Acteurs de l'Eco n°8, Avril-Mai 2017

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LE MAGAZINE DE LA VIE ÉCONOMIQUE DU LOIRET www.loiretorleans-economie.fr

#08

AVRIL/MAI 2017

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ÉVÈNEMENT À l’écoute du cœur des villes

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ENVIRONNEMENT Bourdin Paysage toujours vert

TOURISME D’AFFAIRES

ORLÉANS ET LE LOIRET DANS LES STARTING-BLOCKS > BERNARD MORILLON GÉRANT DU DOMAINE DE VAUGOUARD À FONTENAY-SUR-LOING

27

TOURISME Réouverture du château de Gien



Billet

som maire

#08

AVRIL/MAI 2017

« SÉMI-VERT » ?

ACTUALITÉ

04

MADE IN LOIRE&ORLÉANS

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ÉVÈNEMENT

09

PORTRAIT

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DOSSIER

TOURISME D'AFFAIRES 12

Orléans et le Loiret dans les starting-blocks

IMPLANTATION

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RESPONSABILITÉ

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INNOVATION

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CRÉATION

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SERVICES

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COMMERCE

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NUMÉRIQUE

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RESTAURATION

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TOURISME

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TERRITOIRE

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EXPERT

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CHIFFRES

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Le tourisme d’affaires est la définition paradoxale d’un segment de clientèle qui fréquente le territoire pour y faire des affaires et du tourisme. C’est ainsi qu’est né il y a peu le concept anglo-saxon de « BleiSure » contraction de clientèle « Business » et « Leisure » à savoir des déplacements professionnels qui combinent des besoins professionnels (réunion/séminaire) et de loisir (sportifs, culturels…). Il y a donc plusieurs objectifs et intérêts pour un territoire à faire la promotion du tourisme d’affaires pour en nourrir tous ses acteurs, entreprises de tous horizons et professionnels du tourisme avec une fréquentation annuelle permettant le lissage d’une saisonnalité très présente dans notre région. Il reste à trouver un positionnement pertinent, attractif et séduisant pour convaincre des entreprises de venir se réunir, séjourner et profiter de notre patrimoine culturel et de notre nature douce et intacte. Il faudra également promouvoir cette nouvelle offre en s’adaptant aux nouveaux comportements d’achats sur ce segment qui, comme le tourisme en général, est bouleversé par la digitalisation et parfois même la « plateformisation » des acteurs ! 68% des consommateurs au niveau mondial réservent désormais leur voyage exclusivement sur internet (source : MarketMonitor, mars 2016) ; c’est certainement ce canal qui doit être le bras armé du territoire pour faire connaitre son offre « BleiSure ». Mais quelle offre ? Quel positionnement ? Quelle promesse ? Comment se différencier dans un environnement hautement compétitif où l’offre dépasse la demande ! Le marketing territorial en matière touristique doit intégrer tous les codes du marketing traditionnel et identifier un positionnement parmi les 3 « stars » du moment : Premium, Low Cost ou Niche. La niche semble s’imposer pour mettre en valeur nos patrimoines uniques et multiples : la nature, le vélo, la Loire et la douceur de vivre en proposant une offre « sémi-vert ». STÉPHANE GAUTHIER Conférencier, Intervenant & Hôtelier

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actualité LA SAISON DES BUSINESS &CO BAT SON PLEIN

Comment devenir un ambassadeur du territoire

Des rencontres d’animation du territoire co-organisées par Loire&Orléans Eco, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Loiret et les Communautés de Communes.

LA PRÉSENTATION OFFICIELLE DU FILM "A NOUS LA VIE", LE 28 MARS DERNIER, A ÉTÉ L'OCCASION DE LANCER LA DÉMARCHE AMBASSADEURS DE LOIRE&ORLÉANS ECO. EXPLICATIONS.

Pourquoi une démarche Ambassadeurs ? Elle a pour objectif de constituer une communauté d’acteurs économiques loirétains (chefs d’entreprise, salariés, élus…) qui s’engagent à porter les valeurs de la marque Loire&Orléans pour participer au développement économique et au rayonnement du territoire sur le plan national et international.

Quel est le rôle d'un Ambassadeur ? Concrètement, l’ambassadeur devra : revendiquer son adhésion à la marque Loire& Orléans et son attachement au territoire sur ses supports de communication ; s'impliquer dans le développement économique du territoire en étant force de proposition sur les actions à conduire (politiques publiques, emploi,

formation…) ; promouvoir le territoire du Loiret à travers sa propre communication, en relayant les informations positives du territoire et en utilisant les outils de communication mis à disposition par Loire&Orléans Eco.

Quels sont les engagements de Loire&Orléans Eco ? En contrepartie, Loire&Orléans Eco s’engage à mettre en œuvre un club d’entreprises dynamique et engagé en faveur du développement économique du Loiret et de son rayonnement. Il permettra également d’assurer une meilleure visibilité des ambassadeurs sur les supports de communication de Loire&Orléans Eco (magazine Acteurs de l’Eco, site web, visuels, témoignages). Cela concerne enfin l’animation d’un espace de diffusion d'informations-clés des

ambassadeurs sur les médias de Loire&Orléans Eco (magazine Acteurs de l’Eco, site web, Facebook).

Une mise en œuvre progressive en 2017 La première action consiste à apposer le logo L&O, fièr(e) de mon territoire en bas de sa signature mail. Celui-ci comporte un lien qui permet d’accéder au film. Ainsi, pour chacune des entreprises ambassadrices, l’objectif est de décupler la visibilité du film auprès de son réseau professionnel. Il s’agit d’un acte de soutien à la démarche initiée le 28 mars. À partir du 2e trimestre, seront organisées des rencontres individuelles et/ou collectives pour bâtir le club des ambassadeurs. Rendez-vous est déjà pris pour le premier rassemblement du « Club » lors du Festival de Loire (Orléans, septembre 2017).

loire-et-orleans.fr RUBRIQUE ACTUALITÉ RÉALISÉE PAR ALAIN SOUCHÉ

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Avec la mise en commun de leurs moyens, Loire&Orléans Eco et la Chambre de Métiers et de l’Artisanat proposent aux collectivités et aux entreprises du Loiret, un programme de rencontres sur toute l’année et tout le territoire départemental. Les Business&Co sont un élément essentiel de ce dispositif. Il s’agit de réunions conviviales destinées aux entreprises d’un ou de plusieurs territoire(s). Ils permettent aux dirigeants de rencontrer leurs futurs clients et/ou partenaires, de multiplier leurs opportunités d’affaires et de développer leur réseau professionnel en local. Le principe ? C’est celui de speed business meetings, des rencontres entre professionnels : plusieurs tables, plusieurs places, plusieurs représentants d’entreprises disposant de 2 minutes chacun pour présenter leur activité, leurs savoir-faire et leurs qualités professionnelles. Après Beaugency, place aux Business&Co de Ferrières-en-Gâtinais (11 mai), La Ferté-Saint-Aubin (18 mai), Briare, Orléans, etc.


5 AVRIL/MAI 2017

actualité

CONCOURS

ÉVÈNEMENT

P U B L I C AT I O N

Innovation dans le Pithiverais

5e édition du Startup Week-end Orléans

LE POIDS DE L’ACTIVITÉ CULTURELLE EN RÉGION

L’association « Cultivons l’Avenir du Pithiverais » lance son tout premier concours, récompensant le projet le plus innovant. Le « Pith’Innov » vise à accélérer le développement de projets innovants sur le territoire. Le porteur de projet gagnant se verra remettre fin 2017 une somme de 10 000 euros. Il obtiendra également un accompagnement adapté à ses besoins par les partenaires de « Cultivons l’Avenir du Pithiverais ». Le concours est ouvert aux entreprises, associations, particuliers et étudiants. Le porteur du projet pourra être domicilié à l’extérieur du territoire, mais son innovation devra obligatoirement être développée dans le Pithiverais. La fiche de candidature est disponible sur le site internet du Pays du Pithiverais ainsi que sur la page Facebook « Pith’Innov ». Elle devra parvenir à l’association avant le 31 mai 2017.

pays-du-pithiverais.fr

Elle se déroulera les 19-20-21 mai prochains au Lab’O. Après « végétal et écotechnologie », une nouvelle thématique a été choisie : il s’agit de la « Smart City ». Preuve que la French Tech Loire Valley est en marche en Région Centre Val de Loire, Tours et Orléans ont choisi d’organiser l’événement le même WE sur le même sujet. startupweekendorleans/ ?fref=ts

L’Insee Centre-Val de Loire a publié une enquête consacrée à l’activité culturelle dans la Région et à son potentiel d’emploi. Près de 11 500 établissements ont été dénombrés avec deux secteurs prédominants : les arts visuels et le spectacle vivant. Le domaine de la culture est considéré comme dynamique avec, pour 2014, quelque 951 créations d’entreprises. Plus de trois créations sur quatre se font sous le statut d’auto-entrepreneur, quel que soit le secteur d’activité. Par ailleurs, la plupart des établissements culturels n’ont aucun salarié. Avec plus de 16 000 actifs, le poids de la culture dans l’emploi de la région est de 1,6%.

insee.fr


actualité MEDIA

Immersion en entreprise Sur Radio Campus, Daniel Coutinho anime l’émission Ma boîte dans la boîte avec l’objectif de mieux faire connaître la vie des entreprises de la région orléanaise. Chaque émission est enregistrée dans les locaux professionnels du chef d’entreprise interviewé. Elle se déroule en 3 temps : présentation de l’entreprise, « La vie de bureau », le portrait du dirigeant. L’objectif est de proposer aux auditeurs étudiants une véritable plongée dans la réalité du monde de l’entreprise.

orleans.radiocampus.org

NOUVELLE ÉDITION RÉGIONALE DES FEMMES DE L’ÉCONOMIE Le 6 juillet prochain, la région Centre-Val de Loire accueillera la 3e édition des Trophées « Les Femmes de l’économie » au Zoo de Beauval. D’ici là, Les femmes « talentueuses » désireuses de concourir peuvent déposer leur dossier de candidature jusqu’au 14 mai. femmes-economie.com/candidature

M E C E N AT

La renaissance du Musée Girodet

Fermé depuis mai 2012 pour rénovation et agrandissement, le Musée Girodet à Montargis a été rudement touché par les inondations de mai 2016. Un important travail de restauration s’est engagé afin de rouvrir à la fin de l’année. Pour que la renaissance du musée soit totale, l’acte de mécénat en sa faveur représente un engagement fort vers la culture mais aussi une preuve donnée de l’attachement au territoire.

musee-girodet.fr

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Brèves Le 11 mai au Zénith d'Orléans aura lieu la 5e édition de 2000 emplois, 2000 sourires. Ignace Agbessi a été réélu président de la Fédération des Associations des Parcs d’Activité du Loiret (FAPAL). Michèle Rousseau a été nommée présidente du BRGM et succède à Vincent Laflèche. LogemLoiret, premier acteur du logement social du département, a fêté ses 70 ans. LogemLoiret est constructeur, aménageur et promoteur. Il gère aujourd’hui 16 500 logements. Lors du Concours général agricole 2017, l’Orléans AOC 2016 rouge du Clos St-Fiacre à Mareau-aux-Prés et la Crème de poire William, Poire d’Olivet de Covifruit, ont obtenu une médaille d’or. Lemken, spécialiste en matériels agricoles, a installé son nouveau siège à Boigny-sur-Bionne. Prévost offset a installé courant mars 2017 une nouvelle plieuse complexe Heidelberg-Stahl, machine de dernière génération qui permettra de faire évoluer sensiblement l’offre de l’entreprise. Le 11e challenge Orléans Métropole a lieu le 23 juin à l’île Charlemagne. 4 épreuves sportives en relais seront proposées aux entreprises participantes : canoé, course à pied, VTT, spéciale « rotarienne » en équipe. Inscriptions en ligne jusqu’au 15 juin :

RÉSERVEZ VOS PROCHAINES

Ren contres perfor mance 11.05

Accroître la notoriété de votre entreprise Témoignage de Stars Europe

8.06

20.06

Développer un site web marchand à l’export Comment maintenir Pensez aux aspects l’engagement et juridiques la motivation des collaborateurs ?

