Zeitschrift für Polizeiausbildung und Polizeiforschung Revue de formation et de recherche policières Rivista di formazione e di ricerca di polizia
Police et enjeux environnementaux Polizei und Umweltfragen Polizia e questioni ambientali
2022
no 12
magazine
Das magazine – Zeitschrift für Polizeiausbildung und Polizeifor schung – ist die erste Schweizer Zeitschrift, die sich der angewandten polizeili chen Forschung widmet. Ihr Ziel ist es, die Verbindung zwischen der Forschung und der Praxis im polizeilichen Umfeld herzustellen und damit zur Entwicklung und Erhaltung einer qualitativ hochwertigen Ausbildung für alle Schweizer Po lizeien beizutragen. Das magazine behandelt insbesondere folgende Themen:
sozialwissenschaftliche Forschung zu polizeilichen Tätigkeiten sowie zur Poli zei als Organisation;
magazine – Revue de formation et de recherche policières est la première revue suisse consacrée à la recherche policière appliquée. Son objectif est d’établir un lien entre la recherche et la pratique dans le milieu policier et ainsi de contribuer au développement et au maintien d’une formation de haute qualité pour toutes les polices suisses. magazine traite notamment les sujets suivants : recherche en sciences sociales portant sur les activités policières et sur la police en tant qu’organisation ; analyses, comptes rendus et discussions portant sur les approches pédago
Untersuchungen, Berichte und Diskussionen zu pädagogischen Ansätzen, Me thoden und anderen Themen der polizeilichen Grund- und Weiterbildung; innovative Forschung zu Führung und Management in der Polizei. Die im magazine veröffentlichten Artikel werden meistens von Praktikern/-innen aus dem Polizeiumfeld sowie akademischen Forschern/-innen verfasst, die sich mit polizeinahen Thematiken beschäftigen (Polizei als Organisa tion, Polizei und Gesellschaft, polizeiliche Ausbildung). Gerne nehmen wir aber auch Beiträge von politischen Akteuren oder anderen Spezialisten/-innen an.
giques, méthodes et autres thématiques en lien avec la formation policière de base et continue ; recherche innovante consacrée à la conduite et à la gestion de la police. Les articles publiés dans magazine sont, pour la plupart, rédigés par des praticien∙ne∙s issu∙e∙s du milieu policier ainsi que par des chercheuses et chercheurs académiques se consacrant à des thématiques liées à la police (police en tant qu’organisation, police et société, formation de la police). Nous acceptons également volontiers les contributions d’acteurs politiques et autres spécialistes.
magazine – rivista di formazione e di ricerca di polizia è la pri ma rivista svizzera consacrata alla ricerca applicata in ambito di polizia. Il suo obiettivo è stabilire un legame tra la ricerca e la pratica in ambito di polizia e contribuire allo sviluppo e al mantenimento di una formazione di alta qualità per tutte le polizie svizzere. magazine affronta in particolare le tematiche seguenti: ricerca nelle scienze sociali che verte sulle attività di polizia e sulla polizia come organizzazione; analisi, resoconti e discussioni sugli approcci pedagogici, sui metodi e sulle
Umschlag / Couverture / Copertina : Patrouillengänge von Rangerdienst und Polizei, © Greifensee-Stiftung, Uster.
Im vorliegenden format magazine wurde versucht, durchgängig beiden Geschlechtern gerecht zu werden. Dans ce numéro de format magazine, nous nous sommes efforcé∙e∙s d’utiliser systématiquement l’écriture inclusive.
Impressum :
Verlag / Éditeur / Editore :
Institut Suisse de Police (ISP), Avenue du Vignoble 3, CH-2000 Neuchâtel
Tel. : +41 (0)32 723 81 00 www.institut-police.ch isp@ne.ch
Druck / Impression / Stampa : Imprimerie de l’Ouest SA, Avenue Beauregard 34, CH-2036 Cormondrèche
Auflage / Tirage / Tiratura : 1600
Preis / Prix / Prezzo : CHF 22.–
ISSN 1664-6789
altre tematiche in relazione con la formazione di base e continua in ambito di polizia; ricerca innovativa consacrata alla condotta e alla gestione della polizia. Nella maggior parte dei casi, gli articoli pubblicati su magazine sono redatti da persone con esperienza pratica nel settore della polizia e da ricer catori accademici che si dedicano a tematiche ad essa legate (la polizia come organizzazione, polizia e società, formazione di polizia). Accettiamo volentieri anche contributi di attori politici e di altri specialisti.
Redaktionskomitee / Comité de rédaction / Comitato di redazione :
ALBERTINI Gianfranco, Chef Kriminalpolizei, Kantonspolizei Graubünden AUGSBURGER-BUCHELI Isabelle, Docteure en droit, Professeure HES, Doyenne de l'ILCE – Directrice suppléante de la HEG Arc, de 2000 à 2020
FROIDEVAUX Didier, Direction de la Stratégie –Chef du Service des Études stratégiques, Police cantonale Genève
GOBBI Norman, Consigliere di Stato, Repubblica e Cantone Ticino
HÜGI Kurt, Direktor, Zürcher Polizeischule, ZHPS
KÜNZLI Jörg, Ordinarius für Staats- und Völkerrecht, Universität Bern
LEHMANN Fritz, Vizepräsident des Stiftungsrats SPI
MEYER Michaël, Docteur en sociologie, Université de Lausanne – Chargé de cours, EPFL
ROMANELLI-NICOLI Manuela, Responsabile di progetto, IUFFP
Chefredaktor / Rédacteur en chef / Caporedattore : AMBERG Cyril, cyril.amberg@ne.ch
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ANGERER Barbara BURANDT Alexandra DEYGAS Ariane PINEDO Arancha PORCU Marco
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Inhalt / Sommaire / Indice
Editorial / Éditorial
Cyril Amberg 2
DOSSIER – Polizei und Umweltfragen / Police et enjeux environnementaux / Polizia e questioni ambientali
I. THEMENBEZOGENE ARTIKEL / ARTICLES THÉMATIQUES / ARTICOLI TEMATICI
Wie vorgehen bei Tier- und Umweltdelikten? Zwei E-Learnings für die Schweizer Polizei Christiane Stieger, Martina Rivola 4
CITES, das (un)bekannte Biest. Artenschutz dank dem internationalen Handelsübereinkommen Mathias Lörtscher
Droit pénal de l’environnement. Compte-rendu d’une enquête à la suite de la pollution d’un ruisseau Loïc Parein, Joëlle Vuille
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Die Koordinationsgruppe Umweltkriminalität (KUK) Géraldine Zumwald 22
Policing Wildlife: Policing practices and public policy Angus Nurse 30
La brigade équestre de la Police genevoise : du projet pilote à la pérennisation Karin Ducommun 36
Protest policing in der Ausbildung: Was vermitteln simulative Trainings? Andrea Kretschmann 42
Lessons Learned from the Implementation of and Compliance with the Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora (CITES) Tanya Wyatt
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Rangerinnen und Ranger – Zusammenarbeit mit der Polizei Andreas Boldt 53
Le commerce d’espèces protégées en ligne. Aspects juridiques et empiriques Cristina Cretu-Adatte, Mathias Lörtscher, Renaud Zbinden, Luca Brunoni, Olivier Beaudet-Labrecque 58
Polizeihunde in der Schweiz. Einsatzformen und Organisation Bruno Sicheneder, Jörg Guggisberg 64
II. ARTIKEL AUSSERHALB DES THEMENSCHWERPUNKTS / ARTICLES HORS THÈME / ARTICOLI FUORI TEMA
Discours de haine : réagir à temps. Mutation d’un phénomène à risque à l’ère numérique Stéphane Theimer 70
Die strategischen Leitlinien SPI 2022–2025: Zukunftsperspektiven zugunsten der Polizeiausbildung Stefan Aegerter, Dilini Jeanneret
Voyage d’études et Evidence-Based Policing Conference : échanges d’expériences prometteurs avec le Royaume-Uni Cyril Amberg
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81
Lectures / Literatur / Letture / Reviews 86
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Editorial
Cyril Amberg
Rédacteur en chef format magazine
Chefredaktor format magazine
La prévention et la répression de la criminalité environnementale, une activité policière de niche ?
Les enjeux environnementaux occupent une place centrale parmi les préoccupations de la population : le dérèglement climatique, l’efficacité énergétique, la pollution et les déchets sauvages, mais aussi le bien-être et la protection des animaux sont des thé matiques centrales du débat politique et médiatique.
L’environnement est aussi devenu un terrain d’ac tion privilégié du monde criminel, et notamment du crime organisé. Comme l’indique Géraldine Zum wald dans son article consacré au groupe de coordi nation contre la criminalité environnementale, cette dernière constitue un marché criminel majeur, dont le « chiffre d’affaires » atteint des milliards de francs chaque année.
Spécialiste de la criminalité liée aux espèces pro tégées, Angus Nurse indique cependant que ce phé nomène est encore souvent perçu, malgré son im pact économique et environnemental considérable, comme une fringe area of policing, une activité de niche pour la police.
Zumwald comme Nurse insistent sur l’impor tance du rôle de la police, mais aussi de la coopéra tion interinstitutionnelle afin de lutter efficacement contre les différentes formes que prend la criminalité environnementale. À ce titre, Andreas Boldt s’inté resse à la collaboration entre la police et les rangers dans les réserves naturelles suisses.
Par ailleurs, différentes analyses montrent que la répression de la criminalité environnementale n’est pas uniforme, dans notre pays comme à l’internatio nal. En Suisse, les statistiques en la matière mettent en évidence une activité répressive croissante, mais très inégale d’un canton à l’autre.
Parallèlement, la police compte, depuis de nom breuses années, sur l’appui de différentes espèces
Prävention und Bekämpfung von Umweltkrimi nalität – eine Nischentätigkeit bei der Polizei?
Umweltfragen gehören zu den grössten Sorgen der heutigen Zeit: Klimawandel, Energieeffizienz, Um weltverschmutzung und illegale Abfallentsorgung, aber auch Wohlergehen und Schutz von Tieren sind zentrale Themen der politischen und gesellschaftli chen Debatte.
Die Umwelt ist ausserdem zu einem wichtigen Spielfeld für Kriminelle und insbesondere für das organisierte Verbrechen geworden. Wie Géraldine Zumwald in ihrem Artikel über die Koordinations gruppe Umweltkriminalität schreibt, ist Umweltkri minalität ein lukratives Geschäft, das jährlich Um sätze in Milliardenhöhe abwirft.
Angus Nurse, Spezialist für Kriminalität im Zu sammenhang mit geschützten Arten, bedauert, dass diese Art von Kriminalität trotz ihrer enormen Aus wirkungen auf Wirtschaft und Umwelt noch immer häufig als «fringe area of policing», d. h. als Nischen bereich der Polizeiarbeit, wahrgenommen wird. Zumwald wie Nurse betonen die grundlegende Rolle der Polizei und der Zusammenarbeit zwischen den Institutionen, um den verschiedenen Formen der Umweltkriminalität beizukommen. In diesem Zusammenhang befasst sich Andreas Boldt mit der Zusammenarbeit zwischen Polizei und Rangern/ -innen in Schweizer Naturschutzgebieten.
Verschiedene Untersuchungen zeigen, dass die Bekämpfung von Umweltkriminalität im In- und Ausland nicht einheitlich erfolgt. In der Schweiz las sen Statistiken zu Umweltkriminalität darauf schliessen, dass es immer mehr Massnahmen zu deren Bekämpfung gibt, die jedoch von Kanton zu Kanton äusserst unterschiedlich ausfallen.
Daneben stützt sich die Polizei seit vielen Jah ren zur Erfüllung ihrer vielfältigen Aufgaben auf den
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EDITORIAL
animales pour l’accomplissement de diverses mis sions de police. Il s’agit en premier lieu des chiens de police, dont Bruno Sicheneder et Jörg Guggisberg font un tour d’horizon sur le plan suisse, mais aussi des chevaux, dont le rôle a été renforcé récemment à la Police genevoise, comme nous l’indique Karin Ducommun. Travailler avec des animaux dans le cadre policier soulève bien évidemment aussi des questions en matière de protection et de bien-être animal.
Le présent numéro de format magazine fait un tour d’horizon de sujets variés liant activité policière et enjeux environnementaux. Afin que la lutte contre la criminalité environnementale et la protection des animaux ne constituent pas des activités de niche pour les polices suisses, l’ISP a notamment dévelop pé deux e-learnings consacrés à ces thématiques, que nous présentent Christiane Stieger et Martina Rivola dans leur article. Leur objectif est de fournir à l’ensemble du personnel policier des connaissances de base en matière de criminalité environnementale et de protection des animaux.
Einsatz von Tieren. Zu diesen gehören vor allem Polizeihunde, von deren Einsatzformen und Orga nisation in der Schweiz Bruno Sicheneder und Jörg Guggisberg berichten. Aber auch Pferde werden wieder vermehrt eingesetzt, wie Karin Ducommun anhand des Ausbaus der Reiterstaffel der Kantons polizei Genf veranschaulicht. Die Arbeit mit Tieren bei der Polizei ist natürlich eng mit Tierschutzfragen verbunden.
Die vorliegende Ausgabe von format magazine gibt einen umfassenden Überblick über die verschie densten Themen an der Schnittstelle zwischen Poli zeiarbeit und Umweltfragen. Um den Kampf gegen Umweltkriminalität und für Tier- und Umweltschutz bei den Schweizer Polizeien aus der Nische zu holen, hat das SPI unter anderem zwei E-Learnings zu diesen Themen entwickelt, die Christiane Stieger und Martina Rivola in ihrem Artikel vorstellen. Ziel dieser digitalen Lehrmittel ist es, allen Mitarbeiten den der Polizei wichtiges Grundwissen über Um weltkriminalität und Tierschutz zu vermitteln.
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EDITORIAL
Wie vorgehen bei Tier- und Umweltdelikten?
Zwei E-Learnings für die Schweizer Polizei
Bereichsleiterin
Martina Rivola
Zusammenfassung
Der Stellenwert von Tieren und der Umwelt in der Gesellschaft hat sich in den vergangenen Jahrzehn ten stark gewandelt. Dies hat auch Auswirkungen auf die Polizeiarbeit, denn Tier- und Umweltdelikte sind Offizialdelikte, welche von Amtes wegen verfolgt werden müssen. Eine entsprechende Ausbildung der Polizistinnen und Polizisten ist deshalb unerlässlich. Die Grundausbildung in den Polizeischulen be treffend diese beiden Themen geschieht aktuell in Umfang und Inhalt noch sehr unterschiedlich. Das Schweizerische Polizei-Institut (SPI) hat deshalb zu sammen mit entsprechenden Fachexpertinnen und -experten die E-Learnings Polizei und Tierschutz und
Polizei und Umweltdelikte erarbeitet und damit ein Ausbildungsangebot geschaffen, das national har monisiert ist und allen Schweizer Polizeien und Poli zeischulen kostenlos zur Verfügung steht.
Die beiden E-Learnings, die auf Deutsch, Franzö sisch und Italienisch auf dem Extranet der Natio nalen Bildungsplattform Polizei (NBPP) zugänglich sind, vermitteln den Lernenden alle wichtigen As pekte der Polizeiarbeit im Zusammenhang mit Tierund Umweltkriminalität und geben ihnen nebst Hinweisen zu relevanten Ansprechstellen und zur Zusammenarbeit mit den Partnern auch praktische Checklisten an die Hand.
Neuer Stellenwert in der Gesellschaft Tier- und Umweltdelikte beschäftigen die Polizei immer wieder. Dies zeigen grosse medienwirksame Fälle wie beispielsweise der sogenannte «Fall He fenhofen», bei dem in einem Landwirtschaftsbetrieb mit Pferdezucht und Viehwirtschaft im Kanton Thur gau über Jahre hinweg Tierschutzmängel festgestellt wurden, bis der Hof 2017 schliesslich polizeilich geräumt wurde (Torcasso, 2017)1, oder der Fall des Fischsterbens im Blausee im Kanton Bern 2020, bei dem der Verdacht zunächst auf einer illegalen Ent sorgung von verschmutzten Schlämmen lag (Sieber, 2021; SRF, 2021). Auch die Themenwahl mancher Diplomarbeiten der höheren Fachprüfung des SPI spiegelt wider, dass der Umgang mit Tieren in einem weiteren Sinn bei der Polizei eine immer wichtigere Rolle spielt.2
Der Stellenwert von Tieren und der Umwelt in der Gesellschaft hat sich in den vergangenen Jahr zehnten stark gewandelt (Omnibus-Erhebung, 2019). Dies äussert sich in der weltumfassenden Klimabe wegung ebenso wie in politischen Vorstössen wie beispielsweise in der Schweiz mit den Volksinitia tiven «Keine Massentierhaltung» und «Ja zum Tierund Menschenversuchsverbot». Der Stellenwert von Tier und Umwelt ist deutlich gestiegen und wird vo raussichtlich noch weiter zunehmen. Dieser gesell schaftliche Wandel hat auch Auswirkungen auf die
1 Im März 2022 schloss die Staatsanwaltschaft ihre Ermittlungen ab und erhob Anklage wegen Tierquälerei (Tagesanzeiger, 2022).
2 Insbesondere die Nottötung von Tieren wurde in den letzten Jah ren mehrmals thematisiert (vgl. Baumann, 2017; Schäppi, 2016; Strässle, 2018), aber auch Verbesserungsmöglichkeiten im Bereich «Tierschutz» (Schaub, 2012) oder die Gefahren für und durch Tiere in Fahrzeugen (Waser, 2015) wurden untersucht.
4 format magazine no 12 WIE VORGEHEN BEI TIER- UND UMWELTDELIKTEN?
Christiane Stieger
Stv. Bildungsstrategie und Produktentwicklung, Schweizerisches Polizei-Institut (SPI)
Chefin Umwelt, Abteilung Verkehr, Umwelt und Prävention, Kantonspolizei Bern
Polizeiarbeit, denn seit Anfang des 20. Jahrhunderts haben sich die Umweltgesetzgebung und die mit ihr verbundenen strafrechtlichen Sanktionen erweitert (Rey, 2018: 8). Bei Tier- und Umweltdelikten han delt es sich um Offizialdelikte, welche die Strafver folgungsbehörde von Amtes wegen verfolgen muss (Sommer, 2018: 30).
Die polizeiliche Kriminalstatistik (PKS) äussert sich zwar nicht zu den schweizerischen Zahlen be züglich Tier- und Umweltdelikten, jedoch werden beim Bundesamt für Umwelt (BAFU)3 seit 2013 die Verfahren betreffend Umweltdelikte statistisch er fasst und das Bundesamt für Lebensmittelsicherheit und Veterinärwesen (BLV)4 veröffentlicht mindes tens seit 2014 jährlich eine Statistik über die von den Kantonen gemeldeten Strafverfahren betreffend die eidgenössische Tierschutzgesetzgebung (BLV, 2022). Darin wurden in den letzten Jahren jeweils fast 2000 Fälle registriert. Auch am Beispiel der Zahlen des Kantons Bern bezüglich Tier- und Umweltdelikten (s. Tabelle 1) wird die steigende Tendenz der letzten Jahre deutlich ersichtlich.5
Anzeigen bzgl. Tierschutzgesetz Anzeigen bzgl. Umweltschutz-, Gewässerschutz- und Chemikaliengesetz
2021 502 321 2020 539 275 2019 505 267
2018 463 240
Tabelle 1: Anzeigen der Kantonspolizei Bern bezüglich Tier- und Um weltdelikten (Quelle: Kantonspolizei Bern)
Die Koordinationsgruppe Umweltkriminalität (KUK) ist ein weiteres Zeichen dafür, dass die The matik immer wichtiger wird. Die KUK wurde 2018 vom Bundesrat eingesetzt mit dem Ziel, die Be kämpfung von Umweltdelikten auf nationaler und internationaler Ebene zu verstärken (vgl. Bericht an den Bundesrat, 2021: 2; Zumwald, 2022), denn die Umweltkriminalität geht weit über die Schweizer Grenzen hinaus, wie Fälle von Abfallexporten oder illegalem Handel von CITES-geschützten Arten zei gen (vgl. Baumgartner, 2018; Mühlberger de Preux, 2018; Lörtscher, 2022).
Umso wichtiger ist denn auch die Ausbildung in diesen Bereichen. Damit Polizistinnen und Polizis ten all diese verschiedenartigen Delikte im Zusam menhang mit Tieren oder Umweltaspekten erken
nen, müssen sie entsprechend geschult sein. Bei der Grundausbildung in den Polizeischulen werden jedoch die Themen bis heute uneinheitlich gehandhabt und zur Weiterbildung gab es bisher nur vereinzelte, korpsspezifische Angebote. 2016 lancierte das Schweizerische Polizei-Institut (SPI) deshalb zusammen mit entsprechenden Fachexpertin nen und -experten ein Projekt, um für die Polizeilandschaft ein national einheitli ches Ausbildungsangebot zu erarbeiten.
Das Ziel der beiden E-Learnings ist es insbesondere, Polizistinnen und Polizisten für Delikte im Zusammenhang mit Tieren und der Umwelt zu sensibilisieren und ihnen praktische Informationen für ihren Polizeialltag zu geben.
Zwei E-Learnings für die Schweizer Polizei Ergebnis der Projektarbeit sind zwei E-Learnings, die sich mit der Polizeiarbeit im Zusammenhang mit Tierund Umweltkriminalität befassen. Die E-Learnings stehen auf dem Extranet der Nationalen Bildungs plattform Polizei (NBPP) in den drei Landessprachen Deutsch, Französisch und Italienisch6 für alle Schwei zer Polizistinnen und Polizisten7 kostenlos bereit. Das Ziel der beiden E-Learnings ist es insbe sondere, Polizistinnen und Polizisten für Delikte im Zusammenhang mit Tieren und der Umwelt zu sensibilisieren und ihnen praktische Informationen für ihren Polizeialltag zu geben. Sie richten sich an alle polizeilichen Generalistinnen und Generalisten, welche sich für das Thema interessieren. Dass die Ausbildungen freiwillig sind und möglichst einfach für ein breites Zielpublikum zugänglich sein sollten, war einer der Hauptgründe dafür, dass eine digitale Form gewählt wurde. So können die ausgewählten Themen unabhängig von Ort und Zeit bearbeitet werden.
Auf pädagogischer Ebene wurde ein spielerischer Ansatz verfolgt: Die Lernenden werden mit kurzen Szenarien in Situationen hineinversetzt, welche sie in ihrem Alltag antreffen könnten. Anschliessend
3 Bundesamt für Umwelt BAFU, https://www.bafu.admin.ch/bafu/ de/home.html (06.10.2022).
4 Bundesamt für Lebensmittelsicherheit und Veterinärwesen, https://www.blv.admin.ch/blv/de/home.html (06.10.2022).
5 Einzige Ausnahme stellen die Anzeigen von Verstössen gegen das Tierschutzgesetz im Pandemiejahr dar, wo aus verschiedenen Gründen gewisse Fälle aufgeschoben wurden.
6 Das erst vor Kurzem publizierte E-Learning Polizei und Umwelt delikte ist vorerst nur auf Deutsch verfügbar. Die Übersetzungen auf Französisch und Italienisch sind jedoch im Gange und können voraussichtlich Ende 2022 aufgeschaltet werden.
7 Dies sind aktuell ungefähr 18 000 Personen.
5 format magazine no 12 WIE VORGEHEN BEI TIER- UND UMWELTDELIKTEN?
werden Fragen dazu gestellt und in den jeweili gen Feedbacks begründet, weshalb die gewählten Antworten richtig oder falsch waren. Am Ende je des Kapitels wird das Wichtigste nochmals kurz zusammengefasst und weiterführende Informatio nen werden in Form von Links und Zusatzdokumen ten wie Checklisten oder Übersichten präsentiert. Ausserdem gibt es ein Glossar, in dem die wichtigsten Begriffe zu den Themen erklärt werden. Das Vorgehen bei der Erarbeitung der beiden E-Learnings war jeweils das gleiche: Eine Auto rengruppe mit Fachexpertinnen und -experten de finierte die relevanten Inhalte und redigierte die entsprechenden Texte, während das SPI für alles
andere zuständig war: die Beratung der Autorinnen und Autoren auf methodologisch-didaktischer Ebe ne, die sprachliche Überarbeitung, die Umsetzung der Inhalte im E-Learning-Tool, die Übersetzung, die Publikation und die Kommunikation. Vor der Publikation wurden die E-Learnings jeweils einer Testgruppe vorgelegt, welche Korrekturbedarf oder Anpassungsvorschläge melden konnte. Nach der Fertigstellung schliesslich wurde via SPI-Newslet ter (SPI, 2020; SPI, 2022) sowie in einem gezielten Schreiben an die Polizeikommandos, die Direk toren der Polizeischulen sowie die Ausbildungs verantwortlichen der Korps über das neue Ausbil dungsangebot informiert.
E-Learning Polizei und Umweltdelikte
[Im] Arbeitsprogramm [der KUK] wurde die Ausbildung der Polizei im Bereich «Umweltkriminalität» mit erster Priorität eingestuft.
Ganz neu ist das E-Learning Polizei und Umweltde likte. Es wurde Anfang 2020 von der KUK initiiert. In deren Arbeitsprogramm wurde die Ausbildung der Polizei im Bereich «Um weltkriminalität» mit erster Priorität eingestuft. Es sollten insbesondere «Anzeigen checklisten für die Polizei und/oder für die Verwaltungsbehörden» erarbei tet werden (vgl. Bericht an den Bundesrat, 2021: 3). Damals gab es im Bereich «Umweltschutzgesetz» bzw. «Umweltstrafrecht» zwar regional verwendete Ausbildungsunterlagen für Polizistinnen und Polizis ten wie die Broschüre der Polizeischule Ostschweiz (2017), es existierte jedoch kein national harmoni siertes Lehrmittel. Es wurde also eine Arbeitsgruppe
auf die Beine gestellt mit Vertretern des Bundes amtes für Umwelt (BAFU), des Amtes für Umwelt St. Gallen und der Polizei, welche begann, Checklis ten zu verschiedenen Umweltdelikten zu erarbeiten. Die Arbeitsgruppenmitglieder kamen aber schnell zum Schluss, dass die Checklisten nicht für sich allein stehen, sondern in eine Ausbildung integriert werden sollten. Da zum einen das Zielpublikum in erster Linie Polizistinnen und Polizisten waren und es zum anderen bereits das E-Learning Polizei und Tier schutz gab, lag es auf der Hand, als Partner zur Erstel lung dieses E-Learnings wiederum das SPI anzufragen.
Ziel dieses E-Learnings war neben der Sensibili sierung für das Thema eine Verbesserung der Kennt nisse der Polizistinnen und Polizisten und damit auch des Vollzugs des Umweltstrafrechts, also mehr und bessere Anzeigen.
6 format magazine no 12
WIE VORGEHEN BEI TIER- UND UMWELTDELIKTEN?
Abb. 1: Ausschnitt aus dem Film «Erhebung von Wasser- und Bodenproben zur Beweissicherung» aus dem E-Learning Polizei und Umweltdelikte
Das E-Learning beinhaltet folgende neun Kapitel: Persönliche Sicherheit: Welche Gefahren können auftreten, wenn bei Umweltdelikten interveniert wird?
Wasser- und Bodenproben: Wie werden Wasserund Bodenproben korrekt erhoben?
Gewässerverschmutzung Industrie: Welche As pekte müssen bei industrieller Gewässerver schmutzung berücksichtigt werden?
Gewässerverschmutzung Landwirtschaft: Welche Aspekte gilt es bei landwirtschaftlicher Gewäs serverschmutzung zu beachten?
Umgang mit Pflanzenschutzmitteln: Unter wel chen Bedingungen dürfen Pflanzenschutzmittel eingesetzt werden?
Abfallverbrennen: Wie können umweltschutzre levante Situationen beim Verbrennen von Abfäl len erkannt werden?
Ablagerung von Abfällen: Welche Rolle kommt der Polizei im Fall einer unsachgemässen Entsor gung von Abfällen zu?
Zusammenarbeit der Polizei mit anderen Ämtern: Was sind die Aufgaben der Polizei bei einer Kon trolle mit der Umweltbehörde?
Artenschutz: Was ist Artenschutz und welche Handlungen stellen einen Verstoss gegen diesen dar?
Nebst zahlreichen Fotos, die das E-Learning illustrieren, wird in einem Film gezeigt, wie eine korrek te Erhebung von Wasser- und Bodenproben zur Be weissicherung abläuft. Den Autorinnen und Autoren war es ein Anliegen, den Polizistinnen und Polizisten
nicht nur Wissen zu vermitteln, sondern ihnen mit praktischen Checklisten auch konkrete Arbeitsin strumente an die Hand zu geben. Darin wird das Problem kurz geschildert, auf gesetzliche Grundla gen verwiesen, das Vorgehen bei der Tatbestandser fassung aufgezeigt und es werden weitere relevante Angaben zur jeweiligen Thematik gemacht. Wichti ge Begriffe im Zusammenhang mit Umweltdelikten werden im Glossar erklärt.
E-Learning Polizei und Tierschutz
Im Bereich «Tierschutz» wurde 2016 durch die Stif tungen «Kompanima»8 und «Tier im Recht» (TIR)9 die Erarbeitung einer Ausbildung für Polizistinnen und Polizisten angeregt. In der Au torengruppe waren Fachspezi alistinnen und -spezialisten der Stadtpolizei Zürich sowie die Kantonspolizeien Zürich und Bern vertreten, welche die poli zeilichen Anwendungsbereiche definierten. Im Hinblick auf das Zielpublikum wurde der Fokus bewusst auf die polizeilichen Prozesse gelegt. Diese wurden durch relevante Informationen aus den bei den Bereichen der Stiftungen (rechtliches Grundwis sen zum Tierschutz und Umgang mit Tieren) ergänzt.
Den Autorinnen und Autoren war es ein Anliegen, den Polizistinnen und Polizisten nicht nur Wissen zu vermitteln, sondern ihnen mit praktischen Checklisten auch konkrete Arbeitsinstrumente an die Hand zu geben.
8 Kompanima ist das Natur- und Tierschutzkompetenzzentrum der Schweiz, https://www.kompanima.ch/organisation (06.10.2022).
9 TIR setzt sich für den rechtlichen Tierschutz in der Schweiz ein, https://www.tierimrecht.org/de/ (06.10.2022).
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WIE VORGEHEN BEI TIER- UND UMWELTDELIKTEN?
Abb. 2: Ausschnitt aus dem Film «Erhebung von Wasser- und Bodenproben zur Beweissicherung» aus dem E-Learning Polizei und Umweltdelikte
Das E-Learning Polizei und Tierschutz, welches Ende 2019 publiziert wurde, zielt darauf ab, dass Polizistinnen und Polizisten problematische Situationen mit Tieren erkennen und richtig darauf reagieren können, bei Misshandlung und Vernach lässigung von Tieren ermitteln und diese anzeigen können und dass sie die Zuständigkeiten und Kom petenzen der Veterinärbehörden kennen. Es bein haltet folgende fünf Kapitel:
Persönliche Sicherheit: Welche Gefahren gilt es im Umgang mit Tieren zu beachten?
Amts- und Vollzugshilfe: Was sind die Aufgaben der Polizei bei einer Kontrolle mit der Veterinär behörde?
Nutztiertransport: Welche Aspekte gilt es bei ge werbsmässigen Transporten von Nutztieren zu berücksichtigen?
Tiere im Strassenverkehr: Was tun, wenn Tiere als Akteure im Strassenverkehr auftauchen?
Tierhaltung: Woran sind tierschutzrelevante Situa tionen zu erkennen und wie wird korrekt interve niert?
Die Thematiken sind mit Audio- und Videose quenzen sowie vielen Fotos illustriert. Zusammen fassende PDF-Dokumente und weiterführende Internet links dienen der Vertiefung der Lerninhalte. Ausserdem bietet das E-Learning einen praktischen Überblick zu relevanten Ansprechstellen und ein Glossar, das die wichtigsten Begriffe rund um den Tierschutz erklärt.
Grundausbildung und weitere Angebote Abgesehen vom freiwilligen Ausbildungsangebot der beiden E-Learnings werden die Themen «Um weltkriminalität» und «Tierdelikte» teilweise auch bereits in der Grundausbildung an den Polizeischu len angesprochen. Dies geschieht in Umfang und Inhalt bis heute jedoch sehr unterschiedlich: An manchen Schulen wird keines der beiden Themen angesprochen, an anderen nur eines der beiden. Bei Umweltthemen sollen Selbstlernzeit oder bis zu sechs Lektionen das Interesse der angehenden Poli zistinnen und Polizisten wecken, ihnen Grundlagen vermitteln und Hilfestellung bieten. Im Bereich der Tiere sind die Unterschiede an den verschiedenen Schulen noch grösser, von gar keiner Thematisie rung bis hin zu acht Lektionen.
Auch das korpsspezifische Ausbildungsangebot ist sehr unterschiedlich, denn es hängt stark davon ab, ob ein Korps über interne Fachstellen für Tier und Umwelt verfügt, welche das entsprechende Fachwissen vermitteln können.
Für angehende oder bestehende polizeiliche Spezialistinnen und Spezialisten für Tier- und/oder Umweltdelikte gibt es ein Forum, dessen Mitglieder sich per E-Mail austauschen und an einer jährlichen Tagung Umweltdeliktsfälle, deren rechtliche Würdi gung sowie weitere Fragen besprechen.10 Diesem Umweltforum gehören aktuell rund 50 Polizistinnen und Polizisten aus fast allen Kantonen und grösse ren Gemeinden sowie einige Staatsanwältinnen und Staatsanwälte an, welche sich auf Umweltdelikte spe zialisiert haben oder sich darauf spezialisieren wollen.
Zusammenfassung und Ausblick
Die gesellschaftliche Einstellung zu Tieren und der Umwelt hat sich in den letzten Jahren gewandelt, ihr Stellenwert ist stark gestiegen. Dies schlägt sich unter anderem in einem Anstieg an Anzeigen wegen Verstössen gegen das Tierschutz- und das Umwelt schutzgesetz nieder und hat insofern auch Einfluss auf die polizeiliche Tätigkeit. Eine entsprechende Ausbildung ist deshalb unerlässlich.
Während Tier- und Umweltkriminalität auf der Stufe der polizeilichen Grundausbildung in recht un terschiedlichem Umfang und mit jeweils anderen Ak zenten behandelt wird und auch die Spezialisierung in den Korps sehr verschieden ist, liegt mit den bei den E-Learnings nun ein national harmonisiertes Aus bildungsangebot vor. Es steht den Schweizer Polizei en und Polizeischulen kostenlos zur Verfügung. Doch nicht nur deshalb ist es empfehlenswert und sinnvoll, dieses freiwillige Angebot zu nutzen: Polizistinnen und Polizisten werden für das Thema sensibilisiert, lernen, Delikte im Zusammenhang mit Tieren und der Umwelt zu erkennen, und erhalten neben Grund wissen zum Vorgehen bei Tier- und Umweltdelikten wichtige Hinweise zu relevanten Ansprechstellen und zur Zusammenarbeit mit den Partnern (Veterinär- und Umweltbehörden). Mit den handlichen Checklisten, die heruntergeladen werden können, verfügen sie zu dem über konkrete Arbeitsinstrumente.
10 Administratorin dieses Forums ist die Chefin Umwelt der Kantons polizei Bern und Ko-Autorin des vorliegenden Artikels, M. Rivola Wer sich für das Forum interessiert, kann sich direkt bei ihr melden: martina.rivola@police.be.ch.
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WIE VORGEHEN BEI TIER- UND UMWELTDELIKTEN?
[D]as E-Learning [bietet] einen praktischen Überblick zu relevanten Ansprechstellen.
Einige Polizeikorps und Polizeischulen nehmen das Angebot denn auch bereits wahr und verpflich ten ihre Korpsangehörigen bzw. Aspirantinnen und Aspiranten, die beiden E-Learnings zu absolvieren. Dieser Erfolg bestätigt und belohnt den engagierten, langjährigen Einsatz der Autorinnen und Autoren. Folgen nun noch andere, im besten Fall alle Korps und Schulen diesem Beispiel, ist das Ziel der Ar beitsgruppe mehr als erreicht.
Bibliographie
Baumann, P. (2017), Schusswaffeneinsatz gegen Tiere / Nottötung. Empfehlung zur theoretischen und praktischen Aus-/Weiterbildung für den Schusswaffeneinsatz gegen Tiere/Nottötung bei der Stadtpolizei St. Gallen , Diplomarbeit HFP, Neuchâtel: Schweizerisches PolizeiInstitut.
Baumgartner, H. (2018), Artenschutz: Jagd auf verbotene Schals.
In: die umwelt. Tatort Umwelt , 1/2018, S. 16–20.
Lörtscher, M. (2022), CITES, das (un)bekannte Biest. Artenschutz dank dem internationalen Handelsübereinkommen. In: format maga zine Nr. 12, Schweizerisches Polizei-Institut, S. 11–15.
Mühlberger de Preux, C. (2018), Grenzüberschreitender Verkehr mit Abfällen. Ein streng überwachtes Geschäft. In: die umwelt. Tatort Umwelt , 1/2018, S. 22–25.
Polizeischule Ostschweiz (2017), Merkblätter und Checklisten zum Thema Umweltschutz , Amt für Umwelt des Kantons St. Gallen.
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SRF (21.01.2022), Umweltskandal. Fischsterben Blausee: Neuste Erkenntnisse bringen keine Klarheit. https://www.srf.ch/news/schweiz/ umweltskandal-fischsterben-blausee-neuste-erkenntnisse-bringenkeine-klarheit.
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Torcasso, D. (07.08.2017), Polizei befreit über 250 Tiere im thurgau ischen Hefenhofen . https://www.nzz.ch/panorama/aktuelle-themen/ tierquaelerei-im-thurgau-tierschuetzer-belagern-pferdehof-und-regie rungsgebaeude-ld.1309612 (04.07.2022).
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WIE VORGEHEN BEI TIER- UND UMWELTDELIKTEN?
Résumé
Comment procéder face à des délits environnementaux et impliquant des animaux ? Deux e-learnings pour les polices suisses
Au cours des dernières décennies, la place des ani maux et de l’environnement dans la société a beau coup évolué. Cela a également des conséquences sur le travail de la police, car les délits en lien avec l’environnement et les animaux constituent des in fractions qui doivent être poursuivies d’office. Il est donc indispensable de proposer une formation ap propriée aux policières et policiers. La formation de base sur ces deux thématiques est encore très diffé rente par leur volume mais aussi leur contenu selon les écoles de police. L’Institut Suisse de Police (ISP) a
Riassunto
Come procedere in caso di reati che interessano gli animali e l’ambiente? Due e-learning destinati alle polizie
svizzere
donc élaboré, en collaboration avec des expert·e·s, les deux e-learnings Police et protection des ani maux et Police et délits environnementaux, créant ainsi une offre de formation harmonisée au niveau national et accessible gratuitement à toutes les po lices et écoles de police suisses. Ces e-learnings, qui sont disponibles en allemand, français et italien sur l’extranet de la Plateforme nationale de forma tion policière (PNFP), permettent d’acquérir tous les aspects principaux du travail de police en lien avec la criminalité environnementale et animale et fournissent, en plus d’informations relatives aux per sonnes et services à contacter ainsi qu’à la collabo ration avec les partenaires, des check-lists pratiques.
settore, ha quindi elaborato i due e-learning Polizia e protezione degli animali e Polizia e reati ambien tali, creando così un’offerta formativa armonizzata a livello nazionale e gratuitamente a disposizione di tutte le polizie e le scuole di polizia della Svizzera. Entrambi gli e-learning, accessibili in tedesco, fran cese e italiano sull’extranet della Piattaforma nazio nale della formazione di polizia (PNFP), veicolano i principali aspetti del lavoro della polizia in materia di criminalità legata ad animali e ambiente; fornisco no inoltre pratiche checklist e indicazioni sugli orga ni di riferimento e sulla cooperazione con i partner.
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La rilevanza di animali e ambiente all’interno della società è cambiata molto negli ultimi decenni, con un conseguente impatto anche sul lavoro della polizia, dato che i reati legati all’ambiente e agli animali sono perseguibili d’ufficio. È pertanto indispensabile che gli agenti di polizia seguano una specifica formazione. Attualmente, la formazione di base su queste te matiche varia molto nei contenuti e nella portata a seconda delle scuole di polizia. L’Istituto Svizzero di Polizia (ISP), insieme ai corrispettivi esperti del WIE VORGEHEN BEI TIER- UND UMWELTDELIKTEN?
CITES, das (un)bekannte Biest
Artenschutz dank dem internationalen Handelsübereinkommen
Mathias Lörtscher
Leiter CITES Vollzugsbehörde Schweiz, Bundesamt für Lebensmittelsicherheit und Veterinärwesen (BLV), Internationales
Zusammenfassung
Das Übereinkommen über den internationalen Han del mit gefährdeten Arten freilebender Tiere und Pflanzen, kurz CITES (Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flo ra) genannt, wurde 1973 ins Leben gerufen mit dem Ziel, wildlebende Tier- und Pflanzenarten vor über mässiger Nutzung durch den internationalen Han del zu schützen. Es zählt heute 184 Vertragsstaaten und sorgt mit seinen vielfältigen Prozessen für einen
geregelten Handel und damit für eine nachhaltige Nutzung von fast 39 000 Tier- und Pflanzenarten. Nebst dem geregelten, nachhaltigen Handel befasst sich CITES auch mit illegalem Handel, welcher welt weit ein grosses Problem darstellt. In diesem Zusam menhang spielt die aktive Zusammenarbeit zwischen dem Bundesamt für Lebensmittelsicherheit und Vete rinärwesen (BLV) als Vollzugsbehörde in der Schweiz und der Polizei eine immer wichtigere Rolle.
Einleitung
Schon in den 60er-Jahren des letzten Jahrhunderts wurde erkannt, dass sich der übermässige interna tionale Handel für viele Arten zu einer ernsthaften Gefahr entwickelt. 1963 hat die Weltnaturschutzor ganisation IUCN (International Union for Conservati on of Nature) eine entsprechende Resolution verab schiedet (United Nations General Assembly, 1963). Basierend darauf wurde in Washington D.C. am 3. März 1973 das Übereinkommen über den inter nationalen Handel mit gefährdeten Arten freileben der Tiere und Pflanzen, kurz CITES (Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora, auch bekannt als Washingtoner Artenschutzabkommen), ins Leben gerufen, welches dann schliesslich am 1. Juli 1975 in Kraft trat (CITES – What is CITES?, s. d.). Seither hat sich das Über einkommen zu einer weltumspannenden Konventi on entwickelt und zählt derzeit 184 Vertragsstaaten einschliesslich der Europäischen Union (CITES – List of Parties to the Convention, s. d.). In den 49 Jah res seines Bestehens hat sich ein umfangreiches und kompliziertes Regelwerk entwickelt, welches den internationalen Handel mit gefährdeten Tieren und Pflanzen regelt.
Der vorliegende Artikel stellt zunächst die allge meinen Ziele von CITES und die darin geschützten Arten vor und führt dann die Funktionsweise, die Struktur und die Aufgaben von CITES näher aus. Des Weiteren wird auf Compliance Mechanismen und die Rolle von NGOs und anderen Interessengruppen eingegangen, um abschliessend zu schil dern, wie die Zusammenarbeit mit der Polizei auf nationaler Ebene funktioniert.
Ziele von CITES CITES ist ein internationales Handelsabkommen im Interesse des Artenschutzes und hat zum Ziel, vom internationalen Handel bedrohte Tier- und Pflan zenarten vor übermässiger Nutzung zu schützen und den Handel legal, nachhaltig und nachverfolg bar zu machen. Unter Handel wird dabei jeglicher Transport über eine Landesgrenze verstanden. Ein Grenzübertritt für geschützte Arten und Produkte ist nur zulässig, wenn die vom Übereinkommen vorge schriebenen Bewilligungen vorliegen (CITES – How CITES works, s. d.). CITES verbietet den Handel nur dann, wenn die Arten akut vom Aussterben bedroht sind, denn oftmals ist ein kontrollierter legaler Han del wirksamer für den Artenschutz als ein absolutes
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CITES, DAS (UN)BEKANNTE BIEST
Handelsverbot. Er kann beispielsweise ein Ansporn dazu sein, die wertvollen lokalen Ressourcen zu schützen, damit diese noch über viele Generationen nutzbar bleiben. Zudem sollen Länder, solange die Nutzung der einheimischen Tier- und Pflanzenwelt nachhaltig ist, auch selbst darüber bestimmen kön nen, ohne von ausserhalb Verbote auferlegt zu be kommen.
