Les petits polars de Massenet 2017-2018

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AVANT-PROPOS Au cours de l'année scolaire 2017-2018, les classes de 5ème ont participé au projet baptisé "Petits Polars". Ce projet leur a permis de découvrir le genre policier, d'approfondir leurs connaissances en littérature et surtout de prendre plaisir à écrire. Nous vous invitons à partager l'imaginaire de ces élèves qui ont écrit et illustré ces histoires policières pleines de mystère ! Que tous ceux qui ont permis la réalisation de cet ouvrage soient remerciés : Mesdames Fradi, Giacardi, Michelon, Siousarram et Serrat, professeures de français, Monsieur Calippe, principal du collège, ainsi que le Département des Bouches-du-Rhône qui a financé notre projet. Bettina Vély Professeure documentaliste

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La forêt mystère

Classe de 5°A Auteurs et illustrateurs : Rousli - Silan - Abdou - Naoumi - Kais Besma - Sahin - Achraf - Fatma - Youssef Hocine - Sana - Naiham - Enzo Ismael - Victoria – Célia Elsa – Zehra

Professeure de français : Mme Giacardi

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1. De mystérieux enlèvements Nous sommes dans un village typique du sud de la France, proche de Marseille. Il est longé d'un côté par la mer, de l'autre par une forêt dense et sombre. Avec le soleil et la mer, les habitants ont tout pour être heureux.

Mais parents et enfants vivent dans la peur. Depuis six mois, des enlèvements sont commis régulièrement. Six enfants d'une dizaine d'années, exclusivement des garçons, disparaissent mystérieusement. 3


Les parents des enfants disparus vivent dans le désarroi et les autres tentent de protéger au maximum leurs enfants. Cette terreur rend les gens paranoïaques. Après s'être accusés les uns les autres, ils se sont accordés pour diriger leur haine vers l'homme le plus étrange qu'ils connaissent: Bimba Mamadou. Bimba est un jeune homme de 23 ans. Orphelin, il vit un peu à l'écart du village, dans une cabane améliorée dans la forêt. Il est asocial et se rend en ville uniquement quand il ne peut pas faire autrement, en cas d'urgence. Son apparence est douteuse, il porte toujours les mêmes vêtements sales et déchirés. Il a le regard dans le vide et est fuyant. Pour les habitants du village, il est clair qu'un homme pareil ne peut pas être digne de confiance et il est alors forcément coupable. Le commissariat de police est submergé d'appels de parents accusant Bimba et souhaitant le voir derrière les barreaux. L'enquêteur principal, un homme âgé proche de la retraite, souhaite partir après avoir clos cette affaire. Avec son équipe, il se rend donc chez Bimba, lui passe les menottes et l'enferme dans le cachot situé au sous-sol du commissariat. Bimba, effaré et effrayé, ne s'est même pas défendu. Les habitants du village sont soulagés de cette arrestation, ils ont retrouvé la paix.

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2. Présumé innocent L'enquêteur Robert Wilson fait ses débuts au commissariat central du village. L'ancien enquêteur est venu l'accueillir et lui présenter les lieux avant de prendre sa retraite.

Il lui fait faire le tour du

commissariat, lui montre les salles, le matériel et ses collègues. Arrivés au sous-sol, Wilson entend un homme clamer son innocence. Il demande alors qui est cet homme et ce qu'il a fait pour mériter la prison. L'ancien lui explique alors l'affaire des enlèvements. Il tente de rassurer Wilson, lui disant que le village est d'habitude très calme et que cette affaire est réglée.

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Une fois son prédécesseur parti, Wilson se rend dans son bureau. Choqué par les plaintes du prisonnier, il décide de retourner voir Bimba Mamadou. Bimba est assis sur son lit métallique. Il regarde dans le vide et semble absent ou dans ses pensées. L'enquêteur commence à lui poser des questions sur les crimes pour lesquels il est incarcéré. Bimba tourne son visage triste vers lui et lui avoue ne même pas savoir la raison de sa rétention. Voilà un mois qu'il est emprisonné et personne ne lui a jamais parlé des raisons de son enfermement. L'enquêteur, doué pour reconnaître les menteurs, ne perçoit pas de méchanceté dans son regard. Il décide alors de reprendre l'enquête. Il retourne dans son bureau et fouille les cartons de papiers à la recherche du dossier des mystérieuses disparitions. Il ne trouve rien dans les archives : aucune enquête sérieuse n'a été menée ! Wilson a le sens du devoir et le goût du travail bien fait. Il n'est pas certain de la culpabilité de Bimba et refuse de laisser un innocent en prison. Il décide de reprendre l'affaire depuis le début. Il analyse la situation : si un présumé innocent est sous les verrous, c'est que le coupable court toujours. Wilson a une idée: il va tendre un piège au coupable. Il va laisser un enfant en appât à la lisière de la forêt. Si le kidnappeur est dehors, il ne résistera pas ! Wilson se demande où trouver cet enfant qui servira d'appât. Quels parents accepteraient de lui confier son enfant lors d'une enquête ? Qui connaît-il dans ce village ? Les Barnier! Wilson va faire appel à son cousin, David

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Barnier et à sa femme afin qu'il leur prête leur jeune fils Steve. Après quelques réticences, ils acceptent. Wilson peut maintenant mettre son plan à exécution.

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3. Tenter le diable Le lendemain, Wilson se rend avec son petit neveu Steve à la lisière de la forêt. Il lui explique la situation. Steve montre un grand sangfroid du haut de ses neuf ans. Sans doute car lui aussi estime que Bimba est le coupable et qu'il ne craint donc rien. Wilson laisse Steve après lui avoir donné l'instruction de siffler dès qu'il voit quelqu'un s'approcher de lui afin d'alerter son oncle et l'équipe de policiers cachés et prêts à intervenir au cas où le kidnappeur ferait son apparition.

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Il est dix-neuf heures, le soleil va bientôt se coucher et une lumière douce et chaude éclaire la lisière du bois, où Steve joue maintenant seul au ballon. En tapant dans le ballon Steve fait du bruit, un bruit censé attirer le kidnappeur. Au bout d'une heure de jeu, le garçon commence à fatiguer. Il aimerait bien rentrer chez lui, d'autant plus que son ventre commence à gargouiller de faim. Les policiers, toujours en planque, se lassent aussi. Excepté Wilson, tous sont également persuadés de la culpabilité de Bimba et estiment perdre leur temps ici. Wilson sent la fatigue générale et se laisse encore dix minutes. Le soleil n'éclaire plus la lisière de la forêt, seul un lampadaire à la faible lumière permet encore de voir l'enfant. Steve, fatigué, manque sa frappe et son ballon atterri dans la forêt. Il avance sur le chemin et voit son ballon au pied d'un arbre, à quelques mètres de lui. Wilson et les policiers ont perdu de vue l'enfant car les arbres les gênent. Wilson en profite pour dire à tous que la mission a échoué, que le coupable ne s'est pas montré et qu'ils reprendront demain. Il crie le nom de Steve afin qu'il les rejoigne pour rentrer. Sans réponse de sa part, Wilson s'enfonce dans la forêt. Après quelques pas, Wilson a un mauvais pressentiment : la forêt est trop calme, il n'y a aucun bruit et surtout, Steve ne répond pas. L'angoisse le gagne. Il hurle à l'équipe de venir l'aider car l'enfant a probablement été enlevé là, sous leurs yeux. Les policiers arrivent en courant et commencent à fouiller la zone. Après deux heures de fouille, aucune trace de l'enfant. Wilson

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n'a retrouvé que son ballon, au pied d'un arbre. La nuit est noire, les policiers n'étaient pas équipés pour intervenir de nuit. Ils décident alors de rentrer pour reprendre les recherches plus tard. Une chose est sûre maintenant, Bimba est innocent et le coupable rôde toujours dans le village !

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4. Les fleurs rouges Wilson s'en veut terriblement. Comment cela a-t-il pu arriver ? Où est Steve et que lui arrive-t-il en ce moment ? Est-il seulement toujours en vie ? Les parents de Steve sont effondrés et ils supplient Wilson de retrouver leur enfant au plus vite. L'enquêteur garde son chagrin pour plus tard, retrouve ses esprits et se replonge dans l'enquête. Avec deux de ses hommes, il se rend de nouveau dans la forêt afin de trouver le moindre indice. II est décidé à tout faire pour retrouver Steve. L'enquêteur est sur une piste dans la forêt. Il a suivi des traces de pas frais, sur le sentier menant de la forêt à la côte. Après quelques kilomètres de marche, il trouve un bonnet par terre. Il le reconnaît de suite, c'est bien celui de Steve. Il accélère la pas, avec à sa suite ses deux coéquipiers. Derrière lui, l'un de ses collègues l'interpelle, il va tellement vite qu'il est passé devant une trappe à explorer ! Wilson revient sur ses pas, il scrute cette dalle qui semble s'ouvrir. Il tire dessus et en l'ouvrant, il découvre des escaliers menant à un sous-sol sombre, sinistre, effrayant. Les trois hommes avancent prudemment. Dans le sous-sol il y a plusieurs cages vides. En tendant l'oreille, Wilson entend des pleurs. Il se met alors à courir dans leur direction. Il s'arrête pour mieux entendre et reprendre son souffle, il lève la tête et aperçoit Steve, recroquevillé sur lui-même au fond d'une cage humide et sombre. La seule touche de lumière, ce sont ces étranges

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fleurs rouges disposées sur le sol de la cage. Wilson n'en a jamais vues de pareilles. La cage dans laquelle l'enfant est retenu est scellée par une chaîne. Pendant que Wilson rassure son petit neveu, il envoie ses coéquipiers faire le tour du sous-sol afin de voir s'il n'y a aucun danger et s'ils trouvent de quoi libérer Steve. Après avoir sécurisé la zone, les policiers reviennent avec une boite à outils et en sortent une pince. Wilson brise les chaînes et prend dans ses bras Steve, heureux de l'avoir retrouvé sain et sauf. Il ramène l'enfant auprès de ses parents, lui proposant de se reposer avant de passer au commissariat dès le lendemain afin de livrer des informations sur son ravisseur. Le lendemain, Wilson et la psychologue du commissariat reçoivent Steve. Comme c'est un enfant, il n'est pas écouté dans la salle d'interrogatoire mais dans une pièce aménagée pour le rassurer : posters au mur, jeux, consoles. Ils lui posent des questions pour définir son état psychologique. Wilson lui demande de décrire et de dessiner le portrait de son agresseur. L'enfant prend ses crayons, plonge dans ses souvenirs et le regard plein de larmes, commence à dessiner. Par chance pour l'enquêteur, c'est un excellent dessinateur. Sauf qu'il y a un problème : le dessin est le portrait du fils du maire. Est-il possible que cet homme si populaire soit en fait un kidnappeur d'enfants ? Tout le commissariat est stupéfait. Mais pour faire de ce nouveau suspect un coupable, il leur faut plus de preuves...

