Magazine 42 numéro 16

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N u m ér o 1 6 - J u i n 2 0 1 0

D e s é m o s et d e s m o ts

C’est trop cher TT

DES RASOIRS, UNE CORDE, UN TUYAUX RELIÉ AU POT D’ÉCHAPPEMENT, UN PETIT SU



EDITO EDITO

C’est pire que chez ma mère on a le droit de rien faire

Je préfèrerais rejoindre les sombres ténèbres de la nuit crépusculaire Plutôt que de devoir encore travailler dans cet univers A chaque fois que je veux écouter Tokyo Hotel

Draxx me tombe dessus en couinant "c’est de la grosse merde Bordel"

Jenrathy enchaine alors en ajoutant "j’ai bien entendu bordel les gens ?

Si vous voulez j’ai le tarif client fidèle ça vous coutera moins d’argent !" Je ne respecte aucune règle de la poésie

Parce que je suis un rebelle qu’a du poils au zizi

Et pour vous le prouver voici deux vers Qui ne rime pas pour me donner un air

Et merde en fait ça rime c’est trop la déprime Je vais devoir me suicider à coup d’aspirine

CerbémoXt

ZI EMO GAME Non, le monde n’est pas joyeux youpi tralalala cotillon ! La vie en vrai c’est super dur, on a trop droit de rien faire alors que

c’est mon corps merde, je fais ce que je veux !! Pour vous le prouver, j’ai choisi les images les plus darks possibles pour représenter chaque rubrique du mag, à vous de retrouver laquelle va avec laquelle . Put1 sa done lé frissons !

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C F

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gros émo des jeux vidéos | 6-C : Six Feet Under | 5-F : Brokencyde

A

EH, DITES ! OH ! - S’HOMER, OH PINAISE !!

La rédaction c’est trop l’enfer

RÉPONSES : 1-B : Requiem for a dream | 2-D : The Crow | 3-E : Un enterrement vrai de vrai | 4-A : Max Payne, le plus


Lé Niouzes

Le mur des lamentables, 50% véridique, 50% stupide LES DANGERS DU CAPS_LOCK

Tout le monde s’en...

Le septième épisode de la troisième saison de Dr who s'intitule 42, mais tout le monde s’en fout. 42 élèves participent au battle royale, mais tout le monde s’en fout.

Dans X-files, l'appartement de Mulder est le numéro 42, mais tout le monde s’en fout.

la vache qui rit s'appelle Lavaş Kiri en Turquie mais tout le monde s’en fout. AND PAID, PLEASE DO FOLLOW THE BELOW CHECK LIST". L’histoire ne le dit pas mais je suis sûr qu’ils se sont ensuite écroulés en larmes par terre, couinant entre deux sanglots "Je…je…je, je ne supporte plus de me faire hurler dessus par un schtroumpf !!! Bwaaaaouiiiiiin !!1". Le jury, peu ému par leur détresse, a décidé qu’il s’agissait d’une plainte abusive sachant que la compagnie d’assurance n’avait mis en place aucune règle concernant la mise en page des emails. En dédommagement, Vicky a reçu 7000 $ et a pu récupérer son poste en promettant de ne plus agresser les yeux de ses collègues...

L

’intraweb est un univers magique où on peut faire croire n’importe quoi à n’importe qui. Prenons par exemple cette phrase : "SALU LAI AMI, SA VA, LOL MDR XD". Grâce à quelques mots bien choisis et une typographie étudiée je suis parvenu à vous faire croire que vous vous faisiez crier dessus par un analphabète tellement jouasse qu’il se roulait par terre de rire alors qu’en réalité je ne suis rien d’autre qu’un geek pédophile nazi communiste totalement stoïque derrière son écran et sans graves carences en orthographe bande de petits crédules. Ce phénomène, bien que très pratique pour s’infiltrer incognito dans le milieu des fans de Tokyo Hotel, peut s’avérer extrêmement dan-

Comme quoi, et ce n’est pas Mickael Vendetta qui me dira le contraire, être un gros boulet de l’intraweb ça paie ! gereux s’il est mal utilisé comme nous le prouve la mésaventure de Vicki Walker. Cette brave dame, employée d’une société d’assurance santé, a failli se faire définitivement virer de son travail pour avoir osé envoyer des mails écrit entièrement en majuscules !! Ses collègues, fatigués d’avoir l’impression de se faire hurler dessus, ont décidé de porter plainte contre elle, prétextant que son comportement nuisait à l’ambiance de travail. Pour prouver leurs dire devant le tribunal ils ont montré un de ses emails rédigé entièrement en CAPS_LOCK FURY, en gras et en bleu : "TO ENSURE YOUR STAFF CLAIM IS PROCESSED

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CerberusXt

"Je pense que je fais honneur aux roux" Julien de l'Amour est aveugle

LE MUR DES LAMENTABLES

NEWS


B

NEWS BOOBQUAKE

on, je vais pas faire une énième niouze pour déclarer ma flamme éternelle à ce qu'on appelle "les boobs" mais plutôt pour vous dire qu'après un dessinateur/caricaturiste danois et des Ricains un peu timbrés (les créateurs de South Park), il semblerait que le prochain Jihadonvaniquer soit dirigé vers une créature impie nommée "femme".

"GINGER HAVE SOULS !"

Un Imam a déclaré récemment que (attention, accrochez-vous à votre fauteuil, ça va secouer) : "Les tremblements de terre sont provoqués par les tenues trop légères des femmes, qui incitent les hommes à l'adultère". Ouais hein ? Dans le lien logique (?) boobs = earthquake, j'ai dû louper un très gros passage, m'enfin, si c'est MouloudMoktarAbdel qui le dit, il a probablement raison, parce que la religion a TOUJOURS raison, c'est bien connu.

Pourtant, notre héroïne du jour a voulu prouver au tribun à barbe qu'il avait tort en organisant la journée "Boobquake". Lors de cette journée, les participantes devaient toutes porter un décolleté et en poster les photos sur Facebook, afin de tenter de provoquer un tremblement de terre. Au cas où l'évènement en question n'aurait pas lieu, l'imam est invité à venir livrer son explication sur le pourquoi du comment. Bon, perso j'ai pas senti de tremblement de terre, mais, par moment, les bureaux de mes collègues ouais pas le mien, j'suis pas comme ça, ppffff bougeaient bizarrement... putain de décolletés... Boobs 1, Barbu gogol 0 Vivement le match retour !

Polo

Tout le monde s’en...

Le verbe exprimant une marche de patapons doit être pataponner=pataponeyz, mais tout le monde s’en fout.

La plus haute tour de Goo mesure 50.82m, mais tout le monde s’en fout.

La pandiculation est le mot qui signifie s'étirer pour se réveiller, mtlmsf !

L

JAPAN. SUPERIOR (AGAIN)

e Japon est un bien beau pays et est supérieur aux autres pays du monde. Preuve en est, leurs jeux télévisés absolument WTF et leurs spots publicitaires tous aussi frapadingues les uns que les autres. Bref, le Japon, c'est le pays de pur roxxor. Et voilà qu'ils poussent à nouveau la supériorité à un autre niveau. C'est au niveau de la mode vestimentaire, où le Japon tient une place de choix parmi l'élite mondiale (for teh lulz), qu'il se distingue. Figurez-vous que la mode masculine est... à la jupe ! Oui, les jupes, les mêmes portées par les femmes, avec talons aiguilles et tout le bordel. Des jupes, longues ou courtes. Pour être au top de la hype, il faut porter une jupe avec basket et sandales. WELL PLAYED SIR. Niveau sex-appeal on a fait mieux je pense. Reste à savoir si, à la façon des kilts, y a quelque chose en dessous ou pas. M'est avis que c'est un coup à relancer le happy cumming.

Draxx

Tout le monde s’en...

Un fermier du nom de Charles Osborne garda le hoquet durant 68 ans, de 1922 a 1990, mais tout le monde s’en fout.

Une loi dans le Massachusetts interdit d'avoir un gorille sur le siège arrière de sa voiture, mais tout le monde s’en fout.

Les services de maintenance et les sous-traitants du Louvre consomment 546 kilomètres de papier toilette par mois, mais tout le monde s’en fout.

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V

WTF CHINA SERIOUSLY ?!

ous le savez depuis des années, et plus particulièrement depuis les J.O de Pékin, la Chine veut montrer à tout le monde que c'est elle qui a la plus grosse. Que ce soit en sport, avec l'exposition universelle, ou les contrefaçons. Mais voilà qu'ils veulent en avoir une plus grosse que le Japon ! Outrée de voir l'internet pullulé de "JAPAN SUPERIOR", elle décide de se bouger le cul. C'est l'objet de cette niouze qui parle d'un sérieux prétendant. Wang Xianjun, 54 ans, a établi un record assez stupide en son genre : manger 1 500 ampoules. Non, vous ne rêvez pas. Vous savez lire et je n'ai pas trop bu. Cet homme s'est bien mis en tête de manger 1 500 ampoules. Peut-être pour se donner une conscience d'activiste écolo-hippy (et prouver au monde que la Chine aussi pense à l'environnement). Cet homme a commencé à manger du verre brisé à 12 ans, quand il s'est rendu compte qu'une arête de poisson ne lui faisait rien. Par la suite, il a mangé du verre brisé, le trouvant "savoureux et croquant". WAIT WAT ?! Fort heureusement pour lui, il n'y a eu aucune conséquence physique. De même, à la suite de ce record, les bilans de santé sont normaux, voire excellents. tant mieux pour lui... Et pour nous ! Maintenant on sait où on va foutre nos vieilles ampoules. Après la fabrication de nos vêtements/chaussures, recyclage d'ampoule. Bel avenir. Par contre ça ne nous dit pas ce que ça fait que de chier du verre brisé.

Draxx

DAMN ALIENS ARE RESPONSIBLE FOR EVERYTHING WEIRD THATS GOING ON AROUND THE WORLD

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n a tous des jours avec et des jours sans. Pour Kirsan Ilyumzhinov, lorsqu'il s'est réveillé le 19 septembre 1997 le nez dans la coke, dans une chambre d'hôtel de Moscou jonchée de cadavres de bouteilles (ainsi que de celui d'une prostituée) avec une dizaine de messages de son assistant cherchant désespérément à le joindre, c'était probablement un jour sans. N'importe qui dans sa situation aurait probablement paniqué, mais Kirsan est un homme de ressources - il est tout de même multimillionnaire et président de la république de Kalmoukie (oui, c'est un vrai état ; non, moi non plus je ne connaissais pas son existence avant d'écrire cette niouze) et eut tôt fait de trouver une excuse aussi solide que crédible pour expliquer son absence : l'enlèvement par des extra-terrestres ! Bien entendu, un plan aussi brillant était voué au succès, et Kirsan put rentrer tranquillement dans son shithole sa noble patrie, tandis que la police moscovite classait sans suites la disparition mystérieuse de Mlle Mirrovskaia. Si on reparle de cette histoire maintenant, c'est que treize ans plus tard, un parlementaire russe s'est inquiété des informations secrètes que Kirsan aurait pu révéler aux visiteurs de l'espace, et a donc officiellement demandé à ce qu'il

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soit interrogé par le président russe. Ça fait quand même plaisir de voir que certaines personnes ne perdent pas le nord, il serait tout de même fâcheux qu'à cause d'une indiscrétion de Kirsan, les aliens sachent maintenant où les Russes cachent leurs réserves de vodka et de missiles nucléaires qui fuient, ce qui leur donnerait un avantage militaire décisif lors de la future (et courte) guerre entre l'Humanité et cette race extra-terrestre maîtrisant la technologie des voyages inter-galactiques. Du coup, les médias se remettent à parler de cette histoire, et Kirsan est invité un peu partout pour raconter son aventure. Lors d'une interview dans une émission sur une grande chaîne russe, il en a au passage profiter pour exposer sa théorie sur les échecs (car Kirsan est aussi un passionné d'échecs, il cumule d'ailleurs ses fonctions avec celle de président de la Fédération Internationale des Échecs) qui selon lui viendraient de l'espace, car c'est la seule explication au fait que ce jeu ancien soit aussi répandu dans le monde. Ah ben tiens, la connerie aussi, c'est sûrement d'origine extra-terrestre du coup ! Tout s'explique.!

Mppprrrrfffffchier

"La nuit porte sommeil" Julien de l'amour est aveugle

LE MUR DES LAMENTABLES

NEWS


"C'est pas ma faute, la touche B était à côté du M sur mon clavier" un Trader à Wall Street

NEWS

A

GO GO JAPAN

lors que la Chine rattrape son retard avec le bouffeur d'ampoule (srsly, guys), le Japon lance la contre-offensive.

C

Non content d'être des cracks du côté de la robotique, le Japon veut faire un pied de nez à la NASA et à sa base lunaire de

ADIEU BÉBÉALIEN ?

'est connu, les Meuporgues c'est chronophage (ça nomnom le temps pour les inculturés) et quand on tombe dedans, dur d'en sortir comme le fion à Bella Donna. Il n'est pas rare de dire à un ami qui s lance dans ces saletés de jeu "Adieu", parce qu'on est pas sur de le revoir de sitôt.