Durch CITES geschützte Arten
Die vom CITES-Übereinkommen erfassten Tier- und Pflanzenarten werden entsprechend ihrem Gefähr dungsgrad und der Bedrohung durch den interna tionalen Handel in drei Anhänge (CITES-Anhänge, 2022) eingeteilt:
Anhang I: Im Anhang I aufgeführte Arten sind akut vom Aussterben bedroht. Der Handel mit diesen Exemplaren ist verboten oder stark eingeschränkt (z. B. Elfenbein oder Schildpattprodukte). Ausge nommen sind u. a. Vorerwerbsexemplare, Exem plare, die nachweislich von Zuchttieren stammen, sowie solche für Erhaltungszuchtprogramme und Forschungszwecke. Für die Aufnahme von Arten in diesen Anhang ist ein Beschluss der Vertragsstaatenkonferenz notwendig.
und Pflanzen wie auch für Erzeugnisse daraus. Somit gelten beispielsweise auch DNA-Proben, Lederarti kel, Pflanzenextrakte oder Gesichtscremen, welche Kaviarextrakte enthalten, als CITES-Exemplare und sind von den Handelsregeln betroffen.
Funktionsweise von CITES
Das Übereinkommen verlangt, dass jeder Grenz übertritt eines CITES-Exemplars von einer entspre chenden Ausfuhrbewilligung begleitet werden muss (CITES – How CITES works, s. d.). Diese Bewilligung wird von der CITES-Vollzugsbehörde des Ausfuhr staats ausgestellt und erlaubt den Nachweis und die Überprüfung der Legalität und die Nachverfolgbar keit der Exemplare. Bei Exemplaren des Anhangs I schreibt das Übereinkommen zudem vor, dass der Importstaat eine entsprechende Einfuhrbewilligung ausstellt (CITES-Übereinkommen, 1973, Artikel III).
Jeder Vertragsstaat kann aber grundsätzlich stren ger sein und Bedingungen festlegen, die über die se grundsätzlichen Anforderungen hinausgehen (CITES-Übereinkommen, 1973, Artikel XIV). So ver langt die EU beispielsweise für sämtliche Importe von Exemplaren aller Anhänge zusätzlich eine Ein fuhrbewilligung (Europäische Kommission, 2007).
Mittlerweile sind rund 6000 Tierund 33 000 Pflanzenarten in den Anhängen enthalten.
Anhang II: Die Tier- und Pflanzenarten des An hangs II könnten in ihrem Überleben gefährdet werden, wenn ihr internationaler Handel nicht den strengen Anforderungen von CITES unter stellt wäre. Das bedeutet, dass deren Entnahme aus der Natur das Überleben der Art nicht gefährdet, den Gesetzen des Ursprungslan des genügt und ihr Ursprung nachverfolgbar ist. Für die Aufnahme von Arten in diesen Anhang ist ein Beschluss der Vertrags staatenkonferenz notwendig.
Anhang III: Dieser Anhang enthält Tier- und Pflan zenarten, bei welchen ein Staat die anderen Ver tragsstaaten zur Unterstützung der Kontrolle des internationalen Handels von auf seinem Staatsge biet vorkommenden Arten bittet. Jeder Staat kann zu jeder Zeit solche Arten ohne Zustimmung der übrigen Vertragsstaaten in die Anhänge setzen.
Mittlerweile sind ca. 6000 Tier- und 33 000 Pflan zenarten in den Anhängen enthalten (ca. 1000 in Anhang I, 37 500 in Anhang II und 200 in Anhang III, CITES – The CITES species, s. d.). Die Bestim mungen gelten dabei sowohl für die lebenden Tiere
Alle Vertragsstaaten müssen jährlich einen Bericht über die exportierten und importierten CITES-Exem plare abliefern. Diese Zahlen werden ausgewertet und erlauben eine Analyse und Überwachung des Handels.
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Grafik 1: Struktur von CITES
Struktur von CITES
Das oberste Entscheidungsgremium ist die Vertrags staatenkonferenz (Conference of the Parties, CoP).
Alle drei Jahre treffen sich die Vertragsstaaten und beschliessen Änderungen der CITES-Anhänge, erar beiten und ändern Resolutionen und legen mit einer Vielzahl an formalen Entscheiden das Arbeitspro gramm der anderen Organe und der Vertragsstaa ten für die kommenden drei Jahre fest. Die Organe, die mit diesen Aufgaben betreut werden, sind der ständige Ausschuss (Standing Committee) sowie die wissenschaftlichen Organe Pflanzen- (Plants Com mitee) und Tierkomitee ( Animals Committee). Koor diniert wird die ganze Arbeit vom CITES-Sekretariat (Secretariat), welches von der UNEP (United Nations Environment Programme) administriert wird und für die Analyse der Daten und die Erarbeitung von wis senschaftlichen Grundlagen für die Organe externe Stellen beiziehen kann, wie zum Beispiel IUCN, TRAFFIC, UNEP oder WCMC (World Conservation Monitoring Centre).
Der ständige Ausschuss ist das politische Exeku tiv-Gremium der Vertragsstaatenkonferenzen (CoP) und amtet als dessen Stellvertreter. Er ist zustän dig für alle Fragen bezüglich des Vollzugs und der Einhaltung der Regeln des Übereinkommens. So entscheidet er auch über die Einrichtung und Auf hebung von Handelssperren bei Nicht-Compliance von Vertragsstaaten.
Die Funktion der wissenschaftlichen Komitees wiederum ist vor allem beratend. Sie sollen die wissenschaftlichen Fragen im Zusammenhang mit CITES bearbeiten und dem ständigen Ausschuss und der Vertragsstaatenkonferenz die wissenschaftliche Basis für deren Entscheidfindung liefern. Dabei wer den zum Beispiel die Handelsdaten analysiert und dort, wo Zweifel an der Nachhaltigkeit von Wildent nahmen bestehen, gemäss einem genau festgelegten Prozess die betroffenen Vertragsstaaten aufgefordert, mittels wissenschaftlicher Daten die Nachhaltigkeit ihrer Exportzahlen zu belegen (Review of Significant Trade Process). Gelingt dies den betroffenen Staa ten nicht oder geben sie keine Antworten, wird am Schluss des Prozesses dem ständigen Ausschuss die Einleitung von Compliance-Mechanismen empfoh len. Ein weiterer wichtiger Prozess ist die Überprü fung, ob die Arten in den korrekten Anhängen auf gelistet sind (Periodic Review of the Appendices). Nur für Tiere besteht noch ein weiterer wichtiger Prozess, welcher überprüft, ob die von den Ländern angege ben Exportzahlen von in Gefangenschaft gezüchteten Tieren effektiv aus Zuchtbetrieben stammen können
oder ob sie eventuell als Wildtiere durch Zuchtbetrie be geschleust werden (Review of Captive Breeding). Schliesslich beraten die wissenschaftlichen Gremien bei sämtlichen wissenschaftli chen Fragen rund um Tiere und Pflanzen die Vertragsstaaten, den ständigen Ausschuss sowie die Vertragsstaatenkonferenz. Dies kann von der Analyse des Handels mit Singvögeln über asiatische Schlangen oder ma rine Zierfische bis hin zu der Festlegung gehen, was als geeigneter Unterbringungsort für Elefanten gilt und welche Bedingungen ein solcher Ort erfüllen muss.
Bevor [Compliance-Mechanismen] greifen, soll jedoch mit allen Mitteln versucht werden, die Vertragsstaaten ohne punitive Massnahmen zur Einhaltung der Regeln von CITES zu bewegen.
Compliance-Mechanismen
Wie oben schon erwähnt besitzt das CITES-Über einkommen starke Compliance-Mechanismen (CITES – CITES Compliance procedures, s. d.). Bevor diese greifen, soll jedoch mit allen Mitteln versucht werden, die Vertragsstaaten ohne punitive Massnah men zur Einhaltung der Regeln von CITES zu bewe gen. Hierbei sind der Aufbau des notwendigen Wis sens (Capacity Building), die direkte Unterstützung via Missionen vor Ort sowie die Beratung der Staa ten die wichtigsten Elemente. Erst wenn diese nicht zur Einhaltung der Bestimmungen führen, wird als letztes Mittel eine Empfehlung zur Aufhebung des Handels mit den betroffenen Staaten beschlossen. Gründe für eine solche Handelssperre sind vielfältig und gehen von der Nichteinreichung des Jahresbe richts während dreier aufeinanderfolgender Jahre über die Nichtbelegung der Nachhaltigkeit von Ex porten von der Natur entnommenen Exemplaren bis hin zur fehlenden Überführung der Bestimmungen des Übereinkommens in das nationale Recht oder die grundsätzliche Nichteinhaltung diverser Bestim mungen von CITES.
Rolle von NGOs und Interessengruppen Zwischenstaatliche Institutionen (intergovernmental organizations, IGO) sowie Nichtregierungsorgani sationen (nongovernmental organizations, NGO) spielen in den Beratungen und der Entscheidfindung von CITES und seinen Organen eine wichtige Rol le. Dies geschieht durch Lobbying vor und während der Treffen dieser Organe. Das kann in Form von Unterlagen geschehen, die an die Delegationen der teilnehmenden Länder verschickt und am Meeting
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CITES, DAS (UN)BEKANNTE BIEST
aufgelegt werden, oder über offizielle Informations dokumente, welche vorgängig eingereicht werden. Zudem werden viele Themen in Arbeitsgruppen vor und während der Treffen vorbereitet und den Orga nen dann vorgestellt, wo über sie beschlossen wird.
In diesen Arbeitsgruppen können IGOs und NGOs teilnehmen, weshalb es für sie äusserst wichtig ist, präsent zu sein und das jeweilige Fachwissen einzu bringen. Am Ende entscheiden immer die Vertrags staaten oder deren Vertretungen in den Organen, der Einfluss von IGOs und NGOs kann aber je nach Thema relativ stark sein.
Zusammenarbeit auf nationaler Ebene mit der Polizei
[Die Polizei] kann […] für den Vollzug des CITESÜbereinkommens eine wichtige Frühwarn- oder Detektionsfunktion übernehmen.
Der Vollzug des CITES-Übereinkommens in der Schweiz ist Bundessache, genauer ist das Bundes amt für Lebensmittelsicherheit und Veterinärwe sen (BLV) dafür verantwort lich (BGCITES, 2012). Die Strafverfolgungsbehörde bei Übertretungen der ge setzlichen Vorschriften ist das Bundesamt für Zoll und Grenzsicherheit (BAZG), das BLV ist nur in denje nigen Fällen zuständig, in denen nicht gleichzeitig ein Verstoss gegen das Zollrecht oder das Mehrwert steuergesetz vorliegt.
In der Vollzugstätigkeit ergeben sich regelmässig Berührungspunkte mit der polizeilichen Arbeit. Die Polizei hat tatsächlich mehr Berührungspunkte mit CITES, als es auf den ersten Blick erscheinen könnte. Wer Wildtiere wie Papageien, Schlangen oder auch Kakteen bei sich zu Hause hat und/oder züchtet, ist ebenso von CITES betroffen wie Personen, die Luxusartikel wie Kaviar, Reptillederwaren oder Stoffe aus Vikunja-Wolle zum Verkauf anbieten oder Elfenbeinfiguren oder Trophäen exotischer Tiere bei sich zu Hause haben.
In ihrer vielfältigen Tätigkeit kommt die Polizei regelmässig in Kontakt mit solchen Personen und Situationen und kann daher für den Vollzug des CITES-Übereinkommens eine wichtige Frühwarnoder Detektionsfunktion übernehmen. So konnten in der Vergangenheit schon verschiedentlich auf Hinweis der Polizei illegal importierte oder in Ver kehr gebrachte Exemplare von CITES-Tieren und -Pflanzen beschlagnahmt und die betroffenen Per sonen bestraft werden. Das BLV als Vollzugsorgan
oder das BAZG als Strafbehörde kann bei Bedarf die Polizei auch unterstützend beiziehen, sei dies bei Beschlagnahmungen von konfiszierten Exemplaren oder bei anderen Einsätzen. Die Wichtigkeit der Zusammenarbeit der relevanten Vollzugsorgane auf nationaler Ebene im Bereich der Bekämpfung der Umweltkriminalität wurde auch in internationalen Gremien erkannt und entsprechend die Bildung von sogenannten NEST (National Environmental Securi ty Taskforce) gefordert. In der Schweiz wird diese Funktion durch die Koordinationsgruppe Umwelt kriminalität (KUK) wahrgenommen (vgl. Zumwald, 2022: 22–23).
Fazit
Das CITES-Übereinkommen ist seit fast 50 Jahren in Kraft und hat in dieser Zeit ein sehr komplexes Re gelwerk geschaffen, welches die Nachhaltigkeit des internationalen Handels mit über 38 000 Tier- und Pflanzenarten sicherstellen soll. Trotz vieler Schwie rigkeiten hat es grundsätzlich seinen Nutzen bewei sen können, nicht zuletzt, weil es auch «Zähne» hat und die Vertragsparteien zum Einhalten der Regeln zwingen kann. Neben dem legalen, kontrollierten Handel gibt es aber auch grosse Herausforderun gen im Bereich des illegalen Handels. Hier ist die Zusammenarbeit mit den internationalen Strafverfol gungs- und Polizeibehörden von grosser Wichtigkeit und muss weiter intensiviert werden. Aber auch auf nationaler Ebene wurde mit der KUK ein Gefäss ge schaffen, in welchem die Zusammenarbeit zwischen der nationalen CITES-Behörde (BLV) und der Polizei intensiviert sowie das gegenseitige Verständnis und das Finden von Synergien zur Bekämpfung illegaler Aktivitäten gefördert werden können.
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Résumé
CITES, (in)connue au bataillon. Protection des espèces garantie grâce à la Convention sur le commerce international
La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, dite CITES (Convention on Interna tional Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora), a été créée en 1973 dans l’objectif de protéger les espèces animales et végétales sauvages de la surexploitation dans le commerce internatio nal. Comptant aujourd’hui 184 États membres, elle
Riassunto
CITES, questa (semi)sconosciuta. Protezione delle specie grazie alla Convenzione sul commercio internazionale
La Convenzione sul commercio internazionale delle specie di fauna e di flora selvatiche minacciate di estinzione, abbreviata CITES (Convention on Inter national Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora), è stata creata nel 1973 allo scopo di tute lare le specie di fauna e di flora selvatiche da un uti lizzo eccessivo nel commercio internazionale. Oggi
assure, grâce à ses différents processus, un com merce réglementé et ainsi une exploitation durable de près de 39 000 espèces animales et végétales. Outre le commerce réglementé et durable, la CITES s’occupe également du commerce illégal, qui consti tue un problème majeur dans le monde entier. Dans ce contexte, la collaboration active entre l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vété rinaires (OSAV), en tant qu’autorité d’exécution en Suisse, et la police revêt une importance de plus en plus grande.
conta 184 Stati contraenti e, con i suoi vari processi, garantisce un commercio regolato e un conseguente utilizzo sostenibile di quasi 39 000 specie di fauna e flora. Oltre a disciplinare il commercio sostenibile, la CITES tratta anche il commercio illegale, un gran de problema in tutto il mondo. A tal proposito, la cooperazione attiva tra la polizia e l’Ufficio federale della sicurezza alimentare e di veterinaria (USAV), in qualità di autorità esecutiva in Svizzera, riveste sempre maggiore importanza.
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(UN)BEKANNTE BIEST
CITES, DAS
Droit pénal de l’environnement
Compte-rendu d’une
enquête à la suite de la pollution d’un ruisseau
Loïc Parein
Docteur en droit, avocat, spécialiste FSA en droit pénal, chargé de cours aux Universités de Genève et de Fribourg
Joëlle Vuille
Professeure de droit pénal et de criminologie, Faculté de droit, Université de Fribourg
Résumé
Le droit pénal de l’environnement est un domaine technique. L’identification des dispositions légales pertinentes constitue une première difficulté en pra tique. À cela s’ajoute le fait que les investigations
I. Introduction
Le droit pénal de l’environnement n’est pas nou veau même s’il forme, simultanément, un domaine émergent en voie de consécration1. Les affaires dans lesquelles la répression a été mobilisée pour la première fois remontent à plusieurs dizaines d’années. Sur le plan international, on pense aux catastrophes écologiques ayant donné lieu à des poursuites pénales, par exemple à la suite de nau frages comme celui du pétrolier Erika en 1999. Sur le plan national, l’incendie des entrepôts apparte nant à Sandoz SA à la Schweizerhalle près de Bâle en 1986 fut le premier événement à questionner la responsabilité pénale d’une entreprise en présence d’une pollution massive des eaux, en l’occurrence celles du Rhin, avec des conséquences dévasta trices pour l’environnement dans plusieurs États. Cela étant, on assiste depuis quelques années à une intensification du recours au droit pénal à titre de protection de la nature et des espèces non hu maines. Par exemple, la protection des espèces de faune et de flore vulnérables contre le commerce (excessif ou illégal) a récemment été renforcée, avec un durcissement des sanctions encourues par les contrevenant·e·s3. De manière détournée, les procédures dirigées contre des activistes dénon çant le réchauffement climatique par la commis
policières peuvent s’avérer complexes, notamment en présence d’une pollution de l’eau. Le présent article tend à rendre compte de cette double dimen sion au travers d’un cas concret.
sion d’infractions pénales font du procès un lieu de débats essentiel4. On navigue donc entre le connu et le renouvellement de la thématique au travers de la répression.
Mais avant tout débat sur la culpabilité des prévenu·e·s ou la sanction à prononcer, se pose la question des faits. La discussion juridique ne saurait intervenir avant leur établissement. Les investigations policières, parfois même avant la saisine du ministère public5, jouent un rôle primordial à cet effet. Une mauvaise appréciation du mécanisme complexe de pollution peut avoir pour conséquence que toute la procédure est altérée. La lutte contre l’impunité commence ainsi avec un solide travail d’enquête.
1 Les auteur e s remercient le Fonds national suisse pour son soutien financier (bourse PP00P1_176720).
2 La soussignée a créé, sous l’égide de la Faculté de droit de l’Univer sité de Fribourg, le premier cours de droit pénal de l’environnement dans une université romande. Les lectrices et lecteurs intéressé e s sont renvoyé e s à l’ouvrage collectif Favre A.-C., Fornage A.-C. et Parein L. (eds.) (2022). Droit pénal de l’environnement : quelle consécration ? Helbing Lichtenhahn.
3 Voir la révision des dispositions pénales de la Loi fédérale sur la circulation des espèces de faune et de flore protégées (LCITES), RS 453.
4 Voir notamment le premier arrêt rendu par le Tribunal fédéral dans le contexte d’un soi-disant « état de nécessité climatique », ATF 147 IV 297.
5 Art. 306 ss du Code de procédure pénale suisse (CPP), RS 312.
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DROIT PÉNAL DE L’ENVIRONNEMENT
On ne saurait traiter un cas de pollution comme une bagarre de rue. Évidemment, les infractions ne sont pas les mêmes. La différence essentielle se situe cependant ailleurs. La reconstruction des événe ments ayant concouru au souillage de l’environne ment ou à la destruction de faune ou de flore sup pose une maitrise accrue de plusieurs phénomènes et, surtout, une compréhension de leurs effets conjugués. Des prélèvements doivent être faits se lon des modalités spécifiques, et aucune hypothèse ne doit être négligée. La formation des policières et policiers en charge est naturellement au cœur des préoccupations.
Pour illustrer le précieux travail des enquêtrices et enquêteurs, cette contribution prendra appui sur un cas de pollution d’un ruisseau dans lequel le soussigné est intervenu. L’idée centrale est de rendre compte de la dépendance de l’appréciation juri dique du travail d’enquête. Plus que dans d’autres domaines du droit, les juristes traitant d’une infrac tion environnementale, même rompu·e·s au droit pénal commun ou particulier (violation des règles de l’art, criminalité économique, entraide judiciaire internationale), ont besoin des connaissances et de l’expérience des enquêtrices et enquêteurs pour ap pliquer le droit.
II. État de fait
Commençons par la fin, ou presque. Au terme de la procédure préliminaire, X a été condamné par ordonnance pénale6. Cette ordonnance pénale a été frappée d’une opposition7. Le ministère public ayant maintenu son appréciation, le dossier a été transféré au tribunal de première instance8 devant lequel ont comparu le procureur et le prévenu, qui s’était défendu seul jusqu’ici mais qui, à raison de la présence du ministère public aux débats, devait désormais être assisté par un avocat9
Dans l’ordonnance pénale tenant lieu d’acte d’ac cusation10 figuraient les faits suivants : « Le week-end du […] au chemin de [… ], [X] a mis en hivernage la piscine de la villa qu’[il] loue à […]. Dans cette op tique, [X] a procédé à une ‘chloration choc’ en intro duisant des granulés de chlore et une solution des tinée à l’hivernage dans l’eau de la piscine. Le […], après avoir laissé tourner le circuit de filtration pen dant 24 heures, [X] a vidé un quart du volume d’eau (soit environ 13 750 litres), les tuyaux et a bâché le bassin. Lors de ce processus, la vanne d’évacuation
des eaux de l’installation était positionnée de façon à ce que celles-ci soient déversées dans le réseau d’évacuation des eaux claires. Par conséquent, les eaux contaminées par les produits toxiques, qui auraient dû être évacuées par le collecteur d’eaux usées, se sont déversées dans le ruisseau de […], entraînant une grave pollution et le décès des orga nismes aquatiques locaux »
En quelques phrases, le mécanisme ayant conduit à la pollution du ruisseau est décrit. À ce niveau, le processus est clairement établi. Le tribunal et les par ties peuvent donc confortablement se livrer au tra vail d’appréciation en droit. Il ne faut cependant pas perdre de vue que ce résumé résulte d’un important travail d’investigation durant lequel plusieurs opérations ont été entreprises, comme des auditions ou des ins pections locales, lesquelles devaient être exécutées conformément au Code de procédure pénale. C’est uniquement grâce à ce travail que le cadre juridique a ensuite pu être circonscrit. Nous y reviendrons.
L’idée centrale est de rendre compte de la dépendance de l’appréciation juridique du travail d’enquête.
III. Cadre juridique
Dans l’ordonnance pénale, le ministère public a indiqué que X était poursuivi pour une infraction commise par négligence au sens de l’art. 70 al. 2 de la Loi sur la protection des eaux (LEaux11) à raison de la violation des art. 3, 6 et 22 al. 3 LEaux, les chiffres 11 et 12 de l’annexe 2/1 et le chiffre 28 de l’annexe 3.3/2 de l’Ordonnance sur la protection des eaux (OEaux12), ainsi que l’art. 13 du Règlement vaudois d’application de la loi cantonale sur la protection des eaux contre la pollution (RLPEP13).
Conformément à l’art. 3 LEaux, chacun·e doit s’employer à empêcher toute atteinte nuisible aux eaux en y mettant la diligence qu’exigent les circons tances. À cet égard, il est interdit d’introduire directe ment ou indirectement dans une eau des substances de nature à la polluer ; l’infiltration de telles subs tances est également interdite (art. 6 al. 1 LEaux). Les
6 Art. 352 ss CPP.
7 Art. 354 CPP.
8 Art. 355 et 356 CPP.
9 Art. 130 let. d CPP.
10 Art. 356 al. 1 CPP.
11 RS 814.20.
12 RS 814.201.
13 RS VD 814.31.1.
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installations contenant des liquides de nature à polluer les eaux ne peuvent être construites, transformées, contrôlées, remplies, entretenues, vidées et mises hors service que par des personnes qui garantissent, de par leur formation, leur équipement et leur expérience, le respect de l’état de la technique (art. 22 al. 3 LEaux).
Les chiffres 11 et 12 de l’annexe 2/1 à l’OEaux traitent des exigences générales quant à la qualité de l’eau et spécifiquement celles dans le cas de cours d’eau, tandis que le chiffre 28 de l’annexe 3.3/2 à l’OEaux limite la teneur en substances désinfectantes des eaux déversées depuis des piscines. Quant à l’art. 13
RLPE, il prévoit qu’il est interdit de déverser des subs tances polluantes, au sens de l’Ordonnance fédérale sur le déversement des eaux usées14, dans les eaux publiques ou privées, ainsi que dans tout collecteur aboutissant directement ou indirectement dans ces dernières, notamment le purin, les eaux résiduaires des silos à fourrage et les résidus solides de distillation (pulpes et noyaux).
Vu ces dispositions, dans le cas de X, la pollution a été qualifiée de délit commis par négligence au sens de l’art. 70 al. 2 LEaux.
IV. L’établissement des faits
La ou le juriste [...] est ainsi contraint·e de maitriser une grande quantité de sources fédérales, parfois mêmes cantonales et communales, réglant une matière assez technique.
Une particularité du droit pénal de l’environne ment est de ne pas être traité dans le Code pénal suisse. Il s’agit essentiellement de droit pénal acces soire. La ou le juriste (juge, procureur·e ou avocat·e) est ainsi contraint·e de mai triser une grande quantité de sources fédérales, par fois mêmes cantonales et communales, réglant une matière assez technique. C’est une des difficultés principales posées par ce domaine, qui est au fond peu pratiqué par les minis tères publics et les tribunaux, dont le travail dépend donc des connaissances et de l’expérience des agent·e·s de terrain.
Dans le cas d’espèce, les investigations ont été menées par le garde-pêche, dont l’activité mérite d’être décrite aux fins de mieux apprécier les quali tés requises pour mener ce type d’enquête.
A. La ou le garde-pêche
Dans le canton de Vaud, la ou le garde-pêche fait or ganiquement partie de la division Biodiversité et pay sage, rattachée à la Direction générale de l’environ
nement (DGE). Celle-ci est, quant à elle, rattachée au Département de l’environnement et de la sécurité. Le corps de gardiennage est composé, en 2022, de dix gardes-pêche permanent·e·s, de dix surveillant·e·s permanent·e·s de la faune et de deux agent·e·s en charge de la surveillance des sites de protection de la faune d’importance nationale15. Le corps de gar diennage exécute principalement des tâches de sur veillance et de police16, d’information du public dans un but de prévention, d’expertise et de conseil (en matière de pisciculture), de gestion (par la régulation de la faune, le tir des animaux blessés ou malades), le recensement des espèces de faune et de flore et des biotopes, la protection des milieux naturels, et le traitement des dossiers (en établissement des préavis et en octroyant des autorisations)17
B. Les investigations dans le cas d’espèce Au dossier pénal figure le rapport du garde-pêche qui détaille les opérations ayant permis d’établir l’état de fait. D’un point de vue procédural, ce rap port conduit à la saisine du ministère public18 qui a procédé, à son tour, à quelques actes d’enquête avant de rendre l’ordonnance pénale19. À la lecture du rapport, il est évident qu’il s’agit de la pièce cen trale du dossier, raison pour laquelle il est instructif d’en résumer ici l’essentiel.
Le garde-pêche a été mobilisé par l’administration de la commune où s’écoule le ruisseau. Celle-ci l’in formait que des poissons morts avaient été observés dans le lit du ruisseau. D’après les premiers témoins, l’eau était limpide et sans odeur, ce qui suggérait que l’incident était antérieur aux observations faites. On voit ici l’amorce d’une première analyse qui allait peut-être permettre de situer la cause de la pollution dans le temps.
Les premières investigations ont permis de constater que des poissons morts étaient observés depuis le déversoir d’une canalisation d’évacuation
14 Aujourd’hui, il s’agit de l’Ordonnance sur la protection des eaux, déjà évoquée plus haut.
15 Les chiffres proviennent du site internet officiel de l’État de Vaud « Corps de police faune-nature » (dernière consultation : 23.05.2022).
16 Chaque canton décide en effet de l’attribution des compétences de police judiciaire. Dans le canton de Vaud, la ou le garde-pêche en dispose.
17 Site internet officiel de l’État de Vaud « Corps de police faune-na ture » (dernière consultation : 23.05.2022).
18 Art. 309 CPP.
19 Art. 352 ss CPP.
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des eaux pluviales drainant un quartier résidentiel. Le garde-pêche a constaté que l’eau était effecti vement limpide, mais qu’une très légère odeur de chlore était présente à l’intérieur du tuyau suspect. Par ailleurs, il a vu quelques cristaux de sable, sem blables à ceux utilisés dans le système de filtration des piscines, sur le fond de la canalisation. Il est in téressant de relever à ce stade que les employé·e·s communaux n’avaient vraisemblablement pas iden tifié l’odeur de chlore. Par ailleurs, l’identification du sable comme sable provenant d’une piscine nécessitait des connaissances spécialisées. Grâce à ses observations et à la configuration des lieux, le garde-pêche a ainsi pu formuler une première hypo thèse sur la cause de ce qui apparaissait être un cas de pollution : une piscine privée.
Par la suite, le garde-pêche s’est adjoint les ser vices d’un collègue, et tous deux ont procédé à une enquête de voisinage ciblant les propriétaires de piscines pouvant être raccordées à la canalisation d’eau claire dans laquelle les poissons morts avaient été retrouvés. Les investigations ont permis de déduire que la seule piscine ayant fait l’objet d’opérations d’entretien et potentiellement drainée par la canali sation précitée était exploitée par X. Deux éléments méritent d’être mentionnés à ce propos. D’une part, la priorité a été donnée à une enquête de terrain ; le garde-pêche a suivi son intuition quant à l’origine de la pollution, sans procéder à des analyses chimiques de l’eau. D’autre part, il a fait appel à un second garde-pêche ; même dans un cas qui ne paraît pas très complexe, deux regards valent mieux qu’un.
X a naturellement été entendu pendant l’enquête. Il a déclaré avoir procédé à une « chloration choc » de l’eau de la piscine quelques jours auparavant, en préparation à l’hivernage. Les garde-pêches ont inspecté la piscine, et ont constaté qu’il existait deux destinations possibles aux eaux évacuées : le collecteur récoltant les eaux usées et le collecteur des eaux claires dont l’exutoire était celui qui avait été incriminé par les investigations préalables. Les enquêteurs ont également observé, dans le filtre de la piscine, un substrat similaire à celui retrouvé dans le tuyau débouchant dans le ruisseau. X, quant à lui, a déclaré ignorer qu’il existait deux destinations po tentielles pour les eaux évacuées de ses installations.
À la suite de la visite des gardes-pêche, X a man daté un technicien spécialisé afin qu’il inspecte à son tour la piscine. Ce dernier a corroboré les premières
impressions, à savoir que les eaux évacuées peuvent bien prendre deux directions opposées, à savoir celle des eaux claires ou celle des eaux usées. Le technicien a précisé que la vanne incrimi née était positionnée de façon à ce que les eaux provenant de la piscine soient déversées dans le réseau d’évacuation des eaux claires (et donc dans le ruisseau). Face à ce constat, X a supposé que les vannes avaient probablement été manipulées antérieurement à sa manœuvre de vi dange, c’est-à-dire lorsque le pisciniste avait procédé, au printemps précédent, à la vidange d’une eau non polluante. C’était donc le pisciniste qui n’aurait pas repositionné les vannes de façon à orienter les eaux évacuées vers les eaux usées.
Il en ressort indubitablement que la maitrise de loi par les enquêtrices et enquêteurs a une influence cruciale sur le fonctionnement de la justice pénale dans un cas d’atteinte à l’environnement.
Interrogé, le pisciniste a confirmé avoir réalisé plusieurs interventions sur la piscine en question entre le printemps et le début de l’été précédents. Selon ses dires, il était probable que l’une des vi danges nécessaires à la réalisation de ses travaux avait été effectuée dans la canalisation d’évacuation des eaux claires, car la piscine était hors service à ce moment-là et ne contenait donc que de l’eau de pluie. Il ne pouvait en revanche pas affirmer qu’il avait orienté les vannes de vidange dans une quel conque direction.
Le rapport du garde-pêche fait encore état des conséquences catastrophiques de la pollution : l’in tégralité des poissons présents dans le cours d’eau, soit 86 truites de rivière, ont péri sur une distance d’environ 200 mètres, et les insectes aquatiques ser vant de pâture aux poissons ont été éradiqués sur ce tronçon.
C. L’appréciation du garde-pêche
Au terme de son rapport, le garde-pêche a fait état de son appréciation de la situation : il a rappelé que l’usage d’une piscine privative comporte des res ponsabilités, que X a été instruit, par le propriétaire de la maison, sur le fonctionnement de la piscine et rendu attentif au fait qu’il existait deux possibilités d’évacuation des eaux. Il n’était cependant pas exclu qu’un technicien n’ait effectivement pas replacé la position des vannes en direction des eaux usées au terme de son travail. Le reproche qui était donc fait à X dans ce contexte était de n’avoir pas vérifié dans quelle direction seraient dirigées les eaux fortement
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chlorées qu’il allait évacuer de sa piscine. X avait donc enfreint les dispositions pénales réprimant la pollution des eaux.
Il est intéressant de noter ici que le rapport rédigé par le garde-pêche contient exactement les disposi tions légales invoquées par le ministère public dans l’ordonnance pénale et dans le jugement de 1re ins tance. Il en ressort indubitablement que la maitrise de loi par les enquêtrices et enquêteurs a une in fluence cruciale sur le fonctionnement de la justice pénale dans un cas d’atteinte à l’environnement. En effet, même un·e juriste aguerri·e a, en général, une connaissance plutôt superficielle du droit pénal de l’environnement, car il s’agit d’un droit qui est atomi sé, peu lisible et encore peu souvent appliqué. Elle ou il dépend donc des spécialistes du terrain pour lui fournir des renseignements dans ce contexte.
être écartée. X l’ignorait, sachant que la vanne avait, depuis son entrée dans les locaux, toujours été lais sée ouverte en direction des eaux usées. L’imputa tion d’une faute a ainsi été écartée, le jugement ne reprenant pas l’appréciation du garde-pêche. Pour le surplus, l’acquittement n’a pas été contesté par le ministère public, ce qui suggère que la solution du tribunal paraissait raisonnable en droit.
La formation des agent·e·s effectuant des tâches de police judiciaire apparaît ainsi comme un paramètre essentiel.
Entendu lors de l’audience de jugement, le gardepêche a expliqué que le remboursement du rempois sonnement est généralement demandé d’office. Dans le cas d’espèce, cela n’avait toutefois pas encore été fait car l’autorité administrative attendait l’issue de la procédure pénale avant de prendre position. À ce propos, le garde-pêche a précisé qu’il existe une mé thode fédérale pour calculer le dommage causé et la réparation due par l’infractrice ou l’infracteur. Après avoir effectué le calcul, il est apparu que ces frais s’élevaient, dans le cas d’espèce, à CHF 105 hors taxe. Au surplus, il a été précisé qu’il faudrait compter entre trois et quatre ans pour que le biotope de la rivière touchée par la pollution se régénère.
Cette audition permet de rappeler deux éléments importants. Premièrement, un cas de pollution est susceptible d’entraîner l’ouverture de plusieurs procé dures de nature différente. Traditionnellement, la pro cédure administrative est suspendue jusqu’au terme de la procédure pénale. Deuxièmement, le préjudice essentiel en cas de pollution n’est pas nécessairement financier vu le coût du rempoissonnement. Le temps nécessaire à la nature pour se régénérer est, lui, le véritable indicateur du dommage causé.
IV. Conclusion
Au terme du procès, X a été acquitté20. Le tribunal de première instance a considéré, en effet, que l’hy pothèse selon laquelle la vanne avait été orientée vers les eaux claires par le pisciniste ne pouvait pas
Le raisonnement juridique retenu par le tribunal a pu tenir grâce à l’établissement du mécanisme ayant conduit à la pollution. À aucun moment ce mécanisme n’a été remis en question. La qualité du jugement rendu avait pour préalable celle des inves tigations menées sur le terrain, dont l’accomplisse ment s’est révélé parfaitement conforme aux exi gences légales. Or, la haute qualité du travail fourni par la ou le garde-pêche et ses auxiliaires suppose des connaissances solides en procédure pénale. La formation des agent·e·s effectuant des tâches de po lice judiciaire apparaît ainsi comme un paramètre essentiel. Elle est aujourd’hui le résultat d’efforts cantonaux et intercantonaux qui doivent être sou tenus sur le plan national tant la mutualisation des expériences individuelles est source d’enseigne ment pour l’ensemble des actrices et acteurs pénaux œuvrant à la protection de l’environnement.
Bibliographie
Arrêt rendu par le Tribunal fédéral, ATF 147 IV 297. [En ligne] https://www.bger.ch/ext/eurospider/live/fr/php/ aza/http/index.php?highlight_docid=atf%3A%2F%2F147-IV297%3Ade&lang=fr&type=show_document&zoom=YES&.
Code de procédure pénale suisse (CPP), RS 312. [En ligne] https://www.fedlex.admin.ch/eli/cc/2010/267/fr. Favre A.-C., Fornage A.-C. et Parein L. (eds.) (2022). Droit pénal de l’environnement : quelle consécration ? Helbing Lichtenhahn.
Loi fédérale sur la circulation des espèces de faune et de flore protégées (LCITES), RS 453. [En ligne] https://www.fedlex.admin.ch/eli/ cc/2013/600/fr.
Loi fédérale sur la protection des eaux (LEaux), RS 814.20. [En ligne] https://www.fedlex.admin.ch/eli/cc/1992/1860_1860_1860/fr. Ordonnance sur la protection des eaux (OEaux), RS 814.201. Règlement d’application de la loi du 17 septembre 1974 sur la protection des eaux contre la pollution (RLPEP), RS VD 814.31.1. [En ligne] https://prestations.vd.ch/pub/blv-publication/actes/ consolide/814.31.1?id=16de9ecf-f999-4ded-bdae-f5df6f651178.
Site officiel de l’État de Vaud, « Corps de police faune-nature » (dernière consultation : 23.05.2022). [En ligne] https://www.vd.ch/themes/environnement/biodiversite-etpaysage/surveillance/#c2052577.
20 Au final, le prévenu n’a pas été condamné au paiement du rempois sonnement mais l’a tout de même pris en charge spontanément.
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DROIT PÉNAL DE L’ENVIRONNEMENT
Zusammenfassung
Umweltstrafrecht: Untersuchung über die Verun reinigung eines Baches
Das Umweltstrafrecht ist ein Spezialbereich des Rechts. Eine erste praktische Schwierigkeit ist es, herauszufinden, welche gesetzlichen Bestimmun gen relevant sind. Darüber hinaus können sich die
polizeilichen Ermittlungen als komplex herausstel len, insbesondere wenn es sich um Gewässerverun reinigung handelt. In diesem Artikel werden diese beiden Aspekte anhand eines konkreten Fallbei spiels beleuchtet.
Riassunto
Diritto penale in materia di ambiente: resoconto di un’indagine in seguito all’inquinamento di un ruscello
Il diritto penale in materia di ambiente è un settore tecnico e l’identificazione delle pertinenti disposi zioni legali costituisce una prima difficoltà pratica.
A ciò si aggiunge il fatto che le indagini della polizia possono rivelarsi complesse, nella fattispecie per i casi di inquinamento delle acque. Il presente artico lo mira a illustrare questa duplice realtà attraverso un caso concreto.
Bike Police – Cours de base, refresher et cours pour instructrices/instructeurs
Public cible : Décliné en trois modules – cours de base, refresher et cours pour instructrices/instructeurs – le cours Bike Police ISP (5.06.100.01.df) s’adresse aux policières et policiers qui pratiquent régulièrement le vélo dans le cadre de leur fonction et en civil.
Contenu de la formation : Ce cours offre aux participant·e·s la possibilité de se familiariser avec les bases juridiques rela tives aux cycles et aux engins assimilés à des véhicules (EAV) électriques. L’utilisation du vélo lors de patrouilles de police (avantages et limites) ainsi que les différentes possibilités d’engagement en Police de proximité sont passées en revue. La technique de conduite est entraînée pour améliorer la maîtrise de son cycle et limiter les risques de blessures. Le programme aborde également les bases tactiques lors de contrôles d’identité ou d’interpellations, les techniques de défenses propor tionnelles et efficaces (sécurité personnelle) avec le vélo ou encore les techniques de tir avec l’équipement Bike Police.
Prochaine session : 29 mai au 2 juin 2023
Inscription : En ligne sur la Plateforme nationale de formation policière (PNFP), par la ou le responsable de formation du corps de police.
Lien : https://www.edupolice.ch/fr/cours/offre-des-cours
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DROIT PÉNAL DE L’ENVIRONNEMENT
Die Koordinationsgruppe Umweltkriminalität (KUK)
Géraldine Zumwald
Juristin, Bundesamt für Umwelt (BAFU), Abteilung Recht, Dienst Koordination von Vollzug und Aufsicht
Zusammenfassung
Umweltkriminalität, wie beispielsweise die illegale Abfallentsorgung oder der Handel mit geschützten Arten, hat sich zu einem weltweiten Milliardenge schäft entwickelt. Umweltkriminalität steht weltweit an vierter Stelle der kriminellen Aktivitäten und nimmt jährlich zu. Um dieser Entwicklung entgegen zutreten, sind international und national verschiede ne Bestrebungen im Gange. In der Schweiz hat der Bundesrat dazu 2018 die Koordinationsgruppe Um weltkriminalität (KUK) eingesetzt, der Vertreterinnen
und Vertreter der Bundesbehörden und der Polizei sowie Staatsanwältinnen und Staatsanwälte angehö ren. Die KUK hat den Auftrag, die Bekämpfung von Umweltdelikten auf nationaler und internationaler Ebene zu verstärken. Das E-Learning Polizei und Umweltdelikte, die Statistik «Umweltkriminalität Schweiz» sowie die Einziehung von Vermögenswer ten im Umweltbereich gehören zu den Aufgaben und Aktivitäten der KUK, die bereits erfolgreich an gegangen werden konnten.
Umweltkriminalität – ein Milliardengeschäft Umweltkriminalität ist ein weltweites Milliarden geschäft. Laut Angaben der Europäischen Union steht die Umweltkriminalität weltweit an vier ter Stelle der kriminellen Aktivitäten und nimmt jährlich um 5–7 % zu (Europäische Union, 2021). Schwere Umweltstraftaten schaden der mensch lichen Gesundheit und der Umwelt. Sie füh ren zu einer zunehmenden Umweltverschmut zung, einer Verschlechterung des Zustands der wildlebenden Tier- und Pflanzenarten, einer Verringerung der biologischen Vielfalt und zur Störung des ökologischen Gleichgewichts (Euro päische Kommission, 2021). Ebenso schaden Straf taten im Zusammenhang mit wildlebenden Tieren (sogenannte Wildlife Crime, vgl. auch Nurse, 2022): Sie stellen heute eine ernsthafte Bedrohung für die Sicherheit und die politische Stabilität in vielen be troffenen Ländern und Regionen dar. Der illegale Handel mit Wildtieren kann natürliche Ressourcen zerstören und schadet der lokalen Wirtschaft und Bevölkerung (CITES Wildlife crime, s. d.).
Auch Europa und damit die Schweiz sind von der internationalen Umweltkriminalität betroffen.
Beispielsweise werden illegal im Ausland gewon nene Umweltressourcen (z. B. geschützte Tier- und Pflanzenarten) nach Europa importiert und Abfälle aus Europa exportiert. Der jährliche Gesamtwert des illegalen Handels mit wildlebenden Tieren und wildwachsenden Pflanzen wird auf 7–9 Mrd. Euro, der jährliche Gesamtwert des illegalen Holzhandels auf 6 Mrd. Euro geschätzt. In der EU allein wer den zudem auf dem illegalen Abfallmarkt jährlich 4–15 Mrd. Euro erzielt. Insgesamt führt die Umwelt kriminalität schätzungsweise zu einem jährlichen Gesamtverlust von 80–230 Mrd. Euro (Europäische Union, 2021).
Da Umweltkriminalität äusserst lukrativ ist, die Sanktionen jedoch verhältnismässig gering sind und die Straftaten selten verfolgt werden, ist sie für organisierte kriminelle Gruppen sehr attraktiv (Euro päische Kommission, 2021). Die Gewinne fliessen dabei oftmals in die Finanzierung anderer Aktivitä ten der organisierten Kriminalität wie Drogen- und Menschenhandel (Europäische Union, 2021).