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5. Course poursuite Wilson décide d'aller épier ce qu'il se passe dans la maison du fils du maire. Il espère y trouver une preuve irréfutable de sa culpabilité. Arrivé devant la grande grille de la maison, il aperçoit le jardin et un détail l'interpelle: les fleurs rouges si spécifiques, aperçues dans le sous-sol où les victimes étaient retenues prisonnières, sont cultivées en grande quantité. Ces fleurs sont trop rares pour que ce soit une coïncidence... Encore un indice qui accuse le fils du maire !

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Wilson sonne à la porte. Il est persuadé de la culpabilité du fils du maire avant même lui parler. Comme personne ne lui répond, il sonne de nouveau, puis décide d'escalader le portail. Au moment où il le franchit, il voit une voiture sortir du garage et filer à toute allure: le suspect vient de prendre la fuite sous son nez ! De son côté, le coupable file à toute vitesse en direction du sud du village afin d'atteindre rapidement la maison de sa sœur, décédée dans un accident de voiture, pour s'y cacher. Il voyait d'un mauvais œil l'arrivée de ce nouvel et jeune enquêteur, il pressentait qu'il allait lui mettre des bâtons dans les roues. L'arrivée de ce dernier dans son jardin lui a donné raison d'être inquiet. Il ne s'imaginait pourtant pas que Wilson arriverait si rapidement à avoir des soupçons sur lui. Heureusement, il est prévoyant et le piège qu'il souhaite lui tendre est déjà au point. N'ayant pas de voiture, Wilson appelle le commissariat pour lancer une alerte de recherche. Il tombe sur un jeune policier qu'il connaît encore peu. Il lui explique la situation et lui demande de lancer l'alerte. Rapidement, la voiture est localisée et l'enquêteur appelle un taxi pour se rendre en personne sur les lieux. La nuit est tombée quand il arrive devant la maison qui semble inhabitée. Discrètement et sans faire de bruit, il entre par effraction et tombe dans le piège du coupable qui l'attendait. Il se retrouve enfermé dans une pièce sans fenêtre et dont l'issue a été bloquée. Il se met à hurler mais il se rend

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compte que les murs sont capitonnés et qu'aucun son ne peut sortir. Il espère que ses collègues du commissariat arriveront à faire le lien avec l'alerte qu'il a lancée et le lieu où il se trouve prisonnier. Après avoir étudié toutes les solutions pour s'échapper et n'ayant réussi qu'à se donner mal à la tête, il s'endort sur le sol.

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6. Un trop plein de confiance Wilson est réveillé par la sonnerie d'un téléphone. Il tourne dans la pièce et trouve le portable rangé dans un tiroir. Il décroche et c'est le fils du maire qui lui répond. - Bonjour! Est-ce-que tout va bien ? Tu dois t' ennuyer j'imagine ? - Rends-toi à la justice sinon je... - Sinon quoi ? Qu'est-ce que tu vas faire ? Tu es coincé et tu ne peux pas t'enfuir. Tu vas mourir comme un idiot. Mais je vais te laisser une chance de survivre. Pour cela, tu devras oublier tout ce que tu as vu, garder Mr. Mamadou en prison et me servir de taupe dans le commissariat. En plus d'avoir la vie sauve, tu seras grassement payé. Réfléchis bien. Je te laisse le temps d'y songer.

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Wilson n'en croit pas ses oreilles. Comment cet homme peut-il s'imaginer le corrompre ? Il élabore alors un plan. Et trois heures plus tard la sonnerie du téléphone retentit et Wilson doit donner sa réponse. Il accepte sa proposition à la condition qu'il lui révèle le mobile de ses enlèvements. Le coupable lui demande d'aller récupérer un album photo posé sur une armoire. Wilson y trouve des photos de la sœur du coupable, victime d'un accident de la route. Au bout du fil, l'homme lui explique que sa sœur a dû dévier la trajectoire de sa voiture afin d'éviter des enfants qui jouaient au ballon sur la route à la lisière de la forêt. Son véhicule a percuté un arbre et elle est décédée sur le coup. Voilà le mobile des enlèvements ! Le fils du maire veut venger la mort de sa sœur... Même si ses actes ont une raison qui peut se comprendre, ils sont atroces et Wilson ne le prend pas en pitié. Il joue quand même la comédie et lui dit qu'à sa place, il aurait fait pareil pour se venger. Le croyant dans son camp, le fils du maire libère l'enquêteur. Il se sent tellement en confiance qu'il n'a même pas pris la peine de récupérer l'arme de service du policier. Wilson s'approche, comme pour consoler le coupable et en profite pour lui faire une clé de bras, le maîtriser et lui passer les menottes ! Le fils du maire se débat en vain et hurle au scandale. Au même moment, inquiets de la disparition de l'enquêteur et partis à sa recherche, ses coéquipiers défoncent la porte et trouvent Wilson victorieux. Les policiers emmènent le fils du maire au commissariat, sirènes et gyrophares allumés.

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7. Des larmes qui n'émeuvent personne Après avoir passé la nuit en cellule, le fils du maire est prêt à être entendu. Son avocat et son père sont présents et les parents des enfants disparus ont été invités. Le coupable avoue ses crimes. Il a kidnappé et tué de jeunes garçons pour venger sa sœur. En s'expliquant, il pleurait beaucoup. Il ne comprend pas pourquoi ses actes sont considérés comme des crimes. Pour lui, il tue des coupables, et sa vengeance est légitime. Il cherche des yeux son père, afin d'obtenir du soutien. Il s'imagine que lui seul peut le comprendre. Mais le maire est si honteux qu'il n'adresse même pas un regard à son fils. Toute cette histoire le rend d'autant plus malheureux qu'il a déjà perdu sa fille et maintenant son fils va finir sa vie en prison. Le coupable est transféré le jour même à la prison des Baumettes. Le maire quant à lui décide devant tous les villageois de démissionner. Il préfère quitter cet endroit et prendre sa retraite loin de ce village qui lui rappelle maintenant trop de mauvais souvenirs. Les habitants regrettent déjà ce maire, qui malgré les agissements de son fils, a toujours œuvré pour que le village soit agréable à vivre. Bimba Mamadou a reçu les excuses de tout le village. Bien que toujours perçu comme un marginal, les gens n'en ont plus peur et lui sont amicaux. Il s'est lié d'amitié avec l'enquêteur qui l'a innocenté.

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Quand à Wilson, il est fier d'avoir réussi à mettre le vrai coupable sous les verrous. Et il espère que maintenant, plus aucune histoire sordide n'arrivera dans le village !

FIN

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Kidnapping au Grand Littoral

Classe de 5°B Auteurs et illustrateurs : Sarah – Zilan – Sérine – Sonia Dryss – Médhi – Ibrahim – Zaya Cenem – Hakim – Younes Jessika - Amine

Professeures de français : Mme Fradi / Mme Serrat

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1. Petit gourmand A Marseille, au centre commercial Grand Littoral, une mère et son fils font leurs courses. L’enfant s'appelle David. Il a huit ans, les yeux bleus et les cheveux bruns. C'est un gentil garçon, parfois capricieux. A peine arrivé dans le magasin, il réclame des bonbons à sa mère qui les lui refuse. Il la tanne pendant un bon moment et voyant qu'elle le lui cède pas, il entre dans une colère noire et fausse compagnie à sa mère. Il décide de se rendre au rayon des bonbons, d'en récupérer un paquet et de le mettre dans le caddie. David hésite devant le rayon. Il y a tellement de choix ! Un homme, tout vêtu de noir, le regarde attentivement de loin. Après quelques minutes, il se rend compte que l'enfant est seul et qu'il a dû échapper à la surveillance de ses parents. L'homme s'approche peu à peu de l'enfant. Il lui demande s'il a besoin d'aide. David lui explique que sa mère n'est pas d'accord pour lui acheter des bonbons. Alors, l'homme, qui s'appelle Eomer, attire l'enfant en lui disant qu'il a plein de bonbons dans sa voiture et que ça restera entre eux, qu'il ne diront rien à la maman pour ne pas qu'elle se fâche. David a les yeux brillants, qui pétillent, en s'imaginant dévorer des tas de bonbons. Il suit donc Eomer jusqu'à sa voiture. Arrivés à la voiture, Eomer dit à David qu'il est désolé, car il a oublié les bonbons chez lui. Il lui propose alors de l'accompagner chez lui. Il le rassure en lui disant qu'il habite juste à côté et qu'ils seraient vite de retour. David,

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tellement décidé et content à l'idée de manger des sucreries, décide de partir avec Eomer. A la maison attendait la femme d'Eomer. C'est une gentille et jolie femme, toute douce. Elle plaît tout de suite à David. Elle le couvre de bonbons et de jouets. Le petit est très heureux et ne songe même plus à rentrer chez lui.

