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Numéro 1

Décembre 2013

PARIS À L’HEURE JAPONAISE Kenzo, Fukuda, Hokuzai, Shi Sheido, Le Daiei, Ikea Manubu...


Le japon à paris - Numéro 1 - SOMMAIRE

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Le japon à paris - Numéro 1 - SOMMAIRE

MMAIRE Edito

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Brèves

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Dossier DAEIE

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Dossier Paris

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Interview

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Histoire

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Carte D’asie

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Le fil rouge de notre magazine.

Tout ce que vous devez savoir, rapidement.

L’histoire d’une des premieres maisons de production au monde.

Restaurants, bars, épicerie, tout pour vivre à la japonaise, à Paris!

Ces japonais, qui aiment (adorent!) Paris.

Une (petite) partie de l’histoire du japon.

À la rencontre de l’illustrateur Ikeda.

Texte : Figaroscope & Maison du Japon. Photos:Marie-Anne Mohanna & la Médiathèque.Direction artistique : Céline Kouassi-Goly

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Le japon à paris - Numéro 1 - ÉDITO

ÉDITO

NOTRE MAGAZINE A POUR BUT DE MONTRER À QUEL POINT LA CULTURE JAPONAISE EST PRÉSENTE À PARIS. IL S’AGIT D’UN NUMÉRO DESTINÉ À DES CITADINS PLUTÔT ADULTES AYANT ENVIE DE VOIR PARIS SOUS L’ANGLE DU DÉPAYSEMENT. IL NE S’AGIT PAS DE PARLER DE CE QUI EST «POPULAIRE» (MANGA, SUSHI...) IL S’AGIT D’APPORTER UNE APPROCHE PLUS NUANCÉE EN METTANT EN AVANT DES ARTISTES, ÉCRIVAINS, GRAPHISTES... SUCCEPTIBLES DE PLAIRE ET D’INSPIRER DES AMATEURS D’ART. IL Y AURA DONC UNE PARTIE RÉSOLUMENT ACTUELLE (ARTISTES COMTEMPORAINS, ...) MAIS AUSSI UNE PARTIE PLUS HISTORIQUE. C’EST UN MAGAZINE À PART ENTIÈR QUI PROPOSE D’APPORTER DE LA CULTURE SOUS L’ANGLE DU DEPAYSEMENT.

La vague Ikeda.

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Droit comme un «i» dans son habit des grands soirs, taille ceinte d'une ceinture de soie blanche, HIROSHI SUGIMOTO avait le sourire inaliénable de la victoire pour le vernissage privé de son exposition du 3e type à la Fondation Pierre Bergé YSL. Le perfectionniste fou du tirage noir et blanc et des marines somptueuses, se met lui-même en scène dans cette exposition en forme d'autoportrait.

Sugimoto, l'empereur de la photo minimaliste, fait revivre les bouddhas à la Fondation PIERRE BERGÉ-YSL et les marionnettes du «bunraku» au Théâtre de la Ville. Vallotton le Suisse est peut-être le plus nippon des nabis au Grand Palais. La Maison de la culture du Japon invite à Kanazawa pour admirer l'art des samouraïs.

Fondation Pierre Bergé - YSL,5, avenue Marceau (XVIe). Tél.: 01 44 31 64 31. Horaire: tous les jours, sauf le lundi

À la Maison de la Culture du Japon Du lundi au Samedi 101Bis Quai Branly, 75015 Horaires : mercredi 12:00 – 19:00 Téléphone: 01 86 66 98 65

DADAN, mis en scène par Tamasaburo Bando, déploie les percussions crescendo. Les musiciens assis sur le sol font naître une musique mélodique à partir de roseaux et de gongs, s'attaquent aux tambours les plus puissants, jettent leurs vêtements pour un corps à corps avec les mastodontes tendus de peau devant lesquels ils cognent et dansent de toutes leurs forces.

Deux manières très différentes d'aller à la rencontre de la foisonnante expression culturelle de Tokyo. Dans des costumes sobres, élégants, harmonieux de CHENG HUI-CHUNG, un des créateurs de mode les plus connus de l'île, acteurs et musiciens bouleversent. Les marionnettes de Liao Wen-Ho et de ses très doués manipulateurs vont ravir la jeune classe, amateurs de mangas, d'épopées étonnantes…

Kodo Dadan Concert, au Châtelet, place du Châtelet (Ier). Tél.: 01 40 28 28 40.

14e festival de l'Imaginaire,Maison des cultures du monde, 101, bd Raspail (VIe).

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Ligne en incise, couleurs en aplat, épure, angles de vue surprenants, scènes de la vie quotidienne saisies à l'instant révélateur…Avec son art fondé sur la gravure sur bois, VALLOTTON serait-il le plus nippon de nos nabis? Plus encore que Bonnard surnommé le «Nabi très japonard»? Incontestablement répond Naoko Sugiyama, conservateur au Musée Mitsubishi Ichigokan de Tokyo où ira la rétrospective du Grand Palais. Félix Vallotton au Grand Palais, entrée Clemenceau. Tél.: 01 44 13 17 17. Horaire: tlj sf mar. de 10 h à 20 h, mer. jusqu’à 22 h. Jusqu’au20 janvier.

Une belle armure de MAEDA TOSHIMASA, datant du XVIe siècle, symbole de richesse, cette parure guerrière a fière allure. Sa fabrication exigeait l'intervention de techniques artisanales de haut niveau: orfèvrerie, laque et teinture d'étoffes. La beauté de l'artisanat de Kaga se révèle aussi à travers toute une série d'objets, porcelaines polychromes et d'étonnants étriers ciselés à décor de fleurs d'automne. Kanazawa à la Maison de la culture du Japon, 101 bis, quai Branly (XVe). Tél.: 01 44 37 95 00.

LA PINACOTHÈQUE de Paris propose un voyage au Japon, à partir de mercredi et jusqu'au 17 mars 2013, grâce à deux expositions simultanées de l'artiste peintre japonais Utagawa Hiroshige (1797-1858) et de Vincent van Gogh (1853-1890), un vrai et grand passionné des estampes japonaises. Faites le voyage!

En collaboration avec la Maison de la Culture du Japon à Paris qui fête son 10ème anniversaire, la Filmothèque de Paris propose une rétrospective de quelques grands classiques du cinéma Japonais "UN ÉTÉ JAPONAIS". Rendez-vous sur le site de la maison de la culture et de la filmothèque pour le programme.

