Loiret Eco Octobre

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n°16 octobre 2008 Le magazine économique de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Loiret

Économie numérique :

prêts pour la grande révolution ? Éric Besson, secrétaire d’État chargé de la Prospective, de l’Évaluation des politiques publiques et du Développement de l’économie numérique

Commerce Épicerie fine pour petites emplettes régionales

Services Everest'Trajectoire : l’ascension à taille humaine

Création/reprise Reprendre sans trop bouleverser

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Édito

Loiret Ecobiz, ou comment travailler son réseau avec la CCI du Loiret

Yves Broussoux Président de la CCIL

V

Loiret Ecobiz a été conçu pour être un outil concret, sécurisé et protégé, au service de la compétitivité de vos entreprises. Grâce aux réseaux, il crée une véritable dynamique locale qui met en commun les expériences de chacun. Comme le soulignait Alain Bosetti, président de Place des réseaux, lors de sa conférence d’ouverture à Orléans le 23 septembre, « un bon réseau est avant tout un réseau adapté à ses objectifs ».

Photo Fabien Thouvenin

ous étiez à peu près 300, le 23 septembre dernier, rassemblés au centre de conférences d’Orléans sous la bannière Ecobiz. Une manifestation organisée par la CCI du Loiret pour marquer la poursuite du déploiement de Loiret Ecobiz, avec le lancement de trois nouveaux réseaux : logistique, environnement, ressources humaines & management. Trois nouveaux réseaux qui s’ajoutent à celui, déjà existant, dédié aux prestataires de services. Insufflée dès le début de la mandature en 2005, sur le principe de l’échange et du partage d’expériences, la relation nouvelle instaurée avec les entreprises prend aujourd’hui tout son sens. Votre participation active et votre adhésion à Ecobiz en témoignent : nous avons eu raison de miser sur le formidable potentiel des technologies de l’information et de la communication, notamment celui du web 2.0.

C’est justement ce que la CCI du Loiret vous propose : travailler en réseau mais aussi travailler votre réseau, pour en tirer les meilleurs atouts, adaptés à vos propres spécificités. Parce que ces outils sont ceux de l’avenir, parce qu’ils ont pour seule vocation de simplifier votre vie professionnelle et de contribuer à rendre votre entreprise encore plus performante : prenez le train en marche et rejoignez le réseau des entreprises en mouvement ! ■

Du 14 au 16 octobre 2008 – 8h30 à 18h au Palais des Congrès – Porte Maillot – Paris

Retrouvez Loiret Ecobiz et la Webschool Orléans sur l’espace 2.0 du salon ! N°16 octobre 08 loiret éCO


TABLEAU DE BORD LES créations d'entreprise dans le loiret CRÉATIONs et radiations des entreprises du 1er septembre 07 au 31 Août 08

Bilan des créations d'entreprise dans le loiret pour septembre 2008 4 créations

CRÉATIONS

2 créations

4 créations Beauce Gâtinais en Pithiverais

Montargis

Loire Beauce Orléans

Forêt d'Orléans Gâtinais

Sologne Val Sud

4 créations Giennois

radiationS

37 créations 4 créations

2 créations

3 créations

répartitions des créations et radiations par secteur d'activité EN septembre 2008 Créations

Les chiffres du mois

48 %

Solde*

MONTANT DES EXPORTATIONS POUR LE LOIRET AU 1er TRIMESTRE 2008

37 %

Commerce

15 %

Industrie

1 484 M€ (1 693 M€ au 1er T2007)

Services MONTANT DES IMPORTATIONS POUR LE LOIRET AU 1er TRIMESTRE 2008

Radiations 7 % -

1 488 M€

57 %

(1 520 M€ au 1er T2007)

* Solde = créations – radiations

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36 % Source CCI du Loiret

Source CCI du Loiret

Source : Douanes françaises


LOIRET ÉCO N°16 octobre 2008 LOIRET éCO N°16 octobre 2008 Magazine de la cci du loiret ADMINISTRATION RÉDACTION ET PUBLICITÉ Hôtel consulaire 23, place du Martroi 45000 Orléans Tél. 02 38 77 77 85 DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Bruno Jacquemin DIRECTRICE DE LA RÉDACTION Emmanuelle Brier-Levitte RÉDACTRICE EN CHEF Gaëlle Lepetit RÉDACTION Gaëlle Lepetit, Estelle Boutheloup (p10, 12,13,15,17,18) DIFFUSION Chantal Legris

3 ÉDITO 4 TABLEAU DE BORD

■ Les chiffres du mois

15 DÉVE LOPPEMENT 24 DOSSIER ■ Économie DURABLE ■ Pasta Terra : « L’éco-attitude des murs à l’assiette »

6 ACTUALITÉS 10 INDUSTRIE ■ Bons souvenirs de… M. G. Éditions

12 COMMERCE ■ Épicerie fine pour petites emplettes régionales

CONCEPTION Force Motrice

17 CRÉATION/ REPRISE

Photos Didier Depoorter Impression Corlet-Roto

numérique : prêts pour la grande révolution ? Hisser la France au rang de « puissance » numérique à l’horizon 2012 et accélérer ainsi la compétitivité et la croissance des entreprises : telle est l’ambition du plan national de développement de l’économie numérique porté par Éric Besson, secrétaire d’État. Des entreprises innovantes étaient réunies le 26 juin dernier à la CCI du Loiret lors des Assises du numérique. Gros plan.

■ Reprendre sans trop bouleverser

PUBLICITÉ AECP - Tél. 01 43 80 69 81 aecp2@wanadoo.fr

Nª OCTOBRE ,E MAGAZINE ÏCONOMIQUE DE LA #HAMBRE DE #OMMERCE ET D )NDUSTRIE DU ,OIRET

18 À TABLE

TIRAGE 20 000 exemplaires N° ISSN : 1955-0642

■ Escale solognote

Photo de couverture Éric Besson Didier Depoorter

Économie numérique :

CONTACT CCI

prêts pour la grande révolution ?

RÉDACTION Tél. 02 38 77 77 85 gaelle.lepetit@loiret.cci.fr CCI ORLÉANS Tél. 02 38 77 77 77 Fax 02 38 53 09 78 PRÉSIDENT DE LA CCI Yves Broussoux Tél. 02 38 77 77 75

Éric Besson, secrétaire d’État chargé de la Prospective, de l’Évaluation des politiques publiques et du Développement de l’économie numérique

13 SERVICES ■ Everest'Trajectoire : l’ascension à taille humaine

Commerce Épicerie fine pour petites emplettes régionales

Services Everest'Trajectoire : l’ascension à taille humaine

Création/reprise Reprendre sans trop bouleverser

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32 CCI INFOS

LA CCI SUR INTERNET

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actualités 6 NOVEMBRE 2008

LE SALON DE LA CRÉATION ET DE LA REPRISE, ACCÉLÉRATEUR DE PROJETS

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endez-vous désormais incontournable pour tous les porteurs projets, la 5e édition du salon de la création et de la reprise prendra ses quartiers au centre de conférences à Orléans le 6 novembre prochain. Objectif de la manifestation : concentrer en un même lieu l’ensemble des organismes professionnels experts en création et en transmission d’entreprise. Ainsi, acteurs du Réseau Création

Le pôle de compétitivité S2E2 se dote d’un nouveau site internet En juillet dernier, le pôle de compétitivité S2E2 (Sciences et Systèmes de l’Énergie Électrique) a mis en ligne une version rénovée de son site Internet. Alors que le nom du pôle s’écrit désormais comme il se prononce (nouvelle charte graphique en ligne), cette version du site se veut dynamique et conviviale. Si l’on retrouve toujours les pages missions, organisation, positionnement du pôle… le site du pôle de compétitivité, très ergonomique, décrit les projets labellisés et fait part des appels à projets. En plus de recenser et renseigner tous les acteurs impliqués dans le pôle, ce site vise également à attirer de nouveaux partenaires, au travers notamment d’une page dédiée aux atouts de S2E2 perçus par les entreprises et laboratoires. Enfin, les onglets actualités et agendas permettent de s’informer, au fil de l’eau, sur les événements phares des intervenants de la filière. www.s2e2.fr Une base de données en ligne identifiant les centres de recherche de haut potentiel Publiée par la Direction générale des entreprises (DGE), la base de données « Technologies clés : identification des centres de recherche à fort potentiel » recense plus d’un millier de laboratoires et d’établissements français possédant une expertise avérée dans les différents domaines scientifiques et technologiques en lien avec 83 technologies clés. Cette base permet aux chercheurs et industriels de trouver les compétences complémentaires à leur savoir-faire, afin de mener à bien un projet de R&D ou de transfert de technologie. Elle constitue un complément d’information par rapport aux champs couverts par les pôles de compétitivité et peut intéresser les entreprises ne se situant pas dans le périmètre d’un pôle de compétitivité. La base de données est disponible sur www.industrie.gouv.fr/techno_cles_2010

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Orléans Loiret (RCOL), mais aussi banques, organismes de protection sociale, services de l’État ou encore partenaires parapublics seront présents pour apporter une réponse personnalisée à chaque visiteur. Quel que soit le degré de maturation des projets – de la simple ébauche du désir de voler de ses propres ailes au dossier déjà bien ficelé – , chacun peut composer un parcours adapté à ses attentes. Point fort du salon : un espace convivial réservé aux échanges entre visiteurs et chefs d’entreprises issus de tous secteurs d’activité. Une occasion d’aborder des questions concrètes, de connaître les pièges à éviter et les conseils pour gagner en efficacité et assurer au maximum la pérennité de son projet. Ateliers et conférences thématiques sont également au programme. Organisé par le Réseau Création Orléans Loiret et financé par l’AgglO, Orléans

Val de Loire Technopole, la chambre de commerce et d’industrie du Loiret et la chambre de métiers et de l’artisanat du Loiret, le salon accueille chaque année près de 1 500 visiteurs. Parallèlement à la manifestation, un salon virtuel en ligne a été lancé, regroupant de manière permanente toutes les informations utiles aux créateurs et aux repreneurs. Programme complet du salon et préinscription en ligne sur www.salonvirtuel45.com ■

18 NOVEMBRE 2008

UN 1er FORUM « EMPLOI ET HANDICAP » DANS LE LOIRET

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ans le cadre de la 12e semaine pour l’emploi des personnes handicapées du 17 au 22 novembre prochain – relayée par l'AGEFIPH pour la 3e année dans le Loiret – un forum départemental « Emploi et handicap » aura lieu à Orléans La Source le 18 novembre. Organisé par l’ANPE et CAP EMPLOI, en partenariat avec la Ville d’Orléans, la manifestation a pour objectif d’aider les entreprises à remplir leur obligation d’embauche en matière d’emploi de travailleurs handicapés. Spécificité du forum : un travail en amont réalisé par les organisateurs, permettant de recenser les besoins précis des entreprises et de débusquer des candidats aux profils les plus adéquats. « L’aspect novateur de cet événement, explique Dominique Thévenet, directeur de CAP EMPLOI LOIRET, c’est qu’il s’adresse avant tout aux entreprises qui souhaitent s’engager dans une politique volontaire de recrutement de travailleurs handicapés. » Si le forum

favorise un premier contact avec des candidats potentiels, ceux-ci seront reçus dans un second temps au sein de l’entreprise. Avec la possibilité de réserver un stand pour une demi-journée, 40 entreprises issues de tous les secteurs économiques sont attendues. Dans le Loiret, en 2006, le taux d’emploi des personnes handicapées dans les entreprises de plus de 20 salariés s’élevait à 4,2 %, loin de l’objectif de 6 %. Force est de constater que malgré le durcissement des pénalités infligées aux entreprises en deçà du taux instauré par la loi handicap de février 2005, des actions sont encore à mener. Principal obstacle à l’embauche de personnes handicapées : un manque de qualifications adaptées, que seul un accès élargi à la formation pourrait lever. Contact : capemploi@capemploi45.net ■


actualités LES ENTREPRISES DE PRODUCTIQUE DE L’AGGLOMÉRATION MONTARGOISE UNIES POUR VALORISER LEURS MÉTIERS

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e volume d’heures consacré par l’Éducation nationale à l’enseignement technique dans la filière productique est insuffisant. Face à ce constat, les entreprises de la filière située dans l’agglomération montargoise (EPAM), fédérées par JSM Perrin à Châlette-sur-Loing, Redex à Ferrières-en-Gâtinais et Yvon Boyer à SaintHilaire-lès-Andresis, se sont unies pour mettre en place un cursus de formation spécifique. Associées à la création d’une filière apprentissage « productique » initiée par les lycées Durzy et Château Blanc, les entreprises de l’EPAM ont marqué leur volonté de valoriser leurs métiers et d’assurer leur pérennité. Mis en œuvre avec l’AFPI(1), cet enseignement technique complémentaire dispensé sur 2 années, pour un total de 140 heures, vient d’achever sa première année d’existence. La formation, intégralement financée par les entreprises de l’EPAM, est dispensée pendant l’immersion des jeunes en entreprise. « Les industriels recherchent des

De gauche à droite : Luc Richard, proviseur du lycée du Château Blanc, Nicolas Chiloff, pdt de l’UIMM Loiret, Patrick Bourrelier, P.-D.G. de JSM Perrin, Stéphan Chaligné, secrétaire général de l’UIMM Loiret et Ghislaine Lejarre, proviseur du lycée du Durzy. professionnels possédant un bagage technique, leur permettant de maîtriser les procédés d’usinage, de contrôle et d’assemblage, bagage qui passe aussi par la transmission du savoirfaire de leurs aînés » a déclaré Patrick Bourrelier, P.-D.G. de JSM Perrin. À l’issue de leur apprentissage, les apprentis se verront non seulement délivrer un diplôme émanant de l’Éducation nationale, mais aussi un certificat de

