RCBCn°218-CahierPRO (Supplément éditorial au numéro)

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Cahier de la Radiocommunication Professionnelle

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Supplément éditorial au n°218


Cahier de la Radiocommunication Professionnelle 119éme Congrés National des SAPEURS POMPIERS C’est à Amiens, fin septembre, que les sapeurs pompiers ont tenu leur 119éme congrès national. Dans le domaine de la radio figuraient des sociétés bien connues de nos lecteurs…

SYSOCO On se bousculait sur le stand SYSOCO, partagé avec SOMEI et INTERGRAPH. De multiples installations étaient en démonstration et liées bien sûr aux activités des services de secours et de sécurité. Nous avons par exemple été attiré par la simulation d’un poste opérateur dans un CODIS. ■

e*Message La société e*Message, opérateur national de radio messagerie avec son réseau Alphapage, profitait de sa présence pour faire savoir qu’elle offre à ses clients bien d’autres services. Ainsi, parmi ses “solutions métiers adaptés” figurent des récepteurs radio à la norme POCSAG, des télécommandes de sirènes, des télé transmetteurs, des systèmes de gestion des astreintes, des systèmes de recherches de personnes, des commandes marche-arrêt d’éoliennes, des reports d’alarmes

automatisés, … Sur son stand, l’accent était surtout mis sur Isys, la solution e*Message de la gestion de l’alerte. Un système externalisé conçu par et pour des professionnels… ■

KATHREIN Réputée dans le domaine des antennes professionnelles fixes et mobiles, la société Kathrein s’est intéressée à des domaines connexes, comme les duplexeurs et les baies de couplages. Tant et si bien qu’elle s’est introduite chez les sapeurs pompiers et tout particulièrement à bord des VPC où désormais la plupart des baies de couplage radio sont siglées “Kathrein”…Cela ne tient pas au hasard. C’est tout simplement parce que les performances sont au rendezvous et appréciés. Il en va de même pour les antennes mobiles et fixes, dont certaines ont été spécialement adaptées pour fonctionner sur

Consultation “PMR” de l’ARCEP L’ARCEP a lancé le 8 octobre et jusqu’au 30 novembre une consultation publique sur les réseaux mobiles professionnels (PMR) et leurs besoins futurs en fréquences (voir notre article détaillé ci après). La consultation est téléchargeable sur le site de l’ARCEP. Espérons que cela permettra aux professionnels et notamment au GPRP de défendre les intérêts des usagers qui sont aussi leurs clients, et notamment de poser le problème

l’INPT et sa déclinaison ANTARES. Enfin, la société commercialise désormais aussi toute une gamme d’appareils de mesure sous la marque Schomandl, dont un testeur d’antennes, un mesureur de puissance et de ros, … .■

PEIKER Sur son stand, l’équipe de Peiker France présentait les dernières nouveautés de la marque réputée dans le domaine des micros. On citera le système TCS que nous vous avons fait découvrir dans notre précédent numéro et le modèle ML51, qui est un micro haut-parleur conforme IP 67 spécialement conçu pour opérer avec les TPH700. Il possède un bouton d’appel d’urgence, un réglage de volume et des leds. Etait également présenté le nouveau téléphone de voiture embarqué PTCCarPhone3 destiné aux professionnels. Il s’agit d’un téléphone mobile évolutif avec kit mains libres et combiné. ■

des redevances. Non seulement, le mode de calcul est devenu terriblement complexe, mais en outre leurs montants ne sont plus du tout raisonnables et supportables dans la majorité des cas… Ce qui provoque la fermeture de nombreux réseaux et donc la disparition pure et simple des redevances qui étaient jusqu’alors perçues ! Une remise en cause semble s’imposer avec un alignement sur les tarifs pratiqués par nos voisins européens, plus compétitifs dans ce domaine. ■

Authorised Seller

Gamme VXD

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Radios portables, mobiles et relais DMR numérique

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VXD-720

VXD-R70

Basculez facilement en numérique grâce à la gamme VXD ! La série Vertex Standard VXD fonctionne sous le protocole numérique le plus usité à travers le monde : le DMR. Vous aurez ainsi une compatibilité avec tout autre appareil fonctionnant en DMR, quelle que soit sa marque, mais également la possibilité de converser en analogique avec votre parc existant ! SARDIF vous invite à découvrir l'ensemble de la gamme Vertex Standard sur son site dédié www.yaesu.fr ou au 01 39 93 68 39



Cahier de la Radiocommunication Professionnelle Une des forces majeures de SRi réside dans le dynamisme de son département Recherche et Développement. En concevant et en fabricant ses propres cartes électroniques et matériels d’infrastructures et d’exploitation liés à la PTI, cela lui permet de proposer à ses clients des systèmes sur mesures. Dans notre précédent numéro, nous avons déjà montré combien la gamme de cartes PTI était vaste et personnalisable. Cette fois, nous vous faisons découvrir ces matériels SRi d’infrastructures et d’exploitation dédiés aux systèmes PTI.

Des systèmes

“SUR MESURES”chez SRi

Outre, les cartes optionnelles développées par la société et présentées précédemment, ont également été conçus par SRi des matériels d’infrastructures et d’exploitation destinés aux systèmes PTI. On citera notamment, la “borne radio de localisation”, le “boîtier décodeur de PTI, de ronde et de borne radio”, le “logiciel de traitement des PTI, des rondes et de localisation”, ou encore le “superviseur d’alarme par synthèse vocale et gestion du téléphone sur la radio”. Une vaste palette de

PTI - DATI

produits spécifiques qui ouvre autant de facultés d’adaption aux besoins des clients.

Borne radio de localisation Ces petits boîtiers sont autonomes, sans fil, alimentés par une batterie permettant à l’électronique intégrée de disposer d’une autonomie de plusieurs années. De petite taille (100 x 100 mm), ces boîtiers sont positionnés dans un bâtiment en intérieur ou en extérieur (faux plafond, couloir), et ils émettent leur identité unique. En passant à

Agression - Urgence

proximité, les portatifs radios détectent ces bornes et enregistrent leurs noms de manière à les retransmettre selon le mode de fonctionnement programmé. La puissance de ces bornes radio est réglable afin de couvrir différentes surfaces (de 1 à 50 m). Il n’est pas utile de couvrir un trop grand espace avec une borne. Ceci, afin de garder une précision suffisante pour chacune. Ce qui permet de retrouver facilement une personne en situation d’alarme. L’autonomie de la borne dépend aussi de sa puissance et du rythme des impulsions transmises (qui sont réglables).

