Acteurs de l'Eco n° 6 décembre-janvier 2017

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LE MAGAZINE DE LA VIE ÉCONOMIQUE DU LOIRET www.loiretorleans-economie.fr

#06

ORLÉANS, (BIENTÔT) TOUT D’UNE GRANDE

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RENCONTRES Le programme pour performer en 2017

décembre janvier 2016/2017

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COMMERCE Repartir après les inondations

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TERRITOIRE Un nouvel élan à Villemandeur

> PATRICE DEBAQUE, architecte



Billet

2016/2017 # 06 Déc/janv

som  maire

Des projets structurants qui associent les habitants

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MADE IN LOIRE&ORLÉANS

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portrait

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implantation

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F

dossier

ORLÉANS,

(bientôt) tout d’une grande

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Les rencontres performance

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SERVICES

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commerce

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industrie

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création

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international

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TOURISME

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numérique

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innovation

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restauration

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territoire

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expert

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chiffres

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2016 : les ambitions d’Orléans, comme celles de Gien ou de Montargis, s’ancrent dans des projets concrets : Parc des Expos, Zénith et salle sportive, vitrine d’une capitale régionale qui n’a rien à envier à d’autres. Vinaigrerie Dessaux et appel à projet pour un centre d’art contemporain. Nouveau quartier d’affaires et de vie Interives, etc. Loire & Orléans, c’est ce paradoxe-là : derrière l’apparente tranquillité de ce territoire, qu’incarnent ses paysages, se dégage un impressionnant dynamisme – en termes d’emploi, d’innovation, d’éducation, de démocratie locale. Le Parc des Expos, équipement sportif, culturel et économique, permettra d’accueillir personnes et entreprises qui inventent la France de demain, partageant énergie et talents, au service de la création de richesses. Le centre d’art contemporain, qui verra le jour sur le site industriel de la Vinaigrerie Dessaux, permettra de réaffirmer le statut de capitale ligérienne autour d’artistes inspirés par la Loire. Quant à Interives, il ambitionne d’être un nouveau quartier combinant activité économique, logements, espaces verts, équipements publics et commerces de proximité, au service d’un art de vivre collectif. Ces projets gagneront à impliquer les citoyens – riverains, forces vives, associations… – afin qu’ils s’en emparent, qu’ils s’approprient ce territoire, le co-construisent et le modèlent à leur manière. Bref, qu’ils y apportent la « part de vrai » qu’ils ont en eux et qu’ils la fassent partager. Denis Muzet, fondateur de l’Institut Médiascopie*

www.mediascopie.fr

www.loiretorleans-economie.fr

*L’institut Médiascopie, auteur de l’étude « Les mots des Loiretains », est à l’origine de la marque d’attractivité Loire & Orléans.

ACTUALITÉ

lashback : la marque d’attractivité « Loire & Orléans vous donne le vrai » a été créée il y a trois ans sur la base d’un constat. Une enquête conduite auprès des habitants de ce territoire a montré qu’ils étaient prêts à en révéler les atouts et à les faire partager, à condition que son ADN soit respecté : une terre d’équilibre entre urbanité et ruralité, modernité et tradition, culture et nature, bien-être individuel et art de vivre ensemble… Telle était l’ambition humaine et économique à la base du projet : affirmer l’identité d’un territoire issu d’un héritage collectif, tout en promouvant pour l’individu un « territoire des possibles ». S’unir autour d’une vision stratégique commune qui renforce l’attractivité du territoire et lui permette d’insuffler une nouvelle dynamique.

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actualité Handicap

E nvironnement

L’ADEME soutient l’économie circulaire

L’économie circulaire constitue une formidable opportunité pour développer l’économie et l’emploi. Les modes de production et de consommation sont basés sur l’exploitation de ressources limitées et de plus en plus chères. Aujourd’hui, il faut réduire cette dépendance en anticipant les mutations en cours au lieu de les subir. Certaines entreprises de la région en font un support de croissance, faisant évoluer leur modèle économique, et offrent des services et des idées nouvelles. Afin de favoriser l’ancrage de l’économie circulaire dans les entreprises de la région Centre-Val de Loire, l’ADEME a lancé, en partenariat avec la Région depuis 3 ans, un Appel à Projets « économie Circulaire ». 30 projets ont été accompagnés avec une enveloppe de 2 M €. Parmi les lauréats figure E-NERGIE à Olivet : atelier d’échange standard de systèmes électroniques industriels pour des machines-outils.

R ectificatif

Un forum à Orléans

Un ensemble communautaire nommé Terres du Val de Loire Suite à notre article paru dans le dernier numéro d’Acteurs de l’Eco, une rectification s’impose. Le nouvel ensemble communautaire issu de la fusion des Communautés de communes de la Beauce oratorienne, du Canton de Beaugency, du Val d’Ardoux et du Val des Mauves prendra le nom de « Terres du Val de Loire ». Dont acte.

www.centre.ademe.fr

à l’occasion de la Semaine pour l’Emploi des Travailleurs Handicapés, un forum a eu lieu à Orléans, le 16 novembre, exclusivement dédié au recrutement de personnes reconnues travailleurs handicapés. Ce forum de recrutement s’est déroulé au sein du Centre de formation l’ISEIC CENTRE CECAM. Il a été organisé par Professionnalisation & Handicap 45, CAP EMPLOI 45 et Alther 18-45 : services AGEFIPH dédiés à l’emploi des travailleurs handicapés en partenariat avec l’ISEIC CENTRE CECAM, Pôle Emploi et la Mission Locale. Plus d’une centaine de demandeurs d’emploi disposant d’une Reconnaissance de la Qualité de Travailleurs Handicapés (RQTH) ont eu la possibilité de rencontrer 13 entreprises implantées sur le bassin. Il est à noter que ce type d’évènement n’avait pas eu lieu depuis plusieurs années sur le département.

aplotu@prometheecher.com élections

Une nouvelle mandature commence à la CCI Le taux de participation aux élections à la Chambre de commerce et d’industrie du Loiret s’est élevé à 13,5%, supérieur au niveau national. 41 candidats ont été élus (70% pour la première fois), qui vont s’investir bénévolement dans le développement économique du territoire. 17 femmes ont été élues à cette occasion, représentant désormais près de 41% du nombre de membres élus. Cette nouvelle mandature, placée sous le signe

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des transformations digitales, énergétiques, entrepreneuriales, commence avec des hommes et des femmes, militants de l’entreprise, garants d’une approche pragmatique pour agir au plus près des attentes des entreprises et en particulier des PME et TPE. Le nouveau bureau s'est constitué autour d'Alain Jumeau (président) avec Pierre Marol, Viviane Malet, Jerry Gras, Claire Delande, Alain Foulquier, Marie-Anne Lingard.

www.loiret.cci.fr


5 décembre 2016/janvier 2017

actualité

Des aides pour les entreprises sinistrées Le Loiret, ses entreprises et ses habitants ont été touchés par les intempéries de mai-juin 2016. Les équipes de la CCI Loiret ont rapidement mis en place des actions pour apporter une réponse et une écoute aux entreprises concernées avec notamment la mise en

place d’une cellule spéciale inondation destinée à centraliser les demandes, les orienter et les traiter. 330 entreprises ont contacté la CCI et 98 ont reçu une aide exceptionnelle au redémarrage de l’activité sur des critères sélectifs, de 3 000 € en moyenne.

Les dossiers ont été présentés par la CCI lors des différentes commissions d’attribution. Lors de son Assemblée générale du 10 octobre qui a permis de faire un bilan de son action, la CCI a souligné que « de nombreux problèmes de trésorerie sont à prévoir dans les prochains mois

pour les entreprises touchées. L’octroi de l’aide Etat de 3 000 € apparait comme insuffisant dans de nombreuses situations. Le soutien aux entreprises est à poursuivre par l’état et les acteurs économiques locaux. »

www.loiret.cci.fr


actualité

© Ania Slominska

A nniversaires

A genda

T rop h ées

Autour de l’actualité fiscale

Exemplarité dans la chimie

Loire&Orléans Eco, la CCI Loiret, l'UDEL et Orcom renouvellent leur partenariat pour organiser une matinée dédiée à l’actualité fiscale. Elle se déroulera le 17 janvier dans les locaux de la CCI, de 8h30 à 10h. La même opération devrait avoir lieu par la suite à Montargis.

www.loiret.cci.fr Le 22 novembre 2016 ont été remis à Orléans les Trophées « Chimie Responsable », organisés par les Unions des industries chimiques Ile-de-France et Centre-Val de Loire. Ces récompenses sont l’occasion de montrer le « vrai visage » de la chimie, une industrie engagée dans des démarches de progrès et de responsabilité, capable de proposer des solutions et des produits respectueux de l’environnement et de la santé ainsi que de contribuer à l’amélioration de la qualité de vie de chacun. Parmi les lauréats figurent les entreprises Chryso à Sermaises (Trophée Environnement) et les laboratoires NaO à Saint-Jean-de-Braye (Trophée du Jury).

