Loiret-Eco-juin-juillet-2012-numero-48

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n°48 juin juillet 2012 Le magazine économique de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Loiret

5 façons de développer son entreprise Olivier Bezault, président de Fricom

14 industrie L’Européenne d’embouteillage vers une excellence opérationnelle

18 international Destination « galeries marchandes » avec B.E.G

19 développement durable Chez Deret, l’écomobilité multirécompensée !


P ro j e t s d ’ e n t r e P r i s e s / P ro s P e c t i o n /

FO R C E

M OT R I C E

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L’ADEL partenaire du développement économique dans votre département. LE LOIRET, FORCE D’ATTRACTION

LES MISSIONS DE L’ADEL

Bilan de l’activité de l’ADEL en 2012

L’objectif de notre équipe est de faciliter les initiatives d’implantations et de développements sur l’ensemble du territoire du Loiret. À l’écoute des entreprises, nous préparons l’avenir de l’économie départementale, en partenariat avec les collectivités, notamment le Conseil général du Loiret.

> 40 M€ d’investissements > 28 500 m2 construits > 949 emplois concernés dont 344 créés

PARIS 1 heure

Implantations : CML à Pannes, Faerch Plast à Semoy, Rubycom à Orléans… Développements : Les Crudettes à Chateauneuf/Loire, IPI à Chilleurs aux Bois, Pharmastock à Amilly…

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L

O I R

E


édito

Et maintenant ?

V

oilà les périodes électorales enfin révolues, et la vie économique - qui n’a pas marqué de trêve - va pouvoir reprendre le dialogue avec la sphère politique. Les entreprises - parce qu’elles sont pleinement conscientes d’être au cœur de la production de richesse collective et qu’elles entendent bien être à la hauteur de leur mission - ont besoin d’avoir, maintenant, un cadre réglementaire fiable et précis. Les questions liées à leur compétitivité, à leur fiscalité et au cadre de travail, sont des points cruciaux à définir et sans lesquels elles ne peuvent se projeter dans l’avenir à court terme. Si l’objectif poursuivi reste bien d’améliorer la compétitivité - dans la période difficile que nous traversons -, encore faut-il garder à l’esprit que toute réforme structurelle engagée par l’État doit s’appuyer sur le bon sens, à savoir, qu’on ne peut dépenser plus que ce que l’on gagne. Parmi les sujets qui nous préoccupent, nous sommes alertés depuis quelque temps sur de nouvelles dispositions réglementaires qui vont impacter le secteur des banques et de l’assurance, et qui sont susceptibles de restreindre de manière significative l’accès au financement de l’économie… c’est un autre

point de vigilance, et j’ose espérer que le remède ne sera pas pire que le mal. Le défi reste tout entier à relever mais j’ai encore confiance en l’intelligence collective pour assurer à tous des perspectives favorables et porteuses d’espoir pour la jeunesse.

Yves Broussoux

Président de la CCI du Loiret

PS : Porteuse d’espoir pour notre territoire, la conclusion rendue par Réseau ferré de France (RFF) le 7 juin dernier au sujet de la LGV Paris-Orléans-Clermont Ferrand-Lyon, l’est assurément. Avec l’annonce de la poursuite d’études complémentaires associant les différents acteurs, la perspective de voir Orléans reliée au réseau des trains à grande vitesse se trouve confirmée.

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tableau de bord

Indicateurs économiques DU LOIRET Taux de chômage

Créations d’entreprises par bassin de vie

Source > Insee (estimations provisoires)

Source > CCIL – mai 2012

4e trimestre Variation sur Variation sur 2011 un trimestre un an

Loiret

9 %

0,2 pt

0,3 pt

Centre

8,7 %

0,1 pt

0,2 pt

France

9,4 %

0,1 pt

0,1 pt

Beaugency Chateau-Renard Courtenay La-Ferté-Saint-Aubin Orléans Pithiviers

1 1 1 1 13 2

Occupation et fréquentation hôtelière Source > Comité régional du Tourisme du Centre

Centre Loiret variation sur un an Taux d’occupation mars 2012 Fréquentation hôtelière mars 2012 - nuitées

46,7 %

51,4 %

+ 1,6 pt

364 837

98 863

+ 11 %

Créations et radiations d’entreprises Source > CCIL – mai 2012 500 450 400 350

Radiations

300

Permis de construire commencés

250 200

Source > Direction Régionale de l’Équipement

4T 2011

Logements (nbr) Locaux d’activités (m²)

1T 2012 Évolution 911

- 25 %

50

49 635

61 167

+ 23 %

0

Source > Insee

19 235

100

1 219

Un chiffre à retenir... C’est le nombre d’établissements économiquement présents et actifs dans le Loiret en juin 2012. Le Loiret représente donc 25 % des établissements de la région Centre.

Créations

150 19 10 mai

juin

juillet août

sept.

oct.

nov.

déc. jan. 12 fév. mars avril

mai

Commerce extérieur dans la région Source > Douanes en milliers d’euros Région Centre Loiret Part

1T2012

1T2012

Loiret

Exportations

4 807 928

1 741 033

36,21 %

Importations

4 555 092

1 625 185

35,68 %

252 836

115 848

Soldes

Vous avez besoin de données chiffrées et illustrées sur l’économie du Loiret ? Nous vous proposons d’accéder à une base actualisée de plus de 130 indicateurs caractérisant 10 thèmes et la zone d’étude de votre choix. Retrouvez également toute l’information économique et juridique !

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sommaire

n° 48

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juin-juillet 2012 Magazine de la cci du Loiret ADMINISTRATION

Hôtel consulaire 23, place du Martroi 45000 Orléans Tél. 02 38 77 77 77 Fax 02 38 53 09 78 DIRECTEUR DE LA PUBLICATION

Yves Broussoux

DIRECTEUR DE LA rédaction

Sébastien Doron

RÉDACTRICE EN CHEF

Gaëlle Lepetit RÉDACTION

Estelle Boutheloup (p14 à 21) Gaëlle Lepetit DIFFUSION

03 édito 04 t ableau de bord

Chantal Legris CONCEPTION

www.enola-creation.fr

21 à table

Au Bateau-Lavoir, votre table avec vue

Les chiffres du mois

Photos

06 12 13 14

Didier Depoorter Impression

Imprimerie Nouvelle PUBLICITÉ

Sylvia Fromenteaud Tél. 02 38 77 77 22 TIRAGE

17 700 exemplaires N° ISSN : 1955-0642

a ctualités

n°48 juin juillet 2012

m ade in loiret p arole d’expert i ndustrie

L’Européenne d’embouteillage vers une excellence opérationnelle

15 c ommerce

CONTACT CCI - RÉDACTION

L’Éloge du bio, l’épicerie où il fait bon manger

Tél. 02 38 77 77 77 gaelle.lepetit@loiret.cci.fr

16 s ervices

PRÉSIDENT DE LA CCI

PikXtr@, le logiciel qui optimise l'implantation dans l'entrepôt

Yves Broussoux Tél. 02 38 77 77 75 www.blogdupresident.loiret.cci.fr

18 i nternational

LA CCI SUR INTERNET

Destination « galeries marchandes » avec B.E.G

www.loiret.cci.fr

19 d éveloppement durable Chez Deret, l’écomobilité multi-récompensée !

20 r eprise

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dossier

5 façons de développer son entreprise En quête permanente de solutions pour rendre leur entreprise pérenne et en doper la compétitivité, les dirigeants sont chaque jour confrontés à différentes problématiques : se démarquer de la concurrence, recruter, innover, renforcer leur performance industrielle, repenser leur organisation commerciale ou leur positionnement sur le marché, se développer à l’export, réussir à boucler une augmentation de capital… Dans le dédale des solutions existantes, nous avons pris le parti de faire un focus sur cinq dispositifs qui accompagnent les entreprises dans leurs projets et contribuent à les inscrire dans une dynamique de croissance. Le magazine économique de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Loiret

5 FAÇONS DE DÉVELOPPER son entreprise

Olivier Bezault, président de Fricom

14 INDUSTRIE L’Européenne d’embouteillage vers une excellence opérationnelle

18 INTERNATIONAL 19 DÉVELOPPEMENT DURABLE Destination Chez Deret, « galeries l’écomobilité multimarchandes » récompensée ! avec B.E.G

29 p assés composés

ECI Signalisation : une reprise avec tous les feux au vert

Du pot-au-lait de Perrette au P.E.T de LSDH

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actualités

Le groupe Orcom investit dans les nouvelles technologies Le groupe d’expertise comptable Orcom, situé en région Centre (mais aussi en Ile-de-France, Bourgogne et Franche Comté), est entré à la fin du 1er trimestre au capital d’Evoliz. Une levée de fonds de 350 000 € qui doit permettre à la jeune start-up parisienne d’accélérer son développement et de renforcer ses équipes techniques. sance de son entreprise : « la gestion et les outils communicants sont au cœur de l’organisation des entreprises aujourd’hui. Si en plus, ils permettent à l’entrepreneur d’alimenter ses informations comptables, transférables à son expert-comptable, on obtient une simplification administrative et une meilleure implication dans la gestion au quotidien ». Avec 440 collaborateurs et 7 800 clients, Orcom a réalisé un CA 2011 de 36 millions d’euros. www.orcom.fr http://blog.orcom.fr/ www.evoliz.com

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res, recouvrement de créances et envoi de documents comptables par courrier ou fax sans quitter l’application) à la comptabilité intuitive en ligne. Revendiquées par ses créateurs, l’ergonomie et la simplicité du logiciel rendent même possible un traitement des mouvements comptables sans connaissance en comptabilité. Alors que le fondateur d’Evoliz décrit le logiciel comme « la pierre angulaire entre le chef d’entreprise et son expert-comptable », Serge Aubailly, directeur général du Cabinet Orcom, y voit notamment un moyen, pour le dirigeant, de se recentrer sur la crois-

Banque Populaire Val de France - SA coopérative de Banque Populaire à capital variable, 9 av. Newton Montigny-le-Bretonneux (78), RCS Versailles 549 800 373 –

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mplanté sur 14 sites en France et offrant déjà de nombreux services en ligne, le groupe d’expertise comptable Orcom est entré au capital de la startup parisienne Evoliz à la fin du 1er trimestre 2012. Un investissement de 350 000 € qui doit permettre à l’entreprise d’accélérer le développement de son logiciel de facturation et de gestion commerciale en ligne pour TPE, PME et auto entrepreneurs, mais aussi de renforcer son équipe technique. Lancé en 2011, il propose de nombreuses fonctionnalités allant de la facturation (paiement en ligne des factu-

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LSDH tournée vers 2015 La Laiterie de Saint-Denis-de-L’Hôtel, qui a célébré ses 100 ans l’an passé, poursuit une stratégie d’investissement toujours très offensive. Aménagement de ses deux sites, diversification, embauches : l’entreprise est tout entière « en route pour 2015 ».

«

Une entreprise n’a pas d’avenir si elle n’est pas performante. On doit tendre vers l’excellence donc être en permanence dans l’exigence, vis-à-vis de soi-même, de ses fournisseurs, de ses clients et de ses collaborateurs » pose Emmanuel Vasseneix, à la tête de la Laiterie de Saint-Denis-de-l’Hôtel depuis 2002. L’entreprise spécialisée dans le conditionnement aseptique et réfrigéré (325 millions d’emballages de lait, de jus de fruits et de produits élaborés sur 14 lignes de conditionne-

ment briques et bouteilles sur son seul site du Loiret) accélère son développement depuis plusieurs années. Redevenue totalement indépendante en 2007, LSDH s’est alors fixé un pari ambitieux : celui de créer 200 emplois en 10 ans. Après la modernisation de son site de Varennes-sur-Fouzon en 2008 (25 M€ investis), les partenariats stratégiques engagés en 2008 avec JFA, en 2009 avec L’Abeille, puis en 2010 avec l’espagnol ZVM SA, et enfin l’accent mis en 2011 sur le développement de l’export

et l’investissement dans les marques distributeurs, l’entreprise ambitionne désormais de « devenir un partenaire de référence dans le domaine des liquides alimentaires en Europe ».

« Être là où les autres ne veulent pas être » L’objectif - pour lequel 40 M€ seront investis en région Centre et 70 emplois créés - s’appuie, selon la stratégie définie par Emmanuel Vasseneix, sur trois leviers : la diversification de produits (100 nouveaux produits en 2011), la diversification du packaging (poches souples notamment) et la capacité « à être force de proposition ». « L’idée, c’est de mettre à contribution tous ceux qui gravitent autour de la production, de redonner du sens ». Car pour ce fidèle du Centre de Jeunes Dirigeants (CJD), « la performance se gagne sur le terrain, avec des équipes fédérées autour d’un même objectif » , et surtout en accord avec les valeurs de l’entreprise (passion, ambition, humanité). LSDH, qui engrange juin-juillet 2012

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les trophées successifs depuis quelque temps (derniers en date : le Grand prix de l’entreprise patrimoniale et familiale, la Mention Spéciale du Jury aux Trophées de l’Excellence Bio 2012, le Trophée Pures et celui de l’Innovation managériale de l’entreprise aux Chênes du Grand Ouest), entend prendre des parts de marché sur les petits formats (20 cl) grâce aux deux lignes supplémentaires, continuer à augmenter ses capacités de production pour faire face au succès de sa stratégie de diversification bouteilles plastique (une 3e ligne de 200 ml au litre) et gagner en autonomie de stockage (12 000 m 2 au total). Depuis 1989, 145 M€ ont été investis pour financer la croissance de l’entreprise, qui affiche un CA en progression de 5 % en 2011 (320 M€). Une des clés de la réussite selon Emmanuel Vasseneix ? « Être différent. Être là où les autres ne veulent pas être, faire ce que les autres ne veulent pas faire, et surtout faire ce que les autres ne pensent pas à faire ». www.lsdh.fr

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actualités

Pôle 45 accueille le 1er Centre Multiservices Partagé de France Inauguré le 26 juin dernier sur le Pôle 45, le premier Centre Multiservices Partagé de France propose une offre de proximité innovante aux 250 entreprises de la zone et à leurs 6 000 salariés. Fruit d’une démarche partenariale, porteur de croissance, le concept pourrait se décliner sur d’autres parcs d’activités.