Um die Bekämpfung von Umweltdelikten auf nationaler und internationaler Ebene zu verstär ken, hat der Bundesrat die Koordinationsgruppe
22 format magazine no 12 DIE KOORDINATIONSGRUPPE UMWELTKRIMINALITÄT (KUK)
Umweltkriminalität (KUK) geschaffen. Sie und ihre Aufgaben werden im Folgenden vorgestellt, wobei insbesondere zwei Aktivitäten genauer beleuchtet werden.
Die KUK und ihre Aufgaben
Die Koordinationsgruppe Umweltkriminalität (KUK) wurde mit Bundesratsbeschluss vom 7. November 2018 als ständiges Koordinationsorgan nach Art. 55 des Regierungs- und Verwaltungsorganisationsgesetzes (SR 172.010) unter Leitung des Bundesamtes für Um welt (BAFU) und des Bundesamtes für Lebensmittel sicherheit und Veterinärwesen (BLV) eingesetzt. Sie besteht aus Vertreterinnen und Vertretern der teil nehmenden Bundesämter1 sowie aus je zwei Ver tretern der eingeladenen kantonalen Konferenzen (Konferenz der kantonalen Polizeikommandanten (KKPKS), Schweizerische Staatsanwälte-Konferenz (SSK) und Konferenz der Vorsteher der Umwelt schutzämter (KVU)). Die kantonale Polizei ist durch Exponenten der Kantonspolizei Bern sowie der Gen darmerie vaudoise vertreten.
Das Mandat der KUK umfasst die folgenden Hauptaufgaben:
Strategische Zusammenarbeit: Angestrebt werden insbesondere ein gemeinsames Verständnis der relevanten Verfahren, Definitionen und Ziele, die Verbesserung der Verfolgung von Umweltstraf taten, Empfehlungen zur Weiterentwicklung des Umweltstrafrechts, die Schaffung einer nationa len Umweltkriminalitätsstatistik, die Sensibilisie rung und Information der Öffentlichkeit sowie die Umsetzung der Empfehlungen und Vollzugsinstrumente von INTERPOL und Europol.
Vernetzung : Dabei geht es in erster Linie um den Erfahrungs- und Wissensaustausch, die Zusam menarbeit mit INTERPOL und Europol sowie die Vorbereitung und das Follow-up internationaler Konferenzen und Tagungen.
Zusammenarbeit in konkreten Fällen: Dies ge schieht im Rahmen der Vorgaben des Strafpro zess- und Datenschutzrechts.
Die KUK tagt in der Regel zweimal pro Jahr, ein mal im Frühling und einmal im Herbst. Zwischen den Sitzungen arbeiten die Mitglieder oder die Ar beitsgruppen der KUK an den verschiedenen Auf gaben. Die Aufgaben und Aktivitäten der KUK sind dynamisch und passen sich den aktuellen Bedürfnis sen im Bereich «Umweltkriminalität» an.
Zu den zentralen Aufgaben und Aktivitäten der KUK zählen: die Statistik «Umweltkriminalität Schweiz»: Das BLV veröffentlicht bereits jährlich eine Statistik über die von den Kantonen gemeldeten Straf verfahren betreffend die eidgenössische Tier schutzgesetzgebung. Die Aufgabe der KUK ist die Schaffung einer Statistik zu weiteren Bereichen der Umweltkriminalität. die Stärkung der Einziehung bei Umweltdelik ten: Die Einziehung von Vermögenswerten nach Art. 70 ff. des Schweizerischen Strafgesetzbuches (StGB; SR 311.0) schöpft die illegal er langten finanziellen Vorteile bei der Täterin oder beim Täter ab und trifft meist härter als die Strafe selbst. Ein Rechtsgutachten mit Fallbeispielen greift dieses Thema auf (Maurer und Knobel, 2022). die Polizeiausbildung : Ein neues E-Learning Po lizei und Umweltdelikte hilft Schweizer Polizis tinnen und Polizisten dabei, Umweltdelikte zu erkennen und richtig darauf zu reagieren (vgl. Stieger und Rivola, 2022). die Weiterentwicklung des Umweltstrafrechts: Ge setzesrevisionen zur Stärkung des Umweltstrafrechts werden in der KUK diskutiert und vorgestellt. Der neue Verbrechenstatbestand im Bundesgesetz über den Verkehr mit Tieren und Pflanzen (BGCITES; SR 453) ist seit dem 1. März 2022 in Kraft. Strafmassempfehlungen: Die KUK hatte ange regt, die Strafhöhe bei häufig vorkommenden Umweltdelikten (z. B. Gewässerverschmutzun gen auf Baustellen oder in der Landwirtschaft) festzulegen. Die Schweizerische StaatsanwälteKonferenz (SSK) hat nun kürzlich eine interne Ar beitshilfe zum Thema verabschiedet. Ein weiterer wichtiger Punkt ist die Zusammen arbeit und Vernetzung mit anderen Organisatio nen und Stellen, die im Bereich organisierter oder transnationaler Kriminalität tätig sind. Dazu gehört beispielsweise EMPACT (European Multidisciplinary Platform Against Criminal Threats). Die Umweltkri minalität ist einer der zehn prioritären Kriminalitäts
Die Einziehung von Vermögenswerten […] schöpft die illegal erlangten finanziellen Vorteile bei der Täterin oder beim Täter ab und trifft meist härter als die Strafe selbst.
1 Folgende Bundesämter sind in der KUK vertreten: BAFU, BLV, Bundesamt für Polizei (fedpol), Bundesamt für Justiz (BJ), Bundesamt für Zoll und Grenzsicherheit (BAZG), Eidgenössisches De partement für auswärtige Angelegenheiten (EDA) und Eidgenös sisches Büro für Konsumentenfragen (BFK).
23 format magazine no 12 DIE KOORDINATIONSGRUPPE UMWELTKRIMINALITÄT (KUK)
bereiche (EMPACT-Prioritäten) von Europol für die Jahre 2022–2025 (Europol, 2022). Die von EMPACT organisierten Aktionen (Operational Actions, OAs) zur Bekämpfung von Umweltkriminalität, werden in der Schweiz durch das BAZG koordiniert. Diese Ko ordinationsstelle sichert auch den Informationsfluss an die KUK.
Im Zusammenhang mit organisierter Kriminalität ist Countering Organised Crime (COC) eine weitere wichtige Plattform. Die Bekämpfung der Umweltkri minalität ist Bestandteil der COC und umfasst die Lagebeurteilung und Prävention in der Schweiz.
Die meisten Strafentscheide der letz ten drei Jahre betreffen die Themen «Abfälle» und «Wasser», an dritter Stelle folgt das Thema «Jagd».
Die KUK hat die Erhebung und Bewertung der Lage der Umweltkriminalität in der Schweiz, deren grafische Visualisierung sowie die De finition der Kriterien zur Früherkennung der Trend beurteilung als Thema aufgegriffen. Diese wichtigen Punkte sollen in den Folgejahren in Angriff genom men werden.
Im Folgenden wird nun insbesondere auf die Sta tistik «Umweltkriminalität Schweiz» sowie die Einzie hung von Vermögenswerten im Umweltbereich mit entsprechenden Fallbeispielen näher eingegangen.
Statistik «Umweltkriminalität Schweiz»
Das BLV veröffentlicht jährlich eine Statistik über die von den Kantonen gemeldeten Strafverfahren betref fend die eidgenössischen Tierschutzgesetze. Nach
Art. 3 Ziff. 12 der Verordnung über die Mitteilung kantonaler Strafentscheide (Mitteilungsverordnung; SR 312.3) und gestützt auf Art. 212b der Tierschutz verordnung (TSchV; SR 455.1) sind die kantonalen Behörden verpflichtet, dem BLV sämtliche Strafent scheide zuzustellen, die in Anwendung der eidge nössischen Tierschutzgesetzgebung ergangen sind (BLV, 2022). Die Statistik wird auf der Webseite des BLV veröffentlicht.
Die Schaffung einer Statistik, die weitere Be reiche der Umweltkriminalität erfasst, ist eine der wichtigsten Aktivitäten der KUK. Gestützt auf die Mitteilungsverordnung werden dem BAFU jährlich über 1000 kantonale Strafentscheide aus verschie denen Umweltbereichen zugesandt.2 Verschiedene Parameter aus den Strafentscheiden ab 2019 wurden ausgewertet und erfasst. In den letzten drei Jahren ist ein Anstieg der Strafentscheide zu vermerken.
Die meisten Strafentscheide der letzten drei Jahre betreffen die Themen «Abfälle» und «Wasser», an dritter Stelle folgt das Thema «Jagd». Von den ins gesamt 1430 Strafentscheiden aus dem Jahr 2021 betreffen 537 das Thema «Abfall», 512 das Thema «Wasser» und 143 das Thema «Jagd» (s. Grafik 1).
2 Dem BAFU müssen Strafentscheide mitgeteilt werden, die nach folgenden Bundesgesetzen ergangen sind: Bundesgesetz vom 1. Juli 1966 über den Natur- und Heimatschutz (NHG; SR 451), Umweltschutzgesetz (USG; SR 814.01), Gewässerschutzgesetz (GSchG; SR 814.20), Gentechnikgesetz (GTG; SR 814.91), Waldgesetz (WaG; SR 921.0), Jagdgesetz (JSG; SR 922.0), Bundesgesetz vom 21. Juni 1991 über die Fischerei (BGF; SR 923.0).
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DIE KOORDINATIONSGRUPPE UMWELTKRIMINALITÄT (KUK)
Grafik 1: Strafentscheide nach Umweltthema 2019–2021
Typische Abfalldelikte sind das widerrechtliche Verbrennen von Abfällen ausserhalb von Anlagen und das Ablagern von Abfällen ausserhalb von bewilligten Deponien (Art. 61 Abs. 1 Bst. f und g USG). Oft werden natürliche Wald-, Feld- und Gartenabfälle verbrannt, die nicht ausreichend trocken sind. Auch behandeltes Holz, wie bei spielsweise lackiertes Holz, darf nicht im Freien verbrannt werden.
Im Bereich «Wasser» wird meistens gegen das generelle Verunreinigungsverbot (Art. 70 Abs. 1 Bst. a i. V. m. Art. 6 GSchG) verstossen. Dieses unter sagt es, Stoffe, die Wasser verunreinigen können, mittelbar oder unmittelbar in ein Gewässer einzu bringen oder sie versickern zu lassen (Art. 6 Abs. 1 GSchG). Es ist auch untersagt, solche Stoffe aus serhalb eines Gewässers abzulagern oder auszu bringen, sofern dadurch die konkrete Gefahr einer Verunreinigung des Wassers entsteht (Art. 6 Abs. 2 GSchG). Dies kann im Rahmen einer gewerbli chen Tätigkeit geschehen, beispielsweise durch das Einleiten von Baustellenabwasser in ein Gewässer oder durch das widerrechtliche Ausbringen von Gülle. Eine Gewässerverschmutzung oder eine Gefahr einer Verunreinigung kann ebenfalls durch das Auslaufen von Heizöl und das Auslaufen von Benzin beispielsweise beim Falschtanken entstehen.
Ein im Bereich «Jagd» oft begangenes Verge hen ist das Jagen oder Töten von Tieren jagdbarer und geschützter Arten (Art. 17 Abs. 1 Bst. a JSG).
Typische Übertretungen im Jagdbereich sind das Wildernlassen von Hunden und die Störung von Wildtieren, beispielsweise durch eine Party im Wald (Art. 18 Abs. 1 Bst. d und e JSG).
Im Jahr 2020 sind schweizweit im Umweltbe reich durchschnittlich 18,6 Strafentscheide pro 100 000 Einwohner zu verzeichnen. Die meisten Strafentscheide pro 100 000 Einwohner verzeichnet der Kanton Appenzell Innerrhoden mit 116,6 Straf entscheiden, gefolgt vom Kanton Luzern mit 50,9 und vom Kanton Freiburg mit 30,1 Strafentschei den pro 100 000 Einwohner. Die wenigsten Straf entscheide pro 100 000 Einwohner verzeichnet der Kanton Genf mit 0,4 Strafentscheiden, gefolgt vom Kanton Neuenburg mit 1,1 und vom Kanton BaselStadt mit 2 Strafentscheiden pro 100 000 Einwohner (s. Grafik 2.1).
Die Verurteilungsquote der letzten drei Jahre ist relativ hoch. Zu Verurteilungen kam es im Jahr 2019 bei 85 % der Straffälle, im Jahr 2020 bei 86 % und im Jahr 2021 bei 83 %.
Obwohl in den letzten drei Jahren ein Anstieg der Bussenhöhe zu verzeichnen ist (s. Grafik 3), bleibt der Mittelwert der Busse tief: Der Grossteil der Straf fälle wird mit Bussen unter 1 000 Franken sanktio niert. Damit wird das Strafmass bei Weitem nicht ausgeschöpft, sieht doch etwa das Umweltschutz gesetz Bussen von bis zu 20 000 Franken vor.
Bei Straffällen, die mit hohen Bussen sanktio niert werden, sind die Umweltdelikte nicht immer
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DIE KOORDINATIONSGRUPPE UMWELTKRIMINALITÄT (KUK)
Grafik 2.1: Anzahl Strafentscheide 2020 pro 100 000 Einwohner (Durchschnitt Schweiz: 18,6 Strafentscheide)
allein ausschlaggebend für die Bussenhöhe. Einzig die Busse von 11 750 Franken im Jahr 2020 sanktio nierte nur Umweltdelikte: das illegale Abholzen von 45 m3 Bäume und das Ablagern von 880 m3 Material im Wald (Strafbefehl des Amtes für Wald, Kanton TI, vom 7. März 2020).
Einziehen von Vermögenswerten im Umweltbe reich
Die Strafbehörden müssen die Einziehung von Vermögenswerten [...] obligatorisch prüfen.
Die Massnahmen der Vermögenseinziehung nach Art. 70 ff. des Schweizerischen Strafgesetzbuches verfolgen den Grundsatz, dass sich strafbares Han deln nicht lohnen soll, und schöpfen deshalb die illegal erlangten finanziellen Vortei le bei der Täterin oder beim Täter ab. Sind die mit einer Umweltstraftat erzielten Vermögenswerte nicht mehr vorhanden, so tritt an ihre Stelle eine staatliche Ersatzforderung in gleicher Höhe (Art. 71 StGB).
Die Strafbehörden müssen die Einziehung von Vermögenswerten nach Art. 70 ff. StGB obliga
torisch prüfen und zwingend anordnen, wenn die gesetzlichen Voraussetzungen erfüllt sind. Die Ein ziehung ist ein wertvolles Instrument, da sie meist härter trifft als die Busse oder die Geldstrafe und län gerfristig dazu beitragen kann, die Wirksamkeit des Strafrechts zu verbessern.
Ein Rechtsgutachten, welches vom BAFU in Auf trag gegeben wurde, analysiert die Praxis der Einzie hung und Ersatzforderung in der Schweiz (Maurer, Knobel und Weber, 2022). Das Gutachten beinhaltet auch Fallbeispiele aus verschiedenen Umweltberei chen, von welchen im Folgenden einige vorgestellt werden.
Aus der Fallgruppe «Abfälle, Verbrennen von Ab fällen»: Verbrennen von Abbruchüberresten im Freien, Einziehung CHF 1600 (ST.2021.19835)
Der Beschuldigte verbrannte Abbruchreste einer Holzscheune im Freien trotz expliziter Weisung zur vorschriftsgemässen Entsorgung in der Ab bruchbewilligung. Die Holzabfälle beliefen sich auf ca. 10–15 Tonnen. Hierdurch sparte er Transportund Entsorgungskosten ein. Auf Anfrage schätzte
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DIE KOORDINATIONSGRUPPE UMWELTKRIMINALITÄT (KUK)
Grafik 3: Bussen
2019–2021
Grafik 2.2: Anzahl Strafentscheide 2020 nach Kanton
die Fachbehörde die Entsorgung auf CHF 40 pro Tonne (zuzüglich Transportkosten). Die Ersatzfor derung wurde auf CHF 1600 (inkl. Transportkosten) geschätzt. Wegen Widerhandlung gegen das USG wurde er zu einer Busse in Höhe von CHF 6000 verurteilt.
Aus der Fallgruppe «Baustellen, fehlende/ungenü gende Installationen»: Fehlender Dieselpartikelfil ter, Einziehung CHF 3322 (SA1 21 1484 17)
Der Beschuldigte hat als Geschäftsführer auf einer Baustelle einen Radlader (Leistung 26kW, Baujahr 2010) entgegen der gesetzlichen Vorgaben (Luft reinhalteverordnung) ohne ein Partikelfiltersystem betrieben. Hierdurch sparte das Unternehmen CHF 3322 (Ersatzforderung). Der Beschuldigte wurde we gen Widerhandlung gegen das USG zu einer Busse von CHF 500 verurteilt.
Aus der Fallgruppe «Kiesabbau»: Widerrechtli cher Kiesabbau, Einziehung CHF 66 765
Der Beschuldigte hatte für den Abbau von Kies eine gewässerschutzrechtliche Ausbeutungsbewilligung erhalten. Im Verlauf des Kiesabbaus erweiterte er aber seine Kiesgrube flächenmässig, ohne dafür die notwendige Bewilligung einzuholen. Zudem baute er über die genehmigte Abbaukote hinaus im Be reich des Grundwassers weitere 2,8 m in die Tiefe Kies ab. Der Beschuldigte wurde wegen Widerhand lung gegen das GSchG mit einer Busse in Höhe von CHF 18 000 bestraft. Das Gericht urteilte, dass ihm durch den Abbau unter die bewilligte Kote (abzüg lich der Kosten für die angeordnete Wiederauffül lung) ein unrechtmässiger Vorteil von CHF 66 765 verblieben und daher abzuschöpfen war (Ersatzfor derung).
Aus der Fallgruppe «Betriebe, Handeln wider Gesetz oder Bewilligung»: Einleiten von Wasch wasser trotz amtlichen Verbots, Einziehung CHF 5000 (ST.2020.2136)
Ein Gemüseproduzent hatte während längerer Zeit angefallenes Waschwasser über die Kanalisation eingeleitet sowie auf den Feldern ausgeführt, was zu Gewässerverschmutzungen und Abwasserpilz in der ARA führte. In der Folge entzog das zuständige Umweltamt dem Betrieb die Bewilligung zur Einlei tung von verschmutztem Abwasser. Dieses Verbot wurde durch den Betriebsinhaber willentlich miss achtet. Er liess auch in der Folge das verschmutzte Waschwasser mit einem Traktor (u. a. nachts oder bei starkem Regen) auf (z. T. fremden) Feldern aus
bringen, anstatt es zum vorgeschlagenen Entsor gungsort zu transportieren. Nach den Berechnungen der Staatsanwaltschaft hat der Betriebsinhaber durch die widerrechtliche Entsorgung des Waschwassers im massgebenden Zeitraum bei einer durchschnitt lich anfallenden Abwassermenge von 12 m3/Tag und einer branchenüblichen Entsorgungsgebühr von CHF 3/m3 mindestens CHF 18 180 an Entsorgungs kosten eingespart (Ersatzforde rung). Er wurde wegen mehr facher Widerhandlung gegen das GSchG zu einer bedingten Geldstrafe (80 Tagessätze à CHF 610) und einer Busse von CHF 5000 verurteilt.
Die Vernetzung innerhalb der KUK, insbesondere der Erfahrungsund Wissensaustausch zwischen den Mitgliedern, ist besonders wertvoll und hilfreich.
Aus der Fallgruppe «Wald»: Fällen von Bäu men ohne Bewilligung, Einziehung CHF 900 (ST.2019.33305)
Der Beschuldigte rodete auf seinem Grundstück ohne Bewilligung eine Fläche von 12,5 m2 Wald, um das so gewonnene Holz zu verkaufen. Der Erlös aus dem Holzverkauf wurde vom Kantonsforstamt auf CHF 900 geschätzt (Ersatzforderung). Wegen Widerhandlung gegen das Waldgesetz wurde er zu einer Busse von CHF 2000 verurteilt.
Ausblick und weitere Zusammenarbeit der KUK An seiner Sitzung vom 3. Dezember 2021 hat der Bundesrat den Bericht über die Tätigkeit der KUK (Bericht an den Bundesrat, 2021) in den ersten drei Jahren zur Kenntnis genommen. Daraus geht hervor, dass die stärkere Vernetzung und strategische Zusam menarbeit im Bereich «Umweltkriminalität» bereits wirkt. Die bisherige Organisation und Zusammenar beit der KUK hat sich bewährt. Die Vernetzung im Bereich «Umweltkriminalität» und die strategische Zusammenarbeit der beteiligten Stellen von Bund und Kanton funktionieren sehr gut und konnten in einzelnen konkreten Fällen genutzt werden.
Die Vernetzung innerhalb der KUK, insbeson dere der Erfahrungs- und Wissensaustausch zwi schen den Mitgliedern, ist besonders wertvoll und hilfreich. Die Zusammenarbeit der letzten Jahre, teilweise im Rahmen von Arbeitsgruppen, hat das Netzwerk sowie das gemeinsame Verständnis der relevanten Prozesse, Definitionen und Ziele im Be reich «Umweltkriminalität» gestärkt.
Mit der Weiterführung und Vertiefung der ver schiedenen Aufgaben wird die KUK weiterhin zur
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DIE KOORDINATIONSGRUPPE UMWELTKRIMINALITÄT (KUK)
(KUK)
Bekämpfung der Umweltkriminalität in der Schweiz beitragen. Schwerpunkte für die nächsten Jahre sind unter anderem die Intensivierung der Zusammenarbeit mit internationalen Organisationen und Netz werken im Bereich der Bekämpfung der Umweltkri minalität und die Sensibilisierung und Information der Öffentlichkeit im Bereich «Umweltkriminalität» in der Schweiz.
Bibliographie und Internetquellen
Bericht an den Bundesrat, Koordinationsgruppe Umweltkriminalität (KUK), 21. September 2021, https://www.newsd.admin.ch/newsd/ message/attachments/69342.pdf (04.07.2022).
BLV, Tierschutz – von den Kantonen gemeldete Strafverfahren 2021, 07.06.2022, https://www.blv.admin.ch/blv/de/home/tiere/publikatio nen/statistiken-berichte-tiere.html (07.07.2022).
CITES, Wildlife crime, https://cites.org/eng/prog/iccwc/crime.php (07.07.2022).
Europäische Kommission, Pressemitteilung «Europäischer Grüner Deal: Kommission schlägt Stärkung des strafrechtlichen Schutzes der Umwelt vor», 15. Dezember 2021, https://ec.europa.eu/commission/ presscorner/detail/de/ip_21_6744 (07.07.2022).
Europäische Union, «Factsheet über die Stärkung des EU-Rechts zur Bekämpfung der Umweltkriminalität», 15. Dezember 2021, https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/de/fs_21_6746 (07.07.2022).
Europol, «EU Policy Cycle – EMPACT», 20. Januar 2022, https:// www.europol.europa.eu/crime-areas-and-trends/eu-policy-cycleempact (07.07.2022).
Maurer, H., Knobel, A., Weber, M. (11. Juli 2022), Rechtsgutachten im Auftrag des Bundesamtes für Umwelt (BAFU), Einziehung und Ersatzforderung im Schweizer Umweltstrafrecht: Stand der Praxis und Empfehlungen
Nurse, A. (2022), Policing Wildlife: Policing practices and public policy. In: format magazine Nr. 12, Schweizerisches Polizei-Institut, S. 30–35.
Stieger, C., Rivola, M. (2022), Wie vorgehen bei Tier- und Umweltdelikten? Zwei E-Learnings für die Schweizer Polizei. In: format magazine Nr. 12, Schweizerisches Polizei-Institut, S. 4–10.
Résumé
Le groupe de coordination contre la criminalité environnementale
La criminalité environnementale, par exemple l’éli mination illégale de déchets ou le trafic d’espèces protégées, est devenue un marché mondial de plu sieurs milliards. Elle constitue la quatrième activité criminelle au monde et augmente d’année en année. Pour contrer cette tendance, différentes actions sont actuellement menées à l’échelle nationale et interna tionale. En Suisse, le Conseil fédéral a créé à cet effet en 2018 le groupe de coordination contre la crimina-
Riassunto
Gruppo di coordinamento contro la criminalità ambientale
La criminalità ambientale, ad esempio lo smaltimen to illegale di rifiuti o il commercio di specie protette, è diventata un mercato miliardario esteso su scala globale. A livello internazionale, si tratta della quarta attività criminale e non fa che aumentare anno dopo anno. Sono in corso diversi tentativi, sia in Svizze ra che all’estero, di contrastare questa tendenza. In Svizzera, nel 2018 il Consiglio federale ha istituito il
lité environnementale, composé de représentant·e·s des autorités fédérales et de la police ainsi que de procureur·e·s. Le groupe de coordination a pour mis sion de renforcer la lutte contre les délits environne mentaux au niveau national et international. L’e-lear ning Police et délits environnementaux, la statistique de la criminalité environnementale en Suisse ainsi que la confiscation des valeurs patrimoniales dans le domaine de l’environnement font partie des tâches et activités que le groupe de coordination a déjà pu aborder avec succès.
gruppo di coordinamento contro la criminalità am bientale, che comprende rappresentanti delle auto rità federali, della polizia e dei ministeri pubblici. Il gruppo ha il compito di rafforzare il contrasto dei reati ambientali a livello nazionale e internaziona le. L’e-learning Polizia e reati ambientali, la statistica sulla criminalità ambientale in Svizzera e la confisca di valori patrimoniali nel settore ambientale sono al cuni dei compiti e delle attività che il gruppo è già riuscito ad affrontare con successo.
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E-LEARNINGS
Police et protection des animaux et Police et délits environnementaux
L’ensemble des policières et policiers suisses ont accès aux deux e-learnings Police et protection des animaux et Police et délits environnementaux sur la Plateforme nationale de formation policière (PNFP). L’ISP a élaboré ces modules de forma tion en collaboration avec des expert·e·s et les met gratuitement à disposition des polices suisses. Ces deux e-learnings visent à sensibiliser les policières et policiers aux situations problématiques impliquant des animaux et liées à l’environnement ainsi qu’à leur fournir des informations pratiques utiles à l’exécution de leur travail quotidien. En plus de connaissances de base en matière de gestion des délits environnementaux et impliquant des animaux, les policières et policiers bénéficient d’informations importantes relatives aux personnes et services à contacter ainsi qu’à la collaboration avec les partenaires (autorités vétérinaires et environnementales). Des check-lists pratiques, des liens complémentaires ainsi qu’un glossaire définissant les principaux termes viennent compléter les deux modules, qui permettent aux policières et policiers en premier lieu de s’informer et de s’entraîner de manière individuelle. Lien : https://www.edupolice.ch/fr/extranet/e-formation/MES-E-LEARNINGS
Polizei und Tierschutz und Polizei und Umweltdelikte
Auf der Nationalen Bildungsplattform Polizei (NBPP) haben alle Schweizer Polizisten/-innen Zugang zu den beiden E-Learnings Polizei und Tierschutz und Polizei und Umweltdelikte. Das SPI hat diese in Zusammenarbeit mit entsprechen den Fachexperten/-innen erarbeitet und stellt sie den Schweizer Polizeien kostenlos zur Verfügung. Das Ziel der beiden E-Learnings ist es insbesondere, Polizistinnen und Polizisten für problematische Situationen im Zusam menhang mit Tieren und der Umwelt zu sensibilisieren und ihnen praktische Informationen für ihren Polizeialltag an die Hand zu geben. Neben Grundwissen zum Vorgehen bei Tier- und Umweltdelikten erhalten sie wichtige Hinweise zu re levanten Ansprechstellen und zur Zusammenarbeit mit den Partnern (Veterinär- und Umweltbehörden). Handliche Check listen, weiterführende Links und ein Glossar, in dem die wichtigsten Begriffe erklärt werden, vervollständigen die beiden Ausbildungsmodule, welche in erster Linie der Information und dem individuellen Üben dienen.
Link: https://www.edupolice.ch/de/extranet/e-ausbildung/MEINE-E-LEARNINGS
Polizia e protezione degli animali e Polizia e reati ambientali
Gli agenti di polizia di tutta la Svizzera hanno la possibilità di accedere ai due e-learning Polizia e protezione degli animali e Polizia e reati ambientali sulla Piattaforma nazionale della formazione di polizia (PNFP). L’ISP ha elaborato questi moduli formativi in collaborazione con diversi specialisti e li mette gratuitamente a disposizione delle polizie svizzere. Questi due e-learning mirano a sensibilizzare gli agenti di polizia alle situazioni problematiche legate all’ambiente e in cui sono coinvolti animali, nonché a fornire informazioni pratiche utili allo svolgimento del loro lavoro quotidiano. Oltre a conoscenze di base in materia di gestione dei reati ambientali e legati ad animali, gli agenti di polizia usufruiscono di informazioni importanti relative alle persone a ai servizi da contattare, nonché alla collaborazione con i partner (autorità veterinarie e ambientali). Completano i due moduli pratiche check-list, link complementari e un glossario con i principali termini. Gli agenti di polizia possono così informarsi ed esercitarsi in maniera individuale.
Link: https://www.edupolice.ch/it/extranet/e-formazione/I-MIEI-E-LEARNING
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Policing Wildlife: Policing practices and public policy
Angus Nurse Head of Criminology and Criminal Justice Nottingham Trent University
Abstract
Wildlife crime is an area of legitimate criminological study and issue of importance for police agencies. The ‘value’ afforded to wildlife trafficking regularly puts it in the top four of illicit commerce areas glob ally, where the value of the black market is thought to be between USD 10 and USD 20 billion annually. Evidence also shows the involvement of organised crime in wildlife crime, particularly wildlife traffick ing, where the legal and illegal wildlife trades sit side by side. Organised crime groups who branch into
Introduction
Wildlife crime is generally accepted as an area of legitimate criminological study and issue of impor tance for police agencies. In particular, the ‘value’ afforded to wildlife trafficking regularly puts it in the top four of illicit commerce areas globally, where the value of the black market ‘is thought to be be tween USD 10 and USD 20 billion’ (Wyatt, 2013: 9). Evidence also shows the involvement of organised crime in wildlife crime, particularly in wildlife traf ficking where the legal and illegal wildlife trades often sit side by side. Organised crime groups who branch into wildlife crime make use of their existing networks and transit infrastructure, taking advantage of global markets, continued demand for wildlife products, and a comparatively weak enforcement re gime relative to that in place for other serious global trafficking commodities such as drugs and weapons.
Yet despite its importance as a global crime issue and its links with other forms of serious offending, wildlife crime is often viewed as a ‘fringe’ area of policing. Using perspectives from green criminology and wildlife criminology, this paper identifies a need for appropriate resourcing, training, and priority for wildlife crime as a contemporary policing priority.
wildlife crime make use of their existing networks and transit infrastructure, taking advantage of global mar kets, demand for wildlife products, and a compara tively weak enforcement regime. Yet despite its global importance and links with other forms of serious of fending, wildlife crime is often viewed as a ‘fringe’ area of policing. Using perspectives from green crimi nology and wildlife criminology, this paper identifies a need for appropriate resourcing, training, and priority for wildlife crime as a contemporary policing priority.
Defining Wildlife Crime
The legal protection afforded to animals is socially constructed, influenced by social locations, power relations in society, and the need to both promote and protect specific ideological positions on ani mals by legislators and policymakers. Criminal law predominantly treats animals as property, failing to recognise animals’ status as victims or to extend be yond traditional human ideals of justice as a puni tive or rehabilitative ideal to incorporate shared con cepts of reparative and restorative justice between humans and non-human animals.
Wildlife is generally defined as ‘the native fauna and flora of a state and is arguably commonly un derstood to mean animals that live in a wild state outside human control’ (Nurse and Wyatt, 2020: 3). But legislative definitions of wildlife vary across jurisdictions and in academic discourse such that some definitions would exclude fish while some wildlife law definitions include plants. Legal defini tions are important to determining the importance of wildlife crime as a policing issue. Environmental crime can be defined as ‘an unauthorized act or omission that violates the law and is therefore sub ject to criminal prosecution and criminal sanctions’
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POLICING WILDLIFE: POLICING PRACTICES AND PUBLIC POLICY
(Situ and Emmons, 2000: 3). Such offences may harm or endanger physical health or safety whilst also causing harm to the environment itself. But these definitions are socially constructed so that what constitutes an environmental crime varies from jurisdiction to jurisdiction. Indeed, many en vironmental offences are not caught by the criminal law, but instead are considered as regulatory jus tice and are enforced by environmental regulators rather than mainstream police. Wildlife crime as an area of environmental crime is broadly defined as the illegal exploitation of wildlife species, includ ing poaching (i.e. illegal hunting, fishing, killing or capturing), abuse, disturbance and/or trafficking of wild animal species. For an act to be a wildlife crime, it must be:
1. something that is proscribed by legislation;
2. an act committed against or involving wildlife, e.g. wild birds, reptiles, fish, mammals, plants or trees which form part of a country’s natural envi ronment or be of a species which are visitors in a wild state;
3. involve an offender (individual, corporate or state) who commits the unlawful act or is otherwise in breach of obligations towards wildlife.
(Nurse & Wyatt, 2020: 7)
Accordingly, wildlife crime definitions can also change over time. For example, the United Kingdom historically allowed hunting wildlife such as foxes with dogs, but this practice was banned in 2005 by the introduction of the Hunting with Dogs Act 2004. However, this Act could simply be repealed by the government, legalising hunting with dogs again.
Wildlife protection incorporates a legislative re gime that involves a range of statutes and definitions of criminal activity. Within the UK and US alone, legislation has been enacted to protect individual species such as the Protection of Badgers Act 1992, the Deer Act 1991 (UK), and the Marine Mammal Protection Act 1972 (US). Protection has also been afforded to a wider class of wildlife via the US En dangered Species Act 1973 and the UK’s Wildlife and Countryside Act 1981, both of which provide general wildlife protection.1 Broader regional or in ternational legislation such as the Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora (CITES) and the European Wildlife Trade Regulations (EUWTR) provides a framework for protecting wildlife from illegal trade. Domestic
legislation implements these provisions and, in some cases, creates criminal offences relating to illegal wildlife trade. Wildlife crime policy generally treats all offenders as rational profit-driven actors, while public policy statements often fail to identify wild life crime’s causes or clarify the intended impact of enforcement policy beyond basic ideas of detection or apprehension.
Wildlife Criminology
Wildlife faces threats from a range of human activity both legal and illegal. The International Union for the Conservation of Nature (IUCN) identified that thousands of species are potentially threatened with extinction due to human pressures (IUCN, 2015). Some of these pressures are indirect, such as hab itat destruction, commercial development which displac es wildlife or encroaches on its territory, and climate change. Other threats are more direct including hunt ing, wildlife trafficking, il legal predator control, and collecting of wild birds’ eggs which has the potential to drive rarer species to extinction.
Except for studying wildlife traffick ing and its associated links to organ ised crime and widespread animal harm, criminology has been relative ly slow to embrace wildlife crime as an area of study.
Except for studying wildlife trafficking and its as sociated links to organised crime and widespread animal harm, criminology has been relatively slow to embrace wildlife crime as an area of study. Yet arguably there is a need for a wildlife criminology which can contribute to preventing and reducing wildlife victimisation and engage directly with the enforcement of wildlife laws and wildlife crime po licing. Four key themes underpin the exploration of wildlife criminology ‘commodification and exploita tion, violence, rights, and speciesism and ‘othering’ all of which are of relevance to developing pub lic policy and policing responses to wildlife crime (Nurse and Wyatt, 2020: 9).
In respect of commodification, wildlife are gener ally considered to be human property and considered exploitable natural resource. Thus, wildlife is gener ally protected by legal systems as a public good and natural resource, and harms visited on wildlife are
1 The Wildlife and Countryside Act 1981 enacted EU legislation, par ticularly the provisions of the 1979 EC Directive on Wild Birds which aimed to provide general protection for all wild birds subject to cer tain exceptions relating to agricultural purposes and pest control.
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POLICING WILDLIFE: POLICING PRACTICES AND PUBLIC POLICY
[W]ildlife are generally considered to be human property and considered exploitable natural resource. Thus, wildlife is generally protected by legal systems as a public good and natural resource, and harms visited on wild life are generally classed as crimes mainly where the harm impacts on human interests.
generally classed as crimes mainly where the harm impacts on human interests. Laws protecting non-hu man animals also tend to give greater priority and en hanced protection to companion animals that share homes with humans over that provided to wildlife. Vi olence is inherent in the commodification of wildlife when exploited as property, food and entertainment. Killing and trapping of wildlife clearly represents a vi olent act where the killing of wildlife in order to ex ploit parts or derivatives (e.g. killing rhinos for their horn) involves the violent death of the animal but can also involve human violence. For example, evi dence exists of increased militarised poaching where those involved in killing and exploiting wildlife are prepared to kill game wardens and conservation staff in pursuit of wildlife. Thus, militarised poaching ar guably requires game and conservation wardens to be trained as law enforce ment professionals rath er than purely as wildlife management or conserva tion agents (Humphreys and Smith, 2018). Indeed, shoot to kill policies have at times been employed to deal with poaching (Ash aba, 2021). Perceptions of wildlife as natural resource for human exploitation rather than as sentient beings who should be protected for their intrinsic value in forms wildlife protection regimes and the regulation of human-animal interaction. However, a wildlife criminology argues for wildlife rights to be consid ered, separate from the idea of non-human animal rights. Wildlife crimes are generally created to pro tect state interests in wildlife as natural resource and state property, prohibiting certain methods of taking wildlife. However, a wildlife rights notion might con sider where criminalisation of certain activities con siders the preservation of a wildlife right to exist in a wild state and to view illegal wildlife killing as a rights issue. The final wildlife criminology theme of speciesism and othering addresses human-centred ideas on the value of wildlife and the different types of protection provided to wildlife. So, ‘saving the tiger is publicly popular, for example, stopping the killing of sharks less so’, (White and Heckenberg, 2014: 123).
Within criminology and law enforcement dis course, there is growing recognition of wildlife crime
as substantial contemporary problem. Thus, wildlife criminology, as a development of green criminolo gy (concerned with environmental harms) contends that justice systems, enforcement practices, policy and criminological analysis need to consider both harms and crimes visited on wildlife and to develop appropriate responses for both. For police managers, considering how best to respond to wildlife crime, deal with wrongdoing and effectively enforce wild life laws means reviewing some aspects of police training and prosecutorial practice.
Policing Wildlife Crime
Wildlife crime’s specialised nature and distinct leg islation, requires specialised knowledge and training that falls outside of the mainstream of policing pro vision. Broadly, there are four enforcement models adopted for wildlife law enforcement:
1. Enforcement by mainstream statutory police agency including customs authority
2. Enforcement by specialist regulatory agency (EPA, Fish & Wildlife Service)
3. Enforcement by conservation, natural resource, parks agency
4. Enforcement by NGO
The models are not exclusive but for non-special ist agencies raise issues concerning training needs.
In the United Kingdom, police training has been refined as a consequence of the Police Education Qualifications Framework (PEQF) designated by the College of Policing, the body with responsibili ty for setting standards in police training. The PEQF seeks to ‘standardise the learning provision across all forces, in particular the initial learning for newly re cruited officers’ and is implemented through degree programmes that all new police officers undertake as part of their training (College of Policing, 2022). However, wildlife crime (and law) is absent from the PEQF syllabus which arguably focuses on main stream crimes adopting a standardised approach to teaching core elements of the criminal law and gen eral police powers, rather than engaging with wider issues. However, this potentially reflects the reality of wildlife crime as a ‘fringe’ area of law enforce ment rather than something that police officers are likely to encounter in their daily work.
However, in the UK, Police Scotland launched a wildlife crime investigators course in 2020. Com menting on the launch of the course Assistant Chief
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POLICING WILDLIFE: POLICING PRACTICES AND PUBLIC POLICY
Constable Duncan Sloan, Major Crime and Public Protection, said:
Investigating wildlife crime can be demanding, difficult and complex. Scotland’s wildlife habitats cover vast tracts of land, often in remote areas, where the discovery of a suspected offence can be made days or weeks after the event. This new course is designed to build on our current capa bility, to enhance the skills and knowledge of our officers in what is a specialist area of criminal in vestigation. We want to ensure that we have offi cers who are experts in the investigation of the wildlife crime in all of its forms.
(Police Scotland, 2020)
The five-day course covers: Investigative tech niques; Wildlife forensic recovery, and examination; Firearms legislation and ballistics; and input from some selected partner agencies including the Crown Office and Procurator Fiscal Office (COPFS), Scot tish Government, RSPB and SNH.2 But such training is not compulsory or widespread and considerable research evidence indicates that existing wildlife law regimes do not work in their implementation rather than in their basic legislative provisions. Practical enforcement problems are endemic to the UK’s wildlife law regime as identified by Nurse (2011) and Wellsmith (2011). Their respective analyses of UK wildlife law enforcement identified an enforce ment regime consisting of legislation inadequate to the task of wildlife protection, subject to an equally inconsistent enforcement regime (albeit one where individual police officers and NGOs contribute significant amounts of time and effort within their own area) and one that fails to address the speci fic nature of wildlife offending. Wildlife law’s public policy response is significantly influenced by NGOs and White (2012) identifies that third parties such as NGOs often play a significant role in investigating and exposing environmental harm and offending and have become a necessity for effective envi ronmental law enforcement. In wildlife protection, NGOs are integral to practical enforcement and pol icy development where NGOs act as policy advi sors, researchers, field investigators, expert witness es at court, scientific advisors, casework managers, and, in some cases as prosecutors. In particular, NGOs such as RSPCA, RSPB, LACS (UK) and Sierra Club, Defenders of Justice and EarthJustice (US) have investigations sections and/or prosecution arms that
aim to fill the gap left by perceived ineffective state enforcement. But NGOs are not bound by the same criteria as statutory enforcers and bodies like the RSPCA have been criticised for taking ideologically driven prosecutions and ‹wasting› charitable funds.
Prosecuting Wildlife Crime
The reality is that wildlife crime is often an under-re sourced area in respect of both investigations and prosecutions. Previous research has identified sev eral prosecutorial problems with environmental and wildlife crime prosecutions:
1. Areas where there are difficulties getting statutory agencies to investigate crimes and where in sufficient resources are provided for them to do so. For example, there may be a lack of available scientific or technical support in gathering evidence.
For police managers, considering how best to respond to wildlife crime, deal with wrongdoing and effectively enforce wildlife laws means reviewing some aspects of police training and prosecuto rial practice.
2. Difficulties in investigating cases due to the lack of specialist environmental and wildlife knowledge, insufficient legislative knowledge. Legislative knowledge gaps may exists both for mainstream law enforcement and on the part of wildlife and conservation investigators trained outside of mainstream law enforcement and those in Global South countries who are part-time.
3. Perceived loopholes in legislation that result in similarity between legal activities and some ille gal ones, or environmental legislation that pro vides for specific and qualified defences. This creates a practical difficulty for investigators in determining whether a crime or breach of regu lations has been committed and in deciding how best to proceed with enforcement action.
4. Difficulties in bring cases to court due to a lack of expertise on the part of prosecutors and the low priority afforded to these cases in some areas.
5. The nature of discretion afforded to investigators and prosecutors which allows some offenses to be dealt with via informal means such as out of court disposals or regulatory processes. In some cases, criminal prosecution is resorted to only in
2 COPFS is Scotland’s public prosecutor and death investigation service.
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POLICING WILDLIFE: POLICING PRACTICES AND PUBLIC POLICY
the most serious cases with regulators preferring civil or administrative penalties.
6. The current use of sentencing options is often at the lower end of the scale, accordingly for some offenders (and particularly business and orga nised crime groups), fines and prosecution can simply be absorbed as one of the costs of doing business.
(adapted from Nurse, 2015: 146) Accordingly, a picture emerges where training needs and the development of specialist knowledge take on increased importance for investigators and prosecutors in order to develop effective wildlife po licing.
Conclusion
[A] picture emerges where training needs and the development of spe cialist knowledge take on increased importance for investigators and pros ecutors in order to develop effective wildlife policing.
This paper identifies that while wildlife laws create a range of criminal offences relating to illegal wildlife exploitation, it is often in the enforcement regime that the wildlife crime response requires further attention, rather than the strengthening of laws to provide for increased pe nalties. Wildlife crime, as an area of environmental and rural crime generally attracts lower resources and is frequently viewed as being outside of mainstream criminal justice and often considered as purely technical offending. Op tions for prison sentences exist in some wildlife legis lation and wildlife laws are often broadly adequate to their purpose as conservation or species manage ment legislation but are inadequate to fulfil their role as effective criminal justice legislation due to their reliance on a reactive enforcement regime that in practice is often ineffective, lacking resources and that arguably fails to provide adequate training for law enforcement professionals to address. In some cases, this means relegating wildlife crime to the at tention of specialist units, environmental regulators, conservation bodies or even NGOs.
