Loiret Eco n°32 - Juin 2010

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n°32 juin 2010

HÔTELLERIE-RESTAURATION : la carte du renouveau

Jean-Louis Jama, président de l’UMIH du Loiret

14 COMMERCE Amani, la mixité rend belle

17 SERVICES Procomm aide à la transmission

18 DÉVELOPPEMENT DURABLE Ensemble pour le développement durable



édito

EURO DÉPRÉCIÉ cherche exportations à doper Je vous le dis sans détour : arrêtons de nous lamenter sur la dépréciation de l’euro ! Certes, il y a eu spéculation financière, que le G20 aurait bien aimé réussir à refréner. Mais vous connaissez je crois la philosophie qui est la mienne : il y a, dans toute situation, aussi catastrophique soit-elle, des aspects positifs à valoriser. Je pense en l’occurrence à l’actuelle parité euro/ dollar.

Pour mémoire, la compétitivité-prix à l’exportation se mesure par le rapport entre le prix à l’exportation du pays de référence et les prix à l’exportation de ses concurrents, convertis dans une monnaie commune. Voilà peut-être une bouffée d’oxygène dont les PME pourraient profiter, dans un contexte national qui a vu l’export renouer avec la croissance au 1er trimestre 2010 (+ 5,2 % après -1,0 % au trimestre précédent).

Après avoir enregistré un taux historique de 1 EUR = 1,5120 USD en décembre dernier, l’euro affiche au jour où nous bouclons ce magazine un taux de 1,23 $. Et, c’est mécanique, la baisse de l’euro dope la compétitivité des produits européens, même si le constat devrait être plus flagrant pour des pays comme l’Allemagne et l’Italie, dont le volume d’échanges est plus important hors de la zone euro.

En région Centre, les exportations se sont élevées à 3 691 millions d’euros sur cette même période (3 500 millions d’euros au cours du trimestre précédent). Le Loiret, quant à lui, affichait pour ce trimestre un montant à l’export de 1 304 millions d’euros (contre 1 272 M€ au 4T 2009) et à l’import de 1 262 M€, soit un solde positif de 42 M€.

Cette parité peut donc doper la compétitivité des produits européens vers le « grand export », en permettant aux entreprises françaises de proposer des produits moins chers que ceux de leurs concurrents.

Votre entreprise est-elle impactée par les fluctuations de l’euro/dollar ? Dans quelle proportion ? Avez-vous pris des mesures pour vous en mettre à l’abri ? Venez poster vos commentaires sur mon blog !

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Faites avancer le débat économique ! www.blogdupresident.loiret.cci.fr juin 2010

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tableau de bord

INDICATEURS ET CHIFFRES CLÉS du Loiret Créations et radiations d’entreprises

Créations d’entreprises par bassin de vie

Source > CCIL

Source > CCIL – avril 2010

500

Beaugency Châteauneuf-sur-Loire Château Renard Châtillon sur Loire Courtenay

450 400 350 300 250

Créations

Ferrières Gien Jargeau La Ferté Saint-Aubin Lorris

3 4 1 1 4

2 6 2 2 2

200 150 100

133 Radiations

50 0

mai

juin

juill.

août

sept

oct.

nov.

déc. jan. 10

fév.

mars

Malesherbes

Bassin de Vie d'Angerville

29 avril

Bassin de Vie de Souppes sur Loing

Puiseaux

Pithiviers

Bassin de Vie de Toury

Ferrières Neuville aux Bois

Dépenses de consommation des ménages Source > Insee

Montargis

Bassin de Vie de Châteaudun

Châteauneuf sur Loire

Orléans

1,1 %

Jargeau

Châtillon Coligny

la L o i r e

22 275

Beaugency

21 997

Gien

Sully sur Loire

La Ferté Saint Aubin

20

Château-Renard

Lorris

-1,2 %

évolution sur 1 mois 21 699

Patay

Meung sur Loire

évolution sur 1 an 25

Courtenay

Beaune la Rolande

Produits manufacturés

Briare Source : Observatoire économique - CCI du Loiret, janvier 2009

15 1,8 %

évolution sur 1 an évolution sur 1 mois

10

5

0 en millions d’euros

8 587 dont biens durables avril 2009

-4,4 % 8 701

9 099

mars 2010

Meung-sur-Loire Montargis Neuville aux Bois Orléans

3 12 3 78

Pithiviers Puiseaux Sully sur Loire

4 1 3

avril 2010

Commerce extérieur dans la région Occupation et fréquentation hôtelière

Source > Douanes

Source > Insee/Ministère délégué au tourisme/CRT

en milliers d’euros

Centre Taux d’occupation décembre 2009 Fréquentation hôtelière décembre 2009 - nuitées

38,2 %

Région Centre

Loiret

(T1 - 2010)

(T1 - 2010)

Part Loiret

Loiret variation sur un an

Exportations

3 690 851

1 304 054

35,33 %

43,2 %

Importations

3 466 651

1 262 295

36,41 %

224 200

41 759

0,13 pt

Soldes 302 595

85 917

- 0,72 %

Taux de chômage Source > Insee

Permis de construire autorisés Source > Direction Régionale de l’Équipement

Variation sur un trimestre

Variation sur un an

4e trimestre

2007

2008

Évolution

Loiret

8,8 %

0,7 pt

+ 2,1 pt

Logements (nbr)

1 352

1 712

27 %

Centre

8,8 %

0,5 pt

+ 1,8 pt

220 787

276 043

25 %

France

9,6 %

0,5 pt

+ 1,8 pt

Locaux d’activités (m²)

4

4e trimestre 2009

32 juin 2010


sommaire n° 32 juin 2010 Magazine de la CCI du Loiret ADMINISTRATION

Hôtel consulaire 23, place du Martroi 45000 Orléans Tél. 02 38 77 77 77 Fax 02 38 53 09 78

13

19

18

20

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION

Bruno Jacquemin DIRECTRICE DE LA RÉDACTION

Emmanuelle Brier-Levitte RÉDACTRICE EN CHEF

Gaëlle Lepetit RÉDACTION

Gaëlle Lepetit Rédaction, Estelle Boutheloup (p.13, 17, 18, 19 et 22 à 28) DIFFUSION

Chantal Legris CONCEPTION

www.enola-creation.fr PHOTOS

Didier Depoorter IMPRESSION

Imprimerie Nouvelle PUBLICITÉ

Sylvia Fromenteaud Tél. 02 38 77 77 22

03 04 06 08 10 12 13

édito tableau de bord actualités perspectives élections consulaires made in Loiret industrie ISI ELEC : le courant passe depuis 10 ans

TIRAGE

21 000 exemplaires N° ISSN : 1955-0642

14 commerce

CONTACT CCI - RÉDACTION

Tél. 02 38 77 77 77 gaelle.lepetit@loiret.cci.fr PRÉSIDENT DE LA CCI

Yves Broussoux Tél. 02 38 77 77 75 www.blogdupresident.loiret.cci.fr LA CCI SUR INTERNET

AMANI, la mixité rend belle

17 services PROCOMM aide à la transmission

18 développement durable Ensemble pour le développement durable

19 reprise

www.loiret.cci.fr

Du gel au béton

20 à table Atelier Magic’ cuisine : en direct de l’École de la table

22 dossier HÔTELLERIERESTAURATION : la carte du renouveau Secteur économique essentiel, les professions de la restauration HÔTELLERIE-RESTAURATION : la carte du renouveau et de l’hôtellerie ont récemment entamé, sur la lancée de leurs états généraux, une mutation dont l’abaissement du taux à 5,5% n’est que la partie visible de l’iceberg. Modernisation, animation, formation, le secteur se mobilise pour s’adapter aux nouveaux modes de consommation et se redonner un second souffle. Sur tout le territoire du Loiret, les initiatives se multiplient, soutenues par la CCI du Loiret. n°32 juin 2010

Jean-Louis Jama, président de l’UMIH du Loiret

14 COMMERCE Amani, la mixité rend belle

17 SERVICES PROCOMM aide à la transmission

18 DÉVELOPPEMENT DURABLE Ensemble pour le développement durable

29 passés composés Le talent d’accueillir et de régaler

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actualités

19-20 JUIN 2010

La base aérienne 123 d’Orléans-Bricy ouvre ses portes au public

P

rogrammé tous les quatre ans au profit de la Fondation des Œuvres Sociales de l’Air, le meeting aérien d’Orléans-Bricy aura lieu les 19 et 20 juin prochains. Près de 50 000 personnes sont attendues au cours de ces deux journées (10 h/18 h) pour assister à un spectacle avec un plateau aérien exceptionnel : avions de voltige, avions anciens, patrouilles civiles et militaires (notamment la Patrouille de France, les Frecce Tricolori, la patrouille Suisse…), mais aussi les principaux appareils en service des armées de l’air française et alliées… Au programme également : largages de personnel et de matériels, posers d’assaut et évacuation de ressortissants. L’A400 M a été également invité à participer à ce meeting et la base fonde de grands espoirs sur sa probable venue. La flotte de 50 appareils commandée par la France sera entièrement stationnée à Bricy. Aussi, dans la perspective de cette livraison, la base aérienne engage de nombreuses transformations, notamment de nouvelles infrastructures qui seront par ailleurs respectueuses de l’environnement (centres de formation, de maintenance, nouvelles chaussées aéronautiques…). En marge de ces travaux, d’autres projets

sont à l’œuvre, comme une nouvelle tour de contrôle ultra moderne qui culminera à près de 30 mètres de haut. Autre événement majeur : la base accueillera début 2011 le « groupe de maintien en condition opérationnelle des formations aériennes de la gendarmerie ». Un hangar de 10 000 m², destiné à l’entretien des hélicoptères « Écureuils » est en cours de construction. Une actualité dense pour cette base majeure de l’armée de l’air et du transport militaire aérien, qui regroupe 2 650 personnes et leurs familles dans le département du Loiret. www.meetingorleans2010.com www.me www .meeti etingo ngorle rleans ans201 2010.c 0.com om

7èmes Ateliers du développement durable : Chantal Jouanno à Orléans

Les 7èmes ateliers du développement durable, et la 2ème édition d’Envipro au Centre de conférences d’Orléans les 26 et 27 mai derniers étaient placés sous le signe de l’échange et du partage d’expériences. 120 intervenants, 26 conférences, 750 inscrits aux ateliers au service d’un développement durable générateur de croissance, de performance économique et d’innovation. L’événement, organisé par Ideal connaissances en partenariat avec la Ville d’Orléans, la CCI du Loiret, le Conseil régional du Centre et la DIRECCTE Centre, a bénéficié de la présence et des interventions remarquées de Chantal Jouanno, Secrétaire d’État chargée de l’Écologie et de Michel Mercier, ministre de l’Espace rural et de l’Aménagement du territoire. Diaporama disponible sur le blog du président de la CCI, Yves Broussoux. www.blogdupresident.loiret.cci.fr

La JCEO se penche sur les horaires d’ouverture des commerçants du centre-ville d’Orléans

L

e centre de ville d’Orléans compte de nombreuses entreprises et administrations, dont les salariés regrettent parfois de ne pas pouvoir « valoriser » leur temps de pause-déjeuner. Les commerçants du même centre-ville aimeraient, pour une bonne part, pouvoir adapter leur activité aux flux de clientèle. Pour répondre à ces préoccupations convergentes, la Jeune Chambre Économique d’Orléans (JCEO) a créé une commission intitulée « Ouvrons notre cœur de ville ». Son but ? Déterminer, en fonction des résultats de l’enquête

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menée en avril, comment favoriser l’ouverture des commerces orléanais du centreville en semaine, entre 12 et 14 heures. Près de 300 commerçants ont été sollicités afin de bien cibler les motivations qui les incitent à ouvrir leur boutique sur ce créneau, ainsi que des passants. Globalement, il apparaît que 79 % des commerçants interrogés se déclarent satisfaits, voire très satisfaits pour un quart d’entre eux, d’une ouverture entre midi et deux. Un choix qui fait écho aux nouveaux modes de consommation des clients dont le compor-

tement adopte d’autres rythmes. Si l’idée première de la JCEO, présidée par Aline Bonsergent, est de contribuer à dynamiser le commerce et le tourisme, l’objectif sera de « proposer des solutions d’incitation à l’ouverture, entre 12 et 14 heures pendant la semaine ». L’action est menée avec le soutien des Vitrines d’Orléans ainsi que celui de la ville d’Orléans. Contact JCEO : Claire Martinet Tél. 06 68 09 50 66 – clairemartinet@carefil.fr www.jce-orleans.fr

32 juin 2010


actualités

« S’engager en faveur de la diversité, c’est ouvrir son entreprise à tous les candidats sur la seule base des compétences » FONDATEUR ET PRÉSIDENT D’HONNEUR D’AXA, PRÉSIDENT DE L’INSTITUT MONTAIGNE, CLAUDE BÉBÉAR A CO-FONDÉ LA CHARTE DE LA DIVERSITÉ EN 2004. LE MOUVEMENT, QUI RÉUNIT AUJOURD’HUI PLUS DE 2 700 ENTREPRISES ET COLLECTIVITÉS, IRA À LA RENCONTRE DES ENTREPRISES LORS D’UN TOUR DE FRANCE DU 21 SEPTEMBRE AU 17 DÉCEMBRE PROCHAINS, EN PARTENARIAT AVEC L’ACFCI. INTERVIEW.