P

rojet unique en France, le Centre Multiservices Partagé (CMP) tout récemment inauguré sur la zone d’activité du Pôle 45 (implanté sur les communes d’Ingré, Ormes et Saran) concrétise deux années de travail. Le projet, porté par l’AgglO avec l’expertise du Pôle Nekoé et soutenu par l’État, s’est fixé comme ambition de fournir aux 6 000 salariés et aux 250 entreprises concernés un large choix de services destinés à faciliter leur quotidien et améliorer leur performance. Sont ainsi mis à leur disposition sur place, à un coût attractif, lavage de voiture et contrôle technique, pressing-repassage, miniboutique, relais colis, paniers du marché, démarches administratives… Une offre de services de qualité, évolutive et participative, comme le rappelle Isabelle Jeanneau, directrice adjointe du Pôle Nekoé : « La notion d’expérience utilisateur est très forte dans toutes les actions menées au sein de Nekoé. Nous avons donc dès le début du projet sollicité les salariés et les entreprises sur leurs besoins et leurs

modes de consommation des services. Nous les impliquerons régulièrement dans la conception et l’évolution de l’offre ». En mutualisant leurs besoins et les services correspondants, les entreprises font d’une pierre deux coups : la création du CMP permet de réaliser de substantielles économies tout en donnant aux entreprises un argument supplémentaire pour fidéliser leurs salariés et recruter de nouveaux talents. Une offre particulière a également été conçue pour les entreprises elles-mêmes, dans l’idée de contribuer à améliorer leur performance au quotidien. Conseil juridique, petits travaux, imprimerie, location de salle, prise de rendez-vous, (et peut-être visio-conférence) sont autant de prestations qui devraient permettre aux entreprises de mieux se concentrer sur leur cœur de métier.

Un concept qui pourrait faire des émules Partenariat, réseau, innovation, croissance économique partagée : tels sont les fers de

Quels services à ce jour ? Pour les salariés • Démarches administratives • Lavage de voiture et contrôle technique • Pressing repassage • Mini-boutique • Relais colis • Paniers du marché… Pour les entreprises • Conseil juridique • Petits travaux • Imprimerie • Location de salle • Prise de rendez-vous…

lance du projet qui fonctionne comme un véritable écosystème à l’échelle du parc d’activités. La société Derichebourg - déjà très impliquée dans le service aux collectivités et partenaire historique du projet – assure la gestion du CMP. La CCI du Loiret, qui accueille la structure dans ses locaux, proches de la crèche interentreprises, travaille au développement de sa propre offre de services au sein du CMP, et qui pourrait englober information économique, formalités aux entreprises, accompagnement de jeunes entreprises ou encore mise en réseau… Préoccupation majeure de l’AgglO dans sa mission de développement économique du territoire, le développement de véritables « parcs services » prolonge les actions déjà réalisées, comme l’implantation de crèches et de restaurants interentreprises. Pionnier, le CMP devrait, en cas de succès, être dupliqué sur d’autres parcs d’activités. Tél : 02.38.71.65.01 www.p45.fr

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L’ESAT Denis Papin célèbre ses 30 ans

L

’Établissement et service d’aide par le travail (ESAT) Denis Papin (Saint-Jean-de-Braye) a célébré le 14 juin ses 30 ans d’activité. Géré par l’association pour l’Accompagnement des personnes en situation de handicap dans le Loiret (APHL), l’établissement de 85 places - soit avec les temps partiels, 90 travailleurs accueillis - poursuit son développement. Avec les conséquences de l’évolution de la législation sur l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés, l’ESAT prévoit une montée en puissance des prestations de services fournies aux entreprises. Parmi elles, l’intensification de l’activité de son pôle espaces verts créé en 2011, pour laquelle l’association doit acquérir cette année un bâtiment de 760 m2 sur la commune de Fleury-lesAubrais. Les quatre équipes actuellement

dédiées à l’entretien et à l’aménagement des espaces verts s’étofferont prochainement d’une cinquième équipe, grâce au financement prévu par le Programme interdépartemental d’accompagnement des handicaps et de la perte d’autonomie de la région Centre. Parmi les autres compétences de l’établissement, différentes activités de sous-traitance pour l’industrie, ainsi qu’une activité de connectique et des savoir-faire de niche, comme la tapisserie ou encore l’ébénisterie, sur son site d’Orléans La Source. Des réflexions sont en cours pour intégrer de nouveaux métiers, comme la numérisation (Gestion Electronique des Documents) ou la blanchisserie aseptique industrielle. Pour répondre efficacement aux marchés de grande envergure, l’ESAT Denis Papin joue la carte de la collaboration avec les

autres ESAT du département. Outre la volonté de proposer un projet personnalisé à chacun de ses employés, l’établissement élargit son action hors du champ purement professionnel : préparation à la retraite, logement autre que le foyer d’hébergement…

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actualités

« Nous sommes très attachés à la fonction des délégués consulaires » Dominique Magdelaine

Dominique Magdelaine, président du Tribunal de Commerce d’Orléans depuis octobre 2010 et réélu en novembre dernier pour un mandat de quatre ans - revient sur l’importance de la fonction de délégué consulaire. Vous pointez l’importance des délégués consulaires, dont la fonction et le profil restent encore méconnus de bon nombre d’entrepreneurs. Pourquoi cette mise en avant ? Les délégués consulaires sont un rouage essentiel dans le dispositif électoral des Tribunaux de Commerce. Peu de personnes le savent, mais ils constituent la majorité du collège qui élit chaque

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année, en octobre, les juges aux Tribunaux de Commerce dont le mandat est arrivé à expiration, aux côtés des membres en exercice et anciens membres des tribunaux de commerce également électeurs. Parce qu’ils sont représentatifs du paysage économique local et de ses trois secteurs (commerce, industrie, services), ils jouent un rôle essentiel dans l’élection de la justice consulaire. Ils lui confèrent sa crédibilité et sa légitimité.

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Naturellement, les délégués consulaires sont autant de juges potentiels du Tribunal de Commerce puisque les conditions d’éligibilité sont les suivantes : être un chef d’entreprise en activité – électeur du collège des délégués consulaires - ou délégué consulaire. Notre vivier de juges se trouve donc logiquement parmi eux !

Comment devient-on délégué consulaire ? Il faut être chef d’entreprise soi-même depuis cinq ans minimum et être âgé d’au moins 30 ans. Les délégués consulaires sont élus par leurs pairs en même temps que l’élection des représentants au sein des chambres de commerce et d’industrie territoriale (échelon départemental) et régionale, tous les cinq ans. Leur action est totalement bénévole. Ils sont actuellement dans le Loiret au nombre de 126, et je tiens à leur signifier à travers cet article toute l’attention que le Tribunal de Commerce leur porte. Chacun d’entre eux recevra d’ailleurs une invitation personnelle au prochain congrès régional des Tribunaux de Commerce, qui aura lieu à Orléans le 14 septembre 2012.

Quelles principales missions les juges du Tribunal de Commerce exercent-ils ? La mission la plus connue est celle qui concerne le règlement des contentieux et le traitement des difficultés des entreprises. Mais le Tribunal de Commerce intervient aussi dans la prévention des difficultés des entreprises pour assurer leur pérennité. Nous mettons au service des entrepreneurs qui passent un cap difficile d’importants moyens. Sur les 30 juges que compte le Tribunal de Commerce

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d’Orléans, sept juges et moi-même nous y consacrons : nous accordons chaque année plus de 600 entretiens, confidentiels. J’incite d’ailleurs les chefs d’entreprises qui connaissent ou pressentent des difficultés à vaincre leurs éventuelles réticences et à nous contacter en amont, avant que la cessation de paiement ne devienne inéluctable.

Quels sont les moyens dont vous disposez pour accroître la notoriété du Tribunal auprès des principaux concernés ?

merce, notamment une sensibilisation des créateurs d’entreprise, avec nos partenaires naturels que sont les Chambre de commerce et d’industrie et la Chambre de métiers et de l’artisanat, ainsi qu’avec les experts-comptables, les commissaires aux comptes, la Banque de France… On œuvre tous dans un même objectif : contribuer à la pérennité et au développement des entreprises du territoire. Je me félicite, à ce propos, des synergies déployées avec la CCI du Loiret, qui renforcent l’efficacité de l’action.

Nous menons de nombreuses actions pour faire connaître le Tribunal de Com-

En condensé • Le Tribunal de Commerce d’Orléans compte 30 magistrats, tous bénévoles, élus par les délégués consulaires, représentants des entreprises. Le Président du Tribunal est élu parmi les juges. • L es juges consulaires sont soumis aux mêmes règles déontologiques que les magistrats professionnels, et suivent une formation auprès de l’École Nationale de la Magistrature, complétée par une formation interne au Tribunal et à la Cour d’Appel d’Orléans. • Le Greffe du Tribunal de Commerce assiste le Président et les juges dans leur mission, et assure notamment la tenue du registre du commerce et des sociétés. Les délégués consulaires qui souhaitent des informations complémentaires peuvent consulter le Tribunal : 02 38 78 07 02 www.greffe-tc-orleans.fr presidence.gtcorleans@greffe-tc.net

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made in loiret

Collier à clipser Un collier de fixation de plomberie sans vis, breveté, défiant les coûts de production chinois : telle est le challenge relevé par l’entreprise AEML de Meung-sur-Loire, dont l’usine de fabrication, auparavant située à Shanghaï, voyait ses colliers régulièrement copiés. Diffusé chez les grossistes et les grandes surfaces de bricolage, le collier en acier électro-zingué revêtu d’un film spécial a reçu en 2010 le Trophée régional de l’innovation délivré par l’Inpi*. Traité anti-corrosion et auto-lubrifié, le produit made in Loiret joue la carte écologique : exit l’huile pendant le process de fabrication, le traitement des surfaces et le bain d’acide nécessaire au décapage ! Ultime précision : la fermeture par clipsage, en plus de dispenser d’outil, fournit en gain de temps au montage de plus de 30 %. *Institut national de la propriété industrielle www.aeml.fr

Loiret exotique Spécialisée dans les saveurs à la vanille, la marque Kesoa vient de créer une nouvelle gamme associant des producteurs du Loiret. Parmi les premières créations : un miel d’acacias et une gelée à la vanille Bourbon. Des produits de fabrication artisanale pour lesquels pommes bio et apiculture raisonnée ont été sélectionnées par la créatrice de la marque, à Saint-Jean-de-Braye. Le nombre de références devrait s’étoffer parmi les crèmes, confitures et autres gelées, et même avec du sel de Guérande… à la vanille ! Les produits sont en vente en ligne, lors de manifestations locales ou encore par le biais de comités d’entreprises du Loiret. www.kesoa.com

La moutarde voit rouge Votre entreprise, située dans le Loiret, crée, développe, vend ou distribue un produit ou un service innovant, original, particulier ? Adressez une photo haute définition du produit/service ainsi que toute documentation relative (catalogue, communiqué de presse…) par courrier électronique à gaelle.lepetit@loiret.cci.fr – Objet : Made in Loiret.

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C’est en observant les adolescents mélanger de la moutarde au ketchup pour obtenir un condiment unique que Martin Pouret a eu l’idée de créer sa Moutarde saveur ketchup. Au final, dans l’assiette, on retrouve la force de la Moutarde d’Orléans, tempérée par la saveur sucrée du ketchup. Un véritable coup de fouet pour les burgers, nuggets, viandes blanches ou rouges… ou une façon simple de dépayser les dips à l’heure de l’apéritif, voire même à tartiner sur des mini-toasts de pain de mie (grillé ou non). Diffusé en grande et moyenne surfaces, la nouveauté a aussi été déclinée pour les épiceries fines sous forme de crème de moutarde confite à la tomate. www.martin-pouret.com

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Parole d'expert

Rubrique réalisée en partenariat avec le Conseil régional de l’Ordre des Experts-comptables

CRÉDIT IMPÔT RECHERCHE (CIR) : COMMENT IMPUTER LES DÉPENSES DE PERSONNEL ? Mesure fiscale créée en 1983, modifiée par la loi de finances 2008, le crédit d’impôt recherche a pour objectif de soutenir l’effort de recherche-développement des entreprises en en abaissant le coût, et accroître ainsi, leur compétitivité. Quelles rémunérations englober dans la base de calcul du CIR ? Sont retenues, pour la détermination de la base du CIR, les rémunérations allouées aux chercheurs et techniciens de recherche (à l’exclusion du personnel de soutien), ainsi que les dépenses de personnel des salariés qui ont acquis par

le niveau et la nature de leurs activités de recherche au sein de l’entreprise des compétences les assimilant aux ingénieurs, sans en posséder le diplôme. En outre, les rémunérations allouées aux dirigeants non-salariés de sociétés soumises à l’IS*, à raison de leur participation personnelle aux travaux de recherche de l’en-

Eure & Loir Loiret

L’EXPERT COMPTABLE, le partenaire stratégique des TPE / PME pour affronter les difficultés et rendre possible l’avenir.