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2. Détresse Pendant ce temps au supermarché, la maman de David appelle son fils. Elle le cherche dans tous les rayons, elle passe à toutes les caisses, mais ne trouve aucune trace de son fils. Elle prévient la sécurité et demande à ce qu'un message soit diffusé au microphone dans tout le magasin. La maman de David est affolée, elle a beaucoup de tristesse. Elle est désemparée, terrorisée, terrifiée à l'idée d'avoir perdu son fils. Elle s'en veut tellement de ne pas lui avoir acheté ce qu'il voulait ! Elle appelle son mari en pleurs. Elle lui explique la situation. Son mari fond en larmes. Ils préviennent la police, qui dit qu'il est trop tôt pour déclencher une alerte enlèvement. Les parents décident de sécher leurs larmes et de trouver sur Internet un détective privé qui pourra les aider. Ils trouvent le numéro de Mme Kabari Gabrielle, très connue à Marseille. Elle a résolu toutes les affaires qui lui ont été confiées. Ils l'appellent mais tombent sur le répondeur. Comme le temps presse, ils se rendent directement à son agence. La secrétaire les accueille mais leur demande de patienter car Mme Kabari est très occupée. Le père, impatient, force la porte du bureau de Gabrielle. Il trouve la détective en train de boire un café. Il s'excuse pour le dérangement, s'assoie sans y avoir été invité et lui raconte toute l'histoire. Gabrielle sous le choc décide d'aider ces parents à retrouver leur enfant. Elle va donc mener l'enquête.

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3. Gabrielle mène l'enquête Gabrielle commence par se rendre au supermarché. Elle visionne les vidéos de caméra surveillance. Elle voit un homme parler à David. Elle les voit quitter le magasin ensemble, sans que David ai été forcé. Sur la vidéo du parking, elle retrouve la voiture du kidnappeur. Comme la lumière et l'angle sont bons, elle arrive à déchiffrer le numéro d'immatriculation du véhicule. Elle l'entre dans le fichier de la police qu'elle a hacké, car elle n'a pas le droit de s'en servir en tant que détective. Le kidnappeur est déjà fiché pour enlèvement. Il a purgé une peine de prison. Elle récupère le nom et l'adresse du présumé coupable et se rend tout de suite à son domicile. Afin de ne pas dévoiler son identité, Gabrielle se déguise pour se faire passer pour une employée d'EDF, passée pour relever les compteurs. Eomer et sa femme ne se doutent de rien. Gabrielle fait le tour de l'appartement. Elle entend à travers une porte un enfant en train de jouer. Elle pousse la porte et découvre une chambre de garçon très bien aménagée, avec panier de baskets, lit mezzanine et un tas de jouets soigneusement rangés. Le petit garçon lève la tête : elle reconnaît David, il ressemble trait pour trait à la photo que lui ont donné ses parents. Elle l'appelle par son prénom afin de voir si le petit répond. Il n'y a plus de doutes, elle a en face d'elle l'enfant recherché. Elle sort alors son arme et menace Eomer et sa femme, les obligeant tous à sortir afin de se rendre à son cabinet pour s'expliquer.

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4. Il y a toujours une solution Dans le bureau de Gabrielle sont présents les parents de David, plus qu'heureux de retrouver leur enfant. Ils le serrent fort dans leur bras, ils ont cru ne jamais le revoir à cause de tout ce que l'on entend à la télévision. Une fois que toutes les personnes concernées sont assises, elle résume la situation. Elle a tout les éléments, sauf un, le mobile du crime. Elle se tourne alors vers le couple de coupables. Et elle leur demande pourquoi donc ils ont enlevé l'enfant ? - Je vais tout vous expliquer , répond Eomer. Il regarde sa femme qui est nerveuse et au bord des larmes. Elle lui fait quand même un signe de la tête, l'invitant à dévoiler leur secret. Alors il raconte. - Ma femme est... stérile. Nous sommes ensemble depuis quinze ans. Nous avons tout de suite eu envie de fonder une famille et d'avoir des enfants. Ma femme est tombée enceinte, mais à deux mois de grossesse, elle a perdu l'enfant. Le docteur nous a dit que si nous réessayions d'en avoir, la vie de ma femme serait en danger, elle pouvait en mourir, explique Eomer tout en regardant ses pieds. Les parents de David, tout comme Gabrielle, sont touchés par cette révélation. Le couple a vraiment l'air malheureux. David prend alors la parole pour dire que le couple s'est très bien occupé de lui. Il ne veut pas qu'il leur arrive de problème avec la justice. Les parents de David regardent leur fils, puis le couple qui souffre de ne pas avoir d'enfant. Ils se concertent puis décident d'aider ce couple à adopter

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un enfant qui n'a plus de parents. Gabrielle tient à apporter son soutien. Eomer et sa femme sont émus et n'arrivent pas à cacher leur joie. Depuis cette histoire, les deux couples sont devenus très amis. Eomer et sa femme voient régulièrement David, qui parfois va dormir chez eux. La procédure d'adoption est en bonne voie et il est dit que Gabrielle sera la marraine de cet enfant. Encore une affaire de résolue pour la meilleure détective de Marseille !

FIN

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La route 85

Classe de 5°C Auteurs et illustrateurs : Sophia – Amine – Chaida – Nariman Mustafa – Foued – Nicolas – Hadjar Sofiane – Jean Louis – Sarah – Lucie Kenza – Zakariha – Ryane – Yonni Lina – Nour – Mohamed Moussa – Sheima

Professeure de français : Mme Siousarram

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1. Se méfier des apparences Laura est une célèbre écrivaine. Elle a tout pour plaire : elle est grande, blonde aux yeux verts menthe et a beaucoup de talent. Aujourd'hui nous sommes le 12 mars 2018. En ouvrant sa boîte mail, Laura découvre un courriel professionnel. L'organisatrice du festival Coachella l'a contactée afin de lui proposer un stand pour signer des autographes à ses fans. Le festival a lieu dans deux jours. Celle-ci a adoré son dernier livre, qui raconte les épreuves que Laura a surmonté. Comme ce livre a beaucoup de succès auprès des jeunes, l'organisatrice pense que sa présence fera très plaisir à ses fans. Elle lui assure qu'elle pourra faire des pauses pour assister à ses concerts préférés. Laura adore ce festival ! Comme il a lieu à seulement quelques heures de route, elle s'y rend chaque année. Lors de ce festival, les plus grandes stars de la scène musicale s'y produisent. Elle ne réfléchit pas une seconde et folle de joie, donne sa réponse qui est plutôt positive : elle dit oui. En revanche elle se rappelle qu'il y a, lors de ce festival, des jeunes filles qui disparaissent chaque année et qu'à l'heure actuelle, le coupable n'a jamais été retrouvé. Mais ces pensées noires ne font que traverser l'esprit de Laura, qui passe la soirée à regarder le programme du festival.

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Le jour J, elle se prépare, prend sa voiture et écoute le dernier CD de Rihanna à fond. Elle arrive un peu en retard au festival, à cause de la circulation qui est difficile. En effet, les voitures sont en file indienne et il est très difficile de se garer, le festival attire toujours énormément de monde. En arrivant, elle fait la connaissance de l'organisatrice. Elle s’appelle Marlène. Laura ne se l'imaginait pas du tout comme ça : c'est une vieille femme aigrie, moche, grosse et ridée. A peine les présentations faites, Marlène reproche à Laura son retard et lui conseille de prendre un autre itinéraire pour rentrer chez elle le moment venu. Puis elle lui indique où se trouve son stand. Il est niché dans un recoin à l'écart de la scène, derrière la grande roue. Laura est un peu déçue, elle a peur que les festivaliers passent devant 29


son stand sans la voir. Mais l'ambiance cool lui fait vite oublier ce désagrément. Il a plein de hippies, la musique lui plaît beaucoup, comme chaque année. Plus tard dans la soirée, Laura fait une pause pour assister au concert de Rihanna. La foule est dense et Laura en profite pour discuter avec des festivaliers. La fin du concert marque la fin du festival. Laura range ses affaires quand Marlène réapparaît soudainement. Elle la remercie de sa venue et lui donne le plan pour rentrer grâce à un chemin plus rapide : elle doit prendre la route 85.

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2. La route 85 Laura monte dans sa Mini Cooper, allume le GPS et démarre son véhicule. Elle prend la route indiquée par l'organisatrice : la route 85. Laura n'apprécie pas ce trajet car la route qu' elle empreinte est déserte, bordée par une forêt dense et sombre : la lumière ne pénètre pas à cause de l'ombre faite par les feuilles des arbres qui sont aussi gigantesques que les troncs. Laura a vraiment peur de se perdre et d'après le GPS, la route paraît encore longue. Elle pense qu'il vaut mieux rentrer chez elle avant la tombée de la nuit de peur de se perdre dans le noir. Plus ça va et plus Laura a un mauvais pressentiment. Après quelques minutes, sa voiture s'arrête et la jeune femme descend de sa voiture. Ses pneus ont crevé ! Elle fait quelques pas en arrière et remarque des clous sur la route. Elle sort son téléphone pour appeler de l'aide mais, pas de chance, il n 'y a pas de réseau. Elle aperçoit un camion se diriger vers elle à toute allure. Elle se dit que le chauffeur du camion pourra peut-être la dépanner. Le camion s'arrête à sa hauteur, Laura se sent sauvée ! L'homme descend de son camion en prenant tout son temps. Il la salue et la rassure, il va l'aider. Sa voix est rauque, il sent la sueur et porte des tatouages sur les bras et le torse. Il lui demande sa roue de secours. Laura se penche dans son coffre, quand elle sent une douleur

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fulgurante à la tête juste avant de s'évanouir. Elle se réveille quelques instants plus tard, avec un grand mal de tête. Elle réalise qu'elle est ligotée et qu'elle se trouve à l'intérieur du camion. Après plus d'une heure de route, pendant laquelle Laura n'a cessé de pleurer, le camion s'arrête. Le camionneur ouvre les portes du véhicule et traîne Laura jusqu'à ce qui ressemble à une cabane lugubre. Aucune maison ne se trouve autour, elle est complètement isolée. Laura est terrorisée et son bâillon l'empêche d'appeler au secours. Son ravisseur l'enferme dans une cave, après avoir profité d'elle. Laura a tellement peur qu'elle ne trouve pas la force de se défendre. Elle se met en boule, car elle a froid. Elle a peur de ce qui peut lui arriver si elle ne trouve pas comment s'enfuir.

