Radio CB Connection n°216 cahier PRO

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Cahier de la Radiocommunication Professionnelle

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RCBConnection - sept. - octobre 2012 •

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Cahier de la Radiocommunication Professionnelle

SYSOCO équipera SAINT-TROPEZ

GLOW GUIDES

Les services de la ville de Saint Tropez disposeront prochainement d’un nouveau réseau de radiocommunication. Après études, le choix s’est porté sur un réseau radio numérique de type DMR. Le système fera appel à des matériels Motorola. Il comprendra un relais DMR, une base radio, une flotte de mobiles et une flotte de 67 portatifs. Ces derniers seront de modernes et révolutionnaires Motorola SL 4000 : le portatif poids plume au design qui ressemble à un GSM de dernière génération. Pour mémoire il avait été présenté en exclusivité au dernier Forum Radiocoms qui s’est tenu début avril à Paris, Porte de Versailles. ■

PANNE ORANGE : LES PROS EUX AUSSI TOUCHES ! La grande panne du 6 juillet dernier qui a privé 26 millions d’abonnés Orange d’appels téléphoniques, de SMS et d’E-mails durant une douzaine d’heures, a démontré que les réseaux GSM n’étaient pas fiables à 100%. Pour certains professionnels, qui ont migré aveuglément de leurs réseaux radio Pros vers le GSM, c’est la douche froide ! Une fois qu’un tel incident est survenu, la confiance ne sera jamais plus la même ! Par ailleurs, l’opérateur historique a donné l’impression d’être dépassé par les événements en ne communicant pas du tout sur ce qui arrivait… Quant à l’indemnisation proposée, elle frise le ridicule et n’est absolument pas à la hauteur des préjudices subis! Certains services de médecins de garde, de SAMU, mais aussi d’astreintes en tous genres ont découvert, horrifiés, qu’ils pouvaient se retrouver privés de moyes de communication durant de très longues heures… Quant au choix de regrouper tous les services de secours sur un seul et même réseau national (le pharaonique INPT), comme de nombreux Pros de la radio cela nous paraît toujours extrêmement risqué. Qu’une panne survienne et tous les services de secours seront muets… jusqu’au rétablissement du réseau. La règle d’or étant de ne jamais mettre tous ses œufs dans le même panier, certains Pros seraient tentés de se ré-équiper d’un réseau radio autonome et indépendant… ■

Ingénieux, ces accessoires commercialisés par la société M2i Technics sous le nom de Glow Guides. Lors d’installations temporaires d’antennes érigées sur un mât en tubes emboîtables ou télescopiques, ils sauront se faire fortement apprécier. Il en ira de même avec les PC Mobiles qui déploient rapidement des antennes dégagées sur de hauts supports. C’est au niveau du haubanage qu’ils seront utiles. En effet, il est toujours très dangereux pour des piétons de circuler à proximité, de les heurter malencontreusement, de se blesser voire de chuter. Les Glow Guides se pincent sur ces haubans qu’ils rendent bien plus visibles. Car, ils sont non seulement phosphorescents (teinte jaune), mais de plus ils possèdent chacun deux pastilles rondes rouges réfléchissantes. Des accessoires simples mais d’une efficacité redoutable sur le plan préventif. ■

Gamme VXD

Authorised Seller

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Photos non contractuelles.

Radios portables, mobiles et relais DMR numérique

VXD-7200

VXD-720

VXD-R70

Basculez facilement en numérique grâce à la gamme VXD ! La série Vertex Standard VXD fonctionne sous le protocole numérique le plus usité à travers le monde : le DMR. Vous aurez ainsi une compatibilité avec tout autre appareil fonctionnant en DMR, quelle que soit sa marque, mais également la possibilité de converser en analogique avec votre parc existant ! SARDIF vous invite à découvrir l'ensemble de la gamme Vertex Standard sur son site dédié www.vertexstandard.fr ou au 01 39 93 68 39


peiker France est la filiale française du groupe peiker (Allemagne). Le groupe peiker est spécialisé, depuis plus de 65 ans, dans l’étude, la conception, le développement et la fabrication de haut-parleurs, microphones et combinés dédiés à la Radiocommunication Mobile Professionnelle (PMR), ainsi que des systèmes électroniques embarqués pour l’industrie automobile, de téléphones GSM de voiture (PTCarPhone) et de solutions M2M. Le savoir-faire du groupe peiker dans ces domaines et sa maitrise des nouvelles technologies en font votre partenaire idéal pour répondre à toutes vos demandes de développement et d’intégration de systèmes de communication.

