S9
Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Marseille
LAB 43
- CECILE MICHAUD -
- Métropole de l’habiter Une constellation hospitalière
Métropole S,M, L, XL - LAB 43 Rémy Marciano - José Morales - Marion Serre Projet de Fin d’Etude.17 Directeur d’étude : Rémy Marciano
C’est dur de voir les choses se terminer ... mais aujourd’hui j’écris les dernières lignes de ma vie d’étudiante et je tenais à vous remercier pour le temps que vous allez consacrer à la lecture de la notice de mon projet de fin d’étude. Après ces 5 années je m’aperçois du chemin parcouru. Celui où après avoir décidé de reprendre les études j’ai découvert tout un monde. Un monde où des craintes, des angoisses, des envies, de la fierté et des amitiés se sont entremêlées. Ce temps m’a forgé, m’a fait grandir et apprendre. C’est vrai qu’il existe différentes manières de dire merci mais je crois que la plus belle des manières est celle de le faire avec le coeur; de dire haut et fort ce que je ressens, de vous faire partager un peu de moi dans ces derniers mots.
Vous dire combien je remercie mes différentes enseignants et plus particulièrement mon directeur d’étude Rémy Marciano pour avoir toujours cru en mon projet, pour avoir pris le temps de m’épauler quand je baissais les bras. A Marion Serre qui a donné un goût si particulier à cette dernière année d’étude, qui a su trouver les mots et croire en moi. A mes parents et à mes frères qui ont une confiance en moi sans limites, et qui me pousseront toujours plus loin. A mes amis qui m’ont toujours écoutés et fait croire en mes rêves. Ces dernières lignes sont emplies d’émotions. C’est dur de dire au revoir mais se fut beau de voir cette aventure se réaliser. Merci.
- UN BLEU ? NON. DES BLEU !
Le bleu est un champ chromatique, regroupant les teintes rappelant celles du ciel ou de la mer. On rencontre des pierres, des oiseaux, des fleurs et des papillons bleus, mais les matières bleues sont moins fréquentes dans la nature que les vertes, les rouges et les jaunes. Le champ chromatique bleu comprend de nombreuses nuances soit saturées, comme le bleu outremer, soit désaturées, comme le bleu ciel, soit claires, soit foncées comme le bleu nuit. Il s’étend des bleu-verts ou turquoise aux bleus outremer et bleu violacés. Au contraire des rouges qui deviennent roses, les couleurs les plus lavées de blanc s’appellent toujours bleu, jusqu’à la limite avec les gris.01
01-https://fr.wikipedia.org/wiki/Bleu
« Q uoi que tu fasses, cela ne représentera jamais qu’une goutte d’eau dans l’océan... Mais qu’est-ce qu’un océan, sinon une quantité infinie de gouttes d’eau ?» 02
02- Extrait du film Cloud Atlas, 2013, Lana Wachowski, Tom Tyker
- AVANT-PROPOS
Lorsque j’étais au camp de Sounio -Grèce- j’ai
Ce square est l’exemple même de l’appropriation d’un lieu par ses habitants. Il reflète comment la pratique diffère de celle imaginée par l’architecte. Les centres d’accueils, de rétention, les accueils de jour, ou de nuit... la liste des accueils est longue mais ils ont tous les mêmes points communs : provisoire, temporaire, précaire.
Ce lieu par la pratique de ses habitants était détourné de son usage ; au square on attend seulement les nouvelles par internet vécues à milles lieux d’ici.
Donnons! ... mais pour un temps donné.
rencontré des hommes et des femmes qui étaient ‘détenus’ en attendant d’obtenir un entretien pour pouvoir être relocalisés dans un pays. Mais c’est surtout à force de les côtoyer que j’ai constaté une chose : le square -seul lieu où le wifi fonctionnait- était un lieu où peu de rencontres s’effectuaient.
Pourquoi les migrants détournent-t-il l’usage
du lieu? Pour répondre à un besoin. Besoin. C’est un mot qu’on oubli peu à peu parce que sa pratique est anodine et instinctive... Presque réalisée sans conscience. Se loger. Se nourrir. Se laver. Se soigner. Des petites choses de tous les jours qui deviennent un challenge lorsque l’on n’a pas le bon statut.
Qu’est-ce que l’accueil sur ce vaste territoire? A Marseille l’accueil existe, il faut uniquement lui donner un coup de pouce et l’impulser pour lui donner de la visibilité. C a c h e r c e t t e m i s è r e que je ne saurais voir. Accueillir dignement le plus faible, le plus pauvre, le plus démuni dans le pays des droits de l’homme.
MIGRANT VILLE
ACCUEIL USAGES DÉTOURNEMENT DES ESPACES RÉALISATION DES BESOINS FONDAMENTAUX
- Migrant : celui qui détourne l’usage des lieux - C.Michaud, 2016 - Séminaire Dessine-moi une vi(ll)e -
«Maintenant j’ai 20 ans et quelques poussières Et j’repense à l’Afrique où nous étions encore hier On a grandi là-bas au bord du lac Tanganiyaka Et moi je supporte ici tant qu’il y aura mes gars là-bas (...) La France est l’asile, l’absence et l’exil Souffrance mais par pudeur faut pas que j’exhibe Je vis loin de mes rêves, de mes espoirs, de mes espérances (...) J’ai quitté le pays et sa situation sinistre J’m’étais promis qu’un jour je deviendrai ministre Mais j’ai grandi, j’ai pas d’plan pour le Burundi (...) J’oublie pas que l’exil c’est comme une porte d’exit Je crie mes origines car c’est comme ça que j’existe»
03- Extrait de la chanson «A France» - Gaêl Faye
- SOMMAIRE -
- INTRODUCTION
01 - 14
- MÉTROPOLE & MARSEILLE Qui es-tu ?
18 - 49
- MÉTROPOLE DE L’HABITER Fusionner l’accueil avec la métropole
52 - 65
- UNE BALLADE -
68 - 83
- HABITER A EUROMED Étoile test de l’habitat ASH en OIN
86 - 101
- ALTERNATIVE Ode à l’habiter
104 - 125
- ET DEMAIN ?
128 - 131
- BIBLIOGRAPHIE -
« Elle vivait dans un quartier populaire, Elle avait fui son pays, les pogroms et la guerre Et la terre de ancêtres était un vaste mouroir Et ce pays d’accueil, un sombre miroir Qui lui renvoyait cette image de paria De réfugié HCR qui glisse aux parois Et qui veut s’envoler partir loin »
04- Gaël Faye Extrait de la chanson «Pili pili sur un croissant au beurre» - 2012
- INTRODUCTION -
Ville port
Ville méditerranéenne Terre d’accueil Porte de l’Orient Capitale de l’empire coloniale Marseille, si complexe et si belle. Beauté imperceptible et pourtant elle vous saute à la gorge quand vous la découvrez pour la première fois... Marseille c’est la terre de la mer méditerranée, sa porte d’entrée flamboyante et rugissante. C’est aussi celle qui propose l’accueil pour les demandeurs d’asile que j’ai rencontré dans le cadre de mon carnet curieux, effectué le semestre dernier. Ceux appelés migrants mais qui sont des réfugiés de guerre. Je les ais interviewés pour connaître leur ville, celle qu’ils pratiquent chaque jour à la recherche des besoins que nous, nous réalisons sans trop nous poser de questions. Où vont-ils manger? Où dorment-ils? Où posent-ils leurs affaires? Où se lavent-ils?
Comment Marseille est pratiquée quand on est un migrant?
Puisque le migrant a la capacité d’être un
agent de transformation de la ville, alors comment la pratique-t-elle? En quoi est-elle accueillante? J’ai découvert d’après leurs récits de vie et mon investigation, que le migrant ne vit qu’au travers des lieux qu’on lui propose. Lieu pour se laver. Lieu pour dormir. Lieu pour se nourrir... Les lieux formels de l’institution sont éparpillés dans la ville; surchargés, insécuritaires, temporaires, précarisants et en nombre insuffisant. Les lieux formels sont complétés par les lieux informels, ceux créés par les migrants pour réaliser un besoin. La gare Saint-Charles accueille chaque soir non pas des voyageurs en transit, mais des migrants venu s’endormir entre ses piliers. Ces lieux je les ais nommés les lieux de la ressource, ils permettent à chacun de pratiquer un besoin spécifique... à un moment donné.