Claude Bébéar

Qu’est-ce que la Charte de la Diversité ? La Charte de la Diversité est un texte d’engagement proposé à la signature de toute structure souhaitant agir pour lutter contre les discriminations à l’emploi et favoriser la diversité en son sein. C’est en octobre 2004 que j’ai lancé la Charte de la Diversité aux côtés de Yazid Sabeg, actuellement Commissaire à la diversité et à l’égalité des chances. Face à un problème de société grandissant concernant les populations des quartiers défavorisés, victimes de discrimination sociale ou ethnique, il me semblait nécessaire d’alerter l’entreprise et la collectivité dans son ensemble sur l’ampleur de ce phénomène, pour qu’elles prennent en compte tous les potentiels et les talents et ne laissent personne au bord de la route arbitrairement. D’une trentaine d’entreprises signataires à l’origine, ce sont aujourd’hui plus de 2 700 entreprises, collectivités, associations et autres structures qui ont signé la Charte de la Diversité. La majorité des signataires sont des PME. juin 2010

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Comment la Charte de la Diversité se fait-elle connaître des entreprises ?

risque juridique de faire face à des plaintes pour discrimination.

Nous soutenons régulièrement des événements qui rassemblent des entreprises pour les amener à échanger sur la question de la diversité dans l’emploi. Des dirigeants d’entreprises y présentent leurs expériences, les bénéfices qu’ils retirent de leur engagement en faveur de la diversité. À la rentrée prochaine nous organiserons le Tour de France 2010 de la Charte de la diversité. Du 21 septembre au 17 décembre, la Charte de la diversité ira à la rencontre des entreprises de France. Je serai accompagné par Laurent Wauquiez, Secrétaire d’État en charge de l’emploi ou encore Yazid Sabeg, Commissaire à la diversité et à l’égalité des chances. À chacune des 15 étapes prévues, des séances de signature de la Charte de la Diversité seront organisées afin que les entreprises puissent s’engager à lutter contre les discriminations. L’ACFCI est partenaire du tour de France. Nous travaillons ensemble depuis le 1er tour de France de la diversité en 2006.

Cette réflexion peut-elle s’intégrer dans une démarche RSE (responsabilité sociétale de l’entreprise) de l’entreprise ?

Quels avantages a une entreprise à s’engager en faveur de la diversité ? S’engager en faveur de la diversité, c’est avant tout ouvrir son entreprise à tous les candidats sur la seule base des compétences. C’est donner sa chance à chacun qu’il/elle soit homme, femme, senior, en situation de handicap ou encore d’origine étrangère et voir ce que chacun peut apporter à l’entreprise. L’entreprise recrute les meilleurs et devient ainsi plus performante. Elle est également plus visible au travers de son engagement. Cela peut devenir un atout concurrentiel en ces temps difficiles… Enfin elle diminue le

Bien entendu une politique diversité fait entièrement partie d’une démarche de responsabilité sociale de l’entreprise. Il est important que l’entreprise d’aujourd’hui soit à l’écoute de ses différentes parties prenantes : clients, fournisseurs, collectivités publiques, candidats etc. Toutes ont des attentes vis-à-vis de l’entreprise. La diversité en fait partie. www.charte-diversite.com

Une initiative d’entreprises La Charte de la diversité est un texte d’engagement proposé à la signature de toute entreprise, quelle que soit sa taille, qui condamne les discriminations dans le domaine de l’emploi et décide d’œuvrer en faveur de la diversité. Articulée autour de six articles, la Charte guide l’entreprise dans la mise en place de nouvelles pratiques, en y associant l’ensemble de ses collaborateurs et partenaires. Elle les incite à mettre en œuvre une politique de gestion des ressources humaines centrée sur la reconnaissance et la valorisation des compétences individuelles. L’entreprise favorise ainsi la cohésion et l’équité sociale, tout en augmentant sa performance. 7


perspectives

INDUSTRIE FRANÇAISE : de la stratégie à l’action Les États généraux de l’industrie ont permis de dégager de grands leviers d’action. Que pensezvous de la nouvelle stratégie industrielle française ? Les États Généraux ont mis en lumière quelques évidences. Pas de nouveauté, certes, mais des vérités qu’il était utile de graver dans le marbre. L’industrie française est créatrice de valeur et de croissance, génératrice d’emploi et d’innovation. 80 % des travaux menés en R&D le sont dans le secteur industriel ! L’industrie est étroitement liée aux services, dont elle soutient l’activité. Vous l’avez compris, sans industrie, pas de dynamisme économique et pas de compétitivité internationale. Une stratégie industrielle est ébauchée, mais il va falloir se battre si nous voulons une industrie française forte d’ici 10 ans ! Bien sûr il faut faire de l’innovation une priorité nationale, encourager la mutualisation et le regroupement de PME, identifier les filières les plus porteuses avec notamment les technologies électroniques et numériques. Oui il faut renforcer l’emploi et la gestion prévisionnelle des compétences, par

Christian Morin PDG de l’entreprise Klac Industrie (Saint-Cyr-en-Val), spécialisée dans les accessoires innovants pour engins de travaux publics, membre du bureau de la CCI du Loiret et du Bureau de l’UIMM 45(1), Christian Morin passe en revue quelques sujets brûlants : États généraux de l’industrie, manque de lisibilité et de cohésion des organisations patronales, projet de loi sur la représentativité syndicale dans les TPE. (1)

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Union des Industries et Métiers de la Métallurgie du Loiret

le biais de l’apprentissage et de la formation tout au long de la vie. Il faut aussi repenser le financement de l’industrie. La question de l’accès au crédit ou du renforcement des fonds propres me paraît d’ailleurs essentielle ; l’UIMM vient d’ailleurs de créer un dispositif de capital développement doté de 50 M€ qui va dans ce sens.

Le caractère indispensable de l’industrie française a donc été réaffirmé. Et ses patrons, comment abordent-ils ces mutations ? Les dirigeants ont la tâche délicate de reconquérir l’opinion publique, l’industrie est hélas encore « mal notée » dans l’inconscient collectif. Il nous faut démontrer que le mot « usine » n’a pas qu’une connotation négative, qu’il n’est pas synonyme de production de gaz à effet de serre ou de licenciements, mais qu’il signifie aussi création de richesse. La campagne médiatique lancée par l’UIMM en novembre 2009 a d’ailleurs contribué à rendre à l’industrie le visage qui est vraiment le sien.

Redorer le blason de l’industrie : la mission ne passe-t-elle pas aussi par une meilleure lisibilité au niveau des organisations patronales ? C’est un point fondamental, qui a été soulevé lors de la convention annuelle de la métallurgie le 18 mars dernier. Nous souhaitons ardemment que les luttes fratricides entre organisations interprofessionnelles cessent pour une efficacité maximale dans le discours comme dans les actions. Davantage de lisibilité sous-entend aussi davantage de collégialité. Nous voulons que les intérêts des TPE et PME soient aussi pris en compte par les pouvoirs publics.

32 juin 2010


C’est d’actualité ! États généraux de l’industrie : 23 mesures déclinées autour de 5 leviers d’actions

Nous attendons des pouvoirs publics qu’ils s’intéressent davantage au devenir des TPE et PME .

1 Mettre l’industrie au cœur d’un grand projet commun > Créer d’une « Équipe de France de l’industrie », rassemblant l’ensemble des acteurs concernés, valoriser le Made in France, impulser un pacte pour une Europe industrielle, renforcer les liens entre industrie/éducation nationale et enseignement supérieur… 2 Développer l’emploi et les compétences sur les territoires > aider les entreprises à réaliser leur investissement productif en France et à relocaliser, instituer un dispositif de tutorat seniors/juniors pour encourager la transmission des savoirs, adopter une GPEC au niveau des bassins d’emploi… 3 Consolider la structuration de filières industrielles françaises, développer les emplois de demain et accompagner les mutations > créer des comités stratégiques filières, désigner un médiateur de la sous-traitance, lancer un appel à projets structurants en région. 4 Renforcer la compétitivité des entreprises et l’innovation > mettre en place des place une procédure unifiée d’information et d’orientation des PME en région sous l’impulsion des DIRECCTE en lien avec les acteurs locaux, dont les CCI, simplifier la réglementation, créer un fonds « start up / universités /grandes écoles », instaurer une fiscalité incitative à l’exploitation en France des brevets… 5 Assurer le financement de l’industrie > orienter l’épargne des Français et le crédit bancaire vers l’industrie, créer un observatoire du financement de l’industrie rattaché au Médiateur du crédit, assurer le financement de l’industrie par les établissements bancaires en phase de sortie de crise… Conclusion des États généraux de l’industrie : http://tinyurl.com/37tmfza Présentation de la nouvelle stratégie industrielle de la France, vidéo de Christian Estrosi, ministre chargé de l’Industrie : http://conference.bercy.gouv.fr/ direct/20100518

Un projet de réforme est à l’étude concernant la représentation syndicale des salariés dans les TPE. Que vous inspire-t-il ? Le texte a pour vocation de conférer aux entreprises de moins de onze salariés une représentation syndicale. Il permettrait également que des négociateurs patronaux et syndicaux puissent créer des commissions paritaires afin de veiller au respect de l’application des accords de branches dans les TPE. Mon point de vue, qui est aussi celui de la CGPME, est le juin 2010

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suivant : pourquoi institutionnaliser une régulation sociale informelle ? Les patrons, surtout dans les TPE, jouissent d’une proximité avec leurs salariés qui rend ce dialogue possible. Pourquoi déduire qu’en l’absence de représentant syndical il n’y a pas de dialogue social ? En outre, l’actualité récente a montré que la représentativité syndicale n’était pas toujours garante de relations apaisées ! Il existe déjà un processus, l’inspecteur du travail est présent pour

cela, et les entreprises ont l’obligation d’afficher ses coordonnées. Enfin, le futur dispositif, qui permettrait de mutualiser des représentants syndicaux extérieurs à l’entreprise, serait financé par une nouvelle taxe. Est-ce de cela dont on besoin les entreprises aujourd’hui ? Poursuivez le débat sur www.loiret.cci.fr ! (Cliquez sur Loiret Eco et postez vos commentaires !)

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Elections consulaires

S’ENGAGER À LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE : ils témoignent ! Antoine Metz Entreprise Metz (finition des métiers du bâtiment à Orléans) MEMBRE ÉLU À LA CCI DU LOIRET DEPUIS LA MANDATURE DE FRANÇOIS HUVELIN (1998-2003), PUIS TRÉSORIER-ADJOINT AU BUREAU, AUJOURD’HUI PLUS PARTICULIÈREMENT CHARGÉ DU DÉVELOPPEMENT DURABLE. En quoi consiste votre action ? Je suis engagé pour promouvoir la politique de la CCI en matière de développement durable, essentiellement auprès des chefs d’entreprise, mais aussi en interne, c’est une évidence. Je suis impliqué dans des réunions de travail qui permettent de décliner et d’affiner cette stratégie, identifier les moyens à mettre en œuvre pour atteindre

les objectifs fixés. Je suis amené à intervenir lors de manifestations extérieures pour représenter la CCI sur ces questions.

Qu’est-ce qui a motivé votre engagement ? Je préfère être actif que passif ! Sur le terrain, on s’aperçoit qu’il faut parfois déployer beaucoup d’énergie pour des

résultats somme toute assez minces mais ce qui compte, c’est que les choses progressent, même pas à pas… C’est pour cela que c’est une mission à aborder avec humilité et qu’on ne doit pas se fixer des objectifs trop ambitieux. Mais ce dont je suis vraiment heureux, ce sont les rencontres que je n’aurais jamais faites autrement.

Benoît Digeon Mazet confiseur (confiserie de luxe à Montargis) MEMBRE ASSOCIÉ, PUIS VICE-PRÉSIDENT DE LA CCI DU LOIRET DE 1992 À 2004. En quoi a consisté votre action ? J’ai été vice-président pendant 12 ans, avec une fonction de représentation territoriale sur les bassins de Montargis, Gien et Briare. Je me souviens de ces années comme d’une époque passionnante, j’ai beaucoup aimé ce mandat. À l’époque, les missions d’une CCI étaient assez différentes de celles d’aujourd’hui, alors très tournées vers l’aménagement du territoire. Comme j’étais en charge des questions liées aux infrastructures, j’ai participé à la campagne en faveur de l’A19 mais aussi d’Arboria, la zone d’activités de Montargis. Je trouve d’ailleurs que Citévolia est un beau projet, qui ouvre des perspectives de développement fantastiques. 10

Qu’est-ce qui a motivé votre engagement ? L’engagement, c’est naturel pour moi ! J’ai été représentant du Syndicat national de la confiserie, président des commerçants de Montargis, je suis aujourd’hui adjoint au Maire dans cette ville, chargé de l’urbanisme, des travaux, du logement, de l’environnement et de la sécurité. Aux discussions éthérées, je préfère l’action. J’ai toujours eu l’envie de faire bouger l’économie locale, la ville… et c’est aussi l’occasion de rencontrer des gens formidables.

