Loiret Eco Septembre 2008

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n°15 septembre 2008 Le magazine économique de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Loiret

Synergies avec l’Île-de-France :

un enjeu vital pour le Loiret ? Denis Oulés – président de Pôle Sud 77 Industrie Thalès : 70 ans de protection des forces armées

Innovation Le parfum à la trace

Développement durable L’alter plastique, l’alternative écologique d’Autem

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LOIRET ÉCO N°15 septembre 2008 LOIRET éCO N°15 septembre 2008 Magazine de la cci du loiret ADMINISTRATION RÉDACTION ET PUBLICITÉ Hôtel consulaire 23, place du Martroi 45000 Orléans Tél. 02 38 77 77 85 DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Bruno Jacquemin DIRECTRICE DE LA RÉDACTION Emmanuelle Brier-Levitte RÉDACTRICE EN CHEF Gaëlle Lepetit RÉDACTION Gaëlle Lepetit, Estelle Boutheloup

4 ÉDITO 5 TABLEAU DE BORD

16 INTERNATIONAL ■ Groupe Mennetrey, leader européen de la greffe de cheveux

17 DÉVELOPPEMENT DURABLE

PUBLICITÉ AECP - Tél. 01 43 80 69 81 aecp2@wanadoo.fr TIRAGE 18 000 exemplaires N° ISSN : 1955-0642

■ L’alter plastique, l’alternative écologique d’Autem

Photo de couverture Denis Oulès Didier Depoorter

CCI ORLÉANS Tél. 02 38 77 77 77 Fax 02 38 53 09 78 PRÉSIDENT DE LA CCI Yves Broussoux Tél. 02 38 77 77 75 LA CCI SUR INTERNET www.loiret.cci.fr

l’Île-de-France : un enjeu vital pour le Loiret ?

■ Thalès : 70 ans de protection des forces armées

Impression Corlet-Roto

■ Le Lancelot, gastronomique et chevaleresque

■ Synergies avec

10 INDUSTRIE

Photos Didier Depoorter

18 À TABLE

20 DOSSIER

6 ACTUALITÉS

CONCEPTION Force Motrice

RÉDACTION Tél. 02 38 77 77 85 gaelle.lepetit@loiret.cci.fr

■ Le parfum à la trace

■ Les chiffres du mois

DIFFUSION Chantal Legris

CONTACT CCI

15 INNOVATION

La vitalité économique du Loiret passe aussi par des dynamiques communes avec ses départements voisins. D’un côté, la création d’un pôle technologique et scientifique mondial autour du plateau de Saclay. De l’autre, le développement économique du grand Gâtinais, grâce au rapprochement d’entrepreneurs, de chercheurs, d’étudiants et d’investisseurs autour du thème de la vibro-acoustique. Quels enjeux pour le département du Loiret ? n°15 septembre 2008 Le magazine économique de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Loiret

12 COMMERCE ■ Saint-Denis-en-Val : son église, son bourg, ses commerces

Synergies avec l’Île-de-France :

un enjeu vital pour le Loiret ?

13 SERVICES

■ Des collaborateurs polyglottes avec Wissen

Denis Oulés – président de Pôle Sud 77 Industrie Thalès : 70 ans de protection des forces armées

Innovation Le parfum à la trace

Développement durable L’alter plastique, l’alternative écologique d’Autem

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28 CCI INFOS

N°15 SEPTEMBRE 08 loiret éCO


Édito

Réforme en faveur de l’emploi et de la croissance : c’est parti !

Yves Broussoux Président de la CCIL

Photo : Fabien Thouvenin

L

e processus de modernisation de l’économie présenté par Christine Lagarde, ministre de l’Économie de l’industrie et de l’emploi, en conseil des ministres le 28 avril 2008, est désormais achevé. « Pour libérer nos potentiels, redonner l'envie d'entreprendre, défendre le pouvoir d'achat » : tel était l’objectif annoncé de cette réforme ambitieuse. Gageons que les 30 mesures déclinées autour de cinq axes essentiels y parviendront.

En premier lieu, la loi va stimuler l’entrepreneuriat : nouveau statut pour les créateurs (l’auto-entrepreneur), acte de création simplifiée, réduction des délais de paiement en faveur des PME ou encore mesures fiscales incitatives facilitant la transmission et la reprise sont programmés. En proposant un nouvel équilibre des relations commerciales, le second volet a pour ambition de relancer la concurrence. S’il créé une nouvelle autorité administrative indépendante, l'autorité de la concurrence, il réforme également le droit de l'équipement commercial et renforce les aides en faveur des petits commerces. Mesure – phare du 3e axe – renforcer l’attractivité

économique de la France – l’installation du très haut débit en fibre optique est une disposition à laquelle votre CCI est particulièrement attachée. Impliquée au niveau national dans un groupe de travail 2.0 destiné à faire muter les CCI vers les nouvelles pratiques de mise en réseau des entreprises, la CCI du Loiret s’est aussi investie dans le plan de développement de l’économie numérique porté par Éric Besson, secrétaire d’État chargé de la prospective, de l’évaluation des politiques publiques et du développement de l’économie numérique. D’autre part, dans un contexte global de réduction des dépenses de l’État et d’amélioration du service rendu, la CCI du Loiret s’inscrit très volontairement en faveur d’une mutualisation des moyens des CCI à l’échelle régionale, mutualisation vivement encouragée dans le cadre la révision générale des politiques publiques. En matière de services aux entreprises également, elle soutiendra toutes les actions visant à clarifier et à simplifier l’organisation des acteurs concernés, à quelque échelon que ce soit. ■

Toute l’information en détail sur : http://www.modernisationeconomie.fr/ et http://www.rgpp.gouv.fr/

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TABLEAU DE BORD LES créations d'entreprise dans le loiret CRÉATIONs et radiations des entreprises du 1er juillet 07 au 30 juin 08

Bilan des créations d'entreprise dans le loiret pour juin 2008 8 créations

CRÉATIONS

9 créations

3 créations Beauce Gâtinais en Pithiverais

Montargis

Loire Beauce Forêt d'Orléans

Orléans

Gâtinais

Sologne Val Sud

12 créations Giennois

radiationS

56 créations 8 créations

10 créations

7 créations

répartitions des créations et radiations par secteur d'activité EN juin 2008 Créations

Solde*

Les chiffres du mois

10 %

Taux de chômage

48 %

1er trimestre 2008

Commerce Industrie

42 %

Services

Radiations

5,8 % France

7,2 %

8 %

Centre

6,1 %

56 %

-

LOIRET

* Solde = créations – radiations

36 % Source CCI du Loiret

Source CCI du Loiret

Source INSEE

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actualités COMAP SDH INVESTIT POUR DEVENIR PÔLE D’EXCELLENCE EN RACCORDS

S

pécialisée dans la fabrication de cuivres à souder et à sertir, l’usine Comap de Saint-Denisde-l’Hôtel a été entièrement rénovée après 13 mois de travaux. Société du groupe hollandais Aalberts Industries, Comap occupe une position de leadership européen dans le domaine des raccords pour les circuits de chauffage et

sanitaire. La nouvelle usine de 15 400 m2, dans laquelle le groupe Aalberts a investi 23 millions d’e, regroupe désormais l’ensemble de sa production. Objectif des investissements : optimiser les flux pour gagner en productivité. Une centaine de machines de haute technologie, gérées par 170 personnes, assure la production annuelle de 90 millions de raccords

annuels (soit la transformation de 3 000 tonnes de cuivre) estampillés Comap. À travers cette modernisation, le groupe Aalberts souhaite faire de l’usine un pôle d’excellence industrielle en raccords. Jan Aalberts, P.-D.-G. du groupe éponyme, s’est félicité de la progression d’une entreprise caractérisée par une culture de la croissance : « Alors que l’entreprise se positionne en France au 4e rang en volumes des ventes, notre ambition est de devenir n° 2 et pourquoi pas n° 1 ». Pour assurer la progression de l’entreprise sur ses marchés mondiaux, le groupe a également investi 3 millions d’e dans sa plate-forme logistique internationale, située à Chécy. Le site, dont la superficie a doublé en 2007, assure le stockage, la préparation et l’expédition de tous les produits provenant des usines Comap. « Pour Comap, qui réalise plus de 75 % de son chiffre d’affaires à l’étranger, ces investissements reflètent notre volonté de s’adapter aux conditions sans cesse évolutives et d’assurer à nos clients un service optimal » a déclaré Dominique de Gelis, P.-D.-G. de Comap. ■

LOIRET INITIATIVE AFFICHE UN SOUTIEN CROISSANT AUX CRÉATEURS ET AUX REPRENEURS

L

'association Loiret Initiative affiche un bilan plus que satisfaisant pour l’exercice 2007 : 115 prêts ont ainsi été accordés l’an passé pour un montant de 985 250 €, soit + 10 % qu’en 2006. D’un montant moyen de 9 640 €, les prêts versés ont généré sur cet exercice la création ou le maintien de 278 emplois. Ces prêts à taux zéro (dont le montant oscille entre 1 500 € et 30 000 €), en permettant aux créateurs et repreneurs de renforcer leurs fonds propres, jouent indéniablement un rôle de levier auprès des banques. En hausse constante depuis la création de la structure en 2001, le nombre de prêts octroyés s’élève en juin à 571, concernant plus de 500 entreprises. Ce sont ainsi 1 200 emplois qui ont été créés ou maintenus. Seuls 6 % des entreprises accompagnées par Loiret Initiative ont depuis cessé leur activité. Un dispositif financé par de nom

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breux acteurs (conseil régional, conseil général, Communauté d’agglomération Orléans Val de Loire, Caisse des dépôts et des consignations et CCI du Loiret), animé par des partenaires bénévoles et géré par la CCI du Loiret. Le soutien financier se double d’un suivi technique des créateurs et repreneurs, assuré par la CCIL, la CMA, OVLT et la Boutique de Gestion. Après 10 années au service de l’association qu’il avait participé à fonder aux côtés d’André Feugeas, le P.D.G. d’AMP-ECTM à Briare, Michel Chazalon, a cédé sa place à Jean-Philippe Meyer. Créateur de Graphisoft, le nouveau président a pris ses fonctions au sein d’un conseil d’administration et d’un bureau renouvelés. Loiret Initiative a par ailleurs mis en ligne toutes les informations relatives à son fonctionnement et aux démarches nécessaires sur www.loiret-initiative.loiret.cci.fr ■

Daniel Guillermin, P.-D.G. de Shiseido International france a reçu les palmes académiques Ali Bencheneb, recteur de l’académie d’OrléansTours, chevalier des universités, a remis le 30 mai dernier, sur le site d’Orléans-Val de Loire, l’insigne de chevalier dans l’ordre des Palmes académiques à Daniel Guillermin, présidentdirecteur général de Shiseido International France. Cette distinction lui a été décernée pour le soutien apporté au ministère de l’Éducation nationale en faveur de l'insertion des jeunes dans le monde du travail : conférences, visites d’usines, stages, contrats de formation, d’intégration, entre autres. Pour Shiseido, cinquième groupe mondial japonais de cosmétiques, cette distinction est la preuve d’une intégration régionale réussie, un témoignage de confiance à l’égard des institutions françaises.


actualités RÉSEAU TRANSMISSION LOIRET : UN NOUVEAU DISPOSITIF POUR TRANSMETTRE SON ENTREPRISE DE MANIÈRE OPTIMALE

L

es dirigeants concernés par la transmission de leur entreprise sont insuffisamment préparés à affronter cette échéance : tel est le constat établi par l’étude sur la transmission d’entreprise menée par la CCIL dans le Loiret en 2007. Un constat d’autant plus préoccupant que le nombre de chefs d’entreprise potentiellement concernés par cette question sera en augmentation dans les 10 prochaines années, et qu’à chaque fois, des emplois sont en jeu. Pour inciter les chefs d'entreprise à préparer leur transmission et assurer un bon passage de relais avec leur successeur, la CCI du Loiret et les membres de la commission Création-

Transmission ont lancé en juin dernier le Réseau Transmission Loiret. Objectif : fédérer chefs d’entreprise, représentants des ordres professionnels, organismes financiers, organisations professionnelles, associations de seniors, autour d’un réseau performant. Comme l’a souligné Jerry Gras, co-président de la commission Création-Transmission « Nous savons que plus le chef d’entreprise aura anticipé sa transmission, plus c’est un gage de réussite et de pérennité. Le réseau poursuit deux axes de travail : la mobilisation des cédants mais aussi l’accompagnement des repreneurs, qui ont besoin de lisibilité sur le marché ». Alors que 5 années sont en général

ÉLECTIONS PRUD’HOMALES : FAIRE DU SCRUTIN DU 3 DÉCEMBRE 2008 UNE RÉUSSITE

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0 millions d’électeurs — employeurs, salariés et demandeurs d’emploi — sont appelés à aller voter le 3 décembre prochain pour élire un peu plus de 14 600 conseillers aux 271 conseils de prud’hommes existants. Une élection majeure au regard des missions exercées : les Prud’hommes, structure paritaire garante d’une relation juste entre employeurs et salariés, peuvent être saisis en cas de conflits individuels. En dépit d’une légitimité de l’institution reconnue à la fois par les employeurs et les salariés, les élections prud’homales — qui ont lieu tous les 5 ans — sont marquées par un taux d’abstention croissant depuis 40 ans. Même si la Région Centre fait plutôt figure de « bon élève » avec un taux de participation

de 37 % lors des précédentes élections (34 % pour la moyenne nationale), le ministère du Travail se mobilise pour enrayer l’abstention lors du prochain scrutin. « Nous avons mis de nombreuses mesures en œuvre pour faciliter le dispositif et sensibiliser employeurs et salariés aux enjeux de ces élections » précise Joël Blondel, chef de service adjoint du directeur général du travail, Jean-Denis Combrexelle. Parmi les principales : l’inscription automatique des salariés sur les listes électorales, la facilitation du vote par correspondance désormais exempte de conditions et une implantation des bureaux de vote plus rationnelle. La possibilité de voter par Internet, à titre expérimental, est pour l’heure réservée aux seuls électeurs parisiens. Alors que débute en septembre une vaste campagne médiatique (TV, presse, radio) destinée à sensibiliser les publics concernés aux élections, les organisations ont jusqu’au 14 octobre pour déposer leurs listes. www.prudhommes.gouv.fr ■

préconisées pour assurer une préparation optimale de la transmission de son entreprise, le Réseau Transmission Loiret a élaboré un guide du cédant, destiné à accompagner le dirigeant tout au long de cette période. Outil conçu pour se poser les questions incontournables, le guide est disponible gratuitement sur demande à la CCIL, ou téléchargeable. Un panorama des différents acteurs de la transmission est également en ligne. http://transmission.loiret.cci.fr ■

Un nouveau P.-D.G. à la tête d’Arcour, société concessionnaire de l’A19 Pierre Coppey a été nommé P.-D.G. d’Arcour, société concessionnaire de l’autoroute A19, par le conseil d’administration d’Arcour. Ce diplômé de l’Institut d’études politiques de Strasbourg, titulaire d’une maîtrise de science politique et ancien élève de l’ENSPTT *, a successivement occupé les fonctions de responsable de la communication interne et institutionnelle de la Poste et de directeur de la communication de Campenon Bernard SGE. Devenu directeur de la communication du groupe SGE en 1996 et entré au comité exécutif de Vinci en 2001, Pierre Coppey avait été nommé début 2006 directeur général adjoint de Vinci et occupe depuis décembre 2007 le poste de P.-D.G. de Cofiroute. Il succède au poste de P.-D.G. d’Arcour à Bernard Godinot, nommé directeur de Socaly, maîtrise d’œuvre de conception-construction de l’A19. * Ecole nationale supérieure des PTT