28 Place de la Madeleine, 75008 Paris Horaires : mercredi 10:30 – 18:30 Téléphone: 01 42 68 02 01

Maison de la culture du Japon à Paris 101 quai BranlyLa Filmothèque - 9 rue Champollion

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DAIEI, L’USINE À IMAG

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La fille du Lac, 1956 Takeshi Miike

JUSQU’AUX ANNÉES TRENTE, L’INDUSTRIE CINÉMATOGRAPHIQUE JAPONAISE EST DOMINÉE PAR DEUX COMPAGNIES, LA NIKKATSU ET LA KOKKATSU. LA PREMIÈRE A UNE PRODUCTION CULTURELLE TRADITIONNELLE FONDÉE SUR UN STYLE SIMPLE : PLANS MOYENS FILMÉS EN CONTINU, DE FAÇON À RÉDUIRE LE MONTAGE AU MAXIMUM. ELLE ABSORBE LA SECONDE EN 1921. Sous l’influence du cinéma américain, d’autres compagnies voient le jour et cherchent à introduire un peu de modernité. Elles engagent des actrices (auparavant les hommes tenaient tous les rôles) et, au début des années 30, elles ne font plus appel aux benshi (personnes qui racontaient l’histoire dans les salles)La Shochiku est fondée en 1920, La Toho en 1936, La Daiei en 1942 et la La Toei en 1951. Durant la Seconde Guerre Mondiale, le gouvernement japonais impose la fusion des entreprises, fusion s’appliquant alors aussi au cinéma. Ne restent alors que trois sociétés: la TOHO, la Shochiku et la DAIEI. Vu son statut de major «peu développée», la Nikkatsu décide alors de mettre en commun ses studios et ceux de la DAIEI. Elle se contente pour sa part de la distribution. Durant l’après-guerre, la distribution de films américains se révèle lucrative pour la Nikkatsu. Elle décide alors de refaire des films et fera construire en 1954 de nouveaux studios dans la banlieue de Tokyo. Elle recrute alors son personnel dans le monde des productions indépendantes, du spectacle et du théatre. Effrayées par un risque d’hémorragie, 5 majors (Toho, Shochiku, DAIEI, Shintoho, TOEI) signent un accord en 1953. Son contenu: dès qu’un acteur, un réalisateur ou un scénariste signe un contrat avec une autre société sans l’autorisation préalable de la sienne, les 5 compagnies ne l’emploieront plus. Les règles sont 10 SUR PLACE


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La fille du Lac,1956 Takeshi Miike

encore plus sévères pour un débutant: interdiction de travailler pour d’autres compagnies pendant trois ans. Cet accord limite considérablement la liberté des cinéastes et rend le recrutement difficile pour la Nikkatsu. Des cinéastes n’ayant pas pour des raisons quelconques su faire valoir leurs talents dans d’autres compagnies vont pourtant la rejoindre. HISAMATSU Seiji, ICHIKAWA Kon et KAWASHIMA Yuzo sont de ceux-là. Ancien assistant à la Shochiku, NAKAHIRA Ko va également rejoindre la compagnie.

conduise le distributeur à se contenter d’une sortie prudente. La même année, Les Sœurs de Gion remporte également un succès public mais c’est trop tard et la société de Mizoguchi et Nagata fait faillite.Durant la guerre ne devait subsister que deux compagnies d’avantguerre (Shochiku et Toho) mais Nagata parvint à faire accepter la création d’une troisième compagnie, regroupant Nikkatsu, Shinko et Daito bien qu’il eut été arrêté pour une affaire de pots de vin. De 1942 à 1949, Mizoguchi préfère néanmoins rejoindre la Shochiku.

DAIEI: LA GENÈSE DU MYTHE

1950: LA CONSÉCRATION

En 1932, les militaires prennant le pouvoir, prennent la direction de la Nikkatsu. Ce renversement, qui limite la liberté des réalisateurs, explique la fondation en 1934 de la Daiichi-Eiga par Kenji Mizoguchi avec son ami le producteur Masaichi Nagata. Mizoguchi y tourne d’abord La cigogne en papier, Oyuki la vierge et Les coquelicots. En 1936, L’élégie de Naniwa obtient un succès critique, bien que la censure

C’est ainsi après la guerre que, malgré les divers scandales politico-financiers dans lesquels fut impliqué Nagata, la Daiei connu sa période la plus faste.Le succès international vint avec Rashômon d’Akira Kurosawa qui remporta de façon inattendue le Lion d’or de la Mostra de Venise en 1951 et inaugure à la Daiei une politique de films de prestige, essentiellement historiques, destinés à conquérir festivals et marchés internationaux. Politique qui est

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Cette société est connue pour avoir produits de nombreux kaijū eiga

couronnée de succès aussi bien à Cannes (Les contes de Genji de Kozaburo Yoshimura, en 1951 et surtout La porte de l’enfer de Teinosuke Kinugasa, palme d’or en 1954) qu’à Venise où sont présentés et primés la plupart des grands Mizuguchi de cette période : les contes de la lune vague après la pluie (1953) l’intendant Sansho (1954) le Héros sacrilège et l’impératrice Yang Kwei Fei (1955). CRISE ET DÉCADENCE Mais la crise économique des années 60 est fatale à la compagnie qui accuse un rapide déclin en dépit du succès local de plusieurs séries dont Zatoichi, le masseur aveugle (près de 25 films de 1962 à 1971) et de certains films de Masumura. En 1971, Masaichi Nagata 1 dépose le bilan mais la compagnie est alors gérée par les syndicats2 et reconstituée partiellement à la fin des années 70. Elle assure actuellement la distribution de ses anciens films et a pratiquement abandonné toute production. Il est aujourd’hui possible d’admirer des décennies de films cultes issus de cette superbe maison de production à la Maison de la Culture du Japon lors d’une retrospective qui se tiendra du 8 janvier au 29 mars. 1 2

Nagata était le patron de la Nikkatsu Syndicat des intermitents du spectacle

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La fille du Lac, 1956 Takeshi Miike

Le tatoueur, 1962 Nikkatsu

Jalousie, 1964. Kaiseki.

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VIVONS! TOUT LES MAGASINS, RESTAURANTS, SUPERMARCHÉS , POUR VOUS OFFRIR UN VOYAGE DÉPAYSANT AU SEIN MÊME DE NOTRE CHÈRE VILLE. DES LIEUX ATYPIQUES ET IMPROBABLES N’ATTENDENT QUE VOUS !


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●● MÉDITER AU VERT Rose et blanc des cerisiers au printemps, oranger des feuilles d’érables à l’automne : à Boulogne, le paysagiste Fumiaki Takano a conçu en 1990 l e jardin japonais contemporain du MUSÉE ALBERT-KAHN. Jouxtant un pavillon de thé (où l’on peut assister régulièrement à des cérémonies) et deux maisons traditionnelles, il se veut une métaphore de la vie du mécène globe-trotteur. Changeante et colorée. Rivière, cascade, buissons et rochers, proportions et équilibres sont symboliques d’une vie en harmonie avec le monde. Chaque détail éveille les sens et, en même temps, apaise par ses masses tout en rondeurs. Les perspectives aux profondeurs soignées et complexes, à parcourir à petits pas, évoquent pareillement l’âme du banquier philanthrope. Du jardin original, créé en 1909, ne subsiste toutefois qu’un cèdre de l’Himalaya, un hêtre pleureur sur un îlot, deux ponts ainsi qu’un portique donnant sur un verger. Albert-Khan, 10-14, rue du Port à Boulogne-Billancourt. Tlj sf le lun. Tél. : 01 55 19 28 00.

