Une nouvelle norme pour l’éclairage du lieu de travail NEN-EN 12464-1 : 2011
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Introduction Le 1er juin 2011 la Norme Européenne modifiée NEN-EN 12464-1 "Éclairage du lieu de travail – 1ère partie Lieu de travail à l’intérieur" est entrée en vigueur. Tout comme la version précédente, cette version pose des exigences minimales à l’éclairage des lieux de travail à l’intérieur en ce qui concerne le niveau d’éclairage, l’uniformité, l’éblouissement et le rendu des couleurs. Ces exigences sont liées à la nature des activités à effectuer sous cet éclairage. Cette nouvelle version de la norme a fait l’objet d’une adaptation sur un certain nombre de points mais des ajouts à la première norme ont également été repris, qui tiennent compte des derniers développements dans l’univers de l’éclairage. Souvent les conceptions lumière ne sont évaluées que pour ce qui concerne l’éclairage de la zone de la tâche à effectuer. En raison également des récents développements de l’éclairage à LED, il arrive sur le marché de plus en plus de luminaires dotés d’une distribution lumineuse étroite et ponctuelle. Les exigences quant à l’éclairage de la zone de tâche sont certes satisfaites, mais le confort visuel n’est pas mis en relief. La norme modifiée NEN-EN 12464-1 reprend des exigences complémentaires afin de garantir aussi le confort visuel dans l’espace en question.
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À quoi se rapporte la norme NEN-EN 12464-1 ? 1. L’éclairage des zones de tâche à effectuer La zone de tâche est la surface où est effectuée la tâche visuelle et elle peut se trouver dans n’importe quelle position et à une hauteur quelconque dans l’espace. L’emplacement peut quant à lui être horizontal, vertical, ou tout ce qui existe entre les deux. L’endroit où les travaux sont effectués ne sera pas toujours défini avec précision, prenez par exemple un bureau paysager. Il se peut aussi que la répartition de l’espace ne soit pas encore connue. Dans pareils cas – tout comme autrefois – il faudra que cette partie de l’espace où la tâche peut en toute logique être réalisée soit considérée comme telle. Autour de la zone de tâche se trouve un environnement immédiat auquel s’appliquent des exigences plus faibles en matière d’éclairage. En plus des exigences d’éclairage pour les zones de tâche et l’environnement immédiat, des exigences minimales ont également été posées à propos du niveau d’éclairage dans le reste de l’espace. Nous appelons cette zone la zone à l’arrière-plan. 2. Éclairage de plans importants Pour veiller à ce que les murs et les plafonds reçoivent une luminosité suffisante par rapport aux zones de tâche et à l’environnement immédiat, des recommandations sont faites pour les reflets de ces surfaces et des exigences minimales sont posées aux niveaux d’éclairage sur ces surfaces. 3. Éclairage de l’intérieur Pour compléter l’éclairage de tâche il est important que l’espace tout entier dans lequel se trouvent des personnes, soit bien éclairé. Le but est de mettre l’accent sur des objets, souligner des textures et permettre une bonne communication visuelle entre les gens. On y parviendra surtout en veillant à un éclairement vertical et cylindrique de qualité dans l’espace. 4. Grille de calcul et grille de mesure Contrairement à la version précédente de la norme NEN-EN 12464-1 des exigences sont reprises dans la présente norme pour les points de calcul et de mesure à pratiquer pour toutes les surfaces pertinentes. 5. Éblouissement La présente version de la norme pose enfin des exigences complémentaires aux limites d’éblouissement direct et indirect.
À quelles zones de tâche la norme s’applique-t-elle ? La norme NEN-EN 12464-1 pose des exigences d’éclairage à une grande diversité d’activités et d’espaces dans lesquels celles-ci sont effectuées, depuis les salles d’opération jusqu’aux laminoirs. Les espaces généraux ainsi que les espaces de circulation y sont aussi repris. Dans les cas où, pour une tâche ou un espace défini, aucune exigence d’éclairage spécifique n’est citée, on déduira tout simplement ces exigences de tâches comparables qui sont effectivement nommées.