Le nouveau MMMPORPG de Mindscape ne mettra pas en scène pour le trouzemillième fois des elfes, des orcs, des morts-Vivants des anarchistes ou je ne sais quel autres trucs du genre ultra ori-

ginal mais des... chevaux (et des poneyz donc). Dans ce probablement fascinant jeu, il faudra devenir un cavalier hors-pair en faisant des balades, des compétitions et faire xp son objet sexuel canasson pour lui booster ses stats (vitalité, force, vitesse) et en le stuffant avec des items epic d'oufzorz (selle, bride...), ça a vraiment l'air fantastique ! Alors, adieu Bebealien ?

Polo

2020. Comment ? tout simplement en envoyant des robots sur la lune d'ici 2015. Yeah, vous avez bien entendu, des robots sur la lune d'ici 2015. c'est la société SOHLA (Space Oriented Higashiosaka Leading Association) qui veut entreprendre ce projet fou (aussi fou que la centrale électrique dans l'espace, remember). Même s'ils ont un peu les glandes qu'un de leur robot coute 10,5 M$ à produire, ils sont suffisamment motiver pour mener le projet à bien. Mais cette société ne fait pas ça dans son coin. Ils ont le soutien d'agences reliées au gouvernement. D'autant plus qu'ils prétendent stimuler l'emploi avec ce projet de grand fou malade. Reste plus qu'à attendre 2015 (genre 5 ans, lulz) pour les voir construire une base lunaire, et 2020 pour une invasion de robots lunaires. In the end, Japan is still superior !

Draxx

Tout le monde s’en...

Pour échapper à l'emprise des mâchoires d'un crocodile, poussez vos pouces dans ses yeux - il vous laissera partir immédiatement. MTLMSF

Le magazine 42 vous donne d'excellent conseils pour faire fuir un crocodile sachant que 99% des lecteurs ne sortent jamais de chez eux... MTLMSF

Heu, tu penses vraiment gagner la course Bebealien ? Nan parce que ton poney il me semble plus apte à enfin tu sais quoi...

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99% des lecteurs équivaut a environ 4,2 personnes (en comptant ceux qui dorment au fond là) MTLMSF


CHICKIN ?

lorsqu'il critique l'industrie agro-alimentaire : Les OGM donneraient la calvitie, qui n'est plus une maladie en Europe. De plus tous les gens en Europe sont chauves et donc mangent tous des OGM. Ouais Evo on te croit ! Et il s'empresse de rajouter que son peuple, un peuple indigène, mange autrement et qu'il n'y a pas de chauve. Logique imparable. J'aimerais bien manger là-bas si je veux pas choper la calvitie. mais le plus drôle reste à venir.

H

ugo Chavez fait des émules, dans le genre "j'attaque le système capitaliste, parce que c'est trop des méchants". C'est en Bolivie, et plus précisément Evo Morales leur président amérindien qui joue les moutons noirs. En effet, à l'occasion d'un énième sommet sur le climat (dont tout le monde se branle et qui n'aboutira à rien), Evo Morales a commencé à taper du point sur la table contre le capitalisme. Jusqu'ici tout va bien.

Les poulets nourris aux hormones féminines (lulz) seraient la cause de déviances sexuelles comme l'homosexualité. Donc non seulement ils ne sont pas chauves les Boliviens parce qu'ils mangent autre chose (des feuilles de coca), mais ils sont aussi de gentils gens avec une sexualité normale parce qu'ils ne bouffent pas au KFC.

Purée avec ce niveau de bullshit, on atteint des sommets. J'ai du souci à me faire du coup, étant un fanboy KFC.

Mais là où notre Evo disjoncte, c'est

Polo

Tout le monde s’en...

Au Japon, le 42 est un signe porte malheur car il se lit SHI-NI, qui a pour homonyme la mort, MTLMSF.

Le Talmud dit que le nom divin de 42 lettres est le plus grand des mystères. Ces 42 lettres contiennent les noms des dix Séphiroth, MTLMSF.

Le gallium est un métal ayant un point de fusion si bas (30°C) qu'il peut fondre dans votre main. MTLMSF.

le mercure est plus marrant car son point de fusion est à -38°C ... donc la température ambiante est déjà trop chaud pour lui d'où son état liquide depuis sa découverte. MTLMSF. La game Boy viens de perdre un vieux titre, celui de console la plus vendue au monde, au profit de la DS, mais tout le monde s’en fout, sauf Nintendo probablement.

Sur les étiquettes de babybel, il est écrit "A consommer en plusieurs bouchées" MTLMSF

O

USER WAS BANNED FOR THIS

n dit que les alcooliques, notamment les mecs, sont de grosses brutes qui ne font que taper sur le femmes, et jouer au PMU. Et la légende veut que les gonzesses soient plus du genre fêtardes et joyeuses, voire de vrais biatches en manque, après avoir abusé de l'alcool. Mais ceci devrait faire revoir vos jugements. C'est en Angleterre, un fort joli pays avec des Rosbeefs dedans, qu'a été prononcé une sanction des plus dures, alcooliquement parlant. Une jeune fille de 20 ans a reçu l'interdiction d'acheter de l'alcool et de fréquenter les bars DANS TOUT LE PAYS. Et ce pendant un an. Le juge l'a entre autre qualifiée de pourrie, traînée, bref tout ce qu'il y a de plus pourri dans cette société. Multi-récidiviste, cette jeune demoiselle a semé la terreur après des soirées plus qu'arrosées. Agressions, outrages, état d'ébriété. un vrai tableau de chasse. Comme quoi mieux vaut consommer avec Modération, il est plus sympa.

Draxx

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"On ne dit pas black ops, on dit afro−américain ops." NoFrag

LE MUR DES LAMENTABLES

NEWS


"Une vie bien remplie, ça passe par des couilles bien vides, putain de vases communicants" Polo

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NEWS LA WII, C'EST ORGASMIQUE

a Wii, c'est la console préférée des vendeurs de mobiliers, de fenêtres, de télé et de dents de rechange. Il y a systématiquement des accidents de balançage de Wiimote, et avec l'apparition du Wii fit, c'est carrément la classe puisque ce sont maintenant les kiné, les radiologues et autres urgentistes qui ramassent les clients à la pelle. Mais ce qu'on ne savait pas jusqu'alors, c'est que cette planche toute moisie sert aussi de sextoys !!!!

J

Anéfé (©Christine A), une anglaise de 24 ans avoue ramasser des orgasmes à répétitions grâce à sa Wii fit. Les plus tordus d'entre vous s'imagine déjà des insertions étranges ou s'exclame "abon ça vibre?", mais je vous arrête tout de suite !!!

SS = SÉCURITÉ SOCIALE

usqu’à il y a peu, j’étais persuadé qu’en France nous étions les champions pour dépenser l’argent public inutilement. Il faut dire qu’entre la terrible pandémie de grippe qui a tué au moins trois éclopés "bon les gros, faut acheter 95 millions de doses de vaccin ! - Mais, il y a que 60 millions d’habitant en France ! - Ah ah, ça m’étonnerais, vous devez confondre avec l’émission sur les chiens et les chats pauvre idiot, en France on est 500 millions, je sais compter quand même, j’ai fait l’ENA bordayl" et les voyages en avion de luxe de certains ministres "quoi, je ne vais quand même pas aller en première classe sur un simple avion de ligne au milieu de tous ces pauvres mal habillés, laids et maigres *haut-le cœur*" nous avons placé la barre très haut. Enfin ça, c’était sans compter sur ces salauds de Rosbifs qui, jaloux, ont décidé de contre-attaquer avec un cas de dépense encore plus ridicule. L’affaire a eu lieu dans les locaux de la NHS, soit l’équivalent Fish & chips de notre sécurité sociale (vous savez, celle qui a un gros trou la cochonne). Un des responsables s’est amusé à claquer près de 10 000£ pour réaliser un sondage sur le thème du leadership. Jusque là, presque rien d’anormal, c’est lorsque l’on regarde les questions posées que cela devient drôle. Les personnes interrogées devaient noter différents leader

selon leur niveau de coolitude (sans rire), et, parmi ces dirigeants, il y avait le brave Jean-Jacques Hitler qui a sûrement récupéré un max de points grâce à sa moustache sexy ! Si je résume, la sécurité sociale anglaise s’amuse à claquer du pognon dans des sondages inutiles en n’oubliant pas au passage de caler un peu de petit teigneux allemand pour faire polémique. C’est génial, surtout que pendant ce temps là elle est autant, sinon plus, fauchée que sa voisine française, à telle point d’ailleurs qu’elle demande à ses employés de faire des économies sur tout : l’essence, moins de coke pendant les réunions, une pute au lieu de deux pour les anniversaires des dirigeants… Pour se défendre, les responsables ont expliqué que le but de ce sondage n’était pas de gagner un max de points Godwin mais d’identifier ce qui fait un bon manager afin d’améliorer la rentabilité du NHS. Moi je dis que cette explication se défend ! Tout le monde sait que les malades ont bien plus besoin d’un dirigeant facho aux commandes de leur couverture santé que d’argent pour rembourser leurs médocs ! De toute façon, ceux qui ne sont pas contents, ils vont aller prendre une douche !!

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CerberusXt

(42lemag.fr)

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Il semblerait qu'Amanda (renommée depuis la chaudière à pudding) se soit éclaté un nerf en prenant une gamelle de sa planche et que ledit nerf ait une influence directe sur son excitation sexuelle. Du coup, c'est pas moins de 10 fois par jour qu'Amanda doit changer de culotte. L'histoire ne dit pas si ça lui arrive comme la crise de sommeil des narcoleptique, mais dans le doute, mieux vaut rester à proximité, on ne sait jamais, des fois qu'on puisse dépanner...

obi

No Country For Old Men Wii


V

PERSONNAL PROTECTION

ASTRONOMICALLY EPIC FAIL

ous vous souvenez du gilet pareballes tout useless pour les FPS ? Le truc qui fait sentir les impacts de balles ? Bon, le fait est que, quand ce gadget est sorti, on a eu droit à des laïus de neuneus politiciens aussi calés sur le sujet que Lio sur les geeks (oups, on me dit dans l'oreillette que j'extrapole...). Alors bon "c't'un scandale", "une honte", "c'est trop vrai" et bla bla bla. Après tout, ça a un côté funky (bien qu'inutile) de sentir la pression des balles quand on se fait toucher et puis bon, c'est pas la mort non plus merde ! Aujourd'hui, on nous sort un nouveau type de gilet pare-balles pour... la Coupe du monde. Woaw, classe ! Donc, pour aller à la Coupe du monde au Afsud, il faut/vaut mieux, acheter un gilet pareballes ? Heu, c'est moi où y'a un truc ? J'attends avec impatience la réaction de nos politiques sur le sujet...

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e monde de Wall Street m'a toujours fait marrer. En extrapolant, on peut dire qu'une poignée de mecs dirigent le monde en pariant sur des trucs qui n'ont qu'une existence virtuelle, avec les conséquences réelles qu'on connait. Ce qui me choque un peut plus par contre, c'est le manque de contrôle d'un truc aussi puissant que "la Bourse". Entre les vannes à Nanard, notre Gégé national, sans compter tout ceux qu'on choppera jamais, on est en train de devenir perplexes (c'est à peu près le seul droit qui nous reste). Le dernier exemple en date s'est passé le vendredi 7 mai. Un trader (c'te fake métier trader sans dec'...) s'est "trompé LOL" en voulant faire une transaction et a effectué cette transaction en milliards au lieu de millions. Le marché "voit" ça, les autres traders aussi, et pouf pouf paf pastèque, c'est le drame. Tout le monde panique, les marchés s'effondrent et l'économie mondiale se casse un peu plus la gueule, gg no re. Baisse historique pour la Bourse, cours en Bourse de certaines actions qui ont baissé de 99,99 % (sisi, de 50 $ à

Polo

0.01$), la très grande classe. Bref, gros bordel un peu partout, des gens qui y laissent leurs plumes (leur vie ?) et John-John ainsi que Bob-Bob de la World Company qui doivent probablement en avoir rien à branler parce qu'ils ont dû réussir à faire du fric ailleurs de toute façon. Quand on demande plus de contrôle sur ce genre de transaction, on a souvent droit au "on peut pas lol, c'est compliqué et ça demande trop de ressources", je les comprends, on peut pas mettre ET Hadopi en place ET contrôler les gogols qui font mumuse avec l'économie mondiale. De toute façon, c'est bien connu, le VRAI mal, c'est les jeux vidéo !

Polo

Tout le monde s’en...

Comme chaque année, il pleut pour le festival de Cannes mais tout le monde s’en fout !

Comme chaque année tout le monde se fout du festival de cannes, mais tout le monde s’en fout. France Inter est la radio la plus podcastée de France, mais tout le monde s’en fout.

