Loiret-Eco-fevrier-mars-2013-numero-52

Page 1

LA COMPÉTITIVITÉ en question

13 E-COMMERCE Quand l’e-commerce fait recette

15 DÉVELOPPEMENT DURABLE

CACL : la construction durable a de l’avenir

16 CRÉATION La micro-crèche, solution pour la petite enfance

CCI LOIRET


6)1,*;0-

,47360: :6<909,: EN RÉGION CENTRE

LE 14 MARS 2013 AU ZENITH D’ORLÉANS

Pré-inscription

Conseil régional du Centre - Février 2013

* DANS LA JOURNÉE

2000Emplois2000Sourires

LA JEUNESSE DE NOTRE RÉGION, NOTRE + BEL ATOUT 1ER EMPLOI

a

STAGE

Design graphique :

ALLEZ-Y EN TER 4€ A/R*

SO BE

DE 9H À 18H

a

ALTERNANCE PARTENAIRES MÉDIAS

www.jeunesocentre.fr


édito

Jeunesse et compétitivité

C

ompétitivité. Voilà un vocable que le (fugace) rapport Gallois aura eu au moins le mérite de réhabiliter. S’attaquer aux sources pour tenter d’enrayer le chômage et encourager l’activité des entreprises, l’intention était pertinente. Même si, au final, l’efficacité des mesures mises en œuvre par le gouvernement reste à vérifier sur le moyen terme. On peut néanmoins se réjouir de voir figurer dans le pacte national pour la croissance certaines préconisations du rapport. C’est le cas de dispositifs fiscaux d’investissement comme le Crédit Impôt Recherche (CIR), outil très performant quand on l’utilise à bon escient. Relativement accessible, son spectre s’avère d’ailleurs plus large que ne l’imaginent un grand nombre de PME. Le renforcement du financement des exportations françaises est à saluer également. Plus que jamais lorsque la croissance est en berne en France, il faut aller la chercher hors de nos frontières en ayant les moyens de partir à la conquête des marchés émergents. Autre levier préconisé pour agir sur la compétitivité : l’accent sur des formations tournées vers l’emploi et l’avenir pour les jeunes, et les salariés. Je reste convaincu que le meilleur investissement pour un pays reste sa jeunesse, et que son avenir repose pour beaucoup sur le développement de la formation en alternance. Je me réjouis à ce titre du succès que devrait remporter la manifestation « 2 000 emplois, 2 000 sourires » le 14 mars prochain*. Née du constat que l’accès au premier emploi relève souvent du parcours du combattant, l’initiative a pour ambition de donner un coup de pouce aux jeunes, à l’échelon régional. Non seulement son format sera attractif

et innovant (speed tables, ateliers speed coaching et job style…), mais les jeunes en repartiront avec des CDI, CDD, contrats de professionnalisation ou encore des contrats d’apprentissage. De nombreux partenaires - y compris la CCI du Loiret - soutiennent cette initiative privée émanant d’industriels et de chefs d’entreprise. Il s’agit bien là d’une illustration concrète de l’engagement citoyen d’entrepreneurs du département et de la région. Un bel exemple de ce que peut être la responsabilité sociétale d’une entreprise. Merci à toutes les entreprises qui se mobilisent pour le succès de cet événement. *Lire article p9.

Daniel Guillermin

Président de la CCI du Loiret

février - mars 2013

52

3


TABLEAU DE BORD

INDICATEURS ÉCONOMIQUES DU LOIRET Taux de chômage

Créations d’entreprises par bassin d'emploi

Source > Insee (estimations provisoires)

Source > CCIL – décembre 2012

3e trimestre 2012

Variation sur un trimestre

Variation sur un an

Loiret

9,7 %

0 pt

0,1 pt

Centre

9,4 %

0,1 pt

0,9 pt

France

9,9 %

0,1 pt

1,2 pt

Gien

11

Montargis

10

Orléans

68

Pithiviers

3

Total

92

Occupation et fréquentation hôtelière Source > Comité régional du Tourisme du Centre

Taux d’occupation décembre 2012

Centre

Loiret Variation sur un an

38,5 %

43,8 %

+ 0,4 pt

Créations et radiations d’entreprises Source > CCIL – décembre 2012 500

Radiations

450

Fréquentation hôtelière décembre 2012 - nuitées

291 601

81 641

+ 1,4 %

400 350 300 250 200

Permis de construire commencés

150

Source > Direction Régionale de l’Équipement

Locaux d’activités (m²)

100

4T 2012

3T 2012

Évolution

50

789

749

+5%

0

65 314

77 712

- 16 %

Logements (nbr)

140

Créations

Un chiffre à retenir… Source > INPI, Brevets publiés par domaine technologique

105 C’est le nombre de brevet publiés dans le Loiret en 2011. Le Loiret totalise ainsi près d’un tiers des dépôts de brevets de la région Centre. Le Centre étant la 8e région française en dépôts de brevets.

92

déc. jan. 12 fév. mars avril

mai

juin juillet

août sept.

oct.

nov.

déc.

Commerce extérieur dans la région Source > Douanes

Région Centre

Loiret

4T2012

4T2012

Part Loiret

Exportations

4 823 022

1 701 922

35,29 %

Importations

4 686 672

1 685 259

35,96 %

136 350

16 663

en milliers d’euros

Solde

Vous avez besoin de données chiffrées et illustrées sur l’économie du Loiret ? Nous vous proposons d’accéder à une base actualisée de plus de 130 indicateurs caractérisant 10 thèmes sur la zone d’étude de votre choix. Retrouvez également toute l’information économique et juridique !

Rendez vous sur www.id.loiret.cci.fr Téléphone : 02 38 77 77 77 - Email : id@loiret.cci.fr

4

52 février - mars 2013


sommaire

n° 52

février - mars 2013 Magazine de la cci du Loiret ADMINISTRATION

Hôtel consulaire 23, place du Martroi 45000 Orléans Tél. 02 38 77 77 77 Fax 02 38 53 09 78 DIRECTEUR DE LA PUBLICATION

Daniel Guillermin

DIRECTEUR DE LA rédaction

Sébastien Doron

RÉDACTRICE EN CHEF

Gaëlle Lepetit RÉDACTION

Estelle Boutheloup (Dossier) Gaëlle Lepetit

03

édito

04

t ableau de bord

06

a ctualités

10

m ade in loiret

11

p arole d’expert

12

i ndustrie

DIFFUSION

Chantal Legris CONCEPTION

13

www.enola-creation.fr Photos

Didier Depoorter Impression

14

Imprimerie Nouvelle PUBLICITÉ

Sylvia Fromenteaud Tél. 02 38 77 77 22

15

TIRAGE

17 800 exemplaires N° ISSN : 1955-0642 CONTACT CCI - RÉDACTION

Tél. 02 38 77 77 77 gaelle.lepetit@loiret.cci.fr

16

LA CCI SUR INTERNET

www.loiret.cci.fr

17

Les chiffres du mois

18

dossier

La compétitivité en question n°52 févier mars 2013 Le magazine économique de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Loiret

Dechambre, la rentabilité à l’épreuve de la crise

e -commerce

Quand l’e-commerce fait recette

s ervices

Olivier Maupin, chirurgien de la mémoire

d éveloppement durable

CACL, la construction durable a de l’avenir

c réation

La micro-crèche, solution pour la petite enfance

LA COMPÉTITIVITÉ en question

13 E-COMMERCE Quand l’e-commerce fait recette

DURABLE

CACL : la construction durable a de l’avenir

16 CRÉATION La micro-crèche, solution pour la petite enfance

CCI LOIRET

Le rapport Gallois a marqué les esprits. Son diagnostic est clair : il faut agir, et vite. La compétitivité des entreprises peut et doit être développée. Pour y parvenir, un certain nombre d’actions concrètes et de leviers ont été identifiés. Même si la période actuelle se caractérise par une certaine morosité, pour autant il existe des marges de manœuvre. En témoigne l’enquête récemment réalisée par la CCI, qui prouve que, de la mise en œuvre d’actions au service d’une gestion vertueuse, à l’export, les entreprises du Loiret ont su relever le défi de la compétitivité, même si tout est encore loin d’être gagné.

25

p assés composés

26

CCI infos

à table

Jane A., la crêperie aux accents britanniques

15 DÉVELOPPEMENT

Le sucre, c’est bon pour la compétitivité

CCI LOIRET

www.air-pme.com

300 destinations France en moins de 2h au départ d’Orléans - St Denis de l’Hôtel - Au service de votre entreprise -

février - mars 2013

52

5


ACTUALITÉS

#Ecommerce45 : petit mouvement deviendra grand ?

I

l aura suffi de quatre heures et de quelque 200 tweets sur le fil Twitter dédié* à la rencontre Ecommerce45 du 29 janvier dernier, pour dessiner les priorités des acteurs locaux du secteur. Au total, une cinquantaine d’entrepreneurs réunis à la CCI du Loiret à Orléans, à son initiative et celle de Fabien Prêtre, dirigeant de l’imprimerie en ligne Easyflyer. E-commerçants, prestataires de services (agences web, stratégie digitale…) mais aussi l’Aritt Centre ou encore l’ESTACOM, ont donc « brainstormé » autour de pré-

occupations communes : logistique, formation, financement, visibilité, échange de bonnes pratiques… L’objectif final ? Fédérer une communauté, structurer un écosystème indépendant, lui donner de la lisibilité tout en s’appuyant sur des soutiens institutionnels. Le réseau en marche ambitionne également de devenir le terreau propice à l’éclosion de « champions du e-commerce », capacités financières et compétences métier à l’appui. Avec des activités en ligne hétérogènes (de la vente de trajets aux sous-vêtements masculins

en passant par les spécialités italiennes ou la location de matériel pour réception) et des degrés de maturité différents, les e-commerçants présents ont confronté leurs problématiques quotidiennes : comment attirer des talents - formation initiale ou continue - dont les compétences sont en phase avec leurs attentes ? Quelles solutions pour réduire les coûts de logistique et d’emballage ? Auprès de qui lever des fonds ? Comment être aussi compétitif sur son site marchand que dans son point de vente physique (et vice versa) ? Quelles contraintes liées à l’hébergement de données ? Certaines réponses pourraient passer par la mise en œuvre de synergies par filières, par la mutualisation de commandes ou encore par la réalisation d’un annuaire. Les autres restent à imaginer. Les e-commerçants s’attèlent dans l’immédiat à estimer le chiffre d’affaires et le potentiel d’emplois générés cette année, pour évaluer précisément leur poids. * #Ecommerce45 E-commerçants du Loiret, rejoignez le groupe E-COMMERCE LOIRET ! Pas encore sur Facebook ? Écrivez à ecommerceloiret@gmail.com (en précisant vos coordonnées, activité et attentes)

Beaugency : le village d’entreprises continue son expansion

S

itué à l’entrée Est de Beaugency (à 10 mn de l’A10 et 30 mn de l’A85), le village d’entreprises Beauval continue son développement. Construit sur une ancienne friche industrielle de 14 000 m 2, le site compte à ce jour 15 entreprises locataires, de l’électri-

6

cien (11 m2) jusqu’au stockeur (plus de 6 000 m2). Parmi les projets de son gestionnaire, privé, celui d’accueillir plusieurs commerçants au sein du village (trois arrivées programmées d’ici septembre 2013). La toute récente mise en valeur du site (enrobés refaits, nouveaux

éclairages extérieurs, signalétique optimisée) doit contribuer à l’attractivité du site : artisans, commerçants mais aussi transporteurs et logisticiens font partie des profils bienvenus. www.village-entreprises.beaugency.fr