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Critères d’éclairage Niveau d’éclairement pratique Les performances d’une installation d’éclairage présentent un modèle de courbes descendantes dans le temps. À partir du moment de la réception d’une nouvelle installation, le niveau d’éclairement fourni diminuera progressivement. Ceci a diverses conséquences. Les lampes dispensent moins de lumière à mesure qu’elles vieillissent et les surfaces qui s’encrassent réflètent moins bien. Ce dernier point vaut aussi bien pour les luminaires que pour l’espace lui-même. Vient alors le moment où les lampes doivent être remplacées et les surfaces encrassées nettoyées, après quoi le processus de dépréciation du flux se remet en marche. Éclairage des lieux de travail à l’intérieur Facteur de conservation m
Éclairement initial
Les niveaux d’éclairement sont des "valeurs finales"
Éclairement actuel Niveau d’éclairement pratique 100 %
Intervalle d’entretien Heures de fonctionnement
Lors de l’ébauche d’une norme dans laquelle on indique un niveau d’éclairement minimum sur la zone de tâche, il importe que cette valeur soit toujours obtenue, même lorsque les lampes atteignent la fin de leur durée de vie économique et que toutes les surfaces réfléchissantes ont besoin d’une opération de nettoyage. Pour ce qui est besoin de lumière, il ne diminue pas. C’est la raison pour laquelle la notion de "niveau d’éclairement pratique" a été introduite. L’éclairement pratique est la valeur la plus basse de l’éclairement moyen sur la zone de tâche dans la période située entre deux révisions d’entretien. Dans la pratique elle est atteinte au moment où toutes les anciennes lampes d’une installation doivent être remplacées, et où les luminaires doivent également être nettoyés. Conservation du flux La question consiste bien entendu à savoir quel niveau d’éclairement il faut installer pour faire en sorte que l’éclairement pratique indiqué dans la norme soit obtenu en toute circonstance. Il faut pour cela calculer un facteur de maintien ("facteur de conservation du flux"). Ce dernier est défini au moyen des facteurs suivants : • Dépréciation de la lampe, sans remplacement immédiat ; dépend du type de lampe et du temps écoulé entre deux révisions d’entretien • Conservation du flux des lampes pendant leur durée de vie ; suivant le type de lampe, la durée de vie économique de la lampe et l’encrassement des lampes • Encrassement des luminaires, notamment celui des composants optiques ; suivant le type de luminaire, l’utilisation faite de l’espace (pollution) et le temps écoulé entre deux révisions d’entretien • Pollution de l’espace, ce qui diminue la partie de lumière réfléchie ; suivant la couleur et la texture du plafond, des murs et du sol et de l’utilisation qui est faite de l’espace Les facteurs séparés doit être multipliés pour donner la conservation totale du flux.
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EXEMPLE – Un espace de bureau propre avec une installation d’éclairage de grande qualité (TL5). L’entretien a lieu lors du remplacement des lampes lorsqu’elles ont atteint la durée de vie en service de 17.000 heures de fonctionnement. La zone de tâche englobe tout l’espace. Selon la norme NEN-EN 12464-1 la valeur minimale de l’éclairement pratique est de 500 lux, pour le type de travail qui y est effectué. Pourcentage de survie des lampes après 17.000 heures de fonctionnement Rendement lumineux des lampes après 17.000 heures de fonctionnement (pourcentage de la valeur à l’état neuf) Rendement du luminaire après 17.000 heures de fonctionnement (pourcentage de la valeur à l’état neuf) Propriétés de réflexion de l’espace après 17.000 heures de fonctionnement (pourcentage de la valeur à l’état neuf)
95 % 97 % 96 %
96 %
Flexibilité La nouvelle norme offre quelque souplesse en ce qui concerne l’éclairement pratique, tant vers le haut que vers le bas. Il est vrai que la nature de chaque tâche à effectuer doit être décrite le plus précisément possible, mais de ce fait pas automatiquement la pénibilité de la tâche visuelle. Lorsque cette dernière est plus élevée que ce que l’on peut attendre de la description de la tâche à effectuer, un niveau d’éclairement pratique supérieur est également prescrit. En outre, la valeur minimale de l’éclairement pratique peut être diminuée si la tâche visuelle s’avère moins pénible que ce que l’on pourrait attendre de la nature de l’activité. Le niveau d’éclairement pratique doit être augmenté lorsque : • la tâche visuelle est critique ; • la réparation des erreurs prend du temps ou est onéreuse ; • la précision ou un rendement élevé sont importants ; • des petits détails ou de faibles contrastes sont présents ; • la tâche doit être effectuée pendant une durée inhabituellement longue ; • la vue de l’employé est inférieure à la normale.
