LE MAGAZINE DE LA VIE ÉCONOMIQUE DU LOIRET www.loiretorleans-economie.fr
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JUIN/JUILLET 2017
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ÉVÈNEMENT Le Festival de Loire bientôt à quai
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ÉDITION Les polars du Gâtinais
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ATTRACTIVITÉ DES CENTRES-VILLES : LA PROMESSE D’UN COMMERCE RÉINVENTÉ
> CLAIRE POURRÉ, AU COMPTOIR DE CLAIRE À PITHIVIERS
INTERNATIONAL Pour Orcom, c’est l’Amérique
Billet
som maire
# 09
JUIN/JUILLET 2017
QUELLE MÉTAMORPHOSE POUR LES CENTRES-VILLES ?
ACTUALITÉ
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MADE IN LOIRE&ORLÉANS
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ÉVÈNEMENT
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PORTRAIT
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Les centres-villes sont au cœur de l’actualité depuis quelques mois, et il y a de quoi : ce sont des lieux indispensables pour l’équilibre de nos territoires. Mais au-delà du pessimisme ambiant, il existe une myriade de solutions qui favorisent et accompagnent le renouveau de ces espaces de rencontres et d’activités. La cohésion territoriale est en jeu, et nombre de collectivités ne s’y trompent pas en agissant à coup d’audace et de concertation. Notre dernier baromètre de l’Institut CSA montre ainsi que 63% des français sont attachés à leur centre-ville et, encore mieux, que 79% des 18-24 ans le plébiscitent. Les cœurs de villes, en pleine métamorphose, sont donc remplis d’avenir.
DOSSIER
ATTRACTIVITÉ DES CENTRES- VILLES :
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IMPLANTATION
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COMPÉTENCES
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INDUSTRIE
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REPRISE
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INTERNATIONAL
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SERVICES
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COMMERCE
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NUMÉRIQUE
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RESTAURATION
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TOURISME
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TERRITOIRE
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EXPERT
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CHIFFRES
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La mutation digitale a bouleversé le monde du commerce ainsi que les usages et les attentes des consomm’acteurs. Les comprendre c’est anticiper les centres-villes du futur. Les outils qui s’offrent aux collectivités sont nombreux (managers du centreville / du commerce, actions sur le foncier, etc.) et chacune doit pouvoir formuler une action qui répond à ses propres problématiques tout en s’inspirant des réussites d’ailleurs. La volonté politique est en ce sens essentielle.
la promesse d’un commerce réinventé
L’action en faveur de centres-villes innovants est elle-même innovante : il s’agit de mener une politique transversale, mêlant aussi bien le commerce, la mobilité, l’habitat, l’aménagement et le numérique. Ces différents secteurs sont tous créateurs de flux et de lien social qu’il convient de croiser pour réanimer nos cœurs de villes. Ces derniers sont des points de convergence qui structurent les espaces qui les entourent, qu’ils soient urbains ou ruraux.
Je suis très heureux qu’Orléans ait été choisie pour accueillir nos 12e Assises nationales du Centre-Ville. Le Loiret est en effet intéressant puisqu’il combine une métropole qui s’inscrit dans ce renouveau – avec notamment un espace piétonnier très important – et un réseau de villes plus petites qui ont engagé de véritables politiques d’animation de leurs centres-bourgs. Depuis 15 ans, nous favorisons l’échange de bonnes pratiques entre élus pour que nos cœurs de villes deviennent durables et attractifs. La dynamique est réelle et doit profiter aux centresvilles de toutes tailles, ainsi qu’à leurs habitants, véritables acteurs de cette métamorphose. PIERRE CREUZET Directeur Fondateur de l’association Centre-Ville en Mouvement
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actualité FO R U M
RÉSERVEZ VOS PROCHAINES
L'an IV de l'Open agrifood Orléans Emmanuel Vasseneix (Laiterie de Saint-Denis-de-l'Hôtel) et Éric Thirouin (Chambre d'Agriculture 28), coprésidents de l'Open agrifood Orléans, ont tracé courant mai les grandes lignes de la quatrième édition de cet événement qui se déroulera les 15 et 16 novembre. Outre la traditionnelle plénière internationale et plusieurs conférences, elle aura pour objectif d'attirer les agriculteurs et les salariés de l'industrie
agro-alimentaire en leur proposant de nombreux ateliers concrets et techniques. Un débat citoyen et une exposition à l'attention des scolaires seront organisés durant le forum. Dans le même temps, l'Open agrifood poursuit l'incubation de 5 plateformes digitales, destinées à accroître la performance de la filière agro-alimentaire au travers du Fond de Dotation qu'il vient de créer : Open agrifood initiatives. Cette édition aura une résonance toute particulière puisqu'elle sera dédiée à la mémoire de Xavier Beulin décédé en février dernier, créateur du Forum avec Emmanuel Vasseneix. La thématique générale de l'Open agrifood 2017 sera dévoilée en septembre. Plus de 2000 participants sont attendus. En présence d'Emmanuel Macron ? L'invitation, en tous cas, a été lancée.
Rencontres performance
22.09
Nouvelles organisations : nouveaux savoir être
29.09
19.10
Faire des économies d’énergie sans investir : passage en revue des leviers et bonnes pratiques
Le supply chain management chez Interforum
05. 10
L’ISO 27 000, des outils pour sécuriser vos systèmes d’information
ACCUEIL
UN NOUVEL ESPACE RÉCEPTIF DE PRESTIGE À ORLÉANS Orléans se positionne de plus en plus comme une ville de congrès. Avec la Serre du Jardin des Plantes, Orléans se dote d’un nouvel espace réceptif exceptionnel par sa situation, son architecture et son histoire. Ce lieu permettra aux acteurs du territoire d’organiser leurs événements en un cadre idyllique, le Jardin des Plantes d’Orléans, un espace de 3,5 hectares en plein cœur de ville, à deux pas des bords de Loire. La grande serre centrale et les deux serres, plus petites, réparties de part et d’autre de la première, ont été aménagées afin d’offrir un volume permettant d’accueillir jusqu'à 450 personnes. La
singularité architecturale et historique du bâtiment nécessite des prestations adaptées afin de conserver l’authenticité du lieu, son âme et ses proportions. Le choix de matériaux nobles tels que le bois et la pierre s’inscrit dans cette démarche. Ce nouveau site vient compléter l’offre récemment étoffée par l’ouverture de l’espace Tschumi, et de sa terrasse de 800 m², situés au 5e étage du LAB’O. Bientôt, Orléans Métropole verra le lancement du projet CO’Met, sa grande salle de 8000 places, son Palais des Congrès et son Parc des Expositions réhabilité, à proximité immédiate du Zénith rénové.
RUBRIQUE ACTUALITÉ RÉALISÉE PAR ALAIN SOUCHÉ
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5 JUIN/JUILLET 2017 I N A U G U R AT I O N
À
un peu moins d’un mois de son premier anniversaire, le LAB’O a inauguré le 5 mai son espace Tschumi, dédié aux conférences et aux réceptions, à hauteur de son 5e étage. Ce lieu, idéal pour l’organisation d’événements, regroupe un espace de convivialité (285 m²), une terrasse avec vue sur la Loire (800 m²), un auditorium de 186 places, deux salles à manger. Depuis janvier, le LAB’O a
Le LAB’O
actualité également accueilli plusieurs équipements durables : un parking de 140 places en evergreen, 2 abris deux roues pour 4 places motos et 16 places vélos, 2 bornes électriques pour 4 véhicules, 2 véhicules électriques à disposition des résidents du LAB‘O, sans oublier une « Smartflower » (générateur photovoltaïque intelligent en forme de fleur) ainsi qu’un système de géothermie. Outre les installations progressives de startups (l’objectif est d’arriver à 100), la prochaine grande étape dans le développement du LAB’O sera l’aménagement définitif de l’Industry Lab d’ici la fin de l’année, en relais du FabLab situé sur le site de Polytech. Un Industry Lab est un atelier d’outils industriels permettant la production de petites séries industrielles, basé sur une plateforme orientée objet connecté.
au cinquième ciel
lesrencontresperformance.fr
actualité ENVIRONNEMENT
QUAND DES TRANSPORTEURS S’ENGAGENT
L’opération « 10 Palettes pour la Planète » a été initiée par FLO Palettes le 1er janvier 2013. Un pari pris par 50 entreprises de transport rassemblées au sein de ce réseau : s’engager à replanter un arbre toutes les 10 palettes de marchandises transportées ! C’est ainsi qu’elles ont planté toutes ensemble leur 100 000e arbre à Gidy, le 17 mai. Et elles auront planté en 4 ans 100 hectares de forêts en France de
façon raisonnée ! Il s’agit d’une des plus grosses opérations menées à l’initiative d’un acteur privé seul. Flo Palettes, basée à Gidy, constitue la branche de transport de lots de 1 à 5 palettes du groupement Flo, l’un des tous premiers acteurs du transport et de la logistique. Flo Palettes fédère 50 entreprises autour de la plateforme nationale de Gidy et de deux hubs régionaux, à Lyon et Toulouse.
RENCONTRE
du Centre veut apposer sa marque Fin mai ont eu lieu les premières rencontres © du Centre organisées par DEV’UP Centre-Val de Loire réservées aux professionnels. Au programme : bilan 2016 de © du Centre, programme d'actions 2017, réflexion sur l'évolution de la signature en marque, travail avec les opérateurs du tourisme pour harmoniser les communications, témoignages et échanges entre adhérents. La signature © du Centre, née en 2012, regroupe aujourd’hui 169 adhérents et l’objectif est d’atteindre 200 à la fin de l’année. Pour Christelle de Crémiers, vice-présidente déléguée au tourisme, aux terroirs et à l’alimentation, il est
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temps de viser plus haut. « Dans la mouvance de la stratégie touristique régionale qui entend faire de notre territoire une référence européenne de la douceur et de l’art de vivre, le passage en marque alimentaire © du Centre doit permettre de mettre l’accent sur la proximité mais aussi sur la qualité nutritionnelle de nos produits. » Une politique ambitieuse de la Région qui ne se concrétisera qu’avec l’accord et la volonté de ses partenaires, notamment les chambres consulaires, et de ses adhérents. L’objectif est d’y parvenir courant 2018.
Brèves COLLECTION
PARUTION
Spécialisée dans la fabrication et la distribution de produits technologiques destinés aux animaux, à l'observation de la nature et aux activités sportives et de plein air, la société NUM'AXES, installée à Olivet, lance de nouveaux produits outdoor. À la pointe de la technologie, la nouvelle collection se compose de pièges photographiques qui permettent d’observer la faune sauvage, de jumelles très pratiques pour de nombreux loisirs nature, d’une caméra de sport et de lunettes caméra Bluetooth.