Kiwik célèbre ses 5 ans à l’occasion de son 5e anniversaire, l’agence orléanaise Kiwik, spécialisée dans la création de sites e-commerce, a organisé au Lab’O un programme de conférences et ateliers. étaient notamment invités quelques poids lourds du secteur tels que Prestashop, Ingenico, ePayments, Planet Work.

www.studio-kiwik.fr

A rtisanat

Gérard Gautier accède à la présidence de la CMAL

www.uic.fr C ertification

Un label de l’ONU pour Prévost Offset

Osmoze fête ses 10 années Pour célébrer ses 10 ans, la société de conseil Osmoze s’est engagée dans le mécénat culturel auprès de l’Ensemble Perspectives, quintette vocal a capella d’origine orléanaise. Cette initiative était pour Osmoze l’occasion de promouvoir la culture, souvent délaissée au profit de l’environnement ou du sport, au sein d’un projet de RSE.

www.osmoze-conseil.fr

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Gérard Gautier, dirigeant d’Agropropre, succède à Gérard Morin à la présidence de la Chambre de métiers et de l’artisanat du Loiret. à noter que sur 12 membres au sein du nouveau bureau, 7 sont des femmes, avec une représentation complète des bassins d’activité et des corps de métiers.

www.cma45.fr

Les deux sociétés du Groupe Inprimis, Prévost Offset et BBV Imprimerie, ont obtenu une double certification PEFC dans le cadre d’une démarche commune et globale. PEFC est l’organisation leader dans le monde du papier, qui certifie la gestion durable de la filière. En pleine cohérence avec cette démarche, Prévost Offset a obtenu l’agrément « Pacte Mondial » de l’Organisation des Nations Unies. Le Pacte mondial, ou Global Compact en anglais, est une initiative de cette dernière lancée en 2000 visant à inciter les entreprises du monde entier à adopter une attitude socialement responsable en s’engageant à intégrer et à promouvoir plusieurs principes relatifs aux droits de l’homme, aux normes internationales du travail, et à la lutte contre la corruption.

www.groupe-inprimis.com


7 décembre 2016/janvier 2017

actualité G astronomie

Bienvenue aux nouveaux maîtresrestaurateurs Fin 2016, les Maîtres Restaurateurs du Loiret sont désormais au nombre de 48 (20 nouveaux). Le Maître Restaurateur est un restaurateur de Métier avec une expérience professionnelle validée. Son engagement est celui d’une cuisine faite dans l’entreprise à partir de produits

bruts, majoritairement frais, intégrant les circuits courts. C’est un titre attribué par le préfet après un audit de contrôle. C’est une démarche volontaire du professionnel qui est renouvelée tous les 4 ans. Les 20 nouveaux maîtresrestaurateurs œuvrent dans les restaurants suivants :

L’Agylien (Saint-Ay), Hôtel écu de France (Malesherbes), La Poularde (Gien), Un toit pour toi (Sandillon), Brasserie le M, C’Festin, Le Brin de zinc, La Chancellerie, Au bon marché, Casa Pasta, L’Ardoise (Orléans), Les Pitchouns, à la place (Montargis), Château des Muids, L’Orée des chênes

(La Ferté Saint-Aubin), La Laurendière (Olivet), Le Grand Saint-Benoît (SaintBenoît-sur-Loire), Auberge des Templiers (Boismorand), Auberge de Conflans (Conflans-sur-Loing), Le Relais Saint-Georges (Pithiviers).

www.maitresrestaurateurs45.fr

COMMUNIQUER DANS ACTEURS DE L’ECO, C’EST ÊTRE VISIBLE AUPRÈS DE PLUS DE 21 000 ENTREPRISES, DES COLLECTIVITÉS LOCALES ET DES PRINCIPAUX LIEUX DE SÉMINAIRES DU LOIRET. En 2017 communiquez comme il vous plaît ou selon les thématiques de dossiers : N°7 : FÉVRIER/MARS Ces entreprises qui s’engagent pour leur territoire N°8 : AVRIL/MAI

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N°9 : JUIN/JUILLET Les multiples facettes du commerce N°10 : AOÛT/SEPTEMBRE La filière cosmétique N°11 : OCTOBRE/NOVEMBRE La création d’entreprise N°12 : DÉCEMBRE/JANVIER 2018 Le bien-être au travail

ADE06

Merci à nos annonceurs

Le tourisme d’affaires

07/12/16 15:18


made in L O Faire beau au

Y

anik Rouf est un artisan, un créateur, il découpe, grave et travaille au laser toutes matières et décore les intérieurs. Installé depuis peu de temps dans le Loiret, ce quadragénaire a créé son entreprise l'année dernière. Tout démarre lorsqu'il dépose un brevet pour un meuble de rangement de graines de semis ! Il acquiert une machine de découpe au laser et apprend sur tous les matériaux. Le cuir, le tissu, le

laser

bois, le carton, le papier, le verre synthétique, il en assure des découpes sur-mesure. Pour les gravures, il accepte le granit, le marbre, les miroirs, l'ardoise naturelle ou la faïence. Sa clientèle s'étend des particuliers aux professionnels et aux collectivités. On peut même trouver certaines de ses créations sur Amazon. Les formats peuvent atteindre le très grand (jusqu'à 1,20 m), les commandes peuvent être unitaires ou de séries. Ce passionné saura vous accueillir dans son atelier de Tivernon, vous écouter et répondre à vos demandes.

www.artisanalaser.com Texte : béatrice laidin

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artisanalaser


9 décembre 2016/janvier 2017

portrait

Pour la troisième année consécutive Clément Joubert se retrouvera sur la scène du Zénith d’Orléans pour mener trois représentations d’Aïda de Giuseppe Verdi. Portrait d’un chef d’orchestre qui porte un regard lucide, passionné et passionnant sur l’accès à la musique.

Clément Joubert, G r a n de s dates

1983

Débute ses études de piano et de flûte à Orléans

1996

Reçoit le premier prix de flûte à Boulogne-Billancourt

1998

Entre au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMD) en direction d’orchestre

2013

Crée la Fabrique Opéra Val de Loire

2015 Carmen

2016

La Flûte Enchantée

2017 Aïda

un opéra fabriqué de toutes pièces

L

e bonheur est à Orléans. Cette ville à taille humaine est comme une évidence pour moi. Après avoir vécu la magie de Paris pendant dix ans, je suis heureux de m’investir désormais pleinement dans ma ville natale » annonce fièrement Clément Joubert. Il enseigne la flûte au conservatoire d’Orléans depuis l'âge de 18 ans, a créé la Fabrique Opéra Val de Loire avec son esprit coopératif et trouve le temps de continuer à jouer de la musique. « Tout est lié, mes activités se nourrissent du tissu artistique et économique local » précise Clément. Rien ne s’oppose, tout se transpose. Et c’est ce que Clément fait avec l’opéra. L’ouvrir au plus grand nombre en associant des univers variés. Et avec une conviction : « la musique est vivante et l’opéra n’est pas réservé à une élite ».

le public qui écoute l’opéra — Rajeunir

« La musique classique n’existera plus dans quelques années si l’on ne fait rien car son public vieillit. L’opéra est perçu comme cher, long, difficile à comprendre et présent dans des lieux guindés », précise Clément avec lucidité. Le concept de la Fabrique Opéra répond à ces problématiques. Les représentations se tiennent au Zénith d’Orléans, une salle populaire qui offre une grande jauge. Le prix des places varie de 19 à 59 € (alors que le ticket moyen national s’élève à 79 €). Enfin, pour faciliter la compréhension de l’histoire, l'histoire est narrée est intégralement en français et des phrases clés peuvent être projetées sur scène.

— Un projet de plus en plus coopératif

Clément Joubert a créé la Fabrique Opéra Val de Loire en 2013 à Orléans répondant à la sollicitation de Grenoble. Aujourd’hui l’association Loi 1901 est composée d’une vingtaine de bénévoles qui s’entourent de 450 étudiants apprentis pour les décors, les costumes, le maquillage, une partie de la communication et l’accueil du public à la Générale et de l’orchestre de Léonie. Si la réaction immédiate des étudiants manque un peu d’entrain au démarrage du projet : « ah, ok, bon, on va voir… », l’enthousiasme est vite perceptible au bout de quelques semaines quand l’intérêt pédagogique du projet est capté, que chacun a compris son rôle, ce qu’il peut apporter à l’aventure et ce que le projet lui apportera. « Une jeune styliste a été embauchée par Dior après avoir créé un costume pour la flûte enchantée. C’est la petite ligne du CV qui peut faire toute la différence… », ajoute Clément. Il aime se voir non pas comme un chef d’orchestre mais comme un chef de gare qui aiguille ses troupes. « L’idée c’est de prendre tous la même direction en emmenant avec nous le plus grand nombre de voyageurs. Le tout sérieusement, mais sans se prendre au sérieux ». Et ça marche car depuis deux ans, le Zénith fait salle comble à toutes les représentations. Clément Joubert apprécie beaucoup ce moment où des milliers d'enfants, écoliers et collégiens, investissent le Zénith pour la Générale. Il leur raconte l’histoire dans leurs écoles avant le lever de rideau… C’est ça aussi tout le talent du chef d’orchestre : veiller à ce que la symbiose de la scène se propage dans la salle.

www.lafabriqueopera-valdeloire.com


Château-Renard

implantation

ECF

dit plus que jamais fontaines

Texte : Alain Souché

Précédemment implantée dans l’Yonne, ECF Fontaines vient de s’installer sur son nouveau site, à ChâteauRenard. Pour Philippe et Mikaël Duval, cogérants de la petite entreprise, ce déménagement traduit la volonté de passer un cap avec notamment la souhait de rayonner vers le sud de la région parisienne

C’

est un petit coin de verdure, non loin du bourg de Château-Renard, à l’est du Loiret. Une nouvelle implantation qui réjouit les cogérants de l’entreprise ECF Fontaines, jusqu’alors installée dans le département de l’Yonne.