Pourcentage total du rendement lumineux après 17.000 heures de fonctionnement: 0,95 x 0,97 x 0,96 x 0,96 = 85 %
Le niveau d’éclairement pratique peut être abaissé lorsque : • les détails sont d’une grosseur inhabituelle ou le contraste très élevé ; • la tâche doit être effectuée sur une durée inhabituellement courte.
Cela signifie que pour la nouvelle installation il faut installer 1/0,85 = 1,18 fois le niveau d’éclairement pratique exigé de 500 lux. Ceci correspond à un éclairement moyen de 590 lux sur le plan de travail à l’installation. L’évaluation du facteur de conservation pour une installation neuve n’est pas chose facile car les données sur l’utilisation réelle font souvent défaut. Comme notice pratique, la CIE a fait en 1995 une proposition pour les valeurs préconisées pour différents types de lampes et de luminaires dans un environnement peu, moyennement ou très polluant. Par ailleurs, le processus de conservation du flux est sujet à un changement avec le temps. D’une part la conservation du flux de nombreux types de lampes a fortement augmenté au cours des dernières décennies tandis que la pollution des espaces était également réduite, par exemple du fait que l’on ne peut plus fumer sur le lieu de travail. D’autre part la durée de vie économique des mêmes types de lampes a fortement augmenté et dans le même temps aussi la période entre deux révisions d’entretien.
Pour adapter le niveau d’éclairement pratique, on a mis au point une échelle pas à pas, qui part de 20 lux, la valeur minimale qui permet de distinguer les traits. Chaque pas représente une différence en éclairement juste perceptible. Dans les cas précités on peut, selon les circonstances, adapter le niveau d’éclairement pratique d’un ou de plusieurs pas: 20 - 30 - 50 - 75 - 100 - 150 - 200 - 300 - 500 - 750 - 1.000 - 2.000 3.000 et 5.000 lux Les adaptations nommées ne sont valables que pour les zones de tâche.
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Zone de tâche
Les chiffres indiqués dans la norme ne sont valables que pour la zone de tâche. (Uo)
Espace de bureaux à zone de tâche définie Si l’aménagement d’un espace de travail est connu, l’éclairage peut être choisi de façon à mettre en lumière les zones de tâche conformément à la norme. La zone d’environnement immédiat ainsi que la zone à l’arrière-plan seront calculées séparément. Cette façon d’éclairer se fait toutefois au détriment de la flexibilité d’utilisation de l’espace. Zone à l’arrière-plan ≥ 165 lx Uniformité ≥ 0,10
Note : Dans certains cas il n’est pas indiqué de valeurs minimales, si elles sont non pertinentes ou trop dépendantes d’exigences architectoniques ou de goût personnel. C’est ainsi qu’aucune exigence quant au niveau d’éclairement pratique ou la valeur UGR n’est valable dans les restaurants. Dans l’environnement immédiat –d’une largeur d’au minimum 0,50 m – s’applique un niveau d’éclairement d’environ deux tiers de l’éclairement sur la zone de tâche. L’uniformité doit être ici supérieure ou égale à 0,40. Le tableau 1 reprend une vue d’ensemble du rapport entre l’éclairage de tâche et l’éclairage de l’environnement immédiat.
Zone d’environnement immédiat ≥ 300 lx Uniformité ≥0,40
0,50 m
La norme cite pour presque chaque espace, tâche ou activité, quatre critères d’éclairage, à savoir : • Éclairement pratique Em sur la zone de tâche • UGRL (la valeur limite pour l’éblouissement inconfortable) • Indice de rendu des couleurs (Ra) • Uniformité de l’éclairage sur la zone de tâche (Uo)
L’éclairement de la zone à l’arrière-plan doit s’élever à au moins 1/3 de l’éclairement pratique de la zone de tâche. L’uniformité doit être supérieure ou égale à 0,10. Ces exigences sont valables pour une zone de 3,00 m de large autour de l’environnement immédiat. Cette dimension ne s’applique que lorsqu’elle tombe aussi effectivement dans l’espace.