HP KL1 & KL1A

COMBINE HA87 & HA26

Version amplifiée du fameux haut-parleur KL1 plébiscité depuis 1973, le KL1A s’adresse aux applications qui nécessitent de disposer d’une audio poussée, comme les environnements bruyants. Son circuit d’amplification offre un gain de 24 dB et s’alimente sous 10 à 32 volts, ce qui le rend compatible avec tous types de véhicules : des voitures aux camions.

Spécialement conçu pour les transceivers analogiques et numériques, ce robuste combiné avec micro électret et haut-parleur, est équipé d’un clavier DTMF, de 9 touches de fonctions, d’une pédale PTT, ainsi que d’un afficheur LCD. Existe en version HA26, sans clavier et afficheurs, mais avec seulement une pédale PTT.

MICRO-HP ML42 Accessoire vivement apprécié des portatifs, ce micro HP professionnel avec capsule électret est protégé des projections d’eau. Il possède un robuste cordon spiralé, deux poussoirs déportés, et une fiche permettant le raccordement d’un écouteur ou d’une oreillette. Existe avec préampli incorporé, contrôle de volume, et en divers pré-câblages.

MICRO DE TABLE PS12 & PS20 Gratifié d’un joli design, ce micro de table dynamique unidirectionnel en boîtier métal chromé offre une excellente suppression de bruit. Il est équipé d’un bouton double contacts à longue durée de vie. Existe en version préamplifiée PS20, avec trois poussoirs supplémentaires et trois leds, haut-parleur intégré, réglage du volume, divers pré-câblages et avec boîtier noir mat. Il est plébiscité dans le domaine de la radio, mais également en sonorisation intérieure, de type PA.

MICRO A MAIN DD113 Ce légendaire micro tubulaire chromé, ne manque pas d’atouts en plus de sa capsule dynamique d’excellente qualité : il est étanche, doté d’un cordon spiralé robuste et d’un poussoir PTT avec contact à très longue durée de vie. Existe dans de multiples variantes, avec préampli additionnel, poussoirs supplémentaires, pré-câblages.

peiker France SAS - Technoparc, Immeuble Antares - 2, rue Charles Edouard Jeanneret, F-78306 POISSY cedex


Cahier de la Radiocommunication Professionnelle Installée en région parisienne, la société SRI (comprenez, “Sécurité Radiocommunication Ingénierie”) s’est rapidement forgée une image d’experte dans son domaine d’activités, en l’espèce “la radiocommunication au service de la sécurité”. Son responsable, Pierre-Arnaud Balme, est un passionné en radiocommunications doublé d’un spécialiste des applications radio liées à la sécurité des personnes & des biens. Les systèmes de PTI, de rondier, … c’est son domaine.

SRi : la radiocommunication Par Philippe Gueulle

au service de la sécurité

Après avoir suivi une formation dans une école d’électronique (l’Ecole Centrale d’Electronique, d’où sortirent les radios du paquebot France, ainsi que de nombreux ingénieurs Thomson), il s’est lancé dans une carrière de… marin ! Cet ancien radio de la marine marchande, a exercé à bord de pétroliers, mais aussi de gros chalutiers travaillant pour la pêche industrielle. A l’issue de son service militaire effectué comme il se doit dans les transmissions de la Marine Nationale, il a navigué à nouveau. Puis, il a cherché à se sédentariser. C’est ainsi, qu’il est rentré dans une importante société fabricant du matériel de sécurité, notamment toutes sortes d’alarmes destinées au secteur des professions à hauts risques : bijouteries, banques, transports de fonds, … Il s’occupe alors notamment des perfectionnements d’alarmes filaires, puis on lui confie la sécurité des “centres forts” en métropole. L’expérience acquise le propulse aux plus hauts niveaux, puisqu’il devient responsable technique rattaché au président.