Réforme des CCI : le point sur l’actualité Le 4 mai dernier, le projet de loi relatif aux réseaux consulaires, au commerce, à l’artisanat et aux services, a été adopté par l’Assemblée Nationale. Il sera examiné par le Sénat les 9 et 10 juin. Pour consulter le texte adopté en 1ère lecture à l’Assemblée Nationale : http://www.assemblee-nationale.fr/ 13/ta/ta0454.asp

32 juin 2010


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UN BREUVAGE couvert d’or Après avoir été récompensée d’une médaille de bronze en 2007, La Johannique Blanche, bière artisanale régionale de fermentation haute, vient de remporter la médaille d’or au Concours général agricole de Paris 2010. Née à Orléans dans la cuisine de Pascal Potonnier, prothésiste dentaire passionné de bières et amateur de vin, la bière blanche est brassée par l’ESAT Les Râteliers à Amilly. Son malt est issu de Pithiviers et sa 2ème fermentation en bouteille faite au miel du Parc floral à Orléans (entreprise Lapicole). Les levures proviennent quant à elles de l’Abbaye catholique de Louvain en Belgique, ce qui confère au breuvage son côté « bière trappiste de garde belge ». La société Médiéval (production annuelle : 15 000 bouteilles, distribuées en grandes et moyennes surfaces) a également décliné une version blonde et une autre, ambrée, de sa bière. À déguster bien fraîche, et avec modération bien sûr. Contact : 02 38 54 93 13

DONNÉES GÉOSCIENTIFIQUES sur Iphone Le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières), dont le Centre technique et scientifique est basé à Orléans, vient de lancer la version mobile et simplifiée du portail InfoTerreTM. Ainsi, l’application i-InfoTerreTM, disponible sur l’iPhone et téléchargeable gratuitement sur l’App Store, est le visualiseur de données géoscientifiques du BRGM. Elle utilise les données scientifiques produites ou coproduites par le BRGM et diffusées gratuitement par l’établissement. L’accès cartographique en ligne permet d’accéder à de nombreuses informations actualisées régulièrement : ouvrages sur la nature du sous-sol, forages d’eau, anciens sites industriels, mouvements de terrain, cavités souterraines, aléa retrait-gonflement des argiles et cartographie géologique au 1/50 000. Des fiches documentées sur l’histoire de tous les anciens sites industriels, depuis leur création, sont également accessibles. http://video.brgm.fr/video/?file=i_infoterre_com.flv

GRAINS DE FOLIE dans les Praslines Symboles d’ « une confiserie de luxe à la française », les Praslines Mazet n’en finissent pas de surprendre nos papilles ! Les fameuses amandes grillées caramélisées (fabriquées artisanalement à Amilly et aujourd’hui exportées dans près de 40 pays), accueillent une nouvelle venue : la Prasline au caramel salé. Ses créateurs l’ont voulue originale et inattendue, pariant sur l’alliance du croquant de l’amande (des longuettes, le nec plus ultra des amandes d’Espagne) à la douceur du caramel salé. Une saveur supplémentaire qui vient étoffer la gamme étendue de la marque : passions, amandas, lyettes, mirabos… Depuis l’ouverture en 1902 12

de lla b boutique montargoise de l’l’actuel ti t i par lle grand-père d è d t dirigeant, Benoît Digeon, la maison Mazet innove sans cesse et accorde la plus grande attention à ses boîtes et étuis. Designés par une créatrice, ils sont fabriqués par la même entreprise depuis 108 ans. www.mazetconfiseur.com

32 juin 2010


industrie

ISI ELEC : le courant passe depuis 10 ans CRÉÉE EN 2000 PAR HERVÉ ALLARD, L’ENTREPRISE D’ÉLECTRICITÉ GÉNÉRALE ISI ELEC, BASÉE À SAINT-DENIS-DE-L’HÔTEL, A TOUJOURS SU INNOVER, PRÉCÉDANT PARFOIS LES TENDANCES ET RESTANT À LA POINTE CÔTÉ ENVIRONNEMENT. ISI ELEC s’est montrée innovante : « nous avons développé en interne notre propre logiciel de gestion du patrimoine d’éclairage public, pour constituer un inventaire précis des mâts et des éclairages dans les communes : chaque mât est numéroté, un relevé informatique de sa lanterne et du réseau auquel il appartient est effectué. Les informations sont acheminées vers un serveur dédié et les points GPS transférés sur Google Earth pour une implantation des points lumineux à 10 m près ». Intérêt pour la collectivité : elle peut à tout moment consulter les interventions réalisées, et ainsi intervenir plus rapidement sur les points lumineux.

Du développement durable avant l’heure Hervé Allard

C

’est l’exemple typique d’une petite entreprise qui a réussi à grandir tout en conservant son indépendance : de 3 salariés à l’origine, ISI ELEC (CA 6 M€) en compte aujourd’hui 43. Intervenant à l’échelle régionale, l’entreprise a pour activité principale l’électricité générale. Un vaste périmètre allant des courants faibles à la haute tension, de la détection incendie aux réseaux informatiques… Travaillant aussi bien pour le tertiaire que pour l’industrie, ISI ELEC peut intervenir de A à Z : « elle a ainsi réalisé tout l’aménagement électrique du nouveau bâtiment de Wirecom Technologies, premier bâtiment privé basse consommation », note Hervé Allard. Parmi ses spécialités, l’éclairage public, de l’aménagement des voiries à la mise en valeur des bâtiments historiques classés. Un domaine pour lequel juin 2010

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Diminution de l’intensité lumineuse, installation d’un éclairage homogène, ISI ELEC avait su anticiper : « avant même le Grenelle de l’environnement, nous avions implanté dans les armoires d’éclairage public des réducteurs-régulateurs : on baisse la tension pour éviter de trop consommer et favoriser la durée de vie des lampes, avec une économie de 40 % obtenue sur la facture énergie » explique Hervé Allard. Quant à l’éclairage par LED, ISI ELEC enregistre de plus en plus de demandes, notamment pour les bâtiments extérieurs : « de 3000 à 4000 W avec éclairage classique, on passe à 1 000 W seulement » poursuit-il. Toujours à l’affût de nouvelles opportunités, l’entreprise a créé ISI METAL, l’activité de serrurerie et ferronnerie étant très complémentaire de l’électricité. ISI ELEC a par ailleurs fait le choix de se diversifier dans les énergies renouvelables : « nous réalisons l’étude et l’installation de dispositifs photovoltaïques pour les collectivités et les particuliers. Nous pouvons aussi recenser

8-10 juillet 2010

ème

4 marché des régions françaises à Budapest Agro-alimentaire, arts de la table, décoration, cosmétique : ces secteurs restent à conquérir en Hongrie, dont les échanges commerciaux ont connu une impulsion depuis son adhésion à l’UE en 2004. Grâce à l’intervention de la mission économique Ubifrance de Budapest, de la CCI francohongroise, la Sopexa, des conseillers du commerce extérieur de la France et d’Initiative Hongrie, les PME trouvent là une occasion unique de prospecter le marché hongrois et de rencontrer importateurs-distributeurs, GMS et détaillants. Le 10 juillet, un test grandeur nature permet d’évaluer les produits des PME inscrites grâce à la participation au marché des régions au cœur du Budapest, où 30 000 à 50 000 personnes sont attendues. Contact : Ubifrance veronique.gruber@ubifrance.fr CCI franco-hongroise – edina.kertesi@ccifh.hu

les zones néfastes en termes de pollution lumineuse ». Comme quoi, ISI ELEC peut aussi bien contribuer à la qualité de l’éclairage public qu’au respect du ciel nocturne, désormais considéré comme un élément important de la qualité de l’environnement. www.isi-elec.com

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commerce

AMANI, la mixité rend belle LA FRANCE EST MULTICOLORE, AMANI EST À SON IMAGE. LE CENTRE DE BEAUTÉ AFRO-ETHNIQUE ORLÉANAIS, QUI A FAIT LE PARI DE PRODUITS HAUT-DE-GAMME, RÉUNIT EN MÊME LIEU « TOUTES LES BEAUTÉS DU MONDE ».

A

mani, en swahili, signifie « paix ». « Je voulais mettre l’accent sur la sérénité, faire un trait d’union entre les beautés du monde et les réunir dans un même univers » explique Kenneth Bourienne, gérante du centre de beauté afro-ethnique ouvert à Orléans en octobre dernier. Métissées, black ou blondes : toutes les femmes sont ici bienvenues. À l’origine du projet, le constat suivant : l’absence d’instituts de beauté et salons de coiffure mixant toutes les populations. « Nous proposons une trentaine de marques haut-degamme, comme Carita, Décléor, Black up, Arsène Valère ou encore Nacara, adaptées à chaque type de peau, de la plus claire à la plus foncée : les peaux noires seront par exemple sujettes à des problèmes de pigmentation, les peaux blanches auront quant à elles tendance à rougir en hiver » illustre la dirigeante. Amani fonctionne

comme un institut traditionnel et y propose des prestations classiques. Sur ce segment, la clientèle « afro » représente 60 %, et s’équilibre côté salon de coiffure. Kenneth Bourienne emploie quatre salariés, « une équipe mixte » elle aussi. « Quand j’ai recruté des coiffeuses, j’ai réalisé que paradoxalement, celles qui savaient à la fois coiffer les cheveux européens et africains étaient toutes noires… car à côté du cursus professionnel suivi, elles ont appris, de mère en fille, à tresser les cheveux ». Cette faille dans les formations diplômantes, Kenneth Bourienne a la volonté d’y remédier en créant une école spécialisée. « Mon projet consiste à proposer une formation spécialisée, en coiffure et esthétique, avec un enseignement partagé à parts égales entre les soins pour peaux blanches et noires, cheveux européens et afro ».

Tous les marchés du Loiret dans un dépliant Promouvoir et valoriser les 104 marchés du département : c’est l’objectif du programme d’actions déployé par la CCI du Loiret en partenariat avec le Syndicat des marchés du Loiret, le Conseil général du Loiret, le Conseil régional du Centre et le FEDER. Lors d’un point presse à la Halle de Jargeau en avril dernier, Yves Broussoux, président de la CCIL, a souligné « le rôle essentiel des marchés LES marchés pour faire face à la fragilisation du tissu commercial DU Loiret sédentaire, pour répondre aux besoins et attentes d’une population vieillissante, mais également l’importance de leurs dimensions sociale, festive, voire même identitaire ». Parmi les actions mises en œuvre, le lancement fin 2010 de Géomarché.com et l’ouverture de l’École des marchés. Le dépliant, édité à plus de 50 000 exemplaires, est quant à lui disponible dans les offices de tourisme, mairies et sur les marchés. 14

Kenneth Bourienne

Un métissage revendiqué Soutenue dans cette démarche par l’Espace Entreprendre de la CCI du Loiret, la jeune femme croit au potentiel de la future école : « le marché européen est saturé, il y a encore des parts à prendre ! ». Le sous-sol, d’une superficie de 150 m², égale à celle de la boutique, pourrait l’accueillir après travaux. Mais Kenneth Bourienne reste prudente. « Nous n’avons que six mois de recul, le chiffre d’affaires est bon. J’ai bénéficié d’un prêt Loiret Initiative, j’ai mis beaucoup de ma poche donc aujourd’hui, je continue à rembourser mes dettes. Mais j’éprouve une grande fierté d’avoir relevé le challenge » confie-t-elle. Sans désarmer, forte de son parcours de responsable commerciale puis de dirigeante d’agences immobilières, elle a fini par vaincre les refus des banques « qui ne croyaient pas au concept de la mixité sur ce secteur d’activité ». Atout de taille – qu’elle ne met pas elle-même en avant – Kenneth Bourienne possède cette double culture afro et européenne. « Je suis l’exemple même de la femme française venue très jeune du Congo-Brazzaville. Mon mari est breton, mes enfants métisses, je refuse d’être cloisonnée. Je suis aussi blanche que vous ! ». www.amani-beaute.com

32 juin 2010


Vos concurrents vont souffrir... En communication comme ailleurs, il faut savoir se montrer persuasif.

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services

Éric Peron

PROCOMM aide à la transmission POUR FAIRE FACE AUX DEMANDES D’ACCOMPAGNEMENT DANS LE DÉLICAT PROCESSUS DE CESSION OU DE TRANSMISSION D’UNE ENTREPRISE, L’AIDE D’UN PROFESSIONNEL EST PRÉCIEUSE. C’EST CETTE VOIE QU’A CHOISIE ÉRIC PERON EN REJOIGNANT LE RÉSEAU PROCOMM.