Anticiper Prévisionnel argumenté Situation comptable intermédiaire pour faire le point Optimisation des stocks pour gérer son financement Procédures écrites pour un bon partage des consignes Contrôler Seuil de rentabilité Tableaux de bord pour suivre les évolutions Contrôle de gestion pour corriger les erreurs Adaptation de la masse salariale à l’activité Contrôle interne maîtrisé pour éviter les pertes Suivi de l’encaissement des créances pour limiter le risque

Ordre des Experts Comptables Région d’Orléans 19 rue Théophile Chollet - BP 5205 45052 ORLEANS CEDEX 1 Tél. : 02.38.24.09.24 Fax : 02.38.62.15.58

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Optimiser pour mieux faire face aux fluctuations d’activité Faire un point sur les charges compressibles Mesurer et adapter les charges fixes Rechercher une optimisation de la charge fiscale Arbitrer entre intérim, CDD ou sous-traitance pour faire face sans pénaliser l’entreprise Mettre en place une intégration fiscale avec différentes sociétés Sur le plan social Recruter avec les opportunités d’exonérations ou aides sur les charges Mettre en place des formations avec des financements Motiver en mettant en place un intéressement du personnel et bénéficier d’avantages fiscaux Conduire une réduction d’effectif par licenciements ou rupture conventionnelle

Mail : croec@orleans.experts-comptables.fr Blog : http://croecorleans.wordpress.com www.experts-comptables-orleans.fr

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Pour gérer l’entreprise

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treprise, ouvrent droit au crédit d’impôt. Pour les petites entreprises, il est possible de retenir un forfait représentatif de la participation personnelle des dirigeants d’entreprises individuelles et des associés de sociétés de personnes. Celles qui ne disposent pas d’un département de recherche peuvent intégrer la part des dépenses correspondant au temps consacré aux opérations de recherche (justifiée par des « feuilles de temps »). Également prises en compte, les dépenses liées aux personnels de recherche dont l’entreprise n’est pas l’employeur mais qui sont mis à sa disposition par une autre entreprise, à ces deux conditions : - que les chercheurs et techniciens de recherche soient directement et exclusivement affectés aux opérations de recherche, - que les charges correspondantes soient facturées par l’employeur pour le montant exact effectivement supporté (facture à l’euro).

Quelle est la nature des dépenses prises en compte ? Les dépenses de personnel afférentes aux chercheurs et techniciens de recherche, retenues pour déterminer le crédit d’impôt, comprennent les rémunérations ainsi que les charges sociales dans la mesure où celles-ci corres-

pondent à des cotisations obligatoires. Sont exclues les taxes assises sur les salaires (taxe d’apprentissage, participation au développement de la formation professionnelle continue et à l’effort de construction).

Comment calcule-t-on le CIR ? Le CIR est calculé sur les dépenses de personnel engagées, auxquelles s’ajoutent les autres dépenses éligibles, au taux de 30 % dans la limite de 100 millions d’euros et 5 % audelà. Lorsque l’entreprise n’a pas bénéficié du CIR au titre des cinq années qui précèdent, le taux est de 40 % la 1re année et de 35 % la 2e. Retenez que le montant des dépenses de fonctionnement est désormais fixé à 50 % des dépenses de personnel, et 75 % de la dotation aux amortissements des immobilisations affectées à la recherche. Bonus : les dépenses de jeunes docteurs** sont prises en compte pour le double de leur montant pendant les 24 mois suivant leur recrutement, sous réserve qu’il s’agisse pour eux d’un premier CDI et que l’effectif salarié de l’entreprise ne soit pas inférieur à celui de l’année précédente. * gérants majoritaires de SARL visés à l’article 62 du CGI. **titulaires d’un doctorat ou diplôme équivalent

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industrie

L’Européenne d’Embouteillage vers une excellence opérationnelle Rachetée en 2011 par Orangina Schweppes France, filiale du japonais Suntory, L’Européenne d’Embouteillage investit massivement dans de nouveaux outils de production. Son but : accompagner le leader des boissons plates aux fruits et des boissons gazeuses non alcoolisées à devenir LA référence européenne dans le secteur de l’embouteillage.

O

asis, Gini, Brut de Pomme, Ricqlès, Canada Dry, Orangina, Schweppes, mais aussi quelques marques de distributeurs comme Carrefour, Leader Price, Monoprix… Pas moins de 450 millions de litres sortent chaque année des lignes de production de Donnery : « soit 46 % de l’ensemble de la production de l’Européenne d’Embouteillage répartie sur quatre sites en France, souligne Gilles Bennardo, directeur de l’usine spécialisée dans la fabrication des bouteilles plastique (PET) grands formats et la production de canet-

Gilles Bennardo

tes (80 000/heure). Une évolution constante depuis 10 ans, permettant d’assurer l’approvisionnement des marchés français, belges, allemands, hollandais ou encore anglais : nous produisons par exemple pour le village olympique des J.O de Londres ». Rachetée en avril 2011 par Orangina Schweppes France, filiale du groupe japonais Suntory, L’Européenne d’Embouteillage (environ 200 personnes) se doit encore plus que jamais d’être au top de la performance pour accompagner le leader des boissons plates aux fruits en Europe de l’ouest et le n° 3 européen des boissons gazeuses non alcoolisées dans son ambition à devenir LA référence européenne des opérations industrielles. « Suite à ce rachat, Orangina a donc souhaité massivement investir sur le site pour rattraper la modernisation industrielle, explique Gilles Bennardo. Ainsi, nos deux lignes de production de bouteilles PET aseptiques (entre 21 000 et 22 000 bouteilles/heure chacune en cadence de pointe) ont été séparées et dotée l’une et l’autre de leur propre chaîne de packaging, auparavant mutualisée ».

Nouvelles fonctions Jean-Luc Ansel, directeur du pôle de compétitivité Cosmetic Valley et président de France Clusters, a été choisi comme nouveau Conseiller du Commerce extérieur de la France. Au cœur des problématiques traitées en 2012 : l’international, en lien avec les attentes des PME des pôles de compétitivité et un nouvel objectif, celui de devenir force de proposition auprès de l’administration, de la DATAR* et de la DGIS**. De son côté, Bruno Grandjean, Président du directoire de l’entreprise REDEX (Ferrières-en-Gâtinais) a été élu Président du syndicat des industriels de la Mécatronique pour un mandat de trois ans. Sa mission principale : faire de la filière un facteur clé du développement de l’industrie en France. * Délégation interministérielle à l’Aménagement du Territoire et à l’Attractivité Régionale ** Direction générale de la compétitivité, de l’industrie et des services

Des bouteilles plus légères Autre investissement conséquent : l’achat d’une machine à injecter des préformes, environ 30 000 à l’heure. « Cette nouvelle technologie a permis de réduire, sur une de ces deux lignes, le poids de la bouteille Oasis de 2 l, de 57 à 42 grammes, poursuit le directeur du site. Soit aujourd’hui la plus légère du marché dans sa catégorie. Autre avantage : une répartition de l’épaisseur du plastique tout au long de la bouteille, la perception de la qualité se faisant aussi par la tenue de la bouteille ». Au final : 15 M€ d’investissements, une diminution de l’impact de l’usine sur l’environnement grâce à des machines moins énergivores 14

et un engagement dans un projet d’entreprise : « nous sommes dans un changement de culture avec cinq grands axes dont l’un des objectifs est notamment la construction de l’excellence opérationnelle, et 25 projets dont la modernisation du parc machine, la culture zéro accident ou encore l’excellence qualité », indique Gilles Bennardo. De quoi vraiment s’imposer comme un partenaire premium auprès des clients. www.oranginaschweppes.fr

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commerce

L’Éloge du Bio, l’épicerie où il fait bon manger Ouvert il y a un an place du Châtelet à Orléans, ce petit magasin d'alimentation ne propose que des produits bio de la région. Outre y remplir son cabas, on peut aussi y déguster salades et tartines 100 % naturelles.

C

’est un peu comme si l’on rentrait dans un petit jardin tout en profondeur : des murs en pierre apparentes que prolongent quelques rayonnages en bois, un gazon synthétique au milieu duquel court une petite "allée" en lattes et des fruits et légumes colorés débordant des cagettes. « Tout est en petit volume, frais et approvisionné chaque jour, déclare Nicolas Gourvenec, 25 ans. La surface n’est pas grande mais cela me permet de savoir ce que je vends ». Proche de la nature, de la mer (il est breton d’origine !) et attaché au respect de la planète, le jeune orléanais, diplômé en Sciences de gestion et en Environnement, a toujours fait attention à ce qu’il mangeait. « Étudiant, j’achetais mes fruits et légumes dans des magasins bio, les documentaires que j’avais vus sur l’utilisation massive de pesticides, d’engrais chimiques, les OGM… m’avaient dégoûté du monde de l’agroalimentaire. Mais ce qui était en vente n’était pas local : pom-

Nicolas Gourvenec

mes de Nouvelle-zélande, concombres et tomates d’Espagne… ». Alors qu’il est en vacances en Ardèche, département « où l’on produit bio partout », Nicolas Gourvenec a une idée : « face à un marché en plein essor, pourquoi pas faire un magasin de produits bio locaux à Orléans ? ». Ce qu’il fera en ouvrant sa petite épicerie le 22 août 2011. Et à L’Éloge du Bio, on trouve de tout ! Salades, radis, pommes de terre, asperges, betteraves, pommes, noix, fraises mais aussi produits laitiers, œufs, charcuterie, baguettes, vin, bière, cidre, jus de fruits en bouteille, confiture… De quoi faire le plein de saveurs !

De la clayette à l’assiette Mais à L’Éloge du Bio, on ne fait pas que remplir paniers et cabas. On peut aussi déguster la nature à la paille ou en portion : jus de fruits frais, smoothie, thé, café… mais aussi sandwiches, saladesrepas ou ardoises de dégustation (tartines avec charcuterie…) 100 % bio. « Jusqu’à

Corsets uniques C’est en participant, à un moment donné de son parcours, à l’élaboration de corsets à vocation thérapeutique que la styliste-infographiste de formation, naturopathe et conseillère en nutrition Claire Le Hénaff a donné une nouvelle impulsion à sa carrière. Depuis mars 2011 aux rênes de Passiflore Créations, la jeune créatrice conçoit des corsets - de lingerie féminine - qu’elle diffuse via les salons régionaux et les ventes privées. Ajusté sur-mesure pour chacune de ses clientes, le corsé est confectionné à partir de patrons qu’elle réalise elle-même, avec une multitude de matières : satin, coton, jean, soie, tissu d’ameublement, dentelle ou encore guipure… L’auto-entrepreneuse, qui a consacré cette première année à tester sa collection, devrait prochainement se doter d’un site Internet. Tél. : 06 64 10 82 04 claire_passiflore@yahoo.fr

maintenant restauration et épicerie étaient à parts égales mais avec les beaux jours la restauration prend le dessus. Les gens apprécient. C’est simple, c’est bon, c’est frais, ça a du goût et ce n’est pas plus cher qu’ailleurs : 8,90 € le plat du jour », explique Nicolas Gourvenec soulignant le succès de ses bols de soupe à 3 € l’hiver dernier (velouté de lentilles, soupe à la betterave…). Également tourné vers les entreprises et les collectivités à qui il propose des buffets froids pour leurs événements, Nicolas Gourvenec se prépare à lancer à la rentrée un service ses paniers bio en fruits et légumes (vin, charcuterie, biscuits… en option) : « en commandant le vendredi, les entreprises sont livrées le lundi. Ce service fonctionnera sur abonnement ou à la semaine ». En attendant, les amateurs pourront s’offrir, dès juillet, un petit-déjeuner dominical en terrasse jusqu’à 13h : il n’y a pas d’heure pour le bio ! Tél. : 02 46 09 42 10 www.eloge-du-bio.com (prochainement)

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services

PikXtr@, le logiciel qui optimise l’implantation dans l’entrepôt Basé à Orléans La Source, MDB SCS a développé une méthode inédite et un logiciel innovant. Objectif : réduire la distance à parcourir par les préparateurs de commande.

