Acteurs de l'Eco, n° 11, Octobre-Novembre 2017

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LE MAGAZINE DE LA VIE ÉCONOMIQUE DU LOIRET www.loiretorleans-economie.fr

#11 OCTOBRE NOVEMBRE 2017

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INDUSTRIE Baudin Chateauneuf, 1000 chantiers par an

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ÉVÈNEMENT L’an neuf des Trophées de l’entreprise

CRÉATION D’ENTREPRISE CES SALARIÉS QUI FRANCHISSENT LE CAP

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INTERNATIONAL Altyor est connecté sur notre futur

> AURÉLIE BOUHOURS, « AU TEMPS DES LIVRES » À SULLY-SUR-LOIRE



Billet

som  maire

NOVEMBRE 2017 # 11 OCTOBRE/

CRÉER ET PUIS GRANDIR

TERRITOIRE

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ACTUALITÉ

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MADE IN LOIRE&ORLÉANS

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ÉVÈNEMENT

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PORTRAIT

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« J’aurais voulu être un artiste »… On connaît la chanson ; celle de l’homme d’affaires qui rêve de monter sur scène, loin des bureaux aseptisés et des salons d’aéroport. Cette ambition habite peutêtre certains d’entre nous. Plus simplement, nous connaissons tous quelqu’un qui rêve de monter sa boîte, reprendre la société familiale, s’associer à un ami, partir à l’étranger ou à la campagne, changer de rythme, ou encore pratiquer son métier de toujours mais en indépendant. La liste des situations est interminable ! D’autant que nos vies sont désormais riches de plusieurs vies professionnelles. Il est loin le temps où on était assuré de « durer » dans une filière. Il est loin le temps où un métier plus ou moins choisi nous collait à la peau pour toujours. Alors oui, tout est possible. Bonne nouvelle, mais à quel prix ? Cette liberté nous fait peur au moment des choix. Rêver d’une autre vie, oui, mais sauter dans le vide, est-ce bien raisonnable ? Faire des sacrifices financiers… et devoir se former. Surtout pour ceux qui veulent entreprendre.

DOSSIER

CRÉATION D’ENTREPRISE

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RESPONSABILITÉ

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INDUSTRIE

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REPRISE

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INTERNATIONAL

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BÂTIMENT

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COMMERCE

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NUMÉRIQUE

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HÔTELLERIE

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TOURISME

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IMPLANTATION

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EXPERT

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CHIFFRES

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Vous étiez un expert ? Vous voilà désormais financier, juriste, homme ou femme de réseaux, communicant, et surtout commercial, commercial, commercial. Le voilà le mantra des nouveaux entrepreneurs : pas de succès entrepreneurial sans succès commercial !

Ces salariés qui franchissent le cap

En tous cas, jamais en France on n’a autant valorisé l’entrepreneuriat. Pour rester isolé aujourd’hui, il faudrait vraiment le vouloir ! Idée, projet puis création : à toutes les étapes les réseaux, aides, subventions, pépinières, formations courtes ou longues, clubs, mentors, blogs et guides pratiques sont là… impossible de passer entre les mailles du filet. Changer de vie pour entreprendre, c’est aussi apprendre à demander, de l’aide, des conseils. Tout au long de son parcours, l’entrepreneur va rencontrer des femmes et des hommes qui sont là pour parrainer, accompagner, transmettre, partager, témoigner, guider, financer, souvent avec autant de professionnalisme que d’humanité. Il faut des modèles pour trouver sa voie et réussir. D’autant que derrière chaque projet de business, il y a bien sûr un projet de vie. Et probablement une quête de bonheur.

Un stagiaire du Parcours Réussite me confiait il y a peu : « Créer ma propre structure, ce n’était pas si difficile que ça. Dire que je m’en faisais tout un monde. C’est maintenant que ça commence, je dois trouver des clients. » Voilà, créer, c’est fait. L’étape d’après, c’est grandir ! ÈVE CHEGARAY, Coach en communication, entrepreneure

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MARCILLY-ENVILLETTE

territoire

UN MICROCLIMAT BAULOIS ILS SE PRÉNOMMENT LAURENCE, NATHALIE ET JÉRÉMIE. TROIS ARTISANS D’ART QUI ONT ÉLU DOMICILE À L’OUEST D’ORLÉANS, TOUT PRÈS DE LA LOIRE.

© D. Depoorter

NATHALIE BOITELET

P

POUR L’ARTISANAT D’ART

our accéder à l’atelier de Nathalie Boitelet, à proximité de son domicile, il faut quitter la route principale et aller en direction de la Loire. Celle qui est à l’origine du regroupement artistique de Baule, notamment actif lors des Journées européennes des métiers d’art, en avril dernier, est graveuse au jet de sable, installée depuis 10 ans à son compte. « J’avais envie de faire des choses par moimême, précise-t-elle, et de travailler sur des matières minérales. » Si l’art funéraire constitue une large partie de son activité (décors et restauration d’inscription), elle est capable de répondre très spécifiquement à la demande de ses clients, par exemple sur des décors sur verre. « Si je suis, avec d’autres, à l’origine du regroupement artistique de Baule, ajoute Nathalie Boitelet, c’est parce qu’il y a ici une véritable dynamique culturelle et nous, artisans d’art, sommes reconnus par la mairie. Baule est un village et nous nous connaissons tous, artistes et artisans d’art, nous exposons ensemble. C’est convivial. »

Laurence Goupil, artisan verrier, est également résidente de la commune et a créé sa petite entreprise, 1,2,3… Silice, en janvier 2012. « Je réalise pour les particuliers des vitraux sur mesure : fenêtres, portes, placards, buffets, etc. Je détourne la technique du vitrail pour réaliser des objets de décoration intérieure : lampes, miroirs, aquariums… Je crée aussi des concepts tableau et des bijoux en verre fondu. Toutes mes créations sont des pièces uniques. » Quant à Jérémie Garreau, le troisième membre de cette trilogie bauloise, il est bronzier, installé depuis 2004 à Baule. « Je m’adresse surtout aux professionnels, décorateurs ou designers, fait-il remarquer, ou éventuellement à des prestataires de services. Je travaille avec des fondeurs, des tourneurs… » Mais à propos, est-ce difficile aujourd’hui de vivre de son art ? Notre trio fait la moue. « Ce sont des métiers très aléatoires, très difficiles du point de vue économique. Mais ici, à Baule, nous sommes solidaires, nous avons une vraie dynamique avec des initiatives communes. Nous accueillons des scolaires, nous montons des projets éducatifs. Et quand nous le pouvons, nous partageons nos clients. »

https//sites.google.com/site/123silice/ www.jeremiegarreau.fr - gravuredeco@orange.fr

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5 RUBRIQUE RÉALISÉE PAR ALAIN SOUCHÉ

OCTOBRE/NOVEMBRE 2017

actualité

Lancement de « Visite mon assiette » Les Français expriment de plus en plus le souhait de connaître et de comprendre les métiers et procédés de fabrication des produits alimentaires qu’ils consomment. Consciente de cette exigence, la filière agroalimentaire a souhaité réagir pour toucher directement les consommateurs en réinventant sa propre communication. C’est ainsi que « Visite mon assiette » est né, de la volonté conjointe d’une centaine d’acteurs de la filière de créer un portail permettant au consommateur d’accéder très facilement à toutes les entreprises ouvrant leurs portes et ce sur l’ensemble du territoire national. L’ambition de ce projet, porté par l’Open AgriFood Orléans (prochaine édition les 15 et 16 novembre), en partenariat avec GreenFlex, et de s'adresser à tous les maillons de la filière, depuis l’exploitation agricole jusqu’à la distribution des produits en passant par la transformation, qu’elle soit à l’échelle artisanale ou industrielle. L’ambition est d’atteindre 10 000 sites référencés d’ici 3 ans.

visite-mon-assiette.fr

Et les lauréates sont… La remise des prix du Concours Régional de l’Entrepreneuriat par les Femmes s’est déroulée le 28 septembre à Olivet. Parmi les 15 lauréates, 7 sont issues du Loiret. Nicole Ladner (Eurobougie) s’est classée deuxième dans la catégorie Je suis entrepreneurE ; Tiffany Lyonnette (Loup’Ange à l’Élégance) et Suraya Sakhi Momen (Une Porte sur Kaboul) se classent respectivement deuxième et troisième dans Je me suis lancée avec le FGIF ; Les trois premières places de Jeune et j’entreprends sont occupées dans l’ordre par Lola Lebredonchel (Atelier Les Branchés), Manon Girard (Naturhouse) et Alice Perrin (Alice au Pays des Archis) ; enfin, dans la catégorie EntrepreneurE agricole, Lisa Buisson, avicultrice, a décroché la troisième place.


actualité Libre échange de compétences

UN RÉSEAU DE DÉVELOPPEURS

Lancée fin mars par Orléans Technopole, la plate-forme d’échanges en B to B Orléans Barter monte en puissance. Cet outil de développement innovant et collaboratif pour les entreprises de toute taille leur permet de financer certaines dépenses ou projets d’achats directement, en échange de leur production, sans sortie de trésorerie. « Orléans Technopole, propriétaire de la plateforme, valide toutes les étapes des transactions, explique Vanessa de Broucker. Les avantages pour les entreprises adhérentes ? Préserver leur trésorerie, développer leur clientèle, optimiser leur production, intégrer un réseau d’affaires. » Orléans Barter, première plateforme institutionnelle, devrait bientôt couvrir l’ensemble du Loiret puis le territoire de la région Centre-Val de Loire.

orleansbarter.com

AU SERVICE DES ENTREPRENEURS LA RÉGION CENTRE-VAL DE LOIRE A LANCÉ SON PORTAIL CONNECT’UP DESTINÉ AUX ENTREPRISES LEUR PERMETTANT DE TROUVER EN 3 CLICS UN CONTACT QUALIFIÉ. DANS LE MÊME TEMPS, L’UNIVERSITÉ DES DÉVELOPPEURS S’EST RÉUNIE POUR LA PREMIÈRE FOIS.

L

e lancement officiel du portail régional des entreprises s’est déroulé le 25 septembre. Cet outil (www. connectup-centrevaldeloire. fr) a été mis en place pour faciliter les démarches des entreprises en leur permettant d’identifier en 3 clics maximum un contact qualifié dans un certain nombre de domaines : création, reprise, transmission ; développement (international, innovation…) ; immobilier ; formalités ; réseaux ; difficultés. Cette démarche collégiale a été portée par l’agence Dev’Up Centre-Val de Loire en liaison avec les compétences de la Région, l’État, les chambres consulaires et en y associant l’ensemble des acteurs économiques et notamment les EPCI. C’est dans le cadre d’une clarification du paysage institutionnel en matière économique, souhaité par les entreprises, que s’inscrit la création de ce portail, avec la volonté affirmée de placer l’entreprise au centre d’un écosystème plus lisible et plus efficace.

