Panorama des Marchés En 2007, la CCI du Loiret a souhaité réaliser un état des lieux des marchés de notre territoire. En effet, les commerçants non sédentaires jouent un rôle essentiel pour l’animation et le dynamisme de nos centres villes et centres bourgs. Après une première vague d’enquêtes, ème envoyées à 350 commerçants au 2 semestre 2007, plusieurs experts ont été à leur rencontre afin d’approfondir les résultats. Ces entretiens ont eu lieu sur l’agglomération d’Orléans, Montargis, Courtenay, Gien et Pithiviers.
70 % des marchés du Loiret analysés par le biais de cette enquête 87 % des commerçants non sédentaires interrogés sont dans l’alimentaire contre seulement 9 % dans l’équipement de la personne 64% des professionnels exercent sur étal (20% remorque, 16% véhicule) 16 % des commerçants interrogés sont à la fois sédentaires et non sédentaires.
Formes juridiques
Nombre de salariés par entreprise
2%
Autre
29%
13%
SARL EURL
20% 16%
9%
EARL GAEC
11%
76%
9% 5%
Entreprise Ind.
5% 2%
0
10
20
30
2%
40
Les commerces non sédentaires ayant participé à notre enquête demeurent de très petites entreprises. 76% d’entre eux ont choisi la forme de l’entreprise individuelle, contre seulement 44% pour le secteur du commerce au sens général. On notera, aussi, une surreprésentation du statut de conjoint collaborateur avec un taux de 31%, contre une moyenne de 2% dans le commerce de détail. Ce résultat rappelle l’importance du soutien familial dans le bon fonctionnement de leurs entreprises mais surtout la fragilité de leurs activités.
Répartition des marchés par jour
Dimanche 24%
Lundi 5%
Mercredi 22%
Ces commerçants comptent peu de salariés (65% ont moins moin de 3 salariés), dont près du tiers employés à temps partiel. Lorsqu’ils ont besoin de personnel, ils soulignent leur grande difficulté à recruter pour des travaux dont la pénibilité est forte et où il est impératif de travailler le weekend. Les commerçants nts de notre échantillon sont également, relativement âgés. Avec un age moyen de plus de 50 ans, ils dépassent largement la moyenne nationale des commerçants non sédentaires, qui s’élèvent à 44 ans d’après l’INSEE.
Mardi 3%
Samedi 17% Vendredi 15%
Ces commerçants fréquentent, en moyenne, 5 marchés par semaine, marchés qui se déroulent à 86% en matinée. Présent tout au long de la semaine, ce constat ne doit pas masquer une forte tendance aux marchés de fin de semaine, notamment le dimanche. En effet, 41 % des entreprises interrogées participent partici à ceux du week-end. Aout 2008
Jeudi 14%
Panorama des Marchés Le commerce non sédentaire réalise un chiffre d’affaires très faible, qui ne représentait que 1,2% de celui du commerce de détail en 2004. Si les non sédentaires interrogés déclarent un chiffre d’affaires supérieur à 70 000 € pour 49% d’entre eux, ce dernier reste inférieur à 50 000 € pour près ès du tiers. Les professionnels interrogés exerçant majoritairement dans l’alimentaire, leurs chiffres d’affaires sont loin d’atteindre la moyenne nationale (en alimentaire), estimée à 130 000 €, d’après l’Insee. Ces résultats ne dévoilent pas, non plus, les inégalités entre secteurs d’activités. ’activités. Pourtant, le chiffre d’affaires des commerces alimentaires est souvent plus élevé que celui de ses homologues en non alimentaire (60% contre 40%). Tous s’accordent à dire que les mois les plus favorables, où le chiffre d’affaires est le plus élevé, sont avril, mai et juin. En effet, avec le retour des beaux jours et l’arrivée des produits maraîchers, s, le printemps constitue une période propice à la fréquentation des marchés. Cependant, ce constat est à nuancer car les achats des consommateurs peuvent varier en fonction de la météo et de la saisonnalité propre des produits (exemple jouet, vêtement). éanmoins, alors que les marchés du samedi ne Néanmoins, représentent que 17% des marchés fréquentés par les commerçants interrogés, ces derniers affirment que cette journée est la plus favorable aux achats. Les chiffres d’affaires enregistrés sont donc les plus élevés, élevé comme au niveau national. En effet, 33% des français se rendent sur un marché le samedi et 49% du chiffre d’affaires des professionnels est réalisé ce jour. Encore une fois, le facteur météo peut modifier ces résultats de façon significative. De même, la a fin de l’école primaire le samedi matin inquiète. Quel sera l’impact sur la fréquentation ?
