Loiret-Eco-juin-2011-Quand-l-information-devient-strategique

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n°41 juin 2011

Le magazine économique de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Loiret

QUAND L’INFORMATION devient stratégique

Emmanuel Vasseneix, président de la Laiterie de Saint-Denis-de-l'Hôtel

12 COMMERCE Les Cafés Jeanne d’Arc renouent avec leurs racines

15 DÉVELOPPEMENT DURABLE

ÉcoTravel, pour se déplacer à petits prix

16 CRÉATION Sit’n’relax : Le bien-être sans rendez-vous


peugeot.fr

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ÉDITO

À PLEIN TEMPS

S

ix mois se sont écoulés depuis le début de la nouvelle mandature à la CCI du Loiret. Six mois pendant lesquels vos 40 élus - dont 32 sont nouveaux - ont placé leurs actions et leurs réflexions sous le double signe de la continuité et de l’évolution. Car les deux termes ne sont pas antinomiques, au contraire. Dans un monde où les échelles de temps sont si variées et interfèrent les unes avec les autres, ils offrent même une troisième voie, celle de la « construction économique durable ». Aux antipodes de cette construction, il y a le « temps médiatique ». Celui de l’info-jetable, là où les événements s’enchaînent dans l’immédiateté, se nourrissant avec avidité de questions économiques ou de faits de société puis les abandonnant sans les avoir même digérés. Que reste-t-il du tremblement de terre et du tsunami qui ont frappé le Japon ? En a-t-on seulement dressé un véritable bilan après avoir été « sous perfusion », 24h/24, pendant plusieurs semaines ? À plus moyen terme, je situe ce que j’appellerais « le temps politique ». S’il laisse un espace pour poser la réflexion, c’est à un rythme nerveux qu’il impose de mettre en œuvre ses actions, soumises (ce qui nuit parfois à leur efficience) au calendrier électoral. C’est typiquement le cas de la courageuse et nécessaire réforme des retraites engagée par le gouvernement, mais hélas insuffisante et sur laquelle il faudra revenir dans quelques années.

Le « temps de la construction économique » donc, concilie à mes yeux deux possibles : assurer la continuité des réalisations tout en restant ouvert aux évolutions de l’environnement économique. C’est dans cet esprit que vos élus consulaires travaillent sur de grands projets structurants pour l’économie du Loiret. C’est le cas de Citévolia, de l’adaptation de notre École de Commerce et de Gestion (ECG) aux besoins du monde économique avec l’étude d’un rapprochement avec l’ESCEM* ou encore de la poursuite de nos actions en faveur de la création d’entreprise… Nous y consacrons toute notre énergie pour le meilleur développement de nos entreprises commerciales, industrielles ou de service. *www.escem.fr

Daniel Guillermin 1er Vice-président délégué de la CCI du Loiret

juin 2011

41

3


TABLEAU DE BORD

INDICATEURS ET CHIFFRES CLÉS du Loiret Créations et radiations d’entreprises

Créations d’entreprises par bassin de vie

Source > CCIL – avril 2011

Source > CCIL – avril 2011

500

Beaugency Beaune la Rolande Briare Châteauneuf-sur-Loire Château Renard

450 400 350

Radiations

300 250

Chatillon-Coligny Chatillon sur Loire Ferrières Gien Jargeau

8 3 1 6 3

2 1 1 8 5

200 162 150

Créations 80

50 0

Malesherbes

Bassin de Vie d'Angerville

100

mai

juin

juillet

août

sept.

oct.

nov.

déc.

jan. 11 fév.

mars

Bassin de Vie de Souppes sur Loing

Puiseaux

Pithiviers

Bassin de Vie de Toury

avril

Ferrières Neuville aux Bois

Courtenay

Beaune la Rolande

Patay

Montargis

Dépenses de consommation des ménages Source > Insee +2,6 %

23 058

Château-Renard

Lorris Châtillon Coligny

la L o i r e

Beaugency

-0,7 %

évolution sur 1 mois 22 331

Châteauneuf sur Loire

Orléans Meung sur Loire

Jargeau

évolution sur 1 an 25

Bassin de Vie de Châteaudun

Gien

Sully sur Loire

La Ferté Saint Aubin

22 904

Briare

Produits

20

manufacturés 15 +6 %

évolution sur 1 an évolution sur 1 mois

+1 %

10

5

0 en millions d’euros

9 131 dont biens durables

9 683

9 780

mars 2010

février 2011

La Ferté St Aubin Malesherbes Meung-sur-Loire Montargis Neuville-aux-Bois

3 4 1 16 1

Orléans Patay Pithiviers Sully-sur-Loire

87 1 9 2

mars 2011

Commerce extérieur dans la région Occupation et fréquentation hôtelière

Source > Douanes

Source > Comité régional du Tourisme du Centre

en milliers d’euros

Centre Taux d’occupation décembre 2010

37,7 %

Région Centre

Loiret

(T1 - 2011)

(T1 - 2011)

Part Loiret

Loiret variation sur un an

Exportations

4 330 444

1 611 018

37,20 %

41,1 %

Importations

4 234 354

1 595 174

37,59 %

87 090

15 844

+ 0,3 pt

Soldes

Fréquentation hôtelière décembre 2010 - nuitées

287 086

78 425

-1 pt

Taux de chômage Source > Insee (*Estimations provisoires)

Permis de construire commencés

4e trimestre 2010*

Variation sur un trimestre

Variation sur un an

Loiret

8,7 %

- 0,1 pt

- 0,1 pt

Source > Direction Régionale de l’Équipement

Logements (nbr) Locaux d’activités (m²)

4

4T 2010

1T 2011

Évolution

1000

1035

+4%

Centre

8,4 %

- 0,3 pt

- 0,3 pt

-75 %

France

9,2 %

- 0,1 pt

- 0,3 pt

240 918

61 293

41 juin 2011


SOMMAIRE n° 41

11

14

16

17

juin 2011 Magazine de la CCI du Loiret ADMINISTRATION

Hôtel consulaire 23, place du Martroi 45000 Orléans Tél. 02 38 77 77 77 Fax 02 38 53 09 78 DIRECTEUR DE LA PUBLICATION

Bruno Jacquemin DIRECTRICE DE LA RÉDACTION

Anne Ferreira RÉDACTRICE EN CHEF

Gaëlle Lepetit RÉDACTION

Estelle Boutheloup (p.14, 15, 17 et dossier) Gaëlle Lepetit DIFFUSION

Chantal Legris CONCEPTION

www.enola-creation.fr PHOTOS

Didier Depoorter sauf Une, p. 3 et 22 Eric Mangeat

03 04 06 08

ÉDITO TABLEAU DE BORD

Imprimerie Nouvelle

10 11

PUBLICITÉ

Sylvia Fromenteaud Tél. 02 38 77 77 22

ACTUALITÉS PERSPECTIVES

MADE IN LOIRET INDUSTRIE Conquérir l’international avec des fleurs

TIRAGE

21 000 exemplaires N° ISSN : 1955-0642 CONTACT CCI - RÉDACTION

12 14

PRÉSIDENT DE LA CCI

Yves Broussoux Tél. 02 38 77 77 75 www.blogdupresident.loiret.cci.fr

COMMERCE Les Cafés Jeanne d’Arc renouent avec leurs racines

Tél. 02 38 77 77 77 gaelle.lepetit@loiret.cci.fr

SERVICES Infinite : les solutions com’ à l’infini

15

DÉVELOPPEMENT DURABLE EcoTravel, pour se déplacer à petits prix

LA CCI SUR INTERNET

www.loiret.cci.fr

16

CRÉATION Sit’n’relax : le bien-être sans rendez-vous

17

DOSSIER

QUAND L’INFORMATION DEVIENT STRATÉGIQUE On ne peut plus s'en QUAND L’INFORMATION passer. Omniprésente, devient stratégique tous secteurs d'activité confondus, l'IE (Intelligence Économique) impacte la compétitivité et la stratégie des entreprises. Mais que se cache-t-il derrière ces deux lettres "I" et "E" ? Une réalité de plus en plus vitale, poussant une entreprise à veiller en permanence pour être informée et savoir rester informée dans les domaines de connaissance essentiels à son activité (technologique, juridique et réglementaire, tendances et modes de consommation, etc.). Un devoir absolu si elle veut assurer sa performance et sa pérennité. N JUIN

,EªMAGAZINEªÏCONOMIQUEªDEªLAª#HAMBREªDEª#OMMERCEªETªD )NDUSTRIEªDUª,OIRET

iD loiret, le nouveau « must have » des chefs d’entreprises

IMPRESSION

18

À TABLE

Emmanuel Vasseneix, président de la Laiterie de Saint-Denis-de-l'Hôtel

12 COMMERCE Les Cafés Jeanne d’Arc renouent avec leurs racines

25

15 DÉVELOPPEMENT DURABLE

ÉcoTravel, pour se déplacer à petits prix

16 CRÉATION Sit’n’relax : Le bien-être sans rendez-vous

PASSÉS COMPOSÉS Terrain fertile ou l’art de cultiver l’intelligence économique

27 CCI INFOS

Une brasserie pas comme les autres

Impression numérique, Télécom et Vidéosurveillance sur IP Fax 02 38 895 359 18, Rue Edouard Branly 45700 Villemandeur

juin 2011

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www.svpinnovation.fr 5


ACTUALITÉS

Les écotechnologies au cœur du 4e cahier thématique de l’ADEL

A

près la logistique, la cosmétique et l’agroalimentaire, ce sont les écotechnologies que l’Agence pour le développement économique du Loiret (ADEL) a retenu comme secteur d’excellence emblématique du département. Avec 104 éco-industries employant un peu plus de 3 000 salariés, deux pôles de compétitivités (S2E2(1) et DREAM (2)) et la plus grande concentration de chercheurs en géosciences (1 000), le Loiret s’affiche comme le premier employeur régional dans ce domaine. Réparties en trois familles – les technologies dites « propres » destinées à limiter les gaz à effets de serre ainsi que les émissions polluantes, les technologies de l’environnement et les énergies renouvelables – c’est sur cette dernière filière que les écotechnologies occupent aussi la première place en matière d’emploi régional (86 % des effectifs dans l’éolien). Le cahier thématique le confirme : le secteur, appelé à répondre au moins partiellement aux

défis énergétiques, technologiques et climatiques, sur fond de Grenelle de l’environnement, devrait poursuivre son essor au cours des 10 prochaines années, avec un CA de 450 Md€ en 2020 et un potentiel de 600 000 emplois créés, dont 300 000 dans l’éolien. Du document, tiré à 15 000 exemplaires (3) et traduit en anglais, Éric Doligé, Président du Conseil général du Loiret, dit « qu’il servira à vendre le dynamisme économique du département ». C’est d’ailleurs aux côtés de trois autres a gences départementales de développement économique (Cher, Eure-etLoir, Indre) et celle de la Région Centre que le Loiret ira « prospecter les entreprises allemandes et espagnoles dans le domaine de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables ». (1) Smart Electricity Cluster- www.s2e2.fr (2) Durabilité de la ressource en eau associée aux milieux www.poledream.org (3) 13 000 ont été encartés dans Environnement Magazine en mars dernier