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La première réunion de l’Université des développeurs a eu lieu le 3 octobre au Lab’O. « C’est le fruit d’une stratégie commune de développement, précise François Bonneau, président de la région Centre-Val de Loire. Peu importent les structures d’appartenance de ses membres (250 au total), c’est la logique client qui prévaut. » Au niveau national, c’est la première région à mettre en place cette synergie entre l’ensemble des acteurs économiques au service des entreprises. Tout au long de l’année, des formations ont déjà réuni ces développeurs. Le 3 octobre, 10 ateliers spécifiques leur ont permis de dialoguer, d’intensifier les liens, d’échanger de bonnes pratiques et de travailler sur différentes thématiques. « C’est un passage de la logique de tuyau à celle de réseau, reprend François Bonneau. L’esprit collectif sera notre principal atout mis à la disposition des entreprises avec le portail régional qui, début octobre, enregistrait déjà 1000 connexions par jour. » Un premier bilan du dispositif régional mis en place cet automne devrait être disponible au début de l’année prochaine.

connectup-centrevaldeloire.fr

LE PROGRAMME DES RENCONTRES PERFORMANCE 9 NOVEMBRE

Les objections, c’est douloureux

12 NOVEMBRE Mieux-être au travail : par où commencer ?

21 NOVEMBRE Animer son réseau de distribution à l’international. Profitez des bonnes pratiques !

28 NOVEMBRE Faire respecter les consignes sécurité. Les apports des neurosciences pour gagner en efficacité

5 DÉCEMBRE Passer d’un management traditionnel à un management collaboratif : l’expérience de Servier Industries

7 DÉCEMBRE Concevoir pour innover : introduction à la théorie C-K

lesrencontresperformance.fr


7 OCTOBRE/NOVEMBRE 2017

LA VISITE DE LA CHOCOLATERIE ALEX OLIVIER À NEUVILLEAUX-BOIS EST UN VÉRITABLE VOYAGE GOURMAND AU SEIN D’UNE ENTREPRISE SOLIDAIRE EN PLEIN DÉVELOPPEMENT.

actualité

À LA DÉCOUVERTE DE L’ONCTUEUX PARCOURS DU CHOCOLAT La chocolaterie Alex Olivier est l’héritière d’une entreprise fondée en 1929. L’implantation à Neuville-aux-Bois date de 1986, les premières actions solidaires de 2007 et c’est en 2017 que l’entreprise lance son parcours « Au cœur du chocolat » qui a déjà séduit de nombreux gourmands. Le voyage commence par une évocation historique et géographique aux origines du cacao, se fait pédagogique pour expliquer le passage de la fève à la masse de chocolat, s’arrête dans une cacaoyère et une coopérative haïtienne, qui répondent à la démarche biologique et équitable d’Alex Olivier, puis se termine au plus près des ateliers. « En plein cœur de notre site de production, nous avons voulu un parcours d’exploration, riche en sensations, avec plusieurs dégustations au fur et à mesure du cheminement », explique Catherine Houvion, directrice de l’entreprise depuis 2016. Outre cette volonté de transparence, Alex Olivier se caractérise par ses actions solidaires : non seulement dans ses sources d’approvisionnement, mais aussi dans ses ventes avec les « chocolats du cœur » ou encore son parrainage du bateau Initiatives-cœur dans les grandes courses à la voile, afin de sensibiliser le public à l’action de Mécénat Chirurgie Cardiaque. L’entreprise, qui comptait 20 salariés en 2007, en emploie aujourd’hui 110 et s’est également installée à Boigny-sur-Bionne pour le stockage et le conditionnement. Très dynamique, Alex Olivier s’est beaucoup diversifiée ces derniers temps avec la production de pâtes de fruits, pâtes à tartiner, confitures, en attendant, pourquoi pas, de se tourner vers les biscuits et/ou les glaces, sans oublier d’aborder l’export à plus ou moins terme.

alexolivier.fr


made in L O

TEXTE : ALAIN SOUCHÉ

EN BONNE ET DUE FORME

M

agdunois, entrepreneur et sportif : trois termes pour caractériser Philippe Crevits. Et aussi inventeur, depuis qu’il a créé un appareil d’entretien physique polyvalent baptisé InfinyFit. Au départ, celui-ci a été conçu pour ses propres besoins avant que ses proches ne le convainquent de le présenter dans un salon puis au concours Lépine où il décroche deux médailles d’or en 2016. L’appareil pèse 22 kilos et autorise un rangement facile chez soi car pliable. Son principal atout : la multiplicité des mouvements qu’il permet pour entretenir sa forme physique. Fabriqué avec plusieurs sous-traitants, principalement en région Centre, et notamment à Châteauneuf-sur-Loire et à Baule (où est par ailleurs installée la société SBE, bureau d’études de conception mécanique, qu’il a créée il y a 20 ans), InfinyFit est vendu en ligne et lors de salons spécialisés. Philippe Crevits aborde désormais une nouvelle phase pour développer son produit, avec le marketing et des services autour, impliquant la recherche de financements. À fond la forme, toujours !

infinyfit.fr

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OCTOBRE/NOVEMBRE 2017

évènement

a neuvième édition des Trophées de l’entreprise du Loiret aura lieu le 30 novembre au Zénith d’Orléans. Le jury s’est réuni et a désigné les nommés pour l’obtention des différentes récompenses. Suspense.

La première s’est déroulée le 10 décembre 2009 au Centre de conférences d’Orléans. Huit entreprises du Loiret ont été lauréates, lors de cette soirée, devant près de 400 personnes. À l’initiative de cette remise de prix : la République du Centre, le Conseil Général du Loiret, la CCI du Loiret et le Crédit Agricole Centre Loire. Les objectifs sont clairs et n’ont d’ailleurs pas changé depuis l’origine : il s’agit de valoriser et récompenser l’entrepreneuriat et les initiatives de ceux qui font vivre l’économie départementale. Pour la première édition, 7 catégories avaient été déterminées : innovation, développement durable, croissance/ développement, espoir, international, gestion des compétences, groupement d’entreprises/réseaux. Quelques ajustements ont été effectués au fil du temps et les Trophées 2017 seront les suivants : Performance économique, Espoir de l’économie, Innovation, International, Transmission/Reprise, Loire&Orléans. Cette année, autour de la République du Centre, les partenaires ont pour nom : Loire&Orléans Eco, le Crédit Agricole Centre Loire, Orcom, Mercedes-Benz Étoile 45, Easyflyer et Harmonie Mutuelle. Un jury avec les représentants des différents partenaires s’est réuni début octobre et a nommé trois entreprises pour chaque catégorie (liste ci-dessous). Le suspense durera jusqu’au 30 novembre, date de la cérémonie de remise des prix qui se déroulera au Zénith d’Orléans pour une manifestation où l’on attend autour de 1000 personnes. Avec le cœur battant pour certains entrepreneurs tout près de remporter leur premier trophée. Pour mémoire, en 2009, les lauréats s’appelaient Laiterie de Saint-Denis-de-L’hôtel, Mellow design, PDG Plastiques, Redex, Roul’net, Elicaum et Desio. TEXTE : ALAIN SOUCHÉ

L’AN NEUF

DES TROPHÉES DE L’ENTREPRISE DU LOIRET

Et les nommés sont… (Faites vos jeux) PERFORMANCE ÉCONOMIQUE

TRANSMISSION REPRISE

INTERNATIONAL

INNOVATION

ESPOIR DE L’ÉCONOMIE

PRIX LOIRE&ORLÉANS

Eurobougie, JLC 45, Jordenen

Art et Floritude, Ressorts Lacroix, SPMG Mecanic

BEG Ingéniérie, Iris Instruments, Motors Gate

Dog Hôtel Resort, GD Laser, Mécadom 45

G Keep, Norip, Vitrail & Co

All Circuits, Baudin Châteauneuf, Papion


MARCILLY-ENVILLETTE

portrait CE FILS DE PAYSAN A SAISI LES OPPORTUNITÉS, ANTICIPÉ L’AIR DU TEMPS ET FAIT SON TROU AVEC UNE AUTRE IDÉE DU GOLF, UN PEU, BEAUCOUP, PASSIONNÉMENT À CONTRE-COURANT. ET IL NE REGRETTE RIEN, N’AYANT AUCUNEMENT CHANGÉ DE PHILOSOPHIE DEPUIS UNE TRENTAINE D’ANNÉES.

EN

5 DATES 1959

Naissance à Orléans

1986 Ouverture du practice du golf de Marcilly-en-Villette

1992 Présidence de la Jeune Chambre Économique d’Orléans

2000 Organisation du championnat de France de golf

2004 Le projet immobilier se concrétise (20 résidences sur le terrain du golf)

© D. Depoorter

TEXTE : ALAIN SOUCHÉ

C

omment un fils de paysan, parti pour être le digne continuateur d’une longue lignée, bifurque-t-il vers le métier de directeur de golf, certes au grand air, mais tout de même fort différent de celui d’agriculteur ? L’histoire est narrée sur le site du golf de Marcilly-en-Villette et prend forme quand Pascal Parou refuse de reprendre la ferme familiale qui ne peut dégager de bénéfices. L’idée d’aménager un golf lui viendra d’un potentiel acheteur de la ferme, sur un concept proche de certaines stations de ski, qu’il connaît bien, en axant son activité sur les débutants. Et c’est ainsi que le Pitch and Putt du golf de Marcilly-en-Villette ouvre le 15 mars 1986. Quelques mois plus tard, un barbecue réunit 200 personnes : le lancement est réussi. « Pendant l’été 86, raconte Pascal Parou, nous avons poursuivi les travaux pour ouvrir neuf nouveaux trous de grande longueur afin de constituer le parcours de compétition de dix-huit trous. Nous avons commencé à organiser des compétitions sponsorisées par des entreprises souhaitant se faire mieux connaître de notre clientèle. » La réussite de Marcilly-en-Villette ne s’est pas démentie au fil des années même si tout n’a pas été un « fairway » tranquille. « Nous sommes parvenus à maintenir un grand écart permanent entre notre politique pour les débutants et l’organisation de compétitions, jusqu’au championnat de France de golf. » En 1992, Pascal Parou accède à la présidence de la Jeune Chambre Economique d’Orléans. « À l’époque, aucun agriculteur ne voulait me parler, sourit-il, la JCE m’a

