n°47 avril mai 2012 Le magazine économique de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Loiret
L’entreprise de demain : accélérer le changement Véronique Montois, DRH de Shiseido International France
14 industrie Drancourt, l’entreprise qui cartonne s’expose en juin
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18 création Au temps des bulles, royaume des tribus
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édito
Les entreprises, tout un programme
L
a particularité de cet édito, c’est qu’écrit avant le premier tour des élections présidentielles, il paraîtra juste le lendemain. Quels qu’en soient les résultats, j’aimerais qu’une notion essentielle reste au premier plan : c’est l’entreprise qui crée de la richesse. Comme je déplore qu’il ait fallu la crise pour redonner à l’économie toute la place qu’elle mérite dans notre société et dans les programmes des candidats ! Cette douloureuse prise de conscience passée, et désormais face à une dette colossale*, nous n’avons comme seule issue que de réduire l’endettement. Pour cela, il faut évidemment dompter les dépenses tout en produisant davantage de richesse, et pour cela préparer un terreau fertile propice au développement des entreprises. Toutes les mesures qui favoriseront l’esprit d’initiative et la dynamique entrepreneuriale sont donc vitales. Et tout ce qui entrave leur essor doit être balayé : lever la chape de taxes et de prélèvements, notamment sur les salaires ; faire reposer une part conséquente du financement des régimes sociaux par des prélèvements plus largement assis sur la richesse nationale ; limiter les prélèvements qui réduisent à néant toute création de valeur au profit de prélèvements sur la richesse produite. Autre priorité : alléger le fardeau réglementaire qui pèse sur nos entreprises et qui altère leur équité dans la compétitivité. Pourquoi les entreprises françaises et européennes devraient-elles subir des normes que celles qui exportent vers nos territoires ne se voient pas appliquer ? Pourquoi surenchérir de contraintes en matière de réglementation du travail, entre autres ?
Certes, la conjoncture est instable, le chômage difficile à juguler, mais parallèlement, des entreprises réussissent à créer des emplois et atténuent ainsi un peu le déficit… En ces temps incertains, tous les acteurs économiques ont besoin d’encouragements. Dans la vision globale qu’en donnent les médias, encore trop stigmatisante et négative, saluons les efforts de médias locaux, qui consacrent de manière récurrente quelques colonnes bienveillantes à ce que nous sommes vraiment, pour tout le pays : des créateurs de richesse. *Dette publique : 1 717 Mds€ au 4T 2011, 85,8 % du PIB - source Insee
Daniel Guillermin
1er Vice-président délégué de la CCI du Loiret
avril-mai 2012
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3
tableau de bord
Indicateurs économiques DU LOIRET Taux de chômage
Créations d’entreprises par bassin de vie
Source > Insee (estimations provisoires)
Source > CCIL – mars 2012
4e trimestre 2011
Variation sur un trimestre
Variation sur un an
9 %
0,2 pt
0,3 pt
Centre
8,7 %
0,1 pt
0,3 pt
France
9,4 %
0,1 pt
0,1 pt
Loiret
Beaugency Beaune-la-Rolande Briare Chateauneuf-sur-Loire Chatillon-sur-Loire Ferrieres
1 2 2 1 1 1
Gien Montargis Neuville-aux-Bois Orleans Sully-sur-Loire
1 5 1 19 1
Occupation et fréquentation hôtelière Source > Comité régional du Tourisme du Centre
Centre Loiret variation sur un an Taux d’occupation décembre 2011 Fréquentation hôtelière déc. 2011 - nuitées
39,3 %
47,7 %
+ 1,9 pt
301 378
88 329
+ 1,2 pt
Créations et radiations d’entreprises Source > CCIL – mars 2012 500 450 400
Radiations
350 300
Permis de construire commencés
250 200
Source > Direction Régionale de l’Équipement
3T 2011
Logements (nbr) Locaux d’activités (m²)
4T 2011 Évolution 1 219
+ 59 %
50
100 032
49 635
- 50 %
0
Source > Insee
C’est le nombre d’habitants que compte le Loiret en 2009* Le nombre d’habitants en France est de 64,3 millions. Le Loiret représente donc 1,02 % de la population totale de la France.
Créations
100
769
Un chiffre à retenir...
653 510
150
35 7 mars avril
mai
juin
juillet août
sept.
oct.
nov.
déc. jan. 12 fév. mars
Commerce extérieur dans la région Source > Douanes en milliers d’euros Région Centre
Loiret Part Loiret
4T2011
4T2011
Exportations
4 292 062
1 696 855
39,53 %
Importations
3 944 479
1 557 902
39,50 %
347 583
138 953
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47 avril-mai 2012
sommaire
n° 47
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avril-mai 2012 Magazine de la cci du Loiret ADMINISTRATION
Hôtel consulaire 23, place du Martroi 45000 Orléans Tél. 02 38 77 77 77 Fax 02 38 53 09 78 DIRECTEUR DE LA PUBLICATION
Yves Broussoux
DIRECTEUR DE LA rédaction
Sébastien Doron
RÉDACTRICE EN CHEF
Gaëlle Lepetit RÉDACTION
Estelle Boutheloup (p14, 17 et dossier) Gaëlle Lepetit DIFFUSION
03 édito 04 t ableau de bord
Chantal Legris CONCEPTION
www.enola-creation.fr
19 à table
Le produit roi à l’Auberge de la rive du bois
Les chiffres du mois
Photos
Didier Depoorter
06 10 12 13
Impression
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Sylvia Fromenteaud Tél. 02 38 77 77 22 TIRAGE
18 500 exemplaires N° ISSN : 1955-0642
a ctualités p erspectives m ade in loiret p arole d’expert
Le statut de l’entrepreneur individuel à responsabilité limitée
14 i ndustrie
CONTACT CCI - RÉDACTION
Tél. 02 38 77 77 77 gaelle.lepetit@loiret.cci.fr
Drancourt, l’entreprise qui cartonne s’expose en juin
PRÉSIDENT DE LA CCI
Yves Broussoux Tél. 02 38 77 77 75 www.blogdupresident.loiret.cci.fr LA CCI SUR INTERNET
15 c ommerce
Karting 45 en pole position
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17 i nternational
Inel met la diffraction au service de la recherche et de l’environnement
18 c réation
Au temps des bulles, royaume des tribus
n°47 avril mai 2012
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dossier
L’entreprise de demain : accélérer le changement Dans un contexte L’ENTREPRISE DE DEMAIN : accélérer difficile, souvent le changement instable, sur fond de profonds bouleversements tous azimuts, les certitudes sont ébranlées et les entreprises se doivent de garder le cap en tentant d’assurer au mieux leur avenir. Que seront-elles demain ? Comment doivent-elles se positionner dès aujourd’hui ? À l’heure actuelle, les experts ne peuvent répondre précisément, même si des pistes se dégagent pour accroître ses chances d’être toujours là demain. Le magazine économique de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Loiret
Véronique Montois, DRH de Shiseido International France
14 INDUSTRIE Drancourt, l’entreprise qui cartonne s’expose en juin
16 SERVICES Cliquez, réservez, golfez !
18 CRÉATION Au temps des bulles, royaume des tribus
28 p assés composés
Le Loiret a toujours su faire excellente impression
29 CCI infos
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5
actualités
Opération de croissance externe pour le groupe Mellow design
C
’est effectif depuis fin décembre 2011 : le groupe Mellow design a repris la menuiserie d’agencement Gauzinat, ancien prestataire aujourd’hui devenu Gauzinat design. Concrétisation d’un projet qui germait depuis plusieurs années dans la tête de son dirigeant, Jonathan Maite, l’opération de croissance externe marque sa volonté d’aller de l’avant malgré un contexte général difficile. « Même en période de crise, il y a des entreprises qui continuent à porter des projets et qui contribuent à dynamiser l’économie ! » s’enthousiasme-t-il. Avec cette nouvelle corde à son arc, le groupe (13 salariés, 1,2 M€ CA visé en 2012) maîtrise désormais en direct la menuiserie d’agencement pour son activité de communication événementielle (Mellow Événement) mais aussi pour le design d’espaces et la conception d’objets et de mobiliers (Mad’in mellow). C’est d’ailleurs cette dernière entité qui a entièrement signé le design, l’agencement et la décoration de plusieurs enseignes orléanaises : Beauté & co, Clavelle, La Cave ô fromages ou encore Le Jeans,
pour lequel Mad’in mellow a d’ailleurs transformé une bonne partie du mobilier existant. « Le challenge c’était d’utiliser le moins de matière possible en récupérant un maximum d’éléments » résume Jonathan. Moins médiatisée, l’activité agencement et conception de cuisine et de dressing du groupe monte peu à peu en puissance. Implanté à Saint-Jean-dela-Ruelle, Mellow Design phosphore au sein de la « Creative zone », qui englobe l’agence de communication et de création graphique Sool Design, Boit@media, spécialisé en communication web, site internet, référencement et réseaux sociaux ainsi que le photographe Ludovic Letot. À l’origine de cette mutualisation de compétences en un lieu unique « dédié à la communication au sens le plus large », la volonté de pouvoir proposer un ensemble de prestations complètes. Et parce que cette « agitation créative » n’en finit pas d’être productive, Mellow design prépare un projet d’envergure qui devrait voir le jour début 2013. Teasing garanti… www.mellow-design-groupe.com www.mad-in-mellow.com
11, 12 et 13 mai 2012
Artisanales du Gâtinais : professionnels et formateurs éveillent des vocations
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aire découvrir aux collégiens les métiers de l’artisanat et de l’artisanat d’art, et les filières existantes pour s’y former : telle est l’ambition de cette 6e édition des Artisanales du Gâtinais. Organisée par le Pays Gâtinais dans la ville de Ferrières-en-Gatinais du 11 au 13 mai, avec le soutien de nombreux partenaires*, la manifestation (ouverte aussi au grand public) favorisera les échanges entre établissements de formation et 6
apprentis (cursus, débouchés…). Pas moins de vingt professionnels (menuisier, tailleur de pierre, modiste, chocolatier, costumière, relieur, plombier…) y animeront des ateliers. De nombreux organismes de formation ont répondu présents, tels les Compagnons du devoir, le Centre de Formation des Apprentis de Montargis et celui de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Loiret, le lycée professionnel du Château-Blanc, la Maison Familiale
Rurale du sénonais – école d’horticulture et du paysage, les Centres d’information et d’orientation de Montargis et Gien… Sept collèges avec 50 élèves chacun sont d’ores et déjà inscrits. * Ville de Ferrières-en-Gâtinais, communauté de communes des 4 Vallées, Conseil Général du Loiret et le Conseil Régional du Centre. Plus d’informations : Mélanie Favier : 02 38 95 64 50 melanie.favier@pays-gatinais.com
47 avril-mai 2012
Recrutement des cadres en région Centre : l’Apec annonce une année stable Après un exercice 2011 considéré comme « un bon cru pour le marché de l’emploi cadre en région Centre », avec 7450 postes pourvus (dont 1820 par promotion interne), le dernier panel Apec entreprises prévoit une année 2012 « stable ».
