Acteurs de l'Eco, n° 5, Octobre-Novembre 2016

LE MAGAZINE DE LA VIE ÉCONOMIQUE DU LOIRET www.loiretorleans-economie.fr

#05

09

PORTRAIT La femme qui murmure à l'oreille des chevaux

octobre novembre 2016

24

INTERNATIONAL Le crash test made in Loiret

22

RESPONSABILITé Quand le tertiaire s'empare de la RSE

COMMUNICATION & MARKETING :

ENTRE EXPÉRIENCE CLIENT ET AVENTURE HUMAINE

> Sébastien Carré & Stéphane Gérard, Les Billots de Sologne

Billet

2016 # 05 oct/nov

som maire

T

La com’ a pris le pouvoir !

ACTUALITÉ

04

territoire

07

MADE IN LOIRE&ORLÉANS

08

portrait

09

ÉVèNEMENT

10

out ça, c’est de la com’ ! » entend-on encore dire parfois pour signifier le caractère artificiel, voire méprisable, d’une action ou d’une décision. Grave erreur d’appréciation !

La communication d’aujourd’hui n’est plus un gadget. Elle a même pris le pouvoir comme l’a brillamment démontré le sociologue Manuel Castells pour lequel « le pouvoir repose sur le contrôle de la communication » (« Communication et pouvoir », édition Maison des Sciences de l’Homme).

dossier

Autant le chargé de communication a-t-il pu autrefois être considéré comme un « fabricant de plaquettes », autant les chefs d’entreprise clairvoyants et les décideurs avisés ont-ils pris désormais la mesure de la dimension stratégique de la communication. C’est elle qui donne du sens, qui met en perspective et qui rend compréhensibles les projets, les actes et les produits de l’activité humaine. Elle est aussi le moteur des réseaux physiques et numériques.

12

INnovation

18

COMMERCE

19

SERVICES

20

responsabilité

22

reprise

23

international

24

restauration

25

TOURISME

26

numérique

27

implantation

28

expert

29

chiffres

30

S’ils sont aujourd’hui mieux reconnus, les professionnels de la communication ont toujours besoin de confronter leurs idées et leurs pratiques. Cela explique certainement le succès de Com’45, l’association des communicants du Loiret qui organise depuis plus de 20 ans des rencontres et des événements, et compte plus d’une centaine d’adhérents. à l’heure où s’ouvre la troisième révolution industrielle, construite sur les technologies de l’information et de la communication, celles et ceux qui ont en charge la gestion de l’image et des messages portent aussi une lourde responsabilité. Elle est à la mesure de leur nouveau positionnement en tant qu’élément essentiel à l’élaboration des politiques de communication, et donc des stratégies de pouvoirs.

Bruno Goupille Président de Com’45

© D. Depoorter

COMMUNICATION & MARKETING : Entre expérience client et aventure humaine

www.loiretorleans-economie.fr

http://com45.canalblog.com/

www.facebook.com loireetorleans http://twitter.com/loireetorleans

actualité D is p o siti f

I naugu r ati o n

Ren contres Perfo mance les dernières de l’année

10.11

Les évolutions de l’ISO 9001 : 2015 et ses conséquences sur votre système de management de la qualité

Le nouveau Centre d’affaires de la Caisse d’épargne Inauguré le mardi 20 septembre, le nouveau centre d’affaires de la Caisse d’épargne Loire-Centre regroupe tous les métiers de la Banque des décideurs en Région : les entreprises, l’économie sociale, les collectivités et institutionnels locaux, l’immobilier professionnel, et les opérations structurées. Situé au plus près du siège de l’établissement, ce centre d’affaires s’étend sur 333 m² de bureaux.

caisse-epargne-loirecentre.fr M é tie r s

Soutien Mettre en œuvre psychologique aux 17.11 une démarche d’éco-conception : entrepreneurs outils, ressources Le nouveau dispositif APESA (Aide Psychologique aux Entrepreneurs en Souffrance Aïgue) permet aux chefs d’entreprise qui le souhaitent de trouver le soutien psychologique nécessaire pour les aider à surmonter une procédure collective.

Adopter localement cette démarche a été une volonté forte de Patrice Labbe, Président du Tribunal de Commerce d’Orléans. « Avec la mise en œuvre du dispositif APESA, nous pourrons apporter au chef d’entreprise en difficulté une solution globale incluant l’économique et l’humain ».

APESA permet aux professionnels de la justice de devenir des sentinelles averties

4

en liaison avec des professionnels de la santé spécialisés, de manière à apporter gratuitement à l’entrepreneur en souffrance qui le souhaite, un soutien psychologique adapté L’association APESA 45 a été créée pour mettre en place et fédérer ce dispositif. Pour JeanPhilippe Meyer, Président d’APESA 45 : « Cette initiative est devenue indispensable au vu des traumatismes constatés allant jusqu'au suicide.

Elle confortera la volonté affirmée d’aide du tribunal aux entreprises et à leurs dirigeants qui ne bénéficient pas des garanties et protections assurées aux salariés ».

contact@apesa.fr

et exemples.

Témoignage d’IPI.

22.11

Le renseignement commercial : tout savoir sur vos partenaires et savoir diffuser les bonnes informations

29.11

Observations croisées aux postes de travail : un outil efficace pour développer les capacités des salariés à analyser les risques et agir à leur niveau.

Témoignages de Federal Mogul et de Moy Park

lesrencontresperformance.fr

Une plateforme pour aider les collégiens L’entreprise Myfuture a créé la plateforme Jeune& Stage, dont l'objet est d'aider les collégiens de troisième à trouver un stage de découverte de 5 jours dans un domaine qui les intéresse et proche de chez eux. Jeune&Stage facilite la mise en relation entre ces jeunes et les professionnels prêts à faire découvrir leur métier. L’objectif est d'une part d'agréger sur une même plateforme l'ensemble des offres du territoire et, d'autre part de centraliser les candidatures envoyées par les collégiens aux entreprises. Pour cette année scolaire, l’objectif est d’atteindre le nombre de 250 structures présentes sur la plateforme.

http://tuteur-jeune-et-stage

5 octobre/novembre 2016

actualité

R é c o m p enses

Le 13 octobre, les Trophées de l’entreprise ont primé huit sociétés du Loiret. Cette huitième édition était organisée par La République du Centre en partenariat avec Loire&Orléans,

le Crédit Agricole Centre Loire, Orcom et Mercedes Benz (Groupe étoile du Maine).

Et les gagnants sont…

Chryso (Performance RSE), Metz (Performance éco),

Altyor (Innovation), Billots de Sologne (Espoir), Inprimis (Reprise/Création), Jourdain (International), Nuoo (économie numérique), Maury (Prix Loire&Orléans).

www.loiretorleans-economie.fr

© Eric Malot, République du Centre.

Le grand huit des Trophées de l’entreprise

actualité P é p ini è r e

Capawatt renforce son ancrage local

Ren contres Perfor mance les dernières

de l’année (suite)

01.12

é v è nement

Bientôt les rencontres de la création et de la reprise d’entreprise Le traditionnel salon de la création et de la reprise d’enLES RENCONTRES DE LA CREATION treprise fait peau neuve et se transforme en rencontres ET DE LA REPRISE D’ENTREPRISE er le 1 décembre prochain au LAB’O Orléans. Organisée 19h JEUDICréation 1ER DECEMBRE par le RCOL (Réseau Orléans2016 Loiret),de 9h laàmanifestation proposera conférences et Flash Tests.

- Orléans

Big Data is coming

Créée en 2014 et hébergée au Centre Jean-Paul Charié de Pithiviers (au sein de la pépinière d’entreprises gérée par la CCI du Loiret), Capawatt est spécialisée dans les études thermiques. Actuellement en développement dans le Nord du Loiret, l’entreprise s’adresse à une clientèle de particuliers, entreprises et collectivités. « Les études thermiques sont sollicitées dans deux grands cas de figure, explique Bruno Bugelli, son gérant, soit dans un contexte réglementaire lors de la demande d’un permis de construire, soit dans le cadre d’une rénovation pour optimiser ses consommations d’énergie ». Investi dans les réseaux professionnels locaux (Office du commerce, de l’artisanat et de l’industrie du Pithiverais, OCAIP, ou encore Groupement des Professionnels Solidaires, le GPS), Bruno Bugelli était présent pour la 3e année au Salon de l’Habitat et de l’Artisanat de Pithiviers en octobre dernier.

Soirée de prestige avec (entre autres) une conférence de Florence Servan-Schreiber sur le thème : « Vous avez des super pouvoirs ! »

15.12

Prendre en compte la dimension interculturelle à l’international.

www.capawatt.fr Ra p p r o chement

ominations

Des associations à l’unisson Initiative Loiret partage désormais ses nouveaux locaux, 13 rue Fernand Rabier à Orléans, avec BGE Loiret et l’Union régionale des BGE. Les associations se rapprochent dans le but de mieux répondre aux besoins des entrepreneurs tout en réduisant les coûts de fonctionnement. Initiative Loiret, en complément des actions de BGE Loiret, finance les initiatives via des prêts d’honneur à la création, la reprise, et désormais pour la croissance ou les projets remarquables.

www.initiative-loiret.fr - www.bge.asso.fr

6

C é li ne Jo lly est la nouvelle présidente du Centre des jeunes dirigeants d’Orléans Zo h e i r M e k h lo u f i succède à Raymond Roos à la direction de l’Urssaf Centre St é p h ani e Dom ang e a été nommée directrice de Mars Food France ; Anthony Héry succèdera à Stéphane Lapouille en janvier prochain à la direction de Thermor Pacific.

z Réveille neur

l’entrepre meille qui somu s! o v n e

goodby pour Mellow

© D. Depoorter

01.12

RENCES CONFÉ TEST & FLASH

reseaucreation45.com > ENTRÉE GRATUITE

I nitiative www.reseaucreation45.com Programme et inscription sur

Première semaine de l’éco-Mobilité à Dadonville Du 12 au 16 septembre derniers, les sites industriels de Fare et Sefi et la plateforme logistique de Sefalog ont organisé la première semaine de l’éco-mobilité à Dadonville. Les salariés des 3 entreprises ont été ainsi amenés à utiliser des alternatives à la voiture solo avec la mise à disposition de voitures électriques, l’organisation de co-voiturages, l’incitation à faire leur trajet vers le lieu de travail à vélo ou avec les transports en commun. Le bilan est excellent : les 3 entreprises totalisent 1,7 tonne de CO² économisé. Une initiative qui, ce n’est pas négligeable, a également contribué à créer du lien entre les salariés de chaque entreprise. Une deuxième édition de la semaine de l’éco-mobilité est d’ores et déjà prévue pour 2017.

vanessa.schlemm-bode@reseau-def.com

7 octobre/novembre 2016

Comment va s’opérer le passage des actuelles aux futures Communautés de communes, plus vastes, qui seront opérationnelles début 2017 ?

