Loiret-Eco-aout-septembre-2012-numero-49

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n°49 août septembre 2012 Le magazine économique de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Loiret

Apprentissage : osez la dynamique de l'alternance !

Benoît Lonceint

16 services L’Odyssée, un voyage à soi

17 d éveloppement

19 reprise Philippe Auguste, Pithiviers Nettoyage, ou la chronique entreprise socialement d’une reprise responsable exemplaire durable


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édito

Pour une vraie stratégie industrielle lucide et courageuse

«

Redressement productif ». Laissons de côté le caractère quelque peu étonnant de la terminologie pour s’attacher à l’essentiel : la stratégie industrielle française. Les actions médiatiques menées tambour battant par le ministère concerné pour sauver des sites industriels - si elles ont parfois le mérite de préserver des emplois - sont l’arbre qui cache la forêt. Ce que le monde économique attend aujourd’hui du gouvernement, et sans tarder, c’est une véritable politique industrielle, avec une vision à moyen et long termes. Une vision qui fédère, et qui ne met pas dos-à-dos PME, ETI et grands groupes. Appuyons-nous plutôt sur leurs complémentarités et leurs qualités : la souplesse et la réactivité des premières, l’ancrage territorial régional et la force à l’exportation des deuxièmes et enfin la solidité et compétitivité des grands « champions » de l’Hexagone. Une politique industrielle digne de ce nom ne saurait être naïve ; qui peut encore ignorer que la compétition se joue au niveau mondial, qu’elle reste plus féroce que jamais, et devient même déloyale lorsqu’il s’agit de concurrencer les pays émergents ? La première urgence, on le répète depuis longtemps, est de rendre le coût du travail en France plus compétitif, en réduisant significativement les charges qui pèsent sur les salaires. En second lieu, ce que les chefs d’entreprises veulent, ce sont des règles d’accès aux marchés harmonisées et équitables. Parce que nous nous voyons appliquer un haut niveau d’exigence en matière de normes sociales, environnementales, fiscales…, nous voudrions ne pas voir pénétrer sur nos pro-

pres marchés des produits qui ne les respectent pas, et qui portent préjudice à nos industries. Il incombe au pouvoir politique d’être fort, de prendre ses responsabilités et d’agir en faveur d’une compétition juste et équilibrée. Il appartient aussi au consommateur d’acheter avec discernement et en bonne conscience. Notre préconisation en cette rentrée 2012 : arrêtons la dispersion et concentrons-nous sur l’élaboration de mesures utiles, indispensables au « redressement productif » de notre pays.

Daniel Guillermin

1er Vice-président délégué de la CCI du Loiret

août-septembre 2012

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tableau de bord

Indicateurs économiques DU LOIRET Taux de chômage

Créations d’entreprises par bassin d'emploi

Source > Insee (estimations provisoires)

Source > CCIL – juillet 2012

Gien

1er trimestre Variation sur Variation sur 2012 un trimestre un an

Loiret

9,3 %

- 0,1 pt

- 0,6 pt

Centre

9 %

- 0,2 pt

- 0,5 pt

France

9,6 %

- 0,1 pt

- 0,4 pt

6

Montargis

17

Orléans

85

Pithiviers

7

Total

115

Occupation et fréquentation hôtelière Source > Comité régional du Tourisme du Centre

Centre Loiret Variation sur un an Taux d’occupation juin 2012

68,8 %

68,4 %

+ 1,2 pt

609 465

141 962

+ 5 %

Créations et radiations d’entreprises Source > CCIL – juillet 2012 500 450

Fréquentation hôtelière juin 2012 - nuitées

400 350 300 250 200

Permis de construire commencés

150

Source > Direction Régionale de l’Équipement

1T 2012

Logements (nbr) Locaux d’activités (m²)

100

2T 2012 Évolution

911

922

+ 1 %

61 167

82 457

+ 35 %

Un chiffre à retenir... Source > Pôle Emploi Centre

15 330

C’est le nombre de projets de recrutement sur le Loiret en 2012. Le Loiret représente donc 27 % des projets de recrutement de la région Centre.

Créations

Radiations

115

50 0

38 juillet août

sept.

oct.

nov.

déc. jan. 12 fév. mars avril

mai

juin juillet

Commerce extérieur dans la région Source > Douanes en milliers d’euros Région Centre

Loiret Part Loiret

2T2012

2T2012

Exportations

4 815 199

1 660 164

34,48 %

Importations

4 386 097

1 620 968

36,96 %

429 102

39 196

Solde

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49 août-septembre 2012


sommaire

n° 49

août-septembre 2012 Magazine de la cci du Loiret ADMINISTRATION

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15 20

14 18

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION

Yves Broussoux

DIRECTEUR DE LA rédaction

Sébastien Doron

RÉDACTRICE EN CHEF

Gaëlle Lepetit RÉDACTION

Estelle Boutheloup (dossier) Gaëlle Lepetit DIFFUSION

03 édito 04 t ableau de bord

Chantal Legris CONCEPTION

www.enola-creation.fr

Les chiffres du mois

Photos

06 10 12 13 14

Didier Depoorter Impression

Imprimerie Nouvelle PUBLICITÉ

Sylvia Fromenteaud Tél. 02 38 77 77 22 TIRAGE

17 700 exemplaires N° ISSN : 1955-0642 CONTACT CCI - RÉDACTION

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Des roses à la pointe de l’innovation

15 e -commerce

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De l’or au bout des touches

16 s ervices

PRÉSIDENT DE LA CCI

Yves Broussoux Tél. 02 38 77 77 75

L’Odyssée, un voyage à soi

17 d éveloppement durable

LA CCI SUR INTERNET

www.loiret.cci.fr

Pithiviers nettoyage, entreprise socialement responsable

18 i nnovation

FortuTech renforce son offre mobile

19 r eprise

Philippe Auguste, ou la chronique d’une reprise exemplaire

20 à table

Au fil des roses souffle sa quatrième bougie

22

dossier

Apprentissage : osez la dynamique de l’alternance ! Face au mal chronique du taux de chômage chez les moins de 26 ans, l’apprentissage s’est développé depuis quelques années, permettant de répondre au besoin grandissant des entreprises d’avoir des jeunes à la fois qualifiés et bien en phase avec le monde du travail. Au-delà des aides financières qui allègent les charges, une forte implication de l’entreprise est nécessaire : c’est en fait toute une dynamique partenariale qui doit se créer entre les jeunes apprentis et leurs tuteurs. Avec dans tous les cas, pour les jeunes, l’acquisition d’une précieuse expérience de terrain, et parfois un recrutement à la clé. n°49 août septembre 2012

Le magazine économique de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Loiret

APPRENTISSAGE : osez la dynamique de l'alternance !

Benoît Lonceint

16 SERVICES L’Odyssée, un voyage à soi

19 REPRISE DURABLE Philippe Auguste, Pithiviers Nettoyage, ou la chronique entreprise socialement d’une reprise responsable exemplaire 17 DÉVELOPPEMENT

29 p assés composés

Masculin ? Féminin ? L’apprentissage est-il une question de genre ?

30 CCI infos

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actualités

Elles de Loire-Centre, l’aiguillon des programmes de mixité

«

Notre objectif est d’accélérer l’agenda de la mixité et de favoriser la promotion des femmes, aux côtés de la direction générale du groupe ». Nicole Etchegoïnberry, présidente du directoire de la Caisse d’Épargne Loire Centre (CELC) et présidente des « Elles de BPCE »*, se défend de « pousser la parité pour la parité ». Mais plutôt, à l’instar de l’esprit qui anime le nouveau réseau de femmes cadres de la CELC - les « Elles de Loire-Centre » - de mettre tout en œuvre pour « ne pas se priver de talents féminins ». Il incombera à sa présidente, Florence Lacroix, directrice du groupe de Châteaudun, de mener à bien les différents objectifs du réseau qui regroupe à ce jour 103 femmes cadres de la CELC (sur un potentiel de 122). Si la sensibilisation des hommes et des femmes de l’entreprise au sujet de la mixité reste

sous-jacent, les Elles de Loire-Centre ont vocation à mener des actions permettant « d’enrichir le programme mixité » de la CELC et à « aider les femmes de l’entreprise en développant échanges et partages d’expérience entre elles ». Des objectifs soutenus par la politique et les processus RH, que François de Laportalière, membre du directoire en charge du pôle RH, a assorti d’un plan d’actions précis et chiffré, suivi mensuellement. « L’entreprise, avec 54 % de femmes, poursuit naturellement sa féminisation, mais surtout sur les premiers niveaux de qualification » observet-il. Embauche, formation, promotion professionnelle, égalité salariale, articulation de la vie professionnelle et familiale : autant de pistes de progrès, qui, couplées avec une dynamique propice au changement, devront permettre de « susciter et d’accompagner

Florence Lacroix et Nicole Etchegoïnberry

l’ambition des femmes ». Car si la corrélation directe entre mixité des équipes dirigeantes et développement de l’entreprise est prouvée, reste encore à lever le premier frein pour mener sa carrière au féminin : avoir confiance en soi. *Association lancée début 2012, qui regroupe 220 femmes dirigeantes et cadres dirigeantes du Groupe BPCE (Banques populaires- Caisses d’Épargne), 2e groupe bancaire en France.

Du 8 au 22 octobre :

indépendants, votez pour élire vos représentants au RSI

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rtisans, industriels et commerçants, professionnels libéraux, conjoints collaborateurs, autoentrepreneurs, actifs ou retraités : le RSI appelle tous ses ressortissants à élire leurs représentants au Régime Social des Indépendants (RSI) du 8 au 22 octobre 2012. Ce vote a pour enjeu de désigner les administrateurs qui participeront aux décisions ayant trait à la protection sociale obligatoire des chefs d’entreprise indépendants pour les six prochaines années. Le vote se déroule par correspondance : début octobre, chaque électeur recevra le matériel nécessaire à son domicile. Les bulletins de vote devront être postés le 22 octobre au plus tard. La proclamation des résultats aura lieu le 26 octobre. Pour tout savoir sur les élections du RSI : www.rsi.fr/elections-2012

49 août-septembre 2012


Médibiolab s’implante sur le parc d’activités Arboria début 2013

C

’est pour sa localisation stratégique au carrefour autoroutier d’axes nationaux (au premier rang desquels l’A77) que le plateau d’analyses spécialisées du réseau de laboratoires nationaux BPRlab a choisi de s’implanter début 2013. 2 000 m 2 de locaux qui accueilleront 20 salariés et un investissement matériel de six millions d’euros pour une moyenne de 1000 dossiers de patients traités quotidiennement dans les domaines de l’immuno-enzymologie et immuno-hématologie, de la biologie moléculaire ou encore la chimie clinique, l’allergologie, la cytométrie de flux et la

chromatographie liquide et gazeuse. « Il sera équipé de deux zones d’empoussièrement contrôlé niveau 2 et d’une zone niveau 3 pour y traiter les prélèvements infectieux réputés dangereux », annonce Frank Mentz, Président du Directoire de BPRLab et futur directeur scientifique du plateau d’analyses. Également Président de Médibiolab - partenaire de BPRlab - Frank Mentz précise que l’ensemble des 14 structures qui composent le réseau dans la France entière représentent « 15 % de l’activité de diagnostic biologique française et sont uniquement détenues par des praticiens libéraux,

en dehors de tous capitaux financiers ». Médibiolab (anciennement Médibio45, siège social à Montargis) a quant à elle vu, en une décennie, son nombre de laboratoires passer de quatre à 21 et celui de ses salariés de 40 à 250, pour un chiffre d’affaires multiplié par 13. L’entreprise possède six laboratoires dans le département (17 dans les départements de Seine-et-Marne, du Loir-et-Cher, et de l’Yonne) et trois plateaux techniques dits « de routine », dont un à Orléans. www.medibio.fr www.arboria-montargis.fr