52 février - mars 2013


Le LABO, entreprise crĂŠative

ÂŤ

Bienvenue en no man’s land Âť . L’inscription, sur la porte d’entrĂŠe, pourrait dĂŠrouter. Le LABO (pour Local A But Original), lancĂŠ dĂŠbut 2013 par CĂŠcile Louyot, architecte d’intĂŠrieur, a justement ĂŠtĂŠ pensĂŠ comme une ÂŤ zone d’expĂŠrimentation intergĂŠnĂŠrationnelle Âť. L’idĂŠe ? Vivre une expĂŠrience ludique, instinctive, grâce Ă l’apprentissage de techniques liĂŠes Ă l’art. AssurĂŠs par des professionnels, les ateliers sont conçus comme une plateforme d’Êchanges artistiques. On peut ainsi s’initier, au grĂŠ des cours et/ou en passant de l’un Ă l’autre (30 â‚Ź l’heure ou packs avec diffĂŠrents forfaits), Ă la photographie, Ă l’Êcriture, au thÊâtre, aux volumes, ou encore Ă la danse. Si les plus assidus pourront bĂŠnĂŠďŹ cier d’un accompagnement spĂŠciďŹ que, l’ambition reste avant tout ÂŤ d’aiguiller, de soutenir les ĂŠlèves,

de les porter vers leur propre style Âť. Plus de 200 m2 rue Porte Madeleine Ă OrlĂŠans, façon loft d’artiste, qui sont ĂŠgalement ouverts aux entreprises pour des prestations de team building. ÂŤ Tous les labos proposĂŠs aux particuliers d’adressent aussi aux professionnels pour fĂŠdĂŠrer les ĂŠquipes autour d’un moment unique. Une option traiteur peut ĂŞtre incluse Âť explique la dirigeante. Un prestataire de services a ainsi rĂŠcemment fait phosphorer ses salariĂŠs sur le thème de la communication positive et nĂŠgative, Ă travers la peinture et la photographie. Au 2e trimestre, le LABO proposera en outre un service de restauration Ă ses adhĂŠrents. Des partenariats avec des ĂŠtablissements d’enseignement secondaire sont aussi programmĂŠs. Ouverture du mardi au vendredi, de 15h Ă 20 h.

www.lelabo45.fr

MARQUAG

C A R TUEE

INDUSTR

PLASTIQ

E

IEL

ATS

US FORM FABRICATION TO ’ABO CA R T E D CA R T E D C

NNEMEN

E FIDÉL

COMITÉ

’IDENTIF

D’ENTR

PIĂˆCES ER SUR S A L E R GRAVU S-AVANT DE FACE E G A IN S U RS RUCTEU S CONST PLAQUE S LÉTIQUE S SIGNA UV PLAQUE QUADRI ESSION R P M ’I D UX PANNEA ICATION ’IDENTIF D S E T T ÉTIQUE

NT

’ACCĂˆS

CA R T E D

ITÉ

DHÉRE ARTE D’A

CA R T E D

T

ICATION

EPRISE

0001

PLUS D’INFOS : 7H 21< GG\ 7K $1* HR 2 2 GRUH '+,$ ' 1 0%2 (: *%6 6 % 52

*22

&;

$'&

$67,

)5$ 1&(

fĂŠvrier - mars 2013

52

1* 6

<67(

0

02 38 70 53 44

cartoex@cartoex.fr

www.cartoflex.fr

7


ACTUALITÉS

Reporting RSE : transformer la contrainte en opportunité

P

ublier un rapport de Responsabilité sociétale de l’entreprise d’ici 2014 : l’injonction, issue du Grenelle de l’environnement*, ne concerne pour l’instant que les entreprises de plus de 500 salariés et dont le chiffre d’affaires excède 100 M€. Pour Corinne Turpin, dirigeante du cabinet-conseil en RSE Osmoze, l’enjeu de communication et de transparence des entreprises en matière sociale et environnementale dépasse le cadre légal. « De plus en plus d’entreprises vont produire ce document et le valoriser. Dans un contexte concurrentiel, c’est un atout à ne pas négliger. Sans compter le grand nombre de PME déjà inscrites dans une démarche RSE et qui pourraient simplement la structurer et en faire un projet d’entreprise ». Démarche qu’elle s’empresse d’ailleurs de démystifier : « Ce

n’est pas forcément très lourd, il suffit de choisir les indicateurs pertinents, ceux utiles pour suivre la démarche de progrès que s’est fixée l’entreprise » insiste-t-elle. Et de préciser : « le terme développement durable a été si galvaudé qu’il est souvent réduit à sa seule dimension environnementale. Or, avec la RSE, c’est l’humain le cœur du sujet ! ». Globalement, le futur rapport - dont Corinne Turpin souligne la parfaite complémentarité avec le rapport d’activité - devra présenter trois grandes typologies d’information : des données sociales (emploi, organisation du travail, santé, sécurité, formation, parité…), environnementales (gestion des déchets, gestion durable des ressources…) et enfin relatives aux engagements sociétaux de l’entreprise. Sur ce dernier volet, seront pris en compte l’impact territorial, écono-

2 11

RAPPORT DÉVELOPPEMENT DURABLE CHRYSO FRANCE

mique et social de l’activité de la société, les relations entretenues avec les personnes ou les organisations intéressées par l’activité de la société (associations d’insertion, de défense de l’environnement, établissements d’enseignement, populations riveraines…) ou encore la prise en compte dans la politique d’achat des enjeux sociaux et environnementaux. *Décret n° 2012-557 du 24.04.2012 www.osmoze-conseil.fr

Référent CCI du Loiret

Bilan de compétences

gr

pa ge no tr e

Logistique / Hygiène & sécurité

o mp .te e p ou

Re joig ne z

Développement personnel & Management opérationnel

2e édition du rapport Développement durable pour Chryso, accompagnée par Osmoze

Langues / International Ressources Humaines Marketing & action commerciale Bureautique / Compabilité-gestion

ations.net contact@2rform ntinue-loiret.fr www.formation-co 000 Orléans

2 rue Girodet - 45

8

52 février - mars 2013


14 mars 2013 - 9h/18h

Objectif « 2000 emplois, 2000 sourires » : les entreprises de la région Centre s’engagent pour l’emploi des jeunes Faciliter l’accès des jeunes de la région à leur premier emploi lors d’une opération au format inédit : c’est le pari que veulent relever ensemble plus de 80 entreprises, emmenées par l’association « 2 000 emplois, 2 000 sourires ». OBJECTIF

Entreprises responsables Le format se veut innovant et adapté à son public : rencontres directes avec les entreprises (speed talks) et avec de très nombreux acteurs de la formation, de l’orientation ainsi que les branches professionnelles ; animations et ateliers pratiques comme le speed coaching (améliorer son CV, mettre en avant ses atouts et compétences…) ou le job style (soigner son look avant l’entretien, comment avoir la job attitude…). Pour Franfévrier - mars 2013

52

en régiOn centre

le 14 Mars 2013 au Zenith d’Orléans de 9h à 18h

alleZ-y en ter 4€ a/r* * dans la jOurnée

Pré-inscription

SO BE

Parfums), Jacques-Alex Dorliat (directeur régional adjoint Pôle Emploi Centre), Jacques Martinet (Président de la Mission locale), Marie-Madeleine Mialot (Vice-présidente de la région Centre) et Olivier Renaudeau (Président du MEDEF Centre). « En facilitant l’accès des jeunes à leur premier emploi, nous voulons donner de l’optimisme, de l’énergie, les encourager à réaliser leurs projets, en leur disant d’y croire fort ! » explique Alex Vagner, co-président de l’association. Concrètement, l’opération organisée au Zénith d’Orléans le 14 mars prochain vise l’efficacité (offres de recrutement en CDI, CDD, contrats de professionnalisation, stages…) tout en cassant les codes, comme le confirme Daniel Guillermin, également co-président : « La manifestation sera à la fois ludique et très professionnelle ».

Design graphique :

Cette idée originale d’Alex Vagner, directeur général de Sud Radio Groupe, à laquelle Daniel Guillermin, PDG de Shiseido International France, s’est associé sans hésiter, a très vite emporté l’adhésion de ceux qui constituent aujourd’hui le comité stratégique de l’association : Nathalie Bongibault (DRH Christian Dior

Conseil régional du Centre - Février 2013

D

’un côté, cet affligeant constat : 35 000 jeunes de moins de 26 ans sont à la recherche d’un emploi en région Centre, une catégorie particulièrement touchée par le chômage*. De l’autre : environ 80 entreprises mues par la même volonté de prendre la question à bras-le-corps et de défier les statistiques.

2000 EMPLOIS 2000 SOURIRES

2000Emplois2000Sourires

la jeunesse de nOtre régiOn, nOtre + bel atOut 1er eMplOi

a

stage

a

alternance Partenaires médias

www.jeunesocentre.fr

çois Bonneau, Président de la région Centre (partenaire principal de l’opération), « il s’agit de rebooster la confiance des jeunes en eux-mêmes et de dire halte à la morosité ! ». Un optimisme volontariste que rejoint Alex Vagner. « Nous aurions pu rebaptiser l’opération 2 000 emplois, 6 000 sourires. Lorsqu’un jeune décroche un contrat, ce sont aussi ses parents qui renouent avec la confiance ». Les entreprises, les hommes et les femmes engagés dans l’opération fournissent quant à eux un bel exemple de ce que peut-être la responsabilité sociétale. Une manière de se positionner sur ce qui fonde leur identité, et d’affirmer leur utilité sociale. *À 17,7 %, le chômage des jeunes en région Centre est plus élevé de deux points que la moyenne nationale (15,8 %). Une situation qui s’est plus fortement dégradée pour cette population : +10,9 % entre décembre 2011 et décembre 2012, contre 9,4 % pour les plus de 25 ans. Source : Pôle emploi. www.jeunesocentre.fr

9


MADE IN LOIRET

La crème du CORNICHON Faire des cornichons de véritables gourmandises ? C’est possible, et l’entreprise Martin Pouret le prouve. Pour être admis dans ses bocaux, les cornichons français doivent remplir plusieurs critères très sélectifs : être fins, extra-frais et récoltés en Bourgogne. La célèbre Maison orléanaise les prépare au sel de Guérande, puis les met en pot avec du vinaigre de vin à l’ancienne, des épices et des aromates (oignons blancs, coriandre, graines de moutarde, estragon, sel de Guérande). 350 grammes de croquant (tout égouttés), vendus en GMS au prix de 6,80 € environ. Les inconditionnels pourront doubler le plaisir en optant pour la moutarde avec morceaux de cornichons. Un must have qui accompagne à merveille viandes froides, terrines, pâtés, grillades, ou qui garantira le succès des sauces ravigote, charcutière ou piquante. www.martin-pouret.com

LAIT citoyen Les producteurs locaux s’affichent désormais sur les briques de lait et de crème : un nom, un témoignage, pour traduire leur engagement sur la qualité du lait, expliquer leur métier, dire leur passion. L’initiative, inscrite dans une démarche éco-responsable, revient à la Laiterie de Saint-Denis-de-l’Hôtel qui a créé le lait Centre Val de Loire courant 2011. Objectif : mettre en avant les producteurs locaux et asseoir une identité régionale forte chère à l’entreprise. LSDH pointe la chance « d’être dans une région saine et non polluée, avec des bassins de population importants ». Consommer local, c’est donc soutenir la production et l’industrie de sa région, tout en limitant les dépenses de transport et les émissions de CO2. Un acte à la fois économique et écologique. www.lsdh.fr

Bertrand PIOUX 3, avenue de Paris - 45000 Orléans 02 38 62 35 54 - Fax 02 38 8111 57 orléans.gare@thelem-assurances.fr Spécialiste de l’Assurance des Professionnels et de la LOI MADELIN

Votre entreprise, située dans le Loiret, crée, développe, vend ou distribue un produit ou un service innovant, original, particulier ? Adressez une photo haute définition du produit/service ainsi que toute documentation relative (catalogue, communiqué de presse…) par courrier électronique à communication@loiret.cci.fr – Objet : Made in Loiret.

10

N° Orias : 10 057 894. ©Photo : Didier Depoorter.

4 générations à votre service depuis 1920

52 février - mars 2013


PAROLE D'EXPERT

Rubrique réalisée en partenariat avec le Conseil régional de l’Ordre des Experts-comptables

LOI DE FINANCES 2013 : CE QU’IL FAUT RETENIR Entreprises Création du crédit d’impôt pour l’emploi et la compétitivité Un crédit d’impôt est créé. Il s’élève à 4 % (6 % à compter de 2014) du montant des rémunérations n’excédant pas 2,5 Smic versées en 2013. Il n’est pas plafonné et est imputable sur l’impôt sur le revenu ou sur l’impôt sur les sociétés dues par l’entreprise au titre de l’année au cours de laquelle les rémunérations ont été versées. Les PME bénéficient toutefois du remboursement immédiat de la créance. Création du crédit innovation Les PME exposant des dépenses au titre de la réalisation d’opérations de conception de prototypes ou installations pilotes de nouveaux produits peuvent bénéficier du crédit d’impôt plafonné à 80 000 €.

IS : plus-value sur titres de participation La quote-part de frais et charges passe à 12 % et est déterminée désormais à partir du montant brut (et non plus net) des plusvalues de cession. Taux de TVA À compter du 1er janvier 2014, les taux de 7 % et de 19,6 % seront respectivement relevés à 10 % et 20 %, et le taux de 5,5 % sera abaissé à 5 %.