BLEU CAPITAL IMPLANTE SON UNIQUE CENTRE DE PRODUCTION À ORLÉANS VAL DE LOIRE

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leu Capital, entreprise spécialisée dans la publicité sur lieux de vente (PLV) pour de grands noms de la cosmétique, a choisi le Loiret et plus précisément Orléans Val de Loire pour y implanter son unique centre de production français. Créée par Gilles Depays en 1997, Bleu Capital propose des mobiliers éphémères ou permanents pour la mise en valeur de produits cosmétiques dans les magasins. À son actif, des réalisations effectuées pour le compte des plus grands, tels Dior, Givenchy, Kenzo, L’Oréal, Biotherm ou encore Clinique. En ouvrant un établissement dans l’Hexagone, l’entreprise qui y sous-traitait jusqu’alors sa production, pourra désormais maîtriser l’ensemble du processus de fabrication de ses

produits. Bleu capital ouvrira ses portes début novembre sur l’ancien site industriel de Gemalto, grâce à un processus de reconversion du site soutenu par l’ADEL et le Conseil général. Grâce à un protocole signé avec le géant de la carte à puce, ce sont au total une centaine de salariés de Gemalto qui intègreront Bleu Capital d’ici deux ans. En 2009, le site de production emploiera 150 personnes. L’entreprise, qui compte à ce jour 300 salariés en France et en Chine, a réalisé un C.A. consolidé de 31 millions d’e en 2007. Bleu Capital, dont l’implantation a été favorisée et soutenue par Orléans Val de Loire Développement, affiche une croissance annuelle remarquable : +30 % en France et +250 % en Chine. ■

qualification professionnelle de la métallurgie. Lors de la cérémonie organisée dans les locaux de la société Redex pour clore la première année du cursus, Nicolas Chiloff, président de l’UIMM Loiret, a remis deux chèques d’un montant total approximatif de 90 000 € aux lycées Durzy et Château Blanc. ■ (1) Organisme

de formation créé par les chambres syndicales de la métallurgie

Diagnostic permanent et métrologie des réseaux d’assainissement : deux journées d’information technique Les 10 et 11 décembre prochains à Tours, l’Agence de l’eau Loire-Bretagne organise des sessions d’information technique à destination des gestionnaires de collectivités et leurs maîtres d’œuvre sur la métrologie des réseaux et l’assainissement collectif. Réponse à une exigence réglementaire(1), le diagnostic permanent permet aussi au gestionnaire de réseaux de disposer d’un outil d’aide à la décision indispensable pour la gestion durable et patrimoniale de ses réseaux. Les deux journées se dérouleront sous la forme d’un retour d’expériences. Contact : Bertrand Ollagnon Tél. 02 38 51 74 11 bertrand.ollagnon@eau-loire-bretgane.fr (1) a rrêté

du 22 juin 2007 relatif à la collecte, au transport et au traitement

des eaux usées. N°16 octobre 08 loiret éCO


actualités LE PôLE AGROALIMENTAIRE DU LOIRET AFFICHE DE NOUVELLES AMBITIONS

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onstitué en association régionale des industries alimentaires du Centre (ARIAC) le 8 juillet dernier, le Pôle agroalimentaire du Loiret (PAAL) s’est doté d’une structure à la hauteur de ses ambitions. À l’origine de la démarche, un constat paradoxal : alors que la Région Centre est la 2e région agricole française en terme de production et la 6e région transformatrice (le Loiret concentre 39 % des emplois de la filière en région), son industrie agroalimentaire souffre d’un déficit d’image. Pour y remédier, plusieurs actions ont été enclenchées dès 2007 : participation de 6 entreprises du pôle aux Journées nationales portes ouvertes (JNPO) organisées dans le Loiret ou encore à différents forums emploi. « Notre volonté est de faire évoluer le tissu économique ensemble, explique Manuel Machado, président de l’ARIAC et directeur d’Antartic, à travers des synergies qui transcendent les aspects concurrentiels.

Non seulement l’objectif est de mutualiser n o s f o rc e s p o u r répondre à des problématiques communes, mais nous voulons aussi nous positionner comme un interlocuteur privilégié et emblématique de ce secteur économique. ». Plusieurs axes de travail prioritaires ont été retenus : une valorisation renforcée du secteur (la participation aux JNPO 2008 est reconduite), une stratégie de recrutement (pour anticiper les évolutions démographiques liées à une pyramide des âges vieillissante) et de formation du personnel innovante (Antartic, Téréos et la Laiterie de Saint-Denisde-L’hôtel ont par exemple élaboré et financé une formation de technicien de maintenance l’an passé). Pour l’heure,

une vingtaine d’entreprises du Loiret sont impliquées dans l’ARIAC ; celles implantées dans les autres départements de la Région sont invitées à rejoindre l’association, conférant ainsi au pôle une dimension régionale. « Notre démarche s’appuie sur des valeurs fortes : qualité des produits, respect de l’environnement, formation, développement du personnel, échanges de bonnes pratiques » conclut Manuel Machado. ■

OBLIGATION DE REVITALISATION DES BASSINS D’EMPLOIS FRAGILISÉS : UNE BASE POUR DES INITIATIVES LOCALES AMBITIEUSES

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avoriser la création d’activité et d’emplois nouveaux suite à des restructurations : tel est l’objectif de l’obligation de revitalisation des bassins d’emploi issue de la loi de modernisation sociale et inscrite dans le code du travail(1). Le dispositif, objet d’un décret d’application en Conseil d’État(2), fixe ainsi par le biais d’une convention Étatentreprise les conditions atténuant les effets des licenciements collectifs, pour un montant minimum équivalent à deux fois la valeur mensuelle du SMIC par emploi supprimé. Si cette obligation permet de fédérer les multiples acteurs présents sur le terrain – entreprises, élus locaux, partenaires sociaux, administrations de l’État – autour d’un projet commun, sa mise en œuvre repose également sur un diagnostic local partagé par l’ensemble des acteurs économiques et sociaux locaux. Dans le Loiret, un dispositif concernant 54 communes du département a été déployé (Communauté d’Agglomé

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ration d’Orléans Val de Loire, cantons de La Ferté-Saint-Aubin, de Jargeau, de Cléry-Saint-André, de Beaugency, communes de Meung-sur-Loire, le Bardon, Saint-Ay et Chaingy). Le fonds de revitalisation, créé par le groupe GEMALTO en lien avec les acteurs économiques locaux et le Crédit Agricole Centre Loire, est destiné à compenser la perte d’emplois engendrée par la fermeture de son site de Saint-Cyr-en-Val. Ce fonds de 1 350 K€ a pour ambition de stimuler la création de 90 emplois nouveaux en 2008. Concrètement, le dispositif propose aux entreprises ayant un projet créateur d’emploi sur le périmètre concerné, un financement sur mesure à des taux d’intérêt de 0 à 4 %, sans prise de garantie, destiné à alimenter l’augmentation de fonds de roulement. www.dme-conseil.fr ■ (1) Article L.321-17 (2) n°2005-1084 du 31.08.2005 * Source : Dares, enquête OFER, 2005.

Cilas remporte deux contrats d’envergure La société orléanaise Cilas vient d’être choisie par AWE (Royaume-Uni) et LULI (France) pour concevoir et réaliser des miroirs déformables pour lasers de grande puissance. Au Royaume-Uni, ils seront utilisés dans les deux lasers Petawatt du projet Orion d’Atomic Weapons Establishment. En France, le Laboratoire d’utilisation des lasers intenses (LULI), unité commune au CNRS, au CEA, à l’École Polytechnique et l’Université Paris VI, a commandé un miroir monomorphe à Cilas, dans le cadre du projet Elfie (Equipement laser de fortes intensités et énergie). L’entreprise développe, fabrique et commercialise produits et systèmes optroniques et laser pour la défense, la sécurité civile et militaire, les grands programmes de lasers scientifiques, ainsi que l’instrumentation scientifique et industrielle. Cilas, qui emploie 200 personnes, a réalisé un C.A. de 30 millions d’euros en 2007.


actualités

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DÉCLARER ET RÉGLER SES IMPôTS EN LIGNE, UN NOUVEAU SERVICE AUX ENTREPRISES

ans le cadre de la modernisation de l'administration et de la dématérialisation des procédures, l'administration fiscale propose désormais aux entreprises de déclarer et de régler leurs impôts par voie électronique. Baptisé COMPTE FISCAL, le nouveau service se veut simple, sécurisé, moderne et transparent. Une simple connexion au site www.impots.gouv.fr suffit pour créer son espace abonné et adhérer aux services en ligne. Afin de garantir un accès sécurisé à l'ensemble des services en ligne et d'assurer la protection et la confidentialité des échanges,

un certificat électronique est nécessaire. Celui-ci est délivré soit par les autorités de certification (liste disponible sur le site www.impots.gouv.fr) soit par la Direction générale des finances publiques à titre personnel à une personne physique (« certificat fiscal pro »). Figurent parmi les services offerts sur le COMPTE FISCAL : le service « payer », pour lequel l'entreprise devra déclarer au moins un compte bancaire ; le service « consulter », permettant de visualiser déclarations et paiements en ligne. Outre la modernité de la procédure – les services sont disponibles 24heures/24 et 7 jours/7 –, l'usa-

ger bénéficie, via son espace sécurisé, d'une vision identique à celle de l'administration fiscale sur l'ensemble de ses déclarations et de ses paiements. Enfin, il a la garantie que les impôts payés en ligne (TVA, impôt sur les sociétés, taxe sur les salaires) seront prélevés à la date d'échéance uniquement. Plus d’informations sur www.impots.gouv.fr (rubrique professionnels En savoir + sur l’abonnement) ou auprès du correspondant de la Direction des services fiscaux du Loiret : dsf.loiret@dgfip.finances.gouv.fr ■

LA BASE AÉRIENNE D’ORLÉANS-BRICY, VIVIER DE COMPÉTENCES POUR LES ENTREPRISES DU LOIRET

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e fortes réductions d’effectifs au sein de l’institution militaire : c’est l’une des conséquences du Livre Blanc sur la défense et la sécurité nationale présenté en juin dernier par Nicolas Sarkozy. Objectif : augmenter la proportion des effectifs

Jean-Paul Charié référent en matière d’urbanisme commercial Pour mieux contrôler la bonne application de la Loi de Modernisation de l’Économie (LME) dont Jean-Paul Charié, député du Loiret, a été le rapporteur général, et pour préparer celle sur la réforme de l’urbanisme commercial, deux décrets ont été pris en septembre dernier par le Gouvernement. Le premier nomme Jean-Paul Charié président de la Commission d’Examen des Pratiques Commerciales. L’autre le nomme parlementaire en mission chargé de préparer la réforme de l’urbanisme commercial. « Nous devons valoriser la LME sur la libre mais loyale négociation, les délais de paiement, les pratiques abusives. Je surveillerai sa bonne mise en œuvre, car ce changement significatif de certains modèles et attitudes économiques ouvre les voies d’autres possibles, d’autres visions, d’autres croissances ». Une mission qui s’appuie entre autres sur le renforcement de l’autorité collective des élus locaux concernant l'aménagement territorial des équipements commerciaux et sur la suppression des autorisations économiques préalables à l'ouverture des établissements commerciaux.

dédiés aux forces opérationnelles et réduire ceux affectés aux fonctions de soutien. La base aérienne d’Orléans-Bricy, qui compte pas moins de 2 600 personnes exerçant dans plus de 50 métiers, n’échappe pas à la règle. Pour accompagner cette mutation, un « bureau formation reconversion » a été mis en place au sein de la base. Une structure constituée d'experts de la mobilité professionnelle dont la vocation est d’assurer l'adéquation entre les projets professionnels des militaires quittant l'institution et les exigences des entreprises du bassin d'emploi. « La formation est un élément fort de notre politique RH, ce qui en fait un facteur clé de succès en matière de reconversion, tant les compétences développées sont étendues » explique le sous-lieutenant Clément, chef du Bureau formation reconversion depuis le 1er septembre dernier. Alors qu’à l’échelon national les effectifs devraient être ramenés de 271 000 à 224 000 hommes au terme de six années environ, c’est de 50 000 hommes dont l’armée doit se séparer. Sur la base d’Orléans, le mouvement a déjà été amorcé puisque 160 départs sont enregistrés chaque année. « Une manne pour les entreprises du Loiret. De l’ouvrier qualifié au cadre supérieur, ces hommes et ces femmes possèdent un savoir-faire appréciable et un savoir-être reconnu » souligne

Adjudant-chef Patrice BERTET chef de l'antenne Air Mobilité conseiller en emploi, Catherine ROBLIN, accompagnateur reconversion, sous-lieutenant Aurélie CLEMENT chef du bureau formation reconversion, adjudant Régis FLORENT conseiller relations entreprises le sous-lieutenant Clément. Plus de 30 entreprises du département font déjà appel régulièrement aux services (gratuits) du bureau formation reconversion. De nombreux recrutements dans les secteurs de l’industrie, de la logistique et de l'agroalimentaire, ont ainsi été pourvus par ce biais. Contact : Sous-lieutenant Aurélie Clément, chef du bureau formation reconversion Base aérienne d'Orléans-Bricy Tél. : 02 38 42 66 40 airmobilite.ba123@inet.air.defense.gouv.fr ■ (*)

Société d’intérêt collectif agricole. N°16 octobre 08 loiret éCO


INDUSTRIE

BONS SOUVENIRS DE… M. G. ÉDITIONS Créée par Michel et Martine Gauthier en 1992, la société éditrice de cartes postales a été rachetée en juin dernier. Son repreneur, Laurent Jacot, tout juste 40 ans, affiche déjà de nouvelles ambitions pour cette maison installée à Sandillon et l’une des deux leaders sur le Loiret.