« Nous sommes ici dans un lieu tranquille qui plait à l’ensemble des salariés. Pour nous, ce déménagement dans des locaux auparavant occupés par une imprimerie (600 m² construits sur un terrain de 3 000 m²) équivalent à un quadruplement de surface par rapport à notre ancien site. Son emplacement, proche d’axes de communication importants va nous permettre de mieux répondre aux appels d’offre et d’être plus présents au sud de la région parisienne. »

« Nous faisons travailler des artisans » ECF Fontaines a été créée il y a plus de 30 ans et Philippe Duval l’a rejointe peu après l’origine. « J’étais agriculteur au départ, témoigne t-il, j’ai appris sur le tard mais je me suis vite passionné pour le métier de fontainier. » Et l’entreprise a rapidement acquis ses galons dans la profession. « Ma plus belle réussite ? Je dirais la fontaine de Royat que j’ai réalisée seul, étant donné que je n’avais aucun salarié à l’époque » révèle Philippe Duval. Cependant, citer le nombre de villes où ECF Fontaines s’est illustrée serait trop long : de Montluçon à Marseille, en passant par, Montargis, Massy, Narbonne ou encore le château de Versailles, nombreux sont les lieux où l’entreprise a installé ses fontaines publiques. Ayant pour activité principale la création et l’entretien de ces dernières, ECF travaille donc avant tout pour les collectivités ou bien en sous-traitance pour de grands donneurs d’ordre des travaux publics. « Nous essayons de tout fabriquer sur place, confie Mickaël Duval, fils de Philippe. Et dès que nous le pouvons, nous faisons travailler des artisans plutôt que d’acheter en magasin. Il y en a certains auxquels ECF Fontaines fait appel depuis 25 ans. »

© D. Depoorter

— Une transmission assurée

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L’entreprise emploie aujourd’hui 6 personnes dont les deux cogérants. Après Mickaël, c’est au tour de Florent, le fils cadet de Philippe, d’avoir fait son entrée dans l’entreprise. L’atmosphère familiale, la fidélité à ses fournisseurs, la transmission assurée, le savoirfaire artisanal, voilà autant d’arguments qui laissent penser que ECF est sur la voie de la pérennisation avec cette installation en terre loirétaine qui a été permise par l’aide de la Communauté de communes de Château-Renard et l’accompagnement de Loire&Orléans Eco. Contrairement à l’adage populaire, ECF est bien décidée à dire plus que jamais fontaines.

www.fontaine-ecf.fr



dossier ORLéANS A DéCIDé DE S’INVITER DANS LA COUR DES GRANDS. EXIT LA VILLE DONT LES PALMARèS PUBLIéS DANS LA PRESSE ONT PARFOIS AFFIRMé QU’ELLE éTAIT « BONNE PARTOUT PLUTôT QU’EXCELLENTE DANS CERTAINS DOMAINES ». NON SEULEMENT LA CAPITALE RéGIONALE BRIGUE LE STATUT DE MéTROPOLE à L’HORIZON 2017, MAIS COLLECTIVITéS ET ACTEURS éCONOMIQUES LOCAUX S’UNISSENT POUR IMPULSER PLUSIEURS PROJETS D’ENVERGURE QUI LA DOTERONT - ENFIN - DE LEVIERS à LA HAUTEUR DE SES AMBITIONS.

/// OLIV IE R CARRÉ

/// PASCAL GRÉ G OIRE

ORLÉANS,

(BIENTÔT) TOUT D’UNE GRANDE

© D. Depoorter

/ / / ANTOIN E M ET Z

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/ / / PATRIC E D EBAQ U E

13 décembre 2016/janvier 2017

Q

uelles sont les spécificités qui font qu’on peut qualifier une ville de « grande » ? Qu’est-ce qui fait la différence pour qu’on dise d’un territoire qu’il « compte » à l’échelon national, et même hors frontières ? Si l’on en croit les palmarès publiés régulièrement dans la presse, trois grands critères émergent : l’ouverture sur le monde et l’attractivité à l’international, la qualité et le cadre de vie, et enfin, le capital économique. Viennent

/ / / i nt e rv i e w

© D. Depoorter

Interives, un premier bâtiment pour imprimer une identité urbaine Créature Architectes est l’agence orléanaise retenue suite à l’appel à projets lancé par la CCI Loiret en avril dernier, pour la conception du premier bâtiment qui préfigurera le quartier d’affaires Interives rue André Dessaux, « C’est une lourde responsabilité, explique Patrice Debaque, architecte et gérant de l’agence, il va donner le tempo pour la suite, servir d’appui et donner une tonalité particulière à la future place Danton, pour composer une identité urbaine ». Une identité que l’agence a pensée en continuité avec l’histoire de cet ancien site industriel. « C’est pour ne pas être en rupture avec la mémoire du lieu que nous avons choisi la brique en périphérie extérieure. Utilisée à l’époque par choix économique mais aussi pour ses vertus thermiques, à cause de l’activité de plusieurs fonderies, la brique sera aujourd’hui inscrite dans une écriture contemporaine ». Autre caractéristique du futur édifice qui accueillera le siège de la CCI : l’utilisation de galeries entièrement vitrées. « Elles abriteront le patio, qui sera le cœur du bâtiment, poursuit Patrice Debaque, elles sont typiquement une expression de l’architecture du xxIe siècle ». Livré fin 2018, le bâtiment répondra par ailleurs au label HQE. « Interives, c’est un désir de ville à 30 ans, et nous, architectes, intervenons sur des temps plus courts, de trois ans, détaillet-il. Il y a 50 ans, on ne pensait pas la ville dans ses usages. Aujourd’hui, on est revenu à un art de vivre. Tous les nouveaux projets comme le Parc des Expositions-Zénith, la mutation d’Orléans La Source, racontent un récit de la ville dans laquelle on aimerait vivre ». Et conclut : « l’architecture a toujours été un acte politique, nous sommes des passeurs… ».

www.creaturearchitectes.com

dossier ensuite s’agglomérer d’autres indicateurs comme les infrastructures urbaines, l’accessibilité à la santé, la richesse et la diversité des structures culturelles, la dynamique étudiante, le taux de création d’entreprise… Du côté des actifs, le bien-être et la qualité de vie priment (à 76%) dans le choix de s’établir dans une ville plutôt qu’une autre. Comptent aussi - et c’est particulièrement vrai pour les jeunes salariés - le dynamisme économique et les opportunités d’emploi, mais également la qualité et le coût de l’immobilier, l’accessibilité et les infrastructures de transport. Orléans s’engage dans une phase charnière qui voit plusieurs grands projets structurants prendre l’impulsion de départ quasi simultanément. Certains, comme le futur quartier Interives, sont pensés à l’échelle de plusieurs décennies. À propos de toutes ces réalisations programmées, (Parc des ExpositionsZénith, Salle sportive, Université en centre-ville, centre d’art contemporain…), Patrice Debaque - l’architecte dont l’agence a conçu le premier bâtiment du futur centre d’affaires - dit justement « qu’elles racontent un récit de la ville dans laquelle on aimerait vivre ». Et qui la rendent, logiquement, plus attractive et plus compétitive.

un projet sur plusieurs — Interives, décennies Emblématique de ce développement : le futur quartier d’affaires Interives situé sur la friche Rivierre Casalis à Fleury-les-Aubrais. Impulsé il y a huit ans par la CCI Loiret, Interives peut compter pour son succès sur une dynamique qui unit l’AgglO - maître d’ouvrage du projet -, le département, la région, et les villes de Fleury et d’Orléans. Si le premier bâtiment érigé fin 2018 sera celui du siège de la CCI (avec son Centre de formalités et son Espace Entreprendre), le projet doit in fine proposer quelque 64 000 m2 de bureaux, 60 000 m2 de logements, 3 700 m2 d'offre hôtelière, 3 800 m2 de commerces et des équipements de type restaurant interentreprises, crèche… Le tout à proximité immédiate des voies ferrées de la gare de Fleury-les-Aubrais. Le futur pôle tertiaire affiche plusieurs ambitions : être en capacité d’accueillir les quartiers généraux de grandes entreprises, favoriser les emplois qualifiés et la co-localisation d’autres centres de décision, mettre en réseau les entreprises, valoriser le capital tertiaire ou encore l’économie des services. Le cœur de quartier de 4 hectares (sur un ensemble qui en comptera à terme 110 à l’horizon 2035) sera aux antipodes d’une simple addition de surfaces de bureaux. Il mélangera les fonctions et les usages :

dossier réalisé par gaëlle lepetit


dossier travailler, se réunir, faire ses courses, mais aussi du sport ou encore se distraire. Ce quartier « vitrine » de haute performance urbaine, sociale et environnementale, et son potentiel de développement, Loire&Orléans Eco en a d’ailleurs fait la promotion au dernier Salon de l’immobilier d’entreprise (SIMI) début décembre.