Particuliers Barème de l’impôt sur le revenu (IR) Est créée une tranche d’imposition supplémentaire au taux de 45 % frappant la fraction des revenus supérieure à 150 000 € par part. Traitements et salaires Pour les contribuables pratiquant la déduction des frais réels, les frais de véhicule sont limités à l’application du barème kilométrique dont la progressivité cesse au-delà d’une puissance de 7 CV.

02 38 68 16 40

Dividendes et intérêts Ceux perçus à compter de 2013 sont obligatoirement soumis au barème progressif de l’IR (après abattement de 40 % pour les dividendes). Ils doivent supporter un prélèvement opéré à la source au taux de 21 % (dividendes) ou 24 % (intérêt) à titre d’acompte (exception pour certains contribuables pouvant en obtenir la dispense). Plus-values immobilières À compter de 2013, les plus-values d’un montant supérieur à 50 000 € sont soumises en plus des 19 % à une nouvelle taxe suivant un barème s’échelonnant de 2 % à 6 %. Plus-values mobilières En 2012, elles sont soumises au taux de 24 % (au lieu de 19 %). À compter de 2013, elles sont soumises au barème progressif de l’IR, après application d’un abattement pour durée de détention (20 % entre 2 et 4 ans de détention des titres, 30 % entre 4 et 6 ans, 40 % au-delà). L’imposition au taux proportionnel de 19 % est toutefois maintenue au bénéfice de certains « créateurs d’entreprise ». ISF L’ISF dû à compter de 2013 est calculé par application d’un barème progressif par tranches allant de 0,5 % à 1,5 %. Il est plafonné à 75 % des revenus.

février - mars 2013

52

11


INDUSTRIE

DECHAMBRE, la rentabilité à l’épreuve de la crise L’entreprise de BTP de Douchy, spécialisée dans le génie climatique, a reçu fin 2012 le prix Moniteur de la Construction, secteur équipement technique, pour la région Ouest Centre. Sont ainsi récompensées la belle performance de l’entreprise et la gestion prudente de son dirigeant.

Florent Dechambre

aussi compétents sur de la tuyauterie inox pour l’industrie pharmaceutique ou agroalimentaire, que pour des interventions sur des réseaux de chaleur ou encore sur des chantiers du Conseil général, régional, dans des collèges ou encore des cliniques ».

Virage énergétique

onserver une rentabilité de 10 %, maintenir l’emploi de sa trentaine de salariés, pouvoir continuer à financer des formations, du matériel adéquat, des véhicules récents et une prime d’intéressement en plus d’un treizième mois : les prochaines priorités de Florent Dechambre, président depuis 2006 de la SAS éponyme, sont clairement énoncées. Dans un contexte particulièrement tendu pour les entreprises du BTP, le dirigeant sait qu’il faudra jouer serré. Si le chiffre d’affaires marque un repli en 2012, à 6 M€, les trois dernières années consécutives ont affiché une progression (4,5 M€ en 2009, 6 M€ en 2010 puis 8 M€ en 2011). « Je ne refuse jamais du travail » assure l’entrepreneur dont l’arrière-grand-père a fondé l’entreprise en 1919. Le spécialiste du génie climatique s’appuie pour cela chaque fois que nécessaire sur des sous-traitants et du personnel intérimaire. Pourtant, cette stratégie volontariste n’explique pas à elle seule la pérennité de l’entreprise. Ses principaux chantiers (situés dans un rayon de

C

12

150 km dans le Loiret, l’Yonne et la région parisienne), l’entreprise les emporte grâce à la compétitivité de ses réponses aux appels d’offres en lots publics séparés et dans le cadre de partenariats publics/privés. Avec 70 % de sa clientèle dans le secteur tertiaire et 30 % dans secteur industriel, Florent Dechambre peut répondre avec réactivité à des commandes très diverses, y compris pour des majors du BTP. « On est

Autre atout de l’entreprise : avoir anticipé en intégrant les énergies nouvelles comme levier de croissance. Très investie sur le poste formation de ses salariés, l’entreprise a obtenu la certification Qualisol relative à l’installation d’équipements solaires thermiques dès 2009. Un virage primordial alors que figure, parmi les actions prioritaires de la transition énergétique menée par le gouvernement, l’engagement des « réseaux d’entreprises et fédérations du bâtiment dans une logique de formation et de qualification aux enjeux de la transition écologique dans le bâtiment ». Même si l’entreprise de Douchy a comme mérite commun aux 28 lauréats « d’avoir su profiter du dernier rebond de croissance pour mettre en place des procédures de gestion rigoureuse »*, elle ne contrôle pas tous les paramètres. Il en va ainsi de « la concurrence de maind’œuvre low cost », qui lui a déjà valu de ne pouvoir rivaliser sur certains dossiers. *Le Moniteur - 21.12.2012 www.dechambre.fr

Aquateam, l’agriculture durable pour la nappe de Beauce PME, groupes industriels, organismes de conseil agricole et instituts de recherche récoltent les premiers fruits de leurs travaux de R & D après la première année d’existence d’Aquateam. Le projet labellisé par les pôles de compétitivité Dream et Systematic a notamment assuré en 2012 le suivi de parcelles agricoles expérimentales et développé des modèles mathématiques. Objectif final : fournir des outils d’aide à la décision innovants pour optimiser l’utilisation de la ressource en eau par l’irrigation. Tout en limitant les impacts liés à l’usage des fertilisants et pesticides sur la nappe de Beauce. www.projet-aquateam.org

52 février - mars 2013


E-COMMERCE

QUAND L’E-COMMERCE fait recette D’ici quelques semaines, Julien Nguyen, promotion Masterchef 2012 et ancien salarié d’Oxynéo, va lancer une plateforme de réservation en ligne de chefs à domicile. Du web aux fourneaux, la stratégie s’appuie sur une vertu commune : celle du partage. éserver un chef à domicile en quelques clics seulement, qualité des mets garantie, table dressée, service assuré et cuisine rendue aussi propre que trouvée : le concept d’invite1chef.com devrait séduire un large public. « L’idée, c’est de démocratiser le chef à domicile, s’enthousiasme Julien Nguyen, tout en fédérant des professionnels qui travaillent de manière plutôt isolée. Le site s’adresse aux jeunes cadres, aux couples avec enfants. Faire venir un chef à domicile permet d’inviter facilement des amis en semaine, le week-end, et résout les questions d’organisation liées au baby-sitting ». Et, avec la rigueur qu’il s’est imposée dans la sélection des chefs répertoriés (une quarantaine aujourd’hui), le jeune entrepreneur promet aux futurs clients une soirée aussi qualitative - et pas forcément plus onéreuse - qu’au restaurant. À 29 ans, après un job de concepteur de sites Internet au sein de l’agence web orléanaise Oxynéo et un détour par les plateaux de l’émission

R

de téléréalité Masterchef en septembre dernier, Julien Nguyen maîtrise bien son sujet. Objectif des développements en cours : que l’internaute puisse effectuer sa réservation en ligne avec le moins d’étapes possible, sans changer de page. Trois gammes de menus avec plusieurs choix d’entrées, plats et desserts (33, 55 et 75 €) sont prévues. Les cartes changeront au rythme des saisons.

Agendas bien synchronisés Le lancement, progressif, prévoit une couverture des villes d’Orléans et de Paris dans un premier temps. « Une pop up permettra de visualiser une carte, avec la liste des villes disponibles département par département » illustre-t-il. Spécificité de la plateforme, son système de réservation très atypique, dont le chef d’entreprise dit qu’il permettra « de se plugger sur le Google agenda de chaque chef ». Un système de cumul de points, échangeables contre différents cadeaux, récompensera l’assiduité des

Julien Nguyen

cyber-acheteurs. Autre transaction prévue : l’achat de cartes cadeaux, envoyées au destinataire par e-mail ou voie postale, utilisables ensuite sous forme de coupons. Côté business model, Julien Nguyen a basé sa rémunération sur un pourcentage des affaires apportées aux chefs à domicile. La déclinaison du site en Applis I-Phone et I-Pad suivra dans la foulée. Quant à la présence de l’entreprise sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter) et à l’animation de sa future communauté (jeux-concours, matériel à gagner…), Julien Nguyen s’en réjouit à l’avance. « La cuisine, c’est avant tout du partage ! ». www.invite1chef.com

Chasser en ligne St Hubert Equipement, entreprise de Saint-Denis-de-l’Hôtel à la fois spécialisée dans la distribution de produits de chasse, d’élevage et agricoles, et régie de territoires auprès des propriétaires et exploitants, a lancé en janvier un site e-commerce rénové. Plus de 1500 références disponibles en ligne, avec remises spécifiques pour clients fidèles, associations ou encore fédérations. L’entreprise a également lancé un blog : actualité cynégétique et du monde rural, ainsi que vidéos d’essais des produits y sont publiées régulièrement. Une communication aussi déclinée sur les réseaux sociaux : St Hubert Equipement compte, fin février, plus de 2000 amis sur son profil Facebook. www.sthubertequipement.com http://sthubertequipement.com

février - mars 2013

52

13


SERVICES

OLIVIER MAUPIN, chirurgien de la mémoire Depuis 24 ans, Olivier Maupin allie deux passions : la restauration de livres anciens et la transmission de son savoir. Lauréat du prix régional des métiers d’arts, il ouvre au public les portes de son centre de formation les 6 et 7 avril prochains. ’il prend volontiers l’IPad pour montrer quelques-unes de ses rénovations de livres anciens, c’est surtout muni d’un scalpel, de compresses, couteaux et ciseaux, qu’Olivier Maupin est dans son élément. Également créateur de méthodes de restauration, le chef d’entreprise a fondé en 2009, après 20 années de professorat, le Centre de formation et de restauration du patrimoine écrit (CFRPE) à Châteauneuf/ Loire (labellisé Entreprise du Patrimoine Vivant). 80 élèves viennent chaque année y suivre un cursus diplômant - y compris de l’étranger - en formation initiale ou continue. Ce qui fait le plus vibrer le restaurateur, c’est « de se replonger, à travers leur façon de travailler les cuirs, les cartons, dans la mémoire de nos ancêtres. C’est avant tout l’histoire de l’homme qui me fascine ». Faute d’avoir consigné leurs secrets de fabrication par écrit, seule l’analyse de la structure des livres anciens permet de les percer. Ce qui suppose, comme l’explique Olivier

S

Maupin, trois prérequis. « Bien connaître l’archéologie du livre, une reliure se date par exemple à dix années près ». Ensuite, maîtriser les processus de dégradation physique et chimique. « Certains papiers deviennent acides, d’autres s’oxydent… Il faut pouvoir les reconnaître pour stopper le processus ». Enfin, et c’est toute la valeur ajoutée de l’entrepreneur-artisan, il faut avoir développé des techniques pour trouver des greffons de cuir ou de papier. « Un livre, ça connaît des souffrances » affirme-t-il. Manipulations répétées ou encore sinistres figurent en effet parmi les deux principaux fléaux qui endommagent les livres anciens, antérieurs à 1870.

Livres anciens, métiers d’avenir De sa première école à Ascona en Suisse, il aura retenu que « tous les livres avaient une valeur patrimoniale, sans notion de noble ou de moins noble ». Seul mot d’ordre : que son intervention soit la plus discrète possible et sauvegarde un maximum d’éléments originaux. Son dernier

Olivier Maupin

grand chantier - la restauration, suite à une inondation, des 23 volumes de La description de l’Égypte publiée sous les ordres de Napoléon Le Grand - lui aura pris 1 500 heures. Prochain défi : l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, confiée par la bibliothèque du Château de Versailles. Mais son grand challenge des années à venir, c’est la migration du CFRPE de Châteauneuf vers Tours. Rien de moins que les 30 000 m2 laissés par la maison d’édition Mame, à partager entre autres avec les Beaux-Arts. De quoi dispenser dans des conditions optimales les quatre à six années de formation continue qui composent le cursus. « Et qui assurent aux élèves, et à notre patrimoine, un bel avenir ». www.coeur-de-france.com/maupin.html

4e anniversaire du Club Emploi et Handicap Début février, le Club Emploi et Handicap, présidé par Christophe Gemmo, a célébré son 4e anniversaire dans les ateliers de la Couronnerie (Saint-Pryvé SaintMesmin) en présence de nombreuses entreprises adhérentes*. Si, comme il l’a précisé, l’objectif est à la fois « de changer les regards et les mentalités autour du handicap », l’association a aussi pour vocation « de relayer la politique de l’emploi ». Parmi les actions phares du club : un Salon du recrutement organisé en partenariat avec Pôle Emploi et la mairie d’Orléans, pour favoriser l’insertion des personnes en situation de handicap, mais aussi un challenge interentreprises, dont la 2e édition, au second semestre 2013, devrait réunir 120 équipes (contre 52 en 2012). *80 à ce jour. Contact : cgemmo@consulthandi.fr

14

52 février - mars 2013


DÉVELOPPEMENT DURABLE

CACL, la construction durable a de l’avenir Le bâtiment du Crédit Agricole Centre Loire de Saint-Jean-deBraye, livré fin 2011, s’impose comme un véritable concentré de technologie. Un site que les adhérents des Rencontres Performances, organisées par la CCI du Loiret, ont pu visiter.