The future protection of wildlife requires not only robust legislation that actually protects wildlife but also an effective enforcement regime that contains mechanisms for dealing with wildlife criminality and reduces repeat wildlife crimes. Thus, review ing wildlife policing requires providing a coherent system of protection for all wildlife as part of main
stream criminal justice system, and providing for ro bust, compulsory training for the policing of wildlife, rather than relying on the expertise of environmental enthusiasts, charities and volunteers.
References
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POLICING WILDLIFE: POLICING PRACTICES AND PUBLIC POLICY
Zusammenfassung
Polizeiarbeit im Bereich Wildlife Crime: Polizeiliche Praktiken und öffentliche Ordnung Delikte im Zusammenhang mit wildlebenden Tieren und Pflanzen (Wildlife Crime) sind zu Recht ein Be reich der kriminologischen Forschung und ein wichti ges Thema für die Polizei. Der Handel mit wildleben den Arten gehört zu den vier ertragreichsten Sektoren des illegalen Handels weltweit: Auf dem Schwarz markt werden jährlich schätzungsweise 10–20 Mio. USD umgesetzt. Erwiesen ist auch die Beteiligung des organisierten Verbrechens am illegalen Handel mit Wildtieren und -pflanzen, bei dem Legalität und
Illegalität oftmals sehr nahe beieinander liegen. Or ganisierte Banden nutzen ihre bestehenden Netz werke und Verkehrsinfrastrukturen, um die globale Nachfrage nach wildlebenden Arten zu bedienen, wobei sie von einem relativ schwachen Strafvollzug profitieren. Trotz ihrer globalen Bedeutung und ihrer Verbindungen zum Schwerverbrechen werden Straf taten in diesem Zusammenhang häufig als Randbe reiche der Polizeiarbeit angesehen. Mit Blick auf die Umweltkriminologie identifiziert dieser Artikel einen erheblichen Ressourcen- und Ausbildungsbedarf im Kampf gegen diese Form von Kriminalität.
Résumé
Criminalité liée aux espèces sauvages : lutte poli cière et politiques publiques
La criminalité liée aux espèces sauvages est un champ d’étude légitime en criminologie et une question im portante pour les polices. La « valeur » qu’atteint le trafic d’espèces sauvages en fait l’un des quatre sec teurs de négoce illicite les plus rentables à l’échelle mondiale, les recettes annuelles du marché noir étant estimées entre USD 10 et 20 milliards. Il est prouvé que les organisations criminelles se livrent au trafic d’espèces sauvages où le négoce légal côtoie celui il légal. Des groupes du crime organisé qui s’y adonnent
se servent de leurs réseaux existants et infrastructures de transport, tirant profit des marchés mondiaux, de la demande en produits issus de la faune sauvage ainsi que d’appareils répressifs peu développés. Néan moins, malgré son importance au niveau mondial et ses liens avec d’autres formes d’infractions graves, la criminalité liée aux espèces sauvages est souvent per çue comme un champ « secondaire » de l’activité poli cière. En se plaçant sous l’angle de la criminologie en vironnementale et de celle liée aux espèces sauvages, le présent article pointe des besoins en ressources et en formation afin de lutter contre cette criminalité.
Riassunto
Attività di polizia legate a specie selvatiche: prati che e politiche pubbliche I reati contro le specie selvatiche rappresentano una solida area di studio criminologico e una tematica centrale per la polizia. Il «valore» attribuito al traffico di specie selvatiche colloca regolarmente questa atti vità tra le prime quattro aree di commercio illecito al mondo, con un valore annuo del mercato nero stima to tra i 10 e i 20 miliardi di dollari statunitensi. I dati dimostrano inoltre la partecipazione della criminalità al traffico di specie selvatiche, dove il commercio le cito e quello illecito procedono di pari passo. I gruppi
della criminalità organizzata fanno leva sulle loro reti e infrastrutture di transito già esistenti, approfittando dei mercati globali, della richiesta per questo tipo di prodotti e di un sistema di repressione più debole ri spetto ad altri ambiti. Nonostante la loro rilevanza a livello mondiale e la correlazione con altre forme di grave criminalità, questi reati vengono spesso percepiti come un’area di nicchia dell’attività di polizia. Facen do proprie le posizioni della criminologia in materia di specie selvatiche e di ambiente, il presente articolo identifica la necessità di destinare risorse e formazioni appropriate alla lotta contro questo tipo di reati.
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La brigade équestre de la Police genevoise : du projet pilote à la pérennisation
Résumé
Le cheval et l’être humain ont une longue histoire commune : transports de personnes, transports de marchandises, travail de trait, débardage ou encore maraîchage. Mais aussi combats de chevaliers, de samouraïs, utilisation diverse du cheval dans l’ar mée et, de fait, intégration de celui-ci aux forces de l’ordre civiles. Malgré les avancées technologiques, les qualités du cheval dans la police (police montée) sont encore exploitées dans plusieurs pays au tra vers de représentations ou d’engagements tactiques. Pourquoi ne pas occuper le terrain sous une forme innovante et écologique ? Promouvoir une image
Contexte
L’usage du cheval par l’espèce humaine ne date pas d’hier puisqu’il faut remonter à 3500 av. J.-C. pour trouver, avec la culture de Botaï, la première trace archéologique de domestication de cet animal au nord du Kazakhstan.1
La puissance de l’animal, indispensable pour se déplacer, transporter, travailler les terres, etc. a éga lement été très vite exploitée dans les armées par les Samouraïs, chevaliers et autres combattant·e·s pour finalement être naturellement intégrée aux forces de l’ordre civiles dès leur création. En effet, le cheval a longtemps été le seul outil et moyen de locomotion efficace pour les forces de l’ordre, engendrant les unités de police montée (terme usuel pour nommer les effectifs de police à cheval).
Quelques exemples internationaux Victimes de l’évolution technique, les équidés ont été remplacés au fil du temps par la mécanique sans ja mais totalement disparaître du paysage policier. Leurs avantages certains sont encore aujourd’hui exploités
novatrice, augmenter la performance des interven tions et la complémentarité des moyens : autant d’arguments qui plaident en faveur de l’intégration du cheval dans les corps de police. En patrouillant, le groupe équestre améliore en effet la sécurité dans l’espace public, lutte contre le trafic de stupéfiants, prévient les cambriolages, recherche les personnes disparues, surveille les occupations illicites, les cam pements sauvages, etc. Durant un an, la Police gene voise a testé le déploiement équestre dans les zones périurbaines du canton. D’un projet pilote est née une brigade équestre pérenne.
dans plusieurs pays et corps de police. Aussi, la po lice montée la plus importante en termes d’effectifs – et non moins célèbre – est celle de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) qui totalisait en 2021 plus de 19 000 policières et policiers et 11 000 employé·e·s civil·e·s dans 150 municipalités Les services de po lice de la GRC sont également déployés dans pas moins de 600 collectivités autochtones.2 Aux ÉtatsUnis, c’est à Minneapolis (Minnesota) que les forces de police montée métropolitaines sont les plus importantes. Les agent·e·s des U.S. Border Patrol pa trouillent également sur leurs montures le long de la frontière avec le Mexique.3 Quant à la police montée chinoise de la ville de Dalian (province du Liaoning),
1 D’après Outram, A. K.; et al., «The Earliest Horse Harnessing and Milking», Science, publié le 06.03.2009. Cité par Dance A. «The tale of the domesticated horse», Knowable Magazine, publié le 05.04.2022.
2 D’après le site internet de la Gendarmerie royale du Canada, « Au sujet de la GRC » (dernière modification 22.11.2022) : https:// www.rcmp-grc.gc.ca/fr/au-sujet-grc.
3 D’après Rotstein A. H. (Associated Press), «Border Patrol Horses Get Special Feed that Helps Protect Desert Ecosystem» [archive], Environment News Network, 09.06.2005.
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Karin Ducommun
Cheffe de la police de proximité, Police cantonale de la République et canton de Genève
sa particularité réside dans le fait d’être exclusivement composée d’effectifs féminins, davantage pour don ner une bonne image de la ville que d’assurer l’ordre public4. Plus proche de chez nous, en Europe, une police montée municipale (brigade équestre) est éta blie dans certaines villes françaises. Par ailleurs, six unités équestres départementales de la Police natio nale exercent les missions courantes de la police5 Quant au régiment de cavalerie de la Garde républi caine, il est constitué « de trois escadrons de marche, d’un quatrième escadron dédié plus particulièrement à la sécurité publique et d’un centre d’instructions »6, soit environ 450 chevaux pour 500 gardes. Quatre à six mois de formation sont nécessaires à ses membres pour intégrer les principes de l’équitation militaire et se familiariser avec les missions spécifiques : sécurité publique à cheval, service d’honneur à pied et à che val, escortes.7 De son côté, la police à cheval belge sert principalement d’outil de maintien de l’ordre lors de tous types d’événements publics tels que festivals, matchs de football ou autres manifestations. Elle est toutefois principalement mise à contribution dans le but d’assurer une présence dissuasive et de disperser les foules sans recourir aux armes à feu8
Aussi, que ce soit à des fins de représentation ou d’engagement tactique, l’on peut constater que les qualités du cheval sont encore exploitées de nos jours.
Et chez nous ?
À Genève, le 16 juin 1866, le Conseil d’État adopte une loi qui aboutit à la dissolution de la section de gendarmerie à cheval.9 De 1996 à 1998, un groupe équestre est toutefois recréé dans le but de patrouil ler au centre-ville, principalement dans les parcs du canton. En termes de missions policières, cavalières et cavaliers ne s’occupent cependant pas de répres sion, mais uniquement de prévention.
Vers 2016, il apparaît que la présence de la police dans des zones difficiles d’accès en véhicules ou en bordure de frontière n’est pas optimale. Il s’agit dès lors pour la police de proximité d’occuper le terrain sous une forme inédite, d’être active dans la préven tion de la criminalité et de promouvoir une image moderne, novatrice et performante. Plus concrè tement, c’est à un groupe équestre que revient la responsabilité de satisfaire aux attentes opération nelles reposant sur les principes fondamentaux de l’article 11 (Police de proximité) de la loi sur la po lice : « (1) Par sa visibilité et ses partenariats durables
avec la population et l’ensemble des institutions publiques et privées, notamment les communes, la police de proximité assure la prévention de la cri minalité, selon les spécificités sociétales de chacun des secteurs dans lesquels elle est déployée. (2) La police de proximité contribue à la cohé sion sociale et procède par une approche de résolution de pro blèmes. Elle assure en outre la récolte du renseignement. (3) Les postes de police concrétisent l’ancrage territorial de la police de proximité. » (Loi sur la police (F 1 05 – Lpol) de la République et canton de Genève du 09.09.2014)
Il s’agit dès lors pour la police de proximité d’occuper le terrain sous une forme inédite, d’être active dans la prévention de la criminalité et de promouvoir une image moderne, novatrice et performante.
En 2017, la police de proximité constitue un groupe de travail afin d’analyser l’opportunité de mettre en place un groupe équestre à la Police gene voise et, en février 2018, avec le soutien de Madame le Colonel Monica BONFANTI, Commandante de la police, de son État-major et de Monsieur le Conseil ler d’État Pierre MAUDET, Chef du département en charge de la sécurité, un projet pilote intitulé « Groupe équestre » est créé.
Les chevaux au service de la police Pour servir la police en toute sécurité, les chevaux engagés sur le terrain doivent posséder certaines qualités et, bien entendu, faire l’objet d’une sélec tion et d’un entraînement spécifiques. Ils doivent être habitués au trafic, au bruit, à la foule... et ré pondre avec précision aux ordres de leurs cavalières et cavaliers.
Le sergent-major Carl EMERY, coordinateur du groupe équestre lors du projet pilote, relevait notam ment que les compétences équestres des cavalières et des cavaliers ainsi que les techniques et tactiques spécifiques relatives aux interventions policières
4 D’après « La police montée de Dalian doit-elle être dissoute ? » [archive], sur Le Quotidien du Peuple en ligne [site en français], 28 mars 2013.
5 D’après les sites internet de l’Institut français du cheval et de l’équi tation « Concours police ».
6 D’après le site internet de la Gendarmerie nationale, « Le régiment de cavalerie ».
7 D’après le site internet de la Gendarmerie nationale, « Le centre d’ins truction ».
8 D’après le site internet de la Radio-télévision belge de la Fédération Wallonie-Bruxelles (RTBF).
9 Progin P.-A., Une police montée a-t-elle sa place au sein de la gen darmerie genevoise ?, p. 7 : 2008, Travail de séminaire ISP, Cours de conduite (CC) III 2007–2008.
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ainsi que les entraînements ont en grande partie pour but de réduire au maximum les risques liés aux instincts intrinsèques des chevaux. Ce mam mifère herbivore étant une proie à l’état sauvage, ses réactions doivent être prévues (dans la mesure du possible), prévenues, voire canalisées. L’instinct naturel et les réactions des chevaux sont des don nées constantes qu’il faut prendre en compte dans la formation continue des policières et des policiers. L’anthropomorphisme (soit la tendance à attribuer à l’animal des réactions propres à l’être humain) est un des grands pièges à éviter dans le travail avec l’ani mal. Lors de la phase d’apprentissage de celui-ci, il faut tenir compte de la mémoire linéaire du cheval : pour lui, tout se passe ici et maintenant, il n’a pas de conscience du temps. Son cerveau fonctionne donc sur deux registres : les pulsions et les émotions.
Durant une année, la brigade équestre a sillonné la campagne gene voise et les zones frontières, secteurs qui bénéficiaient jusqu’alors d’une présence proactive réduite de la police.
Le mode de la continuité est également important puisqu’il est capable d’as socier une récompense ou une punition à un stimulus à la seule condition que ce dernier soit immédiatement proche (max. trois secondes environ). Paradoxalement, le cheval n’ou blie rien. Lorsqu’il vit une situation de déplaisir avec une teinture émotive très forte, il est possible qu’il réagisse énergiquement en cas de nouveau stimulus comparable lui rappelant la situation négative pré cédemment vécue. Situation que le cheval est, par ailleurs, incapable de placer dans le temps.
Le fonctionnement du groupe équestre pilote de la Police genevoise Durant une année, la brigade équestre a sillonné la campagne genevoise et les zones frontières, sec teurs qui bénéficiaient jusqu’alors d’une présence proactive réduite de la police. En effet, l’activité délictueuse concentre principalement les forces de l’ordre dans les villes du canton.
Dès lors, dans une vision de prévention et de dissuasion, il est nécessaire de pouvoir bénéficier d’une présence accrue dans les zones périurbaines. En patrouillant hors des grands axes, le groupe équestre offre une meilleure visibilité sur des points stratégiques. Ces policières et policiers à cheval tra vaillent de fait à améliorer la sécurité dans l’espace public en luttant contre le trafic de stupéfiants, en prévenant les cambriolages, tout en aidant à la
recherche de personnes disparues. Les effectifs sur veillent notamment des régions difficiles d’accès aux véhicules de police, permettant de réduire les phénomènes d’occupation illicite, tels les campe ments sauvages.
Une patrouille équestre composée de deux poli cières ou policiers parcourt la campagne une fois par semaine, appuyée dans une première phase par un dispositif motorisé en cas de contrôle ou d’inter pellation. Les milicien·ne·s composant ce groupe ne sont pas puisé·e·s dans les effectifs opérationnels répondant quotidiennement aux réquisitions des citoyen·ne·s : leurs membres restent affecté·e·s dans leur service d’attribution et sont planifié·e·s pour les patrouilles équestres environ une journée par mois. Ainsi, l’impact sur les différentes entités de la Police genevoise est très réduit.
Suivant la situation, la policière ou le policier à cheval crée un lien particulier avec les citoyen·ne·s. Fait non négligeable, certaines études, relayées par la Police fédérale belge, démontrent que l’engage ment dans un dispositif opérationnel policier d’une cavalière ou d’un cavalier et de sa monture corres pond à une présence équivalente de 2.8 ETP (équi valent temps plein) pour des missions de visibilité notamment.
Convention avec le Refuge de Darwyn Dans le cadre de la mise en place de la brigade montée, la Police genevoise a travaillé en parte nariat avec le refuge de Darwyn (association à but non lucratif et reconnue d’utilité publique), véri table SPA du cheval, dont l’objectif est de recueillir les chevaux maltraités, destinés à l’abattoir ou dont les propriétaires ne peuvent plus s’occuper pour diverses raisons. Ainsi, les montures sont mises à disposition par la responsable de cette entité. Pour sa part, la police a acquis l’équipement spécifique des policières et policiers à cheval, ainsi qu’un van (fourgon servant au transport des chevaux).
Bien que le projet pilote se soit terminé durant la première vague de la pandémie COVID-19, le refuge de Darwyn a accepté de prolonger la convention relative à la mise à disposition de che vaux à la Police genevoise afin de permettre au groupe équestre de contribuer à la sécurisation de l’espace public. Indéniablement, ce renfort équestre a été une réelle plus-value pour le projet.
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Formation des cavalières et cavaliers
Les membres de la brigade, issu·e·s de différents services opérationnels de la Police genevoise, sont toutes et tous titulaires d’un brevet de cavalière / cavalier de la Fédération suisse des sports équestres ou d’une formation équivalente. Un coordinateur de la police de proximité conduit ce groupe.
Pour pouvoir patrouiller efficacement à dos de cheval, les neuf membres de la police (dont actuel lement huit femmes et un homme) ont bénéficié, au cours de leur formation, des conseils avisés de la Police fédérale belge. Un stage théorique et pra tique de plusieurs jours en Belgique a permis aux cavalières et au cavalier de parfaire leurs techniques d’intervention, comme l’interception d’un véhicule ou l’interpellation d’un individu. La policière et le policier bruxellois en charge ont ensuite rejoint leurs élèves à Genève pour finaliser les derniers détails de cette formation.
Bilan du projet pilote
Ce projet pilote équestre a permis à la police de proximité genevoise de répondre d’une manière no vatrice aux différents objectifs de prévention, de dis suasion et de répression. Outre son travail judiciaire de proximité, elle a également permis de créer un contact particulier avec la population et de véhiculer une image atypique de la proximité et de sa police aux citoyen·ne·s, ceci en regard de l’intérêt média tique suscité. Les objectifs posés à la création du projet ont été atteints. Non polluantes, les patrouilles à cheval transmettent un message écologique tout en augmentant considérablement la visibilité de la police dans l’espace public.
La mise en œuvre des patrouilles équestres en zones suburbaines a reçu un écho favorable des autorités communales. Les contacts pris par le coor dinateur ou les chef·fe·s de poste de la police de proximité auprès des magistratures communales, lors d’engagements prévus, ont permis de relever la satisfaction générale quant à la présence d’une patrouille équestre sur leur commune respective. Certaines autorités ont également mandaté la presse, afin « de documenter » la présence équestre poli cière dans leurs rues.
À relever ici que la réussite de la mise en œuvre de ce projet pilote est pour beaucoup due à l’en gagement des cavalières et cavaliers aguerri·e·s de la Police genevoise qui ont mis à profit leurs com
pétences équestres, afin de combler dès le départ l’inexpérience des chevaux mis à disposition. L’im pact de la formation des chevaux a été conséquent, ces derniers n’étant pas montés quotidiennement ni prédestinés au travail de police.
Création d’une brigade équestre pérenne In fine, les retours du projet pilote sont extrêmement positifs. L’intérêt général, les messages de satisfaction des citoyen·ne·s, les liens de proxi mité créés avec la population et les résultats opérationnels ont démontré que cette spécifi cité avait toute sa place en police de proximité, per mettant ainsi une approche complémentaire dans le judiciaire de proximité.
Non polluantes, les patrouilles à cheval transmettent un message écologique tout en augmentant considérablement la visibilité de la police dans l’espace public.
Monsieur le Conseiller d’État Mauro POGGIA, Chef du département de la sécurité, de la population et de la santé, a récemment validé la pérennisation d’une brigade équestre au sein de la Police gene voise. Celle-ci sera composée de personnel fixe, soit d’un coordinateur, de cinq cavalières et cavaliers et de quatre chevaux. Des milicien·ne·s complèteront les effectifs. Les démarches sont en cours quant au recrutement.
Au sein de la Police genevoise, cette spécialisa tion permettra non seulement une employabilité élargie dans l’espace public et aux abords du lac Léman notamment, mais aura également un impact visuel considérable tant pour la population résidente que pour les personnes de passage dans le canton.
Le travail judiciaire de proximité de cette brigade équestre sera un appui complémentaire dans les différents engagements opérationnels. Par ailleurs, la brigade aura également pour mission de gérer les différentes infractions à l’encontre des animaux, notamment les cas de maltraitance.
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LA BRIGADE ÉQUESTRE DE LA POLICE GENEVOISE : DU PROJET PILOTE À LA PÉRENNISATION
Zusammenfassung
Die Reiterstaffel der Kantonspolizei Genf Mensch und Pferd verbindet eine lange gemeinsa me Geschichte: Personen- und Gütertransport, Zug arbeit, Holzabfuhr oder auch Gemüseanbau. Aber auch in Ritter- und Samurai-Kämpfen und der Armee fand das Pferd vielfältige Verwendung und wurde schliesslich in die zivilen Ordnungskräfte integriert. Dem technologischen Fortschritt zum Trotz werden Pferde in der (berittenen) Polizei in verschiedenen Ländern noch immer für Repräsentationszwecke oder taktische Einsätze genutzt. Warum also diesen Bereich nicht auch innovativ und umweltfreund lich gestalten? Förderung eines neuen Images und
Steigerung der Einsatzleistung und der Komplemen tarität der eingesetzten Mittel sind nur einige von vielen Argumenten, die für die Integration von Pfer den in die Polizeikorps sprechen. Durch Patrouillen erhöht der Reiterzug die Sicherheit im öffentlichen Raum, kämpft gegen den Drogenhandel, verhindert Einbrüche, sucht nach vermissten Personen, über wacht illegale Besetzungen sowie wildes Campieren usw. Ein Jahr lang hat die Kantonspolizei Genf das Aufgebot der Reiterstaffel in den Randbezirken des Kantons getestet. Aus einem Pilotprojekt ist so eine dauerhafte Reiterstaffel entstanden.
Riassunto
La brigata equestre della polizia cantonale di Ginevra
Il cavallo e l’uomo condividono un lungo passa to: trasporto di persone, trasporto di merci, traino, esbosco, orticoltura. Ma anche duelli tra cavalieri e tra samurai, svariati utilizzi dei cavalli nell’esercito e, di fatto, la loro integrazione nelle forze dell’ordine non militari. Nonostante gli sviluppi tecnologici, le qualità del cavallo sono ancora sfruttate nelle poli zie di diversi Paesi, sia a fini rappresentativi, sia per interventi di tipo tattico. Perché non presentarsi in modo innovativo ed ecologico? Promuovere un’im magine rinnovata, aumentare le prestazioni degli
interventi e la complementarietà dei mezzi: ecco alcune delle argomentazioni a favore dell’integra zione dei cavalli nei corpi di polizia. Durante le at tività di pattuglia, la brigata equestre migliora infatti la sicurezza nei luoghi pubblici, contrasta il traffico di stupefacenti, previene i furti con scasso, ricerca le persone scomparse, sorveglia i luoghi occupati in modo illecito, gli accampamenti selvaggi, ecc. Dopo aver testato per un anno l’utilizzo di questi animali nelle zone periurbane del Cantone, la brigata eque stre della polizia di Ginevra è ora parte integrante a tutti gli effetti del corpo di polizia.
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LA BRIGADE ÉQUESTRE DE LA POLICE GENEVOISE : DU PROJET PILOTE À LA PÉRENNISATION
Protest policing in der Ausbildung: Was vermitteln simulative Trainings?
Prof. Dr. Andrea Kretschmann
Professorin für Kultursoziologie an der Leuphana Universität Lüneburg und assoziierte Forscherin am Centre Marc Bloch, An-Institut der Humboldt-Universität zu Berlin, Soziologin und Kriminologin
Zusammenfassung
Dieser Beitrag untersucht simulative Trainings für Grosslagen mit Blick auf das policing von Protest in Europa und geht seinen sozialen Effekten nach. Es wird die These aufgestellt, dass die Trainings einen besonderen Charakter haben. Anders als in her kömmlichen Aus- und Fortbildungsformaten geht es in Simulationstrainings um ein Lernen entlang gesteigerter sozialer Komplexitäten durch eine mög lichst detailreiche Darstellung von Protesten, um potenzielle Geschehnisse im protest policing für die
Für das gegenwärtige Training von public order-Lagen ist es weltweit und auch in Europa charakteristisch, dass es die Form von Simulationen annimmt: Trainings werden in verteilten Rollen durchgeführt, die ein Ge schehen imaginieren, das auch in der Realität eintreten könnte. In den Übungen trainieren die Polizeien unter kontrollierten Bedingungen, was real geschehen soll.
Professionalisierung von Simulationstrainings
In einigen Ländern hat sich diese Art des Trainings inzwischen dahingehend professionalisiert, dass ei gens gebaute städtische Nachbildungen das Üben komplexer Lagen auch in grossen Gruppen und un ter maximaler Eskalation des Geschehens erlauben. Es handelt sich dabei konkret um von den Polizeien gebaute städtische Anlagen auf Schulungsgeländen, die Trainingszwecken für public order-Situationen bei Grossereignissen dienen. Ausser bei Fussball spielen geht es hier also zuvörderst um das policing von Protest. Die Polizeien entwickeln dafür mög lichst realitätsgetreue Szenarien, die sie unter um fangreichem Material- und Personeneinsatz umset zen. In verteilten Rollen übernimmt eine Gruppe von Polizisten/-innen die Rolle der Demonstrierenden
Polizisten/-innen bereits im Training erfahrbar zu machen. Was vordergründig jedoch als authentische Darstellung des Protestgeschehens daherkommt, er weist sich bei genauerer Analyse kaum als blosse Wiedergabe, sondern immer schon als polizeiliche Imagination von Wirklichkeit. Problematisch wird dies dann, wenn – wie gegenwärtig bei den meisten simulativen Trainings in Europa – derartige Abweichungen von der Realität Entwicklungen einer Versicherheitlichung von Protest befördern.
und teils auch anderer Beteiligter, etwa Journalisten/ -innen. Die Übrigen simulieren den Polizeieinsatz. Mitunter sind hunderte Polizisten/-innen an der Si mulation der Proteste beteiligt, die in aller Regel von schweren Ausschreitungen gekennzeichnet sind: Der Bewurf der Polizei durch Flaschen oder Molo towcocktails, das Anzünden von Autos oder der Bau von Barrikaden gehören etwa zum Repertoire. Der Einsatz theatraler Mittel soll ein Training unter mög lichst authentischen Bedingungen gewährleisten.
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Abb. 1: Molotowcocktail-geschwärzte Strassenecke im «Metropolitan Police Specialist Training Centre» (MPSTC) in Grossbritannien (Quelle: Foto der Autorin)
PROTEST POLICING IN DER AUSBILDUNG: WAS VERMITTELN SIMULATIVE TRAININGS?
Weltweit ist eine stetige Zunahme derartiger Simulationen zu beobachten. Über die grösste ar tifizielle Stadt in Europa verfügt mit ihrem CNEFG in der Dordogne seit Jahrzehnten die französische Gendarmerie (Bruneteaux, 1996). Sie unterhält eines der ältesten und grössten polizeilichen Trai ningscenter überhaupt – mit Ausstrahlungskraft in ganz Europa und auch in andere Länder der Welt. Aber auch in England oder Nordirland – um an dieser Stelle im hier von mir untersuchten eu ropäischen Rahmen zu bleiben1 – sind derartige Nachbauten von Städten zu finden (vgl. umfassend Kretschmann, 2021; Dies. i. E.).
Die Zunahme ist im Kontext zu sehen: Es ist eine relativ neue Entwicklung, dass für public order-La gen überhaupt trainiert wird. In den meisten europä ischen Ländern gehört ein diesbezügliches Training seit den 1980er Jahren zum Ausbildungsrepertoire. Bis in die 1960er Jahre hinein war dies nur vereinzelt vorgesehen, weil protest policing im Sinne der Stra tegie einer escalated force (McPhail/Schweingruber/ McCarthy, 1998) gleichbedeutend mit dem Ausein andertreiben der Menge war (Kretschmann/Legnaro, i. E.). Angewendet wurden im protest policing Prak tiken, die auch in anderen Zusammenhängen einge setzt wurden. Mit der Erweiterung des Demokratie verständnisses der europäischen Gesellschaften ab den 1960er Jahren verlor das bisherige polizeiliche Vorgehen jedoch an Legitimität. Insgesamt standen die Polizeien durch ein als brutal und unverhältnis mässig erlebtes Vorgehen öffentlich in der Kritik. In nerhalb der Polizeien stiess dies eine Phase offener Reflexion über Einsatzphilosophien im protest poli cing an (für Frankreich Berlière/Lévy, 2011: 242), die den Ausschlag für einen Ausbau der polizeilichen Trainingsinfrastruktur in Form artifizieller Städte gab.
Vermittlung von Erfahrung
In der Regel verzichten Polizeien nicht nur im Schulungsraum, sondern auch in ihren praktischen Trainings auf komplexe Übungsszenarien mit thea tralischer Ausstaffierung. Normalerweise wird keine Kulisse angefertigt (wie hier in Form städtischer Um gebungen), es werden keine Verkleidungen (hier z. B. szenetypische Einkleidung der Demonstrierenden) und aufwändigen Requisiten (Spruchbanner, Pyro technik, Plastik- oder Holzpflastersteine u. Ä.) ein bezogen. Auch wird beim herkömmlichen Training kein komplexes Schauspiel aufgeführt (Polizisten/
-innen, die Demonstrierende spielen, Parolen rufen, mit der Polizei im Einsatz interagieren, Redebeiträge halten usw.) und es wird auch nicht in annähernder bis tatsächlicher Echtzeit trainiert. Ein an Massstäben von Authentizität angelegtes simulatives Training steht somit im Gegensatz zu herkömmlichen For men der Wissensvermittlung in der Polizeiaus- und -fortbildung.
Dies gibt der Vermittlung der Aus- und Fortbil dungsinhalte im simulativen protest policing einen besonderen Charakter. Diese erfolgt nicht auf ab strakter Ebene, sondern die Inhalte werden in den Kontext der ganzen Komple xität des Sozialen eingebettet. Mit den simulativen Trainings soll ein Geschehen möglichst detailreich dargestellt werden, um potenzielles Protestgesche hen auch sinnlich erfahrbar zu machen. Hierfür herangezogen werden exem plarische, aus Sicht der Polizeien paradigmatische Fälle, die als Szenarien vorab kleinteilig entwickelt und anschliessend mit theatralen Mitteln aufgeführt werden. Damit werden soziokulturelle Aspekte von Demonstrationen in nie dagewesenem Masse in Übungssituationen integriert und die Polizisten/ -innen mit der Ungeordnetheit, Unübersichtlichkeit und Unwägbarkeit des Sozialen konfrontiert. Darin liegt der Unterschied zum vergleichsweise abstrak ten Training im offenen Gelände.
Die Simulationen sollen den Polizisten/-innen so durch Komplexitätssteigerungen qua sinnlicher Re präsentation von Sozialität den Eindruck eines realen Geschehens vermitteln. Sie werden gezielt einge setzt, damit diese ihre Emotionen im Einsatz ken nen und kontrollieren lernen. Es soll auf diese Weise gewährleistet werden, dass Einsatzphilosophien mit
1 Der vorliegende Artikel basiert auf einer ethnografischen Untersuchung von Trainings für die Grundausbildung im protest policing in artifiziellen Städten ausgewählter Länder in Europa, namentlich in Deutschland, Grossbritannien, Frankreich und Nordirland im Zeitraum von 2015 bis 2020. In Deutschland untersuchte ich Trai nings für Gruppenführer bei der Polizei Niedersachsen am Fortbil dungsstandort Lüchow (hiermit ist keine artifizielle Stadt bezeich net; trainiert wird lediglich auf dem Gelände und in den Strassen einer Liegenschaft). In England nahm ich im «Metropolitan Police Specialist Training Centre» (MPSTC) empirische Forschungen bei der Metropolitan Police, der British Transport Police und der London City Police vor. In Nordirland befasste ich mich im «Pub lic Order Tactical Village» mit dem Training des Police Service of Northern Ireland und in Frankreich mit den Trainings im « Centre national d’entraînement des forces de gendarmerie » (CNEFG).
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PROTEST POLICING IN DER AUSBILDUNG: WAS VERMITTELN SIMULATIVE TRAININGS?
Mit den simulativen Trainings soll ein Geschehen möglichst detailreich dargestellt werden, um potenzielles Protestgeschehen auch sinnlich erfahrbar zu machen.
ihren Techniken und Taktiken auch unter psycholo gisch erschwerten Bedingungen umgesetzt werden können. So werden Bedingungen für eine besonders einprägsame Wissensvermittlung geschaffen, da die Erfahrungsebene ein intensives Verinnerlichen der Simulationsinhalte verspricht. Dieser Aspekt ist be sonders hervorzuheben angesichts des Umstandes, dass die Simulationen in den meisten Ländern die ersten «Demonstrationserfahrungen» der Polizisten/ -innen darstellen.
Soziale Konstruktion durch Simulation
[Es] ist zu reflektieren, dass die Simulationen soziale Realität nicht einfach wiedergeben, sondern dass mit ihnen eigene Wirklichkeiten geschaffen werden. Dies hat Folgen für die Art und Weise, wie über geeignete Antworten auf Protest im Sinne von protest policing nachge dacht wird.
Dabei ist zu reflektieren, dass die Simulationen sozi ale Realität nicht einfach wiedergeben, sondern dass mit ihnen eigene Wirklichkeiten geschaffen werden. Dies hat Folgen für die Art und Weise, wie über ge eignete Antworten auf Protest im Sinne von protest policing nachgedacht wird: Was auf den ersten Blick als annähernd realistische Darstellung von Protesten daherkommt, ist nach soziologischer Betrachtung immer bereits imaginato risch angeeignete – und damit verzerrte – Realität. Für die Simulationen stel len die Polizeien Proteste nach ihren je spezifischen, polizeikulturell geprägten Vorstellungen und gemäss ihren organisationalen Erfordernissen nach. Die soziale Wirklichkeit von Demonstrationen fliesst daher in die Simulationen in selektiver Form ein. Das bedeutet, dass bestimmte Aspekte von Protesten aufgegriffen und in die Simu lationen integriert werden, während andere aussen vor gelassen werden. Wiederum andere Inhalte sind gänzlich erfunden, etwa, wenn Phänomene von Polizeien imaginiert werden, die bislang noch nicht eingetreten sind, aber von denen sie glauben, sich auf sie vorbereiten zu müssen. Es existieren deshalb in den Simulationen – freiwillig wie unfreiwillig – im mer wieder grobe Abweichungen vom realen Pro testgeschehen.
Zwei Aspekte sind an dieser Stelle besonders zu berücksichtigen. Erstens werden keine durchschnitt lichen Demonstrationen dargestellt: Anstatt friedli che, gesetzeskonforme Versammlungen (Meyer/ Tarrow, 1998; Fillieule/Jobard, 1998) zu simulieren, richtet sich der Fokus der Simulationen in fast al
len untersuchten Ländern ausschliesslich auf den statistisch kleinsten Teil der Proteste, d. h. jene, die eskalieren. Da die Trainings auf alles, auch auf das Schlimmste, vorbereiten sollen, werden die Simu lationen als Worst-Case-Szenarien konzipiert. Im Verlauf der Übungen wird eine kurze, friedliche Ein gangsphase schnell von Ausschreitungen abgelöst, deren Schweregrad kontinuierlich zunimmt. Diese Szenarien münden früh in bürgerkriegsartigen Zu ständen. Die Polizisten/-innen machen so in den Trainings die Erfahrung, dass jeder Protest eskaliert, auch wenn anfangs deeskalative Massnahmen ge setzt wurden, dass jeder Protest gewalttätig ist und dass jeder Protest bürgerkriegsartige Zustände an nimmt. Selbst bei den eingangs rechtskonformen Handlungen der Demonstrierenden werden die Gefahr und der Rechtsbruch oft antizipiert – etwa, wenn wie in Frankreich betont wird, dass selbst ein jetzt noch friedlicher Demonstrant im nächsten Mo ment gewalttätig werden könne. Demonstrationen sind immer derartig beschaffen, so die Vermittlung durch die Simulationen weiter, dass sie die öffentli che Sicherheit und Ordnung gefährden und unter minieren, die in der Folge unter grösstmöglichem Einsatz von polizeilicher Zwangsgewalt wiederher gestellt werden müssen.
Zweitens wird das politische Spektrum in den Simulationen nicht ausgewogen abgebildet. Es wer den nahezu ausschliesslich Proteste aus dem poli tisch linken Spektrum dargestellt, wobei diese, auch wenn sie per definitionem teils linksliberal sein sol len (etwa, indem Gewerkschaftsproteste simuliert werden), durchweg eine antagonistische Repräsen tation erfahren. Ganz gleich, ob das linksradikale oder linksliberale Spektrum aufgerufen wird: In allen Fällen werden Steine und Molotowcocktails gewor fen, Autos angezündet und es wird die Konfrontation mit der Polizei gesucht. Dies hat zur Folge, dass die Polizisten/-innen die Erfahrung von bürgerkriegsähn lichen Zuständen vorrangig mit linken Protesten –und allen Facetten dieses Spektrums – verknüpfen. Dies lädt zu stereotypisierenden Grenzziehungen mit Blick auf linken Protest ein. Es prägt darüber hi naus den Blick auf die angemessene polizeiliche Re aktion in Demonstrationseinsätzen innerhalb dieses politischen Spektrums.
Kompetenzen im friedlichen policing einer De monstration werden hingegen vorausgesetzt (mit Ausnahme der in Deutschland untersuchten Trai
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nings der Polizei Niedersachsen) – hier handele es sich, so die Auffassung der Polizeien, um die ein facheren Einsätze, die nicht eigens geübt werden müssten; zumal die Trainingskapazitäten hierfür nicht ausreichten. Dieser Auffassung stehen jedoch Beobachtungen entgegen, die auch die Deeskalation von kritischen Dynamiken als fehleranfällig ansehen (Kretschmann, 2021).
Simulation und Versicherheitlichung
Auf die Gefahren einer unzulänglichen Polizeiaus bildung ist in der einschlägigen Literatur immer wie der hingewiesen worden: Eine schlechte Kenntnis der Gesetzesinhalte, physische Unzulänglichkeiten oder Unklarheiten über den Umgang mit einer Situ ation könnten bei Polizisten/-innen schnell zu Über forderung führen, die eskalatives und/oder unrecht mässiges Handeln begünstigt. Nach rechtlichen Massgaben agieren könne nur eine Polizei, die auch entsprechend ausgebildet sei. So formuliert Behr: «Es ist mir jedenfalls nicht bekannt, dass gut ausge bildete, wertgeschätzte und gut begleitete Organisa tionseinheiten zu desaströsen Entgleisungen neigen. Das kennt man im übrigen [sic] auch aus dem Mili tär: Die schlimmsten Einheiten sind die Reservisten. Am wenigsten gefährdet sind die sog. Elitetruppen, und zwar auch deshalb, weil sie ein gutes Training [...] haben.» (Behr, 2006: 66)
In diesem Sinne ist davon auszugehen, dass Si mulationstrainings Eskalationen verhindern helfen können, die durch Überforderung hervorgerufen werden. So lässt sich erkennen, dass die beschrie bene Entwicklung des Trainings im protest policing zu dessen Professionalisierung geführt hat. In den letzten Jahrzehnten wurden auf nationaler Ebene jeweils sukzessive Leitbilder und Mindeststandards vereinheitlicht und Best Practices entwickelt. Todes fälle bei Demonstrationen sind in Europa in diesem Zuge zu äusserst seltenen Erscheinungen gewor den, und Demonstrationen konnten sich als Form der politischen Partizipation weiterentwickeln und verbreiten.
Zugleich ist anzunehmen, dass die Simulatio nen in ihrer derzeit vorherrschenden Form bei den Polizisten/-innen zur Ausbildung eines «Gefahren sinns» (Engell/Siegert/Vogl, 2009) beitragen, der den Sicherheitsgedanken im protest policing stärkt, zu Ungunsten eines policing, das die Versammlungs freiheit in den Vordergrund stellt. In ihrer derzeitigen
Beschaffenheit stützen, so die These, die Simulatio nen gegenwärtige kriminalpolitische Entwicklungen einer Versicherheitlichung (Buzan/Waever/Wilde, 1998) von Protest. Mit Letztgenanntem ist die grössere Gewichtung von Protest als Unterminierung der Sicherheit und Ordnung gemeint, der entsprechend intensiv zu polizieren ist.
Zwar sind gegenwärtig dialogische, deeskala tive und non-konfrontative Doktrinen dominant. Andererseits werden an Proteste, die aufgrund von Prognosen als riskant bzw. ge fährlich eingestuft werden, seit den letzten zwei Dekaden an dere Massstäbe (Joyce/Wain, 2014: 274; Descoulx/Fillieule/ Viot, 2015) – jene der strategic incapacitation (Gillham, 2011) – angelegt: Dialogische Formate werden bei diesen von vornherein stark eingeschränkt und die Schwel len für ein eskalatives und konfrontatives Vorgehen gesenkt. Polizeiliche Zwangsgewalt wird nicht mehr nur als letztes Mittel, sondern mitunter auch taktisch eingesetzt. Proteste werden aufgrund präventiver Überlegungen gänzlich verboten oder müssen aus Sicherheitserwägungen weitab des Protestanlas ses oder unter zahlreichen Auflagen stattfinden. In jüngster Zeit ist zudem im Sinne eines trickle down Effekts eine Ausweitung dessen zu verzeichnen, was seitens der Polizei als riskanter bzw. gefährlicher Protest eingestuft wird, sodass die dafür geltenden Einschränkungen mitunter auf friedliche Proteste übertragen werden.
In diesem Sinne ist davon auszu gehen, dass Simulationstrainings Eskalationen verhindern helfen können, die durch Überforderung hervorgerufen werden.
Die Simulationstranings in artifiziellen Städten stützen diese Tendenz: Weil sie ausschliesslich die in seltenen Fällen vorkommenden Eskalationslagen darstellen und erfahrbar machen, vermögen sie zur Wahrnehmung der Gefährlichkeit von Protest und somit der Notwendigkeit eines «harten» protest po licing im Sinne einer strategic incapacitation beizu tragen. Daran ändern auch Unterschiede zwischen den Polizeien der einzelnen Länder nichts, wie sie aus unterschiedlichen polizeilichen Organisations strukturen, polizeikulturellen Selbstverständnissen oder Ausrichtungen des protest policing hervorge hen: Obwohl sich in den Simulationen durchaus Un terschiede erkennen lassen, geht es bei allen um den maximalen Einsatz von Zwangsgewalt als Reaktion auf einen Protest, der bürgerkriegsähnliche Zustän de heraufbeschwört. Die Simulationen der Polizeien
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haben folglich Auswirkungen auf die Versicherheit lichung politischer Teilhabe und werfen insofern demokratiepolitische Fragen auf.
Einzig bei der Polizei Niedersachsen – die über keine Übungsstadt verfügt, in der sich Gewalt grösseren Ausmasses, etwa durch das Werfen von Molotowcocktails oder Steinen, simulieren lässt –scheinen Hinweise auch auf Simulationen anderer Art gegeben zu sein – mit entsprechenden Effekten auf die Einsatzphilosophie. So etwa, wenn sie Ein satzlagen vorbereitet, bei denen über Stunden bzw. über den gesamten Einsatz hinweg kein polizeiliches Eingreifen nötig ist, oder wenn sie Kleingruppentrai nings durchführt, in denen allein die Kommunikati on mit den Demonstrierenden im Vordergrund steht, sodass deeskalative Ansätze unterhalb der Schwelle des Einsatzes von Zwangsgewalt gestärkt werden. Es ist nur folgerichtig, dass sich die Polizei Niedersach sen unter den deutschen Polizeien informell einen Namen als «Friedenshundertschaft» gemacht hat.
