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FÉVRIER 2011

LES ENTREPRISES EN REGION CENTRE BILAN 2010 ET PERSPECTIVES 2011

Les résultats de l’enquête sont publiés selon la nouvelle nomenclature d'activité française, NAF révision 2

Banque de France – Orléans – Tendances Régionales Centre Hors Série – Février 2011

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Méthodologie L'enquête a été menée par les six succursales de la Banque de France en région Centre de la mi décembre 2010 à la mi janvier 2011. Elle a bénéficié du concours d’entreprises comptant au moins 30 salariés dans l’industrie et au moins 10 salariés dans le BTP, le transport routier de marchandises et la logistique dont le siège est installé dans la région, ainsi que de quelques grands établissements. Les entreprises ayant cessé toute activité au cours de l'exercice écoulé ne sont pas prises en compte. 1081 questionnaires ont été exploités représentant près de 108 500 emplois. Collectées dès le début de l'année sans attendre l'arrêté des comptes de l'exercice 2010, les informations recueillies comportent une part d'estimation et doivent donc être interprétées avec prudence, notamment en ce qui concerne les investissements. Les données recensées au titre de l'enquête sont les effectifs totaux - y compris le personnel intérimaire-, les chiffres d'affaires, les exportations ainsi que les investissements corporels, crédit bail inclus. Outre les données de l'année 2010, des prévisions relatives à l'année 2011 ont également été fournies par la plupart des entreprises participantes. Enfin, les dirigeants contactés nous ont indiqué les évolutions passées et futures de leur rentabilité d’exploitation. Les données de l’exercice 2009 sont tirées de l’exploitation de la base FIBEN de la Banque de France.

Champ de l’enquête Taux de couverture en %(*) Industries agro alimentaires

56,5

Équipements électriques et électroniques, autres machines

60,4

Fabrication de matériels de transport

52,0

Fabrication d’autres produits industriels

59,7

Total industrie manufacturière

58,8

Bâtiment-travaux publics

31,9

Transports routiers de marchandises et logistique

34,0

Source et réalisation : Banque de France Direction des Affaires Régionales du Centre (*) Par rapport aux effectifs Assedic au 31/12/2009

Mise à jour : 10/02/2011

La Banque de France remercie vivement tous les dirigeants d'entreprise qui ont bien voulu participer à cette enquête

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I – INDUSTRIE - Bilan 201 10 Après la chute observée en 2009, légère l progression des s volumes d’affaires… d’affaires

Variation du chiffre d'affaires en % sur des données en euros courants

8,4 10

4,1 5

0

2010/2009 Chiffre d'affaires

Exportations

Conformément aux prévisions formulées au début de l’année dernière, le chiffre d’affaires des entreprises industrielles s’est redressé (+4,1%), après deux années consécutives de baisse ce qui, compte tenu d’une hausse moyenne oyenne des prix à la production estimée au plan national à 2,4%, traduit une légère mais réelle augmentation de l’activité en volume. Par taille d’entreprises, le rebond semble avoir été un peu plus prononcé dans les entités de moins de 50 salariés et dans celles de plus de 500 salariés. L’augmentation L’augmentation des chiffres d’affaires a concerné trois des quatre grands secteurs, l’industrie agro alimentaire ayant pour sa part enregistré une très légère érosion de ses ventes. Bénéficiant d’un effet de base marqué, après le recul prononcé enregistré en 2008 et 2009 chez les équipementiers automobiles, c’est la fabrication de matériels de transport qui a connu la progression la plus sensible en 2010. Elle a en effet été soutenue par le raffermissement de la demande des constructeurs en liaison avec les incitations in fiscales à l’acquisition de véhicules neufs. l plupart des branches des autres produits industriels, en L’activité s’est accrue dans la particulier dans la fabrication de savons et parfums, dans l’industrie pharmaceutique, dans les produits minéraux ux non métalliques et le textile-habillement textile habillement et plus généralement dans les entreprises travaillant en lien avec la consommation des ménages. ménages La a production des soussous traitants de l’industrie automobile, automobile, classée en grande partie dans la fabrication de produits produit en caoutchouc et dans la métallurgie, s’est également redressée. Le ralentissement s’est en revanche poursuivi dans l’imprimerie. ans les équipements Profitant d’une demande étrangère dynamique, l’activité a progressé dans électriques et électroniques, en particulier dans les produits informatiques, électroniques et l’optique. Comme en 2009, les chiffres d’affaires de la filière agro alimentaire ont été orientés à la baisse.

