Voeux et bonnes résolutions
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Service d’information
11 janvier 2017 N° 3120
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Vœux et bonnes résolutions Que peut-on souhaiter pour 2017? Le succès de deux votations importantes, une meilleure qualité de l’information, un respect des institutions politiques et des outils de démocratie directe, et la capacité de l’économie privée à faire entendre ses revendications.
Une information complète et équilibrée Le début de l’année est traditionnellement consacré à exposer quelques vœux, quelques fait profession, précisément, d’exprimer les attentes et les besoins de l’économie privée et de ceux qui la font vivre. Comment formuler ces attentes – au-delà de la bonne marche des A court terme, il faut évidemment évoquer l’espoir que place l’économie privée dans le succès de deux prochaines votations: avec le fonds FORTA, destiné à améliorer les infrastructures de
– car personne ne l’est jamais entièrement –, accordent assez de place aux opinions les plus diverses, sans les cataloguer selon un ordre moral arbitraire et sans chercher à «éduquer» le public. En corollaire, on devrait souhaiter que les des points de vue contraires et d’y rechercher qui s’approche le plus de la vérité et de la réalité. Le respect des institutions
Puisqu’il est question des votations, on peut rappeler que les campagnes qui les précèdent donnent souvent lieu à de véritables guerres de l’information, où il importe que les uns et les autres puissent exposer librement leurs argu-
Cette exhortation à la prudence et à l’intelligence doit aussi s’adresser au monde politique. On aimerait – comme chaque année! – voir ce dernier abandonner les éternelles querelles partisanes destinées à maximiser les succès électoraux à court terme, et rechercher plutôt des solutions capables de préserver la solidarité mais aussi la responsabilité individuelle, la capacité d’action de l’Etat mais aussi la prospérité des entreprises et des citoyens, la préservation de notre environnement mais aussi la liberté de l’adapter et d’y créer du neuf. Cela suppose une certaine capacité à se mettre à la place des autres – par exemple à la place d’un chef d’entreprise. Cela suppose aussi une certaine humilité, lorsqu’il apparaît parfois qu’une intervention
sivement leur propre idée. On pourrait formuler le vœu qu’il en aille ainsi en toute circonstance; que les médias, et en particulier les médias publics, à défaut d’être totalement objectifs
En matière de politique toujours, on souhaite que les institutions soient prises au sérieux, que les compétences de chaque échelon politique
va des conditions cadres dans lesquelles évoluent les entreprises helvétiques. Ces conditions cadres sont déjà relativement bonnes, mais il importe de s’améliorer sans cesse si l’on ne veut pas se faire distancer par d’autres pays plus dynamiques.
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On aimerait voir le monde politique rechercher des solutions capables de préserver la solidarité mais aussi la responsabilité individuelle, la capacité d’action de l’Etat mais aussi la prospérité des entreprises et des citoyens, la préservation de notre environnement mais aussi la liberté de l’adapter et d’y créer du neuf.
et de chaque collectivité publique soient respectées, et que soient combattues les tendances à la centralisation et à l’accaparement
bonne résolution, que l’on pourrait exprimer ainsi: que l’économie privée ait la sagesse de toujours adopter des comportements exem-
Mais les expériences de ces dernières années incitent aussi à formuler un vœu plus précis concernant les initiatives populaires: celles-ci devraient toujours être utilisées conformément à leur but originel, qui est de permettre à des voix «hors système» de se faire entendre et de soumettre de nouvelles propositions, et non à des partis politiques largement représentés au Parlement, tant à gauche qu’à droite, de se faire de la publicité et de s’attirer la sympathie de potentiels électeurs.
déjà ainsi dans la très grande majorité des cas,
Dans la suite logique de cette idée, il importe que ceux qui lancent tout de même une initiative populaire envisagent dès le départ son éventuel succès et sa mise en application sous une forme matériellement et politiquement acceptable. Dans le cas contraire, on court le risque de voir la Constitution se remplir de dispositions fantômes et se renforcer le camp de La capacité à se faire entendre Ce sont là quelques pistes, parmi les plus actuelles, susceptibles de renforcer la qualité du cadre dans lequel prospèrent les entreprises – étant entendu que c’est bien la prospérité qui les intéresse le plus directement. On ne saurait pourtant conclure sans ajouter l’une ou l’autre
relancer les préjugés sur l’arrogance des patrons ou sur l’enfer du monde du travail. Si l’on souhaite bien évidemment que ces préjugés se dissipent, il importe aussi que ceux qui représentent l’économie privée trouvent le ton conviction, pour expliquer leurs revendications et les rendre compréhensibles et acceptables. Nous souhaitons au monde économique, moteur de la prospérité helvétique, une excellente année 2017. Pierre-Gabriel Bieri