Dies zeigt: Während Simulationen entlang von Worst-Case-Szenarien eine Dringlichkeit suggerie ren, die es notwendig erscheinen lässt, Demons trationen in erster Linie als gefährlich einzustu fen, ermöglicht es ein stärker am Normalfall von Demonstrationen orientiertes Training, Protest als Grundrechtsausübung von Bürgern/-innen zu ver stehen – mit entsprechenden Konsequenzen für das reale policing
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Résumé
Protest policing dans la formation : que nous ap prennent les entraînements par simulation ?
Le présent article porte sur les entraînements par si mulation aux événements majeurs dans l’optique de l’activité policière en lien avec les manifestations en Europe et en examine l’impact social. Il se fonde sur la thèse selon laquelle ces entraînements présentent un caractère particulier ; contrairement à la forma tion de base et continue traditionnelle, les entraîne ments par simulation permettent un apprentissage à des niveaux croissants de complexité sociale à l’aide d’une représentation aussi détaillée que possible
Riassunto
Protest policing nella formazione: cosa trasmet tono le esercitazioni simulatorie?
Il presente articolo si concentra sulle grandi eserci tazioni simulatorie delle attività di polizia legate alle proteste in Europa, analizzandone l’impatto sociale. Si basa sulla tesi per cui le esercitazioni hanno carat teristiche a sé stanti: diversamente dalle formazioni di base e continue tradizionali, nelle esercitazioni si mulatorie l’apprendimento avviene a livelli crescenti di complessità sociale, attraverso una rappresenta zione meticolosa delle proteste. In questo modo si permette agli agenti di sperimentare, già durante le
des manifestations. Ainsi, les policières et policiers peuvent, dès l’entraînement, expérimenter les évé nements potentiels en lien avec le protest policing
Ce qui semble de prime abord être une représen tation authentique de manifestations ne s’avère pas être une simple reproduction, mais plutôt une ima gination policière de la réalité. Cela devient problé matique lorsque de tels écarts par rapport à la réa lité tendent à encourager le développement d’une « sécuritisation » des manifestations, comme c’est actuellement le cas pour la plupart des entraîne ments par simulation en Europe.
esercitazioni, situazioni che potrebbero sopraggiun gere nelle attività di polizia legate a questi eventi. Ciò che a prima vista sembrerebbe una rappresen tazione fedele di eventi legati alle proteste, a un oc chio più attento risulta essere non una mera riprodu zione delle situazioni, ma sempre ciò che la polizia immagina come realtà. Ciò diventa problematico quando questi scostamenti dalla realtà tendono ad alimentare la securitizzazione delle proteste, così come avviene attualmente nella maggior parte delle esercitazioni simulatorie in Europa.
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Lessons Learned from the Implementation of and Compliance with the Convention on International Trade in Endangered Species of
Wild Fauna and Flora (CITES)
Tanya Wyatt Professor of Criminology Northumbria University
Summary
The world is facing a biodiversity crisis. The rate of hu man-induced species extinction is 100 to 1000 times higher than non-human caused extinctions (Wilson, 2016). While the main cause of species extinction is habitat loss, the second cause is overexploitation, in cluding poaching and the international illegal wildlife trade (IPBES, 2019). The main instrument for govern ing international wildlife trade is the Convention on International Trade in Endangered Species of Wild
Fauna and Flora (CITES) and policing–in a broad sense–is crucial to implementation of and compli ance with CITES. My research into CITES implemen tation and compliance found a number of areas for improvement that could help protect CITES-listed species if adopted. However, much more needs to be understood about the policing of wildlife traffick ing and the enforcement, or not, of wildlife and trade legislation meant to be protecting species.
According to E.O. Wilson (2016), the rate of hu man-induced species extinction is 100 to 1000 times higher than non-human caused extinctions. While the main cause of species extinction is habitat loss, the second cause is overexploitation, poaching and the international illegal wildlife trade (IPBES, 2019). The Convention on the International Trade in Endan gered Species of Wild Fauna and Flora (CITES), which came into force in 1975, is one of the main interna tional mechanisms to combat the latter. Even though CITES has been adopted by 183 parties, implemen tation of CITES legislation remains inconsistent, com pliance at times lacking, and listed species still face extinction (CITES, 2016; Reeve, 2006; Wyatt, 2013). Without national legislation implementing CITES, the regulation of international wildlife trade would be impossible. As Oldfield (2003) has noted, lack of enforcement is often blamed when wildlife pop ulations decline. Yet the fault may be with the de sign and implementation of the regulation (Oldfield, 2003), but there has been very little exploration of national implementation (Wandesforde-Smith, 2016) or of projects and approaches that might improve CITES (Bowman, 2013). In addition, there are a range of, often poorly understood, factors which are like
ly to influence the apparent effectiveness of CITES, such as the soft law mechanisms integral to imple mentation and compliance (i.e. international action plans, reviews of significant trade, non-detriment findings and so forth) (Aguilar, 2013; Munoz, 2016).
Between May 2018 and May 2020, I held a UK (United Kingdom) Arts and Humanities Research Council (AHRC) Leadership Fellowship – Lessons Learned from the Implementation of and Compli ance with the Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora (CITES) (AH/R002584/1) – which sought to address the lack of empirical investigation of CITES implementation and compliance.
Research AIMS
• To know the nature and extent of implementation of and compliance with CITES legislation in all member countries and parties in order to better understand the effect of legal and illegal trade on species survival, which will also help to enlighten broader research gaps related to environmental and wildlife law enforcement.
• To identify lessons learned in relation to CITES legislation, implementation, and compliance in
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LESSONS LEARNED FROM THE IMPLEMENTATION OF AND COMPLIANCE WITH CITES
order to provide evidence to CITES parties as to how their own practice can be improved and to inform other environmental agreements of ap proaches to implementation and compliance.
• To widely share the three case studies of lessons learned with relevant stakeholders and policy makers in order to inform changes to CITES legis lation, implementation, and compliance and wid er environmental governance.
Background: Cites and the National Legislation Project (NLP)
The NLP assesses parties’ implementation of CITES by looking for evidence in their legislation of four components: designate at least one Management Authority and one Scientific Authority; prohibit trade in specimens in violation of CITES; penalise such trade; and confiscate specimens illegally traded or possessed. After nearly 50 years, parties’ imple mentation is broken down as follows:
• Category 1 – implementation meets the require ments – 92 parties (50+%)
• Category 2 – implementation does not meet all of the requirements – 46 parties (25.3%)
• Category 3 – implementation does not meet the requirements – 36 parties (19.8%)
• 8 countries have not been assessed (4.3%)
The CITES Secretariat and Standing Committee also monitor compliance with the Convention in terms of annual and biennial reporting.
• 18 countries are in need of urgent action
• 31 countries have some form of trade suspensions
• 9 parties are in need of urgent action and have a trade suspension
Implementation of and compliance with CITES legislation, then, appears to need improvement.
Methods
Content analysis of 183 parties’ legislation
• CITES legislation or review of the legislation is available in English for 112 member countries and parties (this distinction is necessary to reflect that the European Union is a signatory to CITES). I have working knowledge of Spanish and Russian, which comprised a further 20 countries. There fore, Google translate was relied upon in 47 in stances. In four instances, the text could not be translated or was unclear (three in Arabic; one in Somali).
• A Delphi iterative survey to experts based upon that content analysis (32 first round; 23 second round).
• Identification of three case studies of best prac tice/lessons learned (Canada, Indonesia, South Africa – see separate case studies summaries on my website) followed by in-depth interviews about the three country case studies lasting from 30 to 65 minutes each (20 interviews).
Findings
Legislative content analysis
Table 1 Breakdown of CITES Authorities
Separate EA, MA, SA 41 Same EA and MA 14 Same EA, MA, SA 17 No SA 5 No EA 85 Overlap of EA, MA, SA 9 Separate MA and SA 58 Other 4 Same MA and SA 29
[MA – Management Authority, SA – Scientific Authority, EA – Enforcement Authority]
Table 1: Five countries do not have a Scientific Authority, which means that they cannot properly implement CITES. Of interest, although not required in CITES, 85 countries do not have an Enforcement Author ity. This raises the issue of the level of attention given to discovering violations as well as to any resulting arrests, prosecutions, and so forth when violations do take place. Perhaps this relates to CITES violations not having to be criminalised, but instead violations can be adminis trative or civil breaches.
Table 2 Countries which Prohibit violations of the convention
Yes 103 No 80
Table 2: From the legislative content analysis it appears that 103 coun tries prohibit trade that violates the CITES articles. Yet, 80 countries have legislation that does not appear to explicit do so. Further research is needed to explore the exact nature of the prohibition.
Table 3 Penalties
Table 3: Penalties is a difficult component to analyse since it is possible that the penalties for violations of the main law implementing CITES sit within another piece of administrative, civil, or criminal legislation that outlines sanctions. So while a majority of countries appear to have provisions to penalise violations of CITES, there were 65 countries for which penalties could not be determined. Further analysis is necessary to unpack the level of the sanctions and further data collection is war ranted to uncover whether these penalties are actually applied and the extent of wildlife law enforcement.
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Fines 16 Fine/Prison 99 Prison 3 Unclear 13 Blank 52
LESSONS LEARNED FROM THE IMPLEMENTATION OF AND COMPLIANCE WITH CITES
Table 4 Confiscation of illegally traded or possessed wildlife and the equipment
Wildlife only 71 Evidence 1
Both (wildlife/equipment) 47 None 1
Equipment 8 Blank 55
Table 4: A majority of countries seem to have provisions to confiscate wildlife and some go further to mention equipment (i.e. tools, vehi cles). It was unable to be determined for 55 countries what confiscation measures are in place.
Table 5 Biennial Report Compliance 2003 – present
No of Reports No of Countries No of Reports No of Countries
0 67 4 10
1 27 5 17
2 13 6 26
3 9 7 15
As mentioned, there are 31 countries under sus pension for their reporting practices. The number of countries which have failed to submit biennial re ports is much higher, with 67 countries having never submitted a biennial report. These reports are crit ical to assess implementation as well as challenges and limitations. It is important to also stress the point of some survey participants that even for countries which do report, the quality of reporting can be poor, so is a further element of compliance and re porting that needs to be addressed.
Delphi Iterative Survey Results
implement these components, were somewhat agreed with, but suggestions for working groups and/or a mentorship scheme between countries were agreed with more. The same was true for the suggestions for improving implementation of confiscation measures. Survey participants rec ommended in terms of confiscations that member countries should try to utilise or draft legislation that allowed for cost recovery mechanisms for housing live wildlife and storing evidence etc. as well as for asset forfeiture.
Concerning compliance, again survey partici pants supported non-punitive measures to improve compliance, such as working groups. In addition, there was also some support (25 out of 32) for there to be more visibility on the CITES websites of wheth er or not countries have submitted their annual and biennial reports.
Round 2 of the Delphi Iterative Survey unpacked the responses of the 32 participants from the first round. For the authorities, this quote from one sur vey participant sums up the consensus:
“The keys to success for enforcement are: in dependent decision making for risk management, good communication with the MA (regardless of embedded or outside agency enforcing), and a val ues-based understanding of trade and application of law.”
Importing countries could respond more strongly by not allowing countries with poor implementation of or compliance with CITES to import CITES species.
In general, survey participants agreed that CITES members should be required to have an Enforce ment Authority. Whereas there was mostly agree ment that each of the authorities should be separate, for the most part, the most important aspect is that each of the two (or three) authorities are independent without pressure when making decisions and that they have clearly defined roles. In regards to prohibiting trade and penalising such violations, participants agreed with suggestions to improve members im plementation of CITES, which were supportive rather than punitive. For instance, suggestions for use of trade sanctions or introducing measures to restrict trade from countries failing to completely
In regards to prohibition, further exploration revolved around the lack of protection given by some countries to non-native species. Survey participants disagreed that this was a problem. A majority felt that ‘Stricter domestic measures are good mechanisms for preventing trade in wild-tak en specimens of nationally endangered species’. Yet, one participant commented this undermines the spirit of the Convention and will result in parties not participating in CITES. It was recom mended that ‘Importing countries could respond more strongly by not allowing countries with poor implementation of or compliance with CITES to import CITES species’ and this was mostly agreed with. Cost recovery mechanisms and asset for feiture were supported in terms of confiscations, but less so as a penalty. Finally, Round 2 survey participants mostly agreed with suggestions to add additional criteria to the NLP, particularly around successful prosecutions and the specific types of penalties that are allowed.
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LESSONS LEARNED FROM THE IMPLEMENTATION OF AND COMPLIANCE WITH CITES
Recommendations
Authorities
• Concentrated effort to get all members to have a Scientific Authority
• Consider adding an Enforcement Authority to the Convention
Prohibition
• Ensure all members prohibit violations of the Convention in native and non-native species
Penalties
• Consider a resolution or decision to set penalties, possibly in line with the UN (United Nations) guidelines that four plus years indicates a serious crime
• Audit what penalties are being given and to what levels and extent
Confiscations
• Support members to widen confiscations to in clude assets and proceeds of crime
• Wider dissemination of International Fund for An imal Welfare (IFAW) and International Union for the Conservation of Nature (IUCN) guidelines on confiscation of live wildlife
Overall recommendations
• Focus on getting the science right
• More visibility on the CITES website in regards to non-implementation and non-compliance
Disciplinary action should be considered for consist ently non-compliant members
• Make the NLP fit for purpose and more robust (including marine species)
• Make non-detriment findings available on the CITES website to increase transparency
• Encourage importing countries to increase scrutiny of incoming wildlife and non-detriment findings
For more information
For more detail of the findings, particularly of the case studies and recommendations, please contact me (tanya.wyatt@northumbria.ac.uk), visit my web page (https://drtwyatt.weebly.com), or read my book
Is CITES Protecting Wildlife? Assessing implementa tion and compliance, London: Earthscan.
References
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Bowman, M. 2013. ‘A Tale of Two CITES: Divergent Perspectives upon the Effectiveness of the Wildlife Trade Convention’. Review of European Community & International Environmental Law. 22 (3): 228–238.
Convention on the International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora (CITES). 2016. The CITES Species. Available at: https://cites.org/eng/disc/species.php. Accessed 26 July 2016.
Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Eco system Services (IPBES). 2019. IPBES Global Assessment Summary for Policymakers. Available at: https://www.ipbes.net/sites/default/ files/downloads/summary_for_policymakers_ipbes_global_assess ment.pdf. Accessed 7 May 2019.
Oldfield, S. 2003. ‘Introduction’. In Oldfield, S. (ed). Trade in Wild life: regulation for Conservation . London: Earthscan: xvii – xxvii. Reeve , R. 2006. Wildlife trade, sanctions and lessons from the CITES regime. International Affairs. 82: 881–897.
Wilson, E. O. 2016. Half Earth: our planet’s fight for life. New York: Liveright Publishing.
Wyatt, T. 2013. Wildlife Trafficking: a deconstruction of the crime, the victims and the offenders. London: Palgrave Macmillan.
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LESSONS LEARNED FROM THE IMPLEMENTATION OF AND COMPLIANCE WITH CITES
Zusammenfassung
Erkenntnisse aus der Durchsetzung und Wahrung des Übereinkommens über den internationalen Handel mit gefährdeten Arten freilebender Tiere und Pflanzen (CITES)
Die Biodiversität steckt weltweit in einer Krise. Das Tempo des menschenverursachten Artensterbens ist 100 bis 1000 Mal höher als jenes von natürlichem Artensterben (Wilson, 2016). Der Hauptgrund da für ist Habitatverlust, gefolgt von Übernutzung der natürlichen Ressourcen, wozu auch Wilderei und der weltweite illegale Handel mit Wildtieren und -pflanzen zählen (IPBES, 2019). Das wichtigste In strument zur Regulierung dieser Bereiche ist das
Résumé
Enseignements tirés de l’application et du respect de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages me nacées d’extinction (CITES)
Le monde est secoué par une crise de la biodiver sité. Le taux d’extinction des espèces causée par l’homme est 100 à 1000 fois supérieur aux extinc tions d’origine naturelle (Wilson, 2016). Si la pre mière cause d’extinction des espèces est la perte d’habitat, la deuxième est la surexploitation, qui inclut le braconnage et le commerce international illégal d’espèces sauvages (IPBES, 2019). L’instru ment principal régissant le commerce international
Riassunto
Lezioni tratte dall’attuazione e dall’adempimento della Convenzione sul commercio internazionale delle specie di fauna e di flora selvatiche minac ciate di estinzione (CITES)
Il mondo sta affrontando una crisi della biodiversità. Il tasso di estinzioni indotte dall’attività umana è da 100 a 1000 volte superiore rispetto agli altri tipi di estin zione (Wilson, 2016). Per quanto la causa primaria di estinzione sia la perdita degli habitat, la seconda cau sa è il sovrasfruttamento delle risorse, comprendente anche il bracconaggio e il commercio internazionale illecito di flora e fauna selvatiche (IPBES, 2019). Lo strumento principale per la gestione internazionale
Übereinkommen über den internationalen Handel mit gefährdeten Arten freilebender Tiere und Pflan zen (CITES), und Polizeiarbeit im weitesten Sinne ist grundlegend für die Durchsetzung und Wah rung der darin enthaltenen Schutzbestimmungen. In meiner Forschungsarbeit habe ich aufgezeigt, in welchen Bereichen Verbesserungen zum Schutz der von CITES abgedeckten Arten beitragen können. Es bedarf jedoch noch weiterer Forschung, um mehr über die Polizeiarbeit auf diesem Gebiet und den Vollzug – oder Nicht-Vollzug – von einschlägigen Rechtsbestimmungen zum Artenschutz in Erfahrung zu bringen.
d’espèces sauvages est la Convention sur le com merce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) ; et l’activité policière, au sens large, est essentielle à l’application et au respect de cette convention. Mes travaux de recherche dans ce cadre ont débouché sur une liste d’aspects à améliorer qui, s’ils étaient repris, contri bueraient à protéger les espèces visées par la CITES. Toutefois, il reste encore beaucoup à comprendre sur la lutte contre le trafic d’espèces sauvages et sur l’application, ou non-application, des normes sur la faune sauvage et son commerce qui visent à proté ger les espèces.
del commercio di flora e fauna selvatiche è la Con venzione sul commercio internazionale delle specie di fauna e di flora selvatiche minacciate di estinzione (CITES); l’attività di polizia latu sensu è cruciale per l’attuazione e l’adempimento della CITES. Dalla mia ricerca sull’attuazione e l’adempimento della CITES risultano diverse opportunità di miglioramento, che se colte potrebbero contribuire a tutelare le specie men zionate nella CITES. È tuttavia necessario approfondi re l’analisi delle attività di polizia legate al traffico di specie selvatiche e dell’attuazione – o mancata attua zione – della normativa in materia di commercio e di flora e fauna selvatiche volta alla tutela delle specie.
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LESSONS LEARNED FROM THE IMPLEMENTATION OF AND COMPLIANCE WITH CITES
Rangerinnen und Ranger –Zusammenarbeit mit der Polizei
Andreas Boldt Projektleiter Freizeitaktivitäten & Naturschutz, Pro Natura Leiter Ausbildungskommission, Swiss Rangers
Zusammenfassung
Ranger/-innen und andere Aufsichtspersonen in Naturschutzgebieten werden von der Bevölkerung oft als «Naturpolizei» wahrgenommen. In einigen wenigen Fällen haben sie zwar einzelne polizei liche Funktionen und sind beispielsweise befugt, Ordnungsbussen zu erteilen. In den meisten Fällen sind sie jedoch hauptsächlich zuständig für Informa tion, Sensibilisierung und Besucherlenkung. Dank dem seit 15 Jahren existierenden Ranger-Lehrgang
Einleitung
Noch immer reagieren viele Leute mit Achselzucken auf den Begriff «Ranger/-in». Auch die auf Wikipedia zu findende Definition «Hüter eines Landschaftsrau mes»1 hilft da nicht viel weiter. Am ehesten kennt man vielleicht die Nationalpark-Ranger/-innen aus den USA: strenge Autoritätspersonen, die unifor miert und manchmal bewaffnet, aber dennoch freundlich auftreten. In den letzten zehn Jahren konnte man auch in der Schweiz in immer mehr Ge bieten Ranger/-innen antreffen. Als fachunkundige Person hat man vielleicht den Eindruck, man hätte es mit Polizeibeamten/-innen zu tun. Aber irgend wie stimmt dieser Eindruck doch nicht ganz. Was ist denn eigentlich ein/-e Ranger/-in und was sind seine/ihre Aufgaben?
Entstehung in den USA
Der erste Ranger war im Yellowstone-Nationalpark in den USA aktiv. Seine ursprüngliche Aufga be war die Kontrolle der menschlichen Aktivitäten im Nationalpark, insbesondere die Eindämmung der Wilderei.2 Der Beruf war demnach eher mit dem der heutigen Wildhüter/-innen vergleichbar, wie sie auch in der Schweiz in vielen Kantonen im
vermitteln die Ranger/-innen als professionelle Fach leute zwischen Mensch und Natur und fördern so den respektvollen Umgang mit der Umwelt. Die Polizei und andere Sicherheitsorgane sind wichtige Partner im Arbeitsalltag. Eine Kooperationskultur und eine individuelle Vertrauensbasis sind für die gegenseitige Unterstützung und Ergänzung von zen traler Bedeutung.
Einsatz sind. Im Laufe der Zeit erhielten die Ranger/ -innen immer mehr Kommunikationsaufgaben und dienten als Ansprech- und Kontaktpersonen, die informieren und sensibilisieren.3 In grossen Orga nisationen wie dem US National Park Service sind diese unterschiedlichen Funktionen auf mehrere Typen von Rangern/-innen aufgeteilt, welche sich unter anderem bei der Bewaffnung unterscheiden.4
In Europa sind die Funktionen meistens in einer Person vereint.
Aufsicht und Information sind auch in Schweizer Naturschutzgebieten schon seit langem ein Thema.
Im Laufe der Jahrzehnte haben sich viele Personen in «ihrem» Schutzgebiet sehr engagiert dafür einge setzt, dass sich die Gäste bei ihrem Besuch respekt voll verhalten. Dies geschah – und geschieht auch heute noch – sehr häufig auf ehrenamtlicher Basis. Angestellte Schutzgebietsbetreuer/-innen waren hin
1 Wikipedia – Die freie Enzyklopädie: Ranger (Beruf). https:// de.wikipedia.org/wiki/Ranger_(Beruf) (22.06.2022).
2 Supernaugh, W. R. (1998). Enigmatic Icon: The Life and Times of Harry Yount. Annals of Wyoming, The Wyoming History Journal, Vol. 70, No. 2.
3 Farabee , C. R. (2003). National Park ranger: an American icon New York: Roberts Rinehart Publishers.
4 US National Park Service, www.nps.gov (22.06.2022).
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RANGERINNEN UND RANGER – ZUSAMMENARBEIT MIT DER POLIZEI
gegen meist nur für Unterhalt und Pflege zuständig, während Aufsicht und Information für sie höchstens eine Nebenbeschäftigung darstellten.5
Der zunehmende Nutzungsdruck, den unsere Gesellschaft auf die Natur ausübt, ist in den letzten 20 Jahren immer grösser geworden. Die Menschen haben mehr Freizeit, sind mobiler und verbringen immer mehr Zeit in der Natur. Dies birgt Konflik te, da Lebensräume beeinträchtigt, die Vegetation geschädigt und Wildtiere gestört werden können. Durch diese Zunahme des menschlichen Einflusses stiessen ehrenamtliche Aufsichtspersonen vermehrt an die Grenzen ihrer Möglichkeiten und die Not wendigkeit einer Professionalisierung wurde immer deutlicher.6
Professionalisierung der Ranger/-innen in der Schweiz
Auch in der Schweiz hat sich die Situation in den letzten 15 Jahren verändert. Seit 2007 wird am Bil dungszentrum Wald (BZW) in Lyss (BE) ein Lehrgang angeboten, welcher angehenden Rangern/-innen alle nötigen Kenntnisse vermittelt.7 Bis 2022 wur de der Lehrgang 11-mal in deutscher oder franzö sischer Sprache durchgeführt. Insgesamt haben den Lehrgang rund 180 Personen erfolgreich absolviert. Auch die Zusammenarbeit mit den Polizeiorganen wird im Lehrgang thematisiert.
Absolventen/-innen des ersten Lehrgangs haben 2008 den nationalen Berufsverband «Swiss Rangers» gegründet. Dieser hat heute etwa 350 Mitglieder und setzt sich für die Interessen der Ranger/-innen, Na turschutzaufsichtspersonen und Parkwächter/-innen ein. Er fördert die Vernetzung in der Schweiz und mit Rangern/-innen in der ganzen Welt. Für seine Mitglie der setzt sich der Verband auch in der beruflichen Weiterbildung ein.8 Viele Exponenten/-innen der «Swiss Rangers» sind im Ranger-Lehrgang am BZW aktiv und geben so ihre wachsende Erfahrung weiter. Die Nachfrage nach Aufsichtspersonen oder Rangern/-innen ist in den letzten Jahren deutlich ge stiegen. Auch der enorm starke Nutzungsdruck auf die Natur während der COVID-19-Pandemie hat das Bedürfnis nach professioneller Aufsicht veranschau licht und gesteigert. Verschiedene Behörden und Organisationen haben dies erkannt und neue Stel len geschaffen. Die «Swiss Rangers» bilden auf der Übersichtskarte auf ihrer Webseite aktuell 78 Gebie te mit professionellen Rangern/-innen ab (s. Abb. 1).
5 Pro Natura, Hrsg. (2008). Die Stimme der Natur. 100 Jahre Pro Natura. Basel: Pro Natura.
6 Boldt, A. (2021). Der Sturm nach der Ruhe. Pro Natura Magazin Nr. 1/2021, S. 34–35.
7 Bildungszentrum Wald Lyss, www.bzwlyss.ch (22.06.2022).
8 Swiss Rangers, www.swiss-rangers.ch (22.06.2022).
9 ibid.
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Abb. 1: Von Mitgliedern der «Swiss Rangers» betreute Gebiete in der Schweiz9
Zudem gibt es in der Schweiz mittlerweile auch spezialisierte Unternehmen, die Rangerdienste an bieten. Die Anzahl an Naturschutzgebieten, welche ehrenamtliche Aufsichtspersonen beschäftigen, lässt sich nicht beziffern.
Vielfältige Aufgaben
Die Aufgaben der Ranger/-innen sind an den Schnitt stellen zwischen Naturschutz und Naturnutzung anzusiedeln. Sie umfassen Aufsicht und Kontrolle, Information und Kommunikation, Sensibilisierung und Umweltbildung, aber auch Besucherlenkung, Naturförderung und Angebotsvermittlung.10 Die «Swiss Rangers» beschreiben das Berufsbild der Ranger/-innen wie folgt:11
Sie fördern mit einer breiten Palette an Informa tion, Sensibilisierung und der Durchsetzung von Besucherregeln ein gebietskonformes Verhalten der Besuchenden.
Sie beteiligen sich an der Konzipierung und Re alisierung von Massnahmen für eine natur- und landschaftsverträgliche Besucherlenkung.
Sie kommunizieren die Besonderheiten und na türlichen Werte eines Gebietes gegenüber interessierten Kreisen, Schulen und Medien.
Sie vernetzen die Akteure des eigenen Gebie tes, koordinieren und helfen bei der Lösung von Interessenkonflikten, unterstützen die nachhaltige Entwicklung des Raumes, wo sinnvoll und ge fragt, auch über Kooperationen mit dem Touris mus und anderen Branchen.
Sie unterstützen nach Bedarf Aufwertungs- und Artenförderungsmassnahmen, Unterhaltsarbeiten an Infrastrukturen sowie Zählungen und Monito ringprogramme und speisen die Erkenntnisse in Besucherlenkungskonzepte ein.
Ranger/-innen sehen sich selbst gern als «Vermit telnde zwischen Mensch und Natur». Sie identifizie ren sich häufig sehr stark mit ihrem Aufsichtsgebiet und werden deshalb von der Öffentlichkeit auch als das «Gesicht des Gebiets» wahrgenommen.
So vielfältig wie die Aufgaben der Ranger/-innen sind ihre möglichen Einsatzorte und Arbeit- oder Auftraggeber/-innen. Besonders hervorzuheben sind die Aufsicht und Betreuung: in Naturschutzgebieten oder ökologisch wertvollen öffentlichen Flächen mit hoher Besucherfrequenz, im Auftrag einer kantonalen Amtsstelle oder Ge meinde, vor allem im Bereich Natur und Landschaft;
in Nationalpärken, regionalen Naturpärken oder Naturerlebnispärken; in Gebieten eines Verbands oder einer Stiftung, welche ökologisch wertvolle Flächen besitzt oder verwaltet (z. B. Pro Natura); in ökologisch sensiblen Regionen mit hohem Be sucherdruck, im Auftrag eines Tourismusunter nehmens oder einer Tourismusdestination; im Auftrag eines Unternehmens mit Engagement für die Natur oder mit Besitz von ökologisch wertvollen Flächen.
Begrenzte Kompetenzen Ranger/-innen sind immer mit einem offiziellen Auf trag in der Natur unterwegs. Dieser Aspekt ist wich tig für die Kommunikation mit der Bevölkerung, bei der manchmal der Eindruck besteht, Ranger/-innen seien «selbsternannte Naturpolizisten/-innen». Der Hinweis auf den Auftraggeber (Kanton, Gemeinde, Park, Tourismusdestination etc.) ist deshalb bei je dem Gespräch wichtig.
Entsprechend den Aufträgen sind die Aufgaben und Kompetenzen der Ranger/-innen sehr divers. Viele wenden sehr viel Zeit auf für Kommunikation, Information und Sensibi lisierung, um die Bevölkerung zu einem respektvollen und regelkonformen Verhalten zu bewegen. Mancherorts geht das bis zu ausführlichen Umweltbildungsangeboten mit Exkursionen, Kursen, Vorträgen, Standaktionen oder «Junior Ranger»-Programmen.
Die Aufgaben der Ranger/-innen sind an den Schnittstellen zwischen Naturschutz und Naturnutzung anzusiedeln.
Die Aufsicht und Kontrolle sind nicht bei allen Rangern/-innen Bestandteil des Pflichtenheftes. Dazu ist eine rechtliche Grundlage notwendig, beispielsweise ein kantonales Naturschutz- oder Waldgesetz oder eine gebietsspezifische Schutzver ordnung. In vielen Fällen beschränkt sich die Auf sichtsfunktion darauf, Personen prophylaktisch auf die geltenden Regeln aufmerksam zu machen, z. B. durch Wegegebote, Leinengebote oder Feuerver bote. Auch bei Übertretungen oder Vergehen be schränken sich die Kompetenzen der Ranger/-innen in der Regel auf das Feststellen des Sachverhalts, das
10 Kreutzberger, J. (2017). Ranger in deutschen Nationalparks. Zu Geschichte, Situation und Aufgabenfeldern von Schutzgebietsbetreu ern in Deutschland . Dresden: Studienarbeit Technische Universität Dresden.
11 Swiss Rangers, www.swiss-rangers.ch (22.06.2022).
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Sichern und Dokumentieren von Beweisen und auf das Ansprechen und Aufklären der Personen. Falls nötig, wird die Polizei gerufen und/oder eine Straf anzeige eingeleitet.
In den meisten Fällen sind Ranger/-innen jedoch nicht dazu berechtigt, Personenkontrollen durchzu führen, Ordnungsbussen auszustellen oder andere polizeiliche Funktionen auszuüben. Diese Kompe tenzen werden ihnen nur in Ausnahmefällen zuge teilt, z. B. wenn es sich um Reservatsaufseher /-innen in Wasser- und Zugvogelreservaten von nationaler Bedeutung handelt oder wenn es um die Einhal tung der Fischereivorschriften oder die Aufsicht in bestimmten kantonalen Naturschutzgebieten geht. Dazu muss jedoch immer eine entsprechende recht liche Grundlage in Form einer Verordnung oder einer vertraglichen Vereinbarung bestehen. Zudem werden diese Aufsichtspersonen entsprechend ih rem Auftrag besonders geschult.
Die Polizei als wichtiger Partner Ranger/-innen haben in einzelnen Fällen gewisse polizeiliche Aufgaben, in den meisten Fällen sind ihre Kompetenzen jedoch beschränkt. Die Polizei (Kantons-, Gemeinde-, See-, Flurpolizei etc.), andere offizielle Aufsichtsorgane (z. B. Wildhut, Fischerei aufsicht) und private Sicherheitsdienste sind deshalb wichtige Partner zur Unterstützung im Berufsalltag.
[D]ie Zusammenarbeit zwischen Rangern/-innen und der Polizei [wird] künftig sicher noch an Bedeutung gewinnen und sich in immer mehr Gebieten etablieren.
Die Polizei ist für die Ranger/-innen immer dann wichtig, wenn sie an die Grenzen ihrer Kompeten zen stossen oder wenn heikle Situationen mit unein sichtigen Personen auftre ten. Umgekehrt stellen die Ranger/-innen, indem sie die Bevölkerung informie ren und sensibilisieren, eine gewisse Entlastung für die Polizei dar. Als ausgebildete Fachleute tragen Ranger/-innen sehr viel zur Einhaltung der Bestim mungen – insbesondere jener mit Bezug zu Natur und Umwelt – bei und ermöglichen es der Polizei so, sich auf die schwerwiegenden Fälle zu konzen trieren.
Eine solche gegenseitige Unterstützung erfordert eine transparente Kommunikation und ein persönli ches Vertrauensverhältnis. In vielen Rangergebieten gehören regelmässige Austauschtreffen und gemein same Weiterbildungstage oder Patrouillengänge an Orten oder zu Zeiten mit besonderem Konflikt
potenzial zum Alltag. Damit dies erfolgreich und zielführend funktioniert, sind persönliche Kontakte sowie das Interesse und Verständnis für die jeweils andere Seite eine wichtige Voraussetzung. Insbeson dere beim Aufbau von neuen Rangerdiensten sind diese Aspekte nicht zu vergessen. Nicht zuletzt sen det eine gute Zusammenarbeit zwischen Rangern/ -innen und Polizei auch ein positives Signal an die Bevölkerung. Es zeigt, dass sich die verschiedenen Verantwortlichen koordiniert und professionell für ihren Auftrag und das Wohl von Umwelt und Ge sellschaft einsetzen.
Zunehmende Bedeutung in der Zukunft
Die letzten Jahre der COVID-19-Pandemie haben gezeigt, welche Bedeutung professionelle und ehrenamtliche Aufsichtspersonen haben. Sie wer den nicht mehr nur im klassischen Naturschutz eingesetzt, sondern zunehmend auch in anderen Bereichen wie dem Tourismus oder dem öffentli chen Raum. Der Bezug zur Polizei ist dabei nicht überall, jedoch in vielen Gebieten von prioritärer Bedeutung. Vor diesem Hintergrund wird die Zu sammenarbeit zwischen Rangern/-innen und der Polizei künftig sicher noch an Bedeutung gewinnen und sich in immer mehr Gebieten etablieren. Aus Sicht der Ranger/-innen ist es wünschenswert, dass eine professionelle und konstruktive Kooperation etabliert, ausgebaut oder weitergeführt wird.
Bibliographie
Boldt, A. (2021). Der Sturm nach der Ruhe. Pro Natura Magazin Nr. 1/2021, S. 34–35.
Farabee, C. R. (2003). National Park ranger: an American icon . New York: Roberts Rinehart Publishers.
Kreutzberger, J. (2017). Ranger in deutschen Nationalparks. Zu Geschichte, Situation und Aufgabenfeldern von Schutzgebietsbetreuern in Deutschland . Dresden: Studienarbeit Technische Universität Dresden.
Pro Natura, Hrsg. (2008). Die Stimme der Natur. 100 Jahre Pro Natura Basel: Pro Natura.
Supernaugh, W. R. (1998). Enigmatic Icon: The Life and Times of Harry Yount. Annals of Wyoming, The Wyoming History Journal, Vol. 70, No. 2.
Internetquellen
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Wikipedia – Die freie Enzyklopädie: Ranger (Beruf). https://de.wikipedia.org/wiki/Ranger_(Beruf) (22.06.2022).
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RANGERINNEN UND RANGER – ZUSAMMENARBEIT MIT DER POLIZEI
Résumé
Les rangers – collaboration avec la police
Les rangers et autres personnes chargées de la sur veillance des réserves naturelles sont souvent perçus par la population comme la « police de la nature ».
Dans quelques rares cas, ils disposent en effet de cer taines compétences policières et sont par exemple habilités à infliger des amendes d’ordre. Cependant, la plupart du temps, il leur incombe principalement d’informer, de sensibiliser et d’orienter la population. Grâce à une formation créée il y a 15 ans, les rangers
Riassunto
I ranger e la collaborazione con la polizia I ranger e gli altri addetti alla sorveglianza nelle riserve naturali vengono spesso percepiti dalla po polazione come appartenenti a una «polizia della natura». In alcuni casi, ricoprono in effetti singole funzioni di polizia e, ad esempio, sono autorizzati a infliggere multe disciplinari. Nella maggior parte dei casi sono tuttavia responsabili dell’informazione, della sensibilizzazione e della guida dei visitatori.
sont des professionnels qui officient en tant qu’inter médiaires entre l’homme et la nature et qui encou ragent ainsi à adopter une approche respectueuse de l’environnement. La police et les autres organes de sécurité constituent des partenaires importants dans leur travail quotidien. Une culture de coopéra tion ainsi qu’une relation de confiance individuelle sont cruciales pour le soutien mutuel et la complé mentarité.
Grazie all’apposita formazione istituita 15 anni fa, i ranger fungono da mediatori professionisti tra l’uo mo e la natura e promuovono quindi un approccio rispettoso dell’ambiente. Per loro, la polizia e gli al tri organi di sicurezza sono partner con cui lavorare nella quotidianità. La cultura della cooperazione e una base di fiducia individuale sono essenziali per il sostegno reciproco e per la complementarietà.
57 format magazine no 12 RANGERINNEN UND RANGER – ZUSAMMENARBEIT MIT DER POLIZEI
Le commerce d’espèces protégées en ligne Aspects juridiques et empiriques
Résumé
Suite aux récentes modifications législatives concer nant le commerce d’espèces protégées en Suisse, qui impactent notamment sa dimension en ligne, plusieurs questions se posent par rapport à l’effica cité et au respect des nouvelles normes. L’Institut de lutte contre la criminalité économique (ILCE) et l’Of fice fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) mènent actuellement un projet au sujet de la conformité des annonces sur les princi pales plateformes de vente entre particulières et par ticuliers en Suisse. Cet article a pour objectif de pré-
À l’aune des débats et des combats écologiques pour la protection de la nature, le crime environ nemental ne cesse d’augmenter. Entre la criminalité économique et la criminalité transnationale organi sée, le commerce illégal d’espèces protégées capte l’attention de multiples organisations gouvernemen tales et non gouvernementales. Il constitue le qua trième plus grand commerce illégal mondial après les drogues illicites, la traite d’êtres humains et le commerce des armes (Steiner, s.d.). Il coûterait à lui seul quelque 200 milliards de dollars par an à l’éco nomie mondiale et les revenus qui s’en dégagent
1 Assistante HES (Institut de lutte contre la criminalité économique, HEG-Arc, HES-SO // Haute école de Suisse occidentale)
2 Chef Organe de gestion CITES (Département fédéral de l’inté rieur, Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétéri naires, Affaires internationales)
3 Collaborateur scientifique (Institut de lutte contre la criminalité éco nomique, HEG-Arc, HES-SO // Haute école de Suisse occidentale)
senter le cadre contextuel et scientifique dans lequel le projet s’inscrit. Il expose dans un premier temps le rôle de la Convention sur le commerce interna tional des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) dans la lutte contre le phénomène, ainsi que son impact sur la législation suisse et sur les modifications intervenues récem ment. Cette partie est suivie par un survol des études scientifiques étrangères menées sur le sujet. La der nière partie de l’article porte sur le déroulement du projet de l’ILCE et de l’OSAV.
évolueraient de 5 à 7 % par an (Basel Institute on Governance, 2021).
Au-delà de l’aspect financier, l’impact de la com mercialisation des espèces protégées et de leurs dérivés n’est pas sans conséquence. Maladies zoo notiques (comme le SARS ou le SARS II), braconnage, menace d’extinction de certaines espèces animales, déforestation et perte d’habitat sont des corollaires directs de ces actions. D’autres phénomènes soci aux, économiques et environnementaux découlent du commerce illicite d’espèces protégées, tels que la corruption, le blanchiment d’argent, l’évasion fis
4 Maître d’enseignement (Institut de lutte contre la criminalité éco nomique, HEG-Arc, HES-SO // Haute école de Suisse occidentale)
5 Doyen, Professeur (Institut de lutte contre la criminalité écono mique, HEG-Arc, HES-SO // Haute école de Suisse occidentale)
58 format magazine no 12
Mathias Lörtscher 2
Cristina Cretu-Adatte 1
Luca Brunoni 4
Olivier Beaudet-Labrecque 5
LE COMMERCE D’ESPÈCES PROTÉGÉES EN LIGNE
Renaud Zbinden 3
cale ou encore des violences de la part de groupes organisés. Ces différents phénomènes perturbent et complexifient la lutte contre ce type de commerce (ONU, 2020 ; Interpol, 2020).
La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction – CITES
Dans les années 1960, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a adopté une réso lution pour empêcher que le commerce international ne se transforme en un danger grave pour de nom breuses espèces et pour certaines communautés ru rales qui dépendent desdites espèces pour leur subsis tance. La CITES a été établie à cet effet le 3 mars 1973 et est entrée en vigueur le 1er juillet 1975. Il s’agit d’une convention internationale dont le but est de protéger les espèces animales et végétales menacées de leur commerce excessif. La CITES encadre ainsi le commerce de ces espèces afin de le rendre durable et traçable. Ses impacts sont évalués grâce à un groupe de travail mis sur pied par les différentes parties de la Convention. Des outils et des stratégies en lien avec les objectifs de développement durable des Nations Unies sont élaborés à la lumière des évaluations.
Les espèces animales et végétales couvertes par la Convention sont divisées en trois annexes selon le degré de danger et de menace que représen te le commerce international. À l’annexe I figurent les espèces gravement menacées d’extinction ; leur commerce est interdit ou strictement restreint. Les espèces animales et végétales de l’annexe II sont protégées contre une utilisation à but de commer ce international mettant en danger la survie de leur espèce. Leur marchandisation est possible sous cer taines conditions et elle doit être traçable puis con forme aux lois des pays concernés. Finalement, cer tains États ont des besoins de protection spécifique d’espèces présentes sur leurs territoires. Ces espèces sont listées à l’annexe III et leur commerce est sou mis à des contrôles plus soutenus.
Indépendamment de l’annexe dans laquelle il figure, tout spécimen CITES doit être accompagné d’un permis d’exportation approprié à chaque pas sage de frontière. Ce permis, prouvant la légalité et la traçabilité de la circulation du spécimen ou de son dérivé, est délivré par l’organe de gestion CITES de l’État d’exportation. De plus, l’État d’exportation doit délivrer un permis d’importation correspondant aux
spécimens de l’annexe I. Les États conventionnés peuvent en outre être plus stricts et fixer des condi tions qui vont au-delà des exigences de base. Environ 6000 espèces animales et 33 000 espèces végétales sont incluses dans les annexes (environ 1000 à l’annexe I, 37 500 à l’annexe II et 200 à l’annexe III).
spécimen CITES doit être accompagné d’un permis d’expor tation approprié à chaque passage de frontière.
Les dispositions s’appliquent tant aux animaux vivants et aux végétaux qu’à leurs produits dérivés. Par exemple, les articles en cuir d’un reptile protégé sont soumis aux mêmes règles que le reptile lui-même.
Le commerce d’espèces protégées en droit suisse
La Suisse a ratifié la CITES en 1975. Depuis, les autori tés œuvrent quotidiennement pour faire face au com merce illicite d’espèces protégées et de leurs dérivés. Des bases légales nationales, comme la Loi fédérale sur les espèces protégées (LCITES) et l’Ordonnance sur la circulation des espèces de faune et de flore pro tégées (OCITES) recensent les principales dispositions concernant les conditions et les obligations relatives au commerce de ces espèces en Suisse. L’art. 6 LCITES précise que toute personne qui souhaite importer, faire transiter ou exporter des spécimens d’espèces protégées a l’obligation de les déclarer au bureau de douane ou à l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV). De plus, une auto risation doit être obtenue auprès de l’OSAV pour tous les spécimens d’espèces inscrites aux annexes I à III CITES (art. 7 LCITES) sauf si le Conseil fédéral a édicté une exception (art. 8 LCITES). Les personnes possé dant des espèces inscrites à ces annexes doivent obli gatoirement être munies de documents aptes à prou ver l’origine des spécimens ou permettant de vérifier leur provenance, ainsi que la légalité de leur mise en circulation (art. 10 LCITES et art. 3 OCITES).