D

ans le Loiret, on estime actuellement que plus d’un millier d’entreprises sont en recherche de transmission. Un chiffre qui montre l’importance du phénomène : « aujourd’hui, la pyramide des âges fait qu’il y a beaucoup de chefs d’entreprise et de petits patrons qui arrivent à la retraite. Il y a un réel manque d’anticipation dans la transmission de leur entreprise, ces dirigeants étant trop absorbés par leur métier pour se préoccuper de cet aspect des choses », constate Eric Péron. Un constat qui a amené cet ancien commerçant, bénéficiant d’une expérience de 20 ans sur Pithiviers et Montargis, à céder ses affaires pour se développer grâce au réseau de franchises PROCOMM (une trentaine en France, dont 50 % en province), dont il fait partie depuis

janvier 2010. « Je mets en œuvre mes compétences de gestion pour accompagner les gens, l’activité portant sur les biens commerciaux, la cession et transmission de fonds de commerces, droit au bail, murs, entrepôts, etc. Nous traitons surtout des commerces et TPE ».

Évaluer son bien en ligne Comme dans bien d’autres domaines, Internet a joué un rôle d’accélérateur : « nous sommes sollicités spontanément sur notre site Web par des gens qui cherchent des affaires à reprendre. Ce site présente la particularité de disposer d’un logiciel de gestion qui permet à un commerçant d’évaluer son bien en ligne. Nous sommes les seuls à proposer cet outil en libre accès et gra-

Yes Production sur les Champs Elysées Après avoir lancé la 1ère webtv pour les passionnés du monde de la route et de la compétition moteur www.tvroute.com, les créateurs de www. misterdemenagement.com, site grand public n°1 de déménagement en ligne, développent de nouveaux services. Leur dernière idée ? Proposer à la location un camion américain avec technicien/chauffeur, soit bâché comme véhicule publicitaire pour sillonner les routes, soit comme podium avec sonorisation et lumière pour des événements. Comme l’explique Karen Money, gérante : «nous sommes en train de faire une tournée des centres routiers avec des partenaires tels que Renault Trucks et France Routes. Nous filmons la Coupe de France Camions et le Championnat de la Racecar (voitures de sport américaines)». TvRoute propose aux sociétés en quête de notoriété bannières ou mini-clips sur la web tv et s’appuie sur une base de données de 20 000 adresses mail liées au monde du transport pour des mailings ciblés. Déjà très sollicités, Karen Money et Frédéric Morlet annoncent que leur camion remontera les Champs Elysées pour l’arrivée du Tour de France. www.misterdemenagement.com www.tvroute.com www.yes-production.com

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tuitement », souligne Éric Peron. Le Net ne l’empêche toutefois pas de démarcher commercialement de manière classique, recherchant des affaires correspondant aux désirs des repreneurs qui souhaitent évoluer ou s’agrandir. Et lorsque l’affaire se présente, « nous faisons le rapprochement entre acquéreurs et repreneurs, puis négocions en préservant les intérêts de chacun », note Eric Péron, avant de préciser : « c’est une démarche éthique : on ne laisse pas les gens s’embarquer dans des affaires où ils seront ric-rac financièrement, ou si l’on voit qu’ils sont juste en compétences ». Pour compléter ce travail en amont, des prévisionnels de business plan sur 3 ans sont réalisés avant d’aller plus loin. Quant à savoir si certains secteurs sont plus recherchés que d’autres, Eric Péron répond qu’il existe plutôt « des activités où l’habitude est de revendre au bout de 5 à 6 ans pour acheter une affaire plus importante, comme dans la restauration, où le mouvement est perpétuel ». Au final, comment caractériser une bonne affaire ? « C’est une affaire saine qui financièrement dégage assez de résultats pour assurer des revenus et les remboursements du prêt et qui peut avoir un développement qui permet de dégager une plus-value à la sortie », résume Eric Péron. À bon entendeur… www.procomm.fr

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développement durable

ENSEMBLE pour le développement durable EN ÉTROITE RELATION AVEC LE MAGASIN AUCHAN DE GIEN, C’EST TOUT UNE GALERIE MARCHANDE QUI S’EST MOBILISÉE POUR ACCOMPLIR UNE SÉRIE D’ACTIONS RESPECTUEUSES DE L’ENVIRONNEMENT : UNE BONNE ENTENTE OÙ LES COMMERÇANTS FONT L’EFFORT D’UNE DÉMARCHE ÉCOCITOYENNE.

S

ur un site privilégié, en plein centreville et au bord de la Loire, une bonne entente prospère entre l’hypermarché Auchan et la galerie marchande voisine. Dans quel but ? « Faire évoluer les mentalités et apporter une pierre supplémentaire à l’édifice du développement durable » indiquent de concert Vincent Wadoux, responsable du magasin Auchan de Gien et Alain Séguret, président de l’Union commerciale de la galerie marchande d’Auchan (22 commerçants) où il tient le commerce Virgule presse. « Auchan était déjà engagé dans le tri des déchets », rappelle Vincent Wadoux. « Nous nous sommes dit : pourquoi pas aussi dans la galerie ? Aujourd’hui, nous sommes une des rares galeries marchandes à œuvrer pour éviter de polluer et donner une seconde vie

aux produits carton ». Et le résultat est là : 377 t de cartons d’emballage recyclés en 2009, ou encore 16,6 t de plastiques d’emballage récupérés (rappelons qu’Auchan a été en 2005 la première enseigne de la grande distribution du Giennois à arrêter de distribuer des sacs plastiques). Si la démarche se veut pragmatique, elle ne néglige pas la communication pour sensibiliser le public. Ainsi en octobre 2009, à l’initiative d’Alain Séguret, une exposition sur la récupération des déchets a été mise en place dans la galerie marchande. « C’était une volonté d’information sur le thème : comment récupérer et valoriser les déchets ? ». Une démarche qui sera renouvelée cet été avec une nouvelle exposition ciblée vers les touristes pour sensibiliser au site naturel de Gien, éviter que les gens jettent n’importe où, etc.

Échange incandescence contre basse consommation Mais la démarche au sein de la galerie marchande ne s’est pas arrêtée là : « la CCI cherchait des grands distributeurs pour reprendre les ampoules à incandescence et vendre à prix coûtant des ampoules basse consommation », commente Vincent Wadoux. « L’opération a bien fonctionné : plusieurs centaines d’ampoules ont été récupérées » poursuit-il. Quant à la récupération des papiers, une réflexion est en cours, même si « c’est plus délicat, car chaque type de papier a une filière de traitement différente » souligne Alain Séguret. En attendant, 80 % du volume global de déchets issu du magasin Auchan et de la galerie sont triés, grâce à l’emploi d’une personne rémunérée par Auchan pour un travail dédié de 30 h par semaine sur l’ensemble du site. Et début 2010, la démarche s’est encore plus structurée, avec la création d’un comité de 8 personnes, composé de membres de la galerie marchande et de personnels d’Auchan. Au programme : actions communes de communication, développement du tourisme vert, actions avec les écoles… La galerie n’a pas fini de faire parler d’elle.

Écotaxe PL en sursis

Vincent Wadoux et Alain Séguret

L’écotaxe poids lourds était initialement prévue pour fin 2011, elle sera reportée (au plus tôt) mi-2012 excepté en Alsace où elle sera expérimentée début 2012. Issue de la loi Grenelle 1 (article 10), la taxe doit rendre payante la circulation des poids lourds de plus de 3 ,5 tonnes sur le réseau routier national non concédé ainsi que sur certaines routes départementales capables d’absorber un report de trafic. Parmi les facteurs qui expliqueraient le retard de mise en œuvre du dispositif : la gestion des nouveaux systèmes électroniques embarqués dont seront équipés les transporteurs (environ 800 000 véhicules dont 200 000 étrangers). Dans un communiqué de presse publié le 19 avril dernier, Jean-Louis Borloo, ministre de l’Écologie, et Dominique Bussereau, secrétaire d’État chargé des Transports, ont annoncé « une concertation avec les Conseils généraux afin de préciser les routes départementales sur lesquelles l’éco-redevance sera perçue ». Le choix de l’entreprise qui mettra en œuvre le système de perception de la taxe est lui aussi en cours. http://tinyurl.com/2uwtmch

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reprise

DU GEL AU BÉTON FORT D’UN PARCOURS RICHE EN EXPÉRIENCES D’ENTREPRISE, MAX ANDRÉ S’EST LANCÉ EN MARS 2010 DANS LA REPRISE DE V.F. CONDITIONNEMENT : UNE TOUTE PETITE ENTREPRISE SITUÉE À ESTOUY ET DOTÉE D’UN IMPORTANT POTENTIEL VIA LES PRODUITS QU’ELLE CONDITIONNE.

dre à proximité, il acquiert en 2009 51 % d’une SARL de boulangerie proche de la liquidation : « en 9 mois, elle est passée de – 17 000 € à + 105 000 € ». Il revend ensuite ses parts, laisse la société de gestion et enfin arrête la sandwicherie début 2010. Mais l’aventure ne s’arrête pas là… « En recherchant sur le Net (www.pmicontact.net), j’ai découvert une annonce pour reprendre cette société spécialisée dans la fabrication et le conditionnement à façon de gels réfrigérants en briquettes et sachets pour les grands groupes français et étrangers : laboratoires pharmaceutiques, services vétérinaires, entreprises agroalimentaires » . Petite entreprise (l’effectif n’est que de 2 salariés plus le gérant), V.F. Conditionnement produit entre 400 000 et 500 000 unités par an, fournissant également en sous-traitance pour des grands groupes (essentiellement du bâtiment) des adjuvants pour le béton.

Motivation maximale Max André

L

’homme a assurément, selon la formule, des kilomètres au compteur… passé pendant 20 ans par les grands groupes du secteur pétrolier en France et à l’étranger (Exxon, Fuchs, Unil Opal, Condat lubrifiants, pour lequel il a participé au démarrage d’une usine en Asie), il est revenu en France il y a deux ans. Pas pour se mettre au vert… Max André n’aime pas la monotonie : il se met aussitôt à son compte pour créer une entreprise de conseil et gestion, en TPE d’abord à Nyons (Drôme) puis au Blanc (Indre)… et parallèlement monte une sandwicherie. Puis, cherchant une entreprise à repren-

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Pour un repreneur, l’essentiel, c’est le succès de la reprise. Et ici, il a été au rendez-vous : « quand j’ai repris, c’était une entreprise saine qui était certes en baisse mais qui s’en sortait honorablement financièrement. Aujourd’hui, la société fait 150 000 € de CA, alors qu’il y a 5 ans elle en faisait le double. Le but est ainsi d’augmenter le CA et d’augmenter ou de maintenir la marge. Ma priorité c’est donc le commercial : gagner de nouveaux clients (je n’en ai pas perdu un seul, j’en ai même gagné) et chercher comment faire plus avec les clients actuels ». Une volonté cependant tempérée par le climat actuel : « le souci aujourd’hui c’est la faible activité du secteur bâtiment : je dois compenser avec l’activité gel. L’idée serait d’essayer d’avoir accès aux formulations

Loiret Initiative soutient l’activité économique Loiret Initiative était en Assemblée générale le 27 avril dernier et a livré son bilan sur l’exercice précédent. En 2009, 202 prêts ont été accordés à 176 entreprises, soit 11 % de plus qu’en 2008, pour un montant global de 1 672 050 €. À ce jour, ce sont 147 entreprises qui bénéficient d’un prêt à taux zéro d’un montant moyen de 9 757 €. Concrètement celles-ci ont généré (ou maintenu) 479 emplois. Il s’agit à 61 % de créations d’entreprises, par une majorité de demandeurs d’emploi (60 %). À noter que 58 % des bénéficiaires d’un prêt Loiret Initiative ont bénéficié d’un suivi par un « parrain » pendant leurs trois premières années d’activités. Depuis sa création en 2001, Loiret Initiative a accordé plus de 800 prêts à 658 entreprises, pour un total de 5,9 M€. Une efficacité reconnue (certificat qualité Afnor renouvelé en 2009) qui repose sur l’implication de nombreux partenaires, d’une équipe de bénévoles, de conseillers auprès des porteurs de projets et des principaux partenaires financiers. www.loiret-initiative.loiret.cci.fr

pour proposer un produit clé en mains à des prospects et clients que j’ai déjà et qui ne fabriquent pas. Parallèlement, je cherche à recruter un réseau d’agents commerciaux indépendants ». Toujours plein d’idées, Max André voudrait aussi développer une gamme de produits du bâtiment écologiques, mais en attendant, il conclut (en plaisantant ?) : « si ça ne marche pas ici, je repars en Asie où pour moi c’est la liberté d’entreprendre ! » 19


à table

ATELIER MAGIC’CUISINE : en direct de l’École de la table CRÉÉE EN 2007 À ORLÉANS PAR FLAVIEN BOURGEOIS, L’ÉCOLE DE LA TABLE (SOCIÉTÉ ACT) A POUR AMBITION DE REGROUPER, LE TEMPS D’UN ATELIER, DES PROFESSIONNELS DU SECTEUR ET DES PARTICULIERS CURIEUX. LES DOMAINES PROPOSÉS SONT VARIÉS : CUISINE, ŒNOLOGIE, DÉCORATION, ARTS DE LA TABLE… CE SOIR, C’EST MAGIC’ CUISINE, PAR ARNAUD BOURREAU.