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Peu de temps après, son ravisseur revient. Elle fait semblant d'être évanouie. Le camionneur, la croyant morte, la porte et la jette dans un lac au beau milieu de la forêt, afin de faire disparaître son corps. Après s'être assurée de son départ, Laura ouvre les yeux. Autour d'elle, une dizaine de corps de femmes mortes flottent à la surface du lac. Cette vision lui fait réellement perdre connaissance.

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3. Le lac rouge

Un groupe de personnes âgées en randonnée se balade dans la forêt. En début d'après-midi, un couple décide de s'isoler pour un petit moment en amoureux. Ils montent au sommet d'une colline. Une fois en haut, ils aperçoivent au loin un joli lac, qu'ils trouvent original car tout rouge. Ils décident alors d'y aller pour se rafraîchir. Dans le pré qui borde le lac, il s’arrêtent pour cueillir des fleurs. Puis ils partent informer les autres membres du groupe de la présence de ce lac et réussissent à convaincre tout le monde de s'y rendre. Ils continuent alors tous ensemble sur le chemin menant au lac. Ils s'arrêtent un petit instant car la moitié du groupe a un petit creux. Ils sortent leurs sandwiches de leurs sacs. Des animaux, attirés par l'odeur de 34


nourriture, s'approchent des touristes. Les canards arrivent les premiers. Les randonneurs partagent volontiers leur repas. Jusqu'au moment où l'un des randonneurs aperçoit au loin des loups. Aussitôt, ils s’empressent de ranger leurs affaires et de peur, ils prennent la fuite. Leur course les éloignent du lac. Un peu perdus, mais ayant semés les loups, ils décident de prendre un autre itinéraire pour se rendre au lac rouge. D'après leur carte, la distance est plus longue et ils vont mettre un peu plus de temps que prévu. Pour les touristes, cela n'a aucune importance, ils ne sont pas pressés. Sur le chemin, ils aperçoivent une maisonnette très bizarre : elle est isolée, mais semble habitée car des rideaux noirs pendent aux fenêtres. Un peu troublés ils continuent leur route. Au bout de cinq minutes de marche ils arrivent sur un chemin étroit. Ils découvrent alors une sorte de cimetière d'os. Tous comme ils sont, femmes et hommes, ils prennent peur car cet endroit est vraiment effrayant. Ils aboutissent au pied du lac où l'eau descend en cascade par une chute. L'eau est transparente et pourtant en bas, le lac est bien rouge. Comme c'est étrange ! Ils entendent alors un hurlement venant du lac et s'approchent pour en voir la raison. Une des femmes du groupe ayant pris de l'avance a les yeux exorbités et la bouche grande ouverte, c'est elle qui a hurlé. Elle a les yeux braqués sur une femme qui

semble endormie et en

s'approchant, ils comprennent qu' elle ne respire pas. Quelques pas plus loin il y a un autre cadavre et d'autres à perte de vue flottant sur le lac. Le chef du groupe ordonne aux randonneurs de voir s'il y a des survivantes. Le plus jeune du groupe trouve Laura. Elle respire très

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faiblement et a beaucoup de bleus sur le corps. Ils appellent le SAMU et la police pour avoir du renfort et sauver la jeune femme. Une vingtaine de minutes plus tard, le SAMU transporte la victime encore vivante à l'hôpital et la police commence à chercher des indices et sortir les corps des mortes. Les randonneurs, qui furent entendus par la police, leur signalent la présence d'une cabane abandonnée non loin de là. A l'hôpital, les médecins examinent Laura. Elle a une jambe fracturée et semble avoir beaucoup souffert. Elle a une touffe de cheveux arrachée et les médecins supposent une agression sexuelle. Les infirmières appellent la famille afin qu'elle se rende au chevet de Laura. La cousine de Laura, Sophie, travaille dans une unité spéciale de la police. La mère de Laura l'appelle et lui demande de venir se rendre à l'hôpital. Elle souhaite qu'elle retrouve l'agresseur de sa fille, encore dans le coma. Sophie ne se fait pas prier et ne met pas longtemps à arriver dans la chambre d'hôpital de Laura. En voyant Laura dans un tel état, Sophie prend la décision de retrouver coûte que coûte le coupable et de lui faire payer ses actes.

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4. Une amnésie qui n'aide pas l'enquête Sophie décide de se rendre dans un premier temps au lac rouge, là ou les corps ont été retrouvés. Une équipe de police est déjà sur place. Les policiers font part de leurs découvertes : un bout de chemise à carreaux n'appartenant pas aux femmes présentes. Ce lambeau a dû être déchiré de la chemise de l'agresseur par l'une des victimes en se débattant. Sophie s'en empare et se rend au laboratoire d'analyses pour retrouver de l'ADN. Mais les recherches sont infructueuses : voilà trop longtemps que le morceau de tissus est dans l'eau du lac, les traces ont été effacées. Sophie retourne alors près du lac et décide de perquisitionner la cabane aux rideaux noirs. La cabane ne possède pas l’électricité et est très sommaire. Il y a une table, une chaise, un lit, aucun matériel électroménager. Elle a beau fouiller, elle ne trouve rien. C'est comme si la cabane a été nettoyée juste avant son arrivée. D'ailleurs, elle sent l'eau de javel et le citron. Elle commence à désespérer. Si le coupable se rend bien dans cette maison, il est très méticuleux et n'a laissé aucune trace. Elle aperçoit une trappe à quelques mètres de la maison quand son téléphone sonne. C'est la mère de Laura. Cette dernière vient de se réveiller, et bien que faible, elle a des informations à délivrer à Sophie afin de l'aider dans son enquête. Sophie ne prend pas la peine de regarder ce qu'il y a sous cette trappe et file à l'hôpital. Une fois sur place, Laura, faiblement, raconte tout

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ce dont elle se souvient. Ses souvenirs sont confus et elle a des blancs. Elle se souvient s'être rendue au festival Coachella pour signer des autographes. Elle se rappelle avoir pris la route juste après le concert de sa chanteuse préférée, puis plus rien. Impossible pour elle de se rappeler du visage de son agresseur. Le choc l'a rendue amnésique. Sophie reprend son enquête avec les éléments nouveaux : le festival Coachella. Elle prend contact avec l'organisatrice du festival qui a invité Laura. La femme refuse de parler, disant qu'elle a autre chose à faire. Sophie insiste et lui dit que c'est un interrogatoire dans une affaire très grave et que c'est obligatoire. Marlène accepte alors sous la contrainte de rencontrer Sophie. Les deux femmes se donnent rendez-vous chez l'organisatrice. Son appartement n'est pas très grand mais est très bien rangé. L'odeur du produit nettoyant rappelle à Sophie l'odeur de la cabane près du lac. Une photo d'un jeune homme costaud est disposée sur le bureau. Il porte une chemise à carreaux, de la même couleur que le lambeau retrouvé dans le lac. Sophie s'empare de la photo et demande à Marlène qui est cet homme. Elle lui dit que c'est son fils et change de sujet. Lors de l'interrogatoire, Marlène ne révèle rien. Pourtant, Sophie sent qu'elle est sur une piste. La police appelle Sophie pour lui annoncer que la voiture de Laura vient d'être retrouvée. Sophie l'inspecte et se rend compte que les pneus sont crevés. Elle trouve ça très étrange que tous les pneus aient crevé en même temps. Elle vérifie le GPS. Elle se demande pourquoi

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Laura a décidé de choisir cet itinéraire bien plus long que celui conseillé par le GPS ? Elle l'appelle alors et la mémoire revient petit à petit à Laura. C'est Marlène, l'organisatrice, qui lui a suggéré cette route. Pour Sophie, ça fait beaucoup trop d'indices qui convergent vers cette femme et son fils ! Elle appelle le commissariat, leur parle de tout les indices trouvés et demande à ce que soit localisé le fils de Marlène et qu'il soit arrêté pour passer un interrogatoire.

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5. Un tueur en série Dès le départ de Sophie, Marlène a appelé son fils, afin de le prévenir qu'une enquêtrice est sur le coup. Et malgré qu'elle soit passée nettoyer la cabane afin que l'enquêtrice ne trouve aucun indice làbas, Sophie a semblé avoir ses soupçons dès qu'elle a vu la photo sur le bureau. Marlène ordonne à son fils de faire ses valises et de préparer sa fuite. De son côté, Sophie regroupe les indices et émet des hypothèses. Laura a été retrouvée dans un lac, inconsciente. D'autres corps de femmes mortes s'y trouvaient aussi. Nous avons donc à faire à un tueur en série. La perquisition de la cabane près du lac n'a rien donné. Par contre, un bout de chemise à carreau a été trouvé dans le lac. Sur la photo présente chez Marlène, son fils porte cette même chemise. De plus, Marlène a volontairement donné à Laura un itinéraire long sur une route peu empruntée. Le fils de Marlène est-il coupable ? Sa mère est-elle sa complice ? Si oui, pourquoi agit-elle ainsi ? Quel est le mode opératoire et quelles sont les motivations du tueur ? Pour essayer de répondre à ces questions, elle entreprend des recherches sur le fils de Marlène. Elle entre son nom dans le fichier de la police. Son dossier n'est pas vierge : il a été arrêté de nombreuses fois pour violences, bagarres dans les bars, dégradation de la voie publique. Son adresse est inconnue, il semble ne pas avoir de domicile fixe et n'a pas de travail. Voilà qui complique les

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recherches pour le retrouver ! Sophie retrouve l'adresse de son dernier employeur. Il s'agit d'une entreprise de poids-lourds. Sophie s'y rend sur le champ. Le patron de l'entreprise lui donne beaucoup d'informations. Déjà, le présumé coupable a dérobé un camion en quittant l'entreprise. Le patron lui délivre aussi la dernière adresse connue du fils de Marlène. L'enquêtrice appelle le commissariat pour qu'ils retrouvent le camion volé et surtout pour qu'une patrouille viennent en renfort procéder à une perquisition à l'adresse connue du tueur.