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“Bravo, tu as été une bonne gagneuse aujourd’hui” Les boss de Jérôme Kerviel

LE MUR DES LAMENTABLES

NEWS


"Ah, au fait, on sort la version complete d'Assassin's Creed 2 en juin pour 40 €,, contents ?" Ubisoft

L

NEWS STRESS MANAGEMENT

e mal de dos fut "Le Mal du Siècle" lors du siècle précédent, époque de la gloire industrielle toussa. Seulement, vu qu'on a bazardé les industries chez Jean Tchang, Apu Nahassapitilapitilu et chez Vodka-Putes (Pologne and co, pour les deux du fond), le mal de dos ne sera vraisemblablement pas "Le Mal Du Siècle" dans les pays industrialisés. Non, il semblerait qu'on soit parti pour un petit tour de Stress, Le Nouveau Mal Du Siècle (avec des majuscules partout hein). L'économie ne se tertiarisant pas qu'un peu, on finit tous le cul sur une chaise, sur un PC en train de browser du pr0n... de... bah je sais pas trop, mais on fait un truc quoi. Par contre, c'est vrai qu'on est soumis à pas mal de pression (ce qui est d'autant plus vrai avec la financiérisation de l'économie) et qu'il est de plus en plus commun de voir des gens péter un câble (olol Renault + France Télécom) à force d'être trop stressés.

Le vrai problème du stress, c'est qu'il se propage et ne touche plus uniquement les cadres et personnes dans la vie active. Les étudiants, par exemple, sont soumis à un stress certain qui est lié à de fortes pressions sociales à base de

"si tu réussis pas t'es qu'un plot bon pour aller acheter Modern Warfare 2 et faire des concours de tuning sur le parking du Kiabi de Blergk (ça doit être dans le Nord...)" et ça, ça craint du boudin (je parle pas que de MW2). Du coup, en Angleterre, on a trouvé un truc pour relaxer les étudiantEs, avec un E, parce que ça s'adresse qu'aux femmes - théoriquement, vous comprendrez plus tard : des cours pole dance, mais si, le truc ultra b****** avec une "barre de faire" où faut se trémousser afin de de... *erm* que Jenna Jameson elle en fait dans un film de zombies et que jjjjjjjiiiiiiiiiiiiiizzzzzzzzzzzzzzzz.

Bref, pour se détendre, les biatches (jeunes) dames peuvent apprendre à faire de la pole dance, et, franchement, I fucking totally approve this, parce que ça peut aussi détendre les hommes (et "les tendre", *erm, *touss touss*)...

Polo Edit de Bebealien : Moi et mon gros cul, on compte bien en faire sous peu, de la pole dance, on critique pas, hein !! (Je connais un poney qui va être content)

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SERIOUSLY, FANBOYS...

aaaaah les fanboys, c'est formidable. Ils sont prêt à tout et à n'importe quoi. Surtout les fanboys Xbox, et ceux d'Halo. Avec l'arrivée prématurée de la Xbox360, ne laissant à la Xbox originale que peu d'existence, c'est tout le Xbox Live original qui est laissé peu à peu à l'abandon. Et Microsoft a récemment fermé le XBox live. En gros, impossible de jouer en ligne sur la Xbox normale, et donc avec de vieux jeu... Dont Halo 2. Car ce sont 12 irréductibles (ouais, 12) qui s'accrochent contre vents et marrées à leur vieilles boîte de 4Kg et leur jeu. Douze fanboys parmi les plus irréductibles résistent encore et toujours à Microsoft. Et ils ont une méthode des plus simples : laisser les consoles allumées et connectées 24/7. Ce sont les 12 derniers joueurs au monde à rester connectés, alors que tous les autres ont plié les gaules et se sont tournés vers les autres pompes à fric estampillées Halo. Et finalement, ces 12 chevaliers intrépides ont lâché prise et ont arrêté les frais. C'est le 10 mai vers 23 h que le dernier joueur s'est déconnecté, précipitant avec lui la fin du Xbox live première génération. Une belle leçon de vie, qui au final se termine mal.

Draxx

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Tout le monde s’en...

L'OCCASION ÇA PUE LOL

Google reconnait avoir capté "par erreur" des données en provenance de réseaux WiFi non protégés, MTLMSF (sauf la CNIL)

Les serveurs d'Ubisoft sont totalement pourris, MTLMSF. Le magazine 42 est doté d’un bel email 42lemag@gmail.com et d’un sublime forum

http://www.nioutaik.fr/daultimatewebzine/

mais tout le monde s’en fout.

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REAL MEN LISTEN TO TOKIO HOTEL

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e monde des joueurs consoles est aujourd'hui pas mal peuplé de vaches à lait/pigeons aimant dépenser des sousous pour des jeux pas complets et du contenu à des prix défiants toute concurrence. Je dis pas que peuplé de ça, mais quand on voit les 3,5 millions de gens qui ont acheté le gros paquet de MW2 sur Xbox et PS3, ça fait peur. On pensait avoir trouvé avec Activision le grand méchant du jeu vidéo, en transformant chacun des jeux de son catalogue en pompe à fric, au grand dam de EA.

neuf petit con de pirate si tu veux jouer en ligne. T'entends jeune pédé ?! DERNIÈRE MINUTE : à l'heure où j'écris ces lignes, THQ adopte le même principe, notamment pour son jeu UFC Undisputed.

Draxx

Sauf que EA, et surtout EA sports, c'est pas des branleurs, et ils sont pas contents. Et en plus ils détestent les joueurs qui achètent leur jeu en occasion. Ah bah non, c'est trop naze, ils sont méchants, c'est comme du piratage quoi. C'est dans cette optique de contrer le marché de l'occasion qu'ils ont eu l'idée de génie de créer un "Online Pass". Le principe est on ne peu plus simple : dans chaque jeu neuf estampillé EA sports se trouve un code à usage unique pour jouer en ligne. Qui dit usage unique, dit code utilisé lorsqu'il sera vendu en occasion. C'est là qu'intervient tout le génie de EA. Pour jouer en ligne, il faudra payer un nouveau code, pour la modique somme de... 10 € ! Soit 800 MS points sur Xbox. Donc voilà, t'as intérêt à acheter ton jeu

okio Hotel, c'est un groupe d'homme, de vrais. Ils arrivent à faire mouiller toutes les minettes du monde, et en plus, z'ont un look trop viril. C'est le groupe rock par excellence, avec un chanteur androgyne tout droit sorti d'une convention de japoniaiseries et un guitariste fringué comme un rappeur et amateur de hip hop avant tout (ouais, joli paradoxe). Bon, y en a un qui écoute du metal mais bon, on ne peut pas être parfait. Tokio Hotel c'est pas un groupe de tarlouze, jusqu'au jour où tout s'effondra, avec un nouvelle ayant de quoi faire rire la Terre entière. Déjà que je me gausse du groupe sous cette intro ironiquement dithyrambique, comme 99 % des amateurs de musique, on atteint le zénith. Figurez-vous que Tom Kaulitz a fait une overdose. Dans ce milieu, on va dire que c'est plus ou moins courant, la drogue. En plus ils sont jeunes, et même s'ils sont en pleines force de l'âge (ou pas), ils aiment bien s'en foutre dans le pif. Sauf qu'il ne s'agit pas de neige ici, mais de... viagra. Vous lisez bien, pas de la coke, pas de l'héro, non DU VIAGRA. Le guitariste, pas crédule du tout, s'est fait embobiné en Asie par un type lui conseillant des pilules bleus (un black chauve avec des lunettes et un long manteau chelous, qui cachaient des pilules rouges). Bien que Tom lui ait dit "Vas-y chui un Tokio Hotel moi, chui un tough guy, j'ai pas besoin de ta merde", il en a finalement pris. Une, puis deux, puis trois... Jusqu'à ne plus bien voir le lendemain et à avoir une migraine d'enfer. Son engin ? Il en a ?

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Draxx

"Plus c'est dématérialisé, plus ça fait mal au cul, paradoxal n'est−ce pas ?" Croustination.com

LE MUR DES LAMENTABLES

NEWS


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JEUX VIDEO

Breath of Fire 3 Parce que s'immoler, c'est mieux que se couper.

Etant donné que mes camarades super conformistes vont tous s’en donner à cœur joie avec la thématique du mois, y a pas de raison que moi je ne fasse pas pareil, juste là, vite fait : “J’en ai tellement marre que je vais sans doute me couper la carotide avec un cd de Tauquio Autel.” “Comment c’est trop nul de voir en couleurs, j’préfère le noir et blanc.” “T’façon vous comprenez rien à la vie, z’êtes trop nazes les parents, j’retourne écouter du DjénaLi.” “J’vais écrire un poème avec le sang qui coulera de mes plaies.” Hop, quota réalisé, je sais, fumiste, etc… Mais pas que, puisqu’en fouinant pour savoir à quel jeu j’allais jouer pour la

chronique oldies de ce mois ci, je suis tombé nez à nez au détour d’un dossier de roms (aucun lien avec les casse couilles qui essayent de vous chourer votre ipaude dans le métro, ni avec le roumain qui sert de rédac chef à 42) avec Breath of Fire 3. Un héros paumé, orphelin, qui cherche son identité, impeccable, complètement conforme à l’émo staïlle recherché. Bon, il a pas les cheveux noirs, il a pas de maquillage sur les yeux, il se ballade pas avec une collection de lames de rasoir en plastique ni un exemplaire du Necronomicon pour les Nuls, mais le cœur y est.

B

Donc hop, c’est parti pour le test de ce jeu made in Capcom.

reath Of Fire est apparu en 1993 sur Super Nintendo, posant les bases d’une série de RPG dont les personnages et la thématique sont récurrents d’épisode en épisode, à savoir des histoires manichéennes de dragons, de Déesse, de héros, et de méchants pas beaux.

Après 2 épisodes sur SNES, le 3ème volet débarque donc sur pléstécheune en 1999.

Scénar’

Le monde d’Hyrule de Breath of Fire (pas retrouvé le nom, je sais même pas

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s’il en a un) est typé médiéval fantasy, à savoir qu’au milieu de décors moyenâgeux il est tout à fait normal de se trouver face à des robots, utilisés à différentes fins dans l’univers varié proposé par la carte. Cette technologie quelque peu décalée


JEUX VIDEO

L’action commence donc dans une mine, où 2 mineurs (avec des pioches, pas des ados en mal de sensations qui viennent faire une messe noire dans la mine de charbon du coin en espérant invoquer un Balrog) sortent un énorme morceau de Chrys du gisement. Seulement voilà, dans le morceau en question, il y a un bébé dragon tout mimi, et tout bien conservé, donc tout intéressant pécuniairement parlant. Un coup de dynamite plus tard, le minerai se fissure libérant le corps du bébé dragon, qui au lieu de rester tout mort comme il aurait dû l’être, se révèle avoir été juste endormi et prend donc une bonne bouffée d’air frais avant de cramer les mineurs pour sortir de la mine. Bon, après quelques bastons, une distillation de napalm et quelques coups de bêche derrière la tête, le bébé dragon se retrouve capturé et expédié en train direction un coin dont on se fout éperdument puisqu’il n’y arri-

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est possible et alimentée par un minerai précieux nommé Chrys issu de la fossilisation des Dragons aujourd’hui disparus, traqués pendant la guerre les ayant opposés aux hommes des siècles auparavant, sur l’impulsion de la Déesse Myria.

vera jamais, sa cage tombant du train dans une forêt forestière avec des arbres en chemin. Etourdi par le choc, bébé dragon s’évanouit et se transforme alors en petit garçon… Tindiiiiin !!!! (et Billlouuuuuuuuuuu) La suite, c’est le jeu à proprement parler,

et donc histoire de pas spoiler à fond une histoire assez alambiquée et prenante, je vais juste vous donner la trame générale du truc. Dans ce jeu, il vous faudra découvrir pourquoi les dragons se sont fait pounaider, pourquoi les machines alimentées par le Chrys déconnent grave, pourquoi votre mère veut pas que vous fassiez tatouer un poème de votre composition sur l’avant bras, pourquoi vous êtes pourchassés, et surtout le “mais wtf je suis qui nomdoudiou ?!” Car oui vous incarnez bébé dragon / humain répondant au nom de Ryu. (HADOUKEN !!!!)

Ambiance

Comme les épisodes précédents, Breath of Fire se présente sous 2 formes. Lorsqu’on se déplace d’une zone vers une autre, on évolue sur la carte, de manière sommaire, mais rapide. Les zones de jeu quand à elles, sont entièrement en 3D isométrique, donnant naissance à des décors colorés, visuellement agréables et relativement variés. On est loin des représentations réalistes et moches à la Baldur’s Gate, et plutôt proche du dessin en vogue à l’époque 16 bits. (Secret of Mana, Suikoden, Chrono Trigger, Tales of, etc…) Niveau sonore par contre, pas de quoi faire un plat de l’affaire. Les musiques ne sont pas spécialement remarquables, on dirait juste qu’elles ont été posées là histoire de pas jouer dans un silence de mort. Pis vaut mieux ça que du métal hein.

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JEUX VIDEO Par contre, les puristes du RPG risquent de défaillir jusqu’à la mort cérébrale devant les traductions françaises du jeu qui sont pas loin du catastrophique dans l’échelle de GogolTranslate. Autant jouer en anglais, ça reste plus fidèle, et les erreurs de traduction n’y étant pas, ça évite de se retrouver planter juste parce que le pingouin chargé des traductions en VF à confondu “droite” et “gauche” dans une énigme…

Système de latte

Explorer c’est bien, mais un RPG sans bastons, c’est un peu comme jouer à un FPS avec pour seul équipement un bretzel mou. Et dans Breath of Fire 3, les combats, c’est du tour par tour, donc autant dire qu’il faudra pas mégoter sur l’équipement et sur la disposition de son équipe, ni même sur les bonus et malus des uns et des autres. En effet (ça en général les profs de français ou de philo adore ce genre d’attaque de phrase), un perso lent, faudra pas compter sur lui pour par exemple lancer un sortilège boostant votre attaque ou baissant la défense du pabô en face, autant réserver ça à ceux dont l’initiative est bonne, pour pas commencer le combat en prenant une grande claque qui vous obligera à passer les 3 rounds suivants à vous soigner. (Ou à pleurer parce

que le gros vous pounz plus de points de vie que vous ne pouvez en soigner en 1 tour, ce qui équivaut au théorème n°2 de la loi du Dommage.)