Une nouvelle publication de CCI’Scope est disponible. Elle est issue d’une enquête réalisée dans les 6 départements de la région Centre-Val de Loire, auprès de commerçants de détail représentatifs et répartis par secteur d’activités. Elle synthétise l'opinion des commerçants sur l'évolution de leur chiffre d'affaires et du panier moyen en un an, sur leur situation financière et la confiance en l'avenir. centre.cci.fr/note-deconjoncture-commerce
PARTICIPATION En lançant son « Cercle Orléans Mécénat », la mairie d’Orléans souhaite associer les entreprises à la dynamique et au rayonnement du territoire, en renforçant le lien entre le monde économique et l’intérêt général au profit du développement des actions sociétales, culturelles et événementielles menées pour les Orléanais.
APPLICATION Toosla l’application pour smartphone de location de véhicule, lancée à Paris en novembre dernier, est désormais disponible dans l’agglomération orléanaise, sur le parking de la gare de Fleury-les-Aubrais.
INSTALLATION Le groupe Crèches
de France a inauguré le 27 avril à Orléans une nouvelle adresse pour les tout-petits. Située au 9 rue Fernand Rabier, à quelques pas de la Mairie d’Orléans, cette nouvelle crèche d’entreprise, baptisée Les Artistes, dispose d’une capacité d’accueil de 25 places. Les tarifs de la crèche, fixés par la CAF, sont identiques à ceux des crèches municipales.
NOMINATION
Éric Beaujean, délégué Régional d'ENEDIS, est devenu le nouveau Président du pôle de compétitivité S2E2 à l'occasion de l'Assemblée Générale, qui se tenait dans les locaux de la CCI Touraine (Tours).
7 JUIN/JUILLET 2017
actualité
RÉCOMPENSES
Quelles entreprises seront au Zénith ? Les Trophées de l’entreprise 2017 (9e édition) seront remis le jeudi 30 novembre au Zénith d’Orléans. Cette année, six catégories seront récompen-
sées : Performance économique, Espoir de l'économie, Innovation, International, Transmission/reprise, Loire&Orléans. Autour de la République du Centre, la manifestation bénéficie du partenariat de Loire&Orléans, du Crédit agricole Centre-Loire, d’Orcom, de Mercedes-Benz Étoile 45, d’Easyflyer et d’Harmonie mutuelle. Les entreprises du Loiret désirant déposer leur candidature dans le cadre des Trophées de l'entreprise du Loiret peuvent d'ores et déjà d'inscrire en ligne (à l'adresse Internet trophees.larep.fr). Elles ont jusqu'au 27 septembre pour ce faire.
M A N I F E S TAT I O N
LES BUSINESS&CO REVIENNENT À LA RENTRÉE Excellent bilan, lors du premier semestre, pour les Business&Co organisés par Loire&Orléans Éco, la Chambre de métiers et de l’Artisanat, en partenariat avec les collectivités locales, notamment les Communautés de Communes. Ces speed business meetings ont permis de nombreuses rencontres et échanges d’un ou plusieurs territoires. entre professionnels. Par exemple, à La Ferté-Saint-Aubin, 70 responsables d’entreprises étaient présents pour un Business&Co Territoires de Sologne dépassant les frontières du Loiret puisqu’il concernait, outre la Communauté des Portes de Sologne, celles de la Sologne des étangs et du Cœur de Sologne (Loir-et-Cher). Après la pause
estivale, les Business&Co reprendront dès septembre. Sont déjà programmés : la Beauce loirétaine, l’aggomération montargoise et rives du Loing, le Pithiverais Gâtinais.
Brèves PRODUCTION Spécialiste de l'automatisation du stockage et des flux de composants dans les sites de production, viastore (Saint-Jeande-Braye) annonce un excellent début d'année avec, tout récemment, la signature de nouveaux contrats avec Claas Tractor (Le Mans), Cryostar (Hésingue), et Stäubli (Faverges). Le groupe viastore projette une croissance du chiffre d’affaires et des prises de commandes aux alentours de 10% en 2017.
DISTINCTION Organisés par les Interprofessions Arbocentre, Abibois, Atlanbois Francîlbois et Professions Bois, les Trophées de l'Innovation ont récompensé les meilleurs projets innovants de la filière forêt-bois de 2015 à 2017 des régions Centre-Val de Loire, Bretagne, Pays de la Loire, Île-de-France et Normandie. Parmi les 7 gagnants de cette troisième édition, figurent 3 entreprises du Loiret : Swiss Krono ( S u l ly - s u r - L o i re ) , Ateliers de la Colline (Fay-aux-Loges), OBM Construction (Ormes).
made in L O
SO EASY
TEXTE : BÉATRICE LAIDIN
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livier Lefevre, âgé de 40 ans, enseigne l’anglais depuis une quinzaine d’années. Il exerce dans les entreprises en formation continue et intervient en milieu scolaire (cours élémentaires). De son expérience, il constate que la grammaire et la conjugaison anglaises suivent un système logique, codé, avec des éléments reconnaissables qui guident à l’application de ces règles. Une sorte de code mathématique. Quand il enseigne la langue de Shakespeare, il s’applique à faire répéter ces théorèmes tels des gammes de piano et s’aperçoit que l’acquisition est optimisée quand l’élève crée des passerelles entre les deux
langues à travers une approche logique de la grammaire et un vocable simple et clair. Le professeur, utilisant « sa » méthode, un peu à la manière de Monsieur Jourdain sans en avoir l’air, décide de la coucher sur papier et de la systématiser. Conçue comme un véritable guide, elle offre un accompagnement aussi bien théorique que pratique puisqu'elle est initiatique et explicative, de la partie « cours » jusqu'aux exercices corrigés. Notre auteur s’adresse à tout public à travers deux ouvrages, l’un pour le niveau intermédiaire (collège, lycée) et l’autre pour les pratiquants post-bac. Un troisième est déjà prévu, consacré à l’anglais courant. STANDARD ENGLISH est ainsi une méthode totalement made in Loire&Orléans !
Éditions Ellipses, English for all, Speak english. Yes you can.
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9 JUIN/JUILLET 2017
FIÈR(E) DE MON TERRITOIRE À l’instar des entreprises et des collectivités locales*, fidèles partenaires de l’événement, Loire&Orléans Éco sera présent sur le Festival. Les acteurs économiques du territoire sont invités à participer à la rencontre des premiers ambassadeurs de la marque LOIRE&ORLEANS, à visionner le film de promotion « À nous la vie » et à venir gagner des vols avec la montgolfière Loire&Orléans (Positive Altitude). Pour ceux et celles qui ont participé à la manifestation du 28 mars dernier, le tirage au sort se déroulera le 22 septembre à l’espace La Galerie.
Renseignements : 02 38 21 35 40 loiretorleans-economie.fr * Région Centre-Val-de-Loire, Département du Loiret, Orléans Métropole, TaO, Orléans Gestion, SPL Orléans Tourisme Val de Loire, SNCF, La République du Centre, France 3, France Bleu, Jordenen, JC Decaux, Etablissements Public de Loire, La Caisse d’Epargne, EDF, Collecteam, Suez Groupe.
évènement
À J-90, ORLÉANS PRÉPARE LA 8e ÉDITION DU FESTIVAL DE LOIRE, LE PLUS GRAND RASSEMBLEMENT EUROPÉEN DE LA MARINE FLUVIALE.
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l y a 14 ans, quand la Mairie d’Orléans a lancé cette formule de mise à l’honneur de la Loire, dernier fleuve sauvage d’Europe, et de sa marine, peu s’attendait à imaginer qu’en 2017, on attendrait plus de 650 000 visiteurs, 200 embarcations et 700 mariniers. Désormais, une équipe de 15 personnes est dédiée à son organisation et à son rayonnement au-delà de nos frontières. Le long des quais, des villages thématiques permettront de mieux comprendre la Loire et le patrimoine ligérien avec le salon de Loire, pour découvrir de nombreux produits sur la culture et le savoir-faire ligérien, Le village de Loire et le patrimoine gastronomique avec les spécialités culinaires d’Orléans du Loiret et du bassin de Loire seront présents. Un pôle des confréries sera également proposé pour la première fois sur le Festival ainsi qu’un cycle de conférences multithématiques pour échanger autour de la Loire et son patrimoine culturel. Sans oublier le jeune public auquel deux espaces pédagogiques seront consacrés, avec des activités pédagogiques et des ateliers de découverte.
— Un événement festif, culturel et pédagogique. L’animation n’est pas en reste : 10 guinguettes, 200 spectacles gratuits, 450 artistes, composeront la scène artistique. 3 grandes soirées événementielles
seront offertes dont un spectacle pyro-symphonique, créé en exclusivité pour l’occasion. Pour compléter ce riche programme, des animations seront proposées sur 6 places du centre-ville, de la place du Martroi à Sainte-Croix en passant par la Place de la République. Mais c’est aussi sur la rive sud que le Festival se développe de nouveau cette année, avec l’installation d’une guinguette, d’une scène mais aussi la deuxième édition de la Duck Race, course de 30 000 canards flottants, au bénéfice d’associations caritatives. L’accent sera mis sur les dispositifs favorisant l’accessibilité au festival pour les personnes en situation de handicap.
— Toute la ville sera en fête.
L’Aquanef, installation plastique monumentale, sera installée le long du canal. Composée de matériaux de récupération et d’une structure métallique, elle sera réalisée grâce à l’implication des habitants. Eclairée la nuit, des concerts y seront donnés. Côté invités d’honneur, le Festival reçoit en 2017 l’Ebre, fleuve catalan, ainsi que la région du Pertuis Charentais La Catalogne y présentera une flottille et sa gastronomie et la Charente-Maritime ses activités ostréicoles. En bref, les préparatifs vont bon train pour le festival qui vient en clôture d’un programme complet d’animations estivales des quais de Loire orléanais, débuté le 2 juin dernier.
Du 20 au 24 septembre 2017, quais de Loire à Orléans festivaldeloire.com
UN FESTIVAL ROYAL TEXTE : BÉATRICE LAIDIN
portrait
CHÂTILLONCOLIGNY
ET VOGUENT LES
ÉDITIONS DE L’ÉCLUSE !
© D. Depoorter
LES ÉDITIONS DE L’ECLUSE ONT VU LE JOUR EN 2006, À L’INITIATIVE DE JEANMICHEL CAZEAUX, IMPRIMEUR À CHÂTILLON-COLIGNY, ACCOMPAGNÉ PAR DES AMOUREUX DU PATRIMOINE LOCAL. 11 ANS PLUS TARD, 89 LIVRES SONT EN DIFFUSION, DANS DES DOMAINES TRÈS DIVERS MAIS TOUJOURS RATTACHÉS AU GÂTINAIS, SOIT PAR LE THÈME, SOIT PAR LES AUTEURS.