GESTATION DE SRI Une quinzaine d’années plus tard, alors qu’il est devenu un spécialiste reconnu des questions de Portatifs radio analogiques et numériques PTI et Rondiers (RFID)

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sécurité et des applications radio, tout son travail de recherche, d’expérimentation et de personnalisation des équipements se voit brutalement freiné. Des bouleversements sont survenus au sein de l’importante société française dans laquelle il travaille : elle a été rachetée par un grand groupe étranger. Or, ce dernier ne voit pas, pour sa part, l’avenir sous l’angle d’une innovation continuelle… mais, plutôt, sur le recours à des solutions traditionnelles déjà existantes. La recherche et le développement ne sont plus du tout des priorités, mais vouées à se trouver très réduites, voire à disparaître. Une transformation radicale

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Cahier de la Radiocommunication Professionnelle Cartes électroniques développées par SRi

de son contexte professionnel susceptible de remettre en cause son plan de carrière et surtout de faire disparaître ses motivations… Ce qui l’incita à prendre d’abord du recul, puis à quitter le groupe. Quelques années plus tard, son projet a mûri : il est prêt à se lancer et à voler de ses propres ailes en montant sa propre société. Ce qui se concrétisera le 30 mars 2001.

DU “SUR MESURES” Basée dans un premier temps en région parisienne, à Versailles, la jeune société SRI a ensuite emménagé dans des locaux plus vastes afin d’apporter une réponse à ses besoins d’extension et de développement. A ses nécessités de bureaux supplémentaires et plus vastes, s’ajoutait celle de disposer d’un labo, centre névralgique des activités de la société. C’est là que les techniciens de SRI continuent d’inventer et de perfectionner des applications radio toujours étroitement liées à la sécurité des biens & des personnes. Chez SRI, on travaille dans un esprit d’équipe, insufflé par le passage de Pierre Arnaud dans la marine : on est tous sur le même bateau pour accomplir des missions… A telle enseigne que chacun n’hésite pas à faire partager aux autres son savoir. Quant aux méthodes et aux exigences techniques sur les services rendus aux clients, elles sont toujours les mêmes. Les sys-

tèmes de PTI, de rondier, de superviseur d’alarme, de portier radio, de géo-localisation, de repérage par bornes, d’interfaces radio/téléphone, n’ont plus de secrets pour les techniciens de SRI. Que ce soit sur le plan de l’électronique ou de l’informatique…Ce qui permet de proposer aux clients des solutions personnalisées à l’extrême et ses propres systèmes “SRI” baptisés TransAlarm, TransPatrol, … que nous aurons l’occasion de vous présenter prochainement dans les moindres détails.

REPONDRE AUX BESOINS Au fil des années et se basant sur l’expérience acquise qu’il se plait à transmettre à ses équipiers, Pierre-Arnaud Balme sait qu’il doit constam-

ment être à l’écoute du terrain. Il confie volontiers que “les clients nous font évoluer”. Que de nouveaux besoins, de nouvelles demandes se manifestent et il lui appartient de tout mettre en oeuvre pour y répondre. Car la force de SRI c’est de disposer de son propre département Recherche & Développement. Ainsi, la société est-elle capable de développer ses propres systèmes & applications, qu’elle installe ensuite chez ses clients. Elle va même jusqu’à créer, faire fabriquer et proposer ses propres cartes électro-

LE PRINCIPE DE LA DOUBLE SECURITE Inventé par SPS PROTEG en son temps, société dans laquelle Pierre Arnaud a acquis son expérience dans le domaine de l’alarme et de la sécurité des biens et des personnes, le principe de la double sécurité repose sur l’association aux produits de sécurité d’un renvoi vers un centre de télésurveillance. Du coup l’agent sur le terrain n’est plus jamais seul car il se trouve géré par une Station Centrale de Télésurveillance (SCT) associée automatiquement aux moyens de transmissions. Qu’une alarme (PTI, par exemple) survienne et cette info sera instantanément et automatiquement relayée en direction de la SCT. Un principe qui impose que les systèmes proposés par SRI soient compatibles avec les protocoles de télésurveilleurs qui sont eux-mêmes agréés APSAD, gage d’obligation de moyens (équipe d’opérateurs à l’écoute 24 h sur 24, redondance des équipements, back up, énergie secourue, bunker, …). A l’origine, ces SCT géraient exclusivement des centrales d’alarmes. Puis, ils se sont mis à suivre