S
elon les intentions exprimées par les entreprises interrogées lors du dernier panel Apec, ce sont entre 4790 et 5800 cadres qui pourraient être embauchés dans la région cette année. À l’instar de l’Auvergne, l’Alsace et du Midi-Pyrénées, la région Centre (voir carte ci-contre) tire son épingle du jeu : 12 % prévoient ainsi d’accroître leur effectif cadre, contre seulement 5 % qui envisagent
de le réduire. Le Loiret, avec 16 % d’intentions d’embauche de cadres en 2012, se place en tête des départements de la région Centre. Comme le souligne Yves Trousseau, en charge de la promotion des services d’intérêt général à l’Apec, « en observant l’indice des intentions depuis sept ans, on remarque qu’après les années de rupture de la confiance en 2010 et 2011, et l’année de la tourmente en 2009 [Ndlr : 8 % des entreprises qui envisageaient de recruter et autant de réduire leurs effectifs] , le niveau de confiance des dirigeants en l’économie commence à rejoindre celui de 2007 et 2008 ». Parmi les trois secteurs qui recrutent (une constante toutefois dans la région selon l’Apec) : les services (52 % des opportunités), suivis de l’industrie et du commerce (respectivement 27 % et 12 % des recrutements). Quant aux « fonctions » susceptibles de connaître la plus forte croissance cette année, l’Apec distingue les études et la R & D, avec 16 % d’intentions d’embauche, après le commercial (18 %) et l’informatique (21 %) en pole position. Alors qu’à l’échelon national, les jeunes cadres diplômés devraient se heurter à un marché de l’emploi difficile (au profit des cadres confirmés qui pourraient concentrer la majeure partie des embauches), les
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entreprises de la région Centre se sont tournées (en 2011) vers les jeunes diplômés qui ont vu augmenter leur part dans le volume total des recrutements (28 %). L’Apec Centre propose d’ailleurs, gratuitement, un accompagnement des jeunes diplômés (à partir de Bac + 3), « en amont et lors de leur prise de fonction au sein des entreprises » précise Yves Trousseau. L’occasion de pointer un autre service de l’Apec, souvent méconnu des entreprises, d’aide à la gestion prévisionnelle des emplois et compétences, notamment destiné aux entreprises sans service RH. « Notre intervention contribue à les aider à mieux gérer la carrière et les profils de leurs cadres, à leur donner une meilleure visibilité en favorisant l’échange et la transparence au sein de l’entreprise », conclut-il. Source : Apec 2012 www.apec.fr
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actualités
Ecotravel opte pour des véhicules 100 % électriques et multimédia
L
a société de transport de personnes low cost orléanaise Ecotravel, créée par Khalid Sadiki en mars 2010, n’en finit pas d’innover. Déjà remarquée pour son système de grille tarifaire unique* et la possibilité de simuler son trajet en ligne pour en connaître le tarif exact, l’entreprise travaille sur plusieurs innovations technologiques en association avec Pentalabbs, l’incubateur de la SSII orléa-
naise Pentalog. Parmi les nouveautés annoncées : un site Internet totalement repensé, avec, dès la page d’accueil, le chiffrage des trajets les plus fréquemment utilisés (affinage de l’adresse possible). Accessibles également via le nouveau site, les « packs partenaires », déjà opérationnels, seront démultipliés. Ils engloberont une offre préférentielle liée à la destination de la course (réduction sur
places de cinéma, menus de restaurant, entrées discothèque…). Déjà équipée d’un logiciel de gestion du planning des chauffeurs (pour éviter « les kilomètres à vide »), Ecotravel vient de se doter d’une première tablette tactile de marque française**, géolocalisée, et reliée à la centrale. Grâce à une clé 3G, elle permettra aux clients de se connecter, en Wifi, pendant leur transport. Enfin, sensible aux questions de développement durable, son dirigeant, Khalid Sadiki, vient d’étoffer sa flotte de 11 véhicules grâce à l’acquisition de deux Renault 100 % électriques. Ardent promoteur de cette nouvelle génération d’automobiles, il vient de signer un partenariat avec Orléans Gestion, et inaugurera courant mai, les trois premières bornes de rechargement de véhicules électriques à Orléans. * 5 € la réservation obligatoire, 1 € le kilomètre parcouru. **Archos. www.eco-travel.fr www.pentalabbs.com
Une marque de prêt-à-porter dessinée par des sportifs de haut niveau
L
e point commun entre les perchistes Jean Galfione et Renaud Lavillenie, le rugbyman Vincent Clerc, et le spécialiste du décathlon Romain Barras ? Ils ont tous accepté de dessiner une collection pour la marque de prêt-à-porter hautde-gamme Tim Smarc lancée en mai prochain par Stéphane Marchal. Ancien élève de l’ECG Orléans, le dirigeant orléanais cherche actuellement à étoffer son réseau de revendeurs dans toute la France. Dès la mi-avril, les prestigieux ambassadeurs de la marque annonceront la naissance de Tim Smarc sur leurs sites Internet respectifs. Les 500 premiers internau-
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tes connectés au site Internet marchand www.timsmarc.com constitueront alors son groupe VIP et recevront à ce titre cadeaux et avantages variés. Stéphane Marchal souhaite, dans un second temps, élargir le nombre de personnalités emblématiques (sportifs, acteurs…), puis dupliquer le concept en Europe. Pour la fabrication de ses jeans, polos, chemises, chaussures et blousons, le dirigeant revendique « une fabrication essentiellement européenne », avec des matières premières traçables et des méthodes de fabrication « socialement responsables ». www.timsmarc.com
47 avril-mai 2012
Taillardat inaugure de nouveaux locaux
L
’entreprise Taillardat, spécialisée dans la création et la fabrication de mobilier haut de gamme inspiré du Siècle des Lumières, vient de troquer son ancien site (800 m 2) pour de nouveaux locaux plus spacieux (1 800 m2 sur un terrain de 4 500 m2) dans la zone de la Saussaye à Saint-Cyr-en-Val. Une volonté pour sa dirigeante, Micheline Taillardat, d’accompagner l’essor de la société. « La construction de nouveaux ateliers était devenue indispensable pour nous permettre de répondre à la demande croissante des clients français et internationaux. Nous sommes passés de sept salariés à 23 aujourd’hui, uniquement pour la partie production ». C’est dans ce bâtiment moderne en métal et bois - imaginé par l’architecte Bernard-Henri Monnier et le designer Yves Legendre - que seront
désormais conçues les quelque 1 000 pièces produites chaque année. Avec un CA 2011 de 3 millions d’euros (67 % de commandes à l’export), l’entreprise labellisée Entreprise du patrimoine vivant l’an passé dispose désormais de locaux fonctionnels (meilleure coordination des services, logique de cheminement vers des zones de plus en plus propres) et respectueux de l’environnement (chauffage des ateliers par tubes rayonnants évitant la prolifération des poussières). Renommée dans le monde entier pour son savoir-faire, régulièrement sollicitée sur des projets prestigieux (Hôtel Shangri-La, Plaza Athénée ou encore Matignon et le Palais de l’Élysée), Taillardat compte à ce jour 28 points de vente dans le monde. www.taillardat.fr
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perspectives
Préparer son entreprise aux enjeux de demain : vous y avez déjà pensé ? On parle beaucoup de performance globale, développement durable, démarche RSE*: est-ce que ces mots parlent vraiment aux entreprises ? J’ai l’occasion de le constater régulièrement : ces concepts sont encore trop flous pour un grand nombre d’entreprises. L’idée principale à retenir, c’est que le contexte global dans lequel les
entreprises évoluent connaît un changement radical, et que celles qui ne s’y préparent pas mettent en danger leur performance et même leur pérennité. Les dirigeants doivent s’adapter… il va falloir changer de modèle, changer de processus, changer de comportements. Et ces bouleversements vont impacter l’entreprise à tous niveaux : son pilotage, sa
Les dirigeants doivent s’adapter… il va falloir changer de modèle, changer de processus, changer de comportements.
politique managériale, son implication territoriale, sa pratique des affaires et sa politique de communication, sa gestion des relations clients et des consommateurs, son financement et bien entendu sa façon de gérer les ressources et de protéger l’environnement… Tout en gardant à l’esprit qu’il ne s’agit pas d’être alarmiste, et qu’on peut transformer ces mutations en opportunités !
Comment la CCI du Loiret se positionne-t-elle sur ces questions ? Elle s’est très tôt impliquée sur ces enjeux, puisque dès 1993 - soit seulement un an après le sommet de la Terre à Rio - la CCI du Loiret a fondé son premier « club environnement ». Au fil des ans, cette approche purement environnementale a peu à peu laissé la place à celle de « performance durable ». Je préside cette année la Commission développement durable de la CCIR de la région Centre et nous préparons avec les élus la stratégie qui sera menée en 2013. Nous sommes arrivés à cette conclusion : les CCI devront aider les entreprises à préparer demain. Nous avons clairement identifié les changements à opérer et trois leviers : l’anticipation, l’innovation et le dialogue.
Yves Broussoux est président de la CCI du Loiret, président de la Commission développement durable de la CCIR Région Centre.
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L’offre de la CCI a-t-elle intégré certains de ces nouveaux paramètres ? Notre nouveau package Ecobiz illustre bien la tendance puisqu’il propose désormais aux entreprises une approche 47 avril-mai 2012
globale qui englobe la stratégie, les hommes et femmes de l’entreprise, l’organisation et la production. Nombreuses de nos actions vont dans ce même sens : animation de groupes de travail interentreprises type Mobil’actifs [ndlr : un accompagnement à la mise en place de PDE**], audits croisés ISO 14001, publication d’enquêtes et d’études sur les thématiques RSE, mais aussi valorisation et soutien des entreprises qui mènent des actions RSE avec une rubrique récurrente dans ce magazine et des manifestations comme Envipro (lire ci-contre) ou encore prise en compte des attentes des entreprises dans les avis que nous rédigeons sur des documents de planification en matière d’environnement (SAGE***…).
Une citation bien connue dit que les conseilleurs ne sont pas les payeurs… qu’en est-il au sein de la CCI elle-même ?
4 juin 2012 - CCI du Loiret - à partir de 18 h
« Le monde change : à quoi ressemblera votre entreprise demain ? » Ce sont quatre « pointures » que la CCI du Loiret a réunies pour une conférence-débat le 4 juin prochain à Orléans (lire notre dossier p. 20). Organisée dans le cadre des Journées du développement durable 2012, la manifestation n’a qu’un seul objectif : que l’enthousiasme contagieux des intervenants suscite l’envie, chez les entreprises, d’anticiper « demain ». Car demain, l’entreprise performante sera plus créative, plus souple, plus responsable, plus sociale, plus à l’écoute… Tour d’horizon avec le témoignage d’Antoine Lemarchand, PDG de l’enseigne éthique et responsable Nature & Découvertes, les interventions d’Elisabeth Laville, experte européenne de la responsabilité sociale et environnementale en entreprise, Jean-Marc Borello, délégué général du groupe SOS et entrepreneur emblématique de l’économie sociale et solidaire ou encore Marc Luyckx-Ghisi, ancien conseiller au sein de la cellule prospective de la Commission européenne à Bruxelles et dont le dernier livre, qui dessine les contours d’un nouveau modèle économique, est déjà en rupture de stock. 5 juin 2012 - CCI du Loiret Place du Martroi (8 h 30/18 h 00)
Envipro 2012, le salon professionnel du développement durable
La troisième édition du salon professionnel du développement durable, co-organisé par la CCI du Loiret et la Ville d’Orléans, aura lieu toute la journée à la fois sur la place du Martroi à Orléans et dans les locaux de la CCI. 45 exposants et 22 conférences sont au programme.
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Notre exemplarité conditionne la crédibilité de notre discours : nous avons engagé en 2010 une démarche RSE qui tend vers une organisation responsable, des relations de confiance et des pratiques respectueuses de notre environnement. Notre outil de gestion intègre par exemple les critères RSE dans tous nos projets, nous avons co-rédigé avec la CCI de Touraine une charte d’achats éco-responsables, acheté trois véhicules hybrides pour les déplacements des collaborateurs, réduit notre consommation de papier d’un tiers en un an ou encore favorisé la logique de coopération entre collaborateurs… Nous sommes nous aussi concernés par les mutations de notre environnement. Avec la réforme des CCI, je dois dire que cette démarche interne est un atout.
C’est d’actualité !
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L’Inde en bouteille La gamme s’appelle Happy Water et se décline sous les noms originaux de Clean Up & Detox, Reboost & Go et Peace & Smile. Embouteillées à Donnery par l’Européenne d’Embouteillage, elles ont toutes pour point commun d’être 100 % d’origine naturelle. Composées d’eau de source et d’extraits végétaux (fruits et plantes) cultivés en Inde, elles ont vocation à « contribuer à gérer le stress, les tensions, et à compenser les déséquilibres inhérents aux modes de vie et d’alimentation d’aujourd’hui ». À l’origine de ces boissons purifiante, énergisante ou apaisante, la société The Green & Blue Veda s’inspire de la médecine traditionnelle indienne* en développant des produits et services qui apportent « bien-être et harmonie au consommateur ». Recyclabilité, agriculture biologique, reversement d’une partie des profits à une association humanitaire indienne… l’entreprise creuse son sillon vers une démarche socialement responsable. *Ayurvéda www.thegreenandblueveda.com
Bien conservée Les deux principaux atouts de la betterave rouge individuelle produite par la société Allaire à Saint-Aignan-des-Gués ? Une garantie sans conservateur comme le stipulent les normes de l’agriculture biologique et une qualité gustative assurée par sa certification Label rouge. Le spécialiste de la fabrication et du conditionnement de légumes sous vide, grâce à une méthode spécifique, la promet toujours « tendre, cuite à cœur et avec des vitamines préservées ». Son emballage en sachet de 250 grammes a été pensé pour les personnes seules et les familles monoparentales. En plus, conservée à température ambiante, elle garde ses qualités intactes pendant quatre mois. Le tout, pour moins d’un euro*. *Prix de vente conseillé 0,80 à 0,90 € le sachet. www.allaire-sa.fr
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Nos filières : Administration & Gestion Commerciale & Communication Industrielle & Construction Informatique Agricole & Restauration
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47 avril-mai 2012
Parole d'expert
Rubrique réalisée en partenariat avec le Conseil régional de l’Ordre des Experts-comptables
LE STATUT DE L’ENTREPRENEUR INDIVIDUEL À RESPONSABILITÉ LIMITÉE La loi du 15 juin 2010 sur l’entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) a créé un nouveau statut qui vient répondre à la principale préoccupation des entrepreneurs en nom propre : la protection de leurs biens personnels en cas de faillite. Revue de détails.