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ne nuit de 1492, Colin, jeune sculpteur travaillant sur le chantier de restauration de l’abbaye de Ferrières-en-Gâtinais, est à la poterne sud de l’édifice le témoin involontaire d’un assassinat. Ainsi débute Meurtres à l’abbaye, l’un des fleurons de la collection des polars du Gâtinais, imprimée et diffusée par les Éditions de l’Écluse. La naissance de cette maison d’édition, sise à Châtillon-Coligny, date de 2006, à l’initiative d’un imprimeur local, Jean-Michel Cazeaux, entouré d’un petit groupe d’auteurs, d’enseignants, de membres d’associations historiques ou de préservation du patrimoine. « Improffset a été fondé par mon père en 1981, confie Jean-Michel Cazeaux. J’ai pris sa succession, 20 ans plus tard. Ensuite c’est un peu le hasard et la rencontre d’auteurs qui m’ont fait sauter le pas vers l’édition. » La ligne éditoriale est dès le début très claire : « Nous avons pour vocation de publier des ouvrages à caractère historique ou littéraire ayant trait au Gâtinais, mais aussi de promouvoir le travail d’auteurs locaux ou régionaux dans les domaines les
plus divers. » Quelques titres pour apprécier la variété des thèmes proposés ? Les bénédictines de Châtillonsur-Loing, La forêt de Montargis, Nuit, brouillard et solexine, Un parler gâtinais, Le curé-guérisseur de Gy-les-Nonains… La diffusion est effectuée directement auprès d’un grand nombre de lecteurs, grâce aux réseaux des libraires, des bibliothèques, des associations locales, véritables partenaires qui contribuent à maintenir les conditions économiques nécessaires à tout travail d’édition.
polars best-sellers — Des
« Très rapidement, complète Jean-Michel Cazeaux, nous avons ouvert un site marchand. Nous avons aujourd’hui 89 ouvrages en diffusion. C’est notre collection de polars qui constitue la meilleure vente. » En 2017, Les Éditions de l’Ecluse poursuivent sur une ligne de conduite qui leur réussit, tout en élargissant le spectre éditorial, comme le montre la prochaine publication d’une biographie d’Abd el-Kader (qui fut captif à Amboise), écrite par Jacqueline Bonneau. « Aujourd’hui, concède Jean-Michel Cazeaux, je suis plus connu comme éditeur que comme imprimeur. J’en suis heureux mais je n’en oublie pas pour autant mon métier d’origine auquel je consacre toujours 80% de mon temps. »
editions-de-lecluse.com
EN
5 DATES 1981
Création d’Improffset à Châtillon-Coligny
2001 Jean-Michel Cazeaux succède à son père à la tête de l’imprimerie
2006 Naissance des Éditions de l’Écluse
2009 Premier ouvrage de la collection des polars gâtinais
2017 89 livres en diffusion
TEXTE : ALAIN SOUCHÉ
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dossier CRUCIALE DANS LA SATISFACTION ET LA FIDÉLISATION DES CONSOMMATEURS, L’EXPÉRIENCE CLIENT EST DÉTERMINANTE DANS LA DYNAMIQUE COMMERCIALE D’UN CENTRE VILLE. ET LA DYNAMIQUE COMMERCIALE, ESSENTIELLE POUR L’ATTRACTIVITÉ D’UN TERRITOIRE. DANS LE LOIRET ET AU SEIN DE LA MÉTROPOLE, ON PRÉPARE LA MÉTAMORPHOSE D’UN COMMERCE EN PHASE AVEC LES NOUVELLES ATTENTES DES USAGERS.
/ / / PA S CA L P ÉR I BO I S
/// F RÉ DÉ RI QU E CH ENU
ATTRACTIVITÉ DES CENTRES VILLES : LA PROMESSE D’UN COMMERCE RÉINVENTÉ
/ / / MARIE - N O ËL L E L ECO I N TE
/// CL AIRE PO URRÉ
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© D. Depoorter
/ / / RAC HE L DA CRU Z & AL E XANDR E VI A N A D E S A
JUIN/JUILLET 2017
F
acteur essentiel dans l’attractivité d’un territoire, le commerce doit impérativement se réinventer - et vite pour dynamiser les centres villes et centres-bourgs. Et sa métamorphose n’est plus que l’affaire des seuls commerçants : elle s’inscrit dans une stratégie globale qui implique élus locaux, acteurs du tourisme ou encore chambres de commerce et d’industrie. Dans le département, les statistiques sur la période 2009-2017 traduisent une évolution positive : 1142 enseignes dans le Loiret (+6,1%), 440 dans l’Agglomération d’Orléans (+10,6%) et 221 dans la capitale régionale (+5%). Dans le détail, la situation reste contrastée selon les catégories*. Le commerce de détail alimentaire se porte bien (même si un quart des 326 communes du Loiret en sont aujourd’hui dépourvues), avec un retour en force des commerces « traditionnels » (produits bios, thés, cafés, épiceries fines, chocolat…). Bilan plus nuancé pour l’équipement de la personne, avec une baisse du nombre de points de vente, notamment dans le centre-ville d’Orléans (-11%). Parmi les éléments d’analyse : le développement de galeries commerciales dans les hypermarchés de périphérie, qui viennent parfois dupliquer les enseignes situées en centre-ville. L’organisation de l’offre commerciale, qui passe par le maintien des équilibres entre centre et périphérie, est donc cruciale. Jacques Martinet, Vice-Président d’Orléans Métropole, dresse toutefois un constat plutôt satisfaisant. « Les engagements pris dans le Document d’Aménagement Commercial de l’Agglomération Orléans Val de Loire sur la période 2012/2017, pour la régulation des m2, ont été tenus, même si c’est encore un peu délicat
dossier pour certains centres-villes et centres-bourgs. L’équilibre nord/sud et est/ouest a été respecté, la construction du retail park de Saran étant par exemple contrebalancée par l’implantation d’Ikea à Ardon ».
— Un nouveau rôle : le manager de centre-ville Autre paramètre impactant la réduction des commerces d’équipement de la personne : un bond des achats en e-commerce, pour la catégorie chaussures et accessoires notamment. Même origine pour la baisse de -26% du nombre de commerces dans le secteur des loisirs à Orléans (jouets, sport, hi-fi…), fragilisé par la vente en ligne. Pour redynamiser le commerce des centres villes et centre-bourgs, l’heure est aux démarches collaboratives et à la mutualisation. « Une des missions d’Orléans Métropole dans ce domaine sera de fédérer les associations de commerçants, pour identifier les besoins et imaginer ensemble des solutions innovantes, comme nous le faisons déjà avec les Vitrines d’Orléans » illustre Jacques Martinet. Cette coordination fluidifiée de tous les acteurs, indispensable, incombera prochainement à une « manager de centre-ville ». Future interface entre la métropole et les acteurs économiques (commerçants, entrepreneurs, promoteurs immobiliers, fédérations professionnelles, CCI ...), elle s’annonce comme un maillon essentiel dans la nouvelle dynamique impulsée. La réactualisation prochaine de l’Observatoire du commerce de la CCI de la Région Centre-Val de Loire favorisera une meilleure visibilité sur les comportements d’achat. Poids des principaux pôles commerciaux, attractivité des centres villes et centres-bourgs, emprise des pôles périphériques… : l’Observatoire se positionne comme un véritable outil stratégique pour *Statistiques CCI Centre-Val de Loire
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ERA NOVA : PRIORITÉ À L’EXPÉRIENCE CLIENT ET À L’INNOVATION PAR LES SERVICES
DOSSIER RÉALISÉ PAR GAËLLE LEPETIT
Depuis l’ouverture de leur boutique de prêt-à-porter féminin en 2006, Alexandre Viana de Sa et son associée et épouse Rachel Da Cruz ne cessent d’innover pour s’adapter aux attentes des consommateurs. Avec un e-shop par exemple, où l’intégralité des pièces vendues en boutique (place de la République à Orléans), sont disponibles online. « L’activité en ligne représentait 15% de notre CA l’an passé, on vise 30% cette année » annonce le gérant. Tout en jouant la carte de la proximité. « Les livraisons sur Orléans sont faites par triporteur électrique ou en vélo, on peut même attendre que la cliente prenne le temps de faire des essayages ». Ils vont bientôt faire muter Era Nova
en concept store. « On va diversifier l’offre avec de la décoration, des idées cadeaux, l’objectif c’est de proposer une expérience client, de faire du storytelling, de faire rêver les gens et de travailler sur les services ». Loin de déshumaniser la relation client, le numérique permet au contraire à Era Nova de renforcer la proximité et la convivialité avec sa clientèle. Si la 4e édition du vide-dressing organisée à l’Empreinte Hôtel a fait carton plein, le concept sera bientôt décliné sur le site internet et sous forme d’appli. Et parce que « se cantonner à vendre des vêtements ne suffit plus aujourd’hui à répondre aux attentes des clientes », les gérants multiplient les animations, cocktails, vernissage
en boutique… Également très active sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram), l’enseigne conquiert ainsi des clientes dans la France entière. Secrétaire au sein du Bureau des Vitrines d’Orléans, membre élu à la CCI du Loiret, Alexandre Viana de Sa s’investit pour contribuer à « réinventer le centre-ville », en collaboration avec la Ville, Nékoé (lire p16-17) et… les clients. « S’inscrire dans une nouvelle dynamique, c’est surtout un état d’esprit, ça n’est pas forcément compliqué ni cher affirme-t-il. Il enfonce le clou : cela passe avant tout par la qualité de l’accueil client et des horaires adaptés aux nouveaux modes de vie ».
eranova-shop.com
dossier la création et le développement des enseignes commerciales, et comme outil d’aide à la décision pour les acteurs locaux. La CCI du Loiret accompagne par ailleurs les collectivités dans leur projet de redynamisation de centre-ville (diagnostic de territoire, aide à la création d’une association de commerçants, recherche de financements…).