PASCAL PAROU,

LE LONG DES GOLFS CLAIRS

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« J’ai toujours été à contre-courant » permis de me créer un réseau, en plus de la convivialité et des actions utiles que nous avons pu conduire. » Accessoirement, ce fidèle des congrès mondiaux visite des golfs sur tous les continents, voyages dont il retire toujours des enseignements précieux. Aujourd’hui, fort d’une expérience de plus de 30 ans, Pascal est à la tête d’une entreprise qui emploie 20 personnes (accueil, enseignants, jardiniers, restaurateur…), au sein d’un golf qui, avec ses 829 licenciés, est le premier en région Centre, disposant au total de 45 trous. Pour autant, Pascal Parou n’a jamais dévié d’un iota dans sa philosophie : « J’ai toujours été à contre-courant avec la volonté de développer ce sport en le rendant populaire. Je me suis toujours battu contre son image élitiste, qui perdure, malheureusement. » Plus qu’à la retraite, il pense à l’avenir avec ses deux enfants qui vont diriger deux nouveaux services à Marcilly : la vente de fruits & légumes, issus d’une grande parcelle consacrée aux produits bio, et la physiothérapie. La future transmission familiale, qui devrait intervenir dans quelques années, le ravit. Il n’a pas oublié que c’est une véritable tradition chez les paysans des générations passées.

marcilly.com



dossier ILS ONT TROQUÉ LE COSTUME DE SALARIÉ POUR ENDOSSER CELUI D’ENTREPRENEUR. POUR FAIRE DE LEUR PASSION DE TOUJOURS LEUR MÉTIER, RETROUVER DU SENS, DONNER UN NOUVEL ÉLAN À LEUR CARRIÈRE, ÊTRE INDÉPENDANT… SI CE CHANGEMENT DE CAP RADICAL BOULEVERSE TOUTES LES LIGNES, Y COMPRIS PERSONNELLES, LE SAUT DANS LE GRAND BAIN NE S’IMPROVISE PAS. CINQ D’ENTRE EUX, AU DÉBUT DE LEUR AVENTURE ENTREPRENEURIALE, NOUS CONFIENT L’EXALTATION, MAIS AUSSI LES DOUTES…

/ / / A L I CE GA R N I ER

/// A U RÉ LI E BOU HOU RS

CRÉATION D’ENTREPRISE

CES SALARIÉS QUI FRANCHISSENT LE CAP / / / A U GU ST IN CO L L ET

/// RÉM Y PL ANÇO N

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13 OCTOBRE/NOVEMBRE 2017

// / É TIE NNE GARC I N - M A R RO U

U

n jour, ils ont décidé de tout plaquer. Leur vie de salarié en tout cas, la sécurité de l’emploi et le salaire fixe qui tombe tous les mois. Le déclic ? Un déménagement de Paris en province, une mutation du conjoint, l’approche de la quarantaine, un job dans lequel ils ont fait leurs preuves mais dont ils ne voient plus franchement le sens, et surtout, l’envie d’être indépendant, de « travailler pour soi », et de se réaliser. Un choix qui emmène parfois tout une famille dans l’aventure, avec son lot de concessions et de sacrifices. Et toujours en filigrane, ce sentiment d’avancer vers l’inconnu mais d’y être poussé coûte que coûte. Une sensation qu’Aurélie Bouhours, libraire à Sully-sur-Loire depuis mars 2007, résume à travers cette métaphore : « C’est comme si je m‘étais trouvée en haut d’un plongeoir de 5 mètres. J’avais deux choix : redescendre par les escaliers, ou sauter ! ». Sauter dans le grand bain de l’entrepreneuriat, c’est ce qu’ont fait un peu plus de 4000 créateurs l’an passé dans le Loiret, soit 2% de plus qu’en 2015, dont 1/3 en société et 2/3 en entreprise individuelle. Même force intérieure et détermination chez Étienne Garcin-Marrou, qui vient tout juste de lancer son entreprise de vente de pièces détachées pour voitures américaines à Cercottes : « Il vaut mieux ne pas se poser trop de questions, sinon, on ne se lance pas. Même si je démarre dans des conditions a priori optimales, le succès n’est pas gravé dans le marbre. Et si dans trois ans je dois dresser un bilan négatif, tant pis, il fallait que je tente cette expérience ». Cette envie de tourner la page et d’aller de l’avant, Ève Chegaray, coach en communication et animatrice du Parcours Réussite de la CCI du Loiret, l’analyse comme un signal favorable pour la future entreprise. « Être prêt à aller conquérir son marché, c’est être d’abord en

dossier capacité de se détacher de ce qu’on a fait avant. C’est d’autant plus vrai quand la personne crée après un licenciement, il arrive parfois qu’elle n’ait pas fait le deuil de son ancienne vie et de son précédent poste. »

de sa zone de confort — Sortir en permanence Autre marqueur significatif à ses yeux de la maturité d’un porteur de projet : sa souplesse intellectuelle. « Quand on sa propre entreprise, on sort en permanence de sa zone de confort, alors mieux vaut ne pas être réfractaire à la nouveauté… En plus, il faut vraiment aimer faire des choses très différentes, sans hiérarchie de valeur. Impensable par exemple de se dire : la comptabilité, ça n’est pas important. Comme on ne peut être compétent dans tous les domaines, il faut être capable de demander de l’aide, de solliciter des conseils, de multiplier les contacts, et le faire régulièrement ! ». S’entourer, c’est en effet l’une de ces cinq clés identifiées par les CCI comme indispensables à la réussite d’un projet. Que ce soit au stade de la préparation de la création d’entreprise, que par la suite. Une fois que l’on s’est focalisé sur ses compétences et que l’on a identifié les besoins de talents complémentaires, on peut s’entourer d’associés, de collaborateurs ou de partenaires qui permettront de faire grandir l’entreprise. Pierre Kosciusko-Morizet, cofondateur de Priceminister, enfonçait le clou dans une interview récemment donnée au Figaro. Après avoir monté sa première entreprise en solo, il a confié avoir « multiplié les erreurs business, stratégiques […] » et surtout avoir compris une chose essentielle, son incapacité à travailleur seul : « trop périlleux, trop compliqué. Être seul face aux doutes de l’entrepreneur, ce n’est pas possible ».

/ / / I N T E RV I E W

© D. Depoorter

« JE VAIS APPRENDRE AU FIL DU TEMPS, CELA NE ME FAIT PAS PEUR »

DOSSIER RÉALISÉ PAR GAËLLE LEPETIT

« Une fois licencié économique après 19 ans chez le même employeur et avoir subi les mauvais choix stratégiques de la direction, je me suis dit : je ne veux plus jamais revivre ça ». À 45 ans, Étienne GarcinMarrou vient de créer son entreprise, et sa joie est contagieuse. Journaliste et rédacteur en chef pour la presse automobile, il choisit de rebondir en créant son entreprise quand son employeur est mis en redressement judiciaire. À Cercottes, sur la RN20, Central parts USA est fin prêt à accueillir ses premiers clients : des propriétaires de voitures américaines (anciennes ou non) en quête de pièces détachées, souvent difficiles à trouver en France. Soit 1000 références qu’il commercialisera également sur son site marchand qu’il a particulièrement soigné - et qu’il alimentera avec ses propres articles. « J’étais journaliste multicanal, j’ai également une page professionnelle Facebook, et

une chaîne Youtube où je posterai des tutos simples ». Étienne, en plus d’un suivi individualisé d’une vingtaine d’heures au sein de l’Espace Entreprendre, s’appuie sur l’expertise d’un cabinet comptable qui connaît son métier. Quant à la banque (la Banque populaire d’Ingré), l’entrepreneur l’a choisie car il a été « bluffé par sa réactivité ». Pourtant rompu à gérer de gros budgets, à être autonome et à manager des équipes, Étienne confie qu’il n’est pas si simple de passer de 20 ans de salariat au statut de chef d’entreprise, que « les mécanismes de pensée diffèrent ». « Désormais, je suis le seul et ultime décisionnaire, précise-t-il, mais je vais apprendre au fil du temps, cela ne me fait pas peur ». Grâce à ses droits au chômage et aux aides dont il a bénéficié en tant que licencié économique, Étienne est conscient qu’il part sur des bases confortables : « je n’ai pas la pression de devoir me dégager un salaire jusqu’à fin 2018 ».


dossier — Un refus de sacrifier sa vie personnelle

/// INTE RVI EW

LOISIRS CRÉATIFS : QUAND LA PASSION SE MUE EN SASU Des années qu’elle y pensait dit-elle. Pour réaliser son rêve, la jeune femme de 36 ans a quitté la région parisienne (et son poste de directrice projets SIRH chez un éditeur de logiciels de recrutement) avec mari et enfants (2, 4 et 6 ans). Elle a choisi le créneau des loisirs créatifs et va animer des ateliers pour adultes et enfants à Orléans. « Je propose du crochet, de la couture, de la pâte Fimo, des bijoux, c’est très varié » illustre-telle. Alice Garnier s’appuie sur le succès du blog et de l’e-shop qu’elle tient depuis trois ans. Elle y vend des patrons de couture et des produits artisanaux. Ce changement de cap n’est pas simple. « Bien sûr il y a une appréhension globale, glisse-t-elle, j’ai toujours entendu dire dans ma famille qu’il était difficile de se verser un salaire dans les métiers d’art… ». Alice bénéficie du soutien précieux de son conjoint, même si, au final dit-elle, « c’est une aventure que je vis seule ». Elle a opté pour la SASU, a été aidée dans ses démarches par la CCI et la CMA du Loiret. Son business plan, elle a préféré le faire seule. Elle mise beaucoup sur les réseaux sociaux et sa présence au prochain salon des arts créatifs à Orléans pour doper sa notoriété locale. Avec le Pack Expertise Entrepreneur de l’Espace Entreprendre de la CCI du Loiret, elle bénéficie de rendez-vous individualisés, à la carte, valables 18 mois. Pleinement épanouie aujourd’hui, sans regret de son ancienne vie de salariée, Alice Garnier concède que sa passion peut être dévorante.« Il m’arrive d’oublier de déjeuner, mais j’ai par exemple décidé de me réserver le jeudi après-midi » annonce-t-elle. Preuve qu’avec de l’organisation, on n’est sans doute pas obligé de sacrifier sa vie privée à sa création d’entreprise.