Comment constituer un patrimoine d’affectation ? La constitution du patrimoine affecté résulte du dépôt d’une déclaration effectuée selon les cas : • soit au registre de publicité légale auquel l’entrepreneur individuel est tenu de s’immatriculer ; • soit pour les personnes physiques qui ne sont pas tenues de s’immatriculer à un registre de publicité légale tenu au greffe du tribunal statuant en matière commerciale ; • soit pour les exploitants agricoles auprès de la chambre d’agriculture.
De quoi est composé le patrimoine d’affectation ? Le patrimoine affecté de l’EIRL comprend : • l’ensemble des biens, droits, obligations ou sûretés dont l’entrepreneur individuel est titulaire et qui sont nécessaires à l’exercice de son activité professionnelle ; • et/ou ceux dont il est tituavril-mai 2012
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laire et qui sont utilisés et qu’il décide d’y affecter. Les biens peuvent être affectés à un seul patrimoine. Les éléments affectés dont la valeur déclarée est > à 30 000 € doivent faire l’objet d’une évaluation au vu d’un rapport annexé à la déclaration et établi sous sa responsabilité par un commissaire aux comptes, un expert-comptable, ou une association de gestion et de comptabilité.
le cadre d’une EIRL relevant d’un régime réel d’imposition va pouvoir opter à l’impôt sur les sociétés.
Comment est taxée la rémunération de l’entrepreneur individuel ? Si l’EIRL est soumise à l’impôt sur le revenu, l’entrepreneur est personnellement soumis à l’impôt sur le revenu sur la
Quelle est la portée de cette déclaration d’affectation ? La déclaration est opposable de plein droit aux créanciers dont les droits sont nés postérieurement. Pour les créanciers dont les droits sont nés antérieurement, la déclaration n’est opposable qu’à la condition que l’entrepreneur individuel le mentionne dans la déclaration et en informe les créanciers par lettre recommandée avec accusé de réception.
De quel régime fiscal relève l’EIRL ? L’EIRL est assimilé fiscalement à une EURL et est de plein droit soumis à l’impôt sur le revenu. Selon qu’il respecte les seuils ou non, il relèvera du régime micro, du régime réel normal ou simplifié. Le régime de l’auto-entrepreneur peut également être adopté. Toutefois, l’entrepreneur ayant choisi d’exercer son activité dans
totalité des bénéfices sociaux (BIC, BNC ou BA). Il est assujetti aux cotisations sociales sur l’intégralité du bénéfice dégagé par son entreprise. Si l’entrepreneur a opté pour l’impôt sur les sociétés, l’exploitant n’est passible de l’impôt sur le revenu qu’à hauteur des sommes versées en tant que rémunération ou prélevées en tant que « dividendes ».
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L
e nouveau statut d’EIRL concerne tout entrepreneur individuel, qu’il soit commerçant, artisan, exploitant agricole ou professionnel libéral. Le Code de commerce dispose que : « tout entrepreneur individuel peut affecter à son activité professionnelle un patrimoine séparé de son patrimoine personnel, sans création d’une personne morale nouvelle ».
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Les Experts Comptables, premier réseau de conseil aux entreprises, exercent leurs missions aux côtés du chef d’entreprise. L’Expert Comptable est le partenaire de confiance du chef d’entreprise qu’il accompagne dans les projets comme dans les obstacles et qui offre la garantie de son indépendance et de sa déontologie. Intervenant dans plus de la moitié des PME/TPE et dans tous les types d’entreprises, l’Expert Comptable est présent dans 60 000 entreprises de la région à travers 346 Experts Comptables et 2 300 collaborateurs sur 4 départements.
L’Expert Comptable conseille pour assurer le financement de l’activité Ordre des Experts Comptables Région d’Orléans 19 rue Théophile Chollet - BP 5205 45052 ORLEANS CEDEX 1 Tél. : 02.38.24.09.24 Fax : 02.38.62.15.58
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industrie
Drancourt, l’entreprise qui cartonne s’expose en juin Installée à Bray-en-Val, la florissante société de distribution d'emballages industriels, également concepteur et créateur de communication, a fêté ses 10 ans en février. Les 7 et 8 juin, elle organise des portes ouvertes pour un tour d'horizon de son catalogue et de son savoir-faire.
«
Une croissance, ça coûte cher : il faut investir dans le capital humain mais aussi dans les machines et attendre le retour sur investissement ». Même s’il avoue avoir eu des moments de trésorerie difficiles, Jean-Luc Drancourt a la mine radieuse aujourd’hui. Son CA est passé de 100 000 € à 1,7 M€ en 10 ans (et de 1 à 11 salariés) et il court après de l’espace pour s’agrandir ! La recette de cette croissance ? « Un secteur porteur qui s’adresse à toutes les entreprises sans distinction, de l’épicerie à la grosse industrie de 1 000 personnes. Notre réactivité par rapport à notre taille d’entreprise et, rare dans le
métier, notre propre service après-vente sur le matériel avec, si besoin, un prêt de machines pour éviter que l’entreprise arrête son activité ». Car en plus de ses quelque 3 000 références en fournitures d’emballage (cartonnage, agrafage, cerclage, film étirable, étiquettes, sacs…), Drancourt propose aussi un panel de matériels allant des cercleuses, agrafeuses, banderoleuses, fermeuses adhésives aux machines à coller, rétracter ou encore à recycler le carton. « On livre avec nos trois camions, on dépanne… bref, on est totalement autonome, résume ainsi Jean-Luc Drancourt avant de rebondir : on sait aussi répondre au sur-musure avec des emballages et des constructions d’emballage spécifiques ! Les moutons à cinq pattes, ça nous connaît ! ».
Un salon sur deux jours Mais homme de challenge et d’intuition, Jean-Luc Drancourt n'a pas souhaité pour autant que sa société s’endorme sur ses lauriers. Ainsi, en 2006, il l’oriente vers la communication. « Dans le secteur de
l’emballage, il y a toujours de la com', explique le dirigeant. Drancourt a donc investi dans une machine à impression numérique (vinyl, bâche et papier) pour répondre à du sur-mesure en petite et moyenne série : sacs, adhésifs et étiquettes personnalisés, panneaux d’information magnétiques, signalétique, flyers, cartes de visites, calendriers, décoration de véhicule, gilets réfléchissants avec logo, body warmer, casquettes, kakémonos… Aujourd’hui, c’est 10 % de notre activité ». Autant de produits qui seront à découvrir les 7 et 8 juin prochains à SaintBenoît-sur-Loire au cours d’un petit salon de l’emballage qu’organise la société elle-même. « Nos partenaires exposeront leurs matériels et une société spécialisée dans l’environnement industriel donnera des conseils sur la recyclabilité des emballages. Ce sera aussi l’occasion de présenter des nouveautés ». De quoi tenter les clients et tester le marché car pour Jean-Luc Drancourt « l’emballage est un bon baromètre de l’économie ». www.drancourt.fr
Polytech’Expertise : des étudiants au service des entreprises
Jean-Luc Drancourt
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Besoin d’une étude technique ou scientifique dans le domaine de la mécanique, l’énergétique, le génie civil ou encore les éco-technologies ? En mettant leurs compétences à disposition des entreprises, les étudiants de Polytech’Expertise - junior création de l’école d’ingénieurs Polytech Orléans - font d’une pierre deux coups : non seulement ils leur font bénéficier de la flexibilité et de la réactivité de leur structure, mais c’est l’occasion idéale, pour eux, de mettre en pratique les enseignements théoriques. Parmi les points forts de la « junior-entreprise » - qui fonctionne comme un bureau d’études - la grande diversité des profils de ses étudiants, inhérente à son implantation au sein d’une grande école d’ingénieurs. Sont aussi mises en avant leur « fraîcheur » d’esprit et leur grande créativité, gage de solutions innovantes pour les entreprises. http://polytech-expertise.fr
47 avril-mai 2012
commerce
Karting 45 en pole position Repris en 2009, le karting de Saint-Benoît-sur-Loire a trouvé un nouveau souffle sous l’impulsion de ses trois associés. Avec un chiffre d’affaires plus que doublé en l’espace de trois ans et de nouveaux investissements, la plus grande piste outdoor du Loiret accélère le rythme.
L
’essor de Karting 45 aura été fulgurant : d’un CA de 160 000 € HT à la fin de sa première année d’activité (« seulement démarrée en mai », précise David Launay, son directeur général), Karting 45 annonce avoir atteint presque 360 000 € fin 2011. Avec un effectif de trois personnes - qui peut varier jusqu’à huit selon le nombre de commissaires de pistes mobilisés le week-end - l’entreprise concentre l’essentiel de son activité en fin de semaine, et dès le mois d’avril. « On a déjà une visibilité sur les réservations jusqu’en septembre », annonce le dirigeant. Pour répondre à la demande, de plus en plus forte au fil des mois, il vient d’étoffer la flotte de la seule piste outdoor du Loiret (1 200 mètres). « Nous venons d’acquérir 30 karts réservés aux animations en groupe, d’une puissance de 9 et 14 CV, plus nerveux et plus rapides que les 20 karts dont nous disposons déjà, et qui peuvent atteindre 85 à 90 km/h ». À 90 % masculines, trois typologies de clients fréquentent la piste. Des particuliers accueillis sans réservation (enfants admis dès 7 ans) pour des locations de karts de 10 minutes (15 € pour un adulte, possibilité de formules dégressives), mais aussi des groupes (sociétés, comités d’entreprise, sorties entre amis, enterrement de vie de garçon…). « Nous avons encadré jusqu’à 130 personnes, cite David Launay, avec des essais, une course et une remise de trophées sur un podium ». Privatisé pour ce type de manifestations, le karting de Saint-Benoit-sur-Loire (qui dispose d’une terrasse et d’un club house de 120 m2 chacun), propose aussi des prestations de restauration via un service traiteur.
ner avec des karts de compétition filant à plus de 100 km/h. Autre poste sur lequel le chef d’entreprise a beaucoup investi : la communication. Si environ 100 000 flyers ont été distribués lors du lancement, il a tenu à soigner particulièrement le contenu de son site Internet. « Je navigue dans l’univers karting depuis plus de 10 ans et j’ai voulu y restituer tout ce qu’un client pouvait y chercher ». Très prisé des internautes, l’agenda en ligne des disponibilités de la piste est actualisé chaque jour. Parmi les projets qui lui tiennent à cœur, Karting 45 soutient un jeune pilote de 14 ans, Valentin Naud, déjà titré à plusieurs reprises. Et appelle les entreprises du Loiret à miser elles aussi sur « cet espoir du sport automobile français ». www.karting45.com www.valentin-naud.fr
Les commerçants des Vitrines d’Orléans mobilisés pour l’APF À l’initiative de la délégation du Loiret de l’Association des paralysés de France (APF), les commerçants adhérents des Vitrines d’Orléans collecteront des téléphones portables usagers du 15 mai au 15 juin prochain. Ils seront ensuite acheminés vers l’entreprise adaptée APF de Villeurbanne (entreprise employant au moins 80 % de travailleurs handicapés), qui les recyclera ou les réparera. Outre son caractère développement durable, le bénéfice de l’opération est double : non seulement elle favorise la création d’emplois pour des personnes en situation de handicap moteur - 1 500 portables permettent l’emploi d’une personne à temps plein - mais elle soutient l’APF (1 € reversé par téléphone collecté). À vos urnes ! http://www.mobile-vert.com
David Launay
Une belle vitrine en ligne La troisième catégorie de clients a la particularité de venir sur la piste avec ses propres véhicules. Un privilège réservé aux licenciés, qui les autorise à s’entraîavril-mai 2012
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services
Cliquez, réservez, golfez ! En ligne depuis début 2012, le site de réservation en temps réel dédié au golf, Newtee.com, se positionne déjà comme leader sur le marché national. Son dirigeant, Olivier Bègue, entend conquérir les greens européens d’ici deux ans.