— La génération connectée, consommateurs de demain
© D. Depoorter
Au cœur de la mutation du commerce, les comportements d’achats sont plus que jamais passés au crible (lire pages 16-17). Viser la satisfaction globale du client, et non plus seulement celle de son besoin de consommation : un changement de paradigme qu’Alexandre Viana de Sa, co-gérant de l’enseigne orléanaise de prêt-à-porter féminin Era Nova, a intégré depuis des années. Offrir une expérience client, au-delà du produit ou du service fait partie intégrante de sa stratégie de développement. Concrètement, cela se traduit par la mutation de son magasin en concept store, l’organisation d’animations originales, la livrai-
son à domicile, des vide-dressing en partenariat avec L’empreinte Hôtel…. Sans oublier le levier du numérique : Era Nova, très active sur Facebook, a lancé son site marchand il y a plusieurs années. Une application smartphone est en cours de gestation. La présence en ligne stimule l’activité du point de vente et vice versa. L’omniprésence d’Internet, l’usage exponentiel du mobile (autant pour faire une recherche avant un achat que pour commander en ligne...), ne peuvent plus être ignorés par les commerces traditionnels, qui peuvent s’en servir pour séduire le client à distance. C’est d’autant plus vrai pour les jeunes générations – agiles, pressées, exigeantes, promptes à comparer - qui seront les consommateurs de demain, et dont il vaudrait mieux anticiper les attentes et les réflexes. Une jeune génération par ailleurs plus encline à se déplacer « autrement », avec le covoiturage par exemple, et qui doit être prise en compte dans l’organisation des parcours marchands. Tout comme la transformation des gares en espaces commerciaux, qui fait écho à une accélération du rythme de vie, avec des consommateurs qui font par exemple leurs courses en
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APPORTER UNE OFFRE COMMERCIALE ORIGINALE ET DIVERSIFIÉE Avec un père commerçant, MarieNoëlle Lecointe est tombée dans la marmite très tôt. Lorsqu’ils rachètent l’artisan glacier Boutaud à Orléans en 1984, sur le créneau d’un mono-produit (la glace), le pari est audacieux. Si l’enseigne s’est assuré une belle notoriété au fil des ans, pas question de se reposer sur ses lauriers. « Le marché de la glace évolue, avant on fermait en hiver, aujourd’hui on mange de la glace toute l’année, notre chiffre d’affaires de décembre égale même celui de juillet ! » explique la gérante. Elle cherche à innover tout le temps pour s’adapter aux attentes des consommateurs. Le salon de thé qu’elle gère en plus de sa boutique des Halles propose depuis longtemps des plats salés à la carte. Elle capte les tendances, les anticipe. « Nos verrines apéritives glacées salées ont tout de suite rencontré du succès, illustre MarieNoëlle. Tout comme les freeze rolls
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que nous vendrons pour la 3e année consécutive en centre-ville cet été ». Et B. Glacier proposera bientôt un service de livraison à domicile en association avec Fooding. Vice-Présidente des Vitrines d’Orléans, élue à la CMA du Loiret, la dirigeante est engagée pour dynamiser le commerce et défendre l’artisanat. Les pistes d’avenir selon elle ? « Il faut apporter une offre commerciale originale et diversifiée, mixer grandes enseignes, franchises et indépendants, déroule-t-elle. Orléans est une ville très belle, il faut travailler de concert avec la Ville pour l’animer plus encore ». L’émulation collective porte ses fruits. « Cette année, pour le Festival de Loire, des dispositifs seront mis en place, comme des animations, pour que le flux de visiteurs remonte aussi en centre-ville. Avec plus de 600 000 personnes annoncées, il semble évident que nos commerces puissent aussi bénéficier de retombées ».
prenant un moment sur leur temps de transport. Parallèlement à la digitalisation du commerce, on observe, comme le pointe Jacques Martinet, un besoin de proximité. « On assiste à un retour au bio depuis quelques années, les gens sont de plus en plus exigeants sur la traçabilité des produits, l’éthique de l’entreprise… on voit des pure players ouvrir des points de vente… Le commerce, c’est aussi un lieu de lien social et de convivialité ». Trouver les segments différenciants qui vont attirer le client en centreville ou encore transformer le touriste en consommateur, lui offrir une expérience globale, conviviale, des services qui facilitent l’acte d’achat… : le défi est de taille, mais s’annonce passionnant.
15 JUIN/JUILLET 2017
dossier
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Thés de la Compagnie Coloniale, Confitures de la Création, miel de Nicolas Douillet (Yèvre-la-Ville), rillettes de poisson de Normandie, huile d’olive en vrac… Pour son épicerie, Claire Pourré déniche ses produits en fonction de leur qualité. « Je les choisis sans conservateurs, en direct du producteur, et cela n’est pas synonyme que de haut de gamme exclusivement » précise la jeune gérante. 2000 références et 126 producteurs référencés, qui font le bonheur d’une clientèle fidèle. Des Pithivériens, mais aussi des habitants d’Étampes, de Malesherbes, de Fontainebleau, sans compter la clientèle parisienne en résidence secondaire alentours. Au Comptoir de Claire apporte, depuis son ouverture en octobre 2015, sa contribution à la redynamisation du commerce du centre-ville de Pithiviers. La commerçante multiplie - avec succès - les animations, à son initiative
ou en collaboration avec l’OCAIP*, dont elle est adhérente. « J’ai par exemple organisé une soirée anniversaire pour les un an de la boutique, réductions à la clé ; pour la fête de la Saint-Georges et celle de la musique, j’aménage une petite terrasse dans la rue piétonne, les clients peuvent déguster du vin et des tapenades habituellement vendus en magasin » illustre-t-elle. Consciente que le web est « incontournable », et déjà présente sur Facebook, Claire peaufine son site marchand pour l’été. Avec de nouveaux services, comme la possibilité de retirer son panier en magasin ou d’être livré à domicile. Aujourd’hui, les résultats dépassent le prévisionnel. En cohérence avec « l’esprit chaleureux et convivial » qu’elle a insufflé dans la conception et la décoration de sa boutique, Claire ne se départit jamais de son sourire. Et ses clients semblent conquis.
*Office du commerce, de l'artisanat et de l'industrie du Pithiverais
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DYNAMISME, SERVICES, ACCUEIL CLIENT : LE TIERCÉ GAGNANT D’AU COMPTOIR DE CLAIRE
dossier ORLÉANS UNE DYNAMIQUE DE CENTRE-VILLE CENTRÉE SUR LES USAGES LA VILLE D’ORLÉANS MÈNE DEPUIS PLUSIEURS MOIS UNE DÉMARCHE COLLABORATIVE ET INNOVANTE AUTOUR DE L’EXPÉRIENCE CLIENT EN CENTRE-VILLE. UNE APPROCHE GLOBALE QUI VA AU-DELÀ DE LA DYNAMISATION DES COMMERCES.
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uelles sont les attentes des clients, les différentes typologies d’utilisateurs, comment organisent-ils leur parcours… : en résumé, quelle est leur expérience du centre-ville à Orléans ? C’est à la collecte de ces précieuses données et à l’élaboration de concepts nouveaux que travaille la Ville d’Orléans depuis plusieurs mois. La démarche, collaborative, menée avec un panel d’habitants, de commerçants, d’institutionnels ou encore des start-up locales, est accompagnée par le cluster Nekoé, expert et pionnier en innovation par les services. Comme l’explique Chrystèle Capy, directrice de projet Innovation par les services pour Orléans Métropole et la Ville d’Orléans, « l’idée de cette démarche, qui se construit pas après pas, c’était de se poser les bonnes questions, de remettre les usages au centre de notre approche, de prendre en compte les tendances, les nouveaux rythmes et modèles commerciaux ». Un premier travail d’exploration qualitatif mené sur le terrain par des ergonomes et des designers de services a permis de fournir un certain de nombre d’éléments, et d’identifier, par exemple, quelles étaient les attentes des clients et quels pouvaient être les facteurs dits « irritants » (amplitude horaire d’ouverture des commerces, manque d’espaces dédiés pour les
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S’INVESTIR POUR LA DYNAMIQUE DU COMMERCE RURAL Gérant en franchise du Simply Market de Bellegarde depuis 2009 (16 personnes, 1200 m2), Pascal Péribois s’apprête à changer d’enseigne au plus tard au 1er semestre 2018. « On devient Auchan Supermarché, donc toujours dans le même groupe, mais avec une appartenance beaucoup plus appuyée aux produits de la marque Auchan » annonce-t-il. Parmi les futurs avantages pour les clients : la possibilité de commander en ligne sur auchan.fr, et de se faire livrer en magasin, du gros électroménager par exemple. Président de l’ACIAB* (50
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adhérents), Pascal Péribois croit beaucoup dans l’investissement des magasins ruraux dans le tissu économique et associatif local, sans oublier une collaboration efficace avec la municipalité. Une implication qui passe par exemple par la tenue d’un stand de restauration rapide lors de la dernière Fête des rosiers, ou encore par l’organisation de tombolas, en partenariat avec les autres commerçants. Il agit au sein du Comité des Fêtes et du Comité de jumelage. « Dans une commune de 1700 habitants, il faut jouer la carte de la complémentarité, on a tout inté-
*Association des commerçants, industriels et artisans de Bellegarde
rêt à établir des passerelles les uns avec les autres ». Avec son fils en bac professionnel à ses côtés, il anime une page Facebook professionnelle, photos et vidéos à l’appui. « Tous nos prospectus publicitaires sont mis en ligne, on annonce les promotions… ». S’il se souvient des trois premières années un peu difficiles, le commerçant confie que les résultats sont aujourd’hui satisfaisants. Avec un regret néanmoins : avoir dû fermer son rayon boucherie et y substituer un libre-service, faute d’avoir pu trouver un candidat au profil adapté.
17 JUIN/JUILLET 2017
rubrique
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Présidente de l’Association des Commerçants et Artisans (ACA) de Gien depuis février 2015 (mais aussi gérante du Camping touristique de Gien et d’un gîte trois étoiles, Les Petits Augeons), Frédérique Chenu a décidé de placer son action sous la marque du dynamisme et de l’enthousiasme. « J’ai depuis le début un double objectif, explique-t-elle, dynamiser le commerce en centre-ville et fédérer commerçants indépendants, enseignes des centres commerciaux et hypermarchés, avec qui les relations sont très bonnes, sans oublier la Ville et l’Office du tourisme ». Des opérations mensuelles (galette des rois à gagner, bons cadeaux utilisables dans les commerces pour la Saint-Valentin…) à l’organisation d’un Salon du mariage privilégiant les exposants locaux en passant par un éventuel défilé de mode, les idées ne manquent pas pour surprendre les clients. « On a une chance inouïe pour une ville de 15 000 habitants d’avoir une offre très diversifiée et complète » souligne-t-elle. Consciente que les travaux engendrés par la rénovation de trois places (achevée en fin d’année) génèrent des difficultés pour certains commerçants, Frédérique Chenu en appelle à la solidarité des Giennois. « Soyez et restez proches de vos commerçants ! ». Pour préserver le commerce, elle affirme avec force « qu’il y a des tournants à prendre », avec Internet devenu incontournable, ou encore en misant sur « le fort potentiel touristique local. Il faut interpeller les gens en permanence, se renouveler, relooker… » conclut-elle. Une énergie, qui, visiblement, porte ses fruits.
aca.de.gien@gmail.com
enfants en bas âge ou encore manque d’animation le dimanche…). Dans un second temps, un atelier de créativité a favorisé l’émergence d’idées, traduites en concepts, puis testées in situ au centre-ville. Pour aboutir au prototypage de solutions éprouvées fin juin. « Parmi les pistes potentielles pour accroître l’attractivité du centre-ville et par conséquent dynamiser le commerce, explique Chrystèle Capy, nous étudions la pertinence de plusieurs idées comme l’installation de consignes, la création d’une halte-garderie le temps du shopping, la réalisation d'espaces pour repenser la pause urbaine… ». Et parce que la culture et l’animation sont des leviers incontournables pour « faire du centre-ville un carrefour de convivialité et encourager son attractivité », d’autres solutions sont à l’étude. Des « nocturnes shopping » pourraient ainsi associer les commerçants aux événements de la Ville d’Orléans.
