apprentissage enquete martroi mars 2011 cci loiret

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2011

Mars

Enquête du Martroi Dirigeants du Loiret : êtes-vous prêts à opter pour l’apprentissage?

Les responsables d’entreprise interrogés sont issus des secteurs suivants : commerce (39 %), services (42 %), industrie (19 %) ( à noter : près de 16 % relèvent également de l’artisanat)


DOSSIER : DIRIGEANTS DU LOIRET : ETES-VOUS PRETS A OPTER POUR L’APPRENTISSAGE ?

La situation des jeunes de la «Génération Y» sur le marché de l’emploi n’a jamais été aussi précaire avec un taux de chômage atteignant 23.3% pour cette population, un niveau jamais atteint depuis 1975 (chiffres INSEE). Et pourtant nombre d’entreprises éprouvent des difficultés à recruter, à manager et à fidéliser les jeunes. Le développement de l’apprentissage est un dispositif qui favorise l’emploi des jeunes. En effet, embaucher un apprenti, c’est former un professionnel «sur mesure» en transmettant ses savoir-faire et en permettant aussi d’assurer le maintien et l’évolution des compétences dans son entreprise. L’apprentissage est une filière de formation initiale qui peut s’avérer très attractive pour toutes les entreprises dans la mesure où elle ouvre l’accès à plus de 450 métiers. C’est un véritable vivier de recrutement. C’est un moyen de combler des emplois dans des métiers où émerge un risque de pénurie de qualification à court terme. La CCI du Loiret a réalisé une enquête téléphonique du 02 au 09 février auprès de 149 dirigeants d’entreprises, pour connaître la place qu’ils accordent aux jeunes en apprentissage dans leur entreprise, les profils recherchés, leurs relations avec les partenaires...Les responsables d’entreprise interrogés sont issus des secteurs du commerce (39 % des interrogés), des services (42 %) et de l’industrie (19 %).

L’apprentissage, une valeur sûre actuelle et pour les années à venir Un grand OUI pour l’apprentissage

78 %

des dirigeants solicités ont déclaré avoir

accueilli au moins un apprenti au cours des deux dernières années. Ces embauches s’effectuent particulièrement dans le commerce (83 % des commerçants interrogés contre 76 % des industriels et 74 % des prestataires de services). Les entrepreneurs sondés qui ont embauché un jeune en apprentissage disposent d’entreprises de taille variable. 52 % d’entre eux gèrent une structure comprenant entre 0 et 10 salariés, 34 % entre 11 et 49 salariés et les 14 % restants, un effectif supérieur à 50 salariés. D’après un article de la République du Centre du 24 janvier 2011, le Loiret compte 4 431 apprentis. Un effectif qui représente 22 % des effectifs totaux de la région (19 855). Ces jeunes sont inscrits dans les 42 centres de formation et d’apprentissage implantés dans le Centre, dont 16 sont situés dans le Loiret ; les trois plus importants étant sur Orléans.

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DOSSIER : DIRIGEANTS DU LOIRET : ETES-VOUS PRETS A OPTER POUR L’APPRENTISSAGE ?

L’alternance, première source d’insertion des jeunes Selon les résultats d’une enquête sur l’insertion des jeunes réalisée par L’ANDRH et Inergie, que ce soit par la professionnalisation ou l’apprentissage, les entreprises plébiscitent l’alternance pour recruter des candidats de 25 ans et moins. Mais elles jugent la formation des jeunes encore trop peu adaptée à leurs besoins sur le terrain. Le contrat d’alternance reste la première source de recrutement des jeunes, même s’il concerne majoritairement les Bac+2/+3 ; les moins qualifiés (niveau Bac ou au-dessous du bac) ayant essentiellement accès à l’intérim et au CDD; quant aux Bac+5 et plus, ils doivent le plus souvent passer par un stage avant de prétendre à un CDI. Symboles de la relève et de la pérennisation des savoir-faire, les jeunes recrutés par la voie de l’alternance ne respecteraient pas assez les règles de l’entreprise, comme les horaires ou le principe de hiérarchie... Les jeunes placent leur vie privée en tête de leurs priorités, avant la vie professionnelle, ce qui semble dérouter les recruteurs. Toutefois, même si la Génération Y est en rupture avec les valeurs traditionnelles de l’entreprise, elle est tout de même porteuse des valeurs de l’entreprise de demain. Elle apporte «un souffle frais» à l’entreprise lié à son dynamisme et à son regard neuf sur les choses. Source: www.andrh.fr - Etude réalisée en ligne par Inergie du 6 décembre 2010 au 7 janvier 2011 auprès de 152 professionnels des fonctions ressources humaines.

