VOLUME 2, NUMÉRO 1 Printemps 2014
ENJEUX P. 2 Deux nouveaux outils pour faciliter les démarches d’immigration économique EN ONTARIO P. 3 Des initiatives répondant aux besoins des immigrants francophones de l’Ontario DANS LES PROVINCES DE L’OUEST P. 4-5 Des paysagistes français en Alberta Témoignage d’un immigrant belge de la Colombie-Britannique EN ATLANTIQUE P. 6-7 Mission accomplie pour le 3e colloque atlantique sur l’immigration francophone! Un impact national pour le tout premier Forum en immigration économique à l’Île-du-Prince-Édouard DANS LES TERRITOIRES P. 8 Des initiatives intéressantes au Yukon, dans les TNO et au Nunavut
LE BULLETIN DU RÉSEAU DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET D’EMPLOYABILITÉ CANADA
ÉDITION SPÉCIALE IMMIGRATION ÉCONOMIQUE
POUR S’ALIGNER AUX MODIFICATIONS DU SYSTÈME D’IMMIGRATION AU PAYS
Un tout nouveau cadre national en immigration économique développé par le RDÉE Canada et ses membres L’immigration économique constitue un enjeu majeur du développement économique des communautés francophones et acadienne. Les immigrantes et les immigrants francophones répondent non seulement aux besoins actuels et futurs du marché du travail au pays, mais ils peuvent également contribuer à la prospérité économique du Canada en démarrant des entreprises qui, à leur tour, permettront la création d’emplois. À cette fin, le RDÉE Canada a mis en place un groupe de travail sur l’immigration économique composé de douze intervenants oeuvrant chez ses membres provinciaux et territoriaux. Le groupe s’est doté d’un plan stratégique sur trois ans et de plans d’action annuels afin d’intervenir de concert en ce qui a trait au recrutement d’immigrants et d’investisseurs francophones et bilingues, la mobilisation et l’appui aux employeurs et le développement de l’entreprenariat auprès de cette clientèle. Parmi les initiatives importantes du GTEÉ pour l’année 2013-2014 figurait le développement d’un cadre national en immigration économique francophone. Celui-ci s’avérait d’autant plus nécessaire en raison de la réforme actuelle du système
canadien de l’immigration. Les changements ainsi apportés visent à bâtir un système d’immigration à la fois rapide et souple afin de répondre aux besoins du marché du travail d’ici. Grâce au cadre national en immigration économique francophone, le RDÉE Canada et ses membres souhaitent définir des mesures concrètes pour tirer parti des possibilités offertes par ce nouveau système d’immigration. La mobilisation et l’accompagnement des employeurs dans leurs démarches de recrutement d’immigrantes et d’immigrants francophones, bilingues et qualifiés afin de combler les emplois, qui ne peuvent l’être par des Canadiennes ou des Canadiens, constituent la pierre angulaire de leur implication. Le cadre national en immigration économique a été développé à partir de planifications menées par plusieurs membres du RDÉE Canada. Ces planifications provinciales ou territoriales ont permis de consulter plusieurs chefs de file et partenaires communautaires étant donné que l’immigration constituent un enjeu pour toutes les collectivités.
