Loiret Eco n°31 - Mai 2010

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n°31 mai 2010

ÉCO-CONCEPTION : s’engager dans un cercle vertueux

François Desfretier, directeur de PDG Plastiques

13 SERVICES La Tribune d’Orléans lance sa Net TV

14 INNOVATION L’Europe soutient les entreprises innovantes

17 INTERNATIONAL V.I.E : trois lettres pour doper sa stratégie à l’export


Fédérer

vos équipes autour d’un projet commun

Pour cet événement : 1 600 participants 50 animateurs 320 toiles 30 kilos de peinture 1 920 pinceaux

1 agence : XCPH Organisation

www.xcph.com 7 bis, rue de l’Industrie / Z.A. les Montées / 45073 Orléans Cedex 2 / 02 38 56 60 54


édito

La réforme des retraites,

C’EST CAPITAL ! e 8ème rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) du 14 avril dernier l’a mis crûment en lumière : même en tenant compte des hypothèses les plus drastiques en matière d’âge légal de départ à la retraite et durée de cotisation, l’équilibre des régimes de retraite ne serait pas atteint. Leur besoin de financement est estimé, à l’horizon 2050, à plus de 100 milliards d’euros. Il devrait être, dès 2010, de 32 milliards d’euros.

L

Qui, dans ce contexte, pourrait encore prôner l’immobilisme ? Peut-on jouer cavalier seul et refuser un alignement sur le reste de l’Europe concernant l’âge de départ à la retraite (1) ? Le système est complexe certes mais les leviers sont nombreux (âge légal de départ et durée de cotisation, montant des pensions, niveau des recettes…), les cas particuliers épineux (pénibilité du travail, régimes spéciaux, fonction publique…) et les impondérables compliquent le tout (un ratio démographique effectifs de cotisants/retraités qui se dégrade sous l’effet combiné de la crise et du chômage auquel s’ajoutent le vieillissement de la population et l’allongement de l’espérance de vie).

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Faut-il se résoudre à voir le montant des pensions baisser, ou en tout cas à voir se réduire le « taux de remplacement », à savoir le rapport entre pension moyenne et revenu moyen d’activité ? Faut-il se résigner à payer plus de prélèvements ? Selon le COR, une hausse du taux de prélèvement permettant de couvrir les besoins de financement annuel, à l’horizon 2020, serait de « 3,8 points dans le scénario A, de 4,2 points dans le scénario B et de 4,7 points dans le scénario C (pour un taux de prélèvement initial rapportant les recettes du système de retraite aux rémunérations brutes de 28,8 %) ». Je suis, sur la question de la hausse des prélèvements, tout à fait défavorable à une hausse des cotisations patronales. En cette période de relance économique, de nombreuses entreprises sortent à peine la tête de l’eau ou essayent encore difficilement de se maintenir à flots et il serait dommageable de les pénaliser en les taxant lourdement. Oui à une réforme inéluctable, mais pas au détriment de la compétitivité de nos entreprises dans un contexte concurrentiel. (1) http://tinyurl.com/38utw - Selon L’observatoire des Retraites, l’âge moyen dans les 27 pays de l’UE serait de 63.8 ans pour les hommes.

Faites avancer le débat économique ! www.blogdupresident.loiret.cci.fr mai 2010

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tableau de bord

INDICATEURS ET CHIFFRES CLÉS du Loiret Créations et radiations d’entreprises

Créations d’entreprises par bassin de vie

Source > CCIL

Source > CCIL – mars 2010

500

Beaugency Briare Châteauneuf-sur-Loire Château Renard Châtillon Coligny

450 400 350 300 250

Créations

Châtillon sur Loire Cléry Saint André Ferrières Gien Jargeau

7 1 4 1 2

2 1 1 3 1

200 150 100

121

Radiations

50 0

avril

mai

juin

juill.

août

sept

oct.

nov.

déc. jan. 10

fév.

Malesherbes

Bassin de Vie d'Angerville

33 mars

Bassin de Vie de Souppes sur Loing

Puiseaux

Pithiviers

Bassin de Vie de Toury

Ferrières Neuville aux Bois

Dépenses de consommation des ménages Source > Insee

Montargis

Bassin de Vie de Châteaudun

Châteauneuf sur Loire

Orléans

1,6 %

Jargeau

Châtillon Coligny

la L o i r e

22 191

Beaugency

21 923

Gien

Sully sur Loire

La Ferté Saint Aubin

20

Château-Renard

Lorris

-1,2 %

évolution sur 1 mois 22 767

Patay

Meung sur Loire

évolution sur 1 an 25

Courtenay

Beaune la Rolande

Produits manufacturés

Briare Source : Observatoire économique - CCI du Loiret, janvier 2009

15 4,6 %

évolution sur 1 an évolution sur 1 mois

10

5

0 en millions d’euros

9 791 dont biens durables décembre 2009

-0,8 % 8 961

9 035

janvier 2010

février 2010

La Ferté Saint-Aubin Malesherbes Meung-sur-Loire Montargis Orléans

2 3 1 13 63

Pithiviers Puiseaux Souppes Sully sur Loire

8 1 1 6

Commerce extérieur dans la région Occupation et fréquentation hôtelière

Source > Douanes

Source > Insee/Ministère délégué au tourisme/CRT

en milliers d’euros

Centre Taux d’occupation décembre 2009 Fréquentation hôtelière décembre 2009 - nuitées

38,2 %

Région Centre

Loiret

(T4 - 2009)

(T4 - 2009)

Part Loiret

Loiret variation sur un an

Exportations

3 500 203

1 271 121

36,32 %

43,2 %

Importations

3 315 282

1 270 837

38,33 %

184 921

284

0,13 pt

Soldes 302 595

85 917

- 0,72 %

Taux de chômage Source > Insee

Permis de construire autorisés Source > Direction Régionale de l’Équipement

Variation sur un trimestre

Variation sur un an

4e trimestre

2007

2008

Évolution

Loiret

8,1 %

- 0,7 pt

+ 1,4 pt

Logements (nbr)

1 352

1 712

27 %

Centre

8,3 %

- 0,5 pt

+ 1,3 pt

220 787

276 043

25 %

France

9,1 %

- 0,5 pt

+ 1,3 pt

Locaux d’activités (m²)

4

4e trimestre 2009

31 mai 2010


sommaire n° 31 mai 2010 Magazine de la CCI du Loiret ADMINISTRATION

Hôtel consulaire 23, place du Martroi 45000 Orléans Tél. 02 38 77 77 77 Fax 02 38 53 09 78

11

18

12

19

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION

Bruno Jacquemin DIRECTRICE DE LA RÉDACTION

Emmanuelle Brier-Levitte RÉDACTRICE EN CHEF

Gaëlle Lepetit RÉDACTION

Gaëlle Lepetit Rédaction, Estelle Boutheloup (p.13, 14, 18 et 22 à 27) DIFFUSION

Chantal Legris CONCEPTION

www.enola-creation.fr PHOTOS

Didier Depoorter IMPRESSION

Imprimerie Nouvelle PUBLICITÉ

Sylvia Fromenteaud Tél. 02 38 77 77 22

03 édito 04 tableau de bord 06 perspectives Du développement durable à la RSE

08 actualités 11 commerce Jacques Macon, antiquaire visionnaire

12 industrie Les Escaliers Bellier valorisent le bois et ses déchets

TIRAGE

21 000 exemplaires N° ISSN : 1955-0642 CONTACT CCI - RÉDACTION

Tél. 02 38 77 77 77 gaelle.lepetit@loiret.cci.fr PRÉSIDENT DE LA CCI

Yves Broussoux Tél. 02 38 77 77 75 www.blogdupresident.loiret.cci.fr

13 services La Tribune d’Orléans lance sa Net TV

14 innovation Le coup de pouce de l’Europe aux entreprises innovantes

17 international

LA CCI SUR INTERNET

V.I.E : trois lettres pour doper sa stratégie à l’export

www.loiret.cci.fr

18 création De la créativité sur les tables

mai 2010

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19 à table Food Sweet Home, voyage culinaire à domicile

22 dossier ÉCO-CONCEPTION : s’engager dans un cercle vertueux Depuis plusieurs années déjà, les entreprises, particuÉCO-CONCEPTION : s’engager dans un cercle vertueux lièrement sensibilisées aux questions environnementales, se sont activement préoccupées des mesures permettant de réduire l’impact de leurs sites de production sur l’environnement. Désormais, la réflexion amorcée à l’échelle globale de l’entreprise se poursuit à l’échelle du produit. Celui-ci voit son cycle de vie analysé étape par étape, afin d’améliorer ses qualités environnementales. n°31 mai 2010

François Desfretier, directeur de PDG Plastiques

13 SERVICES La tribune d’Orléans lance sa Net TV

14 INNOVATION L’Europe soutient les entreprises innovantes

17 INTERNATIONAL V.I.E : trois lettres pour doper sa stratégie à l’export

29 passés composés Cercles vertueux

30 CCI infos

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perspectives

DU DÉVELOPPEMENT DURABLE à la responsabilité sociétale de l’entreprise La CCI du Loiret a affiché dès le début de la mandature sa volonté de développer une « stratégie verte ». Qu’en est-il aujourd’hui ? Je commencerai par ce préalable relatif à la terminologie utilisée : stratégie verte, politique environnementale, green business, démarche développement durable… ces mots sont parfois utilisés à mauvais escient et deviennent source de confusion. La politique de la CCI du Loiret va bien au-delà de la seule problématique environnementale. C’est une de ses missions, bien sûr, de délivrer aux entreprises un message lisible sur l’environnement, de faire connaître et partager les outils disponibles, de développer un réseau sur ce thème, d’expliquer la pluralité d’une « démarche développement durable », mais nous sommes sur ce point un contributeur parmi d’autres. À mon sens, pour ne pas être réducteur, c’est sur la responsabilité sociétale de l’entreprise ou RSE(1) qu’il faut se concentrer, et c’est là que se situe notre valeur ajoutée car nous pouvons accompagner et guider. L’enquête que nous avons menée en novembre dernier a clairement montré l’intérêt des entreprises pour la performance sociale, une composante de cette RSE. Couplée à une démarche environnementale, c’est un véritable booster de compétitivité ! Le thème de

Antoine Metz Membre élu à la CCI du Loiret et dirigeant de l’entreprise orléanaise Metz, spécialisée dans les métiers de finition du bâtiment, Antoine Metz revient sur les fondamentaux de la politique de la CCI du Loiret en matière de développement durable. Il met en avant la responsabilité sociétale de l’entreprise.

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la performance sociale sera d’ailleurs abordé en mai lors des 7èmes ateliers du Développement durable [voir l’encadré ci-contre].

Sur le plan de la RSE, où se situe la CCI elle-même ? Il est apparu évident que pour être légitime sur ce point, nous nous devions d’être exemplaires et nous œuvrons pour cela. Nous déclinons, progressivement, les trois piliers fondamentaux du développement durable (économique, social et environnemental) selon deux axes, interne et externe. C’est une volonté du président de la CCI, de son bureau et de son directeur général. Un diagnostic RSE est en cours de réalisation, il doit permettre de dresser un état des lieux des pratiques qui sont les nôtres : consommation d’énergie, accès et déplacements, ressources humaines, relations clients-fournisseurs, éco-responsabilité des achats… Nous avons déjà initié plusieurs actions en interne, pour des déplacements plus rationnels, une consommation de papier réduite, nous avons instauré un éco-challenge pour mobiliser les collaborateurs à ces questions. Il n’y a pas de petites actions, tout s’additionne au final.

Quelle place le développement durable occupe t-il dans le projet Citévolia ? La réponse est simple : Citévolia EST un projet durable parce qu’il a pour vocation d’accompagner les entrepreneurs à s’adapter aux mutations, en intégrant toutes les composantes de la RSE. Citévolia s’appuie sur une idée forte : la formation tout au long de la vie, en un même lieu, d’un public mixte (étudiants, salariés, chefs d’entreprises, créateurs) et une offre de formation (Ecole des managers, module « Premium »…) qui 31 mai 2010


promeut la RSE. Citévolia c’est aussi un projet immobilier, urbain et un lieu de business dont la construction sera respectueuse de l’environnement et c’est enfin un projet d’envergure pour le rayonnement d’Orléans et de la région, car il inscrit le développement économique des entreprises dans la pérennité.

