Les expositions du Centre Pompidou-Metz en 2017

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Le 13 décembre 2016

Communiqué de presse Les expositions du Centre Pompidou-Metz en 2017

C ontacts presse

C entre Pompidou-Metz Diane Junqua R esponsable du pôle C ommunic ation et développement téléphone : 00 33 (0)3 87 15 39 66

Fidèle à sa mission d’ancrage dans la région Grand Est et de rayonnement transfrontalier, le Centre Pompidou-Metz s’inscrit dans le sillage de l’esprit précurseur de Pontus Hultén qui pensa le Centre Pompidou comme un monument vivant et accessible au plus grand nombre. Cette démocratisation culturelle, fondatrice du projet du centre d’art messin, irrigue la nouvelle programmation de ses valeurs d’humanisme et d’engagement, à l’heure où le Centre Pompidou fête ses quarante ans.

mél : diane.junqua@centrepompidou-metz.fr

Alexandra Person C harg ée de c omm unic ation et presse téléphone : 00 33 (0)3 87 15 39 63 mél : alexandra.person@centrepompidoumetz.fr

C laudine C olin C ommunic ation Pénélope Ponchelet téléphone : 00 33 (0)1 42 72 60 01 mél : penelope@claudinecolin.com

Le Centre Pompidou-Metz célèbre cet anniversaire avec la rétrospective Fernand Léger. Le beau est partout qui fait revivre la pensée de ce fervent défenseur d’un art pour tous, pour qui « l’art actuel doit être l’expression totale de la vie moderne. » En résonnance avec son territoire marqué par un riche patrimoine historique et industriel, le Centre PompidouMetz prolonge cet événement par un dialogue noué avec une autre grande figure de la modernité, à travers le projet Le Corbusier et Léger. Visions polychromes à la Cité radieuse de Briey-en-Forêt. Au printemps, le Centre Pompidou-Metz s’enracine dans ce territoire riche en jardins remarquables avec Jardin infini. Généralement considéré comme un monde clos, le jardin est ici le vivier d’une plasticité inspirant aux artistes, de Monet à Pierre Huyghe, des métamorphoses infinies. Il s’étend à l’échelle d’un jardin planétaire, envisagé par le paysagiste Gilles Clément comme : « une réponse à la notion de finitude écologique ». Shigeru Ban, (Prix Pritzker 2014) insistait sur la spécificité du bâtiment du Centre Pompidou-Metz entouré des jardins de Pascal Cribier, Jean-Baptiste Keune et Paso Doble : «Des paysagistes ont dessiné un jardin et moi j’ai posé un chapeau chinois dessus».


C’est sous cette architecture blanche que, de septembre 2017 à mars 2018, le Centre Pompidou-Metz vivra à l’heure japonaise. En mettant à l’honneur l’architecture de l’archipel depuis 1945 et les arts visuels depuis 1970, cette double exposition interroge les spécificités de ce pays, à l’heure de la globalisation, dans un rapport d’altérité qui a animé le Centre Pompidou-Metz depuis sa création.


Les nouvelles expositions à venir en 2017 : -

Jardin infini De Monet à Pierre Huyghe Du 18 mars au 28 août 2017 Galerie 2, Galerie 3, Forum, Hors les murs Ernesto Neto, Leviathan Thot (2005) Forum

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Fernand Léger. Le Beau est partout Du 20 mai au 30 octobre 2017 Galerie 1

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Le Corbusier et Léger Visions polychromes Du 19 mai au 28 septembre 2017 Cité radieuse Le Corbusier, Briey-en-forêt

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Une saison japonaise au Centre Pompidou-Metz :

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Architecture et urbanisme japonais depuis 1945 Du 7 septembre 2017 au 8 janvier 2018 Grande Nef

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Arts visuels au Japon depuis 1970 Du 21 octobre 2017 au 5 mars 2018 Galerie 2, Galerie 3, Forum

Les expositions en cours en 2017 : -

Oskar Schlemmer L’homme qui danse Jusqu’au 16 janvier 2017 Galerie 2

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Entre deux horizons Chefs d’œuvre des avant-gardes allemandes et françaises du Saarlandmuseum Jusqu’au 16 janvier 2017 Galerie 3