Témoignages de Bertrand Hauchecorne et de Gérard Corgnac, président et vice-président de la Communauté de communes du Val d’Ardoux (Cléry-SaintAndré) laquelle après un vécu de 18 ans va bientôt « disparaitre ».

territoire

DU VAL D’ARDOUX aux

TERRES DE LOIRE

L

e 23 décembre 1998 naissait la Communauté de communes du Val d’Ardoux regroupant les 5 communes du canton de Cléry Saint-André. Son président, Bertrand Hauchecorne, témoigne : « Véritable structure de projets, la CCVA a développé et géré de nombreux services et équipements dont la vocation était de maintenir et de renforcer la qualité de vie et l’attractivité du territoire. » Parmi les commissions thématiques qui ont œuvré depuis l’origine fi-

gure bien entendu celle de l’économie et du tourisme, présidé par Gérard Corgnac, par ailleurs vice-président de la CCVA. L’un des principaux évènements économiques a été l’aménagement de la zone d’activité de la Métairie à Dry, inaugurée le 5 juillet 2005. « Cette zone intercommunale héberge une quinzaine d’entreprises, principalement des PME et des artisans. Il y reste encore un peu de place » indique Gérard Corgnac.

« Une page qui se tourne » à côté de cette compétence économique qui s’est aussi manifestée par l’organisation de rencontres destinées aux entreprises ou encore par le soutien à l’union commerciale de Cléry, entre autres, il ne faut pas négliger la compétence touristique avec par exemple la mise en place de circuits pédestres et cyclistes ou l’organisation de marchés à thème.

Désormais, l’avenir du territoire s’inscrit dans le cadre d’une plus grande entité qui comprendra quelque 25 communes avec la fusion des CC du Val des Mauves (Meung-sur-Loire), du canton de Beaugency, de la Beauce oratorienne (Ouzouer-le-Marché) et du Val d’Ardoux, sachant que dans cette dernière, la commune de Jouy-le-Potier a souhaité rejoindre la CC des Portes de Sologne (La Ferté Saint-Aubin).

Pour Bertrand Hauchecorne : « C’est une page qui se tourne.

Cette nouvelle organisation correspond à nos souhaits, notamment de conserver notre identité rurale, en synergie avec l’Agglomération d’Orléans, mais aussi de suivre le caractère ligérien de nos communes. Avec ses 47 000 habitants, cette intercommunalité, qui prendra le nom de Terres de Loire, aura une dimension suffisante pour assumer de nouvelles responsabilités. » Et l’on peut d’ores et déjà affirmer que l’économie et le tourisme figureront en bonne place parmi les compétences que Terres de Loire va développer.

Texte : alain souché

made in L O

I

Magic system

pour le commerce de proximité

Texte : béatrice laidin

8

nstallé à Orléans depuis dix ans, Jérôme Achte est viscéralement un adepte du commerce de proximité. Partant du constat que les commerçants avaient tous des systèmes de fidélisation individuels allant de la carte de fidélité aux ventes privées, il a réfléchi à une solution innovante conciliant le cadeau favorisant la fidélité et le tirage au sort digne des tombolas que l’on a pu connaître aux grandes heures des quinzaines commerciales.

nous ne l’utilisons pas faute de l’avoir sous la main au moment du règlement des achats, notre concepteur a mis au point un logiciel de développement et de gestion de clientèle adaptable aux TPE (terminaux de paiement électronique). Le client règle son achat et, quel que soit le montant, le commerçant lui remet un magic-ticket portant un numéro.

Le consommateur scanne ces tickets et participe ainsi au tirage au sort hebdomadaire sur la zone géographique de son choix (domicile, lieu de travail ou lieu de vacances).

Sachant que l’on possède en moyenne 5 cartes de fidélité par foyer et que 3 fois sur 4,

Le magic-ticket cible les commerces de proximité réunis par zone de chalandise, à terme,

le créateur souhaite y associer les commerces ambulants.

Chaque commerçant choisit un cadeau (coupe de cheveux, bouteille de champagne, etc.) et adhère au service. Les commerçants peuvent ainsi capter de nouveaux clients qui, grâce au lot récupéré vont découvrir leur magasin et leurs produits.

Magic-ticket assure qu’aucun accès aux données des clients n’est possible et déposera les listes des gagnants chez un huissier.

Le premier lancement devrait s’effectuer pour les fêtes de fin d’année, soyez attentifs !

www.magic-ticket.com

Chécy

9 octobre/novembre 2016

portrait

Isabelle Pouysegur

La femme qui murmure à l’oreille des chevaux

Grandes dates

1972

Naissance à Orléans

1980

C

ette quadragénaire aux mille idées et diserte de surcroît partage son temps entre ses 4 ha de prairie où paissent ses « collaborateurs », deux chevaux qu’elle est allée chercher dans l’Aveyron, il y a quinze et dix ans. Avec et grâce à eux, elle s’est réconciliée avec le monde équin et a exploré l’éthologie, une technique innovante d’éducation des chevaux, inspirée de leur comportement naturel, sans dressage, ni contrainte menaçante ou prise de contrôle impérieuse. Les équidés non ferrés et sans mors, se mettent en relation avec l’individu et l’accueillent dans leur harde. « Le cheval organise sa vie en groupe, chaque membre a un rôle, reçoit et donne des informations et l’utilise pour le bien-être et la sécurité de tous. » C’est en étudiant ce comportement, qu’elle a construit sa méthode d’aide au développement personnel et d’accompagnement au changement et d’amélioration des performances.

Son public est varié, de l’adoles-

© D. Depoorter

C’est dans ses prés caciens, sous l’œil protecteur et bienveillant de ses chevaux, Ramses et Nectar qu’Isabelle Pouysegur, créatrice d’Equivivencia, reçoit quand on souhaite découvrir son métier et son parcours.

Découverte d’une femme hors norme qui accompagne les individus à la recherche de leur principe fondateur.

s’initie à l’équitation

1995

Créée une société de services aux entreprises

2001

Reprise de contact avec le monde équin, découvre l’éthologie

2014

Création d’Equivivencia Texte : Béatrice Laidin

cent en crise de croissance, aux familles en difficultés relationnelles, en passant par le dirigeant en quête de solutions pour mener ses équipes.

son principe — Trouver

fondateur pour mieux se développer Par bio-mimétisme, elle amène ses stagiaires à repenser leur relation à eux-mêmes et à l’autre, à l’instar du cheval qui va instinctivement chercher un meneur qui agira pour le groupe, la personne est invitée à s’orienter vers la relation humaine, laisser s’exprimer ses sentiments et ses émotions comme ses alliés pour atteindre ses objectifs. Manager passe par la confiance et la liberté.

Le principe soutenu par Isabelle Pouysegur est le suivant : en mettant l’être humain au contact des chevaux, ces derniers perçoivent le visible derrière l’invisible, les émotions, l’expression corporelle, détectent toute incohérence et y répondent. Cette expérience permet de mieux s’écouter, de mieux se connaître et de comprendre ainsi les difficultés rencontrées afin de

s’en défaire. Le leader, le meneur de groupe, en laissant libre cours à ses ressentis trouvera son principe fondateur, communiquera mieux et sera plus aisément compris et donc suivi par ses collaborateurs. On atteint la croissance que si on reste cohérent avec ce que l’on est véritablement et ses valeurs. La solitude du dirigeant s’explique souvent par son manque de communication avec les autres et surtout avec lui-même !

Si la nature et l’animal sont omniprésents dans son activité, Isabelle Pouysegur ne craint pas pour autant la digitalisation et a lancé un programme de conférences à distance et trois télé-classes de formation de coachs équins. Peu avare de citations, elle conclut ainsi l’entrevue « L'art de diriger, consiste à savoir abandonner la baguette pour ne pas gêner l'orchestre. » De la baguette aux rênes, il n’y a qu’un pas.

www.equivivencia.fr

évènement Après avoir accueilli près de 2200 participants en 2015, l’Open agrifood repart pour sa troisième édition dont la thématique Alimentation et Innovation Responsables oriente les échanges des 16 et 17 novembre prochains à Orléans.