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août-septembre 2012

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actualités

23 octobre 2012 e

5 conférence régionale de l’innovation à Orléans CONFÉRENCE

de

L’INNOVATION 2 FORUM TALENTS & COMPÉTENCES en RÉGION CENTRE

MARDI 23 OCTOBRE

CENTRE DE CONFÉRENCES D’ORLÉANS 14H > 20H - ENTRÉE GRATUITE

INSCRIPTIONS

www.arittcentre.fr/sri

P

hosphorer autour de l’innovation, échanger et réseauter : c’est en substance l’esprit de cette 5e édition de la conférence régionale de

l’innovation organisée par l’Aritt Centre au centre de conférences d’Orléans le 23 octobre prochain. Soutenue par l’Europe, l’État et la Région et coordonnée dans le cadre de la Stratégie Régionale de l’Innovation, l’innovation reste un levier crucial pour doper la compétitivité et la croissance des entreprises, à la fois sur le marché national et international. Au programme notamment : des mini-conférences en lien avec l’innovation (recrutement, propriété industrielle, e-commerce et projets européens), 48 tables rondes, animées par des chefs d’entreprise, des conseillers ARITT Centre, de la

CCI du Loiret et des consultants APEC et un espace-stands des financeurs et partenaires de l’événement. Temps fort de la journée (17 h 45/19 h) : la remise des Trophées de l’innovation aux cinq entreprises lauréates dans chacune des catégories suivantes : innovation produits, innovation services, projet collaboratif, innovation et international et un prix spécial du jury au titre de réalisations innovantes. Enfin, la manifestation sera clôturée par une conférence animée par le journaliste Arnaud Ardoin. Intitulée « Une ambition industrielle pour la France », elle donnera la parole à Pierre Gattaz, ancien

directeur général de l’entreprise de composants électroniques destinés aux applications de la communication sans fil Radiall, dont il est président du Directoire depuis 1994. Président-fondateur de la Filière des industries électroniques et numériques (FIEN) durant six ans, et président depuis 2007 de la Fédération des industries électroniques, électriques et communications (FIEEC), et il participe au cercle de réflexion « La Fabrique de l’industrie ». Son credo ? Une révolution industrielle française, préalable indispensable à une relance économique du pays. www.arittcentre.fr/sri

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factoptimo.cic.fr 49 août-septembre 2012


45 produits made in Loiret : une visibilité accrue pour les entreprises sélectionnées Capitaliser sur les produits et savoir-faire des entreprises du Loiret pour doper l’attractivité du département : c’est l’idée lancée par la Jeune Chambre Économique d’Orléans (JCEO) cette année autour de l’opération « 45 produits made in Loiret ». Vitrine emblématique de son économie, ils seront compilés dans un livre (tiré à 4000 exemplaires), en ligne sur un site Internet dédié mais aussi présentés lors d’une exposition-photos itinérante à Montargis, Gien et Orléans. Parmi les principaux critères pour être sélectionné : prestige et forte popularité. Sont aussi bien concernées les entreprises leader que les PME actives sur chacun des huit pôles d’excellence* recensés par la JCEO, ainsi que

les entreprises des pôles de compétitivité Cosmetic Valley et S2E2. Voir le nom de son entreprise publié parmi celui des 45 entreprises retenues, c’est l’opportunité de renforcer ou de booster sa notoriété tout en augmentant la visibilité de son produit et savoir-faire, moyennant des packs accessibles dès 300 euros. Autre avantage mis en avant par la JCEO au bénéfice des entreprises : le partage d’une identité et de valeurs locales avec d’autres entreprises, formalisé avec l’obtention d’un label « made in Loiret ». Le projet, soutenu par la CCI du Loiret et l’UDEL-MEDEF Loiret, sera relayé dans les médias locaux et amplifié grâce à la viralité des réseaux sociaux.

*Agroalimentaire, industrie graphique, logistique et transports, matériaux composites, informatique et électronique, pharmacie, construction mécanique et équipementiers. Pour participer écrire à madeinloiret@gmail Plus d’informations sur www.madeinloiret.fr

19 octobre 2012

Une journée pour promouvoir le tourisme d’affaires en région

L

e club « Destinations Séminaires » en Val de Loire organise le 19 octobre prochain une journée de rencontres entre professionnels de la filière tourisme d’affaires et leurs clients à l’hôtel « Les Jardins de Beauval » (Saint-Aignan, Loir-et-Cher). En ligne de mire, la valorisation du potentiel et des atouts du Val de Loire dans ce secteur, auprès des nombreuses entreprises de la région parisienne et de la région Centre attendues. Au speed meeting matinal entre clients et membres du club succédera la découverte du Zoo Parc de Beauval à travers des activités de type rallye, jeux de piste et dégustations. Le club « Destinations Séminaires » en Val de Loire - coordonné par le Comité Régional du Tourisme et en partenariat avec l’ensemble des CCI de la région Centre - entend, grâce à cette seconde édition, démontrer la qualité et la cohérence de l’offre collective. Les 78 membres du club, signataires d’une charte de qualité, se sont tous engagés à assurer des niveaux de prestations haut de gamme et à travailler autour d’une offre globale homogène et complémentaire pour l’organisation de séminaires et de réunions de travail notamment.

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actualités

Préparer les futures générations à s’insérer

dans le monde de l’entreprise Le dossier central du magazine met en valeur les vertus de l’apprentissage… quelle est votre politique en la matière au sein du Groupe Mr.Bricolage, dont vous êtes le PDG ?

© Fabien Thouvenin

Notre stratégie en la matière découle directement de

l’approche que je cultive au sein du Groupe Mr.Bricolage, à savoir : une différenciation par l’homme, plutôt que par des concepts marchands. C’est l’une des raisons pour lesquelles je suis attaché à préparer les générations futures, à les accompagner, à leur donner

Jean-François Boucher est membre élu de la CCI du Loiret. Il est PDG du Groupe Mr.Bricolage, leader des commerçants indépendants de proximité sur le marché de l’aménagement de la maison et du jardin, dont le siège social est basé à la Chapelle-Saint-Mesmin. 10

Nous encourageons même l’esprit d’entreprise en soutenant nos collaborateurs qui en ont l’envie et la capacité à devenir chef d’entreprise et à diriger une enseigne du Groupe.”

une chance de s’insérer dans le monde de l’entreprise. Sur les 357 collaborateurs que compte notre siège de La ChapelleSaint-Mesmin, nous avions fin juin 32 apprentis, niveaux bac et bac +2. Dans tous nos magasins aussi on prône l’alternance, avec des CAP ou Bac pro vente, ou encore dans les domaines de la comptabilité ou de la logistique, selon les besoins de chaque entité.

Vous vous dites très favorable à combler le plus possible le fossé école/ entreprise, quelles actions menez-vous dans ce sens ? En plus des apprentis formés au sein de Mr.Bricolage, nous accueillons régulièrement des élèves-stagiaires. Notre Groupe est très sensible - de longue date - aux questions de formation, qu’il s’agisse de formation initiale, en collaboration avec l’Éducation nationale, ou continue. Depuis les années 90, Mr.Bricolage a créé ici sur son site du Loiret son propre centre de formation, l’IFOGECO. Il a vocation à former, potentiellement, chacune des 12 000 personnes qui composent le Groupe, avant leur prise de poste, quel qu’il soit. Parce que nous croyons en la formation tout au long de la vie, nous avons aussi fondé notre propre École des managers pour les futurs responsables de magasins, avec même un module spécifiquement élaboré pour les enfants d’adhérents [ndlr, à la tête de magasins affiliés], concernant la gestion patrimoniale. 49 août-septembre 2012


C’est d’actualité ! 2 octobre 2012

Le G7 célèbre les 100 ans de l’apprentissage

Vous poussez très loin je crois l’accompagnement de certains de vos collaborateurs ?

En effet, nous encourageons même l’esprit d’entreprise en soutenant nos collaborateurs qui en ont l’envie et la capacité à devenir chef d’entreprise et à diriger une enseigne du Groupe. Toutes ces possibilités d’évolution au sein du Groupe contribuent à fidéliser nos salariés et prouvent que tous les défis peuvent être relevés. Je suis moi-même l’illustration e Sand de ce processus : fils d’adhérent ux pavé Mr.Bricolage, passé par notre 2 38 46 88 60 École des managers dans les GPS : Lat. 47.900418 / Long. 2.024016 années 90 et aujourd’hui PDG du nformelle réunissant sept acteurs majeurs au service de Groupe ! nomique du département, dont les membres sont :

Vous êtes membre élu à la CCI du Loiret, interlocutrice privilégiée des entreprises pour la gestion de leurs contrats d’apprentissage. Quel message souhaiteriezvous adresser aux chefs d’entreprise qui hésitent à franchir le pas ?

CCI LOIRET

Je suis conscient qu’il est souvent plus facile pour une grosse structure que pour une TPE ou une petite PME d’opter pour le recrutement d’apprentis. Cependant on ne peut pas à la fois s’insurger contre le fait que les jeunes ne sont pas suffisamment préparés pour intégrer le monde de l’entreprise et ne pas s’impliquer soi-même. C’est pourtant une formidable occasion de leur transmettre un savoir-faire, une culture et des valeurs… et de leur donner, peut-être, envie de rejoindre sa propre entreprise ? août-septembre 2012

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Pour fêter les 100 ans de l’apprentissage, les principaux acteurs économiques du Loiret fédérés au sein du G7 (CA, CCI, CGPME, CMA, FFB, UDEL-MEDEF et UIMM) organisent une soirée mardi 2 octobre prochain à l’Espace George Sand de Chécy. Au programme : une conférence sur le thème « Encadrer et animer les nouvelles générations au travail », animée par Pierre Drelon, directeur associé en charge de la partie entreprises chez AVANCE. L’événement sera rythmé par des témoignages et retours d’expérience d’entreprises et d’apprentis, suivis d’une remise de prix et d’un cocktail. Inscription impérative – Pour plus d’informations : tondud@d45.ffbatiment.fr Un évènement :

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Formalités liées au contrat d’apprentissage : ayez le réflexe CCI ! Les conseillères du Point A de la CCI sont à la disposition des entreprises*, associations et professions libérales, pour les aider à définir leurs besoins et à accomplir les formalités nécessaires à l’embauche d’un apprenti. Deux options pour la réalisation du contrat d’apprentissage : - une saisie par vos soins, en ligne, sur www.apprentissage.cci.fr ou sur le CERFA format pdf en ligne sur notre site www.loiret.cci.fr, rubrique formalités/contrats d’apprentissage - un accompagnement personnalisé par l’équipe de la CCI, de la rédaction du contrat d’apprentissage et des formalités attenantes (rédaction de la demande de visite médicale, déclaration unique d’embauche, dérogation éventuelle) jusqu’à son enregistrement, intégrant ses modifications éventuelles (avenant, résiliation). Montant de la prestation : 45 €. *uniquement inscrites au RCS Contact : Point A – Tél. : 02 38 77 77 77 – apprentissage@loiret.cci.fr

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Concentré de design D’étonnantes pousses végétales surgies du sol de manière aléatoire pour porter deux « plateaux-feuilles » : la console végétale signée Mad’in Mellow pour la boutique orléanaise La Cave Ô fromages est un exemple de mobilier design (et unique) conçu par l’entreprise de Saint-Jean-de-la-Ruelle. À l’actif du bouillonnant trio qui compose l’équipe (Sandrine Maite-Médeau, directrice artistique, Jérémy Stobre et Maxime Carreau-Dumas, designers), de nombreux autres agencements de boutiques (Beauté & Co, Clavelle, Le Jeans…), mobilier et signalétique compris. Mad’in Mellow apporte aussi sa touche créative aux événements couverts par Mellow Design, entité sœur spécialisée dans l’événementiel. Les particuliers ne sont pas en reste : architecture d’intérieur, décoration et création d’objets design 100 % made in Loiret sont aussi à leur portée. www.mad-in-mellow.com

Du bois dans la cuisine Carrés, rectangulaires, octogonaux ou en cercle à tartes : les moules Panibois sont intégralement produits à Marcilly-en-Villette et pour moitié exportés à destination de plus de 30 pays du monde entier. Une véritable success story pour la barquette en bois déroulé, dont le fondateur de l’entreprise, Philippe Bouton-Hugues*, décida en 1993 de détourner de sa vocation première (le conditionnement de fruits et légumes) au profit de la cuisson du pain. Aujourd’hui utilisés pour la préparation, la cuisson, la présentation mais aussi la commercialisation et la consommation, les moules font le bonheur des boulangers-pâtissiers, chocolatiers, charcutiers, traiteurs, restaurateurs ou encore fromagers. Cerise sur le moule : il est 100 % biodégradable. *entreprise reprise à l’été par Olivier de Bussac. www.panibois.com

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Parole d'expert

Rubrique réalisée en partenariat avec le Conseil régional de l’Ordre des Experts-comptables

TÉLÉTRAVAIL : LES RÈGLES À RESPECTER CôTÉ EMPLOYEUR Qu’est-ce que le télétravail ? Que doit préciser le contrat du télétravailleur ? Quelles règles pour organiser la gestion de sa carrière, encadrer l’usage des outils web et de téléphonie mobile ? Le point après la loi du 23 mars 2012. Quelle définition pour le télétravail ? La loi du 23 mars 2012 considère comme télétravail « toute forme d’organisation du travail dans laquelle un travail qui aurait également pu être exécuté dans les locaux de l’employeur est effectué par un salarié hors de ces locaux de façon régulière et volontaire en utilisant les technologies de l’information et de la

communication dans le cadre d’un contrat de travail ou d’un avenant à celui-ci ». L’exigence de la signature d’un contrat ou d’un avenant atteste du principe général selon lequel il ne peut être mis en place que sur la base du volontariat.

toute personne salariée de l’entreprise qui effectue, soit dès l’embauche, soit ultérieurement, du télétravail tel que défini ci-dessus. Le refus d’accepter un poste de télétravailleur n’est pas un motif de rupture du contrat de travail.