5400
La zone de tâche est la partie du lieu de travail ou de l’espace de travail où est effectuée la tâche visuelle. La zone de tâche peut se trouver à n’importe quelle hauteur, horizontalement, verticalement ou inclinée. Parfois les zones de tâche sont faciles à décrire. Dans un environnement de bureau, ce seront la surface du bureau et la table de conférence, éventuellement complétées d’un tableau ou d’un PC. On peut se demander s’il est pratique de diviser un espace de bureau de façon si stricte en zones de tâches. Cela se fait au détriment de la flexibilité et les avantages, sous forme de plus grande qualité de lumière et d’une consommation d’énergie moindre, sont minimes.
Zone de tâche ≥ 500 lx Uniformité ≥ 0,60
3600 Espace de bureaux sans zone de tâche définie Si l’aménagement et la décoration d’un espace ne sont pas connus, on ne peut définir de zone de tâche spécifique. Dans ce cas, tout l’espace doit être considéré comme zone de tâche à l’exception d’une zone périphérique de 0,50 m à partir des murs. La zone périphérique n’a pas besoin d’être reprise dans le calcul.
Éclairement dans l’environnement immédiat (lux)
≥ 750
500
500
300
300
200
200
150
150
Em
Note : Bien que la norme au sens strict autorise des niveaux d’éclairage inférieurs, nous conseillons pour les espaces où les personnes restent assez longtemps, de ne pas garder pour l’éclairement moyen de valeurs inférieures à 200 lux (se reporter également à la norme NEN3087-2011 ergonomie visuelle par rapport à l’éclairage).
5400
Éclairement sur la zone de tâche Em (lux)
0,50 m
Tableau 1
Zone de tâche ≥ 500 lx Uniformité ≥ 0,60
3600
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Surfaces importantes (nouveau)
Facteurs de réflexion
Pour veiller à ce que les murs et le plafond ne soient pas trop sombres par rapport aux zones de tâche, des exigences complémentaires pour la mise en lumière de ces surfaces sont aujourd’hui posées dans la norme NEN-EN 12464-1. • Murs : 50 lux • Plafond : 30 lux
Pour réaliser un bon rapport de luminosité dans l’espace, il est à conseiller de faire en sorte que les facteurs de réflexion de ces surfaces satisfassent aux valeurs suivantes : • Plafond: 0,7 – 0,9 • Murs : 0,5 – 0,8 • Sol : 0,2 – 0,4
Note 1 : Dans les espaces où ces valeurs en raison de leurs dimensions, de leur complexité ou de limitations opérationnelles ne sont pas réalisables d’un point de vue pratique, on autorise des valeurs inférieures. On pensera ici aux espaces tels que les entrepôts à rayonnages, les espaces industriels etc.
Les facteurs de réflexion des principaux objets au sein de l’espace devraient être situés entre 0,2 et 0,7.
Note 2 : Dans certains espaces, en particulier des bureaux, salles de classe et espaces dans les services de santé publique, mais aussi pour des espaces communs tels que les entrées, les couloirs, paliers d’escalier, il est recommandé d’augmenter ces valeurs d’éclairement à : • Murs : 75 lux • Plafond : 50 lux
La raison de ces exigences complémentaires est de parvenir à un juste équilibre de luminosité au sein de l’espace. En particulier l’emploi de faisceaux trop étroits peut entraîner un éclairement trop faible sur les surfaces citées.