Changement de statut pour Sofraser La société Sofraser, spécialisée dans la conception et la fabrication de viscosimètres, dans la maintenance pour l’efficacité énergétique et dans la serrurerie industrielle, est devenue société par actions simplifiée (SAS) depuis le 30 avril 2008. Luc Bellière, son président, a racheté l’ensemble des parts autrefois détenues par la famille du fondateur de l’entreprise. Sofraser, leader mondial dans le domaine des viscosimètres de process, emploie 36 salariés dont 6 en R&D. L’entreprise, située à Villemandeur, a enregistré une progression de son C.A. de 6 % en 2007. N°15 SEPTEMBRE 08 loiret éCO


actualités LOIRETEMPLOI.COM, UNE AUTRE FAÇON D’ABORDER LE RECRUTEMENT

P

artant du constat que seulement 12 % des emplois sont pourvus par annonces, contre presque 23 % par le biais de relations(*), Vincent Marcé a lancé en mai dernier LoiretEmploi.com. Objectif du site Internet qui fonctionne sur un modèle « collaboratif » : favoriser les mises en relation et le partage d’expériences autour de l’emploi. Autrement dit, Vincent Marcé a souhaité concrétiser, sur le Net, le système du bouche-à-oreille. « J’ai observé que les réseaux de type Viadeo étaient davantage propices à nouer des rela-

tions commerciales qu’à favoriser le recrutement » explique le jeune créateur. Illustrant la signature du site (le réseau pro actif), LoiretEmploi.com propose davantage qu’une simple mise en ligne de C.V. « J’ai voulu que chacun se resitue au cœur de sa démarche professionnelle, qu’il ait un espace d’expression. Par exemple, qu’un salarié ayant travaillé dans une entreprise donnée puisse transmettre des informations sur cette entreprise à une personne qui vise d’intégrer cette société. Ou encore donner la possibilité à un créateur d’exposer son

projet, de décrire ses besoins et les talents qu’il prévoit de recruter » détaille Vincent Marcé. Outre les personnes en recherche d’emploi ou de mobilité et les créateurs, le site cible aussi les chefs d’entreprise, en leur permettant de publier des annonces et de consulter les profils des membres inscrits. Vincent Marcé prévoit par ailleurs, si les perspectives de développement de son site sont au rendez-vous, de décliner son concept sur d’autres départements, en commençant par l’Indre-et-Loire. ■ *

Source : Dares, enquête OFER, 2005.

SIGNATURE D’UNE CONVENTION TRANSCOMMERCETRANSARTISANAT POUR FAVORISER LA TRANSMISSION

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estiné à favoriser la transmission des entreprises commerciales et de services, le dispositif Transcommerce a été élargi aux chambres de métiers et de l’artisanat,

lors d’une convention signée en juin dernier dans les locaux de la Chambre régionale de métiers et de l’artisanat à Orléans. Alors que 17 % des entreprises de la Région ont à leur tête un dirigeant de plus de 55 ans, la question de la transmission apparaît plus que cruciale. Un enjeu confirmé par

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Paulette Picard, présidente de la chambre régionale de commerce et d’industrie. « Aujourd’hui 12 000 entreprises commerciales et hôtelières sont en voie de cession dans la Région, représentant 41 000 emplois. Le dispositif TranscommerceTransartisanat, grâce à la collaboration d’avocats, de notaires, d’experts-comptables et d’agents immobiliers, favorise la transmission d’entreprise dans les meilleures conditions. » Ainsi, les entreprises ayant bénéficié d’une évaluation ou d’un diagnostic par un conseiller des CCI et des CMA affichent un taux de reprise de 55 %. Créée en octobre 1985 par la chambre régionale de commerce et d’industrie d’Auvergne, l’opération Transcommerce-Transartisanat est destinée à favoriser la transmission des entreprises artisanales, commerciales et de services.

La Région Centre a rejoint le réseau Transcommerce-Transartisanat en mai 1996, qui fonctionne aujourd’hui dans 10 Régions et 38 départements. ■

Ouverture du 1er centre de contrôle technique poids lourds au nord de l’agglomération orléanaise Au mois de septembre, un nouveau centre de contrôle technique réservé aux poids lourds ouvre ses portes dans la ZAC des Varannes à Ingré. Le site pourra accueillir chaque année entre 7 000 et 8 000 véhicules, à raison de 50 poids lourds contrôlés quotidiennement. Pour mémoire, la législation impose aux poids lourds dédiés au transport de marchandises et de matières dangereuses un contrôle annuel, et semestriel pour les transports en commun. C’est DEKRA AUTO BILAN France, leader européen dans le domaine du contrôle technique tous véhicules (et filiale du Groupe DEKRA AUTOMOTIVE, comprenant également NORISKO) qui exploite le site. L'enseigne dispose d'environ 100 centres poids lourds et 120 centres véhicules légers sur le territoire national. La CCI du Loiret, maître d’ouvrage du projet, a investi 780 000 € pour sa réalisation.


actualités EDDÉRIS, NOUVELLE AGENCE ORLÉANAISE DE CONSEIL EN DÉVELOPPEMENT DURABLE

C

réée à Toulouse en 2003 par son gérant orléanais Jérôme Lange, la société Edderis compte désormais une agence à Orléans. L’entreprise, spécialisée dans le conseil en développement durable, éthique, risques industriels et sécurité, connaît une croissance continue depuis sa création. Avec un C.A. passé de 150 000 € à 650 000 € en cinq ans, Edderis prévoit d’étoffer prochainement ses effectifs, les portant de 8 à 12 personnes. Pour aider

les entreprises à faire face aux multiples exigences auxquelles elles sont – ou seront – soumises (réglementation, actionnaires, salariés, Grenelle de l’environnement…) Edderis intervient dans trois domaines. D’abord la mise en conformité à la réglementation, avec une aide à la réalisation de dossiers comme la déclaration ICPE* ou le document unique d’évaluation des risques, et la réalisation d’audits de conformité réglementaire. Une fois le niveau de conformité requis atteint, Edderis propose aux entreprises un dispositif d’amélioration continue des performances reposant sur un système de management efficace, couplé à la mise en place de référentiels de type ISO 14 001. Enfin, l’agence se positionne aussi sur la définition de stratégies de développement s’appuyant sur l’analyse de cycle de vie des produits ou encore la réalisation de bilans carbone. « L’objectif est que l’entreprise s’inscrive dans une démarche de développement durable,

BOISUP DÉVELOPPE LES GRANULÉS BOIS EN RÉGIONS CENTRE ET ÎLE-DE-FRANCE

F

abriquer et commercialiser des pellets (granulés bois) à destination des départements limitrophes du Loiret et de l’Île-de-France : telle est l’ambition de BOISUP. La nouvelle entité, filiale de Sidesup, de Naples Investissement et d’ONF Participations, s’est fixé pour objectif de produire, pour sa première année d’activité, 5 000 à 8 000 tonnes, soit l’équivalent de chauffage de 1 000 à 2 000 maisons individuelles. La société Sidesup(*), basée à Engeville, est spécialisée dans la déshydratation de pulpe de betterave et de luzerne. L’usine utilise depuis 2007 une chaudière à plaquettes forestières comme source d’énergie, qu’elle a réussi à adapter à la transformation de sciures de bois humides en pellets. Ce combustible, au rendement énergétique remarquable, ouvre de nouvelles perspectives à l’entreprise sur un marché amené à doubler

chaque année dans la Région. « L’usine pourra améliorer son plan de charge en produisant en alternance des granulés de pulpe de betterave et de luzerne pour l’alimentation animale, et de bois pour l’approvisionnement du marché émergent des poêles et chaudières à pellets en plein essor », précise JeanMarie Bélières, directeur de l’usine. L’ONF, à travers sa filiale ONF Participations, s’est associée à la création de BOISUP : les pellets, commercialisés sous la marque Grain de feu, seront estampillés « ONF Énergie Bois ». Pour Pierre-Olivier Drège, directeur général de l’ONF, « cette initiative s’inscrit dans le cadre des conclusions du Grenelle de l’environnement, qui définit la place essentielle que doit représenter la biomasse forestière dans le développement des énergies renouvelables et la lutte contre le réchauffement climatique ». ■

sans impact négatif sur les générations futures, et qu’elle puisse avoir une visibilité à 20 ans » déclare Jérôme Lange. ■ * Installations classées pour la protection de l’environnement.

Elyse Avenue ouvre à Orléans sa 3e agence immobilière de la région C’est à Orléans que la franchise Elyse Avenue a choisi d’ouvrir la 3e agence immobilière de la Région Centre, portant à 40 le nombre total d’agences ouvertes en France depuis deux ans. Partant du constat que les femmes effectuent dans 59 % des cas les démarches immobilières, Elyse Avenue a élaboré un concept d’agence atypique. Mobilier design, ambiance feutrée et conviviale (coin découverte avec un écran plasma), vitrine épurée : l’agence orléanaise entend accueillir ses client(e)s dans un lieu à la hauteur de leurs attentes. « Nos clients entrent chez nous pour acquérir ou vendre un bien, la transaction n’est pas anodine et le parti pris d’Elyse Avenue est d’offrir un cadre et un service proportionnels aux valeurs en jeu » explique Michèle Laurent, responsable de l’agence. Avec deux autres collaboratrices, elle met l’accent sur le suivi particulier accordé à la clientèle. 2 octobre 2008 Une réunion pour comprendre les enjeux du très haut débit dans le Loiret La CCI s'associe au Conseil général du Loiret et à Médialys pour organiser un petit déjeuner pour les entreprises le 2 octobre 2008 à la CCI, de 8 h 30 à 10 heures, sur le thème « Très haut débit, pourquoi anticiper dès aujourd'hui ? ». Objectif de la réunion : présenter aux entreprises le projet Médialys, son état d'avancement en matière de desserte de zones d'activités économiques, son positionnement sur le territoire notamment sa valeur ajoutée en terme de diversification de l'offre Télécom. Les intervenants insisteront sur l'intérêt pour une entreprise à être reliée au très haut débit, en illustrant leur propos par les témoignages de chefs d'entreprise. Contact : CCI du Loiret - Christelle Cochet Responsable Pôle Développement du territoire Tél. : 02 38 77 77 11 christelle.cochet@loiret.cci.fr N°15 SEPTEMBRE 08 loiret éCO


INDUSTRIE

THALES LA-FERTÉ-ST-AUBIN : 70 ANS DE PROTECTION DES FORCES ARMÉES Le centre industriel de la Ferté-Saint-Aubin, qui abrite TDA, filiale de THALES, fête ses 70 ans cette année. Créée par Edgar Brandt, TDA est spécialisée dans les systèmes d’armes et la protection des forces armées. En sept décennies, la filiale est passée de la fabrication d’armes à l’élaboration de systèmes les plus complexes.

« Rohm and Haas Semoy développe sa production d’adhésifs L’usine Rohm and Haas de Semoy, spécialisée dans la fabrication d’adhésifs spéciaux pour l’automobile et l’emballage, projette d’augmenter de 20 % sa production d'adhésifs caoutchouc-métal dans les prochains mois. Un développement qui passera dans un premier temps par l’acquisition d’un nouveau broyeur, puis, au cours du 1er trimestre 2009, par l’installation d’une nouvelle ligne de fabrication. « Ces deux investissements d’un montant global de 1,2 million d’e nous permettront de transférer, sur le site, les volumes confiés jusqu’ici à un soustraitant allemand » explique Christian Siest, directeur de l’usine. Des perspectives de croissance qui s’ajoutent à celle constatée (+10 %) sur la ligne d’adhésifs base aqueuse transférée l’an passé à Semoy. 10

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L

a caractéristique du site est de couvrir tous les volets d’une réalisation », déclare Guy Lefebvre, président de TDA. « Étude, développement, production, jusqu’aux essais de tirs en conditions réelles qui permettent de vérifier la performance et la sécurité des produits, et de tester des prototypes ». Fondé en 1938 par Edgar Brandt pour mettre en œuvre ses solutions novatrices en matière de sécurisation des mortiers et des munitions de l’armée française, le

Guy Lefebvre centre industriel de Thalès à La Ferté Saint Aubin s’étend sur 450 hectares. Il associe la technologie des armements conventionnels et l’électronique de défense de pointe. Un positionnement qui accompagne la mutation technologique des missions des forces armées. Ainsi TDA fabrique différents systèmes : des systèmes d’armes terrestres et aéro-

portés de type mortiers et roquettes « Nous avons les meilleurs mortiers du monde : ce sont les plus précis dans l’action », souligne Guy Lefebvre. « TDA est la seule société au monde à maîtriser la technologie du mortier rayé – le projectile sort en vrille pour une meilleure pénétration dans l’air et une meilleure trajectoire ». Dans le domaine des systèmes aéroportés pour avion ou hélicoptère (lanceurs de roquettes et munitions) : « TDA est avec sa filiale FZ basée à Liège le n°1 européen. Nous fournissons l’ensemble du système d’arme. Les munitions sont quant à elles sécurisées : en cas de vol ou de choc involontaire, elles ne se déclenchent pas ». Enfin TDA développe des systèmes de protection de zone pour les forces armées ainsi que des systèmes de protection pour les véhicules blindés et leurs occupants. « L’armement n’est plus seulement un marché de canons » « On a toujours suivi les besoins de nos clients », poursuit Guy Lefebvre. « Avant, les tirs étaient massifs et très destructeurs. Maintenant la technologie est plus chirurgicale pour réduire les effets colatéraux et protéger les forces. L’idée c’est d’être sur la problématique du juste effet ». Une volonté propre aux armées occidentales. « Il faut savoir atteindre les objectifs et seulement les objectifs ». La fonction améliorée est dans la munition que l’on peut guider jusqu’ à la cible avec une très bonne précision. « L’armement n’est plus seulement un marché de canons ». Avec plus de 300 employés, TDA chiffre à plus de 50 % sa part à l’export et livre du matériel aux armées de terre du monde entier. « Jusqu’aux Marines Corps américains », précise Guy Lefebvre, « l’un des corps d’armée les plus exigeants. Chez TDA, il y a une combinaison de savoir-faire en matière d’innovation, de technicité, de maîtrise des systèmes et de conduite de programmes renforcée par le soutien du groupe THALES : ce sont les véritables enjeux de demain ». ■



commerce

SAINT-DENIS-EN-VAL : SON éGLISE, SON BOURG, SES COMMERCES… Depuis une quarantaine d’années, la petite commune de bord de Loire s’est étoffée, passant de 1 500 habitants à 7 300 aujourd’hui. Concentrée autour de l’église, sa vingtaine de commerces de proximité constitue un cœur de bourg chaleureux et dynamique.