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Un musée imaginé Et si l’art disparaissait ? Jusqu’au 27 mars 2017 Galerie 1

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Musicircus Œuvres phares du Centre Pompidou – Musée national d’art moderne Jusqu’au 27 mars 2017 Grande Nef

DES VISUELS DES EXPOSITIONS SONT DISPONIBLES SUR LA PHOTOTHÈQUE (centrepompidou-metz.fr/phototheque). IDENTIFIANT : presse MOT DE PASSE : Pomp1d57


Ernesto Neto, Flower Crystal Power, 2014

JARDIN INFINI C ontacts presse

C entre Pompidou-Metz Diane Junqua R esponsable du pôle C ommunic ation et développement téléphone : 00 33 (0)3 87 15 39 66 mél : diane.junqua@centrepompidou-metz.fr

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De Monet à Pierre Huyghe 18.03 ➔ 28.08.2017 Galerie 2, Galerie 3, Forum, Hors les murs On avait cru le jardin enterré par la modernité et le triomphe d’espaces verts limitant le végétal à des zones fonctionnelles. Pourtant, il est demeuré une source d’inspiration fertile tout au long du 20ème siècle et continue d’exercer pour certains artistes une attraction profonde. Le jardin fascine, non pas tant pour ses vertus nourricières, curatives et ornementales que pour la subversion qu’il génère. Au-delà de l’espace clos et ordonné, le jardin de cette exposition est celui des passions privées : trouble, licencieux et indiscipliné. Lieu de résistance et de dissidence, du raffinement le plus exquis comme de l’exubérance sauvage, il devient un laboratoire biologique, éthique et politique. Les courants à rebours de la raison – Maniérisme, Décadentisme ou Surréalisme – en font un lieu ouvert au disparate, à l’irrégulier. Essentiellement contemporaines, les œuvres rassemblées dans cette exposition décrivent un jardin expérimental, obscur, chaotique et imprévisible.

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L’exposition du Centre Pompidou-Metz envisage cette nature sous l’angle d’un printemps métaphorique. Germination, floraison et dégénérescence suggèrent les cycles auxquels le monde est soumis : l’étape hivernale est la promesse de révolutions à venir. Certains artistes vénèrent cet élan vital. Fasciné par la fécondation des fleurs, František Kupka célèbre une « fête du pollen dans un gynécée baigné de soleil » et traduit ces noces dans la pulsion organique de Printemps cosmique (1913-14). Fertile vivier de formes, le jardin inspire aux artistes des morphologies et des métamorphoses fantastiques, révélant l’intelligence d’un monde nonhumain. Ainsi, fantasmant la nature exotique, Dominique GonzalezFoerster crée un diorama tropical, jardin-bibliothèque proliférant, dans la lignée d’une série d’installations inspirée des dispositifs scénographiques illusionnistes du 19ème. Le brésilien Ernesto Neto investit quant à lui le Forum du Centre Pompidou-Metz avec une sculpture monumentale, Leviathan Thot (2005), dont les membranes forment un paysage biologique à l’échelle du bâtiment. Le jardin est aussi le lieu de la bifurcation génétique qui infléchit les déterminismes au profit de l’évolution. Alors qu’il immortalise dans son herbier de verre une flore vénérée, Émile Gallé se passionne pour les anomalies – merveilles ou monstruosités ? – des orchidées. Le jardin est