À Paris, l’ Unesco recèle un autre splendide et important jardin. Il est l’œuvre d’un des plus grands sculpteurs-designers du Japon, le Nippon-Américain élève de Constantin Brancusi, créateur des

lampes Akari en papier de riz icônes des années 1950, Isamu Noguchi (1904-1988). Ici, le jardin traditionnel, celui des monastères zen, bascule dans la modernité. Première révolution : NOGUCHI a créé une plateforme d’où l’on peut embrasser l’ensemble de son dessin. Un premier sentier mène à un espace réservé à la cérémonie du thé, un autre longe un ruisseau et un troisième va jusqu’à une lanterne. Habituellement, ces axes sont dissimulés dans la composition. Ici, ils sont très lisibles, notamment parce qu’ils sont bitumés et ponctués de roches et œuvres abstraites, tout en courbes, à l’inachèvement très pensé, venues du Japon. Noguchi a voulu ces axes comme des sculptures, appuyant le fait qu’ils sont pareillement créations humaines et non naturelles. Toemon Sano, le jardinier qui a réalisé le plan de l’artiste, est le seizième d’une lignée de jardiniers japonais très connus. Ses plantations permettent de pondérer le côté intellectuel pour ressentir l’effet des saisons. Autrement, parfois, sur la passerelle, on voit évoluer des acteurs du théâtre kabuki. Unesco, 7, place de Fontenoy (VIIe). Uniquement sur réservation et par groupes. Entre 10 h et 15 h. Tél. : 01 45 68 10 00. ww.visites@unesco.org

●● BIEN-ÊTRE Des rites de beauté très inspirés. Plusieurs adresses parisiennes proposent des protocoles de soins et de bien-être inspirés de la culture nipponne. De-ci de-là, on pioche les bonnes idées. HOSHI. Le coiffeur japonais préféré des modeux. Coupes originales, petits massages des pieds et shiatsu. L’une des adresses préférées du comédien Guillaume Gallienne. 9, rue Villedo (Ier). Tél. : 01 42 96 23 66.

CINQ MONDES. La carte multiethnique de ce grand institut réserve une place particulière au rituel imperial de jeunesse «ko bi do» qui se déroule en trois étapes : bain japonais d’arômes et de fleurs de 30 min, suivi d’un soin-massage du visage de 1 h. La séance s’achève par un massage délassant du dos de 30 min. Pas donné, mais très complet (2 h, 188 €). 6, square de l’Opéra-Louis-Jouvet (IXe). Tél. : 01 42 66 00 60.

À L’APPARTEMENT 217. Le «iyashi dôme» est un rite de beauté japonais qui consiste à se glisser sous un demicylindre posé sur un futon au sol. Ce sauna japonais diffuse infrarouges et chaleur, lesquels permettent de se purifier et d’évacuer les toxines par la sudation. Très relaxant. Séance 30 min, 65 €. 217, rue Saint-Honoré (Ier). Tél. : 01 42 96 00 96.

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●● JOLIES CHOSES Vous avez dit «kawaï» ? Les Russes ont leurs matriochkas, les Japonais leurs kokeshis. Asian Dolls expose des modèles de ces statuettes en bois de cerisier fabriquées au nord du Japon. Si le folklore ne vous branche pas, optez pour les kimmidolls en résine, au design très «kawaï». De 15 € à 400 €. 48, rue Poncelet (XVIIe). Tél. : 01 43 80 09 12. www.asiandollsfrance.com

Ne vous fiez pas à leur nom: les art toys ne sont pas des jouets, mais de véritables petites œuvres et peuvent atteindre plusieurs milliers d’euros. Créés en 2003 par quatre amis passionnés, ARTOYZ s’en est fait une spécialité. 45, rue de l’Arbre-Sec (Ier). Tél. : 01 47 03 09 90. www.artoyz.com

Une fois faites vos emplettes d’art toys et de kokeshis, reste à trouver où les stocker. Rendez-vous au VRAI MEUBLE JAPONAIS, un des rares importateurs et dis­tributeurs européens de mobilier traditionnel, fabriqué par des artisans dans la région de Sendai. Show room sur rendez-vous. Tél. : 01 83 62 25 47 www.levraimeublejaponais.com

La papeterie ADELINE KLAM est spécialisée dans le washi. Ce joli papier ultra-résistant est idéal pour fabriquer des objets déco. Il est importé de fabriques situées près de Tokyo. 37, rue de Galilée (XVIe). www.adelineklam-atelierboutique.com

L’arrière-boutique de MARUGEN abrite une machine unique en France, moitié jeu vidéo, moitié cabine Photomaton : un «pulikula». Pour 5 €, prenez-vous en photo avec vos amis, puis ajouter des étoiles, des cœurs ou autres niaiseries sur la photo. 33, rue des Petits-Champs (Ier). www.marugentobi.com

BOOKOFF est la première librairie d’occasion japonaise de la capitale. Dans ses rayons : des romans, des essais, des mangas, la presse, des magazines pour adolescentes, des CD et des jeux vidéo en VO. 29, rue Saint-Augustin (IIe). Tél. : 01 42 60 04 77. www.bookoff.co.jp

●● LE MUST NIPPON EN 6 ADRESSES UNIQLO. Depuis son ouverture en octobre 2009, Uniqlo est devenu un incontournable du paysage mode 17 SUR PLACE

parisien. La firme, fondée dans le sud du Japon en 1949 (à l’époque elle s’appelle Unic Clothing Warehouse), mise sur un vêtement basique et accessible, type Gap, American Apparel ou H & M. Les références culturelles japonaises s’en trouvent réduites à quelques séries de tee-shirts imprimés, toujours très pop, à l’image de la toute dernière collection-capsule « Dragon Ball Z ». 19, rue Scribe (IXe) www.uniqlo.com

LIMI FEU. Noir et blanc, cool et classe, un peu rebelle, un peu timide… La mode de Limi Feu cumule les paradoxes. Cette petite Japonaise de 35 ans, qui défile à Paris depuis 2007, a de qui tenir. Son père n’est autre que le bienveillant Yohji Yamamoto. C’est tout naturellement qu’il accueille la ligne de vêtement de sa fille dans sa boutique Y’s. 25, rue du Louvre (Ier). www.limifeu.com

KITSUNÉ. L’influence nippone est à peine perceptible dans les looks légèrement « preppy » de Kitsuné. On la retrouve toutefois dans les matières, et notamment le denim : la toile japonaise (dite « selvage ») est reconnue pour son excellente qualité. 52, rue de Richelieu (Ier) www.kitsune.fr

TABIO. Dans le petit milieu de la chaussette, Tabio, c’est le top ! La marque propose près de 300 modèles dont, évidemment, les tabi japonaises : ces chaussettes traditionnelles « à orteils ». Pour le printemps-été 2011, la tendance est aux « footsies » en dentelle : des socquettes basses qui se glissent discrètement dans une paire de ballerines. La boutique est installée depuis 2009 dans une ancienne boucherie chevaline, dont la façade rouge en mosaïque à carreaux cassés est classée monument historique. 15, rue Vieille-du-Temple (IVe). www.tabio.fr


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«ON DÉGUSTE SES ASSIETTES SUR LA TABLE D’HÔTE, DANS UNE AMBIANCE FAMILIALE ET AU MILIEU DES BOUTEILLES»

A BATHING APE. De Pharrell Williams à Kanye West, en passant par Jay-Z, toutes les stars du hip-hop américain s’arrachent les tee-shirts, les sweats à capuche et baskets de la griffe japonaise A Bathing Ape, distribuée en exclusivité chez Colette. Cette marque de vêtements urbains à l’effigie d’un singe a été créée en 1993 à Shibuya, un quartier branché de Tokyo.