dynamique qui doit rejaillir sur — Une l’ensemble du territoire Ce projet d’envergure doit renforcer la vivacité économique locale, tout en capitalisant sur son dynamisme actuel, comme un taux de création d’entreprises dans le département supérieur aux moyennes régionales et nationale (12,2% contre 11,6% et 12,1%). Et même si, sur la seule commune d’Orléans, on compte moins de créations en 2015 qu’en 2014, le taux reste supérieur à la moyenne des autres territoires : agglo (de +0,1 pt),

département (de +0,9 pt), région (de +1,5 pt) et France métropolitaine (de +1 pt). Interives s’intègre dans une multitude d’autres projets ambitieux (lire pages 16 et 21) et complémentaires d’atouts reconnus : la présence de filières d’excellence (Agreentech Valley, le numérique avec le LAB’O…), de pôles de compétitivité (Cosmetic Valley, DREAM, Elastopole, S2E2), des parcs d’activités nombreux, cinq autoroutes donnant accès aux principales villes d’Europe, ou encore un maillage croissant du département en couverture très haut débit (avec le réseau Lysséo, le Conseil départemental couvrira 70% du territoire d’ici 2024). Point d’orgue, et en ligne de mire pour Orléans : la possibilité d’être élue au rang de métropole en 2017, se positionnant ainsi dans le top 15 des villes attractives, aux côtés de territoires comme Nantes, Lille, Strasbourg ou encore Rennes…

/// in t erview

Quand « structurant » rime avec « irréversible »

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© D. Depoorter

Orléans bientôt métropole ? Antoine Metz, dirigeant de l’entreprise orléanaise éponyme créée en 1964 (peinture, revêtements, traitement des façades et isolation), s’en réjouit. « C’est une vraie bonne nouvelle, parce que nous avons une identité moins forte que d’autres villes comparables, et pourtant nous avons de vrais atouts à faire valoir, notamment notre qualité de vie et notre dynamisme économique ». Ancien Président de la FFB45, Antoine Metz reste prudent dès lors qu’on évoque « les grands projets structurants » du territoire. « Structurant induit une notion de non-retour : si le projet est bien bordé, alors les bénéfices sont démultipliés ; en cas de fausse route, impossible de faire marche arrière ». Et d’illustrer le propos en citant la destruction de l’ancienne gare d’Orléans il y a un demi-siècle : « selon moi, cela a été un échec complet sur le plan de l’urbanisme, de l’architecture et de l’esthétisme ». Antoine Metz, dont l’entreprise a été lauréate catégorie Performance économique lors de la dernière cérémonie des Trophées de l’entreprise, souligne « sa fierté d’être loirétain et celle de faire visiter Orléans ». Quant au rôle moteur que peuvent jouer des projets comme le futur quartier d’affaires Interives pour le secteur du bâtiment, l’entrepreneur reste convaincu qu’il pourra être source de croissance pour les entreprises locales. « Ajoutez à ce projet la gigantesque problématique de la rénovation énergétique, le potentiel est énorme ». De belles perspectives locales pour un secteur « longtemps ébranlé par la crise qui a fragilisé la trésorerie des entreprises ». Et qui, espère-t-il, contribueront à faire d’Orléans « une métropole pas comme les autres ».

www.metz-sa.fr


15 décembre 2016/janvier 2017

dossier Comme le souligne Olivier Carré, Maire de la Ville d’Orléans, « cette nouvelle dynamique, partagée avec tous les acteurs concernés sur les plans économique, culturel, sportif, doit permettre le rayonnement d’Orléans capitale régionale au bénéfice de tous les territoires ». Moins médiatisés, et sans être l’apanage des grandes villes, des projets structurants redessinent aussi le paysage économique dans d’autres bassins du département. À l’instar du programme « Cœur de ville » à Gien, pour lequel la Communauté de communes giennoises investit 5,5 millions d’euros, et qui prévoit la réfection de six places, un nouveau plan de circulation ou encore des espaces partagés entre voitures, cyclistes et piétons. Pour l’instant en stand by, la réhabilitation de l’ancienne caserne de gendarmerie (14 000 m2 de bâtiments) à Montargis pourrait également insuffler un élan nouveau à l’agglomération montargoise. Quartier d’affaires, équipements d’envergure au service du sport, de la culture… sont autant de pièces d’un puzzle qui se construit sûrement pour former, à l’arrivée, une capitale régionale présente sur la scène nationale et internationale.

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dossier CULTURE, SPORT, ÉCONOMIE : UN SITE UNIQUE POUR UNE OFFRE D’ENVERGURE

E © D. Depoorter

mblématique de la mandature d’Olivier Carré, Maire d’Orléans, le projet « Parc des Expositions/ Zénith » doit permettre à la capitale régionale de figurer parmi les 15 villes qui comptent en France grâce à un lieu d’accueil d’événements d’envergure, sportifs et événementiels. Livrés fin 2019/début 2020, un nouveau Palais des Congrès, une grande salle de sports (modulable pour des spectacles et des concerts) et un Zénith réaménagé constitueront trois briques adaptables et reliées entre elles. Objectifs : faire d’Orléans la ville des grandes compétitions sportives mais aussi un site de congrès et de colloques économiques, autour d’une offre touristique et promotionnelle en plein développement.

/// inte rv i e w

Une vision à long terme pour consolider et amplifier le rayonnement d’Orléans, capitale de la région Centre-Val de Loire Comment Orléans peut-elle se démarquer dans la course à l’attractivité des territoires ? « En capitalisant sur ses points forts, répond Olivier Carré, Député Maire de la Ville, et en développant des projets d’envergure portés par la collectivité et tous les acteurs, dans les domaines économique, culturel et sportif ». Pour les atouts, Olivier Carré cite pêle-mêle : vitalité économique, démographie, foisonnement culturel, haut niveau de recherche scientifique, plus de cadres et de jeunes couples que la moyenne nationale, et proximité parisienne « facilitée par l’essor des compagnies de transport low cost qui rallient Orly en moins d’une heure ». Mais il admet « qu’il

manque, ou manquait, d’autres outils pour consolider et amplifier le rayonnement d’Orléans ». Avec le LAB’O, le Député-Maire confirme que le territoire dispose désormais d’un levier numérique prometteur de rang international, « attractif pour les entreprises et d’autres incubateurs ». Sur le plan sportif figure le projet d’ouverture d’un centre aquatique en centre-ville et celui d'une grande salle de sport « qui classeront Orléans dans le cercle restreint d’une dizaine de villes en terme de capacité pour les compétitions indoor ». Autre évolution programmée à l’horizon 2019/2022 : un palais des congrès et un parc des expos sur plus de 23 000 m2, « avec une grande flexibilité

dans la gestion et des coûts optimisés », précise Olivier Carré, mais surtout « qui permettront enfin d’accueillir des conventions que nous sommes contraints aujourd’hui de refuser, alors que la proximité de Paris et des châteaux de la Loire font de notre ville une destination privilégiée pour le tourisme d’affaires ». Avec 17 000 étudiants, 3 500 chercheurs, le projet d’associer l’Université d’Orléans et celle de Tours autour de plateformes communes - avec un leadership respectif en droit/gestion/économie et en formation médicale pèsera dans l’attractivité scientifique et étudiante. « Sans oublier la création d’un campus en centre-ville et celle d’une école

de commerce publique, centrée sur le management, l’environnement et le big data » souligne-t-il. Enfin, dans les domaines culturel et sportif, sont entre autres programmés : une cité musicale, la mutation de la Vinaigrerie en lieu de création plastique, l’ouverture d’un centre aquatique en centreville… Une stratégie de développement qu’Olivier Carré souhaite « en meilleure complémentarité possible avec celle de la Région », dans le cadre du développement économique notamment. Tous ces projets structurants, le Député-Maire insiste pour dire qu’ils doivent « démultiplier les énergies sur le territoire, et impulser une dynamique bénéfique pour l’ensemble du département ».

Su i t e du d o s s i e r page 2 1 > > >

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21 décembre 2016/janvier 2017

dossier

/// in t erview

« Orléans métropole, un formidable outil de promotion du territoire »

A

près son passage en communauté urbaine au 1er janvier 2017, l’AgglO d’Orléans vise le statut de métropole (dès que la loi l’autorisera). Une évolution progressive qui permettra dans un premier temps de bénéficier d’une dotation supplémentaire de l’État d’environ 5 millions d’euros, et qui fournira à la capitale régionale davantage de moyens et de visibilité -  et donc d’une puissance d’action démultipliée - pour rayonner et renforcer son attractivité.

© D. Depoorter

CAP SUR LA MÉTROPOLE !

Il est l’un des chefs d’entreprise qui ont initié le mouvement “Mettons la GOM” - GOM comme Grand Orléans Métropole - en mai dernier. « L’objectif était d’apporter le soutien de la sphère économique aux politiques locaux, qui avaient déjà effectué un travail de fond pour faire aboutir le projet » explique Pascal Grégoire. PDG d’IT&M Régions à Orléans (entreprise de services du numérique experte en gestion d’infrastructures techniques et en conception-pilotage d’applications spécifiques pour PME et multinationales), il puise sa motivation dans l’envie de servir l’intérêt collectif. « Je me suis souvent engagé pour la valorisation de notre territoire, par exemple avec l’AgglO en 2008 pour une action de promotion de l’emploi dans le secteur informatique ». S’il est aujourd’hui coordinateur régional du Syntec numérique - le syndicat des entreprises du secteur - déjà, en 2002, il s’était mobilisé au service de cette problématique.