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… tirée par l’orientation favorable avorable des exportations

Après la baisse marquée de 2009, les exportations ont enregistré un rebond de 8,4%, en liaison avec la reprise de la croissance mondiale et notamment de la demande des pays développés qui représente plus de 80% des débouchés extérieurs des entreprises de la région. A la grande exportation, xportation, les ventes à l’étranger ont aussi pu être favorisées par la vigueur de la croissance dans les pays émergents et par l’atténuation de la faiblesse du dollar. Ce sont les firmes de e 50 à 200 salariés et celles qui emploient plus de 500 salariés, salariés structurellement plus ouvertes sur l’extérieur, qui ont enregistré la progression la plus forte de leurs ventes à l’étranger.

Variation du chiffre d'affaires et des exportations en % sur des données en euros courants 22,5

25,0 20,0 11,7

15,0 8,4

10,0

7,0

4,1

3,4

5,0

3,2

4,1

4,6

0,0 -0,6 -5,0 Industrie

IAA

Éqts électr

CA global

Matl transport

Autres

Exportations

Les quatre grands secteurs enregistrent un accroissement de leurs exportations. Les équipements électriques et électroniques connaissent la croissance la plus forte, suivis par la fabrication d’autres produits industriels, en particulier la métallurgie, les produits pharmaceutiques et les savons et parfums, pénalisés en 2009 par la diminution du trafic aérien et corrélativement des achats effectués en franchise dans les aéroports. Après un recul marqué au cours de l’exercice précédent, les ventes à l’étranger de matériels de transport se sont redressées. Les industries agro alimentaires dont les débouchés extérieurs s’étaient un peu resserrés en 2009, ont également enregistré un léger rebond, notamment dans la transformation de la viande. L’orientation positive de l’activité industrielle a favorisé une amélioration de la rentabilité d’exploitation…

ndustriels interrogés, la rentabilité des firmes de la région, mise à Selon les indications des industriels l’épreuve pendant la crise, s’est globalement améliorée en 2010. Parmi P les chefs d’entreprises de l’échantillon,, près de la moitié estime que la a rentabilité de leur exploitation s’est redressée, dressée, un quart fait état d’une relative stabilité, les près de 28% 8% restants constatant une dégradation. Le solde d’opinions – sensiblement négatif en 2009- s’est inversé pour s’établir à +19% en 2010.

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Soldes d'opinions / évolution de la rentabilité

50 40 30 20 10 0

47,1 27,9

25,0

industrie Diminution des marges

Stabilité

Augmentation des marges

Les soldes d’opinions sont positifs dans tous les secteurs sauf dans l’agro alimentaire où la demande a été hésitante. Dans les matériels de transport dont la rentabilité avait été très affectée par la crise, près rès de 60% des chefs d’entreprises interrogés estiment que leurs marges se sont redressées. Cette embellie s’explique d’une part par le rebond des ventes et d’autre part par les gains de productivité réalisés quand l’activité s’est repliée. En effet, au cours de la période, bon nombre d’entreprises ont nt révisé leurs processus de fabrication et rationalisé leurs organisations ainsi que leurs coûts. En outre, les délais de paiement de la clientèle se sont globalement stabilisés. Parmi P les chefs d’entreprises de l’échantillon, l’échantillon un peu plus des trois quartss considèrent qu’ils se sont maintenus, 13% font état d’une une diminution et les 11% restants constatent une augmentation. augmentation Par secteur, les variations sont assez peu marquées, avec une légère diminution dans la fabrication de matériels de transport (solde d’opinions d’o de -3) 3) et dans les autres produits industriels (-4), 4), une stabilité dans les équipements électriques et électroniques et une faible augmentation dans les industries agro alimentaires (+4). …sans s’accompagner d’une augmentation des emplois stables stable

Variation des effectifs (en %) 10 8,3

5 0

-0,3

-5 2010/2009 Effectifs globaux

dt Intérimaires

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Encore affecté par la chute de l’activité en 2009, le niveau de l’emploi industriel s’est tout juste stabilisé. A la fin de 2010, les effectifs industriels affichent une variation de -0,3% sur leur niveau de fin 2009. L’érosion s’est poursuivie dans les entreprises employant moins de 50 salariés et dans les grandes unités qui comptent plus de 500 salariés, alors qu’une évolution faiblement positive était observée dans les autres exploitations. A la différence des deux années précédentes, les réductions d’effectifs ont concerné pour l’essentiel le personnel permanent. En revanche, le personnel intérimaire, pénalisé en 2008 et en 2009 par les mesures de rationalisation de l’emploi, a commencé à être renforcé (+8,3%). De surcroît, des aménagements sont intervenus dans l’organisation du travail pendant les derniers mois de l’année, avec un recours accru aux heures supplémentaires et une réactivation du travail en équipes sur certains sites. Par secteur, les variations ont été de faible ampleur, mais un léger reflux de la main d’œuvre a été observé dans trois des quatre principaux compartiments; seule la fabrication de matériels de transport a renforcé ses effectifs, pour l’essentiel via l’intérim. …ni d’une reprise significative des investissements