T

oute la chaîne agroalimentaire connait aujourd’hui des perturbations profondes et 2016 peut être sans exagération qualifiée de « horribilis ». « C’est l’année la plus difficile de l’après-guerre, confirme Xavier Beulin, président de l’Open agrifood, l’agriculture ayant connu trois crises : climatique, du marché et sanitaire. » Dans ce contexte, partage de la valeur, acceptabilité de l’innovation, bienêtre animal, taille et compétitivité des exploitations agricoles, santé et sécurité des aliments transformés, nouveaux canaux de distribution alimentaire remettent aujourd’hui en question les modèles de la distribution alimentaire. Autant de sujets qui adressent des questions de fond. Quel rôle doit jouer l’agriculture demain dans notre société ? Quelle alimentation voulons-nous pour les générations à venir ? Quelle place comptons-nous occuper dans la compétition internationale pour nourrir tous les habitants de notre planète ?

et performance — Innovation

Toutes ces questions placent l’innovation au cœur de la performance des filières alimentaires. Innovation sous toutes ses formes et à tous les échelons : innovation financière avec la montée en puissance des financements participatifs, la question de la transmission des exploitations agricoles et des TPE agroalimentaires ; Innovation Business Models avec un foisonnement de startups ; innovation RSE avec l’émergence de nouveaux modèles de gouvernance comme le mouvement de l’entreprise libérée, le développement de l’économie circulaire, l’agriculture urbaine… Innovation produits et nutrition : consommation d’insectes, d’algues, de protéines végétales. Enfin, innovation technologique : collecte et utilisation des data, objets connectés, drones et robots…

C'est pour réfléchir ensemble à toutes ces problématiques et co-construire des idées neuves pour une alimentation responsable que, les 16 et 17 novembre prochains, l’Open agrifood accueille à Orléans tous les acteurs de la chaîne agroalimentaire pour deux jours de débats et de discussions passionnés.

www.openagrifood-orleans.org

L’open agrifood sous le signe de l’innovation

Un menu copieux Au programme de l’Open agrifood d’Orléans, deux jours d’échanges avec la présence d’intervenants internationaux sur une large palette de sujets et sous différents formats : Les plénières : ouverture et clôture avec des témoignages provenant des 4 coins du monde.

Le colloque : autour de l’humain au cœur de

10

l’innovation.

Le trophée : les victoires des agriculteurs récompensent les projets innovants en faveur d’une agriculture performante respectueuse de l’environnement.

La conférence : un grand débat citoyen sur l’agriculture et l’alimentation en France.

Texte : alain souché

L’exposition : la route de l’innovation à découvrir dans le hall du Centre de Conférences.

La compétition : l’Agrickathon verra s’affronter plusieurs équipes de développeurs et de designers.

Les déjeuners : une vingtaine de repas thématiques dans les restaurants du centre-ville d’Orléans.

dossier IL EST LOIN LE TEMPS DES SITES VITRINES, DES PLAQUETTES PAPIER MISES EN LIGNE, CENTRéES SUR L’IMAGE D’UNE MARQUE OU D’UNE ENTREPRISE ! DéSORMAIS, IL FAUT S’INSCRIRE DANS UNE LOGIQUE D’ADHéSION, DE RESPONSABILISATION, CONSTRUIRE SA CRéDIBILITé AU JOUR LE JOUR, DIFFUSER UNE INFORMATION ULTRA PERSONNALISéE. CAR LES CLIENTS EXIGENT TOUJOURS PLUS : RENSEIGNEMENTS, SERVICES, AVANTAGES... ILS ATTENDENT UNE RELATION VRAIE, VEULENT INTERAGIR AVEC L’ENTREPRISE, FAIRE PARTIE D’UNE AVENTURE HUMAINE. VIVRE UNE EXPéRIENCE DANS LAQUELLE LES éMOTIONS ONT LEUR PLACE, ET LA TRANSPARENCE N’EST PAS UNE POSTURE. / / / St ép h a n e G ér ard & Sé b a sti e n Carré

COMMUNICATION & MARKETING : ENTRE EXPÉRIENCE CLIENT ET AVENTURE HUMAINE

© D. Depoorter

/// Fran ç o is B l an v i l l a i n

12

/// Soph ie M orin

/ / / B apti st e & J u l ie n L a u r en t

13 octobre/novembre 2016

L

a vidéo représente 70% du trafic web, Youtube est le second moteur de recherche, et, quand on inclue une vidéo dans un emailing, cela augmente de 96% la probabilité du nombre de clics ! » pose Sophie Morin, dirigeante de l’agence de communication Néologis (SaintJean-de-la-Ruelle), pour qui l’activité

/ / / i nt e rv i e w

BROS, LA COM COUSUE-MAIN

© D. Depoorter

« Pas de solution lambda, mais du sur-mesure, de la valeur ajoutée, de l’exigence et du professionnalisme…On se positionne comme des experts dans notre métier, à qui les clients viennent acheter un avis, une posture. C’est le parti-pris que nous avons adopté depuis la création de l’agence en 2008 » plante Baptiste Laurent. L’agence orléanaise qu’il a cofondée avec son frère Julien distille sa créativité sur ses métiers historiques - la création graphique et l’événementiel - et dans un 3e domaine : le design d’espace temporaire ou pérenne. Et toujours, en insufflant du sens : « quel message voulez-vous envoyer au travers de cette action de com ? ». Design d’espace du Campus Cap Gemini dans un manoir à Chantilly, dîner de gala pour la conférence nationale des présidents d’universités à Orléans, 70 ans de SEIT Hydr’eau au château de Champvallins… sont quelques exemples de réalisations pour lesquelles le pool de consultants de Bros Communication a « mouillé le maillot ». Soit quatre personnes polyvalentes, et une équipe élargie à 15 prestataires « rôdés aux pratiques et aux valeurs de l’agence ». Quant au volet « animation », pas de recette miracle : stand avec casque de réalité augmentée, piano/voix ou encore babyfoot… « on se projette à la place du visiteur pour l’emmener dans une histoire, le faire voyager » résume Julien. Autre atout de BROS : des réponses aux appels d’offres ultra soignées. « On élabore des dossiers très poussés, explique Julien, en proposant par exemple au client une immersion dans son événement en 3D, et en intégrant tous les paramètres de J-2 à J+1 ». Avec cette exigence supplémentaire en 2016, due « au contexte politique » : développer des solutions nouvelles pour une sécurité sans faille sur les tournées grand public.

www.bros-communication.com

dossier

web représente aujourd’hui plus de deux tiers de son chiffre d’affaires. Il y a un an encore, 65% de son CA était réalisé grâce au « print ». Alors oui, les médias et les outils de communication ont radicalement changé, bouleversant les usages et les services, et obligeant les entreprises à penser différemment, loin des schémas traditionnels. Parce que ce sont les clients qui mènent la danse désormais. 61% des Français sont équipés d’un smartphone (qu’ils saisiraient jusqu’à 150 fois par jour) et 46% disposent d’une tablette. Cette mobilité croissante, c’est justement l’opportunité pour une marque de développer des services exclusifs et de les transformer en argument supplémentaire pour ses clients. 50% des prévisions d’investissements en publicité digitale en 2016 se concentreraient d’ailleurs sur le mobile… Être présent sur le web, difficile de faire autrement, mais pour y dire quoi ? D’autant que les internautes papillonnent : 15 secondes d’attention moyenne accordée à une page web, temps qui se réduit à huit secondes pour les plus jeunes générations ! Si la communication autocentrée est bel et bien révolue, inutile à l’inverse de bombarder sans discernement des lecteurs déjà en overdose d’informations. Quelques préconisations de base à respecter alors (sous peine de voir la sanction tomber rapidement : désabonnement, commentaires sans complaisance…) : délivrer un contenu pertinent et qualitatif, varié, englobant les attentes du public visé, en rapport avec la marque ou l’entreprise, et partagé à un rythme raisonnable.

— Du contenu original, qualitatif et innovant Cette façon subtile de distiller de l’information - parfois et même souvent sur plusieurs canaux - les dirigeants des Billots de Sologne à Coullons l’ont bien intégrée. « Aujourd’hui, nous arrivons en tête des recherches sur Google, se félicite Stéphane Gérard, et rien qu’avec du référencement naturel ». Savoir apporter des contenus à réelle valeur ajoutée : tel est le challenge à relever pour l’entreprise désormais, et les médias et les leviers technologiques ne manquent pas pour laisser libre cours à sa créativité : Instagram, SnapChat, Pinterest ou encore Vine. Produire du contenu original, qualitatif et innovant, pour gagner la confiance de ses communautés, qui ont tendance à se fier en priorité aux avis de leurs pairs. Mais aussi, pour gagner en crédibilité et construire sa légitimité au jour le jour.

dossier réalisé par gaëlle lepetit

dossier La production de contenus à valeur ajoutée, couplée au formidable potentiel offert par les technologies, c’est une corde que l’agence de communication orléanaise Les Forces Motrices (via son entité web Force Interactive), a ajouté à son arc. « Nous avons développé pour une entreprise d’envergure dans le Loiret des parcours d’usine virtuels, sur écrans géants, mais aussi sur tablettes tactiles avec géolocalisation. Une innovation qui a été ensuite déclinée sur sept autres sites du groupe dans le monde » illustre Alain Foulquier, dirigeant de l’agence.

réseaux sociaux, — Les

des lieux privilégiés

/ / / i nt e rv i e w

© D. Depoorter

LES BILLOTS DE SOLOGNE EN PRIMETIME SUR M6 Pour doper sa notoriété et gagner en visibilité, l’entreprise Les Billots de Sologne, située à Coullons, bénéficie d’un formidable tremplin : un partenariat avec l’émission Top Chef sur M6, renouvelé pour la 3e fois en 2017. « On leur prête un billot pour le plateau, le nom de notre entreprise apparaît dans le générique et l’espace partenaire » résume Stéphane Gérard, cogérant de l’entreprise avec Sébastien Carré.