Boîtier décodeur de PTI, de ronde et de borne radio Ce boîtier est connecté à une base radio Mototrbo. La base radio lui envoie les trames numériques reçues depuis les portatifs radio. Le rôle de ce boîtier est de les stocker, d’activer des fonctions locales (sorties contacts secs, PTI, urgence, télécommande) et de renvoyer en même temps sur un port USB les informations vers un micro ordinateur équipé d’un logiciel (voir plus loin) ou vers des systèmes de “main courante informatique” ou de “superviseur d’alarme” dont les postes de sécurité sont de plus en plus équipés.

Communicat ion Radio

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(suite)

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Cahier de la Radiocommunication Professionnelle Ainsi, on centralise sur un seul outil informatique l’ensemble des alarmes (PTI, incendie, intrusion, technique). Ce boîtier assure la gestion des fonctions principales même si le micro ordinateur qui lui est rattaché est hors service. Cette notion est

Borne radio

essentielle pour la protection des personnes sur un site (PTI). Il n’est nullement envisageable pour SRi, de confier à un seul ordinateur la gestion de la protection de personnel. Dans le futur (c’est déjà en cours de développement), ce boîtier se transformera en “BOX” reliée à l’intranet des clients. Il sera aisé de le paramétrer et de faire des consultations en mode web. De ce fait les clients consulteront via leurs outils habituels (PAD, Tablette, téléphone) - les informations de ronde ou de localisation de leur site.

l’identité de la borne radio qu’il a en mémoire et l’opérateur voit la position et l’identité du poste sur un plan. Le logiciel dispose aussi d’options telle que la messagerie. Un mail destiné au service technique peut être envoyé sur le réseau radio jusqu’au portatif radio numérique qui affichera la demande. Le technicien pourra répondre avec son portatif en s’attribuant ou non la tache demandé. Les terminaux actuels Motorola disposent d’afficheurs de 5 lignes en couleurs et de menus assurant la connexion des ces portatifs au réseau informatique. Aujourd’hui, un portatif radio dispose de sa propre adresse IP ce qui autorise de nombreux développements où la radio s’interface avec les moyens télécom et informatique. Ce qui fait dire à Pierre-Arnaud Balme, “nous avons encore de beaux développements en perspective, mais il faut avancer étape par étape et surtout “coller” à la demande client”.

Superviseur d’alarme par synthèse vocale et gestion du téléphone sur la radio SRi a développé une carte dédiée à la gestion des alarmes d’un site afin de retransmettre sur la radio les alarmes en synthèse vocale. Ces informations sont également doublées par un système de télésurveillance reliant le site client à un centre de télésurveillance permettant de gérer

Base radio numérique Motorola DM4600 avec boîtier SRi rondier.

les alarmes du site et celles provenant du personnel (PTI). Les alarmes sont raccordées au système radio par contacts secs ou par liaisons séries (RS232 ou RS485). Lorsqu’une alarme se déclenche sur un site, l’agent de ce dernier, qui peut se trouver en ronde, est informé immédiatement et il se rend sur le lieu de l’alarme. Le temps d’intervention est de ce fait optimisé. Avec son portatif radio, l’agent peut aussi appeler des numéros de téléphone préprogrammés ou libres en numérotant sur le clavier du portatif radio. Une interface radio couplée au téléphone du site permet d’abouter la communication avec le portatif. La communication se fait actuellement en mode simplex (chacun son tour) du fait du portatif, mais l’avenir de la radio permettra prochainement d’effectuer des communications en mode duplex (les deux en même temps)… ■

Logiciel de traitement des PTI, des rondes et de localisation Le logiciel développé par SRi permet de gérer des rondes et de localiser des personnes sur un site à l’intérieur, comme à l’extérieur des bâtiments. Pour l’extérieur, les portatifs peuvent disposer en option d’un récepteur GPS intégré (cf sur différents modèles Motorola). Les différentes rondes sont enregistrées dans l’informatique. Lorsque les agents de sécurité effectuent les pointages à l’aide de leurs portatifs radio, leurs parcours sont affichés à l’écran sur des plans de site et archivés. Les anomalies éventuelles sont enregistrées, ce qui permet au client de suivre les différentes taches effectuées sur le site. Les rapports de ronde peuvent être envoyés automatiquement par mail à la société de surveillance et au client. Le logiciel affiche également la liste des portatifs en fonction et les postes en alarme. L’opérateur bénéfice d’une vision rapide sur l’ensemble du parc radio et sur son état. Si les postes sont équipés de localisation, l’opérateur peut effectuer une requête de positionnement. A réception de cette demande, le portatif radio renvoi

Télécommande

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Localisation sur le Site

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Gestion du Temps de Ronde


Cahier de la Radiocommunication Professionnelle L’ARCEP, l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques des Postes a lancé une consultation publique du 8 octobre au 30 novembre 2012, intitulée “Réseaux mobiles professionnels : Etat des lieux et besoins futurs en fréquences”. Une initiative qui devrait mettre en lumière les points de vue des professionnels de la radio (constructeurs, installateurs, …), ainsi que des utilisateurs. En attendant d’en connaître le compte rendu, nous avons jugé opportun de réaliser notre propre enquête auprès des différents acteurs du secteur… Cette étude en retrace les principaux enseignements mais n’a pas pour prétention de refléter la position exhaustive de tous les professionnels.

CONSULTATION PUBLIQUE DE l’ARCEP

Réseaux mobiles professionnels État des lieux et besoins futurs en fréquences Par Philippe GUEULLE

Les réseaux mobiles professionnels désignés par le sigle PMR (ce qui signifie Professionnal Mobile Radio) sont des réseaux indépendants du service mobile. Ils se distinguent principalement par la bande de fréquences utilisée, la technologie retenue (analogique ou numérique), le type d’échanges radio (phonie et ou données), leur exploitation en simplex ou en duplex (relais), leur couverture (locale, régionale, ou nationale), ainsi que par l’ampleur de leur parc de terminaux fixes, mobiles et portatifs, … Jusqu’à présent, les réseaux PMR acheminaient essentiellement de la voix et parfois aussi des données, mais à bas débit. Or, certains utilisateurs ont fait part de besoins en transmissions de données à haut et très haut débit. Notamment pour de la vidéo. Dans ce contexte, l’ARCEP désire affiner sa connaissance des besoins actuels et futurs des utilisateurs des réseaux PMR. En recueillant les avis des professionnels, L’ARCEP pourra œuvrer à l’évolution des réseaux PMR et à la réglementation applicable.

