Communiqué
Élevage et environnement Les rendez-vous experts du CIV ÉLEVAGE ET PRODUCTION DE VIANDE BOVINE ET OVINE : état des lieux de l’influence climatique Les émissions de gaz à effet de serre de l'élevage
5% L’élevage et la production de viande de ruminants, exercent une influence sur le climat comme toute activité humaine. Les émissions associées contribuent au changement climatique à hauteur de 5 % dans le monde comme en Europe et 9 % pour la France. Cependant le bilan de l’influence climatique doit aussi prendre en compte les absorptions : en maintenant plus de carbone dans les sols qu’elles n’en restituent, les prairies représentent un levier d’atténuation du changement climatique.
C
omme toute activité humaine, l’élevage et la production de viande de ruminants exerce une influence sur le climat à travers l’émission de gaz à effet de serre (GES) qui, en augmentant leurs concentrations atmosphériques, participent au réchauffement climatique. Trois gaz à effet de serre sont émis dans le cadre des activités liées à l’élevage de ruminants : le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N2O). Réglementés par le Protocole de Kyoto (1997), ces gaz ont un potentiel de réchauffement global (PRG) respectif de 1, 25 et 298 [1]. En tant que principal gaz à effet de serre d’origine humaine, le dioxyde de carbone sert de référence au calcul de contribution au changement
5% climatique, qui s’exprime par conséquent en équivalent CO2 (CO2e).
La contribution au changement climatique des émissions de l’élevage En élevage, les émissions de CO2 proviennent de la fabrication et du transport des intrants (engrais, aliments du bétail, semences, produits phytosanitaires), ainsi que la consommation d’énergie directe sur l’exploitation (fioul, électricité, gaz). Le CH4 peut avoir deux origines : le méthane entérique qui se forme dans le rumen lors de la digestion de la cellulose des végétaux pour la transformer en nutriment, et le méthane issu de la dégradation de la matière organique contenue dans les déjections animales. Le N2O résulte en grande partie de la transformation des produits azotés sur les terres agricoles : engrais, fumier, lisier, résidus de récolte. Dans le cadre de l’élevage de ruminants, les sources d’émissions de protoxyde d’azote sont liées à la gestion des déjections animales, majoritairement lors de l’épandage et du pâturage des animaux [2]. • Entre 5 et 7 % des émissions mondiales Le secteur de l’élevage a contribué à hauteur de 5 % des émissions mondiales en 2010 [3]. En ajoutant les émissions liées à la gestion du fumier et à son application sur
9% les sols cultivés – qui sont comptabilisés dans le sous-secteur des cultures par le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) car considérées comme des émissions issues des sols cultivés – l’élevage de ruminants participe à hauteur de 7 % des émissions mondiales. • 5 % des émissions européennes et 9 % des émissions françaises A l’échelle de l’Europe, l’élevage contribue à la moitié des émissions agricoles, soit 5 % des GES pour l’année 2012 [4]. En France en 2013, selon l’inventaire national, l’élevage a contribué à 46 % des émissions agricoles, soit 9 % des émissions nationales (41 millions de tonnes CO2e hors UTCF) [1].
Les émissions générées par la production de viande bovine Afin de calculer l’impact de la production de viande sur le climat, les émissions de GES sont comptabilisées selon la méthode d’analyse de cycle de vie, c’est-à-dire depuis la culture qui alimente le bétail jusqu’à la fabrication des emballages qui servent à distribuer la viande au consommateur. • 6 % des émissions mondiales et européennes La FAO évalue à 14,5 % la contribution de l’élevage et ses filières (c’est-à-dire la fourniture de viande, lait et œuf) aux
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