Si, de leur propre aveu, les retombées sont difficiles à évaluer, ils valorisent leur présence sur M6 dans leur propre communication. Pour toucher les professionnels (bouchers, fromagers, cuisinistes, architectes d’intérieur, restaurants de viande….), qui constituent 70% de leur clientèle, l’entreprise présente ses nouveautés au sein de groupes professionnels privés sur Facebook. Et le dirigeant, qui a suivi une formation au réseau social, s’en charge lui-même. « Nous sommes par ailleurs référencé comme "producteur de talent Disciples Escoffier", ajoute Stéphane Gérard, ce qui nous rapporté de très beaux chantiers, avec des restaurateurs par exemple ». Hauts de gamme, innovants et sur-mesure, les billots en charme du spécialiste sont prisés jusqu’en Allemagne, Belgique et Suisse. Pour ancrer son image locale, l’entreprise mise sur les salons régionaux et la participation à des événements (Game Fair de Chambord, Fête de la Sange à Sully-surLoire...). Quant à l’achat d’espaces publicitaires traditionnels, Stéphane Gérard concède y avoir renoncé, par manque devrentabilité. « Quand on voit ce que coûte l’achat de pub sur Facebook, ajoute Sébastien Carré, pour un budget somme toute dérisoire, le choix est vite fait ».

www.billot-sologne.fr

14

Les réseaux sociaux sont les lieux privilégiés pour être à l’écoute des individus, s’en faire des alliés, analyser ce qui fait interagir l’audience et ce qu’elle dit de vous.

Ils permettent aux marques de se positionner au plus près des consommateurs. Des consommateurs agiles, prompts à trouver eux-mêmes l’information, à partager, à échanger, avant d’effectuer un achat. Qui savent bien sûr dénicher des réductions de prix et des promotions exclusives, mais qui veulent davantage : un discours authentique, sans fausses promesses ni arguments surfaits. Ils sont curieux d’en savoir plus sur l’entreprise elle-même, son éthique, son engagement, sa responsabilité sociétale. Les membres des communautés se laissent volontiers solliciter pour converser avec l’entreprise, réfléchir avec elle à l’évolution de ses produits et de ses services. L’écoute, l’échange, voilà ce qui est au cœur de la communication, du marketing, et de la relation client. À tel point qu’on a vu apparaître la notion de HtoH (Human to Human), pour signifier qu’en BtoB, la relation humaine et l’émotionnel sont primordiaux. Sophie Morin, directrice de l’agence de communication Néologis, le confirme. « Avec le vidéo storytelling par exemple, on a un outil idéal pour animer une communauté sur les réseaux sociaux. Il y a un côté hypnotique de la main qui dessine, c’est à la fois sensible et vivant ». Pour conclure : « On joue à la fois sur l’émotion et la conviction, parce qu’on raconte aux gens une histoire dans laquelle ils se projettent, en apportant des preuves par les faits ».

Pour personnaliser au maximum sa relation avec le client, la marque peut compter avec le « Big Data ».

Traduction : récupérer et analyser une multitude de données de navigation, sur les sites des marques et des sites tiers, pour un ciblage précis et l’élaboration d’une offre ultra personnalisée. En croisant cette manne avec d’autres éléments comme la géolocalisation, des données CRM, un suivi des interactions sur le site Internet ou sa newsletter, le Big Data constitue une arme redoutable. Cerise sur le gâteau : il peut même servir à élaborer une analyse prédictive qui anticipe les besoins de ses clients pour leur proposer la bonne information, le bon produit, le bon service, au bon moment.

15 octobre/novembre 2016

77%

60%

des consommateurs ayant prévu d’effectuer un achat dans une enseigne ne l’ont pas fait suite à une mauvaise expérience client

dossier des internautes sont connectés à au moins 1 réseau social.

1.651 Mds € investis en publicité online au 1er semestre 2016 (soit +6%) dont 1/3 pour le Display (+13,7%)

61% des Français sont équipés d’un smartphone.

DES CHIFFRES QUI EN DISENT LONG…

+96%

15 s

de chance qu’un emailing soit lu quand on y inclue une vidéo

c’est le temps moyen d’attention active à une page web

nouveau CiTRoëN JUMPy ToUT DEViENT PoSSiBLE NOUVEAU CiTRoëN JUMPy TAILLE M BlueHDi 95

159 à PARTIR DE

€

HT/MOIS(1)

En crédit-bail 60 mois/50 000 km Après un premier loyer de 4 585 € HT Sous condition de reprise Contrat de maintenance compris (2)

Modèle présenté : Nouveau Citroën Jumpy Taille M BlueHDi 95 BVM Business avec options jantes alliage 17’’ CURVE, Pack Look Xénon, Pack Safety 1, Pack Top Rear Vision et peinture Rouge Ardent (29 740 € HT). Le Rouge Ardent avec Pack look, incluant les projecteurs Xénon nécessite un délai de fabrication et de livraison supplémentaire entraînant un supplément de prix spécifique de 790 € HT. Se renseigner dans le réseau Citroën. (1) Crédit-bail d’un Nouveau Citroën Jumpy Taille M BlueHDi 95 BVM Confort neuf, hors options, au prix de 15 205 € HT (Tarif VU du 01/09/16, remise de 6 945 € HT et prime reprise de 1 000 € HT déduites), prestation facultative Contrat de Maintenance et d’Entretien 60 mois/50 000 km incluse (23,50 € HT/mois), 1er loyer de 4 585 € HT suivi de 59 loyers mensuels de 159 € HT, le premier loyer étant payable à la livraison. Option d’achat finale en cas d’acquisition de 5 778 € HT. Offre non cumulable, réservée aux professionnels (hors loueurs, flottes et protocoles nationaux) bénéficiant d’une prime pour la reprise d’un véhicule, valable jusqu’au 31/12/16, pour le crédit-bail du véhicule précité (tarif VU Citroën du 01/09/16), avec engagement de reprise par votre Point de Vente pour le montant de l’option d’achat finale, conditionné à un kilométrage annuel maximum de 10 000 km et à un état standard, dans le réseau Citroën participant, et sous réserve d’acceptation par CREDIPAR/Citroën Business Finance - Loueur : CREDIPAR, SA au capital de 138 517 008 €, RCS Nanterre no 317425981, 9 rue Henri-Barbusse, CS 20061, 92 623 Gennevilliers Cedex. (2) Conditions générales du Contrat de Maintenance et d’Entretien disponibles dans le réseau Citroën.

LES ÉMOTIONS, NOUVELLE SOURCE DE PERFORMANCE Analyser des données rationnelles et quantitatives pour bâtir une stratégie de communication et de marketing ne suffit plus. Place au « Feel data », ou quand l’émotion guide nos décisions.

O © D. Depoorter

ptimiser « l’expérience client », tel semble être le nouveau Graal des communicants et des responsables de la relation client. Le concept désigne « l’ensemble des émotions et sentiments ressentis par un client avant, pendant, et après l’achat d’un produit ou d’un service ». En résumé : c’est la somme des interactions qu’un client peut avoir avec une marque. Si c’est un atout maître pour se différencier, c’est aussi un moyen de le satisfaire et le fidéliser : un client ravi réitère souvent son achat et dépense alors plus en moyenne. Mais parce qu’elle intègre justement la dimension émotionnelle,

/// inte rvi ew

« MANGER AVANT TOUT LE MONDE C’EST TRÈS MALPOLI, MAIS C’EST TRÈS BON » « Humoristique, spontanée, avec juste ce qu’il faut d’impertinence mais jamais irrévérencieuse envers la concurrence » : voilà comment François Blanvillain, responsable de la communication et du marketing de Burger King à Orléans, définit la communication de l’enseigne.

Depuis son retour en France en 2013 l'enseigne est très présente sur les réseaux sociaux. « Ce sont des canaux privilégiés pour toucher notre cible et diffuser largement et rapidement les contenus spécifiques web, comme la vidéo tournée en deux

16

jours par l'agence Buzzman en réponse à la publicité web où notre concurrent avait cru bon de pointer du doigts le maillage encore faible des restaurants BK en France. Mal lui en a pris, la réponse fût cinglante mais toujours avec humour... En local, nous avons également utilisé Facebook pour le recrutement des 60 nouveaux collaborateurs qui ont rejoint l'équipe existante du restaurant de Saran, explique François Blanvillain, auquel nous avons couplé des annonces sur Le Bon Coin, et des partenariats plus traditionnels avec Pôle

emploi et la Mission locale ».

Avant l’ouverture officielle le 28 septembre dernier, plusieurs services «test» ont permis aux équipes de se rôder en live face à des clients invités. L'ouverture de Burger King dans l'agglo d'Orléans était attendue et réclamée depuis plusieurs années, aussi les informations distillées ont été relayées très vite « Ce sont les fans qui font le buzz », ponctue-t-il. Les affichages ont été aussi pensés pour éveiller la curiosité. « Nous avons volontairement masqué une partie du logo par des bandeaux tempo-

raires, explique-t-il, pour créer la surprise et interpeller les gens ». Avec une forte notoriété et surtout après 15 ans d’absence en France, l’attente est forte, et Burger King excelle à le démontrer. Son faux documentaire « Whopper Blackout » en est une excellente illustration.

On pouvait lire encore, sur les bâches du Burger King de Saran, quelques jours avant l’ouverture officielle : « Derniers jours pour aller chez la concurrence ».

Délicieusement insolent, non ?

www.burgerking.fr

17 octobre/novembre 2016

dossier

/// i n t ervi ew

DESSINE-MOI UNE VIDÉO « Draw my life ». L’outil de communication digitale qui fait un tabac depuis quelques années (notamment chez les Youtubers) a donné un véritable coup de booster à l’agence de communication Néologis. Jusqu’à représenter, désormais, avec l’activité web, 70% de son chiffre d’affaires. « C’est une vidéo avec une main qui dessine, une voix off, et qui raconte une histoire, délivre des messages » résume Sophie Morin, sa directrice générale. EDF, Danone, BRGM, Crédit Agricole SA, ADEME, CCI Centre, mais aussi des starts up… ont été séduits par la simplicité et

la rapidité de mise en œuvre de la technique, et des tarifs accessibles. « Le draw my life est d’une efficacité redoutable car il joue à la fois sur l’émotion et la conviction, il permet aux gens de se projeter, il percute, simplifie des concepts complexes, facilite la mémorisation » égrène-t-elle. Et ses applications sont multiples, dans le monde économique, associatif et institutionnel : rapport d’activité, lancement de produit, présentation d’entreprise, formation, sensibilisation aux bonnes pratiques… prennent un élan puissant ainsi animés. Tout en restant uniques.