Depuis le 1er mars 2022, la législation suisse impose aux vendeuses et vendeurs d’espèces pro tégées de nouvelles obligations d’informer. Ainsi, toute annonce de vente publique (p. ex. dans des journaux ou sur internet) doit désormais mentionner par écrit les données de contact de la vendeuse ou du vendeur, le nom scientifique des spécimens, ainsi que des indications précises concernant leur origine (cf. art. 7a let. c OCITES) et l’indication de l’annexe CITES concernée (si le spécimen y est recensé) (art. 7a OCITES et art. 11a LCITES).
59 format magazine no 12 LE COMMERCE D’ESPÈCES PROTÉGÉES EN LIGNE
[T]out
En cas de non-respect intentionnel des disposi tions précitées, une peine privative de liberté d’un an au plus ou une peine pécuniaire peut être pro noncée (art. 26 al. 1 LCITES). Dans les cas d’une gravité accrue, la peine privative de liberté peut at teindre cinq ans, alors qu’en cas de négligence, la peine maximale est une amende de 20 000 francs au plus (art. 26 al. 2 et al. 3 LCITES).
Le commerce d’espèces protégées en ligne et les études empiriques
et 2016. Ils ont observé l’activité sur les réseaux so ciaux et les pages internet et ont démontré l’utilité de cette démarche dans la lutte contre le commerce d’espèces protégées (Sung & Fong, 2018). L’équipe de recherche a reproduit la collecte des mêmes va riables en 2021, pendant douze mois, en étendant la recherche sur un réseau social, sur un forum public et au marché de vente physique (Sung et al., 2021).
Le nombre de sites internet et de forums proposant l’acquisition d’espèces protégées et de leurs dérivés est en hausse. Parallèlement, on assiste également à une augmenta tion du nombre d’études empiriques sur le sujet.
La pandémie de coronavirus a augmenté de façon générale la criminalité en ligne (Abano, 2021 ; Tzi livakis, 2021 ; Aguirre et al., 2020). La statistique policière suisse fait part d’une hausse de plus de 24 % des infractions numériques en 2021 par rap port à l’année précédente (Office fédéral de la sta tistique, 2022). Empê chés de se rendre sur les marchés physiques par la pandémie, les personnes criminelles et les groupes organisés œuvrant dans le commerce illicite d’es pèces protégées ont trouvé de nouveaux moyens pour perpétuer leurs activités. Le nombre de sites in ternet et de forums proposant l’acquisition d’espèces protégées et de leurs dérivés est en hausse (Nijman et al., 2019). Parallèlement, on assiste également à une augmentation du nombre d’études empiriques sur le sujet (IFAW, s.d. ; Stringham et al., 2020).
C’est notamment le cas des Mexicaines OlmosLau et Mandujano qui ont procédé, entre 2014 et 2015, à l’analyse de pages internet apparaissant se lon certains mots-clés dans le moteur de recherche Google concernant des espèces protégées de cactus (Olmos-Lau & Mandujano, 2016). Les données rete nues de vente de ces espèces étaient diverses et in cluaient la disponibilité de la documentation CITES. En cas d’absence de cette dernière, les chercheuses entraient en contact avec les vendeuses et vendeurs. Le but était d’analyser la licéité du commerce en li gne. Le projet a démontré que la majorité des an nonces n’étaient pas conformes aux règlements de commerce international CITES.
Sung et al. ont quant à eux publié, en 2018, les résultats d’un projet en analysant des plateformes de vente en ligne de tortues à Hong Kong entre 2013
Les résultats ont montré une plus grande disponibilité de produits rares et d’annonces sur le réseau soci al, ensuite sur le forum et finalement sur le marché physique. De plus, la tendance de la publication des annonces s’est inversée entre la première et la secon de étude : si en 2017, la quantité d’annonces sur les forums était double par rapport à celle sur le réseau social, en 2021, la quantité d’annonces sur le réseau social est triple par rapport à celle sur le forum. Sung et al. ont rencontré plusieurs limites au cours de leur collecte de données. Premièrement, il a été constaté que les vendeuses et vendeurs utilisent des codes pour obscurcir leurs intentions. Par exemple, les noms des espèces étaient modifiés : l’utilisation de noms d’espèces de l’annexe II CITES ou nonCITES à la place de ceux de l’annexe I était fréquen te, de même que l’utilisation d’acronymes (« R » pour Astrochelys radiata) ou encore l’utilisation de pho tographies représentant l’espèce protégée mais ne correspondant pas au nom indiqué dans l’annonce. Deuxièmement, ils ont relevé que plusieurs annon ces étaient faites à double. Cela s’explique par le fait que les plateformes en ligne identifiaient les annon ces illicites et les supprimaient. Les personnes ob stinées pouvaient reposter les annonces, faisant des doublons dans la base de données récoltées. Derni èrement, il était possible qu’une vendeuse ou qu’un vendeur crée plusieurs comptes et annonces pour une même marchandise, surreprésentant le phé nomène dans l’étude. Ces éléments indiquent une adaptabilité, de la part des criminel·le·s, de leurs tac tiques au droit local et international. Les techniques de surveillance devraient donc être également flexi bles et modulables.
Perdue s’est quant à lui intéressé à la vente illici te de plantes en voie de disparition sur la platefor me eBay (Perdue, 2021). Il a collecté, pendant un mois, des données comme le nombre d’annonces, la quantité d’espèces énumérées dans la base de données CITES, la provenance, le prix proposé ou encore l’identifiant des vendeuses et vendeurs. Les
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LE COMMERCE D’ESPÈCES PROTÉGÉES EN LIGNE
conditions et permis CITES n’ont pas été examinés, mais Perdue a tout de même relevé qu’« aucune vendeuse ni aucun vendeur ne trouve nécessaire ou souhaitable d’exposer son adhérence aux régulati ons CITES dans son annonce »1. Cela constitue une limite méthodologique rendant impossible la détec tion de l’illégalité des ventes en ligne.
Considérations juridico-éthiques
La conformité de la vente d’espèces protégées et de leurs dérivés est questionnée dans les articles men tionnés de façon subjacente. Malgré cela, elle n’est que rarement délimitée et la responsabilité des pla teformes n’est abordée que de façon peu exhaustive (Pascual & Wingard, 2021). Toutefois, les réglemen tations et les conditions eu égard à la protection des personnes et des données sur internet se précisent et se durcissent dans beaucoup de pays. D’un côté, cela a l’effet de rendre les échanges entre membres des plateformes plus transparents. De l’autre, cela com plique l’activité des chercheuses et chercheurs dans la collecte de données. Si les équipes de recherche n’enregistrent pas d’informations potentiellement sensibles, elles doivent aussi éviter de les partager. Hinsley et al. sont parmi les premiers exemples de formulation des considérations éthiques avec ce type de méthodologie sur la thématique, en 2016. Selon leur comité d’éthique, en Angleterre, deux condi tions principales doivent être remplies pour mener à bien la collecte de données sur une plateforme inter nationale : ne pas nommer cette dernière et suivre ses réglementations. En l’occurrence, la plateforme concernée demandait de ne pas visiter les pages personnelles des adhérent·e·s, de ne pas utiliser des scrapers (programme permettant la collecte massive de données et de métadonnées sur la base de motsclés), de collecter les noms des membres anonyme ment et de ne collecter rien d’autre de ces derniers.
Les considérations juridico-éthiques peuvent dif férer en fonction des pays et du terrain de recherche. Par exemple, en 2020, Xu et al. ont réalisé, pendant 45 jours, une analyse du marché illégal de vente d’espèces protégées et de leurs dérivés en ligne à travers des annonces et des pages sur Facebook, en Chine. Contrairement aux Anglais·es, l’équipe a utilisé la méthode du scraping dans le but de rend re compte de l’étendue du phénomène. La grande quantité d’annonces illicites trouvées a démontré l’utilité de l’exploitation des métadonnées et du ma
chine learning pour faciliter la détection et la pertur bation de ce marché en ligne.
Le projet de l’ILCE et de l’OSAV
En Suisse, les travaux portant sur le commerce d’es pèces protégées en ligne font défaut. Pourtant, la nécessité de reproduire ce type de projet est sou tenue par les expertises internationales, tant pour rendre compte de l’incidence du commerce illicite d’espèces protégées et de leurs dérivés et pour ap puyer la base de données CITES, que pour améliorer la détection du phénomène.
Forte de ces constats, l’équipe de recherche de l’ILCE développe actuellement un projet à portée stratégique avec l’OSAV. L’objectif est d’étudier la conformité des annonces de vente de spécimens protégés et de leurs produits dérivés sur les plateformes en ligne afin de rendre compte de l’ampleur et de la nature du phénomène il licite. Grâce aux entretiens pré liminaires avec des expert·e·s dans le domaine CITES, les espèces les plus mar chandées seront ciblées, ainsi que les plateformes sur lesquelles elles le sont. En fonction de celles-ci, des considérations juridico-éthiques seront émises et un protocole d’enquête permettra de standardiser le processus en conformité avec les diverses réglemen tations. Un outil de collecte de données permettra d’enregistrer adéquatement les données observées, comme la disponibilité des informations sur les ven deuses et vendeurs, la disponibilité de la documenta tion nécessaire, la conformité entre les informations de l’annonce (titre – image – nom de l’espèce) et autres. Durant huit semaines, le protocole d’enquête sera appliqué quotidiennement aux plateformes pour rechercher les annonces et faire état de leur licéité. Toutes les informations sensibles récoltées seront an onymisées. L’équipe de recherche analysera les don nées avec une attention particulière portée aux dé tails des annonces illicites, aux caractéristiques des marchandises en vente, aux profils des vendeuses et vendeurs et au respect des obligations des différentes plateformes de vente en ligne.
En Suisse, les travaux portant sur le commerce d’espèces protégées en ligne font défaut. Pourtant, la nécessité de reproduire ce type de projet est soutenue par les expertises internationales.
1 P. 6, en anglais dans le texte : « No seller found it necessary or desi rable to advertise their adherence to CITES regulations in their advertisements ».
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LE COMMERCE D’ESPÈCES PROTÉGÉES EN LIGNE
Les résultats de l’étude seront partagés avec tou te autorité compétente qui le souhaite. En raison de la méthodologie stricte employée, ces résultats permettront d’avoir un regard fiable et pragmatique sur le phénomène et la conformité des annonces de vente.
Conclusion
Le commerce d’espèces protégées est un fléau mon dial qui, en plus de menacer l’équilibre des écosys tèmes concernés, entraîne des conséquences éco nomiques, sociales et sanitaires néfastes pour l’ensemble de la planète.
Le commerce d’espèces protégées est un fléau mondial qui, en plus de mena cer l’équilibre des écosystèmes concer nés, entraîne des conséquences écono miques, sociales et sanitaires néfastes pour l’ensemble de la planète.
Le pendant en ligne de ce commerce gagne conti nuellement en impor tance. Il est nécessaire de s’y intéresser pour que le cyberespace ne soit pas une zone de non-droit.
De nombreux travaux ont été réalisés sur le su jet à l’étranger. En Suisse, de tels travaux font ac tuellement défaut, malgré l’existence de ce type de marché en ligne. L’entrée en vigueur des nouvelles dispositions encadrant la vente en ligne d’espèces protégées constitue un évènement propice à réa lisation d’une telle étude. L’ILCE et l’OSAV uniront donc leurs forces pour monitorer le phénomène et étudier la conformité des annonces de vente de spé cimens protégés. Les travaux ainsi réalisés permettront d’orienter les actions futures pour lutter contre le commerce illicite en ligne.
Bibliographie
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62 format magazine no 12
LE COMMERCE D’ESPÈCES PROTÉGÉES EN LIGNE
Zusammenfassung
Online-Handel mit geschützten Tier- und Pflan zenarten: rechtliche und empirische Aspekte Infolge der jüngsten gesetzlichen Änderungen für den Handel mit geschützten Tier- und Pflanzenar ten in der Schweiz, die sich auch auf den OnlineHandel auswirken, stellt sich die Frage über die Wirksamkeit und Einhaltung dieser neuen Regeln. Das Institut für Bekämpfung der Wirtschaftskrimina lität (ILCE der HE Arc Neuchâtel) und das Bundes amt für Lebensmittelsicherheit und Veterinärwesen (BLV) führen derzeit ein Projekt über die Konformität von Inseraten auf den wichtigsten Verkaufsplattfor men für Privatpersonen in der Schweiz durch. In
Riassunto
Il commercio online di specie protette: aspetti giuridici ed empirici
In seguito alle recenti modifiche legislative concer nenti il commercio di specie protette in Svizzera, che hanno un impatto anche sulla sua dimensione onli ne, si pongono diverse domande riferite all’efficacia e al rispetto delle nuove norme. L’Institut de lutte contre la criminalité économique (ILCE) e l’Ufficio federale della sicurezza alimentare e di veterinaria (USAV) portano avanti un progetto sulla conformità degli annunci sulle principali piattaforme di vendita
diesem Artikel werden der Kontext und der wissen schaftliche Hintergrund dieses Projekts beleuchtet. Zunächst wird die Rolle des Übereinkommens über den internationalen Handel mit gefährdeten Arten frei lebender Tiere und Pflanzen (CITES) bei der Be kämpfung dieses Phänomens thematisiert und sein Einfluss auf die schweizerische Gesetzgebung und die jüngst vorgenommenen Änderungen diskutiert. Anschliessend werden einige wissenschaftliche Stu dien aus dem Ausland vorgestellt. Zum Schluss wird die Durchführung des gemeinsamen Projekts des ILCE und des BLV behandelt.
tra privati in Svizzera. Il presente articolo ha l’obiet tivo di presentare il quadro contestuale e scientifico in cui si inserisce questo progetto. Descrive innanzi tutto il ruolo della Convenzione sul commercio in ternazionale delle specie di fauna e flora selvatiche minacciate di estinzione (CITES) nella lotta contro il fenomeno e il suo impatto sulla legislazione svizze ra e sulle modifiche occorse recentemente. Segue una panoramica degli studi scientifici stranieri svolti sull’argomento. Infine, l’ultima parte dell’articolo trat ta lo svolgimento del progetto dell’ILCE e dell’USAV.
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Polizeihunde in der Schweiz Einsatzformen und Organisation
Kantonspolizei
Jörg Guggisberg
Zusammenfassung
Etwas über 600 Polizeihunde sind momentan in der Schweiz im Einsatz. Neben dem Schutzhund werden Spürhunde in den folgenden Sparten ausgebildet und eingesetzt: Betäubungsmittel, Sprengstoff, Personen (Mantrailer), Leichen/Blut, Brandmittel, Notengeld und Datenträger. Im Jahr 2021 leisteten sie verteilt auf die ganze Schweiz durchschnittlich rund 52 Einsätze pro Tag. Je nach Verwendungszweck werden Hunde aus Gebrauchshunde- oder Jagdhunderassenzuchten ausgesucht. Bei der Auswahl der Hunde wird speziell auf eine gute Wesensverfassung (Charakter) geach tet, da die Tiere nicht nur während der Dienstzeit,
sondern auch in der Freizeit bei ihren Haltern/-innen und deren Familien sind. Einer guten Sozialisierung der Hunde wird grosse Beachtung geschenkt. Der im Jahr 1912 gegründete Schweizerische Polizeihunde führer-Verband (SPV) fungiert als Dachverband des schweizerischen Diensthundewesens. Die einzelnen Korps sind als Sektionen im SPV eingegliedert und erhalten Unterstützung in verschiedenen Aus- und Weiterbildungskursen. Die Sektionen führen dezent ralisierte Prüfungen nach einer einheitlichen schwei zerischen Prüfungsordnung durch.
Einleitung
In der Schweiz wurden Polizeihunde erstmals 1912 ausgebildet. Sie galten damals nicht als offizielles Einsatzmittel der Polizei, sondern mussten privat ausgebildet und finanziert werden. Um die Ausbil dung von Anfang zu koordinieren, wurde im glei chen Jahr der Schweizerische PolizeihundeführerVerband (SPV) gegründet. Anfangs bestand der SPV nur aus wenigen Sektionen, mittlerweile sind alle Schweizer Polizeikorps vertreten. Zur Gründerzeit kannte man lediglich den Schutzhund, während heute Polizeihunde auch in teils hoch spezialisierten Bereichen eingesetzt werden können. Für jedes Spe zialgebiet betreibt der SPV ein Kompetenzzentrum.
In der Schweiz waren im letzten Jahr 489 Diensthundeführer/-innen mit 619 Polizeihunden im Dienst. Dabei konnten rund 19 000 Einsätze (52/Tag) verzeichnet werden (SPV Statistiken 2021).
Im folgenden Artikel geht es um die Vorstellung des Schweizer Diensthundewesens und die vielseiti gen Einsatzmöglichkeiten von Polizeihunden. Es wird aufgezeigt, mit welchen Herausforderungen Diensthundeführer/-innen konfrontiert werden und mit welchem Aufwand eine erfolgsversprechende Ausbildung verbunden ist.
Ausbildung und Arbeitsalltag
In der Regel werden interessierte Polizisten/-innen, welche einen Diensthund anschaffen wollen, vom Diensthundeverantwortlichen des Polizeikorps im Vorfeld bezüglich Rasse und Züchter sowie persön lichen Verhältnissen beraten.
Bei Diensthunden wird auf eine gute Wesensver fassung (Charakter) geachtet, leben die Hunde doch meistens bei der Familie der Hundeführer/-innen und begleiten diese bei der Arbeit. Es werden nur
64 format magazine no 12 POLIZEIHUNDE IN DER SCHWEIZ
Bruno Sicheneder
St. Gallen, Präsident des Schweizerischen Polizeihundeführer-Verbands (SPV)
Kantonspolizei Zürich, Vizepräsident und Chef Kompetenzzentren des Schweizerischen Polizeihundeführer-Verbands (SPV)
Hunde ausgewählt, welche aufgrund ihrer Abstam mung ein erfolgreiches Abschliessen der Ausbildung versprechen.
Meistens absolviert der Junghund nebst dem wöchentlichen Training einen etwa zehntägigen Grundkurs, in dem die Grundlagen vermittelt wer den. Ebenso werden Wesen (Charakter) sowie die Arbeitsleistungen geprüft. Mitunter wird ein entspre chender Eignungstest durchgeführt. Am Ende steht die Einsatzüberprüfung, in der alle Sparten, in denen der Diensthund zum Einsatz kommt, getestet und bewertet werden. Bei den Spürhunden erfolgt diese einheitlich nach den Richtlinien des SPV. Insgesamt dauert die Ausbildung zum einsatzfähigen Polizei hund, je nach Einsatzgebiet, zwischen eineinhalb und drei Jahren.
Es wird unterschieden zwischen Diensthundeführern/-innen im Voll- und im Nebenamt, wobei die meisten von ihnen nebenamtlich tätig sind, d. h. ihre Kerntätigkeit ist an einem anderen Arbeitsplatz, beispielsweise bei der Regionalpolizei, der mobilen Polizei oder der Kriminalpolizei. Dort ist der Hund entweder am Arbeitsplatz oder in einem Zwinger untergebracht. Für den Patrouillendienst stehen Hundeboxen für das Dienstfahrzeug zur Verfügung. Einsätze erfolgen entweder direkt ab dem Patrouil lenwagen, ab dem Arbeitsplatz oder bei Bedarf (ins besondere bei Spürhunden) aus der Freizeit.
Grössere Polizeikorps haben daneben auch voll amtliche Polizeihundeführer/-innen, die in der Regel auch mehr als einen Polizeihund (für mehrere Spar ten) besitzen. Diese Hundeführer/-innen arbeiten von einem Diensthundezentrum aus und werden auch als Instruktoren/-innen für die Ausbildung der nebenamtlichen Hundeführer/-innen eingesetzt.
Diensthundeführer/-innen bekommen eine mo natliche Diensthundeentschädigung, welche von Korps zu Korps unterschiedlich ausfällt. Der Polizei hund verbringt sein ganzes Leben, also auch die Zeit nach seiner «Pensionierung», bei seiner Diensthun deführerin bzw. seinem Diensthundeführer.
Die Einsatzmöglichkeiten werden in planbare und nicht planbare (spontane) Einsätze unterteilt. Planbar sind beispielsweise Hausdurchsuchungen, Festnah men, Kontrollen oder Präventiveinsätze (Patrouillen).
Die weitaus häufigsten Einsätze von Polizeihunden sind jedoch nicht planbar. Dies sind beispielsweise die Tätersuche nach Kriminaldelikten (Raubüberfall, Körperverletzung etc.), die Gegenstandsuche nach
Kriminaldelikten (Waffen, Deliktsgut etc.), die Ver misstensuche oder Einsätze mit Betäubungsmittelund Notengeldspürhunden.
Einsatzsparten und Hunderassen
Es gibt reine Spezialisten und sogenannte Dual- oder Kombihunde, die in der Regel immer Schutzhunde sind. Es werden folgende Sparten unterschieden: Schutzhunde, Betäubungsmittelspürhunde, Spreng stoffspürhunde, Personenspürhunde, Leichen-/Blut spürhunde, Brandmittelspürhunde, Notengeldspür hunde, Datenträgerspürhunde.
Als Polizeihunde stehen verschiedenste Rassen im Einsatz; die Wahl der Rasse richtet sich dabei nach dem Einsatzzweck. So werden als Schutz hunde ausschliesslich Hunde eingesetzt, die von den Gebrauchshunden abstammen, beispielsweise Deutsche und Holländische Schäferhunde, Malinois, Rott weiler und Riesenschnauzer.
Der Schutzhund ist der Allrounder unter den Diensthunden bei der Polizei.
Als Spürhunde eignen sich ebenfalls Gebrauchshunde, insbesondere aber auch Hunde jagdlicher Abstammung wie beispielsweise Vorstehhunde, Schweisshunde oder Bracken.
Schutzhund
Der Schutzhund ist der Allrounder unter den Dienst hunden bei der Polizei. Die intensive und vielseitige Ausbildung dauert zwei bis drei Jahre und umfasst den Bereich «Schutzdienst» in allen seinen Variatio nen und in den Sucharbeiten Fährten, Personenrevier (Flächensuche nach vermissten Personen oder Tätern/ -innen), Sachenrevier (Suche nach Gegenständen) sowie Gehorsamsübungen (sog. Unterordnung).
Der Ausbildungsstand der Schutzhunde der schweizerischen Polizeikorps wird jährlich anläss lich der Diensthundeprüfungen des SPV anhand ei ner spezifischen Prüfungsordnung überprüft. Zudem veranstalten einige Korps weitere Prüfungen wie die Suchhundeprüfung.
Der Schutzhund wird in den folgenden Bereichen eingesetzt: Suche nach vermissten Personen im Freien (Flä chensuche) Verfolgen einer menschlichen Spur anhand der Bodenverletzung (Fährten) oder deren Individual geruch (Schutzhund Mantrailer) Suche nach unfriedlichen Personen im Freien und im Gebäude
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Suche nach Gegenständen (verlorene Gegenstän de, Deliktsgut, Tatwerkzeug etc.)
Geländeüberwachungen
Objektschutz
Bewachungen bei Gerichtsverhandlungen und Einvernahmen
Ordnungsdienst-Einsätze
Betäubungsmittelspürhund
Die Ausbildung baut auf dem ausgeprägten Spiel- und Beutetrieb des Hundes auf.
Die Ausbildung des Betäubungsmittelspürhundes dauert ein bis zwei Jahre und umfasst alle gängigen natürlichen und synthetischen Betäubungsmittel. Betäubungsmittelspürhunde werden nicht be wusst mit Drogen in Kontakt gebracht. Unmittelba rer Kontakt des Hundes mit Rauschgift kann ohne schnelle tierärztliche Hilfe zum Tod des Tieres führen. Die Ausbildung baut auf dem ausgepräg ten Spiel- und Beutetrieb des Hundes auf. In einen Spielgegenstand werden Betäubungsmittelpräpara te, welche für den Hund geruchlich wahrnehmbar, aber unerreichbar sind, eingebracht. Gezielte Spielund Suchübungen lassen den Hund erfahren, dass er sich bei der Witterung von bestimmten Duftmo lekülen durch entsprechende Anzeige an einem Betäubungsmittelversteck einen Spielgegenstand er arbeiten kann. Nach jedem Erfolg folgt als motivati onsförderndes Ritual ein Spiel mit dem Gegenstand.
Der Betäubungsmittelspürhund zeigt durch ak tive (Kratzen und/oder Bellen) bzw. durch passive (Verweisen) Anzeige an einem Versteck an, dass er spezifische Duftmoleküle wahrgenommen hat.
Sprengstoffspürhund
Die Ausbildung des Sprengstoffspürhundes dauert ein bis zwei Jahre. Die Hunde werden an allen gängigen gewerblichen und militärischen Sprengstoffen, Selbst laboraten, Waffen und Munitionen ausgebildet. Die Ausbildung basiert wie beim Betäubungsmittelspür hund auf der Nutzung des Spiel- und Beutetriebes. Sprengstoffspürhunde zeigen ihrem Führer oder ihrer Führerin ausschliesslich durch Verweisen (lie gend, sitzend oder stehend) an einem Versteck an, dass sie spezifische Duftmoleküle wahrgenommen haben. Besonders erfolgreich war bisher der Einsatz der Sprengstoffspürhunde nach Tatwaffen, Projekti len und Hülsen. Vergleiche mit technischen Spreng stoffdetektoren haben gezeigt, dass Hunde Spreng
stoff schneller und sicherer lokalisieren können. Der Sprengstoffspürhund sollte nur zur Lokalisierung, nicht aber zur Identifizierung von sprengstoffver dächtigen Gegenständen eingesetzt werden. Diese Einsatzanlässe gehören in den Zuständigkeitsbe reich entsprechender Sondereinheiten.
Personenspürhund (Mantrailer)
Wörtlich übersetzt bedeutet Mantrailing «Mensch auf der Spur folgen» (engl. man = Mensch, trail = Spur).
Die sehr komplexe Ausbildung dauert etwa einein halb bis zweieinhalb Jahre und kann nur von Hunden bestanden werden, welche über einen sehr ausge prägten Suchtrieb und eine auch über lange Zeit bzw. über weite Distanzen äusserst hohe Konzentrationsfä higkeit verfügen. Auch von den Diensthundeführern/ -innen werden spezifische Fähigkeiten verlangt.
Der junge Hund lernt auf spielerische Weise in vorerst ruhiger Umgebung, eine bestimmte Person anhand von deren Individualgeruch aufzuspüren. Hierfür soll er den individuellen Geruch von einem Geruchsträger der zu suchenden Person, einem sogenannten Identifikationsgegenstand, aufnehmen und im Anschluss zielstrebig verfolgen. Im Verlau fe der Ausbildung werden die Anforderungen wie Länge und Alter der Spur sowie Ablenkungen ver schiedenster Art kontinuierlich gesteigert. Schluss endlich soll der Personenspürhund in der Lage sein, bestimmte Personen auch nach längerer Zeit über lange Distanzen und unabhängig von der Umge bung aufspüren zu können.
Wie erwähnt, wird zur Aufnahme einer Spur ein Geruchsträger der zu suchenden Person benötigt. Hierfür eignen sich Kleidungsstücke, Schmuck, Kis sen-/Deckenbezüge, Schlüsselbund, kontaminierte Taschentücher etc. Äusserst wichtig dabei ist, dass der Hund einen eindeutig zu identifizierenden Ge ruch der betreffenden Person wahrnehmen kann, damit er unter den unzähligen anderen Fremdgerü chen diesen einen herausfiltern kann. Wichtig: Der Identifikationsgegenstand sollte nicht von Drittper sonen berührt werden. Der verwendete Identifikati onsgegenstand ist für den erfolgreichen Einsatz des Personenspürhundes entscheidend.
Wie lange eine menschliche Spur erhalten bleibt, hängt unter anderem von der Witterung (Wind, Temperatur, Feuchtigkeit, Sonneneinstrahlung etc.) ab. Einsatzfähige Personenspürhunde können un ter günstigen Voraussetzungen und mithilfe eines
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POLIZEIHUNDE IN DER SCHWEIZ
geeigneten Identifikationsgegenstandes auch meh rere Tage alte Spuren verfolgen. Die Beschaffenheit des Geländes (Wiese, Feld, Wald, Asphalt etc.) spielt dabei nur bedingt eine Rolle.
Leichen-/Blutspürhund
Die Ausbildung dauerte etwa ein bis zwei Jahre und erfolgt ebenfalls über den Spiel- und Beutetrieb wie etwa beim Betäubungsmittelspürhund. Der Leichenund Blutspürhund lernt dabei in erster Priorität das Suchen und Anzeigen von Leichenwitterung aller Verwesungsstadien. In zweiter Priorität erfolgt an schliessend die Konditionierung auf menschliches Blut. Als weitere Variante kann noch der Geruch von Sperma konditioniert werden. Die Anzeigen beim Auffinden erfolgen durch Verbellen oder durch Verweisen.
Blut- und Leichenspürhunde zeigen an einem Fundort auch die mit Körperausscheidungen be hafteten Gegenstände und Flächen an. So ist es beispielsweise möglich, den Kofferraum eines Fahr zeuges, in dem eine Leiche transportiert wurde, ein wandfrei zu identifizieren, auch wenn dieser nach dem Transport gründlich gereinigt wurde.
Brandmittelspürhund
Die Ausbildung eines Brandmittelspürhundes dauert ein bis zwei Jahre und erfolgt im Grundsatz analog zu den anderen Spürhunden. Brandmittelspürhunde sind speziell darauf trainiert, an erkalteten Brand orten Restmengen brennbarer Flüssigkeiten aufzu spüren und passiv anzuzeigen. Sie sind in der Lage, noch nach Tagen, stark abgedampfte oder auch kleinste Restmengen brennbarer Flüssigkeiten im Brandschutt zu erkennen.
Brandmittelspürhunde können bei allen Arten der Brandermittlung eingesetzt werden. Vom Klein- bis zum Grossbrand (Flächen- oder Waldbrände, bei Bränden von landwirtschaftlichen Anwesen, Woh nungen, Fabrik-, Lager-, Ausstellungshallen etc.). Sie unterstützen die Arbeit der Ermittler/-innen, da sie einen Brandort besonders schnell und effektiv ab suchen können.
Notengeldspürhund
In der Regel wird ein Notengeldspürhund als Ergän zung zu einem bereits einsatzfähigen Betäubungs mittelspürhund zusätzlich ausgebildet. Die Zusatz ausbildung inklusive Grundkonditionierung dauert
drei bis vier Monate. Als Grundlagen für die Grund konditionierung gelten alle vorhandenen Grundstof fe, welche im Notengeld enthalten sind (Papier be druckt und unbedruckt, Farben).
Der Notengeldspürhund kann für die Suche nach Notengeld in den verschiedensten Währungen ein gesetzt werden. Die Anzeigen erfolgen je nach ge wünschter Ausbildung passiv oder aktiv.
Datenträgerspürhund
Die Ausbildung zum Datenträgerspürhund dauert ein bis zwei Jahre. Die aus gebildeten Hunde sollen ver steckte oder getarnte Datenträ ger anhand ihres Eigengeruchs auffinden und anzeigen kön nen. Die Ausbildung und die Anforderungen an die Hunde unterscheiden sich nicht grund legend von denen der anderen Spürhunde. Es gilt jedoch zu beachten, dass Datenträger über einen geringen Ei gengeruch verfügen.
Von den einleitend erwähnten rund 19 000 Einsätzen [...] im Jahr 2021 ging es bei gut 8000 um die Suche nach Betäubungsmitteln, ca. 5000 Einsätze hatten präventiven Charakter und die restlichen 6000 Einsätze betrafen diverse Sucharbeiten.
Harddisk, USB-Stick, Laptop, Tablet, Mobiltele fone, SD-Karten und SIM-Karten sind die Datenträ ger, welche die Hunde in der Grundkonditionierung kennenlernen. Später kann das Repertoire um GPSSender, Kameras und Abhörgeräte oder ähnliches erweitert werden. Es ist wichtig, dass die Hunde möglichst viele verschiedene Datenträger von unter schiedlicher Bauart und verschiedensten Herstellern kennenlernen. Obwohl das hauptsächliche Einsatz gebiet Innenräume sind, lernen die Hunde auch im Freien oder in Fahrzeugen nach versteckten Daten trägern zu suchen.
Praktisches und Tierschutz
Von den einleitend erwähnten rund 19 000 Einsät zen – davon 3700 mit Erfolg – im Jahr 2021 ging es bei gut 8000 um die Suche nach Betäubungsmitteln, ca. 5000 Einsätze hatten präventiven Charakter und die restlichen 6000 Einsätze betrafen diverse, grösstenteils friedliche Sucharbeiten sowie einige wenige unfriedliche Einsätze gegen Personen (SPV Statisti ken, 2021).
Ein einsatzfähiges Polizeihundeteam verrich tet offiziell Polizeidienst. Vor einem Hundeeinsatz ist durch den/die Diensthundeführer/-in die Recht mässigkeit und die Verhältnismässigkeit zu prüfen,
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POLIZEIHUNDE IN DER SCHWEIZ
analog zu den übrigen Polizeidiensttätigkeiten. Ins besondere bei Einsätzen gegen Personen ist der Ver hältnismässigkeit höchste Priorität einzuräumen.
Mit dem Hund als Berufspartner sind Diensthundeführer/-innen bei der Ausbildung, den Ar beitszeiten, den Haltungsbedingungen etc. auch mit Fragen bezüglich Tierschutz konfrontiert. Es versteht sich von selbst, dass die Polizei die Tier schutzgesetzgebung mit der entsprechenden Ver ordnung einhält, insbesondere die Artikel 69 ff. der Tierschutzverordnung. Als Diensthunde gelten ex plizit Hunde, die in der Armee, beim Grenzwacht korps oder bei der Polizei eingesetzt werden oder dafür vorgesehen sind.
Schlusswort
Der Polizeihund ist trotz aller technischen Errungenschaften nicht mehr aus dem Polizeialltag wegzudenken.
Der Polizeihund ist trotz aller technischen Errun genschaften nicht mehr aus dem Polizeialltag weg zudenken. Seine Erschei nung und sein Auftreten schaffen Respekt, seine hervorragende Nasenleis tung beeindruckt immer wieder aufs Neue. Durch Innovation und Weitsicht gelingt es dem schweizerischen Polizeihundewesen, rasch und effizient auf neue Bedürfnisse einzuge hen. Nicht zuletzt fungiert der Polizeihund auch als Sympathieträger in der Bevölkerung, was die zahl reichen Vorführungen jedes Jahr beweisen.
Organisation in der Schweiz – der Schweizeri sche Polizeihundeführer-Verband (SPV)
Der Schweizerische Polizeihundeführer-Verband (SPV) wurde im Jahre 1912 gegründet und ist die Dachorganisation des schweizerischen Dienst hundewesens. Er besteht aus 22 einzelnen Sekti onen, die alle Polizeikorps der Schweiz und des Fürstentums Liechtenstein umfassen.
Der SPV führt Aus- und Weiterbildungskurse für Prüfungsexperten/-innen, Technische Leiter/-innen, Übungsleiter/-innen, Schutzdiensthelfer/-innen und Führer/-innen von Spürhunden der Sektionen durch. Er erlässt die Prüfungsordnungen und Weisungen an die Experten/-innen für die Polizeihundeprüfungen. Zudem erfasst er sämtliche Einsätze und Erfolge der Diensthunde und wertet sie statistisch aus.
Die einzelnen Diensthundegruppen der Poli zeikorps sind autonom und können innerhalb des SPV Erfahrungen und Wissen austauschen.
Internetquellen
Schweizerischer Polizeihundeführer-Verband (SPV), http://www.spvfsccp.ch/de/index.php (08.08.2022).
Schweizerischer Polizeihundeführer-Verband (SPV), Statistik: Ein sätze und Erfolge 2021, http://www.spv-fsccp.ch/de/ueber-den-spv/ statistiken/index.php (08.08.2022).
Tierschutzverordnung, 23. April 2008, https://www.fedlex.admin.ch/ eli/cc/2008/416/de (08.08.2022).
Résumé
Chiens de police en Suisse : types d’intervention et organisation
Actuellement, un peu plus de 600 chiens de police sont en activité en Suisse. Outre les chiens de dé fense, des chiens polyvalents sont formés et actifs dans les domaines suivants : stupéfiants, explosifs, personnes (mantrailer), cadavres / sang, produits inflammables, billets de banque et supports de don nées. En 2021, les chiens de police ont pris part à en moyenne 52 interventions par jour sur l’ensemble du territoire suisse. Selon l’utilisation prévue, les chiens sont sélectionnés dans des élevages de chiens de travail ou de chasse. Lors de leur sélection, une
attention particulière est accordée à leur caractère, car les animaux sont également auprès de leurs maître·sse·s et de leurs familles en dehors des heures de service. La socialisation des chiens revêt égale ment une importance capitale. La Fédération Suisse des conducteurs de chiens de police (FSCCP), fon dée en 1912, est l’organisation faîtière des services des chiens de police de Suisse. Chaque corps de police est intégré à la FSCCP en tant que section et bénéficie de soutien dans différents cours de forma tion de base et continue. Les sections organisent des examens décentralisés selon un règlement d’examen uniforme dans toute la Suisse.
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Riassunto
Cani di polizia in Svizzera: forme di impiego e organizzazione Attualmente, in Svizzera vengono impiegati più di 600 cani di polizia. Oltre che ai fini della difesa, i segugi vengono formati e impiegati nei seguenti settori: ricerca di stupefacenti, esplosivi, persone (mantrailing), cadaveri o sangue, sostanze incen diarie, banconote e periferiche per lo stoccaggio di dati. Nel 2021, in Svizzera hanno eseguito in media 52 interventi al giorno. A seconda dell’ambito di im piego, i cani possono essere selezionati anche da allevamenti di razze canine da reddito o da caccia. Nel selezionare i cani, si presta particolare atten-
zione al carattere degli animali, dato che restano con i loro conducenti e le loro famiglie non solo du rante le ore di servizio, ma anche nel tempo libero. È importante che i cani presentino una buona socia lizzazione. La Federazione Svizzera dei conducenti di cane di polizia (FSCCP), associazione mantello in materia di cani di polizia fondata nel 1912, preve de la partecipazione dei vari corpi di polizia sotto forma di sezioni, in modo da fornire loro sostegno in vari corsi di formazione e formazione continua. Le sezioni svolgono esami decentralizzati basandosi su un regolamento d’esame unitario per la Svizzera.
Bike Police – Grundkurs, Refresher und Kurs für Instruktoren/-innen
Zielgruppe: Mit drei Modulen – Grundkurs, Refresher und Kurs für Instruktoren/-innen – richtet sich der SPI-Kurs Bike Police (5.06.100.01.df) an Polizistinnen und Polizisten, die das Velo für uniformierte oder zivile Polizeipatrouillen verwenden.
Kursinhalt: Die Teilnehmenden machen sich in diesem Kurs mit den wesentlichen Gesetzesartikeln betreffend Fahrräder und Motorfahrräder vertraut und erhalten einen Überblick über die Vor- und Nachteile des Fahrrads im polizeilichen Pat rouillendienst und dessen verschiedene Einsatzmöglichkeiten im Community Policing. Sie trainieren die eigene Fahrtechnik, um ihre Fahrsicherheit zu verbessern und das Verletzungsrisiko zu verringern. Zum Kursprogramm gehören auch die tak tischen Grundsätze bei Personenkontrollen und Anhaltungen, verhältnismässige und wirkungsvolle Abwehrtechniken mit dem Fahrrad (persönliche Sicherheit) und Schiesstechniken mit der Bike-Police-Ausrüstung.
Nächste Session: 29. Mai bis 2. Juni 2023
Anmeldung: Online auf der Nationalen Bildungsplattform Polizei (NBPP) über die bzw. den Ausbildungsverantwortliche/-n beim jeweiligen Polizeikorps.
Link: https://www.edupolice.ch/de/kurse/kursangebot
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Discours de haine : réagir à temps
Mutation d’un phénomène à risque à l’ère numérique
Stéphane Theimer Vice-directeur, chef du Service fédéral de sécurité, fedpol
Résumé
Risque pour la démocratie et la liberté d’expres sion, le discours de haine n’est pas un phénomène nouveau. La police est habituée à traiter avec des individus criminels, bien moins avec une frange de la population mécontente et vindicative envers ses autorités politiques. Chaque discours de haine, ré préhensible ou non, doit être pris au sérieux et sa dangerosité être évaluée afin de déterminer si son auteur·e représente un risque d’infraction. Si l’effort pour éviter le passage à l’acte n’est pas exclusive ment policier, il appartient, malgré tout, globale ment à la police d’avérer la menace et de diminuer
1. Introduction
Une société dans laquelle la liberté d’expression prévaut implique des divergences et des différences personnelles. La Suisse peut se targuer d’être exem plaire et de maintenir une proximité entre le gouver nement et sa population, où finalement, de par notre système démocratique, quiconque peut donner son avis, écrire directement à un membre du gouverne ment, voire même l’apostropher dans un wagon de train ou dans un restaurant. Cela apparaît difficile dans un autre pays, tant les membres d’un gouverne ment sont en principe entourés et protégés.
Néanmoins, ce qui constitue une tradition et une fierté tout helvétique représente également un risque, tout particulièrement à l’ère de l’informa tion. L’étalage d’avis divergents, du mécontente ment, voire de menaces est un phénomène qui va actuellement vite, même très vite grâce notamment aux réseaux sociaux et à Internet. Les discours de haine ne sont en aucun cas une nouveauté. Non, c’est bien le contexte global qu’il sied de prendre en considération : numérisation, problèmes sociétaux,
ou éradiquer le risque. Ce phénomène peut paraître sans importance, mais il va bel et bien jusqu’à une possible radicalisation, à l’extrémisme violent et même au terrorisme. À l’heure du numérique, la tâche demande toujours plus de ressources impor tantes, or le cadre juridique est flou. La pandémie de COVID-19 l’a montré : même en Suisse, ce genre de phénomène peut rapidement s’amplifier et avoir un impact sur le travail policier. La phase critique de la pandémie est passée, reste à savoir si le discours de haine est toujours un problème sociétal ou si la tendance est plutôt à un retour à la normale.
situations personnelles précaires, décisions gouver nementales. Quand, par le passé, un discours de haine ou une menace parvenait à une personne sur une page blanche, écrite avec des lettres fastidieu sement découpées dans des journaux, aujourd’hui, quelques minutes suffisent à publier un post sur Internet. Outre la rapidité de publication, ledit post sera potentiellement accessible à des centaines, voire des milliers de lecteurs intéressés qui pourront ensuite le relayer à souhait. Et cela, dans une société qui est de moins en moins sûre de ce qu’apporte l’avenir, ce qui pousse certaines et certains à se conforter auprès de personnes ayant le même avis sur telle ou telle théorie pour confirmer ainsi un point de vue, qu’il soit fondé ou non. L’Organisation des Nations Unies parle même de « vacillement des piliers de notre humanité »1, tant le phénomène est pris au sérieux.
1 Stratégie et Plan d’action des Nations Unies pour la lutte contre les discours de haine, Organisation des Nations Unies, mai 2019.
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D’un point de vue policier, les menaces, mais également les messages qui pourraient être inter prétés comme telles, sont en principe traités par les structures de gestion des menaces des polices. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’identifier le plus rapide ment possible le potentiel de danger, de procéder à son évaluation de manière intégrale, de désamorcer et au besoin, d’intervenir. C’est également grâce à ces démarches que, dans certains cas, une détection précoce de radicalisation peut être rendue possible, comme le soutient la mesure n°14 du Plan d’action national contre la radicalisation et l’extrémisme violent 2 : la radicalisation et l’extrémisme violent doivent être intégrés dans le processus de gestion des menaces.