E

lles sont douze personnes, ce soir du 20 avril, autour de l’imposant îlot central. Des habitués, des novices - un seul homme cette fois -, cordons bleus qui viennent parfaire leurs techniques, cuisiniers occasionnels à qui l’on a offert un atelier comme cadeau d’anniversaire ou de départ à la retraite. 19 h 30 : les mains lavées (étape immuable, Sylvie, salariée de l’entreprise, y veille scrupuleusement), le tablier enfilé, la recette sous les yeux et les plaques chauffantes prêtes : Arnaud Bourreau annonce les grandes lignes des deux recettes qui vont suivre. Gérant de la boutique Hédiard à Orléans, cuisinier de formation, 10 années d’activité traiteur à son

Arnaud Bourreau

actif, « il fait partie des intervenants de la première heure » glisse Sylvie. C’est parti pour une papillote de moules de bouchot citron/coriandre plutôt atypique. « C’est une recette assez simple avec un résultat bluffant, que vous pouvez refaire et décliner. C’est souvent la cuisine la plus simple la meilleure » prévient-il. « Ceux qui sont dans le fond, venez gratter les moules ! ». Avec humour, Arnaud Bourreau répartit les tâches. Pendant ce temps, d’autres sont mis à contribution pour la recette suivante. Ici on enlève la partie la plus dure des tiges de roquette et de pousses d’épinards. Là, on fait déjà précuire les moules dans une russe (une casserole, dans le jargon professionnel) pour en récupérer le jus de cuisson. Arnaud Bourreau cisèle les échalotes. « Le taillage dépend du résultat qu’on veut obtenir, si on ne veut pas les récupérer après, les émincer suffit ».

Une étrange papillote Jetées avec l’ail dans le beurre, les échalotes sont vite déglacées avec le jus de cuisson des moules. Le tout passé au chinois. Réduction, incorporation de la crème, réduction à nouveau. La papillote magique entre en scène. Arnaud Bourreau saisit un sac de congélation, y dépose les moules avec le jus, « attention à ne pas en mettre sur les bords », ajoute quelques ron delles de citron et des feuilles de coriandre concassées. Il souffle dans le sac, le ferme avec du bolduc puis le met à frémir au bain-marie quatre minutes. Suit la dégustation. Certains sortent leur smartphone pour immortaliser la papillote 20

Le Relais du Miel en fête autour du cochon Le Relais du Miel, construit en 1965 à Mormant-sur-Vernisson par la famille Villeneuve, propose une animation spécifique les weekends du 31 juillet/1er août et du 7/8 août. Au programme de 12 h à 18 h : un menu terroir à volonté à 28 € (apéritif et vin inclus) pour fêter la Saint-Cochon. L’animal, rôti devant les convives, sera aussi décliné en rillettes, boudin et terrines. Emmanuel Pinto, repreneur et cogérant du Relais du Miel, a également programmé la venue d’un groupe folklorique berrichon. En dépit d’une grande capacité d’accueil (environ 750 couverts, « ce que nous avions fait l’an passé »), seuls ceux qui auront pris la précaution de réserver leur place sous le fameux de toit de chaume de l’établissement pourront en profiter. www.relaisdumiel.fr

- qui assurément, a de l’allure - et le joyeux brouhaha fait place à un silence religieux. « C’est très très bon ». « C’est excellent ! ». Sylvie propose un verre de Menetou-Salon. Astuce supplémentaire : « vous pouvez préparer la recette à l’avance et la mettre au congélateur ». 21 h. Il est temps d’attaquer la seconde recette : un filet d’églefin entre deux assiettes. « C’est une technique que connaissaient nos grands-mères, c’est ludique et la cuisson du poisson est impeccable » promet-il. Et d’enchaîner : « J’en fais un, après c’est votre tour ! ». www.ecoledelatable.fr

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L’Aéroport du Loiret est tout à la fois un point d’entrée privilégié dans un département aux richesses multiples et un point d’envol de premier ordre vers des métropoles nationales et européennes avec l’objectif constant

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dossier Jean-Louis Jama, président de l’UMIH du Loiret

HÔTELLERIE-RESTAURATION : la carte du renouveau SECTEUR ÉCONOMIQUE ESSENTIEL, LES PROFESSIONS DE LA RESTAURATION ET DE L’HÔTELLERIE ONT RÉCEMMENT ENTAMÉ, SUR LA LANCÉE DE LEURS ÉTATS GÉNÉRAUX, UNE MUTATION DONT L’ABAISSEMENT DU TAUX À 5,5% N’EST QUE LA PARTIE VISIBLE DE L’ICEBERG. MODERNISATION, ANIMATION, FORMATION, LE SECTEUR SE MOBILISE POUR S’ADAPTER AUX NOUVEAUX MODES DE CONSOMMATION ET SE REDONNER UN SECOND SOUFFLE. SUR TOUT LE TERRITOIRE DU LOIRET, LES INITIATIVES SE MULTIPLIENT, QU’IL S’AGISSE D’INNOVER DANS L’OFFRE COMMERCIALE, DE SE FORMER OU ENCORE DE REPRENDRE UN ÉTABLISSEMENT. DES INITIATIVES QUE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE N’HÉSITE PAS À SOUTENIR.

S

’il évoque la convivialité, les bons moments et la gastronomie dans l’esprit de chacun d’entre nous, le secteur de l’hôtellerie et de la restauration reste un domaine majeur de l’activité économique française. Diversifié, présent sur tout le territoire et générateur d’emplois, ce secteur joue un rôle prépondérant dans la position de la France parmi les acteurs de tout premier plan du tourisme à l’échelle mondiale. Mais ce tableau optimiste s’est 22

quelque peu noirci en 2009, année de crise ayant causé un net fléchissement de la fréquentation touristique au plan national : -6 %. Et ce, malgré une évolution qui reste régulière, avec une augmentation des voyages, des repas et des nuitées. Le secteur bénéficie d’ailleurs d’effets de croissance rapide via notamment les chaînes hôtelières qui s’appuient sur des concepts à succès portés par de gros budgets de communication. Arrivées dans le

paysage de la restauration au cours des années 80, alors qu’elles avaient fait leur apparition dans l’hôtellerie dès les années 60, les chaînes ont marqué un tournant dans la profession : la restauration était auparavant considérée comme la partie noble du métier, l’hôtellerie n’étant vue que comme une simple activité annexe, attirant de ce fait moins le professionnel. Aujourd’hui, qu’elles soient franchisées ou contrôlées en direct par le siège, ces chaî32 juin 2010


nes intégrant hôtel et restaurant (Novotel, Ibis, Campanile, etc.) représentent environ 40 % du total des chambres en France. Pour les indépendants, 30 % relèvent de réseaux volontaires, tandis que les 30 % restant sont de purs indépendants à la tête d’établissements très haut de gamme ou bénéficiant de la proximité d’un site d’exception comme Chambord par exemple.

cation des élus pour qu’un nouveau café redémarre est accompagnée de manière très concrète par la CCI : étude de faisabilité, étude de marché, et de rentabilité, etc. Sur le territoire du Loiret, plusieurs dossiers sont actuellement en cours comme par exemple à Quiers-sur-Bezonde ou à Bazoches-sur-le-Betz.

Le Loiret : un potentiel à valoriser Les indépendants résistent Face au succès grandissant des chaînes (même si dans la restauration, elles ne contrôlent qu’une minorité du marché), les indépendants ne sont pas demeurés immobiles : un réseau comme Logis de France (son enseigne se résume désormais au seul mot Logis) a réussi à s’imposer comme une référence. Autre élément important du secteur, les cafés subissent une baisse régulière de leurs effectifs, plusieurs centaines d’entre eux disparaissant chaque année en France. Il faut dire que les attentes des clients ont énormément changé et qu’il a été difficile pour les cafetiers de suivre. Pourtant, les professionnels font aujourd’hui preuve d’une volonté de réhabiliter le café, pour en faire un véritable lieu de vie, rappelant le temps pas si lointain où le mot était synonyme de restauration sympathique, de sandwiches de qualité, avec un service attentionné dans un lieu accueillant. Ainsi la Fédération Nationale des Bistrots de Pays s’est donné pour but de développement la marque Bistrot de Pays, pour « contribuer à la conservation et à l’animation du tissu économique et social en milieu rural par le maintien d’un lieu de vie du village ». Encadrée par une charte rigoureuse, prévoyant notamment que l’établissement doit se situer dans une commune rurale de moins de 2000 habitants, être ouvert toute l’année, promouvoir les produits du terroir, etc., la démarche revêt une forte dimension de convivialité : « Poussez la porte d’un bistrot pour y glaner quelques renseignements sur les curiosités locales, s’y faire conseiller sur les spécialités culinaires du crû ou bien venir se joindre aux gens du pays à l’occasion d’une veillée autour d’un conteur… », peut-on lire sur le site www.bistrotdepays.com. Souvent considéré comme le pilier principal de la vie économique d’une commune, le café bénéficie aussi de soutiens à l’échelle locale. Lorsque celui-ci disparaît, l’implijuin 2010

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Sur le terrain, les acteurs s’impliquent et ne ménagent pas leurs efforts : propriétaires de lieux de caractères (châteaux, jardins privés, hôtels de charme, manoirs et autres domaines…), mais aussi loueurs de vélo, acteurs du tourisme fluvial, clubs d’équitation ou encore les golfs qui proposent des forfaits comprenant un hébergement, les prestataires de sorties en montgolfières… Le Loiret est une terre

truffée de lieux propices au développement du tourisme, avec des cadres sympathiques, particulièrement dépaysants pour certains et parfois même résolument luxueux. Tout un art de vivre y est à cultiver et à faire connaître. Pour ce faire, les manifestations restent un excellent moyen d’attirer l’attention et de déclencher ensuite un mouvement de fidélisation de la clientèle. C’est pourquoi beaucoup de professionnels se lancent dans l’événementiel : du classique accueil de réunions de travail et autres séminaires dans les orangeries des châteaux à la tendance très porteuse de l’incentive, pour l’organisation de sessions de motivation de managers ou de forces de vente. Toutefois, autant les propriétaires de lieux d’accueil n’hésitent pas à s’impliquer dans de telles initiatives, autant il demeure encore un déficit

« Les entreprises ont pris sur elles pour sauvegarder les emplois » Jean-Louis Jama sait de quoi il parle : président de l’UMIH45 (Union des métiers de l’industrie et de l’hôtellerie), il a repris la pizzeria Le 443, qu’il a rebaptisée “Bistro, le 443” (ouvert à Saran depuis le 11 mai). « La baisse de la TVA a eu un effet très positif. Elle a permis à beaucoup de ne pas tomber et donc de sauver des emplois : au niveau national, 50 000 entreprises ont ainsi été maintenues. Malgré une crise très difficile et une baisse moyenne du chiffres d’affaires de -20 %, la situation de l’emploi est positive ». Un bon résultat qui selon lui n’a toutefois pas été obtenu sans sacrifices : « les entreprises ont pris sur elles pour sauvegarder les emplois en se rémunérant moins voire pas du tout en ce qui concerne les patrons ». Secteur connu pour être en manque de main-d’œuvre chronique, la restauration doit maintenir son effort de recrutement, « car si la crise vient à se terminer, on sera encore plus en manque d’emplois qualifiés » fait remarquer Jean-Louis Jama. C’est pourquoi l’UMIH45 travaille avec la CCI du Loiret à la mise en place d’une formation de 5 mois par la base (plonge-commis de salle et plonge-commis de cuisine), ouverte aux demandeurs d’emploi, et menée avec l’aide du Pôle Emploi, de l’AFPA et de la Préfecture. Revenant à la TVA, le président de l’UMIH45 considère malgré tout que sa baisse « a compensé la hausse des matières premières mais n’a fait que contrer l’effet crise, celui-ci ayant entraîné une chute de la fréquentation surtout en province et en campagne », même si Jean-Louis Jama indique que les brasseries et les restaurants gastronomiques ont moins souffert. Globalement, les chiffres d’affaires sont cependant bien en baisse, sous les effets conjugués de la crise et du poids des réglementations concernant l’alcool et le tabac. Et selon une étude réalisée par KPMG, il ne reste à un restaurateur du Loiret, lorsqu’il a tout payé, qu’entre 1 et 1,50 € sur un menu à 12 €... www.umih45.umih.fr