Qui est considéré comme télétravailleur ?

Quelles conditions de passage en télétravail et de réversibilité ?

Le télétravailleur désigne

Le contrat de travail, ou son avenant, doit préciser les conditions de passage en télétravail et les conditions de retour à une exécution du contrat de travail sans télétravail. L’employeur doit donner au salarié une priorité pour occuper ou reprendre un poste sans télétravail qui correspond à ses qualifications et compétences professionnelles et doit porter à sa connaissance la disponibilité de tout poste de cette nature.

Quelles dispositions pour régir le temps de travail et la rémunération ? À défaut d’accord collectif applicable, le contrat de travail ou son avenant précise les modalités de contrôle du temps de travail.

août-septembre 2012

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L’employeur est tenu de fixer, en concertation avec le salarié, les plages horaires durant lesquelles il peut habituellement le contacter. Aucune disposition spécifique n’est liée à la rémunération du télétravailleur.

Quel contenu pour l’entretien annuel et la gestion des frais professionnels ? Chaque année, l’employeur doit organiser un entretien qui porte notamment sur les conditions d’activité du salarié et sa charge de travail. L’employeur doit prendre en charge tous les coûts découlant directement de l’exercice du télétravail, notamment le coût des matériels, logiciels, abonnements, communications et outils ainsi que de la maintenance de ceux-ci.

Comment encadrer l’usage du web et de la communication électronique ? L’employeur doit par ailleurs informer le salarié de toute restriction à l’usage d’équipements ou outils informatiques ou de services de communication électronique et des sanctions en cas de non-respect de telles restrictions.

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industrie

Des roses à la pointe de l’innovation L’entreprise de Pithiviers-le-Vieil, spécialisée dans la création et la vente de rosiers anciens, vient de remporter les deux premiers prix du prestigieux concours de roses nouvelles de Paris Bagatelle. Premières retombées d’un programme de R & D lancé dès 2003.

L

’une s’appelle Rosée de matin, l’autre n’est pas encore nommée. Les deux variétés de roses lauréates du concours renommé de Paris Bagatelle ne seront commercialisées qu’à l’automne pour la première, l’an prochain pour la seconde. La récompense, qui succède au premier prix emporté à ce même concours en 2010, présage de beaux jours aux Roses Anciennes André Eve. « L’avenir de l’entreprise se joue autour de la création de ces nouvelles variétés, analyse Jean-Claude Foucard, président de l’entreprise depuis huit mois, car c’est désormais notre savoir-faire en la matière qui est vraiment différenciateur ». Si 80 % de son CA (1,3 M€ en 2011) provient de la vente en ligne de rosiers anciens en racines nues ou en conteneurs, et dans une moindre mesure, de vivaces compatibles avec ces rosiers, l’entreprise réalise les 20 % restants grâce à la vente sur place. Connue dans le monde entier, la roseraie de 3000 m2, vitrine permanente avec plus de 650 variétés de rosiers, est, de l’aveu de

son président « le catalogue le plus riche de France en la matière ». Lancée depuis 2003 dans un programme actif de R & D visant à créer de nouvelles variétés, l’entreprise commence, depuis deux ans, à en récolter les premières… fleurs. « Ce travail de longue haleine avec les végétaux obéit à des cycles de vie précis, il faut compter six à sept ans d’observation, de sélection. Seules trois ou quatre variétés sur 30 000 semis issus de croisements volontaires entre deux variétés seront éligibles à la commercialisation » illustre Jean-Claude Foucard, ingénieur horticole de formation. Au nombre de trois, les critères sont stricts. « En plus d’être belles, plaisante le dirigeant, les roses doivent être parfumées, fleurir plusieurs fois entre l’été et l’automne (« remontantes » dans le jargon horticole) voire en floraison permanente et enfin, faire preuve de résistance aux maladies ».

Des rosiers ultra-résistants Parallèlement à l’intensification de sa R & D, Les Roses Anciennes André Eve

Jean-Claude Foucard

20 et 21 novembre 2012

Congrès énergies S2E2 « Efficacité énergétique du bâtiment : de l’amélioration à la démocratisation des solutions » : tel est le thème des deux journées d’échanges et d’informations du congrès organisé par S2E2 au Centre de conférences d’Orléans les 20 et 21 novembre prochains. Au cœur du débat : la place de l’utilisateur dans l’amélioration de l’efficacité énergétique du bâtiment, avec une table ronde suivie d’exemples internationaux innovants. Au programme également, neuf ateliers, des sessions d’information et une convention d’affaires parrainée par les CCI du Loiret et de Touraine, et qui rassemblera une centaine de professionnels issus de l’ensemble des filières de la gestion de l’énergie du bâtiment et des énergies renouvelables. www.congres-energies-s2e2.fr

regardent au-delà des frontières. « Nous recherchons des pépiniéristes qui pourraient reproduire, sous licence d’exploitation, nos variétés. » annonce-t-il. Une stratégie de développement globale, qui, couplée au recrutement récent d’un nouveau directeur commercial, doit donner l’impulsion nécessaire pour affronter une concurrence accrue. Dernière corde à son arc, Jean-Claude Foucard annonce le lancement d’une nouvelle gamme de rosiers à destination des paysagistes et des collectivités : « Cette offre répond aux exigences de ce type de clientèle, notamment en terme de résistances aux maladies, facilité d’entretien à la clé ». http://www.roses-anciennes-eve.com

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e-commerce

De l’or au bout des touches Experte en création de sites web marchands, la jeune agence web Kiwik accompagne ses clients en s’appuyant sur des solutions Open Source. Leur carte maîtresse dans un secteur ultraconcurrentiel : être les seuls à posséder aujourd’hui, en région Centre, la certification « Or » délivrée par le leader européen du secteur.

Romain Gonzalez et David Gurfinkel

A

vec 100 400 sites marchands actifs en France fin 2011 - soit sept fois plus qu’en 2005 - et une confiance croissante des cyber-acheteurs dans le e-commerce*, l’agence web Kiwik s’est spécialisée sur un secteur porteur, mais extrêmement concurrentiel. À la tête de la SARL créée en novembre dernier : Romain Gonzalez et David Gurfinkel, « tombés dans le web » depuis longtemps. Si créer ou reprendre un « site vitrine » s’apparente pour eux presque à un exercice de routine, deux tiers de leur activité restent dévolus à

la conception de sites de e-commerce. Certifiée « Or » par Prestashop, le leader européen des solutions e-commerce Open source, Kiwik entend faire la différence par la haute technicité des réponses qu’elle apporte. « La solution Prestashop fournit nativement 300 fonctionnalités pour gérer sa boutique en ligne et la développer, auxquelles on peut greffer des modules spécifiques aux règles métiers de e-commerçants, développés par nos soins surmesure » explique David Gurfinkel. Valeur ajoutée des jeunes dirigeants, un pilotage du projet optimisé : « nous accompagnons les commerçants pour les guider vers les meilleurs choix possibles, pour que leur projet soit rentable, en intégrant tout ce qui gravite autour du site, comme l’hébergement, le référencement, l’e-mailing, les réseaux sociaux… » souligne Romain Gonzalez. Car ils sont unanimes : « il ne suffit pas d’avoir un site de e-commerce pour vendre et voir son chiffre d’affaires s’envoler ! ».

L’indispensable implication du commerçant

C’est effectif depuis le 1 juillet dernier : les enseignes lumineuses doivent être éteintes entre une heure et six heures du matin. Celles des établissements dont l’activité cesse (ou commence) entre minuit et sept heures du matin, doivent quant à elles être éteintes une heure au plus tard après la fermeture, et allumée une heure avant l’ouverture. Mise en œuvre du décret n° 2012118 du 30 janvier 2012, la mesure s’inscrit dans le cadre de la loi Grenelle II qui vise, en matière de publicité extérieure, à supprimer le gaspillage énergétique, réduire les nuisances lumineuses et améliorer la qualité du cadre de vie en diminuant l’impact paysager. er

Pour plus d’information, contacter la mairie de sa localité. Le décret : http://tinyurl.com/6unn8at

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* 67,7 % des internautes se déclarent confiants dans le e-commerce, en progression de 6 % en un an. Source Fevad **feuille de route www.studio-kiwik.fr

Assimilant la création d’une boutique virtuelle à celle d’un magasin réel, les dirigeants en rappellent les objectifs communs : obtenir de la visibilité, capter de nouvelles parts de marché, fidéliser ses clients mais aussi mener des actions

Extinction nocturne des enseignes lumineuses

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commerciales ou encore marketing… Un accompagnement dans la durée, fixé sur une durée initiale de 12 mois, que détaille David Gurfinkel. « On détermine une roadmap** et on programme avec le commerçant les moments clés, comme les soldes, les fêtes de fin d’année… tout en insistant sur le fait que son degré d’implication conditionnera le succès de la stratégie comme son référencement sur Google ». Complètement autonomes ou épaulés s’ils le souhaitent, les e-commerçants restent maîtres de la gestion de leurs commandes. Kiwik, qui travaille dans la France entière, est à l’origine de plusieurs sites de e-commerce locaux, comme www. versionecologique.com (fournitures écoresponsables) et www.teane.com (gamme de soins de grossesse bio), et accompagne depuis peu l’enseigne orléanaise Bauer (www.bauermusique.com).

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services

L’Odyssée, un voyage à soi Seul, à deux, en famille ou en groupe : le voyage selon L’Odyssée ne ressemble à aucun autre. Au cœur du concept novateur de l’agence-conseil orléanaise créée par Valérie Perdereau : une écoute disponible, humanisée et attentive, pour un résultat qualitatif et taillé au millimètre.