L’exemple dramatique de l’assassinat de Samuel Paty le 16 octobre 2020 à Conflans-Sainte-Honorine (France) est hautement symbolique de la potentielle spirale de la violence qu’engendre une publication sur les réseaux sociaux3. Dans ce contexte, plusieurs facteurs sont réunis : l’aspect émotionnel lié aux cari catures de Mahomet et à la proximité temporelle du procès des auteurs de l’attentat contre Charlie Heb do, le relais offert à un premier discours de haine et les réactions ultérieures sur les réseaux sociaux (à partir du moment où le père d’une collégienne, élève de Samuel Paty, ainsi qu’un militant islamiste publient des messages haineux et des vidéos contre Paty, le contrôle est perdu), et enfin, la radicalisa tion d’un lecteur en la personne d’Abdoullahk An zorov, lequel disposait de renseignement, de la vo lonté et des capacités à agir. La publication initiale a agi comme déclencheur pour se terminer par un meurtre violent. Pour rappel, Paty a été décapité et sa mort mise en scène au profit de la propagande islamiste. L’auteur a finalement été neutralisé par les primo-intervenants de la Police nationale française.
Si ce cas est ultime et fort heureusement rare, il rappelle néanmoins que chaque publication hai neuse ou incitant à la violence comprend un certain risque, qui doit être analysé, apprécié et éventuellement dé boucher sur des mesures pré ventives, répressives ou admi nistratives. L’Office fédéral de la communication (OFCOM) mentionne « un lien clair entre la violence en ligne sous forme de discours de haine sur les plateformes et médias sociaux et les actes de violence contre des personnes appartenant à des groupes de population corres pondants »4. Il convient de relever que la police ne peut assumer ce rôle seule. Outre la population, les services sociaux, l’éducation et les associations sont également et directement concernés.
Chaque publication haineuse ou incitant à la violence comprend un certain risque, qui doit être analysé, apprécié et éventuellement déboucher sur des mesures préventives, répressives ou administratives.
2. Approche juridique
La définition du discours de haine n’existe ni dans le droit national ni dans le droit international. Parmi la pléthore de possibles définitions, celle proposée par le Conseil de l’Europe me paraît la plus pertinente et intégrale : « […] le discours de haine est entendu comme tout type d’expression qui incite à, promeut, diffuse ou justifie la violence, la haine ou la discrimi nation à l’encontre d’une personne ou d’un groupe de personnes, ou qui les dénigre, en raison de leurs caractéristiques personnelles ou de leur statut réels ou attribués telles que la “race”, la couleur, la langue, la religion, la nationalité, l’origine nationale ou eth nique, l’âge, le handicap, le sexe, l’identité de genre et l’orientation sexuelle »5
Cela ne veut pas dire que le discours de haine ne peut pas être poursuivi ou combattu. Les faits reprochés doivent toutefois pouvoir être poursuivis en vertu d’infractions prévues par le Code pénal suisse6, telles que menace, calomnie, diffamation,
2 Plan d’action national de lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent, Réseau national de sécurité, décembre 2017.
3 https://fr.wikipedia.org/wiki/Assassinat_de_Samuel_Paty, consulté le 21.07.2022.
4 Intermédiaires et plateformes de communication : effets sur la com munication publique et approches de gouvernance, Office fédéral de la communication, 17.11.2021.
5 Recommandation CM/Rec (2022)16 du Comité des Ministres aux États membres sur la lutte contre le discours de haine, Conseil de l’Europe, 2022.
6 311.0 Code pénal suisse.
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Illustration 1 : L’auteur de l’assassinat de Samuel Paty était en contact avec un djihadiste en Syrie. Source : dailymotion
provocation publique au crime ou à la violence, vio lence ou menace contre les autorités ou les fonc tionnaires ou encore discrimination et incitation à la haine. Il est donc nécessaire que les faits repro chés soient explicitement constitutifs d’un délit ou d’une infraction. Et, dans ce domaine, la masse de discours de haine reçue par les polices est souvent dans une zone grise, rendant ainsi parfois le traite ment policier ou judiciaire et l’évaluation du risque difficiles. Il existe néanmoins différentes stratégies internationales, donnant des lignes directrices, qui n’ont cependant pas force de loi.
3. Approche pratique
Une menace est qualifiable juridiquement comme telle et peut être poursuivie tandis qu’un compor tement menaçant – par exemple par la répétition de discours de haine – est difficilement punissable. Ce comportement est par contre constatable, soit par une information transmise à la police (recom mandable en tous les cas) soit par une constatation propre de la police, d’un tiers ou d’un organisme et peut, pour autant qu’elles soient fondées, induire un certain de nombre de mesures.
haine et de menaces est en constante augmentation, sans oublier que les technologies de l’information permettent une certaine anonymisation, mais sur tout une rapidité de transmission inédite.
De manière à garantir notamment une certaine uniformité, l’ISP propose d’ailleurs un cours idoine à l’échelon national permettant une approche uni fiée sur la gestion des menaces. Afin de faciliter le développement du domaine, les instructrices et ins tructeurs spécialisés ont d’ailleurs formé un groupe d’échange d’expériences, lequel comprend du per sonnel spécialisé des cantons et de la Confédéra tion. Outre l’échange des meilleures pratiques, la favorisation du développement et la représentation dans des groupes de travail spécialisés, ledit groupe constitue également un solide réseau suisse dans le domaine de la gestion des menaces.
4. Le COVID comme accélérateur
Du point de vue de fedpol, nous avons clairement remarqué que l’augmentation des annonces à l’encontre de nos personnes protégées était liée notamment aux décisions politiques et de restrictions.
Les polices disposent en principe d’un dispositif de gestion des menaces qui a justement charge de réceptionner et d’analyser ce type d’annonce. À ce service de définir si des mesures immédiates sont nécessaires (en cas par exemple de menaces avé rées et concrètes). Dépen dant de la qualité et de la quantité d’informations, d’autres mesures peuvent être adoptées, comme le « désamorçage » (reca drage, dialogue, accompagnement par des struc tures sociales). Quoi qu’il en soit, un suivi est assuré. L’expérience policière le démontre : dans de très nombreux cas, la situation peut être désamorcée et stabilisée par la désescalade et le dialogue7
Ce domaine d’activité a pris de l’ampleur ces der nières années. En effet, le nombre de discours de
La pandémie n’a pas seulement eu des effets sani taires négatifs, mais également de grandes consé quences dans le domaine des discours de haine et des menaces. J’en veux pour preuve la quantité de cas enregistrés par fedpol durant cette période. Le nombre d’annonces a doublé entre 2018 et 2021, tandis que les menaces réelles et les mises en dan ger potentielles d’autrui ont quadruplé. Ce sont là uniquement les chiffres constatés dans la sphère de compétence de la Confédération et il faut rappeler que beaucoup d’annonces ne sont pas forcément transmises ou constatées.
Du point de vue de fedpol, nous avons clairement remarqué que l’augmentation des annonces à l’en contre de nos personnes protégées était liée notam ment aux décisions politiques et de restrictions. Le suivi de la situation démontrait alors que les discours de haine et menaces augmentaient dès lors qu’une décision liée aux restrictions introduites en vue de la lutte contre le virus était communiquée. Les chiffres
7 https://www.skppsc.ch/fr/menaces-que-faire-et-que-fait-la-policepour-les-gerer/, consulté le 25.07.2022.
8 Rapport annuel 2021, fedpol.
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DISCOURS DE HAINE : RÉAGIR À TEMPS
Illustration 2 : Extrait du rapport annuel de fedpol, 20218
atteignent leur apogée le 28.11.21, jour de la vota tion sur la loi COVID-199
C’est une véritable guérilla virtuelle qui s’est mise en place par des groupes fondés sur les réseaux so ciaux, manipulant adroitement la désinformation, les discours de haine, les appels à la violence, voire les menaces ciblées. Et finalement, cela ne concernait pas que le Département fédéral de l’intérieur, prin cipalement impliqué dans l’endiguement de la pan démie, mais bien l’ensemble du Conseil fédéral ainsi que des membres du parlement ou d’offices fédéraux. Une fois encore, il ne s’agit que du front fédéral, car la situation était similaire à l’échelon des 26 cantons.
de fedpol, la tâche de cette task force a été d’évaluer chaque jour des milliers d’annonces de menaces ou d’appels à la violence librement accessibles sur Internet. Le produit de cette démarche a ainsi servi à engen drer les mesures nécessaires préventives de police (rappel à l’ordre, dialogue), mais éga lement, selon les cas, à lancer des procédures pénales. Au vu d’une évolution positive de la situation, la task force est maintenant close et fedpol poursuit néanmoins le développement de ce genre de structure, notam ment en évaluant l’aide que peut apporter la techno logie dans ce type d’engagements.
Cette ambiance générale hostile a provoqué chez certaines et certains de nos élu·e·s une peur d’apparaître en public et d’exercer leur fonction politique ou professionnelle.
Rapidement, fedpol s’est rendu compte que le dispositif usuel n’était plus suffisant au vu de la masse d’informations à traiter et du nombre de res sources limité. Aussi, sous l’égide de l’agilité, nous avons mis en place la task force CYMON (contrac tion de « cyber monitoring »). S’agissant d’une me sure immédiate, cette structure, sous mandat du Ser vice fédéral de sécurité de fepdol, a été organisée rapidement et limitée dans le temps (plusieurs mois). Réunissant des ressources provenant de l’ensemble
Cette ambiance générale hostile a provoqué chez certaines et certains de nos élu·e·s une peur d’appa raître en public et d’exercer leur fonction politique ou professionnelle. Nous constatons donc bel et bien un risque pour la démocratie. Au final et malgré le nombre important d’annonces durant la pandé mie, aucun événement violent n’a eu lieu envers une personne protégée par la Confédération, même si une certaine tension demeure, avec parfois comme conséquences, d’importants dispositifs de sécurité, assurés par les cantons ou villes et mettant à mal la disponibilité des ressources spécialisées.
5. De la responsabilité des intermédiaires et plateformes de communication Nous l’avons constaté, les informations vont au jourd’hui très vite : par l’usage d’un réseau social, une personne peut en atteindre des centaines, voire des milliers en l’espace de quelques minutes. Tout cela se passe dans une sphère ultra connectée, par fois anonymisée, parfois inaccessible à la police. Il est impossible d’avoir le contrôle de ce qui se passe sur Internet.
Aussi, Internet, comme toute communauté, a besoin de règles et il en va de la responsabilité des fournisseurs de ce type de service. L’OFCOM a pu blié un rapport à ce sujet en novembre 202110. Bien que ne proposant pas de solutions à la lutte contre les discours de haine, ce rapport entame une discus
9 Rapport annuel 2021, fedpol.
10 Intermédiaires et plateformes de communication : effets sur la com munication publique et approches de gouvernance, Office fédéral de la communication, 17.11.2021.
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Illustration 3 : OSINT, discours de haine sur un réseau social du 14.09.21 à l’attention du CF Berset
Illustration 4 : OSINT, discours de haine contre la politique suisse sur un réseau social du 04.12.2021. Traduction : « Bientôt viendra aussi le temps de la règle 3G pour les politiciennes et politiciens : chargé, visé, fusillé ! »
DISCOURS DE HAINE : RÉAGIR À TEMPS
sion générale et recommande une gouvernance des intermédiaires. En résumé :
Il n’existe pas de bases légales explicites ou de pratiques permettant de mettre en exergue la responsabilité des intermédiaires. Cela vaut éga lement pour le droit des utilisatrices et utilisateurs et la difficulté d’identifier les auteur·e·s, de même que le contexte légal au-delà des frontières. Internet est également soumis à des règles et un cadre légal. Se pose toutefois la question de sa voir qui définit les règles, qui doit être impliquée dans cette définition et qui est la garante ou le garant desdites règles.
Développer nos outils de travail et acquérir les produits technologiques nécessaires afin de mieux cibler l’emploi des ressources humaines. Faciliter une approche policière multidisciplinaire et nationale entre les services de gestion des menaces, de police de sécurité et de police judi ciaire, permettant un traitement fluide et rapide des cas.
Responsabiliser les intermédiaires et les plate formes de communication et, le cas échéant, réu nir les conditions favorables à une modification du droit.
Aussi, la question de la gouvernance des intermédiaires doit être approfondie de manière globale.
Au vu des attentes de la population et du risque pour la démocratie, l’OFCOM recommande une discussion approfondie sur la gouvernance des in termédiaires et des plateformes de communication. Quand bien même certaines plateformes coopèrent très bien avec la police ou les autorités de poursuite pénale, d’autres en ont fait presque un modèle d’affaires, en garantissant l’anonymat et ne réagissant aux demandes de la police qu’avec insis tance ou par ordre d’un ministère public. Aussi, la question de la gouver nance des intermédiaires doit être approfondie de manière globale et aboutir à des résultats concrets, sous peine de faire demeu rer un flou permettant à la partie adverse de se déve lopper.
6. Conclusion
Le discours de haine a certainement de l’avenir, tout comme la police. Le développement de la réponse policière est en bonne voie, mais l’environnement demeure dynamique, aussi bien en ce qui concerne le droit national et international que la technologie. Et même si l’intelligence artificielle aide et aidera en core les forces de police à garantir la sécurité de la population, l’humain sera toujours requis pour pro céder à une évaluation et exécuter des mesures. Afin de pouvoir en tout temps et rapidement répondre aux attentes de la population et de nos élues et élus, il sied de : Poursuivre l’effort d’une unité de doctrine dans le domaine de la gestion des menaces et consolider le réseau national afin de faciliter la coopération nationale (voire internationale) de manière à gé nérer des effets préventifs, dissuasifs et répressifs.
Disposer d’une vigilance accrue et de sources d’informations afin de détecter de manière pré coce les signes de possibles violences et pouvoir y réagir de manière anticipative.
Promouvoir la communication entre les victimes et la police : dans de nombreux cas, des personnes n’annoncent pas leurs problèmes, de peur de dé ranger la police ou partant du principe que cela fait partie des désagréments liés à leur fonction. Malgré tout, la diminution des risques à 0 % ne sera jamais possible, d’où l’importance de l’antici pation et de la coopération entre services étatiques, secteur privé et population. Avec l’appui de tous les partenaires concernés et de la population, l’espoir existe de pouvoir endiguer un phénomène qui occu pera certainement l’État encore longtemps et réduire ainsi les risques de passage à l’acte. La pandémie de COVID-19 ralentie, il serait faux de penser que tout redeviendra normal. Nous l’avons constaté, une frange de la population a la volonté, les outils et les connaissances pour reprendre les mêmes techniques et les adapter à un autre sujet. Affaire à suivre…
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Bibliographie
Confédération Suisse. 311.0 Code pénal suisse Conseil de l’Europe. Recommandation CM/Rec (2022)16 du Comité des Ministres aux États membres sur le lutte contre le discours de haine 2022.
Office fédéral de la communication. Intermédiaires et plateformes de communication : effets sur la communication publique et approches de gouvernance. 2021.
Office fédéral de la police (fedpol). Rapport annuel . 2021.
Organisation des Nations Unies. Stratégie et Plan d’action des Nations Unies pour la lutte contre les discours de haine, Organisation des Nations Unies. 2019.
Prévention suisse de la criminalité. Menaces – Que faire ? Et que fait la police pour les gérer ? : https://www.skppsc.ch/fr/menaces-que-faire-etque-fait-la-police-pour-les-gerer/. Consulté le 25.07.2022.
Réseau national de sécurité. Plan d’action national de lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent. 2017.
Wikipédia. Assassinat de Samuel Paty : https://fr.wikipedia.org/wiki/ Assassinat_de_Samuel_Paty. Consulté le 21.07.2022.
Zusammenfassung
Hatespeech – Drohungen gegen Personen des öffentlichen Lebens
Eine Gefahr für die Demokratie und für das Recht der freien Meinungsäusserung – Hassrede ist kein neues Phänomen. Den Umgang mit einzelnen krimi nellen Personen ist die Polizei gewohnt, anders ist es jedoch mit unzufriedenen Randgruppen, die rach süchtig gegenüber politischen Behörden sind. Jede Hassrede – ob strafbar oder nicht – muss ernst ge nommen und ihre Gefährlichkeit beurteilt werden. Dadurch kann festgestellt werden, ob das Risiko be steht, dass die Autorin oder der Autor eine strafba re Handlung begeht. Auch wenn die Bemühungen, eine Straftat zu verhindern, nicht ausschliesslich von der Polizei ausgehen, ist es trotz allem insgesamt
Riassunto
Hate Speech – Minacce contro le personalità pubbliche
Il discorso d’odio, minaccia per la democrazia e la libertà di espressione, non è un fenomeno scono sciuto. La polizia ha l’abitudine di trattare con in dividui criminali, meno con una frangia della po polazione scontenta e vendicativa verso le autorità pubbliche. Ogni discorso d’odio, riprovevole o no, dev’essere preso sul serio e la sua pericolosità deve essere valutata allo scopo di determinare se l’autore rappresenta un rischio d’infrazione. Sebbene il la voro per evitare il passaggio all’azione non si limiti alla sola polizia, è tuttavia competenza della polizia
Aufgabe der Polizei, die Bedrohung aufzudecken und das Risiko zu verringern oder auszuschalten. Das Phänomen mag unbedeutend erscheinen, aber es kann zu Radikalisierung, gewalttätigem Extremis mus oder sogar zu Terrorismus führen. Im digitalen Zeitalter erfordert diese Aufgabe immer mehr wich tige Ressourcen, doch der rechtliche Rahmen ist unklar. Die Coronapandemie hat gezeigt, dass sich auch in der Schweiz ein solches Phänomen schnell verbreiten und Auswirkungen auf die Polizeiarbeit haben kann. Die kritische Phase der Pandemie ist vorbei, doch es ist noch nicht abzusehen, ob Hass rede weiterhin ein gesellschaftliches Problem sein wird oder ob sich die Situation wieder normalisiert.
verificare la minaccia e diminuire o eradicare il ri schio. Questo fenomeno può sembrare privo di im portanza, ma può sfociare in una vera e propria ra dicalizzazione, in un estremismo violento e persino nel terrorismo. Nell’era digitale, il compito richiede sempre più ingenti risorse, mentre il quadro giuridi co resta vago. La pandemia da COVID-19 lo ha di mostrato: anche in Svizzera, questo tipo di problemi può rapidamente amplificarsi e incidere sul lavoro di polizia. La fase critica della pandemia è passata, re sta ora da sapere se il discorso d’odio è un problema sociale o se la tendenza indica piuttosto un ritorno alla normalità.
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Die strategischen Leitlinien SPI 2022–2025:
Zukunftsperspektiven zugunsten der Polizeiausbildung
Stefan Aegerter Direktor SPI
Dilini Jeanneret
Bereichsleiterin Bildungsstrategie und Produktentwicklung
Zusammenfassung
Im Jahr 2021 hat das Schweizerische Polizei-Institut (SPI) seine Strategischen Leitlinien SPI 2022–2025 ausgearbeitet. Diese geben dem SPI für die kom menden Jahre eine globale strategische Stossrichtung vor und umfassen strategische Entwicklungen in den folgenden Bereichen: Koordination und Governance der Polizeiaus- und -weiterbildung, Ausbau des Netzwerks und Zukunftsfähigkeit des Milizsystems, Unterstützung der Polizeiforschung und Integration
dieser Forschung in das Bildungsangebot sowie Entwicklung von methodisch-didaktischen Kompe tenzen und Dienstleistungen auf mehreren Ebenen. Gemäss dem Wunsch und den Erwartungen seiner Partner wird das SPI pädagogische Beratungsdienstleistungen und Kurse zum Einsatz von digitalen Mit teln in der Lehre erarbeiten; auch wird an einem Konzept zur Einführung von Blended-Learning Aus bildungen gearbeitet.
Die Geschäftsleitung SPI hat zu Beginn des Jahres 2021 einen umfassenden Prozess zur Beurteilung des Leistungsprofils angestossen. In einem mehrstu figen Strategie-Entwicklungsprozess wurden unter Einbezug der erweiterten Geschäftsleitung künftige Handlungsfelder identifiziert und entsprechende strategische Stossrichtungen definiert.
Das SPI hat seit Beginn des Jahres 2022 im Rah men der Strategie «SPI 2022–2025» eine neue Vision (SPI, 2021):
«Das SPI ist das Kompetenzzentrum für die Ausund Weiterbildung der Schweizer Polizeien und ge währleistet die Umsetzung einer nationalen Ausbil dungsdoktrin. Es agiert als Plattform und Denkfabrik, die politische, polizeiliche und akademische Akteure zusammenbringt, um eine qualitativ hochstehende Polizeiausbildung sicherzustellen.»
Mit dieser Formulierung einher geht ein neues und berechtigtes Selbstverständnis, wie Stiftungsrat und Geschäftsleitung SPI die Rolle dieser gesamt schweizerischen Institution verstehen und künftig ausüben wollen. Es geht hauptsächlich darum, für
alle Bildungsprodukte und -angebote des SPI eine kritische Standortbestimmung durchzuführen. Wie sind diese auf aktuelle Bedürfnisse ausgerichtet?
Wie können wir die künftigen Herausforderungen bestmöglich antizipieren? Wie leiten wir daraus eine wirkungsorientierte Produktentwicklung ab?
Die Konzentration und der Fokus sind also nicht nur auf die kontinuierliche Verbesserung der beste henden Kernkompetenzen ausgerichtet. Gleichzeitig sollen bildungspolitische und gesellschaftliche Ent wicklungen in der Polizeilandschaft berücksichtigt und sinnvoll in die Umsetzung integriert werden. Zusammen mit der Vision wurden fünf strategi sche Stossrichtungen definiert:
1. Die Aus- und Weiterbildung soll noch praxis- und kompetenzorientierter werden. Ausbildungssi tuationen sollen dabei so nahe wie möglich an der Realität sein. Es gilt, für jeden Themenbedarf einen idealen Mix aus digitalen und traditionel len Ausbildungsformen zu entwickeln, sprich das jeweils wirkungsvollste Bildungsprodukt zu schaffen.
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DIE STRATEGISCHEN LEITLINIEN SPI 2022 2025
2. Hohe Priorität geniesst die Befähigung des Miliz systems für eine moderne und adäquate Kompe tenz der Ausbilder/-innen. Gleichzeitig sollen die Attraktivität und die Wertschätzung für das Miliz system anhand geeigneter Massnahmen verbes sert und gestärkt werden.
3. Ziel des dritten Pfeilers ist der Ausbau des Netz werks über den bisherigen Wirkungskreis hinaus – sei es durch die Einbindung weiterer Blaulicht organisationen, der akademischen Welt oder auch der polizeilichen Forschungsarbeit – natio nal wie international.
4. Das SPI soll innerhalb und ausserhalb der Polizei welt sichtbarer werden.
5. Schlussendlich soll das Finanzierungsmodell an die strategischen Stossrichtungen angepasst wer den, um die finanzielle Stabilität des SPI in den kommenden Jahren sicherzustellen. Das SPI spielt – dank der Mitarbeit der schwei zerischen Polizeikorps und verwandter Organisa tionen – eine wichtige und einzigartige Rolle für die schweizerische Polizeiaus- und -weiterbildung. Einen der kritischen Faktoren für eine erfolgreiche Umsetzung bildet das Governance-System mit sei nen zahlreichen Gremien und Ausschüssen. Dieses ist komplex und kann Entscheidungsprozesse und den Fortschritt bestimmter Projekte verlangsamen. Der Stiftungsrat hat mit seinem Bekenntnis zur neu en Vision bestätigt, das SPI wirkungsvoller und ent scheidrelevanter in den entsprechenden Kommissio nen zu positionieren.
Entwicklung von Kompetenzen und methodischdidaktischen Dienstleistungen
Einer der zentralen Punkte der Strategie SPI 2022–2025 ist die Leitlinie 1: Aufbau eines nationalen methodisch-didaktischen Kompetenzzentrums für die Polizei. Tatsächlich ist die Schaffung eines Kom petenzzentrums nichts weiter als die operationelle Umsetzung der unterschiedlichen Aufgaben und Missionen, die dem SPI – konform zu seiner in den Statuten festgelegten Rolle und Funktion – bereits obliegen.
Die Hauptaufgabe des SPI besteht darin, auf nationaler Ebene die berufliche Aus- und Weiter bildung der Polizei zu steuern und die Lehrpläne und Lehrmethoden zu koordinieren, sei es auf grund seiner Statuten, seiner Funktion als Orga nisation der Arbeitswelt (OdA) für die Berufsbil
dung oder als vom Schweizerischen Verband für Weiterbildung (SVEB) akkreditierter Anbieter (SPI, 2016, Art. 2 und 3d). Zu seinen Aufgaben gehört es ebenfalls, die Instruktoren/-innen auszubilden (SPI, 2016, Art. 3e).
Im Rahmen der Entwicklung dieser Strategie hat die Geschäftsleitung festgestellt, dass das SPI über keine anerkannte Struktur mit pädagogischer Fach kompetenz verfügt, die eine methodisch-didaktische Beratung anbieten könnte, um die Aufgaben des SPI bestmöglich zu erfüllen. Eine solche Dienstleistung anzubieten ist ein wesentlicher Schritt, um die Stel lung des SPI zu stärken.
Die Vision dieser neuen Struktur «pädagogische Beratung» ist es, bis 2025 bei unseren Partnern ei nen Paradigmenwechsel zu vollziehen im aktuellen Dienstleistungsangebot unseres Instituts. Zurzeit folgt die Entwicklung neu er Kurse und/oder Lehrmittel immer demselben bewähr ten Schema, das die Unité de doctrine sowie die Qualität unserer Dienstleistungen garantiert. Das SPI wird herangezogen, sofern das Ziel eines Produkts für ein bestimmtes Thema von den unterschiedlichen Kom missionen validiert wird. Kurz – die Rolle des SPI ist, das final erwünschte Produkt mitzukreieren und/ oder mitzusteuern.
Das SPI spielt [...] eine wichtige und einzigartige Rolle für die schweizerische Polizeiaus- und -weiterbildung.
In Zukunft möchten wir unsere Partner bereits in der Anfangsphase eines neuen Projekts mit unserer pädagogischen Fachkompetenz unterstützen, um gemeinsam zu entscheiden, welches Endprodukt am besten zum Thema und/oder zur Zielgruppe passt, bevor wir den endgültigen Vorschlag der für die Validierung zuständigen Stelle vorlegen. Mit an deren Worten: Wir wollen unsere Koordinierungs aufgaben von nationalen Lehrplänen und Lehrme thoden sowie der Governance auf nationaler Ebene wahrnehmen, wie sie uns 1) durch unsere Statuten, 2) durch unsere Funktion als OdA und schliesslich 3) als akkreditiertes Organ des SVEB übertragen wurden.
Zusammenfassend lässt sich sagen, dass die Vi sion für die Rolle des SPI bei der Schaffung dieses nationalen Kompetenzzentrums für Methodik und Didaktik für die Polizei darin besteht, eine zentralere Rolle bei bestimmten bestehenden Ausbildungspro dukten oder Kursen zu übernehmen, die die eigent liche Grundlage für die Lehrpläne und Lehrmetho
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DIE STRATEGISCHEN LEITLINIEN SPI 2022 2025
den bilden, und neue Kurse für die Ausbildung der Instruktoren/-innen zu entwickeln. Folgende Pro dukte sind geplant:
Bis Ende 2024 einen Kurs zum Thema «Einsatz digitaler Mittel in der Lehre» einrichten. Zielgrup pe dieses Kurses sind in erster Linie Instruktoren/innen, die in den SPI-Kursen tätig sind.
Ein Konzept zur Einführung einer Blended-Lear ning-Ausbildung ab 2023 erarbeiten.
didaktischen Ansatz umgesetzt werden. Dies be deutet, dass die Teilnehmenden selbst erleben sol len, was sie schliesslich in ihrer Rolle als Ausbilden de selbst anwenden müssen (vgl. FSEA, 2022: 11).
Es besteht kein Zweifel daran, dass Lehrmethoden, Lehrpläne und Bildungsangebote [der Digitalisierung] Rechnung tragen müssen.
Die Digitalisierung nimmt in dieser Vision einen zentralen Platz ein. Es besteht kein Zweifel daran, dass Lehrmethoden, Lehrpläne und Bildungsange bote ihr Rechnung tragen müssen. Die digitale Re volution hat nicht nur die Art und Weise, wie die neue Generation lernt, stark verändert. Aus tausch, Diskussionen in Foren, mehrfache Besu che von Webseiten, Blogs etc.: Die Wissensquellen haben sich durch die Technologie multipliziert und diese Fülle an Wissen ergänzt den traditionellen Wissensfluss, der bislang bei den Lehrkräften lag. In der Fachliteratur behauptet Courau sogar, dass das formale Lernen von nun an einen deutlich geringe ren Anteil als das informelle Lernen ausmache (vgl. Courau, 2015: 338).
Aufgrund dieser Erkenntnisse ist es wichtig, dass die Ausbildungsinstitute, darunter auch das SPI, ihr Angebot anpassen, indem sie modulare Kurse zum Thema «Digitale Werkzeuge im Unterricht» anbie ten und ihre Kurse z. B. in Blended-Learning- oder Inverted-Classroom-Formate umstrukturieren. So hat beispielsweise das Staatssekretariat für Bildung, Forschung und Innovation (SBFI) im März 2022 ei nen Leitfaden zur digitalen Transformation erstellt: Orientierungshilfe Digitale Transformation: Digitale Anteile der Handlungskompetenzen im Berufsent wicklungsprozess der beruflichen Grundbildung erkennen (SBFI, 2022). Es besteht kein Zweifel dar an, dass die höhere Berufsbildung in naher Zukunft ebenfalls digitale Inhalte in ihr Ausbildungscurricu lum aufnehmen wird.
Dies verlangt auch der SVEB von seinen Anbietern/-innen mit dem neuen Reglement 2023 für die Lehrgänge «Lernveranstaltungen mit Grup pen von Erwachsenen durchführen».
Ab 2023 muss der genannte Kurs als Blended Learning konzipiert und nach einem zweistufigen
Die Anpassung des Lehrgangs an das neue Reg lement 2023 ist im Gange und sehr anspruchsvoll, denn von den 14 Ausbildungstagen müssen mindes tens fünf Tage als Online-Kontaktlernzeit absolviert werden. Welche Inhalte sollen im Fernunterricht vermittelt werden? Wie sollen diese Inhalte struk turiert werden? Wie sollen die Instruktoren/-innen für diesen Unterricht ausgebildet werden? Dies sind unter anderem die Fragen, die wir in den nächsten Monaten beantworten müssen. Die pädagogische Anpassung wird in enger Zusammenarbeit mit der Kursdirektion und der technischen Leitung erfolgen und ist für den 01.02.2024 geplant.
In Anbetracht dessen berücksichtigt das SPI im Rahmen seiner Strategie 2022–2025 die Bedeutung der Digitalisierung und bestimmt neue (Fach-)Kom petenzen, die in den pädagogischen Bereich des SPI integriert werden müssen.
Wesentliche Fachkompetenzen sind: Pädagogische Fachkompetenz, die darin be steht, zu wissen und zu verstehen, wie heute gelernt wird, welche Lernbedingungen durch die digitale Revolution verstärkt und vervielfacht wer den, und daraus abzuleiten, wie man die Lernmo dalitäten unterteilt und die Lösungen darstellt (vgl. Courau, 2015: 915).
Didaktische Fachkompetenz, die darin besteht, Wissen so strukturieren zu können, dass es erfass bar, einprägsam und nutzbar wird. Es geht darum, die Komponenten von Wissen oder einer Kompe tenz zu suchen, zu überprüfen, zu korrelieren, zu klassifizieren, zu kategorisieren, zu benennen und in eine Reihenfolge zu bringen, in der sie zugäng lich sind, und sie in einer Form zu präsentieren, die sie verdaulich und operativ macht und die es den Lernenden ermöglicht, Verbindungen herzu stellen, sie somit in Wissen umzuwandeln und sie sich zu eigen zu machen, sie also in Kompetenzen umzuwandeln (vgl. Courau, 2015: 915).
Das SPI übernimmt die Rolle der pädagogischen Fachberatung, während die Kursdirektion die didak tische Fachberatung übernimmt, und zwar in enger Zusammenarbeit mit den Instruktoren/-innen, die ih rerseits über pädagogische und didaktische Kompe tenzen verfügen und ebenfalls neue Kompetenzen
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DIE STRATEGISCHEN LEITLINIEN SPI 2022 2025
in ihre Funktion integrieren müssen, wie unter an derem den Umgang mit Technologien, die Auswahl der richtigen technologischen Hilfsmittel für den Unterricht und die Anpassung an die Lernweise der neuen Generationen.
Einbeziehung von Forschungsergebnissen in die Entwicklung von Bildungsprodukten Parallel zu den verschiedenen Entwicklungen in den Bereichen Methodik und Didaktik hat das Institut bei der Ausarbeitung seiner Strategie ein beträcht liches Potenzial im Bereich der Polizeiforschung in der Schweiz erkannt (Leitlinie 3). In seinen Statuten unterstützt das SPI die akademische Forschung und beteiligt sich an der angewandten Forschung im Be reich der Polizei (SPI, 2016, Art. 3 und 15).
Um diese Funktion in Zukunft besser wahrneh men zu können, sehen die strategischen Leitlinien vor, dass das Institut die Vernetzung der Akteure der Polizeiforschung in der Schweiz, die Entwicklung von kooperativen Forschungsprojekten1 und die Verbreitung der Forschungsergebnisse durch geziel te Publikationen oder Lehrtätigkeiten, wie das von ihm Ende 2021 organisierte Kolloquium «Polizeiaus bildung gestern, heute und morgen», fördert 2 .
Darüber hinaus will das SPI ein Monitoring der für die Polizeiforschung in der Schweiz relevan ten Trends und Themen aufbauen, ohne dabei die Entwicklungen auf internationaler Ebene zu ver nachlässigen. Im Jahr 2022 hat sich das Institut un ter anderem mit Polizeiausbildungsorganisationen in Grossbritannien getroffen und dabei innovative und zielgerichtete Ansätze zur Integration von For schungsergebnissen in die Polizeiausbildung ent deckt (vgl. Amberg, 2022: 81–85).
Eines der zentralen Ziele wird letztendlich darin bestehen, Prozesse zu entwickeln, die darauf abzie len, die Ergebnisse der Polizeiforschung in die ver schiedenen Ausbildungsangebote des Instituts zu integrieren.
Schlussfolgerung
Die fünf strategischen Leitlinien, die das Institut für den Zeitraum 2022–2025 festgelegt hat, werden als Kompass für seine Entwicklung dienen, indem sie seine Rolle, seine Ressourcen und seine aktu ellen und zukünftigen Aktivitäten berücksichtigen und es auf seinem Weg zum Kompetenzzentrum leiten.
Bibliographie
Amberg C. (2022). Voyage d’études et Evidence-Based Policing Confe rence : échanges d’expériences prometteurs avec le Royaume-Uni. format magazine Nr. 12, S. 81–85.
Baier, D. et al. (2020). Erwartungen an den Polizeiberuf. Ergebnisse einer Befragung von Aspirantinnen und Aspiranten. format magazine Nr. 10, S. 12–19.
Coureau, S. (2015). Le blended learning. Construire ses formations avec la méthode Learning Assemblage™ . Issy-les-Moulineaux: ESF Éditeur. Fédération suisse pour la formation continue (FSEA) (2022). Guide pratique sur la reconnaissance modulaire pour les prestataires propo sant des cours FFA préparatoires au Brevet fédéral. Brevet fédéral de Formatrice/formateur 2023). https://alice.ch/fileadmin/user_upload/ Guide_RM_B-Version_fr.pdf (14.09.2022).
Staatssekretariat für Bildung, Forschung und Innovation (SBFI) (2022). Orientierungshilfe Digitale Transformation. Digitale Anteile der Handlungskompetenzen im Berufsentwicklungsprozess der beruflichen Grundbildung erkennen. https://www.sbfi.admin.ch/sbfi/fr/home/for mation/formation-professionnelle-initiale/transformation-numerique. html (14.09.2022).
Wettstein, E., Schmid, E. und Gonon, P. (2014). Berufsbildung in der Schweiz. Formen, Struktur, Akzente. Bern: hep.
Internetquelle Webseite des Staatssekretariats für Bildung, Forschung und Innovati on (SBFI), Rubrik «Formation professionnelle initiale»: https://www. sbfi.admin.ch/sbfi/fr/home/formation/formation-professionnelleinitiale/transformation-numerique.html (19.07.2022).
Weitere Quellen
Schweizerisches Polizei-Institut (SPI) (2021). Strategische Leitlinien SPI 2022–2025. Webseite: https://www.institut-police.ch/07-news/ Strategie_2022_2025_final_d.pdf (14.09.2022).
Schweizerisches Polizei-Institut (SPI) (2016). Statuten Schweizerisches Polizei-Institut (SPI) – Neuchâtel , 10. November 2016.
1 In diesem Zusammenhang ist auch die Längsschnittstudie zum Einstieg in den Polizeiberuf (Baier et al., 2020) zu erwähnen, die in Zusammenarbeit mit der Universität Lausanne und der Zürcher Hochschule für Angewandte Wissenschaften durchgeführt und unter deren Leitung 2022 auf nationaler Ebene ausgeweitet wird. 2 75 Jahre SPI: Kolloquium «Polizeiausbildung gestern, heute und morgen» https://www.institut-police.ch/de/wissen/kolloquium (06.10.2022).
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DIE STRATEGISCHEN LEITLINIEN SPI 2022 2025
Résumé
Les axes stratégiques ISP 2022–2025 : des perspec tives d’avenir au service de la formation policière En 2021, l’Institut Suisse de Police (ISP) a élaboré ses Axes stratégiques ISP 2022–2025. Cette straté gie globale, destinée à guider l’action de l’Institut au cours des prochaines années, prévoit notamment des développements stratégiques dans les domaines suivants : la coordination et la gouvernance de la for mation policière, le renforcement des réseaux et la pérennisation du système de milice, le soutien à la
recherche sur la police et l’intégration de cette re cherche dans les prestations de formation, et finale ment, le développement de compétences et de pres tations méthodologiques et didactiques, à plusieurs niveaux. Conformément aux souhaits et attentes de ses partenaires, l’ISP entend notamment développer des prestations de conseil pédagogique et mettre sur pied des formations destinées à l’utilisation des outils numériques dans l’enseignement, tout en favorisant la mise en place de formations en blended learning
Riassunto
Gli assi strategici ISP 2022–2025: prospettive future al servizio della formazione di polizia Nel 2021, l’Istituto Svizzero di Polizia (ISP) ha ela borato i suoi assi strategici ISP 2022–2025, che in dicano l’orientamento strategico globale dell’Istituto nei prossimi anni e prevedono in particolare alcuni sviluppi strategici nei seguenti settori: coordinamen to e governance della formazione di polizia, raffor zamento delle reti e perennizzazione del sistema di
milizia, sostegno alla ricerca sulla polizia e integra zione della ricerca nelle formazioni, sviluppo a vari livelli di competenze e di prestazioni metodologi che e didattiche. Conformemente ai desideri e alle aspettative dei suoi partner, l’ISP svilupperà presta zioni di consulenza pedagogica e formazioni per l’utilizzo degli strumenti digitali nell’insegnamento; elaborerà inoltre un concetto per l’introduzione di formazioni in blended learning
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DIE STRATEGISCHEN LEITLINIEN SPI 2022 2025
Voyage d’études et Evidence-Based Policing Conference :
échanges d’expériences prometteurs avec le Royaume-Uni
Cyril Amberg Chef du domaine Recherche et Service linguistique
Résumé
and Police Management, « Your Leadership Mat ters »), de conception de moyens ou d’environne ments d’enseignement tirant profit des nouvelles technologies (Hydra, College Learn), de recherches innovantes (Evidence-Based Policing Conference) et du transfert de la recherche dans la formation et l’activité policières (crime reduction toolkit). L’Institut entend maintenir ses liens nouvellement établis avec les organisations britanniques et favoriser un échange d’expériences dans l’optique d’optimiser continuelle ment ses propres prestations de formation policières.
Introduction
Du 25 au 29 avril 2022, une délégation1 de l’Institut Suisse de Police a participé à un voyage d’études au Royaume-Uni. Cette visite s’inscrivait dans la stra tégie 2022–2025 de l’Institut qui prévoit de favori ser les échanges au niveau national et international avec des organisations policières et des institutions académiques, dans une perspective d’optimisation de ses propres prestations de formation (ISP, 2021).
En collaboration avec l’Office fédéral de la police (fedpol) et notamment l’attaché de police suisse à Londres2, l’Institut s’est approché de plusieurs institu tions britanniques de formation policière. C’est ainsi que la délégation a été accueillie par l’Université de Cambridge le 26 avril, par le College of Policing le 27 avril et par Police Scotland / le Scottish Police College les 28 et 29 avril 2022.
Par la suite, l’Institut a également été invité à as sister à l’Evidence-Based Policing Conference 2022 organisée par l’Université de Cambridge du 11 au 13 juillet 2022.
L’objectif des visites était, en conformité avec les axes stratégiques 2022–2025, de découvrir de
bonnes pratiques, notamment dans les domaines de la conception de moyens d’enseignement et de l’inté gration de la recherche sur la police dans la formation.
1. L’innovation comme moteur de la formation
Le système de formation hybride « Hydra » Dépendant indirectement du Home Office, le Col lege of Policing est un organisme doté d’importantes responsabilités en termes de formation policière et de définition de standards professionnels pour les polices britanniques.
Le College of Policing a permis à la délégation de l’Institut de découvrir le système de formation par simulation Hydra. Le système Hydra permet de simuler différentes typologies d’opérations de
1 La délégation de cinq personnes était placée sous la conduite du di recteur de l’ISP Stefan Aegerter et du vice-président de son Conseil de fondation Fritz Lehmann. Les autres membres de la délégation étaient Dilini Jeanneret, Cyril Amberg et Cecilia Stebler.
2 Le voyage a été facilité par fedpol, son attaché de police suisse à Londres, ainsi que par l’ambassade de Suisse au Royaume-Uni. Cette dernière a également organisé une réception réunissant les différentes organisations policières suisses et britanniques impli quées. L’Institut remercie l’ensemble des organisations et personnes impliquées dans la mise sur pied et les échanges de cette visite.
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En avril 2022, une délégation de l’Institut Suisse de Police (ISP) s’est rendue au Royaume-Uni à l’occa sion d’un voyage d’études lié à sa stratégie 2022–2025. Elle y a été accueillie par des représentant·e·s de l’Université de Cambridge, du College of Policing et de Police Scotland. Le voyage a été complété par une participation à l’Evidence-Based Policing Confe rence de l’Université de Cambridge en juillet 2022. Les échanges ont permis à l’ISP d’identifier de nom breuses pratiques inspirantes, notamment en matière de formation des cadres (MSt in Applied Criminology VOYAGE D’ÉTUDES ET EVIDENCE-BASED POLICING CONFERENCE
police, telles que des prises d’otages, des attentats, des enquêtes suite à un homicide ou d’autres situa tions critiques.
La formation est organisée en groupe et intègre des outils technologiques et du personnel d’enca drement qui permettent d’influencer le déroulement du scénario en temps réel, en fonction des actions des participant·e·s.
Le travail par scénarios nécessite une mise en place fixe ou mobile, mais il a été répliqué sur une soixan taine de sites (Hydra Foundation, 2022). L’installation standard comporte une salle plénière, une ou plu sieurs salles de missions et une salle de contrôle. Pour les participant·e·s, l’action principale se déroule dans les salles de missions, alors que les débriefings se déroulent dans les salles plénières. Depuis la salle de contrôle, les opératrices et opérateurs peuvent intera gir avec les participant·e·s, influencer les scénarios en temps réel et analyser les différentes actions.
Intitulée « Your Leadership Matters », cette formation est destinée à développer chez les cadres une approche et des valeurs communes du leadership, axées sur le courage, l’inclusion et l’esprit de collaboration.
Le système se veut particulièrement réaliste en mêlant des éléments de formation en présentiel, des outils numériques et du feedback continue par le personnel d’enca drement et les autres participant·e·s. Ce type de scénario immersif per met de se préparer dans un environnement d’ap prentissage protégé à des situations critiques que les apprenant·e·s pourraient rencontrer sur le terrain. Il serait intéressant d’évaluer la possibilité d’une parti cipation pilote d’un groupe suisse. Par ailleurs, une analyse comparative entre ce type d’outil et des formations intégrant des technologies de réalité vir tuelle pourrait également s’avérer pertinente.