Et en tant que chef d’entreprise vous-même, quelle position avezvous adopté sur ces questions ? Nous avons opté pour de nouvelles méthodes de travail, délaissé les produits agressifs au profit de produits écologiques, biodégradables, choisi des peintures sans composés organiques volatils (COV), le tri sélectif, nous remettons un « mémoire environnemental » à chacun de nos clients… Par contrainte réglementaire, mai 2010

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26 et 27 mai 2010 : 7èmes ateliers du développement durable (ADD) – 2ème édition ENVIPRO à Orléans 120 intervenants, 26 conférences et la présence de Chantal Jouanno, Secrétaire d’État chargée de l’Écologie, sont au programme de ces 7èmes ADD organisés au centre de conférences d’Orléans par IDEAL Connaissances en partenariat avec la Ville d’Orléans, le Conseil régional du Centre, la CCI du Loiret et la DIRECCTE Centre. Accueillie dans le cadre des ADD, la 2ème édition d’ENVIPRO, le salon des professionnels de l’environnement et du développement durable, regroupera près de 40 exposants. À noter, un parcours de huit ateliers techniques destinés plus particulièrement aux entreprises : bilan carbone, mobilité durable, politique managériale et sociale de l’entreprise, évolution des Fiches de Données de Sécurité (FDS), transposition de la directive cadre Déchets, économie de fonctionnalité et innovation par les services, nouvelle directive Machines. PROGRAMME

Le développement durable est une chance de donner encore plus de sens au monde de l’entreprise.

C’est d’actualité !

26 & 27 mai 2010 Centre de Conférences

ORLÉANS

LE RENDEZ-VOUS DES ACTEURS DU DÉVELOPPEMENT DURABLE

RETR UVEZ RETRO PARALLÈLE EN PA e SALON LE 2 S

120 intervenants

40 exposants

26 conférences

rs telie w.a ww

Organisés par

tdurable.com pemen elop -dev

Sous le haut patronage et en présence de Chantal JOUANNO, Secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie

En partenariat avec

Programme et inscriptions sur : www.ateliers-developpementdurable.com Pour recevoir une invitation gratuite : envipro@loiret.cci.fr

4 octobre 2010 : l’Afnor présente la norme ISO 26000 à Orléans Le futur référentiel international ISO 26000, destiné à clarifier et définir le concept de responsabilité sociétale, devrait être publié à l’automne prochain. Véritable avancée dans l’approche du développement durable, applicable à tout type d’organisations (entreprises, collectivités, associations, syndicats…), la norme ISO 26000 sera présentée à Orléans le 4 octobre prochain par le Groupe Afnor dans le cadre d’un Tour de France sur cette question. Inscriptions sur www.afnor.org

mais aussi parce que c’est un atout commercial : il est indéniable que ces parti-pris ont joué en notre faveur pour remporter certains marchés. Cela implique un surcoût pour l’entreprise mais cela devient incontournable, on n’est pas dans une optique court terme. Le consommateur dicte sa loi, il faut le suivre, et pas seulement parce que cela valorise mon entreprise, mais parce que ce sont des choix que je trouve fondés, pertinents et qui me conviennent intellectuellement. Le développement durable est à mes yeux une chance

de donner encore plus de sens au monde de l’entreprise. Et de répondre à ces questions cruciales : pourquoi ? Comment ? (1) La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est un « concept dans lequel les entreprises intègrent les préoccupations sociales, environnementales, et économiques dans leurs activités et dans leurs interactions avec leurs parties prenantes sur une base volontaire »

Poursuivez le débat sur www.loiret.cci.fr ! (Cliquez sur Loiret Eco et postez vos commentaires !)

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actualités

Centre de Gestion Agréé : la loi de finances change la donne réés en 1974, les centres de Gestion Agréés (CGA) ont pour vocation d’apporter aux entreprises industrielles, commerciales, ainsi qu’aux artisans, une assistance à la gestion et une prévention fiscale. En outre, adhérer à un CGA permet d’éviter une majoration de 25 % de son bénéfice imposable. Des avantages fiscaux liés à l’adhésion à un CGA, environ 4 000 entreprises du département pourraient en bénéficier, selon François Duplessy, directeur du Centre de gestion Agréé Val de France : « Un changement important a été induit par la Loi de finances pour 2009 (1), il est entré en vigueur au 1er janvier de cette année et reste pourtant méconnu des entreprises ». Ainsi, l’obligation préalable de faire appel à un expert-comptable pour adhérer à un CGA a été levée, ce qui rend désormais possible, pour toutes les entreprises soumises à l’impôt sur le revenu, une adhésion directe et par conséquent de bénéficier des avantages fiscaux correspondants.

Un peu de 14 300 projets de recrutements dans le Loiret (56 000 dans la région Centre) et 19,5 % d’établissements envisageant de recruter du personnel en 2010 : c’est une des conclusions de l’enquête Besoins en main-d’œuvre en région Centre 2010 publiée par Pôle emploi Centre. Une proportion d’établissements qui varie selon les bassins d’emploi : Orléans et Gien atteignent des taux respectifs de 21.5 % et 20.1 % alors que les bassins du nord-est du Loiret figurent parmi les cinq derniers bassins au niveau des intentions de recrutement. Sur les 14 353 projets recensés (58 % issus du secteur des services et pour 69 % concentrés sur le bassin d’Orléans), c’est par ordre décroissant dans l’industrie manufacturière, le commerce, l’agriculture et les industries agroalimentaires que les intentions d’embauche s’annoncent le plus difficile à mettre en œuvre. Enfin, sur la totalité des intentions exprimées, seules 34 % relèvent de la saisonnalité. Au niveau régional, l’enquête fait ressortir un accroissement de 16,8 % du nombre de projets de recrutement en 2010.

Sont également concernés les futurs entrepreneurs à responsabilité limitée (EIRL), dont le statut entrera officiellement en vigueur le 1er janvier 2011. Pour autant, CGA et expertscomptables poursuivent leurs partenariats et affichent leurs complémentarités. « Nous sommes partenaires de la profession comptable et avons signé un partenariat avec le Conseil Régional de l’Ordre de ExpertsComptables et la Chambre Départementale des Experts-Comptables du Loiret, qui constitue une déclinaison affinée et pratique du partenariat national signé entre les instances nationales représentatives. L’objectif est clairement de respecter les compétences et périmètres respectifs d’activité de chacun » précise François Duplessy. www.cga-val-de-france.fr (1) Loi n° 2008-1425 du 27 décembre 2008 de finances pour 2009 - article 10, point 1.

NESO : S2E2 fait le point sur l’efficacité énergétique dans le bâtiment

N

ESO comme New Energy Solutions in Orléans. Le colloque organisé par le Pôle de compétitivité S2E2 avec le soutien de la région Centre les 22 et 23 juin prochains au Centre de conférences d’Orléans aura pour fil conducteur l’efficacité énergétique dans le bâtiment. Tous les deux ans, l’événement destiné aux professionnels de l’énergie, du bâtiment et des collectivités locales, propose un panorama des moyens et technologies disponibles dans une région « qui veut faire de son territoire un pôle d’excellence européen en la matière ». Au cœur des échanges cette année : le potentiel des TIC en liaison avec les nouveaux matériaux et techniques de construction. Un potentiel qui doit intégrer les conditions d’utilisation des bâtiments, la communication avec les autres systèmes de la maison ou des bureaux, et être capable de restituer l’information à leurs 8

occupants tout en répondant à des exigences de confort, de sécurité, de santé et d’économie d’énergie. Deux tables rondes en séance plénière sont programmées (Bâtiment intelligent : d’où venons-nous ? où allons-nous ? et Le bâtiment intelligent dans son environnement) ainsi que la visite de sites exemplaires en matière de gestion de l’énergie sur l’agglomération orléanaise. Nouveauté : une convention d’affaires organisée par les CCI du Loiret et de Touraine le 23 juin. Industriels, distributeurs, installateurs et porteurs de projet en bâtiment intelligent ou en énergies renouvelables pourront s’y rencontrer et nouer des partenariats commerciaux ou technologiques. La conférence grand public sur le thème de la domotique sera animée par le journaliste Jérôme Bonaldi. Programmes et inscriptions sur www.neso2010.org

Pour retrouver l’intégralité de l’étude : http://www2.pole-emploi.fr/region/centre/index.html

NESO 2010 New Energy Solutions in Orléans

L’efficacité énergétique dans le bâtiment

Colloque et Convention d’affaires 22 et 23 juin 2010 Centre de Conférences d’Orléans

Quand le bâtiment devient

INTELLIGENT

>

Conférence

Domotique : y a-t-il un pilote dans la maison ? Mardi 22 juin 2010 à 19h Entrée libre et gratuite

proposée et animée par Jérôme BONALDI

AYLESBEARE - DETOUR Graphic

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Enquête besoins en main d’œuvre en région Centre

Renseignements

et inscriptions

.org

www.neso2010

PROPOSÉ PAR S2E2 AVEC LE SOUTIEN DE LA R ÉGION C ENTRE

31 mai 2010


actualités

Élections consulaires : calendrier des échéances clés A PRIORI FIXÉES AU MOIS DE NOVEMBRE 2010, LES ÉLECTIONS SE DÉROULERONT SELON UN PROCESSUS QUE NOUS VOUS DÉTAILLONS CI-DESSOUS. COMPTE TENU DE LA RÉFORME DU RÉSEAU CONSULAIRE EN COURS DE DISCUSSION AU PARLEMENT, IL EST SUSCEPTIBLE D’ÊTRE MODIFIÉ. AVRIL À JUIN Constitution des listes électorales

OCTOBRE Envoi du matériel de vote

Pour constituer la liste des électeurs, un questionnaire visant à actualiser nos informations sera adressé à l’ensemble des entreprises du Loiret. En effet, la loi électorale permet aux entreprises de disposer d’électeurs supplémentaires en fonction de leur effectif et de leurs établissements inscrits au RCS. Cette liste sera arrêtée au 30 juin.

Pas besoin de se déplacer : le vote se fera uniquement par correspondance. Les électeurs auront 3 semaines pour voter.

Thinkstock

SEPTEMBRE Dépôt des candidatures Les candidats aux fonctions de membres ou de délégués consulaires devront déposer leur candidature en préfecture entre le 1er et le 30 septembre.

NOVEMBRE Scrutin et résultats Le scrutin devrait se dérouler sur la 2ème quinzaine d’octobre. Le dépouillement et la proclamation des résultats sont prévus le 8 novembre (les dates exactes restent cependant à confirmer). Contact : Pôle Relations Institutionnelles/Élus Raphaële Cousin – Tél. : 02 38 77 77 75 raphaele.cousin@loiret.cci.fr

François Héliou nouveau président des DCF d’Orléans

C

’est François Héliou, 53 ans, chef de l’entreprise AMS Propreté à SaintJean-de-Braye, qui a succédé à Karine Prigent comme président des Dirigeants Commerciaux de France d’Orléans. Parmi ses missions, celle de réaffirmer le rôle majeur joué par la force de vente d’une entreprise, notamment en période économique difficile. En 2010 seront donc plus particulièrement creusées deux questions clés : comment organiser ses actions, structurer ses offres et dynamiser ses équipes dans un tel contexte et comment renforcer son réseau économique. Les DCF Orléans, une des 77 associations locales de l’organisation, compte 40 membres et célèbre ses 45 ans cette année. À côté de ses missions « traditionnelles » - commissions de travail, visites d’entreprises, Bestcom DCF – l’association mai 2010

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a choisi cette année de se pencher sur une thématique porteuse : l’éco-construction, qui, comme l’a précisé Karine Prigent, aujourd’hui chargée des relations extérieures et des partenariats au sein du mouvement, « constitue un vrai gisement de métiers, sur le plan de la formation des collaborateurs aux produits et à la vente». Autre temps fort : le 49e concours national de la commercialisation auquel participent quelque 9800 élèves Bac+2/3 et Bac+4/5. Organisée par les DCF avec l’Education nationale, l’épreuve a porté cette année sur la candidature d’Annecy aux JO d’hiver 2018. Dans le Loiret, ce sont deux élèves des lycées Saint-Paul et Voltaire qui ont été désignés lauréats. La finale nationale aura lieu à La Baule le 19 juin prochain, où se déroulera le congrès national des DCF. Un congrès dont les échanges porteront

François Héliou et Karine Pringent

sur l’entreprise 3.0, la « génération Y » et l’évolution des modes de management. www.reseau-dcf.fr

9


commerce

JACQUES MACON, antiquaire visionnaire IMPLANTÉ DANS LE QUARTIER DE LA PÊCHERIE AU CENTRE VILLE DE MONTARGIS, JACQUES MACON, ANTIQUAIRE AUTODIDACTE, PRÉSIDENT DE LA FOIRE DES ANTIQUAIRES DE LA VILLE, A SU SE FAIRE UN NOM DANS LE MÉTIER. CURIEUX ET OUVERT, IL PROMEUT AUSSI LE DESIGN AUPRÈS DES INDUSTRIELS.