LES MAÎTRES

“Vous venez pour le maître ?” “Non, juste pour le voir.”

En plus des aptitudes innées des personnages, et des compétences apprises par les monstres, chaque personnage peut devenir apprenti d’un PNJ du monde de Breath of Fire 3, ce qui lui permettra d’obtenir en fonction de son niveau des aptitudes complémentaires une fois les conditions requises atteintes. Par ailleurs, chaque maître peut donner un bonus ou / et un malus aux statistiques du joueur sous son aile, ce qui peut en plus d’un équipement adéquate, équilibrer un peu certains personnages trop fort dans un domaine mais hélas trop faible dans un autre. Au nombre de 17, ces maîtres peuvent avoir un ou plusieurs apprentis, mais par contre un apprenti ne peut avoir qu’un seul maître, ce qui rend le choix cornélien assez rapidement.

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L’équipe active est composée de 3 membres, dont obligatoirement le héros (logique hein), et il n’est pas rare de s’apercevoir en milieu de combat que votre stratégie initiale n’est clairement pas adaptée et que la victoire ennemie s’approche en riant à gorge déployée, lâchant quelques “pwnd noob” à intervalles réguliers (un peu comme Jenrathy quand il joue à des trucs de guerre quoi). Il est donc obligatoire de faire un peu de leveling pour maintenir ses persos à bon niveau et éviter un déséquilibre dans l’équipe. Il est aussi possible de changer la position des persos dans la team en fonction de ce que vous voulez privilégier (meilleure attaque ou défense). En clair, faut pas se louper dans la stratégie sous peine de se faire désosser vite fait bien fait, et quand je dis stratégie, ça englobe choix des personnages en jeu, équipements, sortilèges, items à dispo, et bien sûr les gênes dragons. (Je détaille les gênes plus loin.) A noter aussi que la plupart des combats contre les mobs sont rapides, mais que chaque affrontement contre un gros peut vite prendre de loooongues minutes, permettant ainsi à vos potions et autres points de mana de disparaître gentiment mais sûrement… comme la couleur dans la garde robe de D34thJa$ondu78.


JEUX VIDEO LES FÉES

En fait, une fois le village bien développé, vous aurez des fées marchande qui vous obtiendront des objets à des prix relativement bas, des fées qui vous feront des cadeaux (en fonction du nombre de bastons remportées), des fées joueuses qui vous proposeront des mini jeux pour gagner des sous, des fées lations mais j’ai pas réussi à débloquer l’option pour le moment.

Peco: Issue de la surexposition d’un oignon à la magie du Chrys, Peco est un peu le quota baba cool écolo du jeu. Pas simple à jouer ni à faire évoluer mais quand même bien utile pour certains affrontements. (nan mais sérieux, un oignon mutant, c’est pas la classe ? Bon nous à 42 on a bien un Œuf, mais il a pas de super pouvoirs, juste des super cheveux.) Garr: Issu de la race des “trucs” (ou des “machins”, ça dépend), Garr est un très vieux guerrier qui a participé à la guerre contre les dragons. Grosse attaque, grosse défense, mais une vitesse équivalente à celle d’un paresseux mort sous tranquillisant. Là aussi, en parler en détail serait spoiler une grosse partie du jeu. Momo: C’est une scientifique, et comme tous les scientifiques, elle a un bazooka !!! Bon ok il est pas super précis, mais comme elle est un peu magicienne aussi, ça se compense. Selon les équipes de jeu, elle peut être très efficace (ou très pouillave.)

Aille ouaulqueulone, aille ouaulqueulone ©Grinedé Je viens de parler d’équipe, donc la logique pour faire une équipe, c’est d’être au moins 2, mais là c’est pas moins de 7 personnages que vous pouvez utiliser pour parvenir à déglinguer du méchant à tour de bras.

Equipement, sortilèges et items

l’histoire, mais comme en parler serait un pur spoiler, bah vous ferez comme si ce que j’ai écrit vous suffisait.

Nina: C’est une princesse (donc

Ryu: Personnage principal, il est bien sûr incontournable, et comme tout héros a des compétences relativement équilibrées, il dispose de pouvoirs qui poutrent grave sa maman, comme sa transformation en dragon via des gênes disséminés de part le monde.

Rei: C’est le gus qui vous recueille après la gamelle du train. De la race des hommes tigres, il dispose d’une grande agilité et d’une grande vitesse, impeccable pour passer des attaques nombreuses ou des magies utiles dès le début des combats.

Teepo: Il est assez similaire à Ryu de part sa polyvalence et ses aptitudes au combat. Il est un des personnages clé de

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Avoir des personnages c’est bien, mais les faire progresser c’est mieux. La base d’un jeu comme ça étant la montée en niveau, elle s’accompagnera d’un gain d’aptitudes et de temps en temps de

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Les Fées, c’est comme les princesses, sauf que ça sent la fleur et pas la fraise. Et dans le jeu, il est possible de développer tout un village de fées qui sentent la fleur via un mini jeu de gestion. Bon dit comme ça, ça sert à rien, et bein paf perdu lulu.

quand elle pète, ça sent la fraise) ailées, mais surtout une magicienne indispensable. Qui dit magicienne dit aussi défense pourrie donc méfiance.


JEUX VIDEO LA PÊCHE

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La pêche, ça peut paraître aussi chiant que regarder la mémé de Polo jouer à Wii Tricot, mais dans Breath of Fire 3, elle prend une autre dimension, puisque les poissons pêchés, en plus d’apparaître dans un tableau pour vous la péter grave avec vos prises, servent à remplir la boîte à objets, que ce soit pour une utilisation en combat ou pour en faire le commerce et gagner de la monnaie nécessaire à l’achat d’armes et armures plusse mieux. Les zones de pêche sont dispersées dans le monde et chacune dispose d’espèces particulières (malgré des espèces communes) qui ne se pêcheront pas de la même façon. Ainsi il faut savoir choisir sa cane, ses appâts (flottants, entre 2 eaux, de fond), sa distance de lancer, et même des techniques de mouvement d’appât qui attireront plus certaines espèces que d’autres. Et en bonus, une espèce appelée Manillo se pêchera à l’aide de pièces, et une fois attrapé, le Manillo deviendra vendeur (enfin, échangeur de poissons) et vu le matos qu’il a en général, mieux vaut arriver avec du stock de poissons pour ne pas laisser passer certains items faramineux. Donc autant dire que la pêche, ça devient vite une drogue dans ce jeu. l’apprentissage de pouvoirs supplémentaires. Ici pas question de se passer les magies comme les matérias de Final Fantasy, une magie est apprise, et hormis quelques sorts communs, elles sont affiliées aux personnages. Certains seront donc spécialisés dans les sorts affectant l’ennemi, d’autres dans les sorts de soutien, de soin, et encore d’autres dans les sorts d’attaque à base de feu ou de foudre. Il n’est quand même pas rare de voir un peu de tous les types de sort chez chaque personnage une fois à haut niveau. (Bon il existe quand même un grimoire pour noter les sorts et les apprendre aux autres, mais faut pas le dire, ça fait trop genre "j'écris des

poèmes magiques lol" (ah non zut, pas lol, c'est pas émo le "lol").) Il existe aussi une alternative à l’apprentissage normal des sorts via la compétence “observation”, qui permet d’observer (obviousement parlant) un ennemi qui pratique une attaque particulière. Grâce à cette compétence, vous avez un pourcentage de chance de l’apprendre pour l’utiliser par la suite. De quoi multi classer certains personnages en quelque sorte. Pour compléter la panoplie, il est aussi possible de changer l’équipement de chacun, soit en se ruinant dans les ma-

gasins du coin, soit en fouillant coins et recoins, en déglinguant des monstres etc… De cette manière vous pourrez booster l’attaque grâce à des armes variées mais aussi la défense en changeant ce qui est casque armure ou bouclier. Certes le choix paraît moins vaste que dans certains jeux du même style, mais ça reste amplement suffisant pour varier les plaisirs. Et pour finir le merdier de l’inventaire, il existe bien sûr toute une panoplie de potions et autres machins improbables utilisables au court du jeu pour soigner son équipe, la booster, la guérir d’états anormaux etc etc… comme dans tous les RPG en gros. Là aussi il faudra savoir faire des économies et user de ses objets avec parcimonie histoire de pas faire une panne sèche de potions de soin devant un gros boss qui ne vous fera pour cadeau que des attaques nucléaires dignes de faire disparaître Saturne d’un seul coup. (Ce qui, en comparaison de la catapulte à Flamby, est assez misérable.) L’avantage, c’est qu’il est possible de partir à la pêche pour remplir son inventaire, go encart.

Gênes Dragon

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Au fil de l’aventure, des gênes disséminées (séminées) de part le monde font leur apparition, soit en éclatant un boss, soit en utilisant son bonus +8 en recherche dans des coins tordus, de manière à développer le pouvoir de Ryu, à savoir la possibilité qu’il a de se transformer en dinosaure volant qui fait du


JEUX VIDEO Les personnages, peu nombreux (surtout par rapport à un Suikoden) sont assez charismatiques, et la plupart ont un gros rôle dans l’aventure.

Intérêt : Les RPG, y en a des paquets de trouze partout au Japon, mais bien moins en Europe, surtout des bons RPG, donc ce serait ballot de se priver de celui-ci qui permet de jouer sans avoir besoin de faire des logarythmes à chaque fois que vous voulez utilisez un truc spécifique qui agit sur un autre qui fait que le machin initial du bidule oblige à changer de stratégie sinon vous vous faites pwner. (ouais marre des RPG Kamoulox). 15/20

feu sans allumettes et en faisant Greu. C’est là qu’est toute l’originalité de Breath of Fire par rapport à d’autres RPG, puisque les gênes, c’est comme la cuisine, on peut faire une petite recette pas chère ou une recette gozu à trouze milles unités d’actions. Au nombre de 18, les gênes permettent ainsi de transformer Ryu en dragonnet un peu efficace aussi bien qu’en méga dragonzor da ouf qui pwnz tout. Evidement, plus le dragon “invoqué” est faible, moins la transformation coûte cher, car oui, tout ça a un prix. Chaque personnage, pour utiliser ses sorts, dispose d’un capital de points d’action, et c’est dans ce capital que Ryu va piocher (le sien hein, pas celui des autres) pour se transformer, et ensuite entretenir la mutation à chaque round. Donc autant dire que sur une transformation de haut level, y a que 2 solutions, soit déglinguer très vite le méchant en face, soit avoir beaucoup de points d’actions dispo.

Les transformations sont nombreuses du fait qu’il est possible de combiner les gênes entre eux pour en augmenter les capacités ou simplement les modifier. Il existe d’ailleurs quelques cas où la transformation intègre les personnages au combat pour donner un dragon particulier dont les aptitudes seront directement liées à celle du personnage embarqué dans la magouille transgénique.

Notage

Nostalgie : Bein pour tout ceux qui ont connu les RPG époque 16 bits, c’est juste un bonheur. 17/20

Pour les d’jeun’z qui ne savent même pas ce qu’est une cartouche, ça vaudra pas lourd, de toute façon la vie c’est trop injuste. Rejouabilité : A l’heure de la HD et des jeux limite photo réaliste, c’est pas forcément tentant de jouer à un titre utilisant les prémices de la 3D pour ses décors, mais le fond de jeu étant quand même bien chouette, ça fait toujours du bien après quelques années de jeux pourris de retrouver un bon titre dans son placard. 14/20

Bien que la durée de vie du jeu ne soit pas exceptionnelle (une trentaine d’heure), les qualités graphiques et l’immersion permettent à ce Breath of Fire de se placer dans la liste très prisée des RPG à essayer absolument. Pas prise de tête pour 2 sous, il peut aussi bien se jouer en hardcore gamer qui éteindra pas la console tant qu’il a pas fini qu’en session occasionnelle (à condition d’avoir un peu de mémoire).

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obi

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Rebondissements, histoire étalée sur quelques années, imbrications, tout est finement dosé pour faire de Breath of Fire 3 un jeu complet et immanquable, du moins pour ceux qui ont du goût et ne passent pas leur vie à mourir sur des FPS de kikoolol à la mode en rageant en sms. </taunt>


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Demon's Souls

Parce que tu vois, dans ce jeu, le monde il est vraiment pourri, exactement comme notre monde à nous, même que dans Demon's Souls on reste jamais en vie plus de cinq minutes, alors si c'est pas une preuve que la vie c'est de la merde, et je sais que ce sous-titre est beaucoup trop long, mais je m'en branle, les limites de caractères, c'est pour les conformistes.