Franck Dubois et Patrick Auger

«

C’est avant tout une histoire d’hommes ! » pose en préambule Patrick Auger, responsable immobilier, sécurité et moyens généraux du site du Crédit Agricole Centre Loire (CACL) à Saint-Jean-de-Braye. Certes, il y a la prouesse architecturale et technologique qui a permis la livraison (et dans l’enveloppe budgétaire impartie de 10,5 M€), d’un bâtiment labellisé HQE* et certifié BBC**, mais il y a aussi « une vraie fierté » d’avoir co-piloté un projet tertiaire innovant. De l’architecte Patrice Debaque aux entreprises de BTP parties prenantes sur le chantier, tous sont clients du CACL. La commande initiale ? Démanteler des bâtiments de type Pailleron qui abritaient la filiale informatique et la plateforme téléphonique du CACL, et en construire un nouveau. « Nous nous sommes très vite pris au jeu et sommes allés au-delà de nos ambitions » confie Patrick Auger. Une implication totale que confirme Franck Dubois, responsable technique des sites du CACL : « nous avons tous suivi une formation HQE, à laquelle nous avons associé février - mars 2013

52

aussi nos partenaires. Pour concevoir un tel bâtiment, il faut vraiment être imprégné ». Seule contrainte de départ : lier sans le copier toutefois - le bâtiment HQE à celui existant, datant des années 70, caractérisé par ses briques. À l’arrivée en octobre 2011 : 4 400 m2 sur deux niveaux, d’une capacité maximale de 220 personnes, gratifiés d’une mention excellente par l’organisme certificateur.

L’intelligence au service du confort « C’est un bâtiment béton à forte inertie avec un bardage brique extérieur ventilé, un vrai concentré de technologie ! » résume Franck Dubois. Capteurs de détection de présence, stores aluminium qui suivent la courbe du soleil, récupérateurs d’eaux de pluie, ascenseurs à accumulation d’énergie cinétique, terrasses végétalisées, 100 % des espaces accessibles à la lumière extérieure, capacités acoustiques exceptionnelles… : l’ensemble, piloté par un système de gestion technique très performant, consomme dix fois moins que le bâtiment auquel il fait écho.

Nouvelle destination pour séminaires atypiques et écoresponsables Un esprit « maison de famille » avec des services d’hébergements nature et confort haut de gamme, une restauration axée bio et produits locaux mais aussi des salles de réunions entièrement équipées : tel est le concept de « L’Esprit du Lodge » développé à Batilly-en-Pusaye par Blandine et Eric Ozanne. Privatisé pour chaque séminaire, le lieu accueille de petites équipes (moins de 25 personnes) autour d’activités fédératrices sur la thématique de la nature et du développement durable. De grandes marques - Accor Hôtels, Ikea, Greenpeace, Greiner Bio-one – l’ont déjà testé, et approuvé. www.esprit-du-lodge.com

Les 700 m2 de panneaux photovoltaïques ont finalement été retirés au profit d’un système de gestion d’occupation du bâtiment destiné à faire chuter la consommation d’énergie. Quant au puits francilien (c’est la seule déception), « le rendement n’est pas au rendez-vous » concède le responsable technique. Côté éco-confort des utilisateurs, qui figure parmi les critères de certification, le retour est plutôt positif. « Ce type de bâtiment fonctionne grâce au respect de règles de vie importantes pour ne pas le déséquilibrer et cela a nécessité une phase d’adaptation » explique Patrick Auger. Également intégrées dans la démarche globale certification, la destruction et la valorisation des bâtiments vides, obéiront à leur tour à un cahier des charges drastique. *Haute Qualité Environnementale **Bâtiment Basse Consommation

15


CRÉATION

LA MICRO-CRÈCHE, solution pour la petite enfance Première micro-crèche du Loiret, La Compagnie des P’tits Clous a ouvert ses portes début février à Semoy, à proximité du parc d’activités des Châtelliers. Une autre ouverture suivra dès avril, juste à côté.

Le chemin des délices : en route vers l’autonomie

Stéphane Ridet et Isabelle Gautier Léglise

0 places maximum : tel est l’impératif à respecter pour revendiquer le statut de micro-crèche. Isabelle Gautier Léglise et Stéphane Ridet, collègues dans le domaine de la formation pendant 10 ans, ont donc opté pour le secteur de la petite enfance - et ce format particulier - pour bâtir leur projet de création d’entreprise. À la faveur d’un décret datant de 2007*, qui vise à augmenter l’offre d’accueil des moins de six ans grâce à un assouplissement de la réglementation, ce sont deux structures de 10 places chacune (pour les 0-4 ans) qui seront ouvertes à Semoy, à quelques semaines d’intervalle. « L’environnement réglementaire n’en est pas moins rigoureux, souligne Isabelle Gautier Léglise, tant sur le plan des normes de sécurité que de l’encadrement des enfants ». Côté ressources humaines, sept auxiliaires de puéricultures, encadrées par une éducatrice de jeunes enfants, ont été recrutées. Dans l’ancien bâtiment de bureaux, qui date de 2005 (« bien isolé, très lumineux »

1

16

souligne Stéphane Ridet), un architecte a validé tous les aménagements. Espace de 3 m2 par enfant accueilli, portes avec oculus, anti-pinces-doigts… Tout a été minutieusement passé au crible pour obtenir l’indispensable agrément délivré par le Conseil général du Loiret et le médecin référent de PMI. Au total, les gérants ont consacré une enveloppe de 70 000 € aux travaux de mise aux normes, auxquels se sont greffés 25 000 € en achat de mobilier, matériel et jeux.

Un modèle à dupliquer Pour les parents, le coût horaire sera équivalent à celui d’une assistante maternelle. « Ils pourront bénéficier d’une prise en charge variable auprès de la Caisse d’Allocations familiales » confirme la gérante. Si aucun critère géographique n’est requis pour l’admission des enfants, la micro-crèche réserve en priorité ses places à ceux dont les deux parents travaillent. Grâce au bouche-à-oreille dans les maternités, auprès des médecins ou

Claudine Nicolas quittera en juin prochain la couveuse d’entreprise PES45 qu’elle a intégré un an avant. Son concept d’ateliers culinaires de qualité, « avec une touche haut de gamme à des prix raisonnables », remporte déjà un franc succès à Neuville-aux-Bois et Mardié. Si les associations constituent son premier public, elle a élargi ses interventions aux particuliers et aux entreprises. Au gré de ses ateliers itinérants ou à son domicile (« Saveurs d’ailleurs », « ateliers de saison », « enfants/parents »…), Claudine Nicolas allie sa passion avec ce qu’elle aime avant tout : « aller vers les gens ». Notamment en milieu rural, où ce type d’ateliers reste peu développé. Elle s’est – de son propre aveu – par ailleurs révélée sur les ondes de France Bleu où on la retrouve régulièrement dans « Tous en cuisine ». www.lechemindesdelices.fr

encore grâce au soutien du groupement d’entreprises comme le GEZI**, les deux structures affichent déjà presque complet pour la rentrée de septembre. La Compagnie des P’tits Clous ouvrira en effet, dès le deux avril, une seconde micro-crèche, sur le même site. Conscients de répondre à un manque cruel de places d’accueil, les dirigeants projettent deux ouvertures ultérieures fin 2013, début 2014. Ils se déclarent aussi - avec leur compétence de gestionnaires de crèche - à l’écoute des entreprises qui souhaiteraient étudier toute forme de partenariat. * Décret 2007-230 pour l’accueil des moins de 6 ans **Groupement des Entreprises de la Zone Intercommunale de Saint Jean de Braye - Semoy. www.la-compagnie-des-p-tits-clous.fr

52 février - mars 2013


À TABLE

JANE A., la crêperie aux accents britanniques La crêperie Jane A., qui se niche dans une petite rue du centre ville orléanais, casse les codes avec succès. Typé, cosy, l’établissement affiche presque systématiquement complet. TOURISME e la crêperie bretonne traditionnelle, Sophie Bracquemond et Jean-Marie Adam, associés, n’ont souhaité garder que l’authentique farine de blé noir faite à la meule de pierre*, et une carte de cidres sélectionnés avec amour. Pour le reste, amateurs de filets de pêche au mur, triskels, bolées et autres symboles, devront passer leur chemin. Du nom de l’enseigne - comme une signature manuscrite blanche sur fond noir - à la décoration moderne et vintage - un mélange années 60, entre mobilier chiné et luminaires suédois, l’univers est décalé. Quelques éléments forts dominent le décor : le bar circulaire peint en noir, très pub anglais, les murs bleu pétrole, et les reproductions au mur. L’une d’entre elles - une photo noir et blanc de Gainsbourg et Birkin que la gérante affectionne particulièrement - a été le point de départ de l’ambiance de la crêperie, ouverte en juillet dernier. « Jane A. » étant finalement un doux clin d’œil à l’actrice anglaise et à… Jeanne d’Arc. Parce qu’une ambiance bien pensée ne suffit pas à générer du business, et encore moins à dépasser le chiffre d’affaires prévisionnel, comme c’est le cas, la recette du succès se trouve aussi en cuisine. Un vrai défi, au départ, pour Jean-Marie Adam qu’on entraperçoit à travers le mur vitré. S’il a comme sa compagne fait toute sa carrière dans le domaine de la restauration, il a du se former au métier de crêpier : acquisition des bases à Nantes, au Conquet, puis touche finale dans la crêperie d’une belle-sœur à Quimper.

D

les clients ne se lassent pas de la Crêpe des Demoiselles. Ses pommes caramélisées au beurre salé y sont sans doute pour beaucoup. « 90 % des produits sont faits maison, assure Jean-Marie Adam, des oignons confits à la sauce tomate en passant par le chocolat et le caramel ». Le couple cherche, chaque fois que possible, à promouvoir des produits de qualité et des fournisseurs locaux, comme le thé ou le café achetés aux Cafés d’Eric. L’établissement ouvre ses portes du mardi au vendredi midi, et les vendredi et samedi soirs. Ses 28 couverts sont presque systématiquement pris d’assaut. Et comme les gérants n’ont pas l’intention de faire varier cette mécanique bien huilée, un seul conseil : réserver ! *www.moulin-fatigue.fr jane-a.com 15 rue Croix de Malte - 45000 Orléans Tél. : 02.38.42.75.89

Léo Parc Aventure accroît son offre À l’origine de la création du parc acrobatique dans les arbres de la base de loisirs de l’Ile Charlemagne à SaintJean-le-Blanc en 2010, Cyril Neveu lance cette année, sur le même site, l’Aquaparc. Des structures gonflables (trampoline, toboggan, catapulte…) qui viennent étoffer l’offre de Léo Parc Aventure pour la saison estivale. La TPE de trois salariés annonce par ailleurs avoir accru la sécurité de ses parcours dans les arbres dédiés aux 3/6 ans et imaginé neuf parcours inédits pour adultes et adolescents. L’an passé, c’est l’ouverture de l’activité paintball qui avait marqué l’actualité du parc d’activités de loisirs. www.leo-parc-aventure

Petite carte, maxi plaisir Au final, la carte est resserrée, et le choix assumé. Plus que pour les classiques, on vient pour les galettes de blé noir spéciales, servies avec leur petit bol de salade verte. La Jane A. (Saint-Jacques, champignons, lard fumé, sauce crème) et la Galette du fromager (chèvre, lard fumé, miel et noix) font un tabac. Côté dessert, février - mars 2013