L’uniformité (Emin/Emoy) pour ces surfaces doit être ≥ 0,10. 7
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Espace à l’intérieur Pour permettre une bonne communication visuelle au sein de l’espace, il est important de souligner le caractère reconnaissable des objets et des personnes. Un nouveau terme a été repris à cet effet dans la norme relative à l’éclairage intérieur : • Éclairement moyen cylindrique EZ Celui-ci peut être calculé en prenant la moyenne de l’éclairement vertical mesuré ou calculé en un point dans les quatre directions orthogonales de l’espace. Ceci est ensuite à effectuer pour toute la grille de calcul. EZ = ¼ (EV1 + EV2 + EV3 + EV4) L’éclairement cylindrique ne vaut pas seulement pour la zone de tâche mais aussi pour tout l’espace. • EZ ≥ 50 lux • Uniformité (Emin/Emoy) ≥ 0,10 • Mesuré sur un plan horizontal et une hauteur par exemple de - 1,20 m pour des personnes assises - 1,50 m pour des personnes debout
Note : Dans les espaces où une bonne communication visuelle est importante (bureaux, espaces de réunion, salles de classe, etc.) la norme préconise d’augmenter cette valeur (EZ) à 150 lux. Note : En complément de l’éclairement cylindrique moyen, l’indice de modelé constitue également un paramètre de qualité pour une bonne communication visuelle. Le modelé est le rapport entre la lumière diffuse et la lumière directionnelle et il doit être équilibré. Les structures de surface deviennent mieux visibles et les personnes ont meilleure allure. Une lumière trop directe provoque de l’ombre trop dure et une lumière trop diffuse donne un environnement morne. L’indice de modelé est le rapport entre l’éclairement cylindrique et l’éclairement horizontal en un point déterminé. Une valeur entre 0,30 et 0,60 est un indicateur de bon modelé. Ce paramètre est pour le moment une recommandation.
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Éblouissement L’éblouissement est l’expérience provoquée par des surfaces claires dans le champ de vision et qui peut être perçue comme inconfortable ou gênante. Il existe deux sortes d’éblouissement : • L ’éblouissement direct, provoqué par les luminaires et autres sources lumineuses • L ’éblouissement indirect, provoqué par la réflexion d’une source lumineuse sur une surface lisse Des limites ont été fixées dans la norme NEN-EN 12464-1 pour les deux sortes d’éblouissement, à savoir : • Valeur UGR- pour l’éclairement inconfortable • Luminance des luminaires et des lampes • Éblouissement réfléchi dans les écrans
Valeur UGR pour l’éblouissement inconfortable Dans la norme NEN-EN 12464-1 la méthode de l’UGR (pour Unified Glare Rating) est appliquée. Elle est basée sur la luminance des parties claires de tous les luminaires dans un espace par rapport à la luminance de fond, vu depuis le point de vue normal d’un ou plusieurs observateurs. L’introduction d’un observateur signifie que la gêne d’éblouissement pour chaque endroit dans l’espace et la direction d’observation peut être différente, ce qui correspond à la réalité. Les facteurs ci-après jouent un rôle dans la définition de l’UGR : • f orme et grandeur de l’espace ; • l uminosité de surface (luminance) des murs, du plafond, du sol et autres grandes surfaces ; • t ype de luminaire et protection ; • l uminance de lampe ; • r épartition des luminaires dans l’espace ; •p osition(s) de l’observateur. Le domaine d’application de l’UGR est pour l’instant encore assez limité. Il est uniquement valable pour les espaces rectangulaires ou carrés, dans lesquels une seule combinaison de lampe, luminaire et protection est appliquée. Elle ne peut avoir de distribution asymétrique de la lumière. Seul l’éblouissement direct est déterminé, avec pour conséquence que l’UGR d’une installation d’éclairage entièrement indirecte est toujours de 0. Aucune méthode valable n’a encore été développée pour déterminer l’éblouissement provoqué par la lumière du jour.