01
«Marseille a traversé deux mille six cents ans d’histoire. Elle a survécu aux crises, aux guerres, à la peste, à l’Occupation sans vraiment changer. Quelques écrivains tombés amoureux de la plus belle ville du monde ont su capter et restituer son identité profonde, d’Emile Zola à JeanClaude Izzo en passant par Albert Londres. Trois époques. Trois plumes Une seule ville, mais pas révolutionnaire. Attachante mais délaissée. Métissée et scindée. Une énigme demeurée immuable à travers les siècles. C’était ça l’histoire de Marseille. Son éternité. Une utopie. L’unique utopie du monde. Un lieu où n’importe qui, de n’importe quelle couleur, pouvait descendre d’un bateau, ou d’un train, sa valise à la main, sans un sou en poche et se fondre dans le flot des autres hommes. Une ville où à peine posé le pied sur le sol cet homme pouvait dire : «C’est ici. Je suis chez moi.» Marseille appartient à ceux qui y vivent.»05
05- Marseille, ma ville - Xavier Monnier https://books.google.fr/books
02
Grâce à cette enquête de terrain menée dans
le cadre du carnet curieux, je me suis rendue compte que la pratique diffère de l’usage du lieu pensé par l’architecte puisqu’elle n’est pas celle que l’on imagine. Le migrant détourne les lieux des usages pour mettre en place un cadre de vie lui permettant, d’une part de s’identifier à la ville en la pratiquant, et d’autre part de réaliser les besoins fondamentaux lui permettant de s’accomplir comme un individu dans une société donnée.
Forte de ces constats, j’ai souhaité, dans mon Projet de Fin d’Etude, m’interroger, proposer une manière d’habiter la ville. Mais surtout de repenser les centres d’hébergements qui sont basés sur un modèle de dortoir ne permettant pas d’habiter au sens permanent. Oubliant l’intimité, ou encore la projection de l’individu dans le futur, ils sont en dehors du modèle d’habiter que nous connaissons. L’accueil proposé y est uniquement temporaire et donc temporel, à savoir 9 jours, mais il limite également l’appropriation du lieu par l’individu, impossible pour lui de recevoir dans ce logement de la famille, des amis... Les centres sont basés sur une temporalité et une unité de l’individu...
- Extrait d’une ville des ressources - Marseille - Séminaire Dessine-moi une vi(ll)e NB : 93 lieux de la ressources existent à Marseille
Chacun de ces lieux observe des pratiques différentes, puisque géré indépendamment des autres.
Tous les lieux de la ressources que j’ai présentées je les ais définis comme étant ceux de la pratique des migrants... Or, ils ne sont pas pour les migrants.
Ainsi, pour pratiquer un besoin il faut s’organiser tant d’un point de vue spatial que temporel : pour se doucher il faut aller à l’Accueil De Jour06 Marceau tandis que pour se nourrir il faut se rendre au cours Julien. Ces 2 lieux ont des horaires et jours d’ouvertures différents ce qui implique donc une planification de la pratique des besoins.
Ils sont destinés pour toutes les personnes en situation de précarité de Marseille, et ce, peu importe leur statut. Ce qui explique leur nombre insuffisant et la nécessité de repenser les conditions de l’accueil vers un accueil inconditionnel.
Au travers de ce séminaire j’ai mis en lumière la limite de certains lieux puisque l’usage y était détourné pour que la pratique des besoins y soit réalisée. De plus, la pratique est liée au statut ; ma ville n’est pas la leur. Pour moi commodités, transports, accessibilité. Pour eux, attente, détournement des lieux, système D.
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I
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I N C O N D I T I O N N E L
Qu’on soit étudiant, retraité, SDF, femme ou homme isolé, parent célibataire, migrant... peu importe le statut par lequel vous êtes identifié dans la société, l’accueil inconditionnel ne fait pas de différence. Il vous accueille.
C’est un manque programmatique flagrant malgré la présence des lieux de la ressource à Marseille.
06- ADJ : Accueil De Jour pour les personnes en situation de précarité. Permet d’avoir un lieu chaud où trouver une écoute et de l’aide - auprès d’un éducateur spécialisé ou d’un assistant social-. C’est également un lieu où il est possible de se doucher, ou d’avoir accès à la culture.
05
ADJ Marceau ADN Forbun Gare Saint-Charles Plate forme Asile Restaurant solidaire Noga Vieux Port Parcours de D.B.
Marseille accueille.
Elle affiche ses envies sur son plus beau parterre, celui le plus connoté de la ville, chargé d’histoires de commerces, de migrations ... celui qui a donné naissance à la ville. Lacydon : Le Vieux-Port. Ces mots affichés ? Généreuse & Accueillante. Oui Marseille est généreuse. Oui Marseille est accueillante. Elle mérite de s’affirmer en tant que ville méditerranéenne hospitalière et accueillante. N’est-ce pas cela qui l’a créée?
07
Cette carte a été établie selon les parcours types des personnes que j’ai interviewés dans le cadre du séminaire et dévoile que le parcours est chronométré pour permettre de pratiquer un besoin et le réaliser dans le ville de Marseille.
3’10
9’45
6’25
12’35
6’34
3’01
14’37
- Extrait d’une temporalité du parcours de la pratique des besoins - Marseille - Séminaire Dessine-moi une vi(ll)e -
08
- Vieux port - DĂŠcembre 2016 Photo personnelle
DÉTOURNEMENT /
-Gare Saint - Charles -
LIBRAIRIE & COURRIER /
- Demander son courrier - ADJ Marceau -
- Lire - ADJ Marceau -
TICKET DE DOUCHE /
- ADJ Marceau -
- MÉTROPOLE & MARSEILLE Qui es-tu ? La métropole c’est quoi ? J’ai cherché des mots pour la définir au travers de la thématique de mon séminaire, savoir si la Métropole était comme Marseille a c c u e i l l a n t e Marseille est au coeur de cette métropole, coeur stratégique, rayonnant, mais avant-tout elle est l’instigatrice. Ces mots me permettent d’appréhender l’échelle de la métropole que je vis mais que je ne peux appréhender physiquement et dans son ensemble. Moi, étrangère de Marseille, je la découvre au même rythme que ses habitants natifs, essayant de comprendre cette nouvelle entité générant une nouvelle échelle.
Cité-mère07 : Ville principale d’un pays, province, région dont le rayonnement et influence lui font jouer le rôle de capitale. Métropole08 : Réseau de chemins de fer, tout ou partie souterrain desservant différents points d’une grande ville ou d’une grande agglomération urbaine. Qui est une métropole. Métropolitain08 : Qui habite la métropole où en est originaire. Accueil(lir)10 Lieu où on accueille; fait d’être accueilli et ‘manière de recevoir’. Territoire11 : Etendue de terre plus ou moins nettement définie qui présente généralement une certaine unité, un caractère particulier. Espace borné par des frontières, soumis à une autorité politique propre. Lieu, espace qu’une personne considère comme sien, où elle se sent à l’aise. Essaimage12 : Action de quitter la ruche mère pour former une colonie nouvelle. Ancrer 13: Ce qui fixe, rend stable, solide ‘jeter l’ancre’ : s’établir, se fixer dans un lieu’
07 à 13- http://www.cnrtl.fr/definition/
18
Je cherchais ainsi à savoir si la métropole était un réseau de villes essaimées et influentes où il existe une manière d’accueillir définie par son étendue géographique avec pour vision de rendre stable les individus l’habitant. Mais surtout, et avant tout, se demander :
C o m m e n t c r é e r des conditions d’accueil au sein de la métropole
?
19
Cette question suit le cheminement de mon
séminaire et a pour vocation de s’inscrire dans une démarche architecturale physique. Après les interviews, les cartes mentales, les parcours il fallait alors que je décrive une architecture qui serait la source de l’hospitalité. Celle qui permettrait d’habiter.
V S AINT VICTORET I SAINT ZACHARIE T I R SENAS VENELLES CORNILLON CONFOUX SEP T EMES LES VALLONS H L O L A L N L MIMET S E D A U E LA FARE LES OLIVI RS A R O X A V U AURONS LA PENNE SUR HUVEA UNE O M LA ROQUE D ANTHERON XS B EAURECUE U E LAVELRAH CADOLIVE A IX EN PR LAMBESQU E A R MEY REL I AURIOL F S N PO RT DE BOUC E AL LAUCH R MIRAMAS BELCODENE U VERNEGUES N R EYGUIER VENTABREN I A LE TH OLONET ROGNAC S C EYRESTE E PUYLO U BIER ROQUE VAIRE FO S SUR PEYROLLES EN LES PESNNES MIRABE AU SAU PELISS ANNE PLAN DE C P PORT SAINT L
METRO
B OUC BEL AIR D LANÇON PROVE NCE MALLE MORT S AINT MARC JAUMEGARDE CARNOUX EN PROVENCE N CARR Y LE ROUET TR L E PUY S RI U OG E LA BARBEN UN C S S A INT MITRE LES REMPARTS A UBAGNE I SG L BOUILL ADISSE N J T EIL L T A E O I LA MANON PROVENCE M A N U S I EGUILLES A T R Q T N R FUVE AU U R S T D G REASQUE RES IGEMENOS R S S P EYNER GARDANNE SALON DE PROVENCE R MER U GIGNAC LA NERTHE EN PR OVENCE ROUSSE T E SIMIANE COLLONGUE USSET LES PINS SAMAHC SAINT ESTE VE JANSON CUQU E SAINT ANTONIN SUR BAYON PEYP IN N VAUVENARGUES LOUIS DU RHONE I ROQUEFORT LA BEDO ULE SAINT PAUL LES DURANCE T RETS
OPOLE?