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les déplacements des véhicules de transports de fonds. Désormais, ils se chargent également de localiser des personnes et de veiller à leur sécurité. Les produits évoluent eux aussi, avec une tendance accrue vers une informatisation. Ainsi, le listing papier des rondes se métamorphose en des logiciels de localisation sur site. Des pastilles ou des icônes représentent le positionnement des personnels sur une carte ou sur un plan de l’usine (ou des locaux concernés). Ces marques changent même de couleurs dès que le pointage avec le portatif radio rondier a été effectué. Plusieurs agents peuvent effectuer simultanément des rondes dans des bâtiments différents (ronde bleue, ronde verte, ronde orange, …). L’opérateur du PC suivra ses collègues dans leurs évolutions et il pourra éventuellement lancer une alarme en cas de nécessité. Une technologie qui a conduit à qualifier cette nouvelle génération de gardiens, “de rondiers en temps réel”. ■

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Cahier de la Radiocommunication Professionnelle Laboratoire et atelier de préparation et de tests des systèmes

niques qui s’inséreront dans les transceivers. Des platines compatibles avec des postes analogiques de différentes marques avaient été développées. Des versions numériques l’ont été récemment, afin de prendre place notamment dans les nouveaux postes portatifs Motorola DP 4000. Plusieurs versions sont proposées : carte PTI (simple), carte PTI Rondier, carte PTI Localisation et carte PTI Rondier et Localisation. On précisera que les techniciens possèdent une solide expérience radio ( plus de 20 ans de labo réparation Icom & Motorola pour le plus ancien). Ils connaissent toutes les générations de postes, y compris

ceux qui adoptent la nouvelle technologie numérique. Et ce, grâce aux stages organisés par les fabricants et organismes extérieurs, ainsi que par leurs propres expériences de terrain…

RIEN N’EST ACQUIS… Dynamique, SRI est une société qui bannit l’immobilisme. Pour son personnel, du dirigeant à la secrétaire, en passant par les techniciens, l’essentiel est de ne pas s’endormir sur ses lauriers et de savoir se remettre constamment en question. Dans ce contexte, il importe bien sûr de fuir les solutions de facilité ! Qu’un client potentiel

Une des valises de tests des réseaux radio avec logiciel d’analyse des réseaux numériques. RCBConnection - sept. - octobre 2012 •

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exprime un besoin et l’on étudiera comment y répondre de manière originale et adaptée. Une fois l’offre validée, SRI cherchera à lui procurer une solution très personnalisée, sans hésiter à modifier un système existant pour mieux répondre encore à ses attentes… Une prestation spécifique qui repose sur “une maîtrise totale de la radiocommunication au service de la sécurité”. Cela motive les techniciens, car ils savent mieux que personne que les solutions techniques sur le papier peuvent réserver des surprises sur site et que la radio reste très pragmatique. “Les technos”, comme on les appelle, savent jongler avec les règles théoriques et les spécificités du terrain, d’autant que ce sont eux qui procèdent à l’installation sur site du système et à sa mise en service. L’adaptation des infrastructures sur un site dépend largement de sa configuration et de la cohabitation avec des systèmes existants (réseaux internes WiFi, DECT, …). Cette faculté d’adaptation fait la force de SRI. Elle s’avère primordiale lors de la prise de décision des clients.