S France Hybrides intègre la division porcine Hypor de Hendrix Genetics La société privée de génétique porcine France Hybrides du groupe Glon, dont le siège est à Saint-Jean-de-Braye et les troupeaux de sélection situés en région Centre, vient d’intégrer la division génétique porcine HYPOR de la société Hendrix Genetics. Parallèlement, en entrant au capital d’Hendrix, l’actionnaire majoritaire du groupe Glon, Sofiprotéol accompagne Hendrix dans ses ambitions stratégiques, au service du développement des filières animales européennes. Selon Didier Goupil, directeur général de France Hybrides, ce changement d’actionnaire offre d’énormes perspectives. « Nous sommes satisfaits de rejoindre Hypor et Hendrix Genetics qui reconnaissent la valeur de notre organisation et ouvrent de nouvelles opportunités à nos produits au travers d’un réseau global ; nos clients tireront les bénéfices de cette alliance. France Hybrides emploie 75 personnes. 10

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ur les tourniquets, des châteaux et des paysages de Loire, de Sologne et du Berry. Des animaux : chats, chouettes, chevaux… qui vous envoient leurs amitiés et vous souhaitent « Bon Anniversaire ! ». Des aquarelles aussi, des fleurs, des recettes de « chez nous » et des cartoons en tous genres… Depuis 16 ans, M. G. Éditions crée, fabrique et commercialise des cartes postales touristiques, fantaisies, et des carnets événements (Noël, vœux, mariage, retraite, condoléances…). Aux manettes de l’entreprise : un couple passionné de belles images et de papier glacé qui, en juin dernier, a fait valoir ses droits à la retraite et a cédé son entreprise à Laurent Jacot, cadre commercial pendant 16 ans chez L’Oréal. « La force de M. G. Éditions repose sur plusieurs points : la qualité des photos, une photothèque de 95 000 images – véritable colonne vertébrale de l’entreprise – une forte connaissance régionale et une offre globale Laurent Jacot de la carte postale, souligne le repreneur expliquant la motivation de sa reprise. La société est par ailleurs implantée sur un territoire passionnant, dynamique et proche de Paris. Quant à ma rencontre avec les Gauthier, elle fut déterminante : même philosophie de penser, de manager, mêmes ambitions pour l’entreprise. Une entreprise familiale où visiblement le personnel se sent bien puisqu’il n’y a pas de turnover. » Lancer de nouveaux produits Il faut dire aussi que la PME de 12 salariés est plutôt en bonne santé : 1 300 clients (maisons de presse, tabac-presse, châteaux, offices de tourisme et lieux touristiques à forte fréquentation) et 1 M€ de C.A. issu de trois marchés importants. « Touristique : 50% du CA, précise Laurent Jacot. C’est-à-dire cartes postales, quelques livres et brochures sur les châteaux de la Loire, sets de table, réglettes, posters, porte-clefs… La carte fantaisie

– 20 % du C.A. – et les carnets événements – 30 %. À noter également que 80 % du C.A. est produit en interne, de la photo à la création, avec un studio PAO intégré. » Distribuées tout le long de la Loire (du Mont Gerbier de Jonc à un peu avant Saint-Nazaire) par 6 représentants M. G. E. exclusifs, ce sont chaque année plus de 3 millions de cartes postales qui sont imprimées en France et en Italie pour les gros volumes, et 60 % des 6 000 références qui sont renouvelés. Depuis 4 mois, Laurent Jacot a les cartes en mains et ses ambitions pour M. G. Editions semblent déjà bien définies. « Développer encore plus la partie touristique et édition, renforcer notre présence dans les châteaux et l’implantation régionale par le lancement de nouveaux produits. Et aussi développer la partie fantaisie en étant très proche des tendances. » De quoi encourager des envies de correspondance. ■



commerce

ÉPICERIE FINE POUR PETITES EMPLETTES RÉGIONALES À deux pas des halles d’Orléans, Le Panier Se Crée propose des étagères de produits régionaux les plus fins. À l’étage de la boutique, des cours de cuisine sont dispensés aux particuliers et aux entreprises dans un esprit convivial, épicurien et ludique.

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inaigre et moutarde d’Orléans Martin Pouret, bières Bell de Loing, La Johannique et La Sorcière du Berry, terrines de gibier de Sologne, d’autruche, plats cuisinés de poissons de Loire, escargots et huile de noix du Berry, confiture et miel de Sologne, safran du Gâtinais, poires et pommes tapées de

Fly Saran s’agrandit Depuis fin juillet, le magasin de meubles et décoration Fly situé à Saran a plus que doublé sa superficie, passant de 1100 m2 à 2 800 m2. Une rénovation qui s’inscrit dans la stratégie de l’entreprise, devenue succursale - et non plus franchise - de la société d’exploitation RAPP. David Robin, directeur du magasin depuis le 15 juillet, attend beaucoup de cet agrandissement, « qui devrait positionner le magasin comme l’un des magasins leaders pour la région ouest ». 12

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Patrick Gédoux Touraine, vins de l’Orléanais… Les références ne sont pas exhaustives mais presque. Avec Le Panier Se Crée, Orléanais et touristes ont trouvé leur boutique des délices, celle qui concentre les spécialités incontournables de la région et quelques saveurs d’ailleurs : tapenades, huiles et olives du Languedoc, des épices et condiments ou encore des vins de Bourgogne, de Bordeaux…. À l’origine de l’enseigne ouverte fin 2006 : Patrick Gédoux, ancien ingénieur développement produit chez Masterfoods. Un berrichon aussi « élevé au

crottin de Chavignol et au Menetou-Salon » et un cuisinier gourmand amateur de bons vins. « Je me suis aperçu qu’il n’y avait pas de boutique dédiée aux produits régionaux. J’ai donc voulu créer un centre gourmand où chacun pourrait élaborer un panier à partir de produits locaux. » Des paniers qui s’offrent (souvenir, cadeau d’entreprise…) s’emportent (en vacances, en piquenique…) ou se rapportent tout simplement chez soi. Et ce, à tous les prix. Une boutique où l’on cuisine « Il y a un vrai retour aux saveurs du terroir, poursuit Patrick Gédoux. Les gens veulent être rassurés sur la qualité des produits. Ils viennent ici pour le conseil pas en libre-service ». Autre grande tendance du moment : les cours de cuisine. Comment cuisiner diététique, découper un poisson, recevoir vite et sympa, innover… ? Réponse à l’étage de la boutique. Là, dans une cuisine équipée comme à la maison, un chef (Stéphane ou Jean-Louis) vous prend en charge et vous aide à élaborer le thème du jour : les sauces de base, tartare de dorade à la vanille et à la mangue, nougat classé aux framboises, carpaccio de cèpes… « Ces cours sont en forte demande : c’est une activité qui rapproche des saveurs et du savoirfaire de nos grands-mères. On mange ce qui a été préparé, nous servons les vins. Une formule spéciale salariés a été mise en place entre 12h et 14h. Les chefs peuvent aussi se déplacer à domicile. » Accessibles depuis un an aux particuliers et aux entreprises, des journalistes étrangers, envoyés par les comités régionaux et départementaux du tourisme et l’office du tourisme d’Orléans dans le cadre d’une découverte-dégustation de la gastronomie régionale, ont mis eux aussi la main à la pâte. En attendant les visites dans les vignes et l’ouverture de nouvelles enseignes dans d’autres régions de France, rendez-vous dès le printemps 2009 sur le site Internet du Panier Se Crée pour l’achat en ligne des produits de la boutique. ■


services

EVEREST’ TRAJECTOIRE : L’ASCENSION à TAILLE HUMAINE Filiale de Everest Marketing Group depuis 2000 et basée à Orléans, Everest’ Trajectoire montre que l’on peut faire d’un centre d’appels une structure à la fois performante économiquement et dans le même temps soucieuse de la qualité de sa politique sociale.

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verest’ Trajectoire n’a pas cédé aux chants des sirènes du off-shore, préférant une structure à forte valeur ajoutée qualitative. Trois plateaux équipés de 120 stations de travail accueillent les salariés dans une structure qui a su rester à taille humaine. Avec un C.A. pour 2007 de 4 M€, l’entreprise dirigée par Véronique Rougé fait ainsi face avec succès à un environnement hyperconcurrentiel. Issue du télémarketing, l’entreprise s’est positionnée depuis l’an 2000 sur la relation client, la vente à distance, et d’autres activités connexes telle l’assistance aux banques et aux assurances dans la fidélisation des clients.

Véronique Rougé Elle compte parmi ses clients des grands comptes tels que Renault, Citroën, la Caisse d’Épargne, le Crédit Agricole, Sphéria Val de France, L’Oréal, Air France… Everest’ Trajectoire fournit des prestations surmesure, créant de la valeur à travers ses outils, comme par exemple pour le Téléshopping

de TF1, premier client de Trajectoire avec 25 % de l’activité. Les méthodes se veulent résolument évolutives, sachant sortir du script prédéfini. Les téléconseillers peuvent ainsi gérer et développer leur propre approche. La mixité au cœur des équipes « Notre profession évoque bien souvent des clichés » rappelle Véronique Rougé : « métier féminin, population jeune, absence de qualité, discours stéréotypés, démarchage et appels impromptus… Il est clairement en déficit d’image. Chez Everest’ Trajectoire, nous souhaitons au contraire diversifier ces populations et les « senioriser ». Selon sa dirigeante, l’entreprise recense en effet 78 % de population féminine, avec une moyenne d’âge de 28 ans, et de plus en plus de profils confirmés (40 ans et plus). Une diversité très positive pour Véronique Rougé, qui affirme que « la mixité développe la cohésion et l’esprit de groupe ». Un état d’esprit qui se manifeste dès le stade du recrutement : « nous évoluons sur un marché de quasiplein-emploi, d’où une certaine difficulté à recruter. Lorsque l’on reçoit des candidatures, il n’y a pas de tri de CV, et nous appliquons une politique de non-discrimination, notamment concernant les personnes handicapées. Le regard est plutôt porté sur le potentiel du candidat ». Au final, le turnover reste limité (moins de 10 %) et le climat social est calme. L’entreprise s’efforce de rester attentive aux attentes de ses salariés, en favorisant entre autres la promotion interne, la formation continue et en mettant en place différents avantages sociaux et des actions de convivialité. « On est sur un métier de mesures, c’est un élément de pression même si nos objectifs sont atteignables. D’où un accompagnement et un management associés à des éléments de motivation (rémunération, etc.). Il s’agit de rendre les objectifs plus ludiques. » ■

Vauban Humanis renforce sa stratégie Web Le groupe de protection sociale Vauban Humanis (plus de 500 salariés à Olivet et Orléans), se veut plus offensif dans sa stratégie Web. Misant sur l’ergonomie et la rapidité des informations diffusées via Internet, le groupe a lancé un devis santé en ligne. Ouvert dans un premier temps aux particuliers, le nouveau service propose à l’internaute, en fonction de ses exigences en matière de couverture santé et pour chaque type de soins, une formule chiffrée et en ligne. « Notre objectif est double : fidélisation, à travers de nouveaux services Web, et conquête, à travers les outils d’aide à la vente. Nous positionnons donc le Web comme un nouveau canal de vente et relation client. Notre but : apporter une nouvelle vision des services en ligne, centrée sur la simplicité, la rapidité et l’innovation » précise-t-on chez Vauban Humanis.

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DÉVELOPPEMENT DURABLE

PASTA TERRA : « L’ÉCO-ATTITUDE DES MURS À L’ASSIETTE » Alain Lemirre vient d’ouvrir, au cœur de Montargis, son troisième restaurant, Pasta Terra, dans un ensemble immobilier qu’il a entièrement rénové aux normes HQE : un concentré de tout ce qui se fait en matière d’écoconstruction et d’énergies renouvelables pour deux plates-formes de bureaux et deux de ses établissements.

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ela se passe au 47-49 rue Jean Jaurès à Montargis. Depuis 4 ans l’idée d’Alain Lemirre a fait son chemin. Désormais elle est là, bien concrète : « Un ensemble immobilier HQE de 450 m2 divisibles : deux plates-formes de bureaux sur deux niveaux, avec ascenseur et parking, commercialisables à la vente ou à la location. Au rez-de-chaussée et sous-sol, Pizza Line, qui devient Pizza Terra, et Pasta Terra, nouveau restaurant de pâtes éco-attitude à 90 % bio. Le logement est classé en catégorie B pour la consommation énergétique et A pour le bilan carbone. C’est une première pour moi ! ». Et une référence puisqu’Alain Lemirre, propriétaire depuis 1989 de Oh Terroir et de Pizza Line (livraison à domicile),

Alain Lemirre y a réuni tout ce qui existe aujourd’hui en matière de construction durable. « Une construction isolante en brique alvéolée monomur, chanvre, une production électrique assurée par 50 m2 de panneaux solaires et 12 m2 en production eau-chaude solaire, un plancher chauffant alimenté par une chaudière à granulés de bois, un puits canadien. Pour les fenêtres : pas de PVC, difficilement recyclable, mais du chêne. Toutes nos peintures sont

naturelles, sans solvants. Les eaux de pluie sont récupérées et les enseignes sont éclairées par leds ». Alain Lemirre regrette toutefois de ne pouvoir bénéficier ni de crédits d’impôts, ni de prêt vert : « Contrairement à une collectivité locale ou un particulier, rien n’est fait au niveau des entreprises. J’ai juste reçu une aide de la Région de 15 000 € sur 2 M€ ». Bio, durable, équitable Dans le métier depuis 19 ans, Alain Lemirre n’irait pas au bout de ses convictions si, en tant que restaurateur, il ne poussait pas sa démarche jusque dans l’assiette. Aussi ses trois restaurants respectent les saisons dans le choix des plats pour limiter le bilan carbone, font travailler l’économie locale pour réduire les distances : « Un agriculteur plante pour moi 4 t. de pommes de terre par an à 5 km du restaurant ». Réduction des emballages aussi et traçabilité des produits : « à Oh Terroir, les clients peuvent découvrir nos fournisseurs sur le set de table ». Enfin, en tant que président du Slow Food du Convivium Loire et Loing, Alain Lemirre soutient la biodiversité, proposant des produits en voie de disparition (lentille de Saint-Flour, petit épeautre du Haut de Provence…). La santé n’est pas oubliée avec des produits sans sucres, bio, label rouge et artisanaux (pâte à pizza, huile d’olive, tomates, jambon sans polyphosphates, pâtes maison, sorbets à 70 % de fruits, café et sucre issus du commerce équitable…). « Je me dis que les consommateurs sont trahis, qu’on les vole sur le goût. En tant que restaurateur, je dois vendre un vrai produit. C’est ma responsabilité d’éduquer les clients. » ■

Le Novotel Orléans-Saint-Jeande-Braye persiste et signe en faveur du développement durable Ancien relais environnemental Novotel pour la région Grand Ouest, Pascal Delage, directeur du Novotel Orléans Saint-Jean-de-Braye, souhaite voir se concrétiser une initiative originale : offrir aux entrepreneurs du Loiret qui ne disposent d’espaces verts de planter un arbre dans le parc du Novotel. « C’est un geste symbolique pour réduire son empreinte écologique, en contrepartie duquel notre établissement s’engage, moyennant le paiement d’un forfait cocktail pour marquer cet engagement, à l’entretien de l’arbre » explique Pascal Delage. Respectant la charte Environnement de l’hôtelier lancée en 1998 dans les 3 000 hôtels européens du groupe, l’établissement se veut déjà exemplaire en matière de développement durable dans de nombreux domaines : des économies d’énergies à la valorisation des déchets en passant par le traitement des eaux usées et les achats verts. N°16 octobre 08 loiret éCO

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CRÉATION/REPRISE

REPRENDRE SANS TROP BOULEVERSER Implantée dans la zone industrielle de la Saussaye à Saint-Cyr-en-Val, CERMAA SAS (Conseil étude réalisation de machines et ateliers automatiques) a été reprise par Frédéric Préau en mars 2007. Un véritable challenge pour cet ingénieur venant des bureaux d’étude.