13.06

Formation/ sensibilisation du personnel en Environnement & Sécurité : comment être efficace ? Apports méthodologiques et partage d’outils et bonnes pratiques

23.06

Mettre en place une démarche de Qualité de Vie au Travail selon l’approche canadienne « Entreprise en Santé » Témoignage des québécois et retour d’expérience de l’entreprise Orvade

16.06 30.06 La recherche publique, un booster pour l’innovation des entreprises Témoignage de l’entreprise STEE

Conduite du changement : les clés pour réussir, impliquer et faire adhérer

challengeorleans metropole.fr lesrencontresperformance.fr


7 AVRIL/MAI 2017

FO R M AT I O N

© Jean Puyo

LES NOUVEAUTÉS DU CFA ORLÉANS MÉTROPOLE

Après un an et demi de travaux, le CFA Orléans Métropole a été inauguré. L'établissement forme les 16 à 30 ans et propose de la formation continue aux adultes en reconversion professionnelle ou en recherche d'emploi. Des métiers d'art à l'industrie, en passant par les services et les activités tertiaires, la palette s’enrichit avec des nouveautés : titre Professionnel Installateur Réseaux Câblés de Communications (mars 2017), BTS Fluide Energie Domotique (septembre 2017) et titre Professionnel Technicien Réseaux Câblés de Communication à fibres optiques (septembre 2017).

cfa.orleans-metropole.fr

actualité PA R T E N A R I AT

I N T E R N AT I O N A L

UN NOUVEAU FORUM ODYSSÉE EN OCTOBRE La 5e édition d'Odyssée, Forum pour le développement international, se tiendra le 3 octobre 2017 à Orléans. Ce forum Odyssée est l’occasion, sur une journée, de faire le plein de solutions à l’international, au travers de : rendez-vous BtoB pays (20 experts pays présents), douane, financements ; cafés pays : Iran, Brexit, etc ; tables rondes ; déjeuner/ networking ; exposants représentant les partenaires publics et privés de l’international ; pitch VIE et trophée associé ; conférence de clôture.

Contact : Stéphane Munos & 02 38 77 77 68 stephane.munos@loiret.cci.fr

UNIVERSITAIRES, AVOCATS ET JUGES CONSULAIRES

La Faculté de Droit de l’Université d’Orléans, l’Ordre des Avocats du Barreau d’Orléans et le Tribunal de Commerce ont signé une convention de partenariat dans le but de développer ensemble des actions dans le domaine de la formation. La volonté des trois signataires est de bâtir des formations en mettant en commun les compétences complémentaires des Maîtres de conférences, des avocats et des juges dans le but d’additionner les savoirs respectifs et d’enrichir les enseignements par cette pluralité.

greffe-tc-orleans.fr


made in L O

TEXTE : BÉATRICE LAIDIN

E

PLACE NETTE POUR VOS ESPACES

lectromécan i c i e n d e formation, Nicolas Benard a passé 16 années dans le domaine de la récupération des déchets. C’est un secteur qu’il connaît bien cependant et il a toujours cherché à le faire évoluer dans un esprit de valorisation des produits et des matières récupérés. En 2016, il crée Débarras Pro Services à Chaingy. Son entreprise développe 4 activités principales : la

mise à disposition de bennes à déchets, le recyclage des métaux, la démolition et le débarras des locaux. Ses clients sont autant les particuliers qui souhaitent débarrasser, vider des habitations lors de successions, de ventes ou de transformations. Il met à disposition une main d’œuvre expérimentée, rapide et qui évite le stockage et le transport souvent coûteux. Une fois débarrassé, le bien est propre, prêt à être réutilisé ou évalué. Les industriels et les commerçants sont également concernés pour procéder à une vente ou à un déstockage de leurs locaux. Débarras Pro

Services propose des solutions pour le démantèlement d’une chaîne de production et enlèvement de matériel en réforme. Il souhaite sensibiliser davantage les chefs d’entreprises sur l’intérêt d’une gestion responsable de leurs stocks en intégrant le réemploi et le recyclage. Son activité s’étend sur l’ensemble du département jusqu’à Tours et le sud de la région parisienne. Il étudie les coûts en fonction du taux de valorisation (marchés 2e main, matières premières secondaires). Remettre sur le marché des biens réparés, sûrs, utiles voire recherchés, telle est sa devise.

debarras-pro-services.fr

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debarras.pro.services.45


9 AVRIL/MAI 2017

FIN JUIN, L’ASSOCIATION CENTRE-VILLE EN MOUVEMENT ORGANISE POUR LA PREMIÈRE FOIS SES ASSISES NATIONALES À ORLÉANS. CETTE MANIFESTATION PROPOSE PLUSIEURS ÉVÉNEMENTS EN UN AVEC UN SALON, UN CENTRE-VILLE DATING ET DES PLÉNIÈRES DONT LES THÉMATIQUES PORTERONT NOTAMMENT SUR LES NOUVELLES INTERACTIONS AVEC LES USAGERS EN FAVEUR DU DÉVELOPPEMENT DE L’ATTRACTIVITÉ.

T

évènement

ous les deux ans, l’association Centre-ville en mouvement organise ses assises nationales dans une ville différente. L’association, créée en 2005 par des élus locaux, des parlementaires, des consulaires, des représentants de corps d’Etat et des chercheurs, œuvre pour le renouveau des cœurs de villes et fédère ses membres de toutes sensibilités dans leurs projets d’innovation et de redynamisation des centresvilles. Pourquoi avoir choisi Orléans pour sa manifestationphare qui aura lieu les 29 et 30 juin ? « La ville a énormément évolué en 10 ans, explique Pierre Creuzet, directeur-fondateur de l’association. Il y a eu une vraie réflexion à Orléans avec la piétonnisation du centreville historique, le retour du végétal, la reconquête des quais de Loire… Proche de Paris et capitale régionale, c’est une ville où il fait bon vivre et à la forte émulation créatrice comme le montre le succès du Lab’O et de ses start-up. »

L’inauguration de ces assises nationales aura lieu le mercredi 28 juin avec la présentation en exclusivité du baromètre du centre-ville et des commerces par l’institut CSA. Dans la soirée, un « Centre-ville dating » sera organisé (rencontre entre élus et enseignes nationales) en même temps qu’ouvrira le salon Centre-Villexpo qui se poursuivra deux jours durant. Le jeudi 29 juin, place aux assises proprement dites qui se poursuivront jusqu’au lendemain midi.

— La métamorphose emblématique d’Orléans En ouverture, sera présentée « La vision et les grands projets du centre-ville d’Orléans » évoquant la transformation en profondeur de l’aménagement urbain de son cœur de ville ainsi qu’une grande reconfiguration de son offre commerciale. « Cette métamorphose du centre-ville est emblématique, complète Pierre Creuzet. Elle mérite d’être étudiée avec ses grandes orientations, ses partis-pris et son déploiement de grands projets pour relancer l’attractivité. » Parmi les thématiques qui seront ensuite abordées figure notamment celle des nouvelles interactions avec les usagers en faveur du développement de l’attractivité. Autres sujets évoqués lors des différents débats : l'e-digital, l’eau et la nature, la réappropriation des espaces par les habitants, etc. Dans notre prochain numéro, Pierre Creuzet écrira le « Billet » d’ouverture du magazine sur le thème de la revitalisation et de la redynamisation des centresvilles et des bourgs qui sera développé dans notre dossier central.

À L’ÉCOUTE DU CŒUR DES VILLES TEXTE : ALAIN SOUCHÉ


portrait

CONFLANS SUR-LOING

ARRIVÉ EN FRANCE À L’ÂGE DE 9 ANS, SUOR HENG A INTÉGRÉ PEU À PEU LA PASSION DE LA CUISINE DANS SA VIE. APRÈS AVOIR FAIT SES CLASSES DANS DIFFÉRENTES AFFAIRES, IL A REPRIS L’AUBERGE DE CONFLANS-SUR-LOING AVEC SON ÉPOUSE, EN 2009. IL PROPOSE AUJOURD’HUI UNE CUISINE DE « MÉLANGE » ENTRE TRADITION FRANÇAISE ET SAVEURS CAMBODGIENNES.

Q EN 4 DATES 1979 Arrivée de Suor Heng en France. Il a 9 ans.