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6. Course poursuite Quand les policiers arrivent chez le meurtrier, c'est Marlène, sa mère, qui leur ouvre la porte. Elle prend un air tout étonné. Elle s'y attendait, mais ne pensait pas qu'ils les retrouveraient si rapidement. Les policiers fouillent la maison de fond en comble, mais aucune trace du meurtrier. Il s'est complètement volatilisé. Ils passent alors la maison au peigne fin : relevé d'empreintes, de traces... Ils savent que s'ils parviennent à trouver le moindre petit indice, tout peut basculer. Sophie décide d'emmener Marlène au commissariat pour lui faire part de toutes les preuves à charge contre son fils, dans l'espoir qu'elle parle. Pour Sophie, il est certain que Marlène protège son fils et que c'est elle qui lui ai dit de fuir ! Au même moment, Sophie reçoit un appel de son équipe. Le camion a été retrouvé, il roule à toute allure vers le sud de la ville. Sophie prend sa voiture et accompagnée par une patrouille, se met à la poursuite du camion. Ralenti par son poids, le camion est vite rattrapé. Une course poursuite s'engage, mais les autres automobilistes gênent le passage. Pour éviter de rentrer dans une voiture, le camion est obligé de freiner fort et dérape. Il est projeté contre une barricade et se renverse. Les véhicules de police l'encerclent. Le coupable sort du camion et tente de prendre la fuite, mais des rafales de balles tirées par les policiers le force à s'arrêter. Sophie lui passe les menottes et tout le monde se rend au commissariat.

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7. Un duo diabolique Au commissariat, Marlène et son fils sont entendus séparément. Alors que Marlène continue de protéger son fils, son fils lui, décide de tout révéler à la police. C'est bien lui qui est l'auteur de tout ces meurtres. Il avoue être malade et avoir du mal à se contrôler depuis qu'il est enfant. Il se souvient avoir toujours tué des animaux. Puis, il a tué accidentellement une camarade de classe quand il était à l'école primaire. Depuis, tuer est devenu un besoin.

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Sa mère a refusé de le faire soigner dans un institut psychiatrique, car elle même avait été internée pour folie quand elle était enfant et elle en garde un très mauvais souvenir. De plus, elle ne voulait pas que son fils soit éloigné d'elle. Elle l'a donc aidé à assouvir ses pulsions meurtrières. Elle lui trouvait des femmes, par l'intermédiaire de son travail, l'organisation de festivals. Lors de ces festivals, elle conseillait à certaines femmes de prendre la route 85. Cette route n'était jamais empruntée et ça laissait le champ libre à son fils pour les capturer. Voilà exactement ce qu'il s'est passé pour Laura. Il poursuit son histoire en expliquant son mode opératoire. Après avoir piégé les femmes dans son camion, il les emmène dans la cabane située dans les bois. Il les entraîne dans une cave, jusqu'à ce qu'elles meurent de faim. Puis il déplace leur corps dans le lac quand elles sont mortes. Il a fait une erreur avec Laura, car il était persuadé qu'elle était décédée. Après ses crimes, sa mère passait derrière lui pour tout nettoyer, afin d'effacer les traces. Sophie ne sait pas quoi penser de tout ça. Elle trouve que finalement, la mère est plus diabolique que son fils. Ce dernier étant malade, estil vraiment responsable de ses actes ? Elle se dit que de toute façon, il y a peu de chances pour qu'il échappe à la prison à perpétuité, vu les meurtres qu'il a commis.

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8. Un futur best-seller Le procès a lieu quelques semaines après l'arrestation. Laura est sortie de l’hôpital et a tenu à être présente. Sophie est là aussi, tout comme les familles des nombreuses victimes. Dans le box des accusés se trouvent Marlène et son fils. Ils sont accusés de meurtres avec préméditation. Le jugement est sans appel : les deux assassins sont promis à la prison à perpétuité, ils passeront le reste de leur vie derrière les verrous. Les familles des victimes peuvent maintenant faire leur deuil. Sophie est fière d'avoir trouvé l'agresseur de sa cousine. Quand à Laura, elle a maintenant un nouveau sujet pour son prochain livre ! Elle va s'essayer à l'écriture de romans policiers. Avec tout ce qu'il vient de lui arriver, plus les conseils de Laura, il est certain que son livre fera un carton ! FIN

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Meurtre au Muséum d'Histoire Naturelle

Classe de 5°D Auteurs et illustrateurs : Ibrahim – Séléna – Taimaa – Salahdine Ahmed – Neslihan – Sebil – Iness Lina – Fatma – Yanis – Mathilde Salaheddine – Berivan – Siyar – Yassine Abdelkrim – Naïcha – Kheira Hajer - Christina

Professeure de français : Mme Siousarram

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1. Vacances inoubliables Sarah Boubakar et son coéquipier Ben Achoum, deux enquêteurs expérimentés, veulent prendre quelques semaines de vacances à Marseille. Ils viennent de Grenoble là où le soleil n'est pas toujours présent. Il viennent dans le Sud pour profiter du beau soleil brillant. Ils sont arrivés à Marseille en TGV. A la gare St Charles, ils visitent les boutiques et mangent au restaurant. Ils prennent chacun deux sandwichs et un soda, puis sortent. Face à ces magnifique sculptures et ces de nombreux escaliers de pierre, ils restent bouche bée, éblouis par ces extraordinaires architectures du 19e siècle. Les enquêteurs ont l’impression que ces deux semaines de vacances seront inoubliables. L’enquêtrice a 42 ans. Elle est de taille moyenne, sa peau est de couleurs matte et ses cheveux sont d'un noir chatoyant. Sarah est très intelligente et affectueuse et très curieuse. Elle détecte les menteurs très facilement, mais ne sait pas se taire, c'est un vrai moulin à parole. Cette dernière adore son métier, elle aime lire les romans policiers et faire du sport. Mais elle déteste perdre, pleurer et surtout les mensonges. Sarah a choisi d'être enquêtrice, car à sept ans elle a perdu sa mère lors d'un meurtre, donc à l'âge de douze ans elle décide d'enquêter sur cette mystérieuse histoire, épaulée par son meilleur ami Ben.

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L'enquêteur, Ben, a 43 ans. Le coéquipier de Sarah est quelqu'un de très intelligent et drôle quand il le veut, mais il est aussi quelqu'un de maladroit, mélancolique et un peu nerveux. Quand il était jeune, il était fort dans toutes les matières sauf en sport parce qu'il ne faisait pas de son mieux. Il aime beaucoup lire des romans policiers, ce sont ces lectures qui l'ont fait rêver de la carrière d'enquêteur. Déjà tout petit, devenir enquêteur était son rêve, il se sentait comme un super héros.

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Sarah et Ben se sont rencontrés à l'école et ils ont sympathisé lors d'un travail de groupe demandé par l'institutrice. C'était un travail où il fallait écrire un chapitre entier de roman policier. Du coup, ils se sont découvert une passion commune. Quelques années plus tard, les deux amis veulent faire des études pour être des futurs enquêteurs. Après avoir reçu leurs diplômes, ils trouvent un bureau d'enquêteurs non loin de leur maison. Les enquêteurs s'entendent très bien ensemble, mais se chamaillent de temps en temps comme tous les collègues de travail. Sarah et Ben travaillent depuis 15 ans au poste d'enquêteur, tous deux sont très doués.Leur seul but est de trouver les coupables et de résoudre les enquêtes sans problème. Ce sont des enquêteurs très connus, les habitants de Grenoble et de la région font toujours appel à eux car ce sont les meilleurs.

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Arrivés devant l'Hôtel-Dieu, ils montent les escaliers pour rejoindre leurs chambres, ils déposent chacun près de leurs lits leurs bagages. Les deux chambres sont assez grandes, il y a pour chacun un grand balcon qui donne une somptueuse vue sur le Vieux-Port. Sur les murs des chambres sont accrochés de beau tableaux peints par de grands peintres Marseillais. Ils se rendent dans la salle commune où les dîners sont servis. Après avoir dîné Sarah demande à Ben : - As-tu des idées pour le programme de demain ? - Je me disais que demain nous pourrions aller au Musée, lui proposa Ben. - Mais tu détestes les Musées !? - C'est vrai, mais le Muséum d'histoire naturelle a l'air chouette : il y a des animaux sauvages empaillés et tu sais bien que j'aime ça, lui répond Ben. - C'est une merveilleuse idée ! s'enthousiasme Sarah. - Je sais, je sais ! J'ai toujours de bonnes idées ! dit Ben avec prétention.

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2. Des règles à suivre Le lendemain matin, les vacanciers se lève de bonne humeur, prennent leur petit-déjeuner dans l'hôtel, s'habillent et descendent prendre le bus. Arrivés devant le palais, les visiteurs sont surpris par la beauté de l'immense fontaine donnant l'entrée du Musée. Il y a des statues de taureaux tirant la Durance, sur un char. L'eau de la fontaine sort de partout, donnant un fascinant spectacle aquatique. Les amis prennent plusieurs photos, puis montent les escaliers pour rejoindre leur groupe de visiteurs, ils sont accueillis par une immense porte coulissante qu'est l'entrée du Muséum.