«

J’ai 49 ans d’antiquités à mon compte ! » résume avec enthousiasme Jacques Macon, Antiquaire à Montargis et à Ferrières-en-Gâtinais, dont il est originaire. Dès l’âge de 17 ans, il arpente les allées fourmillantes du Marché aux Puces de Saint Ouen, prend peu à peu ses marques à la salle des Ventes de Drouot, acquiert un professionnalisme reconnu par ses pairs et déclare être aujourd’hui, à 69 ans, toujours aussi amoureux de son métier. Une passion dévorante, qui va même « de pire en pire » et qui le pousse avec une insatiable curiosité à défricher de nouveaux territoires. Jacques Macon, figure locale, dont le 2ème métier est la tapisserie, l’affirme, il aime « les belles choses et vise la qualité ». Commodes Louis XIV et Louis XV, sièges Napoléon III, trumeaux, glaces, consoles, tapisseries d’Aubusson, bronzes… : Jacques Macon se plaît à débusquer des pièces originales et, même s’il avoue ne pas être infaillible, à démasquer les copies, souvent asiatiques. Des produits sélectionnés en fonction des attentes de la clientèle, car les Antiquités sont elles aussi tributaires de la mode « ce sont les clients qui font les bons marchands, le tout n’est pas d’acheter de belles choses, encore faut-il pouvoir ensuite les vendre ! ». Avide de découverte, Jacques Macon n’hésite pas à faire le grand écart et à se faire le promoteur de jeunes designers.

Intéresser les industriels au design Initié au design par l’une de ses filles, Marie Macon (designer associée à AnneLaure Lesquoy), l’Antiquaire organise une exposition(1) du 4 au 6 juin, dans sa boutique montargoise qu’il n’hésitera pas à vider pour l’occasion. « Elles exposeront leurs créations, des objets, bijoux, du design industriel… mon objectif est d’amener le 10

design à un large public, y compris aux lycéens locaux que nous allons inviter, mais aussi d’interpeler les industriels sur l’intérêt d’intégrer le design dans leur entreprise » détaille le commerçant. Issues de l’École nationale supérieure de création industrielle, Marie Macon et Anne-Laure Lesquoy mènent depuis une dizaine d’années des recherches conceptuelles (couverts « gribouillage », vaisselle à message, éoliennes de balcon…) et collaborent par exemple à la conception des cahiers de tendances de décoration intérieure Promostyle. Si elles ont notamment éco-conçu des installations et « développé un univers de communication pour EDF ENR », elles ont reçu le prix Janus de la Santé en 2008 pour le design d’une ceinture lombaire bio (groupe Thuasne). Macon&Lesquoy, société d’édition depuis 2009, vend en ligne les pro-

Jacques Macon

duits auto-édités des deux créatrices. À l’approche de l’événement, Jacques Macon jubile. Il a dans les yeux la même étincelle que lorsqu’il raconte avoir vendu sans délai, à ses débuts, le sommier et matelas de sa chambre à coucher. (1)

PASSÉ PRÉSENT, des designers chez un antiquaire - du 4 au 6 juin 2010 - magasin d’Antiquités J. Macon, rue de la Pêcherie, 45 200 Montargis

www.maconetlesquoy.com www.maconjacques.com

Portes ouvertes chez Beauté&Co du 31 mai au 5 juin 2010 Récemment installée dans sa boutique orléanaise (rue Jousselin), Aurélie Pesty a misé sur un concept original en région Centre : regrouper en un même lieu formation, distribution et prestations en Institut. Créée en 2003, Beauté&Co forme les professionnels aux métiers de styliste d’ongle, à la pose d’extensions et à la teinture permanente des cils. Aurélie Pesty propose également à la vente de nombreux produits et du matériel (1 000 références) pour les professionnels et les particuliers. Enfin, au sein de la boutique fraîchement « designée » par ByDine, designer indépendant et décoratrice d’intérieur, Aurélie Pesty a développé le « Concept Bar Beauty » : « exit les cabines d’esthétique ! J’ai voulu un lieu original, glamour, spacieux et convivial, avec des prestations de qualité et qui offre la possibilité de prendre soin de soi tout en dégustant un café, en regardant des conseils beauté ou en feuilletant un magazine féminin… ». Un nouvel espace qu’elle propose de découvrir lors des portes ouvertes organisées du 31 mai au 5 juin prochains. www.beaute-and-co.fr

31 mai 2010


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industrie

LES ESCALIERS BELLIER valorisent le bois et ses déchets L’ENTREPRISE BELLIER, CRÉÉE EN 1976 ET REPRISE IL Y A SEPT ANS PAR SAMUEL POISSON ET RÉMI MOIZARD, A INAUGURÉ IL Y A QUELQUES MOIS UN SITE DE PRODUCTION SOUCIEUX DE L’ENVIRONNEMENT COMME DU BIEN-ÊTRE DE SES SALARIÉS.

Samuel Poisson et Rémi Moizard

y règnent. Samuel Poisson et son associé Rémi Moizard ont opté pour un traitement des déchets très efficace et très rentable. « Notre parc machines est raccordé à un réseau d’aspiration qui récupère chutes de bois, copeaux, sciures et poussières. Stockés dans un silo puis convoyés dans une chaufferie de 400 kW, ils permettent de chauffer l’intégralité des ateliers et des bureaux » détaille Samuel Poisson. Réglementation oblige, tous les postes de travail ont été équipés de tables aspirantes pour éviter l’inhalation de poussières de bois. Même attention accordée aux nuisances sonores, « dans le souci du bien être des 35 salariés de l’entreprise » avec des parois acoustiques spéciales.

Plus d’inox, moins d’exotisme

I

naugurés en novembre dernier sur la ZAC de l’Évangile à Fay-aux-Loges, classée « zone verte », les nouveaux bâtiments de l’entreprise Bellier se veulent exemplaire à plus d’un titre. Après l’incendie qui a ravagé entièrement son ancien site de production à Sully-la-Chapelle, le fabricant-poseur d’escaliers en bois sur mesure a placé la barre très haut. « Le projet de déménagement était antérieur à l’incendie, mais les locaux n’étaient de toute façon pas assez fonctionnels, trop exigus pour nous qui manipulons des planches de quatre à cinq mètres de long » souligne Samuel Poisson, directeur technique. Le parc machines – entièrement neuf – s’appuie sur un réseau informatique perfectionné et des process numériques très pointus. Mais ce qui frappe d’emblée sur ce site de production de 4 000 m², où 1 800 escaliers sont conçus, sciés et façonnés chaque année, c’est l’absence totale de copeaux et le faible niveau sonore qui 12

La sensibilité des dirigeants aux questions environnementales ne s’arrête pas là. Sous l’impulsion d’une clientèle de plus en plus réticente à l’achat de bois exotiques, Bellier s’est tourné il y a quatre ans vers d’autres essences de bois. « 80 % de nos escaliers sont réalisés en hêtre, certifiés PEFC, ce qui garantit une bonne gestion des forêts et un bon prévisionnel des volumes, le reste de nos productions se répartit entre chêne français, et dans une moindre mesure, iroko, frêne, sapin et hévéa ». Autre demande, plus récente, de ses clients (particuliers, entreprises et promoteurs immobiliers) : la conception d’escaliers mixtes, incluant de l’inox, devenus très « tendance ». Avec un CA avoisinant 4 M€ en 2009, l’entreprise ambitionne d’élargir son périmètre d’intervention au-delà du rayon actuel de 150 km. L’établissement, qui dispose de deux magasins, un à Fleury-les-Aubrais, l’autre dans l’Essonne, continue de garantir à ses clients une réactivité maximale,

Centrales nucléaires sous surveillance L’autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a rendu public son bilan 2009 suite aux contrôles effectués sur les sites nucléaires de la Région Centre (Dampierre-en-Burly dans le Loiret, Belleville-sur-Loire dans le Cher, SaintLaurent-des-Eaux dans le Loir-et-Cher et Chinon dans l’Indre-et-Loire). Si, globalement, les résultats sont satisfaisants, les sites de Dampierre et de Chinon « ont subi une évolution défavorable ». Pointées dans le bilan pour la centrale de Dampierre, qui comprend 4 réacteurs de 900 MWe, les « inétanchéités répétées du gainage des crayons combustibles », les défaillances récurrentes dans la surveillance des prestataires de maintenance de la centrale et les lacunes en matière de radioprotection des travailleurs. La maîtrise des rejets radioactifs y reste en revanche cette année encore « d’un niveau très satisfaisant ». Pour 2010, l’ASN a donc demandé trois axes de progrès : la présence des agents sur le terrain, le respect des textes réglementaires et prescriptifs et l’amélioration de la culture sécurité des intervenants. www.asn.fr

comme l’explique Samuel Poisson : « entre le relevé de cotes chez un client et la pose finale, il s’écoule quatre semaines ». www.escalierbellier.net

31 mai 2010


services

LA TRIBUNE D’ORLÉANS lance sa Net TV DU PAPIER AU WEB, IL N’Y A DÉSORMAIS QU’UN PAS. APRÈS LA TRIBUNE D’ORLÉANS EN 2006, SUIVI DEUX ANS PLUS TARD DE LA TRIBUNE DE TOURS, LE JOURNALISTE LAURENT ROUAULT CRÉE UNE TÉLÉVISION SUR INTERNET. LANCEMENT PRÉVU DÈS SEPTEMBRE.

E

n ces temps de crise, où la presse écrite souffre particulièrement, certains journaux gratuits ont réussi à tirer leur épingle du jeu. C’est le cas de La Tribune d’Orléans, hebdo d’infos locales lancé en septembre 2006 par la Nouvelle société de presse et d’édition de la vallée de la Loire (NSPEVL). À sa tête Laurent Rouault, formé à l’École supérieure de journalisme de Lille et fort d’une expérience en Champagne, créant en 1998 l’hebdo payant Marne Hebdo (revendu en 2001 et aujourd’hui disparu). Mais « un hebdo payant, c’est compliqué. La solution a été de créer un gratuit pour viser une large diffusion ». La Tribune d’Orléans était née, tirant à l’origine à 20 000 exemplaires. Elle atteint aujourd’hui les 30 000 exemplaires accessibles via 450 points de dépôt et compterait selon son directeur 120 000 lecteurs sur l’agglomération orléanaise. Mais justement, pourquoi Orléans ? Pour Laurent Rouault, c’est une « capitale régionale riche, avec une population intéressante proche de Paris et avec un environnement concurrentiel standard et intéressant ». Et de positionner la Tribune, ciblée vers les foyers urbains actifs, comme « un relais générationnel pour les jeunes qui ne veulent plus acheter la presse », avec l’objectif de « poursuivre une logique d’information auprès des jeunes ». Selon lui, « le rapport au territoire et sa valorisation a changé, les jeunes veulent connaître les sorties, et a minima ne pas se sentir exclus de leur territoire ».

Viser l’axe ligérien Avec un CA de 451 000 € en 2008 (en très léger recul pour 2009) le bilan de la Tribune est « très positif » juge Laurent Rouault. « Ça a très vite pris car les gens se sont rendus compte qu’on avait une ligne éditoriale, une analyse et une façon de voir la région différente ». Porté par la cote de sympamai 2010

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thie pour la Tribune, tant côté lecteurs que côté annonceurs, la SARL Nouvelle Société de Presse Gratuite de la Région Centre (NSPGRC), gérée par Laurent Rouault, a décliné en octobre 2008 le concept sur Tours, avec un tirage atteignant désormais les 28 000 exemplaires. De quoi donner des ailes, au point de lancer en septembre « une Net TV basée sur un concept généraliste et original pour proposer un média nouveau ». Pour cela une troisième société sera créée, avec un capital de 70 000 €, soutenue par une banque et la holding marnaise JVS. « Ce sera un média low cost qui s’appuiera sur les deux structures existantes. Mais, on ne rêve pas, il faut être réaliste et modeste ». Car le temps d’antenne ne devrait pas dépasser une heure par jour. Et même si Laurent Rouault souhaite conserver le secret sur le nom, le contenu

Laurent Rouault

et le fonctionnement de cette future Net TV, Loiret Eco est déjà en mesure de révéler qu’elle sera accessible sur iPhone… www.tribune-orleans.fr

20 mai 2010 : forum de l’alternance, de l’entreprise et de l’emploi Un forum intercommunal de l’alternance, de l’entreprise et de l’emploi : c’est ce qu’organisent les communes de Saint-Jean-le-Blanc, Saint-Denisen-Val, Saint-Cyr-en-Val et Sandillon le 20 mai prochain. Située salle Montission à Saint-Jean-le-Blanc de 10 h à 12 h et de 14 h à 17 h 30, la manifestation doit favoriser la rencontre des demandeurs d’emplois et des scolaires avec des entreprises de tous secteurs d’activité, des centres de formation des apprentis et huit organismes de formation. Objectif : favoriser les opportunités de recrutement, de contrats en alternance ou de contrats pour des emplois saisonniers. De nombreux partenaires seront présents lors du forum : la Mission Locale, le Pôle Emploi, la Maison de l’emploi du bassin orléanais, le service insertion du Conseil Général, le Plan Local pour l’Insertion et l’Emploi de l’AgglO. Contact : 02 38 76 41 33.