- Métropole qui es-tu?
H R V A SI NGULARITE B S L I E L L T A METROPOLE ? A AR C U G R H E S M I E E T I E A NCRE L C T L T E E
22
- Devine
. . . . . COMMENT QUI . .
23
24
Au commencement, il fallait donc décortiquer la métropole au travers de différents indicateurs liés à la précarité. J’ai essayé de comprendre qui elle était, comment on l’habitait. Suit alors une analyse cartographique de la métropole ayant pour but de définir son habitat visant à analyser le taux de chômage, la part des non diplômés, le taux de logements locatifs sociaux au sens SRU -Solidarité Renouvellement Urbain- et le taux de population éligible au logement locatif social, la part des familles monoparentales et enfin l’indice de fragilité.
25
Au travers des cartes vous allez vous rendre compte d’une évidence; celle que Marseille concentre différents niveaux de précarité dans une même zone. Les cartes parlent d’elles-mêmes et présentent des indices de précarité à considérer dans la métropole afin de lui permettre l’habiter. C’est ainsi que la métropole trouve ces plus grands maux, à Marseille, dans 3 arrondissements ...
Selon l’INSEE le taux de chômage14 est le
rapport entre le nombre de personnes se déclarant au chômage et la population active ayant ou non un emploi. Cet indicateur permet de connaître les zones de fragilité économiques d’une commune. 3 communes ont des taux supérieurs à 18% dont Marseille. Les arrondissement au nord et au centre-ville sont particulièrement touchés et dépassent le taux de la commune.
14- Atlas de l’espace métropolitain http://www.agam.org/fr/ressources-et-donnees/atlas/atlas-metropolitain.html
26
- Taux de chômage Marseille affiche plus de 18% de chômage dans ses quartiers Nord et son grand centreville.
←
Légende carte / 5 000° Plus de 18% De 12,2% à 18% De 10% à 12,2% Moins de 10%
27
Données non disponibles pour la période
La représentation des non diplômés14 parmis les 15-29 ans permet de s’intéresser aux formations. L’absence de diplôme accroît le risque de chômage, et a un impact sur le développement économique. Dans la métropole 17% des jeunes de 15 à 29 ans sont sans diplôme. Marseille déplore le plus grand taux de non diplômés avec plus de 18% de ces jeunes sur les 14ème, 15ème et 3ème arrondissements avec des taux de 32% Puis les arrondissement du 1er, 2ème, 13ème et 6ème qui tournent autour de 21% de non diplômés.
14- Atlas de l’espace métropolitain http://www.agam.org/fr/ressources-et-donnees/atlas/atlas-metropolitain.html
28
- Part des non diplômés des 15-29 ans 32% des jeunes sont sans diplômes dans les quartier Nord et 21% dans le grand centre-ville
←
Légende carte / 5 000° Supérieur à 30%
De 10% à 15%
De 25% à 30%
Inférieur à 10%
De 20 à 25%
Données non disponibles pour la période
De 15% à 20%
29
- Taux de logements locatifs sociaux (sens SRU) Marseille possède 15%à 20% de logements locatifs sociaux.
←
Légende carte / 5 000° Supérieur à 25%
De 5% à 10%
De 20% à 25%
De 0% à 5%
De 15% à 20%
Communes non soumises
De 10% à 15% 30
- Taux de population éligible au logement social 70% de la population de Marseille est éligible au logement social.
←
Légende carte / 5 000° Supérieur à 82%
De 35% à 44%
De 73% à 82%
De 22% à 35%
De 63% à 73%
Données non disponibles pour la période
De 54% à 63% De 44% à 54% 31
L’indice du taux de logement locatif social au
sens SRU indique que sur les 92 communes de la métropole 24 ne sont pas concernées par la loi SRU. 14
14 communes ont un taux de logements locatifs sociaux supérieur à 20% et 8 communes ont un taux supérieur à 25% Cependant, une majorité affiche des taux inférieur à 10% L’accès au logement social est réglementé selon un plafond des loyers qui fixent le niveau maximal de loyers par nombres de personnes habitant le logement ainsi que selon un plafond de ressources fixant quant à lui le niveau maximal des ressources par personne pour accéder au logement (revenu fiscal) Cette carte de la population éligible au logement social14 permet d’indiquer la dispersion de la fragilité dans le territoire.
La carte des familles monoparentales14
permet d’évaluer les besoins en logements en fonction des communes, mais également marque une fragilité économique de ces foyers. Depuis 1960, cette catégorie de famille augmente sans cesse, au sein de la métropole elle représente 18,5% des familles y vivant. En métropole 11 arrondissements de Marseille et Port-de-Bouc comptent plus de 20% de familles monoparentales. Et ce sont 6 de ces arrondissements qui ont un taux supérieur de 25% Le phénomène de famille monoparentale tend à se localiser dans les zones de logements locatifs sociaux, mais également d’habitat dégradés des centres urbains. Il est un facteur de précarité alertant.
On recense ainsi que les arrondissements du nord de Marseille et ces arrondissements du centre-ville sont fragilisés. 70% de la population peut accéder à un logement social.
14- Atlas de l’espace métropolitain http://www.agam.org/fr/ressources-et-donnees/atlas/atlas-metropolitain.html
32
- Part des familles monoparentales Le grand ventre-ville et les quartiers nord affichent 25% de familles monoparentales.
←
Légende carte / 5 000° Supérieur à 25% De 20% à 25% De 18% à 20% De 10% à 18% Inférieur à 10% 33
La fragilité de la population14 prend en compte la formation, l’emploi, la précarité ... et permet de comparer les territoires selon des paramètres relevant de la précarité. Ceci afin d’identifier les territoires les plus défavorisés. L’indice national moyen est de 10, ainsi, tout territoire ayant un indice supérieur est estimé défavorisé. Certains arrondissements de Marseille ainsi que les communes autour de l’étang de Berre ont un indice supérieur à 12. Le 3ème arrondissement de Marseille est le plus touché avec un indice de 17,6 points. Les 1er, 13ème et 16ème arrondissements sont également fortement touchés.
14- Atlas de l’espace métropolitain http://www.agam.org/fr/ressources-et-donnees/atlas/atlas-metropolitain.html
34
- Taux de l’indice de fragilité
←
Légende carte / 5 000° 17,6 points
De 9 à 11 points
De 15 à 17 points
De 7,2 à 9 points
De 13 à 15 points
Données non disponibles pour la période
De 11 à 13 points
35
36
Selon ces données cartographiques et leurs
analyses on peut affirmer que Marseille s’affiche dans la métropole comme une ville à forte précarité, elle-même condensée dans une zone définie. Ainsi, le grand centre-ville est à considérer au sein de Marseille avant de pouvoir considérer la métropole dans son ensemble.
37
C’est donc naturellement que la seconde
échelle d’analyse est concentrée sur la ville de Marseille - déjà en partie analysé lors de mon séminaire via les interview et la pratique de la ville des besoins des migrants-
L’analyse de la production de logements15 tend à montrer un déficit au sein des grand centre-ville avec seulement 2,84% de logements produits contre 8,21% pour les quartier au sud de la ville.
C’est une fracture Nord/Sud que l’on peut d’ores et déjà lire dans la production de logements.
15- Atlas urbain de Marseille http://www.agam.org/index.php?id=312
38
- Taux de production de logements
De 8,21% à 9% De 6,42% à 8,21% De 4,63% à 6,42% De 2,84% à 4,63% De 1,05% à 2,84% 39
←
Légende carte / 20 000°
La carte de densitĂŠ et de logements15 affiche
une très nette concentration des habitations dans le centre de Marseille. Avec pour le grand centre-ville une concentration de 165 000 logements
pour 330 000 habitants.
15- Atlas urbain de Marseille http://www.agam.org/index.php?id=312
40
- Taux de logements et densité de population
1 point = 55 logements Densité de logements dans le grand centre -ville 165 000 logements pour 330 000 habitants 41
←
Légende carte / 20 000°
Marseille affiche une disparitĂŠ de chĂ´mage15
au sein de sa commune avec des quartiers nord plus lourdement touchĂŠs et une forte concentration dans le centre ville.
15- Atlas urbain de Marseille http://www.agam.org/index.php?id=312
42
- Taux de chômage
←
Légende carte / 20 000° De 30% à 35%
De 10% à 15%
De 25% à 30%
De 5% à 10%
De 20% à 25% De 15% à 20%
43
Représentation du taux de logement locatif social au sens SRU15 par arrondissements.
La carte affiche une fois encore une disparité nord/ sud et centre-ville. Si l’on doit analyser toutes les cartes ensemble alors il s’avère que le grand centre-ville concentre un taux de production de logements inférieur aux autres arrondissements et ce, malgré une densité de population très forte. Cependant, on notera que c’est au sein de ce même grand centre-ville que la concentration de chômage y est la plus forte de la commune. C’est dans les quartiers les plus touchés par la précarité que le taux de logements locatifs sociaux y est le moins élevé.