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Les touristes sont venus pour admirer les animaux empaillés du Muséum, après leur matinée à la plage. Ils sentent encore la crème solaire, ont les marques de bronzage de leurs lunettes de soleil et les maillots de bains qu'ils portent sous leurs vêtements sont encore mouillés. A leur accent, Sarah reconnaît qu'ils sont du sud de la France, peut être même de Marseille. Ils ont tous des appareils photos et ils sont habillés avec des ensembles Lacoste et des baskets Nike TN. Le groupe est accompagné par un guide touristique. Tout les guides du Muséum ont entre vingt et quarante ans d’expérience : ils connaissent donc très bien l'endroit. Celui qui accompagne le groupe dont Sarah et Ben font parti est habillé avec un costume mauve. Son rôle est de guider les touristes et les visiteurs, de leur parler des différents espaces et des différentes pièces exposées dans le musée. Sa voix est grave, il a une barbe et est chauve. Il est grand, se déplace avec élégance et ses blagues font rire l'assistance. Après leur avoir donné les règles du musée, comme l'interdiction de manger, de boire, d'utiliser le flash de son appareil photo et de penser à mettre son téléphone sur vibreur, la visite guidée débute. Au rez-de chaussée, les visiteurs sont saisis par le réalisme des animaux empaillés. Le guide leur explique que pour la grande majorité, ce sont de vrais animaux. Sarah, curieuse, essaye de toucher le renard qui la regardait dès l'entrée et touche les poils qui ont l'air si soyeux. Mais

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elle est vite reprise et arrêtée par le guide, qui interdit de toucher les objets exposés. Sarah bougonne, lui disant qu'il a oublié de le préciser dans les règles. Ben la regarde du coin de l’œil avec un sourire. Il s'amuse du fait que sa coéquipière peut parfois avoir mauvais caractère. Tout à coup, un téléphone sonne. L’intonation résonne dans le musée, car c'est un endroit silencieux. Le guide fronce les sourcils et gronde à celui qui a oublié d’éteindre le son de son téléphone de le faire immédiatement. Personne ne bouge, jusqu'à ce que le guide, gêné, se rende compte qu'il s'agit de son propre téléphone ! Gêné, il devient tout rouge et demande à son groupe de bien vouloir l'excuser et patienter, avant de s'éclipser. Cela à beaucoup fait rire Sarah, qui quelque part a eu sa vengeance sur le guide.

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3. Une mort silencieuse Pour patienter jusqu'au retour de leur guide, les touristes, tout comme Sarah et Ben, observent les monuments de la ville qu'ils aperçoivent par les fenêtres du musée. Ils les trouvent sublimes et prennent des photos. Après plus de trente minutes d'attente, les groupe commence à s'inquiéter. Ils se rendent à l'accueil et énervés, demandent où est passé le guide qu'ils ont payé. La personne à l'accueil leur promet de faire le nécessaire pour faire revenir le guide rapidement. Elle insiste sur le fait que ce n'est pourtant pas dans ses habitudes de faire une pause en plein milieu d'une visite. Après quelques coups de téléphone sur le portable et quelques recherches dans le bâtiment, toujours pas de guide. La personne de l'accueil appelle alors le directeur. Il tente de le retrouver également mais en vain. Alors il s'approche du groupe et affolé, dit que le guide a disparu sans laisser de traces. Certains sont choqués d'autre effrayés. Sarah et Ben ont alors sortis leurs cartes de détectives et ont rassuré les touristes et le directeur du musée : ils vont prendre les choses en main et mener l'enquête. Ils ont demandé au directeur de faire évacuer tout le monde, et de garder les touristes et les personnes qui travaillent dans le musée sous la main afin de pouvoir les interroger plus tard, le coupable est peut être parmi eux. Sarah et Ben fouillent tout le musée, sans rien trouver, pas le moindre petit indice. Tout au fond du musée, ils trouvent une porte

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entrouverte, sur laquelle il est écrit "Interdit au public". Ils la poussent et voient un escalier en colimaçon. Ils trouvent des balles de 9mm silencieuses et des traces de pas sanglantes sur les escaliers qui devaient probablement appartenir au coupable. Les enquêteurs arrivent sur le lieu du crime, au sous-sol, et ils ont déjà trouver l ´indice parfait, un morceau de tissus qui devait probablement appartenir au coupable. Au bas des escaliers, se trouve une cave sombre. Avec son briquet, Ben tente de faire un peu de lumière pour y voir plus clair. Ils suivent les gouttes de sang. Elles mènent jusqu'à un énorme coffre en bois. Plantés devant, les enquêteurs n'osent tout d'abord pas l'ouvrir, de peur de voir ce qu'il contient. Ben et Sarah se regardent, retiennent leur souffle et soulèvent le couvercle du coffre. Ils y voient ce à quoi ils s'attendaient : le corps de leur guide mort, tué par trois balles dans le cœur.

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4. Chris, l'ami de confiance de Sarah A part ces indices et le corps de la victime, les enquêteurs n’ont rien trouvé. Ils décidèrent donc de rentrer au commissariat pour analyser de plus près ces indices. Quelques heures plus tard, les enquêteurs ont découvert que les traces de pas sanglants retrouvées sur l’escalier du sous-sol appartenaient au guide. Quand au morceau de chemise retrouvé, il porte également le même ADN. Les enquêteurs trouvent ça très bizarre, car le guide ne portait pas cette chemise ! Elle devrait alors contenir des traces d'ADN du tueur, mais rien du tout. Au Muséum d'Histoire Naturelle, le directeur a retrouvé des clés sur le sol. Aussitôt, il appelle Sarah et Ben pour les en informer. Peut être que c'est un nouvel indice ? Afin d'avoir du renfort, Sarah appelle son ami Chris, policier dans le 15e arrondissement de Marseille. Elle le charge de retrouver les empreintes laissées par son propriétaire. Chris accepte la demande de Sarah, il fait parti des amis de confiance de l'enquêtrice. Alors, cet ami part au centre de police pour continuer son enquête pendant que les deux enquêteurs partent rendre visite aux parents de la victime. Ils se rendent à l'adresse et sonnent à la porte. Quelques secondes après, la mère ouvre et suite à l'annonce du décès de son fils, on lit sur son visage une expression d’incompréhension. Le père et la mère s'effondrent dans leur cuisine, boivent cafés sur cafés et sont presque incapables de parler. La mère, dans ses sanglots, en vient à dire que par chance, il lui reste encore

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un fils, le jumeau de David son fils décédé. Sarah, suspecte, lui demande davantage d'information sur ce frère jumeau. Car elle fait tout de suite le rapprochement avec leurs indices : des frères jumeaux ont le même ADN ! Grâce au témoignage du père, ils apprennent que contrairement à ce que l'on pourrait penser, les deux jumeaux ne s’entendaient pas. Thomas, le frère de David, a toujours été jaloux. Ben et Sarah sont d'accord : ils tiennent un premier suspect ! Ils appellent le commissariat le plus proche et demandent à localiser Thomas.

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5. L'arrestation Le lendemain matin vers onze heures trente, Chris va au centre de police pour prendre les résultats de recherche concernant les clés. Mais ils ne sont pas prêts, il doit attendre encore une demi-heure. Pendant ce temps, Chris reçoit un appel de Sarah. Elle veut savoir s'il a eu les résultats de cette recherche ou pas encore. Une demi-heure est déjà passé, Chris se dirige vers le laboratoire d'analyses, récupère les résultats puis sort du centre de police. Il lit le document pour avoir une réponse à sa question. Il part tout de suite rendre visite à Sarah et Ben pour leur communiquer les résultats. Les empreintes digitales correspondent à celle du frère jumeau du guide, déjà fiché dans les archives de la police pour vols et violences. Après avoir lu ces résultats, les enquêteurs n'ont plus de doutes : Thomas est bien l'assassin de son frère ! Ils se rendent tous les trois au centre police, il est 18h30. Avec l'équipe sur place, ils élaborent un plan pour arrêter le suspect numéro 1. - Chef, nous avons trouvé le coupable de ce crime, commis au Muséum d'Histoire Naturelle de Marseille. Grâce au résultats de la recherche d'empreintes de doigts sur les clés trouvées, de l'ADN sur la chemise et du témoignage des parents, nous sommes certains que le coupable est le frère jumeau de la victime. - Je vous félicite, vous avez fait de bon travail ! Nous allons retrouver sa dernière adresse connue dans nos fichiers. Suite à cela, je vous donne tous les hommes dont vous aurez besoin pour aller l'arrêter.

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Allez-y ! Ramenez le. Nous devons le retrouver et l'interroger le plus vite possible. Il peut s'échapper de la ville ou bien du pays ! S'il y parvient, cela compliquera notre travail pour le retrouver. - C'est parti !

Une heure après, arrivés à l'endroit où il habite, les policiers entrent discrètement dans le bâtiment, montent les escaliers, puis Ben donne un coup de pied à la porte d'entrée de l'appartement qui s'ouvre dans un grand fracas. - Les mains en l'air vous venez avec nous au centre de police !

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6. Avec ou sans préméditation ? Entre les mains de la police, le tueur reconnaît tous les faits. Il raconte ses méfaits à Sarah et à Ben qui demeurent stupéfaits. Il explique qu'il a appelé son frère par téléphone et lui a donné rendezvous au fond du musée, lui disant qu'il avait une nouvelle importante à lui annoncer. Il décrit comment il a tiré à plusieurs reprises sur son frère avant de cacher le corps dans un coffre. Dans la précipitation, il s'est enfuit sans nettoyer les traces de sang. Sarah lui demande quelles sont les raisons qui l'ont poussé à commettre ce crime. Le meurtrier annonce que la victime était son frère jumeau, mais qu'ils n'étaient égaux en rien.

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Médusé, Ben lui demande pourquoi a-t-il commis ce crime contre son frère. Le tueur raconte que son frère avait charmé sa future femme et qu'il lui avait volé. Selon lui, son frère la draguait et elle est tombé sous son charme. - Je suis devenu jaloux et j'étais fou de savoir qu 'elle le préférait à moi. Mon frère, dit-il, a eu beaucoup de chance dans la vie. Il n'a pas connu les souffrances que j'ai enduré pendant des années. Il n'a pas eu les maladies que j'ai eu. Il était toujours le meilleur et le plus aimé de la famille. Il a réussi à l'école et moi j'ai dû faire des petits trafics pour survivre. J'étais rejeté par mes parents et mon père qui disait que j'étais un bon à rien ! En colère, le regard plein de haine, Thomas raconte comment il ne pouvait plus supporter de voir son frère. Sarah lui demande alors pourquoi n'avait-il pas bien caché le corps de son frère. - A quoi bon ! Puisque je savais que j'allais être démasqué donc cela ne servait à rien de perdre mon temps à le dissimuler. Sarah prend note des aveux du meurtrier. Ben pose une question qui l'intrigue depuis le début de cet entretien : - Avez-vous prémédité ce crime depuis longtemps ou bien êtes vous passé à l'acte comme ça, sans réfléchir. - En toute honnêteté je l'ai fait quand l'occasion s'est présentée. Je voulais vraiment annoncer à mon frère une grande nouvelle, que j'allais déménager loin de tout et recommencer ma vie sur de nouvelles bases. Sur quoi, mon frère s'est moqué de moi en disant

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que j'étais un raté et que quoi que je fasse, ce serait l'échec. Alors, à bout de nerf, je l'ai tué. Sarah lui demande où est passée la femme de son frère, celle qu'il lui a piquée. - Elle est morte aussi... je l'ai tué de la même manière. je lui ai fait subir le même sort. C'est une sorte de vengeance, je leur ai fait subir à tout les deux ce que j'ai subi. Suite

au

jugement,

Thomas

est

inculpé

pour

crime

préméditation et est emprisonné à dix ans de prison ferme.