Une clé d’entrée dans l’entreprise : le profil commercial

74 %

des dirigeants ayant recours à un apprenti jugent l’apprentissage comme un investissement en temps qui

s’équilibre par l’aide que le jeune peut apporter. Une image positive est générée par l’apprentissage. Les profils commerciaux/vente/accueil sont plus largement

Si, à l’origine, l’apprentissage était plutôt orienté vers des niveaux

sélectionnés par les entreprises ( 29 % des postes). Ce pourcentage

allant jusqu’au Bac, il se développe aujourd’hui dans

augmente dans le secteur commerce avec 46 % d’apprentis dédiés

l’enseignement supérieur, au-delà du baccalauréat. Les brevets de

à ces missions. Les autres profils retenus sont pour des postes plus

technicien supérieur (BTS) ou certains diplômes d’ingénieur

spécialisés, orientés artisanat-médical : métiers de la restauration,

peuvent se préparer par cette voie.

de bouche ( cuisinier, patissier, service, de coiffure, de mécanique, de couverture, de peinture, de préparation en pharmacie, de fabrication de prothèse dentaire, etc. Les prestataires de services favorisent les fonctions «administratives et gestion» (30 % des postes). Les industriels dédient 25 % des postes en apprentissage à des missions de production.

Fonctions accueillant des apprentis 35%

30%

29%

30%

25% 20%

15%

15%

10%

10% 5%

3%

3%

5%

3% 1%

0%

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DOSSIER : DIRIGEANTS DU LOIRET : ETES-VOUS PRETS A OPTER POUR L’APPRENTISSAGE ?

Des niveaux de formation allant du CAP au BTS/DUT Les entrepreneurs du Loiret sondés ont accueilli des apprentis issus à - 26 % d’un CAP

Niveau de formation des apprentis

- 23 % d’un Bac/Bac professionnel

Autre titre

- 23 % d’un BTS/DUT

Bac et Bac professionnel Brevet professionnel

Les commerçants et les industriels emploient un pourcentage de CAP

BTS / DUT

légèrement supérieur à la moyenne avec respectivement 29 % et 36 % d’apprentis de ce niveau. Les gérants d’un établissement de services

CAP

privilégient les formations BTS/DUT (34 % des profils). A noter, qu’ils

Licence professionnelle

sont les principaux dirigeants à faire appel à des étudiants en licence professionnelle ou en niveau Master.

COMMERCE

INDUSTRIE

SERVICE

Master / diplôme d'Ingénieur

D’après une étude réalisée en février 2011 par la DARES, le niveau de formation préparé en apprentissage ne cessent de s’élever: près de la moitié des nouveaux contrats concernent désormais des formations visant un diplôme allant du baccalauréat ou du brevet professionnel au diplôme d’ingénieur. Près du tiers des nouveaux apprentis sont des filles. Plus âgées et relativement plus qualifiées que les garçons, elles sont surtout embauchées dans les secteurs du tertiaire (79 %). Le secteur public recrute de plus en plus d’apprentis, avec 7800 entrées en 2009, même si l’apprentissage y reste marginal.

La formation à un métier avant tout 42 % des dirigeants qui accompagnent un apprenti le

Objectifs des dirigeants pour l'accueil d'apprentis

font dans l’objectif de le former à un métier. Cet objectif est repris par 50 % des industriels. Dans le même ordre d’idée, ils sont 19 % à vouloir transmettre une expérience aux jeunes générations. 15 %

9%

4%

5%

Former à un métier 42%

6%

comptent absorber un surcroît d’activité. Le recours à un apprenti comme alternative à un recrute-

15%

ment est réalisé dans 9 % des situations. Pour certains

19%

dirigeants, l’apprentissage est plutôt utilisé dans l’optique d’un futur recrutement permettant de péreniser l’activité de l’entreprise.