Financé par le gouvernement du Canada par le biais du Fonds d'habilitation pour les communautés de langue officielle en situation minoritaire
ENJEUX
À l’horaire 9, 10, 11 ET 12 JUIN Conférence de Montréal, à l’Hôtel Fairmont Le Reine Élizabeth à laquelle participent le RDÉE Canada et bon nombre de ses membres provinciaux et territoriaux
12 JUIN Assemblée générale du RDÉE Canada, de 9 h 00 à 11 h 30, à la salle 213 du Centre des congrès d’Ottawa
14 JUIN Remise des prix Bravo par le Conseil de la Coopération de la Saskatchewan au Hilton Garden Inn, à Saskatoon
21 ET 22 AOÛT Sommet économique organisé à Edmundston dans le cadre du Congrès mondial acadien 2014, pour lequel le RDÉE Nouveau-Brunswick est un partenaire financier
25 SEPTEMBRE Gala des PME de l’Ontario, organisé par le RDÉE Ontario, au Westin Harbour Castle, à Toronto
8 ET 9 OCTOBRE Centrallia Manitoba 2014, la foire de jumelage pour les entrepreneurs manitobains, au Club Regent Event Centre & Canada Inn, à Winnipeg
Deux nouveaux outils pour faciliter les démarches d’immigration économique Le RDÉE Canada et ses membres bénéficient d’une excellente réputation concernant leur travail sur le terrain en matière d’immigration économique. Mais voilà que l’organisme national vient de publier deux nouveaux outils. Alors qu’un facilite le recrutement d’investisseurs, d’entrepreneurs et de travailleurs autonomes dans la francophonie, l’autre appuie les employeurs canadiens dans leur démarche. Disponible dans les deux langues officielles en version papier et en format électronique, la brochure de 20 pages INVESTIR ENTREPRENDRE RÉUSSIR Survol des avantages économiques des communautés francophones et acadienne dresse le portrait des atouts de chaque province et territoire en milieu minoritaire francophone, identifie les secteurs économiques dominants ainsi que les programmes d’aide disponibles. On y retrouve aussi une section relative aux aspects juridiques et fiscaux liés à la création d’une entreprise au pays ainsi que des avantages flagrants pour choisir le Canada francophone. Cette brochure vise aussi les entreprises en sol québécois qui souhaitent prendre de l’expansion ou les nouveaux entrepreneurs de la belle province qui désirent s’y établir.
Le Guide de recrutement de candidats internationaux francophones - Outil simplifié à l’usage des employeurs a été réalisé, en collaboration avec les membres provinciaux et territoriaux du RDÉE Canada, afin de démystifier toutes les étapes de recrutement à l’étranger. Disponible en français et en anglais, il se compose de deux parties. Alors que la première est consacrée à faciliter la compréhension du processus en tant que tel, la seconde apporte des réponses aux onze principales questions des employeurs en matière de recrutement international en matière de préparation, de recrutement, d’embauche et d’intégration. Ce tout nouveau guide complète bien la brochure Le recrutement à l’échelle internationale publiée en 2013 par le RDÉE Canada. Pour obtenir une version électronique de ces deux outils, vous pouvez consulter le site Web rdee.ca sous l’onglet Publications.
Rédactrice en chef : Julie Gagné T : 613 244-7308 F : 613 244-3934 @RDEEcanada rdee.ca
RDÉE Canada
160, rue George, bureau 202 Ottawa (Ontario) K1N 9M2 Canada 2
Collaboratrices et collaborateurs : Roukya Abdi Aden, Raymond Arsenault, Rita Couture, Francis Essebou, François Fortin, Antoine Gagnon, Marie-Ève LaRocque, Nancy Power et Nancy Rousselle
EN ONTARIO
SECTEURS ÉMERGENTS EN ONTARIO • Construction, principalement non résidentielle - Croissance prévue en matière de construction non-résidentielle durant la période 2013–2021 • Économie verte : nouvelles sources d’énergie renouvelable et stockage d’énergie
La Bonne affaire
Des initiatives répondant aux besoins des immigrants francophones de l’Ontario La Bonne affaire est un programme provincial de sensibilisation et d’intégration économique du RDÉE Ontario lancé en 2010. La Bonne affaire déploie des efforts afin de sensibiliser les employeurs ontariens aux avantages d’embaucher une nouvelle arrivante ou un nouvel arrivant, les appuie dans l’identification de talents et dans leur recrutement et leur intégration en milieu de travail. Ses trois objectifs principaux sont les suivants : • Préparer les nouveaux arrivants aux réalités du marché du travail ontarien; • Sensibiliser les employeurs de la province aux avantages d’embaucher un nouvel arrivant; • Appuyer les nouveaux arrivants entrepreneurs dans l’élaboration de leur plan d’affaires. Dans le cadre de ces objectifs, La Bonne affaire a atteint les accomplissements suivants au cours de la dernière année financière : • 1 672 personnes sensibilisées et informées; • 220 personnes recrutées, aiguillées, coachées et placées en entreprise grâce à l’ensemble des programmes, dont 139 sans ou à faible revenu qui ont bénéficié d’un placement grâce à la Fondation Trillium de l’Ontario; • Plus de 150 entreprises informées sur les actions de La Bonne affaire; • 124 ateliers et conférences de formation et d’information sur l’employabilité ont été dispensés.