Mppprrrrfffffchier ! Mppprrrrrfffffchier ! Mppprr... Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a JeanKévin ? Tu joues à la console avec moi ? Mouais... boarf pourquoi pas, t'as quoi comme jeux ? J'ai Gears of War, Gears of War 2, Halo 1, Halo 2, Halo 3, Halo Gen, Hal... Ouais ouais c'est bon, choisis le jeu que tu veux... Bon on va faire un deathmatch alors ! Mouais... Alors bon, ça c'est pour bouger, et avec le stick on vise, pfff, c'est vraiment de la m...

5 minutes plus tard Hahaha, 118 à -1, t'es vraiment nul ! C'est ton jeu qui est nul Jean-Kévin, t'as pas des vrais jeux sur ta console en bois ? Je suis trop fort, c'est tout ! J'ai même fini Modern Warfare 2 en vétéran ! Oh, impressionnant. Mais ça me fait penser, j'ai justement un jeu qui va te plaire... Demon's Souls ? Beuh, c'est quoi ? Ben en gros tu es un chevalier et tu dois tuer des démons. Ah ouais ! Comme dans Oblivion ! Oui, oui, comme dans Oblivion, c'est ça... Alors tu l'essayes ? Oh oui, les jeux comme ça, je maîtrise, j'suis même arrivé niveau 200 à Oblivion ! Allez, zyva, balance ton jeu ! Héhé, voilà, joyeux désanussage Jean-Kévin... Joyeux désanuquoi ? Rien, rien, amuse-toi bien ! Petit con

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C'est édité aux États-Unis par Atlus, ce qui devrait suffire à vous mettre la puce à l'oreille.

éveloppé par From Software, sorti en 2009 sur PS3, Demon's Souls est un action rpg (largement plus action que rpg, car dans les combats, les réflexes et la dextérité feront largement plus la différence que les stats du personnage) basé dans un univers médiéval fantastique. Et il est difficile. Attention, pas difficile dans le sens "Oh, il était chaud le boss final de Dragon Age, j'ai été obligé d'utiliser 4 health

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poultices et 3 potions de lyrium", mais plutôt dans le sens "FUCK YOU FLAMELURKER, FUCK YOU, FUCK YOU TO HELL, FUCK YOU TO OBLIVION, FUCK YOU TO ZURICH". Oui, loin de moi l'idée de dénigrer nos amis les casual, qui après tout ont bien le droit d'apprécier leurs jeux comme ils le sentent, mais si vous êtes du genre à vous sentir frustrés dès qu'un passage délicat nécessite plus de deux essais, PASSEZ VOTRE CHEMIN, De-


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Paniquez pas, c'est juste le tutorial ! En plus, vous allez voir, ça sera très vite fini... mon's Souls n'est pas fait pour vous. C'est un jeu exigeant, mais la récompense est à la hauteur des efforts fournis pour maîtriser la bête ! Il est dit qu'autrefois, le monde fut la proie d'un Mal Ancien Immémorial of Doom qui mena l'humanité au bord de l'extinction, et ce n'est qu'aux prix d'immenses sacrifices que cette menace fut scellée. Hélas, récemment le monarque Allant XII succomba à l'appât du pouvoir maudit fourni par les âmes démoniaques en cherchant à assurer la prospérité du royaume de Boletaria. Depuis ce funeste

jour, un brouillard incolore s'étend lentement par delà les terres de Boletaria ravagées par les démons affamés d'âmes, et menace d'engloutir le reste du monde. Oui, même en faisant exprès, il aurait été difficile de faire plus cliché, mais on s'en fout, vous ne jouerez pas à Demon's Souls pour son scénario. La partie commence par la création du perso. Vous choisissez sa classe (qui conditionne l'équipement et les stats de départ, mais pas grand chose de plus), vous lui créez une tête pas trop vilaine avec l'éditeur fourni, et c'est parti pour le

You, sir, are about to get raped. Pour info, c'est le deuxième boss du jeu.

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tutorial. Celui-ci se contente du strict minimum, et la leçon la plus importante que vous y apprendrez sera en fait une leçon d'humilité, car il se termine purement et simplement par votre mort. Oui, le fait que votre personnage meure approximativement quinze minutes après le début du jeu c'est déjà mauvais signe, et vous ne serez donc guère étonnés si je vous apprends que vous passerez plus de temps mort que vivant dans ce jeu... Mais dans l'univers chatoyant de Demon's Souls, la mort n'est que le commencement, car sitôt votre cadavre retombé sur le sol stérile et froid, votre âme est convoquée dans le Nexus, le lieu d'où tous les pauvres tocards preux chevaliers dans votre genre peuvent partir à l'aventure pour aller foutre sur la gueule des démons qui foutent le dawa à Boletaria. Le Nexus c'est aussi le seul havre de paix où vous pourrez un peu souffler entre deux morts humiliantes (du moins, jusqu'à un certain point du jeu où certains résidents du Nexus commenceront à disparaître mystérieusement, tandis que des cadavres qui n'étaient pas là avant feront leur apparition...), acheter et stocker votre équipement ou apprendre de nouveaux sorts. Le nerf de la guerre, c'est les âmes que vous récupérez chaque fois que vous tuez un ennemi (les fameuses demon's souls), et qui sont l'unique monnaie d'échange dans le jeu. Elles font aussi


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JEUX VIDEO office d'expérience puisqu'elles vous servent également à améliorer vos stats en montant de niveau. C'est donc LA ressource la plus importante du jeu. Et bien entendu, si vous mourez (ce qui va vous arriver, beaucoup) vous perdez toutes les âmes non dépensées que vous auriez patiemment accumulées ! Ah ben tiens, la mort, parlons-en justement, vu que c'est quand même une partie intégrante du jeu. De base, vous êtes en forme physique, c'est la fête, vous poutrez du démon, quand soudain PUTAIN MAIS D'OÙ IL EST SORTI CE CON, voilà vous êtes mort ! Vous passez donc en forme spectrale : vous infligez un peu plus de dégâts qu'en forme physique, mais par contre vous n'avez plus que 50 % de vos points de vie (ce qui fait que pas mal d'ennemis vous tueront en un coup au lieu de deux...). Comme dit plus haut, toutes vos âmes sont perdues, mais fort heureusement, vous avez une, et une seule chance de les récupérer : il suffit de retraverser le niveau depuis le dernier checkpoint (sachant qu'un checkpoint = un boss...), où bien entendu, tous les ennemis -à de très rares exceptions près- auront réapparu, jusqu'à l'endroit de votre mort où vous pourrez trouver une belle tâche de sang (en général gardée par l'ennemi qui en

LES UPGRADES

En fait les upgrades c'est très simple. Quasiment toutes les armes peuvent être améliorées au moyen de différents types de pierres. Celles-ci peuvent venir en variété shard (assez courant), chunk (là déjà, faut farmer un minimum pour en avoir assez) et pure (rarissime), et bien entendu, plus l'upgrade est avancée, plus il faut de pierres. De base une arme peut être amélioré du niveau 0 jusqu'au niveau 10. Mais lorsqu'une arme atteint le niveau 3 ou 6, il est aussi possible de se lancer dans une nouvelle branche d'augmentation qui elle ira jusqu'au niveau 5, sachant que les armes ainsi améliorées ont le potentiel d'être largement meilleures que leur équivalent +10. De plus, les âmes de certains boss permettent d'améliorer certaines armes lorsqu'elles ont atteint un niveau bien spécifique (par exemple, si une arme peut être améliorée en un truc uber puissant à partir du niveau 2, mais que vous l'avez déjà upgradé au niveau 3, vous n'aurez strictement aucune idée de l'existence de cette amélioration). Simple, quoi. Pour ne rien arranger, une arme ne peut jamais être downgradée, à part au moyen d'une pierre super rare qui fait retomber l'arme au niveau 0 (et toutes les pierres impliquées dans son upgrade sont bien sûr perdues, faut pas rêver), et vous n'avez aucun accès aux arbres complets d'améliorations des armes, donc en gros, à moins d'avoir un coup de bol et de tomber sur la bonne arme au bon niveau au bon moment, un guide est indispensable si vous voulez optimiser sérieusement votre équipement sans avoir à expérimenter 200 000 trucs avant. est justement responsable de cette tâche de sang) qui vous permettra de récupérer vos précieuses âmes si vous la

touchez. Si vous mourez à nouveau avant d'avoir pu l'atteindre, ben vous l'avez dans le cul, là c'est vraiment perdu. Quant à votre forme physique, pour la retrouver y'a pas 36 solutions, vous devez soit tuer un boss, soit utiliser une pierre spéciale (qui sans être rarissimes, ne courent quand même pas les rues), soit exploiter les possibilités online (voir l'encadré sur le sujet pour plus de détails), et envahir un monde en blue ou black phantom. Autant dire que vous avez intérêt à ne pas trop vous attacher à votre enveloppe corporelle, de toute façon, vivre c'est très surfait.

Je vous jure que c'est beaucoup moins tordu que ça en a l'air...

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A ce niveau là, vous devriez me dire "Mais gros noob, t'as qu'à sauvegarder souvent, et à recharger si jamais tu meurs !" Hahaha, mais vous vous croyez où petit naïfs ? Parce que vous pensez vraiment qu'il y a la possibilité de sauvegarder dans Demon's Souls ? Bien sûr, il y a un auto-save qui enregistre votre progression, et vous pouvez à tout moment quitter pour reprendre le jeu au même endroit plus tard, mais en dehors de ça, nope, pas de sauvegarde. Toutes les conneries que vous pourriez commettre, comme foutre en l'air 60 000 âmes ou tuer un PNJ essentiel sont irréversibles.


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Bon, je pense que vous avez compris l'idée, ce jeu est difficile. Très. Mais paradoxalement, il n'est pas si dur que ça. En fait, s'il a cette réputation de jeu odieusement difficile, c'est principalement pour deux raisons. D'une part, une fois le tutorial expédié, à aucun moment

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Et puis tiens, tant qu'on est dans les bonnes nouvelles, il n'y a pas non plus de pause. Tout le temps passé dans les menus à chercher désespérément l'arme ou l'item de soin qui vous permettrait de sortir du merdier dans lequel vous vous êtes fourré, votre ennemi continue à se rapprocher inexorablement de vous. Heureusement, Demon's Souls est totalement exempt de tous les trucs cheapos habituels du style "spawn infini d'ennemis" donc une fois que vous avez nettoyé une zone, vous pourrez vous poser sans crainte pour aller pisser (à moins que vous soyez en forme physique, car là vous n'êtes jamais à l'abri d'un black phantom, mais bon, c'est le jeu ma pauvre Lucette), mais avant un combat un peu tendu, vous avez intérêt à ne pas vous planter sur l'équipement et à débrancher votre téléphone, car une fois dans le feu de l'action, oubliez toute idée de répit !

il ne va vous prendre la main comme c'est devenu la norme dans les jeux modernes : pas de conneries de cartes, de boussoles ou de flèches clignotantes pour indiquer les points faibles des boss, c'est à vous de vous démerder pour comprendre ce qu'il faut faire. Et d'autre part, ce jeu ne pardonne pas l'erreur. Vous avez tourné le dos à un ennemi une

LA WORLD TENDANCY

Tous les niveaux que vous traversez sont affectés par une tendance située entre le noir et le blanc. En tendance blanche, les ennemis sont plus faciles à tuer, mais lâchent des objets moins puissants, tandis qu'en tendance noire, ils sont bien plus forts, mais ont plus de chances de lâcher des objets rares. En effectuant certaines actions, vous pouvez affecter la tendance du monde. Par exemple, en tuant les boss et certains ennemis spéciaux, vous ferez remonter la tendance dans le blanc. Par contre, il vous suffit de mourir sous forme physique pour tomber d'un cran dans le noir (oui, vous avez bien compris, plus vous mourez, plus le jeu devient difficile...). Comme en plus, certains endroits et quêtes secondaires ne sont accessibles que dans une certaine tendance, il est parfois nécessaire de contrôler soigneusement la tendance des niveaux que vous traversez pour tout débloquer.