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our Frédéric Préau, l’aventure a commencé par un stage d’immersion : en octobre 2006, il rentre chez CERMAA en tant que stagiaire ARDAN (stage piloté par la CCI). Créée en 1985, l’entreprise est spécialisée dans la mécanique de précision, la sous-traitance mécanique, usinage et mécano-soudure. Elle réalise des pièces en petite et moyenne série. « J’étais ingénieur bureau d’étude chez Daher-Lhotellier (aéronautique-défense) à Montrichard et je souhaitais aller

Frédéric Préau en production. Mais sans diplôme en production, les industriels ne vous prennent pas. Alors je me suis dit, pourquoi ne pas reprendre quelque chose ». Pour atteindre son objectif, Frédéric avait pris soin de mettre tous les atouts de son côté, en suivant différentes formations à la CCI sur le thème de la création et de la reprise : « Je n’avais jamais fait de comptabilité de ma vie et j’ai établi mon offre de rachat alors que j’étais en forma-

tion. » En mars 2007, un départ à la retraite lui donne l’occasion de passer à l’action : il reprend l’entreprise CERMAA, et les choses se passent plutôt bien. « Tout était très transparent. J’ai été chanceux sur le fait que rien ne m’ait été caché ». Mais tout n’est pourtant pas si facile : « Au début, j’étais vu un peu comme un espion. C’est du moins ce que je ressentais venant des gars de l’atelier. » Comme beaucoup de repreneurs, Frédéric doit alors se confronter à une certaine pesanteur : « Le plus dur, c’est le social. Les salariés pensent que tout est acquis : “c’était comme ça avant, il faut que ça reste tel quel”. Il ne faut pas trop bouleverser les habitudes ». Impulser une nouvelle dynamique Mais pas question de s’enliser dans l’immobilisme : reprise rime souvent avec réorganisation, « pour être plus performant », souligne Frédéric. Depuis son arrivée, il a ainsi mis en place des entretiens individuels qui n’existaient pas auparavant, a investi dans l’outillage (un tour à commande numérique : 100 000 €) et a aussi installé un réseau informatique (10 000 €). L’embauche prochaine d’un chef atelier est également prévue : « Il faut un relais dans l’atelier pour dégager, à moi-même et à un chargé d’affaires en poste, du temps afin de développer la démarche commerciale ». L’entreprise compte aujourd’hui 15 salariés et réalise un C.A. de 1,7 M €. Parallèlement, Frédéric Préau a créé une holding, Comecor, en charge notamment de la gestion de l’entreprise. Il a aussi en tête la croissance externe : « Je veux que CERMAA évolue, qu’elle vive et reste un acteur reconnu dans le Loiret. La progression sera liée au marché. Je ne souhaite pas m’arrêter là : c’est CERMAA qui permettra de racheter autre chose dans un domaine identique en complémentarité, pour donner du travail quand l’une des deux structures n’en a pas ». ■

Loiret initiative : réduction d’impôts pour les donateurs L’association Loiret initiative, qui soutient les créateurs et les repreneurs grâce à l’octroi de prêts sans intérêt ni garantie, vient d’obtenir l’agrément fiscal permettant aux donateurs de bénéficier de réduction d’impôts. Pour une entreprise, celle-ci est égale à 60 % du montant des dons effectués, dans la limite de 5 pour 1 000 du C.A. annuel. Pour les dons émanant de personnes physiques, la réduction d’impôt s’élève à 66 %, dans la limite de 20 % du revenu imposable. Grâce aux dons déjà effectués, près de 120 créateurs ou repreneurs pourront bénéficier d’un prêt à taux zéro pour un montant global de 1100 €, soit 85 % de l’objectif de l’exercice 2008. Parmi les acteurs qui financent par ailleurs le dispositif, le conseil régional (23 K€ et 330 K€ de fonds européen FEDER), le conseil général (100 K€) et l’AgglO (60 K€) continuent d’apporter leur soutien financier. Contact : Armelle Popot loiret.initiative@loiret.cci.fr

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à table

ESCALE SOLOGNOTE Aux portes de la Sologne, à Vienne-en-Val, l’Auberge de Vienne associe gastronomie et produits régionaux. Son chef, Dominique Salmon, invite ses clients à retrouver le goût des bonnes choses. L’établissement, au Guide Michelin, est classé Tourisme et Handicap, Tourisme et Qualité et est membre des Toques du Loiret.

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’homme est un anti « mal-bouffe ». Un passionné de cuisine, la vraie. « Celle que les gens ont plaisir à savourer et qui doit pouvoir faire tout oublier. » Pour cela, Dominique Salmon met les formes. À commencer par un amuse-bouche original : une Rolls Royce noire de 1956. « Un service de voiture pour les clients qui demandent à ce que l’on vienne les chercher :

Région Centre : 1er bilan de la saison touristique Selon une enquête réalisée par le comité régional du tourisme auprès de 2 000 professionnels de l’hôtellerie et de la restauration, la saison touristique a été globalement satisfaisante au mois d’août dernier en région Centre. En dépit d’un début de saison mitigé, 64 % des répondants se sont déclarés satisfaits de leur chiffre d’affaires. Alors que la fréquentation touristique française et étrangère apparaît stable par rapport à 2007, les Britanniques sont les visiteurs les plus assidus de la région, suivis des Néerlandais, des Belges et des Allemands. Enfin, le cyclotourisme y semble toujours plus prisé, notamment en Indre-et-Loire, dans le Loir-et-Cher et dans le Loiret. 18

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diététique à Vichy puis un pub en Belgique. En 1984, il travaille pour une société de catering à l’étranger jusqu’en 1999 avant d’ouvrir l’Auberge de Vienne.

Les produits du terroir à l’honneur Asperges, girolles et trompettes de la mort, produits de chasse, fraises, cerises… Quiconque aime et souhaite découvrir les produits de l’Orléanais peut compter sur Dominique Salmon Dominique Salmon. « J’aime travailler les produits des producteurs de la région, en révéler le goût, et faire partager aux clients notre façon de cuisiner : flan d’asperges de Tigy, filet de bœuf cordon rouge farci au foie gras, sabayon de fraises solognotes à la rhubarbe, feuilleté de poires flambé à la poire d’Olivet… » Autant de mets à découvrir sur une vaste carte : menus déjeuner (28 €), gourmand (de 41 € à 49,50 €), Auberge (59 €). « Tous nos menus sont de saison et équilibrés avec un choix de poissons (raie, bar, rouget, homard, crustacés…) car les gens en cuisinent peu chez eux. » Réputée pour sa cuisine, l’Auberge de Vienne l’est aussi pour sa cave. « 230 références. Que des vins français : Val de Loire, Bourgogne, Côte-duRhône, Bordeaux, Vallée du Rhône… ». Et pour les gens qui veulent pour des mariages, anniversaires, soirées… » boire autre chose, Jérôme Maistre, maître d’hôtel Il est vrai que pour le chef orléanais, mettre les et sommelier, partagera volontiers ses coups de petits plats dans les grands n’est qu’enfance de cœur : « un Nuits-Saint-Georges blanc sur poisl’art. Ce chef-là a en effet servi sur l’un des paque- son en sauce, un Meursault rouge ou un Romabots de la prestigieuse French Line : « Après mon née Conti sur une viande rouge ou un gibier ». De apprentissage dans différentes maisons parisien- 26 à 2 800 €, les amateurs auront de quoi se faire nes, je rentre à l’École de la marine marchande plaisir ! « Nous avons aussi un Mouton Rothschild de Boulogne-sur-Mer. Puis en 1969, je postule à 1948 pour le prestige de la carte, poursuit Jérôme la Compagnie générale transatlantique et embar- Maistre. C’est un vin d’amour à boire à deux deque sur Le France. Je fais mon premier voyage Le vant un feu de cheminée ». Avis aux amateurs… Havre – Southampton – New York aux “Œufs” où j’en casse 27 000 ! Puis, je passe à la « Rôtisse- AUBERGE DE VIENNE rie », au « Poisson » et aux « Entremets”. Et ce, 2, route d’Orléans jusqu’en 1974 où tout le monde est licencié ». 45510 Vienne-en-Val Dominique Salmon ouvre alors un restaurant Tél. : 02 38 58 85 47 ■







DOSSIER

Économie numérique : prêts pour la grande révolution ? Hisser la France au rang de « puissance » numérique à l’horizon 2012 et accélérer ainsi la compétitivité et la croissance des entreprises : telle est l’ambition du plan national de développement de l’économie numérique porté par Éric Besson, secrétaire d’État en charge du développement de l’économie numérique. Parmi les défis à relever pour atteindre cet objectif : diffuser les nouvelles technologies dans les TPE et PME, déployer le très haut débit et soutenir la création d’entreprises dans le secteur des TIC. Certaines de ces entreprises innovantes étaient réunies le 26 juin dernier à la CCI du Loiret lors des Assises du numérique. Gros plan.

Éric Besson, secrétaire d’État chargé de la Prospective, de l’Évaluation des politiques publiques et du Développement de l’économie numérique

U

«

ne révolution numérique se déroule sous nos yeux. Ses enjeux sont multiples : compétitivité et croissance, modernisation du service public, généralisation de l’accès à l’information, création et diffusion de nouveaux services dans les domaines de la culture, de l’éducation, de la formation, de la santé et du débat démocratique, protection de l’enfance, du droit d’auteur et des données personnelles, aménagement équilibré du territoire » a déclaré Éric Besson, secrétaire d’État en charge du dévelop24

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pement de l’économie numérique lors des Assises du numérique à Orléans le 26 juin dernier. Première dans l’histoire des institutions françaises, la création d’un portefeuille de secrétaire d’État dédié traduit la priorité accordée par le gouvernement au développement des nouvelles technologies. Et pour cause, celles-ci constituent l’un des moteurs de la croissance mondiale. Selon l’Idate, le marché mondial de l’économie numérique devrait franchir en 2008 la barre des 3 000 milliards d’euros, avec un taux de croissance de 6%, deux fois supérieur à

celui de l’économie mondiale. Pour la France, l’enjeu est de taille : si le marché des technologies numériques y a également crû en 2007 (+2,6 %), sa croissance reste inférieure de 30 % à la croissance européenne… et de 50 % à la croissance américaine. Force est de constater que les entreprises françaises investissent deux fois moins dans les technologies de l’information et de la communication (TIC) que leurs homologues américaines. Un retard d’investissement qui s’est traduit, depuis 20 ans, par un écart de croissance entre les économies européenne et amé


ricaine d’un demi-point annuel de PIB. En outre, le retard dans les infrastructures de très haut débit tout comme la faible contribution de l’économie numérique à la production française sont autant de freins à la croissance. Et pourtant, les entreprises françaises ont tout à gagner à investir dans le numérique. D’abord, pour celles qui ne sont pas encore informatisées (et il en reste beaucoup trop), le premier bénéfice est le gain de temps : automatisation de tâches sans valeur ajoutée, dématérialisation des procédures administratives (TVA, impôts…), gestion de base des opérations courantes... Mais la véritable valeur ajoutée des TIC réside dans l’emploi d’outils collaboratifs au sein de l’entreprise, destinés à favoriser le partage d’informations et à fluidifier la collaboration des différents acteurs. Et il apparaît aujourd’hui clairement que pour rester, ou devenir compétitif, il est impératif de repenser ses habitudes de travail et d’adopter ces nouveaux outils. DIFFUSER LES NOUVELLES TECHNOLOGIES DANS LES TPE ET PME Pour le secrétaire d’État, il ne fait pas l’ombre d’un doute que la France dispose de plusieurs atouts qui ne demandent qu’à se révéler (fort taux de connexion à l’ADSL par exemple et appétence pour les TIC, 1 blog sur 3 serait français), et que la créativité est bien présente dans ce domaine. « C’est un secteur qui ne demande pas d’argent, c’est un secteur qui a juste besoin d’une impulsion. » Si la progression du taux d’équipement des particuliers est évidente (+ 7 points en 2007 contre 3 à 4 les années précédentes), celui des professionnels peut encore progresser. Selon une enquête du Credoc (1), seuls 44 % des actifs ont accès à Internet sur leur lieu de travail (soit plus 5 points qu’en 2006). Pour mener à bien la diffusion de nouvelles technologies dans les TPE et PME, le plan de développement de l’économie numérique entend jouer sur deux niveaux : la qualité et la formation de la ressource humaine à utiliser les TIC, et l’adaptation des organisations et procédures