Trophées de l’entreprise 2011 : les candidatures possibles jusqu’au 17 juin

P

our la troisième année consécutive Les Trophées de l’entreprise viendront couronner, lors d’une remise des prix le 3 novembre prochain, l’audace, le dynamisme, mais aussi la rigueur et les capacités d’anticipation des entreprises du Loiret dans huit catégories distinctes (Prix spécial du jury inclus). Les entreprises peuvent donc postuler jusqu’au 17 juin 2011 dans l’une des catégories suivantes : innovation, développement durable, croissance et développement, espoirs de l’économie, international, gestion des compétences ainsi que reprise et transmission d’entreprise (uniquement pour les cessions intervenues entre 2007 et 2009). Organisés par La République du Centre avec le Conseil général du Loiret, la Chambre de Commerce et d’Industrie 6

(CCI) du Loiret, le Crédit Agricole Centre Loire et le cabinet d’expertise comptable Orcom, « Les Trophées de l’Entreprise » seront cette année encore animés par

Les

le journaliste économique Jean-Marc Sylvestre. Pour plus d’informations : www.larep.com/trophees_entreprise.html

5SPQItFT de l'

Entreprise

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de l'E

e ntrepris

L'évènement économique du -PJSFU 41 février 2011


Un guide des écomatériaux pour développer la filière en région Centre

R

éduire la consommation d’énergie des bâtiments en Région Centre, responsables de 34 % * des émissions de gaz à effet de serre, tout en préservant les ressources et les matières premières : l’objectif passe par la promotion des écomatériaux auprès des artisans du bâtiment. Fil conducteur du Guide conçu par la Chambre de Métiers et de l’Artisanat Centre et ses partenaires**, l’ouvrage recense notamment lieux de distribution, filières de production régionales, caractéristiques techniques, en vi ron ne men-

tales et sanitaires ainsi que les possibilités de formation professionnelle. Destinée à accompagner les artisans dans la familiarisation avec ces nouveaux matériaux mais aussi dans leur rôle de prescription auprès des clients, la brochure comporte également 11 fiches techniques : écomatériaux passés au crible (botte de paille, béton de chanvre, laine de chanvre, terre crue…), aides financières régionales et nationales et liste des distributeurs locaux. En filigrane de ce guide innovant : penser les bâtiments dans leur glo-

balité, en construction comme en rénovation, en intégrant le lieu, la forme architecturale, les matériaux, leur mise en œuvre, les énergies… et même leur « déconstruction ». Contact : www.crma-centre.fr Tél. : 02 38 68 00 78 *800 000 logements en Région Centre dont 63 % construits avant 1974 – Source : Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Région Centre ** Région centre, ADEME, réseau des espaces Info Énergies, des Chambres d’Agriculture du Centre, CAPEB Centre, FFB Centre, Envirobat Centre, MMA Entreprise, Approche Paille, Alter’energies, Air Vision, CO2 Conseils et hhconseil.

AG CGPME : l’apprentissage au cœur des priorités

C

’est autour du thème de « l’apprentissage, de la professionnalisation et de la préparation opérationnelle à l’emploi » que la CGPME*du Loiret a tenu son Assemblée générale le 12 mai dernier, en présence de Jean-François Roubaud, son président national, et de Gérard Gautier (dirigeant Agropropre), son président départemental. L’occasion pour ce dernier et pour Jean-François Boucher, PDG du Groupe Mr Bricolage et vice-président de la CGPME45, de s’exprimer sur les motifs de satisfaction de la Confédération (l’abandon du projet de représentation syndicale obligatoire dans les entreprises de moins de 11 salariés, l’obtention d’un accord dérogatoire concernant la réduction des délais de paiement induite par la LME**) ou de mécontentement (la prime « partage de la valeur ajoutée » considérée comme une immixtion de l’État au sein des entreprises) et d’annoncer la création prochaine d’une plateforme de services composée de notaires et d’experts-comptables, au service des adhérents de la CGPME 45, ou encore le lancement de petits-déjeuners thématiques à la rentrée. Enfin, sur la question de l’apprentissage (et dans la perspective gouvernementale de former 800 000 apprentis d’ici 2015), Jean-François Roubaud s’est réjoui de la prorogation de l’exonération de charges pour le recrutement d’un apprenti. Mais aurait préféré, comme accélérateur de l’économie, « une croissance durable et stable ».

*Confédération générale des petites et moyennes entreprises **Loi de modernisation de l’économie.

février 2011

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7


PERSPECTIVES

ID LOIRET, le nouveau « must have*» des chefs d’entreprise iD loiret est un site à vocation marchande qui s’adresse aux 25 000 décideurs du secteur du commerce, de l’industrie et des services confondus, dont les porteurs de projets, les chargés de développement, les cabinets de conseil, les collectivités

Fabien Thouvenin

La CCI du Loiret a lancé début juin un nouveau site baptisé iD loiret (www.id.loiret.cci.fr), qui concentre son offre d’information économique à valeur ajoutée. À qui s’adresse ce site et quelle est sa vocation ?

Les acteurs économiques y trouveront une offre avec une réelle valeur ajoutée qui répond à deux besoins fondamentaux : effectuer une veille grâce à des informations ciblées, fiables et pertinentes et disposer d’études facilitant leurs prises de décision.

ou encore les universitaires... Les acteurs économiques y trouveront une offre avec une réelle valeur ajoutée qui répond à deux besoins fondamentaux : effectuer une veille grâce à des informations ciblées, fiables et pertinentes et disposer ou faire réaliser des études facilitant leurs prises de décision.

Quel type d’informations peut-on trouver sur ce site interactif ? La réponse tient en ces quelques chiffres-clés : iD loiret recense pas moins de 130 indicateurs socio-économiques sur l’ensemble du département (issus d’une vingtaine de sources), actualisés et connus au plus fin niveau, plus de 18 000 entreprises qualifiées dans ses fichiers de prospection, plus de 600 textes juridiques analysés et synthétisés et une soixantaine d’actualités économiques locales sélectionnées chaque mois et accessibles en quelques clics.

Quels sont les exemples de problématiques concrètes auquel il répond ?

Yves Amégée est membre élu de la CCI du Loiret, référent dans les domaines de l’information stratégique et du centre de Formalités des Entreprises aux côtés du Vice-président Commerce Philippe Boutron. Il est associé Optic 2000 et Audio 2000 (enseignes de l’agglomération orléanaise) et formateur au niveau national auprès de son groupement coopératif d’enseignes.

8

Il existe autant d’exemples que de cas de figures possibles dans la vie de tout acteur économique. Si par exemple vous êtes dans une dynamique de création d’entreprise, vous pourrez directement commander votre étude de marché en ligne. Si vous hésitez entre deux sites pour choisir votre zone d’implantation, le module « indicateurs » vous délivrera immédiatement et en toute autonomie un profil de territoire d’étude et le comparatif 41 juin 2011


C’est d’actualité ! avec le deuxième territoire en lice. Si vous êtes commerçant, et que vous envisagez d’intégrer une galerie marchande, vous pourrez faire vos projections en vous appuyant sur des données telles que le CA du centre commercial et le savoir-faire des chargés d’études de la CCI, à même de construire votre zone de chalandise et de déterminer votre marché potentiel. iD loiret fournit également, grâce à un module qui combine veille et rendez-vous, une véritable aide juridique en ligne. Utile, par exemple encore, si votre bail commercial arrive à échéance et risque d’être déplafonné comme cela arrive souvent. C’est également l’opportunité, pour une collectivité, de passer au crible le potentiel et l’actualité locale d’un Pays ou d’une communauté de communes, ou encore celle, pour un dirigeant, d’enclencher des actions de prospection grâce à des fichiers qualifiés et réactualisés.

En tant que chef d’entreprise récemment élu à la CCI du Loiret, comment qualifieriezvous cet outil? Bluffant ! Je dois avouer que j’ai été conquis par la qualité de l’offre car elle traduit de manière très lisible une des missions phares de la CCI : accompagner les entreprises à chaque étape de leur vie, en l’occurrence en leur fournissant des informations à valeur ajoutée pour répondre à des besoins bien ciblés. Et il me semble que la CCI du Loiret est, dans ce domaine, à la pointe.

4 espaces, 4 bonnes raisons d’utiliser iD loiret : Indicateurs > pour réaliser le panorama d’un territoire (communes, département), mobilisation et agrégation directe des données chiffrées publiques, et comparaison à un autre territoire d’étude dans le Loiret. Fichiers d’entreprises > pour mener une opération de marketing direct, ou mieux connaître un marché, possibilité d’acheter et de télécharger les fichiers d’entreprises proposés, ainsi que de commander un fichier sur mesure. Veille > pour se tenir informé de l’actualité économique, réglementaire et juridique, et des projets de développement qui peuvent impacter son entreprise ou son activité, consultation des derniers articles parus ou abonnement pour accéder librement à l’intégralité du fonds documentaire. Études > pour bénéficier d’études sectorielles départementales issues des baromètres trimestriels d’activité du commerce, de l’industrie ou des services, ou bien obtenir une étude personnalisée (étude de marché, d’implantation, de ville ou de développement...), demande en ligne et réception d’un devis ou d’une proposition sous 48 h. www.id.loiret.cci.fr

*indispensable

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MADE IN LOIRET

LIVRE en trompe-l’œil Détrompez-vous, ceci n’est pas un livre, mais un coffret contenant trois bouteilles. Baptisé B.BOX.B© comme Book Box Bottle, le livre-coffret est l’ingénieux concept développé par l’entreprise giennoise Sogipac, spécialisée dans le conditionnement et le travail à façon. Sa particularité ? Jouer la carte de la différenciation grâce à la dimension personnalisable de son emballage. C’est justement la mission dévolue au bureau d’études de l’entreprise : adapter le contenant à l’identité visuelle de ses clients tout comme son contenu, qui s’étend des bouteilles de vin aux chaussures de luxe en passant par des objets ludiques comme les puzzles. Autre avantage, la coque en polystyrène qui rigidifie le coffret et évite aux bouteilles de s’entrechoquer pendant le transport est très légère : 500 grammes tout emballé ! www.boxb.com

RELOOKING pour véhicules utilitaires Aménager un véhicule utilitaire pour le rendre à la fois plus sûr, plus fonctionnel et surtout plus adapté aux contraintes spécifiques d’une profession (fleuristes, peintres, maîtres-chiens…) : telle est l’expertise acquise par l’entreprise de menuiserie et d’agencement saranaise Griet avec le rachat d’un spécialiste de l’agencement pour véhicules utilitaires, Marais. Les ingrédients d’une transformation réussie ? Un plancher anti-dérapant, une cloison de séparation cabine/caisse, des rangements adaptés à chaque profession (tiroirs, casiers…) qui optimisent et sécurisent l’espace, et plusieurs finitions au choix pour le contreplaqué : brut, lasuré, filmé ou en aluminium lisse ou strié. L’entreprise a même récemment développé une option innovante : un revêtement composite garant d’une étanchéité totale, qui autorise le lavage du sol du véhicule. www.marais-sas.com

LES EMBALLAGES en voient de toutes les couleurs Votre entreprise, située dans le Loiret, crée, développe, vend ou distribue un produit ou un service innovant, original, particulier ? Adressez une photo haute définition du produit/service ainsi que toute documentation relative (catalogue, communiqué de presse…) par courrier électronique à gaelle.lepetit@loiret.cci.fr – Objet : Made in Loiret.