P

ourquoi parcourir 967 m dans l’entrepôt lorsque 511 suffiraient ? Chaque jour, dans une multitude d’entrepôts, des préparateurs de commande vont et viennent pour prélever ici et là les produits à leurs différents emplacements de stockage. « Un entrepôt, c’est comme une immense bibliothèque avec des rayonnages où sont disposés les produits. Chacune des étagères possède une adresse dite de "picking" » énonce Marc Mignolet, P-DG de MDB SCS. Et après 12 ans chez Ikéa (Belgique, Suisse, Allemagne, France) en tant que directeur logistique, puis chez Rexel (3 ans en Allemagne et 3 ans aux États-Unis) et Conforama, puis la création d’un cabinet de conseil en logistique en 2006 à Courbevoie pour l’optimisation du fonctionnement dans les entrepôts, Marc Mignolet sait de quoi il parle ! Et c’est justement pour optimiser l’implantation (slotting) des produits que sa société a développé, entre 2009 et 2010, PikXtr@, un logiciel permettant d’optimiser les déplacements des préparateurs de commandes. « PikXtr@ va calculer une implantation pour optimiser des produits dans le picking de l’entrepôt. L’idée est de prendre tous les produits et de calculer les probabilités de co-occurrence, c’est-à-dire évaluer les chances qu’ils apparaissent ensemble dans une même commande, poursuit Marc Mignolet. En 2007, je m’étais rendu compte que la plupart des clients essayaient de faire le même travail, mais en se basant sur la fréquence des demandes : les produits les moins demandés étaient mis au fond de l’entrepôt ».

milliers de produits peuvent générer des milliards de possibilités d’implantation différentes. « Au final pour le client, le but est de pouvoir traiter plus de commandes avec le même nombre d’employés. Notre logiciel permet également d’optimiser l’ergonomie pour les préparateurs ». Mais PikXtr@ ne prétend pas être une solution miracle : une visite préalable est nécessaire dans les entrepôts pour vérifier que le site se prête bien à la méthode. Si tel est le cas une analyse cartographique du site est menée, débouchant sur des préconisations de réimplantation. Commercialisé début 2011, PikXtr@ a bénéficié pour son développement d’aides d’Oséo (50 000 €) et de la Région Centre (30 000 €), avec le soutien technique de CCI Centre International pour préparer l’entreprise dans sa démarche export. Ayant déjà conquis avec ce logiciel de grandes enseignes dont Boulanger, Leclerc, Berner, Phildar, Xanaka et Aigle, MDB SCS compte poursuivre sa percée auprès des équipementiers.

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Forum « Emploi et handicap » Besoin de recruter ? Pôle emploi, la Mairie d’Orléans, l’Agefiph, le Club emploi et handicap et ERDF invitent les entreprises au forum emploi et handicap le 27 septembre prochain au Parc des expositions d’Orléans (salle Prestige, 9 h 30/12 h 30 et 14 h/17 h 30). Objectifs : optimiser ses recrutements et mieux connaître les dispositifs en faveur de l’emploi de personnes en situation de handicap. Gagner en temps et en efficacité dans ses recrutements, communiquer sur ses postes à pourvoir, se faire un premier avis sur des candidats… Autant de possibilités concentrées sur un espace d’échanges dédié, gratuit, à réserver dès maintenant. Contact : Valérie Quillon Tél. : 02 38 78 86 91 valerie.quillon@pole-emploi.fr

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Marc Mignolet

Inspiré de la métallurgie et de la génétique Pour arriver à créer ce logiciel impliquant des calculs complexes et lourds, MDB SCS s’est appuyée sur des algorithmes utilisés en métallurgie et en génétique, domaines où là aussi un grand nombre de combinaisons peut être rencontré, tout comme des 16

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international

Destination "galeries marchandes" avec B.E.G Avec cinq millions de m2 réalisés, B.E.G Ingénierie est le leader européen de l’immobilier commercial. Aujourd’hui présente dans huit pays, la société orléanaise accompagne les géants de la grande distribution et de l’immobilier dans leur développement international.

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uand on demande à Hugues Golzio les réalisations dont il est le plus fier, le P-DG de B.E.G Ingénierie répond sans hésiter : « Shiseido à Ormes et le centre commercial Arkadia de Varsovie, un "jumbo" de 300 000 m2 et 4 000 places de parking. Une réussite à tous les points de vue : implantation, conception commerciale, architecturale… ». Spécialisé dans la conception et la réalisation de plateformes logistiques, bâtiments industriels, bureaux, établissements médicaux et de santé (EHPAD et SSR)*, c’est principalement par l’immobilier commercial (5 000 000 m2) que le groupe affiche son savoir-faire avec 250 centres construits en 46 ans : « Nous concevons, en maîtrise d’œuvre ou clé en

main, des centres commerciaux et hypermarchés dans toutes leurs caractéristiques complexes, poursuit Hugues Golzio. Architecture, accès parking, fluides, éclairage, ventilation, chauffage… une pluridisciplinarité que nous sommes les seuls à avoir, avec 190 collaborateurs et un pôle "développement durable". Car pour chaque projet, il y a une recherche de label (HQE, BREEAM**). C’est une grosse tendance, surtout en France ». Après l’Italie en 1996, B.E.G Ingénierie s’est progressivement installée en Europe de l’est (Russie, Ukraine, Roumanie, Pologne) ainsi qu’au Maroc et en Algérie pour accompagner dans leurs projets ses clients comme Carrefour, Auchan, Casino ainsi que des groupes d’immobilier commercial comme Unibail- Rodamco ou Ségécé.

Le modèle français exporté

Hugues Golzio

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Car contrairement à la France où l’équipement de nouveaux centres commerciaux est en quasi-saturation, c’est à l’export que se joue le marché du neuf : « nous réalisons entre 40 et 50 projets par an, recherchant pour le client une unicité de conception, en s’adaptant au climat, à la sismologie, aux normes…, explique Hugues Golzio. C’est le modèle français – hypermarché et galerie marchande autour – qui s’est exporté. Mais il faut aujourd’hui s’adapter aux nouvelles habitudes de consommation et de déplacement : la tendance est à la réduction des surfaces des hypers au profit des galeries marchandes, celles-ci devenant une destination où les gens passent la journée ». Localement, B.E.G Ingénierie a été retenue pour deux projets d’aménagement et de requalification : « La rue des Halles est un projet complexe et ambitieux sur lequel nous travaillons depuis 10 ans : nous suivons la conception technique et assurons le suivi de réalisation ; le chantier de la Place du Martroi, où nous ferons la conception technique au sein d’une équipe, débutera à la

Cayeux fête ses 120 ans Installée à Poilly-Lez-Gien en 1960, la maison Cayeux célèbre cette année son 120e anniversaire. Avec 20 hectares d’iris des jardins, l’entreprise familiale possède la plus grande surface cultivée d’Europe. Dirigée par Richard Cayeux (4e génération d’hybrideur), ingénieur agronome, l’entreprise commercialise environ 1 200 variétés, dont un tiers de pures créations. Avec environ 40 % de son CA dédié à l’export, Cayeux expédie ses produits essentiellement vers l’Europe (Allemagne, Grande-Bretagne, Belgique ou encore Lettonie…), pour une clientèle composée majoritairement de particuliers. Mais c’est aussi à Florence, Munich ou encore à Moscou que l’entreprise fait concourir ses rhizomes, comme au tout début du xxe siècle. www.iris-cayeux.com

rentrée. L’idée est notamment de redonner la place aux commerces, précise Hugues Golzio avant de conclure : B.E.G Ingénierie aimerait aussi apporter sa pierre au superbe projet qu’est Citévolia ». * Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes et centres de Soins de suite et de réadaptation ** Haute qualité environnementale et BRE Environmental Assessment Method développé par le Building Research Establishment (BRE) www.beg-ing.com

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développement durable

Chez Deret, l’écomobilité multi-récompensée ! Avec le Prix du transporteur écomobile et le Trophée d’or de la logistique durable, Deret Transporteur est plus que jamais reconnu comme un des acteurs de pointe dans le domaine de l’écomobilité.

«

C’est l’aboutissement d’une réussite. Et même si cette reconnaissance n’est pas recherchée, c’est aussi la démonstration de ce qu’un acteur peut faire en termes d’innovation », déclare Jean-Luc Fournier, responsable communication et relations publiques du Groupe Deret. Pour preuve, Deret Transporteur, filiale transport du groupe, avait dès 2008 entamé une réflexion sur l’écomobilité, pour déboucher en 2009 sur la création d’un réseau de livraison urbaine en camions électriques couvrant, avec une flotte de 51 véhicules, 22 grandes villes en France. Une manière selon le groupe, d’apporter « une réponse concrète et pertinente en termes de logistique dite du dernier kilomètre », et avec comme leitmotiv d’être « les moins gênants et les plus propres », souligne Jean-Luc Fournier. Et le résultat aura été au rendez-vous, avec pas moins de 2 millions de kilomètres parcourus en ville : le pionnier était devenu une référence en matière d’écomobilité urbaine des marchandises. À tel point que l’Observatoire du véhicule d’entreprise (Ove) et l’Avere-France viennent, dans le cadre du Grand Prix des entreprises écomobiles, de décerner à Deret Transporteur le prix du "Transporteur écomobile". Autre récompense, le Trophée d’or de la logistique durable, distinguant le travail mené en commun par Deret, la Sem Lyon Parc Auto et le cabinet Interface Transport pour le lancement au printemps de l’Espace logistique urbain de Lyon-Cordeliers. À travers cette expérience, « un acteur aussi modeste que Deret s’offre une vitrine et les industriels viennent vers nous car on a une image d’innovation » note JeanLuc Fournier. C’est le cas par exemple de Renault Trucks, qui a mis à disposition un prototype de poids lourd hybride (électrique dans la ville, diesel à l’extérieur). Parmi les autres industriels, Fenwick dont Deret a adopté un tire-palettes électrique juin-juillet 2012

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spécifiquement adapté à la ville, silencieux et ergonomique.

Vers un label Certibruit En ville, c’est, avec les rejets de particules, le bruit qui irrite le plus. Fort de ce constat, la charte "livraison de nuit respectueuse des riverains" a été élaborée par des professionnels de la logistique, des représentants des collectivités concernées, des associations et des centres d’étude partenaires tels par exemple Centre d’information et de Documentation sur le Bruit. Dans ce cadre de réflexion, Deret travaille, avec Carrefour, Mc Donald’s, Casino, ou encore Sephora, à la mise au point d’un label "Certibruit", pour le respect du silence entre 22 h et 7 h du matin, tant pour le transporteur et que pour les enseignes. Une expérimentation sur Paris et Lyon est en cours jusqu’à la fin de l’été, pour « un label qui à terme pourrait pourquoi pas rentrer dans la réglementation des villes » imagine Jean-Luc Fournier.

Formation certifiante Green IT : le Loiret parmi les pionniers Aider les entreprises et les collectivités à lancer des projets Green IT (traduisez réaliser des économies et réduire l’empreinte écologique de ses systèmes d’information) et à identifier les prestataires compétents pour les accompagner dans cette démarche : telle est la vocation de la formation certifiante actuellement lancée en France, en Belgique et en Suisse. Une démarche pionnière à l’initiative de l’Alliance Green IT (AGIT)*, qui habilite les futurs certifiés à lancer une démarche Green IT avec l’appui de spécialistes. Parmi les deux premiers formateurs en France : Evernity à Saint-Jean-de-la-Ruelle, dirigée par Jean Guyard, qui, après les sessions pilotes de cet été, lancera officiellement la formation à la rentrée 2012. *en collaboration avec l’Euro Green IT et le British Computer Society (BCS) www.evernity.fr

www.deret.fr

Jean-Luc Fournier

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reprise

ECI Signalisation : une reprise avec tous les feux au vert En reprenant, en octobre 2011, l’Européenne de Coordination Industrielle (ECI) basée à Saint-Gondon, Cédric de Rosny valorise 10 ans d’expérience dans la signalisation routière. Bien entouré et bien accompagné, il est l’exemple d’une transmission réussie.

«

M. Desplat avait rencontré différents candidats potentiels mais ça n’avait pas "accroché". Si je n’avais pas "fait l’affaire", il y aurait eu une cessation d’activité ». Cédric de Rosny est arrivé au bon moment : « partant à la retraite et sans repreneur naturel, Marcel Desplat cherchait à céder, explique le nouveau directeur. De mon côté, après plusieurs années chez Aximum en tant qu’ingénieur et responsable de sites, je souhaitais changer d’orientation ». Aidé dans sa recherche de reprise par la CCI pendant deux années, Cédric de Rosny s’était donné trois critères : « rester dans son cœur de métier, trouver une entreprise

de petite taille avec un esprit de famille et trouver une entreprise située en région Centre ». Une conjonction qu’il trouvera en ECI, société spécialisée dans la maintenance de la signalisation, découverte via PMI-Contact (le site internet des CCI dédié aux annonces de cession d’entreprises). Pour border au maximum son projet, Cédric de Rosny se tourne alors vers un cabinet de fusion-acquisition parisien qui lui trace les grandes lignes d’une bonne reprise : « viabilité, vices-cachés, comptes… nous avons passé au crible tout ce qui pouvait faire que ce n’était pas une affaire avant de rédiger une lettre d’intention faisant acte de notre souhait de reprendre avec des prémices de condition ».