L

’Odyssée se niche au deuxième étage d’un hôtel particulier de l’hypercentre d’Orléans. L’adresse se transmet surtout par le boucheà-oreille et l’effet réseau. Mobilier design aux couleurs du logo - blanc et rouge -, parquet ancien et hauts plafonds : le lieu est épuré mais l’ambiance cosy, propice au bien-être des clients et à faire émerger leurs envies. Valérie Perdereau, fondatrice de cette agence-conseil de voyages d’un nouveau genre, a voulu l’endroit aussi atypique que son concept. « Je privilégie la discussion pour apporter du sur-mesure, dans une atmosphère détendue, comme si on réunissait des amis chez soi pour partager l’organisation d’un voyage. Chaque client bénéficie d’une approche personna-

lisée, et après avoir bien cerné et identifié ses attentes, je lui propose une prestation qui intègre ses goûts, ses désirs, ses émotions et, évidemment, qui entre dans son budget ». Titulaire de la licence d’agent de voyage, adhérente au Syndicat national des agents de voyage (SNAV) et membre du réseau Tourcom, Valérie Perdereau a, dans une vie antérieure, travaillé sur les marchés internationaux et français pour de grands groupes de parfums et de cosmétique de luxe et l’agro-alimentaire. De cette expérience, elle garde une connaissance fine de clients aux attentes et aux cultures différentes. Diversifiée dans les produits proposés, L’Odyssée s’appuie sur des voyagistes renommés ainsi que sur des agences de voyage locales. Du simple billet d’avion en

Seris Group investit de nouveaux locaux à Meung/Loire Seris Group, leader français indépendant sur le marché de la sécurité des biens et des personnes, a inauguré de nouveaux locaux en juin dernier au sein de la zone d’activités de Meung/Loire. Plus spacieux pour faire face à son développement national et régional, d’une surface totale de 600 m2, les locaux abritent désormais l’agence Seris Security orléanaise ainsi que l’antenne Seris Academy, division formation du groupe. Anciennement basée à Baule, l’entreprise a choisi d’opter pour un nouvel espace de travail « plus fonctionnel et mieux dimensionné », garant « d’un accompagnement optimal » de ses clients et « d’une rapidité d’intervention répondant aux exigences les plus hautes ». www.seris-group.com

passant par les Relais Châteaux, les séjours au ski ou les croisières, jusqu’aux montages plus élaborés en Chine, au Costa Rica, au Pérou ou encore au Bouthan, la dirigeante aide chacun - particulier comme entreprise à définir le voyage qui lui ressemble.

Une invitation au « beau » voyage Valérie Perdereau

C’est dans cet esprit que les « packs voyage » de L’Odyssée ont été développés : l’offre sur-mesure, d’une validité de six mois, prend la forme d’un bon-cadeau à offrir pour un anniversaire, un départ en retraite ou à Noël. « Je propose aussi une prestation pour le mariage, détaille Valérie Perdereau, incluant le voyage de noces mais qui peut aussi être couplée, à la carte, avec la location d’une salle de réception aux environs d’Orléans ». Si elle invoque la prudence à l’égard de sites Internet jouant sur les prix d’appels pour conquérir la clientèle, elle mise avant tout sur « les échanges vrais » pour une invitation à faire « de beaux voyages ». Et puisque c’est son credo, elle en a même fait la signature de son entreprise. www.agencelodyssee.com

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développement durable

PITHIVIERS NETTOYAGE, entreprise socialement responsable Pithiviers Nettoyage, qui fête ses 20 ans au mois d’octobre, a reçu en juin dernier le prix spécial du jury de la Fédération des entreprises de propreté (FEP) pour son engagement en matière de développement durable. Plus qu’une récompense ponctuelle, le trophée couronne 10 ans de politique active en la matière.

Christophe Simonet

Un “fast-good” solidaire à SaintJean-de-Braye Nouveau venu dans l’univers de l’économie sociale et solidaire, le restaurant “Saveurs et Talents » ouvre ses portes en septembre dans la zone d’activités des Châtelliers à Saint-Jean-de-Braye. Conventionné entreprise d’insertion, il a pour vocation de favoriser le retour à l’emploi de femmes et d’hommes en difficulté socioprofessionnelle. En salle ou en terrasse dans un parc arboré, le selfservice propose une cuisine familiale à base de produits de saison, issus des filières locales et biologiques (snacks frais, soupes, plats du jour et gâteaux aussi en formule à emporter…). Offre traiteur (sans livraison), location de salles de réunion et amphithéâtre (100 places) sont aussi au menu. www.saveurs-talents.fr

«

Avec ce prix, on récolte le fruit d’actions menées avec l’encadrement et les salariés de l’entreprise depuis 10 ans, se réjouit Christophe Simonet, directeur général de Pithiviers Nettoyage (PN). On le faisait d’ailleurs sans savoir à l’époque que c’était estampillé développement durable ! ». Parmi les initiatives qui ont démarqué le leader sur le marché de la propreté au nord et à l’est du Loiret, la limitation de la pénibilité du travail, grâce à une lutte efficace contre les TMS* depuis deux ans. Pilote avec deux autres entreprises de la région au sein d’un « projet pénibilité » avec l’Aract Centre**, le dirigeant a opté pour du matériel plus ergonomique : « il évite le port de charges lourdes, comme les seaux d’eau. Nous avons désormais un référent sur la question au sein de PN et avons l’objectif de former 100 % du personnel concerné à ces outils d’ici fin 2012 ». Un nouveau matériel qui, faisant d’une pierre deux coups, août-septembre 2012

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génère aussi des économies d’eau pour ses clients (10 dl litres d’eau désormais nécessaires contre 15 l pour une même surface). Former et faire monter en compétences ses collaborateurs, Christophe Simonet s’y emploie de longue date avec conviction. Des cours d’alphabétisation aux formations systématiques dès trois mois d’ancienneté en passant par l’appropriation des TIC, il martèle que « pour fidéliser son personnel, il faut d’abord le respecter, puis lui donner la possibilité d’évoluer… ». Avec des résultats : l’entreprise ne connaît pas de turnover.

Impliquer ses clients, clé du succès Également intégrés à la démarche qualité - pour laquelle un poste d’animateur a été créé - les salariés sont toujours impliqués. « On leur explique ce qu’est un cahier des charges, et pourquoi on met en place des contrôles qualité chez nos clients » illustret-il. Respecter son personnel, c’est encore

chez PN organiser un circuit de chantiers à proximité du domicile du salarié, pour lui permettre d’aller chercher ses enfants à l’école. C’est aussi militer auprès des clients en faveur d’un nettoyage réalisé en journée (déjà effectif pour 40 % des sites). Actionnant tous les leviers d’une démarche de responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) bien menée, Christophe Simonet n’a pas manqué d’associer les « parties prenantes » à ses ambitions. « On invite nos clients et fournisseurs à des réunions collectives pour leur expliquer notre stratégie et en quoi ils seront aussi gagnants. La plupart d’entre eux jouent d’ailleurs le jeu ! » constate-t-il. Sans occulter le combat quotidien livré pour maintenir la croissance de l’entreprise, Christophe Simonet conclut : « J’ai une vraie chance d’avoir auprès de moi des collaborateurs qui partagent la même philosophie et qui savent l’insuffler à leur tour ». *Troubles musculo-squelettiques ** Association régionale pour l’amélioration des conditions de travail www.pithiviersnettoyage.com

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innovation

FortuTech renforce son offre mobile C’est sur un secteur en plein essor - la création de solutions applicatives pour le web et le mobile - que les deux fondateurs de Fortutech se sont positionnés en 2010. Depuis leurs bureaux du Centre d’innovation d’Orléans La Source, ils ont déjà signé plusieurs réalisations locales, dont une particulièrement innovante. autre brique web si elle le souhaite, avec le prestataire de son choix. Notre philosophie, c’est de rendre le client le plus indépendant possible » affirme Usman Javed. Une exigence qui a récemment séduit Désio, le fabricant de canapés haut de gamme basé à Saint-Jean-de-la-Ruelle, qui leur a confié la réalisation de son site Internet et de son application IPad, totalement interconnectés. Très sollicitée par les start-up, FortuTech a par ailleurs travaillé sur une version renouvelée du site d’achats groupés en ligne orléanais, YesWeDeal.

Tchy Moua et Usman Javed

Une offre standardisée et rationalisée

À

respectivement 27 et 25 ans, Usman Javed (CEO) et Tchy Moua (directeur technique) se connaissent déjà depuis presque 10 ans. Tous les deux ingénieurs en informatique (bac +5), passés par les bancs de Supinfo avant d’y enseigner à leur tour leur spécialité - le langage Java - ils revendiquent le même CV et les mêmes expériences professionnelles. Un premier temps autoentrepreneurs, c’est avec la solution innovante développée pour l’entreprise d’Olivet aEnergis (prix spécial du jury des Trophées de l’entreprise en 2010) que leur activité s’accélère véritablement. Concepteurs de la plateforme web qui permet aux collectivités locales de gérer en temps réel les collectes des déchets grâce à un système de télérelevage, Usman Javed et Tchy Moua insistent sur leur capacité à prendre charge la globalité du projet du client. « On ne se contente pas de fournir des applications 18

web ou mobile, mais des solutions multiplateformes ». Construites comme un ensemble de briques qui s’ajoutent les unes aux autres, les interfaces développées par FortuTech sont ainsi conçues, dès l’origine, pour être évolutives. « Aujourd’hui, aEnergis peut intégrer une brique mobile ou une

À l’heure où smartphones et tablettes se démocratisent à grande vitesse, FortuTech a élaboré « un produit qui permet de générer des applications mobiles très rapidement ». Une offre standardisée mais personnalisable grâce à des modules, à l’instar des applications réalisées pour des manifestations comme les Golfiades du Loiret ou le Salon de la création organisé par le Réseau création Orléans Loiret. Positionnée sur des marchés internationaux (l’entreprise, suivie par l’Aritt* Centre, est référencée dans une base européenne), Fortutech a même repoussé les frontières avec la conception d’une application pour un groupe de pop féminin sud coréen, 2NE1. *Agence régionale pour l’innovation et le transfert de technologie www.fortutech.com

Klac, lauréat du silver award Intermat 2012 Le Klac +, la nouvelle attache rapide sécurité maximale développée par Klac Industrie (Saint-Cyr-en-Val), vient de remporter (sur un total de 78 participants et 25 nominés) le silver innovation award au salon Intermat 2012 dans la catégorie Composants, Équipements et Outillage. L’entreprise, connue pour ses attaches rapides destinées aux mini-pelles, combine avec ce matériel quatre systèmes de sécurité. Destinée aux pelles de 8 à 24 tonnes et déclinée en trois modèles mais aussi en versions mécanique ou hydraulique, l’innovation permet d’anticiper une future normé européenne concernant l’automatisation des systèmes de verrouillage. Et à l’entreprise de gagner une longueur d’avance sur ses concurrents. http://klac-plus-innovation.com/

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reprise

Philippe Auguste, ou la chronique d’une reprise exemplaire Après avoir été salarié de l’entreprise Philippe Auguste pendant 12 ans, Daniel Rauline en a officiellement pris les rênes en avril dernier. Une reprise d’entreprise idéale, longuement mûrie, fruit d’une relation complice entre un cédant et son repreneur.

C

’est un passage de relais efficace que vient de vivre l’entreprise Philippe Auguste, spécialisée en communication visuelle, implantée à Amilly et Orléans. À 40 ans, Daniel Rauline, ancien commercial de la société devenu ensuite responsable de son agence orléanaise, est aux commandes avec un an d’avance sur le calendrier initial. L’idée d’une reprise, née en 2005 - et dès lors actée par les deux principaux protagonistes - a lentement pris forme. « Avoir été salarié, connaître l’entreprise de l’intérieur a indéniablement été un plus » assure-t-il. Élément qu’il juge déterminant dans le succès de l’opération : la droiture d’esprit du cédant, créateur de l’enseigne éponyme. « Il a respecté les engagements qu’il avait pris, jusqu’au bout. Non seulement il a continué à investir dans l’entreprise et à moderniser l’outil de production, comme avec l’achat d’une grosse machine d’impression numérique à plat, mais tout cela

a à chaque fois été discuté ensemble » poursuit-il. Même le prix de la transaction, sur lequel ils s’étaient entendus plusieurs années auparavant, n’a pas varié d’un iota, en dépit de l’activité prospère. « Notre CA est en hausse de 14 % par rapport à 2011 et est d’ores et déjà assuré jusqu’à la fin de l’année » se réjouit Daniel Rauline, « et nous visons d’ici quatre-cinq ans un CA de 2,3 M€ [ndlr, CA actuel : 2 M€), grâce à des marchés qu’on ne touchait pas avant, en s’appuyant notamment sur une prospection mutualisée et plus offensive ».