© D. Depoorter

alicebalice.com

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Tous les interviewés de ce dossier ont déjà eu l’occasion d’éprouver l’investissement personnel qu’implique leur nouveau choix de vie. Nuits express (« le cerveau n’en finit pas de cogiter, on passe tout un tas de questions en revue… ») et longues journées garanties. Pourtant, ils ne sont pas prêts pour autant à sacrifier complètement leur vie privée. Alice Garnier, qui anime des ateliers de loisirs créatifs pour adultes et enfants à Orléans, et par ailleurs mère de trois jeunes enfants, a décidé de réserver son jeudi après-midi à la sphère privée. Même si elle devra mettre les bouchées triples les autres jours. Aurélie Bouhours, tant qu’elle sera seule à la librairie, et également mère de trois enfants, a dû temporairement renoncer à certains temps privilégiés avec eux. Étienne Garcin-Marrou confie que l’ouverture de son entreprise à Cercottes le rapproche de son domicile et lui évite des allers-retours quotidiens à Paris. Père d’un petit garçon de cinq ans, il sait qu’il va devoir faire des sacrifices, mais assure aussi qu’il refusera de fermer à 20 heures. « Je veux avoir du temps pour m’occuper de lui » prévient-il. Ève Chegaray a vu les comportements évoluer au fil des ans : « Les femmes montent leur boîte avec ce souci de pouvoir tout combiner au mieux dès le départ, vie pro et vie privée. Et, bonne nouvelle, de plus en plus d’hommes organisent leur temps, pour s’autoriser, par exemple, à être présents à la sortie de l’école ». L’aventure entrepreneuriale est tout sauf un long fleuve tranquille. Mais les primo-créateurs peuvent s’appuyer sur des statistiques encourageantes : plus la durée de l’expérience professionnelle qui précède la création est longue (au moins 10 ans), plus la pérennité de l’entreprise à cinq ans est assurée. Une tendance encore renforcée si le porteur de projet était encore en activité juste avant de mettre un terme au salariat.


15 OCTOBRE/NOVEMBRE 2017

dossier

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« PASSER À L’ACTION, ET ARRÊTER DE SEULEMENT EN PARLER » Depuis mars 2017, à Sully-sur-Loire, Aurélie Bouhours se régale à conseiller et échanger sur les livres avec ses clients. Littérature française et étrangère, BD adultes et jeunesse, papeterie, animations littéraires et artistiques… : « Au temps des livres », c’est la librairie dont elle rêvait et qui a pris corps quand cette ancienne bibliothécaire a eu 40 ans. « J’avais rencontré des libraires, effectué des stages en librairie, puis je me suis dit qu’il fallait passer à l’action, et arrêter de seulement en parler ». Elle suit une formation à la CCI du Loiret pour border les aspects juridique et comptable notamment, la complète d’une formation métier de trois semaines à l’Institut national de la Formation de la Librairie à Paris. Son local trouvé, puis complètement rénové, Aurélie Bouhours savoure sa nouvelle vie. Même si, en tant que mère de trois enfants (5, 10 et 14 ans), « il faut parfois combattre sa culpabilité ». Jongler pour assister à une réunion de rentrée à 18h, ou encore faire le sacrifice de ne plus accompagner de sorties scolaires. « Si les résultats continuent d’être au rendez-vous, annonce-t-elle, je pourrais envisager de recruter quelqu’un à la fin de l’année. C’est enrichissant de travailler à plusieurs, ça insuffle une autre énergie ». Elle se dit aujourd’hui très bien conseillée, comme par ce consultant qui la suit mensuellement. « On fait le point sur les achats, pour les réorienter si nécessaire en fonction de la demande, remplacer les livres du rayon cuisine, qui trouvent peu d’écho auprès de la clientèle ». Livres qui trônent d’ailleurs sur les étagères achetées aux enchères lors de la fermeture de la librairie orléanaise Passion Culture. Aurélie Bouhours est ravie qu’elles aient trouvé une seconde vie dans sa librairie.


dossier

LA PREMIÈRE ANNÉE D’ACTIVITÉ, L’ANNÉE DE TOUS LES DANGERS

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a première année d’activité d’une entreprise est celle de tous les dangers. Les statistiques le prouvent : pour s’assurer une bonne chance de survie à un, trois, cinq, voire 10 ans, les entrepreneurs accompagnés au démarrage partent avec un avantage sur les autres ; définition du projet, structure de la démarche, étude de marché, montage du business plan, choix de la forme juridique, etc : les compétences à additionner lors de cette phase sont en effet tellement multiples qu’il est difficile d’y faire face seul. C’est justement l’une des missions des Chambres de commerce et d’industrie, qui mettent à disposition des porteurs de projets toute une palette d’accompagnements. « Nous proposons des demi-journées d’information gratuites, générales ou dédiées par exemple aux métiers de l’hôtellerie-restauration, à ceux de la culture », expliquent Jean-François de Rouville et Alain Bonhomme, en charge de l’organisation de ces parcours à l’Espace Entreprendre de la CCI du Loiret, demi-journées qui peuvent être suivies, si le projet est confirmé, par un stage de cinq jours très dense, puis de parcours plus complets de huit semaines ». Si tout ou partie de ces formations peuvent être prises en charge financièrement par la région CentreVal de Loire ou encore Pôle emploi selon la situation du créateur, reste que l’Espace Entreprendre opère une sélection pour certains parcours. « Nous étudions de nombreux critères objectifs, comme la cohérence de l’homme avec celle de son projet - compétences, savoir-faire, situation patrimoniale… - mais aussi la cohérence du projet avec le marché, la faisabilité technique et financière. On aide aussi parfois à objectiver la situation » résume Alain Bonhomme. Objectiver la situation, c’est par exemple faire intégrer au futur entrepreneur que ce qui cartonne à Paris, ou au Québec, risque de faire un flop dans le Loiret, ou pas… S’y ajoute une part intuitive : quel est le degré d’engagement ? La personne est-elle vraiment « habitée » par son projet

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UNE CRÉATION D’ENTREPRISE NÉCESSITE D’ADDITIONNER SUR UN TEMPS TRÈS COURT DES COMPÉTENCES TRÈS DIVERSES. POUR OPTIMISER SA RÉUSSITE, MIEUX VAUT S’APPUYER SUR DES DISPOSITIFS D’ACCOMPAGNEMENT, COMME CEUX DE L’ESPACE ENTREPRENDRE DE LA CCI DU LOIRET.

/// IN T ERV IEW

LA DEUXIÈME VIE D’AUGUSTIN COLLET Titulaire d’un bac pro dans l’hôtellerie et après une première expérience professionnelle dans l’hôtellerie haut de gamme (pour le prince Aga Khan), Augustin Collet n’a pas hésité une seconde quand son conjoint a été muté dans le Loiret : il allait enfin pouvoir bifurquer à 360° et monter de toutes pièces sa boutique d’objets de décoration. C’est à Lorris qu’il trouve le local adéquat, et ouvre en juillet dernier « Décors autrement ». Il étoffe son offre avec les prestations d’un tapissier, et dédie une partie du magasin à des expositions éphémères. Le parcours de deux mois à la CCI du Loiret lui a permis, dit-il, « de pouvoir me projeter, me stabiliser », mais aussi de balayer toutes les questions essentielles : juridique, comptabilité, banques, notaires… À 23 ans, Augustin Collet se donne le temps : « j’ai choisi le statut d’autoentrepreneur, je me laisse deux ans pour voir comment ça fonctionne ». Il réfléchit à l’éventualité d’ouvrir un site de vente en ligne, sa page Facebook lui permettant déjà de réaliser des ventes. La clientèle est locale, mais aussi parisienne, « il y a beaucoup de résidences secondaires ». Le jeune entrepreneur assure qu’il n’éprouve « aucun regret pour sa vie d’avant », même s’il était mieux rémunéré en tant que salarié.

http://decors-autrement.business.site/

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17 OCTOBRE/NOVEMBRE 2017

dossier

/// INTE RVI EW

DES ROTATIVES AUX BURGERS FAITS MAISON Le foodtruck de Rémy Plançon, c’est aujourd’hui le rendez-vous d’une clientèle fidèle dans neuf villes du Gâtinais. Séduite par la qualité de ses burgers frais et frites maison. Après 28 ans comme chef d’atelier dans une imprimerie locale, il saisit l’opportunité d’une rupture conventionnelle pour se mettre à son compte en faisant ce qu’il a toujours aimé faire en autodidacte : cuisiner. Avant de se lancer en janvier dernier, il suit plusieurs formations à la CCI du Loiret : « 5 jours pour entreprendre », le « paquet hygiène HACCP » mais aussi le Parcours Réussite de huit semaines. Il finalise son business plan, et sa banque, le Crédit Agricole, le suit. Rémy investit dans un foodtruck, obtient son permis d’exploitation, puis part pour une difficile quête d’accords auprès des collectivités pour l’emplacement du camion. Il pensait pouvoir tout gérer seul, ne dort souvent que trois heures par nuit. « J’ai dû recruter un salarié, je peux me reposer sur une personne de confiance, que j’ai d’ailleurs rencontrée lors de la formation à la CCI » confie-t-il. Il dit qu’il faut être passionné, ne pas compter ses heures. Car il met un point d’honneur à servir une cuisine maison (y compris les sauces ou les râpés de légumes), privilégie les circuits courts. Il ajuste son offre, tout comme le choix des emplacements, au fur et à mesure. Il intervient aussi à domicile pour des particuliers (événements familiaux), en entreprise, avec même un service de plateaux repas et de mini-burgers. Les compliments des clients, leur fidélité, et les avis très positifs postés sur sa page Facebook l’encouragent. Il envisage même d’acquérir un second camion, tout en restant prudent. « On ne sait pas où on va, c’est toujours un peu l’inconnu au départ » résume-t-il dans un sourire.

ou s’agit-il d’un rêve un peu flou ? « On mesure une capacité à créer, à transformer, à générer de l’emploi, poursuit Alain Bonhomme, bref, une capacité à endosser le costume de l’entrepreneur. »

— Lever les freins, libérer les énergies

C’est d’ailleurs la spécificité du « Parcours Réussite », qui permet de conforter ses points forts, travailler son image, renforcer son aptitude à convaincre. Ève Chegaray, coach en communication, y intervient régulièrement : « je les aide à améliorer leur démarche commerciale et booster leur impact à l’oral, à travers le travail du pitch par exemple ». Cet accompagnement combine ateliers animés par un coach, training individuel avec un praticien certifié MBTI® et le parrainage d’un chef d’entreprise. « On assiste parfois à de véritables métamorphoses pendant le parcours, glisse Alain Bonhomme, certains sont littéralement méconnaissables après avoir créé, ils gagnent en assurance, ils ont grandi ». Cela ne se fait souvent pas sans remise en question, comme l’illustre Ève Chegaray : « il y a des freins à lever, par exemple pour ceux qui sont issus de métiers techniques et technologiques et qui pensent qu’ils peuvent s’autoriser à ne pas être performants en communication, on est justement là pour les aider à libérer leurs énergies et leurs compétences ». Autre dispositif de l’Espace Entreprendre, le Pack Expertise Entrepreneur prend la forme d’une vingtaine de rendez-vous thématiques individuels (développement commercial, web, financement…). Leur rythme est adapté à l’avancement du projet et au cheminement du futur entrepreneur entre deux rendez-vous. À l’arrivée, il est prouvé qu’un porteur de projet accompagné, c’est +45% de réussite en moyenne, deux fois plus d’emplois créés, et un accès facilité aux partenaires financiers. On vous aura prévenus.