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fraction de seconde et il en a profité pour vous backstabber ? Dommage. Au cours d'un combat acharné, une roulade malencontreuse vous a emmené dans un bassin de lave ? Dommage. Vous avez légèrement sous-estimé la portée de l'attaque dévastatrice ultime de la mort d'un boss ? Dommage. Tel un instituteur psycho-rigide des années 50, Demon's Souls a une marge de tolérance très ténue. Mais, à l'instar de ce même professeur, Demon's Souls est sévère mais juste. Contrairement à ce qu'on voit trop souvent dans les jeux réputés difficiles, à aucun moment Demon's Souls ne vous prendra en traître : si vous observez bien vos ennemis, vous pourrez toujours anticiper leur comportement, et aucun boss n'est insurmontable une fois que vous avez pigé la technique (anecdotiquement, la plupart d'entre eux peuvent être explosés sans risques en utilisant des exploits horribles... Demon's Souls vous fera bien vite réaliser la sagesse du célèbre adage : "à vaincre sans péril, on triomphe sans emmerdes"). Bref, aucun danger ne représente une fatalité, et chaque fois que vous passerez l'arme à gauche, vous ne pourrez au fond que vous en prendre à vous même. Bien sûr, au début, vous allez mourir. Encore, et encore, et encore. Mais à chaque fois, vous apprendrez de vos erreurs, et lorsqu'une dizaine de morts plus tard, vous réussirez enfin à atteindre et à foutre sa branlée au premier boss du jeu, la joie que vous ressentirez vaudra largement le sang et les larmes que vous aurez versé pour en arriver là ! Au final, la difficulté corsée rend chaque victoire,


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aussi insignifiante soit-elle, réellement gratifiante, et Demon's Souls vous donnera un sentiment de progression que vous ne trouverez probablement dans aucun autre jeu moderne. Ainsi, après en avoir chié comme une merde dans les premiers niveaux, le jeu devient de plus en plus fluide, et vous vous mettrez à aborder avec confiance les mondes suivants, jusqu'à ce que le jeu se fasse un malin plaisir de vous remettre à votre place en vous punissant de manière bien douloureuse, bien sûr. Bon, je viens d'insister énormément sur la difficulté car c'est une caractéristique majeure du jeu, mais celle-ci ne doit pas occulter le fait que derrière cette difficulté faussement rebutante repose un

gameplay redoutablement solide, et beaucoup plus riche que beaucoup de rpgs dits "purs". A première vue, le système de combat ne paye pourtant pas de mine. Chaque arme a deux attaques : une attaque principale et une attaque secondaire, plus puissante mais aussi plus lente et plus gourmande en endurance. En effet, en plus de votre barre de vie et de mana, vous avez une barre d'endurance qui se réduit dès que vous effectuez la moindre action autre que marcher : c'est donc une caractéristique très importante, limite plus que la vie (vous en ferez la douloureuse expérience lorsque vous vous retrouverez à court de l'endurance nécessaire à la petite roulade qui aurait pu vous sauver la vie...). Votre main gauche permet de tenir un

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bouclier, ou une deuxième arme, mais vous pouvez aussi choisir de tenir votre arme à deux mains, ce qui donnera plus de puissance à vos attaques, mais vous rendra bien entendu beaucoup plus vulnérable que si vous aviez un bouclier. Mais absolument rien ne vous empêche de tester des combinaisons plus exotiques, comme par exemple tenir un bouclier dans chaque main et vous en servir pour tabasser vos ennemis avec, même si c'est quand même assez boulet. Vous pouvez de plus vous équiper de différentes pièces d'armure pour vous protéger des dégâts, mais plus l'armure est résistante, plus elle est lourde et a donc de chances de réduire grandement votre mobilité. Et je ne parle même pas des anneaux magiques, qui en fonction de leurs pouvoirs, peuvent changer significativement la façon de jouer... Le gros de votre arsenal sera constitué d'armes de mêlée, mais vous pouvez aussi opter pour un arc ou une arbalète, ou encore tout miser sur l'apprentissage de sorts ou de miracles divins. Et je peux vous garantir que la variété est là. Les armes de contact se répartissent en une bonne dizaine de catégories différentes, chacune avec ses forces et ses faiblesses. Par exemple les lances ont une longue portée et permettent d'attaquer sans abaisser son bouclier mais ont peu de chances de briser la garde de l'adversaire, les haches lourdes infligent des dégâts physiques importants et peuvent déséquilibrer les adversaires mais leur utilisation est lente et coûte énormément d'endurance, les hallebardes per-


JEUX VIDEO LE MULTIJOUEUR

TESTAGE En fait, dès que vous lancez une partie, vous êtes automatiquement connectés à un serveur. Même si de base vous n'avez aucune interaction avec les autres joueurs, vous pourrez en permanence apercevoir des spectres blancs correspondant aux joueurs évoluant en parallèle à vous. Vous pouvez aussi consulter en permanence des messages laissés par les autres joueurs : même si la plupart du temps, c'est du obvious du genre "attention au trou" juste en face d'un trou, il n'est pas rare non plus qu'un message bien placé vous mette sur la voie d'un trésor un peu planqué. Vous trouverez aussi des tâches de sang aux endroits où d'autres joueurs sont morts, et en interagissant avec, vous ferez apparaître un spectre qui revivra les derniers instants du malheureux tombé à cet endroit : là encore, il s'agit d'une attention très sympa, particulièrement en début du jeu lorsque cela vous permettra de voir que vous n'êtes pas le seul à en chier comme une pauvre merde, et je plains très sincèrement ceux qui découvriront ce jeu dans dix ans et qui se retrouveront seuls sur un serveur vide, privés du soutien psychologique de leurs compagnons d'infortune... En terme de multijoueur, pour passer aux choses sérieuses, il vous faudra être en forme spectrale, et décider d'aller faire un tour dans le monde de quelqu'un d'autre. A ce moment là, vous avez le choix entre la solution gentille, ou la solution méchante. Si vous êtes gentils, vous pouvez laisser une marque sur le sol, et alors tout joueur tombant dessus aura la possibilité de vous invoquer en tant que fantôme bleu : vous pourrez alors partir à l'aventure ensemble, et si vous parvenez à aider votre nouvel ami à vaincre un boss, vous regagnerez votre forme physique ! A l'opposé, si vous choisissez de vous incarner en fantôme noir (qui comme leur nom ne l'indiquent pas, sont de couleur rouge), vous vous incrustez autoritairement dans un monde au hasard, votre objectif étant de traquer et tuer le pauvre blaireau que vous avez envahi avec à la clé, là encore, la réintégration de votre enveloppe physique ainsi qu'un beau paquet d'âmes. Et franchement, voir pour la première fois le message clignotant "Black phantom DarKLeg0las69FromHelLZ has invaded your world" alors qu'on est peinard en train d'explorer, avant de voir débarquer dix secondes plus tard un putain de spectre arborant un bouclier géant et une épée qui fait deux fois votre taille (alors que vous, vous galérez encore avec votre rapière et votre pauvre bouclier...), ça fait partie des grands moments de Demon's Souls ! En outre, les amateurs se réjouiront d'apprendre que d'après ce que j'ai lu, cet aspect du multijoueur dispose d'un potentiel de lame assez conséquent... mettent de faucher plusieurs ennemis en même temps mais ne sont pas du tout adaptées aux espaces étroits, les katanas sont rapides et ont une chance de faire saigner leurs victimes mais se brisent facilement, etc... Si en plus, on prend en compte qu'il est possible d'enchanter quasiment toutes les armes, en leur permettant par exemple d'infliger des dégâts magiques, ou alors d'enflammer ou empoisonner les adversaires, le nombre de possibilités différentes devient vraiment énorme. Tank absorbant les dégâts avec son ar-

mure lourde et son bouclier avant de contre-attaquer, perso en armure légère entièrement basé sur l'esquive, mage qui va éviter à tout prix le contact grâce à ses sortilèges, ou encore furtif qui va toujours essayer de se faufiler derrière ses adversaires pour les poignarder dans le dos, ce ne sont que quelques exemples des nombreuses possibilités de styles de combat qui vous sont offertes. Et le plus beau, c'est que toutes ces options sont aussi viables les unes que les autres. Il n'y a vraiment pas de bonne ou de mauvaise façon de jouer à Demon's Souls, chacun est vraiment

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libre de trouver le style de jeu qui lui convient ou alors d'expérimenter toutes sortes de combinaisons. Et le résultat est à la hauteur : les combats sont toujours très dynamiques, avec une dimension tactique qui est très loin d'être négligeable. A part les ennemis de merde que vous croiserez au début du premier niveau, la moindre rencontre hostile représente une menace qui pourra se révéler fatale si vous ne l'abordez pas sérieusement. J'ai dit plus haut que le scénario était


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JEUX VIDEO quasiment inexistant, mais cela ne veut pas dire que l'ambiance de l'univers a été négligée, bien au contraire, c'est même l'autre grand point fort du jeu. L'ambiance sombre qui se dégage de chacun des cinq niveaux traversés est remarquablement bien rendue, et dégage une atmosphère véritablement oppressante, voire carrément malsaine (et franchement, si le combat contre Sainte Astraea ne vous met pas un tout petit peu mal à l'aide, c'est que vous n'avez vraiment pas de cœur). Globalement, on a vraiment l'impression de traverser un monde à l'agonie et vous vous prendrez plus d'une fois à vous arrêter pour vous demander à quoi bon continuer cette quête désespérée (oui, Demon's Souls c'est vraiment le jeu d'emo par excellence). Le level design tortueux contribue largement à l'ambiance, d'ailleurs dans la plupart des niveaux, l'environnement lui-même sera votre ennemi, et constituera parfois une belle source de morts bien cheapass (oui, niveau 5-2 de merde, c'est de toi que je parle), même si fort heureusement, vous pourrez souvent débloquer des raccourcis qui permettront d'atténuer vos crises de nerf en cas de morts répétées face à un boss relou. Si les deux premiers niveaux sont des plus classiques (le palais royal de Boletaria qui n'est plus occupé que par des soldats zombis qui attaquent tout ce qui bouge, puis le réseau de cavernes minières où les ouvriers privés de leur âme continuent à travailler inlassablement), à partir du niveau 3 vous commencerez à expérimenter de l'architecture bien tordue qui ne peut que sortir de la tête d'un jap. Alors certes, Demon's Souls n'est bien sûr pas exempt de défauts. Au scénario

anecdotique, on peut ajouter le voice-acting qui oscille entre le médiocre et le pathétiquement drôle, et certains concepts comme le système d'upgrades ou les world tendancy qui nécessitent parfois de faire des trucs contre-intuitifs tels que se suicider dans le Nexus dès que vous avez retrouvé votre forme physique (quand je vous disais que c'était un jeu d'emo !) sont suffisamment obscurs pour qu'il soit quasiment impossible d'en saisir les subtilités sans l'aide d'un guide. Bref, avec son gameplay brillant et son atmosphère fantastique, sans compter un mode online vraiment innovant qui s'intègre totalement dans le solo, Demon's Souls est un excellent jeu, qui a largement mérité les nombreuses critiques positives qu'il a reçu. Il n'est certes pas à mettre entre toutes les mains, mais par les temps qui courent...

FREEZE, MOTHERFUCKER ! Qu'est-ce que... mais qu'est-ce que

vous foutez dans mon article ? METS LES MAINS SUR LA TÊTE ET N'ESSAIE PAS DE RÉSISTER ! LE QUARTIER EST BOUCLE, TU N'AS AUCUNES CHANCES ! Mais enfin, qu'est-ce qui vous prend, je ne vois pas... TA GUEULE ORDURE ! HALO GEN, HEIN ? TU PENSAIS VRAIMENT QU'EN CASANT ÇA COMME ÇA DANS L'INTRO, L'AIR DE RIEN, TU ALLAIS T'EN TIRER ? Mais je... enfin... c'est un malentendu, je vous jure que... TON COMPTE EST BON SALOPARD ! Mais bon sang, lisez un peu mieux cet article ! Vous voyez bien que c'est, heu, Jean-Kévin qui a dit ça, et pas moi ! Ne joue pas au malin avec nous ! T'essayes de nous embrouiller c'est ça ? Mais pas du tout ! D'ailleurs je suis sûr de l'avoir entendu dire tout à l'heure qu'il trouvait Demon's Souls nippon ni mauvais ! Ah vraiment ? Ça tombe bien, Michel Fourniret recherche justement un nouveau compagnon de cellule ! CHANGEMENT DE CIBLE, JE RÉPÈTE, CHANGEMENT DE CIBLE, VEUILLEZ APPRÉHENDER LE DÉNOMME JEAN-KEVIN. AUTORISATION DE FAIRE FEU EN CAS DE MOUVEMENT SUSPECT. Merci citoyen, grâce à notre aide, nous allons enfin mettre fin au règne de terreur de ce criminel contre l'humour ! Mais de rien monsieur l'agent, je n'ai fait que mon devoir. Sur ce chers lecteurs, je dois vous laisser, parce que franchement, ces démons me soulent. Bon allez, je vais me mettre à God of War du coup. Annihiler le panthéon grec, ça va me détendre.

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Mppprrrrfffffchier


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Le retour des vrais bons jeux ?

On se fait une game ? Bof... Allez un p'tit Heroes of Newerth ! Nan, y'a trop de nioub, ça me gave. Tu veux God of War 3 ? Nan je l'ai déjà torché trois fois. Bon bah alors ? Putain il me faut un FPS multi...

C'est sur cette conversation anodine que j'ai franchi le premier pas vers l'achetage d'un FPS. Moi, acheter un FPS, pfioulala, depuis TF2 (et NS2 qui est pas encore sorti), c'était tout simplement pas arrivé, et pour cause, v'là les tas de merdes qu'on nous sert en guise de FPS multi... Bon, je vais pas parler de la bouse "que vous connaissez tous" et du multi de Bioshock, parce que bon, les flots d'insultes ça va cinq minutes. Bon, il me faut un FPS multi, OK, mais lequel putain ? C'est vrai que Bad Company 2, il a l'air sympa, mais bon, y'a des DLCs... Mais nan Polo, les DLCs, c'est que du cosmétique, donc à part les gogols qui ont acheté le poney débile à WoW, personne achètera ça et ça pourrira pas le gameplay du jeu. Sérieux ? Mais oui ! Ok, je lance Steam !