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avec


7. Enfin une vie heureuse Aujourd’hui, il reste encore quatre ans de prison à faire à Thomas. Il en a assez ! Alors il a décidé de s'enfuir. Une heure après , la police municipale de Marseille s'est rendue compte qu'il s'est enfui. Ils appellent directement

les enquêteurs Sarah et Ben, les deux

enquêteurs les informent qu'ils ont besoin d'eux pour qu'ils commencent leur enquête. Ils ont peur qu'il repasse à l'acte et tue de nouveau. Les enquêteurs se mettent directement au travail et recherchent des pistes aussitôt. Après une journée sans avoir trouver aucune piste, Sarah et Ben ont décidé de prendre une journée de congé, sans l'autorisation du commissariat. Ils partent à la plage puis au restaurant, sans même penser une seconde à leur enquête. Puis le jour suivant ils reprennent l'enquête. Pendant qu'elle se déroule, le patron appelle pour avoir des nouvelles et apprend que les enquêteurs ont pris un jour de repos sans son autorisation. Après cette grosse colère, il dit aux enquêteurs de reprendre le boulot, qu'ils auront une discussion plus tard. Les enquêteurs mettent deux semaines à retrouver des traces de l'assassin. Ils trouvent une personne qui l'a aperçu et leur donne l'adresse de l'endroit où il se rend le plus souvent. Les enquêteurs se rendent directement à cette adresse, une ferme qui appartenait aux grands-parents de Thomas. Les enquêteurs l'arrêtent puis l'amènent au commissariat. Quelques semaines plus tard, Thomas comparait de

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nouveau devant la justice. Pour s'être enfuit, il risque la perpétuité. Thomas n'oppose pas de résistance, dit qu'il n'est plus violent, qu'il voulait juste refaire sa vie tranquillement, parce qu'il ne supporte plus la prison. Le juge ému, ne condamne pas Thomas à vie, mais tient à ce qu'il finisse sa première peine de prison. Il ne lui reste que quatre ans, il doit prendre son mal en patience et payer pour ses crimes. Mais s'il tente de nouveau de s'échapper, il sera condamné ! En prison, les jours passent et Thomas reste dans son coin pas un mot ne sort de sa bouche. En prison il se fait frapper par les autres délinquants. Plus les jours passent et Thomas se rend compte de ses erreurs et regrette amèrement ses crimes. Finalement, le grand moment arrive. A sa sortie, il a décidé de changer son identité, son style, son comportement. Il vit désormais à Los Santons. Il n'est pas resté l'homme que tout le monde connaît mais il devenu une personne très gentille, compréhensive, responsable, loyale et surtout une personne très généreuse. Un an plus tard Thomas trouve enfin la femme de sa vie. Elle s’appelle Manon. Il fait sa rencontre, ils partagent de bons moments ensemble puis après quelques mois, il la demande en mariage. Émue elle répond "oui!" en larmes. Ils vivent une belle vie quotidienne ensemble, ils partagent tout. Un jour Manon arrive dans le salon et annonce une très bonne nouvelle à Thomas. Elle lui annonce qu'elle est enceinte de jumeaux. Thomas pleure de joie à cette belle nouvelle puis Manon lui dit qu'il sera libre de choisir les prénoms. Thomas est tellement content de ces

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changements qu'il oublie tout son passé. Puis il vécurent heureux et la famille s'agrandit. Quand aux deux enquêteurs ils se marièrent et eurent aussi des enfants.

FIN

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La Bouillabaisse

Classe de 5°E Auteurs et illustrateurs : Naslat – Anne-Marie – Rayan – Nohine – Karim – Alan Nesrine – Kahina – Bessma – Bouniyamine Sahra – Yanis – Emna – Iliès Souraya – Ilya – Inès – Sedanur Myriam - Sany

Professeure de français : Mme Michelon

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1. La plage du Prophète Nous sommes à Marseille le 16 juillet 2017 et les deux frères Boussila, qui s' entendent à merveille, se réveillent doucement. Rachid le cadet est petit, chauve. Il a des yeux marrons, un grain de beauté sur la joue, des sourcils fins. Il propose à son grand frère Iliès qui est bronzé, maigre, de grande taille, d 'aller jouer au parc avec lui. Mais Iliès préfère aller à la plage pour nager. Il arrive à convaincre son frère de se rendre plutôt à la plage. Ça n'a pas été difficile, il fait tellement beau dehors, la température de l'eau doit être bonne. Les deux frères se préparent tranquillement, ils prennent leurs maillots, leurs serviettes et se mettent en route.

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Durant le trajet Rachid commence à se faire du soucis. Il n'est pas rassuré car il n' est pas un très bon nageur et ne sait pas retenir sa respiration très longtemps. Iliès le voyant songeur et connaissant les craintes de son frère essaye de le rassurer en lui disant qu'il n'y a aucun danger. Il tente de le faire rire en lui faisant rire pour détendre l’atmosphère. Arrivés à la plage, les deux frères se posent un instant afin d'admirer le paysage. Ils sont heureux, il fait beau, le ciel est bleu, les gens semblent détendus, les enfants sont contents et il fait bon. Rachid et Iliès se sentent libres et apprécient la douceur et la chaleur du sable sous leurs pieds, la caresse du soleil sur leur peau. Les deux frères sont vraiment heureux, même Rachid qui avait de l'appréhension à aller nager a maintenant hâte d' entrer dans l' eau. Il demande tout de même à son frère s'il n'y a aucun danger. - Mon frère, il ne faut pas avoir peur tu sais. C'est trop bien tu vas t'amuser, allons jouer, viens ! Le dernier dans l'eau est une poule mouillée ! Rachid prend son courage à deux mains et court derrière son frère qui s'est déjà précipité vers la mer. Iliès court dans l'eau jusqu'à la taille et saute comme un poisson, mais Rachid s'arrête et dit à son grand frère : - Iliès !!!! Hummmmm je vais attendre un peu pour entrer dans l'eau. - Pourquoi tu me fais pas confiance Rachid ??? lui répond Iliès, un peu énervé par l'attitude de son frère qu'il ne comprend pas.

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- J'ai confiance à toi mais je dois te dire un truc, je ne sais pas nager donc j'ai peur ! Je m'excuse de ne te le dire que maintenant mais j'ai un peu honte. - J'aurai dû m'en douter Rachid, je suis désolé. C'est très facile crois moi, je t'apprends à nager si tu veux ? Rachid accepte avec joie. Il parvient rapidement à apprendre et se débrouille seul au bout de quelques heures. Fatigués, les deux frères retournent sur la plage et s'allongent au soleil pour se reposer un peu.

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2. Le pari Les deux frères aperçoivent au loin les îles du Frioul, qui sont très belles, paradisiaques, magnifiques. Même de loin, elles semblent très grandes et leurs contours sont un peu cabossés. Ils se lancent un pari qui est de nager jusqu'aux îles du Frioul sans s' arrêter. Ils se vantent d'être tous les deux les meilleurs même si Rachid vient tout juste d apprendre à nager et ils parient la somme de cent euros. Au moment de nager, Rachid, le frère cadet commence à regretter son pari car il n'est pas encore prêt mais il a très envie de montrer à son frère ce dont il est capable et de le battre. Il se jette à l'eau, tente de rattraper son frère qui a déjà pris de l'avance. Il essaye de nager le plus vite possible mais voit son frère s'éloigner encore. De son coté, Iliès est tellement motivé pour gagner les cent euros qu'il en oublie de regarder derrière lui afin de surveiller son petit frère. Ce n'est que dix minutes plus tard, qu'ayant besoin de faire une pause, il se retourne. Il voit son frère tout petit au loin et se vante avoir déjà gagné. Malheureusement, son petit frère Rachid n'arrive plus à suivre et commence à être fatigué. A bout de force, il essaye d'appeler Iliès pour lui demander de l'aide mais ce dernier n'entend absolument rien car il est bien trop loin. Soudain, un bateau nommé La Bouillabaisse arrive à toute allure, dans la direction de Rachid. C'est un beau bateau très cher, grand, brillant, scintillant. Rachid ne sait pas quoi faire et s'affole. Il essaye de se débattre pour flotter sur

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l'eau mais perd tous ses moyens. Le bateau continue sa progression et heurte Rachid à la tête avant de s'éloigner. Iliès se retourne et ne voit plus son petit frère. A ce moment là, il fait demi tour en criant. Peur que Rachid soit blessé, il se met à pleurer dans les eaux du Frioul, forçant sur ses bras pour nager plus vite. Arrivé à hauteur, il plonge plusieurs fois en regardant partout et là il voit le corps de son frère inanimé, coulant au fond de l'eau. Il parvient tant bien que mal à le ramener jusqu'à la plage en lui faisant les gestes de premier secours qu'il a appris lors d'un stage.