— Des assises du commerce fin juin à Orléans
La démarche collaborative menée dans la capitale régionale sera partagée auprès d’élus de la France entière lors des prochaines Assises nationales du centre-ville qui se déroulent à Orléans les 29 et 30 juin. Et le slogan, « Place à la métamorphose ! », donne le ton. Si la transformation en profondeur de l’aménagement urbain du cœur de ville d’Orléans est indéniable, reste, comme l’écrit la Présidente de « centre-ville en mouvement », que « l’avenir des centres-villes est une priorité politique et un enjeu majeur d’équilibre pour nos territoires ». Un enjeu qui passe par la capacité à élaborer une stratégie différenciante, avec de nouveaux types d’offres de produits et de services, et « qui accompagnent les nouvelles manières d’occuper les espaces physiques et selon des temporalités différentes. » Le succès de la dynamique impulsée repose néanmoins sur l’implication de toutes les parties prenantes dans la mise en œuvre des solutions préconisées.
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COMMERCES GIENNOIS : INTERPELLER, SURPRENDRE LES CLIENTS EN PERMANENCE
FAY-AUX-LOGES
À L’HEURE OÙ LA MOBILITÉ ET LES CHOIX DES MODES DE DÉPLACEMENTS DEVIENNENT PRIMORDIAUX DANS LA VIE QUOTIDIENNE, BH CAR FACILITE LES TRANSACTIONS DE VÉHICULES POUR LES PARTICULIERS ET LES PROFESSIONNELS.
implantation
C
ertains étudiants sont plus entrepreneurs que d’autres. Ce fut le cas de Mathieu Blondeau et Guillaume Herbin qui se sont associés et ont créé le concept de leur future entreprise sur les bancs de leur École de Commerce. « Tout est allé si vite, pour le nom, nous avons utilisé les initiales de nos noms de famille, c’est aussi simple que cela. », confie Mathieu Blondeau. L’idée est d’aider les particuliers à vendre leurs véhicules d’occasion, en s’inspirant des sites Internet bien connus et en apportant certains avantages, rassurants lors des cessions, tels que la garantie, les tests et les travaux mécaniques nécessaires. Le concept de BH CAR était né.
— 16 000 véhicules vendus chaque année
Tous deux originaires du Loiret, les jeunes diplômés installent leur première agence, à Fleury-les-Aubrais, en 2010. Très rapidement, le concept séduit et les entrepreneurs décident de développer leur réseau en franchise. Ils installent leur siège social à Orléans en 2015 mais le site ne correspond bientôt plus à leurs besoins. Loire&Orléans Éco, informé de leur recherche, les met en relation avec les cédants d’un bâtiment sur le Parc de l’Évangile à Fay-aux-Loges (anciennement EPH 2000). « Nous cherchions un site d’accès facile,
suffisamment spacieux (800 m2 minimum) pour évoluer sans difficulté et visible ». La négociation a porté ses fruits : au printemps 2017, le local était prêt pour accueillir le siège social avec 12 salariés mais aussi un atelier, le centre de formation et le showroom de 350 m2 destiné aux véhicules prêts à la vente.
— Nous avons créé une BH ACADEMY
Une des premières étapes capitales fut de créer le site internet afin de recenser les véhicules et de les mettre en annonces. Puis, ils développent le réseau de franchisés partout en France et à l’étranger (Suisse et Belgique sur le nom de BH AUTO, à la française !). Les 55 agences BH CAR sont sous franchise. « L’idée n’est pas de faire du quantitatif, nous avons beaucoup de demandes (30 chaque mois) mais nous tenons à sélectionner nos franchisés avec soin », explique notre jeune dirigeant. Ces derniers bénéficient d’une marque, d’une centrale d’achats et surtout d’un « logiciel de consommation » ! Aujourd’hui, alors que les derniers travaux se terminent, 192 personnes travaillent pour la marque dont 30 dans le Loiret 12 au siège (4 agences loirétaines : Fay-aux-Loges, Sandillon, Montargis et Saint-Denisen-Val).
bhcar.fr
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TEXTE : BÉATRICE LAIDIN
VENDRE SON VÉHICULE EN TOUTE
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SÉRÉNITÉ
ST-JEAN-DE-BRAYE
19 JUIN/JUILLET 2017
compétences
LE POURQUOI ET LE COMMENT DE LA RSE SELON
DEPUIS UN PEU PLUS DE 10 ANS, L’AGENCE CRÉÉE PAR CORINNE TURPIN À SAINT-JEANDE-BRAYE ACCOMPAGNE LES ENTREPRISES ET LES COLLECTIVITÉS DANS LEUR DÉMARCHE DE DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DE RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE. SON ACTIVITÉ PREND ÉGALEMENT EN COMPTE L’INNOVATION DES SERVICES.
TEXTE : ALAIN SOUCHÉ
A
près un parcours en marketing et communication, à Tours d’abord puis à Orléans (CIL 1% Logement), Corinne Turpin crée sa propre structure en 2006, Osmoze, dédiée à l’accompagnement à la structuration de la Responsabilité Sociétale de l’Entreprise (RSE). Une activité qu’elle n’a pas choisie au hasard ayant travaillé sur un outil de performance globale au sein du Centre des Jeunes Dirigeants.
approche — Une pragmatique
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OSMOZE
en avant le collaboratif. Clients, fournisseurs, salariés, les visions doivent être partagées et sont sources d’innovation de services et d’amélioration des performances. » Osmoze travaille d’ailleurs régulièrement avec Nékoé, le cluster orléanais qui vise à faire émerger et à accompagner toutes les innovations fondées sur l’expérience utilisateur.
« Quand j’ai créé Osmoze, note Corinne, j’étais un peu en avance sur le marché. Ma première tâche a donc été de convaincre en sensibilisant et en faisant preuve de pédagogie. » À l’époque, en effet, le développement durable reposait sur trois piliers : économique, social et environnemental, qui étaient alors très prégnants. Plus de 10 ans plus tard, l’humain et la qualité des relations sont plus centrales. Osmoze intervient de différentes façons : « dans le diagnostic RSE de l’entreprise, dans la mise en réseau, dans l’accompagnement à la mise en place du plan d’actions RSE, en mettant
Corinne Turpin accompagne des entreprises mais aussi les collectivités locales pour la mise en œuvre de leur Agenda 21, par exemple. Sur un plan personnel, Corinne se réjouit d’agir dans un domaine qui la passionne : « Je suis bien impliquée dans le tissu régional et mon approche est très pragmatique. Mon parcours en communication m’aide beaucoup. » Déploiement de la RSE et Innovation par les services, l’activité d’Osmoze se partage à part égale entre ces deux pôles. Et si on demande à sa responsable comment elle juge les dix dernières années, elle a cette réponse éclairante : « Au début de l’activité, il fallait convaincre sur les bénéfices du développement durable. C’était toujours : pourquoi ? Aujourd’hui, il s’agit bien plus de répondre à la question : comment ? »
osmoze-conseil.fr
BAULE
industrie
À L’APPROCHE DE SES 20 ANS D’EXISTENCE, L’ENTREPRISE BAULOISE, CRÉÉE ET DIRIGÉE PAR PASCAL GASNIER, SPÉCIALISÉE EN MÉCANIQUE ET USINAGE DE PRÉCISION, SE FIXE DES OBJECTIFS AMBITIEUX À L’HORIZON 2020. INVENTER L’AVENIR, TEL EST SON OBJECTIF.
TOUT CE QUI EST DU RESSORT DE
SPRING
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C’
est en 1 9 9 8 q u e Pascal Gasnier a créé Spring, du côté de Mer (41), une entreprise axée à l’origine sur l’outillage et qui désormais se spécialise en mécanique et usinage de précision. 2 ans plus tard après son démarrage, déménagement à Baule dans un atelier-relais que l’entreprise rachètera au bout de deux années. « Nous avons connu un développement continu, témoigne Pascal Gasnier, à la tête d’une entreprise qui compte 30 salariés. L’investissement technologique a été constant et le rythme de travail s’est adapté à notre progression. Aujourd’hui, nous sommes en 3 x 8. » Au fil des années, les débouchés ont changé, de l’automobile vers l’aéronautique (70% de l’activité) et la défense (30%) et la surface des bâtiments a été doublée dès 2008. Le positionnement de Spring a également évolué. Ne
TEXTE : ALAIN SOUCHÉ
parlons plus de sous-traitant, le terme de cotraitant est-il adapté ? « Si l’on veut, répond Pascal Gasnier. Nous avons un rôle de conseil auprès de nos clients afin d’optimiser les couts de fabrication. Tout proche du partenariat, en définitive. » Cette année, l’entreprise a obtenu la prestigieuse certification EN 9100, une certification internationale décrivant un système d'assurance de la qualité pour le marché aéronautique. Et elle a par ailleurs récemment investi dans un nouveau centre d’usinage cinq axes de grandes dimensions et un centre de tournage multifonctions qui ont obligé à un réaménagement complet de l’atelier.
— Inventer l’avenir Pascal Gasnier est bien conscient que le devenir de Spring passe par des prestations de plus en plus pointues. « Il faut que nous nous décalions vis-àvis de la concurrence, en répondant le plus exactement possible aux demandes et en faisant des propositions. Par exemple, dans l’usinage de petites et moyennes pièces, nous pouvons livrer par séries de 10 à 20 pièces jusqu’à environ 2000. Nous sommes également capables d’usiner des alliages difficiles et nous commençons à faire de l’assemblage. » Depuis un an, une nouvelle organisation a été mise en place, avec la nomination
d’un directeur des opérations et la mise en place d’indicateurs usine commentés chaque semaine. Mais le dirigeant de Spring voit toujours plus loin et plus précisément vers l’horizon 2020. « Nous avons un plan d’investissement en cours, à 1 et 3 ans. À terme, nous pensons doubler l’effectif et un nouvel agrandissement ou implantation est programmé. Enfin, nous réfléchissons à un axe de développement possible qui pourrait concerner une niche ou bien un produit propre. » Inventer l’avenir, sans négliger aucune piste ni s’interdire quoique ce soit a priori, telle pourrait être la devise de l’entreprise bauloise.
spring-group.fr
ESTOUY
BASÉE À ESTOUY ET À LA NEUVILLE-SURESSONNE, NON LOIN DE PITHIVIERS, LA CHAUDRONNERIE EST SPÉCIALISÉE DANS LES TRAVAUX DE SOUSTRAITANCE INOX, ACIER ET ALUMINIUM. REPRISE PAR TOMMY DOSSOU, L’ENTREPRISE A IMMÉDIATEMENT INVESTI DANS UNE MACHINE À DÉCOUPE LASER FIBRE. L’OFFRE DE SCMM-HELINOX S’EST AINSI ÉLARGIE, RÉPONDANT À UNE STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT RAISONNÉE.
TEXTE : ALAIN SOUCHÉ
E
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n 1 9 7 3 , l’ e n t re p r i s e SCMM-Helinox s’implante à La Neuville-surEssonne puis, 18 ans plus tard, à Estouy, sur un nouveau site dédié à l’inox et à l’aluminium, complétant son offre d’origine pour l’acier. Au demeurant, avant sa reprise en 2016, rien ne semblait devoir rapprocher Tommy Dossou, son nouveau dirigeant, de l’entreprise du Pithiverais. Originaire de Nevers, Tommy a obtenu son diplôme d’ingénieur en 2005 puis a travaillé dans l’automobile et dans la logistique industrielle. « Cependant, depuis toujours, confie-t-il, j’avais l’envie de créer ma propre affaire. Le déclic pour la reprise d’entreprise est venu en échangeant avec un de mes anciens patrons qui avait luimême vécu cette expérience. » Le futur chef d’entreprise suit alors une formation d’une semaine à la CCI de Touraine. Ne reste plus alors qu’à trouver
reprise
une entreprise qui corresponde à ses souhaits. « Je voulais choisir une usine qui conçoive de la matière. Le secteur du bâtiment me semblait offrir de bonnes potentialités. » Mais finalement, Tommy Dossou se décide pour cette chaudronnerie du nord du Loiret qui emploie 10 salariés et dont les clients se situent principalement dans la cosmétique mais aussi l’alimentaire, la métallerie générale, etc.