52

Sophie Bracquemond et Jean-Marie Adam

17


DOSSIER

Pierre Guyot

LA COMPÉTITIVITÉ en question Le rapport Gallois a marqué les esprits. Son diagnostic est clair : il faut agir, et vite. La compétitivité des entreprises peut et doit être développée. Pour y parvenir, un certain nombre d’actions concrètes et de leviers ont été identifiés. Même si la période actuelle se caractérise par une certaine morosité, pour autant il existe des marges de manœuvre. En témoigne l’enquête récemment réalisée par la CCI, qui prouve que, de la mise en œuvre d’actions au service d’une gestion vertueuse, à l’export, les entreprises du Loiret ont su relever le défi de la compétitivité, même si tout est encore loin d’être gagné. réer un « choc de compétitivité » : une nécessité impérative. Suite aux préconisations du rapport Gallois, une série d’actions et de leviers a émergé pour que les entreprises françaises restent compétitives ou le deviennent davantage. Mais au fait, qu’entend-on exactement par compétitivité ? Avant tout, c’est évident, cette notion suppose pour une entreprise, et a fortiori pour toute une nation, de pou-

C

18

voir vendre des services ou des produits d’une manière économiquement profitable. Ce qui implique de savoir tirer son épingle du jeu dans un environnement de plus en plus concurrentiel. Le tout dans une perspective de pérennité, qui rejoint, sous un certain angle, la notion de développement durable. Plus précisément, selon l’OCDE, la compétitivité est « la latitude dont dispose un pays évoluant dans des conditions de

marché libre et équitable pour produire des biens et services qui satisfont aux normes internationales du marché tout en maintenant et en augmentant simultanément les revenus réels de ses habitants dans le long terme ». Ainsi, dans le contexte mondial, on dira d’un pays qu’il est compétitif si vis-à-vis d’autres pays, ses produits s’écoulent comparativement mieux, tant sur le marché intérieur qu’à l’export, avec pour conséquence 52 février - mars 2013


un renforcement de la richesse intérieure. Un vaste défi pour la France et des enjeux à prendre impérativement en considération à très court terme, comme l’a souligné le titre de la première partie du rapport Gallois : « la cote d’alerte est atteinte ». Parmi les mesures phares de ce rapport, retenues par le gouvernement – dont certaines reprennent des recommandations déjà formulées en 2007 par la Commission Attali – on peut entre autres souligner : en premier lieu (4e proposition du rapport), le transfert d’une partie significative des charges sociales jusqu’à 3,5 fois le SMIC, à hauteur d’environ 30 milliards d’euros (soit 1,5 % du PIB) vers la fiscalité et la réduction de la dépense publique ; à noter que ce transfert concernerait pour 2/3 les charges patronales,

et pour 1/3 les charges salariales. Autres pistes retenues, la création d’un mécanisme d’orientation de la commande publique vers des innovations élaborées par des PME, correspondant à un objectif de 2 % des achats courants de l’État (8e proposition du rapport), ou encore l’élaboration d’un équivalent au « Small Business Act » comme cadre de cohérence des dispositifs en faveur de la croissance des PME (10e proposition).

35 actions et 8 leviers En pratique, dans les 35 actions concrètes exposées à travers le Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi, figurent notamment : un allégement de 20 milliards d’euros des coûts supportés par les entreprises, grâce au Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) ;

L’objectif reste de proposer au client un produit répondant précisément à ses attentes.

John Deere soigne le couple produit-coût « John Deere compte parmi les 100 marques les plus valorisées au monde, plus que Ferrari ! », lance Pierre Guyot, directeur du site de Saran et président de John Deere France depuis un an. « Une marque que l’on cultive notamment par le design, le service, la relation client. John Deere, c’est la promesse d’un produit fiable – un de nos axes de différenciation – pour ne pas s’enfermer dans une vision banale, interchangeable, du produit ». Implantée à Saran depuis 50 ans, l’usine (900 salariés dont un bureau d’étude d’environ 120 personnes) produit entre 70 000 et 90 000 moteurs diesel par an, destinés essentiellement au monde agricole. Un univers où la marque des célèbres tracteurs vert et jaune est en position de leader, avec un CA stable pour la France aux alentours de 1,29 milliard d’euros (36,2 Mds € dans le monde). Dès lors, quelle stratégie adopter pour conforter sa compétitivité ? « La clé est de travailler sur deux fondamentaux : produit et coût. L’objectif reste de proposer au client un produit (moteur, tracteur, moissonneuse-batteuse…) répondant précisément à ses attentes, rappelle Pierre Guyot. Comme par exemple avec une presse à balle ronde permettant à l’agriculteur de réduire le temps nécessaire à la production d’une balle ». Pour le groupe américain, l’équation demeure classique : « nos produits se différencient par leurs performances, leur valeur, leurs capacités, leurs options via l’électronique ». Et pour y parvenir, l’idée est de travailler à la fois sur la productivité, les processus et les moyens, ainsi que sur la gestion des fournisseurs et des outils, et s’appuyer sur une main-d’œuvre qualifiée. Au-delà de la technologie (filtre à particules, contrôle électronique, systèmes informatiques, etc.), « il s’agit de proposer, à travers un produit plus flexible, une innovation qualitative, différenciée par type de pays, de récolte, de client, ce qui suppose une connaissance plus intime de celui-ci ». www.deere.fr

février - mars 2013

52

une nouvelle garantie publique pour un apport de trésorerie de plus de 500 millions d’euros aux PME ; un renforcement de la politique de soutien à l’innovation ; un accompagnement personnalisé à l’international pour 1 000 entreprises de taille intermédiaire (ETI) et PME de croissance ; la simplification des démarches des entreprises, et l’introduction d’un « test PME » pour analyser l’impact d’une nouvelle disposition législative sur le tissu des TPE-PME. Au final, huit leviers ont été recensés par le gouvernement pour plus de compétitivité : outre le CICE déjà cité, des financements performants et de proximité pour les TPE, PME et ETI ; des produits de qualité en stimulant l’innovation ; un nouveau pacte au sein des filières et des entreprises ; des entreprises conquérantes et un pays attractif ; des formations tournées vers l’emploi et l’avenir pour les jeunes et les salariés ; la simplification et la stabilisation de la réglementation et de la fiscalité pour les entreprises ; une action publique exemplaire et des réformes structurelles au service de la compétitivité. D’autre part, conformément à la 13e proposition du rapport préconisant de donner aux Régions la responsabilité de coordonner l’action des différentes structures régionales en charge de promouvoir l’innovation et le développement de l’industrie, les entreprises peuvent bénéficier de mesures prévues par l’Europe pour renforcer leur compétitivité. En effet l’Europe considère les PME comme des structures génératrices d’innovation et des éléments essentiels au dynamisme du tissu européen. C’est pourquoi en région Centre, l’Agence Régionale pour l’Innovation et le Transfert de Technologie (ARITT) est à l’initiative de l’action collective « Centre Europe et PME » qui vise à soutenir l’innovation des entreprises. Celle-ci facilite les demandes de cofinancement auprès de la Commission européenne et la création de réseaux 19


DOSSIER

de partenaires technologiques et commerciaux. Autre aspect de l’aide de l’Europe : la création d’une couveuse d’entreprises grâce au FEDER en milieu rural. Située dans le Loiret et baptisée « Pour une Économie Solidaire » (PES 45), cette couveuse met à disposition des entrepreneurs un accompagnement par le biais de formations, de conseils et la possibilité de tester en amont la viabilité économique de leurs projets avant de lancer leur activité. Et dans le Loiret justement, la nécessité d’innover est dans tous les esprits : « L’innovation, c’est

ce qui peut sauver l’Europe ! » , n’hésite pas à dire Sylvain Pinon, directeur des développements chez Maquet SAS à Ardon. Mais encore faut-il pouvoir innover : « Innover c’est montrer sa puissance, car il faut des moyens financiers, humains et des potentiels. Cela représente des années d’investissements compte tenu de la notion de Time to Market ».

Un Loiret compétitif Dans le département, malgré un contexte difficile, un certain dynamisme est palpable, comme le montre la récente enquête

Dans le Loiret, malgré un contexte difficile, le dynamisme est palpable.

du Martroi menée par la CCI du Loiret « Dirigeants : comment appréciez-vous la compétitivité de votre entreprise ? » *. Ainsi, 150 dirigeants de PME du Loiret répartis dans les secteurs du BTP, du commerce de gros, de l’industrie et des services aux entreprises, ont été interrogés entre le 10 décembre 2012 et le 11 janvier 2013. Trois aspects ont été évoqués : la situation macroéconomique de la France, le bilan de l’activité 2012 et les prévisions 2013 des entreprises du Loiret, et enfin les enjeux de la compétitivité en s’appuyant sur les mesu-

B-City, une borne « smart » dans la rue Sans équivalent en France, elle est en train de changer la vie des citadins ! Du moins, pour l’heure, celle des Orléanais – premiers à l’avoir utilisée –, mais aussi des Gapençais et des usagers de l’A7, habitués de l’aire du Roussillon. Elle, c’est la B-City, i-borne intelligente (3 m de haut, 800 kg, autoportée), conçue pour recharger smartphones, ordinateurs, tablettes ou appareils photo en ville. « Damien Granjon, directeur d’E2S et à l’origine de l’idée, souhaitait mettre des services gratuits à disposition des citoyens, sans être raccordé au réseau mais avec l’énergie solaire, explique Christophe Bouchon d’O’NRG, société orléanaise qui a industrialisé la borne. L’objectif étant d’apprendre à consommer autrement ». Installée sans frais ni travaux à Orléans (place de Gaulle et gare), cette B-City, fabriquée localement, propose aussi un point d’éclairage, un hotspot WiFi, des écrans d’informations passifs ou interactifs, une sécurisation d’un défibrillateur et, en option, des capteurs de mesure (qualité de l’air, nuisance sonore). Bref, un produit hightech, 100 % recyclable, à grande valeur ajoutée, et dont l’offre a été élaborée au millimètre par O’NRG, spécialisée dans les études de design produits et les achats techniques, pour la rendre la plus attractive possible. « Il y a beaucoup d’innovations en France mais sont-elles adaptables au marché ? questionne Christophe Bouchon. Pouvoir industrialiser un produit, l’adapter à la réalité économique et à la commercialisation, c’est là la difficulté des entreprises aujourd’hui ». C’est là aussi qu’intervient Christophe Bouchon en accompagnant les PME/PMI dans une recherche de performance économique et de meilleure rentabilité : « Définir les besoins et les moyens, comment baisser les coûts et augmenter les marges, rendre un produit viable, trouver une adéquation entre fonctionnalité et produit attendu par le client… Autant de points clés qui détermineront le coût de possession d’un projet compétitif ». Comme l’a été pensée la B-City que l’on trouvera bientôt à Paris et Boulogne-sur-Mer et qui « branche » d’ores et déjà le Brésil et le Liban. Christophe Bouchon

20

www.o-nrg.com www.borneocity.fr

52 février - mars 2013


res du pacte de compétitivité. Premier constat : face au contexte macro-économique, les dirigeants sont moroses : 83 % d’entre eux s’avouent pessimistes. Et la tendance est encore plus forte dans le secteur du BTP (91 %), tandis que les services sont un peu plus optimistes (76 %). En outre, 80 % des dirigeants ayant répondu estiment que la situation économique de la France s’est dégradée par rapport à 2012, 45 % pensant même que cette dégradation a conduit à une situation similaire à celle connue en 2008-2009 au plus fort de la crise. Quant à la situation micro-économique des entreprises interrogées, elle semble bien mieux perçue : 60 % des sondés estiment plutôt satisfaisants leurs résultats pour 2012, où leur chiffre d’affaires s’est globalement stabilisé par rapport à 2011 (année qui était elle-même en progression par rapport à 2010 et à un niveau nettement supérieur à la période 2008-2009). Néanmoins cette enquête met en évidence un problème crucial au niveau des taux de marges des entreprises, qui s’avèrent majoritairement insuffisants : 56 % des entreprises interrogées ont un taux de marge permettant tout juste d’équilibrer leurs charges d’exploitation, un phénomène encore plus prononcé dans le BTP. Et seulement 30 % des entreprises du panel ont déclaré parvenir à dégager un excédent d’exploitation : et encore, parmi ces dernières, elles ne sont que 59 % à réaliser un excédent suffisant pour procéder à des investissements significatifs. Notons toutefois le cas particulier des négociants qui, malgré une baisse généralisée des taux de marges (pour 58 % des entreprises du secteur), parviennent à conserver la rentabilité la plus forte de tout le panel de l’enquête : ils sont en effet 44 % à dégager un excédent d’exploitation. Enfin, à l’inverse, 14 % des entreprises interrogées ont un taux de marge qui ne permet pas de couvrir les charges d’exploitation. février - mars 2013