42, rue des Petits-Champs, II e. Tél. : 01 42 61 33 65).

213, rue Saint-Honoré (Ier). www.bape. com

6-8, rue Sainte-Anne, I er. Tél. : 01 58 62 49 09.

CULOTTE. Quittez Colette, direction Culotte ! Cette boutique kitsch et pop a été créée par deux Japonais : Minako Ito et Yasuyuki Nakazono. Vous y trouverez une foule de petits bijoux décalés.

Dans le même genre et à deux pas, JUJI-YA offre un bel assortiment de produits et liqueurs (de prune, de yuzu…). On peut aussi grignoter bentos et plats chauds sur place

7, rue Mahler (IVe)

●● LES MEILLEURES ÉPICERIES JAPONAISE. La plus belle façon de s’initier à la culture japonaise, c’est encore de se plonger dans ses traditions culinaires. Et pas seulement au restaurant. Fouiner dans les rayons des épiceries japonaises de la capitale permet de faire d’étonnantes découvertes. Afin d’éviter les virées dans les vastes supermarchés asiatiques du XIIIe, préférez les petites adresses à taille humaine. La plus fameuse, et la plus ancienne, reste KIOKO, qui vend sur deux étages tout ce qu’il faut pour cuisiner japonais à domicile, vaisselle - et bière - comprise

Moins chère mais plus supermarché dans l’esprit, K-MART, l’épicerie nippo-coréenne, a ouvert il y a deux ans rue Sainte-Anne. Sa petite «Kafeteria» permet de réviser ses classiques

46, rue Sainte-Anne, II e. Tél. : 01 42 86 02 22.

Beaucoup plus chic, WORKSHOP ISSE distribue le haut du panier nippon : ail noir confit, condiment à l’oursin, algues nori grillées, shoshus et sakés d’exception… 11, rue Saint-Augustin, II e. Tél. : 01 42 96 26 74.

On citera aussi un nouveau venu, UAH, installé non loin des Halles, qui offre une sélection pointue de produits d’épicerie fort désirables (moshis fondants, copeaux de bonite…). 62, rue de l’Arbre-Sec, Ier. Tél. : 09 81 71 61 18

Sans oublier KANAE qui sauve les nippophiles de la rive gauche 118, rue Lecourbe, XVe. Tél. : 01 56 56 77 60).

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●● À TABLE ÉTUDE. Comme beaucoup de ses confrères et compatriotes, Keisuke Yamagishi officie dans une atmosphère minimaliste, moderne et élégante, servant d’écrin chic à sa cuisine. Tons sobres, surfaces lisses et matières douces (bois, béton ciré), service discret, le tout dans une petite salle tout à son assiette. Sur le même tempo zen, le chef sort de sa cuisine pour dresser à la vue de tous, derrière un petit comptoir.L’assiette. Vu le cadre, évidemment, elle ne va pas partir dans tous les sens! Limpide, cristalline, elle joue elle aussi d’un certain ascétisme: le produit, une sauce ou émulsion, un accompagnement. Soyeux tartare de langoustines et crème d’oursin, dopé au pamplemousse et radis râpés; top poitrine de canard grillée et son jus au cassis corsé; joli combo verveine (tarte au) chocolat pour la finale sucrée.! 14, rue du Bouquet-de-Longchamp, XVIe. Tél.: 01 45 05 11 41. Tlj sf dim. et lun. Menus 55 et 80€.

LE CAVISTE BIO.Ouverte depuis deux ans, cette cave militante (c’est dans le titre) et bienveillante s’est mise à proposer le couvert l’année dernière. Dominique, le patron - imaginez Willem Dafoe avec quelques années de plus - a confié ses fourneaux à la délicate Junko Kawasaki, passée et lassée par les gastros (114 Faubourg,


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notamment). On déguste ses assiettes sur la table d’hôte, dans une ambiance familiale et au milieu des bouteilles. L’assiette. Jolie cuisine de marché avec des touches asiatisantes, qui change régulièrement même si certains hits ne quittent plus l’ardoise. C’est le cas des épais morceaux de thon mi-cuit aux graines de sésame, bien accompagnés d’une poêlée de légumes du moment (navets boule d’or, rutabaga, romanesco). Modèle de crème brûlée en dessert, bien froide, juste prise, et ­subtilement parfumée au thé matcha. 50, rue de Maubeuge, IXe. Tél.: 01 48 78 30 03. Tlj sf dim. Carte: env. 35-40 €.

«ENTRE UN LOUNGE ET UN BAR, LA PARFAITE AMBIANCE POUR UNE SOIRÉE ENTRE AMIS, OU MÊME, ENTRE COLLÈGUES DÉTENDUS.»

H KITCHEN .Planquée dans une rue calme du VIe bourgeois, la pépite d’Hidenori Kitaguchi (passé chez Robuchon) se refile sous le manteau depuis un an entre gastronomes de Paris et d’ailleurs (une moitié de convives japonais lors de notre passage). Derrière une devanture verte, une vingtaine de couverts dans un intérieur minimaliste mais avenant.L’assiette. Humble, généreuse et créative, la cuisine du chef travaille les classiques français, passés à la moulinette nipponne des textures (cru, fondant, croquant, gelée, crème) et du dressage (graphique et rigoureux). À l’image de cette farandole de légumes et foie gras mi-cuit, de ce cèpe caressé à la flamme et condiments ou de ce délicieux cochon de lait en plusieurs façons (dont une épatante tartine de tête). Un parfait chocolat tout frais en dessert, et l’on repart conquis. 18, rue Mayet, VIe. Tél.: 01 45 66 51 51 57.

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ENCORE.En voilà un qui porte drôlement bien son nom! Encore un bon spot rue Richer (comme L’Office), encore un chef japonais (comme L’Office), alias Yoshi Morie, ex-toque du Petit Verdot, encore un décor de néobistrot à la fois brut de décoffrage et gentiment design (comme L’Office)… Mais quand ça marche et quand c’est bon, pourquoi maugréer?L’assiette. Comme à L’Office, encore une jolie cuisine d’instinct, à la fois dans la technique et le sentiment, prompte à jouer les alliances finaudes sans faute de goût: cèpe confit, purée de cèpes et sorbet de salicornes ; tartare de veau, coques, topinambours frits et feuille d’huître ; agneau de lait, betterave crue et cuite, purée de potimarrons… De belles assiettes spontanées à gloutonner au fil d’un menu unique. 43, rue Richer, IXe. Tél.: 01 72 60 97 72. Tlj sf dim. Menus: 30 (déj.), 48 et 75€.