« Suite à des fusions-acquisitions chez de grands comptes, on a constaté que les services informatiques étaient systématiquement délocalisés hors du Loiret. Militer pour qu’Orléans soit métropole, et c’est d’ailleurs le même esprit que le mouvement French Tech, c’est se doter d’un formidable outil de promotion du territoire, qui peut, par exemple, contribuer à renverser la tendance » explique le PDG. Un outil, qui, selon lui, sera synonyme d’attractivité pour les entreprises, donnera envie d’y implanter son siège social ou encore son site de production. « Être une parmi 15 métropoles, et non une parmi 200 agglomérations, cela change considérablement la donne en terme d’image » appuie-t-il. Sans oublier les nouveaux financements qui découlent du statut de métropole, et qui, ajoute-t-il, serviront de levier supplémentaire au développement économique. www.it-m.fr Orléans Val de Lo ire, cap su r l a Mét ro po le ! Une vidéo pour tout comprendre :

www.orleans-agglo.fr/1511/ cap-sur-la-metropole.htm


st-jean- dela-ruelle

services

Ergo Motri Santé prévient les risques professionnels

Créé en janvier 2016, Ergo Motri Santé (EMS) est un cabinet conseil en ergonomie installé à St-Jeande-la-Ruelle. à son bord 4 ergonomes qui étudient les processus de travail, évaluent les risques et proposent des solutions pour améliorer la santé et la sécurité au travail.

E

rgo Motri Santé est né de nos réflexions alors que nous étions encore étudiants en ergonomie, explique Benoît Corret, ergonome au sein du cabinet et porte-parole de l’équipe. Après 3 mois de formation à la CCI et avec l’aide de la couveuse d’entreprise du Loir-et-Cher puis du Loiret, ils se sont lancés dans l’aventure de la création. L’ergonomie c’est très vaste, on connaît plus ou moins. Tout ce qui touche la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) se développe considérablement » précise Benoît. En effet, la pénibilité au travail, les troubles musculosquettiques, les risques psychosociaux, la qualité de vie au travail sont des thématiques qui trouvent un écho positif dans les entreprises depuis plusieurs années. Dix seuils de pénibilité sont désormais applicables depuis juillet dans le Code du Travail. « Donc les entreprises sont de plus en plus demandeuses de conseils. Nous intervenons alors en dynamique de prévention et en co-construction avec le client. Quand la direction s’engage à nos côtés, nous obtenons évidemment de meilleurs résultats ». Sur la base d’observations terrain et d’entretiens individuels et collectifs, EMS étudie trois aspects essentiels du travail pour en avoir la vision la plus complète possible : physique et matériel (équipement), organisationnel (rythme) et cognitif (charge mentale).

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© D. Depoorter

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— L’ergonomie pour innover

La démarche ergonomique ce n’est pas uniquement des formations sur les gestes et postures ou des aménagements de postes. L’ergonomie peut être intégrée pour concevoir et produire de nouveaux services en réfléchissant à l’expérience utilisateur. Le cabinet fait partie du réseau des partenaires du cluster Nekoé, d'Activa Formation, du CRESITT et de l'ADAL. « Nous accompagnons la startup Wenumérique installée au LAB’O pour aider les seniors à confirmer la viabilité de leurs projets de création ». Le cabinet collabore

Texte : Fabienne Bonvoisin

avec SCA (Tena), Harmonie Mutuelle, Avignon Ceramics et la CCI du Loir-et-Cher. Tous ont en commun de chercher à améliorer le quotidien de leurs collaborateurs en prenant en compte leur environnement « Nous pouvons suggérer à nos clients de mettre en place des formations à destination des managers pour faire évoluer en profondeur les méthodes de travail. L’approche humaine est indispensable » conclut Benoît. Le cabinet Ergo Motri Santé proposera dès janvier une journée découverte gratuite de l'ergonomie dans toute structure le désirant.

www.ergo-motri-sante.fr


23 décembre 2016/janvier 2017

La boutique de prêt-à-porter féminin située en plein centreville a subi de plein fouet les inondations de mai-juin. Le 21 octobre, elle a rouvert ses portes. Un retour à la vie pour les commerçants et les clients.

Texte : Barthélemy Sanson

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1 mai 2016. Elise Karsenti se souviendra longtemps de cette date. Cette commerçante était dans sa boutique Alaska lorsque l’eau a envahi les locaux. Les sols, les murs, les vêtements, tout était inondé. « J’ai juste eu le temps de débrancher le matériel informatique et de sortir ma voiture. L’eau est montée très vite ». Le petit commerce créé en 2008 n’est plus qu’un local sous les eaux. 70 m² ravagés en quelques minutes. Tous les efforts pour installer cette enseigne dans le centre-ville de Montargis ont été pulvérisés par une vague.

milliers d’euros de dégâts — Plusieurs

Mais dans cette entreprise familiale qui compte deux autres magasins (Oslo et Malicia) à Montargis, on a su se retrousser les manches. « Il a fallu annuler toutes les commandes en cours puis faire un état des lieux de ce qui pouvait encore être sauvé, raconte élise. Après est venu le temps de l’attente. Il fallait que l’eau redescende pour pouvoir nettoyer puis faire venir les experts en assurance et enfin que les murs sèchent pour pouvoir commencer les travaux de rénovation ». Le montant s’élève à plusieurs milliers d’euros sans compter les pertes de matériel et le manque à gagner de cette enseigne.

commerce « Quatre mois et 20 jours entre les inondations et la réouverture le 21 octobre, c’est long ! » La jeune femme savoure ce retour à la vie.

— Fermé plus de quatre mois

En 2008, jeune diplômée en comptabilité, elle s’apprête à rejoindre un cabinet quand son père lui propose d’ouvrir un magasin. « Je n’avais pas envie d’être enfermée dans un bureau pendant 8 heures, j’ai vite choisi. » Elle ouvre les portes d’Alaska le jour de la Saint-Valentin. Prêt-à-porter, accessoires, la boutique trouve sa place dans la ville et auprès de sa clientèle. « Nous avons choisi chaque pièce, on ne subit pas le style arbitraire d’une collection imposée par les franchises. On passe pour des extra-terrestres mais on s’adapte aux envies de nos clientes et on est chez nous. » Et malgré la fermeture prolongée pour cause d’intempéries, les consommateurs étaient au rendez-vous lors de la réouverture. D’autres magasins n’ont pas encore eu cette chance. La petite boutique a repris son existence. Il lui faudra encore des mois voire des années pour rattraper les retards pris et les évènements manqués pendant sa fermeture : soldes, ventes privées, rentrée… Qu’importe, le magasin est de nouveau opérationnel et la vie du centre-ville montargois a repris son cours. Presque comme avant.

alaska.montargis

Alaska,

la face émergée de Montargis

© D. Depoorter

montargis


industrie © D. Depoorter

St-Jean-de-Braye

La holding familiale Croixmarie a fêté cette année ses 90 ans. Une longévité qui repose sur des opérations de croissance externe judicieuses et des choix stratégiques payants : développement du haut de gamme, conquête à l’export, et bientôt, innovation par les services.

Texte : GAëLLE LEPETIT

CROIXMARIE,

D

TROIS GÉNÉRATIONS POUR UNE SUCCESS STORY

epuis la création de la société « historique » en 1926, chaque génération Croixmarie aura apporté sa pierre à l’édifice, pour en faire un groupe qui compte aujourd’hui 155 salariés et affiche un CA de 20 M€. La holding familiale, basée à StJean-de-Braye, c’est aujourd’hui quatre entités aux savoir-faire complémentaires : Croixmarie, fondée par le grand-père (ébénisterie-menuiserie) ; Croixalmétal, rachetée en 1990 sur une (très bonne) intuition de Pierre-Yves, le père, et aujourd’hui présidée par Angel Gomez (menuiserie extérieure, métallerie aluminium) ; puis Le Dran en 2003 (menuiserie bois spécialisée dans le luxe pour

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boutiques et particuliers) ; et enfin Agenor en 2005, spécialisée dans les cloisons modulaires. Depuis quelques années, c’est à Erwan (président de la holding) Romain (directeur) - petits-fils du fondateur - et Angel, qu’il incombe d’opter pour les bons choix stratégiques. « Nous allons continuer à développer le haut de gamme, confirme Erwan, en s’ouvrant notamment au marché parisien ». Un positionnement qui englobe l’agencement de boutiques de luxe notamment, y compris à l’international (Russie, Grèce, Suisse…), ainsi que la fabrication de mobilier sur-mesure pour des designers. « Nous avons racheté l’atelier de fabrication Cat Berro en 2013, poursuit le Président, une façon de revenir à notre métier d’origine tout en étant complémentaires ».

La croissance externe comme levier, Erwan explique que c’est une question d’opportunité chaque fois bien mesurée. « Si le dossier est cohérent, alors oui, on investit ».