CONSULTATION EN QUATRE PARTIES La consultation s’articule en quatre parties. Tout d’abord, un état des lieux est dressé des usages actuels de la PMR : définition des réseaux, analyse des principaux utilisateurs de spectre, positionnement des technologies analogiques & numériques, solutions PMR mise en oeuvre. La seconde partie s’attache aux bandes de fréquences des réseaux PMR : état des lieux sur le plan réglementaire et état effectif d’utilisation. La troisième partie vise “à recueillir la vision prospective des contributeurs sur les évolutions futures des usages de PMR, notamment dans le contexte de l’accès à haut et très haut débit mobile, sur les perspectives de mise au point de nouvelles technologies pour la PMR, et sur d’éventuelles évolutions relatives à la mutualisation de réseaux entre utilisateurs”. Enfin, la quatrième partie, “vise à recueillir l’analyse des contributeurs sur les évolutions souhaitables de la réglementation relative à l’utilisation des fréquences ouvertes aux usages PMR. En particulier, la question d’éventuels besoins en fréquences additionnelles est examinée”… Nous avons trouvé judicieux de passer en revue les différentes questions posées dans la consultation

publique de l’ARCEP, d’où leur reproduction intégrale ci-après. Nous y avons résumé l’exposé de l’ARCEP et indiqué, dans la mesure des infos recueillies auprès de professionnels, les réponses susceptibles d’y être apportées… > Question 1 : Souhaitez-vous préciser ou compléter cet état des lieux portant sur les principaux utilisateurs de spectre dédié aux réseaux PMR, le positionnement des technologies analogiques et numériques, et les caractéristiques des solutions PMR mises en œuvre aujourd’hui ? En résumé, l’ARCEP fait état en janvier 2012 de 25 840 réseaux PMR ayant fait l’objet d’une autorisation attribuée à titre individuel dans les bandes harmonisées au niveau européen pour la PMR dans les gammes 50 MHz, 60 MHz, 80 MHz, 160 MHz, 200 MHz, 400 MHz et 900 MHz. S’ajoutent les utilisations dans les bandes libres, celles autorisées dans les bandes spécifiques et celles dans les bandes des ministères de l’intérieur et de la défense. En outre, parmi les réseaux PMR soumis à autorisation individuelle, 38% ne comprennent ni base, ni relais et sont limités à une flotte de talkies-walkies ; 35% comprennent un seul élément fixe de type base ou relais ; 15 réseaux comptent plus de 100 éléments fixes. Le nombre de réseaux PMR mettant en œuvre des technologies analogiques diminue, mais demeure important. Ces solutions de type service de voix Push To Talk, avec possibilités de messages courts, de localisation et d’appels d’urgence, s’appuient sur une canalisation de 6,25 ou de 12,5 KHz. Apparues dans les années 90, les technologies numériques qui nécessitent une canalisation de 25 KHz, voire de 50 à 200 KHz, permettent de fournir un échange de données à débit plus ou moins important, et d’améliorer l’efficacité spectrale, c’est à dire le volume de communications possibles pour une quantité de fréquences donnée). • Réponse 1 : Globalement l’état des lieux semble refléter la réalité. > Question 2 : Souhaitez-vous commenter ou compléter l’état des lieux des dispositions réglementaires prises au niveau européen, au niveau national, dans le TNRBF et celles relevant de l’ARCEP en matière d’utilisation des fré-

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quences par des réseaux PMR ? Le niveau de mise en œuvre par l’ARCEP des dispositions d’harmonisation prévues par le cadre réglementaire européen en matière d’utilisation des bandes de fréquences par des réseaux PMR vous semble-t-il suffisant ? Les bandes de fréquences faisant l’objet de dispositions réglementaires au niveau européen pour une utilisation par des réseaux PMR sont les suivantes : 29,7-54 MHz dite bande des 50 MHz ; 54-68 MHz dite bande 60 MHz ; 68-74,8 MHz & 75,2-87,5 MHz, dites bandes des 80 MHz ; 146-174 MHz, dite bande 160 MHz ; 174-200 MHz, dite bande 200 MHz ; 380-399,9 MHz & 406,1-430 MHz & 440-470 MHz, dites bande 400 ; 862-876 MHz & 915-925 MHz dites bande 900 MHz ; 876-880 MHz & 921-925 MHz dite bande GSM-R. La bande 400 MHz est la principale bande utilisée par les réseaux PMR. Elle est répartie entre trois affectataires : 37,15 MHz pour le ministère de la défense; 7 MHz pour le ministère de l’intérieur ; 29,4 MHz pour les besoins de la PMR. Cette bande à fait l’objet de dispositions harmonisées au niveau européen pour la mise en œuvre de réseaux PMR à large bande, donc d’une largeur de bande supérieure ou égale à 50 KHz. • Réponse 2 : L’harmonisation des bandes de fréquences au plan européen, déjà bien avancée, s’avère inévitable et nécessaire. C’est incontestable et tous les professionnels s’accordent sur cette position. Plutôt que de mutualisation, il paraît pertinent de mettre en avant le rôle capital des Groupes Fermés d’Utilisateurs dans le développement des réseaux PMR. De nombreux professionnels sont partisans de favoriser le développement des GFU avec une réglementation plus souple. > Question 3 : Souhaitez-vous nuancer ou compléter l’état effectif d’utilisation par des réseaux PMR des bandes de fréquences affectées à l’ARCEP ? Y a-t-il selon vous des demandes d’autorisations d’utilisation de fréquences pour la mise en œuvre de réseaux PMR dans des bandes de fréquences affectées à l’ARCEP qui ne seraient pas satisfaites ? Commentez. L’ARCEP met en évidence une utilisation intensive de la bande des 400 MHz pour les réseaux PMR,