C
’est sur un marché porteur - et de niche - que le jeune dirigeant orléanais Olivier Bègue a choisi de créer la première plateforme de réservation en ligne entièrement dédiée au golf. Constatant les lacunes de la France, « contrairement aux États-Unis ou encore l’Australie où les marchés sont beaucoup plus matures », ce diplômé de l’ESCEM Tours-Poitiers et de Sup de Co Paris crée PEO Web développement & Consulting en juin 2011, puis rachète Primagolf, leader français du logiciel de gestion de golf. Une levée de fonds de 350 000 euros (parmi les investisseurs, la société informatique IGM à Saran) et une version bêta plus tard, Newtee.com est opérationnelle. Ce que les golfeurs y trouvent, gratuitement ? « Amateurs et professionnels peuvent réserver
Olivier Bègue
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en temps réel des green fees, des cours de golfs, des hébergements sur place ou à proximité d’un golf et même des weekends et des séjours sur mesure grâce à un partenariat avec Golf Parcours Voyages » énumère-t-il. Un programme de fidélisation récompense même l’assiduité des internautes : « plus on réserve en ligne, plus on acquiert de Golfmiles qui donnent ensuite droit à des réductions ». L’entreprise, qui compte à ce jour une centaine de golfs partenaires, a assis son business model sur deux sources de financement : une commission prélevée sur chaque opération (excepté sur les cours de golf) et l’insertion de vidéos publicitaires.
Premier sport individuel mondial Avec 600 000 golfeurs pratiquants et 400 000 licenciés auprès de la Fédération française de golf en 2011, le sport se hisse au 7e rang des fédérations sportives. Et Newtee.com a évalué le potentiel : la France recense à ce jour 1 200 entreprises de golf et près de 700 golfs, avec un chiffre d’affaires moyen, par site, et incluant les activités connexes, d’un million d’euros. Sur les 35 golfs et 13 000 licenciés de la région Centre, le Loiret dispose de huit sites et compte le plus grand nombre de licenciés (4 000). À court terme, Olivier Bègue attend 30 000 visiteurs uniques mensuels sur son site, qu’il a récemment complété par le lancement d’un blog. Conforté par les statistiques - d’après la Fédération française, le golf reste le premier sport individuel pratiqué au monde - le chef d’entreprise devrait, d’ici deux ans, fait grandir sa start-up en se tournant vers l’Europe. D’ici là, PEO a misé sur le Salon du golf qui s’est tenu au Parc des expositions porte de Versailles en mars dernier pour assurer sa promotion auprès des quelque 30 000 visiteurs attendus. Un parcours sans faute ? www.newtee.com http://actugolf.newtee.com
Nouveaux tarifs d’incinération des déchets 69,10 € net/tonne soit une baisse de 33 % par rapport à 2011 : tel est le nouveau tarif d’incinération des déchets que la Communauté d’agglomération Orléans Val de Loire a souhaité plus incitatif pour les entreprises. Celles-ci peuvent apporter (ou faire apporter pa un prestataire) les déchets produits par son activité à l’incinérateur de la Communauté d’agglomération Val de Loire situé à Saran. Sont acceptés les déchets « incinérables » (résidus de cuisine et de cantine, emballages, films et barquettes plastiques…) à l’exclusion des déchets toxiques, dangereux, radioactifs ou explosifs. Plus d’informations sur la procédure à suivre : Direction gestion des déchets de l’AgglO Service valorisation Tél. : 02 38 56 90 00 (8h30/17h) – qualitedechets@agglo-orleans.fr
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47 avril-mai 2012
international
Inel met la diffraction au service de la recherche et de l’environnement Spécialiste de l’instrumentation scientifique et de la diffraction de rayons X basée à Artenay, Inel s’est développée à l’international tout en innovant avec un projet qui sera lancé sur le marché en 2013.
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harmacie, métallurgie, chimie, géologie… L’analyse par diffraction aux rayons X intervient dans bon nombre de secteurs de l’industrie : « Un rayon arrive sur un plan puis il est diffracté : selon le spectre obtenu, cela donne des informations sur l’élément analysé » explique Michel Hugnot, PDG d’Inel, seule entreprise du genre en France et l’une des sept dans le monde. « Ainsi, nous analysons poudres, nano-matériaux et couches minces », explique cet ingénieur de formation, président du bureau du CRESITT Industrie. Et les applications de ce procédé sont vitales. Dans le domaine pharmaceutique par exemple, « chaque molécule nouvellement créée est passée au crible pour connaître ses spécificités et la compatibilité entre les différents constituants ». Il s’agit aussi de s’assurer de la pureté de la poudre à la base du remède, « l’OMS demandant un diffractogramme de poudre représentatif de chaque médicament mis sur le marché ». Autres exemples : la détection en métallurgie d’une fissure dans le creux d’une dent d’engrenage ou encore l’analyse des roches en géologie.
MBS, le Maroc en ligne de mire
2007, Inel commence à vendre en Russie et compte aussi se développer en Chine. Mais l’innovation est aussi au programme. Depuis octobre 2011, Inel pilote, en collaboration avec des universités étrangères et l’INERIS, un projet européen d’envergure : Enviro Monitor. « C’est la suite du projet de recherche Nano Air, dont Inel était coordinateur. Il s’agit d’aspirer des poussières et d’en analyser les phases afin de détecter les particules nocives ». Mis au point avec différentes sociétés partenaires (Comde en Allemagne, Briton EMS en Angleterre et Camfil en Suède) et destiné à être certifié par l’INERIS, Enviro Monitor bénéficie de la maîtrise par Inel du logiciel d’analyse et de l’ensemble de la diffraction. Une innovation qui sera présentée pour la première fois à Pollutec à Lyon en novembre, pour une commercialisation prévue courant 2013.
MBS (Mécanique Binaire Service), entreprise de Saint-Martin-d’Abbat spécialisée dans les métiers de l’automatisme, de la robotique, de l’informatique industrielle et de la gestion de projet, travaille à l’ouverture prochaine d’une filiale au Maroc. Membre du réseau Schneider Electric Alliance et de Kuka Official System Partner, l’entreprise y a déployé deux V.I.E* depuis juin 2011. Objectif : transférer dans le pays technologie et expertise « tout en grandissant avec les industriels sur place », comme l’explique Naziha Aznag, ingénieure chargée d’affaire en VIE. La pertinence du projet désormais confirmée, la filiale marocaine servira de tremplin à l’implantation de l’entreprise dans le reste du Maghreb. MBS a déjà installé des lignes complètes d’emballage automatisées en Inde, en Afrique, en Océanie, aux États-Unis et aux Caraïbes.
* Institut national de l’environnement industriel et des risques www.inel.fr
*Volontaire international en entreprise www.mb-s.fr
Michel Hugnot
Innover pour la pureté de l’air Implantée à Artenay en 1993, Inel a été créée en 1974 par Michel Hugnot avec une idée : « faire un diffractomètre à détecteur courbe captant 120° d’angle pour plus d’efficacité. Aujourd’hui, tout est fabriqué ici à Artenay ». Les ventes aux États-Unis justifient alors l’ouverture en 1989 d’Inel Incorporate, filiale actuellement basée dans le New Hampshire. Avec à la clé des ventes au Massachusetts Institute of Technology de Boston, au California Institute of Technology, à l’Université de Berkeley, au Centre de Recherche du laboratoire national Los Alamos… Réalisant un CA de 2 M€, dont 70 % à l’export (Australie, Inde, Mexique…) et s’appuyant sur Inel Ltd, filiale anglaise en charge du marketing mondial depuis avril-mai 2012
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création
Au temps des bulles, royaume des tribus Créer un endroit ludique et accueillant pour s’accorder une pause, lorsqu’on est future maman, jeunes parents et même sans enfant : tel est le concept original que propose Charline Delpuget depuis tout juste un an, dans le centre historique d’Orléans. Charline Delpuget
Sara Denoizé lauréate du prix Elle Créa C’est lors de la conférence sur l’entrepreneuriat au féminin organisée en mars dernier par l’association Voy’Elles et le RCOL (Réseau Création Orléans Loiret) que la créatrice Sara Denoizé a été primée. Titulaire d’un DEA de biologie moléculaire et d’un DESS Informatique, cette jeune femme de 34 ans a quitté le salariat pour créer début 2011 sa marque de décoration et d’accessoires de mode, « Un chat qu’a sa puce ». Après avoir mûri et éprouvé son projet au sein de la couveuse d’entreprises PES 45, elle fait ses premiers pas en exposant au Marché de Noël à Orléans en 2009. Ses créations sont désormais vendues en ligne sur www.alittlemarket. com mais aussi diffusées dans plusieurs points de ventre (Paris, Lunel et à Orléans dans la boutique C’est ma maison). www.unchatquasapuce.fr
D
e retour à Orléans, sa ville d’origine, après 10 années à Paris, et deux enfants plus tard (9 et 2 ans et demi), Charline Delpuget fait le constat suivant : la ville manque cruellement de lieux adaptés aux futures mamans ou jeunes parents qui veulent se détendre, pouvoir donner le biberon et changer leur bébé, tout en savourant un thé et un délicieux fondant au chocolat maison. Dans la tête de cette ancienne responsable de programmes d’une chaîne cinéma, germe alors l’idée d’un concept store*. « J’ai été accompagnée à la création d’entreprise par la CCI du Loiret pendant deux mois, retrace la dirigeante, l’occasion d’établir un business plan, avec un prévisionnel, et d’avoir un dossier solide à présenter aux banques ». Avec le soutien de deux d’entre elles et un prêt à taux zéro Loiret Initiative, Charline boucle son projet de A à Z : choix d’un local entre crèches et écoles, à proximité des bords de Loire dans 18
un quartier en plein renouveau, mise aux normes de sécurité et enfin décoration à la fois ultra-tonique et très cosy (« la couleur, c’est la vie ! »). Au temps des bulles, non seulement on ne fait pas la moue quand les jeunes mamans ou nourrices débarquent avec leurs poussettes, mais on favorise les rencontres intergénérationnelles. « La partie salon de thé est ouverte à tous, de zéro à 99 ans, lance la dirigeante, je propose des thés à la dégustation et à la vente, des boissons bios, des pâtisseries maison et de la petite restauration type salade de crudités, à déguster en terrasse aux beaux jours ».
Jouer à fond la carte du réseau Pendant que les enfants jouent aux Kapla sous la responsabilité de leurs (grands) parents, et que les bébés babillent dans de jolis transats design, les adultes peuvent participer à toute une série d’ateliers. Aux adultes le chant prénatal, le
massage bébé, la réflexologie plantaire ou encore un teatime autour de l’allaitement (en moyenne 12 €, sur inscription). Aux enfants les vertus du yoga du rire et l’éveil musical. On peut aussi dénicher des vêtements pour bébé et des doudous « bio et éthiques » (adeptes du « rose pour les filles » et du « bleu pour les garçons », passez votre chemin), des produits cosmétiques bios, admirer l’exposition du moment (par exemple les dessins d’Emilie Oliviéro), acheter des petits cadeaux d’anniversaire à moins de 10 €, organiser l’anniversaire de son enfant et même louer le local pour en faire son showroom. La chef d’entreprise, qui revendique privilégier le travail en réseau « et la promotion des commerçants locaux » ne veut qu’une chose : « sortir les gens de l’isolement en leur permettant de se rencontrer et d’échanger ». *Commerce de détail thématique. http://autempsdesbulles.blogspot.com
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à table
Le produit roi à l’Auberge de la rive du bois Installée à Chambon-la-Forêt depuis 32 ans, l’Auberge de la rive du bois propose une cuisine « maison », gastronomique et traditionnelle. Michel Berthelot y travaille des produits frais, sans fioriture inutile, pour en préserver le goût d’origine.
L
e goût, rien que le goût. Telle est la recette du succès pour Michel Berthelot, restaurateur à Chambon-la-Forêt depuis 1980. Avant même de fréquenter Rungis dès ses plus jeunes années d’apprentissage, c’est aux Halles de Paris qu’il apprend les rudiments et développe un véritable attachement pour les produits frais, traçables, de qualité. « Ici, tout est fait maison, des amuse-bouches aux mignardises qui accompagnent le café », assure-t-il. Un degré d’exigence qui lui permettrait sans doute d’obtenir, sans peine, un titre de maître-restaurateur qu’il ne convoite pas. Dans ses menus ou à la carte, il présente des plats gastronomiques traditionnels, en veillant « à bien marier les saveurs entre elles » et « à ne pas perturber le client grâce à des intitulés de plats simples, comme ma cuisine ». S’il confie sa prédilection pour le travail du poisson turbot, sandre, lotte, sole…- ou encore son attachement à mettre des huîtres à la carte tout au long de l’année et à fumer lui-même le saumon, le restaurateur n’en délaisse pas moins la triperie. Son trio favori ? Les rognons et foie de veau (« français, de qualité » souligne-t-il au passage) ou encore le ris de veau de cœur, « beaucoup plus moelleux et raffiné que le ris de veau de gorge, plus approprié aux garnitures des bouchées à la reine ». Même souci d’authenticité pour les desserts : Pithiviers fondant (« un gâteau aux amandes glacé avec une boule de glace au lait d’amande »), sorbets, glaces, sont également entièrement réalisés sur place. On s’étonne même de le voir préciser que les crèmes brûlées sont faites, « avec de vrais œufs ! »…Le premier menu démarre à 17,50 € (entrée, plat, fromage ou dessert, parmi un choix donné) jusqu’à la très copieuse formule à 51 € (entrée, poisson, sorbet liqueur, viande, fromage et dessert). Dénominateur commun de la carte des vins, qui compte près de 150 référenavril-mai 2012
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ces (parmi lesquelles Chablis, Sancerre, Menetou-Salon, Pouilly…) : être achetés en direct au propriétaire.