N

« Les 1 001 merveilles d’Ozéo Six mois après l’ouverture de son commerce dans le quartier des Halles à Orléans, Manuel Lopes se déclare confiant. Après un détour par la Charente-Maritime et la Région parisienne, ce papetier originaire de la région Centre signe un retour aux sources. Papeterie originale, guirlandes en papier népalais, magnets atypiques, belles cartes, sacs de créateurs, papier à la feuille… la boutique fourmille d’objets créatifs, ludiques et colorés. Avec 80 fournisseurs et plus de 1 000 références, Ozéo propose une multitude de produits originaux, certains proposés à tout petit prix. « Tous les objets que je vends sont des produits que j’aime » déclare Manuel Lopes. Des petits grigris rigolos aux cadres de Gaëlle Boissonnard en passant par les fameux cahiers Moleskine et la papeterie 100drine, les clientes (80 % de sa clientèle) ont toutes les chances de ne pas ressortir de la boutique les mains vides… 12

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ous voulons que le commerce vive à Saint-Denis-en-Val mais pas qu’il s’éparpille. Nous avons un écrin à préserver. » Vice-président de l’AgglO d'Orléans en charge du développement économique, mari d’une commerçante (Tissus Carefil à Olivet) et maire de Saint-Denis-en-Val depuis 2001, Jacques

Jacques Martinet Martinet prône un aménagement dynamique mais équilibré de sa commune tout en répondant le mieux possible aux besoins des Dionysiens. Bordée par 5 km de Loire, Saint-Denis-en-Val est une agréable commune pavillonnaire parcellisée de cultures horticoles et maraîchères. Au pied de l’église, son bourg affiche un certain cachet. « Les gens aiment s’y promener. Surtout les jeunes. Il est aussi très animé le dimanche matin avec le marché piétonnier place de l’Église qui existe depuis sept ans. C’est un marché familial et convivial qui pourrait être complété par

de nouvelles offres : de l’outillage par exemple, vente de crêpes, spécialités antillaises… pour une complémentarité. » S’il y a une quarantaine d’années, le cœur de bourg ne comptait qu’une petite dizaine de commerces de proximité, aujourd’hui il en regroupe plus du double. « Notre souhait est de favoriser l’implantation et le renouvellement de commerces », explique Jacques Martinet. « Il y a un an, s’est installée une poissonnerie à la place du centre social qui a déménagé à la place du presbytère. Dans la foulée, trois autres commerces ont ouvert devant la mairie : un prêt-à-porter, une agence Banque Populaire et un magasin de couture. Une spirale s’est alors mise en place : la boulangerie a été renouvelée avec deux jeunes et un magasin de chaussures a ouvert. » Et pour se faire connaître, certaines nouvelles boutiques n’hésitent pas à organiser des portes ouvertes. « No parking, no business ! » De plus en plus lassés des grandes surfaces, les Dionysiens, comme beaucoup d’autres citadins d’ailleurs, affichent aujourd’hui « une volonté d’un retour au centre-bourg mais avec des enseignes et des commerces attractifs. Un retour aux petits commerces où l’on se parle, un retour à la convivialité, à la qualité de service et à la qualité des produits », insiste Jacques Martinet. Aussi, pour accompagner cette dynamique, trois grands parkings ont donc été créés : « No parking, no business ! », poursuit le maire. « Pour permettre aux habitants de faire leurs courses à pied, la place du 8 mai a été aménagée pour accueillir 200 véhicules par exemple. » Mais elle peut être aussi un lieu d’animation où peuvent s’installer exposants, musiciens… « Amener des animations le dimanche, consolider les commerces de bouche et sauvegarder les commerces existants sont là les enjeux de Saint-Denisen-Val », conclut Jacques Martinet. ■


services

DES COLLABORATEURS POLYGLOTTES AVEC WISSEN Créée en 2006, la société de Courtenay propose aux entreprises des formations linguistiques tous niveaux dispensées par des professeurs de langue maternelle. Pour les accompagner à l’export, WISSEN met également à disposition des entreprises un service d’interprétariat.

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éro pointé pour les entreprises françaises ! D’après Éric Nadaud, directeur de WISSEN, « elles sont mal cotées pour leur manque de connaissance en langue. Les Français ne parlent pas assez les langues et leur niveau est assez faible ». « Un gros handicap pour le développement à l’étranger », poursuit Éric Nadaud dont la carrière professionnelle dans l’équipement automobile l’a amené à voyager avec sa famille dans une bonne partie du monde : « à l’heure de la mondialisation, il apparaît stratégique pour les entreprises de mettre l’ac-

Jutta Nadaud cent sur les langues en formant leur personnel aux langues étrangères. C’est pourquoi WISSEN a été créée, l’idée étant d’apporter des solutions aux entreprises ». Alors anglais, allemand, espagnol, russe, japonais, chinois, arabe… ? WISSEN

– le « savoir » en allemand – propose différents types de cours en fonction des niveaux (débutant, perfectionnement…) qu’elle vient donner dans les entreprises. « Nous avons un réservoir de 60 professeurs, tous de langue maternelle », précise Jutta Nadaud, la femme d’Éric, chargée de la communication de Wissen et des relations professeurs-entreprises. « Nous adaptons les types de formation en fonction des besoins : le parler courant avec immersion dans la vie du pays, le langage « management » pour des collaborateurs qui seraient amenés à diriger des salariés d’une culture différente ou encore le parler technique pour les laboratoires, l'ingénierie… Les professeurs ou formateurs ont, de par leurs expériences, un niveau adapté à chaque type de formation. Certains, par exemple, ont été eux-même managers. » Traduction et interprétariat Particuliers ou en groupe de dix personnes maximum pour une meilleure efficacité, ces cours peuvent être accessibles aux salariés dans le cadre du DIF (Droit individuel à la formation) par exemple : 20 heures minimum sur l’année permettent déjà d’acquérir de bonnes bases. « C’est au dirigeant de prendre l’initiative et de considérer la plus-value de ces formations. Des salariés qui maîtrisent une ou plusieurs langues, c’est une entreprise plus performante », souligne Éric Nadaud. « Mais en France peu d’entreprises ont recours à ce système de formation, contrairement à l’Angleterre ou l’Allemagne. » Quoi qu’il en soit, des entreprises du Loiret ont déjà franchi le pas. Petite précision toutefois : WISSEN n’est pas dans le soutien scolaire, mais résolument axée sur les langues et la polyvalence. Aussi, l’entreprise propose t-elle d’autres prestations. Comme la mise à disposition d’interprètes pour accompagner les entreprises à l’export ou encore la traduction de textes juridiques ou techniques dans toutes les langues… Bref, un vrai monde sans frontière. ■

Le Crédit du Nord renforce son implantation dans le Loiret À la fin du 1er semestre 2008, le groupe Crédit du Nord a acquis six agences de Fortis Banque France, suite à l’accord signé le 3 avril 2008. Deux de ces agences, situées à Pithiviers et à Châteauneufsur-Loire, viennent étoffer la présence du groupe bancaire dans le département. Elles s’ajoutent aux précédentes ouvertures réalisées depuis 2006, l’ouverture d’une agence à Orléans (Saint-Marceau), à Saint-Jean-de-Braye, et la création d’un centre d’affaires entreprises à Orléans. Le groupe Crédit du Nord est aujourd’hui constitué de 7 banques, d’une société de gestion d’actifs, Étoile Gestion, et d’une société de Bourse, Gilbert Dupont. Le groupe réunit 8 600 collaborateurs et dispose d’un réseau de 760 agences. N°15 SEPTEMBRE 08 loiret éCO

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INNOVATION

Le parfum à la trace Pour lutter contre le marché parallèle et la contrefaçon des parfums et produits cosmétiques de luxe, LAMI Industrie, créée en 2005 et membre de la Cosmetic Valley, a mis en place un système de marquage indétectable assurant la sécurisation de la traçabilité des produits.

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es procédés sont bien entendu ultraconfidentiels et seuls les associés fondateurs de LAMI Industrie, dans la traçabilité et le marquage depuis de nombreuses années, en ont la clé. « Nous avons d’abord lancé les bases d’une réflexion en nous appuyant sur ce qui avait été mis en place chez Dior et Yves Saint Laurent, puis nous avons fait appel à l’expertise d’un scientifique. Les marques de parfum de luxe étaient en recherche de solutions, nous sommes arrivés au bon moment », souligne Patrice Letellier, ancien directeur industriel des Parfums Dior et de Yves Saint Laurent Beauté. En effet, comment lutter contre le marché parallèle et la contrefaçon quand dans le même temps une délinquance mondiale investit Patrice Letellier

des sommes énormes dans le détournement des produits de luxe ? « 15 % des produits sont détournés des circuits agréés vers des circuits non maîtrisés, poursuit Patrice Letellier. Conséquence : une dégradation de l’image de marque du produit et l’installation d’une concurrence pour la distribution agréée. » Aussi les marques

sont-elles poussées à lutter contre ce marché. Comment ? « La première idée a été de donner une identité à un produit : un code-barres ou un Datamatrix visible qui le trace sur toute la chaîne logistique. Mais les « diverteurs » ôtent le code. Dans les années 1990, en plus de ce code, des premiers marquages discrets ont été utilisés dans le packaging. Mais par manque de confidentialité, cela s’est su… La seule façon alors de retrouver un produit dans le monde était de sécuriser le code visible par de l’invisible confidentiel et indécelable : LAMI Industrie a apporté ses solutions. » Médicaments, aéronautique… : même combat Implantée sur le parc technologique Orléans-Charbonnière, à deux pas du site Dior, où elle possède un lieu de production, LAMI Industrie s’est également attaquée à la lutte contre la contrefaçon. « Pour contrer la contrefaçon, un authentifiant avait été posé sur le produit. Mais, là encore, les contrefacteurs le copiaient. Alors un authentifiant infalsifiable et invisible a été apposé sur le produit. » Les grandes marques de luxe auraient-elles trouvé leur samaritain ? Quoi qu’il en soit LAMI Industrie a déjà traité 100 millions de parfums et produits cosmétiques et a réidentifié 100 % des produits issus du marché parallèle. Mais devant l’insatiable soif des « diverteurs » du monde entier, Patrice Letellier ne se pose pas la question : « Combien de temps notre solution va tenir ? » car « plusieurs procédés alternatifs ont été mis au point et sont prêts à être activés ». Tous les domaines de la production industrielle étant aujourd’hui touchés, la croisade de LAMI Industrie est loin d’être terminée : « Nous allons pouvoir proposer des solutions au marché pharmaceutique dont la nouvelle réglementation européenne prévoit la traçabilité unitaire des médicaments. LAMI Industrie vise aussi d’autres marchés : maroquinerie, automobile, aéronautique… Des fabricants de cartes à jouer nous ont même sollicités pour lutter contre les tricheurs dans les casinos », conclut Patrice Letellier. ■

9e édition de Créa’Campus : les étudiants s’essaient à la création d’entreprise Trois lauréats ont été récompensés lors de la 9e édition de Créa’Campus en juin dernier. L’opération, créée et organisée par Orléans Val de Loire Technopole, en partenariat avec les universités d’Orléans et de Tours, OSEO Innovation, la Région Centre, l’académie d’Orléans-Tours, la Caisse d’Épargne du Val de France Orléanais et le Réseau création Orléans Loiret (RCOL), mobilise enseignants, chefs d’entreprise et conseillers création du RCOL pour accompagner des équipes d’étudiants dans la simulation d’une création d’entreprise. Le prix du prototype et celui du 2e business plan (1 000 € chacun) ont été respectivement remis aux projets « Borne interactive de recettes de cuisine » et « Laboratoire d’analyses chimiques ». C’est Éconergie qui a remporté le 1er prix business plan (3 000 €) : axé sur la promotion de l’énergie éolienne auprès des particuliers, le projet a été élaboré par quatre étudiants de Polytech’Orléans et de l’IAE d’Orléans – Nicolas Jacquier, Antoine Hivoux, Laurent Meyer et Laurent Prévot. N°15 SEPTEMBRE 08 loiret éCO

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INTERNATIONAL

GROUPE MENNETREY, LEADER EUROPÉEN DE LA GREFFE DE CHEVEUX Avec 131 instituts implantés en France et à l’étranger, NORGIL est le 1er groupe européen, et le 3e mondial, de centres de traitement de la chute des cheveux et de la calvitie. Les cliniques Challeng’Hair ont, quant à elles, déjà réalisé 17 000 greffes de cheveux, le plus grand nombre à ce jour en Europe.

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e cheveu, c’est le climatiseur du cuir chevelu : il protège du froid l’hiver et de la chaleur l’été. Son rôle anatomique est très important. » Président du groupe Gil Mennetrey dont le centre décisionnel est La Cosmetic Valley, pôle de compétitivité en lice pour l’obtention du label « pôle mondial » Conformément aux orientations fixées par le Président de la République et après trois ans de mise en oeuvre, la politique des pôles de compétitivité mise en place lors du CIADT du 14 septembre 2004 a été évaluée. La Cosmetic Valley se classe parmi les 39 pôles (sur un total de 71) ayant atteint les objectifs de la politique des pôles de compétitivité. Parmi les recommandations issues de l’évaluation : la suppression de la catégorie « à vocation mondiale » et la réallocation des pôles ainsi dénommés vers les catégories mondiales et nationales. Considérant que ses entreprises, ses capacités d’innovation et ses thématiques de recherche lui assurent une visibilité mondiale, la Cosmetic Valley engage des démarches pour obtenir le label « pôle mondial ». 16

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Gil Mennetrey à Marcilly-en-Villette, Gil Mennetrey est issu d’une famille de coiffeurs. À 18 ans, il remporte le Championnat de France de coiffure et se lance dans le soin du cheveu. « J’étais dans une famille de chauves : je ne voulais pas que ça m’arrive. Perdre ses cheveux, c’est perdre une partie de soi. À l’époque, on parlait de traitements préventifs, de prothèses – les fameuses moumoutes ! Mais une personne qui voulait retrouver des cheveux n’avait pas de solution. » Gil Mennetrey l’apporte alors en créant un cabinet paramédical « dispensant les meilleurs traitements et prothèses capillaires ». En 1976, il ouvre à Nancy, sous la marque NORGIL, le 1er institut capillaire au monde. « Un

vrai succès. On y propose soins, massages du cuir chevelu et prothèses. » Dans la foulée, 6 autres instituts sont créés dont le prestigieux du 12 rue du Faubourg- Saint-Honoré. En 1978, Gil Mennetrey rachète son principal fournisseur de prothèses, Socel, qu’il transforme en ARLOR. Fort de son succès, il devient l’ami d’un des directeurs de l’Oréal et part en Corée pour créer des modèles de perruques pour plusieurs marques. De la greffe de cheveux aux boissons minceurs « Mais le marché des prothèses n’est pas suffisant. » Alors Gil Mennetrey commence à s’intéresser à la greffe du cheveu et rencontre au Canada Pierre Bédard, le plus grand chirurgien américain de la greffe. Ensemble, ils ouvrent une première clinique avenue des Ternes à Paris, d’autres suivront. En 1985, c’est la médiatisation des microgreffes : Gil Mennetrey organise le 2e congrès mondial des recherches contre la calvitie. « Un plateau énorme, avec les 15 plus grands chirurgiens du monde et 300 spécialistes. » Établi en France (80 instituts), au Canada (20), en Russie (25), au Kazakhstan (5) et depuis peu en Italie, NORGIL est le 3e groupe mondial spécialisé dans la chute des cheveux. « Nous engageons en ce moment un directeur export pour implanter des instituts en Italie, au Maroc puis dans d'autres pays européens ». Quant aux cliniques Challeng’Hair de Paris, de l'Île Maurice (2001), de Barcelone (2002) et de Marrakech (2004), elles totalisent 17 000 greffes de cheveux, le record en Europe. Si Gil Mennetrey sait « combler les manques », il sait aussi retirer ce qui est en trop. Comme les kilos ! « J’ai toujours fait 118 kg depuis que j’ai 30 ans. À la suite d’une rencontre avec un nutritionniste, j’ai inventé en 2001 le 1er Café minceur® au monde vendu en pharmacie. Puis le Thé et le Chocolat minceur® et, en 2004, le Brûleur Minceur® pour les personnes en forte surcharge pondérale. » Et preuve de l’efficacité, Gil Mennetrey a perdu près de 20 kg. ■


développement durable

L’ALTER PLASTIQUE, L’ALTERNATIVE ÉCOLOGIQUE D’AUTEM La S.A.R.L. sensibilise les grandes marques à la possibilité de mettre sur le marché des packagings écologiques issus de l’agriculture et fournit de la matière première aux plasturgies pour la fabrication de produits finis. Elle a reçu en avril 2008 le Prix de l’Initiative en Économie Sociale par la Fondation Crédit Coopératif.