Le guide régional de l’apprentissage Chaque année en région Centre, plus de 20 000 jeunes se préparent à entrer dans le monde du travail grâce à l’apprentissage. Une voie ouverte à tous. Du CAP au diplôme d’ingénieur, l’apprentissage prépare à plus de 300 diplômes. De véritables fillières de formation et de professionnalisation sont proposées dans la plupart des secteurs professionnels. Laquelle choisir ? Comment trouver une entreprise ? Peut-on préparer un diplôme par la voie de l’apprentissage dans le secteur public? Pour en savoir plus, consultez le guide de l’apprentissage sur: www.etoile.regioncentre.fr

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Se former

Type de formation

Apprentissage

Guide régional

Transmettre/transférer une expérience Soutien à un surcroit d'activité Honorer un partenariat avec une école Alternative à un recrutement Regard neuf sur l'activité/pratiques Autre


DOSSIER : DIRIGEANTS DU LOIRET : ETES-VOUS PRETS A OPTER POUR L’APPRENTISSAGE ?

La lettre de candidature et la motivation des candidats sont essentielles au recrutement Le premier mode de recrutement utilisé par les entrepreneurs se fait sur lettre de candidature/motivation/CV pour 45 % d’entre eux. Le recours direct à une école ou à un Centre de Formation des Apprentis (CFA), est effectué dans 29 % des cas. Les prestataires de services sont plus adeptes de cette pratique avec 39 % d’entre eux qui déclarent avoir recruté leurs apprentis par ce biais. A noter que 12 % des apprentis intègrent l’entreprise par l’intermédiaire de leur réseau relationnel. Ce chiffre passe à 16 % pour le secteur du commerce. Les partenaires publics de l’apprentissage sont peu sollicités à cette étape. Le critère de sélection le plus important pour 66 % Critères de sélection d'un apprenti 5%

La motivation de l’apprenti 5%

des dirigeants ayant eu recours à l’apprentissage est la motivation de l’apprenti. Ce critère est davantage cité par les entrepreneurs industriels (76 %) et les

11%

L’adéquation de la formation avec le poste à pourvoir Le « savoir-être » de l’apprenti

13%

Le niveau de diplôme 66%

Autre critère

commerçants (74 %). Les prestataires de service, même s’ils sont 52 % à sélectionner leurs jeunes selon leur motivation, sont également 27 % à tenir compte de l’adéquation de la formation reçue avec le poste à pourvoir (contre 13 % en général).

L’avantage de l’apprentissage : une possibilité de recrutement pour l’entreprise Les dirigeants recevant un apprenti, retirent comme principaux avantages de cette expérience: - la transformation possible du contrat d’apprentissage en embauche (20 % des réponses) - la facilité d’intégrer l’apprenti dans l’entreprise (18 % des réponses - pourcentage plus élevé pour le secteur du commerce avec 24 % des réponses) - le retour sur investissement généré (12 % des réponses). Les industriels y accordent un intérêt plus élevé avec 19 % de répondants. En réponses spontanées, certains dirigeants ont cité l’attribution d’aides financières. A noter : près de 5 % des dirigeants interrogés sur cette question, ne trouvent aucun avantage au dispositif. La motivation de l’apprenti, qui a été citée en tant que critère déterminant pour l’accueil d’un apprenti dans une structure, se révèle également en tant que frein pour le dirigeant et pour 31 % des répondants (jusqu’à 38 % des répondants industriels). Ceux-ci précisent que l’absence de motivation impacte fortement leur niveau de confiance dans le dispositif global d’apprentissage. La relation avec les partenaires (écoles, partenaires pour les contrats, etc.) est également citée comme frein possible mais dans une moindre mesure ( 13 % des réponses). Dans ce cas, c’est plutôt le contenu de la formation, pas nécessairement adapté au besoin de l’entreprise, qui est en cause.