Conception de moyens d’enseignement
Le College of Policing dispose d’une équipe pluri disciplinaire3 chargée de la création de moyens d’enseignement numériques. S’appuyant sur l’exper tise de personnel policier, l’équipe développe ellemême les contenus de formation et les technologies adaptées à l’apprentissage. Un processus spécifique d’assurance-qualité réalisé à l’interne doit garantir un niveau de qualité uniforme de tous les produits développés par le College of Policing
Les modules de formation sont déployés par l’inter médiaire de la plateforme en ligne College Learn. Un
exemple de formation récemment développée est Operation Modify (College of Policing – Put your digital investigative skills to the test with Operation Modify), un programme destiné à renforcer les com pétences d’enquêtes en matière de cybercriminalité, composé de plusieurs capsules vidéos interactives.
Au sein de Police Scotland, une plateforme d’ap prentissage regroupe les outils de formation en ligne développés par son learning technology depart ment. La plateforme met à disposition l’ensemble des ressources numériques en ligne destinées à la formation initiale. Il s’agit en principe de moyens d’enseignement courts et séquencés, interdiscipli naires et axés sur la pratique policière. Sur la plate forme, on retrouve également des outils similaires à ceux utilisés dans le cadre de la deuxième année de formation policière initiale en Suisse, à savoir un rap port-portfolio que les apprenant·e·s doivent rédiger au cours de leur formation.
Des formations novatrices pour les cadres et les spé cialistes en audition des victimes mineures en Écosse En 2013, les dix corps de police alors actifs en Écosse sont réunis pour créer un corps de police unique, Police Scotland, chargé des tâches de police sur l’en semble du territoire et comptant aujourd’hui environ 23 000 collaboratrices et collaborateurs. L’unifica tion des polices s’est accompagnée d’une large mo dernisation de l’activité policière en Écosse. Police Scotland a ainsi décidé de moderniser différents pans de sa formation des cadres et des spécialistes.
Dans le domaine de la formation des cadres, la Police écossaise a mis en place un parcours de for mation structuré, qui comporte notamment une formation particulière s’adressant aux cadres de tous les niveaux. Intitulée « Your Leadership Matters », cette formation est destinée à développer chez les cadres une approche et des valeurs communes du leadership, axées sur le courage, l’inclusion et l’esprit de collaboration. Au printemps 2021, les 246 cadres occupant les postes les plus élevés au sein de l’or ganisation ont suivi cette formation (Scottish Police Authority, 2021).
En matière de formation des spécialistes, Police Scotland a notamment développé une nouvelle for mation conjointe avec les professionnel·le·s du travail
3 Les profils mentionnés sont les suivants : content designers, producers, digital & interaction designers, developers, application operation spe cialists, QA testers
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social pour les personnes auditionnant des victimes ou des témoins mineur·e·s, le Scottish child interview model for joint investigative interviews (Friar, Ingram & Nicol, 2022). Les recherches effectuées ont mis en évidence différentes lacunes dans la prise en charge adéquate de ce groupe de personnes particulièrement vulnérables. Avec un financement du gouvernement, Police Scotland a donc substitué la formation préexis tante de cinq jours par un cursus en cinq modules comportant au total 35 jours de formation.
2. La recherche au service de la formation et de l’activité policières
Master of Studies (MSt) in Applied Criminology and Police Management
L’Université de Cambridge et son Institut de crimi nologie sont au centre de l’evidence-based policing ou « police guidée par les éléments probants de la recherche ». Outre des activités de recherche spé cifiques sur la police, l’université propose ainsi une formation unique destinée aux cadres de police britanniques et internationaux, le Master of Studies (MSt) in Applied Criminology and Police Manage ment (University of Cambridge, Institute of Conti nuing Education ([ICE] – MSt in Applied Crimino logy and Police Management). Cette formation en emploi permet aux apprenant·e·s de développer des compétences avérées en recherche policière et de les mettre en évidence en concevant, pour leurs tra vaux de master, des projets de recherche axés sur la pratique policière, avec pour objectif une mise en œuvre dans leur corps de police, voire au-delà.
L’Institut y a découvert plusieurs projets dévelop pés durant le MSt, dont notamment celui de Stacey Rothwell (2022) consacré à l’évaluation d’une prise en charge rapide de victimes de violence domestique par visioconférence, projet répliqué depuis lors dans plu sieurs corps de police de Grande-Bretagne et au-delà.
Plusieurs États anglo-saxons, mais aussi des pays nordiques, envoient régulièrement des cadres de po lice suivre cette formation de haut niveau. Dans des pays comme la Nouvelle-Zélande ou l’Australie, des personnes ayant suivi cette formation ont largement contribué au développement de l’evidence-based policing dans leurs pays respectifs. À titre d’exemple, la Nouvelle-Zélande a mis sur pied en 2017 le New Zealand Evidence-Based Policing Centre, avec le concours de plusieurs personnes diplômées du MSt de l’Université de Cambridge.
Les organisations policières des différents États envoyant (potentiellement) des apprenant·e·s dans le programme MSt se sont regroupées dans l’inter national advisory board. Suite à la visite d’études, l’ISP a été invité à rejoindre l’international advisory board, dans l’optique notamment d’évaluer l’oppor tunité d’une participation fu ture de cadres de police suisses au MSt. Il s’agira donc d’analyser au cours des prochaines années la pertinence de l’intégration de participant·e·s suisses.
Plusieurs États anglo-saxons, mais aussi des pays nordiques, envoient régulièrement des cadres de police suivre cette formation de haut niveau.
Evidence-Based Policing Conference Organisée chaque année par l’Université de Cam bridge, l’Evidence-Based Policing (EBP) Conference s’insère également dans la formation des étudiant·e·s du MSt. En 2022, cette conférence internationale, regroupant des spécialistes de l’EBP reconnu·e·s sur le plan international, était consacrée à la thématique du just right policing (University of Cambridge, Insti tute of Criminology – 2022 Events). Dans un contexte où la légitimité de la police est parfois mise à mal dans les pays anglo-saxons, ce terme désigne le fin équilibre que la police entend trouver, grâce à l’inté gration des résultats de la recherche scientifique dans l’activité policière, afin d’éviter tant l’over-policing (qui caractérise une situation où la police se montre indûment trop présente, par exemple en procédant à un nombre excessif de contrôles de personnes) que l’under-policing (une situation où la police ne répond pas aux besoins sécuritaires dans certaines zones ou vis-à-vis de certains groupes de la population).
Parmi les sujets mis en avant cette année, on note plusieurs études consacrées au hot spots policing Récompensé de la Sir Robert Peel Medal, David Weisburd a présenté une étude multisite dédiée à l’intégration d’une formation liée à la justice procédu rale dans des programmes de hot spots policing, avec des résultats très probants tant en matière d’efficacité que de légitimité policières (Weisburd et al., 2022).
Parallèlement, différentes présentations traitaient de la violence faite aux femmes, thématique priori taire au Royaume-Uni ; en effet, le pays a décidé de se doter d’une stratégie et d’un groupe de travail in terdisciplinaire actif sur le plan national afin d’amé liorer significativement la prévention et la répression de la violence à l’encontre des femmes et des filles (College of Policing & NPCC, 2021).
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La conférence a également mis en avant le rôle croissant de l’EBP dans certains États, dont notam ment la Nouvelle-Zélande, qui a établi, dès 2017, le New Zealand Evidence-Based Policing Centre (cf. ci-dessus).
« Crime reduction toolkit » et « research map » En collaboration avec le University College de Londres, l’équipe du What Works Centre for Crime Reduction du College of Policing a conçu le Crime reduction toolki t (College of Policing – Crime reduc tion toolkit). Cet outil présente environ 70 types d’interventions destinées à réduire la criminalité et les comportements antisociaux. Pour chaque inter vention, des méta-analyses réalisées par des univer sitaires étudient si les effets des interventions sur la réduction de la criminalité sont significatifs et si ces effets ont pu être démontrés scientifiquement par plusieurs études distinctes.
Le Crime reduction toolkit a pour objectif de guider les choix politiques et opérationnels lors de la mise en place d’initiatives visant à réduire la crimi nalité ou le taux de récidive, et donc, in fine, l’efficacité des mesures policières.
Ainsi le toolkit indique que les connaissances ac tuelles démontrent l’efficacité de certaines stratégies policières telles que le hot spots policing (College of Policing – Crime reduc tion toolkit – Hot spots policing) ou le problemoriented policing (College of Policing – Crime reduc tion toolkit – Problemoriented policing) pour prévenir ou diminuer la criminalité, alors que d’autres types d’interventions s’avèrent moins efficaces, voire contre-productives.
Pour la criminalité liée à la consommation d’alcool, telle que la conduite en état d’ébriété, les méta-ana lyses suggèrent que l’augmentation des taxes prélevées sur la vente d’alcool a un effet préventif significatif (College of Policing – Crime reduction toolkit – Alco hol pricing), alors que ce n’est globalement pas le cas lorsqu’une collectivité décide d’augmenter l’âge légal de consommation d’alcool (College of Policing – Crime reduction toolkit – Minimum legal drinking age laws).
Le Crime reduction toolkit a pour objectif de gui der les choix politiques et opérationnels lors de la mise en place d’initiatives visant à réduire la crimi nalité ou le taux de récidive, et donc, in fine, l’effica cité des mesures policières.
Parallèlement, le College of Policing a aussi déve loppé la Research projects map (College of Policing – Research projects map) qui liste les recherches
universitaires liées à la prévention et la réduction de la criminalité au Royaume-Uni. Actuellement, cette liste présente plus de 170 projets réalisés ou en cours de réalisation dans différentes universités et institutions policières du Royaume-Uni.
En complément, le College propose des directives opérationnelles portant sur des thématiques variées et regroupées sous l’intitulé authorised professional pratice (College of Policing – APP). Dans le domaine de l’encadrement, on peut ainsi mentionner le Com petency and Values Framework for policing (College of Policing, 2016) un document-cadre centré sur les compétences et les valeurs devant guider la conduite dans le domaine policier.
Conclusion : une collaboration amenée à se poursuivre Au cours des prochaines années, l’Institut souhaite poursuivre sa collaboration avec les institutions visi tées. Le voyage d’études a fait l’objet d’un rapport mettant en évidence les principaux enseignements, les bonnes pratiques identifiées et le potentiel de collaboration future avec les entités rencontrées. Parallèlement, l’Institut évaluera de quelle manière certaines des pratiques identifiées pourraient être transposées ou adaptées au contexte suisse.
Bibliographie
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College of Policing – Crime reduction toolkit – Hot spots policing. [En ligne] : https://www.college.police.uk/research/crime-reductiontoolkit/hot-spots-policing [consulté le 21.09.2022].
Zusammenfassung
Studienreise und Evidence-Based Policing Conference: vielversprechender Erfahrungsaustausch mit Grossbritannien
Im April 2022 begab sich eine Delegation des Schweizerischen Polizei-Instituts (SPI) im Rahmen seiner Strategie 2022–2025 auf eine Studienreise nach Grossbritannien. Dort wurde sie von Vertretern/ -innen der Universität Cambridge, des College of Policing und der Police Scotland empfangen. Abge rundet wurde die Reise durch die Teilnahme an der Evidence-Based Policing Conference der Universität Cambridge im Juli 2022. Der Austausch ermöglichte es dem SPI, zahlreiche inspirierende Praktiken ken-
Riassunto
Viaggio di studi e Evidence-Based Policing Con ference: scambi di esperienze promettenti con il Regno Unito Una delegazione dell’Istituto Svizzero di Polizia (ISP) si è recata nel Regno Unito ad aprile 2022 nel quadro di un viaggio di studi legato alla sua strategia 2022–2025. È stata accolta da rappresentanti dell’Università di Cambridge, del College of Policing e di Police Scotland. Il viaggio è stato completato dalla partecipazione all’Evidence-Based Policing Confe rence dell’Università di Cambridge a luglio 2022. Gli scambi hanno permesso all’ISP di trovare fon te di ispirazione in diverse pratiche, in particolare
College of Policing – Crime reduction toolkit – Minimum legal drinking age laws. [En ligne] : https://www.college.police.uk/research/ crime-reduction-toolkit/minimum-legal-drinking-age-laws [consulté le 21.09.2022].
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College of Policing – Put your digital investigative skills to the test with Operation Modify. [En ligne] : https://www.college.police. uk/article/digital-investigative-skills-operation-modify [consulté le 21.09.2022].
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University of Cambridge, Institute of Continuing Education (ICE) – MSt in Applied Criminology and Police Management. [En ligne] : https://www.ice.cam.ac.uk/course/mst-applied-criminology-and-po lice-management [consulté le 21.09.2022].
University of Cambridge, Institute of Criminology – 2022 Events. [En ligne]: https://www.crim.cam.ac.uk/events/eventrecordings/2022events [consulté le 21.09.2022].
nenzulernen, insbesondere im Bereich der Kader ausbildung (MSt in Applied Criminology and Police Management, «Your Leadership Matters»), der Ent wicklung von Lehrmitteln oder Lernumgebungen, in denen neue Technologien genutzt werden (Hydra, College Learn), der innovativen Forschung (EvidenceBased Policing Conference) und des Transfers der Forschung in die Polizeiausbildung und -tätigkeit (crime reduction toolkit). Das Institut plant, seine neu geknüpften Verbindungen zu den britischen Organi sationen aufrechtzuerhalten und den Erfahrungsaus tausch zu fördern, um das eigene Ausbildungsange bot für die Polizei laufend zu optimieren.
per quanto concerne la formazione dei quadri (MSt in Applied Criminology and Police Management, «Your Leadership Matters»), la concezione di mezzi o ambienti di formazione capaci di sfruttare le nuo ve tecnologie (Hydra, College Learn), le innovazioni della ricerca (Evidence-Based Policing Conferen ce) e il trasferimento della ricerca nella formazio ne e nell’attività di polizia (crime reduction toolkit). L’Istituto intende mantenere i nuovi legami nati con le organizzazioni britanniche e favorire uno scam bio di esperienze nell’ottica di ottimizzare in modo continuo le proprie prestazioni nell’ambito della for mazione di polizia.
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CONFERENCE
D’ÉTUDES ET EVIDENCE-BASED POLICING
Lectures – Literatur – Letture – Reviews
1 Traductrice francophone, ISP 2 Collaboratrice scientifique, ISP 3 Übersetzerin Deutsch, SPI
L’ENVIRONNEMENT – LES RESSOURCES NATURELLES EN SUISSE, « LUTTER CONTRE L’ÉCOCRIMINALITÉ. INVESTIGATIONS SUR LE TERRAIN ET AJUSTEMENT DES SANCTIONS », N° 1, OFFICE FÉDÉRAL DE L’ENVIRONNEMENT (OFEV), 2018.
Ce numéro présente un dossier consacré à la criminalité environnementale, qu’elle soit suisse ou internationale, ainsi qu’à la législation dans ce domaine et aux sanctions encourues dans notre pays. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la Suisse n’est pas irréprochable en matière d’éco-criminalité ; on peut notamment citer les importations de produits animaux et végétaux interdits ainsi que les mouvements transfrontières de déchets. Sur le plan national, les autorités doivent par exemple faire face à l’élimination incorrecte de déchets ou des eaux usées. La lutte contre ces infractions, souvent commises par négligence, s’accompagne de son lot de difficultés ; si, selon l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), les sanctions prévues sont suffisantes, il arrive que les différents acteurs de la justice pénale n’exploitent pas pleinement leur étendue ou qu’ils peinent à se coordonner sur l’exécution de la législation. En outre, la perception des infractions environnementales ne fait pas consensus au sein de la société ; celles-ci sont parfois considérées comme des délits mineurs en comparaison avec d’autres types d’infractions, voire minimisées. Cependant, la Suisse fait figure de pionnière dans certains domaines ; en matière de lutte contre le trafic illégal de shatoosh (laine issue du poil d’antilope du Tibet), elle est championne d’Europe de saisie de châles. De plus, certains services sont de véritables précurseurs dans la lutte contre la criminalité environnementale ; depuis 1986, les enquêtrices et enquêteurs du service Criminalité contre l’environnement de la Police cantonale bernoise interviennent en prélevant notamment des échantillons d’eau et en documentant les faits, en étroite collaboration avec d’autres entités telles que le service du feu et le laboratoire cantonal. D’après l’OFEV, il faut donner la priorité au renforcement de la collaboration entre les différentes parties prenantes ainsi qu’à la sensibilité environnementale de la population comme des autorités.
4 Übersetzerin Deutsch und wissenschaftliche Mitarbeiterin, SPI
5 Traduttore italofono, ISP 6 Collaboratrice scientifique, ISP 7 Traductrice francophone, ISP
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LECTURES
Céline Schnetzler 2
Ariane Deygas 1
Arancha Pinedo 7 Marco Porcu 5 Sarah Tschan 6
Barbara Angerer 3 Alexandra Burandt 4
SYLVAIN AUFFRET, STÉPHANE QUÉRÉ, LA PEAU DE L’OURS, NOUVEAU MONDE ÉDITIONS, 2012.
Du trafic de cornes de rhinocéros pour leurs prétendues vertus médicales appréciées dans les pays asiatiques aux importations de chiens de compagnie tout droit sortis d’élevages intensifs et irrespectueux d’Europe de l’Est, le commerce illégal d’animaux prend une multitude de formes. Sans frontières, il est découvert tant dans les postes de douanes que chez des particulières et particuliers et concerne tous types d’espèces. Lever le voile sur ce commerce illégal demande de ce fait un long travail d’enquêtes et une expertise professionnelle autant vaste que pointue. Cet ouvrage, au travers d’enquêtes journalistiques, retrace le quotidien des gardes-frontières. De plus, il met en évidence les difficultés des organisations de protection des animaux à réunir un dossier recevable comportant les preuves nécessaires lorsqu’elles constatent des cas de maltraitance animale. Il donne encore, par exemple, un aperçu du travail d’enquête de la police ou de celui de la justice. À l’aide de nombreux exemples, les auteurs mettent en lumière la nécessité d’une étroite collaboration entre ces différentes entités afin de démasquer puis punir ces pratiques criminelles, ce qui n’est pas assez souvent le cas en raison notamment de l’ampleur du phénomène et faute de pouvoir s’appuyer sur des bases juridiques et des preuves solides.
INTERPOL – SOUS-DIRECTION DE LA SÉCURITÉ ENVIRONNEMENTALE, MANUEL SUR LES ENQUÊTES SCIENTIFIQUES VISANT LES CRIMES DE
POLLUTION, VOLUMES I ET II, INTER POL, LYON, 2015.
Créée en 1923, l’organisation policière INTERPOL, qui compte 195 pays membres, a pour objectif de favoriser la coopération internationale entre les services de police. La criminalité environnementale étant en pleine croissance à l’échelle mondiale, un projet a été mis en place ; expert·e·s et criminalistes se sont réuni·e·s en vue de partager les pratiques exemplaires dans le domaine des crimes de pollution et de les résumer dans le présent manuel. Cet ouvrage constitue ainsi une ressource didactique pour les inspections et investigations judiciaires en matière d’environnement. Sont notamment abordées l’obtention d’informations au sujet d’une infraction présumée, la préparation et la présentation de données probantes sous forme de dossier de poursuites judiciaires ainsi que la planification et la mise en œuvre du processus de collecte de preuves. Différents scénarios relatifs aux eaux, aux déchets dangereux, aux sols et à l’air illustrent la façon dont les preuves peuvent être recueillies, évaluées et présentées.
GRÉGORY SALLE, QU’EST-CE QUE LE CRIME ENVIRONNEMENTAL ? ÉDITIONS
DU SEUIL, 2022.
Les activités illégales comme le trafic d’animaux, le braconnage, la déforestation ou encore l’élimi nation illicite de déchets en milieu naturel alimentent ce qui se présenterait comme l’un des plus grands marchés criminels dans le monde, aux côtés de celui de la drogue ou de la contrefaçon. Cette criminalité environnementale pointe souvent du doigt les pays du Sud. Cependant, est-ce réellement les seules pratiques humaines qui portent atteinte à l’environnement ? C’est en suivant ce questionnement que cet ouvrage propose de déconstruire notre perception du légal et de l’illégal en matière de criminalité environnementale. À ce titre, l’auteur propose de considérer ce type de crimes comme des symptômes d’un problème plus généralisé, masqué par des enjeux de pouvoir et des rapports sociaux. En effet, ne pourrait-on pas estimer que l’ensemble de notre organisation so cio-économique et ainsi nos modes de vie (particulièrement ceux des classes dominantes) mettent en péril notre environnement ? Dans ce cas, devraient-ils être perçus comme criminels ? C’est, du moins, la réflexion à laquelle cet ouvrage nous incite.
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RICHARD MARLET, PROFESSION CHIEN POLICIER. SUR LA PISTE DE CES AGENTS TRÈS SPÉCIAUX : FORMATION, ANECDOTES DU TERRAIN ET RÉVÉLATIONS, FAVRE, LAUSANNE, 2011.
Que ce soit dans la mythologie, la littérature ou l’histoire, le chien a toujours été présent en tant que précieux auxiliaire de l’être humain dans bien des domaines, ne serait-ce que dans la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes, la défense de la paix publique, la recherche de personnes dispa rues ou encore la protection des troupeaux. Rien n’échappe à l’odorat du meilleur ami de l’Homme ; ce n’est donc pas un hasard s’il est devenu un professionnel de la police. Cependant, cela ne va pas sans une formation soutenue et des entraînements quotidiens, ce qui demande également un réel rapport de loyauté entre le maître-chien et l’animal. Cet ouvrage constitue un guide sur la formation et les interventions des chiens de police en France, illustré par des exemples et témoignages. L’au teur, membre de la Police nationale française, décrit notamment la mission du Centre national de formation des unités cynophiles (CNFUC), qui recrute les chiens et forme les cynotechnicien·ne·s. Les missions des brigades canines s’étant multipliées et diversifiées, les techniques de formation se sont perfectionnées en mettant notamment l’accent sur une meilleure approche comportementale. Des possibilités nouvelles et insoupçonnées se profilent incontestablement.
ANNE-CHRISTINE FAVRE, ANNE-CHRISTINE FORNAGE, LOÏC PAREIN (EDS.), DROIT PÉNAL DE L’ENVIRONNEMENT : QUELLE CONSÉCRATION ? HELBING LICHTENHAHN, 2022. Face aux inquiétudes de la société civile quant aux conséquences du réchauffement climatique, le droit pénal de l’environnement est encouragé à se renouveler. Cet ouvrage s’inscrit ainsi dans une réflexion collective autour d’un sujet certes émergent même si pas complètement nouveau. Faisant suite à plusieurs rencontres de spécialistes de Suisse et d’ailleurs, il propose une analyse du large spectre thématique compris dans ce domaine. Ainsi, l’écocide, le littering, le trafic d’espèces protégées, la green criminology, la désobéissance civile ou encore l’obsolescence programmée sont notamment des sujets abordés sous l’angle du droit suisse et souvent enrichis par des perspectives internationales. Si, contre certaines infractions environnementales, la législation helvétique semble offrir une meilleure protection, un constat demeure tout de même : il est souvent difficile de punir les coupables et de dissuader les récidives. Les lois ne sont en effet, dans certains cas, pas assez étoffées. Dans d’autres situations, leur application est difficile à mettre en œuvre et les sanctions traditionnellement utilisées dans d’autres domaines sont peu dissuasives et efficaces dans le cas des infractions environnementales. Des solutions sur mesure à ces dernières mériteraient d’être envisagées en s’appuyant sur des exemples de l’étranger.
Les ouvrages présentés sont disponibles au CentreDoc de l’Institut Suisse de Police (http://catalog.institut-police.ch).
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LECTURES
CHRISTINE KÜNZLI, STELLUNG DES TIERES IM STRAFRECHT, IM STRAFPROZESSRECHT UND IN DER KRIMINOLOGIE, SCHRIFTEN ZUM TIER IM RECHT, BAND 20, SCHULTHESS, ZÜRICH, BASEL, GENF, 2021.
Christine Künzli setzt sich als Rechtsanwältin im Rahmen der Stiftung für das Tier im Recht (TIR) für die rechtliche Besserstellung von Tieren ein. In dieser klar strukturierten Publikation behandelt sie in einer auch für Nichtjuristen einfach verständlichen Sprache den Status von Tieren im Schweizer Straf rechtssystem. Die Frage, inwieweit trotz Tierschutzgesetz Handlungsbedarf im Tierschutzstrafrecht besteht, analysiert die Autorin unter dem Blickwinkel des materiellen Strafrechts, des Strafprozess rechts und der Kriminologie. Besonders relevant für die Polizei ist die Praxis bei der Verfolgung von Tierschutzdelikten. In Anbetracht der Bedeutung der polizeilichen Ermittlungstätigkeit für Delikte, die häufig im Strafbefehlverfahren geahndet werden und Opfer betreffen, die natürlich keiner Aussage fähig sind, betont die Autorin die Wichtigkeit der Förderung tierschutzrechtlicher Fachkompetenz bei der Polizei und den Strafverfolgungsbehörden allgemein. Obwohl die Schutzbestimmungen zuguns ten der Tiere in der Schweiz seit den 1980er-Jahren massiv ausgebaut wurden, bestehen laut der Au torin weiterhin erhebliche Mängel, wodurch das Leiden von Tieren trotz einer erhöhten Sensibilität der Gesellschaft für Tierschutzfragen de jure und de facto noch weitgehend toleriert wird.
GERHARD RULLANG, KURT GINTZEL: HANDBUCH FÜR HUNDEFÜHRER, 3. AUFLAGE, BOORBERG, STUTTGART, 2004.
Dieses Handbuch richtet sich an professionelle Hundeführer/-innen, denen die Autoren umfassen de Informationen für die Erfüllung ihrer Aufgaben an die Hand geben. Obwohl es in seiner dritten, überarbeiteten und ergänzten Auflage von 2004 zwangsläufig nicht den neusten Entwicklungen insbesondere im Bereich der Ausbildung und der Prüfungen sowie bei den (tierschutz-)rechtlichen Grundlagen Rechnung tragen kann, bietet es einen gut strukturierten Leitfaden zu allen wichtigen Elementen für die Auswahl eines für berufliche Zwecke geeigneten Hundes. Neben den hierfür relevanten Wesenszügen, tierischen Instinkten, Sinnen und Verhaltensweisen und einer kurzen Be schreibung der wichtigsten Hunderassen wird auf die vielfältigen Verwendungsmöglichkeiten des Einsatzmittels «Hund» eingegangen, ohne sich in Details zu verlieren. Alles in allem enthält das Buch allgemeingültige Anleitungen für den Umgang mit dem vierbeinigen Partner und vermittelt in leicht verständlicher Sprache ein solides Grundwissen rund um den Hund.
ARMIN SCHWEDA, TANJA SCHWEDA, ASTRID NESTLER, VON DER BASIS ZUM ERFOLGREI CHEN MANTRAILING. FINDEN STATT SUCHEN, STUTTGART: MÜLLER RÜSCHLIKON,
2012. Der «Mantrailer» ist ein Personenspürhund, der bei der Suche von Vermissten oder von Täter/-innen eingesetzt werden kann. In diesem Buch werden die Grundlagen für eine Mantrailing-Ausbildung zusammengestellt, Mythen aufgedeckt und die Theorie mit zahlreichen praktischen Erfahrungen und anschaulichen Modellen und Bildern ergänzt. Damit ein Hund ein guter Mantrailer sein kann, müssen viele Faktoren zusammenspielen. Dabei ist nicht nur relevant, ob der Hund eine gute Spürnase hat, sondern auch, wie gut er sich konzentrieren kann, um über längere Zeit einer Spur zu folgen ohne sich abzulenken. Ein weiterer wichtiger Faktor ist die Motivation. Doch zuallererst muss der Hundeführer eine solide Beziehung zu seinem Hund aufbauen, die auf Vertrauen und Kommunikation basiert. In diesem Buch finden Sie Tipps und Tricks zur Ausbildung des Mantrailers und zur Durchführung einer Spurensuche, Interviews mit erfahrenen Mantrailing-Ausbildern/-innen und Antworten auf verschiedenste Fragen rund um das Thema «Personenspürhund».
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LITERATUR
GIERI BOLLIGER, MICHELLE RICHNER, ANDREAS RÜTTIMANN, NILS STOHNER, SCHWEIZER TIERSCHUTZSTRAFRECHT IN THEORIE UND PRAXIS, 2. AUFLAGE, SCHULTHESS, ZÜRICH, BASEL, GENF, 2019.
Das «Schweizer Tierschutzstrafrecht in Theorie und Praxis» ist der erste Band der Reihe «Schriften zum Tier im Recht», welche von der Stiftung für das Tier im Recht (TIR) herausgegeben wird. Es bietet einen Überblick über die Grundlagen des Tierschutzes, des Tierschutzrechts und des Tier schutzgesetzes sowie vertiefte Einblicke in den strafrechtlichen Tierschutz und Vollzug. Es werden dabei verschiedene Straftatbestände – wie beispielsweise die Missachtung der Tierwürde, die als Tierquälerei gilt – sowie Widerhandlungen und die Sanktionierung von Delikten thematisiert. Er gänzt werden die Widerhandlungen durch zahlreiche Bezüge auf Gesetzestexte, konkrete Fallbei spiele (Kasuistik) sowie Vertiefungen oder Exkurse – beispielsweise zu Bundesurteilen. Welches Delikt liegt vor, wenn der Halter oder die Halterin sein/ihr Tier vernachlässigt? Wie steht es um Tierschutzverstösse in Ausübung geschäftlicher Verrichtungen für eine juristische Person (z. B. im Verein)? Wer vertritt die Interessen des Tieres im Strafverfahren? Von Panzerkrebsen bis hin zu Pfer den wird in diesem Buch umfangreich die Gesetzesgrundlage in der Schweiz rund um das Recht der Tiere erklärt.
BUNDESKRIMINALAMT (HRSG.), BEKÄMPFUNG DER UMWELTKRIMINALITÄT: GEWÄSSER VERUNREINIGUNG. TATORTARBEIT, LUCHTERHAND, KRIFTEL, 2001. «Bekämpfung der Umweltkriminalität» wurde 2001 vom deutschen Bundeskriminalamt herausge geben. Es beinhaltet schwerpunktmässig Informationen zur Handhabung von Fällen der Wasserver unreinigung. Mit Abbildungen, Grafiken und Tabellen werden die Grundlagen zu den verschiede nen Arten von Wasser (Grundwasser, Gewässer, Abwasser etc.) und deren (Schad-)Stoffe vorgestellt. Anschliessend wird die Arbeitsweise am Tatort geschildert. Das Augenmerk gilt dabei den Gefah ren, denen die Ermittler/-innen bei einer Wasserverunreinigung ausgesetzt sein können, weshalb besonders auf die Eigensicherung eingegangen wird. Ebenfalls erläutert wird die Entnahme und Lagerung von Wasserproben. Eine Checkliste der Vorgehensweise bei Gewässerverunreinigung, ein Glossar, Fotos und zahlreiche Fallbeispiele vervollständigen das allgemeinverständliche Buch.
GIERI BOLLIGER, ANTOINE F. GOETSCHEL, MICHELLE RICHNER, ALEXANDRA SPRING, TIER IM RECHT. TRANSPARENT, SCHULTHESS, STIFTUNG FÜR DAS TIER IM RECHT, ZÜRICH, 2008.
«Seit 2003 sind Tiere rechtlich gesehen keine Sachen mehr, sondern ganz einfach Tiere.» Im Jahr 2008 ist das revidierte Schweizer Tierschutzrecht in Kraft getreten. Welche Rechte und Pflichten Tierhalter/-innen haben, erläutert das Buch Tier im Recht. Transparent auf eine klare und prägnante Art und Weise. Der Fokus liegt dabei auf Heimtieren, schliesslich leben sie in über der Hälfte aller Schweizer Haushalte. Anhand 444 Fragen werden verschiedene Situationen aus rechtlicher Pers pektive betrachtet – sei es ein Besuch beim Tierarzt, ein Hundebiss oder ein Tierkauf im Zoofachge schäft. Begleitet von zahlreichen Fotos und Beispielen gibt dieser Ratgeber Aufschluss darüber, wie mit unterschiedlichen Tieren in bestimmten Situationen umgegangen werden sollte. Zudem enthält es am Ende verschiedene Musterformulare und wichtige Adressen. Kurz – ein gutes Nachschlage werk für alle Tierliebhaber/-innen.
Die vorgestellten Werke sind im CentreDoc des Schweizerischen Polizei-Instituts verfügbar (http://catalog.institut-police.ch).
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LITERATUR
MARCO MONZANI, RACHELE ARETINI, BEATRICE VENTURA, VITTIME DI CRIMINI AMBIENTALI TRA SILENZI E ISTANZE DI RICONOSCIMENTO, LIBRERIAUNIVERSITARIA.IT, LIMENA, 2021.
L’opera si incentra su due tematiche principali. Se, da una parte, si affronta la nozione di crimine ambientale, cercando di trovare una definizione adeguata anche alla luce del contesto storico inter nazionale in cui si inserisce questo fenomeno, dall’altra, si tematizzano la condizione delle vittime di questo tipo di reati, spesso poco percepite e tutelate dallo Stato ma anche dalla popolazione, e il ruolo dei mass-media nella percezione del rischio legato a questa tipologia di criminalità. Tra i vari obiettivi che si pone il libro, vi è quello di scardinare il luogo comune secondo il quale gli eco-reati sono «reati senza vittime». L’opera è suddivisa in tre parti, redatte da tre diversi specialisti nell’ambito della criminologia e della vittimologia, secondo i quali la green criminology e la green victimology potrebbero instaurare un cambiamento culturale volto ad aumentare la consapevolez za del rischio legato alla criminalità ambientale e ad aiutare le relative vittime.
GIULIANA G. COREA, CON GLI OCCHI DI UN GUARDIAPARCO. STORIE DI
UOMINI E ANIMALI NARRATE DA GUARDIAPARCHI, CARABINIERI FORESTALI E PERSONAGGI STORICI, PANDION EDIZIONI,
ROMA, 2021.
In quest’opera G. G. Corea intervista i guardiaparchi, i carabinieri forestali, gli operatori e altri personaggi storici legati ai parchi italiani, in modo da approfondirne la conoscenza. Nell’accompa gnarci in tre zone rappresentative del territorio italiano (l’ambiente collinare e marino della Toscana e della Campania, gli Appennini in Abruzzo e le Alpi in Val d’Aosta e in Trentino-Alto Adige), l’autrice non solo dipinge fantastiche descrizioni dei luoghi interessati e della relativa vita animale e vegetale, ma tratteggia anche interessanti descrizioni delle persone intervistate, che hanno con sacrato la loro vita alla natura.
LAURA ZAVATTA, ANTONIO SCARAMOZZA, I NUOVI SOGGETTI DI DIRITTO. L’AMICO BILL, ARACNE EDITRICE, ROMA, 2017.
La presente opera si chiede se è possibile riconoscere una serie di diritti ai soggetti animali, e pre senta anche una proposta di legge e uno studio sulla più recente giurisprudenza in materia di legit timità, diritti e tutela degli animali. Vengono affrontate questioni come il diritto alla libertà, il diritto a non soffrire, la Convenzione CITES e la legislazione italiana in materia di allevamento, caccia e sperimentazione animale. Oltre a mostrare i testi di pertinenti manifesti e dichiarazioni universali, l’opera si conclude con «L’amico Bill», il racconto in stile narrativo su un cane e sul suo amore per il padrone nel quadro dell’attacco terroristico alle Torri gemelle.
FRANCESCO P.
TRAISCI, ANIMALI
E
UMANI: IL TENTATIVO DI UN INQUADRAMENTO RAZIONALE E UNITARIO DELL’ANIMALE ANCHE NEL NOSTRO SISTEMA GIURIDICO,
EDI ZIONI SCIENTIFICHE ITALIANE, NAPOLI, 2021. Secondo l’autore, in diverse zone del mondo prende piede la corrente di pensiero secondo cui gli ani mali sono esseri senzienti, e non un oggetto di proprietà come affermato nella normativa italiana e in tante altre. Partendo da questa constatazione, l’opera esamina l’inquadramento degli animali nel dirit to civile italiano e internazionale, per poi passare in rassegna la loro protezione e il loro rapporto con gli umani nei vari settori inerenti al diritto: agricoltura, caccia, sperimentazione ecc. Infine, vengono affrontate anche le norme penali legate al maltrattamento degli animali. Il libro cerca di capire se gli animali siano oggetti o soggetti del diritto, interrogandosi sull’eventuale rilevanza di questa differenza.
(http://catalog.institut-police.ch).
91 format magazine no 12
LETTURE
Le pubblicazioni presentate sono disponibili presso il CentreDoc dell’Istituto Svizzero di Polizia
TRAFFIC BULLETIN – NGO TRAFFIC, VOLUME 31 NO. 1, APRIL 2019 AND VOLUME 31, NO. 2, OCTOBER 2019.
Published by the British NGO “TRAFFIC”, which works in both biodiversity conservation and sus tainable development, this biannual journal is the only journal devoted exclusively to wildlife trade issues. This selection of two 2019 editions features several short reports, including one on an in vestigation into the illegal ivory market in Nigeria (No 1). The challenges of the 18th meeting of the Conference of the Parties to the Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora (CITES CoP18) are also presented in another detailed article in edition No. 2 – 2019 of the magazine.
ANDREW M. LEMIEUX (ED.), SITUATIONAL PREVENTION OF POACHING, CRIME SCIENCE SERIES 15, ROUTLEDGE, LONDON; NEW YORK, 2014.
Which opportunity structures encourage poaching, and how can situational crime prevention re duce its prevalence? These are the core questions that this book attempts to answer. The behav ioural patterns of poachers are studied through different sources in order to better understand them and target their modus operandi. Using a criminological methodology, the author demonstrates the relevance of applying the principles of criminal opportunity theory and situational crime prevention in this research context.
ANGUS NURSE, POLICING WILDLIFE: PERSPECTIVES ON THE ENFORCEMENT OF WILD LIFE LEGISLATION, PALGRAVE MACMILLAN, LONDON, 2015.
Policing Wildlife examines both the extent and enforcement of wildlife law, one of the fastest growing areas of crime globally. The book considers how enforcement regimes need to adapt to contemporary wildlife crime threats, particularly those posed by terrorism and organised crime. It offers a new typology of offenders, arguing that changes to legislation and a more punitive regime are inadequate solutions to address wildlife crime levels unless the existence of different types of offender and criminal behaviour are recognised and addressed in policy and enforcement practice.
TANYA WYATT, WILDLIFE TRAFFICKING: A DECONSTRUCTION OF THE CRIME, THE VICTIMS, AND THE OFFENDERS, CRITICAL CRIMINOLOGY PERSPECTIVES, PALGRAVE MACMILLAN, LONDON, 2013.
The criminal phenomenon of global animal and plant trafficking is a major environmental problem. A black market of this magnitude threatens not only biodiversity, but also the economy and the people who live near these endangered ecosystems. The author investigates the real demand and markets for wildlife that drive this trafficking. Fortunately, many key players (for example law en forcement, environmentalists, policy makers, conservationists, and ecologists) are trying to combat these crimes by setting up collaborative networks.
(http://catalog.institut-police.ch).
92 format magazine no 12 REVIEWS
Reviewed publications are available at the CentreDoc Library of the Swiss Police Institute
Richtlinien für die Autoren/-innen
1) Texte, die zur Veröffentlichung im magazine eingereicht werden, müssen:
dem Chefredaktor Cyril Amberg (cyril.amberg@ne.ch) in elektronischer Form (Word-Datei) zugestellt werden; Originaltexte sein; eine Zusammenfassung in der Beitragssprache beinhalten (1000 Anschlä ge inklusive Leerschläge).
2) Artikel zum Themenschwerpunkt einer Ausgabe sollten maximal 20 000 Anschläge inklusive Leerschläge lang sein (ohne Zusammenfassung und Bibliographie); für Artikel, die nicht zum Themenschwerpunkt gehören, gelten maximal 15 000 Anschläge inklusive Leerschläge.
3) Die Zitierweise entspricht den üblichen akademischen Regeln. Quellen angaben erscheinen im Haupttext. Falls die Autoren/-innen die Zitierweise (Weisburd & Eck, 2004) wählen, ist eine Bibliographie am Ende des Artikels notwendig.
Directives pour les auteur∙e∙s
1) Les contributions soumises pour publication dans magazine doivent être : adressées au rédacteur en chef Cyril Amberg (cyril.amberg@ne.ch) sous format électronique (fichiers Word) ; des textes originaux ; accompagnées d’un résumé en langue originale (1000 caractères espaces compris maximum).
2) La longueur des textes relatifs au dossier thématique du numéro doit être au maximum de 20 000 caractères espaces compris (hors résumé et biblio graphie) ; pour les textes hors thème, compter 15 000 caractères espaces compris.
3) Le mode de références est conforme aux règles académiques usuelles. Les réfé rences apparaissent dans le corps du texte. Une bibliographie à la fin de l’article est indispensable si l’auteur∙e opte pour la forme : (Weisburd & Eck, 2004).
4) Tabellen, Grafiken oder Illustrationen müssen elektronisch und mit einem Hinweis auf ihre Platzierung im Text eingereicht werden.
5) Namen, Vornamen, Funktionen sowie Post- und E-Mail-Adressen der Autoren/-innen müssen auf einer separaten Seite stehen. Zudem ist ein Porträtfoto als separate Datei mitzusenden.
6) Die Autoren/-innen treten ihre Rechte für die Veröffentlichung im magazine (gedruckte und elektronische Form) ab.
7) Die Autoren/-innen erhalten fünf Gratisexemplare der Ausgabe des magazine, in welcher ihr Beitrag veröffentlicht wurde.
8) Die Redaktion und das Redaktionskomitee behalten sich das Recht vor, ein gereichte Artikel nicht zu veröffentlichen oder die Autoren/-innen vor der Veröffentlichung um Ergänzungen zu bitten.
Direttive per gli autori
1. I testi prodotti ai fini della pubblicazione in magazine devono essere: consegnati al capo redattore Cyril Amberg (cyril.amberg@ne.ch) in forma to elettronico (Word); testi originali; accompagnati da un riassunto in lingua originale (1000 caratteri spazi inclusi).
2. La lunghezza dei testi relativi al dossier tematico del numero in questione deve contare al massimo 20 000 caratteri spazi inclusi (senza riassunto e bibliografia); per gli altri testi, al massimo 15 000 caratteri spazi inclusi.
3. Le modalità di inserimento dei riferimenti bibliografici sono conformi alle regole accademiche usuali. I riferimenti appaiono nel corpo del testo. Una bibliografia alla fine dell’articolo è indispensabile se l’autore opta per la forma seguente (Weisburd & Eck, 2004).
4) Les tableaux, graphiques ou illustrations doivent être envoyés sous support informatique avec le renvoi exact à leur place dans le texte.
5) Les noms, prénoms, rattachements organisationnels, ainsi que les adresses postale et électronique complètes des auteur∙e∙s doivent figurer sur une page annexée. Une photo portrait est également jointe par fichier séparé.
6) Les auteur∙e∙s cèdent leurs droits pour la publication dans magazine (version imprimée et électronique).
7) Les auteur∙e∙s recevront cinq exemplaires du numéro de magazine dans lequel leur contribution aura été publiée.
8) La rédaction et le Comité de rédaction se réservent le droit de ne pas publier un article soumis ou de demander des compléments aux auteur∙e∙s avant publication.
4. Le tabelle, i grafici e le illustrazioni devono essere inviati su un supporto informatico con l’indicazione esatta del loro inserimento nel testo.
5. I nomi, i cognomi, le funzioni e gli indirizzi postali ed elettronici completi degli autori devono figurare su una pagina allegata. Inoltre, una foto ritratto dev’essere allegata tramite file separato.
6. Gli autori cedono i loro diritti per la pubblicazione in magazine (versione stampata o elettronica).
7. Gli autori ricevono cinque esemplari gratuiti del numero di maga zine a cui hanno contribuito.
8. La redazione e il comitato di redazione si riservano il diritto di non pubblica re un articolo consegnato o di richiedere integrazioni agli autori prima della pubblicazione.
Das Schweizerische Polizei-Institut fördert die angewandte Forschung und ermöglicht den Austausch mit internationalen Partnerorganisationen.
L’Institut Suisse de Police favorise la recherche appliquée et facilite les échanges avec des organisations partenaires au niveau international.
L’Istituto Svizzero di Polizia promuove la ricerca applicata e favorisce lo scambio con organizzazioni partner a livello internazionale.
Institut Suisse de Police Avenue du Vignoble 3 CH-2000 Neuchâtel www.institut-police.ch ISSN 1664-6789