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remy-s-cooking.com


ST-JEAN-DELA RUELLE

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responsabilité

LA POLITIQUE RH DU GROUPE ATLANTIC SE FONDE SUR LA CONFIANCE, LA MOTIVATION, LA CONCERTATION, LA PARTICIPATION ET LA TRANSPARENCE. AVEC DES ACTIONS SPÉCIFIQUES À LA CLÉ ET DES RÉSULTATS QUANTIFIABLES.

hauffage de l’eau, de l’air, climatisation et ventilation, telles sont les solutions de confort thermique que propose le groupe Atlantic à ses clients, qu’ils soient individuels ou collectifs. Performant dans ses résultats commerciaux, le groupe l’est assurément et l’est également dans un domaine moins visible de l’extérieur tout aussi essentiel à la bonne marche d’une entreprise : celle des Ressources Humaines. Anthony Hery, directeur du site orléanais (l’un des 19 du groupe) depuis janvier, a débuté chez Atlantic il y a une quinzaine d’années. « Le Groupe recrute autour de 250 nouveaux collaborateurs chaque année. Tous les salariés ont la possibilité de changer de métier et de localisation au cours de leur carrière et le turn-over est plutôt faible », témoigne-t-il. Tous les quatre ans, une consultation permet de mesurer le taux de satisfaction des collaborateurs au sein des différentes usines. « À Saint-Jean-de-la Ruelle, il a atteint le chiffre de 93% (2 points de plus que la moyenne nationale) alors qu’il

s’établissait à 58% en 2010 », expliquent Aurélie Stubley, responsable Ressources Humaines et Sabine Sachet, Assistante projets RH. Que donnera la prochaine évaluation, en 2018 ? Les résultats seront particulièrement scrutés dans l’usine orléanaise (300 salariés, 350 000 appareils de chauffage électrique produits chaque année) car les actions s’y sont multipliées ces derniers mois.

— Donner du sens

Au sein du groupe, c’est sur ce site « qui est plutôt précurseur » qu’a eu lieu en avril 2016 un « forum ouvert », organisé avec la CCI du Loiret. « Quelles actions concrètes pouvons-nous proposer pour mieux vivre et travailler ensemble sur notre site ? », telle était la question centrale à laquelle devait répondre l’ensemble des collaborateurs. Cohésion d’équipe, intégration, partage d’informations… ont fait partie des nombreux thèmes qui ont émergé lors d’une opération qui a servi de modèle au niveau national, pour Atlantic. « À Orléans, précise Aurélie Stubley, une quarantaine de salariés s’est mobilisée pour travailler sur les 500 idées émises. »

Aujourd’hui, les initiatives sont nombreuses et les axes d’amélioration permanents : comité santé mieux-être (avec 12 personnes issues de tous les services) qui a créé le slogan « notre bien-être : une énergie renouvelable » et qui a choisi, entre autres, d’organiser des ateliers avec des professionnels (sophrologue, diététicienne, coach sportif pendant la semaine pour la qualité de vie au travail) ; des groupes autonomes de progrès, au sein de chaque atelier, où chacun peut proposer et réaliser une amélioration (1500 fiches écrites et réalisées chaque année) ; des journées de communication mensuelles où la direction échange avec ses salariés par groupe de 25 sur des thématiques variées ; la gestonomie, soit le réveil musculaire pratiqué dans les ateliers ; ou encore des expériences « vis ma vie », des journées portes ouvertes, l’incitation à l’innovation, la présence régulière d’une assistante sociale, etc. « Le temps consacré à la qualité de vie au travail est effectivement important, conclut Anthony Hery. Il s’agit de donner du sens et c’est une démarche dynamique qui se renouvelle constamment, motivante et enrichissante pour chacun d’entre nous, au sein de l’entreprise. »

TEXTE : ALAIN SOUCHÉ

groupe-atlantic.fr

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INNOVATION, PARTICIPATION ET MOTIVATION SUR

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LES RIVES D’ATLANTIC



industrie

CHÂTEAUNEUF/ LOIRE

CONSTRUCTEUR MÉTALLIQUE FIGURE DE PROUE DANS LES DOMAINES DE LA CONSTRUCTION MÉTALLIQUE ET MÉCANIQUE, LE GROUPE BAUDIN CHATEAUNEUF FÊTERA BIENTÔT UN SIÈCLE D’EXISTENCE. SOUVENT CONNU POUR SES PONTS OU SES PISCINES, L’ENTREPRISE FAMILIALE INVESTIT D’AUTRES MARCHÉS, ET SUR TOUS LES CONTINENTS.

L

a rénovation du théâtre national de Chaillot et des moucharabiehs de l’Institut du monde arabe à Paris, la voile photovoltaïque de la Seine Musicale sur l’Île Seguin ou encore la rénovation du pont transbordeur à Rochefort ne vous sont peut-être pas inconnus… ces réalisations signées Baudin Chateauneuf enrichissent les références du groupe sur

MAIS PAS SEULEMENT le territoire national. D’autres sont plus confidentielles et parfois inattendues, les ponts de type Bowstrings de Tunis ou la coupole du palais présidentiel de Guinée Equatoriale par exemple. Riche de ses très nombreux métiers, une trentaine, le groupe réalise 1000 chantiers par an dont la complexité réside dans la technicité des projets mais aussi dans la prise de risques humains et financiers. « Nous aimons comparer l’activité de l’entreprise à un sport extrême. Nos chantiers sont souvent risqués et font appel à une ingénierie pensée sur-mesure, explique Damien Colombot, président du directoire du groupe. À l’export nous assurons la sécurité des biens et des personnes et sommes parfois confrontés à l’instabilité politique du pays et au terrorisme. Deux coups d’état en Centrafrique ont nécessité l’arrêt d’un chantier et le rapatriement des personnels dans le passé par exemple », poursuit-il. L’export représente aujourd’hui 5% du chiffre d’affaires et devrait atteindre 10% prochainement.

— Un groupe à valeurs humaines

Le groupe emploie 1 300 personnes sur 21 sites français (dont 450 personnes à Châteauneuf) et réalise un chiffre d’affaires d’environ 300 millions d’euros. Il dispense plus de 8000 heures de formation par an à ses collaborateurs. « Le turnover est assez faible car nous proposons à nos personnels de se former tout au long de leurs carrières et de saisir régulièrement des opportunités d’évolution », précise Damien Colombot issu de la 4e génération des fondateurs de l’entreprise. « J’apprécie plus que tout d'être au contact des équipes, les animer, les conseiller et participer au recrutement de nouveaux collaborateurs. Nous accueillons près de 60 personnes par an, beaucoup pour remplacer les départs à la retraite » explique le président du directoire entré lui-même comme chargé d’affaires en 1994.

tête de pont pour — Bientôt la construction de logements ? Dans le domaine de l’habitat le groupe est aussi en train d’innover. Un bâtiment construit à partir de modules préfabriqués sera installé en janvier à l’entrée du site de Châteauneuf. « Avec ce prototype nous développons l’activité de bâtiments industrialisés. Ce showroom, constitué de deux T3, d’une chambre d’hôtel et d’un logement étudiant, mettra en avant les qualités d’isolation phonique et thermique ». Préconstruit en différents matériaux, ce type de logement offre une solidité équivalente à un bâtiment traditionnel… mais réduit considérablement les coûts et délais de construction. Un atelier dédié à sa construction est déjà aménagé dans l’usine de Châteauneuf. TEXTE : FABIENNE BONVOISIN

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reprise

BEAUGENCY

LA PROXIMITÉ ET

G TEXTE : FABIENNE BONVOISIN

DANS LES JARDINS D’OLIVIER À BEAUGENCY ON TROUVE DES PRODUITS LOCAUX ET BEAUCOUP DE BIO. PARCE QUE SON NOUVEAU GÉRANT GRÉGORY MAILLARD A DÉCIDÉ DE FAIRE DU BIEN AUX GENS, TOUT SIMPLEMENT.

LA QUALITÉ

régory Maillard a travaillé pendant 21 ans dans la recherche et le développement au sein d’un grand laboratoire pharmaceutique. Petit à petit la lassitude s’est installée, puis ce fut le tour de la remise en question. Crise de la quarantaine ? Peut-être un peu... mais surtout envie d’être en accord avec lui-même. « Je n’étais plus en adéquation avec ma façon de vivre. J’ai fait un bilan de compétences en 2013 qui a conclu ceci : devenez infirmier ou travaillez avec les fruits et légumes. À l’époque je donnais déjà un coup de main sur les marchés le dimanche ». Alors Grégory demande un congé individuel de formation, suit la formation création/reprise de la CCI et négocie son départ. Il rachète les parts de la société « les Jardins d’Olivier » et se lance dans l’aventure de la reprise.

— Une reprise dans la continuité

L’affaire était saine, menée avec la passion pour les bons produits de son ancien gérant Jacques Ollivier, arboriculteur à Baule. Grégory vit cette reprise comme une transmission, Jacques Ollivier répond toujours présent pour le conseiller. « Du coup beaucoup de clients croient que nous sommes en famille », s’amuse Grégory. Fruits et légumes, volailles, fromages, bières, vins, épicerie fine et produits du terroir garnissent les rayons, tous issus de circuits courts. Seuls le système d’encaissement et le mobilier d’accueil (réalisé

sur-mesure par un jeune ébéniste du coin) ont changé. « Je continue de travailler avec tous les producteurs d’avant. Je cherche juste à proposer de plus en plus de bio, poursuit Grégory. J’ai une salariée Stéphanie, une amie depuis 20 ans, qui a quitté les rayons de sa parfumerie pour trouver une nouvelle qualité de vie. Elle aime dire qu’elle a toujours les parfums… ceux des fruits et légumes ! »

— Des rencontres humaines avant tout

Après plus d’un mois d’existence, Grégory ne regrette rien. Ni la perte de salaire, ni les 100 heures hebdomadaires qu’il a dû travailler et dont il ne sent pas la fatigue. Les relations avec les clients, le contact direct avec les producteurs, le respect des valeurs… « J’avais besoin de ça : me sentir ancré dans un quotidien où je sois utile aux autres. Cette reprise est un choix familial, ma femme me soutient à 100% ». Ses trois enfants aussi ont compris son choix. Et ce nouveau commerçant de proximité est fier de la valeur travail qu’il leur inculque désormais. Des magasins comme le sien ont le vent en poupe. À la clé : plus de goût, une relation directe avec les producteurs, un lien de qualité avec les clients et un soutien à l’économie locale… Allez-y !