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Les attentes des dirigeants : l’octroi d’aides par les partenaires de l’apprentissage La première attente des dirigeants du Loiret accueillant un apprenti, vis-à-vis des acteurs de l’apprentissage, est l’octroi d’aides financières pour 19 % d’entre eux et quel que soit le secteur d’activité. Un support à la gestion administrative du contrat et au recrutement est aussi souhaité par les dirigeants (15 % des réponses pour chacun des deux domaines). Les commerçants sont plus demandeurs au niveau du recrutement (18 % des interrogés) que les autres secteurs. Les industriels ont un besoin plus marqué en termes de gestion administrative des contrats (22 % des réponses). Quant aux prestataires de services, ils attendent des actions de conseil et d’accompagnement de la part des partenaires (16 % ). D’autres attentes ont été formulées spontanément : une augmentation des contacts entre l’école/les partenaires et l’entreprise, un meilleur suivi de l’apprenti, une adaptation du rythme scolaire à celui de l’entreprise, des formations plus adaptées, un accompagnement pour trouver des apprentis motivés.

Le crédit d’impôt apprentissage L’emploi d’apprentis peut ouvrir droit à un avantage fiscal, le crédit d’impôt apprentissage. Pour cela, l’entreprise doit exercer une activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou libérale. Et elle doit être soumise à un régime réel d’imposition (simplifié ou normal).

Un bonus/malus sur l’apprentissage à venir ? Depuis fin janvier2011, le gouvernement a confirmé qu’un système de bonus-malus sera instauré, visant à encourager les entreprises à respecter le quota obligatoire (3 %) des contrats d’apprentissage dans leur effectif. Aujourd’hui, la loi est censée sanctionner, par une légère majoration de la Taxe d’apprentissage, les employeurs qui ne respectent pas ce seuil. Cette nouvelle mesure obligatoire ne s’appliquera qu’aux entreprises comptant plus de 250 salariés pour éviter d’alourdir les obligations administratives des plus petites structures. En instaurant un système de taxation progressif avantageux pour les entreprises qui respectent ou surpassent le seuil légal (bonus), et renchéri pour celles qui s’en éloignent ou restent à 0 % (malus), Nicolas Sarkozy espère faire passer l’effectif national des apprentis de 600 000 à un million à terme.

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Les formalités administratives ne freinent pas forcément les dirigeants Perception des dirigeants sur la facilité de réalisation des formalités administratives 70%

61%

réalisation des formalités administratives associées. Il ne

60%

s’agit pas d’un frein majeur. En effet, la majorité des

50%

dirigeants ( 74 % ) trouvent que les formalités sont plutôt

40%

simples voire trés simples.

30% 17%

20% 10%

Le recours à l’apprentissage ne semble pas impacté par la

13%

6%

3%

satisfaits quant aux démarches administratives puisqu’ils ne

0% Ne sait pas

Les prestataires de services semblent relativement les moins

Pas faciles du tout

Plutôt pas faciles

Plutôt faciles

Très faciles

sont plus que 68 % à trouver les démarches facilitées.

Le Point A de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Loiret Toutes vos démarches en un seul lieu, en une seule fois. Vous êtes une entreprise ou un jeune? Vous souhaitez être informé sur l’apprentissage ? Le point A est la pour vous accompagner dans vos démarches. Quelques missions : - Préparation et édition des contrats - Aide à la recherche de places d’apprentissage - Mise en relation des jeunes et des entreprises - Vérification des compétences du maître d’apprentissage - Formation du maître d’apprentissage - Interface avec les services publics et les centres de formation Contactez le point A de la CCI du Loiret au : 02 38 77 77 77 ou par mail : point-a@loiret.cci.fr