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innovation

LE COUP DE POUCE de l’Europe aux entreprises innovantes POUR RENFORCER LA CROISSANCE EN RÉGION CENTRE ET AIDER LES ENTREPRISES À DÉVELOPPER DES PROJETS, 196 M€ DE FEDER ONT ÉTÉ ATTRIBUÉS PAR L’UNION EUROPÉENNE POUR 2007-2013. UN FONDS DÉDIÉ À 75% À LA RECHERCHE ET L’INNOVATION.

C

hargé de mission à la Direction de l’Industrie, des Services et du Développement international de la région Centre, Olivier Heurtebise est direct : « en accompagnant l’entreprise dans sa prise de risque, nous nous positionnons là où le banquier ne peut pas toujours aller ». Chef de file en matière de développement économique depuis la loi de décentralisation de 2004, la région Centre s’est vue confier par l’Union européenne une enveloppe de 196 M€ au titre du fonds FEDER (Fonds européen de développement régional) dont 109 M€ dédiés à la recherche et l’innovation. Une opportunité de financement pour les entreprises porteuses de projets s’inscrivant dans l’axe 1 du Programme opérationnel FEDER, « Soutenir la recherche, l’innovation et le développement des entreprises ». Un axe sur lequel agissent prioritairement, sur des champs d’inter-

vention différents, la région Centre, l’État et la DRRT*. Olivier Heurtebise et Stéphane Roche

Des aides publiques préalablement indispensables « Nous intervenons sur la mesure 132 qui vise à « Encourager la recherche collaborative », explique Stéphane Roche, chargé de mission Développement industriel à la DIRECCTE**, ex DRIRE. Nous rencontrons des entreprises qui veulent développer un projet collaboratif, s’appuyant sur de la R&D et de l’innovation et impliquant au moins deux partenaires. Si le projet présente un risque industriel, nous pouvons engager du fonds FEDER pour aider au financement avec un taux d’intervention pouvant aller jusqu’à 40 % des dépenses liées au projet ». Ainsi, au niveau de la DIRECCTE, 11 projets régionaux ont déjà été soutenus dont TSAR (Techniques syl-

Deret Transporteur signe la Charte d’objectif CO2 Le 1er réseau de livraison urbaine 100 % électrique, créé par Deret Transporteur, a été couronné du Grand Prix de l’Innovation Transport et Logistique lors de la Semaine internationale du Transport et de la Logistique. Lancée à Orléans fin mai 2009 et déployée dans les 21 plus grandes villes de France fin novembre dernier, l’activité de Deret transporteur (filiale du groupe orléanais Deret, 1500 salariés, 153 M€ de CA) consiste à livrer les marchandises en centre ville grâce à des véhicules utilitaires électriques. Les agences sont situées en périphérie des agglomérations et au carrfour des grands axes à moins de 10 km de l’hypercentre. Certifiée ISO 9001 et ISO 14001, l’entreprise a signé le 29 avril dernier la Charte d’objectif CO2 et s’engager ainsi à réduire ses émissions de CO2 de 20 % sur trois ans. www.deret.fr

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vicoles et agricoles rémédiantes) du cluster DREAM qui a bénéficié de 186 000 € du FEDER. L’État a aussi accompagné une vingtaine de projets via la mesure 15, « Développer les actions en faveur de l’innovation au bénéfice de groupes d’entreprises », l’idée étant pour Stéphane Roche, « de créer des dynamiques collectives pour plus de performance individuelle, et favoriser le soutien aux filières économiques ». Pour autant, le FEDER n’oublie pas les projets individuels : « c’est d’ailleurs la spécificité de la région Centre, souligne Olivier Heurtebise, qui intervient, via la mesure 16, pour « Soutenir les projets de développement des entreprises » notamment orientés vers la recherche et l’innovation. Sur 2007-2013, 18 M€ seront gérés par la Direction de l’industrie de la région Centre. 45 dossiers (Vergnet Hydro, Guinault, Eco-Mulch…) ont déjà été soutenus à hauteur de 7,6 M€. Par ailleurs, pour financer des projets d’innovation, la Région a signé une convention de cofinancement de plus de 1 M€ avec Oséo ». Levier de croissance peu connu des entreprises, les subventions FEDER imposent toutefois d’être complétées par d’autres aides publiques. * Délégation Régionale à la Recherche et à la Technologie ** Direction régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi. www.europe-centre.eu, www.arittcentre.fr/ guidefeder, www.centre.drire.gouv.fr

31 mai 2010


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V.I.E : trois lettres pour doper sa stratégie à l’export POUR DÉVELOPPER UN MARCHÉ À L’EXPORT, DE MANIÈRE RÉACTIVE, ET SANS GREVER LA TRÉSORERIE DE SON ENTREPRISE, LE VOLONTARIAT INTERNATIONAL EN ENTREPRISE (V.I.E) SÉDUIT DE PLUS EN PLUS DE PME. GÉRÉ PAR UBIFRANCE, MIS EN ŒUVRE PAR LE RÉSEAU DES CCI, LE DISPOSITIF A ÉTÉ CRÉÉ IL Y A TOUT JUSTE 10 ANS. Confier à un jeune de 18 à 28 ans une mission à l’étranger de six mois à deux ans, afin de développer son entreprise à l’export : c’est ce que permet, en substance, le Volontariat International en Entreprise (V.I.E). Un mode de recrutement alternatif, flexible, peu onéreux (coût fixé selon le pays d’affectation, environ 2 000 € mensuels, exonérés de charges patronales), et qui fait partie de l’arsenal mis à la disposition des entreprises primo-exportatrices comme des plus confirmées depuis mars 2000, et ce, quels que soient leur taille et leur secteur d’activité. La procédure reste simple : une fois le profil-type du V.I.E établi et le candidat potentiel identifié, six à huit semaines suf-

fisent pour qu’il soit opérationnel. L’étape de définition des besoins, cruciale, doit être le plus en adéquation possible avec la stratégie à l’export de l’entreprise. Une mission de conseil qui incombe au réseau des CCI, en liaison avec Ubifrance. « C’est l’entreprise qui a la main sur le choix du V.I.E, précise Johann Remaud, délégué régional d’Ubifrance (1), et pour l’aider à trouver le profil optimal nous gérons une base de 73 000 CV, du niveau BEP jusqu’à Bac +5. Nous disposons même d’une équipe spécialisée dans la recherche de profils pointus ». Qu’il s’agisse de prospection commerciale, de renforcement ou de formation d’équipes locales, d’études de marchés, jamais le V.I.E n’est « lâché

Alstef Automation plébiscite le Volontariat International en Entreprise (V.I.E) Deux V.I.E en Finlande, un en Turquie, un en Chine (quart de temps mutualisé avec d’autres entreprises), cinq au Canada : Alstef Automation, basée à Boignysur-Bionne, croit aux vertus du dispositif pour développer sa compétitivité à l’international. Le déclic ? Une présentation du V.I.E par la CCI du Loiret en 2007, parallèlement à l’obtention d’un contrat d’envergure avec l’aéroport international de Montréal. Pour Sylvie Schroeder, directeur administratif et financier de l’entreprise spécialisée dans les systèmes automatisés, l’expérience est une réussite sur toute la ligne : « les V.I.E sont des jeunes très motivés, attirés par la mobilité géographique, avec un très bon CV et un très bon niveau en langues ». Au Canada par exemple, cinq V.I.E ont été accueillis au sein de la filiale de l’entreprise : deux ingénieurs automaticiens, un ingénieur bureau d’études mécanicien, un ingénieur informatique et un ingénieur responsable d’affaires. L’un d’entre eux, ainsi que le V.I.E commercial en Turquie, ont depuis été embauchés par Alstef en contrat à durée indéterminé. www.alstef.com

mai 2010

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Johann Remaud

dans la nature » en terres étrangères. « Il est accueilli dans un cadre professionnel, dans un centre d’affaires, au sein des CCI françaises ou de bureaux Ubifrance » indique Johann Remaud.

V.I.E, comme Very Important Employee Autres points fort du dispositif, sa grande souplesse : plusieurs V.I.E peuvent être accueillis simultanément au sein d’une même entreprise, et les missions reconduites les unes après les autres, sans limitation. À noter que l’entreprise peut en outre bénéficier d’un crédit d’impôt pour les projets situés en dehors de l’espace économique européen (50 % des dépenses occasionnées par le V.I.E, plafonnés à 40 000 euros). Côté jeunes diplômés, signer un V.I.E constitue un vrai levier pour leur employabilité future. « Dans 70 % des cas, il reçoit une proposition d’embauche à l’issue de sa mission » confirme le délégué régional Ubifrance. Alors que 65 % des entreprises utilisatrices du V.I.E sont des PME-PMI, la Région Centre se place au 11ème rang des régions y ayant recours(2), avec 55 V.I.E pour 39 entreprises (dont 20 V.I.E. pour 15 sociétés du Loiret). Régulièrement, CCI Centre International organise des réunions d’informations pour sensibiliser les dirigeants aux vertus du V.I.E, comme en avril dernier, témoignage d’Alstef Automation à l’appui. Une démarche qui s’inscrit dans le cadre du pari lancé en 2008 à l’échelon national par l’ACFCI, la DGTPE, Ubifrance et l’UCCIFE : dénombrer 10 000 exportateurs supplémentaires d’ici 2011. (1) Agence française pour le développement international des entreprises (2) Classement Ubifrance 22.02.2010 www.ubifrance.fr http://international.proforum.fr

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création

DE LA CRÉATIVITÉ sur les tables AVEC “DE LA SUITE DANS LES IDÉES…”, SYLVIE JEGOU IMAGINE ET CONÇOIT DES TABLES CRÉATIVES POUR LES PROFESSIONNELS DE LA RESTAURATION ET DE L’HÔTELLERIE. FORMES, COLORIS, DÉCORS… UNE RÉFLEXION MENÉE DE LA NAPPE À L’ASSIETTE.

Sylvie Jegou

chemin : « à la Confédération des Arts de la Table (CAT), j’ai rencontré une créatrice en décor de porcelaine, Anne Haëntjens, basée à La Baule. Nous nous sommes associées en 2007 pour composer un projet global qui a donné naissance à “De la suite dans les idées…”, explique Sylvie Jegou. Ainsi, associant leurs compétences, les deux créatrices vont fonctionner comme un bureau d’étude, selon la même démarche qu’un architecte d’intérieur. « L’idée est d’inscrire les arts de la table dans la modernité en imaginant des concepts graphiques créatifs et raffinés autour des nappages (nappes, tête-àtête, sets, serviettes…) tout en combinant formes, couleurs et décor des assiettes. Il s’agit d’un travail sur la table dans son ensemble jusqu’à l’interface avec les fournisseurs. Certains chefs ont de l’ambition par rapport à leur cuisine. Ils souhaitent donc avoir une table qui leur ressemble et différente de leurs concurrents ».

Évoluer sans révolutionner

D

e la suite dans les idées ? Sylvie Jegou n’en manque pas. Alors qu’elle se destinait plutôt à une carrière dans l’environnement après des études à l’Institut d’Arts Visuels d’Orléans, c’est finalement vers les arts de la table qu’elle se dirigera. Après quelques années passées dans le textile en tant que styliste en lingerie, Sylvie Jegou lance en 2005 sa propre collection de linges de table qu’elle présentera trois fois au salon parisien Maison&Objet. « Développez-vous des produits pour nous ? » lui demandent alors des restaurateurs en quête de produits originaux et personnalisés. Depuis, l’idée a fait son mai 2010

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C’est le cas par exemple d’Alain Gérard, du renommé Eugène à Orléans. « Nous avons travaillé sur une version plus contemporaine de l’assiette en tenant compte de l’esprit méditerranéen sur lequel tout a été capitalisé. Nous avons repensé l’image et les coloris en cohérence avec le lieu. Le tout en avançant par petite touche comme font les chefs dans leur cuisine ». Autre réflexion, celui du restaurant Pierre, au Palais Royal. « Cet établissement reçoit beaucoup de groupes : les tables sont donc souvent accolées. Pour marier l’esthétisme au côté fonctionnel, nous étudions la possibilité de surnappes attachées entre elles par des liens. Chaque concept doit pouvoir s’adapter au service : il faut que ce soit un plus et non une contrainte ».