« Toutes les compétences sont intégrées au sein de l’agence, explique Sophie Morin, notre palette est assez large pour créer pour chaque client un style qui lui est propre. On a beaucoup investi en formation, en outils, tout le monde s’est approprié le dispositif avec enthousiasme ». Pour l’agence généraliste de Saint-Jean-de-la-Ruelle, créée il y a 30 ans, le draw my life s’est aujourd’hui imposé comme « un produit d’appel fort ».

www.videostorytelling.fr

© D. Depoorter

l’expérience client reste complexe. Ton publicitaire, relation avec le vendeur, ambiance du point de vente, ergonomie du site Internet, authenticité du discours sur les réseaux sociaux… sont autant de paramètres qui vont influencer son ressenti. Mais comment sonder l’état des d’esprit des consommateurs et lire dans les pensées des internautes quand le contact n’est que virtuel ? C’est précisément sur ce segment que s’est positionnée la startup Mindlytix créée l’an passé. Sa spécialité ? Une analyse du parcours digital en amont, un « profiling » des utilisateurs connectés en temps réel, capable d’analyser une foule de points de contacts et de flux de données. Pour, in fine, leur délivrer des messages personnalisés et au moment le plus opportun. Un filon sur lequel surfent de plus en plus d’entreprises, telle Emolytics, qui a mis au point un module pour « capturer les émotions des clients avec un taux de réponse élevée ». Concrètement, un algorithme composé de six degrés d’émotion permet de capter « comment les internautes se sentent sur un site Internet ». Mettre l’internaute à contribution, c’est typiquement ce que Facebook a fait en ajoutant sa fonctionnalité « réactions ». Approbatif, triste, en colère, admiratif, hilare… autant de possibilités de livrer, en un clic et une émoticône, ce que vous inspire une publication sur votre fil d’actualité. Et comment vous réagissez, bien sûr, à un message publicitaire… pour à terme, le peaufiner et le mettre en phase avec vos émotions. Les algorithmes pourraient aller bientôt plus loin encore dans la reconnaissance des émotions : analyse de la tonalité de la voix, des sessions de « chats », du style d’écriture, des pulsations cardiaques, voire de l’activité électrique du cerveau. Aussi fascinant qu’effrayant…

Patay

innovation

Texte : Barthélemy Sanson

A

voir un jardin exotique pour décor, donne des idées. éric Pottecher et sa petite entreprise ont posé leurs valises à Patay au bord des champs il y a quatre ans. Un bananier monumental, des plantes tropicales poussent à l’intérieur des locaux.

Un véritable laboratoire à demeure et petit plus pour recevoir les futurs clients. La carte postale est jolie mais écosystem ne s’est pas construite en un jour. éric Pottecher a commencé seul à la fin des années 80 avec son diplôme en poche et beaucoup d’inventivité. « Il n’y avait pas de poste pour un chercheur comme moi avec une formation en écologie. C’était un gros mot à l’époque », se souvient-il.

— La vente à domicile pour distribuer vite et bien Le jeune chercheur débute dans la pépinière d’entreprises à Saint-Jean-de-Braye puis recrute et aujourd’hui compte une dizaine de salariés pour 3 M€ de chiffre d ‘affaires. Son principal atout, des produits innovants par rapport à la concurrence. « Ce sont des compléments alimentaires à partir de produits naturels mais nous avons des brevets de produits liquides sans conservateurs. Il y a un effet immédiat sur l’organisme par rapport aux gélules, raconte son dirigeant.

Nous avons déposé une dizaines de brevets. » Faut-il encore réussir à vendre ses produits. Et là, Éric Pottecher a développé son business grâce à un circuit de distribution répandu mais pas forcément connu : la vente à domicile. Un réseau de 1000 correspondants

partout en France qui démarche et vend les produits fabriqués dans le Loiret, avec un avantage certain par rapport aux producteurs condamnés à passer par la grande distribution : maîtriser les prix et la gestion des stocks. Résultat, une progression de 30% du chiffre d’affaires en 2016

Maurice et l’Iran en point de mire — L’île

L’entreprise a construit sa réputation en métropole et s’est étendue dans les départements et territoires d’outre-mer « Nous sommes aussi très implantés dans ces régions où l’on consomme beaucoup de produits naturels. Cela représente aujourd’hui 60% de notre chiffre d’affaires, souligne Éric Pottecher qui vise de nouveaux marchés dès 2017 : l’île Maurice « qui est fréquentée par deux tiers de touristes » et l’Iran un grand pays qui vient de s’ouvrir au monde ».

Aujourd’hui, écosystem est une structure reconnue et en pleine progression. Le site où elle se trouve, 12 000 m² n’est exploité qu’en partie. De quoi accueillir le développement espéré pour les prochaines années. « Les états-Unis, la Chine, l’Inde…, on ne se donne aucune limite. »

www.groupe-ecosystem.fr

+30%

de progression du chiffre d’affaires en 2016

écosystem

La nature à domicile

18

© D. Depoorter

Fondée en 1989 par Eric Pottecher, un chercheur biologiste qui s’est lancé seul, la petite entreprise basée à Patay a bien grandi avec une vingtaine de produits innovants à base de plantes et un réseau de 1000 vendeurs.

Orléans

commerce

19 octobre/novembre 2016

La droguerie

Morette, une institution

Texte : Fabienne Bonvoisin

© D. Depoorter

Patricia Delhomme a repris depuis plus de six mois la droguerie Morette en centre-ville d’Orléans. Un magasin où l’on trouve tout pour la maison et surtout de précieux conseils.

La nouvelle gérante y travaille dans la continuité d’une histoire qui ne date pas d’hier…

L

e magasin rue Royale a été créé en 1903 par la famille Morette et plusieurs familles de propriétaires se sont succédé depuis. « Je suis Olivétaine d’origine, ma mère était cliente de la droguerie. Après plusieurs années dans la grande distribution (La Redoute, Castorama, Bricomarché) j’ai souhaité revenir vivre ici pour continuer à travailler dans l’univers de la maison », explique Patricia Delhomme. Si l’envie de construire un projet personnel animait Patricia depuis plusieurs mois, le chemin pour obtenir la confiance des banquiers n’a pas été sans embûche. « Cette reprise se fait "main dans la main" avec les anciens propriétaires, c’est très agréable. Je retrouve avec bonheur le contact client. Véronique Servais travaille avec moi jusqu’à la fin de l’année, le temps d’informer les clients et de passer le relais » explique Patricia. Et trois apprentis en bac pro Commerce leur prêtent main forte en alternance.

— Un conseil, un miracle ?

Cette droguerie est l’endroit où l’on va quand on ne sait plus quoi faire. « Il n’y a que chez vous que je trouve ce produit » disent certains clients. D’autres interrogent d’emblée : « J’ai fait une bêtise, mon fauteuil est taché, que puis-je faire ? » La valeur ajoutée de la droguerie est le conseil et la qualité des produits. Et ces derniers ne sont pas plus chers qu’en grande surface. Produits d’entretien, parfums d’intérieur, bricolage, petit électroménager et électricité… la droguerie Morette voit passer chaque jour une centaine de clients, deux fois plus le samedi. Composée à 95% de particuliers, les clients trouvent 4500 références en magasin et peuvent commander en boutique ou sur internet pour être livrés sous 3 à 4 jours. La droguerie est le plus gros dépositaire de Lampes Berger du Loiret. Patricia souhaite développer la vente en vrac dans tous les secteurs. Les produits sont naturels et le système génère moins de déchets, plus qu’une tendance un vrai état d’esprit. Elle travaille également à la refonte du site internet afin de développer les ventes et le conseil en ligne. « Et en boutique, je mets en place des ateliers mensuels animés par des spécialistes et des fournisseurs afin de proposer aux clients de s’exercer sur des thèmes variés : relooker ses meubles, maîtriser le pochoir et la peinture, travailler la patine », conclut Patricia. Ce précieux commerce de proximité poursuit sa belle aventure.

http://morette.orleansboutique.com

© D. Depoorter

saran

ESUS

ET COUTUMES D’UN DéVELOPPEMENT CONTINU

De Leader 45 au groupe Esus, Karine et Philippe Prévosteau ont adapté leur affaire en fonction des évolutions technologiques dans le domaine de la gestion de documents et des systèmes d’information.

Une histoire longue de 30 ans, marquée par une croissance externe soutenue, tout en gardant un esprit familial à leur entreprise.

20

services

A

l’époque, ils avaient respectivement 19 et 24 ans. Karine et Philippe Prévosteau ne se sentaient pas trop jeunes pour se lancer dans l’aventure de l’entreprenariat. « Nous avions l’envie de voler de nos propres ailes, confie Karine. Je sortais d’une faculté de sciences économiques et Philippe d’études en informatique et électronique. Nous avons ouvert Leader 45 en avril 1986. Un panneau à côté de la cathédrale d’Orléans et c’était parti. » Dans l’activité de la distribution d’imprimantes, il existe alors une vingtaine d’entreprises locales. « C’était le grand boom dans ce domaine et nous étions notamment en concurrence avec les constructeurs avec lesquels nous travaillions par ailleurs », précise Philippe Prévosteau.

« Les évolutions technologiques nous ont porté » Avec une philosophie toujours basée sur le service et la volonté de travailler avec des entreprises qui leur ressemblent, c’est à dire des PME, le couple a rapidement compris que son avenir passait par la croissance externe. Au fil du temps, ce sont une vingtaine

de petites sociétés que le groupe Esus (dénomination adoptée en 1991) a racheté. « Nous nous sommes structurés par métiers avec deux branches principales : la gestion de documents et la gestion et stockage de l’information. Ce sont les évolutions technologiques qui nous ont porté et nous avons su exploiter les opportunités », explique Philippe Prévosteau.