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Exemple de tableau d’UGR Exemple : Dim. espace 4H x 8H Facteurs de réflexion 0,70/0,50/0,20 UGR = 16,3
Valeurs UGR corrigées (par 1x4300 lm) Coefficients de réflexion Plafond
0,70
0,70
0,50
0,50
0,30
0,70
0,70
0,50
0,50
0,30
Mur
0,50
0,30
0,50
0,30
0,30
0,50
0,30
0,50
0,30
0,30
Sol
0,20
0,20
0,20
0,20
0,20
0,20
0,20
0,20
0,20
0,20
Dimensions de l’espace: X 2H
3H
4H
6H
Dans le sens transversal
Dans le sens longitudinal
Y 2H
15,7
17,0
16,0
17,3
17,6
17,0
18,3
17,3
18,6
18,9
3H
15,5
16,7
15,9
17,0
17,3
16,8
18,0
17,2
18,3
18,7
4H
15,4
16,5
15,8
16,8
17,2
16,7
17,9
17,1
18,2
18,5
6H
15,3
16,3
15,7
16,7
17,0
16,7
17,7
17,1
18,0
18,4
8H
15,3
16,2
15,7
16,6
17,0
16,6
17,6
17,0
17,9
18,3
12H
15,2
16,1
15,6
16,5
16,9
16,6
17,5
17,0
17,8
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15,5
16,7
15,9
17,0
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3H
15,4
16,4
15,8
16,7
17,1
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17,1
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15,3
16,2
15,7
16,5
16,9
16,6
17,5
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16,0
15,6
16,3
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15,6
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16,7
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17,1
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17,6
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15,1
15,7
15,5
16,2
16,6
16,4
17,0
16,8
17,5
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15,4
16,5
15,8
16,9
17,2
16,7
17,8
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3H
15,3
16,2
15,7
16,5
16,9
16,6
17,5
17,0
17,8
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15,2
16,0
15,6
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15,7
15,5
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15,5
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16,4
16,3
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17,2
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15,4
16,4
15,8
16,7
17,1
16,7
17,7
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15,2
16,0
15,6
16,3
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17,3
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15,1
15,7
15,5
16,2
16,6
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17,5
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15,5
15,5
15,9
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16,3
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8H
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15,4
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L’espace fait 8 m de large et 16 m de long. Les luminaires sont suspendus à 3,2 m de haut. L’observateur est censé être assis (hauteur des yeux 1,2 m au-dessus du sol). Les facteurs de réflexion du plafond, des meurs et du sol sont respectivement de 0,70, 0,50 et 0,20. On détermine tout d’abord H. C’est la distance verticale entre le luminaire et l’observateur, dans le cas présent donc 3,2 – 1,2 = 2 m. La largeur X de l’espace st de 8 m, donc 4H, et la longueur Y est de16 m soit 8H. À partir des combinaisons de facteurs de réflexion 0,70, 0,50 et 0,20 en descendant dans le tableau jusqu’à la combinaison 4H-12H, on trouve deux valeurs UGR : 15,0, lorsque l’observateur regarde dans l’espace dans le sens longitudinal à partir de sa position et 16,3 lorsqu’il regarde dans le sens transversal à partir du mur long. La plus grande des deux valeurs trouvées est décisive.
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L’échelle de qualité UGR L’UGR peut prendre toute valeur, depuis 0 jusqu’à une valeur très élevée, mais pour un jugement de qualité d’une installation d’éclairage l’échelle pratique va d’environ 15 à 30. En outre des différences inférieures à 1 peuvent à peine être constatées même par un œil exercé. Tout ceci a conduit à l’introduction de cinq classes de qualité 16 - 19 - 22 - 25 - 28, où le chiffre le plus élevé produit l’éblouissement le plus fort. Dans la pratique, cela correspond aux domaines d’application suivants : 28 - circulations, couloirs 25 - salles d’archivage, escaliers, ascenseurs 22 - espaces de réception 19 - activités de bureau normales 16 - dessin technique, stations de CAO L’UGR est un signe de la qualité d’une installation d’éclairage, non pour un luminaire en particulier. Toutefois, Philips et d’autres fabricants donnent l’UGRR (R = espace de référence) pour les luminaires et protections sur base d’un standard d’espace de référence faisant par exemple 8H x 4H, avec des facteurs de réflexion moyens de 0,70, 0,50, 0,20 (plafond, murs, sol). De cette façon on obtient rapidement un bon aperçu permettant de savoir si une certaine combinaison de luminaire et de protection est valable pour le but fixé. UGRL La norme NEN-EN 12464-1 mentionne pour