— Une offre qui s’étoffe
« Après le rachat de l’entreprise, qui est intervenu le 10 novembre 2016, la première étape de mon plan de développement stratégique a consisté à investir dans une machine à découpe laser fibre de dernière génération » indique le dirigeant. Clairement, l’enjeu était de mettre en place une double transformation de façon concomitante : le changement de dirigeant et la réorganisation autour de la machine laser, de manière transparente pour les clients de l’entreprise. « L’offre de SCMM-Helinox s’est donc étoffée,
argumente Tommy Dossou, avec la proposition de deux prestations distinctes : la découpe laser uniquement ou une mise en œuvre intégrée avec mise à plat des produits finis sur ordinateur, découpe laser puis façonnage des produits par des chaudronniers qualifiés et expérimentés. » Ce changement a bien été digéré par l’entreprise qui envisage désormais de recruter. Tommy Dossou se dit « confiant pour l’avenir » même si comme pour beaucoup de ses collègues dirigeants, « il y a de l’activité mais pas de visibilité. » Outre le potentiel représenté par la nouvelle machine, qui permet notamment d’être compétitif sur les petites épaisseurs, un autre axe de développement possible pour SCMM-Helinox est le dessin industriel. Mais, tient à indiquer son dirigeant : « tout part bien entendu des besoins de nos clients. » Des besoins auxquels l’entreprise répondra encore mieux en regroupant prochainement ses deux unités sur le site d’Estouy.
scmm-helinox.fr
SCMM-HELINOX UN NOUVEAU SOUFFLE POUR
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ORLÉANS
international
POUR
ORCOM
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C’EST L’AMÉRIQUE !
ORCOM A ANNONCÉ COURANT AVRIL SON IMPLANTATION AUX ÉTATS-UNIS AVEC L’ACQUISITION DU CABINET KVB PARTNERS. UN PAS DE PLUS DANS LA STRATÉGIE INTERNATIONALE DU CABINET ORLÉANAIS QUI ENVISAGE DE POURSUIVRE SA CROISSANCE EXTERNE VERS D’AUTRES CONTINENTS. UNE POLITIQUE QUI NE L’EMPÊCHE PAS DE CULTIVER SA PROXIMITÉ ÉCONOMIQUE. LE POINT AVEC BRUNO ROUILLÉ, SON DIRECTEUR GÉNÉRAL. TEXTE : ALAIN SOUCHÉ
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réé en 1979 à Orléans par Michel Martin, Orcom (expertise-comptable, audit et conseil), s’appuie sur une équipe de de 660 collaborateurs dont 36 associés experts-comptables et commissaires aux comptes qui accompagnent plus de 10 000 clients en France et dans leurs développements à l’international. Le cabinet regroupe 3 marques pour une complémentarité de compétences : Orcom (expertise-comptable, audit et conseil), Stratorial (conseil en gestion et finances locales), Actiforces (gestion des ressources humaines). « La stratégie d’Orcom, précise son directeur général, Bruno Rouillé, est d’offrir à nos clients la palette de services la plus large possible à partir de notre cœur de métier. » Depuis 3 ans, cet objectif passe par le développement de pôles de compétences, soit la spécialisation dans certains secteurs d’activités, comme par exemple le médicosocial, l’agro-alimentaire, le sport, les ressources humaines (rachat d’Actiforces) ou le secteur public (rachat de Stratorial). « Notre croissance externe vient en appui de cette politique de pôles de compétences, complète Bruno Rouillé. C’est le cas aujourd’hui avec l’international. » Dans ce dernier domaine, Orcom a annoncé courant avril l’acquisition du cabinet francoaméricain KVB Partners, implanté à New-York et spécialisé dans l’accompagnement des sociétés françaises et européennes (fiscalité, droit comptable et opérations structurées) opérant depuis 15 ans aux États-Unis. C’est le premier pied posé à l’étranger par Orcom qui va ainsi doubler l’effectif de ses équipes
internationales, déjà composées de 40 consultants à Paris et de confirmer ainsi son ambition de devenir une référence dans le conseil auprès des PME/ETI œuvrant à l’international.
— 800 clients à l’étranger
« Ce développement hors de nos frontières, ce sont nos clients qui nous le demandent, explique Bruno Rouillé. Avec KVB, nous allons ainsi passer à 800 clients à l’étranger. Ce n’est qu’un début. Nous avons des pistes pour San Francisco mais aussi en Asie et en Afrique. C’est pour nous l’affirmation de la vision stratégique Glocal d’Orcom (Think Global, Act Local !). » En effet, Orcom est aussi connu pour être un acteur incontournable dans son proche environnement économique. C’est le cas dans le Loiret avec son implication dans les Trophées de l’entreprise. Cet engagement dans le développement du territoire passe aussi depuis près d’un an par sa Fondation d’entreprise pour la jeunesse. « Nous aidons concrètement des artistes, des créateurs d’entreprise… dans des champs divers : économie, sport, science, culture, social, environnement. Le premier bilan est plus que satisfaisant, conclut Bruno Rouillé. »
orcom.fr
VILLEMANDEUR
23 JUIN/JUILLET 2017
services
PUB COLAUT SOIGNE VOTRE IMAGE
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ub Colaut conçoit, fabrique et pose tous types d’enseignes et de signalétique. Egalement spécialiste de l’habillage de façade et de véhicules ainsi que de la création de décors intérieurs, la société s’investit sur les projets de A à Z. « C’est évidemment ce qui fait notre différence, explique Patrick Ruellet qui gère l’entreprise depuis qu’il l’a rachetée en 2005. Nous gérons tout en interne, pas de sous-traitance. Notre équipement est à la pointe et nos collaborateurs riches de compétences très pointues ».
Quand il a repris l’entreprise il y a douze ans, elle réalisait 450 000 € de chiffre d’affaires et employait 5 salariés. « Aujourd’hui c’est 2 millions de chiffre avec 26 salariés et je compte atteindre 3 millions l’année prochaine, ambitionne le dirigeant. L’équipe, le matériel, les mètres carrés, tout est prêt ! » Auparavant directeur dans la grande distribution, Patrick souhaitait avoir sa propre affaire. Son épouse a quitté son poste de formatrice des managers pour l’accompagner dans l’aventure. En 2015 il crée « Enseigne Malin » à Bourges, une antenne plus petite (9 personnes) avec la même expertise. Et il lance en 2010 un site e-commerce destiné aux particuliers « stickers malins » qui propose des modèles d’adhésifs pour la maison, la déco, les cadeaux.
— Très proche de ses clients
TEXTE : FABIENNE BONVOISIN
Aujourd’hui Pub Colaut répond aux appels d’offres de grands groupes comme Auchan comme aux demandes de plus petites structures. Avec un seul impératif : conseiller ses clients, leur proposer du sur-mesure, être réactif. « Je forme mes managers à "penser client", explique Patrick. L’objectif est qu’ils soient à l’écoute mais également force de proposition et très
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ELLE HABILLE TOUT : COMMERCES, VÉHICULES, ENTRÉES DE SITE, GALERIES MARCHANDES… ET VOUS PERMET DE VOUS REPÉRER. LA SOCIÉTÉ PUB COLAUT À VILLEMANDEUR, SIGNALÉTIQUE ET ENSEIGNE, FÊTE SES 40 ANS CETTE ANNÉE ET CULTIVE L’ART DU SERVICE CLIENT.
disponibles ». D’autant plus que la clientèle est bien souvent éloignée, 20% dans le département, 80% dans l’hexagone.
— L’aventure humaine avant tout
Ce qui motive Patrick Ruellet ? Créer de l’emploi et faire grandir ses collaborateurs. « Notre belle dynamique nous permet de répondre à des challenges passionnants ! » Récemment la société a équipé le centre commercial Parly 2 pour l’enseigne Auchan gourmand. « Il fallait créer l’ambiance de toutes pièces, travailler les cheminements pour que les clients se repèrent, et même fabriquer les lustres sur-mesure pour apporter une lumière chaleureuse et donner le ton. » Le métier évolue vite, aucun projet ne se ressemble.
pub-colaut.com / enseignemalin.com / stickersmalin.com
ÉDUCATIFS, DE KERMESSE, DE RÉFLEXION, DE COMPTOIR : LES JEUX EN BOIS DE CHRISTOPHE ET ALINE BETHOUL SONT EXCLUSIVEMENT RÉALISÉS À PARTIR D’ESSENCES LOCALES. DES JEUX ESTAMPILLÉS « FABRICATION FRANÇAISE », ET MÊME, POUR UNE LARGE PART, « MADE IN SAINTGERMAIN-DESPRÉS ». TEXTE : GAËLLE LEPETIT
commerce
S
umac, genévrier, sycomore, châtaigner, pommier… : ACB Jeux utilise 19 essences de bois au total, issues du Loiret ou de l’Yonne, pour fabriquer ses jeux, et dont les dégradés de couleur naturels offrent une multitude de possibilités. « On a de très belles essences dans notre région, souligne Christophe Béthoul, co-gérant avec son épouse Aline, comme le noyer d’Amérique, alors plutôt que de l’exporter en Chine, autant s’en servir pour produire de belles choses ici ». De belles choses, ce sont « des jeux que l’on conserve et qui ont une âme » comme les définit Aline. Jeux de kermesse (grands jeux de plateau proposés à la location aux entreprises également pour des événements dédiés à leurs collaborateurs), de réflexion, casse-têtes… ACB Jeux en fabrique une trentaine de références différentes dans l’atelier qui jouxte le point de vente à Saint-Germain-des-Prés. « Les casse-têtes sont très en vogue, détaille le chef d’entreprise, on a aussi relancé Le Nain Jaune dont j’ai fait la reproduction d’une édition de 1930, à l’occasion du dernier salon des métiers d’art d’Orléans ». Christophe Bethoul reprend des classiques, mais en crée aussi, comme l’Hovedia, breveté, « une sorte de Puissance 4 en 3D ». Des jeux en bois également prisés par les professionnels, pour des cadeaux d’entreprise par exemple, et qui peuvent les faire marquer à leur image. Un partenariat avec quatre artisans français a permis d’étoffer la gamme de références commercialisées.