— 160 salariés sur 10 sites

Adhérent du groupe Resadia, ce qui ne l’empêche pas de se considérer plus que jamais comme une PME indépendante, le groupe Esus emploie aujourd’hui 160 salariés, est présent sur 10 sites dans les régions Centre-Val de Loire, l’île-de-France et la BourgogneFranche-Comté, et travaille pour 80% dans le privé (et donc 20% pour le public). Son excellence a été reconnue avec notamment sa nomination récente aux Trophées de l’Entreprise dans la catégorie « Performance économique. » Son avenir ? Il passe par une offre globale basée sur le lien informatique et intégrant la téléphonie. « Ce qui n’a pas varié dans notre développement c’est l’importance du service au client, conclut Philippe Prévosteau. Avec des challenges technologiques mais aussi humains dans le futur pour rester performants tout en conservant notre caractère d’entreprise familiale. C’est la raison pour laquelle nous sommes très attachés à notre responsabilité sociétale et au bien-être de l’ensemble de nos collaborateurs. » Texte : alain souché

ville

st-jean- dela-ruelle

Évaluée début 2016 par un organisme indépendant, la démarche RSE de CERFRANCE Alliance Centre est à la fois le fruit d’une conviction de ses dirigeants et d’une forte appropriation de la dynamique par ses collaborateurs.

Texte : gaëlle lepetit

responsabilité

CERFRANCE ALLIANCE CENTRE, QUAND LE TERTIAIRE S’EMPARE DE LA RSE

S

pécialiste de l’accompagnement des dirigeants de TPE et PME dans leurs exigences ré g le m e n t a i re s (expertise comptable, paie/social, environnement…) et leur développement, CERFRANCE Alliance Centre a fait auditer sa démarche RSE début 2016 par un organisme indépendant, le Bureau Veritas. À l’arrivée, une évaluation sur le référentiel ISO 26000 très positive, qui couronne trois années d’actions et de mesures de progrès inscrites dans la stratégie de l’entreprise par les membres du conseil d’administration. Dans les faits, l’impli-

cation de la structure est bien plus ancienne, et se décline sur les trois piliers traditionnels - social, économique et environnemental -. « Nous avons une approche plutôt singulière, et finalement assez rare dans notre secteur d’activité, explique Eric Achour, son directeur général.

Nous avons formulé quatre engagements RSE pour rendre visible et lisible ce que nous faisions déjà.

Vis-à-vis de l’externe, la lecture de notre rapport RSE suscite souvent un effet "waouh ! Vous faites tout cela ?", et en interne, l’idée est que les collaborateurs soient fiers des initiatives qui ont été prises et du sens qu’on y a, tous ensemble, donné ». Car chez CERFRANCE Alliance Centre, l’esprit se veut très

29

implantations en France, 5 agences de proximité dans le Loiret

RE P ÈRES

650 © D. Depoorter

collaborateurs dont 90 au siège de St-Jeande-la-Ruelle

38 819 K€ de CA en 2015 (+4,1%)

participatif. « Le projet stratégique a été bâti après consultation de l’ensemble des collaborateurs, nous avons collecté 2800 contributions ».

— De la démarche consciente aux réflexes Concrètement, la démarche RSE se traduit par exemple à travers des actions pour favoriser l’ancrage local sur le territoire, comme l’illustre le directeur général : « en 2015, nous avons été présents sur 120 manifestations, dont 70 organisées à notre initiative ». Sur le volet « Bâtir une relation de confiance avec nos clients dans le respect des pratiques de notre profession », l’association mesure régulièrement leur satisfaction, transparence des résultats à la clé.

Quant au bien-être des collaborateurs et à leur équilibre vie professionnelle/vie privée, il est passé par exemple par une campagne interne visant à lever les freins à la révélation de son handicap, pour adapter les postes de travail si besoin. Côté ressources et environnement - trop souvent considéré comme l’angle d’attaque de la RSE -, CERFRANCE a diminué les déplacements de ses collaborateurs, en développant notamment la vidéo conférence ou encore les « chats ». Autre action : ne faire intervenir que des entreprises locales pour la rénovation et la construction de ses bâtiments. éric Achour insiste sur l’authenticité de la démarche. « Se poser la question de ce qu’on apporte au territoire, c’est une question essentielle au xxie siècle. La RSE s’inscrit dans notre dynamique d’entreprise et on la fait vivre, pour qu’elle se transforme en réflexe. Au final, toutes les parties prenantes ont un intérêt commun à donner du sens. ».

www.alliancecentre.fr

22

olivet

23 octobre/novembre 2016

reprise Texte : Fabienne Bonvoisin

L

orsque j’ai repris l’entreprise, STEE perdait environ 200 000 € par an. à cela deux raisons : la crise de la sous-traitance et donc la perte régulière de clients historiques. L’urgence était de créer immédiatement la fonction commerciale car renouveler ses clients ne se fait plus naturellement. Deux commerciaux sont aujourd’hui dédiés à cette mission à mes côtés », explique Adrien Lelièvre. Très à l’écoute de ses collaborateurs, pour réorganiser l’entreprise il a su percevoir les compétences de chacun.

Depuis, l’objectif est d’acquérir

STEE, un condensé de vitalité

© D. Depoorter

STEE est spécialisée dans la réalisation et la conception de cartes électroniques, le câblage filaire et l'intégration du prototype à la petite et moyenne série.

Reprise par Adrien Lelièvre en février dernier, la société olivétaine souffle un air nouveau.

un nouveau client par mois, et ça marche. « L’entreprise se consacrait à 75% au câblage filaire et à 25% au câblage de cartes. J’ai souhaité rééquilibrer ces activités et investir dans de nouveaux équipements. C’était chose faite fin avril avec la nouvelle ligne de production installée à St-Jeanle-Blanc ». Pour conduire le changement dans l’entreprise, Adrien a responsabilisé ses 15 collaborateurs. « Mes équipes ont un potentiel fort, pas toujours exploité d’ailleurs. J’ai mis en œuvre un management agile et participatif. La vision et le champ d’action de chacun s’est élargi. Toute l’équipe adhère et voit mieux où l’on va ensemble. »

— Super condensateur, super révolution Adrien a une formation d’ingénieur mécanicien complétée d’un master en gestion. Il a démarré sa carrière comme directeur industriel chez Exxelia. Sa passion ? La gestion de l’énergie embarquée et ses applications infinies... « Le super condensateur est un composant électronique qui va remplacer la batterie. Il présente tous les avantages : se recharge rapidement, a une durée de vie plus longue, est écologique ». La technologie ne date pas d’hier, elle a été créée au Japon dans les années 70, mais elle est assez peu déve-

loppée en Europe. Elle mobilise l’équipe qui, dans le cadre d’un appel à projets régional, développe un vélo électrique sans batterie, sans recharge. « Changer l’accès à l’énergie en développant le super condensateur dans la logistique, la défense, l’industrie, la mobilité, le marketing… et contribuer à réindustrialiser la France, sont mes deux moteurs » conclut Adrien.

Atteindre 5 millions d’euros de chiffre d’affaires dans 5 ans, c’est l’objectif que se fixe le chef d’entreprise. Cela nécessitera de poursuivre le renouvellement du parc machine et d’étoffer l’équipe.

www.stee45.com

Courtenay

Cette PME implantée à Courtenay s’est lancée dans un marché de niche : la réalisation de crash test pour véhicules. La réussite et les projets sont au rendez-vous !

international

AFL Honeycomb structures le crash test made in Loiret

Q

uand on entre dans le siège d’AFL Honeycomb structures, tout est écrit en anglais. Panneaux, dépliants et caisses prêtes à l’envoi à l’international. On n’est pas à Londres mais bien à Courtenay à l’est du Loiret sur l’ancien site de Saint-Gobain. Patrick Poisson, son PDG nous accueille en français et montre son savoir-faire made in Loiret. « Nous sommes spécialisés dans la fabrication de nids d’abeilles de panneaux sandwichs et d’absorbeurs d’énergie pour l’automobile, l’aéronautique, la défense et le ferroviaire ». Un marché spécifique et très technique.

— Du bois au nid d’abeille © D. Depoorter

Texte : Barthélemy Sanson

Pourtant, rien ne destinait cet entrepreneur à venir investir dans ce secteur. « Quand on travaille on réussit ! », insiste Patrick Poisson qui attaque sa 44e année de vie professionnelle.

Ce fils d’ouvrier a su faire évoluer la petite entreprise dont il a récupéré la gestion dans les années 70 après un passage réussi à l’armée. D’abord de la menuiserie bois puis de aluminium, du vitrage isolant, l’aérospatial et enfin le nid d’abeille. Une mue qui se fait au fil du temps et des rencontres qui orientent son activité.

Ce n’est qu’en 1992 qu’il se lance dans le crash test automobile. « Il nous a fallu un an et demi pour être au top. Notre première barrière est sortie le 31 décembre 1993, se souvient-il. Une belle réussite pour finir l’année. »

— Le monde teste ses barrières

Barrières latérales puis frontales, AFL honeycomb produit aujourd’hui sept modèles. La petite entreprise de 14 salariés a fait son nid dans un marché de niche très concurrentiel. « On se bat avec une entreprise américaine et une anglaise ». Les Loirétains livrent en France (PSA et Renault) mais aussi depuis peu dans le monde entier. « C’est très long pour se faire accepter à l’export, le travail finit par payer : la Chine, la Corée du sud, le Japon, la Russie, la Roumanie sont nos clients. » Résultat : + 80% de production en plus pour une fabrication annuelle de 1000 barrières. Le chiffre d’affaire de la PME loirétaine s’élève à 1,4 M€ dont 56% réalisés à l’export. Le prochain marché à conquérir ce sont les états-Unis. « On innove, on investit, on se perfectionne, on crée de l’emploi, c’est le bonheur ! », conclut Patrick Poisson. Ce dernier fourmille de projets et pense déjà à déployer son savoir-faire dans d’autres domaines : la sécurisation urbaine ou la protection des policiers. Il peut voir venir à Courtenay avec 6000 m² de terrain exploitables. Les nids d’abeilles ont de la ressource.

www.afl-honeycomb.com

24

25 octobre/novembre 2016

L’étoile de Yoshihiko Miura brille à La réputation de l’Auberge des Templiers, située au bord de la légendaire nationale 7 à Boismorand, n’est plus à faire, portée au fil de son histoire par la famille Dépée.