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l n’y a pas que le pétrole dans la vie ! Charlotte Palisson le prouve. « Les alter plastiques sont des plastiques issus de l'agriculture, compostables et biodégradables. Ils sont moins énergivores au cours de leur cycle de vie, et complètement neutres en termes d'émission de carbone. Ils sont ensuite transformés en blisters, films, sacs… » Trouver des solutions

Charlotte Palisson pour mettre à disposition des consommateurs des emballages plus respectueux de l’environnement est une démarche qui germe depuis longtemps dans l’esprit de Charlotte Palisson, 28 ans, gérante de Autem, S.A.R.L. lancée en 2006. « En 2001, alors en maîtrise de marketing, l’objet de mon mémoire portait sur ce que l’on appelle aujourd’hui la consommaction : quand un consommateur achète un produit, a-t-il conscience de ce que cela génère

autour ? Puis, en 2005, sur le salon Pollutech, je découvre du film palette biodégradable issu de ressources annuellement renouvelables : farine ou amidon de maïs, PLA (acide polylactique, c’est-àdire du sucre de végétaux). » L’aventure d’Autem commence alors : démarche de sensibilisation aux alter plastiques auprès du grand public, actions de communication auprès d’industriels et vente de granulés (PLA, fécule ou farine de pomme de terre, amidon plastifié…) à des entreprises de plasturgie qui fabriquent, par injection, extrusion ou calandrage, divers produits finis (films, bobines, plaques…). « Autem ne fabrique pas. Elle est dans l’étude, la conception, la recherche de débouchés et joue un rôle d’intermédiaire entre le donneur d’ordre et le plasturgiste. Elle peut rechercher des thermoformeurs mais aussi des solutions en matière d’outillage. » Des stylos et des clés USB biodégradables ? Films pour emballer les fleurs ou les savons, assiettes, couverts, papier de boucher, rubalise, bouchons de parfum, manchons thermorétractables des pots de moutarde, de sauces en pot, sachets qui emballent les salades… les applications paraissent donc infinies. « Nous prospectons auprès des restaurateurs, brasseurs, salons de thé mais aussi auprès d’entreprises de cosmétique, les entreprises ISO 14001 et des sociétés agroalimentaires. Aujourd’hui les mairies d’Orléans et d’Olivet, la CCI du Loiret, des Conseils Généraux utilisent nos gobelets écologiques, purs produits Autem. » À l’heure où tout ceci n’est qu’un balbutiement, les bioplastiques enregistreraient une croissance de 20 % par an. « On est au cœur d’un projet d’avenir », conclut Charlotte Palisson. « L’alter plastique est un marché de niche qui ne demande qu’à se développer : Autem travaille d’ailleurs actuellement sur les stylos et les clés USB. » ■

Arbo'bois, un nouveau forum à La Ferté-Saint-Aubin Organisé par le pays Sologne-Val-Sud, le premier forum « Arbo'bois » aura lieu le vendredi 3 octobre à La Ferté-Saint-Aubin. Sur plus de 100 m², entreprises, organismes de formation et acteurs de la filière bois seront mobilisés pour cette journée événement. Ponctuée de démonstrations et animations, cette manifestation, incontournable pour les professionnels, sera ouverte aux demandeurs d'emploi – la filière recrute –, aux scolaires et au grand public. Contact : www. pays-sologne-valsud. com/actus/ N°15 SEPTEMBRE 08 loiret éCO

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à table

LE LANCELOT, GASTRONOMIQUE ET CHEVALERESQUE À 3 km du château de Chamerolles, à Chilleurs-aux-Bois, l’établissement de Catherine Delacoute propose une cuisine gastronomique et traditionnelle, le tout avec un maximum de saveurs dans les assiettes. Membres des Toques du Loiret, Le Lancelot vient d’entrer au Guide Michelin Bib Gourmands 2008.

Q Le Vihaïpi, nouveau restaurant-salon de thé orléanais Depuis mai dernier, le Vihaïpi a ouvert ses portes place de la République à Orléans. Dans une atmosphère moderne et feutrée (murs couleur mastic, lie de vin et gris) où le mobilier moderne côtoie un mur à colombages, Maryse Cacheux propose entre autres, côté salon de thé, pâtisseries, crêpes, glaces et cafés gourmands... Originalité du Vihaïpi : les jus de fruits frais élaborés à partir de fruits de saison. Le midi, copieuses salades composées et délicieuses tartes chaudes sont entre autres proposées. Depuis l’ouverture, la salle intérieure de 40 couverts et la terrasse sur la petite place pavée qui en compte tout autant, ont été – de l’aveu de la propriétaire – souvent prises d’assaut le midi. Le Vihaïpi est ouvert du lundi au samedi. 18

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ue de prétextes pour faire honneur à la cuisine de Catherine Delacoute : séminaires, repas d’affaires, mariages, anniversaires, repas à emporter, buffets et même pique-niques ! Et avec à chaque fois le plaisir des saveurs de saison. « Saint-Jacques, sandre de Loire, gibier de Sologne, asperges… », énumère la chef de l’établissement. « Nous ne travaillons qu’avec du frais et au maximum avec les produits locaux : huile de colza aux noisettes, vinaigre d’Orléans, safran et miel du Gâtinais… » Résultat : « pavé de turbot poêlé dans sa nage de Saint-Jacques et langoustines au safran », « terri-

Catherine Delacoute ne de foie gras de canard maison, poire au miel du Gâtinais… » Labellisé « Tourisme et Handicap », Le Lancelot ouvre ses portes en 1995, dans un corps de ferme entièrement restauré : « Si je m’engageais dans ce métier, c’était pour monter un restaurant », s’était fixée Catherine Delacoute, inspirée par une mère qui faisait beaucoup de bonne cuisine. Ainsi, à la sortie de son école hôtelière à Olivet, elle entre en tant que commis à La Crémaillère puis à La Poutrière, deux établissements orléanais étoilés Michelin à l’époque : « le temps d’apprendre une base de cuisine ». Puis elle intègre Le Manoir

Saint-Thomas à Amboise, La Tivollière au château du Mollard à Saint-Marcellin en Isère avant d’enchaîner un an dans un salon de thé-restaurant parisien au Midi – Après-Midi « où j’apprends à faire des brunchs ». Un parcours rythmé depuis l’âge de 16 ans par des extras le week-end chez des traiteurs « pour connaître toutes les bases ». Chevalier de la Table Ronde À deux pas du château de Chamerolles, Le Lancelot fait bien évidemment référence au célèbre chevalier de la Table Ronde. Et la décoration y est bien entendu appropriée : poutres apparentes, mobilier de style, Graal sur la cheminée, épée de Lancelot, bouclier du roi Arthur, fresque murale de Lancelot du Lac et Dame Guenièvre, jusqu’aux noms des salles (roi Arthur et Guenièvre), des salons (du Lac et des chevaliers) et des menus (des chevaliers, du roi Arthur et Guenièvre par exemple). Et quand on interroge Catherine Delacoute sur ce qui fait la réputation gastronomique de son établissement, elle répond : « Les cuisses de grenouille, çà, ça plaît beaucoup ! Accompagnées d’escargots et d’écrevisses, aux épices, au miel, au gingembre ou à la provençale ! Mais aussi le homard, le turbot, le sandre ; « le meilleur de la basse-cour », c’est-à-dire lapin, canard, caille… ; le gibier ou encore La Farandole et ses 7 desserts ». Autant de mets savoureux qui valent au Lancelot une entrée au Guide Michelin Bib Gourmands 2008 : « On est reconnu en tant que bons professionnels. Il y a une confiance qui se crée et ça c’est chouette ». Le Lancelot 12 rue des Déportés 45170 Chilleurs-aux-Bois Tél. : 02 38 32 91 15 ■



DOSSIER

Synergies avec l’Île-de-France : un enjeu vital pour le Loiret ? La vitalité économique du Loiret passe aussi par des dynamiques communes avec ses départements voisins, adossées à de fortes capacités d’innovation et de recherche. D’un côté, la création d’un pôle technologique et scientifique mondial autour du plateau de Saclay. De l’autre, le développement économique du grand Gâtinais, grâce au rapprochement d’entrepreneurs, de chercheurs, d’étudiants et d’investisseurs autour du thème de la vibro-acoustique. Quels enjeux ces deux projets représentent-ils pour le département ?

David Bérinque, directeur adjoint de l’Opération d’intérêt national

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aire du plateau de Saclay une « Silicon Valley » à la française, hisser le grand Gâtinais vers le statut de pôle mondialement reconnu pour sa maîtrise des technologies acoustiques : ces deux projets ambitieux ont plusieurs points communs. D’abord, ils présentent la spécificité d’être, en majeure partie, localisés en Île-deFrance. Ensuite, ils s’appuient sur les 20

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vertus de la fertilisation croisée des compétences entre enseignement supérieur et recherche & développement, associée à des partenariats industriels. Enfin, ils représentent, l’un comme l’autre, une formidable opportunité pour le Loiret de jeter des passerelles avec des départements voisins et de renforcer ainsi son dynamisme et son attractivité. Alors que ce dernier point a été identi-

fié comme l’une des 8 grandes priorités portées par la CCI du Loiret au nom des entreprises qu’elle représente, Yves Broussoux, son président, confirme que l’attractivité du département ne peut reposer sur ses seules qualités intrinsèques : « L’attractivité du Loiret se nourrit aussi, de manière évidente, des relations qu’il tisse et développe avec les territoires périphériques, notam


« Travailler en densification à partir des pôles existants » ment avec le sud de l’île-de-France. Les initiatives qui concourent à stimuler l’innovation – et c’est bien le cas de ces deux projets – devraient contribuer, très certainement, à renforcer l’attractivité de notre département ». Frontalier de la Région Île-de-France et de la Bourgogne, le Loiret s’impose déjà comme un département ouvert sur l’extérieur ; selon l’Insee, il compte deux fois plus d’échanges au-delà des frontières de la Région qu’à l’intérieur de la Région Centre elle-même : un peu plus de 26 000 déplacements quotidiens domicile/travail avec les autres régions ont été recensés, contre près de 13 000 mouvements avec les autres départements de la Région Centre. SACLAY, UN DES PROJETS PRIORITAIRES DU « GRAND PARIS » Le projet de création d’un pôle scientifique mondial autour du plateau de Saclay, dont le Loiret pourrait tirer partie, devrait connaître un coup d’accélérateur. Christian Blanc, secrétaire d’État au développement de la région capitale, est en effet chargé de développer ce grand projet structurant – défini comme prioritaire par Nicolas Sarkozy – d’ici les deux années à venir. Situé au nord de l’Essonne et au sud-ouest des Yvelines, le plateau de Saclay s’est peu à peu imposé, depuis les années 50, comme un territoire d’excellence dans la recherche et l’enseignement supérieur. Initiée par l’État avec l’implantation de grands établissements comme le Commissariat à l’énergie atomique (C.E.A.) en 1952, la vocation scientifique de ce territoire n’a cessé de s’affirmer au fil des ans. De nombreux établissements d’enseignement supérieur – universités et grandes écoles – s’y sont progressivement implantés, constituant un facteur d’attractivité pour des entreprises et des laboratoires de (*)

Conforter un pôle scientifique et économique majeur au sud-ouest de Paris, concurrentiel à l’échelle européenne et mondiale : telle est l’ambition de l’Opération d’intérêt national dont David Bérinque est directeur adjoint. Ce polytechnicien et ingénieur des Ponts et Chaussées, qui a fait en grande partie carrière au ministère de l’Équipement, dresse un portrait sans concession du plateau de Saclay : « Ce territoire crée au final assez peu d’emplois proportionnellement à son potentiel. Dans le domaine de la recherche fondamentale et de l’enseignement supérieur, les établissements vivent trop souvent en vase clos, la fertilisation croisée n’est pas assez pratiquée. Ce repli se traduit aussi en terme d’aménagement et les projets communs pourraient être bien plus nombreux… au final, on constate également une absence complète de lieux de vie et d’équipements culturels et ludiques ». À ces déficits, David Bérinque ajoute une part relativement faible d’innovation recherche privés : l’École polytechnique, Supélec, SupOptique, l’université Paris Sud, H.E.C.… À cette liste non exhaustive s’ajoute celle des centres de recherche académique, tels l’INRA (Institut national de la recherche agronomique) ou le CNRS (Centre national de la recherche scientifique), qui représentent 25 % de la recherche publique de l’Îlede-France. Ce territoire constitue aussi la première concentration européenne de grands équipements scientifiques, renforcée par l’installation de nouveaux grands équipements de recherche comme le synchrotron Soleil(*). Autre spécificité du territoire : avec plus de 95 000 emplois, il concentre 16,2 % des emplois privés de haute technologie de

créée en laboratoire et transférée en entreprise, qui limite l’émergence de jeunes pousses. L’objectif est donc de parvenir à créer un équilibre global entre établissements supérieurs, unités de recherche, entreprises et lieux de vie. Issue du concours international d’idées « Urbanisme et développement durable » lancé par l’O.I.N., une orientation majeure s’est imposée : « Deux cœurs de cible ont été clairement identifiés, correspondant aux deux pôles de compétitivité System@tic et Mov’éo. La volonté de travailler en densification des pôles existants est établie, dans le souci du maintien des espaces naturels et agricoles ». Car David Bérinque tient à le souligner, l’exigence environnementale du projet sera forte, tant à l’échelle des bâtiments qu’à celle des déplacements. Et de rappeler à ce titre ce qu’attend Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’État chargée de l’Écologie, de ce projet : « Un laboratoire permanent dans tous les domaines de l’écologie et du développement durable, mais aussi un lieu de développement des techniques les plus en pointe dans ces domaines ». ■ la région Île-de-France. La recherche privée, bien qu’importante, est moins représentée : Danone a installé sur la commune de Palaiseau son centre de recherche et de développement mondial et de nombreuses grandes entreprises dotées de laboratoires de R&D y sont également implantées (Motorola, Thales, Alcatel, Sagem, Aérospatiale, Sanofi-Synthélabo, Renault…). Avec des taux d’emploi qui traduisent sa vitalité économique (1,1 dans les Yvelines et 0,9 dans l’Essonne), le territoire accueille, sur ses nombreuses zones d'activités, des entreprises issues de secteurs variés : services, high-tech, logistique, automobile, aéronautique, défense, télécommunications…

Synchrotron : accélérateur d’électrons destiné à produire un rayonnement électromagnétique puissant. N°15 SEPTEMBRE 08 loiret éCO

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Synergies avec l’Île-de-France : un enjeu vital pour le Loiret ?