1990 Il passe son CAP de cuisine

2009 Reprise de l’Auberge de Conflans

2017 Label Maître Restaurateur en cours

uand il arrive à Montargis, à l’âge de 9 ans, en provenance du Cambodge, Suor Heng ne parle évidemment pas un mot de français. Quelques années plus tard, même s’il ne ressent pas (encore) de vocation réelle pour la cuisine, il passe son CAP avant de bifurquer vers un BEP d’électrotechnique. Mais finalement, comme si son destin était tracé, il met un pied dans la restauration, en Allemagne puis à Montargis avant de rejoindre son épouse Gaëlle à Orléans. Cette fois, sa carrière est bien lancée et il fait ses classes de cuisinier dans deux brasseries. Déjà père de deux enfants, il est tenté par l’idée de la création ou de la reprise d’un établissement puisque « désormais, la cuisine est une véritable passion. » Il suit alors une formation longue en Hôtel/Café/Restaurant à la CCI Loiret et, à l’issue de celle-ci, se voit proposer de reprendre l’Auberge de Conflans-sur-Loing, située à proximité de Montargis, qui est également le port d’attache de Gaëlle. Le sort en est jeté, l’année 2009 est marquée par son installation dans un établissement qui jouit déjà d’une bonne réputation. D’emblée, il applique les conseils qu’il a parfaitement retenus : « La cuisine a beau être bonne, si le service n’est pas à la hauteur, les clients ne reviendront pas. »

— Une cuisine traditionnelle et originale

Suor Heng et son épouse, qui commande en salle, s’attachent donc à chouchouter leur clientèle, comptant sur le bouche à oreille qui ne tarde pas à fonctionner permettant d’élargir la zone d’attraction. Mais si la séduction opère, elle est due à une cuisine traditionnelle et originale à la fois. « Nous proposons un mélange de gastronomie française et de saveurs cambodgiennes, explique Suor Heng. Par petites touches, très personnelles. » Des exemples ? Un beignet croustillant de foie gras à la crème de fruits rouges avec une petite mousse à la framboise. D’après la clientèle : « une authentique tuerie. » Ou encore, une salade de fruits exotiques à base de fruits du jacquier, accompagnée d’une infusion de gingembre et citronnelle ou d’un sirop de lait de coco avec des billes de manioc. Plus prosaïquement, précisons que l’Auberge de Conflans est ouverte le midi, du mardi au dimanche et le soir le vendredi et samedi. Prochaine étape pour le restaurant : l’obtention du label Maître Restaurateur, qui est en cours. Reste une question que l’on ne peut s’empêcher de poser à Suor Heng, concernant ses attaches cambodgiennes. « Je ne suis pas retourné dans mon pays natal depuis mon arrivée en France, confie Suor. Mais je compte bien m’y rendre bientôt avec ma femme et mes enfants. »

© D. Depoorter

TEXTE : ALAIN SOUCHÉ

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DU CAMBODGE

AUX RIVES DU LOING



dossier L’IMMINENCE MÉTROPOLITAINE OUVRE À ORLÉANS - ET AU LOIRET TOUT ENTIER DES PERSPECTIVES PROMETTEUSES SUR LE PLAN DU TOURISME D’AFFAIRES. ACTEURS DU TERRITOIRE ET PROFESSIONNELS DU SECTEUR SONT DANS LES STARTING-BLOCKS POUR SE DÉMARQUER SUR UN MARCHÉ HYPER CONCURRENTIEL. NOUVELLE STRATÉGIE, OUTILS ORIENTÉS CLIENTS, CRÉATION D’INFRASTRUCTURES ET DÉVELOPPEMENT DE SERVICES, SERVIRONT DE TREMPLIN.

/// BE RN ARD MORI LLON

/ / / M A RTI N E G R I V OT

TOURISME D’AFFAIRES

ORLÉANS ET LE LOIRET DANS LES STARTING-BLOCKS / / / CAROL INE D’ I L L I ER S

/// PA SCAL H O D EA U

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/ / / C H RISTOP H E TI RV ERT

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D

AVRIL/MAI 2017

es déplacements effectués à titre profess i onnel, q u i i m p l i q u e n t hébergement (ou pas), transport, restauration, et parfois même retombées indirectes pour les secteurs du loisir et du commerce : voilà ce qu’englobe le tourisme d’affaires. Congrès, conventions d’entreprise, séminaires, team building, voyages de récompense ou d’affaires, salons… les occasions de se déplacer sont, pour les entreprises et leurs collaborateurs, nombreuses. Néanmoins, la tendance est à la réduction des budgets dédiés, des durées et des délais de

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© D. Depoorter

DES SÉMINAIRES SUR-MESURE AU CENTRE D’ORLÉANS Les points forts de l’hôtel Mercure à Orléans ? « Notre localisation aux portes du centre-ville, la qualité du service et de nos prestations, une piscine, une salle de fitness, un restaurant labellisé « Maître restaurateur » énumère Christophe Tirvert, directeur de l’établissement. Des atouts auxquels il ajoute « la qualité de la literie » des 111 chambres twins (et une suite), un Wifi puissant et surtout 150 m2 d’espaces de réunions modulables, loués pour des séminaires, des journées d’étude, des événements, des cocktails… « Nous avons une clientèle essentiellement parisienne mais aussi internationale, analyse Christophe Tirvert, notamment grâce à la présence dans l’agglomération de sièges de grandes entreprises, qui invitent leurs clients ou leurs collaborateurs, avec parfois des contrats négociés à l’année ». Avec, toujours, la satisfaction du client comme maître-mot. « On s’adapte à toute demande, avec des formules sur-mesure qui vont de l’incentive sportif à la visite des châteaux de la Loire en passant par celle du zoo de Beauval, décrit le directeur. Soit on prend en charge l’organisation, soit on fait appel à des prestataires locaux, tout dépend du besoin ». Développer l’activité séminaires fait partie des axes majeurs de l’hôtel Mercure, avec comme priorité celle « de vendre l’établissement et ses chambres au meilleur tarif au meilleur moment ». Une recherche de performance constante qui passe par « la conquête de nouveaux clients, leur satisfaction et leur fidélisation, en s’appuyant sur le yield management ». Moins médiatisée mais très volontariste, la démarche de l’hôtel (et du groupe Accor) en faveur du développement durable est labellisée « Planète 21 ». Elle se traduit par des actions concrètes comme la possibilité de conserver ses serviettes plusieurs jours, la présence d’économiseurs d’eau ou encore le recyclage des cartouches d’encre.

mercure.com

dossier réservation (58% des manifestations se déroulent sur une journée*), de la taille des groupes (la moitié des événements concerne de 50 à 200 participants). Face à des clients toujours plus exigeants et en quête d’atypique, le tourisme d’affaires doit plus que jamais jouer la carte de l’efficacité et de l’agilité. Faire d’Orléans Métropole et du Loiret une destination privilégiée du tourisme d’affaires : l’enjeu se mesure en termes d’attractivité et de retombées économiques. Selon les professionnels du secteur, un « voyageur business » dépenserait deux à quatre fois plus qu’un touriste de loisir. À l’échelon national, le secteur (salons, congrès, réunions d’entreprise), génère 7,4 Mds€ par an, 30 si l’on considère les retombées indirectes. Dans le Loiret, selon les dernières statistiques disponibles, le chiffre d’affaires généré s’élevait en 2010 à 342 000 K€, soit 53% du CA touristique total, et aux deux tiers réalisés au sein de l’Agglomération d’Orléans. Selon l’ADRTL (Agence de développement et de réservation touristique du Loiret), en 2016, l’augmentation de l’activité des hôtels dans le département (+6%) est tirée par le tourisme d’affaires. Hôtels qui restent d’ailleurs le premier lieu d’accueil des manifestations professionnelles et qui comptabilisent 850 600 nuitées, contre 510 900 pour le tourisme d’agrément.

— Des congrès dignes d’une métropole

Avec l’accession d’Orléans au statut de métropole, le tourisme d’affaires va connaître une véritable impulsion, comme l’explique Martine Grivot, adjointe à la Promotion du Territoire et au Tourisme à la Ville d’Orléans. « Nous allons vendre la métropole comme une destination affaires attractive, en capitalisant sur les projets en cours mais aussi sur les points forts existants : proximité de Paris et des aéroports, porte des châteaux de la Loire, label Ville d’art et d’Histoire, Loire inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco… » (lire aussi encadré p14). Déterminante, la livraison du COMET (Centre Orléans Métropole) en 2019 (pour la phase 1) permettra à la capitale régionale de combler sa principale lacune : une capacité d’accueil réduite pour les congrès. La future structure augmentera le volume potentiel de congressistes à 4000… et même jusqu’à 8000 places pour la salle de sport qui fera partie du complexe 4-en-1 modulable (lire p16-17). De quoi pouvoir sérieusement rivaliser avec les destinations de province les plus prisées pour l’organisation de congrès**, comme Lyon, Marseille, Nice, Toulouse, Strasbourg ou encore Bordeaux. La future offre, d’envergure, viendra compléter la dynamique existante, publique et privée, comme l’espace Béraire à la Chapelle-Saint-Mesmin, l’espace George Sand à Chécy, le théâtre d’Orléans (« nous travaillons actuellement avec la Région afin d’y accueillir le Congrès des Régions de France en septembre prochain » glisse Martine Grivot) ou encore le tout nouvel espace privé Chantemelles sur le Pôle 45 à Ingré.

DOSSIER RÉALISÉ PAR GAËLLE LEPETIT

* Source Coach Omnium 2013 ** Source ICCA International congress and convention association


dossier

/// IN TERVI EW

FAIRE D’ORLÉANS MÉTROPOLE UNE DESTINATION AFFAIRES DIGNE DE CE NOM

© D. Depoorter

Vendre Orléans Métropole comme une destination « affaires » attractive et générer du business pour tous les acteurs économiques concernés : telle est l’ambition de la nouvelle stratégie d’Orléans et de la métropole en matière de tourisme d’affaires. « Aujourd’hui, une entreprise qui veut organiser un congrès ici se trouve face à une multiplicité d’interlocuteurs, explique Martine Grivot, adjointe à la Promotion du Territoire et au Tourisme à la Ville d’Orléans, le Bureau des Congrès que nous venons de créer est une structure qui permettra de centraliser les demandes, de les orienter vers les bons interlocuteurs, bref, de rendre l’offre lisible ». Hôteliers, restaurateurs, espaces de réception, agences de communication événementielles… tous seront dans la boucle pour proposer la meilleure prestation possible. Voilà pour l’interface. Parmi les projets phares qui permettront de hisser Orléans Métropole à la place de destination tourisme d’affaires digne de ce nom, le futur « COMET » (Centre Orléans METropole) dont la première phase sera opérationnelle fin 2019. Un espace modulable 4-en-1 (une grande salle de sports de 8000 places, un nouveau parc des expositions, un palais des congrès et le Zénith) adapté pour accueillir des congrès jusqu’à 4000 participants. « Nous ouvrons par ailleurs en mai un nouvel espace de réceptions/ séminaires dans la serre du Jardin des Plantes à Orléans, annonce Martine Grivot, environ 500 m2 dont une pièce principale de 244 m2 ouvrant sur les jardins ». Une offre supplémentaire qui s’inscrit en complément de l’offre existante, et dont l’unique objectif, souligne-t-elle encore, est « de dynamiser l’activité économique autour de l’organisation de congrès et de séminaires en se positionnant comme apporteur d’affaires, y compris auprès des commerçants qui en toute logique bénéficieront aussi de retombées indirectes ». Cette stratégie, la Ville et la Métropole vont la porter sur des salons nationaux et internationaux dédiés au tourisme d’affaires. C’était le cas en Pologne en mars… puis de la Chine en avril.