Après deux années consécutives de forte baisse liée à l’existence d’importantes capacités de production excédentaires consécutives au ralentissement de la demande, les chefs d’entreprises interrogés ont modérément augmenté leurs dépenses d’investissement en 2010 (+3,3%). Au demeurant, cette augmentation présente souvent un caractère technique et en 2010 les capacités de production inutilisées représentent encore environ 5% de la valeur ajoutée au plan national. Par taille d’entreprises, l’accroissement des budgets d’investissements est surtout le fait des entreprises comptant entre 200 et 500 salariés et a concerné trois secteurs sur quatre, avec une diminution des programmes dans les industries agro alimentaires en raison d’un effet de base prononcé.

II - INDUSTRIE – Prévisions 2011 Des perspectives de progression sensible de l’activité

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Variation du chiffre d'affaires en % sur des données en euros courants 8,4 9,0 8,0 7,0 6,0 5,0 4,0 3,0 2,0 1,0 0,0

7,3 5,9

4,1

2010 Chiffre d'affaires

2011 Exportations

Selon les industriels interrogés, la marche des affaires s’accélérerait en 2011 (+5,9% après +4,1% en 2010). L’activité progresserait plus rapidement dans les unités qui emploient plus de 500 salariés que dans les entreprises de taille plus modeste. Trois secteurs sur quatre connaîtraient une évolution positive, avec une progression soutenue dans les équipements électriques électriques et électroniques. En revanche, les affaires diminueraient dans la fabrication de matériels de transport en raison de l’arrêt des incitations fiscales à l’acquisition de véhicules neufs intervenu à la fin de 2010.

L’augmentation des exportations se poursuivrait sans s’accélérer

La reprise économique, tirée par la croissance des pays émergents, est appelée à se poursuivre en 2011 : selon les prévisions du FMI, la production mondiale s’accroîtrait de 4,4%, après avoir augmenté de 5,0% en 2010. Dans Dans ce contexte, les exportations de l’industrie régionale enregistreraient une progression d’ensemble de 7,3 7,3%, soit un rythme assez proche de - mais inférieur à - celui de 2010 (+8,4%). Ce sont les entreprises de 50 à 200 salariés qui bénéficieraient de la progression la plus nette. Trois secteurs sur quatre connaîtraient une évolution positive de leurs exportations, en particulier les équipements électriques et électroniques. En revanche, les ventes à l’étranger de matériels de transport (automobiles) qui se sont redressées en 2010, subiraient les effets de la stagnation de la demande. Une nouvelle amélioration des performances performan d’exploitation est st attendue

En lien direct avec l’accélération de la croissance des chiffres d’affaires, les chefs d’entreprises interrogés anticipent dans leur grande majorité (90%) (90 un maintien ou une amélioration de leur rentabilité en 2011. Le solde des opinions positives par rapport aux réponses négatives progresse : il ressort ainsi à 30% contre 19% surr les données de 2010. La progression de la rentabilité est envisagée dans tous les secteurs, surtout dans les équipements électriques et électroniques qui bénéficient d’un effet volume favorable.

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Sans augmentation du volume global de l’emploi mais avec un recours plus marqué à l’intérim

Les effectifs industriels ne connaîtraient pas de variation significative en 2011 et la tendance resterait très légèrement baissière (-0,3%, ( comme en 2010). Les grandes unités qui comptent plus de 500 salariés envisagent envisagent en effet de poursuivre la réduction de leurs effectifs. Dans les es affaires de dimension plus modeste, modeste, aucune évolution marquée du volume des emplois n’est attendue. Comme en 2010, mais à un rythme beaucoup moins soutenu, le recours à la main d’œuvre intérimaire intérimaire se développerait (+2,7%, après +8,3%). Dans ces conditions, l’érosion des effectifs permanents se poursuivrait. Par secteur, seuls les équipements électriques et électroniques qui profiteraient d’un courant d’affaires dynamique, verraient leurs effectifs progresser au bénéfice du personnel permanent. La fabrication de matériels de transport, pénalisée par le retournement attendu de l’activité, enregistrerait une diminution assez sensible qui affecterait plus particulièrement les effectifs intérimaires aires renforcés en 2010. Le volume global de l’emploi varierait peu dans les industries agro alimentaires et dans la fabrication des autres produits industriels.