Droits ou complexes, avec calages intégrés, collages spéciaux, étiquetage, solutions d’anti-contrefaçon… : le savoir-faire du Groupe LGR Emballages englobe une large gamme d’étuis destinés au secteur de la santé, de l’hygiène, du soin et de la cosmétique. Des solutions innovantes telles que l’EtuiNotice®, étui livré à plat avec une notice collée à l’intérieur, sont également proposées par le Groupe qui est leader en France pour les boîtes pliantes sur ce secteur. LGR-Leguay fait partie des neuf sites de production du Groupe LGR Emballages en France, Belgique et Espagne, et avec plus de 450 millions d’étuis produits chaque année, le site est un acteur majeur du marché, en constante évolution. LGR-Leguay va en effet très prochainement quitter son site historique de Fleury-lesAubrais pour des locaux adaptés à sa croissance, au sein du Parc d’activités de la Saussaye à Saint-Cyr-en-Val. L’entreprise a notamment investi dans deux machines d’impression offset neuves (6 couleurs). Objectifs ? Continuer à gagner en compétitivité et s’adapter à l’évolution du secteur de la santé grâce à des étuis plus colorés et au graphisme plus élaboré. www.lgr-emballages.com

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INDUSTRIE

CONQUÉRIR L’INTERNATIONAL avec des fleurs Avec 20 hectares d’iris des jardins, l’entreprise de Poilly-lezGien détient la plus grande surface cultivée de toute l’Europe. Déjà très tournée vers l’export, elle vise désormais les marchés russes et italiens.

Richard Cayeux

A

lors qu’en France la vente des iris de jardins stagne, Richard Cayeux, P.D-G des Iris Cayeux, entend bien hisser la part du CA de l’entreprise à l’export de 40 % à 50 %. « Avec 4 % d’augmentation en 2010, notre chiffre d’affaires s’est élevé à 880 000 €. Nous exportons essentiellement en Europe, 18 % vers l’Allemagne, 12 % vers la Grande-Bretagne, les 10 % restant vers des pays comme la Belgique, la Lettonie ou encore le Kazakhstan » résume le dirigeant. Les prochaines destinations à conquérir ? L’Italie et la Russie, avec une première halte à Moscou en août prochain, où l’ingénieur agronome exposera et animera deux conférences sur le thème des iris. C’est d’ailleurs lors d’un concours d’iris à Moscou l’an passé (mais également à Florence et Munich) que l’entreprise loiretaine a raflé la médaille d’or pour l’une des ses créations, au nom évocateur de « Ravissant ». Comme l’explique Richard Cayeux, le concours reste l’étape ultime pour tester le potentiel de juin 2011

41

« bonnes variétés ». Parmi les 1 250 cultivées à Poilly-lez-Gien (commercialisées pour moitié et pour l’autre utilisées afin de régénérer la collection), 30 % sont de pures créations. « Lorsqu’on fait un croisement, il faut attendre deux à quatre ans pour voir les résultats, puis huit à dix ans avant de passer en commercialisation, c’est pourquoi nous avons une rotation annuelle » détaille-t-il. Toutefois, avant de figurer sur le site de vente en ligne du producteur, la plante doit réunir plusieurs critères de qualité : couleur, proportions, nombre de boutons, durée de floraison ou encore résistance aux intempéries…

Une imagination fertile Pour séduire une clientèle essentiellement composée de particuliers (qui concentrent 8 800 des 9 000 commandes en ligne annuelles, soit 85 % du CA total), Richard Cayeux importe des iris en provenance des États-Unis et d’Australie, mais surtout réinvente sans cesse de nouvelles variétés. En train de germer

S2E2 veut rendre ses métiers plus attractifs Les PME du pôle de compétitivité S2E2, Smart Electricity Cluster, rencontrent des difficultés en matière de ressources humaines. Attractivité, ingénierie et gestion du processus de recrutement et enfin fidélisation des ingénieurs sont les trois grandes problématiques auxquelles le pôle de référence dans le domaine des technologies de l’électricité intelligente doit trouver des solutions. Parmi les actions issues du groupe de travail composé de dirigeants de PME adhérentes et engagées cette année : la promotion du pôle auprès des étudiants (salons, forums, interventions en écoles d’ingénieurs et universités…), formation des dirigeants au recrutement et naissance d’une plateforme collaborative web « ressources humaines ». Elle associera adhérents, partenaires du pôle et acteurs de l’emploi et de la formation. www.s2e2.fr

dans l’imagination de l’horticulteur : un projet d’iris « aux pétales blancs et aux sépales verts »… 4ème génération d’hybrideur, le chef d’entreprise commercialise aujourd’hui encore l’une des variétés (« Ma Mie ») mise au point début 1900 par son ancêtre Ferdinand Cayeux. N’utilisant que des engrais agréés agriculture biologique, les Iris Cayeux emploient six à 30 personnes selon la saison, en lien avec un Groupement d’employeurs, pour des opérations entièrement manuelles (arrachage, tri, préparation des commandes). Point d’orgue de l’année, à la période de floraison (cette fois-ci en mai), les carrés de présentation des iris sont ouverts gratuitement aux visites. Et offrent alors un somptueux tableau grandeur nature. www.iris-cayeux.com

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COMMERCE

LES CAFÉS JEANNE D’ARC renouent avec leurs racines Le magasin emblématique de l’enseigne orléanaise située 7 rue de la république – là-même où elle a été ouverte en 1899 – vient d’être entièrement rénové. Ambiance maison de famille pour instants de partage et de découvertes.

«

En 112 ans, les Cafés Jeanne d’Arc ont connu 6 façades différentes, 16 maires d’Orléans et 19 présidents de la République ! » s’est amusé à compter Stéphane Girard, arrière-arrière petit fils du fondateur et repreneur de la célèbre boutique orléanaise depuis 2007. Des heures de gloire (une médaille d’or lors de l’Exposition internationale de Paris en 1900) en moments plus sombres de l’Histoire (pillée et tout juste épargnée par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale), l’enseigne a ainsi traversé le siècle sans changer d’adresse. Également à la tête d’un autre point de vente rue Royale et de l’atelier de torréfaction faubourg Saint-Jean (10 salariés au total), le

gérant revendique le caractère orléanais de sa boutique. « Orléans est une ville qui a fait beaucoup d’efforts pour valoriser son centre-ville, je considère qu’elle mérite d’être dotée de commerces de caractère. Nous, qui portons le nom de Jeanne d’Arc sur notre enseigne, sommes fiers d’appartenir à une ville qui affiche son patrimoine et de contribuer à son rayonnement ». Fil rouge de la rénovation de la boutique : un recentrage autour des produits qui font la spécificité de la marque – le café et le thé – dans une atmosphère qui reflète la conception « traditionnelle » du commerce de son dirigeant. Désormais, un meuble avec ses bacs à café en vrac (14 origines proposées en permanence, des cafés « fins » qui représentent 5 % de la production mondiale) trône au milieu du magasin. « Ponctuellement, on s’offre quelques sacs de cafés très rares, comme le Blue Mountain de Jamaïque, pour Noël par exemple ». Ainsi, chaque mois, une nouvelle thématique autour du café et du thé s’affiche en vitrine. Tel ce thé des Maharadjas en mai dernier, en vedette face aux 140 variétés de thés disponibles, et dont certaines sont encore conservées dans de très anciennes boites, déjà sur les étals en 1900.

Collectivités : dynamisez votre marché ! Géomarchés.com est le nouvel outil en ligne récemment déployé par la CCI du Loiret, en partenariat avec la Région Centre (fonds FEDER), le Conseil général du Loiret, la Chambre d’agriculture du Loiret et le Syndicat des marchés. S’il fournit aux commerçants des marchés une multitude d’informations utiles pour créer leur tournée, les communes y trouvent un moyen simple et rapide de promouvoir et d’optimiser le fonctionnement de leurs marchés. Grâce à leur géolocalisation sur l’ensemble du Loiret et à un système d’annonces et d’alertes reliant les communes aux commerçants concernés, l’outil cumule les informations à valeur ajoutée : une cartographie actualisée du commerce non sédentaire dans le département, la liste des activités exercées, la consultation d’annonces déposées par les commerçants ou encore la possibilité de signaler une activité faisant défaut à sa commune. www.geomarches.com

Éduquer les palais

Stéphane Girard

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Domaine de prédilection de l’épouse du dirigeant, Lenka, le thé se prête aussi à d’audacieux assemblages en mêlant re cettes locales aux produits du bout du monde : thé au Cotignac, au miel du Gâtinais ou encore aux pralines de Montargis… Capitalisant sur ce que Stéphane Girard considère comme une chance - la vente de produits conviviaux, « des boissons de partage » par excellence - Les Cafés Jeanne d’Arc ont misé sur la qualité pour assurer leur pérennité. Avec la volonté affirmée d’aller « au-delà du simple acte de vente », le gérant investit ainsi autrement son rôle de commerçant.