LES ENFANTS ROUGES. Ex-bar à vins qui fit les beaux coups du haut ­Marais, le voici reconverti en bistrot trendy, sans luxe ajouté (carrelage ancien, murs blancs, tables en bois) mais dont un jeune chef nippon, Daï Shinozuka, assure désormais le couvert. Transfuge du Comptoir du Relais (royaume de Camdeborde), il rejoint la cohorte des nouvelles têtes d’affiche japonaises de la cène culinaire.L’assiette. Ce jour-là, au déjeuner, certains plats se révélèrent plus éclatants que d’autres. Le poulet aux morilles par exemple. Péchés véniels d’une adresse encore toute fraîche et déjà largement encensée. 9, rue de Beauce, IIIe. Tél.: 01 48 87 80 61.08 08.


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CES NOUVEAUX PARISIENS

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LEUR TALENT EST CONNU ET RECONNU, PARTOUT DANS LE MONDE, ET PLUS PARTICULIEREMENT EN FRANCE. TOUT CES ARTISTES, CHACUN DANS LEUR DOMAINE, EXCELLENT ET SONT EUX AUSSI, TOMBÉS FOU AMOUREUX DE PARIS.

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KENZO TAKADA

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UNE MARQUE CONNU DANS LE MONDE ENTIER, UNE PERSONALITÉ JAPONAISE ADOPTÉ PAR LA FRANCE, UN AMOUR PROFOND POUR PARIS ET MARSEILLE, KENZO EST AUJOURD’HUI UN FRANÇAIS, ET UN PARISIEN D’ADOPTION.

Vous avez aidé à populariser la mode prêt-à -porter qui permet aux femmes de s’habiller élégamment même pour les activités de tous les jours tels que le métro , plutôt que de se concentrer sur la haute couture , qui est destinée aux clients fortunés. Comment avez-vous commencé ? Le mécanisme de robes étoffe n’était pas aussi rigide qu’il est aujourd’hui. Pendant le voyage qui m’a amené ici, je suis en contact avec toutes sortes de cultures, vu les vêtements traditionnels, été touché par différentes couleurs et les odeurs, et rencontré des gens dans les ports d’escale . Toutes ces choses se sont réunis plus tard, quand j’ai commencé à faire des robes. En ces jours, il y avait 10 ou si les concepteurs qui contestaient le monde de la mode avec des collections de prêt-à -porter . Ils ont tenu conjointement un défilé de mode, qui a conduit à la collection Paris. Je voulais faire des robes que les femmes ordinaires peuvent se permettre. En ces jours , il était facile de prendre des risques. Mais ne sont pas japonais en ces jours considérés seulement comme “imitateurs ?” Franchement, j’étais un peu inquiet quand j’ai commencé ma

maison de mode. Mais les gens ont vite compris mon style à travers mes créations. La mode vient de l’extérieur du grand public. C’est ce qui fait la mode si intéressant. Pour ceux qui portent mes vêtements, c’est comme sortir de la vie ordinaire et dans un rêve. Je suis venu à Paris à partir d’un pays lointain , mais j’étais persuadé que je connaissais la mode et que je réussirais parce que j’avais étudié dur.

Vous avez vendu la marque Kenzo au groupe LVMH en 1993. Comment aimez-vous la nouvelle marque Kenzo conçu par la jeune génération ?

Comment décririez-vous la mode, dont la définition s’est élargie avec le temps ?

Vous soutenez les jeunes créateurs de Paris à Singapour. Que pensezvous du potentiel des jeunes japonais ?

La mode est devenue une présence mondiale, et son influence s’est étendue loin. Alors qu’elle était autrefois considéré comme légere et frivole et avait une connotation discriminatoire, elle est maintenant quelque chose que vous devez connaître pour suivre avec le temps. Aujourd’hui, la mode est devenue tellement globalisé qu’il est fréquent de rencontrer des magasins partout dans le monde présentant des vêtements qui ressemblent à vos créations. La mode des jeunes est la même d’un pays à l’autre. Tous trop souvent, les vêtements ont été grossièrement cousues ensemble. Dans le passé, il était facile de dire un nom de marque. 25 SUR PLACE

Je sais que T-shirts sont très populaires parmi les jeunes. La façon dont les nouveaux créateurs font Kenzo est différente de la façon dont j’ai fait les choses. C’est une question délicate à commenter. Cela dit, peut-être qu’il représente une nouvelle direction.

Même s’ils ont beaucoup de talent, il n’existe aucun système pour les entretenir dans les industries et les entreprises. Elle les empêche de florire plus tôt. Le Japon brille en termes de culture. Si le système de droit est en place, le Japon sera en mesure d’attirer à nouveau l’attention du monde entier dans le domaine de la mode. Vous voyez, par exemple, les chefs japonais font de grandes choses avec la cuisine française.


Le japon à paris - Numéro 1 - RENCONTRE

TORAYA EST L’UNE DES PÂTISSERIES LES PLUS IMPORTANTES ET LES PLUS HISTORIQUES DU JAPON. LES REGISTRES MONTRENT QUE TORAYA A SERVI LA FAMILLE IMPÉRIALE AU DÉBUT DU 16ÈME SIÈCLE. LORSQUE LA COUR IMPÉRIALE A ÉTÉ TRANSFÉRÉE DE KYOTO À TOKYO, TORAYA A SUIVI LA COUR ET A DÉPLACÉ SON SIÈGE À TOKYO (1989). AUJOURD’HUI, TORAYA EMPLOIE ENVIRON 800 PERSONNES AVEC 150 ARTISANS ET DISPOSE DE LABORATOIRES DANS 3 LOCALITÉS : GOTEMBA AU PIED DU MONT FUJI, MINATOKU, ET KYOTO.

Quelles sont les réactions des Français vis-à-vis du wagashi? L’ingrédient principal du wagashi est le “an” (pâte sucrée de haricot azuki). En Europe, il y a une image forte qui veut que le haricot soit un aliment salé. Alors, les Français sont plutôt surpris lorsqu’ils se trouvent confrontés à du haricot adouci. Il y a plusieurs manières de faire du an mais le koshy-an (le an moelleux et doux) est celui qui est le plus populaire parmi les Français. Ils disent que cela ressemble à la crème de marron. Autrefois, le wagashi se faisait durant la cérémonie du thé. Les pâtissiers essayaient de contrôler le goût pour ne pas dominer l’arôme du thé parce que le thé constituait l’élément principal de la cérémonie et le Wagashi était juste un accompagnement. Les Français étanthabitués à une large gamme de pâtisseries aves des goûts forts et distincts, ils trouvent que le wagashi est visiblement plaisant mais manque de variétés du point de vue du goût. Pensez vous que la difficulté se trouve dans la sensibilité ? Peut-être que cela à un lien avec la sensibilité du goût. Je pense que le yokan (un desesrt consistant en

