Prévoyance vieillesse: des idées nouvelles existent

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Prévoyance vieillesse: des idées nouvelles existent

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7 mars 2018 N° 3178


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Prévoyance vieillesse: des idées nouvelles existent Le conseiller fédéral Alain Berset s’applique à relancer un projet de réforme de la prévoyance vieillesse, mais il se heurte encore et toujours à la politique politicienne et aux craintes entretenues dans la population. Les grandes lignes présentées ces derniers jours reprennent des propositions connues, certes opportunes dans leur principe, mais contestées avec virulence. Pour vaincre les blocages, il apparaît plus utile d’étudier de nouvelles pistes et de nouvelles approches, telles que celles présentées par le Centre Patronal.

L’espoir de repartir sur une base minimaliste Après le rejet de la réforme Prévoyance vieillesse 2020 en septembre 2017, le conseiller fédéral Alain Berset avait promis de se remettre rapidement au travail pour élaborer un nouveau projet. Au mois d’octobre déjà, une table ronde s’était tenue à Berne, où les principaux acteurs politiques et professionnels avaient pu exprimer leurs positions et leurs propositions. Ce vendredi 2 mars, M. Berset a donné une conférence de presse pour présenter les

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La stratégie esquissée ne comporte guère de surprise. M. Berset propose de séparer la réforme de l’AVS (1er pilier) et celle de la prévoyance professionnelle (2e pilier). Pour l’AVS, le principal élément de réforme serait le relèvement de l’âge légal de retraite des femmes au même niveau que celui des hommes, soit 65 ans, mais de manière progressive (sur quatre ans) et avec des compensations dont la forme

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substantielle de la TVA (on évoque 1,7 point de plus dès 2021) interviendrait pour répondre aux une douzaine d’années au moins. M. Berset a raison de ne pas lâcher ce dossier lière. Mais à ce stade, on ne discerne dans ses

propos aucune stratégie capable de surmonter les multiples blocages, au Parlement d’abord, devant le peuple ensuite. L’âge de retraite des femmes, véritable pierre de touche La volonté de lier l’assainissement des 1er et 2e piliers constituait une originalité bienvenue du projet Prévoyance 2020. Elle permettait de présenter aux assurés une vision d’ensemble de leur situation à la retraite, en lien avec l’objectif de maintenir le niveau global des rentes. En abandonnant aujourd’hui cette vision groupée et en isolant tout d’abord la réforme de blisse les oppositions. Pour ce qui est de recourir à la TVA, même les reuse en admettent le principe – à défaut de l’ampleur. La TVA est un impôt équitable, payé par l’ensemble de la population en proportion de ses achats, et qui préserve la compétitivité des entreprises suisses en ne renchérissant plémentaire de l’AVS est nécessaire, c’est bien vers la TVA qu’il faut se tourner. Cet apport de recettes supplémentaires doit toutefois rester d’économies du côté des prestations. La véritable pierre de touche de la réforme sera l’alignement de l’âge de la retraite des femmes Suite au verso


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pistes envisageables, cette mesure est certaineplus légitime aux yeux de nombreux observateurs – au point qu’il devient de plus en plus

L’idée essentielle consiste à abandonner la notion d’âge légal de la retraite, qui focalise toutes les craintes, et à la remplacer par un décompte des années de cotisations.

actuelle, alors que les femmes ont une espérance de vie supérieure à celle des hommes. Des propositions originales du Centre Patronal Remettre en question l’âge légal de retraite des femmes apparaît donc indispensable. Et pourtant, mesures d’accompagnement ou non, c’est précisément cette question de l’âge légal de la retraite qui va focaliser les attaques de certains partis et d’une partie de la population. Les réseaux sociaux et les forums internet bruissent déjà d’un mécontentement assez peu éclairé mais d’autant plus virulent, facilement exploitable par les partis de gauche. Et tandis que ces derniers se frottent déjà les mains à l’idée de lancer un nouveau référendum, la droite, quant à elle, ne fait pas mystère de son manque d’enthousiasme face aux propositions de M. Berset. Sur qui ce dernier va-t-il pouvoir s’appuyer pour faire passer sa réforme?

Il est temps de rappeler que le Centre Patronal a élaboré, juste après l’échec de Prévoyance 2020, un ensemble de propositions véritablement originales, fondées sur une approche nouvelle de l’âge de la retraite et sur une meilleure prise en compte de la diversité des situations personnelles. Ces propositions ont été présentées au Conseil fédéral, puis rendues publiques, avec l’espoir qu’elles aident à désamorcer les blocages actuels entre la gauche et la droite. L’idée essentielle consiste à abandonner la notion d’âge légal de la retraite, qui focalise toutes les craintes, et à la remplacer par un décompte des années de cotisations. Ainsi quarante-quatre années de cotisations ouvriraient le droit à une rente de vieillesse complète, indépendamment de l’âge de l’assuré. Face à l’urgence d’une réforme, il ne sert à rien de s’arc-bouter sur des solutions dont personne ne veut. Mieux vaut étudier des idées nouvelles. Pierre-Gabriel Bieri

Les propositions du Centre Patronal sont présentées de manière plus détaillée sous www.centrepatronal.ch/reforme-prevoyance


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