Assurer sa transmission Avec son épouse Maria, qui officie en salle et prend soin de la décoration florale du restaurant, « grâce aux fleurs ramenées de Rungis chaque semaine », Michel Berthelot a vu sa clientèle évoluer au fil des ans. Les différentes salles du restaurant et la terrasse (120 couverts environ au total), auparavant très sollicitées pour les repas d’affaires et les banquets, sont aujourd’hui davantage prisées par les habitués, des clients parisiens de passage et les touristes, l’été. Épaulé en cuisine par trois personnes et trois en salle (dont deux apprentis), Michel Berthelot, âgé de 62 ans, envisage un prochain passage de relais. À la condition toutefois de dénicher la perle à qui le couple confiera le fruit du travail de toute une vie.
Logis du Loiret
Quatre établissements du Loiret ont récemment rejoint la liste des 24 restaurateurs-hôteliers Logis aujourd’hui recensés : l’Hôtel de l’Abbaye à Ferrières-en-Gâtinais, l’Hôtel Central à Montargis, l’Hôtel Saint Martin à Orléans et l’Hôtel Burgevin à Sully-sur-Loire. Outre la qualité des prestations fournies, ils ont pour point commun de mettre en avant les produits gastronomiques d’un département qui concentre à lui seul 53 % des restaurants de la marque « Logis » dans les catégories « 3 cocottes » et « table distinguée ». La Fédération vient d’éditer sa carte des établissements Loiret-Val de Loire ainsi qu’une sélection de 16 recettes concoctées par les Chefs Logis du Loiret ? www.logishotels.com
www.auberge-rivedubois.com
Maria et Michel Berthelot
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dossier Véronique Montois
L’entreprise de demain : accélérer le changement
Dans un contexte difficile, souvent instable, sur fond de profonds bouleversements tous azimuts, les certitudes sont ébranlées et les entreprises se doivent de garder le cap en tentant d'assurer au mieux leur avenir. Que seront-elles demain ? Comment doivent-elles se positionner dès aujourd'hui ? A l'heure actuelle, les experts ne peuvent répondre précisément, même si des pistes se dégagent pour accroître ses chances d'être toujours là demain.
«
Mieux vaut prendre le changement par la main avant qu’il ne nous prenne par la gorge » disait Churchill. Aujourd’hui, les entreprises sont au pied du mur à bien des égards : explosion du système financier, enjeux environnementaux, perspective de pénurie de matières premières et de ressources, conséquences de l’irruption du Web 2.0 dans la sphère des entreprises, montée 20
en puissance de la génération Y, mise en avant de nouvelles valeurs… Toutes ces lames de fond additionnées imposent véritablement aux entreprises de se remettre en question. Aucune échappatoire n’existe, il faut accepter le constat de rupture sur tous les plans : économie, finance, management, social, environnement, culture… Ainsi, tout devra être repensé, de la stratégie au business model, du marketing au
management, de l’implication territoriale à la protection de l’environnement, sans oublier la gestion de la relation client. Et gare à celui qui ne se pliera pas à l’exercice : il risque tout simplement de disparaître. La mutation est donc obligatoire. Et c’est probablement d’abord une affaire de stratégie : tout en assurant le quotidien, il est devenu impératif de savoir et de pouvoir s’extraire du court terme pour 47 avril-mai 2012
envisager les moyen et long termes. Mais certains répondront immédiatement : "facile à dire". « Comment faire en effet alors que la croissance est faible, que l’on parle de "flat market*", et que l’offre est abondante ? » , souligne Thomas Fyot, co-associé d’arboretHom, un cabinet de conseil orléanais qui s’est spécialisé dans l’accompagnement des dirigeants et managers aux prises avec les transformations de leurs entreprises. « Aucune des deux stratégies en présence – faire du pas cher vendu en grande quantité ou vendre moins mais avoir une image de marque – ne permet plus de se distinguer. Aussi, il faut entièrement se réinventer comme l’a fait par exemple le Cirque du Soleil, qui a su croiser le modèle du cirque avec celui du théâtre.
Résultat : pas de concurrence ». Autre exemple de réussite sur un marché innovant : celui d’Apple qui en créant l’iPad a ouvert le marché des tablettes, que la société californienne domine aujourd’hui de la tête et des épaules, avec quelque 60 millions d’unités vendues depuis le lancement en avril 2010 et une part de marché s’élevant actuellement à plus de 60 %. Des chiffres qui ont de quoi faire rêver… Et la preuve que la réussite peut sourire à celui qui ose sortir des sentiers battus.
À la recherche de l’océan bleu… Si l’on pose la question suivante à un dirigeant, la réponse ne fera a priori pas de doute : " Préférezvous batailler dans une activité saturée, pour conquérir des clients
Etre « moins mauvais » ne suffit pas à être bon : une rupture est nécessaire.
* marché atone
Quand Shiseido cultive la zen attitude de ses salariés Pour le groupe japonais de cosmétique cela ne fait aucun doute : P = C x M (Performance = Compétence x Motivation) ! « Notre politique a été de faire du management motivationnel à travers notamment la mise en place d’un référentiel axé autour de trois valeurs : humanisme, pragmatisme et créativité », explique Véronique Montois, DRH de Shiseido International France. Si en 2010, c’est la sortie de crise pour Shiseido, la presse se fait l’écho de drames qui surviennent dans des entreprises et de l’augmentation du stress au travail. « Nous n’étions pas confrontés à ces situations mais il y avait un questionnement : comment, en tant que manager, percevoir ce stress, le gérer… ». Pour y répondre, Shiseido fait alors appel au Dr Philippe Rodet, consultant et fondateur de Bien-être et Entreprise, afin de s’adresser aux 80 managers des deux unités de production de Gien et Ormes : « Définition du stress, causes et conséquences, quelles préventions ? Cette conférence a été très pertinente, poursuit Véronique Montois, confirmant que nous étions sur la bonne voie avec notre référentiel et que si nous n’étions pas confrontés à des difficultés majeures c’est parce que depuis 10 ans nous avions développé une bonne partie des pistes, notamment le fait que chacun, dans sa relation avec l’autre, apporte sa pierre à l’édifice ». En décembre 2010, ce message était étendu à tous les salariés, chacun pouvant être acteur du développement du bien-être. Comme ces deux salariés qui ont proposé d’organiser sur chaque site des séances de relaxation une fois par semaine. Une initiative qui complète les nombreuses actions managériales déjà engagées : valorisation des réussites, entretien annuel de développement et d’évaluation, encouragement à la mobilité interne, incitation au partage et à la curiosité avec l’opération "Vis ma vie" (80 échanges de postes par an)… « Résultat : un bon climat social, peu de turn over. Se connaître, ça désamorce beaucoup de choses ». www.shiseido.fr
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existants dans une concurrence farouche avec d’autres fournisseurs, ou au contraire évoluer dans un espace vierge, enregistrant ainsi profits sur profits ?" Le trait est certes forcé, mais c’est en simplifiant à l’extrême l’alternative décrite pour la première fois en 2005 par W. Chan Kim et Renée Mauborgne dans l’ouvrage "Stratégie Océan Bleu : Comment créer de nouveaux espaces stratégiques". Les deux chercheurs y décrivent le marché sous la forme de deux océans, l’un rouge l’autre bleu, symbolisant respectivement les activités connues et celles à inventer. Pour l’entreprise, évoluer dans l’un ou dans l’autre signifie soit étouffer, soit respirer. Mais pour éviter de subir le côté sanglant de l’océan rouge, il faut savoir nager vers l’océan bleu pour accéder à un vaste potentiel inexploré : créer la demande, créer les règles du jeu, bref innover réellement, bien au-delà de l’existant, pour prendre une longueur d’avance. Une innovation qui toutefois doit s’avérer fondamentalement utile, créant de la valeur à la fois pour l’entreprise, mais aussi et surtout pour le client : sinon, pas d’accès à ce fameux océan bleu… Créer des univers de croissance c’est bien, mais penser à le faire en respectant l’esprit du développement durable, c’est mieux. Car sur fond de ressources naturelles qui s’épuisent à vue d’œil, avec une explosion du coût des énergies et des matières premières, les entreprises de demain devront toutes se soucier de l’environnement. Et le défi est déjà lancé : « être "moins mauvais" ne suffit pas à être bon : une rupture est nécessaire », faisait remarquer Elisabeth Laville, lors de son intervention dans le cadre de l’édition 2011 du TEDx Paris (lire page 27). Selon cette experte européenne de la responsabilité sociétale des entreprises, fondatrice du cabinet de conseil Utopies, il s’agit de dépasser ce qu’elle nomme le "développement durable 1.0". Et pour y parvenir, il faut changer l’offre elle-même et pas seulement les process inter21
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nes : un premier levier consiste à « intégrer de manière urgente le développement durable dans l’offre de produits et de services, avec une forte ambition commerciale ». Ce "développement durable 2.0" s’illustre notamment à travers l’engagement en 2007 de Philips « à ce que 30 % de son CA vienne de produits verts en 2012 » et de Marks & Spencer qui s’est pour sa part « engagé à ce qu’un produit sur deux porte une garantie développement durable dans ses
magasins d’ici 2015 et 100 % des produits en 2020 ». Deuxième levier de rupture : « une approche proactive et la volonté de faire changer le marché plutôt que de le suivre ». Selon Elisabeth Laville, lorsqu’une entreprise déclare qu’un marché n’est pas prêt, « la question est plutôt de savoir ce qui pourrait être fait pour qu’il le soit ». Et cela peut payer, comme le montre le développement de la Toyota Prius, au moment où personne n’y croyait, permettant
Alors qu’aujourd’hui, l’humain est souvent une variable d’ajustement, ici on privilégie l’homme.
aujourd’hui au constructeur japonais d’avoir grâce à ses brevets une avance monnayable auprès d’autres constructeurs voulant s’engager dans la voie des véhicules hybrides. Enfin, troisième levier, la nécessité d’un changement de modèle économique est nécessaire, « le business model de l’entreprise n’étant souvent pas compatible avec la notion de développement durable ». Ainsi Elisabeth Laville cite l’exemple de l’entreprise fami-
AEML : la Scop place l'humain avant l'argent
Gérard Cassisi
« Dès l'origine en 1935, AEML a été une coopérative et j'en suis fier ! », déclare Gérard Cassisi, P-DG des Ateliers Electriques et Métallurgiques du Loiret, implantés à Meung-sur-Loire. Exerçant son activité principale en sous-traitance dans le domaine de la transformation des métaux par formage, AEML intervient également dans la carrosserie industrielle avec une machine à mélanger les peintures. Elle possède en outre avec Plombelec une filiale pour la fabrication d'articles de fixation pour le bâtiment dont le produit phare est le fameux collier de fixation de tuyaux Atlas. Forte de 122 salariés, l'entreprise réalise ainsi un CA de 13,5 M€. Avec une valeur centrale grâce au statut de Scop (société coopérative et participative) : celle « d'avoir notre destin entre nos mains : il n'y a pas d'actionnaires qui décident à notre place, affirme le P-DG. Mais on reste avant tout une entreprise : on doit toujours être compétitif. Si la Scop n'est pas délocalisable, la fabrication des produits l'est, d'où la création d'une filiale en Chine. Basée à Shangaï, elle fabrique ou achète pour nous des produits sur lesquels nous avons besoin d'être compétitifs ». Et malgré les impératifs de performance liés au marché, AEML n'oublie pas pour autant les valeurs humaines : « Pour nous, un homme est plus important qu'un euro de capital ». Autre valeur propre aux Scop : « l'équité entre tous les salariés – un homme, une voix – même s'il y a une hiérarchie. C'est la démocratie par l'humain et non par l'argent », résume Gérard Cassisi, rappelant par ailleurs que le bénéfice d'une Scop est partagé à parts égales. Pour lui, « la Scop est une force. Alors qu'aujourd'hui, l'humain est souvent une variable d'ajustement, ici on privilégie l'homme ». Mais si le but premier est de donner du travail, il faut développer la société et la pérenniser pour pouvoir la transmettre aux générations futures : « C'est dans nos gènes, pas question de vendre ». www.aeml.fr
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liale de jardinerie Botanic, qui s’est engagée en 2008 dans un virage stratégique bannissant la vente de produits chimiques comme les pesticides, afin de proposer une offre de produits naturels. Cette prise en compte des enjeux du développement durable s’inscrit dans le cadre de la RSE. Une responsabilité sociétale des entreprises qui prévoit aussi, notamment comme le définit la norme ISO 26000, un comportement éthique en particulier concernant les conditions de travail. Car le facteur humain est aussi une des dimensions importantes à prendre en considération dans les mutations à venir. De la gestion des compétences à la mobilité fonctionnelle en passant par la formation, la politique managériale et sociale de l’entreprise de demain replace le capital humain au cœur même des organisations.