Deux heures de consultations pour les créateurs d’entreprise Deux heures de consultation gratuite pour mettre le pied des créateurs d’entreprise à l’étrier : c’est ce que proposent les Experts comptables de la région d’Orléans. Une initiative que justifie ainsi Serge Aubailly, président du conseil régional de l’ordre des experts-comptables (Croec) : « Logiquement, ils sont souvent jeunes et manquent d’expérience en la matière. Ils sont aussi attentifs à leurs dépenses et pensent pouvoir faire l’économie des services de l’Expertcomptable ». Un choix souvent lourd de conséquences, quand on sait que 80 % des entreprises qui déposent le bilan n’avaient pas d’expert-comptable. L’idée, au cours des deux heures de consultations gratuites et sans engagement de la part des créateurs, est de passer en revue quels sont les avantages à avoir un expert-comptable à ses côtés. « En connaissant ses ambitions, mais aussi ses moyens techniques, financiers et humains, nous pouvons anticiper et gagner du temps, économiser des dépenses inutiles, trouver le bon statut social de la future entreprise ». Sans compter la crédibilité gagnée auprès des partenaires financiers auxquels on présente un business plan validé par un expertcomptable. www.experts-comptables-orleans.fr

Même si certains restaurateurs éprouvent encore des difficultés à sortir de la mise en scène des tables traditionnelles, le challenge pour Sylvie Jegou est de faire évoluer l’image des restaurateurs sans qu’ils ne se coupent de leur clientèle habituelle. « Nous sommes là pour les aider à montrer qu’ils évoluent, comme leur cuisine, tout en restant sur les fondamentaux. Il ne s’agit pas de tout révolutionner ». www.sylvie-jegou.com

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à table

FOOD SWEET HOME, voyage culinaire à domicile FIN 2009, CÉLINE LEBRUN A CRÉÉ SON ENTREPRISE DE CUISINE À DOMICILE. LE TEMPS D’UN DÎNER, D’UN BUFFET, D’UN COURS OU D’UNE INAUGURATION, ELLE S’EMPARE DES FOURNEAUX POUR CONCOCTER UNE CUISINE EMPREINTE - OU NON ! - DE SES RACINES ET DE SON EXPÉRIENCE.

E

lle a le rire franc et joyeux. Céline Lebrun, jeune chef à domicile de 26 ans, s’amuse avec un plaisir non dissimulé à faire le grand écart entre une cuisine aux accents métissés (asiatique ou mauricienne, la nationalité de sa mère) et des menus gastronomiques, plus traditionnels (une influence de son père, originaire de Sologne ?). Avec, pour seul désir, celui de régaler les gens. « Je fais un premier repérage à domicile, je définis le menu avec le client, en tenant compte de ses souhaits et de son budget. Je fais les courses, la cuisine, la vaisselle, j’apporte mon matériel… les hôtes ont juste à profiter de leurs invités » résume-t-elle. Sortie de l’école hôtelière de Blois en 2001, elle enchaîne pêle-mêle les « saisons » et les expériences dans des établissements renommés : Hôtel du Palais à Biarritz, Village

Céline Lebrun

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Montana à Tignes… Puis met le cap sur Londres où elle pose ses valises un peu plus de trois ans. Céline Lebrun y participe entre autres à l’ouverture d’un hôtel cinq étoiles à Soho (comme chef de partie) et affine ses techniques pendant un an dans un restaurant gastronomique asiatique à Chelsea. De retour en France, la jeune femme ouvre une parenthèse et fait ses armes dans l’univers de la réception. Une expérience qu’elle juge aujourd’hui bénéfique et utile dans son métier de chef à domicile. « Cela m’a appris à gérer l’aspect relationnel et à adoucir le côté un peu brut de décoffrage qu’on peut parfois avoir lorsqu’on reste en cuisine ! » reconnaîtelle avec humour.

Plébiscitée par les chefs « Toujours partante pour relever de nouveaux challenges », Céline Lebrun cuisine pour deux à 80 personnes et donne aussi des cours à domicile, au sein de l’École de la Table et parfois à des chefs plus renommés qu’elle : experte en sushis et makis (« très prisés actuellement » confie-t-elle), elle a récemment enseigné la technique à Jean-Charles Dartigues (Côté Saveurs) et Laurent Camus (L’Eldorado). Quelques exemples de ce qu’on peut déguster juste en se mettant les pieds sous la table ? Un cari mauricien (un ragoût de viande ou de poisson épicé servi avec du riz, des lentilles ou des haricots rouges) ou, pour les papilles plus sages, un pavé de cabillaud rôti avec sa compotée de fenouil au cumin, carottes confites et crème à l’ail. À mi-chemin, le filet mignon de porc au gingembre et au miel, purée de patates douces et bok choï, est un bon compromis. Côté verrines apéritives, Food Sweet Home a trouvé les bonnes alliances. Que dire du

Prêt Oséo pour la modernisation et la reprise d’un restaurant

De 30 000 à 120 000 €, à taux (fixe) préférentiel grâce au fonds de modernisation de la restauration, sans garantie sur les actifs de l’entreprise ni caution personnelle du dirigeant, remboursable sur 5 ans et automatiquement accompagné d’un prêt bancaire : c’est ce que permet le prêt participatif pour la modernisation et la transmission de la restauration (PPMTR) proposé par Oséo. Il s’adresse aux exploitants ou repreneurs d’entreprises de la restauration (sous réserve du respect des engagements du Contrat d’Avenir de la Restauration) qui engagent un programme de mise aux normes de l’établissement et d’amélioration de l’accueil en vue du développement de l’activité et de l’emploi, ou une opération de transmission. Le remboursement est allégé la 1ère année grâce au différé d’amortissement du capital de 12 mois et le prêt peut être garanti par Oséo jusqu’à 70% avec le soutien des régions. www.oseo.fr ou www.loiret.cci.fr onglet « CHR »

tartare de saumon aux baies roses et son espuma d’aneth ? De la crème mascarpone au basilic, velouté de poivrons et noix de Saint-Jacques au piment d’Espelette ? Du velouté d’asperges vertes avec son œuf de caille poché et sa tuile au parmesan ? Qu’ils sont tous les trois, aussi beaux à voir, qu’à déguster. www.foodsweethome.com

Food Sweet Home 20 place du jardin des plantes 45100 Orléans Tél. 06 84 51 20 45 31 mai 2010



dossier

François Desfretier, directeur de PDG Plastiques

ÉCO-CONCEPTION : s’engager dans un cercle vertueux DEPUIS PLUSIEURS ANNÉES DÉJÀ, LES ENTREPRISES, PARTICULIÈREMENT SENSIBILISÉES AUX QUESTIONS ENVIRONNEMENTALES, SE SONT ACTIVEMENT PRÉOCCUPÉES DES MESURES PERMETTANT DE RÉDUIRE L’IMPACT DE LEURS SITES DE PRODUCTION SUR L’ENVIRONNEMENT. DE NOMBREUSES RÉALISATIONS ONT ÉTÉ ENGAGÉES, NOTAMMENT EN RELATION AVEC LA NORME ISO 14001. DÉSORMAIS, LA RÉFLEXION AMORCÉE À L’ÉCHELLE GLOBALE DE L’ENTREPRISE SE POURSUIT À L’ÉCHELLE DU PRODUIT. CELUI-CI VOIT SON CYCLE DE VIE ANALYSÉ ÉTAPE PAR ÉTAPE, AFIN D’AMÉLIORER SES QUALITÉS ENVIRONNEMENTALES. UNE DÉMARCHE SUR FOND DE DÉVELOPPEMENT DES ÉCOLABELS, SYMBOLES DE RECONNAISSANCE PAR LE PUBLIC, DE PRISE EN COMPTE PAR LE FABRICANT DE LA NÉCESSITÉ DE MINIMISER L’IMPACT DU PRODUIT SUR L’ENVIRONNEMENT. Beaucoup d’observateurs s’accordent à le dire, prôner la devise « Après moi le déluge… » n’est plus de mise. Selon Patrick Legoff, d’Idéovia design : « Nous devons passer d’une société de consommation exponentielle, d’une société dont la possession de l’objet à demeure est la règle vers une société dont la consommation raisonnée de l’usage au juste besoin sera la règle ». Il faut se rendre à l’évi22

dence : aucun produit n’y échappe : tous suivent un cycle de vie, qui part du stade des matières premières, assimilé à la naissance, jusqu’à l’utilisation, en passant par la fabrication et la distribution… sans oublier le stade de fin de vie. De même, aucun produit n’échappe à la règle : chacun d’entre eux a forcément un impact négatif sur l’environnement, qu’il s’agisse de pollution, de consommation énergéti-

que ou de contribution à l’épuisement des ressources naturelles. Pour chacune de ces étapes du cycle de vie d’un produit, il existe des axes d’amélioration. Au terme d’une analyse multi-critères, il est possible de redéfinir le cahier des charges et de repenser la conception. Avec peut-être à la clé l’obtention d’un des deux écolabels délivrés par l’AFNOR : l’écolabel français, la Marque NF Environnement et l’Eco-label 31 mai 2010


européen, créés respectivement en 1991 et 1992. Vue du côté de l’entreprise, l’écoconception est une décision stratégique, qui l’engage au plus haut niveau et dont la réussite impose une implication transversale de tous les services. Sachant que par ailleurs la démarche s’inscrit dans la durée. L’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) relate ainsi qu’il aura fallu quatre ans au fabricant d’onduleurs MGE UPS Systems, leader mondial pour la protection des installations informatiques, Internet, télécommunications et industrielles, entre le démarrage de la démarche dans l’entreprise et son application à l’ensemble des projets. Mais le jeu en vaut la chandelle : l’ADEME fait ainsi remarquer que pour l’américain Steelcase, numéro un mondial du mobilier de bureau, la démarche d’éco-conception est passée « d’un projet local à une démarche mondialisée ». Résolument innovante, la voie de l’éco-conception engendre aussi un impact positif en termes économiques, par exemple en réduisant certains coûts liés à la refonte du process de fabrication ou à la révision du système de transport.

Une voie ouverte à tous Démarche pragmatique et de bon sens, l’éco-conception offre de nombreuses possibilités à toute entreprise désireuse de s’engager dans cette voie et d’innover. À toutes les étapes du cycle de vie d’un produit, l’entreprise peut agir pour trouver de nouvelles solutions grâce à l’éco-conception : dès le stade du choix des ma tières premières, le recours à des matériaux facilement recyclables par exemple ou encore la réduction du volume et du poids de l’emballage ; puis au stade de la fabrication, en élaborant un processus réduisant le nombre de pièces, le nombre d’étapes d’assemblage, ainsi que le volume des déchets ou des émissions ; l’exigence d’éco-conception s’applique également au circuit de distribution et de vente, notamment en optimisant la logistique et les supports de vente, et se poursuit au stade de l’utilisation du produit, qu’il s’agisse de l’augmentation de fiabilité, d’une modularité accrue, voire d’une mutation d’un produit en service (cf. le succès du concept à la base du phénomène des services de type Vélib’). Mais la démarche d’éco-conception ne s’arrête pas là : au moment où le produit a mai 2010

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atteint sa fin de vie, il est crucial de pouvoir séparer ses différents composants dans l’optique de les valoriser, soit par recyclage, soit par réutilisation. Il demeure toutefois une constante qu’il ne faut pas oublier : à chacune des étapes du cycle de vie où des améliorations sont envisagées, la démarche d’éco-conception impose de rester particulièrement vigilant sur la nécessité de ne pas transférer un impact polluant vers une autre étape du cycle de vie. C’est pourquoi il est nécessaire à la fois de bien prendre en compte la multiplicité des impacts environnementaux possibles - c’est le rôle d’une approche multicritères - et dans le même temps, de bien considérer l’intégralité du cycle de vie, via une étude étape par étape.