Vers une « République numérique » Reprenant l’expression employée par Nicolas Sarkozy lors de sa candidature à l’élection présidentielle, Éric Besson, secrétaire d’État chargé de la Prospective, de l’Évaluation des politiques publiques et du Développement de l’économie numérique, entend faire de la France une « république numérique ». « J’espère que ce que nous essayons de faire à travers ces Assises du numérique et grâce au plan de développement de l’économie numérique, aura, d’ici quelques années, accru notre potentiel de croissance ». Un potentiel de croissance qu’il est urgent de stimuler. Lors de sa venue à Orléans le 26 juin dernier dans le cadre des Assises du numérique qui se sont tenues à la CCI du Loiret, le secrétaire d’État a dressé un état des lieux sans concession de la situation de la France en la matière. « Nous faisons un constat simple : nous sommes en retard. Un récent sondage mettait en lumière que 70 % des PME et TPE françaises n’utilisaient pas l’informatique ni Internet ». Pour autant, pas question de « considérer que le train est pour tirer le meilleur parti des nouveaux outils. D’ailleurs, les conclusions des Assises du numérique préconisent une prorogation du dispositif « Passeport pour l’économie numérique » de deux années au-delà de l’échéance prévue. Lancé en 2006 par le ministère des PME, du Commerce, de l’Artisanat et des Professions libérales, puis poursuivi par le ministère de l’Économie, de l'Industrie et de l’Emploi, le programme vise à initier gratuitement les chefs d’entreprise aux TIC. La démarche est simple : il suffit aux dirigeants de TPE de moins de cinq salariés de s’inscrire à un ou plusieurs modules pratiques de découverte organisés dans son département. La CCI du Loiret, pilote régional de l’opération en partenariat avec le centre

passé, mais plutôt refuser la fatalité et se battre ». Dont acte. Premier enjeu : diffuser les nouvelles technologies dans les PME et TPE françaises. Un objectif qui sous-tend de sensibiliser et d’initier les entreprises aux nouvelles technologies. Éric Besson a salué à ce titre le rôle essentiel joué par la Webschool 2.0 mise en œuvre à Orléans en janvier dernier : « Expliquer davantage et mieux les gains liés à l’informatisation et à l’utilisation d’Internet, et in fine, améliorer la performance de nos entreprises ». À cet enjeu de diffusion s’ajoutent entre autres le déploiement de l’Internet haut débit fixe et mobile sur tout le territoire, celui du très haut débit, ainsi que la stimulation des secteurs producteurs de TIC. « Un secteur productif qui correspond à environ 5 % du PIB français, contre 7 % en moyenne dans le monde ». Alors qu’Éric Besson constatait que de nombreuses entreprises leader dans ce domaine, situées à l’ouest des États-Unis, avaient embauché nombre de jeunes expatriés français, il soulignait que ces derniers « extrêmement attachés à la France, avaient envie de voir ce pays redevenir pionnier en la matière ». ■ de gestion agréé, la chambre de métiers et de l’artisanat et l’association EGÉE, programme régulièrement ce type d’ateliers dans tout le département (Orléans, Beaugency, Gien, Montargis et Pithiviers). À l’issue de sa session, le dirigeant se voit remettre son « passeport pour l’économie numérique », précieux sésame qui donne droit à des avantages commerciaux et des facilités de paiement pour l’acquisition d’équipements informatiques, télécoms et logiciels. Depuis leur lancement en 2007, plus de 320 passeports ont été délivrés dans le Loiret. À l’échelon national, au 30 mai dernier, un peu plus de 28 000 entreprises s’étaient inscrites à l’un de ces modules, et 13 311 passeports obtenus. N°16 octobre 08 loiret éCO

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DOSSIER


DOSSIER

LES WEBSCHOOLS, POUR APPRENDRE AUTREMENT Autre possibilité de se former à l’univers du Web et du Web 2.0 lorsqu’on est chef d’entreprise : participer à une Webschool. Portée par une association de passionnés, cette école du partage est gratuite et ouverte à tous : entrepreneurs, professionnels du Web, créateurs, salariés, étudiants…. Organisée sous forme d’ateliers thématiques, la formule se veut souple et surtout interactive : chaque participant peut voguer d’un atelier à l’autre au gré de sa curiosité au cours d’une même soirée. Une fois par mois dans les locaux de l'ECG à Orléans, les usages du Web et du Web 2.0 y sont décryptés par des internautes chevronnés, démonstrations à l’appui. La webschool a non seulement pour vocation de mettre en évidence les vertus du Web 2.0 auprès des professionnels, mais elle permet de découvrir son formidable potentiel pour doper son activité économique. Quels sont les enjeux de la veille stratégique sur Internet ?

Cisco parie sur le potentiel de la vidéo Fondée en 1984 par un groupe de scientifiques issus de l’université de Stanford en Californie, la société américaine Cisco, leader dans le domaine des équipements pour l’Internet, emploie 65 000 personnes dans le monde, dont 630 en France. Peu de gens savent que plus de 80 % des flux mondiaux qui circulent via Internet transitent par du matériel estampillé Cisco. « Nous investissons plus de 4,5 milliards de dollars en R&D», confie Marc Frentzel, directeur technique de Cisco France, « et notre croissance est exponentielle ». Le leader américain ne se contente plus désormais de fournir les infrastructures des réseaux mais propose aujourd’hui un outil associant vidéo, audio et interactivité, qui n’a rien de commun avec la visioconférence. Cisco® TelePresence – c’est le nom de cette dernière technologie innovante – donne à ses utilisateurs l’impression de se trouver 26

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Comment optimiser son site Internet par un suivi statistique ? Comment intégrer des vidéos sur son site ou son blog professionnel ? sont quelques exemples des sujets qui y sont abordés. Précurseur des Webschools en France, celle d’Orléans (270 participants en 9 sessions au 1er semestre 2008) a fait école. Sont ainsi dotées (ou le seront très prochainement) de Webschools les villes de Tours, SaintBrieuc, Lorient, Rennes, Nice, Dijon, Le Puy, Versailles… Un déploiement salué par Éric Besson lors de sa venue aux Assises du numérique : « C’est en partageant les expériences, en analysant les bonnes pratiques, les exemples de réussite, qu’une dynamique de création peut s’enclencher. C’est aussi par la pratique, la mise en situation et l’accompagnement que la transmission des savoirs et des savoir-faire s’opère le plus efficacement ». Le concept a d’ailleurs été promu par la CCI du Loiret auprès du groupe de travail 2.0 qu’elle anime au niveau national. Son objectif : faire muter les CCI vers les nou-

velles pratiques de mise en réseau des entreprises. Si les outils 2.0 sont caractérisés par leur ergonomie et leur convivialité, reste que le vocabulaire utilisé par les initiés doit être impérativement décodé pour les néophytes. Flux RSS, wikis, podcasts, trackbacks, widgets, mashup, microblogging… la terminologie n’est pas d’emblée évocatrice pour qui n’y connaît pas grand chose, pas plus que le vocabulaire français, même s’il est moins usité (communautés, interfaces, plate-formes….). L’aspect est loin d’être anecdotique : selon une récente enquête du Credoc(1), la complexité de l’utilisation d’Internet apparaît comme le second frein à son utilisation, derrière l’insuffisance de protection des données personnelles. Alors que l’argument est avancé par 31 % des non-internautes, ce chiffre tombe à 8 % chez les internautes. Signe que lorsque la familiarisation aux outils est amorcée, les réticences s’estompent peu à peu ? Là encore, participer à une Webschool permet de lever toutes les interrogations, dans un esprit

véritablement face à face, quelque soit leur éloignement. « On recrée ainsi l’expérience du contact humain, explique Marc Frentzel, et pour une entreprise, l’intérêt est double : d’abord accroître le niveau d’inteMarc Frentzel, directeur technique de Cisco France raction avec ses interlocuteurs à distance, mais de nouveaux usages, comme la possiaussi la réduction – et pas la suppres- bilité de faire de l’affichage dynamision, un contact in situ est toujours que, mais elle est cohérente du point utile – du nombre de voyages dans de vue du développement durable ». une démarche de développement dura- L’un des projets phares de Cisco, c’est ble ». Dans ce domaine, Cisco montre le « Connected Urban Development », l’exemple : « En interne, plus de 50 % ou comment encourager les villes à de nos réunions se déroulent désormais innover conjointement pour réduire à distance ». Pour le directeur techni- leur impact environnemental grâce aux que, « non seulement la vidéo amène TIC (lire p. 30). ■


Les composantes de l’entreprise 2.0 selon Fred Cavazza, expert-blogueur passionné d’Internet

Plus d'explications sur cette vision de l'entreprise 2.0 : http://www.fredcavazza.net/2007/07/24/quest-ce-que-lentreprise-20/#comments de partage et une ambiance conviviale. Plus que cela, s’approprier les nouveaux usages du Web, pour un chef d’entreprise, c’est assurément faire un pas supplémentaire vers l’univers du Web 2.0 et peut-être amorcer une remise en cause des applications professionnelles au sein de son entreprise ? DU WEB 2.0… À L’ENTREPRISE 2.0 Cherchez la définition de l’entreprise 2.0 sur un moteur de recherche : impossible d’en extraire une seule qui ait valeur de référence, qui fasse l’unanimité et qui de surcroît, soit concise. Le blogueur Bertrand Duperrin la définit ainsi : « L’entreprise 2.0 est la mise en œuvre d’un ensemble de moyens permettant l’éclosion de dynamiques portées par les individus dans le but d’adapter l’entreprise aux enjeux de l’économie de la connaissance ». Fred Cavazza, blogueur et spécialiste d’Internet, avance ce postulat : « L’entreprise 2.0, c’est avant tout l’école du partage et de la collaboration ». Car l’idée même de l’entreprise 2.0,

c’est de parvenir à acheminer, le plus vite possible, l’information la plus juste vers l’interlocuteur le plus concerné. Si ce nouveau modèle désigne l’usage de plate-formes collaboratives au sein d’une entreprise et induit ainsi de nouvelles méthodes et de nouveaux outils de travail, que les chefs d’entreprise se rassurent : nul ne peut se targuer d’avoir accédé au statut d’entreprise 2.0 du jour au lendemain. « L’entreprise 2.0 n’est pas un état, c’est une dynamique de fonctionnement, et c’est un processus long et progressif », souligne Fred Cavazza. Travailler en mode projet, partager son expérience et son expertise ne sont pas encore ancrés dans notre culture professionnelle. « L’information (la bonne, la vraie) est en effet une denrée rare que les collaborateurs s’arrachent : ils la stockent dans un fichier qui est jalousement protégé par un mot de passe, une arborescence complexe et un répertoire non-partagé » poursuit-il sur son blog. Louis Naugès, président fondateur de Revevol et spécialiste de l’entreprise

2.0, enfonce le clou et rappelle l’impérieuse nécessité pour une entreprise de changer sa façon de travailler avec ses clients et ses partenaires, non plus dans une logique de « push » où elle envoie des informations, mais dans une logique de collaboration où elle donne accès à ses données, via les flux RSS par exemple. Bref, qu’on se le dise : ces nouveaux outils n’ont qu’un seul but, celui de simplifier notre vie professionnelle et de rendre les entreprises plus compétitives. Avec un bémol toutefois, comme le souligne Marc Duchesne, spécialiste de la fibre optique, dans un commentaire sur le site de Jean-Michel Billaut : « Utiliser les outils Web 2.0 pour améliorer les relations au sein de l'entreprise au lieu de les mettre principalement et essentiellement au service du client final revient en fait à créer une nouvelle bureaucratie totalement inutile et parfaitement nuisible au développement même de l'entreprise ». L'entreprise au service de ses clients, pour innover davantage et répondre efficacement à chacun d’entre N°16 octobre 08 loiret éCO

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Économie numérique : prêts pour la grande révolution ?

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lution de blogging qui dispose d’une orientation professionnelle avérée tant au niveau des services, comme la Mettre à disposition de tous une formation ou l’appui technique, que solution pour publier et partager ses des fonctionnalités ». Et lorsqu’on passions, son expertise et son savoir- demande à Florent Guilbert ce que faire, sur un blog : telle était l’ambi- recouvre la phrase proclamée sur le tion de Six Apart, créée en 2001. Pour site de Six Apart, « Nous croyons dans Florent Guilbert, directeur marketing le pouvoir des blogs », il l’explique Europe de la société : « Avec Type- simplement : « Le pouvoir des blogs ? Pad, Six Apart a conçu la seule so- C’est celui d’être à égalité devant la publication de contenu, qui que l’on soit, sans compétence technique particulière ». Et les chiffres le confirme : en juillet dernier, en une semaine, les blogs TypePad ont attiré 32 millions de visiteurs uniques pour 96 millions de pages visualisées. L’éditeur de logiciels, basé à San Francisco en Californie et qui emploie 172 personnes, a lancé en janvier 2008 une solution de blogging en licence Open Source (Movable Type Open Source) et en mai dernier un outil antispam gratuit pour les Florent Guilbert, directeur marketing Europe Six Apart blogueurs. ■

Six Apart, le pouvoir des blogs

Alenty invente une technologie innovante à l’échelon mondial Il aura fallu 2 ans de R&D à Alenty avant de commencer à vendre ses produits début 2008. L’entreprise de 10 salariés a développé une technologie unique et innovante permettant d’analyser la visibilité de chacun des éléments d’une page Internet, et de scruter l’activité de l’internaute grâce à ses mouvements clavier/souris. Il est désormais possible à un annonceur de savoir combien de fois et combien de temps un bandeau publicitaire a été visionné lors d’une campagne : « Notre outil contribue à donner confiance aux annonceurs dans le média Internet. Ils savent concrètement si leur publicité a été vue ou non » affirme Laurent Nicolas, 28