Scop : "la démocratie nous réussit" « Une société, c’est une vision, un but, un projet : j’explique à mes contributeurs de projet – le qualificatif de salariés l’horripile – que le monde change et que l’on doit changer nos process », témoigne Richard Clutier, dirigeant d’Ecologistique à Courtenay. Une façon de responsabiliser le personnel et de l’associer aux mutations qui conditionnent le destin l’entreprise. Car il est vrai que les rapports avec le dirigeant ont évolué : on est loin du patron isolé dans sa tour d’ivoire. Et la tendance qui consiste à impliquer les salariés peut même se traduire par la mise en place d’un modèle radical : ainsi l’entreprise Favi a-t-elle choisi d’opter pour la suppression de la hiérarchie. Dans cette fonderie picarde en effet, les ouvriers travaillent pour le client et non pour leur supérieur hiérarchique. Ce modèle atypique, mis en place il y a 30 ans par le dirigeant visionnaire qu’a été Jean-François Zobrist, a désormais largement fait ses preuves. Résultat : des salariés (600 au total) autonomes et responsables, une absence de pointeuses, de service du personavril-mai 2012
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Amener les dirigeants à se déconnecter de leur "pilote automatique" « "Le poisson pourrit toujours par la tête" dit le proverbe chinois. C’est notre conviction, lance Thomas Fyot, co-associé d’arboretHom, cabinet de conseil orléanais spécialisé dans l’accompagnement des dirigeants et managers en butte aux transformations des entreprises. Il est donc essentiel que le dirigeant, ou le comité de direction, se pose et se remette en question pour mener efficacement ses projets d’entreprise ». D’autant qu’aujourd’hui il doit faire face à deux grands phénomènes de mutation : les effets sociétaux « avec une rupture du contrat de confiance entre salariés et employeurs, et l’intégration de la génération Y moins patiente et sans attache », poursuit Thomas Fyot, et l’évolution du marché « où la tendance est de (ré) inventer son métier, son marché et de créer de nouveaux clients ». Parallèlement, dans le contexte de crise où il faut faire plus avec moins, les entreprises opèrent des changements tous azimuts. « Dans notre monde de l’immédiateté et de l’instantané, où tout doit aller vite, le rythme de l’humain - lui est différent, l’appropriation des changements par chacun demandant du temps et de l’accompagnement. Comment faire alors de chaque collaborateur un ambassadeur de la stratégie ? Beaucoup de dirigeants ne savent pas ». C’est alors qu’intervient arboretHom avec une approche innovante de coaching et de team building. « Pour aider les managers à se renforcer dans la tourmente, nous recourons à "l’Intelligence de Soi", explique Alix-Anne Picault, co-associée d’arboretHom. Nous travaillons sur les couches profondes de l’individu, l’aidant à regarder en lui les énergies les plus adaptées à une situation. Le but étant qu’il se dissocie de son "pilote automatique" pour créer une prise de recul lui permettant d’initier des choses ». Par ailleurs, partant de la nécessité de rester uni pour plus de performance, le team building va accompagner les équipes de direction en proie au stress et aux rivalités. « Il ne suffit pas d’être dans un débat intellectuel, il faut aider les individus à descendre dans les émotions pour qu’ils partagent leurs vulnérabilités. Cela débloque des situations et permet d’aller vers plus de cohésion autour d’un projet commun ». www.arborethom.com
Alix-Anne Picault et Thomas Fyot
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Écologistique croit aux réseaux européens de PME « Depuis sa création à aujourd’hui, Écologistique ne fait plus le même métier : cycle, produits, organisation… C’est une nécessité, il faut faire face aux ruptures technologiques – nouveaux packagings, nouveaux matériaux, nouveaux process – et se former à ces nouveaux modes de production », assène d’emblée Richard Clutier, dirigeant d’Écologistique à Courtenay. Créée en 1995, cette société intervenant à la fois dans la fabrication de produits pour la chimie en B2B et de détergents, dans la valorisation de l’emballage et dans le domaine agro-alimentaire via une unité d’innovation à façon, cherche en permanence à s’adapter : « il faut accepter l’accélération du changement et savoir répondre aux attentes des consommateurs, liées à leur pouvoir d’achat et au souhait d’un "vivre mieux". Aussi, doit-on faire toujours plus et moins cher : des produits plus respectueux, un process moins énergivore, etc. », affirme Richard Clutier. Pour lui, les ruptures dans les habitudes de pensée et d’action auxquelles il faut désormais faire face se multiplient : communication en temps réel – « quand j’entends une information, je sais que quelques semaines plus tard, la société sera impactée » – arrivée de la génération Y, mais aussi prédominance de la dimension européenne. « Au départ, ma vision était à 200 km autour de Courtenay, 15 ans après elle s’est étendue sur l’Europe : ce n’est plus 200 km mais 2 000 ! », constate Richard Clutier. D’où l’intérêt de comprendre les modèles de la concurrence, « de l’Espagne à l’Ukraine et de l’Écosse à la Grèce : savoir comment fonctionnent ces pays sur le plan social, fiscal, en termes de main-d’œuvre et de charges, de relations PME-grands groupes… et commencer à créer des réseaux entre PME européennes pour être plus performants et plus adaptables, projète le patron d’Écologistique. On ne pourra plus être concurrents, une société française seule n’aura plus de sens. Avoir des coopérations, c’est aussi des ruptures. C’est passionnant ! ». www.ecologistique.fr
Richard Clutier
nel, de contrôleurs, de syndicats… et à la clé, une position de leader mondial en fonderie sous-pression d’alliages cuivreux, l’entreprise équipant chaque année 60 % des automobiles produites en Europe. Autre modèle privilégiant le capital humain, la société coopérative et participative représente une tendance en progression, avec 2 000 Scop correspondant à un total de près de 40 000 salariés. « Dans une société classique, même si les salariés ont donné le maximum pour l’entreprise, si les actionnaires ont décidé de fermer, ils ferment », fait remarquer Gérard Cassisi P-DG de la Scop AEML, basée à Meung-sur-Loire, ajoutant qu’une Scop est « protégée d’une telle situation, à condition bien sûr d’être viable économiquement ». Au chapitre des inconvénients toutefois, le salarié restant souvent toute sa vie dans la Scop, « on finit du coup par s’endormir et ne plus regarder ce qui se passe à l’extérieur ». Autre point de blocage potentiel : faire comprendre aux nouvelles générations la notion de travail collectif : « c’est-à-dire ne pas être en attente de recevoir, mais donner ». On parle ici de la fameuse émergence de la génération Y, que les entreprises vont devoir apprendre à intégrer. Des jeunes pour lesquels on entend souvent dire qu’ils "zappent" et qu’ils sont moins attachés à leur entreprise que les générations précédentes. « Il faut créer un contexte en identifiant un projet et en le mettant en avant, les associant et les tenant en éveil en permanence, témoigne Richard Clutier, dirigeant d’Ecologistique. Composer avec les anciens qui ne veulent que rien ne bouge et cette génération Y qui zappe et part vite, c’est épuisant ! ».
Rendez-vous à ENVIPRO 2012 Comme chaque dirigeant d’entreprise en fait chaque jour l’expérience, il est nécessaire de tout mener de front. Outre la stratégie et le management, la réflexion sur l’entreprise de demain passe aussi par d’autres axes comme 24
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par exemple le financement, qui reste plus que jamais le nerf de la guerre dans une période tendue financièrement, qui voit nombre de banques refuser les crédits. Ainsi, le micro-crédit, les fonds d’investissement, mais aussi l’économie solidaire ou encore les échanges de services sont autant de voies explorées. Autre dimension à prendre en considération dans la stratégie, l’implication territoriale, qui fait de l’entreprise un acteur de son territoire, à condition toutefois que le phénomène de désertification n’entrave pas la volonté de s’impliquer localement. La coopération entre entreprises reste aussi un moyen d’être plus fort pour un projet mené en commun, avec la possibilité de mutualiser des ressources comme le font certains clusters ou pôles de compétitivité. Enfin l’évolution permanente et rapide des habitudes et comportements des consommateurs (influence croissante du rôle de consom’acteur, prédominance d’Internet dans le processus d’achat, immédiateté de l’information, etc.) fera que la relation client devra à l’avenir être constamment reconsidérée pour rester compétitif. Autant de pistes de réflexion qui pourront faire l’objet d’échanges constructifs à la faveur d’ENVIPRO 2012, le salon professionnel du développement durable dont la troisième édition se déroulera le 5 juin prochain à Orléans. Loin de pratiquer l’angélisme, cette manifestation apportera, à travers 13 ateliers (de 45' à 1h) et 9 focus (15' suivies de 5' de questionsréponses) des éléments précieux grâce aux différents retours d’expériences réussies d’entreprises et de collectivités en matière de développement durable. Un rendez-vous à ne pas manquer dans l’optique de réussir le défi des mutations annoncées.
Sensibiliser à l’intérêt d’une isolation naturelle des bâtiments des villages de France : telle est l’ambition du mouvement Village Cocooning, initié à Combleux en novembre dernier. À la base de la démarche, la volonté commune de Laurent Prud’homme, créateur de dispositifs de formation chez IREF (Ingénierie, recherche en formation) et d’Olivier Legrand, un combleusien président de NrGaïa, société fabriquant de la ouate de cellulose dans les Vosges. Le principe ? « Une implication citoyenne, incitant les habitants à améliorer leur habitat en termes de confort thermique, de performance énergétique et de qualité de l’air », annonce Laurent Prud’homme. Se positionnant comme « référence du savoir-faire pour la mise en œuvre d’éco-matériaux, en relation avec les acteurs locaux de développements de filières courtes », Village Cocooning propose également des formations courtes ou longues, « en relation avec des spécialistes et des organismes de formation », ainsi que des « démonstrateurs pour la construction passive et pour la rénovation énergétique ». Afin de concrétiser les choses, la création d’une structure a été décidée : « Il s’agit de la Coopérative des énergies nouvelles (Société Coopérative d’Intérêt Collectif – Société Anonyme) », précise Laurent Prud’homme. Composée d’habitants, d’artisans, de bureaux d’études thermiques, d’architectes, d’organismes de formation, d’industriels, d’associations culturelles, elle proposera « une offre de services dont les bénéfices sont partagés par les habitants » sur trois axes bien précis : visites énergies (thermographie verticale), groupement d’achat, contrôle des performances attendues. « Une campagne de visites énergie dans l’AgglO en relation avec l’Espace Info Energie » est envisagée pour septembre prochain. Les visites seraient effectuées par des étudiants des filières énergie et bâtiment formés et qualifiés pour cet exercice. Il ne resterait plus alors aux habitants qu’à se regrouper – idéalement à partir de 5 propriétaires – pour bénéficier de conditions compétitives obtenues grâce à leur coopérative par appel d’offres aux artisans. De quoi faire école pour Village Cocooning dans d’autres villages de France… et qui préfigure, pourquoi pas, les contours d’un nouveau business model… www.village-cocooning.com
Laurent Prud'homme
www.envipro.fr www.utopies.com
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Village Cocooning milite pour l'isolation naturelle
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Le monde change : à quoi ressemblera l’entreprise de demain ? Jean-Marc Borello Président du Directoire du Groupe SOS et du Mouvement des entrepreneurs sociaux
« L’entreprise de demain sera sociale, ou ne sera pas ». Nous traversons actuellement une crise à la fois économique, sociale et environnementale. Alors que les besoins sociaux et environnementaux augmentent, l’explosion de la dette des États interdit toute nouvelle dépense publique. Les entreprises doivent faire face à une concurrence de plus en plus dure et se voient contraintes de sacrifier « l’humain » sur l’hôtel de la sacro-sainte compétitivité. Les temps de l’État providence et du capitalisme rhénan sont derrière nous. Dans un tel contexte, l’entreprise se doit d’être acteur de changement. Limiter les écarts de salaire, mieux impliquer ses parties prenantes, chercher à limiter significativement son impact sur l’environnement, concilier efficacité économique et performance sociale… Telles seront les caractéristiques de l’entreprise du xxie siècle. Celle-ci ne se contentera pas de mettre à disposition des biens ou des services, de toucher de nouveaux clients et de lutter contre la concurrence. Que ce soit sur les plans entrepreneurial, financier, managérial ou stratégique : imaginer un nouveau modèle constitue encore aujourd’hui ce qu’on appelle « une alternative ». Demain, ce sera une obligation, une évidence. L’entreprise de demain sera sociale, ou ne sera pas ».