EMPLOI TORONTO Créé en 2006, le programme Emploi Toronto a pour mission d’aider les Français à s’insérer professionnellement en Ontario, plus particulièrement à Toronto, en les aiguillant dans leur recherche d’emploi. L’objectif principal est d’appuyer les ressortissants français et les employeurs afin de répondre à l’offre et la demande du marché de l’emploi en Ontario. En 20132014, le programme a permis de sensibiliser et d’informer plus de 700 ressortissants français et de placer 428 d’entre eux en entreprise dans divers secteurs d’activités, dont certains se révèlent en forte demande. Le programme a développé plusieurs axes de travail afin de soutenir ces nouveaux arrivants. Ainsi, il les aide à se créer un nouveau réseau, notamment grâce à la mise en place d’ateliers et au développement de compétences interculturelles. Les agents du programme font du coaching afin d’appuyer les candidates et les candidats en vue de la préparation de leur entrevue d’embauche et soutiennent aussi les employeurs dans le processus de recrutement de travailleurs français et afin de faciliter l’intégration en emploi. La mise en place et le développement de ces programmes ont été possibles grâce au financement des partenaires suivants : la Fondation Trillium de l’Ontario, Citoyenneté et Immigration Canada et le ministère des Affaires étrangères et du Développement international de la France, appuyé par le Consulat général de France à Toronto.
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• Industrie manufacturière : secteur automobile • Recherche et développement industriels : création de produits à valeur ajoutée et fabrication de pointe • Services : conception de logiciels, télécommunications, services commerciaux, services financiers, services relatifs aux bâtiments et autres services de soutien, services juridiques, comptables et de conseils en gestion • Technologies biomédicales • Technologies de l’information et des communications : informatique en nuage et informatique quantique • Tourisme - D’ici 2030, 88 000 postes seraient affichés en Ontario.
Première province du Canada en terme d’arrivées d’immigrants, l’Ontario a accueilli 40 % des immigrantes et immigrants canadiens en 2011. Entre autres faits saillants : Étant donné le vieillissement de la population et les départs à la retraite, le province a besoin annuellement de 135 000 immigrants afin de pourvoir maintenir sa situation économique. Au cours des dix prochaines années, plus de deux millions de postes vont se retrouver vacants. L’Ontario a pour objectif d’augmenter la proportion d’immigrantes et d’immigrants économiques. Il y a approximativement 600 000 francophones qui vivent en Ontario. Pour de plus amples renseignements sur les programmes La Bonne affaire et Emploi Toronto, veuillez consulter les sites www.labonneaffaire.biz et www.emploitoronto.com.
SECTEURS ÉMERGENTS AU MANITOBA • Aérospatiale : entretien, réparation et révision des moteurs
DANS LES PROVINCES DE L’OUEST
• Aliments fonctionnels et produits nutraceutiques • Construction : entretien des routes, ponts et viaducs, des conduites d’égout, des centrales hydro-électriques et construction de systèmes de transport - On estime les besoins en main-d’oeuvre à 6 000 travailleuses et travailleurs pour remplacer celles et ceux qui prendront leur retraite et à 9 000 les nouveaux travailleurs requis pour les huit prochaines années. • Matériaux composites et fabrication de pointe • Nouveaux médias • Transport - On s’attend à une pénurie de 25 000 conducteurs en 2020. • Tourisme - D’ici 2030, la demande de main-d’œuvre dans ce secteur est estimée à 81 000.