Battlefield Bad Company 2, c'est quoi ? BC2 (j'abrège), c'est donc un FPS multi sur base de guéguerre (très original donc) qui possède plusieurs modes de jeux comme Rush (casser des objectifs), Conquest (capturer des points de control) et d'autres modes un peu moins utilisés, rien d'innovant non plus donc. Pour le gameplay, on a droit à quatre classes, l'assaut (qui porte son nom),

l'éclaireur (un sniper useless qui soit touche pas, soit oneshot pas, une vraie classe de merde), le médic qui soigne et rez les morts et enfin l'ingénieur - démollisseur en chef de bâtiments/véhicules - qui se trouve être un superbe réservoir à lameries diverses et variées. Sur le fond donc, de l'archi classique, limite chiant, sauf que...

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"Attends, on va l'écraser cet enculé" Sauf que DICE (le dev) a eu l'idée d'inclure un moteur "de la bombe de balle j'ti jure cousin". La particularité du moteur, c'est de pouvoir démolir 99 % des éléments des maps (à l'exception de quelques rares éléments comme des

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Battlefield Bad Company 2


JEUX VIDEO LA CAMPAGNE SOLO

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Je n'ai pas joué au premier Bad Company mais apparemment la campagne solo était plutôt réussite. Ici on se retrouve avec une campagne qui essaye de suivre les pas de son aîné tout en s'inspirant de COD Modern Warfare 2 (évènements scriptés à gogo). Le résultat est mitigé : scénario intéressant, personnages sympas, armes à gogo mais qu'est-ce que l'IA est conne.... Bref à faire si un jour vous vous faites vraiment chier, sinon go sur le multi !

Dans cette image se cachent 2 allemands, saurez vous les retrouver ? containers et, bien sûir, les éléments topographiques). Qui dit tout casser, dit gameplay complètement repensé. Fini de se prendre la tête pour fumer les trois Allemands de merde en train de camper dans une baraque (oui, les Allemands campent, c'est un peu leur marque de fabrique), fini de se prendre la tête à cause de l'autre connard perché sur son toit en sniper, fini de se prendre le choux à cause de la crevure avec son bazooka à la fenêtre qui me dézingue mon tank/hélico. Oui, toutes ces moments ô combien chiants, c'est de l'histoire an-

cienne avec BC2, on prend une grenade/bazooka/un tank, on shoote les murs et/ou le toit et "oups I did it again" notre campeur est à poil à la vue de tous, voir mort par l'explosion ou écrasé, oh, c'est ballot Madame Chombier ! Si ça parait très simple d'approche ça ne l'est pas tant que ça puisque la destruction de certaines structures (ou la nondestruction) devient à présent un enjeu stratégique. C'est à dire que certaines maisons doivent ABSOLUMENT être rasées pour pas se faire emmerder par les

LES CLASSES (PAR JENRATHY)

Assaut : Le soldat de base, équipé d'un bon fusil d'assaut, possède un atout cheaté : le lance-grenades. Combiné aux dégâts explosifs améliorés, vous pouvez défoncer des mecs planqués derrière un mur sans soucis. Si vous souhaitez plutôt utiliser votre fusil d'assaut, que ce soit un full auto ou un en rafale, le mieux est d'utiliser les balles magnum. À côté de ça vous pouvez poser des paquets de munitions, pour spammer les grenades dans la joie et la bonne humeur.

mecs d'en face et d'autres, au contraire, préservées car elles correspondent à un excellent point stratégique pour pilonner les adversaires ! Ah oui, en effet, ça change pas mal de choses... Le cadeau bonus avec la destruction, c'est l'énorme côté lame du truc. Anefé (© Christine) il est extrêmement jouissif de descendre une baraque dans laquelle trois Schleus sont en train de camper comme des petites putes et de les voir crever écrasés comme des merdes, raaaahhhh bonheur ! Un très bon point donc, et le reste sinon ?

Un gameplay aux oignons...

Pour un gros aigri/blasé des JV comme moi, y'en faut pas mal pour que j'accroche à un gameplay (surtout quand on est passé par Natural Selection...), et là,

Ingénieur : L'ingénieur, familièrement appelé ingépute (que ce soit TF2 ou BC2 on ne change pas les bonnes habitudes), possède un petit outil pour réparer les véhicules. On peut aussi percer quelqu'un avec, ou son collègue qui était assis dans un buggy si il y a le Friendly Fire (true story). À côté de ça vous avez une petite mitraillette, et le plat de résistance : le lance-roquettes. On commence avec le lance-roquettes de terroriste afghan de base, mais une fois le Carl Gustav débloqué, c'est noobstick powa (voir encadré). Medic : Votre meilleur ami, pourvu qu'il soit un minimum bon. Déjà qu'il peut rez les soldats tombés au combat, et poser des packs de soins, il possède une putain de mitrailleuse avec un énorme chargeur. LA M60 a même été nerfée tellement elle était puissante ! Recon : Le sniper habillé en toile de jute. Il possède de jolis gadgets : mortier ou C4, détecteur d'ennemis, mais bon son principal atout est bien sûr son gros fusil de snipe pour vous péter le coquetier depuis son coin de campe bien douillet. À noter comme le remarque Polo, que le sniper peut paraître difficile à prendre en main, mais devient très dangereux quand on sait s'en servir.

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Quel poser ce Jenrathy


JEUX VIDEO LE CAS DU SNIPER

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Le cas du sniper est TRÈS spécifique dans BC2. Il faut savoir que les balles sont affectées par la physique et donc, qu'à longue distance, elles iront "plus bas" que votre point de visée. Ceci étant entendu, il n'empêche que le sniper touche pas ou peu (hitboxes le retour ?) et que vos HS ne seront finalement pas des HS. Il est difficile de caser des HS (même tout le monde se vante d'y arriver "pépère mais sisi tkt c'parceque tu sux") sur des mecs mêmes immobiles (gg hitboxes), alors quand ils courent, prévoyez la dose de moule... Parce que oui, le sniper ne oneshot pas (c'te blague !) s'il ne touche pas la tête (et vu qu'on touche pas la tête...). Une bonne balle dans le plexus ou dans le cœur tuera très rarement votre adversaire en une balle, la bonne blague... Du coup, mettez de côté la classe sniper qui est franchement useless (sauf pour les sensors et mortiers) comparativement aux trois autres et à ce qu'on est en droit d'attendre d'un sniper dans un FPS, ou alors jouez en Hardcore où le sniper est un VRAI sniper (il oneshot, normal quoi...). Le sniper m'a fait pleurer (sans dec, pas de oneshot + hitboxes en mousse, I lol'd), m'a donné envie de me suicider j'avoue (quote thématique, check) et il m'a fait hurler de rage dans mon bureau (et j'ai même smashé un verre pas terre de rage, gg un verre de moins T_T), donc épargnez vous cette crise de nerfs et jouez assaut, medic ou ingénieur, car le sniper n'est vraiment valable qu'en mode Hardcore. force est de constater que le gameplay de BC2 est vraiment super bien foutu. Rien de fondamentalement révolutionnaire, mais d'une extrême efficacité, ça pourrait être le leïtmotiv de BC2 : simple, mais efficace. Les classes, bien qu'en nombre faible - quatre - sont bien pensées et plutôt bien équilibrées (sauf le sniper qui pue du fion), les items qu'on débloque au fur et à mesure du jeu (il y a un système d'xp pour débloquer des armes, on débloque tout en 12 semaines à peu près), les véhicules ajoutent une dimension sympa (surtout les hélicos) et il faut un certain teamplay pour pouvoir progresser contre une

équipe pas trop gogole (donc pas sur un serveur français ou allemand). Pour ce qui est du level design, il est tout bonnement génial ! Les maps sont super bien foutues, les différentes zones très bien pensées, (je suis fan du Désert d'Attacama), les environnement plutôt va-

riés et superbement réalisés, du tout bon donc. Côté moteur, on est servi : c'est beau, ça bouge (très) bien, ça va vite, les bugs de collision ne sont pas légion, top moumoute quoi. Et puis bon, encore une fois, on peut tout casser ffs !!!§§one

Jenrathy qui pionce pendant que Polo taff

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JEUX VIDEO LE SYSTÈME DE SPAWN

Comme dans la majorité des FPS, on meurt, on attend un peu et on spawn, classique. BF2 a la particularité (il n'est pas le seul ceci dit) de pouvoir spawn sur les gens de son escouade (quatre max par escouade). Du coup, si un de vos potes franchit les lignes ennemies et se retrouve à un endroit super stratégique, vous allez pouvoir lui spawn dessus et prendre toute l'équipe à revers en créant un bordel monstre. Ainsi, un "simple" adversaire qui franchit vos lignes peut s'avérer être un élément déterminant puisque très vite, vous pouvez en avoir quatre dans le dos (et même huit, si deux mecs de deux escouades différentes sont passés !) et là, ça risque de faire très mal ! Revers de la médaille, il n'est pas rare de spawn sur un copain au moment où il se mange une grenade ou deux ou trois...) ou qu'il est encerclé par cinq méchants prêts à lui refaire la boite à chocolats et là, à peine spawn, à peine re-mort, c'est énervant au possible. Mais bon, on peut pas tout avoir non ?

...mais perfectible Dans BC2, on a deux modes de jeu : Vanilla et Hardcore. Le premier est plus "casu", il est plus orienté "fun", on regagne sa vie peu à peu (comme dans tous les jeux maintenant, on a pas de jauge de vie à BC2, l'écran devient rouge, trouble etc, on se cache un peu, pouf, tout va bien à nouveau), il faut un

certain nombre de balles pour tuer un mec, les explosions ne sont pas forcément mortelles et on a un viseur. Dans le mode hardcore en revanche, peu de balles pour fragger, pas de regain de vie, pas de viseur, les explosions sont souvent mortelles, bref plus costaud quoi. Pour être honnête, le mode Vanilla est un poil trop oui-oui et le mode Hardcore, un poil trop Hardcore (pour moi). Le pro-

LE MEILLEUR PRÉNOM COMPOSÉ DU MONDE OU "L'ARME QUI OUTSKILL"

Il vous dit rien le titre de l'encadré hein ? Normal si vous avez jamais touché à BC2. L'ingénieur dans BC2 à droit à un lance-roquette, très pratique pour dézinguer du tank, de l'hélico, des maisons ou tout simplement des bonshommes. Le lance-roquettes de base n'est pas top moumoute contre l'infanterie, par contre, celui que vous allez débloquer après, le bien nommé M2 Carl Gustav est une machine à epicness. Une fois ce lance-roquettes en votre possession (avec l'amélioration explosion), attention aux crises de rire ! C'est juste le truc le plus fun du jeu de blaster des adversaires au cac (corps à corps) ou à l'autre bout de la map : une roquette = un kill "OH OUI TU LA SENS MA GROSSE ROQUETTE ????". Difficile de vous énumérer le nombre de fois que j'ai explosé de rire (à en chialer, true story) avec mon cher ami CG tant ils sont nombreux. Cadeau bonus, le rage déclenché chez vos adversaires après s'être fait fragger par un bon HS au lance roquette. Et puis, c'est aussi grâce à notre ami à la consonance germanique qu'on peut faire s'écrouler des maisons sur la gueules des méchants, roxx ! Bon, par contre, c'est pas l'arme qui requiert le plus de skill du jeu hein...

blème du mode Hardcore est qu'on arrête pas de crever en chaîne sans jamais comprendre d'où ça vient ni de quoi on vous a tué, énervant au possible. Pour la petite anecdote, mes premières parties furent jouées (à l'insu de mon plein gré) en Hardcore, j'ai purement et simplement pété un câble et voulu revendre le jeu immédiatement (parce qu'en plus, au début on a des armes en mousse et les mecs en face ont déjà tous les unlocks, je vous laisse imaginer la blague...) et puis après, je suis passé en mode Vanilla pour "comprendre" le jeu et là, ce fut le bonheur... Toutefois, il y a un GROS point noir dans ce jeu via ses hitboxes (la hitboxe est, pour simplifier, la zone qui fait qu'on "touche" en tirant et ainsi on fait des dégâts/kills). Les hitboxes sont souvent décalées du "model" (la texture) et ça, c'est franchement très chiant. Si tout ça ne vous paraît pas clair, regardez ces vidéos :

http://www.youtube.com/watch?v=xjeBjdeWt-0

et

http://www.youtube.com/watch?v=erZPhcwkSw0

(dans cette dernière, on vous explique comment atténuer le problème). Donc, les hitboxes, c'est ULTRA énervant, mais c'est pas un problème insoluble, surtout qu'il est apparemment en grande partie dû au "lag compensation" du jeu (vous avez pas besoin d 'en savoir plus, c'est juste un truc mal pensé/conçu) qui finira pas être corrigé tôt ou tard. Sinon, et la strat' dans tout ça ?

"Tu la sens ma grosse finesse ?"