« On est happé par l’entreprise »

Cédric de Rosny

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Pour la mise en forme de sa nouvelle SARL rebaptisée ECI Signalisation, le jeune entrepreneur s’est, là encore, fait assister en se tournant vers un cabinet d’avocats : « le choix a été fait d’un rachat de fonds de commerce et non des parts sociales de sorte à pouvoir reprendre le stock petit à petit, poursuit Cédric de Rosny. Quant au cédant, cela lui permettait de faire une transition étalée dans le temps ». Pour prendre ses marques et s’approprier la partie commerciale, Cédric de Rosny s’est fait accompagner sur neuf mois par le cédant : « j’ai repris les salariés et tous les contrats en cours. J’ai rencontré les clients, essentiellement des municipalités comme la ville de Paris, d'Orléans, et des installateurs comme Inéo, Forclum… ». Après huit mois, Cédric de Rosny est un repreneur très satisfait : « tout s’est bien passé. En revanche ce que j’ai mal mesuré, c’est l’investissement personnel. On est toujours happé par l’entreprise, on pense à la société 24h/24. Il faut arriver à prendre du recul ». Et si l’idée n’est pas de trop se développer (le CA oscille entre 800 000 €

Réseau entreprendre Val de Loire cherche nouveaux profils Pour contribuer à la réussite des nouveaux entrepreneurs, le Réseau entreprendre Val de Loire (REVL) s’appuie sur un atout clé : l’accompagnement par des chefs d’entreprises passionnés et engagés. Pour étoffer son réseau et élargir les métiers et compétences représentées, REVL recherche de nouveaux profils. Les critères ? Être un chef d’entreprise ou cadre dirigeant, animé par l’envie de partager son expérience de la gestion d’entreprise, dans un esprit de gratuité. « L’idée c’est de posséder une vision globale, commerciale, RH, gestion de production, gestion financière, même s’il ne s’agit pas d’exceller partout ! » précise Bénédicte Loustalot, sa directrice. Indispensable en revanche, l’adhésion aux trois valeurs de REVL : partage, bienveillance et convivialité. L’engagement, à la carte, assure aux adhérents une contribution peu chronophage. Contact : Bénédicte Loustalot Tél. : 02 54 74 02 10 valdeloire@reseau-entreprendre.org

et 1 M€), Cédric de Rosny ne manque pour autant pas de projets : ouvrir la gamme à de nouveaux produits, investir dans des machines, mettre en place un réseau commercial… Et si le modèle fonctionne, pourquoi pas le répéter sur toute la France pour élargir le portefeuille clients. www.eci-signalisation.fr

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à table

Au Bateau-Lavoir, votre table avec vue Tout récemment ouvert à Orléans, le Bateau-Lavoir constitue une nouvelle offre de restauration sur les quais de la Loire. Ouvert 7j/7 de 11 h 30 à minuit, il sera également un lieu à vocation culturelle. Embarquement immédiat !

«

Quand je suis monté sur la terrasse, j’ai immédiatement dit : c’est ça, ce que je voulais offrir ! », s’exclame Jean-Christophe Branchoux pointant bras ouverts la vue imprenable sur la Loire. Ici, tables, chaises, banquettes, tournées vers le fleuve, sont fin prêtes pour accueillir les clients à l’ombre d’une superbe charpente bois. « Je cherchais une prestation proche de la Loire qui offrirait un dépaysement et une bouffée d’oxygène » : pari tenu. Amarré quai du Châtelet, à côté de l’Inex, face à la Place de La Loire, Le BateauLavoir vient concrétiser l’ambition du propriétaire orléanais, ancien responsable commercial dans l’automobile. « Je souhaitais changer de cap professionnellement. Quand, je suis tombé sur elle, cette vieille photo a synthétisé mon projet. Il y avait cette notion de bateau de Loire avec une structure bois fermée pour la partie restaurant, et à l’étage une partie ouverte pour la terrasse ». Et de l’idée à la construction, cinq mois de travaux auront suffi pour au final réaliser un restaurant flottant de 28 m de long sur 8 m de large, d’une capacité totale de 140 places, le tout

porté par une décoration moderne en vert anis et taupe. « Un cadre chaleureux où l’on se sent bien, résume Jean-Christophe Branchoux, avec deux espaces : un restaurant - bar - salon de thé entouré de baies vitrées panoramiques pour une vue maximale sur le fleuve et une terrasse avec un bar à l’étage pour déguster soda, bière ou cocktail ».

S’intégrer comme acteur touristique Côté carte ? Même si, pour l’heure, JeanChristophe Branchoux tient à rester discret, le poisson de Loire (brochet, sandre…) devrait – contexte oblige ! – être au menu. « Notre offre est complémentaire de ce qui se fait en ville et sur les quais, entre brasserie et restauration traditionnelle avec deux menus au choix, travaillés sur place à partir de produits frais grâce à une cuisine entièrement équipée sur le bateau ». Lieu flexible également adapté à des prestations de séminaire et de fêtes privées, Le Bateau-Lavoir se veut aussi un lieu à vocation culturelle : « expositions, petits concerts, après-midi de contes pour enfants… C’est cet esprit que je souhaite insuffler ici », explique Jean-Christophe

Jean-Christophe Branchoux

Branchoux. Projet considéré comme atypique mais néanmoins soutenu par l’ensemble des collectivités locales et le Réseau Entreprendre Val de Loire, Le Bateau-Lavoir compte bien jouer un rôle dans l’animation des quais : « Je me suis rapproché du CDT du Loiret et de l’Office de Tourisme d’Orléans pour que l’établissement soit intégré dans des offres touristiques. Ici, je suis à un carrefour de communication avec d’un côté, le centreville, de l’autre, le fleuve et les mariniers. Avec Le Bateau-Lavoir, j’espère être un acteur du tourisme local ». Dont acte.

Garden Ice Café ouvre sa 19e enseigne à Orléans Manger à toute heure (de midi à minuit) sur sa vaste terrasse de 90 places, avec la Loire en ligne de mire ? C’est ce que propose le Garden Ice Café, place de la Loire à Orléans, depuis le 13 mai dernier. Ouvert 7 jours/7 (de 9h à 1h du matin), l’établissement propose une carte variée et des formules à partir de 15 €. « Nous nous adaptons à tous les budgets et toutes les envies, avec aussi bien des pizzas et des croque-monsieur que des noix de Saint-Jacques et du filet de bœuf Rossini » illustre Christine Blanc, sa gérante. La franchise, qui se veut « à la fois coffee-shop, salon de thé, glacier, bar, brasserie mais aussi restaurant et lounge », ouvre ici sa 19e enseigne, juste avant celle de Lourdes. www.gardenicecafe.com

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Olivier Bezault

5 façons de développer son entreprise

En quête permanente de solutions pour rendre leur entreprise pérenne et en doper la compétitivité, les dirigeants sont chaque jour confrontés à différentes problématiques : se démarquer de la concurrence, recruter, innover, renforcer leur performance industrielle, repenser leur organisation commerciale ou leur positionnement sur le marché, se développer à l’export, réussir à boucler une augmentation de capital… Dans le dédale des solutions existantes (aides publiques multiples et soutiens privés divers), nous avons pris le parti de faire un focus sur cinq dispositifs qui accompagnent les entreprises dans leurs projets et contribuent à les inscrire dans une dynamique de croissance. Témoignages à l’appui.

I

nutile de tergiverser. Lorsqu’on dirige une entreprise, l’exigence majeure qui guide une stratégie tient en ces quatre mots : développer son chiffre d’affaires. Un véritable challenge qui se traduit, au quotidien, par toute une série de problématiques à résoudre : comment résister à la concurrence et maintenir la

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compétitivité de mes produits et de mes services ? Comment recruter et renforcer les compétences au sein de mon entreprise ? Sur quels financements m’appuyer ? Quelle est la meilleure méthode pour réussir mes premiers pas à l’international ? Pour Frédéric Lasnier, dirigeant de la SSII orléanaise Pentalog (plus de 20M€

de CA en 2011, +67 % en 2007, +65 % en 2008, +50 % en 2009 et +35 % en 2010 avec une rentabilité multipliée par trois), si le développement du chiffre d’affaires reste le seul moyen de conforter la pérennité de l’entreprise, l’objectif reste toutefois subordonné à un autre impératif, celui d’innover. « Dans un contexte de crise, 48 juin-juillet 2012


de mondialisation et de mutation des technologies d’une brutalité intense, le dirigeant n’a pas d’autre choix que d’innover tous azimuts s’il veut augmenter les chances de pérenniser son entreprise. Et innover, ce n’est pas seulement imaginer de nouveaux produits ou services, c’est aussi innover dans son management ou encore sur le plan financier, en ouvrant par exemple son capital à ses salariés ou en participant au financement de la création de leur propre entreprise ». Même une fois la solidité financière de l’entreprise acquise, encore faut-il utiliser à bon escient les ressources à sa disposition. Autant de possibles, de projets potentiels, que de questions auxquelles de nombreux chefs d’entreprise déplorent ne pas pouvoir répon-

dre et expriment le besoin d’être accompagnés, conseillés. Car dans la jungle des subventions, crédits d’impôts, abattements fiscaux, prêts à taux réduits ou participatifs et autres avances remboursables, difficile de cerner l’interlocuteur et la solution les plus adaptés. Pas étonnant que face aux quelque 6 000 aides publiques* destinées aux entreprises en France, les entrepreneurs invoquaient il y a quelques années encore, « des procédures opaques, complexes et méconnues »**. Pourtant, des efforts de clarification ont vu jour, comme cette compilation en ligne des aides techniques et financières issue de la base de données des CCI (semaphore.cci.fr) ou plus récemment via l’Observatoire des aides aux entreprises et du développement économique

(aides-entreprises.fr). Ces multiples aides territoriales, les autorités publiques devraient (grâce à la dernière réforme européenne des aides de l’État et selon le vœu du commissaire européen à la concurrence) en faire prochainement « un usage plus efficace », avec, en prime, une accélération des processus de décision, afin de mieux coller aux « échéances des entreprises ».

Le dirigeant n’a pas d’autre choix que d’innover tous azimuts s’il veut augmenter les chances de pérenniser son entreprise.

Fricom, l’entreprise revitalisée Avec un effectif passé de 8 à 22 personnes en l’espace de six ans, et un CA en progression de plus de 20 % chaque année, la reprise de Fricom se déroule sous les meilleurs auspices. L’entreprise spécialisée dans les équipements et l’installation de cuisines professionnelles vient de recruter un responsable technique chantier en CDI, grâce au dispositif Ardan Centre. La conclusion « heureuse » d’un besoin détecté lors d’un Diagnostic Innovation Croissance réalisé par la CCI. « Créer ce poste d’encadrement était indispensable pour accompagner la croissance de l’entreprise, argumente son président, Olivier Bezault, mais cela aurait été impossible sans cette prise en charge d’une partie de son salaire pendant six mois ». Outre la satisfaction d’avoir pu proposer cet emploi à un salarié licencié, le dirigeant (membre du CJD et très attaché aux valeurs humanistes promues par l’association) s’est réjoui d’avoir pu mettre ce semestre à profit : « il n’existe pas d’école qui forme à notre métier, très spécifique. Le candidat a pu ainsi se former à nos produits, au poste et à l’entreprise pour être aujourd’hui opérationnel à 100 % ». Toujours dans l’objectif de structurer efficacement l’entreprise en pleine évolution, Olivier Bezault a eu recours au fonds départemental de revitalisation du Loiret pour financer d’autres recrutements. Une enveloppe grâce à laquelle, notamment, cinq embauches sur les dix programmées d’ici les trois prochaines années sont déjà conclues. Désormais à l’étroit dans ses 1 200 m2 à Saint-Jean-de-la-Ruelle, Fricom (et son entité sœur, Rescotel, regroupée sous la même holding Holibe) investira des locaux plus spacieux (4 000 m2) d’ici un an. Prudent dans sa gestion, Olivier Bezault se sait soutenu par plusieurs banques avec qui il a tissé des liens de confiance au fil des ans. Et confie avec clairvoyance : « J’ai bien évidemment autofinancé mon développement chaque année, mais sans ce type d’aides, impossible de faire face à la spectaculaire progression de l’entreprise ». www.fricom.fr

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Innover pour assurer sa pérennité Parmi les soutiens à l’innovation, le crédit impôt recherche créé en 1983 et régulièrement modifié jusqu’en 2008, place la France au premier rang des pays de l’OCDE*** pour le niveau des aides fiscales et publiques apportées à la R & D des entreprises. Avec un taux qui s’élève à 30 % des dépenses liées à la création ou l’amélioration d’un produit, d’un procédé, d’un process, d’un programme ou d’un équipement, sur la base d’une simple déclaration (5 % pour les dépenses au-delà de 100 M€), le CIR profiterait encore trop peu aux PME. Pleinement adaptées à ces dernières, les dispositifs d’aide à l’innovation proposés par Oséo en association avec la région Centre, permettent aussi d’amorcer une véritable démarche d’innovation. « Sur le milliard d’euros accordé l’an passé dans la région aux 1 200 entreprises que nous avons accompagnées, 36 millions ont été dédiés au seul soutien à l’innovation, ce qui va générer une activité considérable » explique Hervé Bazin, directeur régional d’Oséo Centre. C’est en revanche essentiellement sur le volet accompagnement des entreprises vers l’innovation que le programme partenarial Innov’Action Loiret, lancé en février 2011, a choisi de mettre l’accent. L’idée ? « Un package, un expert, un interlocuteur unique », comme le résume l’interlocutrice en charge du suivi du programme à la CCI du Loiret. Autre atout du dispositif : aborder toutes les dimensions de l’innovation, tels l’ingénierie, les partenariats, le 23


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financement, la sensibilisation… Porte d’entrée unique destinée à favoriser l’éclosion de projets innovants - quel que soit leur état d’avancement - Innov’Action Loiret se décline à la carte sous forme d’aide à la formalisation des projets (10 jours d’intervention menée par un consultant) et/ou d’aide à la décision (étude stratégique, étude de faisabilité technique, brevet…). Massivement soutenu par le Feder (Fonds européen de développement économique et

régional), l’État, le Conseil régional et le Conseil général, mené en coordination avec l’ARITT, la CCI du Loiret, l’ADEL, Orléans Val de Loire Technopole (OVLT), le dispositif a accompagné, sur sa première année de déploiement, neuf entreprises. À l’actif des partenaires impliqués, ce ne sont pas moins de 300 entreprises suivies dans le département et 114 diagnostics « Innovation Croissance » qui ont été réalisés. Un travail de terrain complété par les rencontres Ecobiz

Porte d’entrée unique destinée à favoriser l’éclosion de projets innovants, Innov’Action Loiret se décline à la carte.