Visant à intégrer les aspects environnementaux au cœur de la conception et du développement du produit, l’éco-conception se donne pour objectif à la fois de réduire les impacts négatifs du produit sur l’environnement pendant toute la durée de son cycle de vie, tout en préservant, voire même en améliorant la qualité d’usage du produit. Sur un plan pratique, la démarche d’éco-conception peut schématiquement être considérée comme étant réalisable à trois niveaux : dans son Guide de l’éco-conception des produits et services, l’association Orée distingue le niveau « incrémental », correspondant à une optimisation environnementale d’un produit existant (par exemple en réduisant sa consommation énergétique), puis

Quand PDG Plastiques réinvente les emballages « On se doit de favoriser l’éco-conception et l’éco-innovation, assure François Desfretier, directeur de PDG Plastiques. Si l’on n’aide pas à la réduction des quantités, notre métier pourrait être remis en cause : nous avons une part de responsabilité dans la conception et la mise sur le marché des emballages ». Ainsi, l’entreprise de Malesherbes (18 M€ de CA), spécialiste du PET et de l’injection plastique, s’est engagée dans l’amélioration et la conception de nouveaux emballages plastiques dédiés aux liquides de l’agroalimentaire. « Notre cellule R&D a travaillé sur la forme de la nouvelle préforme du pot Benco (poudre chocolatée). En remplaçant l’emballage en PVC par le PET, nous avons gagné 40 % sur le poids du pot, mais aussi en design, avec plus de transparence et de brillance, et en recyclage ». Autre exemple d’écoconception : des bouteilles de vin en PET « pour des vins de cépage d’une conservation de deux ans. Nous avons renforcé des propriétés du matériau pour faire barrière à l’oxygène. Plus de bouchon, certes, mais de 450 g du verre on tombe à 50 g ». PDG Plastiques a aussi relevé d’intéressants défis en termes d’innovation, avec à la clé deux Oscar de l’emballage : l’un, en 2006, pour la création d’une petite préforme, la plus légère au monde (2,4 g), en forme de fraise ou de framboise, « servant à souffler un contenant de 60 ml de yaourt à boire : Nestlé souhaitait un produit ludique et plus écologique. Complètement écrasable pour tout boire facilement, il est recyclable à 100 % ». Puis second Oscar en 2008 pour une première mondiale : « nous avons inventé la première bouteille de lait en PET 100 % barrière à la lumière. Sans opercule, cette bouteille développée avec LSDH* est 20 % plus légère qu’une bouteille de lait classique. Résultat : 600 t d’aluminium (non recyclable) économisé par an et 6 000 t de plastique en moins ». Autant de solutions originales que PDG Plastiques offre à ses clients pour plus de compétitivité. www.pdg-plastiques.fr * Laiterie de Saint-Denis-de-L’Hôtel

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Idéovia design : conseil en bonnes résolutions « Coût de revient, prix de vente, marge… Avant, quand une entreprise réfléchissait à un nouveau produit, le prix était le nerf de la guerre, explique Patrick Legoff. Aujourd’hui, face à des consommateurs mieux informés et que l’on trompe de moins en moins, il est de la responsabilité de l’industriel de proposer des produits éco-conçus et qui ont du sens ». Pour aider les PME et PMI à développer de nouveaux produits ou services sur l’éco-conception, Patrick Legoff, designer et consultant R&D, a créé en 2007 sa société de conseils, Idéovia design. « L’écoconception est une méthodologie par laquelle on étudie le cycle de vie d’un produit sur le plan qualitatif et quantitatif : matériaux, sous-traitants, transports, usage en clientèle, le recyclage. Autant de points sur lesquels l’entreprise doit réfléchir au fur et à mesure qu’elle développe un concept ». En intervenant dans les entreprises, Patrick Legoff se porte ainsi garant de cette méthodologie de l’A.C.V.

(Analyse du cycle de vie). « Réfléchir sur l’impact environnemental permet d’imaginer de nouvelles solutions souvent brevetables », poursuit Patrick Legoff. Pour preuve, il vient d’imaginer le Qaïto 2.5 : un brûleur à pellets (granulés de bois) de 2,5 l, qui s’insère dans les cheminées fermées alors que jusqu’à présent, ces granulés ne pouvaient être utilisés que dans des systèmes spécifiques (poêles, chaudières à pellets…). Commercialisé dès septembre (- 300 €) et distribué par la société Lug d’Albio Créations, ce brûleur présente évidemment des avantages non négligeables. « Écologique : les granulés en sciure de bois ne dégagent pas plus de CO2 que ce que les arbres ont utilisé pour pousser. Économique : le brûleur, à utiliser en intersaison quand les soirées sont encore fraîches, permet de gagner 2-3 °C et évite de rallumer le chauffage. Enfin, alors qu’un poêle coûte entre 2 000 et 2 500 €, un sac de 15 kg de granulés revient lui à 4,50-6 € ». À bon entendeur ! ideovia@orange.fr

Patrick Legoff, directeur d’Idéovia Design

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le niveau de « re-design », impliquant de revoir la conception-même du produit (Orée cite le travail effectué par Givenchy sur le flaconnage de son parfum Ange et Démon, le dotant d’une recharge éco-pampille), et enfin, le niveau dit « bluesky », faisant référence au développement cette fois d’un tout nouveau concept du produit, n’hésitant pas à remettre radicalement en cause la manière dont il répond au besoin existant : l’exemple cité par Orée est celui du concept Cyclocity®, créé par JCDecaux, initialement lancé à Lyon avant d’être repris à Paris pour le Vélib’.

Pourquoi et comment éco-concevoir ? Désormais donc, les consommateurs affichent clairement leurs attentes de responsabilité vis-à-vis de l’environnement de la part des concepteurs des produits qu’ils achètent. Cette tendance de fond s’accompagne d’un accroissement de leurs exigences, incluant une notion de transparence qui pousse le consommateur à privilégier les produits bénéficiant de labels crédibles, accordés par des organismes indépendants. Dans le même temps, le contexte réglementaire a son importance : il existe d’abord à l’échelle européenne, par l’intermédiaire d’un certain nombre de directives spécifiques à des catégories de produits bien précis, comme les emballages, les équipements électriques et électroniques, les produits consommateurs d’énergie ou encore les véhicules hors d’usage ; puis, à l’échelle nationale, le contexte réglementaire se précise, à la fois via les textes de transposition des directives européennes, mais également par l’intermédiaire du Grenelle de l’environnement et de sa loi de programmation. Il est ainsi à noter que « consommation et production durables » figure dans la liste des neufs défis qui composent actuellement la stratégie nationale de développement durable, au même titre par exemple que « changement climatique et énergies » ou encore « transport et mobilité durables ». Enfin, l’acheteur public se montre désormais de plus en plus sensible à la notion d’écoconception, le nouveau Code des marchés Publics prévoyant la possibilité d’intégrer un certain degré d’exigences en termes de caractéristiques environnementales dans le cadre de la passation des marchés. 31 mai 2010


Opération LED chez Maquet Combien connaissent l’impact écologique de leur entreprise sur le monde ? Sylvain Pinon, lui, le sait. Directeur des développements chez Maquet, filiale du groupe suédois Getinge, spécialiste de l’éclairage opératoire, des traitements et produits destinés aux interventions chirurgicales et soins intensifs, c’est sa préoccupation de tous les jours. « Cela fait déjà depuis plusieurs années que l’entreprise mène une politique d’éco-conception et d’éco-développement. À la fois poussée par une tendance marché, des clients de plus en plus demandeurs (hôpitaux, cliniques, laboratoires…) mais aussi par la charte d’engagement du groupe Getinge », précise-t-il. Implantée à Ardon depuis 1997, l’usine fabrique chaque année quelque 10 000 coupoles d’éclairages pour les blocs opératoires. « Maquet est un leader qui souhaite le rester. Il lui faut donc être prêt avant toutes obligations légales et anticiper particulièrement sur la technologie, le tout dans une démarche responsable ». Pour connaître l’impact environnemental de ses produits, Maquet a fait appel à CODDE Bureau Veritas. L’ancienne génération de produits (lampes halogènes) a été comparée à la nouvelle à base de LED (diodes électroluminescentes avec un meilleur rendement, une durée de vie accrue et une recyclabilité à près de 80 %). Parmi les axes d’amélioration : une réduction de la taille des cartes électroniques, difficiles à recycler. « Car plus de LED signifie plus de cartes électroniques, donc plus de difficultés à recycler et une contribution à l’eutrophisation de l’eau ». En 2010 l’entreprise va utiliser un logiciel analysant en temps réel les variations des critères environnementaux en fonction des choix ambitionnés. Parallèlement, l’entreprise travaille sur l’emballage, le poids et le recyclage des produits (tous dotés d’un profil environnemental accessible au client). À terme, Maquet souhaite établir un label sur ses produits au niveau français, voire européen. Un moyen de se différencier en s’inscrivant sur la liste des rares produits européens aujourd’hui labellisés.

Sylvain Pinon, directeur des développements chez MAQUET

www.maquet.com

Des avantages pour l’entreprise S’il est acquis que les consommateurs semblent aller résolument dans le sens d’une démarche privilégiant des produits mieux conçus du point de vue du respect de l’environnement, quels avantages l’entreprise peut-elle attendre et quel retour sur investissement peut-elle espérer en s’engageant dans la voie de l’éco-conception ? D’un point de vue strictement économique tout d’abord, l’éco-conception peut apporter une meilleure maîtrise des coûts de fabrication, grâce notamment à « la recherche du moins de matière, de la mise en œuvre de matières moins rares, la réduction du volume et du poids, la simplification de l’usage, une production mai 2010

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plus rapide, la réduction des emballages, les circuits courts, moins de transport », rappelle Patrick Legoff, d’Idéovia design. En outre, l’aspect innovation propre à la démarche peut au final s’avérer stratégique, contribuant à la différenciation de l’offre produit, autre avantage résultant du choix de l’éco-conception. Dès lors, comment procéder ? Prenons par exemple le cas d’un spécialiste de la conception des emballages. La question de leur recyclabilité se situe au cœur même de l’éco-conception. En effet, les matières premières utilisées pour la fabrication d’un emballage sont, après remplissage et utilisation, collectées et triées en vue d’être recyclées afin de pouvoir être réu-

tilisées en fabrication, refermant ainsi la boucle d’un cercle vertueux. Pour favoriser de telles initiatives, une documentation spécifique destinée aux fabricants d’emballages et aux conditionneurs a été conçue par le LNE (Laboratoire national de métrologie et d’essais), avec le concours de l’ADEME et d’Eco Emballages. Téléchargeable depuis le site Internet du LNE, le Guide pour l’amélioration de la recyclabilité des emballages propose une approche concrète, avec une analyse en trois étapes : primo, description de chaque type d’emballage sur une fiche pratique précisant entre autres les matériaux constitutifs, les traitements appliqués, les dimensions, le poids ; secundo, identification des points à 25


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Des intérieurs en DécoDurable En créant son site de vente en ligne decodurable.com, Isabelle Lelièvre a allié conviction et passion. De sensibilité écologique, férue de décoration contemporaine, branchée nouvelles technologies et shopping sur le net, cette ancienne de chez Mars PF France s’est lancée fin 2008, avec l’aide de son mari Bruno Costel, dans la vente d’objets de décoration éco-design pour la maison, le bureau, les enfants… « Pour se démarquer, il fallait créer un site différent tout en restant dans la mouvance des produits verts, explique Isabelle Lelièvre. L’idée a donc été de faire de l’écolo beau, du beau avec du bon ». Éco-conçus, labellisés ou issus du commerce équitable, les produits de DécoDurable (déjà plus de 1 000 références) se déclinent en différentes gammes : déco de maison (vase en fer forgé ou en carton, bougies en paraffine recyclée…), art de la table (vaisselle en bambou, assiettes et bols en canne à sucre, couverts en bois biodégradables, portesavons ou cache-pots en pneus recyclés…). Également déco et jouets pour enfants (stickers sans solvants ou à base de fécule de pomme de terre, tableaux en matières naturelles et matériaux de récup’, mobilier en bois FSC, doudous et gigoteuses en coton bio, cabanes en carton recyclé…) ou encore déco de bureau avec des produits green hightech (coque de protection en bambou pour iPhone, réveil avec pile à eau…) et de la papeterie recyclée. Passées avant 14 h, les commandes sont expédiées dans la journée soit par Isabelle si le produit est en stock, soit par le fournisseur ou le fabricant : « le drop-shipping a l’avantage d’éviter un trajet dans la mesure où le produit ne repasse pas par moi mais où il est directement envoyé au client ». Rentable depuis décembre 2009, Isabelle a choisi de réinvestir tout ce qu’elle gagnait dans l’achat de nouveautés parmi lesquelles « la mallette anniversaire écolo pour enfants, le sac à dos pack vacances ou bien les Postcarden avec graines à faire pousser soi-même ».