Si la vente en ligne reste mineure dans le chiffre d’affaires global, l’entreprise mise beaucoup sur les salons et les expositions pour se faire connaître. D’Orléans à l’Île de Ré, en passant par Reims, le couple sillonne la France entière. Ils créent aussi des jeux à la demande : comme ce jeu d’agilité en forme de « gruyère géant », ou ces labyrinthes en bois installés au château de Chamerolles et sur la Route du champagne en fête.
— Créations géantes à la demande
Bien que son père soit artisan-menuisier, Christophe est autodidacte. Son épouse fabrique elle aussi dans l’atelier de Saint-Germain-des-Prés. « Il faut du temps pour produire, expliquent-ils, on a aujourd’hui trouvé notre rythme de croisière ». Autodidactes, mais dans le respect de la réglementation dans un secteur où on ne transige pas. « Même si les normes les plus strictes ne nous concernent pas car on ne fabrique pas de jeux de la naissance à trois ans, l’ensemble de nos jeux sont contrôlés par la répression des fraudes et testés par une société indépendante qui les met à l’épreuve chimiquement et physiquement ». Sûrs, locaux, esthétiques, et avec un charme indéniable : les jeux d’ACB ont trouvé leurs arguments pour conquérir et fidéliser leur clientèle.
ACB JEUX
acbjeux.fr
QUAND LE CHARME DU BOIS OPÈRE
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ST-GERMAINDES-PRÉS
ORLÉANS
numérique
25 JUIN/JUILLET 2017
JANASENSE,
TEXTE : FABIENNE BONVOISIN
S’IL M’ARRIVE QUELQUE CHOSE CHEZ MOI, COMMENT MES PROCHES SERONT-ILS PRÉVENUS ? C’EST LA QUESTION QUE SE POSENT DES MILLIERS DE PERSONNES VIVANT SEULES EN FRANCE. JANASENSE Y RÉPOND EN PROPOSANT UN SERVICE CONNECTÉ QUI PRÉVIENT LES RISQUES DE FRAGILITÉ CHEZ CES PERSONNES… AVEC EN PRIME L’AUTONOMIE ET LE SOURIRE.
M
ickaël Alves a créé sa startup avec trois associés en 2016, aujourd’hui résidente au LAB’O. Sa préoccupation : prolonger l’autonomie des personnes chez elles en toute sérénité et changer le regard sur cette situation. « Rester chez soi le plus longtemps possible est une préoccupation universelle, explique Mickaël Alves. Après une maladie, un deuil, une séparation, parce qu’on vieillit… Qui n’est pas un jour confronté à cette situation avec ses proches ? » Des solutions existent, téléassistance, capteurs de chutes, etc. Mais elles sont souvent contraignantes, parfois psychologiquement difficiles à accepter… et pas toujours efficaces ! Janasense préserve la relation qui lie le couple « aidé-aidant » en installant des capteurs au domicile de la personne aidée sans l’infantiliser. Très discrets, ces capteurs se fondent dans le décor pour investir les sources d’énergie, l’électricité et le réfrigérateur en priorité, et mesurent les comportements au sein du logement.
— Maintenir une relation humaine de qualité Grâce à l’analyse des comportements les capteurs deviennent de vrais révélateurs de vie qui informent les aidants via une application smartphone. « Un frigo de moins en moins ouvert identifie une éventuelle dénutrition qui est un sacré accélérateur de risque par exemple », explique Mickaël. Et un risque impossible à détecter par une visite ou un appel quotidien…
Janasense allège la relation du couple aidé-aidant avec une solution transparente et non intrusive qui se fait oublier. Une fois les capteurs installés, les discussions ne portent plus nécessairement sur ces sujets « Ça va aujourd’hui ? Tu te sens comment, tu n’es pas tombé au moins ? ». La vie poursuit son cours sereinement, l’aidé se sent libre et il y a plus de plaisir à converser et à se retrouver.
— Sur le marché dès 2018
Mickaël s’est entouré de trois collaborateurs compétents en électronique, data science et web. Ensemble ils développent, testent, corrigent et participent à des salons professionnels pour recueillir les avis « en live ». Ils travaillent aussi en étroite collaboration avec Nekoé pour designer les services. La solution sera proposée dès 2018 en BtoBtoC (« Business to Business to Consumer »). La cible ? Les jeunes seniors de 55 à 65 ans et plus, mais pas que ! Mickaël va déployer quelques capteurs cet été chez des particuliers pour une phase de tests grandeur réelle. Les retours du terrain permettront de nouveaux développements jusqu’à la fin de l’année. Sa collaboration avec l’Industry Lab du LAB’O lui permet d’accélérer la production des capteurs en petites séries. De belles perspectives pour cette startup qui fait du « bien vieillir chez soi » sa priorité.
janasense.com
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ÊTRE BIEN ET LE RESTER
ESCAPADE AU RESTAURANT DU LAC , À CHÂLETTE-SUR-LOING. POUR PASSER L’ÉTÉ AU BORD DE L’EAU, EN SALLE OU EN TERRASSE ET PROGRAMMER DES DÉJEUNERS DE TRAVAIL AVEC VUE, LOIN DE L’AGITATION ET SANS DIFFICULTÉ POUR STATIONNER. MALGRÉ L’EFFERVESCENCE QUI PLANE EN CUISINE, IL RÈGNE DANS L’ÉTABLISSEMENT UNE SÉRÉNITÉ ET UNE CONVIVIALITÉ ABSOLUES. MAINTENANT QUE LE DÉCOR EST PLANTÉ, QUE LE TON EST DONNÉ, LES DÉJEUNERS D’AFFAIRES OU DINERS EN FAMILLE N’ONT QU’À BIEN SE TENIR ! TEXTE : PIERRE-ÉLISE DUMUIS
restauration DES REPAS AVEC VUE…
SUR LE LAC
C’
est ici, au restaurant du Lac, que Francis Rivière a choisi de poser ses bagages en octobre 2015, après dix années passées à l’Auberge des Templiers et quatre au Domaine de Vaugouard, dans le Gâtinais. Le nouveau directeur a remporté le défi de relancer l’activité du restaurant châlettois. L'établissement est une exception dans le paysage de la restauration française, appartenant à la ville en tant que SPIC (Service Public Industriel et Commercial, une organisation communément mise en place pour des épiceries et commerces de proximité en zone rurale). « Si je suis embauché par la ville de Châlette-sur-Loing, le personnel de l’établissement reste quant à lui à la charge du restaurant », précise Francis Rivière. Six personnes travaillent au restaurant du Lac, notamment un apprenti du CFA Charles Péguy d’Orléans. L’effectif est ajusté au mieux pour servir
jusqu’à 100 couverts par service : « notre clientèle est majoritairement locale (75%), composée à la fois de clients individuels et de groupes ». Rendez-vous professionnels, familiaux et touristiques motivent la venue des gastronomes, à la conquête de produits du terroir. L’ardoise est d’ailleurs renouvelée quotidiennement, avec un choix de 3 entrées, 6 plats (dont une pièce du boucher, une pièce du pêcheur et une pièce spéciale charolaise) et 4 desserts.
— De nouveaux espaces aménagés
Francis Rivière a innové et programmé depuis peu des rendez-vous thématiques avec sa clientèle : « tous les premiers vendredis du mois, j’organise -avec des associations alentours- des soirées à thème : guinguette, latino, disco, country… Ces événements sont appréciés et attendus » se réjouit le directeur. Il faut dire que le restaurant du Lac joue la carte de l’accessibilité, puisqu’il n’en coûte que 3 euros supplémentaires pour goûter à ces soirées. Le restaurant du Lac, comme la base de loisirs, ont l’avenir devant eux, embellis et valorisés par l’aménagement progressif de nouveaux espaces jusqu’en 2020 (plantation de 800 arbres, aire de jeux rénovée, espace verts, nouvelle aire de fitness, nouvelle aire de jeux et plage/baignade) : un véritable espace ludique et de détente accessible à tous, pour des repas rondement menés.
restaurantsurlelac.com
INFOS PRATIQUES ENTRÉE/PLAT OU PLAT DESSERT À partir de 12,90€ ENTRÉE/PLAT/DESSERT À partir de 15,90€ JUIN/AOÛT Tous les midis du mardi au dimanche et du mercredi au samedi soir SEPT/OCTOBRE Tous les midis du mardi au dimanche et les vendredis et samedis soirs
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restaurant surle lac
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CHÂLETTE/ LOING
CHÉCY
27 JUIN/JUILLET 2017
tourisme
UN BIVOUAC, TEXTE : PIERRE-ÉLISE DUMUIS
EMBARQUER SUR UN CANOË CANADIEN, GLISSER AU RAS DE L’EAU, SE FAUFILER ENTRE LES PASSES ET LES ÎLES ET VIVRE TEL UN ROBINSON. C’EST CE QUE PROPOSE L’AGENCE D’AVENTURE DESTINATION H2O CRÉÉE DEPUIS 3 ANS PAR JORIS LECLERQ, PROFESSIONNEL EXPERT DES EXPÉDITIONS EN EAUX VIVES COMME EN EAUX CALMES.
J
oris Leclercq est un trentenaire accro au canoé kayak depuis l’âge de 6 ans. Depuis, cette discipline n’a jamais quitté l’athlète d’origine loirétaine, pourtant formé aux métiers de la maintenance automobile. Et c’est justement cette passion qui l’a ramené sur les rives ligériennes. « Avant de revenir sur ma terre natale, j’ai travaillé dans l’Hérault, en tant qu’indépendant pour une grosse concession de canoë : je gérais 150 enfants par jour, raconte-t-il, et j’ai eu envie de rendre l’expérience canoë accessible sur la Loire ». Titulaire d’un monitorat fédéral, d’une carte professionnelle et d’un DEJEPS (Diplôme d’État de la Jeunesse Populaire et du Sport), spécialisé en perfectionnement sportif et eaux vives, il a créé voilà 3 ans son agence d’aventure spécialisée dans le canoë-kayak. À la question « pourquoi avoir choisi la Loire comme terrain de jeux ? », il répond : « la situation géographique est stratégique, c’est un avantage pour capter le marché francilien et les clients internationaux. Et puis, j’ai la chance d’être soutenu depuis le départ par la ville de Chécy ». Destination H2O dispose de 12 bateaux haut de gamme permettant d’embarquer aisément 24 participants et plus, adultes comme enfants.
porte vers l’aventure — Une
Aujourd’hui, l’agence Destination H2O est la seule en France à proposer des expériences et immersions canoë de ce genre. Joris Leclercq met en avant l’accueil et la prise en charge. Il travaille quotidiennement avec d’autres professionnels (camping de Chécy, activités de loisirs, producteurs et pêcheurs de Loire…).