L’ESPRIT SRI Chez SRI, règne une véritable philosophie du service rendu. Les clients sont des grands comptes et des prestataires de services. Ce qui impose de trouver et de proposer des solutions économiquement viables et très fiables afin d’accompagner les missions humaines : par exemple, gardiennage, technicien de maintenance sur site. Un système installé sur un site industriel ou dans un ERP (Etablissement Recevant du public) le sera pour plusieurs années et avec un fonctionnement irréprochable 24 h sur 24. Qu’une défaillance survienne et la mission de l’agent ne sera plus assurée… Ce qui est inacceptable pour SRI, comme pour son client. Donc, plutôt que de rechercher à offrir de fausses économies, le premier critère à privilégier est celui de la fiabilité. Illustration imagée de cette philosophie : chez SRI, il est fréquent de comparer les cartes électroniques utilisées à celles qui gèrent dans l’automobile les systèmes d’airbags ou de freinage ABS… Elles n’ont pas le droit à l’erreur ! Dans les configurations modernes où l’informatique intervient, SRI conserve une certaine prudence, car l’ordinateur ne peut jamais offrir une fiabilité absolue. Il doit être perçu comme un complément visuel ou d’assistance, mais ne constituera jamais le cœur du système. D’où justement les cartes interfaces SRI qui traitent l’information directement en sortie de la base radio et qui envoient ces données à un ordinateur. Si ce dernier “plante”, les fonctions importantes sont maintenues : envoi à distance d’information au télésurveilleur, envoi des alarmes PTI ou d’urgence… Même avec un PC HS, le traitement des rondes se poursuit et l’agent continue sa mission et il reçoit de l’assistance vocale sur son portatif radio qui l’informe de la situation.■

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Cahier de la Radiocommunication Professionnelle Commercialisée par M2iTechnics, cette antenne “Pro” LP 6090 a une vocation tactique, donc d’être montée occasionnellement. Elle est sujette à des installations temporaires. Ce qui impose qu’elle réponde à certains critères, notamment en terme de robustesse, de rapidité d’assemblage et de mise en service. Découvrez sa présentation…

Antenne

LP 6090

Dans certaines situations, les antennes omnidirectionnelles ne suffisent pas pour établir des liaisons efficaces. Il suffit de se trouver positionné dans une zone un peu encaissée ou isolée, pour que les portées offertes avec une antenne classique deviennent très limitées. La solution technique existe : elle consiste à employer une antenne directive, généralement érigée sur un mât pneumatique ou d’éléments emboîtables en fibre verre comme ceux souvent employés dans l’armée. Au catalogue de M2i Technics, nous avons déniché une antenne Log Périodique Tactique portant la référence LP 6090, qui comme son nom l’indique couvre la portion haute de la bande VHF militaire (entre 60 & 90 MHz). Elle est protégée contre les décharges électrostatiques. Comparée à une discone large bande omnidirectionnelle, elle procurera un gain quatre fois plus important.

SPECIALE TACTIQUE Ce qui surprend au déballage de la LP 6090 réalisée en aluminium (afin de lui conférer une certaine légèreté) tient déjà à l’aspect de son boom. Il est constitué de deux éléments en “U” fixés en opposition l’un contre l’autre. Indéniablement, cela procure une réelle robustesse. Les deux brides d’immobilisation contre le mât support (fixation contre un mât de 40 à 60 mm) sont munies de papillons, ce qui rendra les manipulations bien plus aisées. On remarquera que la polarisation pourra au choix être verticale ou horizontale, en fonction de la position de montage retenu pour la plaque support. Les cinq éléments sont constitués de tubes alu en deux sections. Ils se monteront de part et d’autre du boom. Les longueurs des éléments sont croissantes, si l’on prend comme point de départ l’élément le plus proche du connecteur “N”. Le système de fixa-

tion des éléments est novateur, puisqu’il est obtenu de part et d’autre, par vissage dans des guides tubulaires filetés à leurs bouts (voir photo ci-dessous). Simplicité et rapidité de montage ont été privilégiées. La prise “N” se situant à une extrémité de l’antenne, le coaxial passera le long du boom afin d’arriver au mât pour descendre ensuite vers le transceiver auquel l’antenne sera raccordée. Deux colliers sont prévus afin de restreindre ses mouvements. ■

CARACTÉRISTIQUES MODÈLE : LP 6090 > Fréquence de fonctionnement : 1,8 à > Fréquences : 60 à 90 MHz (bande militaire) > Type : log périodique > Polarisations : verticale ou horizontale > Nombre d’éléments : 5 > Gain : 7 dBi > Rapport A/V : 15 dB > Puissance admissible : 500 watts > Impédance : 50 Ohms > Tos : mieux que 2.0 : 1 > Matériau : aluminium > Connectique : Prise “N” > Longueur du boom : 1250 mm > Longueur des éléments : 2600 mm > Fixation sur mât : 40 à 60 mm > Poids : environ 3,5 kg