— Du métier d’art aux nouvelles technologies Croixmarie entend justement conquérir des parts à l’export, en Afrique, « en Côte d’Ivoire notamment où nous avons quelques projets en route » confie-t-il. Une success story sans aucune embûche ? « Non, rétorque le chef d’entreprise, on a par exemple renoncé à se développer aux Émirats Arabes Unis. On a fait un salon professionnel à Dubaï, puis réalisé que pour être rentable il aurait

fallu installer un atelier sur place ». Autre axe de développement en cours : les services. Le groupe dispose déjà d’un SAV indépendant qui lui permet « de fournir avec une grande souplesse et réactivité » des prestations de maintenance dans tous les corps d’état. Erwan et Romain réfléchissent à la façon de faire évoluer leurs métiers. « On se projette, on essaye d’imaginer ce que fera Croixmarie dans 10 ans. On a des pistes à explorer à travers l’innovation par les services par exemple, mais aussi la dimension technologique, avec les systèmes d’ouverture automatique, l’intégration de leds et pourquoi pas sortir de nos matériaux… » conclut Erwan.

www.croixmarie.com


St-Jean-de-Braye

25 décembre 2016/janvier 2017

création

ADS topo trace son sillon

C

harlie Bouquet est un homme de terrain. Depuis 2004 avec en poche ses diplômes de géomètre topographe et en génie civil, il arpente la France. Tour à tour cartographe, géomètre expert, topographe, il devient même conducteur de travaux publics en 2013. « Je me suis retrouvé sans emploi dans un secteur qui était bouché mais avec mes expériences, je me suis rendu compte qu’il y avait un créneau à prendre dans

© D. Depoorter

La jeune entreprise créée en 2015 a vu son carnet de commande s’envoler. À l’initiative de ce projet, Charlie Bouquet, poursuit son ascension dans le monde de l’entreprenariat.

Texte : Barthélemy Sanson

l’externalisation des prestations. Les entreprises n’ont pas les moyens de recruter quelqu’un à temps plein pour faire des relevés. Je me mets à leur service leur propose une prestation à la journée. »

— Chiffre d’affaires en progression

En 2015, à 33 ans, il retourne sur les bancs de l’école et suit une formation de création d’entreprise pendant 12 semaines à la CCI Loiret. Avant de se lancer, Charlie étudie le marché en région Centre-Val de Loire, s’appuie sur son réseau et prospecte les entreprises qui pourraient être intéressées par son projet. Et les premiers contacts sont positifs. « En 2015, j’ai traité vingt dossiers pour 90 000 euros de chiffre d’affaires. Cette année, j’en suis à 52 pour six mois. Il devrait y avoir 60 à 70% de progression ! », se félicite le jeune chef d’entreprise. Installé dans la pépinière d’entreprise de Saint-Jean-de-Braye, Charlie a déjà déménagé dans un local plus grand qui lui permet d’installer sa grande imprimante mais surtout un autre bureau. Une stagiaire l’a rejoint tant et si bien qu’il prévoit de recruter dès 2017.

sur le terrain pour répondre aux besoins — Être

Armé de sa tablette, de son GPS, Charlie se déplace chez les entreprises et les collectivités territoriales pour apporter son expertise. « On peut nous solliciter pour tout mesurer : la coupe d’un pont, des relevés de rue, avant travaux, pendant travaux ou avant implantation ». Un véritable travail de précision puisque ces outils mesurent au centimètre près en planimétrie (X/Y) et 3 cm en altimétrie (Z). La petite entreprise spécialisée dispose d’un fort potentiel de développement puisqu’elle propose déjà une nouvelle activité avec les diagnostics en assainissement et en eau potable. Aujourd’hui, Charlie Bouquet partage son temps entre son bureau (40%) et le terrain (60%). Une proportion qu’il souhaite faire évoluer en faveur des diagnostics afin de répondre techniquement à ses clients. Le terrain n’attend pas.

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international

Depuis 1999, Interlog intervient au cœur de la Supply Chain et propose un ensemble de prestations innovantes à forte valeur ajoutée.

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nstallée à Orléans, Interlog fait partie de ces entreprises discrètes dont l’activité l’amène pourtant à traiter avec des clients prestigieux et ce dans le monde entier. Quelques chiffres en guise de présentation : 190 salariés, 4 implantations : France, Inde, états-Unis, Portugal, 10 langues parlées, 7 millions de transports audités par an, 250 sites clients parmi les plus grandes multinationales dans 20 pays. L’entreprise est née en 1999 avec une clientèle principalement américaine et une stratégie claire dès son démarrage : proposer des solutions aux industriels afin de mieux gérer leurs dépenses transport. En 2010, Interlog a acquis son indépendance totale en se séparant de son associé américain. Aujourd’hui, l’entreprise intervient dans trois domaines spécifiques : Freight Audit & Payment (process centralisé d’audit, de paiement et d’analyse des factures), opérations logistiques et solutions Supply Chain. « Ce sont des marchés en pleine expansion », explique le président d’Interlog, Jean-Marie Mascarenhas, « Le marché des solutions informatiques dans le secteur de la Supply Chain est en plein essor. De même pour le Freight Audit, le taux de pénétration encore marginal chez les industriels en Europe et en Asie nous promet encore d’excellentes perspectives de croissance. Pour ce qui est des opérations logistiques, la croissance est solide, mesurée et

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Interlog Services

améliore la performance logistique de ses clients

© D. Depoorter

orléans

Texte : Alain Souché

pérenne. » La clientèle ? Elle appartient à des domaines divers : industrie, médical, alimentaire, grande distribution…

« Le succès réside dans l’humain » Avec un tel développement à l’international, une action qui passe en très grande partie par des échanges virtuels et segmentée en trois activités distinctes, comment Interlog Services réussit-elle à garder sa cohésion ? Jean-Marie Mascarenhas répond immédiatement à cette interrogation : « L’entreprise a su garder son esprit de PME. Certes,

chaque unité a sa propre culture et ses missions mais nous avons un vrai projet d’entreprise. Nous attachons une grande importance en interne à la communication et à la responsabilisation. En matière d’objectifs, la transparence est la règle et l’unité se fait autour de desseins communs. » Et c’est l’international qui guide toujours la progression d’Interlog, avec cette finalité invariable : aider les grandes entreprises dans la gestion de leurs opérations de transports. « Orléans est notre centre névralgique pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique, précise Jean-Marie Mascarenhas, de même que l’Inde l’est pour la zone Asie/Océanie. En Amé-

rique, nous avons une filiale à Detroit et une entité en sommeil au Mexique qui va reprendre du service dès le mois de février prochain. Par ailleurs, nous ouvrirons une filiale à Shanghai l’année prochaine. » Ces projets n’éloignent pas pour autant le patron d’Interlog de ce qu’il considère comme les fondamentaux de la réussite pour une entreprise. « La principale clé du succès réside dans l’humain. Notre différence, vis-à-vis de la concurrence, c’est la motivation de nos collaborateurs et leur montée en compétences. Plus que jamais je crois profondément au travail en équipe. »

www.interlogservices.com



St-Benoit/Loire

tourisme

Un concept unique au

© D. Depoorter

théâtre magique

Dans un hangar sans prétention près de St-Benoit-surLoire, le Théâtre magique fait halte entre deux sorties. C’est au cœur du Loiret qu’est né un concept unique en Europe (voire au monde !).

Texte : Pierre-élise DUMUIS

L

e Théâtre magique est une salle de spectacle hors du commun d’une capacité de 90 personnes, nichée dans une semi-remorque transformable longue de 17 mètres. Phil Keller et son épouse anglaise Rebecca ont déployé cette idée géniale - ingénieuse, innovante et généreuse - pour en faire aujourd’hui un lieu unique de spectacle itinérant, un lieu insolite équipé pour des séminaires, réunions et autres événements d’entreprises et collectivités.

Si le magicien Phil Keller est connu dans le monde entier (distingué par la plus haute récompense décernée dans le monde de la magie), s’il a parcouru le globe et fréquenté les scènes les plus prestigieuses, il n’en a pas oublié son Loiret, au contraire. Tout a commencé à Bellegarde, en février 2012 : « en passant devant un cinémobile, je me suis dit que c’était ça qu’il fallait que je fasse : aller vers les gens, leur offrir un spectacle de qualité y compris en zone rurale et promouvoir la culture ». Un coup de cœur, un coup de génie : Phil et Rebecca, ont épluché les annonces, et enfin trouvé le socle de leur projet : un camion d’occasion à restaurer entièrement, à adapter à leur projet fou. « Il nous a fallu deux ans de travail acharné, semés d’imprévus, de doutes, de trouvailles et de solutions ». Un travail inimaginable pour un résultat à couper le souffle. « C’est avant tout une belle histoire, de nombreuses rencontres locales et d’interventions d’artisans locaux formidables ». La liste des artisans gâtinais et giennois est d’ailleurs longue ! « Ici, tout est optimisation », s’amusent à dire Phil et son électricien, « il a fallu redoubler d’ingéniosité, étudier chaque détail, chaque plan, des assises aux vérins, des rideaux de scène au son et la lumière… »

entre le magicien — Proximité et le spectateur Depuis le 12 juillet dernier, l’emblématique camion du théâtre magique sillonne les routes de France et de Navarre, à la rencontre des petits et des grands en quête de moments magiques et de culture. Mais l’intérêt du concept ne s’arrête pas à la salle : le couple attache beaucoup d’importance à l’excellence de son show désormais bien plus proche du public que nulle part ailleurs. Cette proximité entre le magicien et le spectateur le temps du spectacle perdure ensuite : « j’aime rencontrer nos hôtes à la fin du spectacle. Parfois, il se passe 1h entre la fin de ma prestation et la fermeture du théâtre ! Les spectateurs font totalement abstraction de leur quotidien, ils laissent à l’entrée du camion leur journée de travail, entrent chez nous et plongent dans la magie du spectacle ».

de la région — L’amour

3 personnes travaillent au théâtre magique. En 5 mois, Rebecca a conduit le 44 tonnes de la Bretagne à l’est de la France pour des festivals, et prendra la route ce mois-ci pour une dizaine de shows auprès du personnel de Disneyland Paris, des week-ends itinérants dans le Loiret pour une fédération professionnelle, ou encore l’an prochain vers l’Espagne. En attendant, l’entrepreneur à la fois magicien et producteur revendique son amour de la région et son projet « Made in Centre » construit pour les villages et villes du Loiret, les établissements scolaires et centres de loisirs, et les entreprises désireuses d’offrir à leurs salariés, fournisseurs, et clients, des événements originaux in situ alliant l’utile (d’une réunion) à l’agréable (spectacle de magie).

www.letheatremagique.fr

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29 décembre 2016/janvier 2017

Vous en avez marre de gérer vos notes de frais et classer vos piles de tickets ? La solution iZyFrais est faite pour vous. A la tête de So4Dev (développement informatique tous azimuts) et d’iZySolutions (optique), Julien Drouin, chef d’entreprise installé au LAB’O à Orléans, nous explique comment il dématérialise tout.