L’apprentissage ne fait cependant pas l’unanimité Parmi les dirigeants n’ayant pas accueilli d’apprentis depuis les deux dernières années, 28 % avaient toutefois déjà expérimenté la formule. Pour les entreprises n’ayant jamais recruté d’apprentis, les principales raisons citées sont : - l’absence d’opportunité d’emploi dans l’entreprise pour le jeune ( 37 % des réponses) - l’inadaptation de l’activité de l’entreprise à l’accueil d’un apprenti ( 16 % des réponses) D’autres critères freinent les dirigeants comme le manque de temps, l’absence de travail. Certains dirigeants n’accueillent pas d’apprentis car leur structure est une entreprise récemment crée. Ils préfèrent attendre avant d’intégrer un jeune. D’autres privilégient l’embauche en contrat de professionnalisation. Pour les autres dirigeants, ils n’ont pas renouvelé l’expérience à cause de l’absence ou de l’inadaptation du tuteur ( 33 % des réponses), l’absence d’opportunités d’embauche ( 22 %) et suite à une mauvaise expérience passée (22 %). Ce public connaît tout de même le dispositif et ses partenaires. Ainsi, 55 % d’entre eux reconnaissent les Centres de Formation à l’Apprentissage comme acteurs dans le dispositif, à 45 % la Chambre des Métiers, suivie de près par la Chambre de Commerce et d’Industrie ( 42 %). Ils attendent de ces partenaires des actions de conseil et d’accompagnement ( à 24 %), de l’aide au recrutement ( à 21 %) et à la gestion administrative des contrats ( 21 %).

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DOSSIER : DIRIGEANTS DU LOIRET : ETES-VOUS PRETS A OPTER POUR L’APPRENTISSAGE ?

Les perspectives pour les années à venir

71 %

des dirigeants ayant fait appel à un jeune en apprentissage récemment, envisagent de renouveler l’expérience de

l’apprentissage et 10 % d’entre eux restent indécis. Les dirigeants qui ne souhaitent pas reconduire le dispositif le font souvent parce qu’ils ont été déçus par une expérience précédente. Le temps à consacrer à la formation d’un apprenti bloque certains dirigeants. De plus, l’apprentissage se déroulant sur une longue période ( le plus souvent 2 ans), la fréquence d’accueil n’est pas forcément annuelle. Ainsi, des dirigeants préfèrent se concentrer sur la formation d’un jeune à la fois. Toutefois, 67 % des entrepreneurs n’ayant pas accueilli d’apprentis depuis deux ans, prévoient de rester dans cette logique à court et moyen terme...Ils ne sont que 12 % à envisager de recruter un apprenti lors de la prochaine campagne 2011/2012. Il s’agit de dirigeants n’ayant aucune expérience en la matière, contrairement à ce que l’on pourrait penser. Il faut en déduire qu’une première expérimentation de l’apprentissage n’est pas un facteur suffisant pour renouveler l’expérience, à plus forte raison si l’expérience précédente a été décevante pour l’entreprise. Quant aux mesures incitatives, elles pourraient être, selon ces dirigeants, la mise en place d’aides ou d’incitations financières ( 21 %), la valorisation de l’entreprise et de ses métiers dans le parcours scolaire ( 15 %). Pour d’autres, un préalable est de consolider l’emploi dans leur entreprise par le maintien de l’activité et la création de postes.

Perspectives 2011: recours à l’apprentissage en baisse Les perspectives pour 2011 semblent moins favorables à l’apprentissage que les années précédentes. C’est le constat qu’a fait la fondation Apprentis d’Auteuil en réalisant une enquête en 2010 avec l’IPSOS. Selon cet organisme, les dirigeants de PME feraient moins appel à l’apprentissage en 2011. S’ils estiment que leur situation «s’est très légèrement améliorée», ils n’envisagent pas un retour à la croissance avant un an. Une situation qui devrait donc se prolonger en 2011. Si plus d’un chef d’entreprise sur deux affirme avoir déjà eu recours à cette filière, près de 7 chefs d’entreprise sur 10 estiment qu’ils s’en serviront moins en 2011. Parmi eux, 38 % affirment même qu’ils signeront beaucoup moins de contrats pour les apprentis l’année prochaine. Ces résultats illustrent les difficultés rencontrées par de nombreux dirigeants de PME. Ce dispositif bénéficie cependant d’une trés bonne image auprés des entrepreneurs. 95 % d’entre eux considèrent que l’apprentissage représente un moyen efficace pour lutter contre le chômage. L’attachement aux apprentis semble réel puisque les entrepreneurs déclarent savoir ce qu’ils deviennent à l’issue de leur passage au sein de leur entreprise.