52

Maquet : quand le design opère… « Vous êtes une cible quand vous êtes premier : il faut donc se protéger », reconnaît Sylvain Pinon, directeur du Développement chez Maquet SAS (Ardon), filiale du groupe suédois Getinge, leader mondial sur le marché des équipements de santé (éclairage, table d’opération…). La solution ? L’innovation, « pour se différencier sur un marché encombré, faire en sorte que nos produits soient recherchés et que Maquet conserve son statut de marque de référence ». Comment alors reconnaître un produit Maquet alors que 70 % des marques du secteur partagent l’inox, le bleu et le blanc ? « Nous avons intégré un designer partenaire pour l’ensemble des produits du groupe et avons mis en place en 2011 la première version d’une charte design pour transmettre quelque chose de cohérent à travers nos générations de produits, poursuit Sylvain Pinon. Nous avons ainsi travaillé sur une identité visuelle, sur la valeur et les symboles que l’on voulait véhiculer. Nous avons cherché à mettre en valeur l’ergonomie pour y greffer notre histoire et notre technique, un peu comme Apple avec la pomme ». Résultat : plus d’esthétisme, d’ergonomie et de style à travers des courbes douces, des notes chaudes et une finition avec incrustation de la marque. « Une vraie ‘touch of life’qui rend des produits habituellement froids, haut de gamme et très techniques, élaborés dans un univers d’ingénieurs, agréables et chaleureux considérant à la fois les chirurgiens et les patients de plus en plus éveillés en salle d’opération car subissant de moins en moins d’anesthésies générales ». Au final, une démarche qui porte déjà ses fruits avec le Prix Oséo de l’Observeur du Design 13, fraîchement attribué par l’A.P.C.I (Agence pour la promotion de la création industrielle), pour le Triop Volista (système d’accroche pour bloc opératoire) : « C’est le premier produit qui applique la charte design de Maquet. Il est actuellement exposé à la Cité des Sciences », conclut Sylvain Pinon. Une nouvelle preuve que Maquet sait cultiver la différence. www.maquet.com

Sylvain Pinon

21


DOSSIER

IGM, la performance informatique « up to date » Passer la barre des 4 M€ de chiffre d’affaires (+ 7 %) pour ses 20 ans, cela tombe plutôt bien ! « C’est un bilan positif, se réjouit Germaine Mondière, dirigeante et fondatrice d’IGM (Ormes) depuis 1993. Malgré la concurrence dans le secteur de l’informatique, nous nous sommes maintenus et ce, en restant toujours dans la qualité ». Une réussite que cette société de services en ingénierie et informatique doit notamment aux cycles de formation de son personnel (38 salariés et une dizaine de sous-traitants) : « 153 jours et demi en 2012, complétés par une veille technologique régulière, précise Germaine Mondière. La formation est un levier à la compétitivité important. Les choses changent beaucoup en informatique, il y a des modes : il faut donc être toujours performant, dans la course, up to date, savoir se remettre en cause tout le temps. D’où l’intérêt et l’obligation de se former pour être à la hauteur du marché et de ses clients ». En l’occurrence pour IGM des grands comptes du tertiaire, de l’industrie, du transport et de la logistique ainsi que des collectivités et entreprises publiques de la région Centre et d’Ile-de-France auprès desquels la PME apporte conseils et solutions au niveau d’un développement (environnement Web, client-serveur, mobile, mainframe, bureautique…), d’un audit, d’un choix de progiciel… « Le mouton à cinq pattes que les clients n’ont pas, on le trouve ! ». Même s’il faut parfois savoir s’éloigner de l’informatique de gestion, cœur de métier de l’entreprise : « nous subissons parfois l’innovation de la part de nos clients comme il nous arrive aussi de leur imposer des technologies ». Comme par exemple pour Noritsu, fabricant de machines industrielles de tirage de photos, pour lequel IGM a mis au point une interface graphique basée sur WPF, une solution qui sera d’ailleurs reprise par la filiale allemande du Japonais. « Une de ces réussites qui prouve que nous sommes compétitifs. Et la compétitivité c’est ce qui permet à une entreprise de perdurer ». Preuve ici à l’appui. www.igmcentre.fr

Germaine Mondière

22

Dans ce registre, les prestataires de services et les entreprises du BTP figurent parmi les plus touchées du panel d’entreprises interrogé. Quant à l’activité à l’international, cette enquête interpelle : 48 % des entreprises actives à l’export ont enregistré en 2012 des résultats en croissance, 33 % ayant même réussi, grâce à leur activité à l’étranger, à compenser des résultats en baisse sur le marché intérieur. Et toujours selon cette enquête, 16 % des entreprises vendant au-delà des frontières ont pu augmenter leurs marges en 2012, tandis qu’elles n’étaient plus que 6 % sur l’ensemble du panel interrogé. Même constat lorsque 44 % des entreprises exportatrices parviennent à dégager un excédent d’exploitation, contre 30 % globalement.

Small is beautiful… Tout est donc loin d’être négatif, comme le prouve cette enquête, où 96 % des dirigeants du panel ont quand même jugé que leur entreprise était assez bien, voire très bien placée en termes de compétitivité sur leur marché ou dans leur secteur d’activité. Pourquoi ? Grâce à des actions mises en place depuis trois ans pour doper la compétitivité. Ils étaient ainsi 65 % à s’être engagés dans cette voie, quatre grands axes ressortant globalement de leurs témoignages : la mise en place d’outils de gestion (contrôle et suivi de l’activité), des procédures d’amélioration de la productivité, la réalisation d’investissements (matériel, formation) et le développement de prospections commerciales. Généralement, lorsque l’on évoque, un peu comme une fatalité, l’insuffisance de compétitivité des entreprises françaises à l’international, les principaux arguments avancés sont d’abord le coût du travail, puis la pression fiscale, tous deux jugés trop lourds. « Nous avons en France les charges les plus élevées d’Europe, dit-on. Du coup, quand 52 février - mars 2013


on fait du Made in France, on a du mal à entrer dans les GMS qui, elles, ont besoin de prix. Ça nous pousse à aller vers l’export comme le Japon, la Belgique et peut-être la Russie où il y a un développement à faire », explique Henri Yang Chang, dirigeant d’YCK à Varennes-Changy. Et si pour certains, la taille de l’entreprise peut constituer un frein, ce n’est pas le cas pour lui : « Je pense que les petites PME s’en sortiront mieux car elles sont plus souples, poursuit-il. Si demain le marché de la ceinture s’arrêtait, je ferais des sacs – j’en ai déjà fait ! – ou d’autres produits. Mais les gros,

quand ils font des voitures, ils ne peuvent pas tout changer pour faire des vélos ! ».

Une semaine pour l’industrie Pour beaucoup d’acteurs de l’industrie, 2013 pourrait être une année clé. Alors que tout un chacun prend conscience des enjeux liés à l’avenir de notre secteur industriel, la 3e édition nationale de la « Semaine de l’industrie », partie intégrante de l’opération « 2013, année de l’industrie », qui se tiendra du 18 au 24 mars, mobilisera les CCI dans toute la France pour de nombreuses animations ciblées. Un maximum de

Les petites PME s’en sortiront mieux, parce qu’elles sont plus souples.

manifestations sera programmé à destination des jeunes et du grand public, proposant notamment des visites de sites industriels et de centres de formation professionnelle. Consultable sur le portail du ministère du Redressement productif, le programme détaillé par région dévoile ainsi plus de 2000 opportunités de découvrir l’industrie et ses métiers. De quoi mieux toucher du doigt le caractère impératif de ce redressement. Car pour 2013, les perspectives dans le Loiret restent à préciser : si un tiers des dirigeants sollicités par l’enquête du Martroi envisa-

Les ceintures YCK veulent séduire les japonaises « Nous n’avons pas attendu Arnaud Montebourg pour défendre le Made in France : ici, on fait ça depuis toujours ! Aujourd’hui, nous tentons d’obtenir ce label parce que c’est important pour une petite PME comme la nôtre et c’est une forme de notoriété reconnue dans le monde entier ». Comme au Japon, où Henri Yang Chang, à la tête de l’entreprise familiale YCK (Varennes-Changy), attaque le marché des boutiques chics avec ses ceintures cuir pour femme. « Les Japonais consomment beaucoup d’accessoires et ils acceptent nos prix. En France, il y a beaucoup d’importation sur le marché de la ceinture. Nous, nous travaillons sur le moyen-haut de gamme avec des enseignes comme Gérard Darel, Tara Jarmon, 1-2-3, Un Jour Ailleurs… Mais les centrales d’achats recherchent des prix plus bas. Or on ne veut pas travailler à perte, et pour cela on a suffisamment de cartes en mains ». Un marché de niche – peu touché par la concurrence française et où YCK peut vendre ses créations (300 modèles par an) et celles de sa propre marque Juste Taille (diffusés dans des magasins multimarques). Une gamme de couleurs importante. La qualité (cuir italien et espagnol). La réactivité et le sérieux (aucun turnover). Ainsi que la polyvalence : « une vraie richesse, souligne Henri Yang Chang. Nos salariés sont arrivés ici il y a 12 ans. On les a formés (découpe, piqûre…) et depuis ils apprennent à évoluer en permanence ». S’il y a 15 ans YCK fabriquait jusqu’à 300 000 pièces par an, aujourd’hui la petite PME (15 salariés, 1 M€ de CA) n’en sort plus que 80 000 de son atelier : « les marchés ont évolué en 50 ans. Nous avons repris certaines techniques manuelles qui nous permettent d’être plus compétitifs. Par ailleurs, YCK n’a jamais délocalisé, défendant toujours l’emploi en France et le développement ». Comme en témoigne sa reconquête de nouveaux marchés à l’export. Après la Belgique (20 % du CA), le Japon. « Pour cela l’aide de la CCI est précieuse. Elle permet de nous déplacer et de faire plus de salons : un soutien à la compétitivité car dans nos secteurs nous devons coller à la mode ».

Henri Yang Chang

YCK : 02 38 94 09 10.

février - mars 2013

52

23


DOSSIER

gent un repli d’activité, 15 % prévoient au contraire une hausse de leur activité. Le manque de dynamisme du marché au cours des derniers mois, les difficultés rencontrées (marges, trésorerie, etc.) et la faible visibilité à court terme ont impacté, selon les résultats de l’enquête du Martroi, l’état des carnets de commande (« neutres » ou « rassurants » à trois mois). En tout état de cause, quelle que soit la tendance - faible reprise de la croissance, stagnation, voire climat proche de la récession - nul doute que les entreprises feront absolument tout ce qui est en leur pouvoir, en fonction de leur taille, de l’impact des données macro-économiques sur leur activité, de leur propre équation micro-économique, pour se battre et imaginer de nouvelles solutions afin de relever un défi primordial : pour une entre-

prise, être compétitif équivaut à rester en vie. Et même si elles peuvent espérer un effet positif généré par certains leviers du Pacte national pour la croissance, elles savent qu’il leur appartient de prendre leur compétitivité en main.

*Lire page 27. www.gouvernement.fr www.economie.gouv.fr/ma-competitivite/pacte-national-pour-croissance-competitivite-et-lemploi www.redressement-productif.gouv.fr/semaine-industrie www.europe-centre.eu www.univ-tours.fr/recherche/le-certem-54258.kjsp www.arittcentre.fr www.couveuseentreprises-pes45.fr www.id.loiret.cci.fr www.loiret.cci.fr www.industrie2013.cci.fr

360° Recrutement Formation Bilan de compétences GPEC Assessment RPS Conseil RH Chasse de têtes Employabilité Validation de Forces de vente Coaching Outplacement

Potentiel Reconversion Management VAE Approche directe DIF 3 métiers pour optimiser votre Gestion des Ressources Humaines et accompagner votre Stratégie de Résultat !

RECRUTEMENT & APPROCHE DIRECTE Trouver les meilleures compétences pour les fonctions clés de l’entreprise, Rechercher des talents rares (experts, cadres et dirigeants) via la Chasse de têtes, Identifier les potentiels en interne par des mises en situations adaptées Assessment.

CONSEIL & FORMATION

EMPLOI & MOBILITÉ

Adapter votre organisation, faciliter le changement,

Anticiper et accompagner efficacement les mutations Outplacement, mobilité interne ou externe, repositionnement,

Accompagner la Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, Développer la compétence managériale, Développer la relation client et la qualité de service, Agir efficacement sur le climat social, les RPS, l’égalité Hommes/Femmes…

Réaliser des Bilans de Compétences, des Bilans professionnels - Agréments Fongecif Centre et OPCA(s) de Branche, Accompagner le conjoint lors d’une mobilité professionnelle.