DOSSIER


DOSSIER

UNE OPÉRATION D’INTÉRÊT NATIONAL POUR TIRER LA CROISSANCE DE L’Île-de-France Mais l’absence actuelle de véritable « parc scientifique », créant des synergies de proximité entre entreprises et recherche, fait encore défaut au plateau de Saclay. C’est en outre un territoire qui n’a pas su se forger d’image globale, et encore moins de reconnaissance internationale à la dimension de son potentiel. « À l’étranger on connaît bien Paris, le château de Versailles… mais pas Saclay ni Orsay, à moins d’être spécialiste » déplore David Bérinque, directeur adjoint de l’Opération d’intérêt national (O.I.N.). Afin de mettre en cohérence les différentes initiatives et donner une nouvelle impulsion à ce territoire, ce dernier a fait l’objet, en 2005, d’une Opération d’intérêt national sur les agglomérations

de Massy, Palaiseau, Saclay, Versailles et Saint-Quentin-en-Yvelines. L’ambition, telle que définie par la mission de préfiguration de l’O.I.N., est de « constituer un grand pôle scientifique mondial qui

Stimuler l’émergence de projets innovants dans le grand Gâtinais C’est dans un contexte de désindustrialisation doublée de pertes d’emplois dans le sud de l’Île-de-France que l’association Pôle Sud 77 a vu le jour il y a presque trois ans. Une association composée de personnes civiles, ayant une expérience du développement d’activités industrielles et du développement de projets innovants, et dont le but est de stimuler la création d’emplois industriels à

Denis Oulés – Président de Pôle sud 77 22

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s’appuie sur la mise en œuvre d’un parti d’urbanisme volontaire et concerté et sur un mode de développement lisible et structuré ». En clair, il s’agit d’accueillir sur ce territoire entreprises et centres de

valeur ajoutée dans le « grand Gâtinais ». De ce territoire qui concentre 500 000 habitants et plus de 2 000 chercheurs, Denis Oulés, président de Pôle Sud 77, a eu très tôt l’intuition qu’il recelait un potentiel prometteur. « Dès le débuts de nos travaux préparatoires, nous avons pressenti que la science des vibrations de la matière dans tous ses états et sous toutes fréquences – la vibro-acoustique – , pourrait s’y développer. Il y a par exemple à Melun des recherches pour diminuer le bruit des moteurs d’avion, des recherches de très haut niveau menées chez Hutchinson à Châlettesur-Loing… il est impératif de faire fructifier ce capital. » Alors qu’une étude menée auprès d’une douzaine de grandes entreprises, d’une vingtaine de PME et de plusieurs laboratoires permettra de faire émerger les projets collaboratifs potentiels dans ce domaine, Denis Oulés souligne que le chemin s’annonce long avant de déboucher sur un cluster vibroacoustique. Autre piste de travail explorée : le générateur d’innovation Sud Paris. Les réunions régulières organisées par l’association en présence d’entrepreneurs dans le domaine des technologies innovantes, de chercheurs, d’étudiants, d’élus et d’investisseurs, ont démontré le potentiel de création de jeunes entreprises innovantes. L’objectif affiché est d’aller chercher au cœur des entreprises les « brevets dormants » et de les proposer à de jeunes créateurs en fertilisant avec les réseaux de l’INSEAD. « Les projets incubés à Fontainebleau n’auront pas tous vocation à y rester, précise Denis Oulés, ils ont une portée régionale et peuvent s’exporter jusqu’à Malesherbes ou Montargis. » ■


recherche innovants (40 000 emplois dans le secteur des hautes technologies sont attendus parmi les 100 000 potentiellement créés d’ici les 30 prochaines années) et de faciliter le développement des pôles de compétitivité existants – les pôles mondiaux System@tic et Medicen, ainsi que ceux à vocation mondiale, Mov’éo et Cap Digital. Un vaste projet qui devra permettre de tirer la croissance de l’Île-de-France et renforcer sa compétitivité à l’international. « Nous sommes actuellement sur la logique de création d’un outil de gouvernance qui devrait être effective fin 2008, explique David Bérinque, « nous travaillons à une veille et à une mobilisation du foncier public disponible sur le territoire. En outre, dans le cadre du plan campus lancé par Valérie Pécresse, qui vise à créer des pôles d’excellence universitaires capables d’attirer les meilleurs chercheurs et étudiants, nous avons ardemment contribué à la remise d’une proposition unique et structurée fin juin au gouvernement. »

UN DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE EN RÉSEAU AVEC LES PôLES D’EMPLOI Tant de précieuses ressources à portée de main ne pouvaient laisser indifférent un territoire voisin comme le Loiret. Mais quels bénéfices le département peut-il retirer d’échanges avec le plateau de Saclay ? Et dans quels domaines ? « Le développement économique du plateau de Saclay fonctionne en réseau avec les pôles d’emploi existants, comme celui de Vélizy-Villacoublay ou de Courtaboeuf, explique David Bérinque, mais la dynamique enclenchée, dont le but est de créer des emplois, peut concerner d’autres pôles qui se situent dans un périmètre plus large. » Inscrite dans une logique de rayonnement, la démarche de l’O.I.N. vise à créer des pôles particulièrement attractifs, dont le Loiret pourrait bénéficier, en venant par exemple en appui des pôles de compétitivité sur le territoire. « Nous ne voyons pas dans le Loiret un réservoir à logements pour Saclay et notre ambition n’est pas d’aspirer ses habitants » affirme le direc-

teur adjoint. Une étude initiée par la CCI du Loiret et le Conseil général du Loiret sera prochainement menée pour identifier en détail les complémentarités à développer. Concrètement, l’étude devra – après un état des lieux des relations en matière de recherche, de formation, d’enseignement supérieur, de partenariats industriels et de réseaux d’entreprises – favoriser l’émergence d’un programme d’actions et le développement de projets communs. LA VIBRO-ACOUSTIQUE, UN DOMAINE D’EXPERTISE PROMETTEUR DANS LE GRAND GÂTINAIS ? Dans le grand Gâtinais – un losange délimité par les villes de Melun, Sens, Montargis et Pithiviers – les prémices d’un pôle spécialisé dans le domaine de la vibro-acoustique ont été esquissées il y a trois ans déjà. Une genèse sur laquelle revient Denis Oulés, polytechnicien et président de l’association Pôle Sud 77 : « Face à la désindustrialisation subie dans le Sud Seine-et-Marne et à la

Le Grand Gâtinais, un territoire propice aux synergies C’est dans le grand Gâtinais – un losange délimité par les villes de Melun, Sens, Montargis et Pithi-

viers – que se jouent les mutations accompagnées par le GIP Sud Seine-et-Marne. La structure a pla-

nifié une étude prospective, cofinancée en partie par la CCI du Loiret, dont la finalité sera de discerner les compétences présentes et de recenser les attentes des différents acteurs. Objectif final : identifier les sources potentielles de développement d’activités nouvelles susceptibles de bénéficier des travaux de recherche dans la science vibro-acoustique et des nouvelles capacités de production industrielle de systèmes intelligents. ■

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passivité de certains acteurs politiques dont les actions se neutralisaient, Pôle Sud 77 a souhaité être force de proposition. Nous avons mis en lumière un potentiel de recherche d’entreprises du sud du Bassin parisien important, mais non mobilisé dans des projets collaboratifs au bénéfice de ce territoire ». Un potentiel de développement non négligeable pour un territoire de 500 000 habitants et de plus de 2 000 chercheurs, où cohabitent entrepreneurs, chercheurs, étudiants, formateurs avec un thème qui pourrait les fédérer : la vibro-acoustique. La « science des vibrations de la matière dans tous ses états et sous toutes fréquences » présente l’originalité d’être transverse pour de nombreuses technologies et de générer des applications dans de nombreux domaines.

Déjà fortement contributeur aux pôles de compétitivité franciliens tels que Ville et Mobilité Durables (VMD), ASTech, Mov’éo ou Elastopôle, le grand Gâtinais dispose de compétences de niveau mondial dans le domaine vibro-acoustique à Melun, Montargis, Moretsur-Loing ou encore Fontainebleau.

Dans le Loiret, plusieurs entreprises sont déjà parties prenantes dans la vibro-acoustique, comme Hutchinson, leader mondial des joints d’étanchéité dans l’industrie automobile. À l’instar de Luc Bellière, président de la société Sofraser de Villemandeur, spécialisée dans la conception et la fabrication de

« Des territoires qui ont besoin d’initiatives privées » Responsable du pôle accompagnement des mutations économiques au sein de l’Agence régionale de développement (ARD) Paris Île-de-France, Nicolas Marion focalise son action sur les territoires de moyenne et grande couronne, notamment dans le sud Seine-et-Marne, « là où l’impact des restructurations industrielles a été le plus douloureux ». Comme il l’explique, « ce territoire a essuyé en 2004 et 2005 plusieurs cascades de restructurations, dans plusieurs entreprises et plusieurs filières, voire des fermetures de site, comme les Parfums Nina Ricci à Ury ou Kuhn Nodet à Montereau ». Si le cœur de métier de l’ARD reste la promotion de l’I.D.F. à l’international et le renforcement de son attractivité, sa vocation est aussi de contribuer à la revitalisation des territoires fragilisés. « Nous avons constaté deux lignes de fracture, détaille Nicolas Marion, la première, territoriale, la seconde, liée au niveau de qualification sur ce périmètre géographique. » Une fatalité pour ces bassins captifs caractérisés par une faible mobilité de leur main-d’œuvre ? La mission du 24

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Nicolas Marion, responsable du pôle accompagnement des mutations économiques et territoire régional, Agence régionale de développement Paris Île-de-France GIP Sud Seine-et-Marne – dans lequel l’ARD joue le rôle de conseiller technique – sera de réfléchir à l’offre territoriale des 7 cantons concernés, et d’aider les PME locales à recréer de l’emploi. « Le GIP, grâce à ses capacités de financement, à sa lisibilité et à sa légitimité, est à même de porter le projet du Pôle Sud 77 initié par Denis Oulès. Je reste persuadé que les territoires ont besoin d’initiatives privées, qu’elles émanent de chefs d’entreprise, de business angels… ou de brillants cadres à la retraite. Celles-ci sont complé-

mentaires des initiatives publiques, qui restent le socle majeur des initiatives territoriales » lance Nicolas Marion. Des synergies sont-elles possibles avec le Loiret ? « L’idée est de développer des projets collaboratifs qui ne se limitent pas au seul pôle vibro-acoustique. Le sud Seine-et-Marne et le nord-est du Loiret sont des territoires qui se ressemblent : un tissu rural avec des PME et quelques grands groupes. Forcément, il y a des synergies à réaliser » assure-t-il. ■


Le technique de vibration comme fer de lance Sofraser fait partie des entreprises qui voient déjà dans le projet de pôle vibroacoustique du grand Gâtinais un effet de levier important. L’entreprise de Villemandeur, qui a breveté il y a 28 ans le principe vibrant de ses viscosimètres industriels, est aujourd’hui leader mondial dans ce domaine. Sur les 36 salariés qu’elle emploie, 12 – dont 6 pour la seule R&D – sont mobilisés par cette activité majeure pour Sofraser. « Nous avons élaboré des capteurs capables de résister à de nombreuses contraintes. Nous sommes aujourd’hui confrontés à de nouveaux défis pour répondre aux marchés émergents. Par exemple, le contrôle de combustion des véhicules requiert l’utilisation de capteurs plus petits et plus légers, dont nous ne maîtrisons pas encore la conception » explique Luc Bellière, président de l’entreprise. En collaboration avec l’université d’Orléans et le laboratoire de mécanique des systèmes et des procédés (LMSP) depuis 5 ans, l’entreprise travaille sur la simulation des comportements dynamiques en vibration pour concevoir le futur capteur. « Ces travaux nécessitent l’utilisation de logiciels trop onéreux pour une seule entreprise, constate le dirigeant, l’idée de mutualiser les moyens au sein d’un viscosimètres, d’autres entreprises pourraient être intéressées par la mutualisation de compétences dans ce domaine. « Ce projet de cluster coïncide bien avec les compétences déjà présentes localement, il peut jouer un rôle de levier très important » assure le dirigeant. « Nous avons intérêt à mettre en commun les moyens de contrôle et de simulation. Il arrive que de gros donneurs d’ordre exigent de certains fournisseurs qu’ils s’équipent de logiciels spécifiques et coûteux. Mutualiser, c’est la seule solution pour pouvoir continuer à innover » poursuit-il. Dans l’enseignement supérieur aussi, le Loiret pourrait développer des expertises dans ce domaine.

Luc Bellière – président de Sofraser pôle vibro-acoustique serait un progrès. » S’il déplore que la plate-forme technologique Montargis Innovation ne soit pas encore dotée de moyens à la hauteur de ses ambitions, il souhaiterait que la licence professionnelle dispensée au sein du lycée Durzy puisse être enrichie d’une option vibro-acoustique. La plate forme technologique « Montargis Innovation », couplée à la licence professionnelle « Ingénierie des matériaux innovants industriels » dispensée par le lycée Durzy, constitue le socle d’un pôle matériaux appelé à se développer. COMBINER INTELLIGEMMENT LES RESSOURCES Le GIP Sud Seine-et-Marne, dont la vocation est d’accompagner les mutations industrielles de ce territoire, entend donner à l’opération interdépartementale une dimension plus remarquable. La structure (composée des communautés de communes, de la Région Île-de-France,

« Nous avons à portée de main tous les ingrédients pour que ce pôle existe : la proximité du centre de recherche d’Hutchinson, des compétences universitaires à adapter aux attentes locales, et de réels besoins au sein des entreprises » conclut-il. ■

du département de la Seine-et-Marne, de la CCI de Seine-et-Marne, de l’État à travers la DRIRE Île-de-France, l’ANPE et la DDTE) a par ailleurs sollicité la CCI du Loiret afin de l’associer au projet. « Je me réjouis que le Loiret ait très vite compris les intérêts à développer des synergies communes » confie Nicolas Marion, responsable du pôle accompagnement des mutations économiques au sein de l'Agence régionale de développement I.D.F., « on ne peut arrêter brutalement les projets aux frontières. Le sud Seine-et-Marne et le sud de l’Essonne sont très tournés vers la région capitale mais insuffisamment vers le Loiret et Orléans. Heureusement il y a N°15 SEPTEMBRE 08 loiret éCO

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eu des prises de conscience : cette pépite qu’est l’INSEAD et la diffusion de son aura sur le territoire, et des capacités de R&D dans le sud Seine-et-Marne presque plus importantes que dans le sud de l’Essonne » poursuit-il. Un point de vue que complète Frédéric Fontaine, responsable de l’agence de la CCI à Montargis : « Les entreprises du territoire du nordest du Loiret sont naturellement tournées vers le sud de la région parisienne. La démarche née des réflexions de Pôle Sud 77 et enclenchée par le GIP Sud Seine-et-Marne en collaboration avec la CCI Loiret est une réelle opportunité pour l'ensemble de notre tissu économique d'envisager des actions collabo-

ratives et d'accéder à des gisements de compétences, tant au sein des PME que des grandes entreprises, des établissements de recherche que de la formation supérieure ». Le GIP a planifié une étude prospective, cofinancée en partie par la CCI du Loiret, dont la finalité sera de discerner les compétences présentes et de recenser les attentes des différents acteurs. Elle permettra d’identifier les sources potentielles de développement d’activités nouvelles – répondant à des

besoins actuels ou futurs de consommateurs ou d’entreprises sur des marchés mondiaux – susceptibles de bénéficier des travaux de recherche dans la science vibro-acoustique et des nouvelles capacités de production industrielle de systèmes intelligents. Ces activités pourront être aussi bien portées par des PME que par de grandes entreprises présentes localement, ou de nouvelles entreprises dont d’implantation serait encouragée dans la région du Sud parisien. « Tous