aussi le lieu de la bifurcation génétique qui infléchit les déterminismes au profit de l’évolution. Alors qu’il immortalise dans son herbier de verre une flore vénérée, Émile Gallé se passionne pour les anomalies – merveilles ou monstruosités ? – des orchidées. Au même moment, Claude Monet crée des hybrides et importe du Japon des pivoines, recevant les foudres des fermiers locaux qui redoutent l’empoisonnement de ces fleurs étrangères. Un siècle plus tard, Pierre Huyghe réalise des « concentrés de Giverny » dans des aquariums aux climats programmés. Si l’acclimatation éveille la curiosité des naturalistes, elle sert aussi les intérêts d’une « botanique du pouvoir » œuvrant à la colonisation puis à l’éradication de « pestes végétales ». Yto Barrada, Thu Van Tran ou Simon Starling étudient les cohabitations problématiques des plantes natives et néophytes. Au-delà de l’exotisme, les alternatives tropicales et biomorphiques de Roberto BurleMarx ou de Lina Bo Bardi en Amérique latine et au Brésil offrent une alternance au fonctionnalisme de la modernité européenne. À l’heure des phénomènes intensifs de brassage, de métissage et de migration qui reconfigurent sans cesse la biodiversité, la clôture originelle du jardin – qu’elle soit matérielle ou conceptuelle – nécessite d’être réévaluée. L’exposition fait sortir le jardin hors de lui-même, dépassant la dialectique sur laquelle Michel Foucault avait articulé sa définition hétérotopique du jardin comme « la plus petite parcelle du monde » et comme « la totalité du monde »1. Les spécialistes de l’histoire des jardins Monique Mosser et Hervé Brunon postulent qu’à présent « il faut aborder l’enclos comme système à la fois ouvert, matériel et vivant.»2 Dès lors, l’abolition de la frontière ouvre sur la quête incessante que suggérait déjà la conclusion du Songe de Poliphile, faisant du jardin le lieu de la recherche et de l’initiation par excellence : « Ne sait-il pas que ces jardins / Donnent accès à d’autres jardins / Qui s’ouvriront d’eux mêmes / Sur des jardins infinis. » Pour Jardin Infini, Daniel Steegmann Mangrané conçoit une scénographie organique, terreuse et solaire. Invité à cheminer parmi les installations immersives, assimilées à des folies ou des bosquets, le visiteur s’aventure dans l’exposition avec l’émerveillement d’un jardinier. Pensée comme un territoire sans frontières, l’exposition se déploie hors les murs dans la ville de Metz à travers différents jardins aménagés par les artistes Peter Hutchinson, François Martig et Loïs Weinberger. Un catalogue conçu par la graphiste Fanette Mellier et une anthologie de textes d’artistes sur les jardins, premier recueil d’une nouvelle collection lancée par le Centre Pompidou-Metz, accompagnent l’exposition. Commissariat : Emma Lavigne, Directrice, Centre Pompidou-Metz. Hélène Meisel, Chargée de recherches et d’exposition, Centre Pompidou-Metz

1

Michel Foucault, « Des espaces autres » (1967), dans Dits et écrits 1954-1988, vol. IV, 1980-1988, Paris, éd. D. Defert et F. Ewald, 1994, p. 759.

2

Hervé Brunon et Monique Mosser, « L’enclos comme parcelle et totalité du monde : pour une approche holistique de l’art des jardins », in Repenser les limites : l'architecture à travers l'espace, le temps et les disciplines, Paris, INHA (« Actes de colloques ») , 2005 [En ligne], mis en ligne le 02 juillet 2009, consulté le 30 septembre 2016. URL : http://inha.revues.org/1479.


Fernand Léger, Les Loisirs-Hommage à Louis David, 1948 - 1949

FERNAND LÉGER. Le Beau est partout 20.05 ➔ 30.10.2017 Galerie 1 C ontacts presse

C entre Pompidou-Metz Diane Junqua R esponsable du pôle C ommunic ation et développement téléphone : 00 33 (0)3 87 15 39 66 mél : diane.junqua@centrepompidou-metz.fr