Et aimerait voir sa passion devenir contagieuse. « Le thé est la première boisson au monde, quant au café, trois milliards de tasses en sont bues chaque jour… et le paradoxe, c’est que leur dimension gastronomique reste méconnue ». 41 juin 2011



SERVICES

INFINITE : les solutions com’ à l’infini Associant communication, événementiel et conciergerie d’entreprise haut de gamme, l’entreprise, basée à Saint-Denis-en-Val, entend se démarquer dans l’univers de la Com’. Sa particularité ? Réactivité, disponibilité, inventivité…

L

a communication, c’est sa passion ! À tel point que David Giovannetti a décidé d’y consacrer sa nouvelle vie professionnelle. « J’aime relever les défis, m’attaquer à des projets avec une réelle plus value : j’ai toujours une solution, une idée à tout », exprime cet ancien directeur d’agence de la BNP. Quant à son esprit vif, créatif et réactif, il ne fait aucun doute. Alors qu’il rachète en 2006 Le Petit Saint-Denis, un bar-restaurant-brasserie de Saint-Denisen-Val (rebaptisé L’Entre-Deux), il se fait remarquer par ses actions de com’ atypiques : « L’Entre-Deux a été le premier restaurant d’Orléans sur Facebook ! J’ai aussi organisé un café-théâtre où Un Air de Famille a été joué dans l’établissement ». Une proposition de rachat fin 2010 donne alors à David Giovannetti l’occasion - rêvée - de créer sa société de communication et d’événementiel, Infinite, avec en toile de fond l’idée du « “no limit” tant dans l’action que dans la solution ». Répondant à toute sollicitation sur toute la France, Infinite se positionne sur trois activités : la communication (cartes de visite, banderoles, livrets, sites Web, campagnes de pub, phoning, packs publipostage, suivis de performance…), l’événementiel (buzz marketing, flash mob, film d’entreprise, cocktail, séminaires, jour-

David Giovannetti

nées portes ouvertes…) et la conciergerie d’entreprise. « Grâce à un fort réseau de partenaires, je conceptualise tous les produits du client de A à Z (grandes enseignes, grands groupes, collectivités, PME, commerces…) en proposant des packs tout compris, souligne David Giovannetti. Un

Une crèche interentreprises à La Chapelle-Saint-Mesmin 38 places sur 520 m², réservées aux enfants de deux mois et demi à quatre ans : telle est la capacité de la crèche interentreprises située 1 rue d’Aquitaine à La ChapelleSaint-Mesmin, qui ouvrira prochainement ses portes, de 7 h à 19 h. Au même tarif que celui pratiqué dans une crèche municipale (conventionnée par la Caf et agréée par le Conseil général), la structure accueillera de manière régulière ou ponctuelle les enfants des parents travaillant ou habitant à proximité. Gérée par Les Petits Chaperons Rouges (107 établissements sous gestion), la création de la crèche interentreprises résulte de la volonté commune de la Jeune Chambre Économique d’Orléans et de l’Association des entreprises de La Chapelle-Saint-Mesmin, Ingré et Saint-Jean-de-la-Ruelle (ADELIS). 14

vrai gain de temps, d’efficacité et de coût pour les entreprises qui ne traitent qu’avec un interlocuteur unique ».

Demandez, vous êtes servi Besoin d’un service confidentiel ? Un problème à régler ? Avec sa conciergerie d’entreprise haut de gamme, voire jet-set, Infinite a souhaité offrir un tout nouveau service unique en région Centre. « Je suis l’assistant dédié d’un chef d’entreprise ou d’un notable, pour une heure, un aprèsmidi, une semaine…, résume David Giovannetti. Un coup de fil et j’organise un weekend Saint-Valentin, la livraison de fleurs, ou de produits d’épicerie fine, déniche un bon cru… le tout, bien sûr, dans la plus grande discrétion ». Plutôt développé sur Paris et la Côte d’Azur, ce concept de conciergerie fonctionne sur abonnement : 100 €/mois du lundi au vendredi de 7 h 30 à 20 heures et 150 €/mois du lundi au dimanche de 7 h 30 à 22 h, « le client ayant à sa charge la facture des produits ». Un professionnel à qui l’on peut donc “confier ses clés”… 41 juin 2011


DÉVELOPPEMENT DURABLE

ECOTRAVEL, pour se déplacer à petits prix

Prix spécial de l’Équité pour Mars Petcare & Food France

Un déplacement sur Orléans ou l’agglomération ? Depuis mars 2010, la société de transport low cost véhicule familles, étudiants, seniors… 7j/7 et 24h/24. À la rentrée, elle lancera un nouveau service : l’autopartage, une alternative à la multimodalité.

Double récompense pour Mars Petcare & Food France (860 collaborateurs, filiale du Groupe Mars, dont l’une des deux unités de productions françaises est basée à Saint-Denis-de-l’Hôtel) : une quatrième place dans la catégorie entreprise française de plus de 500 salariés « où il fait bon travailler », selon l’Institut Great Place to Work, et qui couronne les efforts du groupe pour placer ses collaborateurs au cœur de sa stratégie. Le Prix spécial de l’Équité a quant à lui récompensé la filiale pour différentes actions : rémunérations transparentes et accessibles, système d’évaluation de la performance uniforme, part variable de la rémunération au travers de l’intéressement et de la participation ou encore mêmes bureaux en open space, mêmes places de parking pour les opérateurs ou le directeur général…

prendre un taxi dont la course se situe en moyenne entre 15 et 20 € intra agglo, poursuit Khalid Sadiki. EcoTravel garantit des prix bas : 5 € la réservation puis 1 € du kilomètre parcouru, de jour comme de nuit, semaine comme week-end. Notre grille tarifaire est unique en France ». Et pas de surprise au moment de payer ! Le site Internet, sur lequel la réservation est obligatoire, permet de simuler son trajet et fixe le prix de la course : on règle soit directement en ligne, soit au chauffeur ou par pré-paiement (système de crédits).

Bientôt des voitures en libre-service

Khalid Sadiki

«

Le concept est banal aux ÉtatsUnis. Ici, il n’existe pas d’autres transports de proximité que les transports en commun des collectivités et les taxis », fait remarquer Khalid Sadiki qui a effectué sa licence en informatique Outre-Atlantique. C’est pourquoi le jeune orléanais a créé, il y a un peu plus d’un an, sa propre société de transport de personnes. Agréée par le Ministère des Transports et la DREAL (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement), EcoTravel se positionne sur la courte distance – 15 km autour du centre d’Orléans – et le low cost, fonctionnant sur le même modèle que les navettes aéroport. « Beaucoup de personnes ont besoin de se déplacer : personnes âgées, jeunes, étudiants… Certaines n’ont pas de voiture, ne peuvent plus conduire, ou tout simplement n’ont pas les moyens de juin 2011

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Économique, EcoTravel s’inscrit dans une démarche de développement du rable. Même si sa flotte de sept véhicules, dont certains géolocalisables, n’est pas encore électrique, l’entreprise a développé un logiciel optimisant la gestion de planning : « Les six chauffeurs ont chacun une zone pour aller vite sur le lieu d’une course et éviter les kilomètres à vide », déclare Khalid Sadiki. Outre les particuliers, EcoTravel vise aussi les sociétés et collectivités : « Nous transportons, pour le compte du Conseil général, 27 enfants handicapés de leur domicile à leur lieu de scolarité ». Nouveau dans le paysage de la multimodalité, EcoTravel semble trouver sa place avec déjà 300 clients enregistrés. Réussira-t-elle aussi bien dans l’autopartage, concept que la jeune société souhaite mettre en place à la rentrée ? « Ce concept de voiture en libre-service, comme les Vélos +, est là aussi très peu développé en France. Pour démarrer, il n’y aura que du One Way : le client restituera le véhicule à la station de départ. Aujourd’hui, les mentalités doivent évoluer : un véhicule d’autopartage, c’est 8 à 9 véhicules en moins sur la route », conclut Khalid Sadiki. De quoi faire réfléchir… www.eco-travel.fr

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CRÉATION

SIT’N’RELAX : le bien-être sans rendez-vous C’est dans le cadre d’un plan de départ volontaire que Jérémy Doyen, ancien ingénieur en électronique automobile, a ouvert il y a 14 mois un salon de massage et de relaxation en plein coeur du parc d’activités d’Ingré.

Jérémy Doyen

trer facilement les bons interlocuteurs », Jérémy Doyen attire l’attention des futurs porteurs de projets sur l’importance de se faire accompagner très tôt par un expertcomptable, dès le choix du statut de l’entreprise. Ayant pour sa part opté pour la SARL*, il obtient, en plus d’un prêt bancaire, deux prêts de 5 000 € chacun auprès d’Oséo et de Loiret Initiative. Son bilan 14 mois plus tard ? « Le constat est plutôt positif, les clients sont fidélisés. Le plus difficile reste de les faire venir une première fois. Ils en ressortent alors souvent bluffés, la différence se lit sur leur visage à la sortie ! ». Le secret de ce bien-être : six espaces de relaxation individuels (plus un double) équipés de fauteuils de massage « à vocation non thérapeutique ».

20 minutes de bonheur

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ncien salarié d’un bureau d’études du secteur automobile en région parisienne, Jérémy Doyen n’a pas eu à chercher longtemps le concept qui lui permettrait de créer son entreprise suite à un plan de départ volontaire. « J’ai observé beaucoup de stress et de fatigue, et souvent vu des collègues faire une sieste dans leur voiture… » raconte-

t-il. Lucide sur le fait que la sieste au travail (pourtant reconnue voire encouragée dans certains pays étrangers, comme le Japon) restait taboue en France, le jeune créateur s’oriente rapidement – étude de marché à l’appui – vers les fauteuils de massage. Épaulé par la CCI du Loiret qui lui permet « de se recentrer dans le dédale des démarches », mais aussi « de rencon-

Un atelier mobile d’affûtage À 50 ans, Philippe Barbier, affûteur expert diplômé, s’est adossé à la marque nationale Affut’Pro pour lancer son atelier mobile d’affûtage dans le Loiret. Originaire de Saint-Hilaire-lès-Andrésis, et à la suite d’une carrière comme manager de magasin et commercial Grands Comptes, le chef d’entreprise réalise l’affûtage à domicile des ustensiles coupants et tranchants sur des machines professionnelles de haute précision. Le service, destiné aux particuliers comme aux commerçants, artisans et entreprises qui utilisent des outils de coupe dans leur quotidien, représente une alternative à l’envoi postal d’une lame à son fabricant. Affut’Pro, créée en mars 2010 par des professionnels de la coutellerie haut-de-gamme, recherche de nouveaux candidats dans les départements limitrophes du Loiret. www.affutpro.com

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Baigné dans une atmosphère propice à l’apaisement (lumières tamisées et musique relaxante) et sans avoir à se dévêtir, le client peut alors opter, moyennant 15 € la séance, pour l’un des sept types de massages mécaniques existants. « Selon le moment de la journée et ce qu’il recherche, les 20 minutes que dure la séance auront globalement pour vocation de le calmer ou de le dynamiser ». C’est la technique qui fait la différence : mouvements lents et pressions glissées dans le premier cas, davantage de percussions dans le second. Le midi, Sit’n’relax propose une formule massage suivie d’un repas léger, des salades élaborées à partir de produits frais et des fruits. Les salariés et dirigeants du parc d’activités d’Ingré ne sont pas les seuls clients de l’entreprise : on y vient des alentours, également pour les cours programmés le midi et à 18 h 30. Yoga, Pilates, sophrologie mais aussi ateliers « Rire et conscience de soi » sont autant de possibilités pour s’accorder une pause. Pas vraiment le cas de Jérémy Doyen, qui, sur sa lancée, programme l’ouverture de nouveaux centres de massage. *Société à responsabilité limitée. www.sit-n-relax.fr http://orleansrelaxation.wordpress.com/

41 juin 2011


À TABLE

UNE BRASSERIE pas comme les autres On y mange, mais on y danse aussi ! Du repas d’affaire le midi aux dîners festifs, La Suite est à la fois un lieu de restauration et un cadre événementiel : un concept original et innovant visant plusieurs types de clientèle.