Aujourd’hui, le discret chef étoilé Yoshihiko Miura est aux fourneaux de l’établissement.

Retour sur son parcours remarquable au service de l’art culinaire.

Texte : Pierre-élise Dumuis

L

restauration

l’Auberge des Templiers

orsque j’étais petit je voulais être cuisinier ou coiffeur (sourire). Puis cuisiner est devenu une évidence ».

Yoshiihiko Miura a débuté par 3 ans d’apprentissage puis a travaillé dans un palace au Japon. « à 19 ans, je comptais rejoindre la France pour y faire mes premières armes, réaliser mon rêve de toujours. J’ai eu le déclic en lisant un livre de Joël Robuchon. J’imaginais rester 3 ans, puis rentrer au Japon ». 6 années plus tard et une expérience japonaise au sein d’une brigade formée en France, le chef Miura rejoint la France auprès d’un cuisinier doublement étoilé dans un Relais et Château du sud-ouest. Le début d’une grande aventure aux quatre coins de l’Hexagone.

— Des produits du terroir qui inspirent les recettes du chef Yoshihiko Miura fait partie du cercle des chefs étoilés habitués des tables remarquables depuis qu’il est en France : des grandes maisons par lesquelles il est passé – notamment celles des chefs Marc Meneau et de Bernard Loiseau - il en a gardé la rigueur et le côté inventif digne des plus grands chefs, récompensé par une étoile en 2007. Yoshihiko s’est installé en 2010 à l’Auberge des Templiers, recruté par Philippe Dépée. Il concocte depuis lors une cuisine d’exception faisant la part belle

à la cuisine traditionnelle revisitée. Si Yoshihiko Miura a obtenu la reconnaissance de ses pairs, il ne perd pas de vue le terroir où il officie et les goûts de ses clients.

Il privilégie les produits et producteurs locaux et garde aussi ses petits chouchous comme le Saint-Pierre et les saveurs japonaises. Les produits du terroir s’affichent à la carte au gré des saisons : pigeonneau, champignons et caviar de Sologne, cidre du Gâtinais, asperge verte et pralines Mazet de Montargis…

— Une centaine de couverts chaque jour

« J’ai toujours eu envie de partager ma passion pour la cuisine et les bons produits. Ce qui prime dans la cuisine, ce n’est pas seulement le beau, c’est avant tout le goût. Il est urgent de réapprendre le goût des choses ; parce qu’une assiette qui manque de saveur, même élégante, est sans intérêt ». Revenir aux fondamentaux, tout en faisant preuve de créativité et d’inspiration, telle est la devise du chef Yoshihiko Miura. Le chef étoilé œuvre quotidiennement pour satisfaire aussi bien les clients locaux (particuliers et entreprises locales), touristes et fidèles, représentant une soixantaine de couverts chaque jour. La seconde salle permet quant à elle de privatiser les lieux, jusqu’à 25 personnes. Yoshihiko Miura, aux côtés des enfants de Philippe Dépée, entend bien continuer à promouvoir - discrètement mais sérieusement - sa cuisine fine et goûteuse.

www.lestempliers.com

vert Restaurant ou s. ur jo s tous le Menu du déjeuner 55 € / (plat/fromages dessert)

© D. Depoorter

Boismorand

Sury-aux-Bois

tourisme

Rendez-vous avec

© D. Depoorter

Animal Contact

Reportage au cœur de la forêt d’Orléans, à Sury-aux-Bois auprès de Muriel Bec, dresseuse d’animaux pour le cinéma, qui a développé également l’accueil du grand public passionné par son savoirfaire

O

n peut dire que Muriel Bec est une chef d’entreprise connue « comme le loup blanc » et respectée internationalement. Elle développe depuis 25 ans un concept unique en Europe : le dressage d’animaux vedettes de cinéma dans une démarche positive. Généreuse avec ses animaux, elle l’est aussi avec les personnes qu’elle croise. Née dans le Loiret, Muriel est une baroudeuse qui parcourt la terre entière au gré des besoins cinématographiques de ses clients. La femme d’affaires a installé sa ménagerie dans une nouvelle propriété de 25 hectares à Sury-aux-Bois, plus grande et préservée. Avec une équipe de 6 personnes expertes dans leur domaine (décoriste, reporter animalier…), les animaux ont ici la vie belle. Ils travaillent sans contrainte, toujours à travers le jeu et une démarche volontaire. Au-delà du studio vert flambant neuf installé au cœur de la propriété, Muriel Bec dispose d’un écrin totalement sauvage de 2,5 hectares où les rencontres homme/animal sont absolument magiques. Plus de 35 espèces vivent et évoluent quotidiennement avec les dresseurs, également soigneurs : cerfs, sangliers, renards, loups européens, lynx, panthères, Grandsducs d’Europe, rats, dromadaire…

— Un concept unique en son genre

Texte : Pierre-élise Dumuis

Muriel Bec collabore avec de nombreuses équipes du 7e art et répond au plus près des besoins de clients divers : opéras, sociétés de production, grandes marques prestigieuses, artistes… En marge de son

métier de dressage pour le tournage, Muriel développe l’accueil du grand-public par le biais de journées VIP dédiées au dressage, à l’immersion avec les animaux ou la photo. « Les personnes participant aux stages sont différentes les unes des autres ; néanmoins, face aux animaux les participants oublient leur statut, leur métier, leurs soucis : seule l’attitude du moment compte. Lire l’animal c’est aussi réapprendre à lire l’être humain. J’ai envie de partager notre savoir-faire, ma passion avec le grand public. Ma préoccupation est aujourd’hui de transmettre et donner du sens : faire en sorte que petits et grands comprennent ce qui se passe de l’autre côté de l’écran et vivent un moment privilégié en compagnie des animaux vedettes du cinéma ».

est faisable, rien n’est impossible — Tout

Aujourd’hui, Muriel Bec et son équipe accueillent avec enthousiasme les familles, enfants, équipes, entreprises recherchant une expérience unique. La dresseuse animalière propose des stages d’une demi-journée et une journée : « Dresseur d’un jour pour le cinéma », « Balade en immersion avec les loups » (ou des cervidés), stage d’initiation à la photo animalière.

Muriel Bec ne s’arrête jamais. C’est pourquoi Animal Contact se déplace au plus près du grand public, lors d’un événement d’une entreprise ou même dans le jardin d’un particulier ! Aujourd’hui, on peut programmer sur un lieu de travail des présentations mobiles d’animaux (de nos forêts, de la ferme, félins, manchots, animaux exotiques…), des ateliers de self-control et de team building. à tester !

www.animal-contact.com

26

orléans

numérique

27 octobre/novembre 2016

Texte : Fabienne Bonvoisin

D

G-KEEP

protège votre carburant

es sociétés ne savent pas combien ni comment leur flotte de véhicules consomme le carburant, explique Mathieu Proux, fondateur de G-KEEP. D’autres au contraire déplorent dépenser trop d’argent à ce poste et cherchent à en réduire le coût. 20 millions de litres de carburant sont déclarés volés en France chaque année. Mais en réalité ce doit être 3 à 4 fois plus ! » Avec un boitier connecté au réservoir G-KEEP propose © D. Depoorter

Maîtriser sa consommation de carburant est un objectif que se fixent de nombreuses entreprises.

La startup G-KEEP, installée au LAB’O à Orléans, propose une solution astucieuse de gestion du carburant grâce à un boitier connecté.

une gestion ultra fine et géolocalisée du carburant pour les véhicules lourds. Surconsommation, vol ou détournement de carburant… le boitier détecte tout et remonte l’information en temps réel au client sur un serveur dédié, 7 jours sur 7 et 24h sur 24. L’installation du boitier est facile : il se fixe directement sous le réservoir. Si le gestionnaire de flotte souhaite être alerté en temps réel, il reçoit des alertes par e-mail ou SMS lui signalant les consommations inhabituelles. « Grâce à la précision des cartes géographiques, le client voit exactement où les alertes ont lieu. L’étude de ces retours nous permet d’affiner nos conseils aux clients : en identifiant des zones sensibles en France où les vols de carburant sont souvent commis par exemple, le serveur permet au gestionnaire de flotte d’avoir une visibilité immédiate sur sa consommation.

Notre objectif est de lui affirmer que le moindre litre de carburant qu’il achète est un litre de carburant consommé efficacement, pour sa productivité… »

« Nous sommes en phase de tests » G-KEEP c’est une aventure qui a démarré en 2011 dans la tête de Mathieu puis dans la réalité en avril 2013 avec la création de la startup. Alors gérant d’une société de sécurité, il identifiait le problème du vol de carburant et s’est dit qu’il pouvait agir. Dès 2014, il s’associe avec trois collaborateurs aux compétences complémentaires.

Antoine pour la partie mécanique et bureau d’étude, Toufik pour l’électronique et le software et Yoann pour le digital. Aujourd’hui le produit est breveté et souffre peu de la concurrence… mais il faut aller vite ! Installé au LAB’O depuis l’ouverture de l’incubateur Mathieu dit bénéficier de la richesse des conseils échangés entre entrepreneurs : « les problématiques des uns se nourrissent des expériences des autres. »

« Aujourd’hui la phase de prototypage a pris fin, nous sommes en phase de tests. Les essais embarqués vont durer quelques semaines et le boitier sera industrialisable avant la fin de l’année. Nous serons bientôt en mesure de commercialiser le produit », conclut Mathieu. Reste à concrétiser des partenariats financiers, des discussions sont en cours avec des industriels. La startup souhaite devenir leader en France et en Europe et équiper plus de 10 000 véhicules d’ici à 3 ans. Un développement à l’international n’est pas exclu. La Côte d’Ivoire et l’Europe de l’Est frappent déjà à la porte. Des partenariats décisifs sont signés avec TOMTOM Telematics et la SNCF. Un transporteur souhaite installer les boitiers dès que possible. Fin d’année charnière pour la startup !

www.g-keep.com

Boynes

Texte : gaëlle lepetit

Après plusieurs opérations de croissance externe, Eurobougie s’impose aujourd’hui comme le seul fabricant français de bougies d’anniversaire.