SECTEURS ÉMERGENTS EN SASKATCHEWAN La Saskatchewan nécessitera 120 000 travailleurs supplémentaires d’ici 2020. • Construction : l’ingénierie institutionnelle, commerciale et civile - On prévoit une hausse de 5,5 % des dépenses d’investissement dans ce domaine en 2014. • Service de santé (postes : infirmières et infirmiers, aides à domicile et prestataires de soins spéciaux, techniciennes et techniciens de laboratoires médicaux, ergothérapeutes et inspecteurs en santé publique) • Sciences de la vie : biotechnologie agricole et en vaccination • Secteur manufacturier : (postes : métallurgistes (20 % des postes vacants), soudeurs et machinistes (17,3 %), commis à la production (11,6 %), superviseurs, producteurs et assemblage de produits (10 %), opérateurs de machines métallurgiques (10 %) • Technologies de l’information et des communications • Technologies propres : création de nouveaux produits et services
Des paysagistes français en Alberta Pour la plupart des métiers, la demande se révèle importante au pays. Les industries albertaines n’échappent pas à cette règle et tentent, tant bien que mal, de combler leurs besoins en personnel qualifié. Pour contribuer de façon significative à l’effort collectif face au défi de la pénurie de compétences, le Conseil de développement économique de l’Alberta (CDÉA) a mis la main à la pâte.
Dans le cadre de ce projet, le CDÉA a organisé, à l’intention de ces derniers, une session d’information réunissant tous les organismes francophones afin de faciliter leur intégration en Alberta ainsi que de présenter la communauté francophone et ses différentes ressources. Outre les 23 paysagistes, sept autres travailleurs qualifiés venus de France ont été placés dans six autres entreprises différentes de la province.
En effet, le CDÉA a réussi le tour de force de faciliter et d’accompagner le processus de recrutement de 23 travailleurs français, dont 10 stagiaires, spécialisés et qualifiés en aménagement paysager pour répondre aux besoins ciblés de l’entreprise Greentree Landscapes.
La venue des paysagistes s’insérait dans le projet pilote de maillage qui aura permis non seulement de démontrer le dynamisme de la communauté francophone et sa contribution à l’économie de l’Alberta, mais aussi la collaboration et la mise en commun des ressources entre les organismes francophones.
Pour le CDÉA, se tourner vers les professionnels de l’extérieur du pays fait partie des solutions pour la pénurie de la maind’œuvre qualifiée. Le recrutement de travailleurs qualifiés, tels que les paysagistes, pour les employeurs de la province constitue un élément de sa stratégie en immigration économique. Il faut dire que la venue de l’expertise française dans ce domaine a permis de donner, à cette PME albertaine, un avantage compétitif face à ses concurrents et d’accroître son marché à Edmonton et à Calgary. Les postes vacants ont été comblés, ce qui a permis à la compagnie de prendre de l’expansion. Le problème était donc bien réel et le propriétaire s’en est tiré à bon compte, hormis quelques couacs observés avec certains de ses travailleurs.
• Tourisme - La demande de travailleurs dans ce secteur est estimée à 61 500 d’ici 2030.
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Quand on sait que la pénurie de compétences constitue le plus grand défi auquel le pays est confronté, la venue de ces travailleurs s’est avéré un succès. Un résultat obtenu, grâce à une synergie entre le CDÉA, l’Ambassade du Canada en France et les entreprises! En travaillant de concert avec ses partenaires, le CDÉA veut apporter sa contribution à la pénurie des compétences dans certains secteurs. Cette première expérience sera, sans nul doute, suivie d’autres et constituera la matière première pour mieux élaborer les prochains maillages avec des entreprises.