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Cahier de la Radiocommunication Professionnelle dans les grandes villes et autour des grands pôles industriels. A telle enseigne que des demandes en Ile de France dans la sous bande 410-430 MHz sont orientées de ce fait sur la sous bande 450-470 MHz… • Réponse 3 : Comme le souligne à juste titre la consultation publique, les problèmes de ressources en fréquences qui se concentrent sur la bande des 400 MHz se rencontrent essentiellement en région parisienne. Des difficultés surviennent également dans les zones frontalières. D’où la nécessité, dans ce dernier cas, d’une harmonisation et même d’une coordination entre les instances des pays voisins concernés. > Question 4 : Dans quelle mesure les attentes des utilisateurs vont-elles évoluer au regard des installations de PMR au cours des prochaines années ? Dans quelle mesure impliqueront-elles un renouvellement des installations de PMR ? A quel rythme ? Les contributeurs sont invités à décliner leur analyse en distinguant, s’ils l’estiment pertinent, les deux cas suivants : A) Quelle est votre perception de l’évolution des usages liés aux installations de type talkie-walkie ? Ces installations sont-elles selon vous amenées à évoluer dans le futur ? Pour quels utilisateurs et quels besoins ? A quel rythme ? Quelle est votre perception de l’évolution du nombre de ces installations à horizon 2015 et 2020, en particulier dans la bande des 400 MHz ? B) Quelle est votre perception de l’évolution des usages liés aux réseaux mobiles de type PMR architecturés de dimension régionale et des besoins en débits associés ? Dans quelle mesure de nouveaux investissements seront-ils nécessaires pour répondre aux attentes des utilisateurs ? Comment percevez-vous le rythme de transition de ces réseaux vers le haut et le très haut débit ? Pouvez-vous quantifier le besoin en fréquences associé ? • Réponse 4/A: Dans les années à venir, on peut s’attendre à une numérisation progressive de certains réseaux et donc au renouvellement des matériels utilisés, notamment du parc de postes. Ce qui entraînera des avantages pour les utilisateurs de ces réseaux, principalement en matière de confidentialité et de qualité des couvertures radio. Néanmoins, de nombreux utilisateurs, tout particulièrement ceux des petits réseaux, sont pleinement satisfaits de leurs systèmes de radiocommunications analogiques car ils répondent à leurs besoins. Un basculement vers le numérique ne leur paraît pas rentable, dans l’immédiat. • Réponse 4/B : Les technologies actuelles, analogiques et numériques (TETRA, dPMR, DMR…) permettent de répondre à la grande majorité des besoins exprimés par les utilisateurs en matière de radiocommunication. Un besoin insatisfait est identifié chez certains gros utilisateurs de PMR en matière de haut débit. Il concerne principalement de la transmission vidéo et plus rarement de la transmission de fichiers volumineux. Pour certains professionnels

de la PMR, la prudence doit être de mise : outre les limites liées à la ressource du spectre, se greffent également des contraintes économiques (coût) et des contraintes techniques. > Question 5 : A) Quelles sont les principales évolutions technologiques qui peuvent être anticipées au cours des prochaines années en matière de PMR ? Les contributeurs sont invités à distinguer, s’ils l’estiment pertinent, les évolutions technologiques selon les différents types d’installations, du système de talkie-walkie en mode direct aux technologies de réseaux mobiles de PMR fondés sur une architecture comprenant un nombre significatif de points fixes. B) Quel éclairage pouvez-vous apporter sur le positionnement de la technologie LTE dans le contexte d’une évolution des réseaux PMR vers le haut et le très haut débit ? Cette technologie permettra-t-elle de répondre à l’ensemble des fonctionnalités et besoins PMR ? Dans quelles bandes de fréquences et avec quelles canalisations ? Quelles sont les éventuelles adaptations standardisées à prévoir ? Existe-t-il d’autres technologies pour la mise en œuvre de réseaux PMR à haut et très haut débit ? L’ARCEP relève que des fournisseurs d’équipements de réseaux mobiles classiques et des acteurs spécialisés des réseaux PMR ont engagé des partenariats pour le développement de solutions PMR basée sur la technologie Long Term Evolution, incluant infrastructures de communications et terminaux mobiles. La LTE semblant être une technologie d’évolution possible pour répondre à tout ou partie des besoins PMR, avec des canalisations plus importantes de 1,4 MHz, 3 MHz ou 5 MHz. • Réponse 5/A : la palette actuelle de solutions en matière de technologies numériques est globalement bien adaptée à la plupart des besoins actuels et futurs. En France, les migrations des utilisateurs s’effectuent lentement et progressivement. Ce qui permet de lisser les investissements… Certaines technologies comme Tetrapol qui n’est pas à proprement parler un standard international, ont montré leurs limites et deviennent obsolètes, car datant des années 90. Il est probable qu’une migration s’imposera dans les années à venir et représentera un marché conséquent…

• Réponse 5/B : Le très haut débit présente un intérêt certain pour une partie des utilisateurs PMR. Cependant, il ne permettra de répondre probablement qu’à une demande limitée. Le développement des réseaux large bande ne doit donc absolument pas se faire au détriment de celui des réseaux à bande étroite qui restent parfaitement pertinents. Ces derniers répondant en effet à la grande majorité des besoins exprimés. La technologie LTE, constituerait une des réponses aux besoins de très haut débit en PMR. De nombreux professionnels insistent sur l’importance que celle-ci soit proposée dans la bande des 400 MHz uti-

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lisée actuellement pour les applications PMR. Son recours dans des bandes supérieures, dans certaines situations, est à étudier également… > Question 6 : Quelle est votre perception sur la contribution possible de systèmes par satellites dans la fourniture d’applications de type PMR, notamment dans un contexte d’évolution des usages vers le haut et le très haut débit ? • Réponse 6 : En PMR, les systèmes par satellites sont d’ores et déjà très utiles pour établir des liens de transport dans le cas des interconnexions de sous réseaux. Ils sont vivement appréciés dans les interfaçages par voies IP… Pour que des applications de services mobiles par satellites se développent, il faudrait que les coûts chutent considérablement. Pour l’instant, ils sont surtout employés au plan international dans le cadre d’interventions de secours en cas de catastrophe. > Question 7 : Estimez-vous que l’évolution de la PMR vers le haut et le très haut débit pourrait rendre nécessaire une mutualisation accrue de réseaux entre utilisateurs au cours des prochaines années ? • Réponse 7 : La mutualisation accrue des réseaux entre utilisateurs dans le domaine du haut et du très haut débit semble judicieuse, surtout pour répondre à une demande (assez marginale pour l’instant). Cela permettrait de mieux gérer les ressources en fréquences qui sont déjà très limitées, notamment en 400 MHz. Cette mutualisation devrait se traduire par la création des Groupes Fermés d’Utilisateurs. > Question 8 : Quels seraient les avantages et inconvénients d’avoir recours à un réseau mutualisé entre plusieurs utilisateurs PMR ? Une approche fondée sur la mutualisation avec d’autres utilisateurs vous paraît-elle pertinente ? • Réponse 8 : Cette mutualisation des réseaux est utile pour certains utilisateurs. Elle doit passer par des regroupements d’utilisateurs qui ont des intérêts communs et se concrétiser sous forme de créations de Groupes Fermés d’Utilisateurs. > Question 9 : Quels seraient les avantages et inconvénients du recours à un exploitant de réseau mobile ouvert au public offrant des fonctionnalités de PMR ? Quelles seraient les conditions pour qu’une offre de PMR via un exploitant de réseau ouvert au public réponde à vos besoins en matière de transmission de données à haut et très haut débit ? • Réponse 9 : Globalement les professionnels trouvent totalement inadapté d’envisager de recourir à un exploitant de réseau mobile ouvert au public offrant des fonctionnalités de PMR. A de multiples occasions et encore récemment, les réseaux publics ont mis en lumière leur vulnérabilité. Cette fragilité est considérée comme inacceptable par les utilisateurs de PMR. Les besoins en haut et très haut débit ne justifient pas économiquement l’ouverture d’un réseau ouvert au public…