Les Jardins d’Olivier - 65, avenue d’Orléans - 45190 Beaugency cducentre.com/adherent-les_jardins_d_olivier


SAINT-CYREN-VAL

LE GROUPE INDUSTRIEL, ENTREPRISE FAMILIALE BASÉE À SAINT-CYR-EN-VAL, EST SPÉCIALISÉ DANS LE DESIGN, LA CONCEPTION, LA FABRICATION ET LA DISTRIBUTION D’OBJETS CONNECTÉS ET DE PRODUITS ÉLECTRONIQUES. SON DÉVELOPPEMENT À L’INTERNATIONAL EST CONSTANT DANS LE DROIT FIL D’UNE PHILOSOPHIE QUI ASSOCIE ÉTROITEMENT GLOBAL ET LOCAL.

international

C

onnaissez-vous Niu ? Ce petit bouton est connecté en Bluetooth au smartphone et permet de le piloter à distance de même que ses applications et ses objets connectés. Lancé en juin 2016 sur le marché français, Niu est disponible chez Amazon, MacWay et dans tous les magasins Boulanger de France. Présenté en Amérique du Nord fin 2016 au CES de Las Vegas, il a été pour la deuxième fois l’une des vedettes de l’IFA de Berlin, la grande foire internationale électronique, du 1er au 6 septembre. Niu est un bon exemple du savoir-faire d’Altyor, groupe industriel basé à Saint-Cyr-en-Val qui développe un esprit similaire à celui des start-up. De l’idée de base à l’objet fini, l’entreprise est spécialisée dans les solutions complètes pour la conception, la production et la distribution d’objets connectés et produits électroniques. Des exemples ? Un système d’alerte « homme à la mer », un monitoring d’air ambiant, une serrure, un thermostat, une alarme connectés, etc.

technologique et réactivité — Veille

Avant Altyor, il y eut Plasturgie du Centre, l’entreprise créée par André Cottard en 1987, dans le domaine de la transformation plastique. Au fil de son développement, toujours basé sur le besoin client, l’entreprise intègre l’électronique. Yanis Cottard, président du groupe Altyor, est aujourd’hui le digne continuateur de l’esprit pionnier de son père, actuel directeur général et qui, selon le plan de marche, quittera le groupe au

printemps prochain pour exercer d’autres passions. Autre génération et culture mondialisée : Yanis a effectué son VIE en Chine et a créé sur place Technochina, aujourd’hui membre du groupe. « Veille technologique et réactivité sont nos deux atouts, explique Yanis Cottard. Nous sommes sur des projets essentiellement de R&D. Notre savoir-faire et notre capacité à apporter des solutions complètes sont reconnus sur le marché. » Avec 35 ingénieurs R&D au sein d’un groupe qui compte 220 collaborateurs, Altyor est capable de proposer des produits de plus en plus complexes, en transformant une idée innovante en un futur objet connecté. Leader français dans ce domaine, Altyor réalise 30% de son CA à l’international, en Chine (fabrication et vente) et dans une vingtaine de pays européens. Prochaine étape ? Pourquoi pas les États-Unis, « un marché difficile et qui fait terriblement envie. » Pour autant, si Yanis Cottard est indubitablement un citoyen du monde, qui parle 4 langues, il n’en oublie pas l’écosystème de l’entreprise. « Nous pensons simultanément global et local. Nous travaillons avec le Lab’o ou encore avec Polytech. Et nous accueillons de très nombreux stagiaires à Saint-Cyr-en-Val. C’est la continuation d’une philosophie qui imprégnait déjà l’entreprise créée par mon père alors que je passais mon bac. »

ALTYOR

altyor.fr TEXTE : ALAIN SOUCHÉ

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EST CONNECTÉ SUR NOTRE FUTUR

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CHAINGY

bâtiment TEXTE : ALAIN SOUCHÉ

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et les professionnels et le secteur tertiaire, d’autre part. » L’installation à Chaingy, en 2008, a redynamisé l’entreprise, avec l’année suivante la création de sa filiale Eco.Bat45, dédiée aux économies d’énergie. L’entreprise a depuis assez longtemps une excellente réputation notamment dûe à son image de proximité et à son professionnalisme. « Nos mots d’ordre, confirme Jean-Yves Lefèvre, ce sont effectivement le professionnalisme et la technicité. Nous sommes une entreprise locale et travaillons à 60% sur le territoire de la métropole orléanaise. Nous avons un cœur de métier mais nous sommes capables de tout faire dans le domaine du bâtiment. »

FÉDRIGO,

A

À L’APOGÉE DE SON ART

L’ENTREPRISE DU BÂTIMENT A FÊTÉ SON SOIXANTE-DIXIÈME ANNIVERSAIRE EN SEPTEMBRE. LA PÉRENNISER, AVEC DES VALEURS BIEN AFFIRMÉES ET UNE VISION NETTE DES VOIES D’AMÉLIORATION, EST LA PREMIÈRE AMBITION DE SON DIRIGEANT, JEANYVES LEFÈVRE.

son arrivée chez Fédrigo (que l’on peut écrire avec ou sans accent), à Chaingy, le visiteur est accueilli par 3 statues conçues par l’artiste Claire Boris. Qui sont davantage que des symboles de l’attachement de l’entreprise cambienne à l’art et au mécénat alors qu’elle vient de fêter son 70e anniversaire en septembre. La société a été créée en 1947 par Marino Fedrigo, maçon, du côté de Baule, et s’est développée en misant principalement sur le marché des particuliers. En l’an 2000, quand Jean-Yves Lefèvre arrive à sa tête, elle emploie 16 salariés. « Aujourd’hui, confie son patron, Fédrigo a stabilisé son effectif autour de 50 personnes et travaille à 90% dans la rénovation et la réhabilitation et ce, à part égale pour les particuliers, d’une part,

« L’avenir passe par la polyvalence des hommes » Le dirigeant de Fédrigo a 60 ans cette année. Lui parler de transmission n’est absolument pas tabou. « Je ne sais pas encore si cela se fera en interne ou en externe mais je souhaite que celui ou celle qui me succèdera ait des valeurs qui correspondent à celles que Fédrigo cultive depuis longtemps et qu’il ou elle sera capable d’optimiser tous les éléments d’amélioration. Ma volonté est de chercher à pérenniser de plus en plus. » Mais justement, comment assurer la durabilité de l’entreprise sur des marchés pour le moins tendus ? « Ce n’est pas une course en avant, affirme Jean-Yves Lefèvre. Nous nous efforçons de nous améliorer sans cesse, en simplifiant nos modes opérationnels autant que faire se peut. » De là à dire que Fédrigo est à l’apogée de son art, à l’âge vénérable de 70 ans, il n’y a qu’un pas. Que ne franchira évidemment pas Jean-Yves Lefèvre puisque la remise en cause est permanente. « L’avenir c’est de passer d’une polyvalence de métiers à une polyvalence d’hommes avec, pour donner un exemple, des maçons qui peuvent aussi travailler en couverture. C’est cet aspect que nous allons renforcer dans le futur. »

fedrigo.fr


commerce © D. Depoorter

CHÉCY

« LA "VRAC ATTITUDE",

OU COMMENT CONSOMMER RESPONSABLE

TEXTE : GAËLLE LEPETIT

OUVERTE DEPUIS UN AN À CHÉCY, « LA MESURE » PROPOSE UNE AUTRE FAÇON DE FAIRE SES ACHATS EN OPTANT POUR LE 100% VRAC. À LA CLÉ : DES QUANTITÉS ADAPTÉES À SES BESOINS ET UNE RÉDUCTION DES DÉCHETS LIÉS AUX EMBALLAGES.

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ujourd’hui, on est dans la surconsommation d’emballages, et ce que nous proposons, c’est de revenir à une consommation responsable, ré-humanisée, qui redonne davantage de place au produit et à ses qualités. L’idée, c’est aussi d’agir en faveur de la réduction de déchets et d’avoir un impact positif sur l’environnement » résume Jean-Baptiste Le Guern, co-associé avec Anne Bernagou et Laurent Le Tellier. Ouverte en juin 2016 dans la galerie commerciale Leclerc de Chécy, La Mesure distribue en vrac près de 400 références de consommation courante. Des huiles et vinaigres aux produits d’hygiène et de beauté (gel douche, shampooing bio, savon à la coupe…) en passant par l’entretien de la maison, les pâtes, céréales, épices ou encore cafés. Toujours en filigrane : une sélection exigeante de fournisseurs locaux, comme ces tagliatelles au noir de sèche produites à Bourges ou

encore ces huiles parfumées (aneth, citron…) de Courtenay. « Le client peut apporter son contenant s’il le souhaite ou choisir l’un de ceux que nous proposons en boutique, poursuit Jean-Baptiste Le Guern, il n’y a pas de quantité imposée, on prend ce dont on a besoin ». Et souvent, avec des économies à la clé, pouvant aller jusqu’à 20% moins cher qu’en grande distribution : « les économies réalisées sur le coût des emballages permettent un gain qui se répercute sur le prix de vente ».

version moderne — Une de l’épicerie d’antan Outre la propreté remarquable du point de vente, la décoration plonge le client dans une ambiance naturelle et chaleureuse. Le mobilier en bois clair fabriqué par une entreprise française, monté par des artisans locaux, accueille du matériel sophistiqué : les bacs de distribution de pâtes sont par exemple à flux d’air régulé pour une bonne stabilité du

produit ; les flacons sont quant à eux équipés de code-barres qu’il suffit de scanner avant de les remplir. Après une première année d’activité, La Mesure a multiplié les clients conquis, des familles adeptes du « zéro déchet » aux curieux « qui reviennent car ils ont été séduits par la qualité du produit ». D’autant que ceux-ci, à la recherche de proximité, bénéficient d’un accompagnement et de conseils. « Si par mégarde un client se sert plus que souhaité, il nous fait signe et n’abandonne pas son sachet en magasin, on évite ainsi le gaspillage », illustre Jean-Baptiste. Un autre point de vente a été ouvert l’an passé dans la foulée, dans l’hypercentre de Bourges, d’autres implantations sont programmées ou à l’étude en régions Centre et parisienne… ainsi qu’au centre-ville d’Orléans. Une version moderne et revisitée de l’épicerie d’antan, qui répond aux préoccupations croissantes des consommateurs, en quête d’authenticité, de qualité, et de responsabilité citoyenne.

lamesure-boutiques.fr

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ORLÉANS

numérique

25 OCTOBRE/NOVEMBRE 2017

SORTEZ, BOUGEZ, RÉSERVEZ

TEXTE : FABIENNE BONVOISIN

PASSIONNÉS DE SPORT EN PLEIN AIR, GUILLAUME BEAUREPAIRE ET VIVIEN FAUVE SONT DEUX AMIS D’ENFANCE. QUAND L’ENVIE D’ENTREPRENDRE A SAISI GUILLAUME, VIVIEN L’A TOUT DE SUITE SUIVI. YAKAYGO EST NÉ EN JANVIER DERNIER AU LAB’O À ORLÉANS.