Estelle et Stéphane Belouet

côte, une secrétaire près de son patron… L’idée est d’arriver à connaître les habitudes de tout le monde », commente le couple. Dans une ambiance chaleureuse, La Suite propose tout ce qu’on peut attendre d’une brasserie : plat du jour (8,90 €) – annoncé sur écran plat – menu express (13,30 €), menu complet (18 €, le soir sauf en semaine), mais aussi salades, salades repas, burgers, grillades, plats cuisinés… « De tout pour tous les budgets. Comme nous avons beaucoup d’habitués, les entrées-plats-desserts changent tous les jours et les suggestions, chaque semaine ». Depuis mai 2009, La Suite fait aussi des sandwiches (3,30 à 4,50 €) et des salades (4,50 à 5,50 €) à emporter ou à se faire livrer au bureau. « Tout est préparé à la minute, c’est très frais et copieux. Ce service nous a permis d’aborder une clientèle qui n’osait pas venir et qui maintenant vient manger ».

Rectificatif Le numéro de téléphone indiqué dans la rubrique À Table de Loiret Eco n° 39 était erroné, il fallait noter : 02 38 67 84 40. Toutes nos excuses à Christophe Jamet, chef et gérant du P’tit Bouchon à Gien et au particulier qui a eu l’amabilité de transférer les appels reçus vers l’établissement.

Une brasserie pour soi

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ne brasserie comme celle-là mérite le détour. Ouverte en 2007 près du Pôle 45 à Ormes, La Suite capitalise l’expérience professionnelle de Stéphane Belouet : charcutier-traiteur, barman et chanteur à La Cigogne à Orléans, à l’origine avec ses parents du T Bird, discothèque à Saran, créateur du Bouche à Oreille à La Chapelle Saint-Mesmin… et aussi une autre corde à son arc : ténor dramatique pour l’opéra classique. « C’est vraiment deux restaurants en un, précise Estelle, son épouse, qui assure la partie comptable. On travaille avec les sociétés du Pôle le midi, une clientèle d’affaire, d’habitués, et le soir une clientèle festive ». Avec une capacité de 200 couverts plus 100 en terrasse, La Suite offre un environnement spacieux où discuter tranquillement. « L’accueil est important : il faut penser à ne pas mettre des entreprises concurrentes côte à juin 2011

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Les vendredis et samedis soirs, changement de décor : au menu, dîners-spectacles (pour enterrement de vie de garçon ou de jeune fille, etc.) animés par Stéphane lui-même, accompagné de groupes musicaux. « On les fait chanter, danser, participer à des jeux, jusqu’à une heure du matin. Ils gagnent des cadeaux et ne paient que leur repas, l’animation étant offerte. La Suite peut aussi être louée par des sociétés, des associations et des particuliers, pour toutes sortes d’événements : lancement de produit, cocktail, anniversaire, baptême… Au lieu de louer une salle des fêtes, on loue un concept total : salle, vin d’honneur, repas, décoration… », explique Estelle. 250 à 300 personnes peuvent ainsi être réunies autour d’un buffet ou d’un dîner assis, et pourquoi pas sur la piste de danse. Que la fête commence ! Av. du Gal de Gaulle Lieu-dit les Mines 45140 ORMES Tél. : 02 38 74 73 62 www.lasuitebrasserie.com

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DOSSIER

Daniel Loire, président d’ADIESA

QUAND L’INFORMATION devient stratégique On ne peut plus s’en passer. Omniprésente, tous secteurs d’activité confondus, l’IE (Intelligence Économique) impacte la compétitivité et la stratégie des entreprises. Mais que se cache t-il derrière ces deux lettres "I" et "E" ? Une réalité de plus en plus vitale, poussant une entreprise à veiller en permanence pour être informée et savoir rester informée dans les domaines de connaissance essentiels à son activité (technologique, juridique et réglementaire, tendances et modes de consommation, etc.). Un devoir absolu si elle veut assurer sa performance et sa pérennité.

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ujourd’hui, une chose est sûre : « l’information est devenue une arme pour les sociétés », note Hervé Burdin, maître de conférence à l’Université d’Orléans et responsable du master SVETIC (Stratégie, veille d’entreprise et technologie de l’information et de la communication). Une arme à la fois offensive et défensive. Pourquoi ? Parce que l’information (sur les technologies, les réglementations, les marchés, les tendances, etc.) est une aide indispensable au décideur pour anticiper les évolutions et établir sa stratégie. Or cette information, totalement démultipliée par Internet

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et notamment l’expansion des réseaux sociaux (Facebook, Viadeo, Twitter, pour les plus connus), devient de plus en plus complexe à collecter de manière efficace et pertinente. D’où l’idée de la nécessité d’une intelligence économique qui saura déceler l’information utile. Selon l’ARITT Centre, qui donne sur son site Internet un éclairage pertinent sur l’intelligence économique, l’IE relève d’une « approche pragmatique de la gestion de l’information au service des entreprises, des collectivités, voire des nations » . L’agence insiste ainsi sur le sens profond de la démarche : « il s’agit de structurer

des données qui existent dans l’environnement économique, mais de manière parcellaire, et de leur donner du sens en vue d’offrir une visibilité accrue sur cet environnement. L’IE produit donc de la connaissance utile et utilisable en vue d’alimenter la stratégie d’une organisation et d’accompagner cette stratégie par des actions concrètes (mise en place d’innovation, conquêtes de marchés, partenariats, etc.) ». Au plan concret, toujours selon l’ARITT Centre, la démarche d’intelligence économique se fonde sur trois piliers : la veille, destinée à fournir au décideur une infor41 juin 2011


mation stratégique pertinente, pour nourrir sa prise de décision ; l’influence, qui vise à propager une information ou des modes de comportement et d’interprétation pouvant favoriser sa stratégie auprès des autres acteurs de son environnement ; enfin, la protection du patrimoine informationnel (stratégie d’analyse des risques, politique active de réduction de ces risques, voire mise en place d’une politique de propriété intellectuelle). Veille et influence formant le volet dit "offensif" de l’intelligence économique, tandis que la protection du patrimoine informationnel constitue quant à elle l’aspect “défensif” de l’IE. Le site Vedocci, qui suit de près les questions d’intelligence économique dans les CCI, a ainsi relevé l’avertissement lancé en début d’année 2011 par la CCI Nord-Isère « face à la recrudescence de l’espionnage industriel, les entreprises doivent prévenir ce risque en assurant la

protection de leur patrimoine ». À la base même de l’intelligence économique, la veille est un outil indispensable à la création de valeur mais elle peut aussi être une sorte de garde-fou : « la veille ne sert pas que pour la réussite, souligne Hervé Burdin, maître de conférence à l’Université d’Orléans et responsable du master SVETIC (Stratégie, veille d’entreprise et technologie de l’information et de la communication). Elle sert aussi à empêcher l’erreur ».

Une veille tous azimuts Comment veiller alors ? Dans quelles directions ? Lorsque l’on parle de veille, on pense généralement immédiatement à la veille technologique, probablement la plus connue. Destinée à identifier les technologies émergentes dans un secteur d’activité donné, mais aussi à explorer ce qui se fait dans d’autres domaines, la veille technologique peut avoir un impact sur

Et quel que soit le type de veille, une fois les éléments clés identifiés, il ne faudra pas non plus négliger la transmission rapide de l'information et son analyse [...]

ADIESA, le privé en relais du public pour l’IE Créée en 2005 pour prendre le relais de l’action collective Avant-Centre, l’association ADIESA* est partie prenante dans le schéma régional de l’Intelligence Économique (IE). Elle réunit aujourd’hui trois collèges, concernant respectivement les conseils notamment formés et agréés dans le cadre de l’Avant-Centre, les entreprises, les collectivités, organismes publics ou parapublics et enfin les personnes qualifiées apportant des expertises complémentaires. Lancée et financée par la Région Centre, Avant-Centre a permis de mettre au point des outils et méthodologies de diagnostic, de sensibilisation et d’organisation en IE pour les PME. « ADIESA est ainsi devenue la première force d’intervention privée en intelligence économique » déclare Daniel Loire, président d’ADIESA. Pour cet ancien auditeur de l’IHEDN (Institut des Hautes Études de Défense Nationale) et responsable, au niveau du schéma directeur régional, des questions d’intelligence économique, « l’idée est de développer la sensibilité, les compétences et l’utilisation de l’IE en relation avec des problématiques locales sur l’IE. Une démarche concrète est de faire un diagnostic de la stratégie de l’information des PME ». Et afin de faire en sorte que les PME intègrent l’IE, ADIESA s’appuie principalement sur l’aspect l’offensif, l’aspect défensif n’étant cependant pas oublié, à travers notamment la prise en compte de technologies-clés. ADIESA entend convaincre les sociétés locales que les outils d’IE créent de la performance et qu’ils apportent de la valeur aux entreprises. Différentes manifestions à destination de plus de 700 responsables portant sur des problématiques concrètes ont ainsi été organisées avec l’IHEDN Région Centre et les Dirigeants Commerciaux de France et la TPG (DIRECCTE) « L’IE est un levier rentable dans la mesure où c’est un outil indispensable pour développer les performances et les valeurs des entreprises » conclut Daniel Loire. * Association pour le développement de l’intelligence économique et stratégique appliquée