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Autre levier fondamental pour booster le tourisme d’affaires : l’élaboration d’une stratégie au service d’une offre de plus en plus fine. C’est sur ce sujet que travaille aussi actuellement l’ADRTL en partenariat avec la CCI du Loiret. « Nous avons la conviction qu’il ne s’agit pas de traiter juste une filière, explique Davy Masson, son directeur, mais qu’il faut passer d’une vision institutionnelle à une vision client, en segmentant l’offre et les outils par typologie de clientèle ». Une réflexion qui pourrait par exemple aboutir à la création d’un site Internet à destination des grosses entreprises, avec la constitution d’un parc locatif, géolocalisé, disponible 24h/24h pour l’hébergement de salariés en mission temporaire. Pour les groupes, l’idée pourrait être de miser sur le tourisme vert (« on n’est pas obligé d’aller loin pour se dépayser ») et de s’appuyer sur un outil recensant

les salles disponibles, les capacités de restauration, les activités à proximité… L’objectif étant d’offrir des solutions, et pas un simple catalogue. Autre piste à explorer, comme le laisse entrevoir Davy Masson : « il faut développer les services, comme la possibilité, par exemple, de se faire livrer un vélo sur un lieu de séminaire pour rejoindre le parcours de la Loire à vélo… ». Bref, une petite révolution qui devra intégrer d’autres aspects, comme les comportements des plus jeunes touristes d’affaires. Une adaptation de l’offre qui devra se traduire par un « réflexe médias sociaux » ou encore passer par des applis mobiles qui connectent les participants d’un même congrès, leur permettent de répondre à des sondages en temps réel durant l’événement ou de suivre les éventuelles mises à jour. Lieu, format, durée, thème, rythme… : une chose est sûre, il faudra rivaliser de créativité !


15 AVRIL/MAI 2017

dossier

© D. Depoorter

LUXE, CALME ET… SÉMINAIRES De la verdure à perte de vue. Et un silence absolu. Un site hors du tumulte, propice à la détente… et au travail. L’accueil de séminaires est l’une des activités du Domaine de Vaugouard à Fontenay-sur-Loing, qui génère 40% du CA de l’établissement. La majestueuse bâtisse (dont le corps principal, un château, date de 1750) et ses dépendances abritent également un hôtel quatre étoiles (42 chambres doubles), un restaurant traditionnel… avec vue sur le golf 18 trous. « Notre clientèle affaires vient majoritairement de la région parisienne, explique Bernard Morillon, gérant du Domaine, en moyenne pour deux nuitées. Quant à la clientèle internationale, elle est surtout drainée par la proximité d’une très grande entreprise locale ». Six salles de réunions au calme, « éclairées par la lumière du jour », 10 méga de débit, et du sur-mesure pour l’organisation d’activités (incentive, teambuilding…). Quand les hôtes séjournent au-delà de trois jours, Bernard Morillon joue la carte de la confraternité et propose un repas à l’extérieur. Il valorise aussi le patrimoine bâti et culturel local pour permettre à ses clients de s’extraire du cadre (abbaye de Ferrières, musée Girodet à Montargis, faïencerie de Gien ou encore château de Fontainebleau). Seul bémol dans cet environnement idyllique : les inquiétudes du gérant pour l’avenir de l’hôtellerie indépendante. « On nous impose des normes très lourdes qui ne sont pas exigées pour d’autres types d’hébergement… déplore-t-il. On a investi l’an passé 75 000 € dans le système sécurité-incendie… Sans compter les comparateurs de coût en ligne, sur lesquels les gros groupes ont plus de facilité à se faire référencer ». Très vigilant sur la qualité de l’accueil client, le gérant se réjouit de voir qu’elle porte ses fruits : le bouche-à-oreille assure une bonne partie de la notoriété du domaine.

vaugouard.com


dossier « COMET » : UN TREMPLIN POUR L’ACCUEIL DE CONGRÈS À ORLÉANS ORLÉANS MÉTROPOLE A DÉCIDÉ DE PLACER LA BARRE HAUT DANS UN SEGMENT CLÉ DU TOURISME D’AFFAIRES : CELUI DES CONGRÈS. CAPACITÉ DE 4000 PLACES, INTÉGRATION DANS UN ENSEMBLE MODULABLE, COMPLÉMENTAIRE ET TRÈS AXÉ NUMÉRIQUE, LE FUTUR CENTRE FERA DE LA CAPITALE RÉGIONALE UNE DESTINATION QUI COMPTE.

A © D. Depoorter

ujourd’hui en concurrence avec d’autres pays européens comme l’Espagne ou l’Allemagne, la France reste l’un des leaders mondiaux en matière de tourisme d’affaires. Paris, qui concentre plus des trois quarts de la clientèle du secteur, arriverait presque à saturation (Le Monde du 22/03/2016). Une opportunité de prendre le relais pourtant manquée par les métropoles régionales, qui, toujours selon le quotidien, disposent d’un parc vieillissant, parfois même de plus de 30 ans. Le contexte est donc favorable pour Orléans Métropole, qui s’apprête à passer un cap décisif dans un segment clé du tourisme d’affaires : le secteur des congrès. Au total, 100 M€ investis pour un site unique au service de l’économie, du sport et de la culture. Au terme d’un dialogue compétitif qui s’achève en juin, la Ville d’Orléans retiendra les équipes

/// INTE RVI EW

DOMAINE DE LA FONTAINE À OLIVET, LE CHARME ET LE CACHET EN EXCLUSIVITÉ « Nos clients sont sensibles au prestige du domaine, dont certaines parties datent des XVIIIe et XIXe siècles, et au fait que la bâtisse ait une âme porteuse d’une histoire familiale » explique Caroline d’Illiers, gérante du Domaine de la Fontaine à Olivet. Le site, inscrit aux monuments historiques depuis 1935, et devenu espace de réception et séminaires en 2002, a de quoi

séduire : « il y a le cachet du lieu, le charme des bords du Loiret, dans la verdure et au calme sur un parc arboré de 20 hectares, mais aussi le grand parking privé, l’exclusivité du lieu, et, bien sûr la proximité de Paris ». Des petits groupes de 10 personnes qui peuvent être accueillis dans des salons cosy, jusqu’à 200 invités, le Domaine de la Fontaine s’adapte à toutes les demandes :

journée de travail, team builing, séminaire, assemblée générale, lancement de produit, anniversaire d’entreprise… Aux beaux jours, les jardins (qui comptent aussi un potager à la française, des îles et des ponts ou encore une grotte artificielle, aménagée au XVIIe siècle) peuvent être investis et équipés de barnums. « On fait vraiment du sur-mesure, on livre du clé en

mains si le client le souhaite » souligne la gérante. Le lieu a acquis une belle notoriété au fil des ans, auprès d’une clientèle régionale et départementale. Environ 130 événements s’y déroulent chaque année, en majorité pour des professionnels (entreprises) et pour un tiers pour des particuliers (réception, mariages…).

domainedelafontaine.fr

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Dossier

17 AVRIL/MAI 2017

/// IN T ERV IEW

QUAND TOURISME D’AFFAIRES RIME AVEC HÉLICOPTÈRE Récompenser la performance de ses équipes commerciales, remercier ses meilleurs clients, marquer de manière originale une journée festive annuelle pour ses collaborateurs, et même se déplacer en urgence sur un chantier ou pour signer un contrat : voilà quelques exemples des demandes de professionnels auprès d’Helisphere45. L’entreprise, basée à l’aérogare de Saint-Denis-de-l’Hôtel, est habilitée au transport aérien de passagers pour vols touristiques (et de fret urgent d’usine à usine) en hélicoptère. Une clientèle composée majoritairement de particuliers, mais qui se développe auprès des professionnels, pour qui le baptême de l’air ou encore le survol touristique reste une expérience inoubliable. « On élabore des circuits sur-mesure, détaille Pascal Hodeau, pilote et dirigeant de la structure : château de Sully, de Chamerolles, Sologne, Loire, visite de Chambord, dégustation dans les caves de Sancerre… on peut aussi déposer nos clients sur un golf, ou dans le parc d’un restaurant, comme l’Orée des Chênes qui est dimensionnée pour cela ». Ces vols s’inscrivent parfois dans des packages complets. « Certaines entreprises optent pour une journée complète ici. Le matin, ils louent la salle de l’aérogare dédiée aux séminaires qui peut accueillir jusqu’à 80 personnes, puis déjeunent sur place avec un traiteur de leur choix ou que nous leur proposons. Puis, l’après-midi, place à la détente avec des baptêmes de l’air et la visite de la tour de contrôle ». La durée des vols s’échelonne entre 15 et 30 minutes maximum (comptez 286 € pour un vol de 30 minutes pour deux personnes jusqu’au château de Sully-sur-Loire).

heli-sphere.com

© D. Depoorter

en charge des 23 000 m2 modulables qui viendront se substituer aux actuels Zénith et Parc des expositions. « La future entité sera composée d’un palais des congrès, d’un parc des expositions, d’une salle de sport et d’un Zénith, livrés fin 2019 pour les trois premiers et achevée dans sa globalité en 2021 » annonce Philippe Pezet, conseiller municipal délégué au projet « COMET » (Centre Orléans METropole). La modularité des espaces est l’une des principales forces du projet. La salle de sport, d’une capacité initiale de 8000 places, pourra s’étendre jusqu’à 10 000, « capable de répondre aux cahiers des charges de toutes les fédérations sportives ». Le palais des congrès, doté d’un auditorium de 1000 places (complété de salles de commissions), offrira jusqu’à 4000 places aux congressistes en jouant sur la souplesse de la conception et la mutualisation avec la salle de sport. Un véritable bond en avant pour Orléans Métropole, dont l'actuel centre de conférences (500 places) a accueilli l'an passé 84 manifestations pour un total de 20 300 participants. Une capacité actuelle limitée, qui se répercute sur la nature des évènements hébergés : 94% de manifestations d'entreprises, 4% de salons et 2% de congrès. Comme le souligne Philippe Pezet, les espaces congrès et expositions ont été pensés dans une grande proximité, s’inscrivant dans les nouveaux modèles qui se développent en Europe. Autre ambition du COMET, être à la pointe en matière d’évolutions technologiques pour accompagner le congressiste de A à Z, faciliter son séjour et fluidifier son expérience client, par exemple avec des applications indiquant en temps réel où se garer. Enfin, l’architecture du COMET (orienté nord/ sud) portera « la marque d’une signature territoriale forte », en cohérence avec d’autres bâtiments de l’agglomération. Objectif affiché : « en faire un objet de rayonnement et d’attractivité ».