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Rencontre avec M. Pete Hizzey Président de l’association dPMR (digital PMR) Par Philippe Gueulle

Ardent défenseur et père de la norme dPMR, qui mieux que Pete HIZZEY était compétent pour présider aux destinées de l’association dPMR qu’il drive depuis sa création ? Fondée en 2007, elle s’attira d’emblée le soutien de six partenaires. L’association repose sur un grand principe : celui de rassembler des fabricants et des spécialistes intéressés par le développement d’équipements compatibles avec la norme dPMR. L’objectif majeur avoué et reconnu de chacun de ces participants étant de prévoir impérativement l’interopérabilité entre eux de leurs matériels dPMR. On précisera qu’à l’époque M. HIZZEY était rapporteur de la norme de l’ETSI. Ce qui bien sûr impliquait qu’il avait de solides connaissances techniques dans le domaine des radiocommunications professionnelles, et tout particulièrement sur le plan des technologies numériques… Responsable du service Recherches et Développement, il dépend directement d’Icom Japon. Il se charge de tout ce qui touche au suivi technique de normalisations des produits européens. On soulignera - et c’est important - qu’il n’exerce aucune activité commerciale… Cet homme très sympathique, qui dès le premier contact montre qu’il appartient à la grande famille des passionnés de radiocommunications, a accepté de répondre à nos questions et de dresser un petit bilan sur les activités de l’association dPMR ainsi que sur l’avenir de la dPMR. ➜ RCBC : Vous, qui êtes un spécialiste reconnu de la dPMR, pouvez-vous brièvement nous indiquer quels sont les principaux attraits de la dPMR ? • Pete HIZZEY : Dans le domaine de la technique numérique, la plus grande différence de la dPMR avec les autres technologies présentes sur le marché, tient au fait que c’est la seule a être restée en FDMA, depuis le début. De ce fait, contrairement à ses autres concurrents, avec la dPMR si l’on veut convertir un système de radiocommunications en numérique, il n’est nullement indispensable de changer tout l’équipement. Ainsi, on peut conserver l’infrastructure analogique et ne remplacer que le contrôleur… comme cela devient possible sur un réseau trunké (voir RCBC N°215) qui constitue le système le plus avancé de la dPMR. On aura alors la possibilité d’exploiter le réseau radio en analogique et en numérique, du moment que le système est en FDMA… D’autre