L’entreprise de Boynes a investi de nouveaux locaux en juin dernier.

RE P ÈRES

1999

Rachat de l’entreprise par Nicole Ladner

600

références de bougies d’anniversaire au catalogue

© D. Depoorter

Lauréate d’or Femme Chef d’entreprise aux Trophées « Les Femmes de l’économie »

28

implantation

EUROBOUGIE

I

l aura suffi d’un week-end à Eurobougie en juin dernier pour mener tambour battant le déménagement de son site administratif et de production. À quelques centaines de mètres seulement de ses anciens locaux (devenus trop étroits et vétustes). « Je travaillais le dossier depuis plusieurs années, retrace Nicole Ladner, sa dirigeante, il aura fallu six mois de travaux et de gros investissements pour rénover et mettre en conformité ces anciens abattoirs de volaille ». Soit 8000 m2 mis aux normes, pour l’instant utilisés à la moitié de leur capacité, mais qui laissent des perspectives d’extension. « Nous avons pris la décision de déménager parce que l’entreprise a

VOIT GRAND

connu une belle progression ces dernières années : 2,5 M€ de CA en 2015, soit + 26%, et en juin 2016, nous étions déjà à + 30% ». Une croissance qu’Eurobougie doit à la qualité de sa production, mais aussi parce qu’elle est désormais la seule en France à fabriquer des bougies d’anniversaire. « Nous étions trois sur ce marché avant, détaille Nicole Ladner, un fournisseur et un concurrent, que j’ai rachetés par la suite ». Les 37 salariés de l’entreprise (dont 25 sur site) produisent environ 600 références pour des boulangeries-pâtisseries et les rayons du même nom de la grande distribution. « On fait un peu d’export aussi, principalement en Belgique. C’est un axe de développement, annonce la gérante, on pense se tourner vers tous les pays limitrophes… » Autre axe de croissance : la production de bougies parfumées, en BtoB, et pour laquelle l’entreprise va s’appuyer sur son adhésion à la Cosmetic Valley. À commencer par une présence au Cosmetic 360®, le salon international de l’innovation pour la filière parfumerie-cosmétique en octobre dernier.

+30%

de progression du CA au 1er semestre 2016

Autour du nouveau site d’Eurobougie, des champs, à perte de vue. « C’était une volonté de ma part, confie Nicole Ladner, d’être éloignée des habitations. Nous stockons également des feux d’artifice, pour l’instant en Bretagne, mais je suis en attente du feu vert de la DREAL pour les rapatrier car ces produits nécessitent une installation spécifique ». Export, diversification… les pistes d’innovation ne manquent pas pour l’entreprise qui s’inscrit dans une vraie et belle success story.

17 ans après avoir racheté l’entreprise dans laquelle elle était comptable, Nicole Ladner a été lauréate d’or du prix Femme Chef d’entreprise lors des Trophées « Les Femmes de l’Économie » Centre-Val de Loire en juin dernier.

www.eurobougie.com

29 octobre/novembre 2016

L

expert

Les principales mesures de la loi Travail

es principales dispositions de la loi du 8 août 2016 relative au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels (dite loi Travail) sont les suivantes :

— la refonte de la réglementation en matière de durée du travail : pour la quasi-totalité des dispositions relatives à la durée du travail, il sera possible de déroger à la loi par accord collectif. Par ailleurs, l’accord d’entreprise primera dorénavant sur l’accord de branche, alors que précédemment, dans la plupart des cas, la situation était inverse. Ces dispositions s’appliquent aux accords conclus à compter du 10 août 2016.

Cela signifie que l’accord d’entreprise prévaut sur l’accord de branche, même s’il est moins favorable que celui-ci. Ainsi, par exemple, si la convention collective fixe le taux de majoration des heures supplémentaires à 25%, un accord d’entreprise pourra fixer le taux à 10%.

Si la plupart des dispositions relatives à la durée du travail ne sont pas modifiées, la réécriture se faisant à droit constant, on note quelques assouplissements sur les points suivants : • un accord d’entreprise ou, à défaut, de branche, peut porter la durée maximale quotidienne à 12 heures dans certains cas (activité accrue…). À défaut d’accord collectif, il faut l’autorisation de l’inspecteur du travail ; • l’employeur peut unilatéralement, en l’absence d’accord collectif, aménager le temps de travail sur une période de référence de 9 semaines maximum dans les entreprises de moins de 50 salariés (contre 4 actuellement) ; • pour sécuriser les conventions de forfait jours existantes, la loi prévoit que, si l’accord collectif n’offre pas suffisamment de garanties (par exemple il ne prévoit pas d’entretien annuel sur la charge de travail), l’employeur peut mettre en œuvre unilatéralement des actions pour pallier les lacunes de l’accord collectif.

— l’aménagement de la négociation collective : les accords collectifs devront être majoritaires ; à défaut, et s’ils sont signés par des syndicats ayant recueilli au moins 30 % des suffrages, ils pourront être validés par référendum ; les modalités de révision des accords collectifs sont modifiées, ainsi que les conséquences de leur dénonciation ; les partenaires sociaux devront engager une négociation pour réduire le nombre de branches professionnelles ; — la modification de la définition du motif économique de licenciement ; — la création du compte personnel d'activité (CPA) qui regroupera le compte personnel de formation, le compte de prévention de la pénibilité et le compte engagement citoyen ;

— l’augmentation du nombre d’heures de délégation des délégués syndicaux ; — l’assouplissement des règles relatives au licenciement pour inaptitude physique ; — le remplacement de la visite médicale d’embauche par une visite d’information et de prévention, sauf pour certains postes ; — le renforcement de la lutte contre la concurrence déloyale et le détachement illégal ; — le droit à la déconnexion.

Pour tout complément d’informations : contacter un Expert Comptable www.experts-comptables-orleans.fr

Un chiffre à retenir

chiffres

26

%

Indicateurs

ntreprises ayant c’est le pourcentage d’e numériques de jets pro des mis en place ises en 2015 epr réseaux sociaux d’entr en 2014.

23% que nt taie n’é ils ssiques cla ts ane Mais les intr plateformes les %), (45 tion ma for d’in les plateformes collaboratives (43%) et ux classés. mie GED (26%) sont

économiques du Loiret

Permis de construire commencés Loiret

2T 2016

Variation sur 1 trimestre

Variation sur un an

907

9%

100%

Logements commencés (en nombre)

Locaux d'activités commencés

42 400

-23%

-21%

des réseaux Source : Étude : l’usage L’Observatoire 2015, sociaux d’entreprise en & intrane e-transformation

Commerce extérieur

Centre-Val de Loire 2T 2016

Loiret 2T 2016

Part Loiret

Exportations

4 801 268

1 850 656

38,55%

Importations

4 482 377

1 809 464

40,37%

318 891

41 192

(surface en m2)

Solde

Source : Direction Régionale de l'Equipement - Nb : en date de prise en compte

En milliers d'euros - Source : Douanes

2T 2016

Taux de chômage

(estimations provisoires)

Variation sur 1 trimestre

Variation sur un an

(en point)

(en point)

Loiret

9,7

9,9

-0,4

Centre Val de Loire

9,4

9,6

-0,3

France métropolitaine

9,6

9,9

-0,5

Opinion des ménages

Niveau national Sur le chômage

Craintes sur les perspectives d'évolution

Sur les prix

perspectives d'évolution inflation anticipée

Indicateur synthétique sur la confiance

Moy.

juil 16

août 16

mai 16

35

260

33

30

-34

-38

-37

-35

100

96

97

97

Source : Insee

Source : Insee

Créations d'entreprises

Défaillances d'entreprises

4 500

20 000 en unités 18 000

160 000

800

140 000

700

120 000

600

100 000

500

80 000

400

10 000

60 000

300

8 000

1 000

40 000

200

500

20 000

100

4 000 3 500 3 000 2 500 2 000 1 500

0

0 T1

T2

T3

2013 Loiret

T4

T1

T2

T3

T4

T1

2014 Centre Val de loire

T2

T3

2015

T4

T1

2016 France

0

16 000 14 000 12 000

6 000 4 000 2 000 T2

T3

2013

T4

T1

T2

T3

2014

T4

T1

T2

T3

2015

T4

T1

0

2016

Données trimestrielles CVS - Ensemble secteurs d'activtés - Source : INSEE - BDM

I ADMINISTRATION I Loire&Orléans éco 14, boulevard Rocheplatte - 45000 Orléans & 02 38 21 35 40 I DIRECTEUR DE LA PUBLICATION I éric Doligé I RÉDACTION EN CHEF I Alain Souché & 02 38 21 35 40 - alain.souche@loiretorleans.fr I COORDINATION & RÉDACTION I Fabienne Bonvoisin, Fatimata Diallo, Pierre-élise Dumuis, Béatrice Laidin, Gaëlle Lepetit, Barthélemy Sanson, Alain Souché I SECRÉTARIAT DE RÉDACTION I Force Motrice I CONCEPTION I Force Motrice I PHOTOS I Didier Depoorter, La République du Centre, Loire&Orléans Eco I IMPRESSION & routage I Groupe Maury Imprimeur I PUBLICITÉ I Sylvia Fromenteaud & 02 38 77 77 22 I TIRAGE I 30 000 exemplaires I ISSN I En cours

30

Tendance sur 2 mois