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eux, tel est l’objectif final. Sans oublier le potentiel des réseaux sociaux, clés de voûte du Web 2.0 : LinkedIn, Facebook et autres Viadeo... grâce auxquels, via la création d’un simple profil, chacun peut désormais nouer des contacts et étoffer son réseau de relations d’un simple clic. DU TRÈS HAUT DÉBIT, VITE ET PARTOUT Mais pour utiliser les outils du Web 2.0 de manière optimale, une condition reste impérative : pourvoir accéder au (très) haut débit, partout en France. La tâche du gouvernement sera donc d'accélérer son rythme de développement. Mesure programmée dans la loi de modernisation de l’économie (mesure n°20), ce déploiement est destiné à offrir une plus grande vitesse de communication pour développer des services comme la télévision haute définition, la visioconférence, le télétravail ou encore l’e-enseignement. Tout l’enjeu sera de démocratiser et d’homogénéiser l’accès au très haut débit, dont on sait qu’il passe par un raccordement de l’ensemble des logements, raccordement qui, selon le ministère, se chiffre en dizaines de milliards d’euros. Dans le Loiret, le conseil général a pris

P.-D.G. d’Alenty et cofondateur de la start-up Netvalue fondée en 1998. Alenty mesure aussi, sur les sites communautaires, l’intérêt des contributions publiées : avec la mise au point de Who’s hot ?, l’entreprise fournit un outil clef en main aux blogueurs. « C’est un outil de gestion de la relation communautaire, détaille Laurent Nicolas, PD-G. d’Alenty Laurent Nicolas, qui permet de savoir ce qui intéresse commentaires… et comment ils peules visiteurs de votre blog, qui ils sont, vent être fidélisés. » ■ s’ils se montrent pertinents dans leurs


Oxatis, créateur de boutiques en ligne L’entreprise créée par Marc Schillaci en 2001 est spécialisée dans la mise à disposition de services en ligne pour créer sa boutique d’e-commerce. Sa nouveauté, comme l’explique Hervé Bourdon, directeur marketing d’Oxatis, c’est que le processus ne requiert aucune compétence technique. Sur un marché de 30 000 sites de commerce et de vente en ligne, Herve Bourdon en distingue une moitié dont la construction s’apparente « à du bricolage ». Sur les 15 000 autres, Oxatis revendique un tiers de sites en activité via sa plateforme. « Nous sommes en retard par rapport à nos voisins allemands qui le problème à bras le corps dès la fin 2004. Une volonté que résume ainsi Éric Doligé, son président : « Bénéficier du haut débit partout, pour tous et au même prix : c'est une question d'aménagement du territoire et d'égalité d'accès à ce service. Les nouvelles technologies modifient profondément et durablement notre environnement. Comme pour les routes ou les transports, il n'était pas concevable de laisser des territoires à l'écart, et notamment les zones isolées et les zones d'activités économiques qui permettent de maintenir un tissu économique dans les zones rurales ». Mission a donc été confiée à l’opérateur LDCollectivités, dans le cadre d’une délégation de service public, de construire et d’exploiter un réseau de télécommunications haut débit départemental, le réseau Médialys. À ce jour, 55 zones d’activités sont desservies, 20 devraient l’être d’ici la fin de l’année, pour un objectif final de 100 zones fin 2010. Concernant la mise à disposition d’offres très haut débit, le département souhaite favoriser l’implantation de nouveaux opérateurs spécialisés afin de proposer

comptent près de 100 000 sites de ce type. Mais nous doublons de taille tous les ans : nous étions 15 salariés il y a un mois, nous serons 25 en octobre » prévientil. L’entreprise annonce une levée de fonds de 2,6 millions auprès de A+ Capital. Une partie de la somme sera dédiée au développement de nouvelles fonctionnalités : « Nous avons installé Paypal il y a un an et nous

Hervé Bourdon, directeur marketing d’Oxatis sommes à l’affût de tout nouveau service qui pourrait intéresser nos clients » conclut-il. ■

aux entreprises une offre compétitive. Subsistent encore toutefois dans le Loiret des « zones blanches résiduelles », où

ni l’Adsl (qui permet de communiquer à haut débit à partir d’une simple ligne téléphonique), ni le Wimax (technolo-

Goojet, expert de la convergence Web/mobile

a lancé un portail personnalisable gratuit, accessible en même temps sur le Web et le téléphone mobile, grâce à un simple clic. « L’idée, c’est que les gens créent, sélectionnent et partagent les services qu’ils trouvent intéressants, via une plate forme Web, et qu’ils puissent en disposer sur leur mobile », explique Cédric Giorgi, responsable marketing chez Goojet. La start-up qui n’a pas froid aux yeux a déjà obtenu une levée de fonds de 2,3 millions d’euros auprès d’Elaia partners, de Partech International et de l’Institut régional de développement industriel de la Région Midi-Pyrénées. « Nos concurrents sont des géants internationaux comme Nokia ou Yahoo, explique Cédric Giorgi. C’est le moment où jamais de se positionner sur un marché en train de décoller : il y a 30 % de téléphones 3G en France, prêts à aller sur le Web ». Parmi les objectifs de la société : acquérir de l’audience, faire connaître ses produits, nouer plus de partenariats pour proposer plus de services et enfin, se développer rapidement à l’international. ■

Lauréate du concours Web 3, la jeune pousse toulousaine de 18 personnes (dont une dizaine d’ingénieurs)

Cédric Giorgi, responsable marketing Goojet

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Xwiki favorise le partage d’informations « Nous éditons des wikis à usage collaboratif pour les entreprises » résume Ludovic Dubost, président de Xwiki. Concrètement, l’entreprise de 25 salariés créée en 2004 propose, via l’Intranet, de mettre en commun les informations sur lesquelles travaillent les salariés, mais aussi de mettre en relation ces contenus les uns avec les autres, de façon structurée. « L’inté-

Ludovic Dubost, président de Xwiki

Patrice Gabin, blogueur et « seesmikeur » invétéré À la tête d’une petite agence de communication, d’un studio de création graphique et de Webdesign créée à Orléans en 1999, Patrice Gabin est aussi blogueur, grand utilisateur et prescripteur des services de Seesmic. Très investi dans la Webschool Orléans, il souhaite ainsi « apporter sa pierre à l’édifice » et contribuer à faire évoluer les mentalités des entreprises. « Je suis confronté à un public qui n’a pas encore pris conscience des possibilités, souvent gratuites, mises à sa disposition » explique Patrice Gabin. Grâce 30

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rêt est double : d’abord on travaille plus efficacement, même à distance, avec une déperdition d’information bien moindre que par e-mails, et on peut accéder à cette information au moment même où les personnes impliquées sur un projet en ont besoin. Ensuite, à long terme, les wikis sont très efficaces pour garder une trace de ce qui a été fait sur un projet ». Si le logiciel est téléchargeable gratuitement, la formation ou les développements surmesure sont facturés. Avec plus d’1 million d’euros, le C.A. de Xwiki a doublé en 2007 après avoir triplé l’année précédente. « Aller vers les wikis nécessite d’avoir déjà un peu cheminé dans l’univers du Web 2.0, confie le dirigeant, mais leur point fort, c’est qu’ils arrivent à évoluer avec l’organisation de l’entreprise. » ■

gie de boucle locale radio normalisée sous ce nom) ne permettent d’apporter une solution d’accès à haut débit ; plusieurs solutions sont à l’étude… L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE AU SECOURS DU DéVELOPPEMENT DURABLE ? Les possibilités offertes par les technologies numériques se déclinent à l’infini, et la société américaine Cisco les a aussi mises au service du développement durable. À travers son initiative « Connected Urban Development », Cisco encourage les villes à réduire leur empreinte écologique grâce au développement de solutions technologiques. Partant du constat que les zones urbaines consomment 75 % de l’énergie mondiale (électricité dans les bureaux) et concentrent 80 % des émissions de gaz à effet de serre (dus aux transports), le leader des technologies réseau et de l’Internet a lancé il y a deux ans plusieurs dispositifs dans les villes de San Francisco, Séoul et Amsterdam. Connaître l’état instantané du trafic dans la ville d’Amsterdam, savoir où sont les embouteillages, et payer une taxe si l’on emprunte délibérément l’itinéraire déconseillé est un premier exemple de ce que la technologie peut permettre. À San Francisco et Séoul, les personal

à Seesmic (en phase expérimentale), le jeune dirigeant a déjà trouvé des partenaires, des fournisseurs, mais aussi des clients. « Le potentiel est énorme : Seesmic fonctionne comme un forum de discussion, la vidéo en plus... avec la possibilité de pouvoir revenir Patrice Gabin, directeur de patricegabin.com sur l’historique des échanges. Bientôt, ces vidéos pourront CCI du Loiret, avec un module Seesmic être implémentées dans n’importe Prestataires de services. » ■ quel site Internet, par exemple, pour la


travel assistants indiquent quel est le meilleur itinéraire pour se rendre à un point donné, avec quels transports en commun et bientôt, avec quelles possibilités de covoiturage. Si on ignore encore précisément ce qui succèdera au Web 2.0, une chose est

certaine : plus rien ne sera comme avant son arrivée. S’il vous reste encore quelques réticences, méditez cette phrase de Louis Naugès : « Si on ne veut pas y aller, on trouvera 1 000 raisons pour se justifier. Mais la valeur de ces outils, même imparfaits, est largement supé-

rieure à celle des outils de l’ancienne génération ». ■ (1)

Enquête « La diffusion des technologies de l’information dans la société française » (2007).

Petit lexique à l’usage des néophytes • Antispam : Qualificatif appliqué à un logiciel qui permet de se prémunir contre le spam ou à une fonctionnalité d'un logiciel non exclusivement dédié à cette tâche. • Blog : Contraction de Web (la Toile) et log (journal de bord), le blog est un site Web constitué par la réunion de billets écrits dans l'ordre chronologique, et classés la plupart du temps par ordre antéchronologique (les plus récents en premiers). Les blogs se distinguent d'autres systèmes de publication sur le Web par des auteurs primaires. Chaque billet (appelé aussi note ou article) est, à l'image d'un journal de bord ou d'un journal intime, un ajout au blog ; le blogueur y délivre un contenu souvent textuel, enrichi de liens et d'éléments multimédia, sur lequel chaque lecteur peut généralement apporter des commentaires ou des opinions personnelles. • Flux RSS : Désigne une famille de formats XML utilisés pour la syndication de contenu Web. Ce standard est habituellement utilisé pour obtenir les mises à jour d'information dont la nature change fréquemment : par exemple des listes de tâches dans un projet, des prix, des alertes de toutes natures, des nouveaux emplois proposés, les sites d'information ou les blogs. Pour les recevoir, l'utilisateur doit s'abonner au flux, ce qui lui permet de consulter rapidement les dernières mises à jour, à l'aide d'un agrégateur, sans avoir à se rendre sur le site. • Mashup : Site Internet ou application dont le contenu résulte de la combinaison de plusieurs sources d'information. Dans le cas de site Web, le principe d'un mashup est donc d'agréger du contenu provenant d'autres sites, afin de créer un site nouveau. • Open Source : Logiciel dont la distribution gratuite et l'accès au code source sont autorisés par le concepteur. De nombreux logiciels sont distribués sous licence Open Source, par exemple Linux, Apache, Open Office, Firefox et Thunderbird…

• Podcast : Contraction d'iPod (le baladeur numérique d’Apple) et de l'anglais broadcast (diffusion). Le podcast permet de télécharger les programmes audio ou vidéo d'un site Internet sur son baladeur numérique ou sur son PC. • Réseaux sociaux : Par définition, un réseau social est une communauté d’individus reliés entre eux par origines, centres d’intérêts, besoins, points de vue, etc., proches ou similaires. Aujourd’hui, le terme de « réseau social » s’apparente au domaine de l’Internet et plus particulièrement à l’ère du Web 2.0. En effet, au fur et à mesure des interactions entre les personnes, le réseau s’agrandit et finit par devenir une structure sociale dynamique. • Spam : Le spam, ou pourriel, désigne une communication électronique, notamment du courrier électronique, non sollicitée par les destinataires, expédiée en masse à des fins publicitaires ou malhonnêtes. • Twitter : Outil gratuit de réseau social et de microblogging, qui permet à l'utilisateur de signaler à son réseau « ce qu'il est en train de faire ». Il est possible d'envoyer et de recevoir ces updates (mises à jour) par le Web, par messagerie instantanée ou par messagerie numérique. On appelle ces updates des tweets (gazouillis en anglais). Leur particularité : ils sont courts, d'une longueur maximale de 140 caractères, ce qui permet de mettre à jour son Twitter de manière brève et spontanée. • Web 2.0 : Pas de définition unanimement reconnue. Considéré comme l'évolution naturelle du Web, le Web 2.0 est un concept d'utilisation d'internet qui a pour but de valoriser l'utilisateur et ses relations avec les autres. • Webschool : « École de la Toile », gratuite et ouverte tous, dont l’objectif est de décrypter l’univers du Web et du Web 2.0. Fonctionne sous forme d’ateliers thématiques ludiques et interactifs. L’une des premières webschools créée en France est celle d’Orléans, aujourd’hui déclinée dans plusieurs villes, comme celle de Tours. Un label et une charte sont à l’étude.

• Widget : Contraction de Windows Gadget, le widget est un module interactif téléchargeable qui s'intègre sur le poste utilisateur. Petite application tournant en tâche de fond, spécialisée pour une tâche et permettant d'accéder rapidement à des informations (flux RSS, webcam, météo) ou des fonctions utilisées fréquemment (calendrier, calculatrice, mail). • Wiki : Système de gestion de contenu de site Web qui rend les pages Web librement modifiables par tous les visiteurs autorisés. On utilise les wikis pour faciliter l'écriture collaborative de documents avec un minimum de contraintes. Sources : Wikipédia, Dicodunet, Oséo, Marketing Agora.