satisfaisant d’une occupation de seulement 6,25 KHz par canal contre 12,5 KHz en analogique, cela a pour conséquence que sur une plage de fréquences équivalente, deux fois plus de canaux sont disponibles, soit seize canaux. À un second échelon, on arrive aux produits dPMR avec licences. Ils sont proposés en trois catégories d’installations qui correspondent à trois modes ➜ RCBC : Nous comprenons bien d’équipements. À savoir les que la dPMR possède ses propres modes, 1, 2 & 3. Ce dernier étant particularités et qu’elle se distingue le mode trunk (voir N°215 page avantageusement sur certains points. 46). Il est bon d’insister sur le Mais, concrètement pouvez-vous fait qu’en dPMR, on peut nous indiquer quels sont les objecrépondre à tous les types de tifs de la dPMR ? Lors de la créa- Pete Hizzey besoin en radiocommunications. tion de cette norme, quels étaient Il est même techniquement enviles principales motivations de ses fondasageable de concevoir des réseaux nationaux, teurs ? voire internationaux… En outre, dans le cas de • Pete HIZZEY : Ils sont clairement établis petits réseaux, force est de reconnaître qu’en depuis la naissance de la norme et des premiers dPMR cela s’avère beaucoup moins compliqué produits lancés sur le marché. Il s’agissait de qu’en TETRA, par exemple ! concevoir un protocole hyper simple, tout en lui ➜ RCBC : Justement, la dPMR se fait indéprévoyant la faculté d’être évolutif. Ceci afin de niablement remarquer par ses spécificités. Sous des apparences assez trompeuses de norme numérique simplifiée à l’extrême, se cache en fait une technologie aux possibilités extensibles voire quasi illimitées. En fait, si nous avons bien compris, ses limites ne sont que dans l’imagination de ses concepteurs et surtout des développeurs d’applications … • Pete HIZZEY : Effectivement c’est bien cela. La dPMR, telle qu’elle a été conçue et qu’elle se présente actuellement, c’est un peu comme un moyen de radiocommunications à tiroirs. En effet, il existe des options à développer. S’agissant d’une technologie qui n’a jamais caché sa spécificité low cost, elle a de ce fait été munie d’origine d’un minimum de fonctionnalités obligatoires. Ensuite, selon les besoins des utilisateurs, il reste à sélectionner La page d’accueil du site de l’association dPMR http://www.dpmr-mou.org/ des fonctionnalités optionnelles complémenne pas l’enfermer dans un carcan trop rigide et taires. Ces dernières ont été comprises néanau contraire de lui ouvrir la faculté de se dévemoins dans la norme, ne serait-ce que pour assurer lopper progressivement. Concrètement, la dPMR et d’imposer la compatibilité entre les produits la plus basique repose sur un système sans licence, des divers fabricants. Mais, elles ne sont pas la dPMR 446 qui a d’ailleurs été à l’origine de nécessairement présentes. En étant optionnelles, ses premiers pas commerciaux en Europe (en cela permet de ne proposer à l’utilisateur que ce 2007-2008). On rappellera qu’il s’agit de la dont il a besoin. Rien n’empêche de personnaversion numérique des talkies-walkies UHF d’usage liser ensuite un système dPMR pour coller aux libre, dénommés “PMR 446” analogiques… Se besoins des utilisateurs. part, en mode direct, c’est à dire lors de communications établies en dehors d’un réseau et d’infrastructures existantes, la dPMR est particulièrement attrayante. Ainsi, en FDMA, on ne rencontrera pas de difficulté majeure, puisqu’il n’y a pas de synchro… Par contre, en DMR ou en TETRA, il n’y aura rien pour fournir une synchro et cela posera problème…

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Cahier de la Radiocommunication Professionnelle ➜ RCBC : Déjà cinq années donc que l’association dPMR a été constituée et que des équipements répondant à la norme dPMR ont été mis au point et commercialisés. Spécialiste incontesté de cette technologie et des équipements qui y répondent, comment voyez-vous l’avenir de la dPMR ? Quel sera son positionnement face à ses principaux concurrents ? • Pete HIZZEY : Actuellement, il demeure toujours difficile de deviner si telle ou telle norme (en radiocommunications numériques) disparaîtra ou si au contraire plusieurs continueront à cohabiter, sans que l’une d’elles ne se détache des autres… Il encore trop tôt pour le savoir. On se trouve un peu comme à l’époque où cohabitaient des magnétoscopes en VHS et d’autres en BETAMAX… Il n’empêche, on peut s’attendre à ce que les technologies dPMR et PMR continuent d’exister toutes les deux. La dPMR étant une norme ouverte, Icom et Kenwood ne sont pas les seuls fabricants à concevoir et à commercialiser des produits qui y répondent. Sans trahir de secrets, je peux révéler que très prochainement d’autres fabricants vont annoncer l’arrivée de matériels dPMR. Donc, sous d’autres marques (NDLR : selon nos informations il s’agirait notamment de matériels chinois…). ➜ RCBC : La ou les normes dPMR sont vous

le confiez très complètes. Néanmoins, dans les domaines des applications faut-il s’attendre à de nouvelles avancées spectaculaires ? Que prévoit dans ce domaine l’association que vous présidez ? Pete HIZZEY : Comme vous le savez, l’association se préoccupe du développement de la norme. En fait, d’ailleurs, deux normes sont reconnues. La TS 102 490 qui correspond aux portatifs dPMR 446 sans licence, et la norme TS 102 658 qui concerne les matériels Pros avec licences. Nous devons nous occuper aussi des mises à jour de la norme. Il faut reconnaître que la plupart du temps, il s’agit de quelques petites retouches. Ainsi, par exemple dans le mode 3 (Trunk) nous avons été amenés à modifier légèrement les échanges de données entre les mobiles et l’infra. Ceci, afin que le système tourne d’une manière encore plus efficace… ➜ RCBC : Et l’analogique dans tout cela ?