Isabelle Lelièvre, directrice de Decodurable

www.decodurable.com

améliorer grâce à une grille d’analyse faisant référence à la conception de l’emballage et au type de produit emballé ; tertio, évaluation de l’aptitude au recyclage via la consultation d’une fiche de recommandations générales, puis examen des points clés à analyser en fonction du matériau utilisé, par l’intermédiaire de fiches matériaux. De cette façon, les concepteurs d’emballages disposent de toutes les informations préalables nécessaires pour imaginer des solutions optimales. À la clé, cinq avantages pour l’entreprise s’étant engagée dans la voie de l’emballage recyclable : concevoir le bon emballage au bon moment, innover, être plus compétitif, agir pour l’environnement, et enfin, améliorer l’image de l’entreprise. 26

Différents niveaux de label Par rapport à la réglementation à laquelle tous les produits commercialisés doivent satisfaire, les labels attestent de performances environnementales supérieures. En matière de développement et d’utilisation d’étiquettes et de déclaration environnementales (normes de la série ISO 14020), on distingue trois types d’étiquetage : les écolabels officiels, comme l’écolabel écologique communautaire (éco-label européen) et l’écolabel écologique français (marque NF Environnement), créés respectivement en 1991 et en 1992, et tous deux délivrés en France par l’AFNOR, organisme tiers garantissant la performance du produit sur le plan du respect de l’environnement ; les auto-décla-

rations, informations données par l’entreprise conceptrice du produit ; et enfin, les écoprofils, fournissant des informations sur l’impact environnemental du produit (par exemple pour un réfrigérateur, l’impact sur la couche d’ozone lorsque l’appareil a atteint sa fin de vie). Ces trois formes d’étiquetage sont respectivement désignées sous le type I, II et III et correspondent aux normes ISO 14 024, 14 021 et 14 025. La liste des produits et services pouvant être écolabellisés est re la tivement étendue (49 catégories) et couvre un large spectre : ameublement (mobilier et matelas), appareils électriques (téléviseurs, etc.), bricolage (notamment peintures et vernis), bureautique (ordinateurs portables, cartouches d’impression laser), 31 mai 2010


Philippe Bray, coordinateur Pôle Entreprises ADEME Centre

« Ce qui peut déclencher l’écoconception, c’est la réglementation » « Éco-conception et consommation durable, passez à l’action ! » Le slogan de l’ADEME résonne comme un défi. Et pour cause ! « L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie s’est engagée à soutenir financièrement les entreprises faisant appel à une expertise extérieure pour réaliser l’évaluation environnementale de leurs produits (analyse du cycle de vie) dans le cadre du « Diagnostic Management Environnemental, approche produit », résume Philippe Bray, coordinateur Pôle Entreprises à l’ADEME Centre. Une aide à hauteur de 50 % du coût de la prestation avec un plafond d’environ 50 000 € ». Outre les consultants et bureaux d’étude spécialisés auxquels les entreprises peuvent recourir, CODDE, le pôle d’expertise en éco-conception et développement durable de Bureau Veritas, commercialise un logiciel de référence dans le monde (EIME) qu’il a développé pour aider à l’analyse des cycles de vie des produits dédiés aux équipements électriques et électroniques. « Ce qui permet à toutes les entreprises d’avoir un outil commun et de pouvoir travailler de façon autonome », précise Philippe Bray. Mais les aides ne sont pas le reflet des engagements. Toujours selon le coordinateur de l’ADEME, « ce n’est pas parce que l’on parle aujourd’hui d’éco-conception que les entreprises n’ont pas déjà entamé une démarche. Elles l’ont faite mais partiellement, notamment sur la fonction du produit mais pas sur sa durée de vie, rarement imaginée. Ce qui peut déclencher l’éco-conception, c’est la réglementation comme cela l’a été en 1992 avec les étiquettes-énergie sur l’électroménager ». Une modalité étendue depuis aux ampoules électriques, climatiseurs et voitures (système de bonus/malus écologique instauré en France en 2008). « Sans réglementation, la démarche est alors personnelle. Mais ne pas pouvoir ensuite faire reconnaître l’effort par un label officiel est un réel problème d’où la réticence de certaines entreprises à la démarche ». www.ademe.fr/eco-conception

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habillement, linge de lit et textiles d’intérieurs (textiles, chaussures), jardinage (milieux de culture, amendements pour sols, composteurs individuels), lubrifiants (huiles, graisses), papeterie et papier (dont enveloppes, cahiers, colles et instruments d’écriture), produits d’entretien (liquides vaisselle, produits de nettoyage pour vitres, etc.), produits d’hygiène (savons, shampooings et après-shampooings), produits à usage professionnel (peinture routière, absorbants, blocs d’éclairage de sécurité), services (dont camping et hébergement touristique), vie domestique (ampoules électriques, produits en papier absorbant, sacs poubelle, etc.). Outre le fait d’être rassuré quant au bien-fondé de l’acte d’achat éco-responsable, le consommateur peut aussi trouver grâce aux labels un bénéfice concret : même si un produit éco-labellisé peut se révéler plus cher à l’achat, il s’avère en général bien moins coûteux en termes d’utilisation, grâce à ses qualités de respect de l’environnement, qu’il s’agisse par exemple d’une consommation moindre ou d’une longévité supérieure. Pour l’entreprise aussi, l’éco-labellisation peut représenter un surcoût au départ (frais de dossier, audit, droits d’usage de la marque, etc.), mais l’investissement est utile pour la promotion de la qualité des produits et se trouve en pratique souvent amorti grâce à une large diffusion du produit. De quoi donner à tous l’envie d’alimenter encore un peu plus le cercle vertueux, consommateurs et industriels étant grâce à l’éco-conception réunis dans une démarche résolument gagnant-gagnant.

Pour en savoir plus : http://ecoconception.oree.org/ eco-conception-en-question.html www.developpement-durable.gouv.fr/ Strategie-nationale-du.html www.iso.org/iso/fr/iso_catalogue.htm www.lne.fr/publications/plaquetterecyclabilite-emballage.pdf

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passés composés

CERCLES VERTUEUX La chronique d’Anne-Marie Royer-Pantin A L’HEURE DES VIBRANTS PLAIDOYERS EN FAVEUR DE LA RÉCONCILIATION DE L’ÉCONOMIE ET DE LA NATURE, LE LOIRET PEUT S’INSPIRER D’ANCIENNES INDUSTRIES DE SON TERROIR, PIONNIÈRES EN MATIÈRE DE DÉVELOPPEMENT DURABLE, NÉES D’UNE INTERACTION RESPECTUEUSE ET FRUCTUEUSE ENTRE L’HOMME ET SON ENVIRONNEMENT. RETOUR SUR DES EXPÉRIENCES VERTUEUSES ET ORIGINALES.

L

Anne-Marie Royer-Pantin Ancienne élève de l’École normale supérieure, médaille d’or de l’Académie d’Agriculture de France pour son œuvre littéraire et son action culturelle en faveur du patrimoine, Anne-Marie Royer-Pantin est écrivain, auteur d’essais, d’ouvrages d’histoire et de nombreux travaux sur le patrimoine local et régional. Sa chronique « Passés composés » propose un éclairage différent du présent et du devenir économiques de notre département, à la lumière d’un passé riche d’expériences originales et fructueuses, de belles aventures et de réussites exemplaires.

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a responsabilité et la bonne gestion environnementales de l’entreprise sont inscrites à l’ordre du jour : c’est à la fois une impérieuse nécessité, une opportunité nouvelle et un passionnant challenge. Il ne s’agit pas seulement de « surfer » sur la vague verte pour se donner bonne conscience, mais bien de mettre l’entreprise au cœur du changement, à la pointe de l’éco-développement et de l’éco-conception, et, par là, de réintégrer l’activité économique dans la dynamique des systèmes vivants. La démarche est rentable et valorisante : le jeu en vaut vraiment la chandelle. Vaste territoire gâté par la nature, riche d’écosystèmes multiples et variés, le Loiret est un département resté longtemps rural et qui a bénéficié d’une industrialisation progressive, souple et diverse. C’est pourquoi il n’a jamais connu une croissance aveugle de son économie, au détriment de la nature et de la biodiversité – ce genre de croissance aux effets pernicieux, déjà dénoncés par Henry David Thoreau, l’écrivain américain précurseur de l’écologie : « Quand l’économie avance, l’orée du bois recule. » Eh bien, loin de faire reculer la forêt, c’est une volonté de développement économique qui a permis le reboisement de vastes étendues de notre département. À la croisée des chemins de l’agronomie, de l’écologie et de l’économie, les forêts du Loiret offrent un bel exemple d’exploitation raisonnée et d’utilisation optimale des ressources naturelles renouvelables. Dès la fin du 18ème siècle, des gestionnaires éclairés, en Sologne et en Forêt d’Orléans, ont compris la nécessité de développer la ressource bois et se sont passionnés pour

une sylviculture intelligente, à vocation résolument économique : ils ont replanté avec persévérance de vastes étendues en pins maritimes puis sylvestres, trouvé de nouveaux débouchés et permis l’implantation d’industries du terroir, qui ont relancé l’économie locale. En plus des bois d’œuvre et des bois de chauffage, les forêts du Loiret fournissaient alors des étais de mines et des poteaux télégraphiques ; tout cela faisait fonctionner de nombreuses scieries. À partir des sous-produits du bois, s’étaient développées dans le Loiret des activités originales : production de briquettes de charbon à partir des résidus de pins, production de « cotrets » ou petits fagots pour chauffer les fours des boulangers, fabrication d’allume-feu en bottes de bâtonnets dont l’une des extrémités était trempée dans la résine, fabrication de balais de bruyère ou de bouleau… Dans le bois, rien ne se perdait, tout était valorisé, voire recyclé. Ainsi au 19ème et au début du 20ème siècle, la forêt replantée a été un creuset de solidarités créatrices ; bien gérée, elle était devenue la garantie d’un développement renouvelé, et une source d’innovations et de richesses. Ces expériences anciennes ont pourtant une résonance très actuelle : elles parlent de cohérence entre économie et écologie, entre consommation et environnement. Exemplaires, elles sont une incitation à plus d’inventivité et de capacité d’adaptation, une invitation à faire équipe avec la nature, à redonner à l’homme, avec ses désirs et ses besoins, sa juste place dans l’écosystème. 29


agenda

CCI infos

PROGRAMME

LES RENCONTRES LOIRET ECOBIZ www.loiret-ecobiz.fr 26 & 27 mai 2010 Centre de Conférences

ORLÉANS

LE RENDEZ-VOUS DES ACTEURS DU DÉVELOPPEMENT DURABLE

EZ RETR RETROUV E PA EN PARALLÈL e SALON LE 2 S

120 intervenants 40 exposants 26 conférences

///////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////// ECOBIZ ENVIRONNEMENT

w Organisés par

e -dev liers .ate ww

ementdurable.com lopp Sous le haut patronage et en présence de Chantal JOUANNO, Secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie

En partenariat avec

26 et 27 mai 2010 Jeudi 10 juin 2010 (matin) La prévention du stress et des risques psychosociaux au travail Un sondage réalisé fin mars 2009 par l’ANACT et l’institut CSA révélait que 41% des salariés se disent stressés (dont 13% très stressés). Si les causes du stress d’origine professionnelle peuvent être multiples, ses conséquences le sont également : absentéisme, turn-over, démotivation, perte

de confiance des équipes, surmenage, baisse de qualité, diminution de la productivité … Intervenants : Cécile PASQUET – CRAM du Centre Témoignage de la Laiterie de St Denis de l’Hôtel Contact : Sébastien Saint-Chély Tél. : 02 38 77 77 77 http://environnement.loiret-ecobiz.fr

7 juin 2010 - CCI du Loiret à Orléans

Conférence du Martroi animée par Jean-Marc Sylvestre : “Économie sous influence : de nouvelles opportunités”

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Quels sont les événements majeurs qui pèsent sur la conjoncture actuelle ? Quelle analyse des tendances lourdes de l’évolution de la société (sur le plan structurel, les relations au travail, les comportements du consommateur…) ? Quelles conséquences peut-on en tirer, comment se démarquer grâce aux logiques d’offre (innovation, réseaux…) ? C’est Jean-Marc Sylvestre qui animera cette conférence du Martroi, suivie d’échanges avec le public. L’événement marque le lancement, il y a deux ans, du

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baromètre Ec’horizon. Une cérémonie avec remise de prix aux panélistes Ec’horizon (dont les unions commerciales du Loiret) clôturera la soirée. La manifestation est organisée par la CCI du Loiret, avec le soutien du Conseil général du Loiret et de la Banque Populaire Val de France. Contact : Fatimata Diallo pôle Connaissances, Études & Marketing Tél. : 02 38 77 77 30 fatimata.diallo@loiret.cci.fr Jean-Marc Sylvestre, directeur adjoint de l’Information en charge du pôle économie et social sur LCI, y anime une chronique journalière et une émission quotidienne, « L’invité de l’économie », du lundi au jeudi. Professeur à Sciences Po depuis 2004, il a publié de nombreux ouvrages économiques. Parmi les plus récents : Le roman vrai de la crise financière avec Olivier Pastré (Ed Perrin -Mai 2008) et La France piégée - comprendre la crise (Ed. Buchet Chastel- Octobre 2008).