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Cahier de la Radiocommunication Professionnelle > Question 10 : En tant qu’utilisateur de réseau de PMR, envisagez-vous d’investir dans une nouvelle infrastructure de PMR à haut ou très haut débit ? Dans quel calendrier ? Quelles sont plus généralement vos prévisions d’investissements en matière d’équipements PMR ? En particulier, si vous êtes utilisateurs aujourd’hui d’équipements analogiques, envisagez-vous de les remplacer et si oui à quelle échéance et par quel type d’équipement ? • Réponse 10 : Compte tenu du contexte économique, certains investissements sont minimisés et leur rentabilité minutieusement étudiée. Les besoins en haut et très haut débit étant encore limités, les investissements sont difficilement rentables… Les migrations de l’analogique vers le numérique sont lentes et progressives. L’analogique répondant encore parfaitement aux besoins de plusieurs catégories d’utilisateurs, les remplacements de certains équipements sont axés sur des matériels hybrides qui pourront basculer en numérique, le moment venu. > Question 11 : A) Commet estimez-vous l’évolution future de vos besoins en fréquences dans la bande 400 MHz ? Distinguez l’évolution de vos besoins en fonction du type de technologie utilisée (réseaux analogiques, numériques à bande étroite, numériques à large bande). Pensez-vous que la quantité de fréquences pour les besoins civils soit suffisante dans cette bande ? B) Compte tenu de l’affectation et de l’occupation de la bande 400 MHz, dans quelle mesure vous paraît-il envisageable dans le futur d’introduire des systèmes PMR à haut ou très haut débit dans cette bande, et à quelles conditions ? L’ARCEP constate une utilisation relativement intense des fréquences en 400 MHz qui lui sont affectées, notamment dans les grandes villes et autour des grands sites industriels, alors que seuls sont mis en œuvre des réseaux PMR analogiques ou numériques à bande étroite. Aucun réseau utilisant une canalisation supérieure à 25 KHz n’a fait l’objet d’une autorisation par l’ARCEP en 400 MHz. Compte tenu de l’occupation accrue de cette bande par les réseaux PMR, l’ARCEP ne serait pas en mesure d’y répondre favorablement, y compris pour l’utilisation de canaux de taille telle qu’envisagée avec la technologie LTE. • Réponses 11/A + B : La bande des 400 MHz doit répondre aux besoins actuels et futurs de réseaux à bande étroite et ne s’ouvrir sur le haut et le très haut débit que de manière cohérente. Il est impératif de conserver pleinement les ressources nécessaires pour les réseaux PMR à bande étroite dont l’utilité pour l’avenir est largement avérée. > Question 12 : Quelles bandes de fréquences vous paraissent-elles les plus adaptées pour répondre aux besoins futurs de la PMR à haut et très haut débit ? Compte tenu de l’occupation actuelle du spectre, de nouvelles bandes de fréquences vous paraissent-

elles nécessaires ? Dans quel calendrier ? Préciser en particulier, compte tenue de la pénurie potentielle de fréquences inférieures à 1 GHz, les possibilités que pourraient offrir des bandes supérieures à 1 GHz pour la mise en œuvre de réseaux PMR à haut et très haut débit mobile. Dans quelle mesure la problématique des besoins en spectre se pose-t-elle de façon comparable pour les différentes utilisations de la PMR (secteur du transport, santé, sécurité…) ? L’ARCEP cite le cas des Etats Unis et du Canada où la bande des 700 MHz a été attribuée au développement de services mobiles à très haut débit. Une partie de cette bande a été réservée à des applications mobiles de PMR à haut et très haut débit. Notamment pour la mise en œuvre d’un réseau de PMR national de sécurité publique, en envisageant une répartition des fréquences de cette bande entre applications civiles et militaires. • Réponse : En France, la bande des 400 MHz est plébiscitée pour répondre aux besoins futurs des utilisateurs de la PMR, y compris probablement en haut et très haut débit, sous réserve que cela n’ait pas d’incidence sur les réseaux à bande étroite. Pour désengorger le 400 MHz, il serait opportun d’étudier le basculement vers des fréquences plus hautes. > Question 13 : Quels sont selon vous les avantages et inconvénients de ces bandes ouvertes, dites “d’usage libre” ? Utilisez-vous aujourd’hui des bandes ouvertes sur la base d’une autorisation générale (telle par exemple que la bande 446 – 446,2 Mhz) pour des réseaux de PMR ? Si oui, êtes-vous satisfait de la qualité de service offerte par ces réseaux ? Pensez-vous que de telles bandes puissent accueillir à l’avenir des réseaux bénéficiant aujourd’hui d’autorisations d’utilisation de fréquences individuelle ? Pourquoi ? Etesvous favorable à l’identification de bandes de fréquences ouvertes sur la base d’une autorisation générale ? Si oui, lesquelles et dans quelles conditions ? • Réponse 13 : Les deux bandes dites

“d’usage libre” de 446 à 446,100 MHz (analogique) et de 446,100 à 446,200 MHz (numérique), répondent à un réel besoin mais doivent être strictement encadrées. Dans les zones urbaines et industrielles, cette ressource aurait probablement besoin d’être développée, cependant, les équipements utilisés dans cette bande ne permettent que de répondre à des utilisations basiques. Les réseaux PMR beaucoup plus évolués et qui bénéficient d’autorisation individuelle doivent rester dans des bandes distinctes, car répondant à des besoins différents. Les bandes de fréquences ouvertes sur la base d’autorisations générales remportent un accueil favorable, avec une application stricte de la réglementation. > Question 14 : Utilisez-vous aujourd’hui des fréquences attribuées individuellement pour un usage partagé sans garantie de protection