Quelques clics pour aller plus loin… • www.cisco.com • www.sixapart.com • www.goojet.com • www.oxatis.com • www.patricegabin.com • www.xwiki.com • www.alenty.com • www.seesmic.com • http://assisesdunumerique.fr • http://econumerique.loiret.cci.fr • www.webschool-orleans.com • http://atelier-Web-tourangeau.fr/ • http://billaut.typepad.com • http://nauges.typepad.com • www.fredcavazza.net • http://www.duperrin.com/ • h ttp://fibergeneration.typepad.com/ welcome/ • h ttp://blogs.loiret.cci.fr/blogs/index. php/re_ie/2008/06/02/les_outils_de_l_ entreprise_2_0

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INTERVIEW

« L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE OFFRE DES POSSIBILITÉS INFINIES POUR LA COMPÉTITIVITÉ DES ENTREPRISES » Depuis le début de la mandature en 2005, la CCI du Loiret a repositionné son cœur de métier sur l’animation de la communauté économique du Loiret. Elle a impulsé une relation nouvelle avec les entreprises, caractérisée par l’échange et le partage d’expériences. Vecteur et support idéal pour atteindre cet objectif : les technologies de l’information et de la communication (TIC) et, tout particulièrement, les outils du Web 2.0. aux Assises du numérique s’inscrivait tout naturellement pour nous dans la lignée des actions menées jusqu’à ce jour. En organisant ici deux groupes de travail sur deux thématiques(1), notre volonté était de faire remonter des propositions sur ce qu’il faudrait changer pour stimuler notre économie, et l’on sait combien l’économie numérique est cruciale pour booster la croissance. La contribution des participants à ces ateliers – des chefs d’entreprise, pour certains issus du secteur innovant des TIC et venus de Paris, Strasbourg ou encore Toulouse – a servi à alimenter le livre blanc sur les Assises de l’économie numérique. Yves Broussoux, président de la CCI du Loiret LA CCI DU LOIRET EST RÉSOLUMENT ENGAGÉE EN FAVEUR DU DÉVELOPPEMENT DE L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE, QU’ESTCE QUI MOTIVE CETTE STRATÉGIE ? Parmi les devoirs que la CCI à l’égard des entreprises du département, il y a celui d’anticiper les avancées décisives, dans quelque domaine que ce soit, qui peuvent permettre de doper l’activité économique. Ne pas attirer l’attention des chefs d’entreprise sur le formidable potentiel de l’économie numérique et des TIC aurait été un véritable manquement à notre devoir. L’économie numérique, grâce au Web, et surtout au Web 2.0, offre (et le choix de ce verbe n’est pas anodin) des possibilités infinies au développement de relations qualitatives, et des possibilités infinies pour la compétitivité des entreprises. EN QUOI LA PLATE-FORME D’ÉCHANGES LOIRET ECOBIZ EST-ELLE EMBLÉMATIQUE DE CET ENGAGEMENT ? La CCI du Loiret a fait le choix de mettre en réseau les entreprises du département en s’appuyant sur un site collaboratif 32

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sécurisé et protégé : Loiret Ecobiz. Ce dispositif, conjugué à des réunions de terrain, accroît la connaissance mutuelle entre ses membres et favorise l’émergence, puis la résolution, de problématiques communes. Grâce à leurs différentes fonctionnalités, ces réseaux contribuent indéniablement à renforcer la compétitivité du territoire et celle des entreprises qui y sont implantées. Pour toutes ces raisons, la CCI a mis au cœur de son projet son rôle de fédérateur des énergies du territoire, de facilitateur de relations, d’animateur de réseaux tels que Loiret Ecobiz, qui mobilisent les compétences au service des projets des entreprises. QUEL BILAN POUVEZ-VOUS DRESSER DE LA PARTICIPATION DE LA CCI DU LOIRET AUX ASSISES DU NUMÉRIQUE LE 26 JUIN DERNIER ? En premier lieu, je tiens à souligner que cela a été un grand honneur pour notre institution d’accueillir à Orléans, au sein de nos locaux, Éric Besson, secrétaire d’État au développement de l’économie numérique. Participer de manière active

QUEL MESSAGE VOUDRIEZ-VOUS ADRESSER AUX ENTREPRENEURS DU LOIRET QUI SONT ENCORE RÉTICENTS À ADOPTER LES OUTILS DU WEB 2.0 ? Qu’ils ont à portée de main un véritable trésor ! Aux plus réfractaires, ou à ceux qui n’ont pas pris le temps d’appréhender la question des TIC dans leur entreprise, je dirais qu’il n’est pas trop tard et que l’adaptation peut être progressive. Ensuite, je le rappelle : ils ne sont pas seuls. Le dispositif national « Passeport pour l’économie numérique », décliné dans notre département(2), permet de mettre un premier pied à l’étrier. Autre ressource complémentaire : la Webschool Orléans(3). Que ceux-ci n’hésitent pas à participer à l'atelier gratuit organisé chaque mois. C’est une véritable opportunité de se familiariser en douceur avec l’univers du Web et du Web 2.0, à son rythme, et selon ses priorités. (1) « Les opportunités du Web 2.0 pour de nouvelles créations

d’entreprises et la compétitivité des PME » et « L’économie

numérique : une solution en faveur du développement durable ».

(2) http://econumerique.loiret.cci.fr (3) www.webschool-orleans.com


UNE OPÉRATION « COMMERCE EN FÊTE » SOUS LE SIGNE DE LA PROXIMITÉ ET DU DÉVELOPPEMENT DURABLE Avec pour slogan « Mon commerçant, mon environnement », l’opération déployée dans l’ensemble du Loiret entend promouvoir la proximité comme atout essentiel pour préserver l’environnement.

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our sa 4 e édition du 8 au 18 octobre prochain, l’opération « Commerce en Fête » souhaite coller au plus près des préoccupations environnementales des consommateurs. La CCI du Loiret a ainsi mobilisé pas moins de 900 commerçants répartis sur 30 villes du département autour de deux objectifs principaux : valoriser et promouvoir le commerce de proximité, m a i s a u s s i sensibiliser les consommateurs à l’éco-attitude et au réflexe d e p r o x i m i t é . Un parti pris qui tombe à pic lorsqu’on sait que 44 % des Français affichent une sensibilité de plus en plus marquée à la « consommation engagée »(1). Et consommer engagé, c’est adopter de nouveaux comportements : par exemple, privi-

Ce qu’ils en disent… « Notre union commerciale vient d’être créée et ce sera, pour 25 commerçants, une première participation à l’opération. Nous avons justement apprécié le kit clés en main qui facilite l’organisation. Nous sommes aussi très concernés par la sensibilisation du public à l’environnement car déjà investis dans le commerce équitable. » Béatrice Bredel - Pdte Union commerciale de Châtillon-Coligny « 120 commerçants participeront à l’opération sur Montargis, qui rencontre chaque année un vif succès. Par exemple, nous allons collecter cette année téléphones portables et cartouches d’encre pour

légier les commerces de proximité en s’y rendant à pied, à vélo ou en tramway, acheter des produits de saison locaux, éviter les sacs jetables, faire réparer au lieu de jeter… Dans cet esprit, 23 000 sacs réutilisables et des guides pratiques sur les achats responsables seront distribués par les commerçants participants. L’opération permet en outre d’apporter un nouvel éclairage sur les acteurs du commerce de proximité, tout aussi concernés par les questions environnementales que les autres secteurs d’activité. Les commerçants participants à l’opération seront facilement identifiables grâce au visuel « Mon commerçant, Mon environnement » figurant sur la vitrine ou à l’intérieur de la boutique.

l’acteur solidaire Imanis, et financer ainsi des emplois d’insertion. En travaillant sur le thème de l’environnement, les commerçants montrent qu’ils sont sensibilisés à cette question tout en répondant aux attentes des consommateurs. » Alain Lemirre - Union commerciale de Montargis « Pour l’union commerciale de Saint-Cyr-enVal, qui s’investit pour la première fois dans cette opération, c’est l’occasion de redynamiser un peu notre ville. Cela permet aussi aux commerçants participants, six cette année, de se réunir autour d’une action commune. » Noémie de Jesus - Pdte Union commerciale de Saint-Cyr-en-Val

Un lancement sous les projecteurs Pour marquer le lancement de l’opération, un spectacle théâtral sur le thème de l’environnement est organisé le 6 octobre à la CCI du Loiret. Pendant 10 jours, les unions commerciales et artisanales se relayeront pour organiser de nombreuses animations à travers tout le département : concours avec les écoles, foire expo, marchés du terroir/ bio, conférences… Dernier point et non des moindres : un grand jeu quiz permettra de gagner un voyage pour deux en Crête, 55 vélos de ville et 5 vols en montgolfière pour deux personnes. Ces lots seront remis aux gagnants lors d’une cérémonie de clôture le 17 novembre prochain. L’opération, d’envergure nationale, est soutenue dans le Loiret par la FICAL (Fédération interprofessionnelle du commerce et de l’artisanat du Loiret), la MACIF, l’ADEME, Véolia Environnement et Arlina voyages. Contact : Véronique Chemineau Pôle Expertises Économiques Tél. : 02 38 77 77 67 ■ (1) Représentations et pratiques de la consommation engagée – évolutions 2002-2006 – Cahier de recherche n°231

Retrouvez la liste des villes participant à l’opération sur http://unionscommerciales. loiret.cci.fr N°16 octobre 08 loiret éCO 33

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8/18 OCTOBRE 2008


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9/16 octobre 2008

JNPO, QUAND LES ENTREPRISES JOUENT LA CARTE DE LA TRANSPARENCE Pour leur 4e édition dans le Loiret, les Journées nationales portes ouvertes (JNPO) attendent un nombre croissant de visiteurs. Véritable outil de communication pour les entreprises, la participation aux JNPO est un investissement qui se révèle fructueux.

L

’engouement des Français pour le tourisme économique ne se dément pas. Selon un récent sondage(1), 92 % d’entre eux pensent que les Journées nationales portes ouvertes des entreprises sont une bonne initiative ; 15 % déclarent avoir visité une entreprise au cours de l’année 2007. Au premier rang des motivations avancées : la découverte de savoirfaire et de technologies, la rencontre de salariés issus de secteurs différents du leur, une aide à la décision pour l’orientation professionnelle ou la recherche d’un emploi, ou encore la visite de locaux appartenant au patrimoine local. Dans le Loiret, l’opération remporte un succès croissant chaque année, tant au niveau du nombre de visiteurs, que d’entreprises participantes. Lors de l’édition 2007, les JNPO ont comptabilisé un peu plus de 2 000 places

réservées, réparties sur les 48 entreprises inscrites. Du côté des entreprises, la participation aux JNPO se professionnalise au fil des ans. L’accueil du public est soigné jusque dans le moindre détail. L’an passé, des entreprises du Pôle Agroalimentaire du Loiret se sont unies pour proposer une offre originale : une « balade gourmande », avec cadeau surprise à la clé pour deux entreprises du Pôle visitées. La participation aux JNPO requiert un investissement de la part de l’entreprise et de son personnel, mais le retour est assurément gagnant. Gain de notoriété et promotion du savoir-faire Qu’est-ce qui motive un entrepreneur à s’investir dans une telle démarche ? Avant tout, valoriser l’image de son entreprise, la rendre plus lisible, et donc accroître sa

(1) Sondage CSA/ACFCI « Les Français, l’image des entreprises et des journées portes ouvertes des entreprises » - septembre 2007

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notoriété. Organisé au niveau national, le dispositif offre d’ailleurs un accompagnement sur le plan de la communication (large promotion médiatique, édition d’un guide…) et de l’organisation (réservations


nouveau projet. L’expérience le prouve : les salariés ne ménagent pas leurs efforts pour faire de ces visites un succès sans fausse note. D’autant que les proches ou les familles font souvent partie des visiteurs. L’opération, initiée par l’Assemblée des chambres françaises de commerce et d’industrie (ACFCI) et organisée localement par la CCI du Loiret, en partenariat avec le Comité départemental de tourisme, la collaboration de l’Onisep et le soutien financier de la Caisse d’Épargne Loire Centre, réunit 51 entreprises en 2008.

Toutes les entreprises, quelle que soit leur taille ou quel que soit leur secteur d’activité, peuvent participer aux JNPO. Et si votre entreprise choisissait elle aussi de dévoiler ses coulisses en 2009 ? Contact : Jean-Claude Landry Pôle Expertises Économiques Tél. 02 38 77 77 69 jean-claude.landry@loiret.cci.fr ■

Pourquoi ils s’associent aux JNPO Emmanuel Vasseneix, président de la Laiterie de Saint-Denis-de-L’Hôtel « Dans le cadre de notre politique sociale et sociétale, il est fondamental de faire connaître notre entreprise pour développer la fierté d'appartenir et d'intégrer l'entreprise. Je suis convaincu que le seul mode de fonctionnement efficace est celui du partage en réseau, et il est normal qu'une entreprise comme la nôtre, avec des convictions et des valeurs, favorise les initiatives comme les JNPO. Par expérience, nous savons que cela va contribuer à attirer des talents et à faire connaître toujours plus notre entreprise ».

Jean-Michel Descroix, directeur de France Bleu Orléans « Participer aux JNPO, pour France Bleu Orléans, c’est contribuer à démystifier l’univers de la radio auprès du

grand public. En découvrant la régie, les studios, les visiteurs comprendront que nous sommes une entreprise comme les autres, avec ses budgets, ses contraintes… Si notre activité est atypique - on fabrique du ludique avant tout - un important travail est effectué en amont. C’est aussi l’occasion de mettre en avant les 3 métiers de la radio: techniciens, animateurs et journalistes ».

Jean-Luc Fournier, responsable de la communication et des relations publiques d’Arcour « En s’associant aux JNPO, Arcour, concessionnaire de l’A19 et filiale de Vinci, s’affirme comme un véritable acteur économique de département. Un acteur fait pour durer (Arcour sera concessionnaire jusqu’en 2070) et dont l’impact sur l’économie locale est fort. Nous avions une réelle envie de faire de découvrir ce chantier plutôt titanesque ­– 700 millions d’euros d’investissement, 100 km, 1 500 personnes mobilisées ­– qui doit s’achever à l’été 2009. Auparavant nous avions déjà organisé des portes ouvertes avec certains

offices du tourisme, et l’attente du public était bien là. Ces journées permettront enfin de faire comprendre comment une telle structure s’intègre dans son environnement, au-delà de la construction ellemême, en abordant tous ses sous-projets : archéologie, acquisition foncière, respect de l’environnement…»

Francine Van Wonterghem, Responsable Centre d’affaires entreprises 45 de la Caisse d’Épargne « En apportant son soutien financier à l’opération, la Caisse d’Épargne affiche sa volonté d’être reconnue comme banque partenaire des entreprises. C’est aussi l’opportunité pour une banque comme la nôtre d’entrer non seulement en contact avec des entreprises de taille significative, mais aussi de faire connaître nos activités aux PME. La Caisse d’Épargne souhaitait enfin être partenaire de cette opération originale qui permet de rendre l’entreprise accessible au plus grand nombre ».