La préparation, clé de la réussite Le conseil du dirigeant pour réussir sa reprise ? Être bien épaulé, et prendre le temps de la préparation, suffisamment en amont. Il tient à saluer l’accompagnement réalisé par KPMG, qui l’a aidé à formaliser sa vision de l’opération, ainsi que l’utilité du cycle d’échanges entre cédants organisés par la CCI du Loiret, auquel il était « le

Daniel Rauline

Des marraines Voy’elles pour épauler les créateurs d’entreprises Un regard expérimenté, solidaire et bienveillant : voilà ce qu’apportent les marraines de Voy’elles aux créateurs d’entreprises de la Couveuse d’entreprise PES 45 comme à ceux qui ont obtenu un prêt Loiret Initiative. Neuf dirigeantes (sur un total de 31 adhérents) de l’association ont à ce jour été spécifiquement formées pour accompagner, bénévolement, des chefs d’entreprise en herbe aux différents stades de développement de leur projet. Et proposent de partager leurs compétences entrepreneuriales en matière d’organisation, de savoirfaire, de connaissance des marchés et des réseaux… L’association Voy’elles, créée en janvier 2011, a notamment pour objectifs de donner une visibilité accrue au rôle socio-économique des femmes en responsabilité et de promouvoir la mixité en entreprise. http://asso-voyelles.blogspot.fr

seul repreneur à assister ! ». L’opportunité de bien évaluer la valeur de l’entreprise et de lever quelques interrogations juridiques liées à la protection du patrimoine du vendeur. S’il était hors de question de ne pas continuer à capitaliser sur la notoriété de l’entreprise, Daniel Rauline en a récemment redynamisé la charte graphique, nouveau logo à l’appui. Philippe Auguste vient aussi de signer avec succès celui du syndicat de la profession (le Synafel) à l’issue d’un concours national. Tout un savoir-faire décliné dans les domaines de la publicité adhésive, numérique et peinte, que Philippe Auguste présentera lors de portes ouvertes le 19 octobre prochain* dans des locaux récemment agrandis, au point de pouvoir désormais y personnaliser… un bus complet ! *à partir de 10h. www.philippe-auguste.fr

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à table

Au fil des roses souffle sa quatrième bougie Niché à deux pas de la mairie de Quiers-sur-Bezonde, le restaurant Au fil des roses a fêté en juillet sa quatrième année d’existence. Sa cuisine traditionnelle, en dépit d’un contexte général que le chef qualifie de difficile, continue de régaler une clientèle d’habitués.

T

rois mois. C’est la durée maximale tolérée par les habitués pour un retrait de la carte du foie gras maison et des ris-de-veau braisés. « Je change la carte trois fois par an environ, mais il y a des spécialités maison que je suis obligé de réintégrer à la demande des clients ! » s’amuse Hervé Géneau de Lamarlière, chef et gérant de l’établissement. Dans ses trois menus (L’express à 12,50 €, une formule plus élaborée à 25,50 € comprenant entrée/plat/ fromage/dessert et une autre à 33 €, avec des produits « plus nobles »), Au fil des roses déroule une cuisine traditionnelle, sans artifice. On y sert des plats typiques, comme la tête de veau, mais aussi du tartare de Charolais « au couteau », du filet de bar sauvage rôti, du sandre à la crème safranée ou encore des Saint-Jacques poêlées au vinaigre de framboise. Même

Hervé et Sophie Géneau de Lamarlière

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authenticité du côté des desserts : crèmes brûlées et îles flottantes « avec caramel croquant » sont concoctées maison, tout comme la salade de fruits frais pour terminer le repas sur une note légère et acidulée. Formé à l’école hôtelière SaintLouis à Montargis, Hervé Géneau de Lamarlière travaille en tandem avec son épouse, Sophie, qui officie en salle, ellemême épaulée par une serveuse. Seulement fermé le mercredi, l’établissement a fêté en juillet dernier son quatrième anniversaire. « C’est un cap franchi avec satisfaction, même si le rythme est difficile » confie Sophie Géneau de Lamarlière.

Tourisme

Gîte et chambres d’hôtes à Estouy Philippe de La Grange a ouvert cet été, à Estouy, une chambre d’hôte et un gîte pour cinq personnes dans une grange indépendante rénovée de 300 m2. Situé dans la vallée de l’Oeuf, dans le Pithiverais, le chef d’entreprise mise sur la proximité parisienne et le flux touristique généré par les châteaux de la Loire pour dynamiser l’activité. À côté des possibilités de randonnées et balades à vélo, des activités comme la pêche dans la rivière et l’étang sur place, La Baticole se veut un bon pied à terre pour visiter la toute proche forteresse de Yèvre-le-Châtel, le château de Chamerolles ou encore la roseraie André Eve (lire p. 14). www.labaticole.fr

La recette du succès Le bâtiment en pierres et briques, aux volets gris pâle, qu’ils louent à la mairie, accueille 60 couverts. S’y ajoutent 40 places en terrasse, dont le mobilier en

résine tressée tendance apporte juste la touche cosy et moderne utile. Bordée de fleurs qui ont inspiré le choix du nom du restaurant (une 4e fleur a été décernée à la ville récemment), la terrasse donne sur une salle où poutres et pierres apparentes ont été conservées. « Nous cherchions un établissement sans travaux et avons été séduit par celui-ci, parfaitement entretenu » confie la co-gérante. Avec ce dernier argument qui les a définitivement convaincus : l’anticipation de la réglementation de mise aux normes de l’établissement pour l’accessibilité aux personnes handicapées. Malgré une année 2012 que le couple perçoit comme « difficile », légère baisse de fréquentation à l’appui, c’est grâce à la fidélité de ses clients et au bouche-à-oreille, (« beaucoup d’entreprises »), venus de Bellegarde, Pithiviers, Beaune-la-Rolande, Montargis, et de la toute proche Seine-et-Marne, qu’Au fil des roses tient le cap. « Pour faire ce métier, il faut aimer donner du plaisir » conclut Sophie. La recette du succès ? Tél. : 02 38 90 27 24

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goodby* pour Mellow EvĂŠnement 2012


dossier

Jérôme Le Mouël

Apprentissage :

osez la dynamique de l’alternance ! Face au mal chronique du taux de chômage chez les moins de 26 ans, l'apprentissage s'est développé depuis quelques années, permettant de répondre au besoin grandissant des entreprises d'avoir des jeunes à la fois qualifiés et bien en phase avec le monde du travail. Au-delà des aides financières qui allègent les charges, une forte implication de l'entreprise est nécessaire : c'est en fait toute une dynamique partenariale qui doit se créer entre les jeunes apprentis et leurs tuteurs. Avec dans tous les cas, pour les jeunes, l'acquisition d'une précieuse expérience de terrain, et parfois un recrutement à la clé.

«

Si tu ne travailles pas bien à l’école, tu seras apprenti ! ». En citant la fameuse formule si souvent entendue, Christian Vijande, gérant de six magasins sur Tours et Orléans rappelle qu’il n’y a pas si longtemps, la connotation péjorative était encore tenace. Mais aujourd’hui, c’en est fini ! Car désormais 22

la formation en alternance est bel et bien reconnue, celle-ci ayant su s’imposer comme la solution pragmatique pour rapprocher le monde de la formation et celui de l’entreprise. Dès le printemps 2009, les différentes mesures annoncées dans le cadre du plan d’urgence en faveur de l’emploi des jeunes avaient donné le ton.

Dans ce programme volontariste, dont l’objectif était de faciliter la formation ou l’embauche de 600 000 jeunes à l’horizon 2015, deux mesures-clés se détachaient en premier lieu. L’une visait à mettre en place 320 000 contrats d’apprentissage, l’autre à créer 170 000 contrats de professionnalisation. Pour inciter les acteurs 49 août-septembre 2012


économiques à jouer le jeu, le gouvernement avait à l’époque décidé de mettre en place des mesures incitatives (exemption de charges sociales pendant un an, aide à l’embauche de jeunes de moins de 26 ans en contrat de professionnalisation…). Au total, pour l’ensemble des mesures de ce plan d’urgence, l’État effectuait un effort financier conséquent, avec 1,3 milliard d’euros débloqués pour la formation et l’emploi des jeunes de moins de 26 ans. Car comme l’avait rappelé alors le Président de la République, 150 000 jeunes sortaient chaque année de l’enseignement secondaire sans avoir de diplôme. Derrière ce souhait au plus haut niveau de l’État de répondre rapidement à une situation préoccupante en termes d’emploi des jeu-

nes (le taux de chômage des 15-24 ans dépassait la barre des 20 % fin 2008), figurait la volonté de miser sur la formation en alternance. Le mouvement était ainsi largement amorcé à l’échelle nationale : fin 2010, 287 440 jeunes étaient entrés en contrat d’apprentissage, 64 051 demandes d’entreprises avaient été acceptées pour bénéficier du dispositif « zéro charge » [Ndlr, dispositif en vigueur jusqu’à fin 2012 pour les entreprises de plus de 11 salariés et de moins de 250], 109 707 demandes d’entreprises avaient été acceptées pour embaucher un apprenti supplémentaire, 123 605 jeunes étaient rentrés en contrat de professionnalisation et 118 000 mesures d’aides pour ces contrats avaient été acceptées. Plus récemment, et à l’échelle de la région Centre cette fois, pour

Une partie de ces jeunes constitue une base de recrutement pour rajeunir la pyramide et renouveler les générations.

Un vivier de jeunes talents pour Alcatel-Lucent « Alcatel a toujours eu une politique d’intégration de jeunes stagiaires et apprentis » rappelle d’emblée Jérôme Le Mouël, directeur des relations sociales d’Alcatel-Lucent France. En témoigne le Plan 1 000 jeunes, une aide à l’insertion professionnelle des jeunes en France lancée par Alcatel-Lucent en 2009 et reconductible chaque année. « Avec ce programme, le groupe s’est fixé comme objectif annuel d’accueillir 400 jeunes en apprentissage et 600 en stage longue durée ou en VIE (Volontariat International en Entreprise) ». Définis par les problématiques métiers opérationnels, les besoins du groupe sont en effet très variés. « Nous avons un large panel de métiers : offres en R & D (profils techniques et école d’ingénieurs), métiers plus fonctionnels (gestion, commerce, RH…). Sur le site d’Ormes, les apprentis sont recrutés dans différents domaines : électronique, logiciel, gestion de projet et aussi commercial avec profil international pour les métiers des réparations, des installations ou des douanes par exemple ». Venu pour apprendre un métier et découvrir un grand groupe, chaque jeune (en général de Bac à Bac + 5 ou BTS) est suivi par un tuteur, une équipe pédagogique et une équipe RH. « On essaye de leur donner les premiers réflexes de l’entreprise : discipline et fonctionnement collectif ». Un vivier qui peut s’avérer précieux pour le groupe : « Une partie de ces jeunes constitue une base de recrutement pour rajeunir la pyramide et renouveler les générations ». Dans une filière technique historiquement masculine avec seulement 20 % de femmes (mais 23 % chez Alcatel-Lucent), il est important de développer la féminisation des métiers, via notamment les programmes Capital Filles et College@Work, initié par le groupe. Parallèlement, avec l’association @talentEgal, Alcatel-Lucent a également mis en place un dispositif de recrutement de stagiaires et d’apprentis handicapés « car ces jeunes sont souvent découragés par un certain nombre de freins au cours de leurs parcours scolaires et ce programme est destiné à les aider plus facilement à des formations supérieures ». www.alcatel-lucent.com

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la campagne annuelle allant du 1er juin 2011 au 31 mai 2012, les résultats ont mis en évidence un maintien ou une progression par rapport à la campagne précédente : pour la région, 13 635 contrats d’apprentissage (contre 13 182 précédemment), 370 contrats d’apprentissage dans le secteur public (contre 368) et 4 023 contrats de professionnalisation (contre 3 628) avaient été conclus, tandis que dans le Loiret, 3 536 contrats d’apprentissage (contre 3 338 précédemment), 162 contrats d’apprentissage dans le secteur public (contre 148) et 1 111 contrats de professionnalisation (contre 1 024) avaient été signés. À ce jour, la région Centre octroie 1 000 € par année de cycle de formation à chaque entreprise signataire d’un contrat d’apprentissage. Un soutien financier auquel d’autres primes, de 500 à 1 200 €, peuvent s’ajouter selon le niveau de qualification de l’apprenti ou encore la mixité du recrutement au regard de la filière concernée…