Innovation. Treize ont déjà eu lieu, rassemblant à ce jour 278 participants. Leur objectif : faire sortir du cadre de l’entreprise pour prendre de la distance, s’ouvrir à de nouvelles approches dans les processus d’innovation tout en battant en brèche les idées reçues. Mais s’il faut innover pour se développer, la démarche reste un travail de longue haleine (trois quarts des projets exigeraient entre 12 à 36 mois de développements scientifique et technique pour les innovations

« Le V.I.E, un vrai outil de développement à l’international »

Nicolas Bouhet et Henry Matysiak

L’entreprise de négoce et d’ingénierie Mécanique Binaire Service (MBS), spécialisée dans les métiers de l’automatisme et de la robotique industrielle, a, de l’aveu de son président et cofondateur Nicolas Bouhet, « plutôt bien traversé la crise ». Redynamisée en 2008 avec l’arrivée de l’actionnaire Henry Matysiak, MBS a vu, en l’espace de trois ans, ses effectifs passer de 12 à 45 salariés, son CA grimper de 1,5 à 3,5 M€. Préoccupé par la situation de l’industrie française, il décide de trouver de nouveaux relais de croissance. Une stratégie qui passe par une opération de croissance externe (rachat de l’entreprise bretonne Falhun en 2011) mais aussi par une évolution à l’international. Une suite logique pour l’entreprise de Saint-Martin-d’Abbat, experte en automatisation de process complets, qui a acquis, conjointement avec un client historique, une solide expérience dans le monde entier : États-Unis, Haïti, Ethiopie… ainsi que dans de nombreux autres pays d’Afrique. MBS, par ailleurs membre du groupe Schneider Alliance et de Kuka Official System Partner, détecte un potentiel au Maroc lors d’un voyage d’études fin 2010. En juin 2011, une ingénieure (dont la double nationalité est un atout, précise Nicolas Bouhet), titulaire d’un master en commerce international et un ingénieur automaticien-roboticien, forment le tandem de V.I.E (Volontaires International en Entreprise) basé à Casablanca, grâce à un portage dans les bureaux du siège de Schneider Electric Maroc, pour 24 mois. « Notre objectif des six premiers mois a été de nous faire connaître tous azimuts » mentionne-t-il. Une démarche fructueuse : MBS est désormais consultée par de nombreuses entreprises marocaines. Prochaine étape avant de cibler le reste du Maghreb : la création d’un centre de coordination, Aliyate Al maghrib, en vue de créer une société sur place et d’y recruter un ingénieur marocain. Très satisfait du V.I.E qu’il considère « comme un vrai outil d’aide au développement à l’international », qualité des profils des candidats et simplicité administrative du dispositif à l’appui, Nicolas Bouhet n’hésite pas un seul instant sur l’issue de leur mission. « Ils seront embauchés ! ». www.mb-s.fr

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dites de rupture) et souvent freinée par les frais de personnel qualifié, premier poste de dépenses.

Créer de l’emploi, autrement Accompagner la croissance de son entreprise, c’est aussi pouvoir recruter de nouveaux talents sans compromettre l’équilibre entre masse salariale et rentabilité. Une équation rendue possible avec le dispositif Ardan Centre, activement promu par la CCI du Loiret (et la CMA) auprès des dirigeants, qu’elle accompagne dans le montage et le suivi des projets. Son concept est simple : un « stagiaire-développeur », recruté par une entreprise, y déroule un projet pendant six mois (12 pour les projets innovants avec Ardan Innovation). Principaux critères d’éligibilité pour les entreprises : avoir au moins un an d’existence et un effectif salarié inférieur à 100 (250 pour Ardan Innovation). Un dispositif de plus en plus sollicité, comme l’indique Elisabeth Chayrigues, directrice d’Ardan Centre : « sur 176 projets présentés l’an passé (dont 37 dans le Loiret, le double par rapport à 2010), 149 ont obtenu un agrément pour une mission de six mois et ont débouché sur la création de 75 emplois. Concernant Ardan Innovation, 15 projets ont été agréés en 2011, ayant permis à ce jour l’embauche de trois développeurs ». Enfin, les dirigeants qui utilisent Ardan Centre le font essentiellement pour assurer le développement commercial ou la production, ensuite pour des postes de management ou liés à la gestion de projets, et, dans une moindre mesure, pour des postes d’études et de méthodes. D’autres possibilités existent pour aider le chef d’entreprise à concrétiser un projet de développement innovant ou créateur d’au moins cinq emplois sur trois ans. C’est la vocation du Fonds départemental de revitalisation du Loiret (FDRL) mis en place par l’État, et dont la gestion a été confiée à la CCI du Loiret. Les entreprises industrielles ou de services à l’industrie dont l’effectif est inférieur juin-juillet 2012

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Une insatiable envie d’innover « Je suis en permanence dans l’analyse, la recherche d’améliorations, je veux conforter la position de l’entreprise et explorer de nouveaux marchés, continuer à progresser pour atteindre une certaine assise » annonce Stéphane Mignon, directeur exécutif de Delicat & Scène, traiteur et organisateur de réceptions à Saint-Jean-le-Blanc. C’est « pour avoir un avis extérieur, qui infirmerait ou confirmerait mes choix » qu’il a fait appel à la Cellule accompagnement entreprises de la CCI du Loiret dont il loue l’efficacité et le respect de la confidentialité (lire page 27-28). Des choix visiblement pertinents puisqu’en l’espace de quatre ans, Delicat & Scène affiche une croissance à deux chiffres. Positionné sur le moyen-haut-de-gamme, le dirigeant connaît ses atouts de départ : une création sur un marché propice, au bon moment, un sérieux relooking de l’image du traiteur passé par une communication « punchy » et une offre modernisée. Jusqu’à se heurter à cette question : comment maîtriser cette croissance rapide ? « Il fallait pouvoir en assumer les conséquences, tant sur les plans humains que matériel… financement, production, recrutement, nous avons tout étudié » confie-t-il. Le bilan, passé au peigne fin, a permis de détecter les sources de dépenses pouvant être optimisées. Le chef d’entreprise, qui refuse l’idée « de vivoter assis sur ses lauriers », prévoit aussi de mieux structurer son entreprise pour accompagner son essor. « Quand on est petit, il faut être polyvalent… en grandissant, on sectorise plus, ce qui me permettra de déléguer certaines tâches et de me dégager de la production pour me consacrer davantage à la gestion, à la prospection, à la valorisation de mon activité ». Faire grandir sa société, c’est aussi pour lui la promesse d’une source d’innovation accrue. « Se renouveler souvent, anticiper les tendances comme le font les leaders du secteur… cela demande du temps et des moyens ». Sans oublier son autre cheval de bataille : la transmission des savoirs et la réhabilitation de l’image de la profession auprès des jeunes. www.delicatetscene.fr

Stéphane Mignon

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« Une aide précieuse à la création de poste » Recruter un directeur grâce au dispositif Ardan, l’entreprise Euro 5 de Saint-Benoît-sur-Loire en a fait récemment l’expérience avec succès. Arrivé en juin 2011 à la tête de l’entreprise de 23 salariés spécialisée sur le marché de la pomme de terre stérilisée sous-vide et de la frite fraîche pré-cuite, Christophe Laumonnier dresse un bilan positif. « Six mois, c’était le temps nécessaire pour connaître le fonctionnement de l’entreprise, ses collaborateurs, les produits et process, rencontrer nos clients et en développer le nombre. Passer du secteur du négoce de fruits et légumes à celui de l’industrie de la pomme de terre nécessitait, pour moi, un temps d’adaptation » retrace le directeur de site. L’avancée de sa mission, clairement détaillée, a fait l’objet de points réguliers bimestriels avec l’interlocutrice en charge du dossier à la CCI du Loiret. Un accompagnement bienvenu pour un challenge de taille : continuer à pérenniser l’entreprise qui traite chaque année 15 000 tonnes de produits bruts. « Nous proposons aujourd’hui une large gamme de pommes de terre stérilisées : vapeur parisiennes moyennes, en lamelles, en quartiers, avec ou sans peau, en cubes, et frites fraîches précuites à l’huile de tournesol… » énumère-t-il. Le dispositif Ardan, l’un des trois actionnaires d’Euro 5, Bertrand Lemaire (La ferme de la Motte, Loir-et-Cher), le connaît depuis longtemps et y a eu recours pour faire face à plusieurs développements. Appréciée notamment : la souplesse de la formule. « Ces six mois sont cruciaux, autant pour l’entreprise que pour le candidat. Ardan donne le temps à chacun d’eux de voir si cela fonctionne, ou pas ». Autre atout à ses yeux, la présence d’une personne tierce pour suivre la recrue, la conseiller, l’évaluer, ce qui « permet à la personne de bien situer son cheminement, d’argumenter et de structurer ses choix ». Enfin, s’il le dit à demi-mot, Bertrand Lemaire veut être transparent : « C’est tout de même une aide précieuse à la création de poste ». www.euro5.fr

Christophe Laumonnier

à 250 salariés, ciblées par le dispositif, ont ainsi été 11 à signer une convention l’an passé, avec un objectif cumulé de plus de 150 emplois créés (lire l’exemple de FRICOM, page 23). Dans les zones d’emplois de Gien et du Pithiverais, trois entreprises ont par ailleurs été accompagnées pour 600 000 € de prêts sans garantie et l’accompagnement de 85 emplois grâce au Fonds national de revitalisation des territoires (FNRT). Lorsque leur besoin de recrutement concerne un projet de développement international, les PME peuvent jeter leur dévolu sur une formule souple et de plus en plus prisée, le Volontariat International en Entreprise (VIE), comme l’a fait l’entreprise MBS de Saint-Martin d’Abbat (lire p24). Le dispositif géré par Ubifrance permet de confier à un jeune volontaire une mission à l’étranger de six mois à deux ans, avec exonération de charges sociales, doublée d’un crédit d’impôt pour les projets situés en dehors de l’espace économique européen (50 % des dépenses occasionnées par le VIE, plafonné à 40 000 €). En région Centre, ce sont 64 VIE qui sont actuellement en poste (majoritairement pour des entreprises du Loiret, avec 25 diplômés à 90 % titulaires d’un bac + 3/4 et plus, répartis chez 15 entreprises). Pour les projets de développement à l’export encore au stade embryonnaire, CCI Centre International a par ailleurs mis au point Réflexe RH International, un programme sur-mesure sous forme de rendez-vous individualisés, destiné à identifier les ressources humaines à mobiliser et à anticiper leurs répercussions sur la stratégie de l’entreprise.

Bien structurer sa gestion Dans d’autres cas de figure, arrivée à une phase décisive de son développement, l’entreprise n’a parfois comme seule issue que de lever des fonds et d’ouvrir son capital. Parmi les solutions, l’appel à Centre Capital Développement ou aux business angels. « Nous entrons au capital d’entreprises 26

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à fort potentiel de croissance grâce à l’apport de fonds, explique Benoît Hue, secrétaire général de Val de France Angels. La trentaine de business angels que nous sommes a investi ici environ un million d’euros sur 12 projets depuis notre création en 2008 ». Doublée d’une mission de conseil aux entrepreneurs, Val de France Angels soutient des projets très divers, « issus du secteur industriel, avec des produits high-tech, mais aussi de la sphère Internet, du domaine biomédical… ». Autre alternative pour injecter des fonds au moment où son entreprise intensifie sa croissance : le recours à un incubateur d’entreprise privé. C’est pour encourager certaines start-up « ayant une stratégie web et besoin de technologie pour booster leur croissance » que Pentalog a créé l’incubateur Pentalabbs, comme l’explique Grégory Rondin, son directeur. La structure fournit un apport de fonds direct sous forme de capital-ingénierie couplé à un programme d’incubation complet (design, architecture technique, fabrication, conseil, marketing et développement international). Une formule « testée et approuvée » début 2011 par l’imprimerie discount en ligne Easyflyer (doublée du soutien de deux business angels) pour 180 000 €, et plus récemment par l’entreprise de transports low cost Ecotravel (130 000 €). Enfin, si l’essor - plus ou moins fulgurant - de son entreprise induit souvent le recours à des aides et soutiens divers, la situation peut faire émerger une problématique presque inattendue : celle de bien savoir gérer sa croissance. C’est en substance ce qui a motivé Stéphane Mignon, directeur exécutif de l’entreprise Delicat & Scène, à faire appel à la Cellule Accompagnement Entreprises de la CCI du Loiret. S’il a accepté de lever la confidentialité liée à cette démarche (par ailleurs gratuite), c’est pour témoigner de son utilité. Dans une phase de croissance très rapide, c’est auprès de l’animateur de cette structure mise en place juin-juillet 2012