Texte : FABIENNE BONVOISIN

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ulien Drouin a pris le virage digital il y a près de dix ans. Son objectif est clair : il facilite le quotidien de ses clients en leur permettant de rester concentrés sur leur cœur de métier. Grands groupes, PME, startups… tous ont en commun le besoin d’optimiser leur temps pour développer leur entreprise. Les tâches annexes, administratives, de gestion etc. ne doivent pas être trop chronophages. « J’ai créé ma première société il y a 8 ans. Depuis, nous avons poursuivi notre développement notamment au Portugal avec une équipe de 15 personnes. Le siège est à Laval, géré par mon associé Stéphane Trolet. » Dématérialiser les documents de toutes natures dans un environnement informatique qui évolue vite, comment ça marche ?

— Photographier ses factures et c’est tout ! Pour la gestion des frais iZyfrais crée le lien entre les salariés, leurs managers et les comptables : « vous photographiez vos notes de frais depuis l’application iZyscan téléchargée sur votre smartphone. Et la note est directement envoyée au service comptabilité de votre société ainsi qu’au manager pour validation en

numérique ligne » explique Julien Drouin. L’affectation comptable et le circuit de remboursement de la société font le reste. « Si les collaborateurs sont remboursés au forfait, notre logiciel gère le plafond, précise Julien. Très intéressés par cette solution, nos clients le groupe Krys, Tennaxia et plus récemment Mr Bricolage, ont tout intérêt à exploiter cette ingénieuse solution quelle que soit la taille des équipes sur le terrain car tout y est paramétrable ».

— Qui dit startup dit management moderne à l’ère de la transition numérique, il faut attirer les jeunes talents et pratiquer le management agile « scrum ». Ainsi pour développer un nouveau produit Julien ne fait pas d’étude de marché et ne rédige pas de cahier des charges… « Nous organisons le travail sur un scrum board qui découpe chaque tâche en petites tâches. C’est l’équipe qui est le chef… pas moi. Je ne dicte à personne ce qu’il doit faire ». Mais au quotidien et spontanément chacun s’empare du travail et tient à jour le tableau pour indiquer l’action qu’il a mené avec les mentions « en cours, à tester, ou réalisé ». Jordan est le scrum master de l’équipe, il s’assure que tout le monde partage les informations. « Nous organisons une réunion hebdomadaire d’une demie-heure maximum. Le reste du temps nos échanges se font debout, sans compte-rendu »… Julien s’adapte à la génération qu’il manage et reste très à l’écoute de la créativité de ses équipes.

www.izyfrais.com

IzyFrais, la solution pour gérer vos notes de frais

© D. Depoorter

orléans


Dadonville

Fare

veut détecter à l’international

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es petites boîtes qui se trouvent audessus de vos têtes sont peut-être fabriquées près de chez vous dans le Loiret. Fare réalise ces mécanismes devenus indispensables à notre quotidien aussi bien pour les particuliers que les entreprises, sites publics, hôpitaux, centrales nucléaires. L’innovation made in Loiret est à Dadonville où la PME (59 salariés) créée en 1989, a tissé sa toile dans le domaine technique et très concurrentiel des détecteurs des systèmes de sécurité incendie.

— R et D et apprentissage

Texte : Barthélemy Sanson

« Chaque année, un million de produits sortent de notre chaîne de production dont 50 % de détecteurs », explique Stéphane Fraysse, directeur de cette société depuis 2012. À son arrivée, Fare a misé sur l’innovation en renforçant la section Recherche et Développement notamment en matière d’électronique et d’informatique. Autre point fort, l’apprentissage avec six jeunes recrutés sur l’effectif total et répartis dans différents services. « Nous avions du mal à attirer des salariés, nous avons donc décidé de former ces jeunes dans le cadre d’un apprentissage et ensuite nous pouvons conserver cette main d’œuvre qui est qualifiée et connaît l’entreprise. »

900 m

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d'extension avec une nouvelle ligne de production

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Prochaine étape de développement, augmenter la production du site. Et pour cela, Fare va s’agrandir. Une extension de 900 m² avec « une nouvelle ligne de production qui doit nous permettre de doubler notre capacité d’ici deux à trois ans », complète Stéphane Fraysse.

— Agrandissement en vue pour 2017

L’année 2017 sera marquée par la commercialisation d’une nouvelle gamme de produits qui seront destinés aux nouveaux marchés comme la Chine. « Nous voulons garder nos parts de marché en France car on est dans le trio de tête mais nous souhaitons aussi nous développer à l’international. La zone Europe : l’Angleterre, l’Allemagne mais aussi l’Europe de l’est est un secteur stratégique car c’est une zone de croissance et qui est stable », souligne Stéphane Fraysse Le MoyenOrient, l’Iran sont aussi des marchés où le réseau Déf (3000 salariés) auquel appartient Fare, veut se développer. Aujourd’hui, la proportion est de 75% de produits destinés à la France contre seulement 25% à l’export. D’ici 2020, le groupe veut atteindre son objectif : équilibrer la balance France-International.

www.fare.fr

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Cette entreprise, basée à Dadonville, est spécialisée dans les détecteurs des systèmes de sécurité incendie. Un secteur en plein développement notamment à l’international.

innovation


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Orléans

décembre 2016/janvier 2017

restauration

Les bonnes tartines au clair de

Loune loune

Texte : Pierre-Elise DUMUIS

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a v i d   e t Stéphanie Duggaleix sont revenus en terre orléanaise p r o p o s e r un concept de cuisine alternative, à mi-chemin entre la restauration rapide et la cuisine traditionnelle. Le 12 janvier 2015, le couple de restaurateurs a ouvert « Loune » (surnom donné par le chef à son épouse) et offre depuis une carte de tartines de pain Poilâne. « J’ai commencé ma carrière dans les restaurants "Au Poivrier" et le concept des

© D. Depoorter

Le restaurant orléanais Loune met en vedettes les tartines. Un concept de cuisine alternative, entre la restauration rapide et la cuisine traditionnelle.

tartines m’a immédiatement séduit. Mon coup de cœur ne m’a jamais quitté » avoue le chef. Diplômé de l’école hôtelière de Blois, David Duggaleix a évolué au sein du groupe "Au Poivrier", des cuisines au développement d’enseignes, en passant par la direction du restaurant de la gare Saint-Lazare. L’amour de la cuisine traditionnelle a amené David Duggaleix à rejoindre deux anciens collègues à "la Villa9Trois", un restaurant de cuisine gastronomique alors noté au Gault et Millau.

— Simple et convivial

C’est en 2012 que le projet d’implantation d’un restaurant de tartines a germé : « j’avais envie de créer une table alternative, à mi-chemin entre le fast-food et le restaurant traditionnel ; un concept de tartines plus élaboré que celui des restaurants pour lesquels j’avais travaillé, qui répond à deux attentes des clients : s’adapter à leurs impératifs horaires et leurs goûts ».

David concocte ainsi une carte (ou plutôt une ardoise) flexible, saisonnière, où manger vite rime tout de même avec manger sain. Aménagé avec goût et raffinement, le restaurant Loune propose une formule unique alliant un choix de 6 tartines et 6 desserts. Pas moins de 36 places permettent à la clientèle de déjeuner entre midi et 15h, avant de laisser la place au salon de thé jusqu’à 18h. « La clientèle majoritairement féminine est fidèle au concept et s’amuse même à trouver des noms pour mes futures tartines ; c’est simple, convivial, et c’est qu’on aime » précise David Duggaleix. Deux ans après son installation, le chiffre d’affaires a grimpé de 20% par rapport à celui de l’année dernière. David Duggaleix tient à souligner que sa femme œuvre beaucoup dans cette aventure : « 50% de la réussite d’une table est liée à la cuisine, mais également 50% au service, à l’attitude, à l’attention portée au client en salle. »

Restaurant ouvert 6 jours/7, de 12h à 18h (sauf le lundi, de 12h à 15h), fermé le dimanche. Formule unique : 11 à 15€ la tartine, 3€ le dessert


Villemandeur

territoire

Un nouvel élan pour le pôle d’activités de Villemandeur

D

epuis 15 ans, le pôle d’activités Mandoria à Villemandeur ne possédait plus d’association pour représenter les entreprises qui le composent. Sollicités par l’agglomération montargoise puis sensibilisés par Loire&Orléans Eco et la Fapal (Fédération des associations des parcs d’activités du Loiret), un certain nombre d’entrepreneurs ont décidé de relever le défi et de relancer l’association en sommeil. Ainsi est née l’APAM, aujourd’hui présidée par Pascal Valton (Orcom). « L’idée première est de donner une dynamique nouvelle au pôle, confie t-il. Les entreprises y sont très diversifiées : grande distribution, concessions automobiles, commerce alimentaire, restaurants, salle de sports, services, artisanat, bâtiment, industrie, etc. » Actuellement, une action est en cours, en partenariat avec un lycée pour mettre à jour le fichier, sachant que autour de 150 entreprises sont présentes sur le pôle d‘activités Mandoria, représentant quelque 2 000 emplois.

