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Show and tell
Pour l’espace rural, la stratégie prévoit en complément un rôle clé pour la transition écologique. Ainsi, l’agriculture continuerait à faire partie intégrante de ces territoires. S’y ajouteraient cependant des fonctions dans le domaine de la production d’énergies renouvelables, de la séquestration du carbone, du renforcement de la biodiversité et de production durable de bois comme matériau de construction.
Des objectifs encore loin d’être atteints
Si le PDAT définit une stratégie intégrée et cohérente pour la planification de l'organisation territoriale à long terme, il reste néanmoins que ce programme n’est pas légalement contraignant. C’est donc sa mise en œuvre effective qui constitue le grand défi à atteindre. Si l’adoption des 4 plans directeurs sectoriels obligatoires en 2021 a été un pas dans la bonne direction, il n’est pas encore établi dans quelle mesure ils seront suffisants pour atteindre les objectifs. Cette interrogation persiste d’autant plus que de nombreuses questions se posent toujours à ce stade. Comment inciter les communes rurales à freiner leur développement diffus et comment les rémunérer dans les finances communales pour les services écologiques et durables qu’elles devraient rendre à la collectivité ? Comment transférer des potentialités de développement non durables dans les PAG existants vers des endroits plus appropriés? Comment assurer la prise en compte rigoureuse du PDAT par les autres politiques étatiques à impact territorial et dans les décisions d’investissements infrastructurels des autorités? Et comment faire pour atteindre de si ambitieux objectifs à l’échelle des territoires frontaliers également?
Si le projet de PDAT offre certaines pistes de réflexions, il semble néanmoins que la politique d’aménagement du territoire ne dispose aujourd’hui pas de tous les instruments requis et que l’action publique dans son ensemble ne reflète pas la cohérence transversale qui est nécessaire pour garantir une mise en œuvre effective des visions. Vraisemblablement, cet exercice d’envergure ne pourra donc aboutir aux résultats escomptés qu’à condition qu’une place centrale soit réservée à la politique d’aménagement du territoire au sein du futur Gouvernement.
«La distribution quasi monocentrique de l’emploi couplée au développement diffus des infrastructures d’habitat dans l’espace rural crée une asymétrie entre le schéma de répartition de l’emploi et celui de la population, caractérisée par des distances importantes entre les fonctions ‘logement’ et ‘travail’.»