15- Atlas urbain de Marseille http://www.agam.org/index.php?id=312
44
- Taux de logements locatifs sociaux (sens SRU)
De 30% à 45% De 20% à 30% De 15% à 20% De 10% à 15% Moins de 10% 45
←
Légende carte / 20 000°
La métropole est un ensemble de spécificités
à considérer pour habiter. Avec ses atouts et disgrâces elle concentre en Marseille de grandes traces de ce qu’elle est. Marseille est touchée par la précarité dans son grand centre-ville selon les différents indices que nous avons cartographiés. Ce centre-ville c’est donc 2,84%16 de production de logements seulement soit 60% de moins que dans les quartiers sud de la ville. C’est également 330 000 habitants pour 165 000 logements avec également un fort taux de jeunes non diplômés -ceci indiquant un manque de formation-.
Le tableau suivant certains des maux stigmatisant de Marseille et permet de mettre en rapport différentes échelles que nous habitons afin de comprendre l’ampleur de la précarité qui touche le grand centre-ville. Ainsi, l’on s’aperçoit que Marseille possède 26% de sa population vivant en-dessous du seuil de pauvreté mais qu’au sein du grand centre-ville c’est 50% de la population ... La part de chômage est le triple du taux national...
Le grand centre-ville un site à enjeux sociaux ?
C’est aussi 25% voire 30% de chômage, et surtout 15 à 30% de logements sociaux.
16- https://reglementsdecomptes.wordpress.com/2015/04/30/infographie-taux-de-chomagepar-arrondissement-a-marseille-en-2011/ 17- https://www.centrevillepourtous.asso.fr/spip.php?article4052 18- https://marsactu.fr/logement-indigne-a-marseille-un-rapport-au-vitriol/
46
- Echelles FRANCE
MÉTROPOLE
MARSEILLE
-XL-
-L-
-M-
GRAND CENTREVILLE -S-
14 % de la population vit endessous du seuil de pauvreté
24%
26%
50%
17% > 65 ans
18%
14%
18%
10,5% chômage
17,3%
18,55%
29,5%
15 millions de logements indignes
100 000
41 000*
2 073
8% logements vacants
7%
140 000 SDF
12 500
*Ce qui représente 13% des logements de Marseille soit 100 000 personnes qui vivent dans des logements indignes. Il est estimé que 14% de ses logements indignes est en suroccupation (moins de 9m2 par personne).14 C’est-à-dire qu’en fonction du nombre de personnes, le logement doit avoir une surface minimale. Par exemple, 25m2 pour 3 personnes ou 43m2 pour 5 personnes. source ADIL13
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48
«P e n s e r l a
ville accueillante, c’est donc penser
la ville de demain. C’est un devoir urgent.»19
19- Cyrille Hanappe http://www.liberation.fr/debats/2016/06/02/penser-des-quartiers-d-accueil-pas-descamps_1456878
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- MÉTROPOLE DE L’HABITERFusionner l’accueil avec la métropole L a m é t r o p o l e c ’e s t q u o i ? C’est une part de Marseille projetée sur un vaste territoire. Mais avant de rayonner Marseille doit se perfectionner.
Connaître la métropole uniquement d’après
son analyse cartographique ne suffit pas. Ces données n’ont pas d’échelles, elles ne sont ni palpables ni tangibles. Quand nous définissons quelqu’un ou quelque chose, c’est par son identité, ce qu’il est. C’est quelque chose que nous reconnaissons en lui qui permet de l’identifier et ainsi de le reconnaître. La métropole, n’a pas d’identification. Elle n’a pas d’identité. Le projet propose ainsi de dévoiler l’identité de la métropole en l’affirmant comme étant celle de l’hospitalité au travers d’un projet visant à faire habiter ceux qui sont sans toit. Tout d’abord, l’identité passe par l’affirmation que la métropole est celle de l’habiter et que ces villes -étoiles- rayonnent au travers de cette dernière formant ainsi une constellation.
Cette identité permet de s’affranchir des échelles que la métropole génère et permet de créer une échelle humaine, appropriable et définie. Faire de la métropole de Marseille celle de l’hospitalité, de la solidarité et de l’accueil la fait renouer avec son passé d’antan.
Pourquoi une constellation ?
Parce qu’elle est identifiable par une forme définie et reconnue de tous. A l’origine une constellation servait de point de repère pour les marins qui navigue. Nous allons utiliser la constellation comme une voie à suivre pour toutes les villes de la métropole. Ainsi le projet se donne pour but d’orienter les personnes défavorisées et de les guider, l’idée d’une constellation y est la bienvenue. Cette constellation permet avant tout la création de projet dans chaque villes - étoilesque compte la métropole. Comme des phares permettant d’éclairer chaque ville de son hospitalité rayonnante. Par cette constellation la métropole devient accueillante, elle habite désormais chaque hommes et femmes sans différenciation de statut.
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MÉTROPOLE DE
L’ H A B I T E R UNE
CONSTELLATION
HOSPITALIÈRE
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- Une métropole, des étoiles
- CONSTELLATION20 Groupe d’étoiles formant une figure plus ou moins précise dont il tire généralement son nom. Représentation symbolique de ce groupe d’étoiles par une figure conventionnelle. Ensemble de phénomènes si bien reliés entre eux, qu’indépendamment les uns des autres, ils n’ont pas d’existence, mais constituent par leur réunion un phénomène qui présente quant à lui un certain caractère autarcique.
20- http://www.cnrtl.fr/definition/CONSTELLATION
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- Constellation de l’hospitalitÊ
55
- Une identité reconnue et rayonnante
«Une oriflamme claquant au vent sur l’infini de l’horizon, voilà Marseille21.» 21- Albert Londres https://books.google.fr
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- Affirmer une politique forte Métropole politiquement A C C U E I L L A N T E
Pourquoi ce parti pris de l’habiter?
C’est l’idée de créer une métropole
Selon Patrick Bouchain & Michel Lussault il faut «être habitant plutôt que résident22» et puisque les centres d’hébergements propose une résidentialisation alors le projet propose l’habitat.
méditerranéenne, basée sur des principes humains, mais avant tout avec la volonté d’être la métropole qui revendique une politique propre et jusqu’à présent unique. Cette politique c’est l’hospitalité de l’autre. De ceux que nomme Michel Agier les indésirables, ceux que l’on veut repousser toujours plus loin dans les villes. Ne pas les voir. Oublier le problème. Sauf qu’à partir d’aujourd’hui la métropole abrite et habite. On habite sa ville. On habite sa métropole. La métropole est donc dès à présent celle de l’habiter, de l’hospitalité, son drapeau est celui de la constellation. Cette constellation d’étoiles qui brilles ou plutôt des villes de la métropole marseillaise qui illumine d’hospitalité.
22- DA n251 Loger le pauvre, l’immigré, le demandeur d’asile
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H
A
B
I
T
A
T
?
Le terme habitat se développe au XIXème siècle et défini l’espace de vie d’une espèce.
H A B I T A N T
?
Il organise son espace de vie dans un processus d’altérité où il y a toujours cohabitation (...) le logement n’est pas que le lieu de résidence, mais ce qui fait souche, c’est habiter.
HABITER
PLUTÔT Q U ’ H É B E R G E R
Au vu des différentes données que nous avons
jusque là récoltés il apparaît que le logement social est régi par la loi SRU23 -Solidarité Renouvellement Urbain- qui prévoit selon la taille et la localisation d’une commune un pourcentage de logement social obligatoire. Pour les communes de plus de 3 500 situées dans des agglomérations de plus de 50 000 habitants la loi SRU prévoit la création de 20% de logement locatif social. Renforcée par la loi Dalo en 2007, cette obligation a été étendue aux EPCI de plus de 50 000 habitants comprenant au moins une commune de plus de 15 000 habitants. Depuis 2013, l’article 55 prévoit une obligation de 25% de logements locatifs sociaux à viser pour 2025 sauf dans certains cas : si les communes sont situées dans une agglomération ou le renforcement n’est pas justifié si les communes sont situées dans une agglomération en décroissance démographique, ou membre d’un EPCI
Les communes ne répondant pas à ces dispositions doivent respecter un taux de 25%. La loi SRU prévoit des sanctions en cas de non respect des quota pour chacune des communes de la métropole. Si le pourcentage fixé n’est pas respecté un prélèvement sur les ressources fiscales est réalisé et ce, proportionnellement aux nombres de logements manquant pour atteindre le quota de 20 ou 25% en 2025. La possibilité de déduire du prélèvement les montants investis en faveur du logement social est possible. Chaque année un bilan est réalisé pour définir quelles communes ont respecté, ou non, leurs obligations et ainsi mettre en place une obligation de rattrapage triennale qui est fixée pour les communes qui n’aurait pas réalisé leur quota de 20 ou 25% . Une carence (majoration sur les prélèvements) peut être mise en place par le Préfet afin de sanctionner la commune.