GUIGNEVILLE

implantation EN PROVENANCE DE SERMAISES, CSD MULTI-SERVICES VIENT TOUT RÉCEMMENT DE S’INSTALLER À BITRY, DANS LA COMMUNE DE GUIGNEVILLE, NON LOIN DE PITHIVIERS. L’ENTREPRISE EST SPÉCIALISÉE DANS L’INSTALLATION, LE STOCKAGE ET LA LOGISTIQUE DE MEUBLES FRIGORIFIQUES. ET SON DIRIGEANT, CÉDRIC LABROUSSE, A DÉJÀ QUELQUES PISTES POUR DIVERSIFIER SON ACTIVITÉ.

L

a société CSD Multi-Services a été créée fin 2012 dans l’Essonne, par son actuel dirigeant, Cédric Labrousse. En location depuis plus de 2 ans à Sermaises, l’entreprise souhaitait acquérir des locaux qui lui permettent de faire face à son développement. Au début de 2017, CSD MultiServices s’est installée dans l’ancien site de l’entreprise ADIC, à Bitry, dans la commune de Guigneville, une localisation « au vert » mais proche de Pithiviers qui correspond parfaitement aux desideratas de Cédric Labrousse et de son équipe de 8 salariés, dont 7 en CDI. À sa création, l’entreprise s’est positionnée sur une véritable

niche : l’installation et le démontage de meubles frigorifiques à destination des supermarchés, hypermarchés et commerçants indépendants. CSD Muti-Services travaille sur toute la France, soit directement pour son client final, soit pour le compte des fabricants de meubles et armoires réfrigérés ou encore pour les frigoristes chargés de la maintenance des installations. « Au fil du temps, note Cédric Labrousse, et du fait que nous étions de plus en plus connus par le bouche-à-oreille, nous avons étoffé notre offre avec le stockage des meubles frigorifiques, une demande qui émanait de nos clients de la distribution. Ainsi, aujourd’hui, nous pouvons offrir une prestation complète dans notre activité. » Au demeurant, Cédric Labrousse est plutôt un entrepreneur prudent qui

aime étudier les opportunités avant de se lancer. Il ne cache pas son souhait de trouver de nouvelles voies de diversification, toujours en rapport avec son métier de base mais pour l’heure, ses projets sont à l’étude et devront être testés avant de devenir réalité. Néanmoins, ceux-ci sont prometteurs et « si tout se passe bien, devraient permettre à terme d’embaucher de nouveaux salariés. » En attendant, Cédric Labrousse, d’origine bourguignonne et amoureux de la campagne, a trouvé le havre idéal et l’espace nécessaire pour que le développement de l’entreprise se poursuive dans les meilleures conditions. Et c’est pas à pas et avec sérénité que se fera cette croissance. En parfaite adéquation avec le tempérament de son dirigeant.

CSD MULTI SERVICES BIEN DANS SES MEUBLES

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TEXTE : ALAIN SOUCHÉ

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FAY-AUX-LOGES

19 AVRIL/MAI 2017

NICOLAS BOURDIN DIRIGE L’ENTREPRISE FAMILIALE DEPUIS 1997. AMÉNAGEMENTS PAYSAGERS D’ESPACES PUBLICS ET PRIVÉS, TERRAINS DE SPORT, JARDINS DE PARTICULIERS… L’ENTREPRISE TOUT TERRAIN RÉALISE DES PROJETS SURMESURE ET DÉVELOPPE DES SOLUTIONS RESPECTUEUSES DE L’ENVIRONNEMENT.

responsabilité

BOURDIN PAYSAGE

50 PRINTEMPS ET TOUJOURS VERT

M

on père a créé l’entreprise en 1967 et installé le siège dans la région au début des années 70 » se souvient Nicolas Bourdin. À ses débuts Bourdin créait surtout des jardins pour les particuliers. Et, côté entreprises, le site d’IBM à Saint-Jeande-Braye et le siège de Médéric faisaient partie de ses clients historiques. Puis, d’années en années, l’entreprise a élargi son champ de compétences, étoffé ses équipes – 50 collaborateurs aujourd’hui – et orienté naturellement l’entreprise vers une gestion différenciée des espaces verts. « Le maintien de la biodiversité est essentiel pour nous, explique Nicolas Bourdin. Nous accompagnons nos clients dans des pratiques respectueuses de l’environnement. »

© D. Depoorter

— Cultiver un cercle vertueux

TEXTE : FABIENNE BONVOISIN

L’entreprise exploite depuis longtemps des solutions respectueuses de l’environnement : broyer le bois pour le paillage, pailler pour moins désherber, limiter les arrosages, utiliser des produits zéro phyto, ne pas jeter les terres mais les cribler et les amender par exemple. Mais elle ne s’arrête pas là. Désireuse de diminuer son empreinte carbone sur les chantiers, l’entreprise a créé une plateforme de compostage en 2013, TERRA-Nature, à Fay-aux-Loges. « Notre

démarche n’est pas seulement individuelle, la plateforme est ouverte aux entreprises du territoire et aux collectivités, précise Nicolas Bourdin. TERRA-Nature, c’est 6000 m2 dédiés au recyclage de tous les déchets végétaux (taille, tonte, feuilles mortes, élagage), un bassin de filtration de 370 m2, des broyeurs et des chargeurs. La plate-forme peut aussi traiter les déchets horticoles et agricoles ainsi que les souches. Une fois recyclés, les déchets sont transformés en substrats et composts de qualité et sont utiles sur les chantiers de paysage, les terrains de sport, les jardins et les toitures végétalisées. »

— Se remettre en question pour grandir Parce qu’elle sait diversifier ses activités, l’entreprise a maintenu son chiffre d’affaires à 4,2 millions d’euros ces trois dernières années, malgré les restrictions budgétaires de ses clients. Ses projets récents lui permettront de retrouver la croissance en 2017. Bourdin réalise environ 200 chantiers d’aménagement par an et une centaine de projets d’entretien. La société vient de repositionner sa marque après avoir associé son personnel à la question « Comment voyez-vous l’entreprise à l’horizon 2030 ? » Nouvelle identité, nouveau site web, nouveau catalogue produits pour les particuliers, le lifting sera visible lors des 50 ans que l’entreprise fêtera début juillet.

bourdin-paysage.fr


ORLÉANS

innovation

LEADER DU TEST DE DISSOLUTION IN VITRO, SPS PHARMA SERVICES A FAIT DE L’ANALYSE DE LA VITESSE DE DISSOLUTION DES PRINCIPES ACTIFS SON DOMAINE D’EXCELLENCE. LA RECONNAISSANCE EST MONDIALE.

TEXTE : GAËLLE LEPETIT

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u produit injectable qui va libérer son principe actif pendant un mois, au comprimé contre le diabète qui agit pendant 12 heures : tout est question de vitesse de dissolution. C’est dans l’analyse de ce processus pointu que s’est spécialisée SPS Pharma Services depuis 2005. Une vraie niche de marché, et un pari un peu fou à l’époque comme le glisse avec humour Samir Haddouchi, son directeur. Aujourd’hui leader du test de dissolution in vitro, l’entreprise basée à Orléans est en croissance constante. Lancée avec 2 salariés, SPS Pharma Services en emploie aujourd’hui 8, et vise 20 postes d’ici les 5 prochaines années. « On recherche des profils de techniciens supérieurs, des ingénieurs et des pharmaciens, précise le directeur, nous avons triplé notre chiffre d’affaires en trois ans, qui a atteint l’an passé 1,2 M€, et on continue sur notre lancée ». La qualité des prestations de services analytiques de l’entreprise reste sa meilleure vitrine. « Les

laboratoires pharmaceutiques qui travaillent sur des produits complexes viennent spontanément nous solliciter, explique Samir Haddouchi, nous réalisons d’ailleurs 80% de notre CA à l’étranger, en Corée, Malaisie, Inde, Chine, mais aussi aux États-Unis, au Canada et en Europe ».

— Reconnue par la Food & Drug Administration Comprimés, gélules, patchs, produits injectables, suppositoires… subissent toute une batterie de tests dans les laboratoires d’Orléans. SPS Pharma Services restitue une multitude de données indispensables aux laboratoires pour affiner leurs formulations et impérative pour toute Autorisation de Mise sur le Marché - qui incluent aussi la stabilité d’un médicament. « On les éprouve par exemple dans des conditions climatiques tropicales ou accélérées, illustre le directeur, à une température de 40° et avec un taux d’humidité de 75%, on vérifie la dureté des comprimés, la compatibilité avec le packaging… et on préconise en fonction de tout cela une date de péremption ».

L’autre point fort de l’entreprise, c’est sa réactivité et son respect scrupuleux des délais. Un atout précieux quand on sait qu’un brevet de médicament dure 20 ans et que le développement d’un médicament innovant prend entre 5 et 10 ans. « C’est encore plus vrai pour les génériques, explique le chef d’entreprise. Aux États-Unis, le premier génériqueur qui arrive sur le marché bénéficie de six mois d’exclusivité, alors si on peut faire gagner deux mois au laboratoire c’est loin d’être négligeable ». Des compétences et un professionnalisme consacrés l’an passé par la Food & Drug Administration (FDA), dont le rapport n’a constaté « aucune déviation » et mentionné « aucune observation ». « C’est assez rare dans l’industrie pharmaceutique » souligne le directeur. Boostée par ces résultats, SPS Pharma Services a déposé un dossier auprès de l’ANSM*. Objectif : être officiellement reconnu comme établissement pharmaceutique. Réponse en avril 2017.

sps-pharma.com

SPS PHARMA SERVICES

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L’EXCELLENCE FRANCAISE SUR UN MARCHÉ DE NICHE

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* Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé


ORLÉANS

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RÉCEMMENT RÉCOMPENSÉE PAR UN PRIX NATIONAL, L’AGENCE ORLÉANAISE SAVE YOUR DATE S’EST DÉJÀ TAILLÉE UNE JOLIE RÉPUTATION DANS L’ORGANISATION DE MARIAGES ET D’ÉVÉNEMENTS PRIVÉS. UN SAVOIR-FAIRE QUE SA CRÉATRICE, CÉCILE DE MONVALLIER, MET ÉGALEMENT À DISPOSITION DES ENTREPRISES. TEXTE : ALAIN SOUCHÉ

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a nouvelle est tombée fin mars : l’agence orléanaise Save Your Date a remporté le prix ZIWA 2017 (Zankyou International Wedding Awards), dans la catégorie Wedding P l a n n e r, u n e ré c o m p e n s e prestigieuse qui fait référence dans les milieux professionnels du mariage. Pas mal pour cette jeune entreprise ! Remontons maintenant le temps jusqu’en 2014, année charnière pour Cécile de Monvallier, la créatrice de Save Your Date. En mai de cette année-là, Cécile devient maman ; en juin, elle quitte l’entreprise où elle travaillait en tant que char-

création

gée de communication depuis 8 ans ; en août, elle d é m é n a g e d e B o u r g e s à Orléans ; en septembre, elle se forme dans une agence parisienne spécialisée dans l’organisation d’événements ; en octobre, elle intègre la couveuse d’entreprise d’Orléans. Cela va trop vite ? Soufflons un peu. « Ce n’est pas si simple de créer sa propre entreprise et j’ai vite compris qu’on ne peut pas réussir seule, confie Cécile. Le passage en couveuse m’a permis de faire de belles rencontres et j’ai pu réfléchir à ce que je voulais véritablement faire de l’agence Save Your Date. » Ajoutons également qu’en rejoignant rapidement l’association Voy’Elles, un « réseau fondé sur la

© D. Depoorter

VOUS AVEZ UN PROJET ?

bienveillance », Cécile a eu l’occasion de côtoyer régulièrement des personnes qui partagent les mêmes valeurs qu’elle.