DANS LES PROVINCES DE L’OUEST
SECTEURS ÉMERGENTS EN ALBERTA • Commerce de détail (postes : vendeurs et commis avec une pénurie cumulée de 5 714 postes d’ici 2021; gestionnaires de commerce de détail avec une pénurie cumulée de 2 787 pour la même période) • Construction (postes : ingénieurs civils, mécaniques, électriques et chimiques avec une pénurie de 1 385 d’ici 2021; géologues, géochimistes et géophysiciens avec une pénurie de 431 pour le même horizon)
TÉMOIGNAGE D’UN IMMIGRANT BELGE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE
La tête dans les vapeurs de houblon pour Cédric Dauchot
• Santé (postes : infirmières et infirmiers en chef ou enregistrés avec une pénurie cumulée de 4 540 d’ici 2021, omnipra ticiens et médecins spécialisés en médecine familiale, dentistes et vétérinaires avec une pénurie cumulée de 2 081 d’ici 2021, pharmaciens, diététistes et nutritionnistes) • Technologies de l’information et des communications : analyse et administration des bases de données, conception et développement des sites web et de logiciels de contrôle, techniques de radiotélédiffusion, imagerie médicale et bioinformatique, gestion des télécommunications • Technologies propres dans les secteurs de la production d’énergie électrique, le recyclage et la gestion des déchets
Après avoir habité dans deux autres provinces du pays, Cédric Dauchot et son épouse Chloé Smith sont établis depuis deux ans à Powell River. Ils travaillent chez Townsite Brewing, une microbrasserie située tout en haut de la belle région de la Sunshine Coast en Colombie-Britannique et dans le quartier historique cette ville qui comptait plus de 16 500 habitants en 2011. Originaire du sud de Bruxelles, en Belgique, Cédric Dauchot a fréquenté l’université pour obtenir un diplôme d’ingénieur en technologies brassicoles. De là, il est allé travailler en France pour la microbrasserie et chaîne de restaurants internationale Les 3 Brasseurs, avant que la société ne l’affecte à Montréal pour superviser l’ouverture de nouvelles entreprises dans des villes canadiennes.
d’entreprendre et ouvrir ainsi sa propre brasserie, mais l’entreprise n’a pas fonctionné. Étant à la recherche d’un emploi dans son domaine de spécialisation, l’ingénieurbrasseur Cédric Dauchot a alors pris connaissance d’une opportunité d’emploi à Powell River. Ils sont déplacés, dans un premier temps, afin de rencontrer la propriétaire Karen Skadsheim et de visiter la région. Ils ont ensuite décidé que ce serait un bon choix de carrière pour tous les deux et un cadre de vie pouvant répondre à leurs aspirations. Chloé Smith est également à l’emploi de la brasserie à titre de gestionnaire. Depuis son ouverture l’an dernier, Townsite Brewing fait face à une croissance rapide et, avis à tous, l’entreprise est à la recherche d’autres personnes ayant une expertise à titre de maître-brasseur.
Avant de s’établir en Colombie-Britannique, le couple Dauchot-Smith s’est d’abord installé en Saskatchewan pour réaliser son rêve
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• Tourisme (postes : gestionnaires, chefs et cuisiniers) - Le besoin en main-d’œuvre est estimé à 238 808 d’ici 2030. • Transport (poste : conducteurs de véhicules à moteur et de transit avec une pénurie cumulée de 3593 d’ici 2021)
SECTEURS ÉMERGENTS EN COLOMBIE-BRITANNIQUE • Ressources naturelles à valeur ajoutée : secteurs des biocombustibles, des minéraux industriels et de spécialité, de la création et du conditionnement de nouveaux produits alimentaires • Technologies de l’information et des communications • Technologies et énergies propres : recyclage, gestion des déchets solides et dangereux, services de consultation, produits et services liés au traitement des eaux et des eaux usées, énergies renouvelables, contrôle de la pollution de l’air et par le bruit, services d’analyse, bâtiments verts et planification urbaine durable • Tourisme - On prévoit une pénurie de main-d’œuvre de plus de 35 000 emplois d’ici 2030.
SECTEURS ÉMERGENTS AU NOUVEAU-BRUNSWICK
EN ATLANTIQUE
• Aérospatiale et défense : systèmes de bord de véhicules, pièces d’aéronefs et montages électroniques, services d’entretien, de réparation et de révision • Agroalimentaire • Biosciences : matériel de diagnostic pour la santé des plantes, des animaux et de l’homme, produits de santé naturels, génomique, produits biochimiques et biorestauration • Fabrication industrielle : matériel de traitement et produits de soutien à des fins industrielles pour des projets de construction de grande envergure
Mission accomplie pour le 3e colloque atlantique sur l’immigration francophone!