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- Marseille & SRU Certaines communes peuvent être exonérées sous certaines conditions : si la commune est bénéficiaire de la Dotation Solidarité Urbaine et de cohésion sociale et dispose de plus de 15% de logements locatifs sociaux. si, selon l’article 38 de la loi NOTRé, la commune est soumise pour la première fois à la loi SRU après une recomposition de son périmètre alors est exonérée de prélèvement pendant 3 ans.
En ce qui concerne Marseille, la commune à un objectif de 25% à réalisé, en 2016 la commune atteignait le taux de 20,28% (ce qui représente 79 118 logements locatifs sociaux) Cependant, la ville est exonérée de prélèvement ou non prélevée selon ce même bilan - pas d’explications précises mais il semblerait que la recomposition de son périmètre au sein de la métropole serait l’explication la plus probable-
23- http://www.transparence-logement-social.gouv.fr/?ville=Marseille&code=13055#?w=500
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- Accueillir les personnes en situation de précarité dans une démarche inclusive
POSTULAT : UN TOIT A SOI
HABITER
H A B I T E R = Dormir Se laver Se nourrir
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- Loi Accueil Solidarité Hospitalité -ASHPour imagine la mise en oeuvre d’un accueil inconditionnel je propose de créer une nouvelle loi : la loi ASH -Accueil Solidarité Solidarité- qui viendrait prolonger et simplifier la loi SRU en vigueur .
En effet, la loi ASH viserait à l’inverse de la loi SRU, non pas une sanction des communes qui ne respecteraient pas ses engagements mais une compensation.
L’idée étant de démocratiser le projet social
et de le rendre intègre au sein de chaque commune de la métropole. Le projet a pour but la création d’habitat social que nous appellerons habitat ASH puisque nous ne faisons pas de différenciation au niveaux des formes d’habiter liés aux catégories d’individus. Cette loi utopique obligerait la métropole à créer de l’hospitalité afin d’être en accord avec sa nouvelle identité et permettre de renforcer et compléter les lieux d’accueils déjà présents sur le territoire marseillais tout en proposant un habitat pour des personnes sans toit. Le postulat de ce projet étant de permettre à tous d’habiter comme tout citoyens de la ville de Marseille via la loi ASH Habitat.
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Avoir un toit, c’est-à-dire pouvoir se laver, se nourrir, dormir et pourvoir accéder à des équipements et activités de divertissements ou de formation.
Pour tester cette nouvelle loi, nous proposons
d’observer de quelle manière elle aurait pu être mise en oeuvre dans le cadre de l’Opération d’Intérêt Nationale Euroméditerranée. Pensée comme une loi nationale, avec pour phase test Marseille, la loi ASH obligera dans le cadre de toutes nouvelles Opérations d’Intérêt Nationale de renouvellement urbain, de type public ou de partenariat privé-public, d’intégrer une part de logements pour un public très précaire dit ‘sans toit’. Tous porteur de projets d’inclusion sociale au sein d’une opération d’intérêt nationale serait récompensé et aidé dans la création de nouveaux projets.
L’idée étant de démocratiser le projet social
et de le rendre intègre au sein de chaque commune de la métropole. Le projet a pour but la création d’habitat social que nous appellerons habitat ASH puisque nous ne faisons pas de différenciation au niveaux des formes d’habiter liés aux catégories d’individus.
«Etre hébergé c’est disposer d’un lit et pouvoir se laver. Ce n’est pas habiter. Qu’est-ce qu’habiter sinon avoir un toit à soi pour un temps suffisant et connu d’avance, en faire par soi-même le lieu de quelques libertés d’existence, être l’acteur de son quotidien, pouvoir accueillir qui l’on veut et cohabiter sans contraintes avec ses voisins?»24
24- D’architectures - WordPress.com https://systemebidonville.files.wordpress.com/2016/09/da-2.pdf
jusqu ’ A
iT
To
Repenser la manière d’accueillir pour créer des
perspectives d’avenir
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- L’idée fédératrice d’hospitalité
U n H A B I T A T c
u n
o
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o u t i l
QUI DONNERAIT l e s m o y e n s de
S’EN SORTIR 65
- UNE BALLADE -
- HORS DU CADRE
- VERTICALITÉ SOULIGNÉE
- EN ATTENTE ...
- EXISTENCE À RETROUVER ...
- PRATIQUER HORS DES SENTIERS BATTUS
- ENTRE ÂME & ATMOSPHÈRE
- UTOPIE OU RÉALITÉ ?
- COMME AU PIED DU MUR
- HABITER A EUROMED Etoile test de l’habitat ASH en OIN Pensé comme une étoile test l’opération
C’est ainsi 5 30026 entreprises, 35 000 emplois privés et 6 500 emplois dans le public. qui ont été créés.
Cette nouvelle formule d’habitat ASH va permettre d’intégrer des personnes en situation de très grande précarité qui n’ont pas accès à un toit à soi. Et ce, afin de permettre de créer l’opportunité de proposer l’hospitalité au sein de la plus grande rénovation urbaine d’Europe.
l’OIN transforme Marseille dans sa forme urbaine, architecturale, sa façon d’habiter la ville et a propulsé le quartier d’Arenc au 3ème rang de quartier d’affaires français et en 1ère place du pôle tertiaire régionale.
d’intérêt nationale publique et privée euromed est la base du projet de l’habitat ASH.
Euromed, entre 1995 et 201025 a accueillit 10 000 habitants sur le périmètre Euromed 1 et a créé sur cette période entre 15 000 et 20 000 emplois. L’opération de rénovation urbaine c’est 480 hectares, 18 000 logements neufs, 6 000 logements réhabilités, 1 millions m2 de bureaux, 200 000m2 d’équipements publisc, 200 000m2 de commerces, 40 hectares d’espaces verts et publics pour une dépense de 7 milliards de fonds propres + 5,1 milliards de fonds privés + 1,4 milliards de fonds publics.
Euromed, qu’on soit pour ou contre est un acteur vivant de la ville qui la fait rayonner tant au niveau de sa commune, de la métropole qu’au niveau de la France. Cet acteur engagé est une entité à part entière à laquelle on ne peut déroger. Implanter au coeur du grand centre-ville marseillais Euromed fait face à une situation de précarité que nous avons précédemment mise en lumière, elle ne cesse d’imaginer un futur plus abondant pour le quartier, et la ville. En effet, Euromed prévoit une phase 2 qui viendra s’étendre depuis la tour CMA-CMG jusqu’au marché aux puces des Crottes avec la création de 2 parcs, des logements, une écocité ...
25- https://fr.calameo.com/read/0045499397416cec22e7e 26- https://www.presse-papiers.org/marseille-quand-euromediterranee-devient-marchand-desommeil
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← - Emprise euroméditerrannée Phase 1 & 2
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← - Euromed Phase 1 & 2 Différentes étapes
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← - Euromed Phase 1 & 2 Le bâti
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- Axonométrie du site actuel 1 /5 000°
- Euromed 1 Malgré l’arrivée d’Euromed 2 -horizon 2020-
Euromed 1 doit se terminer avec quelques chantiers au pied de la tour CMA-CGM, dans le quartier d’Arenc. Ainsi, l’Université Régionale des Métiers, le Parc Habité, 2ème élément et de nombreux logements vont voir le jour. L’URM -Université Régionale des Métiers- proposera 19 000m2 de surface de plancher dédiés à la formation de 1 200 apprentis dont 150 pourront être logés dans la résidence sociale liée au projet. En totalité une dizaine de filière y est représenté, allant du bâtiment à la coiffure, du tertiaire au métiers d’arts. Le Parc Habité, se sont 2 000 logements, dont 20% de logement social, mais également 130 000m2 de bureaux, 21 000m2 de commerces et 75 000m2 d’équipements créés. Quand au 2ème élément -ilôt 2B du parc habité- se sont 174 logements dont 35 sociaux actuellement proposés à la vente répartis dans 3 bâtiments avec en rezde-chaussé des commerces et 2 niveaux inférieurs d’infrastructures. Euromed propose de l’urbanité mixte et variée alliant logements et bureaux.