Y

akaygo est une plate-forme de réservation en ligne de sports et de loisirs en plein air. Son terrain de jeux ? La France, pour commencer… En quelques clics, le site permet de trouver l’activité recherchée, sur terre, sur l’eau ou dans les airs. 100 partenaires déjà référencés sur la plate-forme permettent d’organiser ses vacances sportives, sa sortie week-end ou son activité cadeau avec déjà 600 activités proposées. « Le marché français des activités de plein air c’est 2,5 milliards d’euros en France, explique Guillaume. Avec notre marketplace, nous souhaitons avant tout faciliter la vie de nos clients. En quelques clics sur notre site, vous trouvez, réservez et payez votre activité ». Plus de 10 000 visiteurs ont consulté le site depuis son lancement en juillet dernier. Les chiffres sont très encourageants.

— Un business model solide

« Notre modèle économique est « classique », à l’image de celui d’Invite1chef. Ses créateurs, Julien et Selda, sont d’ailleurs nos mentors. Julien a dessiné notre logo », poursuit Guillaume. « L’effet LAB’O » favorise aussi beaucoup le développement de la startup. Deux développeurs de la Wild Code School (installée au LAB’O depuis son ouverture) ont rejoint le duo de sportifs.

YAKAYGO

« Le Crédit Agricole et les partenaires du LAB’O nous accompagnent au quotidien. Nous sentons que tout est plus facile grâce au réseau que nous nous constituons ici », ajoute Vivien chargé plus particulièrement du développement BtoB de Yakaygo. Une centaine d’activités seront proposées sur le site d’ici la fin de l’année.

premiers indicateurs au vert — Les

Les startupers sont déjà lauréats de quelques prix notamment le concours de talents de la BGE récemment et ils ont des projets plein la tête. De forts partenariats avec les comités d’entreprise et des agences de voyage sont en cours de négociation pour toucher un public plus large et booster la croissance de Yakaygo. Les deux hommes préparent une levée de fonds qui devrait aboutir début 2018. « Nous allons agrandir l’équipe, conclut Guillaume serein. Profils commerciaux, développeurs et marketeurs, à vos CV ! L’été 2018 sera décisif pour nous ». D’ici là, les jeunes entrepreneurs retournent sur les bancs de l’école et intègrent le programme HEC Challenge+, programme d’accompagnement pour les entrepreneurs à Paris.

yakaygo.com/fr/ youtube.com/watch?v=onaiN3iGy04


ST-BRISSON/ LOIRE

À SAINT-BRISSONSUR-LOIRE, LE DUO DE RESPONSABLES A RÉNOVÉ TOTALEMENT UN GÎTE TOURISTIQUE. QUE CE SOIT POUR L’HÉBERGEMENT OU POUR LA RESTAURATION, UN ACCUEIL CHALEUREUX EST GARANTI.

2 LIEUX, 1 SITE WEB :

gitedesartistes.fr

LE GÎTE DES ARTISTES EN BREF : 5 chambres + 1 studio, de 15 à 19 personnes 15€ à 25€/personne/nuit (selon option petit-déjeuner et linge) LA TAVERNE 7j/7 (fermé uniquement le dimanche après le service du midi jusqu’au lundi 11 heures). Formule midi 13€ et soir 15€. Accueil de groupes.

hôtellerie

A

utant le dire dès le départ, le parcours de Denis Hausemont est avant tout une belle histoire de vie de village, entre volonté d’animer les lieux et goût du bien-recevoir. Formé à la pâtisserie, Denis est un enfant de Saint-Brisson-sur-Loire avec une âme d’artiste : « j’ai besoin de créer, il faut toujours que je restaure, que je décore, que je dessine » avoue-t-il, amusé. Aujourd’hui, Denis est au Gîte ce que sa compagne Maïka est à la Taverne : une figure locale aussi créative et courageuse que généreuse et accueillante. Il est amoureux des belles choses, aime l’ancien, qu’il s’agisse de bâtisses, de motos ou encore de voitures. Passionné par les motos mais également par l’invitation au voyage qu’elles suggèrent, il a rénové un gîte touristique adapté aux clientèles itinérantes (motorisées ou non), désormais labellisé Relais Moto, Accueil vélo et Loire à vélo. « J’aimerais à l’avenir accompagner les clubs de motos dans leurs balades touristiques. C’est un plaisir de (re)découvrir les trésors de notre région, de conseiller les organisateurs dans leurs itinéraires. On croit souvent que l’herbe est plus verte ailleurs mais il y a des inconvénients partout, alors autant faire en sorte d’être bien chez soi ». Denis et Maïka œuvrent chaque jour à un accueil optimal dans le village de Saint-Brisson, au Gîte des artistes comme à la Taverne. Côté gîte, les travaux herculéens ont permis de transformer l’ancienne grange en lieu de retrouvailles convivial. Le gîte de groupe et d’étape accueille à la fois une

clientèle régionale pour des événements familiaux, des touristes et des professionnels. Aujourd’hui, le petit village de Saint-Brisson-sur-Loire bénéficie de nombreuses marques de dynamisme : des gîtes, des chambres d’hôtes, une auberge, une taverne, une épicerie, le château, une école et de nombreuses associations se mobilisent pour accueillir les visiteurs d’un jour ou de toujours.

— Deux lieux de réception

Côté taverne, c’est Maïka qui officie. Formée à la restauration et voyageuse, Maïka met les petits plats dans les grands. Elle offre quotidiennement une cuisine conviviale et savoureuse dans la salle de restaurant pouvant accueillir une quarantaine de couverts midi et soir, 7j/7. Rien n’est impossible pour Maïka : « Une seule chose m’importe, c’est la satisfaction de mes clients ; je veux que petits et grands mangent à leur faim, et surtout à l’heure qu’ils veulent ! Les touristes espagnols n’ont -par exemple- pas les mêmes attentes que les professionnels, et vice versa ». C’est ainsi qu’à la Taverne se côtoient habitants et clients locaux, professionnels et touristes. Le couple est motivé et organise même des concerts les premiers vendredis du mois, en partenariat avec la Communauté des Communes Giennoises. Une adresse où il fait bon s’inviter en famille, le temps d’un séjour… ou pour toujours !

© D. Depoorter

TEXTE : PIERRE-ELISE DUMUIS

DEMANDEZ LE GÎTE ET LE COUVERT,

CHEZ DENIS & MAÏKA 26


PAUCOURT

tourisme

"LUMIÈRE SUR LES PLANTES"

MISE EN SCÈNE SONORE ET VISUELLE, ÉVEIL DES SENS, EXPÉRIENCES VÉGÉTALES… DES RACINES À LA CIME DES ARBRES, VOYAGE AU CŒUR DE LA FORÊT DE MONTARGIS.

MAISON DE LA FORÊT DE PAUCOURT Ouverte les mercredis, samedis et dimanches. Du mercredi au dimanche durant les vacances scolaires (3 zones confondues).

agglo-montargoise.fr

J

usqu’au 22 décembre prochain, la Maison de la forêt de Paucourt propose une exposition étonnante pour les petits et grands botanistes en herbe : Lumière sur les plantes. L’occasion d’apprendre 1001 secrets de la forêt domaniale de Montargis pour mieux préserver la diversité des plantes de la forêt. C’est au cœur de ce village gâtinais que la Maison de la forêt s’offre aux visiteurs. « Site touristique de l’agglomération montargoise et rives du Loing, la Maison de la forêt est dotée d’aménagements modernes et équipements interactifs permettant de comprendre ce qu’est une forêt, comment elle fonctionne, quelles sont ses richesses et son utilité » explique Nathalie Ravard, sa directrice. Le travail mené par la biologiste végétale de formation et son acolyte chargé de l’accueil des publics est remarquable : depuis 10 ans, la muséographie -aussi moderne et séduisante que scientifique- et les expositions temporaires sont d’une grande qualité. « Chaque exposition est préparée avec des partenaires et chercheurs tels que l’Irstea, Centre Sciences, l’ONF et Tela Botanica. Notre objectif étant de vulgariser les actualités scientifiques pour offrir au grand public des supports et outils d’interprétation accessibles. » Le résultat est exemplaire tant le travail de médiation est réussi.

— À l’affut de l’écosystème forestier

Avec l’exposition Lumière sur les plantes, on entre dans la salle des mousses comme on pénètre dans les sous-bois, l’odeur automnale rappelant balades et cueillettes de notre enfance. C’est l’occasion d’observer quelques-unes des 120 espèces de mousses

© D. Depoorter

À LA MAISON DE LA FORÊT DE PAUCOURT

disponibles en forêt de Montargis mais également les 115 espèces de papillons recensées dans le Loiret. L’espace suivant fait le bonheur des enfants, abordant la vie de et dans l’arbre. Le dernier espace rapproche l’homme de la forêt de façon interactive, avec de nombreuses expériences à l’affut de l’écosystème forestier et son entretien. Lumière sur les plantes fait la part belle aux plantes sauvages et insectes, entre manipulations, lectures et jeux. « N’oublions pas le rôle des insectes dans l’écosystème. C’est dans un objectif pédagogique que nous élevons des phasmes, criquets, grillons et papillons » précise Nathalie Ravard. La visite se poursuit à l’extérieur avec près d’une dizaine de sentiers thématiques disposant de livrets pour les enfants, voire de GPS pour les sentiers numériques. La Maison de la forêt allie ainsi parfaitement connaissances et expériences pour faire de la forêt un véritable terrain de jeux et d’animation, pour les groupes comme pour les individuels. « Nous avons beaucoup de projets et travaillons depuis plusieurs mois sur la prochaine exposition qui sera lancée au printemps 2018. L’accueil de groupes d’adultes et d’enfants est au cœur de nos démarches, tout comme l’itinérance des expositions que nous mettons à disposition hors les murs, des collectivités, écoles et bibliothèques qui souhaiteraient offrir à leurs usagers de belles animations », conclut la responsable. TEXTE : PIERRE-ELISE DUMUIS


SCEAUXDU-GÂTINAIS

LA SAVONNERIE BIO CRÉÉE PAR ARTHUR BLOUET (22 ANS) POSSÈDE DÉSORMAIS SON PROPRE BÂTIMENT, DANS LA ZONE D’ACTIVITÉS DE SCEAUXDU-GÂTINAIS. RENCONTRE AVEC UN JEUNE ENTREPRENEUR QUI DÉVELOPPE SON AFFAIRE DE FAÇON « RAISONNABLE ET RAISONNÉ ».