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entièrement gérées par le Comité départemental de tourisme du Loiret). Ensuite, les JNPO permettent de promouvoir les produits de l’entreprise. L’occasion de démontrer son savoir-faire, de mettre en valeur les métiers de ses collaborateurs, et même de susciter des vocations auprès de lycéens et d’étudiants. Certaines entreprises recrutent et n’hésitent pas à le faire savoir à cette occasion. Dernière retombée et non des moindres, les JNPO donnent au chef d’entreprise l’opportunité de motiver et d’impliquer son personnel dans un


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APPRENTISSAGE : QUELQUES RECOMMANDATIONS POUR BIEN REMPLIR LES CONTRATS EMPLOYEUR

I

nstruire et enregistrer les contrats d’apprentissage transmis par les entreprises est l’une des missions prioritaires qui mobilise l’équipe du Point A de la CCI du Loiret. « Nous enregistrons en moyenne chaque année 1 800 contrats, et constatons, de manière récurrente, certaines lacunes » explique Chantal Tuffreau, responsable du Point A. Au premier rang des oublis : la mention de l’Identifiant de convention collective (IDCC), ainsi que celle du nouveau code à 4 chiffres correspondant à la nomenclature d’activités française (NAF) entrée en vigueur le 8 janvier dernier. Autre point de vigilance : les conditions requises pour être maître d’apprentissage, afin d’assurer la formation du jeune. Le statut de tuteur répond à des exigences précises qu’il est recommandé de bien connaître (lire le Guide de l’apprentissage en région Centre, p. 10). En matière de rémunération également, l’apprenti reçoit un salaire déterminé en fonction du salaire minimum interprofessionnel

1er JANVIER 2009 : LE TRIBUNAL DE COMMERCE DE MONTARGIS FUSIONNE AVEC CELUI D’ORLÉANS À compter du 1er janvier 2009, et suite à la refonte de la carte judiciaire annoncée en février dernier, le tribunal de commerce de Montargis sera regroupé avec celui d’Orléans, lieu de son futur siège. Pour les entreprises relevant jusqu’à maintenant de la compétence du tribunal de commerce de Montargis, les changements s’annoncent mineurs. Les sociétés déjà immatriculées au registre du commerce de Montargis n’ont aucune démarche à effectuer : 36

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de croissance (SMIC), qui varie selon son âge et son ancienneté dans la fonction(1). Dernier point et non des moindres, les entreprises méconnaissent parfois les avantages financiers auxquels elles peuvent prétendre lorsqu’elles embauchent un apprenti : crédit d’impôt apprentissage, possible exonération des charges salariales et patronales, indemnité compensatrice forfaitaire ou, encore, aides spécifiques pour l’emploi de personnes handicapées. Vigilance donc avant de transmettre vos contrats à l’équipe du point A, à moins d'avoir choisi la prestation "Assistance Plus" qui vous garantit un accompagnement personnalisé. (1) Au 1er juillet 2008, 1321,02 € pour 35h et 1487,09 € pour 39h

le greffe procédera au transfert automatique des fichiers d’un tribunal à l’autre. Les sociétés créées à partir du 1er janvier 2009 s’adresseront comme auparavant au Centre de formalités des entreprises de Montargis ou d’Orléans, selon leur situation géographique. Le traitement des contentieux et celui des procédures dites collectives (conciliation, liquidation, sauvegarde, redressement judiciaire…) seront à compter de cette date exclusivement assurés par les juges du tribunal de commerce d’Orléans, issus de l’ensemble du Loiret. À noter enfin qu’en matière de contentieux, les clauses attributives de compétences seront

Contact : Point A – Pôle Informations, Formalités, Accueil Tél. : 02 38 77 77 25/29/60/78 Fax : 02 38 42 15 61 point-a@loiret.cci.fr Et sur www.loiret.cci.fr, rubrique Apprentissage, retrouvez toute l’information utile en ligne. ■

valables sur Orléans. Concrètement, les entreprises du Montargois ayant désigné le tribunal de Montargis compétent en cas de contentieux voient leur choix reporté sur celui d’Orléans. Contacts : •T ribunal de commerce d’Orléans André Vasseneix, Président Maître Pascal Daniel, greffier en chef Tél. : 02 38 78 07 07 • CCI du Loiret Pôle Information, Formalités, Accueil Sophie Viron Tél. : 02 38 77 77 46 ■


d’une plate-forme logistique, c’est un laboratoire d’analyses médicales qui vient de confirmer son installation prochaine sur le parc d’activités. « Les travaux de viabilisation sont quasiment achevés et dès le début 2009 toutes les parcelles auront accès à l’ensemble des réseaux » détaille Pascal Masson, responsable du pôle Aménagement, Immobilier et Équipements à la CCI du Loiret. Le parc d’activités Arboria dispose de deux atouts majeurs. D’abord une localisation stratégique au carrefour de grands axes routiers : l’A77 Paris-Nevers, la RN7 et la proximité de l’A6 pour l’axe nord-sud. L’A19, dont la livraison est prévue à l’automne 2009, pour l’axe ouest-est, reliant l’A6 et l’A10 et la RN60 et offrant une accessibilité à l’Est et à l’Allemagne par Troyes, mais également au Grand Ouest et à la côte atlantique. Ensuite, le parc Arboria s’inscrit dans un projet paysager ambitieux. Créé dans l’esprit de l’autoroute de l’arbre, thème porté par l’A77, le parc Arboria offre un cadre attractif aux entreprises soucieuses de leur image. La CCI du Loiret, en qualité de concessionnaire d’aménagement du parc d’activités, commercialise les terrains viabilisés. C’est à l’Agence de développement économique du Loiret (ADEL) qu’incombe la mission de favoriser l’implantation d’entreprises sur ce parc. Contact : Pascal Masson Pôle Aménagement, Immobilier et Équipements Tél. : 02 38 77 77 08 pascal.masson@loiret.cci.fr ■

F

onction stratégique et multifacettes, le métier d’acheteur requiert des aptitudes et des compétences bien spécifiques à son activité. Depuis 20 ans, la CCI du Loiret, en partenariat avec CDAF FORMATION, propose des formations adaptées à ces métiers : pas moins de 150 responsables des achats ont ainsi été formés en Région Centre. Deux nouvelles sessions auront lieu prochainement ; du 5 décembre 2008 au 2 juillet 2009 une nouvelle session de la formation ESAP Responsable des Achats pour laquelle 19 places sont disponibles. En avril 2009, la même formation – version longue cette fois – est programmée jusqu’en décembre

2009 pour le 1er cycle et de janvier à juin 2010 pour le second. Une soutenance de mémoire en fin d’études est à prévoir dans les deux formules. Dès à présent, des modules courts sont proposés : pratique de l’achat, négocier aux achats, sélection et évaluation des fournisseurs… Contact : Micheline AUGER Pôle Enseignement et Formation Tél. : 02 38 77 86 00 micheline.auger@loiret.cci.fr Pour en savoir plus : www.loiret.cci.fr formation continue achats ■

E-COMMERCE DE PROXIMITÉ ET CRÉATION DE BLOGS : SE FORMER AUX TIC AVEC LE PôLE CCI FORMATION e-commerce de proximité Le Pôle CCI Formation propose trois modules de formation à destination des commerçants, artisans, prestataires de services ou encore salariés d’une entreprise adhérant au e-commerce de proximité. Objectif de la formation : découvrir comment Internet peut doper l’activité de son entreprise, mais aussi savoir comment l’utiliser de la manière la plus efficace possible pour valoriser ses produits et sa marque. Le module « Boutique sans vente » apprend à être autonome dans la gestion et le contenu de son site, mais aussi à rédiger pour Internet. Au cours de la session « Boutique avec vente en ligne », les questions de la fidélisation et de la prospection de la clientèle sont aussi abordées. Contact : Alain Bonhomme Pôle CCI Formation Tél. : 02 38 77 85 95 alain.bonhomme@loiret.cci.fr Sonia Bertin Pôle Expertises Économiques Tél. : 02 38 77 77 16 sonia.bertin@loiret.cci.fr

Créer un blog et rechercher de l’information avec Google Pour suivre l’un des modules « Création et gestion de blogs avec Google » ou « Recherches avancées et veille avec Google », seule la maîtrise des connaissances de base en micro-informatique est requise. Finalité du premier module d’une durée de jours : savoir créer et gérer un blog, et en explorer un grand nombre de possibilités. La formule s’adresse aussi bien aux dirigeants de PME qu’aux commerçants, aux associations… La formation « Recherches avancées et veille avec Google » permet d’exploiter toutes les fonctionnalités de Google. Comment trouver de l’information qualifiée, comment mettre en place un système de veille ? De nombreuses sessions d’une journée sont programmées tout au long de l’année. Contact : Alain Bonhomme Pôle CCI Formation Tél. : 02 38 77 85 95 alain.bonhomme@loiret.cci.fr ■ N°16 octobre 08 loiret éCO 37

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PARC D’ACTIVITES ARBORIA : PARTEZ à LA CONQUêTE DE L’ESPACE ! À l’heure où les hectares se font rares et chers, le parc d’activités de l’agglomération montargoise Arboria offre une alternative intéressante. Sur une superficie totale de 46 hectares – dédiée à l’implantation d’entreprises industrielles et tertiaires – 20 hectares sont encore disponibles. Après la construction

DES FORMATIONS SPÉCIFIQUES AU MÉTIER D’ACHETEUR


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AGENDA 9 octobre – 8h30/10h30 Agence de la CCI à Montargis (sur inscription)

Le capital humain au cœur de la performance de l'entreprise 5 miniconférences de 15 minutes pour découvrir 5 services destinés aux PME : • Coaching : être efficace autrement ? (Kryzalid) • Marketing des Ressources humaines : passez de la gestion à la valorisation (AtoutRH) • Spectacles et prestations artistiques en entreprise : ensemble, on a du talent ! (Emma, la Voix du swing)

Objectif de la manifestation animée par Extramuros : découvrir la réalité de ces prestations et les bénéfices qu'elles apportent à l'entreprise, mais aussi rencontrer les dirigeants de ces jeunes sociétés du Loiret, impliqués dans leur territoire et auprès de leurs clients. Contact et inscriptions : Cécile Stéfanski Agence de la CCI à Montargis Tél. : 02 38 93 20 62 cecile.stefanski@loiret.cci.fr ■

12 octobre

20 octobre

3e session “Hygiène/HACCP” 13h30/17h

Agence de la CCI à Gien Transcommerce-Transartisanat

Contact : Pôle Expertises Économiques Philippe Léon Tél. : 02 38 77 77 91 philippe.leon@loiret.cci.fr

Contact : Pôle Expertises Économiques Dominique Legrand-Borbeau Tél. 02 38 77 77 65 dominique.legrand-borbeau@loiret.cci.fr

14 octobre

21 octobre

Agence de la CCI à Gien (sur inscription uniquement)

ECOBIZ-Réseau logistique Atelier dispositif « AFREL »

• Atelier « testez vos capacités d’entrepreneurs » - 9h30/12h30 • Atelier « Passeport pour l’économie numérique » - 14h/17h

Accompagnement à la formation et au recrutement pour les entreprises du Loiret – Des solutions pour résoudre les difficultés de recrutement, principalement pour les postes peu qualifiés.

Et chaque 4 mercredi du mois, atelier « Approche commerciale de votre projet ». e

Contact : Agence de la CCI à Gien Isabelle Lanièce Tél. 02 38 67 04 98 isabelle.laniece@loiret.cci.fr 38

• Le pilotage économique d'une PME : piloter et anticiper, 2 facteurs de la pérennité économique d'une entreprise (Cabinet Arnaud Villedieu) • Développement durable et PME : développement durable pour les PME ! (Osmoze)

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Contact : Pôle Connaissances, Études Marketing Marie Voisin Tél. 02 38 77 77 14 marie.voisin@loiret.cci.fr

22 octobre

Agence de la CCI à Montargis Petit déjeuner Transmission PME Contact : Pôle Expertises économiques Dominique Legrand-Borbeau Tél. 02 38 77 77 65 dominique.legrand-borbeau@loiret.cci.fr 28 octobre

Club des experts du commerce international Visite de l’entreprise Ecologistique à Courtenay - société de prestation de services créée en février 1995 pour les industries du secteur de la cosmétique, de la nutrition, de la santé ou encore de la chimie, spécialisée dans l’étude, la fabrication, le conditionnement, la logistique et la valorisation. Contact : Pôle Expertises Économiques Stéphane Munos Tél. 02 38 77 77 68 stephane.munos@loiret.cci.fr

À noter ! Nouvelle adresse pour le Centre de formation de la CCI du Loiret À l’automne, le Centre de formation de la CCI du Loiret quitte ses quartiers faubourg Saint-Jean à Orléans pour emménager rue de Monbarry à Ormes. Contact : Pôle Enseignement -Formation Valérie Richard Tél. : 02 38 77 85 96 valerie.richard @loiret.cci.fr



Le Loiret vous réussit. le Loiret, générateur de croissance

AgendA 2009 Mise en service de l’A19, LeS MISSIOnS de L’AdeL

L’objectif de notre équipe est de faciliter les initiatives d’implantations et de développements sur l’ensemble du territoire du Loiret. À l’écoute des entreprises, dépassant les frontières, nous préparons l’avenir de l’économie départementale.

2e édition du Congrès international de recherche en cosmétologie COSM’Innov. des entreprises qui investissent : VeRgneT, FM LOgISTIC, LVMH recherche, FOg, BAneTTe, WIReCOM, FRAnMAT.

www.adeloiret.com

15, rue Eug ne Vignat - 45010 Orl ans cedex 1 - T l. 02 38 25 44 28 - Mail : info@adeloiret.com

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