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Le Centre Pompidou-Metz rend hommage à la personnalité et à l’œuvre de Fernand Léger (1881-1955), peintre de la ville et de la vie moderne qui célébra les mutations de son époque. Cette rétrospective s’inscrit dans le cadre des 40 ans du Centre Pompidou. Elle brosse le portrait d’un artiste engagé et fasciné par son temps, auteur de textes marquants sur la peinture, voyageur doté d’un sens peu commun de l’observation et infatigable enseignant. L’exposition met en lumière l’interaction de sa peinture avec toutes les autres formes d’arts : la poésie, le cinéma, l’architecture ou encore le spectacle. Très tôt, Fernand Léger fait le constat de la beauté de la vie moderne, caractérisée par la vitesse, la couleur et la profusion de sensations. Si selon sa formulation, « le Beau est partout » que peut désormais la peinture ? En rupture avec les conventions artistiques, l’œuvre de Léger répond à ce défi par la recherche de l’efficacité visuelle et l’audace colorée. L’artiste puise son répertoire de formes dans le temps présent et se passionne pour les spectacles populaires, le cinéma, le cirque ou le music-hall. Pour renouveler la peinture, il s’affranchit du cadre et transpose les couleurs de la vie moderne dans ses peintures. L’exposition révèle ses multiples collaborations artistiques, des Fratellini jusqu’à Le Corbusier, en passant par Blaise Cendrars et Charlotte Perriand. Elles placent Fernand Léger au cœur d’une histoire plus vaste de la modernité. Grâce aux prêts exceptionnels du Centre Pompidou, de grandes collections françaises et étrangères et de nombreuses archives, ce parcours thématique, riche de plus d’une centaine d’œuvres, rend hommage à la modernité de Fernand Léger. Tout au long de sa carrière, il chercha à concilier l’exigence d’un nouveau langage plastique avec la dimension populaire. Sa prise de conscience socio-


politique est issue de l’expérience fraternelle qu’il vit dans les tranchées pendant la Grande Guerre, en Argonne et à Verdun. Sa pensée et son intérêt manifeste pour le monde ouvrier trouve aujourd’hui un écho particulier dans le patrimoine industriel et historique lorrain. Commissariat : Ariane Coulondre, Conservatrice au Centre Pompidou - Musée national d’Art Moderne, Paris

La cité radieuse, Briey-en-forêt

LE CORBUSIER ET LÉGER. VISIONS POLYCHROMES 19.05 ➔ 28.09.2017 Cité radieuse Le Corbusier, Briey-en-forêt En dialogue avec la rétrospective Fernand Léger. Le Beau est partout du Centre Pompidou-Metz, l’exposition documentaire Le Corbusier et Léger. Visions polychromes, présentée à la Cité radieuse de Briey, invite à redécouvrir le bâtiment iconique de Le Corbusier situé à 40 minutes de Metz. L’exposition conçue en partenariat avec l’association La Première Rue et la Ville de Briey, révèle une préoccupation commune aux deux maîtres : le rôle de la couleur dans la perception de l’espace. C’est à Briey que Fernand Léger imagina le décor d’un Centre d’aviation populaire. Ce projet de démocratisation de l’aéronautique interrompu par la guerre est illustré par une série de dessins. À travers des fac-similés, des films et des photographies du CIAM (Congrès International d’Architecture Moderne), le parcours fait la part belle à d’autres projets liant architecture et peinture, parfois méconnus. Il relie la pensée de Fernand Léger à celle de Le Corbusier, dont la longue amitié s’est nourrie d’une célébration commune de la couleur dans les constructions modernes. Fernand Léger n’affirmait-il pas : « Comment créer un sentiment d’espace, de rupture des limites ? Tout simplement par la couleur, par des murs de différentes couleurs. (…). La couleur est un puissant moyen d’action, elle peut détruire un mur, elle peut l’orner, elle peut le faire reculer ou avancer, elle crée ce nouvel espace. » Animé d’un même désir pour la couleur, Le Corbusier déclarait à la fin des années 30 à propos de la villa Eileen Gray : « J’ai de plus en plus une furieuse envie de salir des murs : dix compositions sont prêtes, de quoi tout barbouiller. » À l’occasion de Le Corbusier et Léger. Visions polychromes, des étudiants de l’Ecole Supérieure d’Art de Lorraine scanderont le parcours de projets collaboratifs qui réactivent la pensée des deux maîtres de la modernité. Commisssariat : Elia Biezunski, Chargée de mission auprès de la directrice, Centre Pompidou-Metz. Anne Horvath, Chargée de coordination, Centre Pompidou-Metz


Kenji Yanobe, Atom Suit Project-The World Fair in Osaka 1, 1998

UNE SAISON JAPONAISE AU CENTRE POMPIDOU-METZ 07.09.2017 ➔ 05.03.2018 C ontacts presse

C entre Pompidou-Metz Diane Junqua

Trente ans après « Le Japon des avant-gardes » au Centre Pompidou en 1986, le Centre Pompidou-Metz propose un panorama foisonnant et pluridisciplinaire de la scène artistique japonaise contemporaine.