— Avec 5 commissions de travail

« Nos engagements peuvent se résumer ainsi, précise Nathalie Labonne (Adecco), membre du bureau de l’APAM, promouvoir, accompagner, développer et partager. » L’une des priorités de l’association est en effet de porter et représenter l’image du parc Mandoria auprès des acteurs économiques et politiques ; il est également d’apporter des solutions aux préoccupations quotidiennes des entreprises : gardiennage, signalétique, accessibilité, transports, environnement… ; il est ensuite d’animer les relations interentreprises, de développer un réseau de compétences et d’affaires ; il est enfin d’instaurer un climat de convivialité en organisant des animations et rencontres. « à chaque événement que nous organisons, nous choisissons une société différente chargée de l’accueil qui a ainsi l’opportunité de se présenter aux autres. Rompre l’isolement du chef d’entreprise est évidemment l’un de nos objectifs majeurs, complète Pascal Valton. Concrètement, l’APAM travaille en 5 commissions : sécurité/gardiennage/signalétique/ transports, animation/accueil des nouvelles entreprises, relations avec les entreprises, élus et partenaires, développement et perspectives, emploi et ressources humaines. « Ce qui nous motive, concluent Pascal et Nathalie, c’est le bon relais et l’écoute de l’agglomération de Montargis, qui est même souvent à l’initiative d’actions. Villemandeur se doit d’être un exemple pour Amilly, Pannes, Châlette-sur-Loing. »

APAM - Association du Pôle d'Activités Mandoria

32

© D. Depoorter

L’association du pôle d’activités Mandoria à Villemandeur a l’ambition de représenter les entreprises de son secteur et de créer une nouvelle dynamique au sein de l’agglomération montargoise


33 décembre 2016/janvier 2017

expert

L'incertaine destination des dividendes pris sur les réserves :

« La messe n’est pas encore dite ! » L'usufruitier a droit aux dividendes. Mais des difficultés apparaissent lorsqu'ils sont prélevés sur un poste de réserve, que la jurisprudence récente n'a pas réussi à trancher.

L

es actions d’une société peuvent faire l’objet d’un démembrement de propriété. Les droits et obligations de l’associé se trouvent alors réparties entre le nu-propriétaire et l’usufruitier notamment concernant les dividendes. Lorsque ceux-ci sont prélevés sur le bénéfice courant, ils reviennent à l'usufruitier. En complément d'un prélèvement sur le bénéfice insuffisant, l'usufruitier peut néanmoins exercer son droit de jouissance sur les réserves. La Cour de cassation est venue en clarifier l'étendue au printemps 2015 (Cass. Com. 27/05/2015 n°14-16.246).

Dans les faits, une assemblée générale avait décidé de distribuer un dividende exceptionnel prélevé sur les réserves. Le prélèvement a été perçu en totalité par l'usufruitier au titre d'un « quasi usufruit ». à son décès, ses héritiers avaient tenté de déduire cette dette de l'actif de succession. La Cour a jugé que l'usufruitier qui perçoit des sommes prélevées sur les réserves, est tenu en application de la loi de les restituer au nu-propriétaire à l'extinction de l'usufruit. Il s’agit d’une « dette de restitution » qui, selon la Cour, est déductible de l'actif successoral. Il sera donc conseillé le recours à l'enregistrement d'un acte sous seing privé, reconnaissant l'existence d'une dette pour le nu-propriétaire. En mai 2016, la Cour de cassation a estimé que, prenant sa source dans la loi, la « dette de restitution » est pour l'usufruitier déductible de son impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Logiquement, le nu-propriétaire est tenu de la déclarer, et ce jusqu'au terme de l'usufruit (Cass. Com. 24/05/2016 n°15-17.778). Pour autant, le sort des distributions de dividendes prélevés sur la réserve n'est pas tranché. En juin 2016, la chambre civile de la Cour de cassation a pris le contre-pied de la décision de la chambre commerciale de mai 2015. Dans cette affaire, l'usufruitier estimait que les réserves sociales trouvaient leur origine dans le bénéfice distribuable et que la distribution n'en modifiait pas la nature. La cour a rejeté cet argument : si l'usufruitier a bien droit aux bénéfices distribués, il n'a « aucun droit sur les bénéfices mis en réserve ». Les juges considèrent en effet, qu'en tant qu'élément de l'actif social, les réserves reviennent logiquement au nu-propriétaire (Cass.Civ 1re, 22/06/2016 n°15-19.471).

Il ne reste alors qu’une seule solution pour l'usufruitier : arbitrer entre une mise en distribution du bénéfice qui lui profitera, ou bien une mise en réserve en faveur du nu-propriétaire. Au regard de la jurisprudence entre les deux chambres de la Cour de Cassation, une incertitude subsiste donc quant à la constitution automatique d'un quasi usufruit sur les réserves distribuées, et entretient des difficultés dans la pratique du droit des sociétés qu’il convient d’anticiper.

N’oubliez pas : l’avocat sait guérir mais aussi… prévenir !


Un chiffre à retenir

chiffres

2 776

ts qui se sont exprimés C'est le nombre d'habitan o d'Orléans Métropole. sur le choix du futur log biscité ce nouveau plé ont 6% 54, , eux Parmi aise passera en éan Orl tion éra logo. L'agglom er 2017 composée vier jan 1 au Communauté urbaine ns Métropole, rléa « O . les des 22 communes actuel re signature futu la e » sera Naturellement Val de loir pour 36% tre con es, frag suf avec 37% des pour 27% et » re Loi de Val en « L'avenir s'invente ». re Loi de Val on biti « Orléans Métropole, Am

Indicateurs économiques du Loiret

Permis de construire commencés Loiret

3T 2016

Variation sur un trimestre

Variation sur un an

412

-55%

-34%

Logements commencés (en nombre)

Locaux d'activités commencés

64 573

(surface en m2)

52%

201%

Source : Direction Régionale de l'Equipement - Nb : en date de prise en compte

2T 2016

Taux de chômage

(estimations provisoires)

Commerce extérieur

Centre-Val de Loire 3T 2016

Loiret 3T 2016

Part Loiret

Exportations

4 371 716

1 839 980

42,09%

Importations

4 332 147

1 777 006

41,02%

39 569

62 974

Solde

En milliers d'euros - Source : Douanes

Variation sur un trimestre

Variation sur un an

(en point)

, 17 novembre 2016 Source : orleans-agglo.fr

(en point)

Opinion des ménages*

Niveau national Sur le chômage

Loiret

9,7

-0,2

-0,4

Centre-Val de Loire

9,4

-0,2

-0,3

perspectives d'évolution inflation anticipée

France métropolitaine

9,6

-0,3

-0,5

Indicateur synthétique sur la confiance

Craintes sur les perspectives d'évolution

Sur les prix

Moy.**

oct 16

nov 16

35

40

29

-34

-37

-39

100

98

98

Source : Insee

Source : Insee, enquête mensuelle de conjoncture auprès des ménages * Cet indicateur est normalisé de manière à avoir une moyenne de 100 et un écart-type de 10 sur la période d'estimation (1987-2015) ** Moyenne de janvier 1987 à décembre 2015

Créations d'entreprises

Défaillances d'entreprises

4 500

20 000 en unités 18 000

160 000

800

140 000

700

120 000

600

100 000

500

80 000

400

10 000

60 000

300

8 000

1 000

40 000

200

500

20 000

100

4 000 3 500 3 000 2 500 2 000 1 500

0

0 T3

T4

2013 Loiret

T1

T2

T3

2014

T4

T1

T2

T3

2015 Centre-Val de loire

T4

T1

T2

T3

2016 France

0

16 000 14 000 12 000

6 000 4 000 2 000 T3

T4

2013

T1

T2

T3

2014

T4

T1

T2

T3

2015

T4

T1

T2

T3

0

2016

Données trimestrielles CVS - Ensemble secteurs d'activtés - Source : INSEE - BDM

I ADMINISTRATION I Loire&Orléans éco 14, boulevard Rocheplatte - 45000 Orléans & 02 38 21 35 40 I DIRECTEUR DE LA PUBLICATION I éric Doligé I RÉDACTION EN CHEF I Alain Souché & 02 38 21 35 40 - alain.souche@loiretorleans.fr I COORDINATION & RÉDACTION I Fabienne Bonvoisin, Fatimata Diallo, Pierre-élise Dumuis, Béatrice Laidin, Gaëlle Lepetit, Barthélemy Sanson, Alain Souché I SECRÉTARIAT DE RÉDACTION I Force Motrice I CONCEPTION I Force Motrice I PHOTOS I Didier Depoorter, Loire&Orléans Eco, Ania Slominska, Droits réservés I IMPRESSION & routage I Groupe Maury Imprimeur I PUBLICITÉ I Sylvia Fromenteaud & 02 38 77 77 22 I TIRAGE I 30 000 exemplaires I ISSN : 2497-8507

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