gelée fait avec de pâte rouge de haricot et du sucre) est le moins compris et le moins apprécié de tous les wagashi par les Français. Il y a 30 ans, quand on a ouvert la boutique, les clients demandaient si c’était un comptoir de savon. Une pâtisserie en noir n’était en effet pas très attirante pour les Français. De plus, la nature gélatineuse de l’agar-agar était plutôt difficile à appréhender pour eux. Et ceux qui pouvaient apprécier le yokan à sa juste valeur étaient pour la plupart, soit des gens qui ont passé un moment au Japon, soit des gens qui ont des soucis de santé. Le Kudzu est également apprécié à cause de sa texture caoutchouteuse. Ce que les Français semblent aimer le plus, c’est notre nama-gashi saisonnier (une sorte de wagashi doux fait de an). Ils aiment en particulier les pâtisseries faites à base du mochi-gome (un riz visqueux). Notre ligne Parisienne manjyu avec du marron glacé est également très populaire. Toutes les pâtisseries offertes dans la boutique de Paris sont elles fabriquées ici dans votre laboratoire ? Nous importons le yokan et l’oshiruko (un potage de haricot azuki) parce qu’ils ont une longue 26 SUR PLACE

durée de vie. Aussi, l’eau en France est trop riche en carbonate de calcium cristallisé et est plutôt dense et pour cela, il est difficile de faire une bonne qualité de an. Depuis toujours, le an est l’ingrédient le plus vital du wagashi; nous importons donc du an fait dans notre laboratoire situé au pied du mont Fuji. Pour les autres pâtisseries, nous importons les principaux ingradients du Japon et nous les fabriquons ici dans la boutique. Les choses se sont-elles compliquées après le problème du Fukushima, en considérant que vous importez pratiquement tout du Japon ? Après le désastre de la radiation du Fukushima, il y a eu une forte régulation imposée sur tous les thés provenant du Japon. Le un contrôle se fait 2 fois : au Japon d’abord et ensuite en France. Les régulations ne sont pas limitées au thé et, toutes les affaires d’importation d’alimentation et de boissons du Japon ont subi d’importants dommages en termes de temps, de coûts, et de pertes. Mais tout ça est nécessaire pour assurer la sécurité de nos clients.


Le japon à paris - Numéro 1 - RENCONTRE

AOKI SADAHARU JAPONAIS PASSIONNÉ DE PÂTISSERIE FRANÇAISE, AOKI DÉCIDE À 21 ANS DE VIVRE SON RÊVE, S’INSTALLE DANS LA CAPITALE DE LA GASTRONOMIE ET OUVRE SA PREMIERE PATISSERIE À 25 ANS.

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Le japon à paris - Numéro 1 - RENCONTRE

Miki Nitadori, dans son atelier.

«JE TRAVAILLE AVEC LA MUSIQUE, ET SOUVENT, AVEC DES ENREGISTREMENTS D’INTERVIEW QUE J’AI EU AVEC MES SUJETS, POUR EN QUELQUES SORTES, POUR NE PAS LES OUBLIER PENDANT LE PROCESSUS»

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Le japon à paris - Numéro 1 - RENCONTRE

MIKI NITADORI

ARTISTE PLASTICIENNE JAPONAISE, MIKI NITADORI EMMENAGE À PARIS ET NE LA QUITTE PLUS DEPUIS L’ÂGE DE 19 ANS. ELLE EN A DÉSORMAIS 35 Comment êtes vous arrivée à Paris? Je suis arrivée en Europe à 16 ans, et à Paris à 19 ans pour faire mes études, poursuivre mes études d'art précédemment commencées au Japon, à Tokyo. Quel image de la France aviez-vous avant de venir ici? Un peu hostile, je ne fantasmais pas la France, c'était un pays trop lointain pour moi. Petit à petit, j'ai commencé à rencontrer des français qui m'ont fait découvrir peu à peu la culture française, qui me semblait beaucoup plus sympathique, et multiculturelle, que l'idée que je me faisait d'elle avant cela. Elle me semblait vraiment très sympathique. Quel est votre cursus? Mon cursus est à vrai dire plutôt anglo-saxon, même si je suis japonaise j'ai été scolarisé la moitié de ma vie en anglais, dans différents pays du monde. J'ai été acceptée à la Parsons School Of Design à paris, dans le 15eme arrondissement, puis j'ai finis mes études en tant que peintre, dans la Paris American Academy dans le 5 eme arrondissement. J'ai pursuivis avec des études de photographies à Spéos, dans le 11 eme arrondissement. c'est une école qui forme de manière beaucoup les photographes de manière beaucoup plus technique dans le but de devenir vraiment beaucoup plus professionnelle. Est ce que votre lancement dans le monde de l'art, et des expositions a été facile pour vous après ce long cursus? Non pas du tout! Au début j'ai énormément produit, beaucoup plus que j'ai exposer, j'ai d'ailleurs beaucoup de peinture que je n'ai jamais montrer, le monde de l'art est très difficile d'accès en France, surtout à Paris, pour les étranger, et même pour les natifs. Puis je me suis mis a me faire des relations, j'ai eu la chance de beaucoup me faire aider par des gens qui croyaient en moi, et qui m'ont énormement soutenuent et grâce a tout ce monde, j'ai pu exposé. Est ce que vous pouvez expliquer votre travail ? Mon travail se base sur un travail tout d'abord photographique, en général le sujets sont des femmes, que je prend en photo dans des photomaton, je leur demande de me montrer un geste de défense quotidien, avec leur mains et le haut du corps en générale. 29 SUR PLACE


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Le japon à paris - Numéro 1 - HISTOIRE

IL FAUT REMONTER TRÈS LOIN DANS L’HISTOIRE DU JAPON POUR TROUVER LES ORIGINES DU MANGA. PREUVE QUE SI SON UNIVERS PEUT PARAÎTRE INCOMPRÉHENSIBLE OU MÊME PUÉRILE IL N’EN EST PAS MOINS UN PATRIMOINE CULTUREL AUX MULTIPLES VISAGES.

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Le japon à paris - Numéro 1 - HISTOIRE

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Le japon à paris - Numéro 1 - HISTOIRE

L’ART DE CONTER Il est de bon ton de faire remonter le manga à Hokusai Katsushika qui semble être le premier à avoir utilisé le terme avec sa série d’ouvrages appelés Hokusai manga qui sont imprimés à partir de 1814. Mais il s’agit de recueils d’illustrations et c’est oublier un peu vite l’importance fondamentale des emakimono, ces rouleaux dessinés (dont les quatre Chôjûgiga) qui proposent des séquences d’images comprenant du texte et du dessin. Ceci dit, là non plus, il ne s’agit pas de bande dessinée à proprement parler. C’est pendant la période de modernisation et d’ouverture à l’Occident de l’ère Meiji que l’on peut dater la création du manga avec la publication en 1902 d’une véritable bande dessinée japonaise. PRESSE SATIRIQUE ET INSPIRATION OCCIDENTALE. Elle est créée par Kitazawa Rakuten dans le supplément du dimanche 34 SUR PLACE