Cependant, j’ai une interrogation. Comment se fait-il que la plus grande rénovation urbaine d’Europe ne considère pas, ou peu, le site dans lequel elle impose son style? Pourquoi Euromed, fort de son expérience et de sa puissance ne fait-il pas rayonner son savoir-faire pour les habitants, non pas de la ville, mais, du quartier d’Arenc? Il y a donc une question sous-tendue à celle-ci: Doit-on continuer à penser la ville en terme de rentabilité spatiale ou avec les habitants?
pourquoi ne pas penser la ville comme un lieu d’intégration des habitants du lieu plutôt que d’après un modèle économico-spatial dense? Autrement dit,
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- Le quartier d’Arenc & Euromed 1
- Ilot 1A Résidence étudiante OGIC
- Ilots 1B & 1C Université Régionale des Métiers et Résidence étudiante - Ilots 2B Nord & 2B Sud Parc Habité - Ilot 2C Parc Habité
- Ilots 3B & 3C Parc Habité
«L’opération qui transforme Marseille. Habiter sur la nouvelle façade littorale, à deux pas du MUCEM et des Terrasses du Port dans des logements conçus pour les familles d’aujourd’hui» Slogan publicitaire pour le Parc Habité
- Limite Euromed 1
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- Axonométrie du quartier d’Arenc et Euromed 1 1 / 5 000°
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- Euromed & ASH : une collaboration à mettre en place Euromed propose ainsi sur différents îlots
du logement, une université régionale des métiers, un parc habité, une résidence étudiante. Par les analyses menées il a été mis en exergue que le quartier souffrait d’un manque de logement social -au sens SRU- d’un manque de formations auprès des jeunes et d’un fort taux de chômage. Ainsi, en vue de ces données il s’avère que certains éléments proposés par Euromed ne vont faire que pousser à la gentrification le site et rendre fragile une population déjà mise à mal. Une collaboration va s’entamer afin de permettre la mise en place du projet tout en considérant le site et Euromed.
Certains éléments du projet Euromed 1 sont
alors conservés car apportant une réponse aux indicateurs de précarité et permettant de rétablir un niveau de vie au sein de ce quartier marqué par la précarité.
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3 objets d’analyses sont étudiés : . le site -au travers des analyses cartographiques réalisées . l’existant . Euromed Au vue des différentes analyses cartographique il a été révélé un manque de logement social - au sens SRU- un déficit de la production de logement, une forte présence de famille monoparentales, ainsi qu’un taux de chômage élevé. Le projet va donc mettre en place via une programme plurifonctionnel différents pôles d’activité permettant de palier à cette précarité . Quant à l’existant il s’agit du dock des suds. Cette entité marseillaise est unique et est une des rares activités nocturnes de cette envergure que propose Marseille à sa jeunesse. En lieu et place de l’îlot 2C où une aprtie du Parc Habité doit voir le jour les Docks des Suds sont conservés. En conservant cette activité nocturne, le projet propose de maintenir une activité forte qui sera doubler par une activité jour. Enfin, Euromed par l’Université Régionale des Métiers est un élément programmatique intéressant que le projet souhaite conserver.
- Ilots 1B & 1C Université Régionale des Métiers et Résidence étudiante - Projet - Dock des Suds
- Ilots 3B & 3C Parc Habité
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- Axonométrie du projet 1 / 5 000°
Le projet propose en première phase un plan
guide sur 3 îlots pour dévoiler des potentialités du site et imaginer une alternative aux projets proposés par Euromed. Les îlots 1A, 2B Nord, 2B Sud ainsi que la parcelle de l’ancien bâtiment SNCF -au niveau de la rue d’Anthoine- sont reconsidérés dans une optique alternative aux projets proposés par Euromed.
Ainsi, dans cette optique de réappropriation de l’îlot 2B Sud le permis PC 013 055 15 00779 sera annulé pour permettre de répondre plus finement aux habitants par un projet plurifonctionnel mêlant logements ASH, activités et espaces publics.
La deuxième phase du projet consiste à se focaliser sur une parcelle spécifique. L’îlot 2B Sud.
Pourquoi ?
Parce que le projet du Parc Habité livré en 2019 et renommé 2ème élément propose d’ors et déjà des appartements à la vente. Cependant, malgré la présence de 35 logements sociaux sur les 174 produits ne répond pas à la problématique de repenser les centres d’hébergements. Qui plus est, ces appartements sont définis comme étant sociaux mais il est fort probable qu’ils ne soient pas loués à des familles ou foyer se trouvant en situation de grande précarité mais à un habitant lambda.
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- Îlots de projets
- Ilots 1B & 1C URM - Projet - Dock des Suds
- Ilots 3B & 3C Parc Habité
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- Plan guide du projet 1 / 5 000°
- ALTERNATIVE Ôde à l’habiter C’est l’histoire de l’habiter, du toit qui loge. D’un toit à toi. D’un habitat.
Celui qui protège du froid, de la pluie qui ne regarde pas qui tu es, ni d’où tu viens. Il est là, présent, se faisant du vent et du soleil. Il habite non pas un bleu. Il habite des tons de bleus. Un habitant. Habiter? Un toit. Pour moi. Pour toi. Je m’aventurerais ici à dire qu’il n’y a qu’une seule manière d’habiter; puisqu’elle consiste à avoir un toit à soi. Un toit pour se projeter, pour se projeter dans le futur, pour s’approprier son lieu de vie, pour s’accomplir comme individu dans la société sur un territoire donné.
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«Habiter c’est notre fenêtre sur le monde»
rue d’anthoine
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- PÔLES ACTIVITÉS
Accueil mixité fonctionnelle
Public Public
&
Accueil
financement stabilité & emplois
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- Une mixité fonctionnelle : une inclusion sociale créatrice d’emplois La mise en place d’un programme doué d’une
plurifonctionnalité permet de répondre à un large spectre des besoins allant de l’habitat, à l’hygiène, en passant par le travail la formation ou encore un jardin partagé ou un espace public.
Il est à noté que seul le logement est régit d’une manière distincte afin de permettre d’habiter les personnes en situation de grande précarité.
Les 7 pôles d’activités imaginés permettent à tout à chacun d’y accéder. En effet, les différents équipements sont accessibles aussi bien pour les personnes en grande situation de précarité -qui habitent le logement ASH- que pour les habitants du quartier et de la ville. La question de cet équipement mixte, ayant une double fonction de part la pratique par 2 publics distincts interroge sur la question de l’intimité, des seuils et l’accès aux lieux d’accueils.
En effet, ceux-ci sont stigmatisés et le challenge est d’atténuer l’effet de ségrégation de ces lieux en proposant leurs pratiques par tous.
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insertion - emploi - stabilité (inclusion)
Les différents pôles mis en place génère de la ville, de l’habiter, de l’emploi, mais également du divertissement.
MIXITÉ FONCTIONNELLE = 8 pôles d’activités . HABITER . HYGIÈNE .RESTAURATION . ECOLE . PÉPINIÈRE . JARDIN & MARCHÉ . SPORTIF & EXTRA . GESTION SITE se déclinant chacun en 2 pôles public & accueil
- Un programme, des activités Sur 9 853m2 se déploie 8 pôles d’activités et
Se sont 7 bâtiments et 1 espace public
L’inclusion sociale se base sur plusieurs leviers d’actions comme l’accès aux infrastructures et services sociaux, l’inégalité hommes-femmes, réduire la pauvreté (une des conséquences directe), la reconnaissance du travail non rémunéré, la réduction du chômage de longue durée ou encore la valorisation de manière égale des toutes les populations et communautés voire l’alphabétisation et l’éducation.
Le coeur de cet îlot, le fondement du projet est l’habitat ASH puisque ce dernier vise à l’insertion des personnes vulnérables.
1 620m2 d’espaces extérieurs et publics sont proposés ainsi que 5 290m2 de terrain de sport donc 4 000m2 en extérieur et 1 290m2 en intérieur.
positionnés transversalement sur l’îlot qui vont permettre d’offrir cet équipement plurifonctionnel aux habitants de la ville et aux habitants de l’habitat ASH.
Ainsi, le projet d’habitat est couplé de l’équipement multifonctionnel générant une hospitalité urbaine. L’insertion se faisant par l’habitat, il faut en plus répondre aux demandes du site par des activités liés à la formation, le travail, l’hygiène ...
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- Un îlot, des possibilités Marseille -capitale de la métropole- a l’envie
d’être accueillante et généreuse. Il faut donc lui permettre de formaliser ces envies via la création d’une ville dans la ville favorisant l’inclusion sociale afin de permettre aux populations vulnérables d’habiter plutôt que de loger. L’îlot est un ensemble de bâtiments où se joue une mixité fonctionnelle permettant de répondre à différents besoins accessible à tous. L’idée est de créer des leviers d’inclusions pour lutter contre l’exclusion, et ce, au sein de plus grand chantier de rénovation urbaine d’Europe, afin de lui insuffler de la solidarité. Cet espace partagé par tous, permet la rencontre, l’échange, la création, la diversité culturelle, des activités pédagogiques et sportives pour les résidents du lieu, les riverains et les touristes. Ici, chacun à sa place. Permettre l’insertion des plus vulnérables par le logement ainsi que des activités liés à l’échange, le partage, le travail. Ce nouvel îlot collaboratif, social et solidaire tend à être une étoile de Marseille qui tend à se déployer à travers les antennes
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de la métropole. Comme des nouvelles étoiles venant illuminer la constellation métropolitaine, Marseille métropole scintille d’hospitalité. L’îlot est pensé comme une ville, hygiène, restauration, activité sportive, activité salariale, marché, espace public, ou encore école et logements permettent à tout à chacun de pratiquer des besoins. Que se soit pour les personnes en situation de très grande précarité ou les habitants du quartier, chacun est libre de pratiquer cette ville dans la ville.