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un grand nombre de paramètres, qu’il s’agisse de la mise au point d’un nouveau produit, de l’optimisation d’un produit existant ou d’un process de fabrication, ou encore de la conclusion de partenariats technologiques. Autre aspect de l’intelligence économique, la veille réglementaire est souvent essentielle, à la fois pour anticiper l’évolution de la réglementation applicable à un secteur d’activité, mais également pour évaluer la manière dont cette évolution peut jouer dans un contexte de concurrence : elle peut ainsi favoriser indirectement certains acteurs ou au contraire en avantager d’autres, en fonction de leurs différents positionnements respectifs. Pour mener à bien cette veille réglementaire, une entreprise devra exercer une surveillance étroite et continue de toutes les sources d’informations disponibles en termes juridiques, afin notamment de passer à la loupe tout changement prévisible dans les lois, normes et autres textes régissant son activité ou pouvant avoir sur elle un impact plus ou moins prononcé. Sur un plan plus global, la veille des tendances est aussi devenue un axe majeur. Il s’agit, à travers la presse, Internet (blogs, forums, etc.) de déceler les tendances émergentes, d’anticiper les nouveaux besoins et comportements, de mieux identifier la nature des populations cibles (“Qui utilise mon produit ?”). On peut aussi veiller sur des questions qui sont moins traditionnellement associées à la veille. Ainsi la société Digimind parle-t-elle sur son site de “veille nominations”. Une démarche qui elle vise à « identifier les sources pertinentes où apparaissent les nominations et autres mouvements ». Et quel que soit le type de veille, une fois les éléments clés identifiés, il ne faudra pas non plus négliger la transmission rapide de l’information et son analyse, en prenant soin de la dispatcher sous forme d’alertes ciblées vers toutes les composantes concernées, qu’elles soient opération19


DOSSIER

Comment faire remonter une cible pertinente ? « Je suis au Club des Repreneurs, à la recherche d’une affaire. Avez-vous des informations sur un cédant potentiel ? Pouvez-vous nous mettre en relation ? ». Pour Patricia Vettier, aucune piste n’est à négliger pas même la démarche directe. En quête d’entreprise à reprendre dans la région orléanaise, l’ex cadre technico-commerciale parisienne multiplie les pistes de recherche depuis 8 mois. « J’ai créé un tableau de méthode, sorte de tableau de bord fixant les étapes de la stratégie de reprise ». Outre la méthodologie, la remontée de cibles pertinentes est tout aussi difficile. « Je recherche un challenge de développement dans un secteur que je peux m’approprier avec crédibilité, poursuit Patricia Vettier. Mais je ne trouve aucune cible pertinente ». À tel point qu’elle envisage alors une création en franchise : « Je me suis renseignée à la CCI sur le « Pack études de marché », pour connaître la pertinence de mon projet. Finalement j’ai fait l’audit moi-même car j’avais déjà beaucoup anticipé ». Avec toujours en tête l’idée de reprendre, Patricia Vettier utilise tous les outils de recherche disponibles : Club des Repreneurs de la CCI, « même si ça ne rapporte pas de cible, c’est source d’information et d’échanges constructifs » ; veille Internet : « certains marchés y sont visibles mais ne présentent guère d’intérêt. Parmi les sites intéressants, il y a PMI Contact, Oséo, Fusacq, Agorabiz, Intercessio… APCE.com et Ecobiz, portail très pertinent avec une information très fiable, étant ceux dont je me sers le plus ». Et aussi, fédérations professionnelles, organismes privés, cabinets d’affaires ou d’intermédiation, experts comptables, chambres des notaires, banques… « J’ai également lancé quelques démarches spontanées via les Pages Jaunes, Infogreffe, Managéo, Société.com pour connaître l’âge de retraite des dirigeants et voir s’ils seraient prêts à céder… Mais on va à la pêche et si ça ne mord pas, on perd du temps ».

Patricia Vettier, porteuse de projet

nelles ou situées au niveau de la direction. C’est dans cet esprit que Julien Romestant, responsable IE pour la Cosmetic Valley, a assuré la diffusion, dans le cadre d’un programme de veille sur quatre thèmes (lancement de produits, emballage, matières premières & formulation, réglementation & lobbying) : « ces quatre thèmes sont repris sous forme de quatre newsletters d’une trentaine de pages qui sont diffusées tous les trimestres, ce qui fait un total de 16 bulletins diffusés par an à plus de 300 contacts (PME, Groupes, collectivité financeurs) ». Et malgré la diversité des intérêts des différents acteurs du pôle de compétitivité « tous s’accordent sur la qualité de synthèse des informations et leur apport dans le pilotage quotidien et l’identification de ten dances de fond. De nombreux retours spontanés nous parviennent pour féliciter la Cosmetic Valley sur le travail accompli. Ces lettres permettent de voir les stratégies qui s’opèrent sur les marchés et d’agir en connaissance de ce qui se passe dans écosystème économique des entreprises membres » explique Julien Romestant.

Trop d’infos tue l’info Toutefois, avec les capacités actuelles de dépistage et de collecte énorme des outils automatisés, on peut vite se retrouver noyé par l’abondance des données à traiter. Car la dimension "industrialisée" de ces outils logiciels, infiniment plus productifs que l’homme, peut théoriquement aboutir à une quantité d’informations drainées littéralement phénoménale. Au point que certains en viennent même à parler d’"infobésité", par contraction d’information et d’obésité. Car le fond du problème reste la masse et la variété d’informations, visibles ou cachées mais récupérables (Web profond), qui remet en lumière le bon sens du vieil adage “chercher une aiguille dans une botte de foin”. L’aiguille étant en l’occurrence l’information pertinente pour l’entreprise. Dès lors, comment faire ? Quels 20

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procédés adopter pour mener une "bonne" veille ? « C’est le problème qui détermine la question » note finement Hervé Burdin. Exemples : si l’enjeu est de cibler qui est le concurrent, on va chercher à savoir comment il fonctionne, comment il est organisé, quels sont ses marchés ? Hervé Burdin rappelle en effet : « il faut que le chef d’entreprise sache ce qu’il veut, car le veilleur est un outil et non une fin ». Avant même de commencer à filtrer de l’information, une vision stratégique claire s’impose : « on ne peut pas filtrer l’océan, mais on peut filtrer une rivière » explique d’une façon imagée Hervé Burdin. Attention toutefois : même si les techniques d’automatisation de la veille ont enregistré des avancées importantes, les compétences humaines restent indispensables, faute de quoi la veille risquerait d’être inefficace. Et si généralement la veille est confiée à un spécialiste – le veilleur – il n’est pas pour autant impossible pour des PME de faire de la veille d’une manière collective. Ainsi chez LSDH (cf témoignage) toutes les fonctions et tous les services sont concernés par la veille : de la R&D au marketing, tout le monde contribue à la veille, chacun étant amené à un moment ou un autre à participer à l’effort de veille de l’entreprise.

De la connaissance à l’action Si la veille passe par un certain niveau de maîtrise des technologies de l’information, qu’elle va utiliser au service de la stratégie de l’entreprise, elle doit s’inscrire dans un cadre qui reste éthique et déontologique. Or, à y regarder de plus près, en termes de méthodologie, l’Intelligence Économique s’appuie sur un processus potentiellement pas si éloigné dans l’esprit de celui du renseignement. Concrètement, s’il peut être légal d’avoir recours à la communication et au lobbying pour servir les intérêts d’une entreprise, il apparaît raisonnable de vérifier qu’une recherche d’informations en appajuin 2011

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Hervé Burdin, responsable master SVETIC (Université d’Orléans)

Veilleur, profession à succès C’est suffisamment rare dans le contexte actuel pour le signaler. « Aucun problème d’embauche et un salaire moyen annuel de 33 000 € par an » : pour Hervé Burdin, maître de conférences à l’Université d’Orléans et responsable du master SVETIC (Stratégie, veille d’entreprise et technologie de l’information et de la communication), la profession de veilleur ne connaît pas la crise. Créé en 2000, le master SVETIC est le master le plus récent de l’IAE (Institut d’Administration des Entreprises). S’adressant à des étudiants formés en gestion (troisième année de licence) ou venant d’un master MIAGE (Méthodes Informatiques Appliquées à la Gestion des Entreprises), ce master a pour objectif de former des veilleurs, futurs cadres de haut niveau dans les entreprises ou les cabinets de consultants, capables de mettre en place un système de veille et de réaliser une veille commerciale, concurrentielle, technologique, normative, environnementale, documentaire. En première année, la formation est mixte gestion et informatique (gestion, base de connaissances, réseaux, contrôle et marketing, intelligence économique), tandis qu’en seconde année, la formation se consacre au métier de veilleur. « Ce cursus est utile parce qu’il comble une lacune chez certains chefs d’entreprises d’une cinquantaine d’années, dont la maîtrise de l’outil informatique n’est pas évidente. Ces veilleurs vont leur faire gagner un temps précieux, en leur apportant un profilage rapide par rapport à un client, à un concurrent, à un produit, en effectuant de la veille commerciale, de la veille marketing, de la veille normative, etc. » Dans le cadre du SVETIC, l’IAE propose ainsi des stagiaires aux entreprises ou encore, met à disposition gratuitement, pour les jeunes entreprises qui démarrent, trois à quatre étudiants encadrés par un professionnel. « Aujourd’hui, le veilleur est devenu aussi indispensable que l’était le responsable qualité il y a vingt ans », conclut Hervé Burdin.

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DOSSIER

rence bien intentionnée ne glisse pas vers un acte qui pourrait être perçu comme malveillant et donc répréhensible : ainsi par exemple, si certaines techniques d’exploration du Web dit profond permettent d’accéder à une information qui n’est pas visible immédiatement, une question se pose pour savoir où est la frontière entre veille et espionnage : qu’en serait-il dans le cas où un procédé technique parviendrait à contourner une protection par mot de passe par exemple ? Sur le terrain local, l’Intelligence Territoriale, notion dérivée de l’IE, se propose de relier la veille stratégique et l’action publique au

service du développement économique et industriel d’un territoire. L’ensemble des connaissances utiles à l’attractivité du territoire se trouve ainsi organisée de manière innovante, mutualisée et mise en réseau, comme par exemple à travers ID loiret, nouvel outil d’information de proximité développé par la CCI du Loiret. En ligne depuis début juin, avec pour accroche “ID loiret, s’Informer pour Décider”, cette plateforme d’information économique à valeur ajoutée permet aux décideurs d’être en alerte sur ce qui se passe dans le Loiret, grâce à une veille permanente sur tout ce qui caractérise l’activité et le potentiel du territoire. Ils

peuvent ainsi repérer des opportunités de développement, de partenariat ou bien de prospection. Pour ce faire, le site, doté de fonctionIci, chacun a dans nalités innovantes, qualifie et trie les infos-clés et les rend facilesa mission une ment disponibles. Répondant à un fonction de veille second besoin important, ID loiret permet également de bénéficier pour capter les d’une étude spécifique préalable à tendances, et fait un projet de création, d’implantation ou d’évolution d’activité dans remonter à la une entreprise ou un territoire direction générale (étude de marché, étude sectopour organiser rielle, étude de territoire…) En pratique, quatre entrées sont et orienter la proposées : indicateurs (130 indistratégie de cateurs régulièrement suivis), l’entreprise. fichiers entreprises (18 500 pros-