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DOSSIER : DIRIGEANTS DU LOIRET : ETES-VOUS PRETS A OPTER POUR L’APPRENTISSAGE ?

En conclusion: Nous pouvons dire que les entrepreneurs du Loiret ont largement recours à l’apprentissage et qu’ils comptent continuer à favoriser l’emploi des jeunes par ce dispositif dans les années à venir. Les dirigeants prêtent particulièrement attention à la motivation des jeunes dans l’entreprise. Ce critère apparaît comme décisif dans la décision de recrutement immédiat ou à venir d’un apprenti. Le savoir-être, le facteur humain prennent le dessus sur le savoir-faire, les compétences. Les cursus de formation doivent donc intégrer cette problématique dans leur programme. L’objectif des dirigeants, en dehors de former les jeunes à un métier, est de recruter ses apprentis par la suite pour pérenniser leurs entreprises. La présence et la compétence d’acteurs dédiés à l’accompagnement de l’apprentissage sont reconnues comme éléments facilitateurs mais ne suffisent pas en soi pour décider un employeur à recruter un apprenti. L’enquête fait ressortir la corrélation directe entre l’apprentissage et l’emploi. De fait, embaucher un apprenti est un levier en situation de bonne santé économique et financière de l’entreprise. Les perspectives à court et moyen terme, qui ne vont pas forcément dans le sens d’une reprise marquée des affaires, sont plutôt à l’attentisme en termes de recours à l’apprentissage.

Promotion de l’apprentissage Avec le plan d’action pour le développement de l’apprentissage le réseau consulaire s’engage jusqu’à fin 2011. Des «développeurs de l’apprentissage», répartis à travers le territoire, mobilisent et informent les entreprises sur : - la réglementation applicable aux contrats d’apprentissage : salaire, maitre d’apprentissage... - les aides apportées par l’Etat (crédit d’impôt apprentissage ou exonérations de charges sociales pour les entreprises de 11 salariés au plus ou inscrites au répertoire des métiers) - les aides régionales (indemnité compensatrice forfaitaire) Pour en savoir plus, contactez votre CCI au 02 38 77 77 77

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Contact : 02 38 77 77 77 Equipe de production Chambre de Commerce et d’Industrie du Loiret Pôle Connaissances Etudes Marketing Christine Rouzioux-Goichaud christine.rouzioux@loiret.cci.fr Aude Voiement aude.voiement@loiret.cci.fr Mounir Essaadaoui mounir.essaadaoui @loiret.cci.fr Billy Jannequin billy.jannequin @loiret.cci.fr

Pôle Communication et Relations Extérieures Raphaëlle Ridarch raphaelle.ridarch@loiret.cci.fr Astrid Thomas astrid.thomas @loiret.cci.fr

Support technique apprentissage Daniel Boulleray daniel.boulleray@loiret.cci.fr Christian Giri christian.giri@loiret.cci.fr Chantal Tuffreau chantal.tuffreau @loiret.cci.fr

Deven ez pa d’une enquê rtenaire te du Martr oi Chambre de Commerce et d’Industrie du Loiret Pôle communication et relations extérieures Sylvia Fromenteaud sylvia.fromenteaud @loiret.cci.fr

A ne pas manquer ! Le Printemps de l’apprentissage 18 mars Place d’Arc sur l’espace « Agora » de 10h à 18h. 18 et 19 mars Place d’Arc et Place du Martroi de 10h à 18h . C’est l’occasion de découvrir un large éventail de formations dans différents secteurs, du CAP au diplôme d’ingénieur et de discuter avec des élèves et des professeurs des formations.

23, place du Martroi 45044 Orléans Cedex 1 tél. +33(0)2 38 77 77 77 fax. +33(0)2 38 53 09 78

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Chambre de Commerce et d'Industrie du Loiret

Siret : 184 500 015 00013 - APE : 9411Z - TVA : FR 15 184 500 015


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