Projet Inclusion
Métropole Habitant Ville
Quartier Habitat
- HABITER
Logement ASH
2 000m2 1 220m2 espace communs
- RESTAURATION
Restaurant solidaire
170m2
- HYGIÈNE
Bain public / Laverie / Bagagerie
360m2 170m2
Friperie - JARDINS
- ECOLE
Jardin partagé / Marché
530m2 / 770m2
Formation agriculture
+ 770m2 espace public 2 672m2
Ecole français - ESPACES PÉPINIÈRES
- SPORTIF & EXTRA
- GESTION SITE ENTRETIEN
Espace Co - working
1 560m2
Terrains de sports
5 290m2
Crèche
690m2
Accueil / Suivi social
282m2
Entretien locaux et site
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- Répartition du programme 1 / 1 500°
- Pour qui ? L’étude du Conseil économique et social
réalisée en 2014 sur la précarité en France vient confirmer les propos de l’association arc-en-rêve. En effet, une grande diversité de précarité est apparue ou de jeunes travailleurs, étudiants ou retraités ne peuvent plus subvenir à leurs besoins. Le travail qui était à l’origine source de stabilité ne permet plus d’habiter. L’équation travail = logement est remise en considération. Le travail d’avoir un toit.
SDF Migrant Homme isolé Femme isolée Parent isolé Retraité Etudiant Travailleur pauvres tous vont pouvoir venir habiter l’habitat ASH mis en place au sein du projet.
L’habitat ASH vise à faire habiter, et non loger pour un temps donné dans un centre dh’bérgement ne permettant pas l’appropriation, toutes les personnes en situation de grande précarité. L’objectif final étant de permettre à ces personnes de retrouver une stabilité et de devenir des citoyens à part entière de la ville, de la métropole.
27- http://www.mortsdelarue.org/spip.php?article14 28 http://50assos-contrelexclusion.org/index.php/sdf 29- sans_abrisme_paris_metropole_.pdf 30- 22e_rapport_etat_du_mal-logement_en_france_2017_-_fondation_abbe_pierre.pdf 31- www.constellations.arcenreve.com 32- Photographie http://www.yellowkorner.com/fr-fr/artistes/lee-jeffries-214.html
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«La précarité a changé de visage : A l’image du clochard, viennent aujourd’hui s’ajouter des populations aussi diverses que : les familles, les isolé(e)s, les jeunes en errance, les sortant(e)s de prison, les travailleur(euse)s pauvres, les migrants... Cette multiplication de diversité des publics sans abris interrogent fortement les acteurs de terrain, les pouvoirs publics et le système même de prise en charge de ces personnes.»31
- Le bail glissant Le bail glissant33 ou logement accompagné
est adressé à un public dit défavorisé lui permettant d’être accompagné vers un logement permanent. Basé sur une transition entre 2 statuts : le sous-locataire devenant locataire de son logement. Cette démarche vient d’une volonté politique de l’Etat envers les plus démunis, basé sur une relation entre 3 acteurs : bailleur /sous-locataire/association. L’association jouant le rôle de locataire vis-à-vis du bailleur et jouant le rôle de bailleur vis-à-vis du sous-locataire. Ce partenariat vise l
’insertion p a r l e l o g e m e n t ,
que se soit dans le parc privé ou public -le parc privé bénéficiant d’avantages fiscaux lorsqu’il est bailleurCette démarche est destinée pour les personnes ayant un statut ne leur permettant pas d’habiter un logement ordinaire. L’habitant qui est alors le sous-locataire par cette mesure bénéficie d’un accompagnement social; il est ainsi suivi e accompagné dans les démarches de loyers, charges, impôts...
Mais avant tout, le bail glissant, vise en plus d’accompagner, à aider à reconstruire la personne, puisque le point de chute est omniprésent : responsabiliser et rendre autonome l’individu dans son habitat. Mode d’emploi34 01. Le locataire -association- loue auprès du bailleur et en son nom propre, le logement. L’association met ensuite en sous-location le logement pour le ménage. Tous les 6 mois un point sur la situation est réalisé afin d’aider dans diverses démarches liées à la location d’un logement. 02. Transfert du bail au ménage Ce transfert est planifié dès la signature du contrat de bail glissant. Des associations telles qu’Aurore, Emmaüs ou encore les Petits Frères des Pauvres sont toutes des associations visant à l’insertion des personnes en situation de précarité et seront aptes à répondre à la mise en place de l’habitat ASH.
33- https://www.google.fr/search?q=BAIL+GLISSANT&ie=utf-8&oe=utf-8&client=firefox-bab&gfe_rd=cr&ei=1549WY2eO4XVXpufmqAD 34- http://www.unccas.org/le-bail-glissant-un-dispositif-pour-reconquerir-sa-place-dans-la-societe
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Mon toit
Mon toit
Chez moi
Notre toit
ma maison
Mon toit
Chez nous
Chez moi
Chez nous
Chez moi
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Ma maison
- Le logement Le projet de l’habitat ASH, se développe d’après l’idée de 1+1=3 C’est l’idée d’un socle regroupant des activités liées à l’hygiène, la restauration et l’habillement, puis de logements et enfin d’un toit accessible.
Les logements ont été pensés suivant une graduation de l’intimité. Ainsi, on retrouve : un balcon, l’habitation, la circulation et les espaces communs.
Se faisant, chaque habitat ASH va proposer toutes les commodités propres à un logement. Un séjour, une salle de bain, une chambre ainsi qu’un salon.
Allant du plus intime au plus communs des espaces l’habitation possède un séjour orienté vers la circulation pouvant ainsi se prolonger sur la circulation afin de permettre l’échange, la rencontre, le partage.
Chacun des appartements bénéficie de 4 espaces de vies pour une pratique des besoins simples ainsi qu’une circulation pouvant être incluse dans l’habitation.
Les espaces communs sont appropriables par tous les habitants afin de réaliser une cuisine collective, un espace de travail collectif, des salles de devoirs pour les enfants...
Singularités du projet
Le plan de l’habitat ASH se développe transversalement sur la parcelle de l’îlot et va proposer des espaces communs au sud. Cette volonté d’orienter les espace communs au sud permet de leur donner plus d’importance et de le rendre habitable et appropriable par les habitants.
Proposer des activités du sol au toit, pour permettre d’habiter jusqu’à toit. L’idée étant de réinvestir la toiture des dock des suds pour mettre en place une activité sportive utilisable de jour comme de nuit. Mais également de proposer sur chacun des bâtiments des toitures accessibles permettant de proposer une activité (apiculture sur la partie école, cinéma en plein air pour l’habitat ASH, ou encore un espace de travail en plein air ...)
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HABITER
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- Habitat ASH
117
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- Axonométrie du projet 1 / 2 000°
←
- Plan R1 / Plan R2 1 / 500°
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- Plan R3 / Plan R4 1 / 500°
←
GSPublisherVersion 0.0.100.100
- Balcon
- Habitat ASH - Circulation - Espace commun
- Plans logements & schÊma des espaces 1 / 1 000°
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- Toiture / espaces communs
- Habitat ASH / Circuclation / Espaces communs
- Restaurant / Hygiène / Friperie
- Axonométrie éclatée de l’habitat ASH 1 / 2 000°
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- Perspective de l’espace commun R1 & R2
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- Façade Nord &1 Sud 1 / 400°
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Proposer au sein de l’habitat ASH des espaces
communs visant à mettre en place une rencontre, un échange une collaboration entre les habitants. Ne pas se cacher des uns des autres mais créer une commnauté d’entraide. Permettre aux personnes vulnérables d’accéder à un toit, de pouvoir pratiquer des besoins comme se laver, cuisiner, dormir et recevoir au sein de leur habitation. C’est l’idée utopique de faire habiter au sein de l’OIN des populations que l’on souhaite mettre en marge afin de leur permettre d’habiter, de se former, de travailler, d’exister comme tous les citoyens de la ville. Par ce projet de l’habitat ASH et de l’équipement plurifonctionnel mis en place les nouveaux habitants font partie intégrante de la ville de Marseille. Habiter du sol jusqu’au toit pour permettre d’habiter la cinquième façade et apporter un niveau de vie supérieur par la continuité des activités se profilant sur le toit terrasse.
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Avec la constellation hospitalière les différentes étoiles de la métropole deviendront elles aussi des projets visant à faire habiter.