Jiji manga du journal Jijishinpô. C’est ainsi que la bande dessinée japonaise est née des publications périodiques d’inspiration anglosaxonne avant de prendre son propre envol dans les années 1920 avec la sortie de plusieurs magazines mensuels contenant en partie de la bande dessinée. Parmi ceux destinés à la jeunesse, certains sortent chez l’éditeur Kôdansha. Les premiers mangas sont ainsi prépubliés avant de sortir ensuite en version reliée (et bénéficiant alors d’un support indépendant à la presse). Un des principes commerciaux du manga est déjà en place LA CONTRE-OFFENSIVE IMPÉRIALE ET LA GUERRE. En réaction à ces œuvres souvent anti-militaristes, des séries politiquement correctes, se mettant au service de la propagande militariste gouvernementale, apparaissent. La plus célèbre est Norakuro de Tagawa Suihô qui narre les aventures d’un chien au sein de l’armée impériale. Elle est publiée dans le Shônen Club à partir de 1931.Le début de la guerre de Mandchourie puis l’avènement de la Seconde guerre mondiale sonnent le glas de cette période du manga. Avec l’arrêt de la quasitotalité des périodiques japonais (du fait de la mobilisation et de la raréfaction du papier) et la mise en place de la censure qui ne permet qu’à quelques bandes dessinées d’être publiées à la condition de promouvoir l’esprit patriotique, tout le reste disparaît alors. LE REDÉMARRAGE DE L’APRÈS GUERRE. Après la fin de la Seconde guerre mondiale, le Japon, sous occupation américaine, est en pleine reconstruction. Cela n’empêche pas la réapparition d’un certain nombre de magazines et journaux (notamment satiriques) selon la formule qu’ils avaient avant-guerre.


Le japon à paris - Numéro 1 - HISTOIRE

«APRÈS LA FIN DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE, LE JAPON, SOUS OCCUPATION AMÉRICAINE, EST EN PLEINE RECONSTRUCTION. CELA N’EMPÊCHE PAS LA RÉAPPARITION D’UN CERTAIN NOMBRE DE MAGAZINES ET JOURNAUX (NOTAMMENT SATIRIQUES) SELON LA FORMULE QU’ILS AVAIENT AVANT-GUERRE.»

Ce phénomène est principalement tokyoïte car les privations et le coût assez élevé des magazines pour enfants ne permettent pas au manga de reprendre la place qu’il avait avant le conflit et seuls les gros éditeurs de la capitale ont pu survivre. Mais cela n’empêche pas les revues mensuelles de se multiplier petit à petit, Parallèlement, de nombreux petits éditeurs locaux font leur apparition avec une production à très bas coût . Nombre d’auteurs exercent dans les années 1950 pour ce type d’édition ainsi que dans le circuit des librairies de prêt (les kashibonya), certains d’entres eux seront même à l’origine de la seconde révolution dans le manga avec la naissance du gekiga.

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LA RÉVOLUTION TEZUKA. C’est aussi en 1947 qu’un jeune étudiant en médecine, Tezuka Osamu, publie une de ses œuvres chez un des éditeurs d’Osaka spécialisé dans les akahon. A la différence des magazines bien établis de la capitale, ceuxci sont nettement moins exigeant en terme de qualité et d’académisme, ce qui va permettre de développer une bande dessinée jamais vue auparavant. C’est ainsi que sort un manga qui va révolutionner le genre : avec Shin Takarajima (La nouvelle île au trésor), le manga va connaître une modernisation sans précédent. Loin des scènes figées proposées alors par la plupart des mangas de l’époque, Shin Takarajima propose un dynamisme issu des films occidentaux, principalement d’origine américaine. Le succès est considérable car on estime qu’il s’est vendu 400 000 exemplaires du titre. 35 SUR PLACE

«C’EST AUSSI EN 1947 QU’UN JEUNE ÉTUDIANT EN MÉDECINE, TEZUKA OSAMU, PUBLIE UNE DE SES ŒUVRES CHEZ UN DES ÉDITEURS D’OSAKA SPÉCIALISÉ DANS LES AKAHON. CE QUI VA PERMETTRE DE DÉVELOPPER UNE BANDE DESSINÉE JAMAIS VUE AUPARAVANT.»


Le japon à paris - Numéro 1 - HISTOIRE

LES ANNÉES 1950-1960 ET L’ESSOR DU MANGA. Durant cette décennie, le paysage éditorial et commercial du manga connaît de profonds bouleversements avec le succès du manga d’aventure «à la Tezuka» et le développement des magazines pour la jeunesse, certains se consacrant exclusivement à la bande dessinée. Enfin et surtout, le passage à un rythme hebdomadaire et non plus exclusivement mensuel en 1956 a de profondes répercussions sur le travail des auteurs en augmentant les besoins. L’économie japonaise est en plein essor et le marché du magazine pour la jeunesse est en pleine progression. Les mangas sont de plus en plus achetés par toutes les couches de la population, et non plus simplement loués ou empruntés. Tout cela participe à l’éclosion d’une génération d’auteurs qui marque son époque comme Fujio-Fujiko (il s‘agit du pseudonyme de deux auteurs qui créent quelques années plus tard la série Doreamon), Akatsuka Fujio (considéré comme le maître du manga comique grâce à sa série Tensai Bakabon), Ishinomori Shôtarô (surnommé le «roi du manga» grâce à aux nombreuses adaptations en animé ou en sentai de ses séries comme Cyborg 009), Matsumoto Leiji (à l’époque, il faisait du shôjo sous son véritable prénom), Chiba Tetsuya (à l’origine des mangas de base-ball, mais il est aussi le dessinateur, sur un scénario d’Asao Takamori, de la série Ashita no Jô qui a profondément marqué son époque, notamment par sa fin). Dans les années 1960, on voit aussi arriver une nouvelle vague d’auteurs comme Nakazawa Keiji (Gen d’Hiroshima), Nagai Gô (Devilman) et Hagio Moto (une des grandes célébrités féminines du shôjo, considérée comme la «Tezuka du genre»).Ils s’expriment, entre autres, dans les publications de l’éditeur Kôdansha (qui lance l’hebdomadaire Shônen Magazine en 1959, précipitant ainsi la fin de son mensuel historique Shônen Club qui disparaît en 1962), de Shueisha (notamment les magazines Shôjo Ribon en 1955 et Margaret en 1963, le célèbre hebdomadaire Shônen Jump

n’apparaissant qu’en 1968) ou de Shôgakukan (qui lance aussi en 1959, à l’imitation, son hebdomadaire à destination des adolescents, le Shônen Sunday). C’est aussi dans cette période que le système d’édition de recueils reliés d’histoires prépubliées dans les magazines se systématise, ce qui modifie profondément le monde de l’édition de la bande dessinée japonaise. Les magazines de prépublications deviennent de véritables supports d’appels et de promotion pour l’édition en volumes des séries les plus populaires. Les magazines peuvent ainsi être vendus à des prix très bas, presque à prix coûtant. LE MANGA MODERNE SE MET EN PLACE. Pendant les années 1960-1970 que le marché du manga tel que nous le connaissons aujourd’hui finit de se mettre en place. C’est en 1955 qu’apparaissent les premières collections de bandes dessinées rééditant dans un format poche les séries prépubliées dans les magazines. Il s’agit du format tankôbon, à peu près de la taille d’un livre de poche chez nous et d’environ 200 pages. Le phénomène s’accélère au milieu des années 1960 et continue son développement durant les années 1970 à 1990, devenant ainsi le système standard de l’édition de bande dessinée : La prépublication puis une édition reliée réservée aux séries à succès.Il se développe alors au Japon un système de publication qui existe depuis très longtemps en France et en Belgique,qui va être abandonné petit à petit dans ces deux pays, jusqu’à la disparition d’une véritable prépublication reposant sur les périodiques dans les années 80. produits par des studios comme Tôei. Certes, la France n’a jamais été un grand pays consommateur de presse, à la différence du Japon. De plus, la population japonaise représente presque du double de la population européenne francophone, ce qui a permis le développement d’un marché plus important, donc plus facilement viable. Enfin, la télévision ne joue pas le même rôle au Japon qu’en France