LDSH à l’écoute en permanence Chez LSDH, pas de veilleur attitré, ni de cellule spécifique : « Emballages, produits, MDD, bio… Ici, chacun a dans sa mission (achats, R&D, marketing, etc.) une fonction veille pour capter les tendances, et fait remonter à la direction générale pour organiser et orienter la stratégie de l’entreprise » déclare Emmanuel Vasseneix. Et selon le dirigeant de la Laiterie de Saint-Denis de l’Hôtel, le chef d’entreprise doit mettre sa société et son personnel dans une posture d’écoute de tous les instants. « Car pour innover il nous faut rester attentifs, à travers nos équipes, nos fournisseurs, qui sont force de proposition et d’innovation, nos clients, qui font remonter des informations et des idées, et aussi les consommateurs, qui soulèvent toujours de nouvelles préoccupations : développement des maladies, pesticides, conservateurs, arômes, additifs, etc. ». Aussi pour faire sa veille, LSDH a recours à bon nombre de canaux : « les sources d’information sont énormes ». Ainsi, l’entreprise est membre de réseaux professionnels comme l’ATLA (Association de la Transformation Laitière Française) ou encore l’ANIA, (Association Nationale des Industries Alimentaires) ; elle est aussi présente dans les organisations professionnelles Syndilait et Unijus (respectivement pour le lait et les jus de fruits). « Tout cela sert à capter les choses, des phénomènes extérieurs, des idées sur les éco-emballages par exemple ». Par ailleurs, les réseaux d’information sur les tendances sont utiles pour faire de la veille offensive : « c’est comme cela que nous avons innové en créant la bouteille de lait sans opercule… Nous avons également lancé les boissons gazeuses aux fruits sans conservateur avec la société L’Abeille ». La démarche de l’entreprise inclut aussi la veille concurrentielle, à travers Internet et via la société XTC, pour capter les informations disponibles sur ce que font les concurrents : « on essaye d’être en avance, mais on est le plus souvent copiés ».

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Emmanuel Vasseneix, président LSDH

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pects possibles), veille (60 infos locales ciblées, 600 articles et notes juridiques utiles à l’entreprenariat), études (essentiellement du « sur-mesure »). S’inscrivant dans la refonte du site de la CCI (26 000 visites par mois), depuis lequel il est aussi accessible via la rubrique “Vos Besoins" rubrique “Infos économiques”, ID loiret est pour l’heure sans équivalent, aucune CCI n’ayant à ce jour développé un modèle technique et économique semblable. La force du site réside en effet dans sa capacité à rassembler et agréger toutes natures d’informations et à s’inscrire dans une dynamique

marchande. En quelques clics, l’internaute, qu’il soit entrepreneur, porteur de projet, chargé de développement d’une collectivité locale, étudiant… choisit une solution à la carte, gratuite, ou consommable immédiatement, ou disponible sur abonnement ou bien encore étudiée spécialement grâce à une interactivité facilitée (boutique en ligne, formulaire de contact, système de « webcall »…..) ID loiret est une solution opérationnelle qui vient en complément du portail ie-Centre, centre de ressources IE piloté par la CCIR dans le cadre du réseau régional de l’Information économique. Cet

autre site propose notamment un moteur de recherche personnalisée multicritères et une base de connaissance présentant une grande quantité d’informations utiles et bien hiérarchisée.

La veille prend de multiples formes et évolue à grande vitesse avec l'arrivée des médias sociaux notamment.

Réseaux sociaux : une nouvelle source Aujourd’hui, dans l’univers de la veille, rien n’est figé : « la veille prend de multiples formes et évolue à grande vitesse avec l’arrivée des médias sociaux notamment » déclare Jean-François Ruiz, coFondateur de PowerOn, agence webmarketing spécialisée dans

« Penser en réseau et non en bastion ou en forteresse » Comment faire le tri dans une montagne d’informations, de la manière la plus pertinente et la plus opérationnelle possible ? « Cela demande une surveillance récurrente. Et c’est notre expérience qui va aider à déterminer l’info crédible », commente Armand Blottin, président de l’ARITT Centre. Et c’est ce que fait depuis 2006 le “Pôle Veille et Communication” de l’Agence régionale pour l’innovation et le transfert de technologie : cette équipe de veille travaille ainsi pour les donneurs d’ordre et conseille des clusters ou des pôles de compétitivité. Ayant pour vocation de soutenir les projets d’innovation, l’ARITT Centre agit en fonction des territoires, toujours en lien avec l’État, le Conseil régional, le Conseil général ou encore les CCI. Qu’il s’agisse d’aide au développement du territoire, d’études, de veille concurrentielle ou identification d’experts, l’Agence propose des offres diverses et adaptées selon les besoins. « Le tout sur fond d’enjeux majeurs en termes de compétitivité et de survie : connaître l’info quand il faut est essentiel pour être réactif et s’adapter par rapport au marché. Il faut être curieux de son environnement, ne pas laisser passer une info, précise Armand Blottin, ajoutant que l’information constitue un outil qui permet d’anticiper les demandes : c’est très vrai sur l’innovation où les projets sont issus des besoins des clients ». Vitale pour les PME et bien intégrée dans les grands groupes, l’intelligence économique demande un état d’esprit et une culture liée à l’importance du capital humain de l’entreprise. « Or, contrairement à la Chine, au Japon, aux pays anglo-saxons où la notion de partage des informations est ancrée dans la culture, en France, la démarche peine à être intégrée car les organisations restent trop cloisonnées ». juin 2011

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Armand Blottin, président de l’ARITT Centre

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DOSSIER

les médias sociaux. Une tendance que confirme l’Enquête du Martroi de janvier 2011 “Réseaux sociaux : quels en sont les usages professionnels ?” : « Après s’être ouverts au grand public, les réseaux sociaux comme Facebook, Twitter ou Viadeo font leurs premiers pas dans les entreprises ». Mais, s’il n’est plus possible d’ignorer ces nouvelles opportunités offertes par le Web, pour les utilisateurs en entreprise, l’enquête insiste sur le fait que « la mesure du ROI (du retour sur investissement) reste problématique ». Plus précisément : « même si les réseaux sociaux répondent aux attentes de 68 % des dirigeants qui les utilisent, seulement 11 % estiment que cette présence a un impact sur leur chiffre d’affaires ». Mais

dans son livre blanc "Quelles tendances pour la veille en 2011 ?”, PowerOn reste confiant : « Je crois que de plus en plus d’entreprises vont souhaiter mettre en place des dispositifs de veille leur permettant d’identifier l’information pertinente sur les médias sociaux. Elles auront également à mettre en place des process pour le traitement de l’information en temps réel et collaboratif au sein de leurs entreprises » déclare Jean-François Ruiz. De quoi donner de nouvelles perspectives aux entreprises du Loiret qui, selon l’étude de la CCI sont, pour près d’un tiers des sondés présents sur les réseaux sociaux et qui « le seront de plus en plus dans les mois et années à venir ».

Sources et liens utiles www.loiret.cci.fr www.id.loiret.cci.fr www.iecentre.fr www.arittcentre.fr/2009/methodes-et-formations/ l-intelligence-economique-c-est-quoi.html www.arittcentre.fr/2009/methodes-et-formations/ l-intelligence-territoriale.html www.adiesa.fr www.icfrance.net www.digimind.fr/solutions/par-metiers/veille www.viadeo.com/fr/profile/julien.romestant & www.cosmetic-valley.com http://fr.wikipedia.org/wiki/SWOT www.tendances-veille.com www.vedocci.fr/intelligence-economique

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PASSÉS COMPOSÉS

TERRAIN FERTILE OU L’ART DE CULTIVER L’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE La chronique d’Anne-Marie Royer-Pantin

Comme les arbres et les roses, l’intelligence économique se cultive, avec de bons outils et une solide connaissance du terrain. Et dans ce domaine, le Loiret offre un terreau particulièrement fertile, nourri d’expériences anciennes originales, enrichi par des entrepreneurs passionnés, éclairés et réactifs.

L

Anne-Marie Royer-Pantin Ancienne élève de l’École normale supérieure, médaille d’or de l’Académie d’Agriculture de France pour son œuvre littéraire et son action culturelle en faveur du patrimoine, Anne-Marie Royer-Pantin est écrivain, auteur d’essais, d’ouvrages d’histoire et de nombreux travaux sur le patrimoine local et régional. Sa chronique « Passés composés » propose un éclairage différent du présent et du devenir économiques de notre département, à la lumière d’un passé riche d’expériences originales et fructueuses, de belles aventures et de réussites exemplaires.

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’investigation, l’observation assidue, l’anticipation innovante, la prévision des risques et des changements, le sens de la décision pertinente : tels sont les éléments indispensables qui composent la bonne boîte à outils pour connaître et maîtriser l’environnement concurrentiel, pour doper la créativité, les performances et les ventes, et, par là, faire croître et embellir l’entreprise. Ce concept moderne d’intelligence économique a déjà été mis en pratique avec brio par des dirigeants d’entreprises de notre territoire. Et cela ne date pas d’hier. À preuve ces pépiniéristes de choc, dynamiques et talentueux, qui ont fait les grandes heures d’une branche spécifique de l’économie du Loiret et ont donné à nos productions horticoles une réputation mondiale. Ils avaient la main verte et les deux pieds dans la terre de leurs pépinières, mais ils avaient très tôt compris qu’il fallait aussi aller voir ailleurs, se renseigner sur la concurrence, s’informer sur les techniques, comprendre les enjeux des marchés, détecter les opportunités à exploiter, tirer le meilleur du hasard ou de l’incertitude. Dès le XVIIIe siècle, les pépiniéristes de l’Orléanais voyageaient un peu partout en France et en Europe, à l’affût des nouveautés, des modes et des besoins, rapportant des graines et des informations de première main qu’ils utilisaient pour améliorer leur productivité, créer de nouvelles variétés et répondre aux demandes d’une plus vaste clientèle. À partir des années 1840, avec l’arrivée du chemin de fer, le mouvement s’intensifie, et les jeunes « jardiniers » (comme on disait alors) multiplient les voyages et les stages en Allemagne, en Angleterre, en Belgique, où ils constatent les méthodes de production

longues et coûteuses de leurs collègues étrangers. Forts de ces observations, ils se sont mis à procéder à une multiplication intense et à prix de revient réduit de tous les végétaux possibles, en améliorant leurs techniques. C’est alors par millions que les divers plants sont sortis des pépinières de l’Orléanais à destination du monde entier. Certains dirigeants de ces grandes pépinières, comme Léon Chenault ou Paul Transon, ont été de remarquables « savants voyageurs », parcourant tous les continents et rapportant des plantes nouvelles et des semences rares qu’ils multipliaient dans leurs exploitations et réexpédiaient partout. Paul Transon, dans la deuxième moitié du XIXe siècle, a créé un véritable empire : ses quatre pépinières dont chacune était spécialisée dans un type de végétaux (à Orléans route d’Olivet, à Saint-Cyr-enVal, à Saint-Denis-en-Val et à Beuvronne près de La Ferté-Saint-Aubin) étaient les plus grandes du monde. Grâce à ses très nombreux voyages, attentif à toutes les informations, Paul Transon était capable d’anticiper et de répondre aux besoins les plus divers : ainsi avait-il rapporté de Colombie Britannique des graines de Hemlock, un beau résineux du Canada, qu’il avait fait semer et multiplier dans ses pépinières. Or ces arbres dans leur pays d’origine avaient été surexploités par les tanneries : l’Amérique du Nord et le Canada vont donc reconstituer leurs forêts avec des plants fournis par la pépinière de Beuvronne en Sologne. De ses pépinières de l’Ardoise à Saint-Denis-en-Val, des millions de jeunes arbres fruitiers vont être aussi expédiés aux États-Unis et au Canada qui étaient en train de constituer leurs immenses vergers. C’est ce qu’aujourd’hui on appellerait, avec raison, de l’intelligence stratégique active. 25