Conjuguer les forces du Loiret et de la Seine-et-Marne Mis en place pour une durée de trois ans, le GIP Sud Seine-et-Marne est cette année présidé par Gérard Eude, vice-Président du conseil général de Seine-et-Marne et président de Seineet-Marne Développement. « Structure légère mais longue à mettre en œuvre », comme il le souligne, le GIP a été présidé par l’État lors de la phase de construction du projet, et le sera par la Région Île-de-France l’an prochain. « Face à un certain nombre de fermetures d’usine dans le sud Seine-etMarne, la mission du GIP est d’accompagner les mutations de ces régions industrielles bordées par la Seine et le Loing. La question qui se pose est la suivante : comment faire pour trouver de nouveaux moteurs de croissance économique à forte valeur ajoutée ? » explique le président du GIP. Avec un premier objectif concret, soutenu par le cabinet Sodie : reconstituer 450 emplois d’ici trois ans dans le périmètre concerné. « Le but n’est pas de remplacer des emplois industriels par des emplois peu qualifiés, assure Gérard Eude, et l’idée d’exploiter la filière vibro-acoustique, dont les 26

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Gérard Eude, président du GIP Sud Seine-et-Marne domaines d’applications sont nombreux et transversaux, nous a paru à ce titre pertinente. » Pour passer de l’idée à la réalisation, une étude est en cours. Elle vise à « valider l’intuition initiée par le Pôle Sud 77 et vérifier que nous disposons bien des bons leviers et des compétences » poursuit-il. Si c’est le cas, il sera temps de passer à la seconde étape. « Pour nos industries, c’est un atout de pouvoir

conjuguer les forces du Loiret et de la Seine-et-Marne. Les frontières administratives ne sont pas des murs infranchissables et nous avons trop peu d’occasions de développer de telles synergies. Nos habitants ont les mêmes intérêts et les mêmes problématiques : un tissu industriel fort, apte à créer des emplois qualifiés et bien payés. Dans un cadre de vie privilégié. » ■


ces projets destinés à favoriser le développement économique d’après-demain peuvent paraître lents et diffus, mais ils concourent à la naissance de nouvelles filières pour le XXIe siècle » affirme Nicolas Marion. Selon lui, la revitalisation du périmètre couvert par le GIP est « à deux échelles et à deux temps » : d’abord la détection immédiate de projets potentiels au sein des entreprises, puis la préparation du territoire à plus de performance. Et des projets générateurs d’innovation qui traversent les frontières du Loiret et de la Seine-et-Marne, il en existe d’autres. Le pôle Matériaux énergie nouvelle génération (MENG), initié par la communauté de communes de Moret-sur-Loing dans le sud de la Seineet-Marne, vise à développer la production d’agromatériaux de construction et d’énergie, à partir de biomasse produite localement (miscanthus). Son ambition : développer des synergies croisées entre

les filières agricole, construction et énergie, sur le plan de la production, de la transformation, de la commercialisation ou encore de la R&D. Comme le décrit Pierre Veltz, économiste et ancien directeur de l’École nationale des Ponts et Chaussées dans son ouvrage « Des lieux et des liens »(*), le développement des territoires passe donc aujourd’hui par un maillage réussi entre les acteurs publics et privés, adossés à des institutions adéquates, porteurs de projets pertinents et mobilisateurs. Selon lui, « c’est l’intelligence de la combinaison des ressources qui fait la diffé-

rence entre les territoires qui gagnent et les territoires qui perdent. La géographie des coûts et des stocks cède la place à une géographie des organisations et de la qualité des institutions ». Des territoires interdépendants, qui doivent travailler en réseaux pour rester compétitifs. Les différents acteurs économiques du Loiret, l’ont, semble-t-il, déjà intégré. ■ (1) D es lieux et des liens – essai sur les politiques du territoire à l’heure de la mondialisation – éditions de l’aube

Sources : Concours international d’idées – Mission de préfiguration de l’OIN Massy, Palaiseau, Saclay, Saint-Quentin-en-Yvelines, Versailles

« Il est dans la vocation d’une CCI d’encourager les initiatives structurantes pour son territoire. C’est donc tout naturellement que nous restons attentifs à la création du pôle vibroacoustique du Grand Gâtinais. Nous avons d’ailleurs détaché l’une de nos collaboratrices pour diriger le GIP Sud Seine-et-Marne, lequel finance une étude de faisabilité du projet. En Seine-et-Marne, notre CCI déploie ses ressources pour accompagner l’éclosion et le développement d’activités innovantes : nous animons une pépinière d’entreprises à Marne-laVallée, nous apportons notre soutien à celle de Fontainebleau et, prochainement, nous mettrons en place un réseau départemental de pépinières. En qualité de membre fondateur et membre du Conseil d’Administration de l’ESIGETEL, école d’ingénieurs en télécommunications, nous suivons avec intérêt les travaux de son laboratoire de recherche et d’innovation

Photo : Yann Piriou / CCI Seine-et-Marne.

Accompagner l’éclosion et le développement d’activités innovantes

Philippe Grillault Laroche, directeur général de la CCI de Seine-et-Marne technologique. L’une des équipes, ANASON, travaille avec plusieurs partenaires sur deux projets d’applications du traitement du signal sonore à la télévigilance médicale et à la biométrie multimodale (son, visage, empreinte). Et quelle meilleure récompense que de voir ces projets mûrir et réussir ! Ainsi, ORELIA, is-

sue d’un parcours incubé, est depuis septembre 2006 une société spécialisée dans le développement et la commercialisation de systèmes d’analyse audio. Ses deux créateurs, Rémi Poittevin et Boris Defréville, viennent d’être lauréats du 10e Concours National d’Aide à la Création d’Entreprises Innovantes d’Oséo. » ■ N°15 SEPTEMBRE 08 loiret éCO

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Actualités CCI INTERVIEW

« La compétitivité du Loiret se joue aussi au-delà de ses frontières » Si la plupart des territoires rivalisent pour attirer de nouvelles entreprises et conserver celles qui y sont déjà implantées, leur compétitivité passe aussi par le développement de relations avec les territoires périphériques. Yves Broussoux, président de la CCI du Loiret, revient sur les enjeux, pour le Loiret, de dégager des complémentarités avec ses départements voisins. publique, recherche privée, enseignement supérieur, formation professionnelle : chacun peut en sortir gagnant. L’exemple du Générateur d’Innovation Sud Paris initié par l’association Pôle Sud 77 illustre clairement les enjeux liés au développement de projets collaboratifs : identifier des résultats de recherche non exploités par des entreprises faute de temps ou de moyens, identifier des savoir-faire, « valorisables » sur d’autres marchés, peut favoriser la création de nouvelles entreprises, ou le transfert de technologies à d’autres PME.

Yves Broussoux, président de la CCI du Loiret SUR QUELS PROJETS LE LOIRET A-T-IL AUJOURD’HUI INTÉRÊT À PARIER ? Le Gâtinais et le Pithiverais, situés en bordure de la frange francilienne – cette zone qui délimite la frontière nord de la Région Centre, au niveau du Loiret, avec l’Île-de-France – ont un tissu économique naturellement tourné vers la Seine-et-Marne, l’Essonne et les Yvelines. Le projet de pôle technologique et scientifique mondial autour du plateau de Saclay, au nord de l’Essonne et au sud-ouest des Yvelines, représente un potentiel économique et de recherche qui ne peut laisser indifférent un département comme le notre. Le développement du plateau de Saclay, intégré dans le projet du « Grand Paris », peut également trouver dans le Loiret des complémentarités intéressantes. La CCI du Loiret va mener conjointement avec le Conseil général du Loiret une étude afin d’identifier précisément dans quels domaines des synergies peuvent être dégagées. D’autre part, le Loiret est 28

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concerné de près par le projet de pôle vibro-acoustique dans le Grand Gâtinais. Pour l’instant au stade embryonnaire, l’idée de fédérer les compétences de grandes entreprises, de PME, de laboratoires de recherche, de grandes écoles et d’universités, autour d’une thématique commune, est prometteuse, en terme d’innovation notamment. EN QUOI LA CRÉATION DE RELATIONS AVEC LES TERRITOIRES PÉRIPHÉRIQUES EST-ELLE FONDAMENTALE POUR LE DÉPARTEMENT ? Le développement de relations avec les territoires périphériques, notamment le sud de l’Île-de-France, est une piste de travail issue des réflexions menées avec les chefs d’entreprise du Loiret tout au long de 2007, sous la bannière « Énergies45.biz ». À l’image de l’émulation et de la mutualisation qui s’opèrent au sein d’un pôle de compétitivité, nouer des relations avec nos départements voisins est bénéfique à plus d’un titre. Entreprises, recherche

CES SYNERGIES NE RISQUENT-ELLES PAS DE BROUILLER L’IMAGE D’UN DÉPARTEMENT QUI CHERCHE A ASSEOIR UNE IDENTITÉ FORTE ET ORIGINALE ? Le temps où les territoires étaient cantonnés à leurs spécificités et à leurs frontières est révolu, les repères et les échelles ne sont plus les mêmes. Les interdépendances des territoires sont aujourd’hui évidentes, le local et le global s’entremêlent. Le fait de développer des synergies n’est pas antinomique avec la construction ou le renforcement d’une identité propre ! Le bouleversement des repères s’applique aussi à l’homme : la mobilité des Français, notamment facilitée par le développement des LGV, est croissante. Ils n’habitent plus forcément là où ils travaillent, ils ne dépensent pas forcément là où ils vivent. Les équilibres ont changé et les territoires qui en sortiront gagnants sont ceux qui auront su anticiper. Comme l’a écrit l’économiste Pierre Veltz, « le dynamisme va au dynamisme ». Le Loiret ira donc chercher, là où elles se trouvent, les ressources de nature à favoriser son essor et assurer sa prospérité. ■




Déployée fin 2007 avec l’ouverture de l’espace Localbiz et du réseau Prestataires de services, la plate forme d’échanges pour les entreprises développée par la CCI du Loiret passe à la vitesse supérieure au mois de septembre. Explications.

L

a vocation de Loiret Ecobiz, « le réseau des entreprises en mouvement, » c'est de mutualiser les savoirs et savoir-faire des entreprises. La plate-forme proposée par la

CCI du Loiret permet à des groupes d'entreprises d’obtenir une information ciblée et d’échanger de manière sécurisée. Une information personnalisée selon des intérêts sectoriels (prestataires de services, logistique…), thématiques (ressources humaines…)

7 raisons de devenir membre de Loiret Ecobiz

å Développer son réseau professionnel

ç Saisir des opportunités é Valoriser son entreprise è B énéficier des expériences et des bonnes pratiques de professionnels

ê R ecevoir les informations utiles au bon moment

ou encore territoriaux (les entrepreneurs de Malesherbes…) et le profil défini par chacun des membres. Annuaire avec domaines de compétences de chacun des membres de la communauté, réseau d’experts, espaces d’échanges, dossiers de fond, fiches pratiques, témoignages, veille réglementaire… : la CCI a souhaité que ce réseau contribue à doper la compétitivité du territoire et celle des entreprises qui y sont implantées. À cette large palette de services s’ajoutent des conférences, rencontres et ateliers, le tout sous la houlette d’un animateur dédié. La plate forme Ecobiz déjà adoptée par une vingtaine d’autres CCI en France, intègre à ce jour plus de 10 000 entreprises et 5 pôles de compétitivité.

LA CCI, ANIMATEUR ÉCONOMIQUE DU TERRITOIRE Lancé fin 2007 avec le réseau Prestataires de services, Loiret Ecobiz marque le recentrage de la CCI du Loiret sur un nouveau cœur de métier : l’animation de la communauté économique du Loiret. Pariant sur l'inépuisable potentiel offert par les TIC ­ – une diffusion de l'information accélérée et optimisée ­– la CCI du Loiret souhaite mettre en réseau les entreprises en s'appuyant sur un site collaboratif sécurisé et protégé. Le dispositif, conjugué à des réunions de terrain, renforce la connaissance mutuelle entre ses membres et favorise l'émergence – puis la résolution – de problématiques communes. Un positionnement que rappelle Yves Broussoux, président de la CCI du Loiret : « L’économie numérique, par le Web, et surtout le web 2.0, donne des possibilités infinies au développement de relations qualitatives, c’est un challenge majeur pour toutes nos entreprises ». ■

23 septembre 2008 Centre de conférences d’Orléans

Loiret Ecobiz : la mise en réseau des entreprises s’accélère ! La CCI du Loiret organise une manifestation d’envergure le 23 septembre prochain, au centre de conférences d’Orléans, à destination des chefs d’entreprise. Objectif : marquer la poursuite du déploiement de Loiret Ecobiz, notamment à travers le coup d’envoi de 3 nouveaux réseaux : logistique, ressources humaines et management, environnement. Conférences, ateliers interactifs et démonstrations sont au programme. Inscrivez-vous sans tarder ! Contact : Emmanuelle Brier-Levitte - Pôle Communication et Relations Extérieures Tél. : 02 38 77 77 85 - Par e-mail : chantal.legris@loiret.cci.fr ■

ë Renforcer ses compétences í Gagner du temps N°15 SEPTEMBRE 08 loiret éCO 31

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LOIRET ECOBIZ : TROIS NOUVEAUX RÉSEAUX EN LIGNE EN SEPTEMBRE


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LA CCI SIMPLIFIE LES FORMALITÉS DES ENTREPRISES En France, les obligations administratives sont une charge trop lourde pour les entreprises… tout comme pour les structures qui les gèrent. Alors que la réduction drastique des formalités est aujourd’hui une priorité inscrite dans la révision générale des politiques publiques, la CCI du Loiret propose des prestations simplifiées et plus lisibles.

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outes vos démarches en un seul lieu, en une seule fois » : telle est la volonté affichée par la CCI du Loiret. Formalités liées à l’immatriculation de son entreprise, à l’international, à l’apprentissage : ces prestations font désormais l’objet d’une offre lisible et simplifiée pour les entreprises. La CCI du Loiret a mis au point une gamme de services modulables, qui laisse à chacun le choix du niveau d’assistance dont il souhaite disposer. Du service gratuit - sans assistance complémentaire de la CCI du Loiret - au service « Assistance PLUS » qui dégage l’entreprise de démarches fastidieuses et l’accompagne de façon personnalisée, en passant par une assistance simple, les tarifications correspondant aux différentes prestations sont détaillées dans de nouvelles brochures. Bien entendu, les démarches de base, comme l’enregistrement du contrat d’apprentissage ou l’immatriculation de l’entreprise, restent des opérations gratuites. « Au-delà de ses missions obligatoires, la CCI du Loiret propose un accompagnement personnalisé à chaque entreprise, explique Christine Rouzioux, responsable du pôle InformationsFormalités- Accueil, avec une volonté de transparence, de simplification et le souci de la conformité au règlement ».