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contre les brouillages préjudiciables ? Si oui, êtes-vous satisfait de la qualité de service offerte par les réseaux utilisant ces fréquences ? Pensez-vous que de telles bandes puissent accueillir à l’avenir des réseaux bénéficiant aujourd’hui d’autorisations d’utilisation de fréquences individuelle avec protection contre les brouillages préjudiciables ? Pourquoi ? Etes-vous favorable à l’identification de nouveaux canaux pour ce type d’autorisation ? Si oui, lesquels et dans quelles conditions ? Expliquez, le cas échéant, pourquoi les demandes ne pourraient pas être satisfaites dans les canaux aujourd’hui identifiés pour ce type d’autorisation ? Expliquez en quoi ce type d’autorisation individuelle peut être préférable pour l’utilisateur à un régime d’autorisation générale. Estimezvous que l’ARCEP doive veiller à ne pas dépasser un nombre maximum d’utilisateurs autorisés sur un même canal ? L’ARCEP indique qu’au sein des bandes 80 MHz, 160 MHz & 400 MHz affectées à la PMR, certaines fréquences –à savoir 18 canaux simplex et 7 canaux duplex - sont identifiées au niveau national pour être utilisées dans le cade d’autorisations attribuées à titre individuel mais non exclusif, sans garantie de protection vis à vis des autres utilisateurs, et de façon localisée à l’intérieur d’une zone géographique donnée. Ce mode de fréquences permet de répondre aux besoins d’utilisateurs itinérants. • Réponse 14 : Les fréquences attribuées individuellement pour un usage partagée également dénommées fréquences d’itinérance, répondent à un réel besoin. Elles sont très appréciées dans des applications de travaux publics (chantiers, …). L’attribution de nouvelles fréquences serait judicieuse. Dans certaines régions, comme la région parisienne, il serait judicieux d’envisager d’allotir des canaux à des professionnels de la PMR… > Question 15 : L’attribution par l’ARCEP d’autorisations par allotissement vous semblet-elle utile ? Quels sont selon vous les avantages et inconvénients de ce type d’autorisation par rapport aux autorisations par assignation ? Pour quel type d’usage ces autorisations vous semblent-elles adaptées ? Comment estimez-vous le cas échéant vos besoins futurs en matière d’autorisation par allotissement ? Quelles sont les zones géographiques et les bandes de fréquences concernées ? L’ARCEP précise que toute demande d’allotissement fait l’objet d’une instruction afin de s’assurer déjà de la disponibilité des ressources. Sera vérifié aussi que l’utilisation des fréquences sera suffisamment intense pour justifier la demande d’allotissement. • Réponse 15 : Unanimement doit être conservée l’attribution d’autorisations par allotissement. Cela assure, au plan départemental ou régional, une meilleure réponse aux besoins exprimés des utilisateurs. En contrepartie, les titulaires d’un allotissement doivent notamment garantir l’optimisation de l’efficacité spectrale. ■

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Nous poursuivons nos tests de scanners extrêmement sophistiqués et performants, qui font rêver nos lecteurs SWL, même s’ils s’adressent principalement à une clientèle de professionnels de la radio. Nous avons pu disposer d’un exemplaire de l’AOR AR One, grâce à la société M2i Technics qui représente AOR en France. Découvrez son test en notre compagnie…

Récepteur scanner

AOR AR-ONE Par Hugues Lepillier

quasiment centrale. Il bénéficie d’une illumination verdâtre très agréable et d’une redoutable efficacité. Mais attention, l’utilisateur ne devra pas se positionner n’importe comment, car sous certains angles la vision n’est pas satisfaisante. Des menus permettent aux utilisateurs d’ajuster la luminosité et le contraste selon leurs souhaits.

ALIM 13,8 VOLTS

Indiquons le d’emblée, très peu de particuliers, fussent-ils des grands passionnés de réception radio en tous genres, possèdent cet appareil. En Europe, c’est plutôt la barrière du prix élevé (environ 4500 euros TTC) qui en est la principale cause. Aux Etats Unis, la vente de cet AOR AR One leur est même interdite, car il présente la particularité d’offrir une couverture sans trou et donc de donner accès aux bandes de téléphonie mobile. Le prétexte est d’ailleurs techniquement très curieux car les signaux sont généralement en numérique et donc totalement incompréhensibles. D’autant que ce scanner, contrairement à d’autres qui intègrent un décodeur APCO 25 (ou pour le moins peuvent recevoir une carte optionnelle), n’intègre pas cette faculté permettant d’écouter ce type de radiocommunications. C’est un peu comme si l’on interdisait en France d’acquérir un récepteur couvrant la bande des 380 MHz où transitent les relais de l’INPT, mais sans que l’on puisse les décoder…

SPECIAL “PROS” Ce appareil est par contre souvent présent dans les labos des techniciens radio où il permet de disposer d’un récepteur fiable, très précis, sensible et d’une stabilité en fréquence exemplaire, pour ne pas dire exceptionnelle. Comme son grand frère, l’AOR AR Alpha, l’AR One a été conçu pour pouvoir être connecté à un ordinateur. Ce qui semble devenir la règle sur les récepteurs de cette catégorie chez AOR. Cela ouvre la porte à une multitude d’applications, y compris le décodage, voire le décryptage… Tout dépendra alors des

logiciels associés au récepteur… Malheureusement, à notre connaissance, il n’existe rien de destiné au grand public pour décoder et décrypter les radiocommunications passées en Tétra et Tétrapol, avec ou sans cryptage… Ce qui signifie que les espoirs formulés par les SWL des bandes VHF & UHF dépités par le basculement sur l’INPT des services publics français, seront une fois encore déçus… A noter que l’AOR AR One a été également conçu pour constituer un réseau de stations déportées d’écoutes et de surveillance du spectre. Ainsi, jusqu’à 99 récepteurs peuvent être contrôlés par un seul PC.