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ECOBIZ ENVIRONNEMENT

ECOBIZ INNOVATION

16 juin 2011 RH et Internet

29 juin 2011 L’informatique dans les entreprises et les économies d’énergie Comment réduire la consommation des salles serveurs et des bureaux ? Plus généralement, comment « verdir » l’informatique dans mon entreprise ?

16 juin 2011 Petit-déjeuner « Crédit Impôt Recherche » (à Orléans Technopole)

Contact : Nathalie Maître Tél. 02 38 77 77 77 http://rhmanagement.loiret-ecobiz.fr /////////////////////////////////////////////

ECOBIZ PERFORMANCE INDUSTRIELLE 28 juin 2011 Groupe de travail Lean Loiret chez JOHN DEERE (Saran)

Contact : Sébastien Saint-Chély Tél. : 02 38 77 77 77 http://environnement.loiret-ecobiz.fr //////////////////////////////////////////////

28 juin 2011 (Orléans, Fonds régional d’art contemporain) Rencontre Design & Industrie, en collaboration avec l’Ecole supérieure d’art et de design (ESAD) d’Orléans Contact : Nathalie Purdom Tél. 02 38 69 80 50 http://innovation.loiret-ecobiz.fr /////////////////////////////////////////////

5 juillet 2011 Groupe de travail Lean FAIENCERIE DE GIEN (Gien) avec le MEPAG 7 juillet 2011 Groupe de travail Lean Loiret RESSORTS LACROIX (Meung-sur-Loire) Contact : Nathalie Aminot-Boulley Tél. 02 38 77 77 77 http://perfindustrielle.loiret-ecobiz.fr //////////////////////////////////////////////

Retrouvez toute l’actualité économique et celle de la CCI du Loiret sur :

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CCI INFOS

NÉGOVENTIS : LA CAMPAGNE DE RECRUTEMENT DES FUTURS APPRENTIS EST LANCÉE !

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a CCI du Loiret propose deux formations professionnalisantes en alternance orientées vers les métiers du commerce et de la distribution : un secteur en plein essor et une offre de formation qui répond aux besoins de recrutement qualitatifs et quantitatifs des entreprises : une formation Bac +2 en apprentissage de Gestionnaire d’Unité Commerciale et de Distribution, centrée sur la gestion et l’animation d’un point de vente et articulée autour de 5 blocs de compétences : Commercialiser, Gérer, Manager, Développer ou créer un centre de profit, Spécialisation commerce et distribution. Cette formation est reconnue par un titre homologué niveau III inscrit au Répertoire National des Certifications Professionnelles. Les apprentis réalisent en deux ans un dossier complet de création de point de vente, soutenu devant un jury de professionnels. une formation Bac +3 spécialisée en management de Responsable-Manager de la Distribution afin d’apprendre à renforcer son leadership et à piloter des projets de développement.

Les modules de formation au CFSA sont animés par des intervenants issus du monde de l’entreprise. Le rythme d’alternance - 2 jours de cours suivis de 3 jours en entreprise – est adapté aux pics d’activité de l’enseigne et donne la priorité aux missions opérationnelles – audit de magasin, audit de département, révision de plan d’agencement de point de vente – dans une logique d’acquisition de compétences professionnelles. À la clé, pour les entreprises, davantage de maturité et un comportement professionnel dès la prise de poste pour de véritables gestionnaires – vendeurs qui maîtrisent le langage et les codes de l’entreprise et, pour les apprentis, un remarquable taux d’embauche – 90 % moins d’un mois après la fin de la formation. Contact : Christian Giri, Responsable des études Négoventis CFSA CCI du Loiret – 17 bd de Châteaudun – 45000 ORLÉANS Tél. : 02 38 77 89 00 – christian.giri@loiret.cci.fr www.negoventis.cci.fr

CFSA CCI du Loiret 17 bd de Châteaudun 45000 ORLÉANS 02 38 77 89 00

Le choix de l’apprentissage dans les métiers du commerce

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MVMI : LA VOIE ROYALE VERS LES MÉTIERS TECHNICO-COMMERCIAUX La CCI du Loiret propose une formation en alternance intitulée « Responsable de projets industriels, option Marketing Vente en Milieu Industriel » (Bac +4). Geoffrey Dubois, en contrat d’apprentissage chez Actemium (groupe VINCI Energies), témoigne. Quel est votre parcours ? Je suis issu d’un BTS Contrôle Industriel et Régulation Automatique en alternance au cours duquel j’ai effectué des missions de programmation, de supervision et d’automatisme dans un bureau d’études et de développement, au sein d’une société de prestation de services en électricité. J’ai complété cette formation par une Licence Professionnelle Automatique et Informatique Industrielle en alternance en intégrant pour une année la société ACTEMIUM, marque du groupe VINCI Énergies spécialisée en ingénierie électrique, automatisme et informatique, pour y développer une offre commerciale de télégestion par ADSL. Cette expérience m’a permis de découvrir de nouveaux métiers en entreprise industrielle, en particulier la négociation commerciale avec les fournisseurs et les clients.

Pourquoi avoir choisi le programme MVMI ? Je désirais poursuivre mes missions chez Actemium tout en montant en puissance en termes de compétences. J’ai donc décidé en 2010 d’intégrer la formation MVMI (Marketing Vente en Milieu Industriel), une formation d’un an en alternance, afin d’acquérir des compétences-clés dans 3 domaines précis : le marketing, la négociation commerciale (techniques de vente B to B en milieu industriel) et la gestion (aspects financiers).

Quelles sont vos missions au sein de l’entreprise ? J’assiste un Responsable d’affaires lors des négociations commerciales et des rédactions de devis, qui font appel aux compétences commerciales acquises grâce à la formation MVMI lorsqu’il s’agit de rechercher les meilleurs tarifs pour nos clients. Je l’accompagne aussi lors de ses ren-

dez-vous clients en participant aux réunions de définition de besoins clients, jusqu’à la mise en service de la solution.

Le plus de la formation selon vous ? Les profils technico-commerciaux sont aujourd’hui rares et très demandés par les entreprises industrielles : c’est la force de la formation MVMI, que je recommande tout particulièrement aux étudiants issus des filières techniques.

Période de formation en Centre de Formation supérieure d’Apprentis (CFSA) : d’octobre 2011 à septembre 2012 Période de recrutement par les entreprises partenaires : dès juillet 2011. Contact : Philippe MERCIER, Responsable de la formation MVMI CFSA CCI du Loiret Tél. : 02 38 77 89 00 pmercier@ecgorleans.org www.ecgorleans.org

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CCI INFOS

14 JUIN 2011

LOIRET INITIATIVE FÊTE SES 10 ANS

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’association Loiret Initiative célébrera son 10ème anniversaire le 14 juin prochain au Muséum d’Orléans, en présence de Louis Schweitzer, président de France Initiative. La soirée-événement rassemblera les partenaires de l’association (dont la CCI du Loiret) et de nombreux créateurs-repreneurs d’entreprises qu’elle a contribué à propulser dans l’aventure entrepreneuriale (plus de 1 000 projets accompagnés en 10 ans). Membre du Réseau Création Orléans Loiret (RCOL) et du réseau France Initiative, la structure présidée par Jean-Louis Meyer

a pour vocation d’accorder des prêts à taux zéro sans garantie ni intérêts aux porteurs de projets inscrits au registre du commerce et des sociétés ou au registre des métiers. D’un montant moyen de 9 000 €, accordés sur une durée de deux à cinq ans, ces prêts ont favorisé la création ou la pérennité de près de 2 500 emplois. Leur atout principal ? Jouer un effet de levier auprès des banques et aider ainsi l’entrepreneur à boucler son plan de financement. Plus de sept millions d’euros ont ainsi été versés, puisés dans un fonds constitué à parts éga-

les des remboursements de prêts et des dotations accordées par les partenaires de l’association : l’Union européenne (Fonds FEDER), la Caisse des Dépôts et Consignations, le Conseil régional du Centre, le Conseil général du Loiret, l’AgglO OrléansVal de Loire et sous forme de délégation de moyens humains et de locaux, la CCI du Loiret. Contact : Loiret Initiative – Tél. : 02 38 77 89 11 loiret.initiave@loiret.cci.fr www.loiret.cci.fr/loiret-initiative-financement

ALTERNANCE : DEUX NOUVELLES AIDES POUR STIMULER LES RECRUTEMENTS

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Depuis le 1 er mars 2011, deux nouvelles aides sont accordées aux entreprises qui recrutent un salarié en alternance (contrat d’apprentissage ou de professionnalisation) ou un demandeur d’emploi en contrat de professionnalisation :

Il n’y a que des avantages à embaucher en alternance.

compensation des charges patronales pour un contrat d’alternant supplémentaire

la première, destinée aux entreprises de 11 à 249 salariés, correspond à une compensation des charges patronales pour l’embauche d’un « alternant » supplémentaire : entre 300 € et 950 € sur 12 mois pour un contrat d’apprentissage, entre 1 000 € et 1 800 € pour un contrat de professionnalisation. le second dispositif prend la forme d’une aide exceptionnelle pour l’embauche d’un demandeur d’emploi de 45 ans et plus en contrat de professionnalisation. D’un montant de 2000€, l’aide est cumulable avec d’autres dispositifs existants.

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