4 juin 2012 Conférence-débat à la CCI du Loiret
« Le monde change : à quoi ressemblera votre entreprise demain ? » Marc Luyckx Ghisi, Elisabeth Laville et Jean-Marc Borello (ainsi qu’Antoine Lemarchand, PDG de l’enseigne éthique et responsable Nature & Découvertes) interviendront à la CCI du Loiret pour une conférence-débat dans ses locaux le 4 juin prochain dans le cadre des Journées du développement durable 2012. Plus d’informations et inscriptions : www.envipro.fr
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Marc LUYCKX Ghisi Ancien conseiller au sein de la cellule prospective de la Commission européenne à Bruxelles, auteur de plusieurs ouvrages dont « Surgissement d’un nouveau monde : valeurs, vision, économie, politique tout change"
« La personne humaine et non plus l’usine comme outil de production : voilà ce qui caractérise l’entreprise de demain ». L’entreprise de demain évolue dans une nouvelle logique économique dans laquelle la création de valeur ne passe plus par la valeur ajoutée à un objet, mais par l’apport de connaissance à de la connaissance, que seule la personne humaine peut créer. Sa clé de voûte : la croissance qualitative, avec, en ligne de mire, la qualité des produits. Le capital humain y prime sur le capital financier : le management en entreprise s’appuie sur des valeurs humanistes, et sera alors la promesse de créativité, motivation et fidélisation de ses collaborateurs. Et ce sont même son inclusion sociale, tout comme sa politique en faveur du respect de l’environnement, qui dopent désormais la valeur immatérielle de l’entreprise en Bourse. Garant de la circulation de la connaissance, le travail en réseau est une composante essentielle de l’entreprise de demain. Enfin, toujours plus fluide grâce aux réseaux sociaux, l’information véhiculée par l’entreprise doit reposer sur une notion fondamentale : la transparence.
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Elisabeth Laville Experte européenne de la responsabilité sociale et environnementale des entreprises, fondatrice d’Utopies, agence pionnière de conseil en développement durable et auteur de « L’entreprise verte » (Prix Synapsis 2002)
« L’innovation, nouvelle frontière du développement durable ».
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Point positif aujourd’hui, après 20 ans : le développement durable n’est plus une utopie dans les entreprises. D’un côté, le pari est gagné : neuf entreprises cotées en Bourse sur dix sont aujourd’hui dotées d’une direction dédiée. Mais de l’autre, il est perdu, car cela ne suffit pas à résoudre les problèmes : ainsi en 30 ans on a amélioré de 30 % l’efficacité avec laquelle on utilise les ressources naturelles… mais on a aussi augmenté de 50 % nos consommations de ces ressources, du fait de la croissance économique et de l’évolution de nos modes de consommation (obsolescence accélérée, etc.). La raison ? Aujourd’hui, le développement durable est resté cantonné aux processus, aux usines et aux systèmes de management, il est insuffisamment déployé au cœur des offres, des produits et services, des modèles économiques. Le développement durable ne doit pas être une stratégie "à part" : il y a encore trop peu de développement durable dans le business… et vice versa ! C’est non seulement une question de survie mais un véritable challenge qui donne un sens à sa vie d’entrepreneur.
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passés composés
Le Loiret a toujours su faire
excellente impression
La chronique d’Anne-Marie Royer-Pantin
De Gutenberg à l’ère numérique, l’imprimerie a joué, au cours des siècles, un rôle non négligeable dans le développement économique et le rayonnement culturel du Loiret. Entre les solides traditions du passé et les performances d’aujourd’hui, cette filière, avec sa remarquable capacité à investir dans les idées et les techniques, sait voir à long terme et inventer ses lendemains.
Anne-Marie Royer-Pantin Ancienne élève de l’École normale supérieure, médaille d’or de l’Académie d’Agriculture de France pour son œuvre littéraire et son action culturelle en faveur du patrimoine, Anne-Marie Royer-Pantin est écrivain, auteur d’essais, d’ouvrages d’histoire et de nombreux travaux sur le patrimoine local et régional. Sa chronique « Passés composés » propose un éclairage différent du présent et du devenir économiques de notre département, à la lumière d’un passé riche d’expériences originales et fructueuses, de belles aventures et de réussites exemplaires.
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Du premier « incunable » imprimé à Orléans en 1490 par Mathieu Vivian jusqu’aux 50 millions de livres de poche par an sortis des rotatives de Maury à Malesherbes, c’est, sur notre territoire, une belle et longue aventure, jalonnée d’hommes amoureux de leur métier et de leurs ingénieuses machines, au service, depuis bientôt six siècles, de l’information, de la communication et de la diffusion de la culture sous toutes ses formes. Très tôt, quelques décennies après l’invention de Gutenberg, on voit s’installer à Orléans, ville universitaire ouverte à l’Humanisme et à l’effervescence des idées nouvelles, des imprimeurs pionniers, qui vont en faire un foyer actif de création typographique à la Renaissance, en bravant parfois les interdits et la censure. De grandes lignées d’imprimeurstypographes y font alors souche, comme les Rouzeau dont l’atelier a fonctionné sans interruption de 1545 à 1830, les Hotot, les Borde, les Jacob qui, du 17e au 19e siècle, ont édité des textes originaux. Tout au long du 18e siècle, c’est la famille Couret de Villeneuve qui occupe le devant de la scène de l’imprimerie orléanaise : novateurs, ils perfectionnent les presses alors en usage, inventent la première gazette provinciale, baptisée Les Affiches orléanaises, produisent, à petits tirages, des ouvrages d’une grande élégance, « vrais bijoux typographiques » que les bibliophiles d’aujourd’hui s’arrachent à prix d’or. Très investis dans la vie culturelle et sociale de la province, ils ont eu le talent, précurseur, de travailler « en réseaux ». Au 19ème siècle, les imprimeries se multiplient en Orléanais, spécialisées en « imprimeurs en lettres » et « imprimeurs
lithographes ». Gien, Montargis, Pithiviers se dotent alors d’imprimeries, dont la production est étonnamment riche et variée (en particulier à Pithiviers, avec les Chenu, Cocatrix et Guillot-Videlle, puis, en 1900, avec l’installation de l’imprimerie de toutes les Caisses d’Epargne de France). Avec un tel enracinement de la « chose imprimée » dans notre territoire, pas étonnant que, au début des années 1970, un capitaine d’industrie visionnaire et battant, issu lui aussi d’une longue lignée d’imprimeurs, choisisse le Loiret pour donner à son affaire familiale une dimension industrielle, jetant l’ancre (ou plutôt l’encre !) à Malesherbes, devenu, depuis, l’un des grands pôles graphiques de France. Passionné autant par la technique que par les hommes, héritier d’une conception humaniste du métier – ce qui n’exclut pas l’exigence de rentabilité – Jean-Paul Maury, patron du groupe éponyme, a su prendre, tambour battant, le virage du numérique et de la dématérialisation, anticiper sur les demandes du marché, développer à fond la fibre écologique de son entreprise en s’impliquant dans la préservation de l’environnement à tous les niveaux de production… Quand l’audace d’entreprendre et l’aptitude à intégrer voire devancer les mutations technologiques, et à inventer de nouveaux produits et de nouveaux services, s’ajoutent ainsi à une véritable éthique basée sur le respect des hommes et de l’environnement, l’entreprise a toutes les chances d’inscrire avec succès ses résultats dans la durée et de pérenniser ses activités.
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CCI INFOS
Les rencontres Loiret Ecobiz www.loiret-ecobiz.fr MAI-JUIN 2012 /////////////////////////////////////////////
Organisation et production
Les rencontres « Protection de l’environnement » 5 juin Communication interne : comment faire passer les messages sur le développement durable ? 28 juin Optimiser la gestion des déchets de votre entreprise : en produire moins, valoriser davantage et diminuer les coûts
Les rencontres « Performance industrielle » 23 mai Engager une dynamique d’amélioration continue /////////////////////////////////////////////
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Les rencontres « RH management » 10 mai Manager la performance au quotidien : comment impliquer les équipes ?
Les rencontres « Innovation » 5 juin Innovation et marketing responsables : les nouvelles frontières du développement durable.
Hommes et femmes de l’entreprise
5 juin Prendre en compte la pénibilité au travail (application des derniers décrets) 22 juin Motiver et fidéliser vos collaborateurs, de la génération Y aux seniors
Les rencontres « Santé et sécurité au travail » 5 juin Prévenir le risque chimique au poste de travail /////////////////////////////////////////////
Stratégie et pilotage de l’entreprise
22 juin Participer à la 3e rencontre Design et Industrie à Orléans ///////////////////////////////////////////// En savoir plus, vous inscrire : ecobiz2012@loiret.cci.fr - Tél. : 02 38 77 77 77 www.loiret-ecobiz.fr
Retrouvez toute l’actualité économique et celle de la CCI du Loiret sur :
www.loiret.cci.fr
Les rencontres Perspectives commerce Innovez dans votre point de vente pour doper votre performance commerciale ! La CCI du Loiret propose un nouvel atelier aux commerçants qui abordera les trois thèmes suivants : - comment faire rayonner son point de vente ? (animé par Nelly Sitbon, Chasseurs d’influences), - mieux éclairer pour mieux vendre (animé par Pascal PERREAU de l’OPMEC- Observatoire pour la promotion et la modernisation de l’éclairage du commerce en France), - comment rendre accessible son point de vente aux personnes à mobilité réduite ? (animé par Ilyass EL KALAI de la Direction Départementale des Territoires du Loiret).
www.netvibes.com/cci-du-loiret
Les dates en juin : Le 11 à Gien et à Sully/Loire Le 18 à Montargis et Châteauneuf/Loire Contact : Pascal Hurault – Tél. : 02 38 77 77 90 – pascal.hurault@loiret.cci.fr
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4e édition des Trophées de l’entreprise : à vos candidatures ! Les candidatures aux Trophées de l’Entreprise du Loiret 2012 sont ouvertes jusqu’au 10 juin à minuit. Pour cette 4e édition, La République du Centre, avec le concours de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Loiret, du Conseil général du Loiret, du Crédit Agricole Centre-Loire et du Cabinet ORCOM, distinguera de nouveaux lauréats dans l’une des catégories suivantes : innovation, international, espoirs, développement durable, performance économique, gestion des compétences (RH), transmission d’entreprise. Télécharger les dossiers d’inscription sur www.loiret.cci.fr (et sur chacun des sites Internet des partenaires). Remise des dossiers jusqu’au 10 juin 2012 minuit en ligne sur www.larep.fr/trophees
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n°44 novembre 2011 Le magazine économique de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Loiret
TROPHÉES DE L’ENTREPRISE : retrouvez les huit lauréats 2011 !
10 INDUSTRIE Franciaflex, en pointe sur la performance énergétique
14 DÉVELOPPEMENT DURABLE 12 SERVICES Intelligence Novotel, l’hôtellerie du bâtiment : respectueuse des ingénieurs de la planète “made in Polytech”
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CCI INFOS
ENQUÊTE DU MARTROI : QUEL MODÈLE SOCIAL POUR L’ENTREPRISE DE DEMAIN ? La dernière enquête menée par la CCI du Loiret tend à prouver que la performance sociale reste, pour bon nombre d’entreprises, un concept nébuleux. Souvent réduite aux seuls aspects salariaux, la dimension sociale peine à se frayer une vraie place dans les stratégies des entreprises.
134 entreprises ont été
interrogées
de services, 48% 20% de prestataires ives (SCOP) 25% de commerçants, Coopératives et Participat d’industriels et 7% de Sociétés
D
L’intégralité de l’enquête est disponible en ligne sur www.id.loiret.cci.fr.
En partenariat avec :
Face au Palais de Justice d’Orléans Ensemble immobilier à usage de bureaux 1 065 m2 divisibles SIV LU IT
Un modèle social qui évolue Dans leur façon d’appréhender l’avenir aussi, la posture des entreprises diffère selon le modèle adopté. Les chefs d’entreprise qui axent leur stratégie davantage sur les enjeux
Prochaine Enquête du Martroi (en partenariat avec l’Adel et l’AgglO) : La chaîne de valeur dans l’entreprise. 30
sein d’une organisation moins hiérarchique, et de les former davantage. Les autres entendent instaurer ou renforcer les dispositifs de redistribution des résultats aux salariés.