Des avantages pour l’entreprise C’est certain, pouvoir faire évoluer au sein de l’entreprise un ou plusieurs jeunes formés "maison" pendant toute la durée de leur formation en alternance représente un surcroît de potentiel utile. Ainsi, l’entreprise peut à la fois évaluer les compétences du jeune, apprécier ses capacités opérationnelles au quotidien et bien le former en interne à la culture de l’entreprise, jusqu’à, dans certains cas, le préparer à s’intégrer pour rejoindre définitivement les effectifs. Cela peut par exemple être le cas aussi bien chez Alcatel-Lucent que chez ERCC, même si dans cette PME, son dirigeant François Gomez rappelle l’existence d’une concurrence au recrutement créée par l’irrésistible attraction des grands groupes auprès des jeunes (lire p. 26). Mais au-delà de ces aspects profitables à l’entreprise en termes de compétences ou de rajeunissement des effectifs, les différentes aides en faveur de l’apprentissage 23


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L'apprentissage, la meilleure école de terrain « Les jeunes ont du mal à trouver des employeurs pour faire leur apprentissage dans le commerce ». Christian Vijande, lui, leur ouvre les portes des six magasins qu’il possède sur Tours et Orléans : Esprit, Le 17, One Step et Mary Christy. « Je recours depuis toujours à l’apprentissage, mais uniquement pour les magasins d’Orléans : un apprenti par magasin et trois pour le magasin Esprit. Pour notre métier, c’est la meilleure école pour apprendre sur le terrain avec du contact et du conseil client, chose que l’on n’affine pas en classe ». Des jeunes issus d’écoles de commerce, du CFA et de l’AFTEC, de niveau Bac, Bac + 2, BTS. « L’exigence et l’intégration dans l’équipe se fait comme pour un recrutement "classique", avec les mêmes missions : vente, réassort, réception de marchandises ». Chacun ayant pour tuteur une vendeuse de plus de cinq ans d’expérience, un responsable de magasin, voire le dirigeant lui-même. « C’est un challenge pour la responsable de magasin : il y a un échange entre l’apprenti et la responsable, une mise en parallèle du travail à l’école et de ce que l’on fait en boutique. Parfois, on s’aperçoit que la personnalité ne correspond pas au métier : aimer la mode et les vêtements, ça ne suffit pas ! ». Côté pratique, l’apprentissage implique une contrainte organisationnelle : « il n’y a pas de régularité dans l’alternance : c’est soit trois jours par semaine en entreprise et deux jours à l’école, soit une semaine chaque… Parfois sur une année on va être des semaines sans apprenti ! On le sait, à nous d’adapter les plannings et la gestion ». Même s’il avoue que sans les aides il ne se tournerait pas vers l’apprentissage, Christian Vijande recrute avant tout sur la motivation : « car nous avons aussi été déçus par des candidats trop jeunes, trop "ado", très irréguliers dans le travail, certains venant par défaut ». Cependant les plus motivés pourront aller plus loin ! « Si c’est un bon élément, on peut envisager une embauche, voire même ouvrir une boutique… ». Comme par exemple cette ancienne apprentie Bac Pro recrutée comme vendeuse, puis devenue responsable de magasin et aujourd’hui propriétaire d’une boutique sur Orléans. Esprit, 16 rue Charles Sanglier 45000 Orléans

Christian Vijande

constituent indéniablement un facteur d’incitation pour les entreprises, tant pour les PME que pour les grands groupes. Ainsi, l’embauche d’apprentis ou de jeunes en alternance peut permettre à l’entreprise de bénéficier d’une exonération de cotisations patronales, ou encore d’un crédit d’impôt (jusqu’à 1 600 € par an et par apprenti). En pratique, pour les entreprises de moins de 11 salariés, l’État prend en charge l’intégralité des cotisations, à l’exception toutefois de celles relatives aux accidents du travail et aux maladies professionnelles. Pour les entreprises de 11 salariés et plus, l’exonération porte cette fois seulement sur les cotisations patronales de sécurité sociale, excluant là encore les cotisations relatives aux accidents du travail et aux maladies professionnelles. Outre l’État, les régions jouent aussi un rôle dans l’aide accordée aux entreprises. En effet, depuis les lois de décentralisation de 1983, au titre de la compétence qui leur a été conférée en matière d’apprentissage, il leur appartient non seulement de créer les Centres de Formation d’Apprentis, mais aussi d’accompagner financièrement le développement de l’apprentissage, l’État conservant pour sa part la compétence en termes de contrôle pédagogique et d’organisation des examens. Ainsi, la région accorde une Indemnité Compensatrice Forfaitaire (ICF) pour la signature d’un contrat d’apprentissage : d’un montant minimum de 1 000 €, cette aide peut se trouver majorée de 1 200 à 500 € de plus en fonction de différents paramètres tels que la situation de l’entreprise, le niveau de formation ou encore la situation de l’apprenti (personne handicapée, secteur où les effectifs féminins sont minoritaires). En 2009, ces aides représentaient en région Centre un total de 37 millions d’euros distribuées à pas moins de 12 000 entreprises locales.

Une filière d’excellence François Gomez, dirigeant d’ERCC le rappelle : « l’apprentissage c’est 24

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aussi un emploi où le jeune est jugé comme salarié. Sinon, c’est stérile et l’apprenti devient une charge et non un levier ». Car il ne faut pas oublier que, durant les deux à trois ans d’investissement nécessaires de la part du jeune, il faut à la fois d’être "bon" en théorie et en pratique dans l’entreprise, mais aussi « ne pas venir les mains dans les poches » prévient François Gomez. De la part du jeune, une forte implication est en effet essentielle, mais le jeu en vaut la chandelle. Si l’on en croit notamment les statistiques concernant les apprentis post-Bac, l’apprentissage est bien une filière d’excellence. Selon une statistique nationale, trois ans après l’obtention du diplôme, les jeunes issus d’une telle formation trouveraient à 75 % un débouché vers l’emploi, et même à 86 % dans le Loiret ! Il faut dire que le contexte régional est porteur, avec une vaste palette de métiers et de formations : agro-alimentaire, automobile, bâtiment, commerce, électronique, environnement, hôtellerie-restauration, industrie… ou encore artisanat d’art, animation, sport, travail social, etc. Le Loiret est ainsi en pointe : au final, peu de jeunes font leur apprentissage hors du territoire régional, sauf pour certaines écoles d’ingénieurs, masters spécialisés ou des formations très spécifiques comme la photographie, le métier du bois, les graphistes, webmasters… Au total dans la région, ce sont près de 300 diplômes qui peuvent être préparés en alternance, répartis sur une échelle de cinq niveaux : du premier échelon de qualification professionnelle (CAP) jusqu’au niveau Bac +5 (Ingénieur, Master, etc.) en passant par les différents niveaux intermédiaires (Bac Pro, BP, BTS, DUT…). Outre cette vaste palette de débouchés, il existe aussi des opportunités pour les jeunes grâce à des initiatives pragmatiques lancées par les industriels eux-mêmes, face à des considérations très opérationnelles. Ainsi par exemple, sur la base d’un constat commun faisant état d’un risque à terme de pénuaoût-septembre 2012

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L’alternance fait école chez Quick « Les mentalités ont changé. Les entreprises de la restauration rapide ont muté pour donner une autre image que celle de la pénibilité et du travail les week-ends et jours fériés… » explique en préambule Benoît Lonceint, gérant des six franchises Quick à Orléans, Olivet, Saran, Montargis, Amilly et Chartres (300 personnes pour un CA total de 14 M€). « Nos métiers peuvent paraître ingrats mais ce sont de vrais métiers formateurs, qui donnent le goût du travail dans les cuisines, à la vente, au management ou à l’encadrement ». Grâce à sa liberté d’action en tant que chef d’entreprise indépendant, il forme de plus en plus en interne mais pas seulement. « Nous intégrons des jeunes qui cherchent à avoir une formation qualifiante et diplômante, du CAP au DESS, en partenariat avec des organismes de formation haut de gamme et reconnus : CFSA de l’AFTEC, CFA de l’AgglO… ». Chaque année, environ 30 jeunes se forment ainsi en alternance. « Notre leitmotiv : démontrer notre crédibilité auprès des partenaires du monde de l’entreprise et l’ouverture que notre métier apporte ». Une ouverture qui s’adresse aussi à des personnes "à la dérive" ou en situation de handicap mental issues du CFAS. « C’est un engagement citoyen, et un gros travail de proximité avec les parents et les instituts. Tout cela suppose des ressources nécessaires en interne : pour que cela fonctionne, c’est du sur-mesure pour chaque jeune ». Pour les contrats de professionnalisation, Benoît Lonceint est tout aussi rigoureux dans le choix de ses partenaires, travaillant par exemple avec l’AFPA Olivet ou Cité Formation. « Chez nous l’alternance est réussie : c’est une satisfaction pour le jeune qui est rassuré sur son avenir » affirme Benoît Lonceint, avant d’ajouter : « Nous sommes une sorte de boîte à outils qui peut servir pour les autres franchisés. Ce que l’on fait ici en région est sollicité par le groupe pour mutualiser : on est devenu une référence pour l’enseigne en ayant fait évoluer le niveau d’exigence ». www.quick45.com

Benoît Lonceint

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dossier

rie de main-d’œuvre sur certains postes-clés, des grands noms du secteur de la cosmétique et de la pharmacie (Dior, Gemey Maybelline, Shiseido, Famar, Merck, Pierre Fabre, Servier) se sont fédérés autour d’une approche de formation mutualisée. Conforme aux besoins et aux stratégies de chacun, cette démarche a choisi la voie du contrat de professionnalisation en alternance : en 2006, le dispositif PHARCOS est né, offrant aux candidats une formation spécifique, diplômante et reconnue, visant à former du personnel technique qualifié et polyvalent

dans le domaine de la fabrication, du conditionnement et depuis la rentrée 2012 à préparer en deux ans un BTS Maintenance industrielle. Autre initiative analogue dans l’agroalimentaire, secteur tout aussi important pour le département : sous l’impulsion de l’Ariac Centre et en partenariat avec le lycée professionnel Sainte-Croix Saint-Euverte, neuf entreprises du grand bassin orléanais (Antartic, Cargill, Les Crudettes, FDL Chocolat, LSDH, McKey Food, Tereos, Terr’Loire, Tradival) se sont mobilisées fin 2011 pour proposer, en contrat de professionnalisation, 12

Il y a une transmission de savoirs et de valeurs entre générations qui valorise les tuteurs.

postes de conducteurs de machine ou de ligne de fabrication-conditionnement. Et pour celles et ceux qui seraient tentés par le bâtiment, rendez-vous leur est donné en mars 2013 : un bus itinérant "La Peinture, mon futur !" va venir dans le Loiret dans le cadre d’une opération de communication organisée par l’Union Professionnelle Peinture et Finitions (UPPF) et les distributeurs de peinture. Ce Tour de France des métiers de la peinture en bâtiment a pour but de faire découvrir aux jeunes les métiers du secteur et les formations pour y accéder. « La peinture

Un tremplin vers l'embauche

François Gomez

« Quand on a une société qui se développe, on recourt à l’apprentissage », explique François Gomez qui dirige depuis 2001 à Ingré la société ERCC (CA : 3 M€, 20 salariés), spécialisée dans la climatisation, le chauffage, la plomberie, l’électricité et la régulation. « Un système récurrent de compagnonnage, une profession que l’on apprend sur le tas : c’est ça l’esprit du bâtiment ». Et quand on fait preuve de motivation et de sérieux, parfois ça paie jusqu’à l’embauche ! C’est ce qui s’est passé récemment ici chez ERCC pour quatre jeunes : deux ouvriers apprentis, un ingénieur Bac + 5 au CEFIPA (Centre de Formation d’Ingénieurs par l’Alternance) d’Arcueil et une apprentie assistante, niveau BTS, en alternance avec l’AFTEC (Association pour la Formation dans l’enseignement Catholique), embauchée il y a deux ans. « L’apprentissage nous a permis d’avoir quelqu’un de manière constante avec un bon niveau et d’adapter nos besoins en fonction du développement de la société. Cela nous a par ailleurs laissé le temps de connaître les personnes, de les former "maison" et de les tester sur le fond (personnalité, adaptabilité…) ». Car pour François Gomez, l’apprentissage est aussi une aventure et une éducation humaines, stimulantes pour un chef d’entreprise. « Il y a une transmission de savoirs et de valeurs entre générations qui valorise les tuteurs, générant ainsi une émulation commune. Une fois la peur partie que l’apprenti soit là pour prendre une place, une confiance se dessine alors. C’est important car l’apprentissage, ça se joue à deux, et il faut que ce soit gagnant ». Et pour ERCC, ça l’a été avec « un enrichissement global ressenti dans le résultat du travail avec moins de SAV ». À la rentrée, François Gomez devrait accueillir un nouvel apprenti-ouvrier : « Nous allons continuer ce système car nous avons encore des perspectives d’embauche. Mais nous devons nous battre pour recruter car les jeunes ont tendance à préférer les grands groupes ». www.ercc.fr