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Le japon à paris - Numéro 1 - HISTOIRE

“LA MUSHI PRODUCTIONS ADAPTE POUR LA TÉLÉVISION SES MANGAS LES PLUS CONNUS COMME LE ROI LÉO ET ASTRO, LE PETIT ROBOT»

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ou en Belgique car au lieu de réduire le public des lecteurs de bande dessinée, il l’amplifie. MÉDIAS ET DISTRIBUTION DE MASSE. En effet, dès le milieu des années 1950, le Japon voit apparaître des dessins animés nationaux, produits par des studios comme Tôei. En 1961, Tezuka Osamu fonde sa propre société de production, la Mushi Productions, qui adapte pour la télévision ses mangas les plus connus comme Le roi Léo et Astro, le petit robot. Ainsi, il gagne une plus grande liberté pour réaliser ses œuvres car travailler pour Toei l’avait laissé très insatisfait sur ce point. Grâce à l’énorme succès qu’il rencontre avec ses séries, y compris à l’exportation pour les versions animées, le manga est systématiquement adapté en dessins animés pour le petit écran. En baissant énormément les standards de qualité de l’animation de l’époque pour les rendre compatible avec les coûts

et les délais imposés par une diffusion télévisuelle, Tezuka révolutionne, là aussi, le monde du manga. Cette fois, par le biais de l’animation. Enfin, à la fin des années 1960, une autre révolution s’opère dans le manga avec l’apparition du gekiga, ce qui donnera par la suite naissance à une autre catégorie éditoriale : le seinen. En effet, les premiers magazines dédiés aux jeunes adultes (lycéens et étudiants) font leur apparition en 1967 pour se développer durant les années 1970. C’est ainsi que le Manga Action Weekly de l’éditeur Futubasha et le magazine COM édité par Mushi Productions naissent en ciblant les 18-30 ans. L’année d’après, c’est au tour du bimensuel Big Comic[8] de Shôgakukan d’apparaître sur le marché. La segmentation du public se fait de plus en plus précise, chaque publication cherchant à toucher tel ou tel lecteur (ou lectrice) en multipliant les revues à leur attention.

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Le japon à paris - Numéro 1 - GRAPHISME

IKEDA MANABU

DE STYLO ET À DE L'ENCRE SUR DES PEINTURES DE PAPIER PAR L'ARTISTE JAPONAIS IKEDA MANABU INCARNENT UN MONDE COMPLEXE. ILS SONT ÉNORMES, EN PARTICULIER LORSQUE L'ON CONSIDÈRE LA QUANTITÉ DE DÉTAILS IMPLIQUÉS. CHAQUE TABLEAU PREND DEUX ANS DE JOURNÉES DE HUIT HEURES À COMPLÉTER. IL CONSTRUIT LES IMAGES EN BLOCS, GÉNÉRALEMENT UN BLOC DE QUATRE POUCES PAR JOUR. MANABU NE SAIT PAS CE QU'ILS VONT RESSEMBLER JUSQU'À CE QU'ILS SOIENT TERMINÉS.

Qu'est-ce que vous travaillez actuellement? Je vais commencer un dessin à Madison, Wisconsin, sur un panneau 10 par 13 pieds en Juillet. Il va me prendre 3 ans pour terminer. Le thème est une catastrophe pour la récupération. Comment votre émission américaine est différente de la Vancouver, Canada vous montrer n'a plus tôt cette année ? Seulement Meltdown a été montré à Vancouver. À Madison, dans le but de ce salon est de me présenter. Mes travaux antérieurs seront également exposés. Comment pensez-vous que votre émission sera reçu aux États-Unis par rapport ? Hmm, je ne peux pas dire jusqu'à ce qu'il commence réellement, mais beaucoup de public sera présenté à mon travail pour la première fois. Je me réjouis de leur réponse. Quel est votre processus quand il s'agit de créer une image ? Par exemple , avez-vous jamais esquisser le dessin avant de l'encre il ? J'essaie d'esquisser jour quelques images qui surgissent dans mon esprit en carnets. Il dépend de la taille de travail, 38 SUR PLACE


Le japon à paris - Numéro 1 - GRAPHISME

mais pour les grands de taille, j'ai l'habitude de l'encre directement sans projet. J'utilise des idées qui clignotent dans mon esprit en ce moment, avec l'aide de mes carnets de croquis. De loin, je regarde tout l'équilibre de travail, et enfin déterminer l'image, ce qui prend environ un an après j'ai commencé à dessiner. Récemment, j'ai essayer d'avoir toute une image solide en début de raccourcir le temps. Lorsque le grand tremblement de terre a frappé le Japon de l'Est en 2011, vous viviez au Canada avec votre famille. Votre dernier spectacle, « Meltdown », à la Galerie d'art de Vancouver a été inspiré par le tremblement de terre. Qu'avez-vous ressenti à explorer vos sentiments au sujet de l'incident sans être physiquement là? Qu'est-ce qui vous a inspiré pour adresser le tremblement de terre 2011 directement ? J'ai été très choqué. Parce que j'étais à l'étranger, j'ai eu l'impression que le séisme a endommagé le Japon, et pas seulement la région de Tohoku ( nord du Japon ). J'ai été bouleversée par mon impuissance, mais je me souviens que je voulais sentir mon travail pour permettre aux gens qui ont souffert du tremblement de terre, ainsi que le peuple du Japon. Cependant, d'un autre côté , je me sentais sans voix, l'anxiété et le danger de l'accident nucléaire , qui a été un désastre humain. J'ai eu l'envie de tirer cette question de la contamination radioactive. Il pourrait se produire non

seulement au Japon, mais partout dans le monde. Quelle a été votre réaction quand les gens appelaient votre peinture foretoken prophétique après le tremblement de terre de 2011? La corrélation avec le tsunami était sûrement juste une coïncidence, mais je me sens prophétique comme un aspect de ce travail est un avertissement que la civilisation est sur le ​​ point d' être avalé par la grande puissance de la nature. Comme une personne qui a attiré foretoken, je pense qu'il est de ma mission d'attirer l' effet après le tremblement de terre aussi. Nature contre l'industrialisation joue un grand rôle dans votre travail. Qu'est-ce qui vous attire à la nature? Pourquoi mettre l'accent sur ​​les dangers de la technologie lorsque compte tenu de ses avantages ? La forme, la couleur et l'expression de la nature... l'eau, les insectes, les arbres et les temps, tous ceux qui me donnent des sensations cardiaques et les questions pompage. Ils attirent fortement moi. Je suis d'accord que nous bénéficions beaucoup de la technologie de pointe, mais en même temps, je pense que nous agissons contraire à la nature, qui me fait me sentir en danger. .

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