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Un accompagnement de l’idée à la commercialisation C’est directement d’un besoin client - un logisticien pour la grande distribution - qu’est née la dernière innovation développée par Triax. L’entreprise de Marcilly-en-Villette (20 salariés, 3,5 M€ de CA, 30 % à l’export), spécialisée dans les installations de sécurité pour manutention et la distribution de produits pour stocker et distribuer les palettes, va bientôt breveter le Mobipal. Avec le soutien d’Innov’Action Loiret (lire page 24) dont la vocation est de faire émerger et/ou d’accompagner des projets innovants, quel que soit leur état d’avancement, Triax a conçu un magasin à palettes mobiles, qui supprime la manutention et se substitue à des appareils fixes, avoisinant la tonne. « On avait le concept, on l’a adapté, l’idée est venue très rapidement car nous avons l’habitude de développer du matériel sur-mesure » explique Didier Pelloile, l’un des trois associés fondateurs. Parmi les outils d’accompagnement du dispositif Innov’Action Loiret : une aide à la formalisation des projets ainsi qu’une aide à la décision, qui pousseront notamment le chef d’entreprise « à financer des améliorations complémentaires sur l’automatisme de l’appareil, assez complexe car relevant de différentes réglementations » mais aussi à breveter la nouvelle machine. « Compte tenu du coût du brevet, supérieur à 6 000 €, nous ne l’aurions pas fait sans aide » confie-t-il. Encore au stade prototype, le Mobipal devrait en outre, rapidement, trouver de nombreuses nouvelles déclinaisons. www.triax-securite.com

Didier Pelloile

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en 2008 qu’il a voulu confronter ses choix pour bénéficier d’un œil tiers et expert. Quelques entretiens plus tard, c’est toute l’organisation commerciale, le positionnement sur le marché, les relations clients/ fournisseurs ou encore la question des fonds propres qui ont été passés au crible pour donner une meilleure visibilité au dirigeant sur les choix à opérer. Au final, pas de recette miracle pour assurer la pérennité de l’entreprise, mais une subtile combinaison de savoir-faire à cultiver et à réinventer, de gestion financière prudente, de valeurs à asseoir ou encore de compétences à faire fructifier. Pérenniser son entreprise, c’est sans aucun doute savoir la faire évoluer. Une posture qui pourrait peut-être se résumer à cette citation d’Octave Gélinier : « Ne pas investir, c’est la mort lente, mal investir, c’est la mort rapide ».

*Source : Les Echos Entrepreneur – 07.05.2012 « Les bonnes pratiques pour décrocher une aide publique » **L’utilisation des aides par les TPE – juillet 2003 Ministère de l’économie, des finances et de l’industrie *** Mission d’évaluation sur le crédit impôt recherche- IGF/ septembre 2010

5 dispositifs, un numéro d’appel unique à la CCI du Loiret > ARDAN > INNOV’ACTION LOIRET > FONDS DÉPARTEMENTAL DE REVITALISATION DU LOIRET > V.I.E > CELLULE ACCOMPAGNEMENT ENTREPRISES

www.les-aides.fr (site d’information des CCI) www.aides-entreprises.fr www.oseo.fr www.arittcentre.fr/guidefeder www.europe-cetre.eu www.centre.drire.gouv.fr www.innovaction-loiret.fr www.loiret.cci.fr www.pentalabbs.com www.valdefranceangels.fr www.centrecapitaldeveloppement.com www.ardancentre.fr www.pme.gouv.fr/essentiel/etudesstat/pdf/aidespubliques.pdf www.ubifrance.fr/formule-vie/vie-en-bref.html

Installée depuis 1973 à St-Denis-de-l’Hôtel – siège social de notre entreprise – notre usine est spécialisée dans la préparation d’aliments en boîtes et en pochons pour chiens et pour chats commercialisés notamment sous les marques Pedigree®, Whiskas®, Sheba® et Cesar®.

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passés composés

Du pot-au-lait de Perrette

au P.E.T de LSDH La chronique d’Anne-Marie Royer-Pantin

Le lait, c’est bon pour la croissance, et même excellent pour la croissance durable. Dans le Loiret où la production laitière est une très vieille histoire, voici une filière qui a su faire son chemin au plus près des hommes et du terroir, en faisant évoluer ses métiers pour s’adapter avec ingéniosité aux mutations, de petites fromageries artisanales en coopératives pionnières puis en industries laitières innovantes.

Anne-Marie Royer-Pantin Ancienne élève de l’École normale supérieure, médaille d’or de l’Académie d’Agriculture de France pour son œuvre littéraire et son action culturelle en faveur du patrimoine, Anne-Marie Royer-Pantin est écrivain, auteur d’essais, d’ouvrages d’histoire et de nombreux travaux sur le patrimoine local et régional. Sa chronique « Passés composés » propose un éclairage différent du présent et du devenir économiques de notre département, à la lumière d’un passé riche d’expériences originales et fructueuses, de belles aventures et de réussites exemplaires.

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Au xviie siècle, au temps de Perrette et du bon M. de La Fontaine, le lait est une ressource essentielle dans nos campagnes, que ce soit en Beauce (restée longtemps une importante zone de production laitière), dans le Val ou en Gâtinais. Mais, denrée fragile, son rayon de consommation reste alors très limité : il était livré par les fermières à la ville ou au village voisin, dans la cruche en terre de Perrette. Tout le surplus était transformé en fromages, qui ont pendant des siècles fait la réputation de l’Orléanais : ces fromages dits d’Olivet, affinés dans des feuilles de platanes, ou dans de la cendre de sarments de vigne ou dans du foin, se fabriquaient aussi, en quantités, à Jargeau, Darvoy, Saint-Denis de l’Hôtel, Bou, Mardié, et Chécy. Le marché aux fromages le plus important était à Jargeau, d’où ils étaient expédiés vers Paris et Tours. À la même goûteuse famille appartenaient le Frinault fabriqué à Fleury-aux-Choux, les Pithiviers au foin, les Saint-Benoît dans leur feuille de platane, les bleutés de Gien… Quant au lait frais de consommation, sa production et sa distribution vont connaître un développement considérable avec l’arrivée du chemin de fer Paris-Orléans. Première province desservie, l’Orléanais saisit l’aubaine sans attendre, et dès le début 1845 ont lieu les premiers transports de lait provenant de Beauce en direction de la capitale. Avec l’extension du réseau ferré et des voies secondaires dans tout le Loiret, la croissance se poursuit jusque dans les années 1900 : les convois de lait

recueillent, dans des wagons spéciaux, les bidons collectés par des ramasseurs et réunis dans les petites gares laitières implantées parfois en pleine campagne. Au début du xx e siècle, cette belle croissance est menacée par les pratiques hégémoniques des laitiers en gros qui baissent leurs prix d’achat du lait aux fermiers du Loiret. Ces derniers réagissent très rapidement en créant la toute première coopérative pour la vente en commun du lait frais, à Fay-aux-Loges en 1911, qui va servir de modèle à la Laiterie coopérative du Val de Loire créée en 1925 à Mareau-aux-Prés, à la Laiterie coopérative du Val d’Or à Saint-Aignan-des-Gués en 1930, à celle de Bonny en 1932. Ce mouvement coopératif dans le Loiret se révèle très actif, tant et si bien qu’en 1935, dans le Loiret, 50 établissements laitiers alimentent le marché parisien. Dans la droite ligne de ces initiatives fécondes se situe la reprise en 1947, par Roger Vasseneix, de la laiterie de SaintDenis-de-l’Hôtel créée auparavant par les producteurs locaux. Au fil du temps et des générations, cette entreprise familiale a su faire preuve d’un talent remarquable pour s’adapter, évoluer, gérer les périodes de vaches grasses comme celles de vaches maigres, se diversifier, se doter des bons outils technologiques et choisir les bons axes de développement, tout en cultivant des valeurs humanistes de solidarité et de partage. Un bel exemple de pérennité et d’éthique de la croissance.

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CCI INFOS

Les rencontres Loiret Ecobiz www.loiret-ecobiz.fr

Hommes et femmes de l’entreprise

Les rencontres « RH management » 11 septembre Optimiser la communication interne pour une performance durable de l’entreprise Les rencontres « Santé et sécurité au travail » 28 septembre Repérer les risques pour les salariés et faire ou refaire son document unique /////////////////////////////////////////////

Stratégie et pilotage de l’entreprise

Les rencontres « Innovation » 4 octobre L’Open Source et le Fab Lab sont des outils gratuits pour le développement de produits. Comment en tirer profit ? Les rencontres « Stratégie » 9 octobre Savoir vendre sur un site web marchand à l’international /////////////////////////////////////////////

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Organisation et production

Les rencontres « Protection de l’environnement » 22 octobre Bénéficier du retour d’expérience du Crédit Agricole sur la construction et l’utilisation de leur nouveau bâtiment tertiaire HQE et BBC – Visite du site à Saint-Jean-de-Braye ///////////////////////////////////////////// En savoir plus, vous inscrire : ecobiz2012@loiret.cci.fr - Tél. : 02 38 77 77 77 www.loiret-ecobiz.fr

4 juillet 2012 – Orléans

Conférence : « Quand les PME changent de mains »

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La Chambre de Commerce et d’Industrie du Loiret et la Caisse d’Epargne Loire-Centre (en partenariat avec la République du Centre) proposent de faire le point sur la cession et la transmission d’entreprises en France à l’occasion d’une conférence qui se tiendra à la CCI, le mercredi 4 juillet, à 18 h 30. Le conférencier Alain Tourdjman, directeur des études économiques du Groupe BPCE (Banques Populaire-Caisses d’Epargne), viendra y dévoiler les résultats d’une étude approfondie sur le phénomène de la transmission d’entreprise et ses enjeux. Sur la base d’analyses statistiques poussées et d’enquêtes exclusives, l’étude de l’Observatoire montre que les opérations de cession transmission de PME sont beaucoup plus nombreuses que communément admis. Autres révélations de l’étude : l’âge du dirigeant n’est pas le seul élément déterminant dans une cession, tout comme la confiance entre cédant et repreneur est une clé de sa réussite. Le vieillissement du tissu économique accentué de la population des dirigeants pose avant tout le problème de la vitalité du tissu économique français, donc de compétitivité et de croissance. La conférence sera illustrée de données concernant le Loiret et de témoignages de repreneurs du département. Cette étude sera, au 2e semestre 2012, poursuivie par la CCI du Loiret par une approche qualitative des projets des chefs d’entreprises en matière de transmission et de reprise, afin de bien en comprendre, pour le département, les enjeux et les conséquences économiques.

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SEPTEMBREOCTOBRE 2012

Inscription obligatoire à cette adresse : assistantes.ressources@loiret.cci.fr

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48 juin-juillet 2012


DU 17 AU 21 SEPTEMBRE 2012, BOUGEZ AUTREMENT AVEC LES SALARIÉS DE VOTRE ENTREPRISE ! Pour la troisième année consécutive, la CCI du Loiret, dans le cadre de sa communauté Ecobiz « Mobilité et déplacements », propose aux entreprises de se démarquer en participant à Bougeons autrement. Un challenge ludique qui permet de fédérer ses salariés autour de la réduction des impacts économiques, environnementaux et sociaux de leurs déplacements. Inscriptions ouvertes.

L

’an passé, l’opération Bougeons autrement a fait carton plein : 14 entreprises et structures publiques se sont mobilisées (soit 9 000 salariés dont 13 % sensibilisés) autour des enjeux de la mobilité et des transports alternatifs. Mené en partenariat avec l’ADEME, le Conseil régional du Centre, le Conseil général du Loiret, l’association PRSE et depuis cette année la Préfecture du Loiret dans le cadre de la Semaine de la mobilité et de la sécurité routière, le concept de l’opération est à la fois simple et souple : il suf-

fit de venir, à sa convenance sur la période de cinq jours que dure l’opération, travailler autrement que seul en voiture. L’an passé, les deux tiers des participants habituellement « autosolistes » ont laissé leur voiture au garage ou dans un parking relais.

Cinq vélos à gagner Loin de laisser les dirigeants livrés à eux-mêmes, l’événement prévoit par ailleurs toute une série d’outils clés en mains à la disposition des entreprises participantes : site Internet dédié, kits d’in-

BOUGEONS AUTREMENT EN 2012, C’EST 5 JOURS !

DU 17 AU 21 SEPTEMBRE

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Inscriptions sur : http://bougeonsautrement2012.loiret.cci.fr

juin-juillet 2012

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Ils participent en 2012, rejoignez-les !* • Banque de France • Base aérienne 123 • BRGM • Caudalie • Chambre d’agriculture du Loiret • Chryso SAS • La Mouillère Ecole d’Horticulture d’Orléans • Pôle emploi Centre… • Réseau ferré de France • TDA Armements • Thalès Air Systems *Liste au 26.06.2012

Les entreprises malesherboises s’intéressent au covoiturage

privés

http://bouge

Contact : CCI du Loiret - Karine Gauluet - Tél. : 02 38 77 77 81 karine.gauluet@loiret.cci.fr

formation, affiches et tracts personnalisables. Innovation cette année : la plateforme GoToo qui permet de déclarer ses déplacements en ligne au sein de la communauté créée à cet effet, et d’acquérir autant de points « Soleillos » que de déplacements vertueux. Toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, peuvent participer et remporter l’un des cinq vélos à gagner. Autre nouveauté 2012 : le prix spécial du jury - un vélo pliant récompensera le programme d’actions le plus novateur.