les exigences d’éclairage par espace, tâche ou activité, la valeur UGRL. Ceci est la valeur la plus élevée autorisée d’UGR pour l’activité concernée (L = limite). Limitations du système UGR Le système UGR offre une méthode objective, vraiment utilisable pour déterminer la qualité d’une installation d’éclairage par rapport à l’éblouissement inconfortable. Il montre clairement comment il peut varier en fonction de la position de l’observateur et il indique aussi les cas où des situations à risques peuvent survenir. Dans l’expérience d’un espace mis en lumière des facteurs bien plus nombreux jouent toutefois un rôle. Même si l’exigence d’UGR est largement obtenue, des sources lumineuses, des directions de lumière ou des rapports de contraste mal choisis peuvent perturber le confort visuel, ce qui rend le travail moins agréable et le rendement diminue. Le choix des bons produits, basé sur la compréhension et l’expérience reste par conséquent indispensable. 11
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Luminosité de luminaires et lampes Dans une installation d’éclairage de qualité, un éblouissement gênant est pratiquement exclu. C’est la tâche conjuguée du concepteur de luminaire et du conseiller en éclairage de prévenir de telles situations. Dans la norme NEN-EN 12464-1 sont indiqués les angles d’occultation minimum avec l’horizontale auxquels les luminaires doivent satisfaire, suivant la luminosité de surface de la (des) lampe(s) utilisées (voir tableau 2). Tableau 2 – Angles minimum d’occultation pour des luminances de lampe données Luminance de lampe kcd x m2
Angle d’occultation minimum
20 à < 50
15°
50 à < 500
20°
≥ 500
30°
Éblouissement réfléchi dans les écrans Du fait de la nette amélioration de la qualité des écrans actuels, les exigences relatives à la luminosité maximale autorisée des luminaires a été assouplie. Il reste toutefois nécessaire d’éviter des reflets gênants dans l’écran. La norme ISO 9241-302 donne une description des différentes classes de qualité des écrans. Il est le plus souvent inévitable qu’une partie des sources lumineuses soit réfléchie dans les écrans. Pour ces luminaires s’appliquent des valeurs maximales pour la luminance moyenne à un angle de rayonnement de 65° par rapport à la verticale (voir tableau 4). On part ici d’écrans placés verticalement ou inclinés vers l’arrière de 15° au maximum. Les luminances des écrans citées dans le tableau sont les luminances de service et non les luminances maximales réalisables des écrans. C’est pourquoi, dans la pratique on part souvent d’écrans de luminance moyenne.
Tableau 4 – Valeurs limites pour les luminances moyennes des luminaires susceptibles d’être réfléchies dans un écran Écrans à luminance élevée L > 200 cd-m-2
Écrans à faible luminance L ≤ 200 cd-m-2
≤ 3000 cd-m-2
≤ 1500 cd-m-2
≤ 1500 cd-m-2
≤ 1000 cd-m-2
Situation A Polarité positive et exigences standard concernant les couleurs et détails des informations disponibles, telles que dans un environnement de bureau, l’enseignement etc. Situation B Polarité négative et/ou exigences supérieures concernant les couleurs et détails des informations fournies, telles que CAO, inspection de couleur, etc.
Certaines tâches, activités ou caractéristiques d’écran (surtout écrans brillants) demandent une attention particulière pour la conception lumière. Il conviendra de penser à des limites inférieures de luminance, possibilité de réglage individuel etc.
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Grille de calcul et grille de mesure La nouvelle version de la norme NEN-EN 12464-1 reprend un système de détermination du nombre minimum de points de calcul et de mesure. La zone de tâche, l’environnement immédiat ainsi que le fond sont à déterminer séparément. Cette grille de calcul est valable pour la définition des éclairements horizontal et cylindrique. Les intervalles entre les points de la grille devraient de préférence être égaux dans le sens de la longueur et de la largeur. Le rapport entre les deux distances doit se situer entre 0,50 et 2,00. La distance maximale entre les points de mesure est définie à l’aide de la formule p = 0,2 x 5log(d) Dans laquelle d est la mesure du côté le plus long de la surface de calcul (m). Si le rapport entre le côté long et le côté court de la surface de calcul est supérieur à 2, il faut alors, pour définir d, garder le côté court. p est la distance maximale de grille. (p ≤ 10 m)
Tableau 5: Grille de calcul et de mesure Longueur (m)
Distance maximale entre des points de calcul (m)
Nombre minimum de points de calcul
0,40
0,15
3
0,60
0,20
3
1,00
0,20
5
2,00
0,30
6
5,00
0,60
8
10,00
1,00
10
25,00
2,00
12
50,00
3,00
17
100,00
5,00
20
On peut déduire une zone périphérique de 0,50 m de la grille de calcul, à moins qu’une zone de tâche soit située (partiellement) dans cette zone périphérique.