7èmes ateliers du développement durable (ADD) / 2ème édition ENVIPRO à Orléans 120 intervenants, 26 conférences et la présence de Chantal Jouanno, Secrétaire d’État chargée de l’Écologie, sont au programme de ces 7èmes ADD organisés au centre de conférences d’Orléans par IDEAL Connaissances en partenariat avec la Ville d’Orléans, le Conseil régional du Centre, la CCI du Loiret et la DIRECCTE Centre. Accueillie dans le cadre des ADD, la 2ème édition d’ENVIPRO, le salon des professionnels de l’environnement et du développement durable, accueillera près de 40 exposants. A noter, un parcours de huit ateliers techniques destinés plus particulièrement aux entreprises : bilan carbone, mobilité durable, politique managériale et sociale de l’entreprise, évolution des Fiches de Données de Sécurité (FDS), transposition de la directive cadre Déchets, économie de fonctionnalité et innovation par les services, nouvelle directive Machines. Programme et inscriptions sur : www. ateliers-developpementdurable.com Pour recevoir une invitation gratuite : envipro@loiret.cci.fr

Retrouvez tout l’agenda sur www.loiret.cci.fr ! http://www.netvibes.com/cci-du-loiret Suivez la CCIL sur http://twitter.com/cciloiret et sur www.facebook.com

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OFFRE DÉVELOPPEMENT DURABLE DE LA CCIL : une large palette au service de la performance économique des entreprises LA STRATÉGIE DE LA CCI DU LOIRET EN MATIÈRE DE DÉVELOPPEMENT DURABLE ET LES RESSOURCES QU’ELLE MET À LA DISPOSITION DES ENTREPRISES S’INCARNENT DANS LE POSTULAT SUIVANT : LA PERFORMANCE ÉCONOMIQUE D’UNE ENTREPRISE RÉSULTE DE SES PERFORMANCES ENVIRONNEMENTALES ET SOCIALES. UN PRINCIPE QUI FAIT AUSSI PARTIE INTÉGRANTE DU PROJET CITÉVOLIA.

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i l’une des missions de la CCI du Loiret consiste à informer les entreprises sur les enjeux du développement durable, à valoriser les éco-entreprises et les écoinitiatives, tout en intégrant les critères du développement durable dans son propre fonctionnement, elle focalise son action sur sa contribution au développement de leur performance économique. Et pour doper cette performance, deux leviers incontournables : l’amélioration de la performance environnementale et celle de la performance sociale. Pour la première, la CCI du Loiret

a mis plusieurs outils à la disposition des entreprises, comme la communauté Loiret Ecobiz Environnement-sécurité, destinée à fluidifier et accélérer le partage d’informations, d’expériences, et à stimuler la mise en réseau des entreprises sur ces questions. Les entreprises adhérentes se rencontrent en outre régulièrement dans ce cadre pour évoquer des sujets liés à la santé et à la sécurité des salariés au travail. Un volet qui comprend aussi le conseil et l’accompagnement des entreprises en matière de gestion de l’environnement, ainsi que la pro-

Les trois dimensions du développement durable et enjeux mobilité

motion du « green business » (Salon Envipro, lire pages 7 et 30, annuaire des éco-entreprises…). Concernant la performance sociale aussi, une communauté RH&Management Loiret Ecobiz a pour objectif de faire « phosphorer » les entreprises sur ces thématiques. Expliquer, vulgariser, rendre possible une démarche développement durable en

La mobilité à la loupe La CCI du Loiret a conçu une offre produits en partenariat avec la Région Centre, l’ADEME Centre et la DIRECCTE : - conseil en mobilité pour les entreprises, - conseil en mobilité pour les parcs d’activités, - adhésion au site de covoiturage (10 structures adhérentes, soit 15 000 co-voitureurs potentiels, salariés de ces structures, plus de 500 inscrits ce jour), - intervention mobilité au sein des entreprises. Contact : CCI du Loiret Pôle expertises économiques Karine Gauluet Tél. : 02 38 77 77 81 karine.gauluet@loiret.cci.fr

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Pour en savoir plus sur l’offre produits de la CCIL et/ou obtenir le catalogue sur cd rom 02 38 77 77 77 Communauté Loiret Ecobiz Mobilité et déplacements Karine Gauluet Tél. 02 38 77 77 81 http://mobilite.loiret-ecobiz.fr

entreprise : tel, est, de manière plus globale, le leitmotiv de la CCI. Concrètement, cette diffusion de l’information passe par différents supports : Loiret Eco, site Internet www.loiret.cci.fr, rencontres, enquêtes, notes de conjoncture… Autre ressource proposée aux acteurs économiques locaux : un accompagnement dans la prise en compte de la mobilité et des déplacements. Cette expertise, pour laquelle la CCI a recruté un conseiller en mobilité, se décline là encore sur de nombreux plans : animation d’une communauté Loiret Ecobiz Mobilité et déplacements, mise en place (avec l’AgglO, la Ville d’Orléans et le BRGM) d’un site de covoiturage, animations des actions liées aux démarches collectives de PDIE (Plan de Déplacements Inter-Entreprises), enquêtes(1)…

Citévolia, un projet durable Mais le développement durable, la CCI du Loiret l’a bien sûr systématiquement intégré dans le projet Citévolia. Durable parce qu’il fait de la formation tout au long de la vie une priorité et qu’il établit une passerelle entre différents publics (étudiants, salariés, chefs d’entreprises, créateurs…) et parce que la responsabilité sociétale des entreprises fait partie de l’offre de sa nouvelle École des managers ou du nouveau module de formation « Premium » pour les porteurs de projets. Durable bien sûr parce que les normes architecturales de ce qui sera un projet immobilier, urbain mai 2010

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et un lieu de business, seront respectueuses de l’environnement. Durable enfin parce que Citévolia inscrit le développement économique des entreprises dans la pérennité. (1) Mobilité et déplacements : quelles implications des entreprises – mars 2010 – à découvrir sur www.loiret.cci.fr, Cliquer sur « Enquêtes du Martroi » en page d’accueil

Communauté Loiret Ecobiz RH & Management Caroline Sasias Tél. : 02 38 77 77 35 http://rhmanagement.loiret-ecobiz.fr Communauté Loiret Ecobiz Environnement – Sécurité Sébastien Saint-Chély Tél. : 02 38 77 77 19 http://environnement.loiret-ecobiz.fr

Développement durable : la CCI du Loiret exemplaire ? « Pour être légitime sur ce point, nous nous devions d’être exemplaires ». Comme le souligne Antoine Metz, membre élu à la CCI du Loiret, en charge des questions liées au développement durable, la CCI ne pouvait faire l’impasse sur une stratégie interne volontariste en la matière. Avec, en filigrane, une action sur l’évolution des comportements. Un diagnostic RSE (Responsabilité Sociétale de l’Entreprise) se déroule actuellement, et sa restitution est programmée au mois de juin. Ce diagnostic doit passer au crible les pratiques globales (consommation d’énergie, accès et déplacements, risques, hygiène et sécurité…), l’organisation du travail (objectifs, RH, relations clients/fournisseurs…) et l’analyse du comportement (éco-gestes, éco-responsabilité des achats, besoins en formation et en accompagnement…). Il se double d’entretiens en interne et en externe et d’enquêtes d’opinions auprès des collaborateurs. Un « Eco-challenge » est mené parallèlement afin de sensibiliser les collaborateurs aux enjeux du développement durable. Le diagnostic doit déboucher sur la mise en œuvre d’actions tangibles en faveur du développement durable. 33


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ORLÉANS : délimitation d’un nouveau périmètre de sauvegarde du commerce et de l’artisanat de proximité

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Thinkstock

uite aux échanges entre la Ville d’Orléans, la CCI du Loiret et la CMA du Loiret, le Conseil municipal (1) a délimité un périmètre de sauvegarde du commerce

et de l’artisanat de proximité à l’intérieur duquel est institué le droit de préemption sur les fonds artisanaux, les fonds de commerce et les baux commerciaux. Il est opposable depuis le 17 avril dernier. Concrètement, les cessions de fonds de commerce, artisanaux et baux commerciaux doivent faire l’objet d’une déclaration préalable adressée à la Ville d’Orléans en 4 exemplaires, soit sous pli recommandé avec avis de réception, soit par dépôt en mairie contre récépissé. La notification de la décision de préemption interviendra au plus tard dans un délai de deux mois à compter de cette déclaration. La délibération, ainsi que le plan, peuvent

être consultés à la mairie d‘Orléans au Pôle Commerce situé 7 rue Paul Fourché, ainsi que sur son site Internet : www.villeorleans.fr. Dans un courrier adressé à Yves Broussoux le 14 avril dernier, Serge Grouard a précisé que « dans un objectif commun de soutien au commerce et à l’artisanat de proximité, la ville d’Orléans s’appuiera sur l’expertise de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Loiret et celle de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Loiret afin, notamment, le cas échéant, de faciliter les rétrocessions de commerce ». (1)

Délibération du 5 mars 2010

BAROMÈTRE EC’HORIZON : les déclinaisons Industrie et Services aux entreprises opérationnelles ! LE DISPOSITIF DE SUIVI DE CONJONCTURE DÉPLOYÉ DEPUIS PLUS D’UN AN AUPRÈS DE 250 COMMERÇANTS VIENT D’ÊTRE DÉCLINÉ AUPRÈS DES INDUSTRIELS ET DES PRESTATAIRES DE SERVICES. UN PRODUIT D’AIDE À LA DÉCISION, UTILE POUR SE SITUER DANS SON ENVIRONNEMENT.

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epuis plus d’un an, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Loiret interroge un panel de commerçants du département afin de recueillir leur opinion sur la conjoncture. Elle leur restitue ensuite les informations sous la forme d’un baromètre d’activité mensuel, Ec’Horizon Commerce. La CCI du Loiret a décidé d’étendre ce baromètre à d’autres secteurs d’activités -industrie et services aux entreprises- et d’interroger tous les trimestres, les chefs d’entreprises de ces secteurs. La CCI du Loiret entend ainsi développer une expertise au plus près des attentes des entreprises en leur permettant d’intervenir dans le débat économique. Mi-mars, des panélistes ont ainsi été recrutés et les premières enquêtes (phoning) lancées dans la foulée. 207 prestataires de services et 180 industriels ont apporté leur contribution à l’issue du 1er

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trimestre. Les conclusions des enquêtes leur seront respectivement diffusées les première et deuxième semaines de mai et les prochaines enquêtes seront effectuées mi-juin. En adhérant à Ec’horizon, l’avantage pour les chefs d’entreprise est triple. D’abord, ils bénéficient d’une dynamique

de veille sur leur activité. Ensuite, ils disposent d’un outil d’aide à la décision qui apporte un éclairage régulier sur la situation économique de leur activité et permet de se positionner par rapport aux concurrents. Enfin, en répondant aux enquêtes, les dirigeants peuvent exprimer leur opinion de manière simple et rapide. Contact : Pôle Connaissances, Etudes & marketing Fatimata Diallo / Mounir Essaadaoui Courriel : echorizon@loiret.cci.fr.

Faire partie du panel : mode d’emploi Demander un identifiant par mail à echorizon@loiret.cci.fr Répondre à l’enquête du mois/trimestre par l’un des trois moyens suivants à votre choix : - en ligne sur Internet (grâce à votre identifiant, obligatoire) - par courrier : CCI du Loiret - Baromètre Ec’Horizon, 23 Place du Martroi 45044 Orléans Cedex 1 - par fax au 02 38 42 26 71 Quelque soit la solution retenue, elle ne prend que quelques minutes par mois ou par trimestre… En effet, il n’est fait appel qu’à des données de constat et de tendance de l’activité sur le mois / trimestre passé. A aucun moment, il n’est demandé de fournir des données chiffrées de type chiffre d’affaires.

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Stephen est directeur des ressources humaines, en charge du développement durable, chez Quiksilver, une entreprise qui met le respect et la protection de l’environnement au cœur de ses choix quotidiens. « Avec l’offre kWh Equilibre d’EDF Entreprises, nous participons concrètement au développement des énergies renouvelables : nous avons souscrit cette offre pour l’intégralité de notre consommation d’électricité ; ainsi pour chaque kWh que nous achetons, EDF s’engage à produire 1 kWh à partir d’énergies renouvelables. »

* 0,118 € TTC/min (prix indicatif pour un appel à partir d’un poste fixe au 1er janvier 2008)

Pour en savoir plus, appelez le 39 88* ou rendez-vous sur www.edfentreprises.fr

EDF SA au capital de 924 433 331 € – 552 081 317 RCS PARIS – Siège social : 22-30, avenue de Wagram 75008 Paris – Photo : © G. de Boismenu –

Pour Stephen Le Bot, changer l’énergie, c’est faire du développement durable une seconde nature pour son entreprise.

L’énergie est notre avenir, économisons-la !


Succès confirmé pour la 2nde édition de COSM’Innov, le congrès de la recherche en cosmétologie L E L O I R E T, A C T E U R M A J E U R D E L A C O S M E T I C VA L L E Y

L’ADEL ET

www.adeloiret.com

330 congressistes, 21 nationalités, 92 entreprises, 51 Universités

ORLÉANS TECHNOPOLE donnent rendez-vous

Chercheurs, scientifiques et responsables R&D ont été accueillis

au monde de la recherche

à Orléans, capitale de la recherche en cosmétologie,

en cosmétologie, EN 2012, POUR LA 3ÈME ÉDITION

les 30&31 mars derniers. Deux journées de sessions animées par 29 conférenciers de renommée internationale.

DE COSM’Innov

Une exploration des avancées technologiques dans le domaine de la cosmétique.

15, rue Eugène Vignat - 45010 Orléans cedex 1 - Tél. 02 38 25 44 28 - Mail : info@adeloiret.com


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