Réaliser un état des lieux des pratiques de covoiturage sur son territoire : tel était l’objectif de l’enquête pilotée par la Communauté de Communes du Malesherbois (CCM) en mai dernier. Parmi les principaux enseignements de l’enquête (relayée par 19 entreprises) : deux tiers des 271 salariés ayant répondu n’ont jamais covoituré lors de déplacements domiciletravail, mais se déclarent intéressés par la démarche. Parmi les adeptes du covoiturage, deux tiers covoiturent tous les jours, avec comme motivation principale les économies financières réalisées. Obstacle majeur revendiqué : l’irrégularité des horaires des salariés. Si l’objectif de la CCM, avec cette première action, est de mobiliser les entreprises, la CCI du Loiret a proposé la mise en œuvre d’une action collective surmesure pour un groupe d’entreprises du Malesherbois.

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CCI INFOS

CONTRATS DE PROFESSIONNALISATION PHARCOS : UN BTS ENRICHIT L’OFFRE DE FORMATION DÈS LA RENTRÉE La 7e session de formation Pharcos, qui débutera à l’automne prochain, s’enrichit d’une filière supplémentaire avec un BTS Maintenance industrielle. Co-piloté par l’UDEL Medef Loiret et la CCI du Loiret depuis sa création en 2006, le dispositif a déjà formé 220 personnes à ce jour.

P

roposer des formations qualifiantes aux jeunes de moins de 26 ans pour compléter leur formation initiale ou favoriser le retour vers l’emploi des demandeurs d’emploi de plus de 26 ans : telle est l’ambition, depuis sa création en 2006, du dispositif de formation proposé par sept entreprises des secteurs pharmacie et cosmétique du département, avec l’appui de l’UDEL Medef Loiret et de la CCI du Loiret. L’offre de formation se décompose désormais en deux filières : la première, Pharcos Conditionnement et Fabrication (accessible à tous, sans condition de diplôme) se déroule pendant un an sous forme de contrat de professionnalisation, avec alternance de périodes en

entreprise et de formation dispensées par l’Institut des Métiers et des Technologies de Tours et le Lycée Sainte-CroixSaint-Euverte d’Orléans. Elle débouche sur l’obtention d’un titre professionnel ou d’un certificat de qualification professionnelle.

Candidatures ouvertes La seconde - et c’est la nouveauté de la rentrée - Pharcos Tech’, accessible aux titulaires d’un bac technique ou technologique, prépare en deux ans au BTS Maintenance industrielle, avec l’appui du Centre de Formation des Apprentis de l’Industrie et de l’Association de formation professionnelle de l’industrie (CFAI). En plus des cours dispensés par le CFAI, les stagiaires complé-

teront leur formation par des modules d’enseignements propres aux métiers de la pharmacie et de la cosmétique, permettant ainsi l’obtention d’une double qualification : BTS + CQP (certification de qualification professionnelle). Ce BTS, sous format « contrat de professionnalisation » est accessible aux plus de 26 ans, avec une rémunération identique pour tous : le SMIC. Dès le 15 octobre prochain, quatre entreprises phares du secteur de la pharmacie (Famar, Merck Serono, Pierre Fabre et Servier) et trois grands noms de la cosmétique (Gemey Maybelline, Parfums Christian Dior et Shiseido International France) accueilleront les 50 stagiaires inscrits dans les deux filières proposées. Les

candidatures pour cette 7 e session sont ouvertes (début des cours en octobre 2012). Si la motivation pour apprendre et l’envie de se reconvertir restent des critères déterminants, les postulants devront notamment faire preuve d’un goût pour la technique, la rigueur, et montrer des aptitudes pour le travail en équipe, bon relationnel à la clé. La 6e vague de candidats se verra, quant à elle, remettre ses diplômes lors d’une cérémonie officielle le 10 octobre prochain. Pour postuler à Pharcos Conditionnement et Fabrication et Pharcos Tech’, Ecrivez à : pharcos45@gmail.com en joignant un CV et une lettre de motivation

La CCI du Loiret et le Réseau Entreprendre Val de Loire (REVL) signent une convention Valoriser l’esprit d’entreprendre dans le Loiret, favoriser la création et la reprise de PME/PMI, soutenir et accompagner le développement de jeunes entreprises : c’est autour d’engagements complémentaires et de valeurs communes que la CCI du Loiret et REVL ont signé une convention en avril dernier. Les deux structures travailleront de concert pour orienter les porteurs de projets vers l’interlocuteur compétent et promouvoir leurs actions respectives auprès des dirigeants en herbe. La CCI étoffe ainsi l’offre aujourd’hui proposée par son Espace Entreprendre.

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MARCHÉS DU LOIRET : LA CCI DU LOIRET POURSUIT SON PROGRAMME D’ACTIONS Depuis quatre ans la CCI du Loiret mène un programme actif de dynamisation des marchés du département, en étroite collaboration avec ses partenaires. Objectifs : renouveler et moderniser l’offre pour conquérir une clientèle plus jeune.

A

vec l’appui de ses partenaires (région Centre via les fonds européens, Conseil général, Chambre d’agriculture, et syndicat des marchés du Loiret), la CCI du Loiret poursuit en 2012 le vaste plan d’actions enclenché en 2009 pour dynamiser le commerce non sédentaire du département. Objectif affiché : renouveler et moderniser l’offre des marchés pour l’adapter aux tendances actuelles de consommation, et conquérir une plus large clientèle. L’engouement pour les marchés ne se dément pas : 123 lieux de marchés ont été recensés cette année, soit une hausse de 10 % depuis 2010 (une tendance que l’étude menée en fin d’année 2012 par la CCI auprès des consommateurs permettra d’évaluer à nouveau). L’ensemble se retrouve compilé dans l’édition 2012 du Guide des marchés, avec cette nouveauté : la liste des communes dont

les marchés peuvent être desservis, à la demande, par le réseau de bus Ulys. La CCI du Loiret a instauré, avec son « École des marchés », un lieu d’échanges pour sensibiliser les porteurs de projet, témoignage de professionnels ambulants à l’appui. À ce jour, plus de 100 personnes ont suivi ce programme. La CCI du Loiret accompagne également les communes dans la création ou la restructuration de leurs marchés. C’est le cas du marché de Châtillon/Loire, dont les conclusions du diagnostic, attendues cet été, permettront de déceler les forces et les faiblesses puis d’en définir les conditions optimales de fonctionnement et de promotion.

Le web au service du commerce non-sédentaire Géomarchés, l’outil de géolocalisation des marchés du Loiret développé par l’Association pour le développement et la promotion des marchés (ADPM) de Lyon, répond à un objectif simple : faciliter la mise en relation des commerçants, à la recherche d’emplacements, et des municipalités, soucieuses d’étoffer leur offre en la matière. Si l’outil est aujourd’hui actif dans les départements du Rhône et du Loiret et a vocation à s’étendre sur l’ensemble du territoire national, le Loiret compte aujourd’hui 25 communes adhérentes sur les 72 communes du département pourvues d’un marché. Enfin, la CCI du Loiret mettra au second semestre 2012 à la disposition des professionnels des marchés du département, mtonmarche.com, un site Internet de promotion des marchés et des commerçants, artisans et producteurs. Celui-ci permettra d’accroître leur visibilité sur le web grâce à des portraits en ligne, doublés de conseils sur l’utilisation, la préparation ou encore la conservation de leurs produits. Avec la possibilité pour les consommateurs d’y réserver leurs courses, c’est l’entrée de plain-pied dans le e-commerce qui s’ouvre aux professionnels des marchés. Contact : CCI du Loiret - Véronique CHEMINEAU - Tél. : 02.38.77.77.67 veronique.chemineau@loiret.cci.fr

La redynamisation des marchés en condensé > Edition du Guide des marchés 2012 > Ateliers « École des marchés » destiné aux créateurs > Géomarchés www.geomarches.com > M Ton marché (à venir !) www.mtonmarché.com juin-juillet 2012

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CCI INFOS

ENQUÊTE DU MARTROI : LES AUTOENTREPRENEURS ONT-ILS LA COTE ? Dopé par sa simplicité d’accès et la quasi absence de contraintes qu’il engendre, le statut d’auto-entrepreneur continue de faire des émules. Une facilité qui fait à la fois sa force… et sa faiblesse, et qui entrave sa crédibilité auprès de ses pairs.

A

près l’engouement qui a suivi son apparition (avec un pic de créations en 2010 au rythme de 30 000 nouvelles immatriculations mensuelles en France), le statut d’autoentrepreneur semble avoir désormais trouvé son rythme de croisière. Pourquoi ce statut est-il plébiscité par ceux qui l’ont choisi ? Avec du recul, quel regard les auto-entrepreneurs portent-ils sur leur expérience ? Comment ces derniers sont-ils perçus par les dirigeants ayant

opté pour un statut plus « classique » ? La CCI du Loiret, dans sa dernière enquête du Martroi, a interrogé sur ces questions 150 entrepreneurs du département*. Premier enseignement de l’étude : exceptés ceux qui sont sortis du chômage en créant ainsi leur propre emploi (36 % des personnes interrogées), les auto-entrepreneurs n’ont pas pour ambition du vivre de cette seule activité. À défaut de l’avoir choisi délibérément, certains l’ont d’ailleurs

ENQUÊTE DU MARTOI

expérimenté à leurs dépens : 78 % des auto-entrepreneurs interrogés ont ainsi déclaré un chiffre d’affaires 2011 inférieur à 5 000€ (contre plus de 50 000€ pour 65 % des entrepreneurs au statut plus classique). Pour la grande majorité de ceux qui ont conservé une activité salariée, l’auto-entrepreneuriat n’est donc qu’un moyen de percevoir des revenus complémentaires, ou de tester une activité - différente dans neuf cas sur dix - avant de se lancer à temps plein. Et s’ils plébiscitent la simplicité des démarches administratives et la fiscalité avantageuse du statut (des charges sociales directement corrélées au chiffre d’affaires), 52 % assument « n’avoir pris aucun risque » en créant ainsi leur entreprise (contre un « risque très important » pour 61 % des autres entrepreneurs). Pas étonnant, dans ces conditions, que les dirigeants d’entreprises immatriculées au Registre du commerce et des sociétés (RCS) montrent quelques réticences à leur reconnaître une véritable crédibilité.

cée par les auto-entrepreneurs grâce à des coûts de prestations plus compétitifs, deux tiers des entrepreneurs n’y décèlent pas de menace réelle. Un bon point en revanche : la disponibilité des auto-entrepreneurs, qui inciterait les entreprises classiques à leur confier une mission de prestation de services. Avec du recul, trois quarts des chefs d’entreprise interrogés (tous statuts confondus) déclarent ne s’être pas trompés dans le choix de leur statut initial. À l’exception des auto-entrepreneurs finalement passés à la vitesse supérieure et ayant opté pour un statut différent, qui choisiraient d’emblée une inscription au RCS.

Deux univers qui se rencontrent peu

*pour moitié auto-entrepreneurs, pour autre moitié en entreprise individuelle ou en société.

Loin d’être envieux, ces derniers jugent même le statut d’auto-entrepreneur trop restrictif : en cause les seuils de plafonnement trop bas du chiffre d’affaires et les difficultés d’accès au crédit bancaire notamment. Enfin, s’ils pointent la nouvelle concurrence exer-

N°15 - Juin 2012 En partenariat avec

Dirigeants, quelle perception avez-vous du statut de l’auto-entrepreneur ? 150 personnes ont été interrogées : 50% d’auto-entrepreneurs et 50% ayant un statut « classique » (entreprise individuelle ou société). Après un démarrage rapide en 2009, le statut d’auto-entrepreneur a connu un pic de créations en 2010 avec près de 30 000 nouvelles immatriculations mensuelles en France. Depuis 2011, on observe que ce statut semble atteindre son rythme de croisière avec près de 25 000 nouveaux entrepreneurs par mois. Véritable phénomène de société, il a, du fait de sa simplicité et de son niveau de risque peu élevé, suscité bien des vocations pour devenir, sinon chef d’entreprise, tout du moins « son propre chef ».

De l’avis des dirigeants d’entreprises dites « classiques », ce statut reste relativement méconnu et pour certains, il offre une image « peu crédible ».

Fortes de la montée en puissance de ce phénomène, des initiatives locales sont ainsi prises pour encourager et récompenser les auto-entreprises les plus performantes et innovantes. C’est le cas dans le Loiret, où un Trophée de l’auto-entrepreneur sera décerné le 14 juin 2012, à Montargis, aux entrepreneurs ayant l’objectif de développer et de pérenniser leur projet de création.

Regards croisés sur le statut d’auto-entrepreneur

Dans notre enquête, trois aspects ont été développés pour connaître les motivations des autoentrepreneurs, la manière dont ils sont perçus par les dirigeants de structures « classiques », leur bilan ainsi que leurs perspectives.

Pour en savoir plus sur l’appréciation de ce dispositif dans le Loiret, la CCI a interrogé 150 entrepreneurs qui, pour moitié, ont un statut d’auto-entrepreneur; et pour l’autre moitié, un statut « classique » (entreprise individuelle ou société). De l’avis général des répondants, ce statut s’adresse essentiellement aux chômeurs pour qu’ils puissent créer leur propre emploi. Peu de personnes y voient une opportunité d’obtenir un revenu complémentaire à une retraite, à un salaire ou bien pour financer ses études.

Une publication de la

En partenariat avec :

L’intégralité de l’enquête est disponible en ligne sur www.id.loiret.cci.fr.

Prochaine Enquête du Martroi - octobre 2012 : Apprentissage 34

48 juin-juillet 2012


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