Chiffre d’affaires annuel 30
49%
25 20 15 18% 10
13%
11%
9% 5 0 Inf érieur à 20 000€
20 000e à 50 000€
50 000€ à 70 000€
Supérieur à 70 000€
Sans réponse
Mois les plus forts au regard du chiffre d’affaires 60
50
40
30
20
10
0 Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
Jours les plus forts au regard du chiffre d’affaires Dimanche Samedi V endredi Jeudi Mercredi Mardi Lundi
Parmi les commerçants non sédentaires interrogés, 36.5% déclarent avoir investi cette année et 73% d’entre eux pendant les 5 dernières années. L’investissement moyen oyen est relativement élevé puisqu’il dépasse les 10 000 € pour plus de 40% des commerçants. Ce constat est lié aux caractéristiques du métier de commerçant non sédentaire et à celles de notre échantillon. En effet, leur mobilité justifie, en grande partie,, la nécessité d’investir dans un véhicule et cette tendance est d’autant plus importante pour les professionnels du secteur alimentaire dont le véhicule est l’outil de travail principal. Les commerçants non sédentaires taires n’ont pas une attitude attentiste. 45% d’entre entre eux pensent investir dans les 3 ans à venir pourr maintenir ou développer leurs activités.
0
10
20
30
40
50
60
70
80
Valeur moyenne des investissements Sans réponse
16%
Supérieur à 10 000€
42%
15%
5 000€ à 10 000€
27%
Inférieur à 5 000€
0
5
10
Aout 2008
15
20
25
Panorama des Marchés Confiance en l’avenir
Malgré leurs souhaits de développement, la plupart des non sédentaires ressentent une réelle inquiétude face à l’évolution de leur activité (renouvellement des professionnels, vieillissement de la clientèle, …).
Sans réponse 11%
Très f avorable 4%
Très déf avorable 9%
Effectivement, près de 60% des commerçants interrogés ne transmettront ni ne céderont leurs entreprises. Même si dans ce type de commerce, les taux de création et de reprise sont toujours très faibles et ne représentent que 2% de l’ensemble du commerce, le e renouvellement des commerçants non sédentaires deviendra très vite problématique.
Favorable 36%
Déf avorable 40%
Fréquentation des marchés Sans réponse 5%
De plus, même si la fréquentation des marchés reste stable, 70% des commerçants jugent leur chiffre d’affaires en baisse ou en stagnation.. Ils doivent faire face au développement des rayons frais des grandes surfaces et autres formules de vente directe chez les producteurs. producteurs De même, le Credoc n’évalue le panier moyen “ marchés ” qu’à 10,06 €, soit le plus petit de tous les circuits de distribution ibution alimentaire non spécialisés. De fait, l’état d’esprit des commerçants est beaucoup moins enthousiaste et laisse penser que leur avenir ne sera pas de tout repos.
En baisse 35%
Stable 60%
Age du de la clientèle des marchés 65,45%
Les commerçants s’interrogent, donc, sur leur clientèle. D’après le Credoc, près des 2/3 des Français déclarent se rendre 1 fois par semaine sur un marché. Cependant, les commerçants de notre échantillon constatent un vieillissement de leur clientèle : principalement composée de personnes âgées, de femmes au foyer ou d’actifs inoccupés, la moyenne d’âge atteint plus de 65 ans entre le lundi et le jeudi et ne diminue qu’à partir du vendredi, avec la venue des actifs occupés. Cette tendance risque de s’aggraver0 dans les années à venir avec le vieillissement de la population. En effet, l’INSEE prévoit une augmentation de la tranche des plus de 60 ans, de près de 40% d’ici 2015 sur notre territoire. Logiquement, le profil de la clientèle des marchés suivra cette évolution.