• Technologies de l’information et des communications : services de télécom munications et médias numériques interactifs, tels que la conception de jeux, de technologies d’apprentissage et d’applications pour appareils mobiles • Transformation du bois • Tourisme – D’ici 2030, on estime que 35 000 emplois seront disponibles dans la province.
SECTEUR ÉMERGENTS EN NOUVELLE-ÉCOSSE On prévoit une augmentation de la demande de travailleurs d’ici 2016 dans ces secteurs : • Aérospatiale • Énergie et sciences naturelles et appliquées (postes : ingénieures et ingénieurs) • Fabrication et traitement (postes : soudeurs et machinistes) • Exploitation pétrolière et gazière (postes : techniciennes et techniciens ainsi que technologues) • Construction navale - La construction de navires permettra la création de 11 500 emplois directs et indirects en Nouvelle Écosse au cours des prochaines années. • Services de santé • Technologies de l’information • Tourisme – D’ici 2030, la demande de travailleuses et de travailleurs dans ce secteur est estimée à 46 199. • Vente et service, notamment la vente au détail
Le Comité atlantique sur l’immigration francophone (CAIF) de la Société Nationale de l’Acadie a tenu son 3e colloque atlantique sur l’immigration francophone les 4 et 5 février au Centre des congrès d’Edmundston, au NouveauBrunswick. Regroupant les intervenantes et les intervenants en immigration francophone de l’Atlantique, le CAIF constitue un mécanisme de concertation qui leur permet d’échanger, de créer des partenariats, de partager des ressources, de travailler sur les enjeux communs et de parler d’une même voix pour faciliter la mise en oeuvre en Atlantique du plan stratégique national pour favoriser l’immigration au sein des communautés francophones en situation minoritaire.
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Ce colloque a permis de dresser l’état de la situation en immigration francophone en Atlantique ainsi que le bilan des réalisations du CAIF. De plus, il a facilité l’identification des pistes d’actions communes en lien avec les enjeux et les défis économiques des régions francophones de l’Atlantique. Plus de 70 participants ont pu échanger sur les derniers changements en immigration et prioriser les actions stratégiques à venir dans ce domaine. Tel que mentionné dans l’article publié à ce sujet dans L’Acadie Nouvelle le 6 février, « Les provinces de l’Atlantique veulent continuer à travailler ensemble pour faciliter les procédures et favoriser les résultats en matière d’immigration francophone. Parmi les autres recommandations, les intervenants suggèrent l’élaboration d’un plan d’action pour sensibiliser les employeurs à l’immigration francophone comme solution à leurs problèmes de main-d’œuvre. »
EN ATLANTIQUE
SECTEURS ÉMERGENTS À L’ÎLE-DU-PRINCE-ÉDOUARD • Aérospatiale • Agriculture et fermes laitières, agroalimentaire et traitement des produits de la mer (postes : ouvrières et ouvriers)
Martin Marcoux, président du conseil d’administration du RDÉE Île-du-Prince-Édouard, Bonnie Gallant, la directrice générale, et Francis Thériault, le coordonnateur du forum
• Camionnage (postes : chauffeuses et chauffeurs)
Un impact national pour le tout premier Forum en immigration économique à l’Île-du-Prince-Édouard Les entrepreneurs immigrants et non immigrants, les employeurs, les agences de développement économique et les intervenants en immigration du pays se sont réunis au Rodd Brudenell River Resort à Brudenell, à l’Île-du-Prince-Édouard du 26 au 28 mai, pour participer au tout premier Forum national en immigration économique à l’Île. Organisé par l’entremise du projet LIENS (Liant l’immigration économique à nos succès) du RDÉE Île-du-Prince-Édouard, « ce forum national a permis aux participantes et aux participants d’identifier les