— Des événements privés et professionnels Comment caractériser aujourd’hui Save Your Date après deux ans et demi d’activité et moins de 6 mois dans ses nouveaux locaux, avenue Dauphine, avec désormais une salariée chef de projet, Garance, auprès de Cécile ? Comme une agence d’organisation d’événements misant sur la création de véritables concepts événementiels et imaginant des scénographies, des ambiances et des décors propres à chaque projet, « Un véritable leitmotiv qui est né autour des mariages et des événements privés et que nous avons transposé dans le monde professionnel. » L’agence n’est déjà plus une novice en la matière et a fait ses preuves lors des vœux de Loire&Orléans Eco en 2016, de l’inauguration du Lab’O ou encore des 5 ans de l’entreprise de e-commerce Kiwik. « Les événements privés sont l’ADN de l’agence, explique Cécile, mais notre objectif c’est de leur consacrer 60% de notre activité avec 40% dévolu au secteur professionnel. » Avec, dans les deux cas, un mot d’ordre qui pourrait être : « Vous avez un projet ? Save Your Date a des idées ! »

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LIGNY-LE-RIBAULT

L’ENTREPRISE, NICHÉE À LIGNY-LE-RIBAULT, SE DÉVELOPPE DEPUIS 6 ANS DANS LE DOMAINE DE LA LOCATION DE SANITAIRES. UNE ACTIVITÉ QUI NE CESSE DE CROÎTRE, AVEC UNE DIVERSITÉ DE CLIENTÈLES ET DE GAMMES DE PRESTATIONS. EN CHANGEANT LES IDÉES PRÉCONÇUES SUR SON PRODUIT, SON DIRIGEANT, CHRISTOPHE GABORIT, MISE AVANT TOUT SUR LA QUALITÉ DE SERVICE ET SUR LA RÉACTIVITÉ.

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A

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près un peu moins de 20 ans dans l’industrie, notamment l’emballage, Christophe Gaborit a éprouvé l’envie de souffler. « Je me suis posé la question de savoir quel avenir professionnel je souhaitais, explique-t-il. J’ai alors changé de vie en devenant formateur et en transmettant ainsi mon expérience. Pour moi, avec le sentiment d’autonomie qui l’accompagnait, ce fut une très bonne période. » Oui, mais voilà, en arrivant au milieu de la quarantaine, il y avait le risque de s’éloigner du terrain

services

et peut-être de se voir dépassé par les nouvelles technologies. Autrement dit, il était sans doute temps pour Christophe Gaborit de modifier à nouveau sa trajectoire professionnelle. En rencontrant un chef d’entreprise de Ligny-le-Ribault, qui souhaitait vendre son affaire, il vit alors une opportunité. Sologne Sanit Loc, spécialisée dans la location de sanitaires, ne comptait alors aucun salarié, en dehors de son patron, et disposait de 25 cabines sanitaires. « L’activité de l’entreprise était bien amorcée et il y avait des potentialités à développer, confie Christophe Gaborit. L’idée, c’était d’abord de changer l’image du produit. Cela passait notamment par de la

© D. Depoorter

TEXTE : ALAIN SOUCHÉ

SOLOGNE SANIT LOC

communication via Internet, un bon réseau professionnel et bien entendu le bouche-à-oreille. »

— La niche du haut de gamme Petit à petit, depuis 6 ans, le parc de sanitaires de l’entreprise s’est agrandi et il atteint aujourd’hui la centaine d’unités. Pas question pour autant de se voir trop gros, ce n’est pas le genre de la maison. « Nous visons d’abord des marchés régionaux. Nous sommes une entreprise de proximité dont l’image est fondée sur une qualité de services irréprochable et une hyper réactivité. » Sologne Sanit Loc travaille pour le BTP, dans l’événementiel, dans les fêtes publiques ou privées, bref partout où il y a un besoin de sanitaires extérieurs. Sans oublier les douches, les lave-mains ou le matériel pour personnes à mobilité réduite que l’entreprise peut également fournir. Il y a deux ans, Christophe Gaborit a investi dans une caravane sanitaire de luxe qui lui a ouvert un champ nouveau, celui d’un marché haut de gamme, en Sologne mais aussi en Normandie ou en région parisienne. Développer cette niche sans renoncer pour autant à ses fondamentaux ni surtout à ses principes, tel est désormais l’objectif de cette entreprise solognote qui se développe dans le respect de valeurs immuables.

sanitloc.com

SYNONYME DE QUALITÉ ET DE RÉACTIVITÉ


commerce

ORLÉANS

TERROIR ALTERNATIF © D. Depoorter

DANS LE PLUS PUR ESPRIT « CRAFT BEER »

LA BOUTIQUE ORLÉANAISE DE MICHA LE GOUIC FÊTERA SES UN AN CET ÉTÉ. UN REPAIRE POUR LES NÉOPHYTES COMME LES AMATEURS, FRIANDS DE BIÈRES FRANÇAISES ET ÉTRANGÈRES 100% ARTISANALES.

TEXTE : GAËLLE LEPETIT

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ranchir la porte au 7 rue des Trois Clefs, c’est comprendre en un coup d’œil ce qu’est la « craft beer ». Sur les étagères, une centaine de références de bouteilles de bières – avec des étiquettes aussi méconnues que soignées et graphiques – que l’on a très peu de chance de retrouver ailleurs. « Une brasserie dite craft, explique Micha Le Gouic, respecte trois critères précis : son indépendance, un volume de production annuel raisonnable, et la qualité des ingrédients utilisés, à savoir uniquement de l’eau, du malt, du houblon, de la levure et du sucre ». France, Europe, États-Unis… Micha est toujours à l’affût des nouveautés et de l’actualité brassicole. Son terrain de chasse favori ? « Internet ! Je passe beaucoup de temps à dénicher mes fournisseurs, d’autant que je propose entre deux à six nouveautés chaque semaine » confie-t-il. À l’arrivée, par exemple, « la crème

des brasseries » : La Vallée de Chevreuse, Sainte Cru ou encore La Débauche pour la France, Weird Beard au Royaume-Uni. Sa ténacité à traquer le meilleur lui rapporte régulièrement quelques belles victoires. « J’ai réussi à décrocher l’exclusivité française sur une bière d’une brasserie new-yorkaise » se réjouit le commerçant. Pour la Spring party qu’il a organisée en avril chez Kitchen Kustom (« une célébration autour du vélo et de la bière »), il a proposé à la dégustation quelques pépites, comme cette bière anglaise dont il a obtenu l'un des rares fûts produits pour la France.

— IPA, DIPA et Stout : trois styles différents Sa boutique incarne, comme il le dit, « une nouvelle génération de caves à bières ». On y trouve de l’India Pale Ale (IPA), « le style le plus en vogue », des doubles IPA, « très aromatique, très houblonné, très amer », ou encore les bières noires Stout, « prisées des amateurs ». Comme le vin, les bières ont leurs verres de

dégustation appropriés. Micha Le Gouic en propose quelques références originales, y compris le « Teku », « verre de dégustation officiel breveté, créé par deux italiens ». Toujours ravi de conseiller et de guider les clients vers le produit qui leur plaira, il a à cœur de « vulgariser la bière artisanale et de défendre l’esprit craft ». Un parti-pris qui fait écho à des valeurs (produits locaux, voire bio, sans ajout de sirop ou d’arôme notamment) de plus en plus plébiscitées par les consommateurs. « La croissance fulgurante de la brasserie écossaise BrewDog illustre bien le phénomène » explique Micha. Il organise d’ailleurs des soirées dégustation pour entreprises et particuliers. Et, bon à savoir, il loue également des tireuses à bière. Enfin, dès les premières chaleurs, Terroir Alternatif sera équipé d’une armoire réfrigérée. Vivement l’été. Ouverture du mardi au samedi de 11h à 20h

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25 AVRIL/MAI 2017

numérique

3ZA INTECH PROPOSE DES OBJETS CONNECTÉS POUR TOUS TYPES DE SECTEURS COMME LE PATRIMOINE, LA SÉCURITÉ SUR LES CHANTIERS, LA VILLE CONNECTÉE. À SA TÊTE JEAN-YVES CADOREL, UN ENTREPRENEUR DE 53 ANS, QUI SE DÉLECTE DE NE VOIR AUCUNE LIMITE AUX PROJETS QU’IL ENTREPREND… CHERCHER EST DANS SON ADN.

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près 30 ans consacrés à accompagner des projets innovants en R&D, au BRGM, chez Thalès puis au Cresitt, je me suis dit « pourquoi pas moi ? » explique JeanYves Cadorel en toute simplicité. Pas bête la question, quand on sait qu’il menait dans le passé des projets d’envergure internationale. Depuis août 2015, Jean-Yves conçoit et développe avec son équipe des capteurs sans fil et des services intégrés qui collectent et traitent la data en temps réel. La société est composée de trois unités opérationnelles dédiées au conseil en R&D, aux solutions Internet des objets et aux services intelligents pour la prévention des risques en industrie.

«

© D. Depoorter

— Mieux qu’un long discours : un exemple Pour comprendre 3ZA Intech, rien de mieux que l’exemple d’un projet en cours : le chantier du Ritz Hôtel à Paris qui doit préserver les dorures et les moulures du lieu dans un environnement où le taux d’humidité et les variations de températures représentent des risques réels de dégradation. Pour veiller à la qualité de l’air, 12 capteurs autonomes

sans fil sont installés et prennent des mesures régulières qui sont transmises en temps réel, traitées par un concentrateur intelligent puis envoyées dans le Cloud et relayées sur une application Smartphone générant si besoin des alertes. Ainsi, 600 m2 de chantier sont couverts et la technologie traverse des murs très épais.