Les contrats « clé en mains » permettent ainsi aux entreprises d’être à l’abri d’erreurs susceptibles de retarder le déroulement des démarches : vérification du dossier préparé par l’entreprise, contrôle de la cohérence entre la déclaration et la situation connue de l’entreprise, les pièces justificatives et les renseignements fournis et la réglementation. Une nouvelle organisation qui génère au final gain de temps pour l’ensemble des acteurs, et qui permet de se consacrer à des missions à plus forte valeur ajoutée. Étape supplémentaire dans cette simplification : la dématérialisation des procédures. S’il est déjà possible d’effectuer sa déclaration d’immatriculation en ligne via www.cfenet.fr, cette possibilité sera bientôt déclinée à l’apprentissage. Quant aux visas à l’international, une première solution de dématérialisation a été proposée en début d’année pour les carnets ATA, le webata, qui sera complétée au cours du 2e semestre par l’accès à une plateforme de gestion en ligne des formalités à l’international. « Nous sommes mobilisés pour normaliser, dématérialiser et sécuriser les formalités et les déclarations des entreprises, pour une satisfaction optimale de nos clients » conclut Christine Rouzioux. ■

2 octobre 2008 - Très haut débit : quels enjeux pour le Loiret ? La CCI du Loiret s'associe au conseil général du Loiret et à Médialys pour organiser un petit déjeuner-débat sur le thème « Très haut débit, pourquoi anticiper dès aujourd'hui ? », le 2 octobre 2008 de 8h30 à 10h à la CCI. Objectif de la réunion : présenter aux entreprises le projet Médialys, son état d’avancement en matière de desserte de zones d'activités économiques, son positionnement sur le territoire, notamment sa valeur ajoutée en terme de diversification de l'offre Télécom. Les intervenants insisteront sur l'intérêt pour une entreprise d’être reliée au très haut débit, témoignages de chefs d'entreprise à l’appui. Une thématique cruciale en lien direct avec le plan de développement de l’économie numérique porté par Éric Besson : faire de la France l’un des leaders européens du très haut débit. Contact : CCI du Loiret Christelle Cochet, responsable Pôle Développement du territoire Tél. : 02 38 77 77 11 – christelle.cochet@loiret.cci.fr ■

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N° 15 SEPTEMBRE 2008 LOIRET ÉcO

Ec’horizon, un baromètre mensuel à destination des commerçants Fin juillet, la CCI du Loiret a publié son premier baromètre dédié aux commerçants du département. Objectif : fournir chaque mois aux commerçants un outil d’aide à la décision fiable et ciblée sur le secteur du commerce dans le Loiret. Une version, destinée à tous les commerçants, est mise en ligne sur le portail www.loiret.cci.fr et fournit une synthèse générale sur l’activité commerciale du Loiret. Pour les adhérents au panel Ec’horizon, l’étude est complétée par une approche par territoires et par secteurs d’activités. À ce jour, 200 commerçants du Loiret adhèrent au panel. Chaque mois, des sujets généraux leur sont soumis : perception de la conjoncture, fréquentation du magasin, perspectives de recrutement… En fonction de l’actualité – soldes, développement durable, loi de modernisation de l’économie… – des sujets plus ciblés sont abordés. En fin d’année, une note de conjoncture annuelle reprendra les éléments clés issus des baromètres, auxquels s’agrègeront des données économiques sur l’activité commerciale. Vous voulez adhérer au panel de commerçants ? Vous souhaitez en savoir plus sur le baromètre réalisé par la CCI du Loiret ? Contact : Ludovic Bertrand Pôle Connaissances Études et Marketing Tél. : 02 38 77 77 66 ludovic.bertrand@loiret.cci.fr ■


Organisées à Orléans par la CCI du Loiret le 26 juin dernier, les Assises du numérique n’avaient qu’un objectif : contribuer au plan de développement de l’économie numérique présenté fin juillet, à Nicolas Sarkozy par Éric Besson, secrétaire d’État chargé de la prospective, de l’évaluation des politiques publiques et du développement de l’économie numérique.

«

F

aire de la France une grande nation numérique » : telle est la mission portée par Éric Besson, secrétaire d’État chargé de la prospective, de l’évaluation des politiques publiques et du développement de l’économie numérique. Lancées le 29 mai dernier autour de 27 axes de travail, les Assises du numérique ont eu lieu tout au long du mois de juin à Paris, en

région, et sur Internet. C’est à Orléans le 26 juin dernier, dans les locaux de la CCI du Loiret, en présence d’Éric Besson, que se sont tenus 2 des 90 ateliers organisés à cette fin. Jeunes pousses, entreprises de renom sur le marché du Web 2.0, mais aussi chefs d’entreprise issus de tous secteurs, étaient présents pour débattre et échanger sur les deux thèmes suivants : « Opportunités du Web 2.0 pour de nouvelles créations d’entre-

prises et la compétitivité des PME » et « Économie numérique : une solution en faveur du développement durable ». À l’heure de la restitution des travaux, 10 propositions étaient arrêtées. Parmi les pistes proposées : une formation professionnelle aux TIC plus souple et plus adaptée, une formation initiale qui intègre davantage les TIC ou encore des échanges accrus entre start-up du secteur et l’université. Côté économie numérique et développement durable, l’accent a été mis sur le matériel et son utilisation (soutien au déploiement de matériaux économes en énergie, à l’écoconception…) Alors que le marché mondial de l’économie numérique devrait franchir en 2008 la barre des 3 000 milliards d’euros, avec un taux de croissance de 6 % (deux fois supérieur à celui de l’économie mondiale), la France met les bouchées doubles pour rattraper son retard en la matière. Un challenge auquel la CCI du Loiret souhaite, à son échelle, s’associer, comme l’a rappelé son président Yves Broussoux le 26 juin dernier : « Notre CCI a mis au cœur de son projet son rôle fédérateur des énergies de son territoire, de facilitateur de relations, d’animateur de réseaux comme Ecobiz. […] Il me semblait souhaitable de faire aujourd’hui la démonstration de notre utilité pour que notre pays relève, en mobilisant ses forces, le défi de l’économie numérique ». http://econumerique.loiret.cci.fr ■

La webschool 2.0 d’Orléans fait école à l’échelon national

S’initier au Web et au Web 2.0 gratuitement, sous forme d’ateliers pratiques et ludiques : telle est l’ambition de la Webschool d'Orléans. 270 participants (professionnels du Web, entrepreneurs, salariés, étudiants…) s’y sont retrouvés lors de 9 sessions de février à juin dernier. Développé avec Jean-Michel Billaut, le concept a été promu par la CCI du Loiret auprès du groupe de travail 2.0 qu’elle anime au niveau national. Son objectif : faire muter les CCI vers les nouvelles pratiques de mise en réseau des entreprises. Seront ainsi bientôt dotées de Webschools les villes de Tours, Saint-Brieuc, Lorient, Rennes, Nice, Dijon, Le Puy, Versailles… Au sein du dispositif mis en œuvre à Orléans avec des partenaires privés et publics, la CCI propose ses locaux, assure le haut débit en Wifi, anime des ateliers, recrute les animateurs et invite les entrepreneurs. À Orléans, la CCI s’est associée à Oxynéo et à Orléans Technopole Développement pour lancer ce concept. Contact : Sonia Bertin Pôle Expertises Économiques Tél. 02 38 77 77 16 sonia.bertin@loiret.cci.fr ■

N°15 SEPTEMBRE 08 loiret éCO 33

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ASSISES DU NUMÉRIQUE : ORLÉANS APPORTE SA CONTRIBUTION


Du 15 au 22 octobre 2008 et pour la 4ème année consécutive, 51 entreprises du Loiret ouvriront gratuitement leurs portes au public, pour un voyage au cœur de l’entreprise. C’est l’occasion pour tous (salariés, jeunes, demandeurs d’emploi) d’avoir une visibilité sur les coulisses de l’entreprise. Les JNPO favorisent également le rapprochement entre l’Éducation Nationale et le monde professionnel. Initiée par l'Assemblée des Chambres Françaises

de Commerce et d'Industrie (ACFCI) et organisée, localement, par la Chambre de Commerce et d’Industrie du Loiret, en partenariat avec le Comité Départemental de Tourisme et le soutien financier de la Caisse d'épargne Loire Centre, cette opération d’envergure nationale rencontre un vif succès chaque année.

Contact : P ôle Expertises Économiques - Aline Despriée - Tél. : 02 38 77 77 97 - aline.despriee@loiret.cci.fr Jean-Claude Landry - Tél. : 02 38 77 77 69 - jean-claude.landry@loiret.cci.fr


16 septembre 2008 - 9h/15h

29 septembre 2008

Des outils efficaces pour réussir son plan de déplacement d’entreprise

Forum transmission

La CCI du Loiret organise le 16 septembre 2008 de 9h à 15h avec l'ADEME, le Conseil Régional du Centre et la DRIRE Centre, une réunion débat sur le thème des plans de déplacement entreprise. Cette manifestation soutenue par le Conseil Général du Loiret vise à aider les entreprises locales dans leur démarche de mobilité en leur fournissant les outils méthodologiques nécessaires à la réussite de PDE efficace. Des entreprises qui ont déjà engagées de telles démarches viendront faire partager leur expérience, leurs difficultés sur ce sujet d'actualité. L'objectif étant de lancer un réseau des acteurs de la mobilité. Contact : Karine Gauluet Conseil en mobilité Pôle Développement du Territoire Tél. : 02 38 77 77 81

À Briare, dans le cadre du Pavillon Bleu d'Europe : 26 septembre 2008 Conférence-débat sur le thème « Énergies et environnement, enjeux du futur » avec M. Gokalp, directeur de ICARE, CNRS.` 21 septembre 2008 Inauguration de la fontaine animée éco-responsable (suite au travail qui a impliqué les enfants du centre de loisirs, des collégiens encadrés par l'association les Petits Débrouillards). Contact : Josefa Olive Responsable de l’agence de la CCI à Gien Tél. : 02 38 67 25 79 josefa.olive@loiret.cci.fr

Forum organisé avec la Chambre de Métiers et de l'Artisanat, avec l'intervention d'avocats, de notaires, d'expertscomptables, d'agents immobiliers et de représentants du RSI. Manifestation destinée aux commerçants et artisans, pour préparer la tarnsmission de son entreprise de manière optimale. Agence CCI de Beaugency 38 rue du Change Contact : Dominique Legrand-Borbeau Pôle Expertises Économiques Tél. : 02 38 77 77 65 dominique.legrand-borbeau@loiret.cci.fr 2 octobre 2008

Quelles aides financières à l’international ?

réunion-débat sur la responsabilité pénale du chef d'entreprise en matière de risque routier, le 16 octobre de 16h à 18h. Les différents intervenants (avocat, procureur de la République, assureur, CRAM) présenteront de façon concrète les responsabilités encourues par le chef d'entreprise, l'encadrement et le salarié en matière de risque routier, ainsi que les mesures préventives envisageables pour répondre à ces enjeux. La soirée se poursuivra de 18h à 19h par un atelier pratique permettant aux chefs d'entreprise de réaliser un autodiagnostic de leur entreprise et d'identifier leurs éventuels points de vigilance. Contact : Christelle Cochet Responsable Pôle Développement du Territoire Tél. : 02 38 77 77 11

Permanence des partenaires à l’international « aides financières » Agence CCI de Montargis 61 rue André Coquillet Contact : Martine Pinguat Pôle Expertises Économiques Tél. : 02 38 77 77 99 martine.pinguat@loiret.cci.fr 16 octobre 2008 - 16h/18h

Risque routier : quelle responsabilité pénale du chef d’entreprise ? L'association PSRE (Promotion de la sécurité routière en entreprise) organise en partenariat avec la Préfecture, la CCI du Loiret, la CRAM Centre, une

C’est à noter ! Nouvelle adresse pour le Centre de formation de la CCI du Loiret Au cours du dernier trimestre 2008, le Centre de formation de la CCI du Loiret quitte ses quartiers faubourg Saint Jean à Orléans pour emménager rue de Monbarry à Ormes. Contact : Pôle Enseignement Formation Valérie Richard - Tél. : 02 38 77 85 96 valerie.richard @loiret.cci.fr

LE CENTRE D’INFORMATION ET DE PRÉVENTION (CIP) SOUTIENT LES ENTREPRISES EN DIFFICULTÉ Depuis 2006, le Centre d’Information et de Prévention (CIP) accueille les dirigeants de Montargis et de Gien dont l’entreprise rencontre ses premières difficultés. Écouter, informer, conseiller, orienter : telle est la vocation du comité, composé d’un juge honoraire, d’un expert comptable et d’un avocat. Cette prestation, entièrement gracieuse, se déroule dans la plus grande confidentialité, dans les locaux de l’agence locale de la CCI à Montargis. L’objectif est de prévenir les difficultés des entreprises le plus en amont possible. Accueil : « Les jeudis de la prévention », sur rendez-vous le 3e jeudi matin du mois Contact : Guylaine Picq,Agence locale de la CCI à Montargis Tél. 02 38 93 49 45 guylaine.picq@loiret.cci.fr N°15 SEPTEMBRE 08 loiret éCO 35

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AGENDA


Septembre à décembre

Gestion du personnel RÉF.

QUALITÉ - HYGIÈNE SÉCURITÉ – ENVIRONNEMENT REF Auditeur interne (qualité) Limité à 4 personnes HACCP Habilitation électrique pour électricien Habilitation électrique pour électricien - Recyclage Habilitation électrique pour non-électricien Habilitation électrique pour non-électricien - Recyclage Prendre en main la fonction environnement Actualité juridique en environnement pour les entreprises

Date

4 j : 23-30 septembre 07-14 octobre 17 novembre 320 1,5 j : 1 er décembre 3,5 j : 23, 24, 25, 26 septembre 743a 18, 19, 20, 21 novembre 1 j : 2 6 septembre, 743b 21 novembre 23, 24 septembre 743d 2 j : 18, 19 novembre 26 septembre, 743 1 j : 21 novembre 6 j : d ’octobre 08 à 950mai 09

1 800 €

1 j : novembre

400 € 800 €

318

Réglementation et gestion des déchets industriels

950

2 j : à partir d’octobre

S’approprier la norme ISO 14001

954

3 j : 19 septembre 2 et 16 octobre 6 j : à partir de novembre

Prendre en main la fonction sécurité Mettre en place une démarche de gestion de l’énergie dans l’entreprise Prendre en main la fonction sécurité dans votre entreprise

Coût

955

2 j : novembre 958

6 j : à partir d’octobre

350 € 1 400 € 400 € 800 € 400 € 1 800 €

1 200 € 1 800 €

250 

Formation des membres du CHSCT

561

3j:2 6-27 novembre, 5 décembre

670 

Gérer la formation professionnelle

562

2 j : 23-24 octobre

580 

Gestion du personnel

563

660 

Gérer la paie et les déclarations sociales

564

3j:1 7-18-24 novembre 3j:1 er-02- 08 décembre

Comptrendre le système de gestion des retraites

566

2 j : 23-24 octobre

580 

504

4j:2 2-23-29-30 octobre 3j:1 9-26 septembre 03 octobre

860 

Formation Economique des membres de CE Le CE au quotidien : champ de compétences et gestion courante

569

720 

730 

1450  au titre 570 du plan ou du DIF Contact : Françoise LOISEAU - francoise.loiseau@loiret.cci.fr - 02 38 77 86 02 Bilans de compétences (au titre du plan, du DIF, du Congé Bilan)

24 heures soit 6 RV de 4 heures planning sur demande

Relations humaines : Management Efficacité personnelle - Communication RÉF.