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Une fois arrivé sur la plage, Iliès appelle du secours. Des touristes s'approchent et tentent à leur tour de réanimer Rachid jusqu'à l'arrivée des pompiers. Iliès faible et épuisé regarde la scène sans pouvoir bouger. Au moment où les secours arrivent, il est déjà trop tard. Rachid est mort noyé, blessé au crâne par le bateau. Le père des garçons, prévenu par les secours, arrive et voit le corps de son fils sans vie. Il crie de désespoir et sanglote. Iliès pleure à mourir et regrette amèrement avoir fait ce stupide pari avec son frère, car cent euros il en aura beaucoup dans sa vie mais son frère était unique.

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3. Les criminels en fuite Après que le corps de Rachid fut emmené par les pompiers, les deux hommes rentrent chez eux. Le trajet se fait sans un mot, la douleur est tellement forte qu'ils n'arrivent pas à se parler. Il sont désemparés et pleurent pendant des heures, chacun de leur côté. Dans la soirée, le père d'Iliès se rend dans sa chambre pour lui demander de lui décrire ce qu'il s'est passé. Mais Iliès est sous le choc et est incapable de communiquer. Les mots n'arrivent pas à sortir de sa bouche. Ses idées ne se suivent plus, il ne se rappelle de rien. Iliès pense à son frère chaque seconde, il pense que c'est sa faute, qu'il n'aurait jamais dû l'emmener si loin au large. C'est la nuit. Ils essayent de dormir mais ils n'y arrivent pas. Ils ne ferment pas un œil de la nuit. Le lendemain, Iliès et son père regardent machinalement la télévision en prenant un petit déjeuner. Sur le petit écran, le journaliste raconte le casse d'une banque dans le centre ville de Marseille survenu la veille. Des caméras montrent des criminels tous cagoulés et habillés en noir. On les voit prendre la fuite à bord d'un bateau en direction du Frioul. Le journaliste appelle à l'aide à toute personne ayant vu ce bateau appelé La Bouillabaisse, seule piste pour retrouver les voleurs. Iliès écarquille les yeux : c'est le bateau qui a percuté son frère ! Grâce à cette information, il se rappelle de tous les détails des criminels qui ont tué son frère. La taille du bateau était gigantesque,

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il était blanc. Le nom du bateau était inscrit en grosses lettres sur la coque. Il venait à toute vitesse et n'a pas cherché à éviter Rachid, ni à lui porter secours. Sur le bateau il y avait un groupe d'hommes cagoulés. Une jolie femme blonde était aussi à bord. Iliès se rappelle d'un homme avec la corpulence d'un éléphant sortant du poste de conduite. Il avait un collier en or une veste de survêtement ouverte à l'effigie d'une équipe de football d'Italie. Iliès fait part à son père de tout ce dont il se souvient. La colère monte chez le père d'Iliès. Il propose à son fils de retrouver ces assassins à l'aide de la police afin de se venger. Iliès accepte et les deux hommes mettent en place un plan afin de leur mettre la main dessus.

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4. La bouillabaisse Iliès et Mohammed, son père, ont décidé de s associer avec la police pour les aider à retrouver le chef du gang, coupable de vol mais aussi du meurtre de Rachid. Ils se rendent au commissariat central. Un policier les reçoit et les mène à l'inspecteur chargé de l'enquête. Iliès leur dit que même s'il était loin de la scène, il est tout à fait en mesure de reconnaître l'assassin de son frère et de réaliser un portrait robot. Sur ces mots les policiers apportent un ordinateur portable. En faisant le portrait du visage du criminel, les policiers reconnaissent rapidement le visage de cet homme. Il n'en est pas à son premier larcin.

Ils

transfèrent

le

portrait

dans

logiciel

spécial

de

reconnaissance facial. Ce logiciel répertorie tous les malfrats connus, que ce soit pour vol, violence ou trafic en tout genre. L'identité du coupable s'affiche après quelques minutes. Il s'agit d'Antonio, un bandit venu d'Italie. Malheureusement, son adresse est inconnue : les recherches ne vont pas être simples. Iliès et son père fouillent tout Marseille avec la rage au ventre. Rien ne peut les détourner de leurs recherches. Et après quelques semaines, la famille tombe par hasard sur "La Bouillabaisse". Ils n'en croient pas leurs yeux. Le bateau est là, amarré au quai dans les quartiers nord de la ville. Il sont sûrs qu'il s'agit bien de ce bateau car ils remarquent une trace de sang sur la coque, sans doute l'endroit qui a heurté la tête de Rachid. Les deux hommes se regardent les

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larmes aux yeux. Ils appellent l'inspecteur chargé de l'enquête afin de l'avertir. Il arrive avec une équipe de plongeurs très rapidement. Pour ne pas déranger la police, Iliès et son père n'ont touché à rien. A l'intérieur du bateau, les policiers retrouvent des billets de banque, sans doute tombés des sacs des braqueurs. Des plongeurs effectuent aussi des fouilles sous la mer afin d'y trouver des indices. Ils remontent avec une arme et une liasse de billets. Plus aucun doute n'est possible maintenant, il s'agit bien du bateau de l'assassin. Plan de l'endroit où a été retrouvé le bateau

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5. La jalousie, un vilain défaut ? Pendant les fouilles, Iliès et son père se sont éloignés pour inspecter les alentours. Ils arrivent face une grande maison isolée, non loin du bateau mais cachée par des arbres. Voyant l'arsenal déployé pour la protection de la maison, ils se disent que cela ne sera pas évident d'y pénétrer. Il y a des barricades, des grilles, des caméras de vidéo surveillance à infrarouge, des alarmes, un détecteur de mouvement et même des lasers dans tous les coins des murs. Mais Iliès est un garçon très intelligent, il trouve toujours une solution à tout. D'abord, il sort de son sac une bombe de peinture et en asperge son père et lui, afin qu'on ne puisse pas les reconnaître ni les voir. Ensuite il jette de la poudre afin de mettre en évidence les faisceaux des lasers. Grâce à cela, ils arrivent aisément à atteindre la porte d'entrée. Les

deux

hommes

parviennent

à

entrer,

mais

font

malencontreusement sonner une alarme. Antonio débarque en caleçon et robe de chambre, suivi de sa femme. En voyant le caïd, le père s’énerve et perd son sang froid : il sort une arme de son jean et s’apprête à abattre l'assassin de son fils. Il hurle au chef de gang de s'expliquer et lui fait un rappel des événements. Il lui dit que son fils l'a vu à bord de son bateau avec une jolie femme à ses cotés et son gang cagoulé et qu'il a percuté son fils qui nageait à cet endroit. Antonio, apeuré, feint l'innocence.

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La femme de l'assassin, quand elle entend que son mari était à bord de leur bateau en compagnie d'une jolie femme, devient jalouse et furieuse : elle assomme son mari avec une casserole ! Le père baisse son arme, décontenancé, et à ce moment précis, la police entre dans la maison et profite que le chef de gang soit assommé pour le menotter et l'embarquer.

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6. La vie continue Après l'interpellation du criminel, la famille de Rachid a retrouvé un semblant de paix. Ils sont heureux d'avoir retrouvé le coupable qui hantait leur nuit chaque soir. Ils continuent de penser à Rachid en se remémorant des beaux souvenirs passés avec lui, ils regardent des photos et des vidéos de lui petit. Iliès a le cœur lourd. Il se confie à son père, lui dit que son frère lui manque et qu'il aimerait remonter le temps. Son père lui répond : - Moi aussi si j'avais l'opportunité de remonter le temps je le ferai, crois moi. Mais cela est impossible. Toi, mon fils, tu es tout pour moi mais je te mentirais si je te disais que tout va s'arranger et que notre vie redeviendra comme avant. Comme je te le dis souvent pour aller de l'avant il faut prendre du recul, car prendre du recul, c'est prendre de l'élan. Je sais très bien ce que tu ressens mais tu sais mon fils la vie continue, il ne faut pas que tu restes ici à te morfondre. Au contraire il faut que tu apprennes de la vie et des événements tragiques ou heureux qui peuvent t'arriver. Nul ne peut savoir ce qui se passera demain. Écoute ce que je te dis mon fils, tu es à présent maître de ton destin. Tu veux aller de l'avant et en tirer des leçons ou continuer à te laisser aller ? Pense à ça, d'accord Iliès ? Et Iliès repense à tout ce que son père lui dit et décide de reprendre sa vie en main. De son côté, son père a décidé de rendre un dernier hommage à son fils. Avec Iliès, ils se rendent sur la plage du

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Prophète. La mer est calme, les nuages sinistres, le ciel gris. Mohamed commence son discours : - Rachid était un garçon intelligent et il n'avait peur rien, mis à part faire de la peine à ses proches. Il pensait toujours aux autres avant de penser à lui c'était un garçon formid.... Tout à coup il se met à pleurer à ses propres mots. Alors Iliès prend la parole. - Je suis conscient que j'ai mis du temps à admettre la mort de mon frère. Je ne souhaite ce sentiment à personne.

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Quelques temps plus tard, le jour du procès arrive. Pour s'y rendre, Iliès et son père, nerveux, se préparent et mettent chemises et pantalons classiques mais chics. Ils entrent dans le tribunal, voient une foule de personne. Ils voient dans le box des accusés le criminel. A cet instant, plein d'émotions se bousculent dans leurs têtes : la colère, la tristesse, la joie... Le juge appelle d'abord à la barre l'accusé et lui demande ce qu'il s'est passé le jour de la mort de Rachid. L'assassin se lève et dit : - Je faisais du bateau tranquillement avec mes amis. Nous sommes passés à côté de l'île du Frioul. Puis je me suis amarré près de chez moi. Je n'ai tué personne. Ensuite le juge demande à Iliès de venir à son tour témoigner. Touché par le discours du garçon, le juge décide de croire en un homicide involontaire. Le criminel est inculpé à la fois pour vol et pour meurtre à quarante ans de prison et doit cinquante mille euros d'amende. Iliès pense toujours à son petit frère et il ne l’oubliera jamais. La famille a appris à ne jamais baisser les bras. De son côté la femme du criminel l'a quitté car elle sait à présent les frasques de son mari. Mais de toute manière, qui voudrait d'un homme qui n'a pas d'avenir ?! FIN

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