— La technologie au service de l’humain « Dans le domaine de la sécurité des personnes, en entreprise et sur chantier, nos solutions évitent les situations à risque, elles agissent en amont explique Jean-Yves. Nous proposons trois niveaux de surveillance : les équipements de protection individuelle (casques, tenues, gants etc.), les équipements de protection collective (défibrillateur, extincteur, trousse de secours) et les habilitations ». Toutes les informations sont contenues dans le badge ou le capteur individuel de chaque collaborateur. Ainsi aucun risque qu’un agent ne conduise un Fenwick si son permis n’est plus valable par exemple… l’engin ne démarrera pas. « Je ne conçois la technologie que si elle est au service de l’humain. Je suis tellement en colère quand je vois les statistiques d’accidents du travail

dans le monde, 2 millions de victimes par an ! Si la techno est bien faite, elle est utile et elle s’oublie ». Si la prise de conscience est collective, le marché est énorme. Aujourd’hui 3ZA Intech emploie 7 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 216 000 euros. Installée à Ascoux et depuis peu au Lab’O à Orléans, Jean-Yves vient d’augmenter son capital de 55 000 € et accueille de nouveaux actionnaires dont l’expertise ouvre encore de nouveaux marchés. Une startup à suivre de près…

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TEXTE : FABIENNE BONVOISIN


restauration

OLIVET

DANS SA MAISON OLIVÉTAINE OÙ ELLE AIME TRAVAILLER, CELA NE SENT PAS SEULEMENT BON, ÇA SENT LE BONHEUR ! L’ANCIENNE INFIRMIÈRE N’A PAS PERDU SON SENS RELATIONNEL : PÂTISSIÈRE ATTENTIVE À SES CLIENTS, FEMME PÉTILLANTE AUX VÊTEMENTS ACIDULÉS, ELLE EST UN FERVENT DÉFENSEUR DE LA CUISINE LUDIQUE, AMUSANTE ET CRÉATIVE. « BIENVENUE À LA MAISON » AVEC PASCALE BARRAY-METTOUDI, POUR DES ATELIERS CULINAIRES.

D’

© D. Depoorter

aussi loin que s’en souvienne Pascale Barray-Mettoudi, sa passion pour la pâtisserie est née « presqu’au berceau », tout comme celle de son frère, également pâtissier. Il faut dire que ses parents l’ont initiée tôt à la cuisine, eux-mêmes artisans-traiteurs. « Le commerce de bouche et le

bien-manger ont toujours eu beaucoup d’importance chez nous. On pourrait dire que nous sommes épicuriens de génération en génération (rires) ». C’est en 2011 que Pascale a eu envie de changer de vie, de faire de sa passion dévorante son métier : depuis 6 ans, la rouennaise, arrivée en 2001 dans le Loiret, officie dans sa cuisine, couronnée en 2016 par l’obtention du CAP Pâtisserie : toute l’année, du mercredi au samedi, Pascale transforme sa cuisine en véritable « espace collaboratif » accessible à

cinq pâtissiers en herbe en moyenne, selon les ateliers. « Bienvenue à la maison » porte bien son nom : aussi surprenant que cela puisse être, Pascale Barray-Mettoudi ouvre sa maison à des ateliers de cuisine aux normes d’hygiène et d’accessibilité approuvées ! Ici, c’est la confection de macarons qui remporte de loin le plus de succès : « c’est aussi celui que j’affectionne particulièrement parce que le macaron est perçu à tort comme un problème ; pourtant ça ne devrait pas » s’amuse-t-elle à dire. À l’affiche de son site également, des inscriptions en ligne pour des ateliers cupcakes, whoopies, Paris-Brest, éclairs, tartes au citron, entremets et même des ateliers salés. Les nouveaux ateliers de l’été sont la charlotte au chocolat, la forêt noire et le fraisier.

— Des rencontres et des moments fédérateurs Si les particuliers constituent une part importante de sa clientèle, Pascale se réjouit de l’intérêt que portent les entreprises, depuis quelques années, à l’égard de son concept : « Bienvenue à la maison » est aussi une histoire de rencontres et de moments fédérateurs. « Je prends le temps de recevoir l’organisateur des événements professionnels mis en place pour les clients, fournisseurs, ou même les collaborateurs des sociétés. Une fois les objectifs et souhaits émis, j’avise et propose un atelier adapté, jusqu’à 10 personnes. De plus en plus d’entreprises ont recours à mes ateliers pour du team-building, sous forme de challenge ou non ». Aujourd’hui, la clientèle des ateliers culinaires « Bienvenue à la maison » est satisfaite, et elle en redemande : « certaines clientes sont même « accro » aux ateliers Bienvenue à la maison. »

UNE PÂTISSIÈRE

Les séances débutent en toute convivialité autour d’un café gourmand, pour se terminer par une création culinaire « prête à emporter », preuve incontestable d’un atelier rondement mené!

Ateliers accessibles aux personnes à mobilité réduite, et réalisables également auprès d’un public anglophone. Entre 40 et 52 euros l’atelier de 2h30 à 3h45. bienvenuealamaison.net AtelierCulinaireBienvenueALaMaison

PIQUÉE PAR LA PASSION DU MACARON… TEXTE : PIERRE-ELISE DUMUIS

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27

GIEN

AVRIL/MAI 2017

tourisme

CHÂTEAU DE GIEN

LE MOMENT EST VENU POUR L’IMPOSANT MONUMENT HISTORIQUE ET MUSÉE DE FRANCE DE ROUVRIR SES PORTES. QUATRE ANNÉES DE TRAVAUX ONT PERMIS DE CONSOLIDER L’ÉDIFICE, RÉNOVER ET RÉAMÉNAGER LES ESPACES EXTÉRIEURS. (RE)DÉCOUVERTE DE L’UN DES PREMIERS CHÂTEAUX DU VAL DE LOIRE, AVEC FRANÇOISE REGINSTER, CONSERVATEUR TERRITORIAL EN CHEF DU PATRIMOINE, EN CHARGE DE LA MISSION DE CONTRÔLE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE AU CHÂTEAU-MUSÉE CHASSE, HISTOIRE, NATURE EN VAL DE LOIRE. TEXTE : PIERRE-ÉLISE DUMUIS

L

e château situé au cœur de la ville de Gien et commandé à l’époque par la fille du roi Louis XI, Anne de Beaujeu, appartient depuis 1952 au Département. Compte tenu de son emplacement sur un ancien territoire de chasse, c’est assez logiquement que les fondateurs du musée de l’époque se sont tournés vers le château pour accueillir celui que l’on appelle aujourd’hui « château-musée Chasse, Histoire et Nature en Val de Loire ». C’est dans la perspective de restructurer le musée pour « mieux rouvrir » que Françoise Reginster est arrivée en 2014 : un beau challenge pour cette experte venue de Bourgogne après une expérience similaire dans le domaine des Beaux-arts. « Après plus de quatre ans de travaux, c’est un musée complètement repensé qui est aujourd’hui présenté au public et accessible à tous, doté d’une nouvelle muséographie plus moderne, de collections enrichies et rénovées » précise la conservatrice. Les collections proposées sont riches et variées, avec des tapisseries, dessins, gravures, sculptures, céramiques, animaux naturalisés, armes, chaperons… C’est toute l’âme du château qui a été revisitée avec la mise en place d’une nouvelle muséographie. « Au total, le château-musée de Gien offre au grand public 2000 m² d’espace de visite, à parcourir au détour des 15 salles d’exposition restructurées pour garantir une présentation de la chasse plus pédagogique, comme une véritable activité de loisir et de plein air mais également l’occasion de découvrir la faune du Val de Loire ».

Le millésime 2017 du château-musée de Gien rend compte d’un important travail mené depuis la fermeture, visant à l’accueil d’un plus large public, à la fois individuel et scolaire, de groupes et d’entreprises. L’objectif est de faire découvrir les paysages locaux et sa faune à travers trois types de chasse : la chasse à la fauconnerie, la vénerie et le tir. Chacun des sujets sera traité sous l’angle de l’environnement, de l’action de chasse, de l’homme, avec des espaces d’exposition, des vidéos et des outils multimédias. Aujourd’hui, 15 000 objets sont inscrits à l’inventaire du musée, notamment des pièces exposées pour la première fois.

— Animations au musée

Parmi les animations au musée, notons la nuit européenne des musées (le 20 mai prochain de 18h30 à 20h30, entrée gratuite à partir de 18h), les visites théâtralisées de l’été (les 22, 23, 29 et 30 juillet à 14h30 et 16h30) et les spectacles de volerie lors des journées du patrimoine (les 16 et 17 septembre prochains). Ouvert du 1er mai au 30 septembre de 10h à 18h, tous les jours sauf le mardi. Visites guidées à 10h30, 14h30 et 16h ; du 1er octobre au 31 décembre et du 1er février au 30 avril de 13h30 à 17h30 tous les jours, sauf le mardi, et de 10h à 12h également les samedis et dimanches. Visites guidées à 14h30 et 16h. Fermé en janvier.

Tarifs des visites libres : 8 € plein tarif, 5 € tarif réduit, 22 € pour une famille de 2 adultes et 2 enfants de plus de 6 ans chateau-fort-manoir-chateau.eu/ chateaux-loiret-chateau-a-gien-chateau-de-gien.html

© D. Depoorter

DANS LES COULISSES DE LA RÉOUVERTURE


GIEN

ACCOMPAGNÉS PAR L’ESPACE ENTREPRENDRE DE LA CCI LOIRET, APRÈS AVOIR SUIVI SON STAGE LONG EN CRÉATION, TROIS ENTREPRENEURS RÉSIDENT ACTUELLEMENT DANS LA PÉPINIÈRE DE GIEN. LEUR ACTIVITÉ SE SITUE POUR TOUS DANS L’IMMOBILIER ET L’HABITAT, DANS DES CRÉNEAUX DIFFÉRENTS. APRÈS LA PRÉSENTATION DU DISPOSITIF DES PÉPINIÈRES D’ENTREPRISES À PITHIVIERS ET À GIEN, DANS NOTRE DERNIER NUMÉRO, PARTONS À LA DÉCOUVERTE DE CES CRÉATEURS INSTALLÉS À GIEN.