bonnes pratiques à l’échelle nationale en matière d’immigration économique, de comprendre les défis et les opportunités des entrepreneurs immigrants en région atlantique, de tisser des liens et de développer de nouveaux partenariats entre les entrepreneurs et les intervenants économiques au pays et, finalement, de discuter des enjeux, des défis et des opportunités que présente l’immigration économique en région atlantique », mentionne Martin Marcoux, le président du conseil d’administration du RDÉE Île-du-Prince-Édouard. Le forum a débuté mardi soir par une réception de réseautage, un banquet et la finale tant attendue du concours pour jeunes adultes ayant développé des projets entrepreneuriaux. Ce Concours des dragons incluait, bien évidemment, des récompenses pour les gagnantes et les gagnants, notamment des fonds pour la mise sur pied de l’entreprise. Le 27 mai, en journée, les entrepreneurs immigrants de la région atlantique ont eu droit à un atelier préparé à leur intention alors que se déroulait une rencontre nationale du groupe de travail sur les enjeux économiques (GTEÉ) en immigration
économique du RDÉE Canada, composé des responsables du développement en immigration de tous les membres provinciaux et territoriaux de l’organisme national. « Nous sommes très heureux que le RDÉE Canada ait accepté de tenir sa rencontre nationale en immigration économique à l’Île. Ainsi, les responsables provinciaux et territoriaux présents à cette table ont pu contribuer activement à notre forum en partageant leurs expériences, leurs défis et leurs histoires à succès avec nos participants. Cela inspirera assurément nos prochaines actions en Atlantique », a indiqué Francis Thériault, le coordonnateur du Forum. Le 28 mai, les défis et les opportunités pour les entrepreneurs immigrants, les bonnes pratiques nationales ainsi que la présentation d’études récentes ont notamment agrémentées cette dernière journée du Forum. La tenue du Forum a été rendue possible grâce à l’appui de nombreux collaborateurs. Les partenaires financiers principaux, qui y contribuent par l’entremise du projet LIENS, sont Citoyenneté et Immigration Canada et le Bureau de l’immigration, de l’établissement et de la croissance démographique de la Province de l’Île-du-Prince-Édouard. LIENS est un projet de trois ans qui vise à favoriser l’intégration des immigrantes et des immigrants (résidents permanents) au marché du travail de l’Île-du-Prince-Édouard ainsi qu’à sensibiliser les employeurs insulaires sur l’importance et la valeur d’embaucher des immigrants. En plus du forum, LIENS organise des ateliers et des dîners-causeries de sensibilisation, offre des stages de travail, propose un programme de coaching et est responsable de la mise en ligne d’un portail web.
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• Construction (postes : journaliers) • Éducation à la petite enfance • Hôtellerie (préposées et préposés à l’entretien ménager) • Industries manufacturières • Restauration (postes : serveuses et serveurs ainsi que cuisinières et cuisiniers) • Services de santé (postes : préposées et préposés à l’entretien ménager) • Sciences biologiques • Service (postes : représentantes et représentants) • Soudure • Technologies de l’information et des communications et des nouveaux médias • Tourisme – D’ici 2030, la demande prévue est estimée à plus de 9 100 emplois.
SECTEURS ÉMERGENTS DE TERRE-NEUVE-ET-LABRADOR D’ici 2020, plus de 70 000 emplois seront créés dans la province. • Exploitations pétrolière et gazière • Hydroélectricité • Industrie immobilière et de la construction • Mines • Technologies de l’information et des communications • Technologies océaniques • Tourisme – D’ici 2030, la demande de travailleuses et de travailleurs dans le secteur touristique est estimée à 21 000.