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dossier

« L’internaute établit ainsi un lien direct avec l’hôtel : le client a plus de chances de trouver une chambre au meilleur prix et l’hôtelier gagne 15 à 30 % de commission environ par rapport au système de centrales de réservation en ligne ». D’autant que les hôtels restent les premiers prescripteurs pour les autres hôtels, dirigeant le client vers un confrère lorsqu’ils affichent complet. Sur le plan local, Marc Langmann juge qu’« Orléans est avant tout une ville d’affaires : les demandes de chambres se concentrent donc les mardi, mercredi et jeudi, avec une majorité de sollicitations le mardi et le mercredi ». Prochainement traduit en 5 langues (anglais, allemand, espagnol, italien et néerlandais) et prévoyant un module recrutement, le site est pour Marc Langmann « un outil à disposition des entreprises qui ont quelqu’un à loger ». Un message bien reçu à Montargis où le site a fait des émules avec la création récente d’un Club Hôtelier.

en termes d’offre de packages touristiques de forfait : l’offre est pourtant riche et diversifiée, mais certains professionnels du Loiret regrettent le nombre insuffisant d’agences de voyages réceptives à l’idée de faire du montage de produits. Un modèle qui serait selon eux plus développé sur le Blésois et en Touraine. Or le Loiret peut jouer la carte du prolongement de la vallée de la Loire et de ses châteaux. Il peut également bénéficier de la proximité parisienne, à la fois pour alimenter le tourisme d’affaire et celui de loisirs, avec une multiplication des séjours de courte durée. Autre facteur favorable : le nombre d’entreprises implantées dans le Loiret, qui constitue un gisement potentiel d’opportunités. Dans le même ordre d’idées, Orléans a aussi la chance d’avoir un secteur économique bien portant, avec une hôtellerie-restauration considérée comme fonctionnant plutôt bien. Globalement, le Loiret figure en bonne position pour les locations de gîtes (28 semaines par an contre 17 en moyenne nationale), tandis que côté hôtellerie, le taux d’occupation est de 52 % en moyenne, soit 4 points au-dessus de la moyenne nationale, faisant du Loiret le deuxième département de la région Centre sur ce seul critère du nombre de chambre louées par rapport au nombre de chambres disponibles.

www.orleans-hotels.fr

L’importance de l’accompagnement

Trouver sa chambre en ligne Pour Marc Langmann, président du Club Hôtelier Orléanais et gérant de l’hôtel des Cèdres à Orléans, il manquait un site pour optimiser les réservations de chambres sur Internet. C’est désormais chose faite avec www.orleans-hotels.fr. Créé en juillet 2009 (avec le soutien de la CCIL à hauteur de 2 500 €), le site enregistre 1 500 connexions par mois. « J’ai proposé de mettre en place un échange de disponibilités entre hôtels sur un modèle qui a fait ses preuves à Mâcon où j’ai été hôtelier-restaurateur pendant 7 ans », explique Marc Langmann. Et l’interface se veut simple et efficace, avec une liste des 31 hôtels sur les 50 de l’agglomération orléanaise affichant le nombre de chambres disponibles sur 10 jours : « pour une information la plus fiable possible, le dernier hôtel qui a fait sa mise à jour apparaît en tête. Chaque hôtel est localisable sur une carte Google qui s’affiche en pied de page ». En cliquant sur le nom de l’hôtel, on accède à une fiche descriptive et la réservation est possible en ligne.

Marc Langmann, pdt du Club Hôtelier Orléanais, gérant de l’Hôtel des Cèdres à Orléans

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Pour aider la profession à atteindre ses objectifs de modernisation et de renouveau, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Loiret a prévu un certain nombre de mesures d’accompagnement. Celles-ci incluent 350 rendez-vous réguliers par an avec des repreneurs-créateurs d’entreprises du secteur de l’hôtellerie-restauration et du tourisme. En complément de la mise en place de réunions d’information, le dispositif Transcommerce assure une mise en relation de professionnels cédants et repreneurs grâce au réseau des Chambres de commerce et d’industrie et des Chambres de Métiers et de l’Artisanat, agissant en partenariat avec des professionnels pour la partie transmission d’entreprise (notaires, experts comptables, agents immobilier). Le site Internet www. transcommerce.com se présente ainsi comme diffusant près de 11 000 offres, comme étant référencé par 3 700 sites et 32 juin 2010


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Les Cuivres : un restaurant savoureusement orchestré À 30 ans, Céline Piters vient de réaliser son rêve : ouvrir un établissement. Situé rue du faubourg Bannier à Orléans, « Les Cuivres » remplacent désormais « L’Aviation » depuis le 3 avril. « La restauration est un secteur stable qui a besoin de repartir. Il faut donc se démarquer quand on ouvre ». Pour Céline, l’idée fut vite trouvée. « Je voulais un établissement qui lie mes deux passions. J’ai donc choisi « Les Cuivres » en référence aux cuivres de cuisine mais aussi aux instruments de jazz, le jazz des années 1950 que j’adore. Avec une ambition : organiser des repas-concerts dans la salle des banquets, peut-être pour la rentrée ? Mais avant il faut que je me fasse ma clientèle ». Pour cela, Céline a choisi de miser sur une cuisine traditionnelle mêlée d’originalité. « Je ne travaille qu’avec des produits frais et de saison. Et tout est maison, jusqu’au nappage de mes tables ! ». Ainsi par exemple : roquette aux tomates confites, mozzarella et chips de magret fumé ; classique tête de veau ; bricks de chèvre au miel de colza (produit par les parents de Céline) avec lardons sur lit de batavia ; Saint-Jacques à la vanille ; joue de bœuf braisée à l’orange confite ; pommes de terre salardaises (en clin d’œil à ses origines du Sud-Ouest) ou encore de la purée ! « Que l’on ne fait plus au restaurant ! » s’exclame Céline. Le tout servi dans une ambiance musicale jazzy avec évidemment quelques cuivres accrochés aux murs. Aidée d’une serveuse, d’un apprenti et bientôt d’un cuisinier, Céline Piters établit tous les menus et orchestre la préparation des plats. « Je fais beaucoup de choses moi-même (travaux, compta…) pour économiser au maximum. La formation « Reprise-création café-hôtel-restaurant » que j’ai suivie à la CCI m’aide beaucoup : elle éclaire sur la gestion d’un restaurant ». 2000e bénéficiaire de l’aide de Loiret Initiative, Céline a reçu un prêt à taux zéro de 12 000 €. De quoi partir sur de bonnes bases.

Céline Piters, gérante du restaurant « Les Cuivres » à Orléans

Tél. : 02 38 73 91 88

enregistrant 25 000 connexions par mois : un lieu d’échange d’informations d’autant plus important pour le secteur que « les changements d’affaires en matière de tourisme, restauration et hôtellerie représentent plus de 30 % des offres du dispositif Transcommerce », rappelle-t-on à la CCI du Loiret. Un secteur qui reste donc particulièrement dynamique, « un repreneur sur deux passant les portes de la CCI souhaite s’implanter dans l’hôtellerie-restauration ou le tourisme ». Même constat du côté des dossiers Loiret Initiative présentés par la CCI (pour les créateurs et repreneurs d’entreprises inscrites au Registre du commerce et des sociétés ou au Registre des métiers désireux d’obte26

nir un prêt d’honneur sans garantie personnelle) : la moitié des demandes relève du tourisme. C’est pourquoi la Chambre de Commerce et d’Industrie du Loiret se montre particulièrement attentive aux initiatives locales et fait preuve d’un soutien actif en accompagnant par exemple les Toques du Loiret, ou encore le Club Hôtelier d’Orléans, mais également en jouant un rôle de conseil auprès des entreprises en matière de marketing ou de veille réglementaire. Il est aussi à noter qu’une cinquantaine d’entreprises a pu bénéficier d’actions de promotion cofinancées par la CCI et le CDT (Comité départemental du tourisme), ce dernier éditant notamment en partenariat avec la CCI le Guide des

réunions et séminaires dans le Loiret : un outil indispensable pour l’organisation de séjours résidentiels ou de réunions à la journée. Cette brochure de 36 pages présente en effet une sélection rigoureuse d’établissements répondant à des critères précis pour garantir l’assurance d’une prestation de qualité.

Passage par la case formation Dans l’optique de modernisation de la profession, l’aspect formation est incontournable. Sur le thème particulièrement sensible des méthodes et principes de gestion de la sécurité sanitaire des aliments, la CCI du Loiret a mis en place, à la demande de nombreux pro32 juin 2010


Pascal Bouffety, vice-pdt des Toques du Loiret, gérant de la Grande Tour à Saint Ay

Des projets plein les toques Certes, le Loiret n’est pas connu pour un plat gastronomique emblématique mais il possède des produits qui méritent d’être connus : escargots de Chaingy, safran et miel du Gâtinais, praslines Mazet de Montargis, volaille de Beauce et du Perche, asperges de Tigy… Partant de ce constat, 11 chefs se sont engagés sous la bannière des Toques du Loiret, avec une philosophie très simple : « toute personne qui souhaite valoriser le Loiret est la bienvenue chez nous, car c’est le premier but de l’association », lance Pascal Bouffety, à la tête du restaurant gastronomique La Grande Tour à Saint-Ay et vice-président des Toques du Loiret. « Nous devenons un acteur du territoire grâce au CDT du Loiret avec lequel nous collaborons » poursuit-il. Les Toques participent ainsi au Salon de la Gastronomie, à la Bourse touristique via le CDT et organisent depuis 3 ans Toques en fête : en juin, chaque chef propose un menu du terroir à 41 €. Autre initiative : des cartes cadeaux de 50 € valables dans tous les restaurants membres de l’association, « avec pour but de faire circuler la clientèle ». Et si l’association fait preuve d’imagination, elle sait aussi se montrer généreuse. Elle a en effet souhaité s’impliquer aux côtés de la Croix Rouge dans une action baptisée « Les Toques ont du cœur » : dès le mois de juin et tous les 1ers lundis de chaque trimestre, les Toques prépareront des plats (crudités, desserts, vraies soupes de légumes…). « La Croix Rouge ne donne que des sandwiches et des soupes lyophilisées. On veut compléter l’apport nutritionnel et apporter un peu de bonheur avec un gâteau au chocolat par exemple ». On peut le voir, l’association ne manque pas d’idées. En projet dans ses cartons : une grande Garden Party et pourquoi pas, un jour, Les Toques du Centre… En attendant, la devise est claire : « nous sommes une bande de copains soudés et ensemble on avance beaucoup mieux ». Foi de Toques ! www.lestoquesduloiret.fr

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fessionnels, une formation sur le thème de l’hygiène alimentaire dans les entreprises de restauration. Il s’agit d’un programme spécifiquement conçu pour les professionnels souhaitant acquérir ou approfondir des connaissances dans le domaine HACCP*/Paquet Hygiène. Cette formation s’adresse aussi bien aux exploitants d’entreprises qu’à leur personnel et répond notamment aux dispositions de la réglementation sur le Paquet Hygiène, applicable depuis janvier 2006 : elle revêt ainsi un caractère obligatoire pour tous les métiers de bouche (restaurants, traiteurs, bouchers-charcutiers, industries agro-alimentaires). Dispensée dans les locaux de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Loiret, elle se déroule sur une journée plus une demi-journée non consécutive consacrée aux retours d’expérience et aux préconisations individualisées. Deux sessions sont prévues en septembre-octobre à Ormes et en novembre à Montargis (la session de juin à Pithiviers affichant d’ores et déjà complet). Le coût d’inscription est de 350 € (net de TVA) par personne, avec possibilité de prise en charge par les fonds de formation (Fafih, Agefice). Autre axe de formation majeur : la reprise ou la création d’un café, hôtel, restaurant. Un stage de 10 jours y est consacré : organisé pour un groupe de 15 personnes au maximum, ce stage a pour objectif d’optimiser les chances de réussite tant dans le choix des locaux que dans l’exploitation future de l’établissement. Sur 70 heures de cours, le programme aborde des notions aussi essentielles que l’approche commerciale, les structures juridiques, les différentes réglementations, le plan de financement, la comptabilité, etc. Animé par des intervenants expérimentés, ce stage dispensé au Pôle Formation de la CCI à Orléans a pour objectif final de permettre à chaque participant d’acquérir son futur établissement dans de bonnes conditions et de pouvoir être en mesure de l’exploiter. Il constitue une aide précieuse pour tout porteur d’un projet dans le domaine de l’hôtellerie-restauration, qu’il soit demandeur d’emploi, salarié ou bénéficiaire d’un dispositif de reconversion : les participants apprécient notamment l’apport des intervenants et la possibilité d’échanger avec eux comme avec les autres porteurs de projets. Un stage qui s’avère efficace au 27


dossier

Un chef discret s’ancre à Orléans Dans une maison discrète face à la Loire sur le quai du Châtelet à Orléans, William Page a ouvert début avril Le Lièvre Gourmand. Murs blancs et anthracite, style épuré contemporain… La prise de commandes se fait à l’étage, on y sert l’apéritif si on le souhaite dans des canapés club. Retour au rez-dechaussée, avec une salle à manger de quelques tables et une autre privée qui donne sur un patio avec mur végétal. À côté, une cuisine ouverte où les gens peuvent venir voir le chef. Car il ne faut pas compter sur lui pour faire un tour en salle… ce n’est pas son truc (il n’aime pas se montrer ni être pris en photo). Australien d’origine, ce chef autodidacte avait déjà tenu, à Vailly-sur-Sauldre dans le Cher, un restaurant du même nom qui lui a valu une étoile Michelin. Pour lui, proposer un lieu où les gens peuvent se détendre est primordial : « les gens ne viennent pas forcément ici parce qu’ils ont faim mais pour le plaisir ». Côté cuisine, c’est vraiment lui qui décide : « on mange ce que

moi j’ai envie de manger… » Une cuisine avec des influences asiatiques (William est né et a vécu jusqu’à 16 ans en Papouasie-Nouvelle-Guinée), que l’on retrouve dans des menus à 35 € (le midi), 45 et 55 €. Et côté prix, justement, il s’indigne à propos de la baisse de la TVA : « ça me fait rager d’entendre que c’est un cadeau fiscal ! Ce n’est que justice fiscale. Cela a été très mal expliqué au public. On était le seul secteur où on achetait à 5,5 % pour être taxé à 19,6 % ensuite ». Avant de poursuivre : « on est le dernier bastion de l’artisanat où la main-d’œuvre coûte cher. C’est un métier passion ». Une profession que William Page analyse sous l’angle de sa propre philosophie : « l’atout de la restauration, c’est la partie éphémère : les gens viennent, consomment et repartent sans rien. C’est un moment de plaisir. Et pour retrouver cette sensation il faut revenir. Notre force et notre faiblesse aussi c’est le souvenir ».