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Cette manifestation ambitieuse revêt un nouveau format pour le Centre Pompidou-Metz, celui d’une « saison culturelle » (de l’automne 2017 au printemps 2018) pendant laquelle l’ensemble du bâtiment vivra à l’heure japonaise. Elle s’articule autour de deux grandes expositions qui bénéficient de prêts rares d’institutions japonaises et du soutien de la Japan Foundation. Tandis que la première exposition se consacre à l’architecture et à l’urbanisme japonais depuis 1945 ; la seconde met à l’honneur les arts plastiques, la mode, les arts de la scène et la photographie. Les scénographies de ces expositions au sein du bâtiment de Shigeru Ban (Prix Pritzker 2014) seront respectivement confiées à Sou Fujimoto et SANAA. De nombreux artistes, dont Saburo Teshigawara ou Yasumasa Morimura, sont conviés pour une programmation de spectacles, concerts, rencontres et performances.


Tokyo Ito, Médiathèque de Sendaï

ARCHITECTURE ET URBANISME JAPONAIS DEPUIS 1945 07.09.2017 ➔ 08.01.2018 C ontacts presse

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Selon l’architecte Arata Isozaki, l’architecture japonaise se distingue par l’immuabilité de certaines valeurs et d’une identité que les architectes ne cessent de réinterpréter au fil des siècles. Il désigne cette spécificité, fil rouge de l’exposition, sous la formule "Japan-ness". Le visiteur est immergé dans une ville organique conçue par Sou Fujimoto et traverse l'histoire cyclique de l'architecture japonaise, de la destruction de la bombe atomique à Hiroshima et Nagasaki en 1945 à ses expressions les plus actuelles. Suivant un parcours chronologique, de 1945 à nos jours, l'exposition se découpe en six périodes :

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- Destruction et renaissance (1945) - Une vision de la ville et du territoire (1945-1955) - Une nouvelle architecture japonaise (1955-1965) - Métabolisme, Osaka 1970 et une nouvelle vision (1965-1975) - L’architecture de la disparition (1975-1995) - De l’architecture de la disparition à l’architecture narrative (1995 à nos jours) Dès les années 1950, une nouvelle vision de la ville et du territoire se forge sous l'influence de l'architecture moderniste internationale de Le Corbusier notamment. Une nouvelle architecture japonaise marquée par l'usage du béton émerge entre 1955-1965 avec Arata Isozaki ou Kenzo Tange. L'exposition universelle d’Osaka 1970 marque un tournant décisif avec l'apparition de courants tels que le « Métabolisme » et la « nouvelle vision » représentés par Kisho Kurokawa, Yukata Murata, Kasumasa Yamashita. Ils recourent à des matériaux, des formes et des technologies innovants. Les années 1980 et 1990 voient l’apparition d’une génération d'architectes influents sur la scène internationale. Toyo Ito, Tadao Ando, Shin Takamatsu, Itsuko Hasegawa ou Kazuo Shinohara


élaborent une architecture de la disparition, marquée par la simplification des formes, le recours au métal et des recherches sur la maison individuelle. La catastrophe du tremblement de terre de Kobe en 1995 déclenche une réflexion sur l’architecture de l'urgence. Enfin, depuis quelques années, une nouvelle génération d’architectes, récompensés par les prix les plus prestigieux, œuvre à une architecture de la disparition et une architecture narrative. Shigeru Ban, Kengo Kuma, SANAA ou encore Sou Fujimoto incarnent aujourd’hui cet élan. L’exposition s’appuie sur la collection du Centre Pompidou, enrichie d’œuvres et de maquettes provenant des studios d’architectes, de designers, de musées japonais et de collections privées. Ce corpus d’œuvres, exposé pour la première fois dans cette envergure en Europe, permet de mieux saisir la profusion et la richesse de l’architecture et l’urbanisme japonais.