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peut être une voie d’excellence, c’est une question de motivation et d’ambition. Ça ouvre les portes à l’encadrement et aux futurs patrons (ESJDB, École supérieure des jeunes dirigeants du bâtiment). Car on n’a pas besoin que de peintres mais aussi de cadres, de métreurs… La peinture est un secteur où il y a de l’innovation : BBC, isolation extérieure, déco… Ça se mécanise et ça devient technique. Le temps des barbouilleurs est fini ! » affirme Fabrice Pollet, dirigeant de Pollet Peinture. Même envie d’attirer les jeunes chez Alcatel-Lucent, que ce soit avec le programme College@Work déployé sur les sites du groupe en collaboration avec l’Éducation nationale, ou encore à travers le programme Capital Filles en lien avec Orange et le Ministère de l’Education Nationale et de l’enseignement Supérieur. Dans un cas, il s’agit d’accueillir sur une semaine une classe d’un collège pour un stage-découverte du monde de l’entreprise, de l’autre d’encourager les jeunes filles à s’orienter vers des métiers perçus comme masculins. Autant d’opportunités pour des jeunes à la recherche d’une ouverture sur la vie active. « L’alternance permet de connaître le monde de l’entreprise très tôt : les jeunes en France le découvrent tard. Il y a un gros travail à faire pour que le jeune appréhende plus tôt le monde entrepreneurial et ses règles. C’est éducatif : une nation a besoin de cette dynamique de développement de valeurs », conclut sur un plan plus large Benoît Lonceint, gérant de six franchises Quick à Orléans, Olivet, Saran, Montargis, Amilly et Chartres.

Former : un devoir mais aussi un effort pour l'entreprise « Nous mettons un point d’honneur à transmettre notre savoir-faire. C’est un devoir de former pour conserver une main-d’œuvre qualifiée, il faut montrer l’exemple ». Ce que fait Pollet Peinture (CA 5,2 M€, 67 salariés) depuis sa création en 1876 et que perpétue Fabrice Pollet, quatrième génération à la tête de l’entreprise. « Nous sommes énormément sollicités. Cette année nous ne prenons qu’une apprentie. Mais l’année dernière nous en avons recruté 7, étalés sur différents cursus : CAP, Bac Pro, spécialisation, école supérieure de décoration… Nous prenons aussi régulièrement des apprentis handicapés d’Instituts médico-éducatifs ». Et autant de garçons que de filles, de plus en plus nombreuses et très motivées : « il y a aujourd’hui des débouchés dans la filière déco et les conditions de travail, de sécurité et de pénibilité ont évolué avec des environnements chantier moins rudes. Pour cela, il faut avoir des chantiers qui leur correspondent, plus orientés vers les particuliers et les métiers fins ». Très impliqué dans l’apprentissage, notamment à travers le comité de pilotage qu’il anime en présence des tuteurs et des apprentis, Fabrice Pollet constate toutefois la fin de l’âge d’or de l’alternance : « Tous ceux qui avaient leur CAP et autres diplômes, on les gardait et même parfois ceux qui ne les avaient pas mais qui avaient bien travaillé ! Aujourd’hui, c’est moins vrai. En 2011, j’avais 2 Bac Pro que je n’ai pas pu garder : avec la crise, on est passé de 87 à 67 salariés… C’est un crève-cœur quand on les laisse partir… ». Mais ce n’est pas tout. Outre les heures de travail limitées des apprentis mineurs et des tâches interdites comme monter sur un échafaudage, pour Fabrice Pollet « prendre des apprentis devient une vraie difficulté pour les entreprises qui n’ont pas la structure : service administratif, diversité de chantiers, encadrement… Un tuteur va passer beaucoup de temps avec un ou deux apprentis et malgré les subventions, il faut pouvoir se le permettre ». www.pollet-peintures.com

Fabrice Pollet

Dématérialisation : une simplification bienvenue Alors, concrètement, comment conclure un contrat d’apprentissage ? D’abord et avant tout en signant le contrat, au plus tôt trois mois avant le début des cours. Mais comme toute procédure administrative, cette étape peut août-septembre 2012

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dossier

parfois rebuter le dirigeant d’une PME ou le service RH d’une entreprise. C’est pourquoi, dans le cadre de la loi Cherpion et dans un souci de simplification, un nouveau document Cerfa (FA 13) est entré en vigueur au 1er juillet 2012. Malgré tout, l’ancien formulaire peut être utilisé jusqu’à fin 2012, accompagné d’une attestation sur l’honneur que fournissent les chambres consulaires. Avec ce nouveau dispositif simplifié, la procédure se trouve ainsi allégée, puisque les employeurs n’ont plus à fournir systématiquement les pièces justificatives au contrat. Côté pratique, différents services en ligne apportent davantage de souplesse. C’est le cas de www.apprentissage.cci.fr, qui permet aux entreprises (uniquement inscrites au RCS, associations et professions libérales) de saisir en ligne leur contrat. Ce site, dont le slogan "Des jeunes pour les entrepri-

ses, des entreprises pour les jeunes" est explicite, rappelle que chaque année, près de 100 000 apprentis sont formées via les Chambres de commerce et d’industrie, à travers plus de 250 formations reconnues par l’État. Le portail officiel de l’alternance édité par le Ministère du Travail, de l’Emploi de la Formation professionnelle et du Dialogue social, www.alternance.emploi. gouv.fr, propose aux jeunes des services (informations, recherche de formation ou d’emploi) et met à disposition des outils pour les entreprises (notamment la valorisation de leur offre de contrat). Avec ces différents services, les contraintes administratives s’atténuent : un gain de temps appréciable pour les entreprises, et aussi peut-être un petit coup de pouce supplémentaire qui pourrait générer le déclic : dès lors, plus de raison de ne pas franchir le pas pour oser l’apprentissage !

Pour en savoir plus : www.loiret.cci.fr www.apprentissage.cci.fr www.regioncentre.fr www.etoile.regioncentre.fr www.cm-45.fr www.udel45.fr www.aria-centre.org www.alternance.emploi.gouv.fr www.agefiph.fr www.atalentegal.fr www.capitalfilles.fr www.metiersdelapeinture.com

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passés composés

Masculin ? Féminin ? L’apprentissage est-il une question de genre ? La chronique d’Anne-Marie Royer-Pantin

À l’heure où l’on encourage les jeunes filles à investir, par la voie de l’apprentissage, les métiers traditionnellement masculins, toutes les professions doivent se décliner aussi bien au masculin qu’au féminin. Certes cette enrichissante mixité de l’apprentissage est assez récente, et la majorité des métiers est restée pendant des siècles le domaine réservé des garçons ; néanmoins des filières originales et florissantes se sont offertes aux jeunes apprenties d’autrefois dans le Loiret.

Anne-Marie Royer-Pantin Ancienne élève de l’École normale supérieure, médaille d’or de l’Académie d’Agriculture de France pour son œuvre littéraire et son action culturelle en faveur du patrimoine, Anne-Marie Royer-Pantin est écrivain, auteur d’essais, d’ouvrages d’histoire et de nombreux travaux sur le patrimoine local et régional. Sa chronique « Passés composés » propose un éclairage différent du présent et du devenir économiques de notre département, à la lumière d’un passé riche d’expériences originales et fructueuses, de belles aventures et de réussites exemplaires.

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Aujourd’hui, elles deviennent, avec brio, ébéniste, maçonne, électricienne, conductrice de camion, bouchère, mécanicienne, vigneronne… Et comme « la chose la plus importante à toute la vie, c’est le choix du métier » (c’est Blaise Pascal qui le dit dans ses très sérieuses Pensées, au xviie siècle), elles ont pu faire ces choix atypiques et aller au bout de leur vocation grâce à l’apprentissage, cette forme la plus précieuse, la plus concrète et la plus ancienne d’accès à un métier. L’apprentissage au féminin est dans l’air du temps et fait peu à peu tomber les cloisons et céder les vieux préjugés. Mais comment faisaient les jeunes filles de notre province pour acquérir une formation leur permettant d’entrer dans le monde du travail, à une époque où une bonne partie des métiers leur était fermée ? Elles n’avaient pas l’embarras du choix : elles allaient en masse vers les métiers de la confection et entraient en apprentissage, dès 12-13 ans, chez les chaussetières, fripières, couturières. À partir du xixe siècle, la corseterie, devenue rapidement une activité prospère à Orléans et dans le Loiret, et employant une main-d’œuvre essentiellement féminine, recrute, dans tout le département, de très nombreuses apprenties : c’est en effet un métier délicat, peu adapté au montage industriel et nécessitant un apprentissage très spécifique, dispensé dans les ateliers même. D’importantes fabriques, produisant des articles de luxe renommés et faisant travailler plus de 900 ouvrières et apprenties, se développent alors à

Orléans, avec des ateliers secondaires à La Ferté, Montargis et Sully : en 1830, les établissements Desjouis-Depallier se sont installés faubourg Saint-Jean (où l’on peut toujours admirer l’élégante maison de maître et l’ancien bâtiment industriel) ; en 1840, c’est la maison Auffray-Clair, rue Porte-Madeleine, qui lance des marques vite à la mode dans toute la France. En 1900, la maison Clapin emploie 400 ouvrières dans sa belle usine au bord de la Loire. À partir de 1920, les Belleteste font croître et embellir leur entreprise de confection, en ouvrant de nombreux ateliers dans Orléans, à La Ferté puis à l’extérieur du département. À côté de cette filière très dynamique de la confection et de la corseterie, les jeunes filles désireuses d’entrer en apprentissage avec un emploi à la clé pouvaient s’orienter vers un métier original et très « Belle Epoque », uniquement féminin et qui fit les grandes heures de la petite ville de Jargeau : la fabrique de fleurs artificielles, travail minutieux qui exigeait beaucoup de soin et de doigté. La maison Emile Dupuis, spécialisée dans les roses, et qui écoulait toute sa production auprès des maisons de luxe parisiennes, recrutait, dans tous les environs et jusqu’à Orléans, des ouvrières et des apprenties qui étaient formées sur place. Les candidates à la formation en a p p re n t i s s a g e o n t a u j o u rd ’ h u i , heureusement, bien d’autres opportunités que la couture, la dentelle des corsets et le gaufrage des pétales de soie pour orner les chapeaux des élégantes ! 29


CCI INFOS

Les rencontres Loiret Ecobiz www.loiret-ecobiz.fr OCTOBRENOVEMBRE 2012

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Organisation et production

Les rencontres « Innovation » 4 octobre L’Open Source et le Fab Lab sont des outils gratuits pour le développement de produits. Comment en tirer profit ?

Les rencontres « Performance industrielle » 2 octobre Découvrir l’organisation reconnue d'un équipementier automobile, Faurecia (à Montargis). 15 novembre Brevets, marques, dessins et modèles : quel usage de la propriété industrielle pour une PME ?