Restaurant Le Lièvre Gourmand à Orléans

plan de la concrétisation, puisque « 75 % des personnes l’ayant suivi se sont installées dans les 18 mois qui suivent » commente-t-on à la CCI. À noter que, côté financement, les demandeurs d’emploi peuvent bénéficier d’une prise en charge par le Conseil régional, les frais de formation étant par ailleurs de 400 € pour les salariés et de 200 € pour les individuels.

Une profession tournée vers l’avenir En tenant ses états généraux, la profession s’est interrogée à la fois sur les nouveaux modes de consommation et les produits, mais également sur les profils de hommes et des femmes qui chaque jour font vivre le secteur. Certes, le grand public n’a probablement retenu comme message essentiel que la baisse du taux de TVA à 5,5 % dans la restauration à compter de juillet 2009. Une baisse bienvenue pour les professionnels, « sans laquelle une bonne partie des restaurateurs serait passée à la trappe » souligne Pascal Bouffety, patron du restaurant gastronomique La Grande Tour à Saint-Ay et vice-président des Toques du Loiret. Pourtant, la loi de développement et de modernisation des services touristiques ne s’est pas arrêtée là, lançant entre autres mesures majeures la réforme de la procédure de classification hôtelière, avec entre autres la fameuse cinquième étoile. Car, à travers la signature du Contrat d’Avenir de la restauration, les professionnels se sont engagés à créer des emplois et à moderniser le secteur. Une remise en question qui, dès aujourd’hui, fait le pari de se réinventer, pour satisfaire un client qui a lui aussi beaucoup changé…

* Hazard Analysis Critical Control Point : système d’analyse des dangers et des points critiques pour leur maîtrise.

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passés composés

LE TALENT D’ACCUEILLIR ET DE RÉGALER La chronique d’Anne-Marie Royer-Pantin ACCUEILLIR ET RÉGALER SONT DEUX ASPECTS SUBTILS DE L’ART DE VIVRE. ET IL FAUT RECONNAÎTRE QUE LE LOIRET CONJUGUE CES DEUX VERBES AVEC BONHEUR, ENTRE BONNES TABLES ET LOGIS PLEINS DE CHARME, ENTRE TRADITIONS REVISITÉES, BEAUX PRODUITS DU TERROIR ET DÉLICES AU GOÛT DU JOUR. AVIS AUX AMATEURS, AUX FLÂNEURS, AUX GOURMANDS, AUX SENSIBLES…

T

Anne-Marie Royer-Pantin Ancienne élève de l’École normale supérieure, médaille d’or de l’Académie d’Agriculture de France pour son œuvre littéraire et son action culturelle en faveur du patrimoine, Anne-Marie Royer-Pantin est écrivain, auteur d’essais, d’ouvrages d’histoire et de nombreux travaux sur le patrimoine local et régional. Sa chronique « Passés composés » propose un éclairage différent du présent et du devenir économiques de notre département, à la lumière d’un passé riche d’expériences originales et fructueuses, de belles aventures et de réussites exemplaires.

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erre de passage, de tout temps vouée aux échanges économiques, culturels, touristiques, le Loiret est, depuis l’aube de son histoire géopolitique, situé au cœur d’un faisceau de voies de circulation majeures, sillonnées par les hommes, à pied, à cheval, en voiture, et en bateau à voile. Et à ces innombrables voyageurs de tout poil, marchands, pèlerins, touristes, fonctionnaires en transit ou militaires en goguette, on a toujours volontiers offert le gîte et le couvert, bonne cuisine et bon vin, à l’ombre de la tonnelle, au bord de l’eau ou au coin de l’âtre. Au fil des siècles s’est développée, aux quatre coins de la province, toute une tradition hôtelière et gastronomique, qui a laissé de savoureux et célèbres souvenirs. Ainsi Proust se souvient-il d’agapes fabuleuses à Orléans, au Café du Loiret, où défilaient sous ses yeux éblouis « des poissons, des poulardes, des coqs de bruyère, des bécasses, des pigeons, apportés tout décorés et fumants par des garçons hors d’haleine… ». Genevoix, lui, retrouvait ses amis chez Feuillaubois, le fameux maître queux de Châteauneuf-sur-Loire, dont il parle avec émotion : « Feuillaubois était un hôtelier de Châteauneuf, cuisinier inspiré du poulet aux morilles et du zampone italien, pied de porc désossé, énorme et rose, distendu jusqu’à la monstruosité par une farce aux inépuisables arômes. » Le savant gastronome Curnonsky adorait les guinguettes d’Olivet dont il écrivait en 1925 : « Elles ont acquis une telle célébrité que les Parisiens même y viennent le dimanche. On trouve, dans toutes, la même réception cordiale et bon enfant, la même cuisine simple et saine, les mêmes vins de Loire allègres et pétillants, la bonne franquette et le rond de saucisson… ».

Le chroniqueur parisien Henri Gault, en 1963, recommandait chaudement le Chaumont à Poilly-lez-Gien, « hôtel-restaurant calme aux nourritures délicates, où l’on se gave de terrine, de crêpes de langouste, de rognons berrichonne et de tarte fraîche. » Tandis que l’écrivain Francis Amunategui avait un doux penchant pour l’Auberge Saint-Jacques, rue au Lin à Orléans, l’une des plus vieilles auberges de France, qui était le rendez-vous des amateurs de vraies spécialités régionales, où l’on trouvait « la friture, la délicieuse friture de Loire, la hure des sangliers de la toute proche forêt, les aloses, les brochets, les matelotes, le coq au vin, et surtout le saumon. De janvier à avril, on célèbre ici avec science et enthousiasme le culte du merveilleux saumon de Loire, que le restaurateur va acheter lui-même aux pêcheurs, non loin de là ». Voilà toute une littérature qui met l’eau à la bouche et invite à parcourir notre beau département à la carte et par le menu. Les « toqués » d’aujourd’hui, chefs et cordons-bleus, maintiennent ces valeurs d’accueil et de gourmandise, et illustrent l’excellence simple ou recherchée d’une cuisine où priment la fraîcheur et la qualité des produits locaux. C’est qu’il y a, dans nos terroirs, tout ce qu’il faut pour mettre un petit supplément de bonheur dans nos assiettes. Donc, si le cœur vous en dit, le Loiret saura à merveille vous convier à ces fêtes de la table et de l’hospitalité : ses mille chemins divers conduisent à des lieux à aimer, à des havres de paix à découvrir, et à des instants à savourer avec délices, au gré de votre appétit, de votre itinéraire, de vos envies.

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CCI infos

agenda

LES RENCONTRES LOIRET ECOBIZ www.loiret-ecobiz.fr 15 juin 2010 – 18 h CCI du Loiret à Orléans

« Entreprendre au féminin : lever les freins et réussir » En 2010, la Semaine Européenne des PME pour ambition d’améliorer l’approche générale en matière d’entrepreneuriat, d’ancrer le principe « penser aux PME d’abord » tant dans le processus législatif que dans le comportement des administrations, et de promouvoir la croissance des PME. Dans le cadre de cette semaine, la CCI du Loiret organise une table ronde le 15 juin prochain, en partenariat avec FAME (Femmes ambassadrices de l’entreprenariat). Objectif de la rencontre, avec témoignages de créatrices d’entreprises et partenaires de la création : encourager l’entreprenariat féminin et transformer les freins en leviers. Animation : Eve CHEGARAY, coach d’entrepreneurs et décideurs, animatrice sur BFM Radio. Inscriptions : http://entreprendreaufeminin.loiret.cci.fr

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ECOBIZ ENVIRONNEMENT-SÉCURITÉ

ECOBIZ MOBILITÉ-DÉPLACEMENTS

Mardi 15 juin 2010 (à 14 h – lieu précisé après inscription auprès de l’Afnor) Management de l’énergie : réduisez votre facture énergétique ! Le Groupe AFNOR, en partenariat avec la CCI du Loiret, vous invite à découvrir la norme européenne de management de l’énergie EN 16 001 et à partager vos pratiques pour mettre en œuvre une politique de maîtrise de l’énergie au sein de votre organisation. Déployer un système de management de l’énergie est à ce jour la solution la plus sûre de pilotage de la performance énergétique, pour réaliser des économies d’énergie et réduire vos coûts. Quels sont les enjeux pour les entreprises ? Que disent les premiers retours d’expériences ? Quelles sont les démarches pour diminuer durablement votre facture énergétique ? La norme EN 16 001 : l’outil indispensable pour piloter votre démarche et valoriser vos engagements ?

Mardi 22 juin 2010 (à partir de 11 h 30) « Essayez SimplyCity, le véhicule électrique acquis par Vauban Humanis » Site de Vauban Humanis, avenue de Flandres-Dunkerque à Olivet

Contact : Sébastien Saint-Chély Tél. : 02 38 77 77 19 http://environnement.loiret-ecobiz.fr

Retrouvez tout l’agenda sur www.loiret.cci.fr ! http://www.netvibes.com/cci-du-loiret Suivez la CCIL sur http://twitter.com/cciloiret et sur www.facebook.com juin 2010

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Avec moins d’1 euro les 100 km en facture d’énergie, SimplyCity, véhicule 100 % électrique, représente un moyen réel de diminuer les coûts des déplacements. Chez Vauban Humanis, les déplacements intra-sites et les déplacements dans l’AgglO seront désormais réalisés avec ce véhicule. Une occasion pour les entreprises et les collectivités intéressées par la démarche d’en savoir plus et d’essayer SimplyCity. Présentation de la démarche de l’entreprise par Jean-François Escudier, Vauban Humanis, Présentation de l’offre complète (véhicules et vélos électriques, vélo-station…) par Eco&Mobilité, fournisseur de SimplyCity, Quelles subventions pour l’acquisition de véhicules propres ? Sous quelles conditions ? Par Manuel Léger, chargé des Transports, ADEME Centre, Découverte et essai des véhicules d’Eco&Mobilités. Contact : Karine Gauluet Tél. 02 38 77 77 81 http://mobilite.loiret-ecobiz.fr

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CCI infos

LA COMMUNAUTÉ LOIRET ECOBIZ PERFORMANCE INDUSTRIELLE s’agrandit LANCÉE EN FÉVRIER 2009 PAR LA CCI DU LOIRET, LA COMMUNAUTÉ LOIRET ECOBIZ PERFORMANCE INDUSTRIELLE COMPTE AUJOURD’HUI 310 ADHÉRENTS. GRÂCE À SES CLUBS PRODUCTION, ACHATS ET LEAN, ELLE STIMULE LA MISE EN RELATION DES ENTREPRISES DU TERRITOIRE. ELLE COMPTE AUJOURD’HUI DEUX GROUPES DE HUIT ENTREPRISES ET S’APPRÊTE À EN ACCUEILLIR UN TROISIÈME À L’AUTOMNE PROCHAIN.

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éritable outil qui permet aux entreprises de gagner en performance et en compétitivité, le Lean est au cœur de la communauté Loiret Ecobiz Performance industrielle lancée par la CCI du Loiret en février 2009. Elle fédère aujourd’hui deux groupes fermés(*) de huit entreprises chacun, et programme l’ouverture d’un troisième groupe à l’automne 2010. « Ces groupes sont très hétérogènes, explique Romain Soulé, animateur de la communauté, la plus grande entreprise emploie plus de 1 000 salariés et la plus petite une quinzaine ». Cette hétérogénéité, c’est justement le point fort des entreprises qui se réunissent à un rythme quasi mensuel, à tour de rôle dans les locaux de chacune d’elles. Comme l’explique Eric Tauzi, responsable Lean-Supports techniques chez Mars PF France à Saint-Denis-de-l’Hôtel, « nous essayons de trouver des solutions par rapport à une problématique donnée, avec un œil neuf ».