122/124 rue du Faubourg Bannier • 45000 ORLÉANS • Tél. : 02 38 54 10 52 • fax : 02 38 54 98 86 • info@actiforces.com Tours Orléans Blois Bourges Poitiers Châteauroux Châtellerault Chartres Bordeaux Paris

24

52 février - mars 2013


PASSÉS COMPOSÉS

LE SUCRE, C’EST BON POUR LA COMPÉTITIVITÉ La chronique d’Anne-Marie Royer-Pantin

Depuis près de 150 ans, la filière betterave-sucre est le fleuron de l’agro-industrie du Loiret, à travers deux entreprises qui ont su, d’hier à aujourd’hui, conjuguer compétitivité et innovation avec pérennité et responsabilité sociale et environnementale. Qui dit mieux ? De telles performances valent bien une chronique 100 % pur sucre. lle n’est pas très glamour, la betterave sucrière, et pourtant la Beauce en pince pour elle depuis un bon bout de temps, et cela n’est pas près de s’arrêter. Elle pointe le bout de ses feuilles dans le Pithiverais en 1870 et s’y taille un franc succès, qui incite Henri Boulet à créer une sucrerie à Pithiviers-le-Vieil dès 1872. Cette nouvelle installation en plein essor intéresse une importante entreprise, spécialisée depuis les années 1820 dans la fabrication de chaudières pour l’extraction et le raffinage du sucre de betterave, la maison J.F. Cail et Cie : cette dernière rachète en 1877 la sucrerie Boulet, qui prend alors le nom de Société Sucrière de Pithiviers-le-Vieil. La production augmente rapidement, transformant plus de 5000 tonnes de betteraves récoltées dans un rayon de 30 km autour de la ville et acheminées jusqu’à l’usine en lourds tombereaux tirés par des bœufs. C’est alors que l’entreprise, cherchant à optimiser ces transports champs-usine et par là renforcer sa compétitivité, va appuyer un projet de chemin de fer pour acheminer directement les racines. Les choses vont très vite et dès 1892 le TPT (Tramway Pithiviers-Toury), construit par la société Decauville, est ouvert à la circulation. Ce chemin de fer à voie étroite, 0,60 m de large et 32 km de long, possède de très nombreux embranchements pour desservir tous les points d’approvisionnement. Grâce à ce nouveau moyen de transport, ce sont près de 100 000 tonnes de betteraves qui sont traitées peu après 1900. Le « Decau » remplit ces bons et loyaux services jusqu’en 1964. À partir de 1920, les Rochette deviennent propriétaires majoritaires. Ils resteront à

E Anne-Marie Royer-Pantin Ancienne élève de l’École normale supérieure, médaille d’or de l’Académie d’Agriculture de France pour son œuvre littéraire et son action culturelle en faveur du patrimoine, Anne-Marie Royer-Pantin est écrivain, auteur d’essais, d’ouvrages d’histoire et de nombreux travaux sur le patrimoine local et régional. Sa chronique « Passés composés » propose un éclairage différent du présent et du devenir économiques de notre département, à la lumière d’un passé riche d’expériences originales et fructueuses, de belles aventures et de réussites exemplaires.

février - mars 2013

52

la tête de l’entreprise jusqu’en 1975, lui donnant un essor considérable et diversifiant la production (engrais et surtout pulpes pour l’alimentation animale). Conscients que la compétitivité passe aussi et surtout par le bien-être des hommes, ils vont mettre rapidement en place d’importantes prestations sociales et familiales. Passée sous la houlette du groupe Vermandoise, puis récemment de Cristal Union, la sucrerie de Pithiviers-leVieil, plus que centenaire, continue sur sa trajectoire. La sucrerie-distillerie d’Artenay a, quant à elle, été créée en 1928, sous la forme d’une coopérative par une quinzaine d’agriculteurs du canton, et le succès a été immédiat : l’année suivante le nombre des sociétaires est de 200 et en 1960 de 463. Pour rester compétitive, la coopérative d’Artenay a toujours joué la carte de la participation et de l’innovation ; par exemple, en 1990, elle est l’une des premières usines au monde à mettre en service un sécheur à pulpes à air chaud, destiné à réduire la consommation d’énergie et améliorer la qualité des produits. Aujourd’hui filiale du groupe Tereos, elle poursuit sa croissance et ses actions innovantes, toujours soucieuse de réduire l’empreinte écologique de ses processus et de maintenir l’excellence de sa large gamme, entre grande industrie et produit de notre terroir. Gagner ainsi les défis de la compétitivité, en dépit des crises, tout en s’inscrivant dans les cercles vertueux d’un développement raisonné et durable, cela demande beaucoup d’énergie, de tonus et d’idées. Alors, vous reprendrez bien un p’tit morceau de sucre ? 25


agenda

Les Rencontres Performance en mars-avril 2013 //////////////////////////////////////////////////////////////////////

//////////////////////////////////////////////////////////////////////

Environnement et développement durable 4 avril - Découvrir la démarche RSE mise en place par LYOVEL – Visite du site d’Ormes.

Mobilité et déplacements 26 mars - Sécuriser les trajets professionnels domicile-travail de vos salariés, quel que soit leur mode de transport.

Performance industrielle 9 avril - Engager une démarche d’amélioration continue : les outils et les contacts pour être opérationnel.

Management et ressources humaines 28 mars - Découvrir l’holacratie : une technologie qui réinvente le management.

Santé et sécurité au travail 12 avril - Identifier les conséquences pour l’employeur de la réforme de la médecine du travail.

//////////////////////////////////////////////////////////////////////

AMÉLIORATION CONTINUE

,, ,, ,,

EFFICACITÉ MANAGÉRIALE ET SOCIALE

////////////////////////////////////////////////////////////////////// POUR PARTICIPER

ILS TÉMOIGNENT DÉVELOPPEMENT

LES RENCONTRES

« Les rencontres m'app ortent toutes les ADHÉSION ANNUELL Innovation derniè res informations néces E saires à l'évolution de mon activit 250 € HT / entreprise é et à l'amélioration 7 mars - Innover par les services à l’aide d’un outil simple : de ma perfor mance. Elles sont concis es, perm enrichissantes et répon et un accès illimité aux dent à mes interservices pour l'ensemble des salariés la méthode blueprint. rogations d'industriel. : Ces rencontres sont sources d'échanges fructueux avec les autres entreprises de la région. »

PERFORMANCE

Participation aux

34 rencontres (dans la limite des place Vince nt NARBAUD Veille et réseaux BOWD sociaux s disponibles - sur inscri ption) L'accès aux rencontres EN SAS Innovation et Mobi lité & Déplacem 8 mars - Maîtriserà Boyn leses outils web gratuits pour ents estfaire gratuit. votre veille.

+

GRATUIT

« Cela me permet de rencontrer d'autres International entreprises, de décou vrir des process Accès web aux communau industriels, des cultur es votre d'entreprises,démarche tés thématiques 14 mars - créer Soutenir export : le portage de des liens avec les partic ipants et surtout d'échanger sur les sur bonnes pratiques. international. Je peux voir si notre entreprise NOUVEAU !

est sur la bonne voie ou plutôt en avance sur certains sujets. Cela me donne aussi des pistes pour démarrer de nouvelles actions. »

avec :

le portail régional des réseaux animé par les CCI du Centre d'entreprises

,,

- un annuaire qualifié des ////////////////////////////////////////////////////////////////////// membres Christine WENCEK LYOVEL à Ormes

« Les rencontres me donne nt la possibilité d'ouvrir mon champ de connaissances vers d'autres types d'entreprise s (publiques ou privées). J'apprécie leur convivialité, l'ouverture d'esprit des partic ipants, la transparence des intervenant s et la valeur ajoutée des échanges. » Laurent MERCHIE ANTARTIC SAS à St-Martin d’Abbat

Retrouvez la CCI du Loiret sur :

les comptes-rendus des rencontres - une boîte à outils parta gée par les entreprises

En savoir plus, vous inscrire CONTACTEZ LA CCI DU LOIRET  lesrencontresperfor mance@loiret.cci.fr 02 38 77 77 77 www.lesrencontresp erformance.fr

Partenaire :

www.loiret.cci.fr Les rencontres performan

ce - Loiret Eco.indd 1

r

PROGRAMME 2013

,,

une initiative

CCI LOIRET

Chambre de commerce et d’industrie du Loiret - 23 place du Martro i - 45044 Orléans Cedex SIRET : 184 500 015 00013 - APE : 9411Z 1 - TVA : FR 15 184 500 015 www.loiret.cci.fr

CCI LOIRET

Les entreprises échangent pour progre sse

CCI LOIRET

05/12/2012 16:06:59

http://twitter.com/cciloiret

www.facebook.com/cci.loiret

26

Vous souhaitez en savoir plus sur les Rencontres Performance ? Vous inscrire ? Contactez la CCI du Loiret : lesrencontresperformance@loiret.cci.fr Tél. : 02.38.77.77.77 - www.lesrencontresperformance.fr

52 février - mars 2013


ENQUÊTE DU MARTROI : LES ENTREPRISES DU LOIRET SONT-ELLES (TOUJOURS) COMPÉTITIVES ? Un an après son enquête sur la crise de la dette et ses conséquences sur l’activité économique dans le Loiret, la CCI a interrogé les dirigeants au sujet de la compétitivité de leur entreprise. Entre état des lieux et perception, ils reviennent sur une année 2012 globalement moins chaotique que prévue.

D

’un côté, des dirigeants pessimistes vis-à-vis du climat des affaires en général (83 % des répondants), très sceptiques sur la compétitivité des entreprises françaises à l’échelon mondial ; de l’autre, des entrepreneurs du Loiret qui s’estiment à 93 % plutôt bien positionnés sur leur marché ou leur secteur : tel est le paradoxe de la dernière enquête du Martroi publiée par la CCI du Loiret en février 2013. Après une année dense sur le plan de l’actualité (élection présidentielle, perte du triple A, mesures de réduction du déficit public, instauration de plans de rigueur dans plusieurs pays européens…), les chefs d’entreprises retiennent, sur le plan macro-économique, une année qui a vu la situation politique, sociale et économique se dégrader. Ils restent réservés sur la capacité des entreprises françaises à gagner des parts de marché à l’étranger et redoutent, pour 2013, des scénarios de croissance nulle, voire de récession. Un pessimisme particulièrement marqué chez les acteurs du BTP ou encore les négociants, qui ont vu leur taux de marge se dégrader et qui dénoncent « un coût du travail et une pression fiscale trop lourds ». En tête des mesures phares du pacte national pour la croissance, susceptibles de stimuler la compétitivité février - mars 2013

52

des entreprises, les dirigeants interrogés retiennent la réduction du montant des cotisations sociales et le développement de la formation en alternance. Cette dernière étant jugée potentiellement incitative pour le recrutement futur d’apprentis.

Quand pérennité rime avec adaptabilité En dépit de la morosité générale ressentie, nombreux sont les chefs d’entreprises du Loiret qui gardent le cap. Notamment grâce à la mise en œuvre, depuis trois ans, d’une série d’actions au service d’une gestion vertueuse de leur entreprise : outils de contrôle et de suivi d’activité, procédures d’amélioration de la productivité, investissements et prospection commerciale soutenue. Malgré tout, 41 % des entreprises sollicitées confient avoir une trésorerie difficile, soit 10 points supplémentaires par rapport à 2011, au même niveau qu’en 2008. Si elles concèdent que les conditions d’accès au crédit sont aujourd’hui « plus favorables », elles pointent un allongement des délais de paiement (les prestataires de services notamment) ainsi qu’une baisse des taux de marge. Des taux que seuls 7 % des répondants sont finalement parvenus à augmenter en 2012. Sur le front de l’emploi, l’enquête

révèle que la tendance est « à la stabilité » et que la majorité des entreprises (BTP excepté) n’a pas fait varier son effectif salarié. Questionnés sur une projection de leur activité en 2013, les dirigeants l’estiment stable (53 %), 1/3 d’entre eux envisagent un repli et 15 % anticipent une hausse, grâce à des carnets de commande « rassurants ». Bilan de l’enquête ? Les chefs d’entreprises admettent des difficultés, mais ils font face et s’adaptent aux mutations. Oui, leurs entrepri-

ses restent compétitives. Ou en tout cas, ils mobilisent tous les moyens en leur possession dans ce but. Intégralité de l’enquête en ligne sur : www.id.loiret.cci.fr

Enquête réalisée en partenariat avec :

ENQUÊTE DU MARTROI N°17 - Février 2013 En partenariat avec

Dirigeants : comment appréciez-vous la compétitivité de votre entreprise ? Introduction Dans notre dossier de janvier 2012, consacré à la crise de la dette et aux perspectives d’activité annuelles, les dirigeants nous faisaient part d’un climat plein d’incertitudes et étaient emprunts d’un certain pessimisme pour les mois à venir (repli d’activité). Depuis, plusieurs évènements économiques ou politiques marquants ont été de nature à impacter l’activité des entreprises : élection présidentielle, perte du triple A, mesures de réduction du déficit public, mise en place ou renforcement de plans de rigueur dans plusieurs pays européens… Au regard de ces éléments, il nous a semblé opportun de dresser un bilan de l’année 2012 : quelles ont été les améliorations constatées ? Quelles difficultés sont apparues ? Comment est appréciée la compétitivité des entreprises françaises (macro-économie) et celle des entreprises interrogées (micro-économie) ? Quelles sont les mesures phares du pacte de compétitivité pour les dirigeants ? Existe-t-il des facteurs clés de succès pour les entreprises ? Au-delà de ce bilan, nous avons souhaité identifier les perspectives pour 2013. Dans ses projections de fin d’année pour l’économie française, l’INSEE a revu les prévisions de croissance à 0,1% en 2012 et à 0,4% en 2013. Elles laissent augurer une timide amélioration de la situation économique du pays. Au travers de cette enquête et en se référant au bilan 2012 et aux perspectives 2013, nous tenterons de répondre à la question suivante : la crise est-elle derrière nous ? Une publication de la

Pour mieux appréhender l’ensemble de ces enjeux, nous avons interrogé 150 dirigeants de PME du Loiret répartis dans les secteurs du BTP, du commerce de gros, de l’industrie et des services aux entreprises, entre le 10 décembre et le 11 janvier 2013. Trois aspects ont été évoqués : la situation macroéconomique de la France, le bilan de l’activité 2012 et les prévisions 2013 des entreprises du Loiret, et enfin les enjeux de la compétitivité en s’appuyant sur les mesures du pacte de compétitivité.