N’aurait-on pas annoncé la mort de l’analogique un peu trop tôt ? Dans certains cas, on sent bien que les tentatives de passage en force du numérique se heurtent à des blocages, voire à une indéniable hostilité. Il faut reconnaître qu’en période de crise économique, lorsque des systèmes de radiocommunications analogiques procurent

satisfaction aux utilisateurs, ces derniers refusent fort logiquement de dégager un budget toujours conséquent pour passer au numérique. Il n’y a que l’Administration française et les politiciens pour imposer contre vents et marées des basculements sur un système au coût pharaonique franco français et qui s’avère techniquement dépassé… • Pete HIZZEY : Effectivement, je partage assez votre point de vue. Je pense que l’analogique a encore quelques belles années de plus à connaître, contrairement à ce qui avait été annoncé bien trop vite par certains spécialistes… L’analogique ne devrait disparaître que d’ici à une bonne dizaine d’années… En outre dans certains domaines d’activités, comme le maritime et l’aviation, l’évolution sera probablement encore bien plus lente.

réseaux radio, c’est le coût extrêmement prohibitif des licences en France. L’exemple de l’Allemagne est significatif, car comme chez bon nombre de nos voisins, ce handicap lourd n’existe pas ! Il est bien plus facile de disposer de moyens de radiocommunication, car c’est bien moins onéreux. En Allemagne, dans l’esprit de l’Administration, les radiocommunications restent un outil irremplaçable et essentiel à certaines activités professionnelles… Et, là bas, on sait et l’on ne nie pas que les systèmes cellulaires ne sont pas fiables… ➜ RCBC : justement, en France, tout récem-

Le Président du NXDN™, M. Mark Jasin et le Président de l’association dPMR, M. Peter Hizzey lors d’un meeting à New York.

Pour les radiocommunications maritimes, on pourra attendre une bonne quinzaine d’années avant que l’OMI ne prenne une décision et on ignore dans quel sens. Quant à la VHF Air, il reste extrêmement utile de conserver un système qui opère en AM. Donc là encore, l’analogique n’est pas prête de disparaître… Et ce, au plan mondial…

ment une panne a affecté durant de très longues heures le réseau Orange de France Télécom. Ne pensez-vous pas que cela constitue une mise en garde pour tous ceux qui se sont imprudemment désengagés des réseaux radio traditionnels au profit des systèmes grand public cellulaires GSM ? Certaines activités notamment dans le domaine de l’urgence, ne peuvent absolument pas prendre le moindre risque de subir une interruption de leurs systèmes de radiocommunications… • Pete HIZZEY : Effectivement, ce grave incident vient de démontrer que le GSM ne répond pas aux exigences drastiques de fiabilité et de continuité d’un système de radiocommunications Professionnelles. Cela devrait amener certaines professions à revoir leurs choix et à revenir à des moyens de radiocommunications autonomes et indépendants. Reste qu’avec le contexte économique difficile que nous subissons, il importe de réunir des budgets afin de faire aboutir les projets. ■

➜ RCBC : En Europe et plus particulière-

ment en France, comment se développe la dPMR ? Comment se place notre pays, par rapport à ses voisins immédiats, comme par exemple l’Allemagne ? Sommes-nous des précurseurs ou au contraire, comme on peut le craindre malheureusement un peu à la traîne ? • Pete HIZZEY :Au plan européen, la dPMR n’est pas mal positionnée du tout. Grosso modo, la dPMR et la DMR rencontrent un succès équivalent. En France, il faut bien reconnaître que ce n’est pas le top, mais ce n’est pas non plus le plus mauvais : nos voisins allemands font beaucoup mieux que nous. La dPMR n’est pas seule en cause : c’est tout le domaine du développement des radiocommunications qui se trouve concerné. L’explication est toute simple : ce qui freine irrémédiablement le développement des

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L’association dPMR Elle comprend à ce jour les quatorze membres suivants : AEROFLEX CML MICROCIRCUITS CTE EIL ENTEL ETHERSTACK FYLDE MICRO HYTERA ICOM JVC/KENWOOD SICOMM UNICATION groupe UNI WINTEC WIRELESS PACIFIC

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