25,45%
9,09%
Moins de 40 ans
Entre 40 et 60 ans
Plus de 60 ans
Problèmes détectés par les commerçants 45 40 35 30 25
De plus, bien que les marchés français soient généralement bien équipés, spécialement en parking, 70% des commerçants craignent, notamment, une baisse de la fréquentation, liée aux difficultés de stationnement constatées les jours de marchés. Ce point reste un souci majeur pour leur activité. Néanmoins, la population touristique que constitue une clientèle potentielle intéressante, à la recherche de produits de qualité. Reste aux commerçants commer non sédentaires à capter ces prospects.
20 15 10 5 0 Stationnem ent de proxim ité Jam ais
Securité
Rarem ent
Res pect réglem entation Tous les jours
Aout 2008
Mis e aux norm es
Sans répons e
Panorama des Marchés D’une manière générale, le climat est sain sur les marchés, tant entre les commerçants eux-mêmes mêmes (non sédentaires ou sédentaires) qu’avec les institutionnels. Notons, seulement, pour certains d’entre eux une absence de contacts avec leurs municipalités, quii peut s’expliquer, notamment, par une gestion déléguée des marchés ou l’inexistence de commissions de marchés dans les communes. Quant aux relations avec les placiers, celles-ci ci apparaissent plutôt bonnes. Ce sujet reste, pourtant, difficile à aborder avec ec les commerçants non sédentaires. Garant du respect de la réglementation et du bon déroulement des marchés, les placiers ont un pouvoir non négligeable sur l’attribution des places et, par conséquent, sur la fréquentation du point de vente.
Relation avec les mairies Sans réponse 16%
Aucune 20%
Bonnes 64%
Relation avec les placiers Sans réponse 15%
Mauvaises 4% Aucune 4%
Les marchés dégagent de nombreux points forts : lieu de promenade pour 86% des français (où où 73% d’entre eux trouvent des produits différents, selon le Credoc). Credoc Par ailleurs,, le nombre important de commerçants, la variété des gammes de produits et le dynamisme dynami des professionnels font des marchés des endroits où les consommateurs aiment se rendre,, tant pour leurs achats plaisirs que pour l’accueil des commerçants. Certes, les non sédentaires du Loiret se reconnaissent certaines faiblesses. Les commerces leur semblent mal répartis sur les marchés surtout ceux de l’alimentaire. Ils estiment que des métiers de bouche spécialisés dans la transformation des produits et non de la production (poissonnier, crémier) font défaut et que les étals et les produits proposés manquent d’attrait. activité trouve, peut être, sa justification Ce manque d’attractivité dans le caractère indépendant des commerçants non sédentaires. Leur mobilité rend difficile une prise de contacts régulière comme leurs homologues sédentaires. Ainsi, 41% d’entre ntre eux ignorent l’existence d’associations de commerçants. Ils participent volontiers aux animations proposées mais ne s’investissent que peu dans leur organisation.
Bonnes 77%
Points forts Offre de commerces
Points faibles
Assez nombreux (56%) Assez variées varié (52%)
Gamme de commerces
Manque d'activités de bouche (60%) Pas assez attrayants (29%)
Accueil des commerçants (85%) Démarche d'achats Dynamique et performant (55%)
Au regard de ces résultats, les commerçants non sédentaires envisagent plusieurs pistes d’amélioration pour po faire face à leurs difficultés : Ils souhaitent tout d’abord accroitre la communication et la promotion des marchés auprès des clientèles locales et touristiques touristiq afin d’améliorer leur fréquentation et de bénéficier de leur juste attractivité. . Ils comptent également valoriser leur image auprès de la clientèle existante, notamment par le biais d’animations nouvelles et e plus fréquentes. Pour cela, il leur semble nécessaire de professionnaliser les marchés et de rendre plus attrayants la gamme de produits p proposés ce qui pourraient prendre forme sous les traits d’une structure assurant l’adéquation ’adéquation entre l’offre et la demande des consommateurs. Contact : Véronique CHEMINEAU – CCI du Loiret – 23, place du Martroi – 45000 Orléans : 02 38 77 77 67 - Mail : veronique.chemineau@loiret.cci.fr
Aout 2008