TEXTE : ALAIN SOUCHÉ

territoire

L

a pépinière d’entreprises de Gien est opérationnelle depuis fin 2015, fruit d’une convention entre la CCI Loiret et la Communauté des communes giennoises. L'agence de la CCI a notamment pour vocation de promouvoir la pépinière et d'assurer le suivi des résidents avec un conseiller de l'Espace Entreprendre. Encadrée sur la photo par Yannick Rouyeras (Directeur du cabinet du maire de Gien) et Pierre Laurent (Vice-président de la Communauté des communes giennoises), Céline Sailleau est la dernière arrivée au sein de la pépinière d’entreprises, fin janvier 2017. Son activité : conseils immobiliers et Home Staging. Autrement dit, c’est « faire en sorte que tout un chacun puisse vendre sa maison au meilleur prix. » Cela passe par un audit du bien, sa valorisation, la création d’une « vitrine », l’établissement d’un argumentaire et des conseils pratiques pour les visites et, in fine, un livret technique à transmettre aux acquéreurs potentiels. Forte d’une expérience de 11 ans en agence immobilière, Céline a commencé par prospecter via un phoning important auprès de personnes qui vendent leur maison. « Je voulais faire un travail différent, en explorant de nouveaux créneaux, explique-t-elle. Cela nécessite de bouger, d’aller rencontrer des gens et c’est quelque chose qui me plait. »

— « Ne pas être isolé chez soi »

Grégory Peloile (à côté de Céline sur la photo) a lui créé Pro-G en septembre 2016, dans le domaine de la conception, gestion et coordination dans la rénovation de l’habitat. Il ne tarit pas d’éloge sur le

travail en pépinière : « Cela permet d’avoir un bureau et de ne pas être isolé chez soi, comme le sont souvent les créateurs d’entreprise. » Professionnel de la rénovation de l’habitat depuis 15 ans, Grégory se félicite de ses premiers résultats, « au-dessus des objectifs », qui l’encouragent à voir plus loin dans le temps. « Je pense procéder à une première embauche, celle d’une assistante, au début de ma deuxième année d’exercice. Plus tard, si tout se passe bien, j’espère créer une franchise, d’ici 2019. »

— Expert en Diagnostics immobiliers Voisin de Céline et Grégory, Sébastien Plat est le dirigeant de BC2E-B²Diag, avec pour spécialisation la réalisation de diagnostics immobiliers avant la signature du compromis, de la promesse de vente ou du bail. Il est adhérent au niveau national du réseau BC2E de diagnostics immobiliers. Sa création date de novembre 2016 après une formation de 12 semaines à la CCI suivie d’une autre de 4 mois dans le métier de diagnostiqueur. « J’ai travaillé longtemps dans la rénovation, souligne Grégory. 10 ans en tant que commercial, puis encore 10 ans comme directeur technique. J’ai alors décidé qu’il était temps de me lancer et j’ai choisi le diagnostic. Ma clientèle est celle des particuliers mais je travaille avec les prescripteurs : notaires, HLM, etc, sur un territoire situé grosso modo entre Bellegarde et Bonny-sur-Loire. » Et après la pépinière, soit dans trois ans, comment envisage-t-il la suite ? « Je pense que je chercherai à m’associer puis à recruter pour développer l’activité. »

UN BOUQUET

DE NOUVEAUX ENTREPRENEURS À GIEN

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29 AVRIL/MAI 2017

expert

PARTIR AU PORTUGAL

Q

UNE « FAUSSE BONNE IDÉE »…

ui n'a pas rencontré un ami souhaitant partir s’installer au PORTUGAL ? Cette décision n'est pas neutre (hormis les problèmes de protection sociale, notamment de soins de santé qui ne seront pas abordés), tant au regard de la fiscalité des personnes ou des entreprises qu’en matière de droits de succession.

— Au regard de la fiscalité des personnes

Pour être fiscalisé au PORTUGAL, il faut que le contribuable soit considéré comme résident fiscal au PORTUGAL. A titre de rappel, sont considérés comme ayant leur domicile fiscal en FRANCE (article 4 B du Code Général des Impôts) : - Les personnes physiques qui ont en FRANCE un foyer ou le lieu de séjour principal ; - Les personnes physiques exerçant en FRANCE une activité professionnelle salariée ou non ; - Les personnes physiques ayant en FRANCE le centre de leurs intérêts économiques. Si, dans la plupart des cas, la réponse peut sembler facile (notamment pour les personnes retraitées), la réponse est bien moins évidente pour les personnes qui exercent une activité professionnelle, en particulier lorsqu’elles sont mariées avec enfants. La situation de ces personnes se heurte parfois à un conflit de législation entre les deux États, et la Convention franco-portugaise du 14 janvier 1971 proposera une méthodologie. De plus, le transfert du contribuable fiscal hors de FRANCE peut déclencher des conséquences fiscales lourdes, notamment au regard du dispositif d’« exit-tax » qui prévoit d'imposer certaines plus-values latentes sur le patrimoine français, l'idée étant de dissuader les personnes physiques de profiter d'avantages procurés par certaines législations étrangères. Il conviendra donc de bien étudier en amont ce dispositif, lorsque le contribuable possède des droits sociaux qui peuvent recéler des plus-values latentes. Au PORTUGAL, il est vrai que le statut de résident fiscal non habituel (Loi 249/2009 du 23 septembre 2009) permet des avantages conséquents, et parmi eux les suivants :

Ce transfert peut être mis en œuvre par l'Administration Portugaise, si elle considère que le centre de management effectif de la société se trouve au PORTUGAL (article 2 § 3 du Code de l'Impôt Portugais sur les Sociétés).

Si les salaires versés en FRANCE restent soumis à l'imposition française, les pensions de retraite privées versées au PORTUGAL sont en revanche exonérées en totalité en FRANCE et au PORTUGAL.

Cette situation mérite une réflexion précise car, dans certaines hypothèses, la société peut être imposée à la fois au PORTUGAL et en FRANCE lorsque cette société détient notamment des titres de sociétés de personnes.

Les dividendes provenant de sociétés françaises, sont versés au PORTUGAL après un prélèvement à la source de 15% en FRANCE.

— Au regard des droits de succession

Les revenus fonciers perçus d'immeubles en FRANCE seront imposés en FRANCE. Enfin, l'ISF ne sera dû en France, que sur les biens ayant une assiette matérielle en FRANCE (attention aux parts de SCI françaises).

— Au regard des entreprises

À l'instar de la fiscalité des personnes physiques, un chef d'entreprise français peut s'exposer au principe de l'imposition des plus-values latentes en cas de transfert du siège social de sa société hors de FRANCE. Dans cette hypothèse, le transfert des éléments de l'actif entraînera une taxation des plus-values.

La valeur des biens situés au PORTUGAL sera soumise au seul droit de timbre de 10%, sauf pour les successions au bénéfice du conjoint et des descendants. En revanche, le droit interne français applique une territorialité de l'impôt sur les successions, lorsque l'héritier dispose de sa résidence fiscale en FRANCE et même lorsque l'héritier ne dispose pas d'une résidence fiscale en FRANCE pour les biens situés en FRANCE. Partir au Portugal relève donc d’une décision qui doit être prise avec une large réflexion d'ensemble aidée d’un professionnel du droit, car ce départ peut être une « fausse bonne idée »…

N’oubliez pas : l’avocat sait guérir et… prévenir !


UN CHIFFRE À RETENIR

chiffres

87

Indicateurs

é pour c'est le score standardis Loire -de Val tre Cen ion la rég la de é rsit dive la qui évalue iques gamme d'activités tourist ffaires. proposée en tourisme d'a s étant ion rég 13 des ne yen La mo . 100 à le éga

ÉCONOMIQUES DU LOIRET

Permis de construire commencés Loiret

4T 2016

Variation sur un trimestre

Variation sur un an

657

59%

4%

Logements commencés (en nombre)

Locaux d'activités commencés

91 628

(surface en m2)

42%

55%

3T 2016

(estimations provisoires)

Centre-Val de Loire 4T 2016

Loiret 4T 2016

Part Loiret

Exportations

4 740 036

2 055 417

43,36%

Importations

4 635 756

1 967 933

42,45%

104 280

87 484

1,91%

En milliers d'euros - Source : Douanes

Variation sur un trimestre

Variation sur un an

(en point)

Commerce extérieur

Solde

Source : Direction Régionale de l'Equipement - Nb : en date de prise en compte

Taux de chômage

l'offre Source : L'attractivité de ues istiq et la performance tour 46-2 nce Allia des nouvelles régionJuillet 2016

(en point)

Opinion des ménages Niveau national

Sur le chômage

Loiret

9,9

0,1

-0,2

Centre-Val de Loire

9,6

0,2

-0,2

perspectives d'évolution inflation anticipée

France métropolitaine

9,7

0,1

-0,4

Indicateur synthétique sur la confiance**

Craintes sur les perspectives d'évolution

Sur les prix

Moy.*

janv 17

fév 17

35

21

20

-34

-22

-29

100

100

100

Source : Insee

Source : Insee, enqupete mensuelle de conjoncture auprès des ménages * Moyenne de janvier 1987 à décembre 2016 ** Cet indicateur est normalisé de manière à avoir une moyenne de 100 et un écart-type de 10 sur la période d'estimation (1987-2016)

Créations d'entreprises

Défaillances d'entreprises

4 500

20 000 en unités 18 000

160 000

800

140 000

700

120 000

600

100 000

500

80 000

400

10 000

60 000

300

8 000

1 000

40 000

200

500

20 000

100

4 000 3 500 3 000 2 500 2 000 1 500

0

0 T4

T1

2013 Loiret

T2

T3

2014

T4

T1

T2

T3

T4

2015 Centre-Val de loire

T1

T2

T3

T4

0

16 000 14 000 12 000

6 000 4 000 2 000 T3

T4

2013

2016 France

T1

T2

T3

2014

T4

T1

T2

T3

2015

T4

T1

T2

T3

0

2016

Données trimestrielles CVS - Ensemble secteurs d'activtés - Source : INSEE - BDM

I ADMINISTRATION I Loire&Orléans Éco 14, boulevard Rocheplatte - 45000 Orléans & 02 38 21 35 40 I DIRECTEUR DE LA PUBLICATION I Alain Jumeau I RÉDACTION EN CHEF I Alain Souché & 02 38 21 35 40 - alain.souche@loiretorleans.fr I COORDINATION & RÉDACTION I Fabienne Bonvoisin, Fatimata Diallo, Pierre-Élise Dumuis, Béatrice Laidin, Gaëlle Lepetit, Alain Souché I SECRÉTARIAT DE RÉDACTION I Force Motrice I CONCEPTION I Force Motrice I PHOTOS I Didier Depoorter, Force Motrice, Loire&Orléans Éco, Jean Puyo I IMPRESSION & ROUTAGE I Groupe Maury Imprimeur I PUBLICITÉ I Sylvia Fromenteaud & 02 38 21 35 42 I TIRAGE I 28 000 exemplaires I ISSN : 2497-8507

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Tendance sur 2 mois




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