É EXC
es entreprises très concernées par la performance sociale de leur entreprise : c’est l’un des enseignements principaux de l’Enquête du Martroi menée par la CCI du Loiret en mars dernier auprès de 134 dirigeants du Loiret. Un intérêt subordonné dans la moitié des cas à la sensibilité du chef d’entreprise à la question, mais qui résulte aussi parfois de la volonté des actionnaires ou d’une attente des clients. Des paroles aux actes il n’y a qu’un pas… que les entreprises ne franchissent en revanche pas facilement. Seulement 20 % d’entre elles ont fait de la prise en compte de l’enjeu social une priorité. Pour celles-ci, on note par exemple que le style de management favorise le mode participatif et que la communication interne y est considérée comme stratégique. Alors que 2/3 des entreprises interrogées affirment « aller au-delà de la
économiques affichent plus de pessimisme sur la pérennité de leur entreprise. À l’origine : un contexte économique incertain, un manque de visibilité et une pression concurrentielle accrue. Enfin, interrogées sur leurs intentions de faire évoluer le modèle social de leur entreprise, les dirigeants déjà très investis dans ce domaine envisagent de renforcer l’implication de leurs salariés au
www.goodby.fr
us demain le modèle Comment envisagez-vo ? social de votre entreprise
réglementation » en ce qui concerne les conditions de travail, le dialogue et la motivation de leurs salariés, elles confient se cantonner au « minimum légal » en matière de réinsertion sociale, d’emploi et d’accessibilité des personnes handicapées. Par ailleurs, 55 % des entreprises interrogées ont mis en place un mécanisme de redistribution des résultats (participation, intéressement, prime) et 38 % de l’épargne salariale. S’engager dans des actions sociales ou solidaires (à caractère caritatif, humanitaire ou sportif), c’est aussi l’une des spécificités des entreprises qui « priorisent le social dans leur stratégie ». Parmi les conséquences des partis-pris des dirigeants - ceux qui privilégient l’enjeu social ou l’enjeu économique - on constate une productivité en hausse de 58 % chez les entreprises qui mettent l’Humain au cœur de leur stratégie. Étonnamment, c’est dans ces mêmes entreprises que le turn over a été le plus important au cours des cinq dernières années.
EXC TÉ
Enquête du Martroi
LUSIVI
Mars
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Tél. : 02 38 54 20 20 orleans@gemofis.com
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ON PEUT CONNAÎTRE SON ENTREPRISE SANS TOUT CONNAÎTRE. Diriger une entreprise, c’est porter un projet dans son ensemble. Projets d’investissements, cycle d’exploitation, gestion de trésorerie, action à l’international, organisation des fonds propres, motivation des salariés ou valorisation du patrimoine privé sont autant de sujets sur lesquels nous pouvons vous accompagner à la Banque Populaire. Prenez contact avec nos conseillers. Ils sont à votre disposition pour vous accompagner à chaque étape de développement de votre entreprise.
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30/03/2012 09:40:01
CCI INFOS
Prévention de la délinquance dans le Loiret : la gendarmerie épaule les entreprises Face à la recrudescence de cambriolages et d’agressions au sein des établissements industriels et commerciaux dans le département, le groupement de gendarmerie du Loiret organise des visites in situ, gratuites, pour identifier les points de vulnérabilité et prodiguer quelques conseils de vigilance.
L
e nombre de cambriolages d’établissements industriels et commerciaux accuse depuis 2009 une augmentation dans plusieurs départements, dont le Loiret. En complément du dispositif VIGIDEL initié avec la FICAL* en mai 2011 (un système d’échange d’informations entre la gendarmerie et les entreprises concernant les délits dans leur domaine d’activité et périmètre géographique), une opération de prévention y est menée depuis plusieurs mois dans l’ensemble de la zone de gendarmerie **. « Il s’agit de consultations de sûreté menées par une équipe spécialement formée, dans l’ensemble des entreprises situées dans le périmètre concerné, soit environ 6000 établissements » explique le Lieutenant-Colonel Thierry Bloch. À l’exception de grandes entreprises hébergeant des produits sensibles, et pour lesquelles un référent sûreté spécifique a été nommé au sein de la Gendarmerie, tous les types d’établissements sont concernés. « À l’issue de la visite, gratuite, nous dressons un bilan des vulnérabilités identifiées au sein des entreprises, que nous consignons au sein d’un docu-
ment générique. Ces failles s’avèrent d’ailleurs souvent insoupçonnées des dirigeants eux-mêmes » confirme le Lieutenant-Colonel. Des exemples de préconisations ? « On peut par exemple améliorer la sécurité de son commerce ou de son entreprise simplement en renforçant une porte, une fenêtre, ou encore en repensant son organisation, comme la façon de récupérer les recettes de la caisse » assure-t-il. Malgré tout, comme il le souligne, la démarche ne s’apparente en aucun cas à un audit de sécurité. Avec plus de 700 entreprises visitées ce jour, l’efficacité des opérations visant à renforcer les liens entre victimes potentielles et gendarmerie semble éprouvée, même si, de l’aveu du Lieutenant-Colonel Bloch, celle-ci reste difficile à
mesurer. Programmées uniquement sur rendez-vous avec le chef d’entreprise, les visites peuvent aussi être sollicitées directement auprès de la brigade compétente. En partenariat avec la CCI du Loiret, des ateliers de sensibilisation collective sur la sécurité des commerces, auprès des unions commerciales, seront
prochainement organisés. *Fédération des unions commerciales et artisanales du Loiret ** hors circonscription de police, soit hors agglomérations d’Orléans et de Montargis. Contact : CCI du Loiret Régine Penasson Tél. : 02 38 77 77 93 regine.penasson@loiret.cci.fr
« Bénéficier d’un regard extérieur aguerri » Denis Foussard, dirigeant de FH Electronics à Ménestreau-en-Villette, a bénéficié du dispositif. Témoignage. Spécialisée dans l’électronique et le prototypage automobiles, l’entreprise FH Electronics dirigée par Denis Foussard a reçu en 2011 la visite de la gendarmerie dans le cadre du dispositif de prévention (lire ci-dessus). Ce qu’il a apprécié dans la démarche ? Pouvoir « bénéficier d’un regard extérieur, aguerri, grâce à des agents expérimentés, qui ont la capacité à prendre du recul et conseiller en peu de temps ». Si les conclusions de la visite ont révélé que le chef d’entreprise avait déjà pris la plupart des mesures de prévention nécessaires, comme un meilleur usage des éclairages, il salue la solidarité interentreprises désormais optimisée en matière de sécurité. « Nous avons entre autres établi une liste avec nos numéros de téléphones respectifs, joignables 24h/24 en cas d’alerte ». www.fhelectronics.com
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Aire urbaine d’Orléans : exploiter le potentiel pour plus d’attractivité Quelles sont les caractéristiques de l’aire urbaine d’Orléans* ? Comment le projet Citévolia s’intègre-t-il dans le paysage global ? Telles étaient les grandes lignes présentées aux entreprises le 15 mars 2012 à la CCI du Loiret, en partenariat avec l’Agence d’urbanisme de l’agglomération orléanaise (AUAO).
D
resser aux entreprises le portrait actualisé de l’aire urbaine d’Orléans publié en 2011 : telle était la vocation de la manifestation organisée à la CCI du Loiret en présence de Charles-Eric Lemaignen, président de l’AUAO, Daniel Guillermin, 1er Vice-président de la CCI du Loiret et Bruno
Jacquemin, son directeur général. Parmi les points à retenir, la place de l’aire urbaine d’Orléans, qui se positionne au 21e rang des 241 plus grandes aires urbaines françaises avec 138 communes, et se caractérise par un fort étalement urbain. Autres spécificités : des liens très forts avec ses
voisines, des flux migratoires domicile/travail significatifs vers Paris et Blois (ou de Tours vers Orléans), une croissance démographique dynamique (+20 000 habitants entre 1999 et 2008), un parc de logements qui a plus progressé que la moyenne régionale et nationale, une économie avec un pôle d’emploi concentré et performant (187 000 emplois dans l’AUO et une activité tertiaire dominante (R & D, services…). Pour optimiser les opportunités de développement en capitalisant sur les atouts de l’aire urbaine, CCI du Loiret et collectivités locales suivent plusieurs pistes : dynamiser et rééquilibrer les connexions avec la dynamique parisienne (Saclay, Grand Paris, Grand Gâtinais), répondre à la croissance démographique et enrayer l’étalement urbain,
favoriser l’implantation de la LGV Paris-Orléans-Clermont Ferrand-Lyon ou encore stimuler le potentiel du capital tertiaire. Autre levier majeur : la création en centre d’agglomération d’un quartier d’affaires respectueux du développement durable. Le projet initié par la CCI du Loiret et Baptisé Citévolia, est aujourd’hui piloté par l’AgglO (lire ci-dessous) sera « un formidable lieu de développement des compétences tertiaires ». *Une aire urbaine est un ensemble de communes d’un seul tenant et sans enclave, constitué d’un pôle urbain et des communes dont au moins 40 % des actifs ayant un emploi travaillent dans ce pôle ou dans des communes attirées par lui. www.loiret.cci.fr www.auao.org www.agglo-orleans.fr
Citévolia avance ! Le futur quartier d’affaire situé zone André Dessaux à Fleury-les-Aubrais, a franchi une nouvelle étape : la maîtrise d’ouvrage est depuis janvier 2012, assurée par l’AgglO. La 1re phase opérationnelle du projet de 38 ha sur 110 au total (du giratoire Libération à la rue Hoche), doit accueillir un centre d’activités tertiaires, ainsi que les futurs locaux de la CCI du Loiret sur la parcelle Rivierre Casalis. La CCI du Loiret finalise actuellement la programmation de ses futurs locaux dans la perspective de lancer son concours d’architectes. Le futur quartier d’affaires de dimension européenne doit à terme ouvrir aux entreprises du Loiret des débouchés sur Paris et offrir des conditions d’accueil optimisées aux entreprises parisiennes.
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Mutations du commerce : les CCI force de propositions Sept actions prioritaires pour réinventer le commerce de demain : tel est le fruit des contributions de quelque 80 CCI mobilisées dans le cadre de l’opération Passion Commerce, aujourd’hui synthétisées dans les Cahiers d’espérance du Commerce.
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enée entre septembre 2011 et mars 2012 à l’initiative du CEFAC*, des CCI et de leurs partenaires, l’opération Passion commerce a mobilisé 80 CCI en France autour de l’avenir du secteur. Objectif double pour l’événement fédérateur organisé sous forme de « tour de France » dans 50 villes : valoriser d’une part les success stories de commerçants audacieux et innovants, mais aussi proposer des mesures « politiques » synthétisées dans les « Cahiers d’espérance du commerce ». La commission Commerce de la CCI du Loiret, réunie autour de sa présidente Viviane Malet (également présidente de l’UC de Montargis) et du Viceprésident Commerce, Philippe Boutron, a émis un certain nombre de propositions retenues dans le document final. Parmi celles-ci, figurent la simplification du processus de recours à l’apprentissage pour un commerçant non-sédentaire, l’instauration d’une formation des commerçants obligatoire à l’instar de celle des artisans, une prise en charge de la formation des représentants d’UC par un fonds dédié ou encore la mise en place d’actions commerciales percutantes, incitant les
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commerçants à adhérer à leurs UC. L’ensemble de propositions a été remis aux candidats à l’élection présidentielle. À suivre…
Les 7 grandes lignes d’action des Cahiers d’espérance du commerce • Des commerçants créateurs de lien social dans leur territoire • Des commerçants proches de leurs clients • Des commerçants « durables » • Des commerçants innovants • Des commerçants solidaires entre eux • Des commerçants soutenus et protégés
*Centre d’études et de formation des assistants techniques du commerce des services et du tourisme Retrouvez le détail des cahiers d’espérance sur : http://www.cci.fr/web/entreprises/passion-commerce Contact : CCI du Loiret – Pascal Hurault Tél. : 02 38 77 77 94 pascal.hurault@loiret.cci.fr
L’Union commerciale de Montargis en exemple dans le Mook Le Mook (traduisez magazine-book) édité à l’occasion de l’opération Passion commerce propose une immersion dans un paysage commercial français aussi diversifié que méconnu. Au chapitre des mutations du commerce, l’exemple de l’union commerciale de Montargis, « Montargis passion », présidée par Viviane Malet, se déroule sur quatre pages. Y sont décryptés le dynamisme et les actions novatrices de l’union (150 commerçants fédérés) que Viviane Malet n’hésite pas à valoriser en Italie ou même au Canada. Carte de fidélité multi-commerces avec acquisition d’épargne et offres préférentielles, chèques cadeaux, nombreuses journées commerciales, salon annuel Tendancia (4e édition en 2012), partenariats étroits avec les acteurs locaux (CCI du Loiret, ville de Montargis, CMA du Loiret, État, banques…) : Montargis Passion s’est imposée comme une belle vitrine pour la vitalité du commerce ! *Éditions autrement, 20€.
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XCPH
ORGANISATION
Evénements & Communication www.xcph.com