RECEPTEUR DE TABLE Contrairement à l’AR Alpha (voir son test complet paru dans le N°214), l’AR One se veut beaucoup plus compact. Ce qui le rend facilement transportable. A quelques nuances près, il avoisine l’encombrement d’un décamétrique hybride fixe et mobile. Mais, en la matière son principal handicap réside dans sa profondeur qui est néanmoins importante (ce qui posera de gros problèmes à ceux qui souhaiteraient l’installer dans un véhicule et opter pour un montage encastré). Par contre, sa face avant se caractérise par des dimensions modestes : elle avoisine celle d’un transceiver standard. Sobre, comme c’est la règle sur tous les récepteurs scanners de la marque AOR, sa présentation opte pour un coffret noir avec une face avant anthracite. Les touches sont systématiquement rétro éclairées (ce qui est très utile pour une utilisation en nocturne ou dans une pièce sombre) et la fenêtre de l’affichage est

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A l’instar de la plupart des matériels RA ainsi que des récepteurs scanners de table, l’AOR AR ONE n’est pas autonome côté alimentation. On cherchera donc en vain à l’arrière ou en dessous du coffret, un compartiment piles ou accus ! Ce récepteur nécessite de se trouver raccordé à une source délivrant une douzaine de volts (13,8 volts pour être précis) pour pouvoir fonctionner. Une batterie de voiture fera donc parfaitement l’affaire. Ce qui confirme que rien ne s’oppose à un emploi en configuration mobile. Assez curieusement, le cordon d’alimentation livré d’origine est doté d’une prise à vis (genre micro à deux broches) qui ira se connecter sur le socle adéquat, monté sur le châssis arrière. Un standard pour le moins inhabituel que nous avons néanmoins déjà rencontré sur une …VHF Marine Yaesu ! Pour l’anecdote, nous en proposons même dans note page boutique. Attention, à la mise en marche de l’AR One, bien que l’inverseur du châssis arrière soit sur la position “ON”, curieusement il ne se passe rien. Ainsi, l’affichage demeure inactif. C’est normal : il met une bonne dizaine de secondes avant de s’illuminer ! Ce qui peut faire craindre une panne aux utilisateurs non habitués à cette particularité.

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Cahier de la Radiocommunication Professionnelle

CARACTÉRISTIQUES

POSSIBILITES L’AOR AR ONE avance des caractéristiques pour le moins séduisantes. On citera sa couverture très importante et sans trou qui va de 10 KHz à 3,3 GHz. Les pas d’incrémentation sont si nombreux qu’ils sont laissés au choix de l’utilisateur. Quant au plus petit, il est de 1 Hz. Une précision très rare et qui se montrera très précieuse pour des techniciens. D’ailleurs, on le constate directement sur le panneau d’affichage. Il s’effectue avec une précision du Hz, soit six chiffres après la virgule. Exemple : si l’on se cale sur la fréquence VHF RA de 145,625 MHz, l’afficheur indiquera 145,625 000 MHz. On pourra opérer, au choix, dans quatre modes de modulation accessibles. A savoir l’AM, les FM étroite et large, mais aussi la SSB (USB, LSB) et la CW, sans compter le mode Data. La capacité des mémoires atteint 1000 canaux ce qui est très conséquent, même pour un récepteur à couverture générale. Les utilisateurs saluent par ailleurs sa stabilité en fréquence exceptionnelle qui est fortement utile là encore lors de travaux en laboratoire. La réception s’avère sans dérive. La sensibilité mentionnée dans les caractéristiques constructeur est excellente, surtout pour un récepteur avec une couverture aussi vaste.

LES TOUCHES DE FONCTION Relativement compacte, la façade de l’AOR AROne se montre assez dense : pour le constructeur le défi était de taille : il fallait y loger toutes les commandes ainsi que le panneau d’affichage. Ce dernier, nécessairement compact, monopolise la partie centrale où l’on a aussi le clavier à douze touches. Sur le bandeau inférieur, on trouve sept touches de fonctions. A savoir, “FUNC”

pour accéder aux fonctions secondaires, “SCAN” pour le balayage, “SRCH” pour l’exploration d’une bande de fréquences, “VFO” pour sélectionner l’un des dix VFO disponibles, “MODE” pour choisir un mode de modulation, “ATT” pour l’atténuateur de réception et “dBm” pour choisir l’un des trois modes d’affichage du s-mètre. Les fonctions secondaires accessibles après avoir pressé sur la touche “FUNC” sont mentionnées au dessus des touches. Avec “MEMO” on accède aux mémoires, avec “STEP” on sélectionnera un pas d’incrémentation, avec “WIDTH” on accédera aux fréquences intermédiaires et avec “AGC” on choisira une des trois positions automatiques du gain ou bine le mode manuel.

LE CLAVIER Les touches du clavier sont également associées à des fonctions secondaires. Ainsi, avec “S SET” on choisira les mémoires à balayer , avec “S SCAN” on accèdera au balayage, avec “DEL” on effacera une mémoire ou une bande d’exploration, avec “PRIO” on disposera d’un canal prioritaire, avec “RF AMP” on activera ou non le préampli de réception, avec “S PROG” on accédera à une bande d’exploration, avec “CONF” on arrivera dans un menu de configuration de certaines fonctions notamment de paramétrage de l’éclairage du panneau d’affichage, avec “SQL” pour sélectionner un mode de silencieux, avec “PASS” on pourra exclure des fréquences d’une exploration automatique, avec “OFFSET” on passera en mode duplex, avec “AFC” on activera ou non l’AFC, et avec “M IN” on mémorisera une fréquence dans la banque de mémoires.

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MARQUE : AOR MODELE : AR ONE > Couverture : 10 KHz à 3,3 GHz > Modes de modulation : AM, NFM, WFM, USB, CW, DATA > Capacité mémoires : 1000 canaux > Banques : 10 de 100 canaux > Canal prioritaire : oui > VFO : 10 > Vitesse normale d’exploration : 25 pas à la seconde > Pas d’incrémentation : 1 ; 10 ; 50 ; 100 ; 500 Hz et 1 ; 2 ; 5 ; 6,25 ; 9 ; 10 ; 12,5 ; 25 ; 50 ; 100 KHz > Fréquences intermédiaires : 1ére IF : 754 MHz / 265 MHz 2éme IF : 10,7 MHz 3éme IF : 455 KHz > Stabilité en fréquence : ± 0,1 ppm > Sensibilité AM (10 dB S/N) : 4,5 µV de 40 à 100 KHz > Sensibilité AM (10 dB S/N) : 2,5 µV de 100 KHz à 40 MHz > Sensibilité AM (10 dB S/N) : 0,89 µV de 40 MHz à 1GHz > Sensibilité NFM (12 dB SINAD) : 0,89 µV de 100 KHz à 40 MHz > Sensibilité NFM (12 dB SINAD) : 0,5 µV de 40 MHz à 1 GHz > Sélectivité AM : voir manuel > Sélectivité FM : voir manuel > Impédance de l’antenne : 50 Ohms > Atténuateur : 10 ou 20 dB > Affichage : cristaux liquides > Eclairage : vert > Connecteur de l’antenne : N > Alimentation : 13,5 volts DC, < à 2 A > Puissance audio : 2 Watts sous 8 Ohms > Température de fonctionnement : - 10° à + 50° C > Dimensions : 156 x 58 x 234 mm > Poids : 1,9 kg > Prises : PHONE (en façade) + EXT-SP, AF OUT, SIGNAL, RS 232C 1, RS 232C 2, Standard signal 10 MHz INPUT, IF OUTPUT, Antenne “N”, Alim 13,8 v > Accessoire fourni : cordon d’alimentation