Sommaire : Ź Une perception du contexte macro économique morose Ź Une situation micro économique en décalage Ź Un véritable effet de ciseaux Ź Des entreprises pénalisées par un taux de marge insuffisant Ź Des perspectives 2013 encore incertaines Ź Une frilosité des investissements malgré des conditions de financement plus favorables Ź Pour l’emploi : un bilan et des perspectives relativement stables Ź L’ouverture à l’international : un facteur clé de succès Ź Conclusion : au regard du bilan 2012 et des perspectives 2013, la crise est-elle derrière nous ?

CCI LOIRET

27


CCI INFOS

ACCÈS AUX DONNÉES DES ENTREPRISES INSCRITES AU RCS des entreprises du ressort de la CCI, à des fins juridique et administrative (organisation des élections consulaires), informative (diffusion du magazine Loiret Eco), promotionnelle (mise en ligne sur le site www.fichentreprise.com) et commerciale (vente en ligne de fichiers sur www.id.loiret.cci.fr). Conformément à l’article 39 de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée relative à l’Informatique, aux Fichiers et aux Libertés vous pouvez obtenir communication et, le cas échéant, rectification ou suppression des informations

concernant votre entreprise en vous adressant auprès de

e n i a b r U e h c n Zone Fra onne Orléans Arg

notre service fichier à l’adresse suivante id@loiret.cci.fr

tion onga l o r P ’en

u jusq

2014

Créateurs d’entreprises, chefs d’entreprises, venez vous installer au sein de la ZFU (Zone Franche Urbaine) de l’Argonne et bénéficiez d’avantages fiscaux et sociaux.

Mairie d'Orléans 2012 - patricegabin.com - crédits photos : Mairie d’Orléans

es données relatives à l’immatriculation d’un établissement au registre du commerce et des sociétés (RCS), telles que la raison sociale, l’adresse, l’activité, le code NAF, le capital, et la date de début d’activité, sont des données publiques. Elles sont reprises sur l’extrait K-bis fourni par le greffe du tribunal de commerce, ainsi que dans le fichier consulaire que la CCI du Loiret tient à jour dans le cadre de sa mission de service public. Ce fichier est régulièrement enrichi d’informations économiques collectées auprès

L

Pour en savoir plus : • 02 38 79 23 49 • apichoff@ville-orleans.fr • www.orleans.fr

28

52 février - mars 2013


FINANCER SES PROJETS : LA CCI DU LOIRET CRÉE UNE NOUVELLE OFFRE POUR LES DIRIGEANTS DE PME Assurer la pérennité de son entreprise, c’est aussi en maîtriser la gestion. Anticiper son développement, trouver les appuis nécessaires pour le financer, restent des étapes décisives pour les dirigeants de PME. Pour les aider à bien appréhender ces questions, la CCI du Loiret propose un accompagnement personnalisé. a vie d’une entreprise est loin d’être un long fleuve tranquille. Une gestion de trésorerie prudente, doublée d’une planification financière rigoureuse, préservent, la plupart du temps, le chef d’entreprise de toute déconvenue impromptue. Elles lui permettent, en outre, d’envisager plus sereinement le développement de son entreprise. Néanmoins, même dans des conditions optimales, anticiper un changement de stratégie, franchir un nouveau cap - développement, croissance externe, innovation… - restent des étapes délicates, parfois difficiles à négocier. Pour faciliter leur prise de décision, la CCI du Loiret propose aux dirigeants de

L

PME un accompagnement personnalisé. La formule permet, sous forme d’entretiens confidentiels, d’évaluer précisément la situation économique de l’entreprise, de chiffrer son besoin financier global et d’estimer la marge de manœuvre financière, en partenariat avec les conseils habituels de l’entreprise (expert-comptable, banque…). Documents de gestion, comptabilité analytique, chaîne de valeur, carnet de commandes et business plan sont autant de points passés en revue avec le chef d’entreprise. Par ailleurs, la nouvelle offre élaborée par la CCI du Loiret englobe également une mise en relation avec les organismes financeurs, et peut aller jusqu’à un soutien pendant les négociations. Également incluse dans ces prestations : la participation aux ateliers « Optimiser mon crédit fournisseurs » et « Négocier ou renouveler mes lignes de trésorerie bancaire ». Contact : Marie-Claude Marcault - Tél. : 02.38.77.77.94 marie-claude.marcault@loiret.cci.fr

ESPACE ENTREPRENDRE DE LA CCI :

UNE NOUVELLE ADRESSE POUR LES CRÉATEURS-REPRENEURS Depuis fin janvier, les porteurs de projets accompagnés par la CCI du Loiret sont accueillis 6 rue de Joie à Fleury-les-Aubrais. À leur service : - un suivi personnalisé avant et après création/reprise, avec un interlocuteur unique, - toutes les expertises de la création/reprise en un même lieu, - un accès privilégié auprès des partenaires financiers de la CCI pour le financement de leurs projets. Pour connaître le programme des réunions, faire une demande d’accompagnement personnalisé ou télécharger son modèle de business plan : www.loiret.cci.fr, onglet « Création-Transmission-Reprise » Espace Entreprendre CCI du Loiret 6 rue de Joie - 45400 Fleury-les-Aubrais

février - mars 2013

52

29


CCI INFOS

ARDAN, LE DISPOSITIF QUI BOOSTE LE DÉVELOPPEMENT DES ENTREPRISES En 2012, ce sont 23 entreprises du Loiret qui ont bénéficié, par l’intermédiaire de la CCI du Loiret, du dispositif ARDAN CENTRE. 261 000 euros d’avantages financiers pour pouvoir tester la viabilité d’un projet tout en en minimisant les risques. Explications. ccompagner la croissance d’une entreprise grâce au recrutement de nouveaux talents, sans compromettre l’équilibre entre masse salariale et rentabilité, c’est l’équation rendue possible grâce au dispositif Ardan Centre. Sa vocation : soutenir les projets de développement d’une PME (moins de 100 salariés) en lui permettant de recruter un stagiaire pendant une période de six mois. Si son principal atout réside dans l’absence d’obligation contractuelle pour l’entreprise, celle-ci doit néanmoins,

A

parmi les critères d’éligibilité, justifier de la création d’un nouveau poste ou d’une nouvelle activité. La PME doit en outre afficher « une situation financière suffisamment stable, favorisant l’embauche du candidat à l’issue du stage Ardan », avoir plus d’un an d’existence, et n’avoir procédé à aucun licenciement économique l’année précédent le recours au dispositif. Enfin, le montant de la rémunération du stagiaire (impérativement inscrit à Pôle Emploi), reste fixé par l’entreprise, qui en supporte environ 65 %*. Co-finan-

cés par Pôle emploi, le Conseil régional et le Feder (Fonds européen de développement régional), 210 dispositifs Ardan ont été mis en œuvre en région Centre l’an passé. La CCI du Loiret vise, pour sa part, l’accompagnement de 35 entreprises en 2013. * Base = salaire net. Contact : Sonia Bertin Pôle Développement des entreprises Tél. : 02 38 77 77 88 sonia.bertin@loiret.cci.fr

« LA FORMULE M’A PARU D’EMBLÉE INTÉRESSANTE » L’entreprise Bourgoin (Ormes), spécialisée dans la fabrication de bâches, a recruté en CDI le stagiaire ARDAN accueilli en juin dernier. Accompagnée par la CCI du Loiret, Nathalie Meunier, secrétaire de direction, revient sur la démarche de l’entreprise. Avec une agence à Ormes et une à Blois (dans un tout nouveau bâtiment), et la diversification récente de son activité aux bâches pour bassins de rétention et réserves d’eau, l’entreprise Bourgoin a rapidement constaté les limites de l’absence de service marketing. « Je cumule plusieurs fonctions en plus du secrétariat de direction, dont la communication. Faute de temps - et de compétences, il faut le reconnaître - quand il a fallu développer notre nouvelle activité, le site web dédié, notre présence sur les salons professionnels, organiser les campagnes d’e-mailing, je me suis interrogée sur la possibilité de créer un service marketing » confie Nathalie Meunier. Orientée vers la CCI du Loiret par le Cabinet de recrutement Acteam Pro, la solution ARDAN s’impose très vite. « La formule m’a paru d’emblée intéressante, moi qui avais du mal à évaluer si la future fonction nécessiterait un plein-temps et si les retombées seraient au rendez-vous. Sans occulter les aides financières, sans lesquelles je n’aurais vraisemblablement pas concrétisé la démarche » admet-elle. Rapidement perceptibles, les retombées ont débouché, en décembre dernier, au recrutement du candidat ARDAN en CDI. www.bache-bourgoin.com www.citerne-souple-bourgoin.com

30

52 février - mars 2013


02 38 68 16 40 Crédits photos : © Italiapuglia73, © airborne77, © Kurhan


P RO J E T S D ’ E N T R E P R I S E S / P RO S P E C T I O N /

MO T RICE

P Ô L E S D E C O M P É T I T I V I T É / P O RTA I L - E M P L O I

FO RCE

n de 3e éditio nal Internatio Congrès en Cosmétologie e h 13 rc de Reche 8 et 9 octobre 20 Orléans

L’ADEL partenaire du développement économique dans votre département. LE LOIRET, FORCE D’ATTRACTION

Ils ont choisi le Loiret : Implantations d’APTE (La Bussière), du groupe italien ICT (Pannes), de VDLS (Beaulieu/Loire), de MLP (Malesherbes), de Rubycom (Orléans), d’Axereal (Olivet) etc. LES MISSIONS DE L’ADEL

A10

L’emploi est une priorité : www.emploi-loiret.com

A6

Malesherbes

Pithiviers Artenay

Les chiffres 2012 du portail-emploi de l’ADEL ´ 918 offres mises en ligne ´ 2 800 candidatures transmises ´ 120 000 connexions

A19

ORLÉANS K N

H

Q

A19 Montargis

Courtenay

A6

A77

Châteauneuf sur Loire

D

L’objectif de notre équipe est de faciliter les initiatives d’implantations et de développements sur l’ensemble du territoire du Loiret. À l’écoute des entreprises, nous préparons l’avenir de l’économie départementale, en partenariat avec l’ensemble des acteurs économiques notamment les collectivités (Conseil général du Loiret,Agglos, Communautés de communes, etc.)

Développements d’Amazon (Gidy), des Crudettes (Châteauneuf/Loire), du centre R&D de LVMH (St Jean-de-Braye).

PARIS

Beaugency

A10

La Ferté St. Aubin

Gien

A71

SERVICE

EN LIGNE

Les entreprises du Loiret qui recrutent

www.adeloiret.com 15, rue Eugène Vignat - 45010 Orléans cedex 1 - Tél. 02 38 25 44 28 - Mail : info@adeloiret.com

A77


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.