SECTEURS ÉMERGENTS AU NUNAVUT • Construction (postes : directrices et directeurs de la construction, conductrices et conducteurs d’équipement lourd, aides de soutien des métiers et manoeuvres en construction, conductrices et conducteurs de camions, grutiers, etc.) • Exploitation minière • Fonction publique • Santé
SECTEURS ÉMERGENTS DANS LES TERRITOIRES DU NORD-OUEST • Construction (postes : conductrices et conducteurs d’équipement lourd, aides de soutien des métiers et manœuvres en construction, conductrices et conducteurs de camions, charpentiers-menuisiers, etc.) • Exploitations minière, gazière et pétrolière • Industrie de l’information • Services d’enseignement • Services professionnels et techniques
SECTEURS ÉMERGENTS AU YUKON • Construction (postes : conductrices et conducteurs d’équipement lourd, aides de soutien des métiers et manœuvres en construction, conductrices et conducteurs de camions, charpentiers-menuisiers, etc.) • Explorations minière, pétrolière et gazière • Foresterie • Restauration et hôtellerie • Santé et services sociaux • Tourisme
DANS LES TERRITOIRES
DES INITIATIVES INTÉRESSANTES AU YUKON, DANS LES TNO ET AU NUNAVUT
Les Francophones des territoires canadiens participent pleinement au développement économique du pays. Sur une population totale de 110 000 habitants, le Nunavut, les Territoires du Nord-Ouest et le Yukon sont hôtes de plus de 3 200 francophones de langue maternelle. Ce nombre grimpe à 9 500 si on inclut les personnes pouvant soutenir une conversation en français. Même si ces chiffres semblent peu élevés, ils doivent être interprétés et conjugués en fonction du dynamisme des habitantes et des habitants de ces régions. En effet, les relations chaleureuses ainsi que l’esprit de coopération, d’entraide et de communauté constituent des caractéristiques communes aux Francophones des trois territoires du Canada et font office d’éléments multiplicateurs au bien-être des occupants de ces régions éloignées. De plus, le Nord canadien offre une communauté francophone vibrante, un équilibre travail-loisirs incomparable, de nombreux avantages fiscaux et des services en français : écoles, services de garde, entreprises diverses, soins de santé, aide à l’établissement et à la recherche d’emploi, etc. Parce que le facteur humain est souvent en cause dans la prise d’une décision d’affaires, dans un questionnement de carrière ou dans le choix d’un environnement de travail, le Nunavut, les Territoires du Nord-Ouest et le Yukon sont bien équipés pour séduire les nouveaux arrivants francophones.
Au Nunavut
À la suite d’une rencontre organisée à l’automne 2013 par Carrefour Nunavut sur la question de l’immigration économique, l’ébauche d’une stratégie en immigration économique francophone a vu le jour. Dans le même sens, le Carrefour Nunavut
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a organisé à la mi-mars un forum sur le recrutement et la rétention de la maind’œuvre au Nunavut. Un guide d’accueil pour les nouveaux arrivants francophones est aussi disponible depuis le mois de mai.
Dans les Territoires du Nord-Ouest
Conscient du défi que représente l’attraction de main-d’œuvre qualifiée dans le Nord canadien, le Conseil de développement économiques des Territoires du Nord-Ouest (CDÉTNO) a participé pour la 7e année consécutive, à Destination Canada 2013. La délégation ténoise menée par le CDTÉNO, qui représentait une quinzaine d’employeurs du Nord, a rencontré plus de 600 candidates et candidats européens durant les quatre jours du salon d’emploi. Selon Anne-Christine Boudreau, directrice générale de l’organisme : « L’engouement pour le Nord était palpable chez les Européennes et les Européens présents. Nous croyons que, grâce à leur qualité, les curriculum vitæ soumis aux employeurs ténois permettront assurément de combler certains postes vacants dans les Territoires du Nord-Ouest. » De plus, le CDÉTNO organise périodiquement des salons d’emplois locaux, des forums en ressources humaines et des ateliers variés sur l’attraction de main-d’œuvre dans les Territoires du Nord-Ouest.
Au Yukon
Grâce à la participation de l’Association franco-yukonnaise (AFYY) aux comités territoriaux en lien avec le marché du travail, notamment celui relatif à la stratégie d’immigration du Cadre de référence sur la main-d’œuvre, la francophonie est bien positionnée. Le gouvernement territorial, à travers le Programme territorial de candidature à l’immigration (PTCI), a accueilli en 2012 des immigrants francophones dans une proportion de 4,4 % de l’ensemble des immigrants. Il a donc atteint la cible canadienne du Plan stratégique pour favoriser l’immigration au sein des communautés francophones en situation minoritaire du gouvernement fédéral. L’AFY poursuit également ses efforts pour enrichir le site direction-yukon.ca, qui demeure la référence pour les candidates et les candidats à l’immigration et les chercheuses et chercheurs d’emploi francophone au Yukon.