Variation des moyens par rapport à A-1 A 1 (en %) 18,0

20 15 8,3 10 3,3

5 0

-0,3

2,7 -0,3

-55 Effectifs globaux

2010 dt Intérimaires

2011 Investissements crédit bail inclus

Les anticipations sont plus optimistes en matière d’investissements

La progression des dépenses d’investissement s’accélérerait en 2011 (+18,0%, après +3,3%). Elle serait soutenue dans les unités comptant au moins 500 salariés et dans les entreprises employant entre 50 et 200 salariés. Une baisse est en revanche attendue dans d les firmes les plus petites. L’essentiel des dépenses porterait sur la recherche de gains de productivité. L’orientation positive concerne l’ensemble des secteurs, avec en particulier un rebond dans les industries agro alimentaires dont les investissements avaient sensiblement reculé en 2010. Les intentions s’affichent également en nette augmentation dans la fabrication de matériels de transport. La concrétisation de ces intentions est de la première importance pour la compétitivité de l’industrie industrie régionale.

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Enfin, 60% des chefs d’entreprises font état d’un maintien de leurs dépenses de rechercherecherche développement en 2011 ; 21% d’entre eux les augmenteraient et 19% les diminueraient. Seul le secteur des équipements électriques et électroniques électroniques enregistre un solde significatif d’opinions positives au regard de réponses négatives de 21%.

III – BTP - Bilan 2010 Baisse de l’activité dans le gros œuvre du bâtiment

Variation des chiffres d'affaires en euros courants (en %)

Soldes d'opinions/évolution de la rentabilité

1,7

2 0 -2 -4 -6 -8 -10 -12

50 40

-4,3

BTP global dont Gros œuvre

30

-6,3

20 10

-11,8 2010/2009 Bâtiment Travaux Publics

40,3 38,7

21,0

0 BTP Diminution des marges Stabilité Augmentation des marges

Conformément aux prévisions, l’activité globale a encore légèrement diminué en euros courants en 2010 (-4,3%) 4,3%) en raison du repli enregistré dans le gros œuvre du bâtiment. ralenti de Dans le bâtiment,, le volume d’affaires a été principalement affecté par le ralentissement la construction neuve de logements pour les particuliers et de locaux professionnels. L’activité a également diminué dans le second œuvre, malgré les mesures fiscales en faveur des travaux d’entretien et de réhabilitation, notamment dans le domaine domaine des économies d’énergie. Dans les travaux publics,, les plans de charge qui s’étaient considérablement allégés en 2009, se sont peu à peu regarnis. Ils ont été soutenus par la réalisation de quelques programmes importants sous l’impulsion de l’État et des collectivités territoriales et le volume des travaux ressort en légère en augmentation. Avec une demande sensiblement inférieure à son niveau d’avant la crise et des prix de devis orientés à la baisse sous l’effet d’une concurrence accrue, les marges se sont encore dégradées ; pour une large majorité des de chefs d’entreprises interrogés (79%), ( la rentabilité d’exploitation s’est maintenue ou a diminué. Le solde des opinions négatives au regard des réponses positives ressort ainsi à 18% et atteint 38% dans le gros œuvre du bâtiment. Avec un effet volume légèrement favorable, la rentabilité s’est en général maintenue dans les travaux publics.

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Stabilisation des effectifs

Variation des effectifs par rapport à A-1 A (en %) 4,0

2,4

3,0 2,0 1,0 0,0 -1,0

-0,1

-0,8

-2,0 2010/2009 BTP global

dont Bâtiment

dont Travaux Publics

Avec une baisse de l’activité atténuée, le l niveau des effectifs s’est stabilisé (-0,1%), ( la diminution observée dans le gros œuvre du bâtiment étant compensée par le léger accroissement constaté dans les travaux publics. Le recours à l’intérim a été faiblement réduit (-1,9%), 1,9%), la diminution sensible enregistrée enregistrée dans le gros œuvre n’ayant pas été intégralement neutralisée par la hausse dont il est fait état dans les travaux publics. Ainsi, les effectifs permanents ont souvent été maintenus, voire parfois étoffés ; les chefs d’entreprises s’attachent en effet à conserver des compétences en raison de la pénurie persistante de main d’œuvre qualifiée dans certaines spécialités.