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« Trouver des solutions, avoir un œil neuf sur une situation donnée » Eric Tauzi, responsable Lean Supports techniques chez Mars PF France à Saint-Denis-de-l’Hôtel (production d’aliments préparés pour chiens et pour chats en boîtes et en pochons, 850 salariés), est adhérent à la communauté Loiret Ecobiz Performance Industrielle mise en place par la CCI du Loiret.

Comment votre entreprise aborde-t-elle la question de l’amélioration des performances ? C’est une question à laquelle nous sommes bien rompus. Nous avons mis en place un MOS, Manufacturing Operating System, qui nous permet de traiter des points précis selon le processus suivant : nous avons des points quotidiens de 10 minutes pour faire remonter d’éventuels problèmes ou dysfonctionnements. Si aucune solution n’est trouvée, on réunit alors tous les chefs de services. Et, cas très rare, si le problème n’est toujours pas résolu, la question est traitée en comité de direction. Actuellement, je m’intéresse plus particulièrement aux démarrages de lignes, pour éviter les pertes de temps et leur impact sur le TRS (taux de rendement synthétique).

Éliminer les gaspillages

Un autre exemple de ce que peut permettre une démarche Lean ?

Ces rencontres favorisent l’émergence d’idées, mais aussi le partage d’expériences autour d’un objectif commun, fondement du Lean : la recherche de la performance par l’élimination des gaspillages et l’amélioration continue. En s’inscrivant dans une démarche Lean, chaque problème devient une opportunité d’amélioration, avec quelques préalables essentiels : définir la valeur de chaque produit ou service, identifier la chaîne de valeur, créer des flux de valeur continue et viser la perfection. Et les bénéfices attendus

Il me semble que bon nombre d’entreprises négligent de mesurer l’engagement de leurs collaborateurs. Chez Mars PF France, nous posons systématiquement chaque année, à l’ensemble de nos salariés, une douzaine de questions permettant d’évaluer leur satisfaction et leur niveau d’implication. Les résultats sont ensuite partagés en équipe et suivis d’un plan d’actions pour essayer d’améliorer la performance. Nous savons qu’une équipe engagée est une équipe plus performante…

Qu’attendez-vous de votre implication dans la communauté Loiret Ecobiz Performance industrielle ? Qu’on réfléchisse ensemble à des problématiques, qu’on essaye d’y trouver des solutions et surtout d’avoir un œil neuf sur une situation donnée. L’investissement n’est pas chronophage, cela vaut la peine.

32 juin 2010


CCI infos

« Une ouverture vers l’extérieur et un regard des autres sur notre structure » Pierre-Arnaud Texier, chef des travaux chez Astaf (Établissement de Service et d’Aide par le Travail fondé en 1973, 97 personnes en situation de handicap accueillies pour la réalisation d’opérations de sous-traitance industrielle) à Fontenay-sur-Loing, adhère à la Communauté Loiret Ecobiz Performance Industrielle mise en place par la CCI du Loiret.

Comment votre entreprise aborde-t-elle la question de l’amélioration des performances ? Notre stratégie de déploiement du LEAN est axée sur le management visuel et la formation. Le but étant de faire toucher du doigt à notre public les répercutions liées aux problématiques d’organisation et les possibilités offertes par la résolution de problèmes par réflexions mutualisées, vecteur premier de l’implication et de la motivation. Nous avons d’ores et déjà obtenu de bons résultats sur la réorganisation de la section pilote et la forte implication d’une grande part de l’atelier ; la phase de formation quant à elle vient de commencer.

Qu’attendez-vous de votre implication dans la communauté Loiret Ecobiz Performance industrielle ? L’objectif principal recherché dans la participation au groupe de Gemba-walk est d’apprendre à identifier les gaspillages et de chercher par une réflexion mutuelle à proposer des pistes de solutions à des problématiques intrinsèques à l’entreprise visitée. Nos attentes dans la participation à ce groupe sont la cooptation qui en résulte : une ouverture vers l’extérieur pour notre encadrement et un regard industriel des autres participants sur notre structure.

Un message aux entreprises qui veulent démarrer une démarche Lean ? Si des doutes subsistent, un seul mot d’ordre : « aller au contact ». Le fait d’éveiller les consciences aux problèmes d’organisation fait naître ou renaître le dialogue bien trop souvent rompu avec les opérateurs et impulse le désir de « régler » les problèmes. Quelle que soit la stratégie retenue le meilleur apport reste selon nous l’implication des équipes à « faire ensemble ». Très personnellement je dirais qu’il faut bien garder en tête que c’est l’opérateur qui fait la valeur ajoutée et qu’à ce titre, outre le fait d’être particulièrement bien placé pour remonter les problèmes, c’est lui qui doit bénéficier en premier lieu des gains de performance dans ses conditions de travail. C’est à ce prix qu’on pourra prétendre à des gains durables et une progression exponentielle de ces derniers.

sont de taille : implication du personnel, nouvelles méthodes de travail, amélioration de la qualité produit et service. Si vous souhaitez démarrer, poursuivre ou approfondir une démarche Lean, rejoignez la communauté Loiret Ecobiz Performance Industrielle. (*) Ces groupes peuvent réunir des entreprises concurrentes dont les représentants s’engagent

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à signer une charte de confidentialité.

Contact : Romain Soulé Tél. : 02 38 77 77 71 romain.soule@loiret.cci.fr Retrouvez les actions Lean menées dans le Loiret : http://www.loiret-ecobiz.fr (performance industrielle - onglet ressources documentaires)

« Chéquier commerce » : la CCIL recherche prestataires Six heures de conseil à utiliser par tranches de deux heures auprès d’un cabinet spécialisé : c’est le nouveau dispositif initié et mis en œuvre par la CCI du Loiret dans le cadre de l’ORAC (1) du Pays Beauce Gâtinais en Pithiverais. Déployé à la rentrée dans les 96 communes du périmètre concerné, le chéquier commerce permettra aux commerçants et artisans d’être soutenus financièrement dans la stratégie de développement commercial de leur entreprise. Adapter son offre, aménager son point de vente, améliorer sa qualité sont quelques-unes des actions éligibles, dès lors que les entreprises sont inscrites au répertoire des métiers et/ou au registre du commerce et des sociétés, qu’elles sont à jour de leurs obligations sociales et fiscales et dont le CA est inférieur à 800 000 €HT. Si vous êtes consultant, apte à assurer ce type de prestations auprès des commerçants et d’artisans, contactez la CCI du Loiret. (1)

Opération de Restructuration de l’Artisanat et du Commerce

Contact : Pascal Hurault Pôle Expertises Économiques Tél. : 02 38 77 77 77 pascal.hurault@loiret.cci.fr 33


CCI infos

TAXE LOCALE SUR LA PUBLICITÉ EXTÉRIEURE : un dispositif méconnu des entreprises ISSUE DE LA LOI DE MODERNISATION DE L’ÉCONOMIE, LA TAXE LOCALE SUR LA PUBLICITÉ EXTÉRIEURE (TLPE) EST ENTRÉE EN VIGUEUR DÉBUT 2009. SELON UNE ENQUÊTE MENÉE PAR LA CCI DU LOIRET EN FÉVRIER 2010 ET PRÉSENTÉE AUX PARLEMENTAIRES FIN MARS, LE DISPOSITIF RESTE TRÈS LARGEMENT MÉCONNU DES ENTREPRENEURS.

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Thinkstock

’est l’une des nombreuses dispositions issues de la Loi de Modernisation de l’Économie, entrée en vigueur au 1er janvier 2009 (1) : la taxe locale sur la publicité extérieure (TLPE) remplace depuis cette date la taxe sur les affichages publicitaires et celle sur les emplacements publicitaires, et y inclut désormais les enseignes. Est donc également concernée par la nouvelle taxe « toute inscription, forme ou image apposée au bâtiment ou présente sur le terrain d’un commerçant (supports fixes visibles de toutes voies ouvertes à la circulation publique) ». Suite à une enquête menée par la CCI du Loiret en février 2010 auprès de 2000 entreprises du Loiret, deux constats émergent clairement : 59 % des entreprises interrogées ignorent la mise en place possible de ce nouvel impôt et 55 % d’entre elles ne savent pas non plus si leur commune applique la TLPE. Parmi les secteurs d’activités redevables les plus touchés figurent par ordre décroissant l’hôtellerie (29 %), le commerce de culture de loisirs (22 %), les concessionnaires et réparateurs automobiles (21 %), l’équipement de la personne (14 %) et l’équipement de la maison (10 %). Ces secteurs, qui s’appuient sur l’affichage pour communiquer, sont essentiellement de grandes enseignes ; à l’inverse, 90 % des commerces de moins de 300 m² disposeraient d’une surface publicitaire inférieure à 7 m², les exonérant alors de cette taxe. Support le plus répandu, et le plus taxé, l’enseigne sur le bâtiment, suivi des panneaux publicitaires, équivaudrait à une surface moyenne de 32 m², pour une taxe d’un montant moyen de 1 250 €. Celui-ci varie d’ailleurs considérablement d’un établissement à l’autre, puisque l’impôt est proportionnel à la superficie déclarée et à la taille de la commune. 34

Un moratoire en attendant la publication du décret d’application Alors que seulement 7 % des entreprises sollicitées pour l’enquête déclarent avoir payé la TLPE en 2009, ce nombre devrait croître en 2010 avec un déploiement dans un plus grand nombre de communes. Quant aux vertus potentielles de la taxe, telle la réduction de la pollution visuelle, à l’origine de son vote, peu d’entrepreneurs y sont sensibles. Ils y voient plutôt un impôt supplémentaire qui « pénalise les entreprises déjà en difficulté » et par ricochet les entreprises du réseau d’affichage. Outre le flou qui entoure le nouvel impôt, son texte d’application semble ajouter à la confusion. À tel point que le Conseil du Commerce de France (CCF), qui regroupe près de 40 fédérations du commerce, a demandé un moratoire sur l’application de la taxe. Les conclusions de l’enquête, présentées aux parlementaires du Loiret à la CCI le 29 mars dernier, vont aussi dans ce sens, dans l’attente de la publication du décret d’application. Il devra préciser quels sont les supports concernés et exonérés, le calcul des surfaces et la tarification retenue. En attendant, les entreprises souhaiteraient que les collectivités utilisent leur droit d’exonération ou de réfaction. Et qu’au final, une partie des recettes engrangées soient redistribuées vers les groupements de commerçants et d’artisans pour la promotion des espaces marchands ou encore pour la réalisation d’aménagements favorisant l’en vi ronnement commercial.

Qu’est ce qu’une enseigne ? Il s’agit de toute inscription, forme ou image, apposée sur un immeuble et relative à une activité qui s’exerce (art. L581-3, alinéa 2, du code de l’environnement).

NOUVEAU ! L’agence de la CCI à Montargis accueille une permanence du RSI (Régime Social des Indépendants) chaque 3ème mercredi du mois, de 9 h à 12 h et de 14 h à 16 h 30. Les commerçants et artisans peuvent y rencontrer sur rendez-vous Madame Florèle Jallet, conseillère, qui répondra à leurs questions concernant les retraites et cotisations sociales des entrepreneurs indépendants.

(1) Article 171 de la LME

Contact : Raphaële Cousin Pôle Relations institutionnelles/Elus Tél. : 02 38 77 77 75 raphaele.cousin@loiret.cci.fr

N’hésitez pas à nous contacter au 02 38 77 89 22 pour tous renseignements concernant cette nouvelle permanence. 32 juin 2010


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www.esus.fr ESUS : acteur engagé pour la protection de la planète

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BILAN DE L’ACTIVITÉ DE L’ADEL POUR 2009. > 123 M€ d’investissements > 58 000 m2 construits > 350 emplois Implantation de l’Italien ICT à Montargis et construction du nouveau centre R&D de LVMH à St Jean de Braye. Autres exemples : MPP (Puiseaux), Taillardat (St Cyr en Val), Pajon (St Denis de l’Hôtel) Bulle de Linge (Pannes Arboria), Nanosynthèse (Orléans), Solénove (St Denis en Val), Teo Jasmin (Beaugency), LIFAN (motocycles) à Ingré : 1ère implantation chinoise. Succès confirmé pour la 2ème édition de COSM’Innov, qui s’est tenu les 30 & 31 mars 2010 à Orléans dans le cadre des évènements de la Cosmetic Valley. > 330 congressistes > 21 nationalités > 92 entreprises > 51 Universités L’emploi est une priorité : le portail-emploi de l’ADEL - 654 offres mises en ligne en 2009 et 1389 candidatures - 45 000 connexions annuelles.

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