Les rencontres « Stratégie » 9 octobre Savoir vendre sur un site web marchand à l’international. /////////////////////////////////////////////

Les rencontres « Protection de l’environnement » 22 octobre Bénéficier du retour d’expérience du Crédit Agricole sur la construction et

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Stratégie et pilotage de l’entreprise

l’utilisation de leur nouveau bâtiment tertiaire certifié HQE et BBC – Visite du site à Saint-Jean-de-Braye. /////////////////////////////////////////////

Hommes et femmes de l’entreprise

Les rencontres « Sécurité » 20 novembre S'informer sur l'actualité juridique en santé et sécurité au travail Les rencontres « RH management » 27 novembre Recruter sans se tromper. ///////////////////////////////////////////// En savoir plus, vous inscrire : ecobiz2012@loiret.cci.fr - Tél. : 02 38 77 77 77 www.loiret-ecobiz.fr

LES RENDEZ-VOUS DE PERSPECTIVES COMMERCE Comment créer une boutique en ligne ? > Le 8 octobre à Gien (de 14h à 17h) > Le 22 octobre à Châteauneuf-sur-Loire (de 14h à 17h) Animation : Philippe Kling, responsable formations chez OXATIS

Avec un nombre de sites marchands actifs français en croissance de 23 % l’an passé (100 400) pour un montant de ventes en ligne estimé par la Fevad* à 37,4 Mds d’euros, le e-commerce reste l’un des secteurs les plus dynamiques de l’économie. Au programme des ateliers : le BA-B.A pour construire un site marchand, en maîtriser la logistique, définir une stratégie commerciale et marketing sans oublier les moyens de paiement. *Fédération e-commerce de vente à distance Contact : CCI du Loiret – Pascal Hurault – Tél. : 02 38 77 77 90 pascal.hurault@loiret.cci.fr

1er octobre 2012

Rencontres de l’Alimentation de proximité du Loiret au Marché de Gros de l’Agglomération d’Orléans (La Chapelle-Saint-Mesmin) À l’initiative de la CCI du Loiret, de Chambre de Métiers et de l’artisanat du Loiret et de la Chambre d’agriculture, ce nouveau rendez-vous a pour vocation de favoriser la rencontre entre les différents acteurs de l’alimentaire : producteurs, artisans, commerçants, restaurateurs, grossistes et professionnels de la restauration collective, autour de la mise en place de circuits de proximité. 30

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CESSION D’ENTREPRISES : LA CCI DU LOIRET LANCE UNE GRANDE ENQUÊTE AUPRÈS DES DIRIGEANTS

Q

uels sont les enjeux et les conséquences économiques de la cession-transmission d’entreprise dans le Loiret ? Pour bien appréhender la question et cerner la situation des chefs d’entreprise au regard de leur projet de cession, la CCI du Loiret lance, au second semestre 2012, une grande enquête auprès d’environ 1 000 dirigeants âgés de 45 ans et plus. Le questionnaire, adressé sous pli confidentiel, permettra d’une part de dresser un état des lieux : le dirigeant a-t-il un projet de cession et à quelle échéance ? A-t-il déjà entamé des démarches, une idée du profil du repreneur à qui il envisagerait de vendre - un salarié,

un membre de sa famille, une société - ? Et parce que les précédentes enquêtes sur le sujet tendent à démontrer un manque persistant d’anticipation de la part des cédants, la CCI du Loiret s’intéressera à la réflexion qu’il mène autour de sa démarche : comment pense-t-il procéder ? Sait-il à qui s’adresser ? Quelles difficultés rencontre-t-il ? Deux options pour répondre au questionnaire, dont les conclusions seront publiées avant la fin 2012 : par retour du document, ou par rendez-vous téléphonique avec un conseiller de la CCI du Loiret.

Briare

LA CCI INAUGURE LA BASE FLOTTANTE DES PRÉS GRIS

L

e 25 juin 2012, la CCI du Loiret a inauguré la base flottante des Prés Gris à Briare en présence de son président, Yves Broussoux, d’Eric Doligé, président du Conseil général du Loiret, de François Bonneau, président du Conseil régional de la région Centre, de Marius Collot, maire de Briare et de la Sous-préfète Maria-Dolorès Martinez-Pommier. La CCI du Loiret, investie dès 1988 dans le domaine du tourisme fluvial à Briare avec la gestion et l’exploitation de son port de plaisance (jusqu’en 2009), contribue ainsi à dynamiser l’offre touristique actuelle. La nouvelle construction, innovante, vient renforcer les potentialités touristiques du port de Briare, pôle de référence dans le réseau des ports d’escale, labellisé pavillon bleu d’Europe depuis 2008. Si la Ville de Briare a mis gratuitement le bassin des Prés gris à disposition de la CCI, c’est avec le soutien financier de ses partenaires que la capacité d’accueil de la base a été doublée. Sur les 896 000 € HT du coût total de l’opération, la CCI a pris à sa charge 596 000 € HT (soit 74 % de l’investissement total), auxquels se sont ajoutées les subventions du Conseil août-septembre 2012

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régional (155 000 €), du Conseil général (140 000 €) et du Crédit Agricole Centre Loire (5 000 €). Située à deux pas du port de plaisance de la ville, la nouvelle base fluviale gérée par Locaboat Holidays, loueur renommé de bateaux sans permis, compte déjà une quinzaine de pénichet-

tes. Elles permettront aux plaisanciers de naviguer sur le canal latéral à la Loire ou encore d’effectuer une boucle de navigation long séjour en remontant le canal du Nivernais, l’Yonne, puis en empruntant le canal du Loing via Montargis et ChatillonColigny. 31


CCI INFOS

ID LOIRET, LE SITE D’INFORMATION ÉCONOMIQUE POUR CRÉER OU DÉVELOPPER VOTRE ACTIVITÉ

Ê

tre automatiquement alerté lorsqu’un établissement public ou une collectivité locale lance un marché public*, connaître les caractéristiques des actifs à reprendre suite à une liquidation d’entreprise, mais aussi accéder à des fichiers qualifiés pour réussir son ciblage et sa prospection, disposer de 130 indicateurs économiques locaux ou encore réaliser un diagnostic

du territoire pour revitaliser le commerce d’une communauté de communes : voilà un aperçu des nombreux services fournis par iD loiret. Le site d’information économique mis au point par la CCI du Loiret (et élu prix du public lors du Salon CCI Pro en juillet dernier) présente depuis fin juin des fonctionnalités inédites, nouvelle ergonomie à l’appui, et se révèle un atout

Des ateliers gratuits pour exploiter le potentiel d’iD loiret ! Chefs d’entreprises, porteurs de projets, consultants, commerciaux et collectivités locales : la CCI du Loiret vous invite à participer gratuitement aux ateliers qu’elle anime en octobre et novembre prochains dans ses agences locales. Au programme : ateliers interactifs pour aller à la découverte du potentiel d’iD loiret et de ses multiples services ! Inscriptions en ligne à : id@loiret.cci.fr Montargis : 16 octobre > 8h45 - 11h Beaugency : 20 novembre > 8h45 - 11h

e n i a b r U e h c n Zone Fra onne Orléans Arg

tion onga l o r P ’en

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2014

Créateurs d’entreprises, chefs d’entreprises, venez vous installer au sein de la ZFU (Zone Franche Urbaine) de l’Argonne et bénéficiez d’avantages fiscaux et sociaux.

Mairie d'Orléans 2012 - patricegabin.com - crédits photos : Mairie d’Orléans

La CCI du Loiret a présenté en juin dernier, pour ses un an, une version enrichie de son site d’information économique à valeur ajoutée, iDloiret. À la clé : ergonomie optimisée, offres packagées et nouveaux services en ligne à destination des entreprises, porteurs de projets, consultants et collectivités.

Pour en savoir plus : • 02 38 79 23 49 • apichoff@ville-orleans.fr • www.orleans.fr

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précieux à intégrer dans sa stratégie B to B et B to C. Fruit de plusieurs focus clients qui ont favorisé l’émergence de besoins spécifiques, la nouvelle version d’iD loiret propose désormais une entrée facilitée en fonction du profil de l’internaute (dirigeant, commercial, porteur de projet…) et de son besoin (opportunités d’affaires, études personnalisées, fichiers d’entreprises, publications, indicateurs…).

Une infinité de services, trois packages À côté des offres « à la carte », la CCI du Loiret y propose - et c’est l’une des améliorations du site - trois offres packagées. Destinées aux entreprises, aux porteurs de projets et aux collectivités, elles incluent tous les outils et services utiles, avec un premier niveau de ressources consultables gratuitement. Le pack « Porteur de projet » par exemple, qui démarre à 250 €**, donne notamment un accès libre à une sélection d’actualités locales, aux publi-

cations économiques réalisées par la CCI (baromètres de conjoncture, enquêtes du Martroi…), aux indicateurs économiques mais aussi à l’obtention d’un fichier surmesure (1 000 a d re ss e s ) o u encore à un rendez-vous juridique. Le pack supérieur (500 €) englobe quant à lui, entre autres, la réalisation

Vos projets sont les nôtres, construisons-les ensemble Expertise-comptable Audit Commissariat aux comptes

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août-septembre 2012

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d’une étude de marché, avec restitution en face à face avec un expert de la CCI. Pour aider les publics visés à s’approprier le site Internet et les services en ligne proposés, la CCI du Loiret organise, au cours du dernier trimestre 2012, un cycle d’ateliers dans chacune de ses agences du Loiret (lire encadré). *inférieur à 90 000€ ** tarif trimestriel www.id.loiret.cci.fr

Devenez partenaire des ateliers iD loiret ! Parce que les clients d’iD loiret sont aussi les vôtres, votre entreprise a désormais la possibilité d’être partenaire des ateliers de découverte du site d’information économique à valeur ajoutée organisés par la CCI du Loiret (lire encadré p32). L’offre de sponsoring prévoit : - la visibilité du logo sur les cartons d’invitation (tirage : 400 exemplaires), - la citation du partenaire dans les médias annonçant la manifestation (Loiret eco*, site institutionnel de la CCI du Loiret et iD loiret lui-même), - une présence sur la page d’accueil du site iD loiret (près de 21 000 connexions et 6500 visiteurs uniques sur 12 mois), - l’insertion d’une plaquette dans le dossier d’accueil, - la présence d’un représentant du partenaire et l’installation d’un kakemono dans les locaux où se déroule l’atelier. *en fonction des délais de bouclage Contact : Sylvia Fromenteaud - Tél. : 02 38 77 77 22 sylvia.fromenteaud@loiret.cci.fr

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CCI INFOS

SOLDES : LES COMMERÇANTS DU LOIRET SUR LA RÉSERVE Extrait du baromètre du deuxième trimestre 2012 Ec’horizon Commerce publié par la CCI du Loiret, le bilan des soldes dans le Loiret reste mitigé. Malgré un taux de satisfaction des commerçants en hausse, le chiffre d’affaires reste lui, globalement, en berne.

U

rapport à l’an passé, (58,8 %), grâce à un chiffre d’affaires en progression. Plus mitigé dans les autres secteurs, le bilan ne laisse guère d’illusion aux commerçants qui s’attendent, à 58 % d’entre eux, à dégager un surplus de chiffre d’affaires inférieur ou égal à 15 % avec ces soldes estivaux. Tous constatent une baisse de la fréquentation des magasins par rapport à l’été précédent et font face, pour

80 % d’entre eux, à un stock de marchandises à écouler plus important que celui de l’an passé à la même période. Enfin, un point fait l’unanimité : la date du 27 juin, choisie pour le démarrage des soldes et considérée comme propice. La stratégie adoptée ne diffère guère de l’an passé, avec une première démarque (jusqu’à -50 % de rabais), suivie d’une seconde, et, pour un tiers des commerçants interrogés

seulement, d’une troisième. Enfin, peut-être en réaction à l’effritement des achats d’articles soldés constatée par le Credoc en juillet 2011, seul un tiers des commerçants interrogés a déclaré avoir procédé à des opérations commerciales préalables, type ventes privées ou promotions. www.id.loiret.cci.fr/ Rubrique « Publications » > Baromètre de conjoncture

02 38 68 16 40 - © Pascal Genest

n niveau de satisfaction qui grimpe de huit points par rapport aux derniers soldes d’été : tel était l’état d’esprit des commerçants du Loiret à l’issue d’une première semaine de soldes selon le baromètre Ec’horizon Commerce, publié chaque trimestre par la CCI du Loiret. Indéniablement, l’équipement de la personne tire cette fois encore son épingle du jeu avec un taux de satisfaction en hausse de 2 points par

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