IV – BTP – Prévisions 2011 201 Augmentation modérée de l’activité grâce au redressement du gros œuvre

Variation en % du chiffre d'affaires en euros courants 15

11,3

10 3,6

5

1,7

5,0 0,0

0 -5 -10 10

-4,3 -6,3 -11,8

-15 15 BTP global

2010 2011 Bâtiment dont Gros œuvre Travaux Publics

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Après deux années de baisse, un redressement de l’activité est anticipé en 2011. Il concernerait le bâtiment, les conditions favorables de crédit soutenant la demande de logements neufs en provenance des particuliers. Dans les travaux publics, le volume des affaires se stabiliserait ; les professionnels du secteur se montrent prudents en raison de l’incertitude qui pèse sur le niveau des commandes publiques, en particulier sur la limitation éventuelle des budgets dédiés aux infrastructures routières. Avec des volumes un peu plus étoffés étoffés et une concurrence moins âpre sur les prix, la rentabilité cesserait de se dégrader dans le bâtiment et s’améliorerait dans les travaux publics. Compte tenu de ces perspectives, une très légère augmentation globale des effectifs est prévue. Elle bénéficierait icierait surtout aux entreprises de gros œuvre qui renforceraient leur personnel intérimaire, après l’avoir significativement réduit en 2010. En revanche, les autres branches continueraient de moins recourir au travail temporaire.

V - Transports routiers de marchandises et logistique – Bilan 2010 20

Légère progression de la a marche des affaires

Variation en % du chiffre d'affaires en euros courants 4

2,9 2,1

2

Soldes d'opinions / évolution de la rentabilité 50 40 30

39,6

41,9

20 10

0 2010 Global

Transport routier

18,5

0 Transports routiers et logistique Diminution des marges Stabilité Augmentation des marges

Conformément aux prévisions, l’activité, largement tributaire du cycle conjoncturel, s’est redressée. Bénéficiant de la reprise économique, le chiffre d’affaires du transport routier de marchandises a enregistré une progression modérée. La marche des affaires a en revanche été plus hésitante chez les logisticiens. Avec l’alourdissement du coût des carburants, la rentabilité du secteur s’est détériorée ; le solde net de réponses négatives représente 15% des entreprises et établissements interrogés dans le transport routier de marchandises et près de la moitié dans la logistique. Augmentation limitée des moyens m mis en œuvre

Suivant l’évolution de l’activité, les l effectifs du secteur ont été renforcés en 2010 (+3,1%), ce mouvement s’accompagnant d’un recours sensiblement accru à l’intérim. Après trois années consécutives de baisse, les dépenses d’investissement d’ nvestissement ne se sont pas redressées en 2010 : elles lles s’affichent globalement en très léger repli (-1,5%), ( 1,5%), le net rebond

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observé dans la logistique n’ayant pas suffi à compenser la poursuite de la baisse des réalisations dans le transport routier de marchandises.

VI -Transports Transports routiers de marchandises marchandise et logistique – Prévisions 2011 201 Progression très modérée de l’activité

Variation en % du chiffre d'affaires en euros courants 4

4 2,9 3

Évolution des effectifs en %

2,9

3,1 3

2,1

3,1 2,7 1,9

2

2

1

1

0,3

0 2010 CAHT global

2011

0 2010 2011 Total Transports routiers

Transports routiers

l’ Les chefs d’entreprises interrogés font état d’une progression très modérée de l’activité dans le transport routier de marchandises et dans la logistique. Bénéficiant d’un effet volume favorable, la rentabilité d’exploitation se maintiendrait chez les transporteurs. Elle continuerait toutefois de se dégrader chez les logisticiens. L’impact sur l’emploi global du secteur serait très faiblement positif mais les effectifs intérimaires seraient réduits chez les transporteurs. Une reprise limitée de l’investissement investissement est prévue dans le transport routier de marchandises cependant qu’une nouvelle et sensible augmentation des dépenses est attendue dans la logistique.

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Cette étude statistique complète les observations faites au cours de l’année 2010 au travers de l’enquête mensuelle de tendance réalisée dans la région : après le palier qui a suivi le rebond de la fin de l’année 2009, l’activité s’est de nouveau accélérée au second semestre 2010 (NB : l’échantillon de l’enquête mensuelle de conjoncture est différent de celui de l’étude « Les entreprises en région Centre »).