Date 3j:2 5-26 novembre et 05 décembre

Coût

390 

Maîtriser ses émotions et son stress

252

2 j : 21-22 octobre

690 

Affirmation de soi

253

2 j : 25-26 septembre

690 

Gestion du temps

281

3 j : 09-10-15 octobre

1 050 

Développer et optimiser les performances de votre équipe

283

4 j : 12-13-20-21 novembre

1400 

Présenter, argumenter et convaincre

284

2 j : 17-18 novembre

690 €

Prise de parole en public

285

3 j : 11-12-17 décembre 1 050 €

2 190 €

Développer son potentiel de communication grâce à l’analyse transactionnelle

287

2 j : 27-28 octobre

1 390 €

Le management de projets

289

3j:1 1-12-18 septembre

1 050 €

2 440 €

Motiver et animer son équipe pour chefs d’équipe

290

6j:0 2-03-06-07 23-24 octobre

1 790 €

Conduire un entretien annuel d’appréciation

291

3j:0 1-02-08 décembre

1 050 €

Formation de formateurs internes

292

5j:0 6-07-13-14- 24 1 790 € novembre

Organiser une réunion efficace

294

3 j : 16-17-22 octobre 1050 €

Leadership et autorité

295

2 j : 29-30 octobre

690 €

Savoir déléguer pour responsabiliser

296

2 j : 18-19 décembre

690 €

Le téléphone : image de marque de l’entreprise

400

2 j : 16-17 octobre

690 €

De la prise de notes au compte-rendu

412

2 j : 13-14 novembre

690 €

Développer ses compétences comportementales

424

4j:2 7-28 novembre 03-04 décembre

1 400 €

Techniques rédactionnelles

838

3 j : 09-10-16 octobre 1 050 €

Se réconcilier avec l’orthographe et la grammaire

839

4 j (en1/2 j) : 20-21-27-28 novembre 1 190 € 04-05-11-12 décembre

Coût

230

Sélection et Evaluation des fournisseurs

231

2 j : 13-14 octobre

Négocier aux achats

232

Rôle et responsabilité des appros

233

Management de la fonction achat

234

Marketing achat Améliorer la gestion quotidienne des stocks niveau 1

235

990 €

990 € 900 €

Contact : Micheline AUGER – micheline.auger@loiret.cci.fr - 02 38 77 86 00

Action Commerciale Coût

La prospection téléphonique

202

2 j : 30-31 octobre

690 

Vendre plus

206

1 j : 18 novembre

390 

Votre outil de vente : le téléphone

207

3 j : 20-21-28 novembre 1 050 

Techniques de vente

211

3 j : 06-07-14 novembre 1 050 

Clients difficiles et objections

213

2 j : 24-25 novembre

690 

Stratégies de fidélisation des clients Traiter efficacement la réclamation client Vos clients et vos prospects sont ils solvables ?

222

2 j : 23-24 octobre

690 

428

2 j : 24-25 novembre

690 

505

3 j : 19-26 septembre 03 octobre

790 

Contact : Joëlle ROBERT – joelle.robert@loiret.cci.fr - 02 38 77 85 97

560 A 1 j : 19 septembre

1 j : 09 décembre

Date

Date

250 

227

Pratique de l’achat niveau 1

RÉF.

1 j : 18 septembre

Savoir préparer son entretien annuel

1 800 €

6 j : 3 jours+3 jours 06-07-08 octobre 2 330 € 03-04-05 novembre

312

Coût

224

ACHAT

5 j : 3 jours+2 jours 1er-02-03 octobre 17-18 novembre 3 j : 29-30 septembre 1er octobre 3 j : 19 septembre 17 octobre +une date à définir 2 j : 27-28 octobre 5 j : 15-22-29 octobre 12-19 novembre

560

Date

Gérer les conflits et l’agressivité

800 €

Contact : Danielle MICHÉ – danielle.miche@loiret.cci.fr - 02 38 53 65 58

REF

L’actualité en droit du travail et gestion des contrats L’actualité en social et gestion de la paie

Contact : Joëlle ROBERT – joelle.robert@loiret.cci.fr - 02 38 77 85 97

1 050 

690 €


informatique - bureautique

Comptabilité/Gestion - Finances REF Comprendre la comptabilité, les règles du jeu et les documents

500

L’essentiel de la gestion, analyse, indicateurs, coût, marges, budgets

501

Formation économique des membres du CE

504

Comprendre les bases de l’IAS et de l’IFRS

DATES

Date

Coût

L’essentiel de la micro

610

4 j : 11-12-19-26 septembre 06-07-14-21 novembre

Pratique de Lotus Notes

615

2 j : 23-24 octobre

590 €

Utilisateurs : sécurisez vos données et vos connexions internet

621

2 j : 25-26 septembre

580 €

Pratique de Windows 2000-xp-2003-Vista

622

1 j : 23 octobre

280 €

Pratique de Outlook 2000-2002-2003-2007

624

1 j : 23 octobre

280 €

625

2 j : 06-07 octobre 22-23 décembre

580 €

626 A

2 j : 17-24 octobre

590 €

Création et gestion de blogs avec Google

629

2 j : 22-23 septembre 15-16 décembre

580 €

580 €

Tout sur Powerpoint 2000, XP, 2007

640

2 j : 29-30 septembre 26-27 novembre

580 €

1 j : 18 septembre

250 €

L’essentiel d’Excel 2000, XP, 2007

650

3 j : 02-03-13 octobre 01-02-08 décembre

780 €

1 j : 19 septembre

250 €

651

2 j : 18-25 septembre 20-28 novembre

590 €

670 €

Pratique d’Excel 2000, XP, 2007 niveau 2 : calculs, fonctions, bases de données et graphiques complexes Pratique de Excel, niveau 3, initiation aux macros et à Visual basic

653

3 j : 20-21-27 octobre

880 €

L’essentiel d’ ACCESS 2000, XP, 2007

660

4 j : 04-05-12-19 novembre 1 100 €

4 j : 17-18-2425 septembre 03-04-10-11 décembre

900 

4 j : 22-23-29-30 octobre

870 €

4 j : 22-23-29-30 octobre

860 €

510

2 j : 17-24 octobre

590 €

Pratique de la compta courante, niveau 1

520

4 j : 08-09-15-16 octobre

800€

Maîtriser les déclarations de TVA

521

1 j : 07 octobre

230 €

Gérer la clôture des comptes, niveau 2

525

4 j : 19-20-26-27 novembre

800 €

Gérer le commerce au quotidien : compta courante, trésorerie, indicateurs de gestion courants

529

3 j : 13-20-27 octobre

660 €

Pratiquer la comptabilité fournisseurs

535

2 j : 05-06 novembre

L’actualité en droit du travail et gestion des contrats

560 560 A

L’actualité en social et gestion de la paie

RÉF.

Coût

Tout Internet : fonctions, navigation, messagerie, fonctions courrantes et avancées Le bureau mobile avec Google : communiquer, partager : agendas, textes, tableaux, photos

850 €

Formation des membres du CHSCT

561

3 j : 26-27 novembre 05 décembre

Gérer la formation professionnelle

562

2 j : 23-24 octobre

Gestion du personnel

563

3 j : 17-18-24 novembre

660 €

L’essentiel de Word 2000, XP, 2007 commandes et fonctions usuelles

670

3 j : 08-09-15 septembre 17-18-24 novembre

780 €

Gérer la paie et les déclarations sociales

564

2 j : 1er- 02-08 décembre

720 €

671

2 j : 09-16 octobre 11-18 décembre

580 €

Comprendre le système de gestion des retraites

566

2 j : 13-24 octobre

Pratique de Word 2000, XP, 2007 niveau 2 Tout sur le publipostage et l’e-mailing avec Word, Excel, Outlook

675

2 j : 22-23 octobre

590 €

Le CE au quotidien : champ de compétences et gestion courante

569

3 j : 19-26 septembre 03 octobre

Tout sur Photoshop

677

3 j : 07-14-21 novembre

790 €

L’essentiel d’Open Office v2, traitement de texte, tableur et présentation

696

2 j : 08-15 octobre

590 €

580 €

580 € 730 €

Contact : Françoise LOISEAU - francoise.loiseau@loiret.cci.fr - 02 38 77 86 02

Contact : Françoise LOISEAU – francoise.loiseau@loiret.cci.fr - 02 38 77 86 02

Création et Reprise d’Entreprise RÉF.

Date

Coût

5 jours pour entreprendre

594

Orléans du 15 au 19 septembre du 17 au 21 novembre 400  Montargis du 06 au 10 octobre

Reprise Café Hotel Restaurant

595

Du 6 au 17 octobre

400 

Reprise d’entreprise industrielle ou de services à l’industrie

596

Du 8 au 12 décembre

400 

8 semaines soit 280 heures à temps plein Formation action de Création Reprise d’Entreprise

597

Orléans du 15 septembre au 7 novembre du 27 octobre au 23 décembre

2 800 

Contact : Françoise LOISEAU – francoise.loiseau@loiret.cci.fr - 02 38 77 86 02

Des formations qualifiantes, diplômantes pour vos salariés en Congé Individuel de Formation en contrat de professionnalisation sur les métiers de : Commercial terrain, Acheteur, Assistant administratif, Commercial, RH financier. Contact : Danielle MICHÉ – danielle.miche@loiret.cci.fr - 02 38 77 86 04

Formations pour les Commerçants et leurs salariés RÉF.

Date

Coût

Clients difficiles et objections Optimiser l’accueil client Législation de la vente aux particuliers Affirmation de soi Présenter, argumenter et convaincre son client Paquet hygiène formation HACCP Gérer le commerce au quotidien : compta courante, trésorerie, indicateurs de gestion courants

213 224

2 j : 24-25 novembre 2 j : 22-29 septembre

690  690 

225

2 j : 20-27 octobre

690 

253

2 j : 25-26 septembre

690 

284

2 j : 17-18 novembre

690 

320

1 j ½ : 10-27 octobre

350 

529

3 lundis : 13-20-27 octobre

660 

Reprise de café, hôtel, restaurant

595

10 j : du 6 au 17 octobre

400 

Pratique du e-commerce de proximité, boutique en ligne snas vente Pratique du e-commerce de proximité , niveau 2, boutique avec vente en ligne

601

1 j : 08-11 ou 22 septembre

280 

602

2j:0 8-15 ou 18 septembre 11-15 ou 18 septembre

560 

L’essentiel de la micro

610

4 j : 06-07-14-21 novembre 11-12-19-26 septembre

850 

Produire des documents attractifs avec Word (affichettes, documents promotionnels, catalogues)

676

2 lundis : 17 et 24 novembre

580 

Contact : Françoise LOISEAU – francoise.loiseau@loiret.cci.fr 02 38 77 86 02


Langues Etrangères

U

NOUVEA

DÉVELOPPEMENT À L’INTERNATIONAL RÉF.

LE CENTRE D’ETUDE DES LANGUES

> L angues enseignées : anglais, américain, russe, allemand, polonais, espagnol, chinois, italien, japonais, portugais, français langue étrangère. > Une offre diversifiée, répondant aux besoins de votre entreprise • Cours en présentiel : face à face ou en petits groupes • Parcours individualisés et tutorés (e-learning) • Stages en immersion • Formations par téléphone • Coaching • Multimédia à la carte

MODULES DE 2 JOURS DISPENSES EN LANGUE ANGLAISE Successful negociation

2 j : 20-21 octobre

525 

Customer care on the phone

2 j : 27-28 novembre

525 

Powerful Presentations

2 j : 06-07 octobre

525 

Winning orders overseas

2 j : 13-14 octobre

525 

REACTIVATION DES BASES LINGUISTIQUES : 620  Module de 40 heures, incluant : • E-learning tutoré • Expression orale en petits groupes • Face à face pédagogique – Nous consulter Des formations « sur mesure » pour des objectifs individuels au sein de l’Espace Langues ou dans votre entreprise, toute l’année, selon devis. Un Centre d’Examens pour le T.O.E.I.C., le WIDAF, l’ELYTE et Examens des Chambres de Commerce Franco-Etrangères.

Contact : Joëlle ROBERT – joelle.robert@loiret.cci.fr - 02 38 77 85 97

Date

Coût

Se développer à l’international

850

2 j : 23-24 septembre

625 €

Les incoterms

851

1 j : 7 octobre

350 €

Logistique à l’international

852

4 j : 14-15-21-22 octobre

1250 €

La déclaration d’échange de biens

853

1 j : 30 septembre

350 €

Les documents d’accompagnement dans les procédures import-export

854

2 j : 16-17 octobre

625 €

Les 3 éléments déterminants pour acheter ou vendre un produit

855

1 j : 20 novembre

350 €

Les 3 moyens de paiement : pratique du Crédit documentaire

856

1 j : 28 octobre

350 €

Le Crédit documentaire et les garanties bancaires

857

1 j : 06 novembre

350 €

La TVA intracommunautaire et comment maîtriser le mécanisme des ventes triangulaires

858

1 j : 04 décembre

350 €

La douane se dématérialise

859

1 j : 25 septembre

350 €

Les achats internationaux : maîtriser les coûts en vue d’un avantage concurrentiel

860

3 j : 18-19-25 novembre

950 €

Contact : Joëlle ROBERT – joelle.robert@loiret.cci.fr - 02 38 77 85 97

Bulletin d’inscription Intitulé du stage : Réf. :

Prix net en EUR :

Dates :

M. / Mme / Melle

J’atteste avoir pris connaissance des conditions générales d’inscription (au verso). Je vous confirme avoir fait, si nécessaire, les demandes auprès de mon organisme payeur et m’engage à verser le montant de la prestation en cas de refus de l’organisme.

PARTICIPANT Nom : Prénom :

Adresse : Tél. :

Portable :

Date de naissance :

Fonction :

Qualification :

❑ Profession libérale ❑ Enseignant ❑ Employé

❑ Cadre supérieur ❑ Agent de Maîtrise ❑ Ouvrier

❑ Inscription Individuelle

❑ Entreprise

❑ Cadre Moyen ❑ Commerçant ❑ Autre

INSCRIPTION PAR L’ENTREPRISE Raison sociale : Code APE/NAF : Personne à contacter : Fonction : Adresse : Nombre de Salariés : Tél. : Fax : e-mail : Adresse de facturation : Pour éviter toute erreur, indiquer obligatoirement l’adresse de facturation. ❑ L’entreprise

M. Mme

❑ L’organisme Payeur

Nom :

Adresse : Tél. : Fax. : ❑ Ci-joint le règlement de Fait à Le Signature

Cachet de l’entreprise



Le Loiret vous réussit. le Loiret, générateur de croissance

Agenda 2009 Mise en service de l’A19, Les missions de l’ADEL

L’objectif de notre équipe est de faciliter les initiatives d’implantations et de développements sur l’ensemble du territoire du Loiret. À l’écoute des entreprises, dépassant les frontières, nous préparons l’avenir de l’économie départementale.

2e édition du Congrès international de recherche en cosmétologie COSM’Innov. Des entreprises qui investissent : VERGNET, AMAZON.FR, FM LOGISTIC, LVMH recherche, FOG, BANETTE.

www.adeloiret.com

15, rue Eugène Vignat - 45010 Orléans cedex 1 - Tél. 02 38 25 44 28 - Mail : info@adeloiret.com

M O T R I C E F O R C E

u Projets, pôles de compétitivité, infrastructures...


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