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Cahier de la Radiocommunication Professionnelle NOTRE JUGEMENT

LES AUTRES COMMANDES Implantées verticalement, à gauche de l’affichage, trois poussoirs servent respectivement à sortir d’une manipulation “ ESC ”, à bloquer le clavier pour se prémunir contre une fausse manipulation “LOCK” et à débrayer le squelch “MONI”. Quant aux deux potentiomètres, ils correspondent à des fonctions classiques. Le premier pilote le réglage du volume sonore des signaux reçus “VOL” ainsi que la marche-arrêt “PWR”. Pour sa part, le second commande l’ajustage du seuil de déclenchement du silencieux “SQL”. Plus on le tournera vers la droite (dans le sens des aiguilles d’une montre) et plus le seuil sera élevé. De l’autre côté, on repèrera un bloc de quatre poussoirs ronds disposés en forme de joystick (qui sont des commandes “UP” et “DOWN”) et en dessous le gros bouton du vernier, avec lequel on pourra faire défiler manuellement les fréquences. Enfin, pour un emploi discret, a été prévue une prise “PHONES” servant à couper le HP incorporé (de dimensions extrêmement réduites et situé sur le dessus du coffret) et à passer sur un casque.

DES PRISES A PROFUSION ! Sur le châssis arrière, on recense un grand nombre de prises : pas moins de neuf ! Ce qui confirme qu’il s’agit bien d’un récepteur Pro ! Il y a la prise d’alimentation 13,8 volts précitée et au standard si inhabituel d’un connecteur micro à vis avec deux broches. Elle est associée à un inverseur marche-arrêt “MAIN” qu’il ne faudra surtout pas oublier de positionner sur marche. La prise antenne opte pour le standard “N” ce qui s’explique par la vaste couverture de l’appareil et la volonté du constructeur de limiter les pertes. On trouve trois socles Jack respectivement répertoriées par les mentions “EXT SP” haut-parleur extérieur, “AF OUT” sortie audio & sortie “SIGNAL”. On dispose également de deux prises “RS 232 C” de télécommande informatique “REMOTE”. Une prise

“BNC” porte l’indication “IF OUT” : il s’agit de la sortie fréquence intermédiaire. Elle sera utile pour raccorder l’afficheur de spectre SDU 5600 disponible en option. Quant à l’embase “SMA”, repérée par “10 MHz IN”, elle correspond à une entrée signal standard.

PAS SI SIMPLE Complexe, l’AOR AR One nécessitera impérativement à tout nouvel utilisateur de se plonger auparavant dans la lecture de l’imposant manuel. Certes, un initié devrait pouvoir le faire fonctionner en mode basique, c’est à dire à le positionner en écoute d’une fréquence. Et encore, il risquera de se trouver rapidement bloqué, comme cela nous est arrivé car son fonctionnement n’est pas aussi simple que sur un scanner traditionnel. Néanmoins s’il est resté paramétré en mode automatique, cela doit aller. Pour bénéficier de ses multiples possibilités qui sont accessibles via les fonctions principales & secondaires, il faudra s’être familiarisé avec toutes ses commandes. Cela imposera d’avoir bien compris à quoi correspondaient les différentes fonctions et avec quelles touches on y accède. Concrètement, nous l’avons constaté, cela se fera en quelques bonnes heures de manipulations intensives…

TRES SENSIBLE Dès lors qu’une antenne aura été connectée sur le socle “N”, on pourra mettre en marche l’AR One. On s’assurera que l’inverseur marche arrêt du châssis arrière est bien sur “ON”, puis on patientera une dizaine de secondes avant que l’affichage ne s’illumine. On a beau le savoir, cela surprend à chaque fois ! Pour notre part, nous avons commencé notre essai en le connectant sur notre fidèle double discone DXSR. Dès les premières explorations de bandes, les signaux reçus ont semblé très bons. Et ce, sur la quasi totalité des bandes accessibles : UHF, VHF hautes

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LES “PLUS” > Nouvelle génération de récepteurs > Design très “Pro” > Immense couverture > Récepteur compact > Très bonne sensibilité > Excellente stabilité > Bonne résolution de l’écran > Luminosité & contraste réglables > S mètre incorporé > 10 VFO > Capacité de 1000 canaux > 40 banques de bandes à explorer > Pas d’incrémentation mini de 1 Hz > Filtres efficaces > Canal prioritaire > Préampli > Atténuateur de 10 ou de 20 dB > Ecriture alphanumérique > Verrouillage des touches > Multiples prises > Manuel très complet

LES “MOINS” > Une seule prise antenne > Pas de logiciel AOR pour TETRA & TETRAPOL > Coût prohibitif pour un particulier

& basses et même en HF. Nous avons réalisé nos tests tout d’abord en privilégiant les sélections automatiques afin de ne pas nous contraindre à des réglages personnalisés. Comparé à notre UBC 860 XLT de référence, les résultats se sont révélés identiques. Ce qui est assez rare, car ce denreir est un récepteur qui ne donne accès qu’à certaines bandes de fréquences et donc qui normalement procure de meilleurs résultats qu’un très large bande.

ANTENNES SPECIALISEES Nous avons poursuivi les tests en connectant d’autres antennes : une filaire HF, une verticale 11 m, ainsi que des antennes spécialisées VHF 80 MHz, VHF Marine 160 MHz et directive UHF. Aucune saturation n’a été remarquée. Sur la bande HF, les résultats ont été très satisfaisants. Et ce, dans tous les modes, y compris sur les gammes RA & CB…Sur les bandes supérieures, notamment en VHF et en UHF, la réception s’est montrée légèrement meilleure pour des signaux faibles et lointains, qu’avec notre récepteur de référence précité. Nous l’avons relevé sur la bande des Services Publics français en 86 MHz ( y opèrent encore certains départements), sur la bande Aviation 108-136 MHz en AM, sur les bandes RA en 144-146 MHz, sur la bande VHF Marine en 156162 MHz, mais aussi en bande RA 430-440 MHz même si le trafic y est très, très rare, et en PMR 446, ainsi que sur des fréquences Pros locales. Nous en avons profité pour bénéficier de la fonction recherche automatique et pour essayer d’améliorer la réception en jouant avec les filtres, au demeurant très efficaces. ■

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