Progression dans l’industrie et les services au dernier quadrimestre 2010 et prévisions à la hausse Bénéficiant à la fois du redressement de l’activité et d’un effet de base positif, les mises en fabrication dans l’industrie augmentent à nouveau en rythme annuel depuis le début de l’année 2010. A la fin du mois de décembre, les quatre grands secteurs industriels profitent de cadences plus soutenues qu’à la même période de 2009. INDUSTRIE : Production passée et prévisions

Situation des carnets et des stocks de produits finis

(en solde d'opinions CVS) – moyenne= moyenne mobile 3 mois

(en solde d'opinions CVS)

30 20

50

10

25

0

0

-10 -25

-20 -30

-50

-40

-75

Variation sur m-1

prod prev

moyenne

niv stocks

niv carnets

Après avoir atteint un plus bas au premier semestre de 2009, les plans de charge se sont progressivement reconstitués et, pour la première fois depuis deux ans, l’appréciation portée sur les carnets de commandes est redevenue positive à partir de juin 2010. Les portefeuilles se sont depuis lors maintenus à un niveau jugé supérieur à la normale. Dans les services marchands, après le redressement du quatrième trimestre de 2009, l’activité a été hésitante jusqu’à l’été de 2010. A l’instar de l’industrie, elle est apparue mieux orientée sur le dernier quadrimestre de l’année. En rythme annuel, l’activité globale s’inscrit de nouveau en croissance depuis le mois de janvier 2010. Le niveau de décembre 2010 est toutefois très proche de celui de la même période de 2009. Un accroissement du volume d’affaires est escompté au cours des trois premiers mois de 2011. Dans le BTP, malgré la progression du deuxième trimestre, l’activité a été plutôt hésitante en 2010 ; les mises en chantier dans le gros œuvre du bâtiment se sont même contractées au quatrième trimestre et apparaissent en sensible retrait sur leur niveau de la même période de 2009. A la fin de l’année 2010, le volume global des travaux est comparable à celui de décembre 2009 dans le bâtiment comme dans les travaux d’infrastructure ; les plans de charge ont retrouvé de la consistance dans les travaux publics. Au cours des prochains mois, les affaires s’amélioreraient dans l’ensemble du secteur.

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Chiffres clés de 2010 en région Centre Industrie

BTP

CA +4,1% Export +8,4% Effectifs -0,3% Inv. +3,3%

Transports et logistique

CA +2,1% Effectifs +3,1% Inv. -1,5%

CA -4,3% Effectifs -0,1%

Évolutions et prévisions dans l’industrie par secteur d’activité (en %) Effectifs

Chiffres d’affaires

Exportations

Investissements

Évolutions 2010/2009

-0.3

4.1

8.4

3.3

Industries agro alimentaires

-0.7

-0.6

3,4

-27,8

Équipements électriques et électroniques, autres machines

-0.7

3.2

11.7

3.1

Fabrication de matériels de transport

0.8

22.5

4.1

5.6

Fabrication d’autres produits industriels

-0.3

4.6

7.0

8.6

Prévisions 2011

-0.3

5.9

7.3

18.0

Industries agro alimentaires

-0.2

1.3

1.0

71.5

Équipements électriques et électroniques, autres machines

1.5

13.4

11.7

15.0

Fabrication de matériels de transport

-4.6

-1.7

-4.8

32.7

Fabrication d’autres produits industriels

0.3

4.4

6.1

11.1

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Évolutions et prévisions dans le BTP, les transports routiers de marchandises et la logistique (en %)

Effectifs

Bâtiment et Travaux publics

Évolutions 2010/2009

-0.1

-4.3

Bâtiment

-0.8

-6.3

Travaux publics

2.4

1.7

Prévisions 2011

1.2

3.6

Bâtiment

1.6

5.0

Travaux publics

0.2

0.0

3.1

2.1

dont Transports

2.7

2.9

Prévisions 2011

1.9

2.9

dont Transports

0.3

3.1

Évolutions 2010/2009 Transports routiers de marchandises et logistique

Chiffres d’affaires

Directeur de la publication : Philippe GUISLIN, Directeur Régional Rédacteur en chef : Jean-Claude PERRAUDIN Adresse Internet : www.banque-france.fr

Banque de France Direction des Affaires Régionales 3-5, boulevard de Verdun BP 1657 45006 ORLÉANS CEDEX 1

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