Commissariat : Frédéric Migayrou, Directeur adjoint du Centre Pompidou - Musée national d’art moderne, Paris


Chim Pom, Super rat

ARTS VISUELS AU JAPON DEPUIS 1970 21.10.2017 ➔ 05.03.2018 C ontacts presse

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Tiraillée entre un puissant héritage culturel et un discours national de modernisation, alternant des phases d'ouverture et de repli, l'évolution culturelle du Japon au début des années 1970 est marquée par des faits sociaux, politiques et naturels majeurs. La commissaire d’exposition Yuko Hasegawa revient sur ces décennies mouvementées pendant lesquelles le Japon oscille entre globalisation et affirmation de son identité. En 1970, l'Exposition Universelle d'Osaka et la 10e biennale de Tokyo ouvrent le début d'une période de transition pendant laquelle les arts visuels japonais s’affranchissent de l'influence occidentale présente depuis l’après-guerre. Les artistes japonais adoptent une économie de moyens incarnée par deux mouvances : l'une matérialiste (Monoha), l'autre conceptuelle (Nippon-Gainen-ha). Dans les années 1980, l'identité culturelle japonaise évolue vers un futurisme post-moderne incarné qui s’illustre dans la mégalopole Tokyoïte et s’impose sur la scène internationale. L’hyperconsumérisme associé à l'économie spéculative de cette décennie, réunit à la fois « mainstream », pop culture et académisme. Cette abolition des distinctions, ce « remix », est au cœur des démarches de YMO (Yellow Magic Orchestra) ou de Rei Kawakubo, créatrice de la marque Comme des Garçons. Les occidentaux portent un nouveau regard sur la création japonaise. Ils remettent en cause la vision d’après-guerre d’un art uniquement lié à des valeurs de matérialité et d'émotion. La culture japonaise des années 1980 place la subjectivité au cœur du débat sociétal. Puis les années 1990 voient l'éclosion de la culture dite « superflat » qui conjugue l’esthétqiue du pop art avec le kitsch de la culture kawai inspirée par les dessins animés et les mangas. Une jeune génération se met en quête de réalisme, rejetant tout symbolisme. Des artistes qualifiés de « néo-pop », tels que Takashi Murakami ou Yoshitomo Nara traduisent l'anxiété qui a suivi la fin de la bulle économique des années 80, à travers une imagerie liée à la pop culture, aux mangas et au spectacle. Ils délivrent un discours


qui, au-delà de l'apparente clarté didactique de leurs œuvres, remet en cause le modèle sociopolitique et écologique du Japon. Le grand séisme de 1995, suivi la même année de l'attaque au gaz sarin par une secte dans le métro de Tokyo, ruinent l’équilibre établi après 1945 et la promesse d'un ordre social et politique stable. La société japonaise tend de nouveau à se replier sur elle-même et les technologies de communication induisent de nouveaux modes de relations basés sur la confiance. L'expression artistique de ces années 1990 est aussi caractérisée par des univers relevant de l’intime du vernaculaire et de l’espace domestique. La culture japonaise s’ouvre aux notions d'amateurisme et d'improvisation. Dans les années 2000, la société voit peu à peu s’éroder la frontière entre sphères publique et intime. Les artistes s’approprient et participent de cette transformation. Le tsunami et la catastrophe nucléaire de Fukushima le 11 mars 2011 ouvrent une nouvelle page de l'histoire japonaise. Ces événements suscitent un engagement des artistes vis-à-vis de la société et les valeurs de solidarité prennent une nouvelle dimension. L’exposition explore cette odyssée culturelle à travers le motif de l’archipel, matérialisé par une scénographie de l'agence SANAA (Prix Pritzker 2010). Chaque îlot incarne une notion-clé de l’histoire de la création contemporaine japonaise, tels que « le post-humain », « le collectif », « la subjectivité ». La majorité des œuvres prêtées par des institutions japonaises sont présentées pour la première fois en Europe. Parallèlement à l’exposition, des rendez-vous réguliers avec des créateurs japonais seront organisés par Emmanuelle de Montgazon, spécialiste de la scène artistique japonaise. Cette saison au Centre Pompidou-Metz sera l’occasion de découvrir de grandes figures actuelles de la danse, de la musique, du théâtre et de la mode, telles que Saburo Teshigawara ou Yasumasa Morimura. Commissariat : Yuko Hasegawa, Directrice artistique du Musée d’art contemporain de Tokyo Emmanuelle de Montgazon, commissaire indépendante pour la programmation associée


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