TEXTE : ALAIN SOUCHÉ

implantation

S

avons Arthur est une entreprise Fils & Père depuis 2015. En d’autres termes, cela signifie que son dirigeant, Arthur Blouet, a embauché son père, Paul, lequel était cuisinier et restaurateur. Etre à la tête d’une savonnerie bio, du côté de Sceaux-du-Gâtinais, dès l’âge de 22 ans, cela peut surprendre, mais tout s’explique. « J’ai grandi dans une famille où chacun apportait une attention particulière à l’alimentation : saine, biologique et de proximité, explique Arthur. En lisant les étiquettes des produits cosmétiques familiaux, je me suis aperçu que certains des ingrédients utilisés ne répondaient pas à cette exigence. » Fort de ses études de chimie et en parallèle, il décide alors de se lancer dans la fabrication de savons bio, d’abord en autoentrepreneur puis en créant la société Savons Arthur. « L’idée était d’utiliser des produits sains et naturels, sans additif ni conservateur, non testés sur des animaux, sélectionnés avec soin et rigueur. » Arthur Blouet est adepte de la saponification à froid avec 100% d’huile d’olive, une façon de faire unique sur le marché. « Nous avons une grande qualité de produit, assure-t-il, très hydratant et qui assouplit la peau. Avec une gamme qui s’est élargie avec 8 savons liquides et 2 solides. » Le développement de l’activité s’est fait rapidement mais de manière régulière. L’entreprise possède un site marchand et travaille désormais avec environ 200 magasins spécialisés bio, sous la marque Savons Arthur mais aussi en marque distributeur.

— Un bâtiment à conception écologique

Fidèle à ses principes, la société travaille avec des entreprises locales (travaux de menuiserie, moules, porte-savons), notamment de Corbeilles-en-Gâtinais. Jusqu’alors, le stockage, la fabrication et le conditionnement s’effectuaient à domicile dans la maison familiale. « Il y avait nécessité de construire un bâtiment spécifique de 300 m², précise Arthur, que nous avons choisi d’implanter sur la zone d’activités de Sceaux-du-Gâtinais. Nous avons trouvé une entreprise dans le Loir-et-Cher qui construit des bâtiments à ossature bois isolés en paille. Une conception écologique qui correspond à nos valeurs. » Désormais, Savons Arthur est armé pour répondre à un essor qui restera toujours « raisonnable et raisonné dans un état d’esprit artisanal ». Cette philosophie n’empêche pas Arthur et Paul de se projeter dans l'avenir. Cela signifiera la mise en œuvre de nouveaux parfums, après l’argile verte, l’ortie, la menthe poivrée, la cannelle, le patchouli…, mais aussi une diversification probable, du côté des shampooings, par exemple. Mais pour l’heure, avec la préparation des coffrets de Noël pour les grands magasins bio, ce n’est pas le travail qui manque dans cette savonnerie du Gâtinais.

https://savons-arthur.bio

TOUT CE QUE NOUS SAVONS

© D. Depoorter

D’ARTHUR

28


29 OCTOBRE/NOVEMBRE 2017

expert

CRÉATION D’UNE STARTUP : UNE FORMIDABLE AVENTURE MAIS UNE NÉCESSITÉ D’ÊTRE ACCOMPAGNÉ À CHAQUE ÉTAPE !

E

n Région Centre-Val de Loire comme sur l’ensemble du territoire national, les porteurs de projets de créations de startups sont de plus en plus nombreux et les initiatives à destination des start-ups se multiplient : création de centres d’incubateurs à Orléans, Bourges, Blois, Chartres…

Le lancement de projets de startups connaît un fort développement où les experts-comptables sont également très présents et jouent un rôle essentiel, que ce soit dans la phase d’accompagnement ou dans le suivi de ces startups. Les Experts Comptables sont au cœur du dispositif dans toutes les phases du projet de lancement et d’accompagnement d’une startup, à chaque étape de la création que ce soit sur le volet stratégique (plan d’action), IT, RH, volet financier avec l’établissement du business plan, d’un plan de financement ou encore dans la recherche d’un financement adapté, la recherche d’un soutien financier mais également dans l’octroi d’une subvention … Se lancer dans cette formidable aventure de création d’une startup est très enthousiasmant, mais peut être vécu comme un parcours semé d’embûches lorsque l’on ne se fait pas accompagner dans le pilotage de son projet, dès les premières démarches. D’après une étude de la Coface, si la formation et la R&D sont les deux atouts majeurs de la France, pour le développement des startups, les lourdeurs administratives parfois ressenties mais également les difficultés de financement pour l’amorçage peuvent freiner ce dynamisme, bien que les jeunes soient de plus en plus attirés par la création d’entreprise et de startup. Une des mesures d’accompagnement essentielle de l’expert-comptable va donc consister à accompagner les porteurs de projets dans la recherche d’une ressource de financement adaptée. Mais à quelles contraintes peuvent s’attendre les créateurs en recherche de financement ? Tout dépend en premier lieu du contexte dans lequel se déroule la recherche de financement. Les démarches sont plus ou moins complexes en fonction de la maturité de l’entreprise, du projet, des partenariats déjà en place et bien sûr du dirigeant par rapport aux financements existants. S’offrent aux créateurs de nombreux financements liés à l’innovation, et pour une entreprise qui n’est pas familière avec les différents dispositifs, il peut être très compliqué de s’y retrouver (subventions, crédits d’impôt, avances remboursables, prêts à taux zéro, crowdfunding). Cette recherche de fonds dépend également du moment où intervient le besoin précis au cours de la vie de l’entreprise ou du projet innovant. Pour se lancer dans une recherche de financement adaptée à ses besoins, l’entreprise, qui veut financer son projet, peut être confrontée à plusieurs contraintes : manque d’information : où et à qui s’adresser ? Quelle est la démarche à suivre ? Guichets BPI – FUI – Business Angels – Fonds d’investissements

français ou étrangers ? Soutien de l’état aux activités de RetD ? Subventions ? Crédits d’impôts… Le manque de temps ; les lourdeurs administratives ressenties ; le manque de connaissance sur le sujet. L’expert-comptable, grâce à sa forte expertise sur ces sujets, est là pour accompagner les dirigeants et/ ou futurs créateurs dans leurs projets. Il faut avant tout bien savoir s’entourer de spécialistes pour aborder cette phase de création et plus particulièrement pour les startup qui par nature sont souvent des projets présentant un niveau de risque élevé. Si les créations de startups connaissent un fort engouement, les chiffres montrent qu’une création et encore plus pour une startup, le taux d’échec très élevé.

Pour en savoir plus : www.experts-comptables-orleans.fr


chiffres

UN CHIFFRE À RETENIR

491

Indicateurs

ances d’entreprises c'est le nombre de défaill représente un recul a en 2016 dans le Loiret. Cel bien au-delà de la 5, 201 à t por rap par de -31,1% celle de la France ou ) ,8% (-16 ale moyenne région 1%). (-8, e ain olit métrop

ÉCONOMIQUES DU LOIRET

Permis de construire commencés Loiret

2T 2017

Variation sur un trimestre

Variation sur un an

712

-19%

8%

Logements commencés (en nombre)

Locaux d'activités commencés

61 760

(surface en m2)

38%

-33%

Source : Direction Régionale de l'Equipement - Nb : en date de prise en compte

2T 2017

Taux de chômage

(estimations provisoires)

Commerce extérieur

Centre-Val de Loire 2T 2017

Loiret 2T 2017

Part Loiret

Exportations

4 668 102

2 009 360

43,04%

Importations

4 556 075

1 948 747

42,77%

112 027

60 613

Solde

En milliers d'euros - Source : Douanes

Variation sur un trimestre

Variation sur un an

(en point)

stabilité des des entreprises - Une , Source : *Démographie - Bilan économique 2016 ces illan défa des i repl créations et un e, paru le 23/05/2017 Insee Centre-Val de Loir

(en point)

Opinion des ménages Niveau national

Sur le chômage

Loiret

9,1

0

-0,7

Craintes sur les perspectives d'évolution

Centre-Val de Loire

8,9

-0,1

-0,6

perspectives d'évolution inflation anticipée

France métropolitaine

9,2

-0,1

-0,5

Indicateur synthétique sur la confiance**

Sur les prix

août 17

sept 17

35

9

3

15

-34

-32

-33

-30

100

104

103

101

Défaillances d'entreprises

Créations d'entreprises 4 500

180 000

800

4 000

160 000

700

3 500

140 000

3 000

120 000

2 500

100 000

2 000

80 000

1 500

60 000

1 000

40 000

500

20 000 T2

juill 17

Source : Insee, enqupete mensuelle de conjoncture auprès des ménages * Moyenne de janvier 1987 à décembre 2016 ** Cet indicateur est normalisé de manière à avoir une moyenne de 100 et un écart-type de 10 sur la période d'estimation (1987-2016)

Source : Insee

0

Moy.*

T3

2014 Loiret

T4

T1

T2

T3

2015

T4

T1

T2

T3

2016 Centre-Val de loire

T4

T1

T2

T3

2017 France

0

20 000 en unités 18 000 16 000

600

14 000

500

12 000

400

10 000

300

8 000 6 000

200

4 000

100 0

2 000 T2

T3

2014

T4

T1

T2

T3

2015

T4

T1

T2

T3

T4

2016

T2

0

2017

Données trimestrielles CVS - Ensemble secteurs d'activtés - Source : INSEE - BDM

I ADMINISTRATION I Loire&Orléans Éco 14, boulevard Rocheplatte - 45000 Orléans & 02 38 21 35 40 I DIRECTEUR DE LA PUBLICATION I Emmanuel Diaz I RÉDACTION EN CHEF I Alain Souché & 02 38 21 35 40 - alain.souche@loiretorleans.fr I COORDINATION & RÉDACTION I Fabienne Bonvoisin, Fatimata Diallo, Pierre-Élise Dumuis, Béatrice Laidin, Gaëlle Lepetit, Alain Souché I SECRÉTARIAT DE RÉDACTION I Force Motrice I CONCEPTION I Force Motrice I PHOTOS I Didier Depoorter, Force Motrice, Loire&Orléans Éco I IMPRESSION & ROUTAGE I Groupe Maury Imprimeur I PUBLICITÉ I Sylvia Fromenteaud & 02 38 21 35 42 I TIRAGE I 28 000 exemplaires I ISSN : 2497-8507

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