- ET DEMAIN ? -
Et si demain on accordait le droit à la ville pour
tous ? Permettre à chaque homme et femme d’habiter la ville, la métropole sans distinction. L’idée de ce PFE est de mettre en exergue ce qui existe et ce qui pourrait être fait par le biais d’une alternative au sein de l’OIN Euromediterranée pour rappeler que la précarité n’est pas un statut ni même un état physique contraint ou une fatalité. Cette précarité ne doit pas être un frein à l’épanouissement, à la pratique des besoins. Elle doit être perçue comme un stade ou un individu se trouve à un moment donné et dans lequel il doit s’en extirper. Cependant ce stade n’est pas vu comme tel mais comme étant un cycle. Un cycle infernal déterminant un statut à une personne lui conférant des droits pour se rendre dans telle ou telle structure afin de réaliser un besoin. Se loger c’est avoir un lit dans un dortoir pour 9 jours au sein d’un Centre d’Hébergement d’Urgence par exemple, ou encore prendre un ticket pour prendre sa douche...
Autant de pratique définies, cadrées, temporalisées, spatialisées qui vont à l’encontre même de la pratique d’un besoin. Les différents lois existantes confère un cadre temporel à la pratique des besoins et enferme le cycle sur lui-même. Dans les ADJ, ADN, CHU, CHRS seule les personnes précaires sont admises. Ne faut-il pas permettre une perméabilité pour sortir de ce cycle? Dans les années 1950 l’Etat français a mis en place une stratégie pour stopper les bidonvilles et l’insalubrité. En 2017, les bidonvilles, l’insalubrité existent toujours et ce, parce qu’aucun model n’a été mis en place pour palier au cycle. Nous continuons à proposer un cycle temporel pour la pratique des besoins des personnes en situation de grande précarité. Nous continuons à entretenir le cycle fermé. Malgré cela beaucoup de lois sont proposées pour effacer la précarité, ou encore lutter contre l’exclusion mais leurs mise en place prend toujours la même forme.
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Michel Agier affirme «Au-delà de la fin des
camps, saurons-nous créer les conditions d’une réinvention de l’asile et du refuge, une réinvention de la ville et de la solidarité?»35
Il faut penser aujourd’hui pour mettre en place demain ce que YesWeCamp36 propose avec le projet Les Grands Voisins, ou encore le projet Haus Der Statistik37, Le Hameau38 ou Roya Citoyenne39. Ces projets ont le point commun de faire habiter, de proposer une alternative à ce que existe pour faire bénéficier à ceux qui n’en ont pas la chance d’habiter. Les Grands Voisins, sont une fabrique de la ville où travailleurs et personnes en situations de précarité se croisent il n’y a pas de différenciation entre l’un et l’autre. Malgré la fermeture prochaine du site -la Mairie de Paris va y implanter un éco quartierce projet est à suivre et à reproduire. Basé sur un modèle économique social et solidaire il aura permis à des dizaines de personnes d’habiter et de générer non pas une ségrégation entre les individus et leurs statuts mais de créer une communauté.
Le projet Haus Der Statistik propose via la réhabilitation d’un bâtiment de «cohabiter du logement social dédié pour réfugiés avec des ateliers, des bureaux pour associations ainsi qu’un centre d’art et de démocratie locale.» Quant au Hameau, depuis 2009, 20 anciens SDF de Marseille habitent des chalets en bois construit par l’Armée du salut pour leur permettre de sortir de la rue et devenir autonome. David Bollier prône «une nécessaire émergence de nouveaux formats de communs pour faire face aux enjeux de la société actuelle et proposer une alternative adaptée.»40
Par l’habitat ASH c’est avant tout l’envie de
stopper la précarité temporaire pour mettre en place un tremplin pour les personnes en situation de précarité. Proposer un mode d’habiter permanent visant l’insertion par le biais de l’habitat où la pratique des besoins y est propice et l’appropriation réalisable.
35- Michel Agier - Gérer les indésirables, Des camps de réfugiés au gouvernement humanitaire www.edenlivres.fr/o/6/p/942/excerpt 36- https://lesgrandsvoisins.org/ 37- https://hausderstatistik.org/ 38- http://www.la-croix.com/Actualite/France/Au-Hameau-des-SDF-ont-du-temps-pour-reprendrepied-_NG_-2009-12-15-601215 39- http://roya06.unblog.fr/ 40- nde.cjdes.org/file/2a1fe4598b1e6fb6fa5a7a16bb564147 129
LE DROIT A LA VILLE
Tremplin d’une vie pour accéder au droit à la ville et habiter.
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LE DROIT A LA VILLE
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j’habite !
- BIBLIOGRAPHIE -
01- https://fr.wikipedia.org/wiki/Bleu 02- Extrait du film Cloud Atlas, 2013, Lana Wachowski, Tom Tyker 03- Extrait de la chanson «A France» - Gaêl Faye 04- Gaël Faye -Extrait de la chanson «Pili pili sur un croissant au beurre» - 2012 05- Marseille, ma ville - Xavier Monnier_https://books.google.fr/books?id=kjd-o80BbpQC&pg =PA408&lpg=PA408&dq=Marseille+appartient+%C3%A0+ceux+qui+y+vivent.%C2%BB& source=bl&ots=iuBR7OIOBx&sig=LmC5YwN9EuZlird1bBAemwdTZjQ&hl=fr&sa=X&ved=0ah UKEwjCsNfJwLbUAhVQa1AKHcCbA1sQ6AEIIzAA#v=onepage&q=Marseille%20appartient%20 %C3%A0%20ceux%20qui%20y%20vivent.%C2%BB&f=false 06- ADJ 07 à 13- http://www.cnrtl.fr/definition/ 14- Atlas de l’espace métropolitain_ http://www.agam.org/fr/ressources-et-donnees/atlas/atlasmetropolitain.html 15- Atlas urbain de Marseille_ http://www.agam.org/index.php?id=312 16- https://reglementsdecomptes.wordpress.com/2015/04/30/infographie-taux-de-chomagepar-arrondissement-a-marseille-en-2011/ 17- https://www.centrevillepourtous.asso.fr/spip.php?article4052 18- https://marsactu.fr/logement-indigne-a-marseille-un-rapport-au-vitriol/ 19- Cyrille Hanappe _ http://www.liberation.fr/debats/2016/06/02/penser-des-quartiers-d-accueil-pas-des-camps_1456878 20- http://www.cnrtl.fr/definition/CONSTELLATION 21- Albert Londres https://books.google.fr/books?id=CEBcBgAAQBAJ&pg=PT41&lpg=PT41&dq=%C2%ABUne+o riflamme+claquant+au+vent+sur+l%E2%80%99infini+de+l%E2%80%99horizon,voil%C3%A 0+Marseille.%C2%BB&source=bl&ots=sOIrN81oaW&sig=O1E-hGpJNGfaZ-dSlm2mX87OMbc &hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjY4unJxbbUAhUBb1AKHRTZCHAQ6AEILTAB#v=onepage&q=%C2 %ABUne%20oriflamme%20claquant%20au%20vent%20sur%20l%E2%80%99infini%20de%20 l%E2%80%99horizon%2Cvoil%C3%A0%20Marseille.%C2%BB&f=false
22- DA n251_ Loger le pauvre, l’immigré, le demandeur d’asile 23- http://www.transparence-logement-social.gouv.fr/?ville=Marseille&code=13055#?w=500 24- D’architectures - WordPress.com_ https://systemebidonville.files.wordpress.com/2016/09/ da-2.pdf 25- https://fr.calameo.com/read/0045499397416cec22e7e 26- https://www.presse-papiers.org/marseille-quand-euromediterranee-devient-marchand-desommeil 27- http://www.mortsdelarue.org/spip.php?article14 28 http://50assos-contrelexclusion.org/index.php/sdf 29- sans_abrisme_paris_metropole_.pdf 30- 22e_rapport_etat_du_mal-logement_en_france_2017_-_fondation_abbe_pierre.pdf 31- www.constellations.arcenreve.com 32- Photographie http://www.yellowkorner.com/fr-fr/artistes/lee-jeffries-214.html 33- https://www.google.fr/search?q=BAIL+GLISSANT&ie=utf-8&oe=utf-8&client=firefox-bab&gfe_rd=cr&ei=1549WY2eO4XVXpufmqAD 34- http://www.unccas.org/le-bail-glissant-un-dispositif-pour-reconquerir-sa-place-dans-la-societe 35- Michel Agier - Gérer les indésirables, Des camps de réfugiés au gouvernement humanitaire www.edenlivres.fr/o/6/p/942/excerpt 36- https://lesgrandsvoisins.org/ 37- https://hausderstatistik.org/ 38- http://www.la-croix.com/Actualite/France/Au-Hameau-des-SDF-ont-du-temps-pour-reprendrepied-_NG_-2009-12-15-601215 39- http://roya06.unblog.fr/ 40- nde.cjdes.org/file/2a1fe4598b1e6fb6fa5a7a16bb564147
- LE MOT DE LA FIN -
Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : «Colibri ! Tu n’es pas fou? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu !» Et le colibri lui répondit : «Je le sais, mais je fais ma part.»
- Légende amérindienne du colibri