Joris gère seul son affaire, de la maintenance des embarcations à l’accompagnement des clients, de la communication à la réservation et le suivi de clientèle. « Je ne fais que peu de location sèche de canoë. La valeur ajoutée de l’agence réside dans l’accompagnement et l’expérience vécue au cours des sorties. C’est motivant de rendre possible une expérience au plus près de la nature, déconnectée du quotidien. Ici, on pense autrement le déplacement. Le canoë n’est pas une fin en soi, il est un art du déplacement, une porte vers l’aventure. » C’est certain, le dépaysement est garanti, même à deux pas de chez soi. L’expédition « la Loire des îles » place l’écotourisme au cœur du séjour itinérant. « Mon premier bivouac sur la Loire » constitue une expérience unique avec cuisine de bivouac à la clef… Au-delà des sorties déjà programmées en ligne, Joris élabore également des évènements pour les enfants, des rendez-vous sur-mesure pour les personnes handicapées (avec fauteuil de mise à l’eau), des dégustations avec des producteurs locaux. Si la clientèle de loisirs est la principale source d’activité pour Destination H2O, Joris accompagne également depuis quelques mois des sorties incentive et de team-building. Nouveau cet été : des soirées trappeurs et la possibilité de réaliser des séminaires Nature pour des groupes de 50 à 70 personnes. Les projets ne manquent pas : une expédition d’envergure se prépare pour 2019, pour rallier la Russie à la Mongolie.
Destination H2O
destination-h2o.fr
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AU BORD D’UN LONG FLEUVE TRANQUILLE
ST-JEAN-DE-LA-RUELLE LA CHAPELLE-ST-MESMIN INGRÉ
L’ASSOCIATION ADELIS REGROUPE LES ENTREPRISES DE LA CHAPELLESAINT-MESMIN, INGRÉ ET SAINTJEAN-DE-LARUELLE. TRÈS ACTIVE, ELLE A CRÉÉ UNE NOUVELLE COMMISSION CETTE ANNÉE CONSACRÉE AUX RESSOURCES HUMAINES.
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TEXTE : ALAIN SOUCHÉ
territoires
P
eut-on encore innover et se remettre en question quand on est une association qui compte 39 ans d’existence ? Pour Jérôme Chaumette, président de l’Adelis, et les membres de son bureau : Anne Fongibault-Fairen, Philippe Chanteloup, Stéphane Huiguinen, Cécile Derouck et David Nguyen, la réponse à la question est bien entendu un oui franc et massif. Après tout, les hommes et les femmes changent et le contexte économique et social également. L’Adelis, rappelons-le, a pour vocation de regrouper les sociétés installées dans les communes de La Chapelle-Saint-Mesmin, Ingré et Saint-Jean-de-laRuelle, soit un potentiel de près de 500 entreprises employant 3000 salariés. « L’Adelis est la voix des entreprises de ce territoire, explique Jérôme Chaumette. Auprès des institutionnels en premier lieu. » Cela passe par des rendez-vous avec les communes, en tenant compte du changement de compétences en matière économique qui fait désormais de la Métropole le principal interlocuteur. Un autre aspect important de l’Adelis, que l’on pourrait qualifier de communication interne, est la meilleure connaissance entre membres de l’association. 8 à 10 petits-déjeuners sont ainsi organisés chaque
L’ADELIS,
année, à chaque fois dans une entreprise différente, permettant de cette façon de mieux se connaître, voire même de se découvrir, entre voisins. C’était d’ailleurs le but d’un Speed Business Meeting, le 27 avril dernier, qui a rassemblé un grand nombre d’entreprises du parc d’activités. L’Adelis est aussi partie prenante de l’activité de la FAPAL, la Fédération des Associations des Parcs d’Activités du Loiret et participe à l’ensemble de ses commissions de travail.
portes-ouvertes — Opération le 26 septembre Depuis février, une nouvelle commission a rejoint celles déjà existantes au sein de l’association (Développement/ Animation/Communication, Aménagement/Environnement/Sécurité) : il s’agit des Ressources humaines. Sa présidente, Cécile Derouck, et Jérôme Chaumette reviennent sur son origine et ses missions : « Au départ, tout vient d’un constat que fait Pôle Emploi de la difficulté à mettre en relation demandes et offres d’emploi. La création d’une commission RH s’est imposée naturellement avec pour objectif de créer des temps d’échanges réguliers avec les entreprises du parc d'activités et les partenaires de l’emploi de ce territoire (Pôle Emploi, Loire&Orléans Éco et les communes), afin de faire émerger les besoins et mettre en place des actions spécifiques. » Un premier projet, initié par cette commission, va se concrétiser le 26 septembre avec « Les vitrines de l’Adelis », une opération destinée aux demandeurs d’emploi mais aussi aux salariés qui aura lieu à Ingré. « Avec les Ressources humaines, nous sommes dans le lancement d’une dynamique, expliquent Jérôme Chaumette et son équipe. Sur le sujet, nous ne manquons pas d’idées pour faire bouger les lignes. N’oublions pas que l’embauche est la principale problématique de toutes les entreprises. »
C’EST DE LA DYNAMIQUE !
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proforum.fr/adelis.ph
29 JUIN/JUILLET 2017
expert
LA FISCALITÉ DU E-COMMERCE
L’EXPERT-COMPTABLE RESTE PLUS QUE JAMAIS LE BRAS DROIT DE L’ENTREPRENEUR SOUHAITANT SE DÉVELOPPER DANS LE CANAL E-COMMERCE.
L
e e-commerce constitue un canal de distribution en forte croissance pour les entreprises et ce, quels que soient leur taille ou leur secteur d’activité. À titre d’exemple, malgré un contexte économique de consommation qui, suivant les secteurs, connait une faible croissance voire une croissance stable ou ralentie, le chiffre d’affaires de la vente en ligne a connu une progression soutenue et même fortement accentuée sur ces deux dernières années. Il est important de souligner que les entreprises du e-commerce sont essentiellement composées de TPE de moins de 10 salariés. Ne connaissant potentiellement pas les spécificités de ce canal, elles sont donc en besoin fort d’informations et de conseils de la part de leur expert-comptable. Il en résulte donc une nécessité de se faire accompagner et pas uniquement lors du lancement du projet de développement d’un site internet mais également au quotidien sur les aspects comptables, juridiques, fiscaux, ou encore IT, qui conditionnement également la réussite du projet. Lors de la conception du site internet, l’Expert-Comptable analyse les risques potentiels en matière comptable, fiscale et juridique, afin de garantir la sécurité des flux liés à l’automatisation du système d’information. Il travaille ainsi en collaboration avec le concepteur du site internet, chargé de la partie technique du site internet actif. Ces risques concernent toutes les opérations visées par la TVA. Pour n’évoquer ici qu’à titre d’exemple le sujet de la fiscalité, le professionnel e-commerce entre dans la fiscalité du XXIe siècle. Il s’affranchit des frontières géographiques, propose ses produits et/ou ses services à des particuliers ou à des entreprises dans le monde entier ; les bons réflexes du chef d’entreprises et les fondamentaux qu’il maitrise doivent s’adapter et évoluer en conséquence et avec une très grande réactivité. Au-delà de la vérification des aspects juridiques liés à la collecte des données personnelles des clients de la boutique en ligne, l’expert-comptable, lorsqu’il est sollicité pour intervenir dans des entreprises de e-commerce, peut valider la partie du cahier des charges fonctionnelles du site internet concernant les extractions des informations fiscales. L’expert-comptable reste plus que jamais le bras droit de l’entrepreneur souhaitant se développer dans le canal e-commerce. Le
conseil en matière fiscale constitue une source stratégique d’information et permet de préserver la sécurité économique du client. Le professionnel a également un rôle important à jouer dans la sécurisation du système d’information de l’e-commerçant, notamment au niveau des flux comptables générés par l’activité de la boutique en ligne et des spécificités juridiques à appliquer sur Internet.
UN CHIFFRE À RETENIR
chiffres
12 159
Indicateurs
ements c'est le nombre d'établiss actifs dans le secteur au du commerce du détail ion 31 décembre 2016 en rég Centre-Val de Loire sur 1 an) (+0,6% d'augmentation ariés sal s ctif effe 910 pour 50 sur 1 an). (+1,6% d'augmentation
ÉCONOMIQUES DU LOIRET
Permis de construire commencés Loiret
1T 2017
Variation sur un trimestre
Variation sur un an
876
33%
5%
Logements commencés (en nombre)
Locaux d'activités commencés
44 626
(surface en m2)
-51%
-19%
Source : Direction Régionale de l'Equipement - Nb : en date de prise en compte
4T 2016
Taux de chômage
(estimations provisoires)
Commerce extérieur
Centre-Val de Loire 1T 2017
Loiret 1T 2017
Part Loiret
Exportations
4 734 960
2 022 657
42,72%
Importations
4 647 421
2 041 792
43,93%
87 539
-19 135
Solde
En milliers d'euros - Source : Douanes
Variation sur un trimestre
Variation sur un an
(en point)
merce, Source : CCIscope Com 1er trimestre 2017
(en point)
Opinion des ménages Niveau national
Sur le chômage
Loiret
9,5
-0,5
-0,4
Craintes sur les perspectives d'évolution
Centre-Val de Loire
9,4
-0,2
-0,2
perspectives d'évolution inflation anticipée
France métropolitaine
9,7
-0,1
-0,2
Indicateur synthétique sur la confiance**
Sur les prix
Créations d'entreprises
avril 17
mai 17
35
20
16
16
-34
-26
-28
-34
100
100
100
102
Défaillances d'entreprises
4 500
180 000
800
4 000
160 000
700
3 500
140 000
3 000
120 000
2 500
100 000
2 000
80 000
1 500
60 000
1 000
40 000
200
500
20 000
100
T1
mars 17
Source : Insee, enqupete mensuelle de conjoncture auprès des ménages * Moyenne de janvier 1987 à décembre 2016 ** Cet indicateur est normalisé de manière à avoir une moyenne de 100 et un écart-type de 10 sur la période d'estimation (1987-2016)
Source : Insee
0
Moy.*
T2
T3
2014 Loiret
T4
T1
T2
T3
T4
T1
2015 Centre-Val de loire
T2
T3
2016
T4
T1
2017 France
0
20 000 en unités 18 000 16 000
600
14 000
500
12 000
400
10 000
300
8 000
0
6 000 4 000 2 000 T1
T2
T3
2014
T4
T1
T2
T3
2015
T4
T1
T2
T3
2016
T1
0
17
Données trimestrielles CVS - Ensemble secteurs d'activtés - Source : INSEE - BDM
I ADMINISTRATION I Loire&Orléans Éco 14, boulevard Rocheplatte - 45000 Orléans & 02 38 21 35 40 I DIRECTEUR DE LA PUBLICATION I Alain Jumeau I RÉDACTION EN CHEF I Alain Souché & 02 38 21 35 40 - alain.souche@loiretorleans.fr I COORDINATION & RÉDACTION I Fabienne Bonvoisin, Fatimata Diallo, Pierre-Élise Dumuis, Béatrice Laidin, Gaëlle Lepetit, Alain Souché I SECRÉTARIAT DE RÉDACTION I Force Motrice I CONCEPTION I Force Motrice I PHOTOS I Didier Depoorter, Force Motrice, Loire&Orléans Éco I IMPRESSION & ROUTAGE I Groupe Maury Imprimeur I PUBLICITÉ I Sylvia Fromenteaud & 02 38 21 35 42 I TIRAGE I 28 000 exemplaires I ISSN : 2497-8507
30
T4