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Indice de rendu des couleurs Ra La norme NEN-EN 12464-1 ne comporte aucune exigence ni recommandation pour la couleur de lumière. Celle-ci dépend trop de facteurs personnels et sociaux, d’esthétique et de climat. C’est une constante que sous un climat froid on préfère une température de couleur basse par exemple de 3000 K ("blanc chaud"), tandis que sous les tropiques on apprécie davantage une température de couleur de 6000 K ("blanc froid"). Pour l’indice de rendu des couleurs, la norme NEN-EN 12464-1 place une exigence minimale pour presque tous les espaces où des tâches sont effectuées. L’indice de rendu des couleurs est une échelle qui indique la perception du degré de reproduction fidèle d’une série de couleurs test (8 ou 14). La valeur Ra la plus élevée possible est 100.
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Glossaire explicatif de la brochure CEN • Zone de tâche La partie du lieu de travail où la tâche visuelle est effectuée. Dans les espaces où l’étendue et/ou l’endroit de la zone de tâche n’est pas connu, on doit prendre comme zone de tâche la zone où la tâche visuelle peut être effectuée. • Environnement immédiat Une zone d’une largeur d’au moins 0,5 m qui entoure la zone de tâche dans le champ de vision. • Zone à l’arrière-plan Une zone de 3 mètres autour de l’environnement immédiat dans les limites de l’espace • Éclairement pratique (m) La plus faible valeur admissible d’éclairement moyen sur la surface spécifiée. • Éclairement moyen cylindrique (z) Il peut être calculé en prenant la moyenne de l’éclairement vertical en un point dans les quatre directions orthogonales de l’espace. • Valeur UGR : Unified Glare Rating L’UGR est le degré de gêne directe totale, provoquée par tous les luminaires de l’installation d’éclairage. • Éblouissement inconfortable Le degré d’éblouissement inconfortable, directement causé par les luminaires d’une installation d’éclairage, doit être fixé à l’aide du tableau extrait de la méthode de la CIE Unified Glare Rating (UGR); les valeurs dans le tableau sont calculées avec la formule. • Indice de rendu des couleurs Il indique la fiabilité de rendu des couleurs. Symbole : Ra maximum 100. À mesure que l’indice Ra augmente le rendu des couleurs s’améliore. La comparaison n’a de sens que pour des lampes ayant (à peu près) la même température de couleur. • Température de couleur Elle détermine pour beaucoup l’impression visuelle de l’espace éclairé. La lumière ayant une température de couleur basse fait une impression plus chaude que la lumière dont la température de couleur est élevée. Elle s’exprime en Kelvin (K). Nous distinguons quatre catégories : blanc extra chaud (jusqu’à 2900 K), blanc chaud (2900-3000 K), blanc neutre (3300-4000 K) et blanc froid (5000 K et plus). • Uniformité Le rapport de l’éclairement minimal à l’éclairement moyen sur la surface. • Lux L’unité standard de l’éclairement d’une surface qui est mise en lumière. Un Lux est un lumen par mètre carré. • Flux lumineux (unité : Lumen) Le flux lumineux total qui est rayonné par une source lumineuse. Également la quantité totale de lumière qui tombe sur un lieu de travail. Le rendement lumineux d’une source de lumière se mesure en lumen. • Éblouissement de réflexion L’éblouissement provenant de la réflexion de la lumière. • Luminance (unité : cd/m2) L’intensité lumineuse par mètre carré de surface apparente de la source lumineuse, du luminaire ou de la surface éclairée. Lorsqu’une surface est éclairée, la luminance dépend aussi bien du niveau d’éclairage que de la propriété de réflexion de la surface elle-même.
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