"Attention, je vais déplayer tout mon skill"

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Je dois dire que parler de strat dans BC2, c'est assez spécial. Il faut bien sur un minimum de stratégie (où attaquer, par où passer) et un matchup de classes assez équilibré (ralala, les games avec full snipers qui essaient jamais de rem-


JEUX VIDEO TECHNIQUES DE RUSSE (PAR JENRATHY)

Rush Allah Akbar : Prendre un bon fusil à pompe qui défouraille (SPAS ou SAIGA), équipez-vous de C4 plein les poches et FONCEZ ! Si vous devez faire péter un objectif dans une maison, défoncez plutôt les murs porteurs (les coins en gros) et paf la maison s'écroule sur l'objectif ! Vous pouvez faire aussi ça quand vous êtes en défense si vous voulez aider vos adversaires xD plir les objectifs mais juste de fragger, TIIIMMMYYYYYYY) pour parvenir à ses fins. Cependant, même si les maps sont relativement ouvertes, les modes de jeu ainsi que le gameplay font passer l'aspect stratégique au deuxième (voir troisième) plan. S'infiltrer dans les lignes ennemis pour faire spawn ses copains et buttseks l'équipe en face, niveau strat', voilà quoi... Nan, dans BC2, osef un peu de la strat, on fonce, on casse tout, on viole après, on verra. C'est notamment pour ces raisons que le manque de profondeur de BC2 est évident, la strat se résume à "faire un tout droit" et à tout défoncer, les vagues aspects stratégiques sont concentrés dans votre positionnement et dans la façon dont vous progresserez en escouade. D'ailleurs, dans votre escouade, vous trouverez souvent un neuneu qui voudra faire full squad shotgun sur une map "espacée" blindée de bâtiments où les schpountz peuvent camper (moi j'appelle ça une "kikoostrat", ça porte son nom) mais bon, vous vous foutez de sa gueule, vous sortez L'Arme Qui Outskill (voir encadré) et c'est parti pour un moment de finesse légendaire ! Pour résumer, si vous voulez un jeu avec un aspect stratégique certains, passez clairement votre chemin.

Le klaxon de la mort : Un classique importé de Battlefield 2 : prenez un buggy, placez quelques C4 sur le capot et partez faire un petit tour. Une fois un véhicule ennemi en vue, foncez dessus, sautez en marche et faites péter le C4 ! Fonctionne également contre les objectifs (vous pouvez même foutre du C4 sur un drone). Death from above : Grimpez dans un hélico de transport, foncez vers l'objectif à détruire et balancez la Chevauchée des Walkyries sur la route ! Vous aurez peutêtre le temps d'arroser un ou deux piétons mais le but de cette manœuvre est d'atteindre l'objectif très rapidement et jouer sur l'effet de surprise pour le détruire. Et si vous avez un peu de chance, vous écraserez un mec en arrivant. Les Immortels : Pour éviter de perdre des tickets, la plupart des joueurs passent en medic et se rez mutuellement. L'inconvénient est que si en face vos adversaires ont des véhicules, sans ingénieurs vous allez un peu galérer (à coup de défibrillateur sur un tank, bon courage ! ).

Verdict : Bien que je joue au jeu depuis peu de temps (trois semaines), je dois avouer que le gros aigri/blasé que je suis est totalement conquis par ce jeu. Le dynamisme inhérent du jeu, la réalisation très aboutie, les nombreuses possibilités offerts (grâce aux destructions) rendent BC2 intéressant à chaque partie ! Le fun est au rendez-vous, tout comme l'adrénaline, qui n'est jamais en reste. Les quelques défauts du jeu (hitboxes et manque de profondeur de jeu principalement) passent au second plan tant on

Adieu la maison !

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s'éclate sur ce jeu qui est définitivement un des meilleurs multi du moment avec TF2. Oui BC2 est un bon jeu, un excellent jeu même et je vous le recommande chaudement si vous cherchez un multi endiablé procurant une forte dose de fun. Et puis bon, il faut bien patienter en attendant Natural Selection 2, non ? (quota propagande, check).

Polo

PS : comme dans tous les FPS multi (en ce qui me concerne, tous les JV), ne jouez SOUS AUCUN PRÉTEXTE sur un serveur français (sauf ceux de quelques sites spécialisés comme CanardPC ou NoFrag) ou vous risquez de haïr ce jeu. Sur les serveurs français (ou allemands), vous aurez le choix entre des neuneus qui vont que jouer le frag (et mass sniper), des mecs avec autant de skill de mon arrière-arrière-arrière grand-mère qui vont vous traiter de noob tout en essayant de vous "apprendre le jeu" (true story bro) sans oublier la masse impressionnante de "gros cons, tout simplement". Privilégiez les serveurs UK, belges, scandinaves, voir mêmes les russes (ça a l'air bizarre comme ça mais pourtant, ça joue bien...).

TESTAGE

Infiltration ninja : Une personne se faufile derrière les lignes ennemis et permet à son escouade de respawn sur lui. Pratique pour foutre la merde ou faire des attaques de fourbes pour vite péter un objectif. Vous pouvez aussi en profiter pour bien faire l'enculé et voler les véhicules de vos adversaires (bonus si c'est leur hélico de combat !).


REFLEXIONNAGE

JEUX VIDEO

Mort & Jeux Vidéo Pan pan piou piou Arg !

Afin de respecter l’aspect humoristique et primesautier de 42 je vous propose une petite blagounette : qu’est ce qui est métallique avec la raie sur le côté et qui fait super mal quand on s’assieds ? Émo droïde bien sûr ! Mouahahahaha je suis tellement hilarant que j’ai envie de me cloner pour me faire sauvagement l’amour ! À moi les grosses têtes !

M

ais au fait, qu’est-ce qui caractérise vraiment les émos ? Leur passion pour le groupe "Hosaka F2 avec vu sur la mer et cuisine toute équipée" ? Non ! Les overdoses de gel qu’ils font subir quotidiennement à leurs cheveux pour arborer une magnifique mèche de nazi et hop, le godwin est fait comme ça on est peinard ? Non plus ! La façon inimitable qu’ils ont de régler tous leurs problèmes à coup de grosses larmes et de roulage en boule dans un coin "bouhouhou mes parents veulent pas m’acheter de scooter, je vais me scarifier une bite sur le bras et ils seront bien embêtés !!" ? Non, ce qui caractérise vraiment les émos c’est leur passion, que dis-je, leur fascination pour la mort.

"C’est quoi cette transition en mousse !! Espèce de sale escroc ! Si ton article avait parlé de la reproduction des phacochères t’aurais dit que les émos kiffent les animaux moches c’est ça ?? Et si tu avais parlé de Diam’s tu aurais dit que les émos kiffent la vibe avec leur mec didjay ?? Je ne suis pas dupe !!" Mais euh !! La bave du crapaud ne m’atteint pas, j’ai mis un imperméable !!! Je disais donc, les émos aiment la mort

alors, pour rester dans le thème du mois défini par le rédacteur en chef le plus intelligent et beau du monde et même que ses pets soignent le cancer, je vais vous parler de l’évolution de la mort dans les jeux vidéo et son impact, pas toujours positif, sur le gameplay. J’imagine qu’il y a deux-trois lecteurs de Télérama qui vont être déçus, eh non les gros, cet article ne parlera pas du dernier JeanTchang qui a clamsé parce qu’il était trop obnubilé par un jeu vidéo pour subvenir à ses besoins primaires "j’pe pas faire caca, g raid, lol !", sa mort n’a rien à voir avec les jeux vidéo, il est juste con.

Évolution de la représentation de la mort

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Aux origines du jeu vidéo, la mort n’existait pas ! En même temps, aux origines du jeux vidéo il n’y avait que Pong on devait bien se faire chier... Pour assister au premier décès vidéoludique il faudra attendre l’arrivée de Pacman et son héros en plein trip acide "omagad des fantômes me poursuivent, je dois être en manque ! Oh punaise, vite vite faut que je gobe des extas". Cette première mort est d’ailleurs extrêmement hardcore puisque le héros jaune décède d’un arrachement de la mâchoire, seul le film American History X de nombreuses années plus tard atteindra un tel niveau de violence !


JEUX VIDEO

Avec l’amélioration progressive des graphismes, les développeurs cherchent à représenter la mort avec de plus en plus de détails et, dans les années 1990, ils ont malheureusement tendance à en faire un peu trop, tout foufous qu’ils sont de pouvoir enfin montrer autre chose que des bouillies de pixels. Le meilleur symbole de cette frénésie est Mortal

Kombat et ses fameuses fatality. Les morts y sont tellement "graphiques" (enfin pour l’époque) et exagérées "wouhou, je lui fouette la face avec sa colonne vertébrale !" que le côté absurde désamorce totalement les "émotions" que pourrait ressentir le joueur pour son avatar. Face au succès de ces morts extrêmes (merci aux associations de familles, à force de sortir des scandales à trois francs sur les jeux vidéo ils en sont devenu leurs meilleurs VRP) de nombreux jeux s’engouffrent dans la brèche et il faudra attendre quelques années avant que les développeurs ne cherchent le "réalisme" dans la représentation de la mort. Une des premières révolutions dans l’art de représenter la mort arrive avec le jeu Doom (ça lui suffisait pas d’inventer un genre de toute pièce !!!). Lorsque votre personnage meure, en plus de voir sa sale tronche se décomposer dans l’inter-

Les Fatality de Mortal Kombat, les joies de la finesse... Notez la longueur de la colonne vertébrale par rapport à la taille du corps au premier plan.

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face du jeu de façon vachement ridicule, il met un genou à terre avant de tomber contre le sol. Cela peut sembler totalement anodin mais cette simple petite animation, parce qu’elle est vécue à la première personne, est une des premières qui cherche à créer un semblant de connexion, un semblant d’empathie entre le joueur et son avatar. Malheureusement, bourrinade oblige, le côté très sanguinolent de l’ensemble désamorce l’effet, mais l’idée est là et sera appliquée dans quasiment tous les FPS qui suivront. Les jeux en vue à la troisième personne on eux beaucoup plus de mal à créer ce lien à cause de la prise de distance induite par leur gameplay, il y a bien le premier Tomb Raider qui a fait des tentatives mais, le ragdoll de l’héroïne (aka : Poupée de chiffon quelle ironie, une poupée de chiffon pour une poupée de silicone

est tellement mal foutu que chaque mort devient un festival. En gros, quand un perso meurt, ses membres désarticulés s’adaptent aux aspérités du sol pour donner plus de réalisme à son cadavre. À l’origine, cette technique avait pour but d’éviter les cas de morts ridicules dans les escaliers où les personnages lévitaient dans le vide simplement parce que leur tête touchait une marche, maintenant elle sert également à simuler des impacts de façon réaliste), un des premiers de l’histoire de jeux vidéo, est tellement mal foutu que chaque mort devient un festival de positions ridicules qui brise toute connexion. Ne mentez pas, si vous êtes aussi mongolo que moi vous vous êtes vous aussi amusés à faire sauter Lara Croft du haut des falaises pour le simple plaisir de la voir se boîter misérablement 300 m plus bas, un vrai bonheur, bon, certes, ce n’était pas aussi amusant que la faire foncer dans les murs juste pour entendre son petit coui-

REFLEXIONNAGE

Plus sérieusement, les premiers jeux vidéo ne mettent aucune emphase sur la mort de leurs personnage, la faute aux limitations énormes des graphismes. Généralement ils y meurent dans un clignotement, au milieu d’étincelles de 1 pixel sur 1 ou en disparaissant tout simplement de l’écran comme dans les Beat’em All. La mort n’a alors qu’un but "informatif", celui de faire comprendre au joueur qu’il vient de perdre une vie et qu’il ferait bien de se sortir les doigts pour plus que ça recommence, on ne cherche pas à générer d’émotion.


REFLEXIONNAGE

JEUX VIDEO DONNER UNE COHÉRENCE À LA MORT

nement "mi douleureux mi orgasmique" mais c’était tout de même bien drôle. Pour voir le même genre de lien empathique que celui dans Doom se développer dans les jeux à la troisième personne, il faudra attendre l’arrivée de Resident Evil. Dans ce jeu, la grande révolution vient du fait que le joueur n’incarne pas un personnage "surhomme" mais un simple humain qui a tendance à clamser relativement vite pour peu qu’on ne fasse pas gaffe. Le simple fait que le joueur soit en permanence à deux doigts de décéder induit un lien empathique avec son personnage bien plus surement que n’importe quelle mort ultra graphique. C’est l’imminence de la mort plus que la mort elle-même qui est importante. De nos jours, les graphismes et les technologies d’animation n’étant plus une limitation, les game designer préfèrent travailler sur la mise en scène de la mort et sur son intégration dans l’histoire. La mort du joueur n’est plus un élément de gameplay mais sert le récit pour lier plus intimement le joueur et son alter ego. Les meilleurs exemple de cette nouvelle génération sont Mass Effect 2 et sa scène d’introduction, Modern Warfare avec la scène de notre propre mort et surtout The Darkness avec une scène hallucinante et très marquante au cours de laquelle le héros/nous tente de se suicider, seulement empêché de commettre l’irréparable par le monstre qui est en lui. Malheureusement, cette nouvelle façon de traiter la mort du joueur l’expurge d’une composante pourtant primordiale dans un jeu vidéo : le contrôle. Dans ces morts tout est scénarisé, le joueur ne peut pas les éviter, il est donc obligé de "perdre" et de visionner la mort que lui ont concocté les scénaristes

Dernièrement, certains jeux tentent d’intégrer une logique dans la mort afin de ne pas briser la continuité de la narration. Il y a par exemple Bioshock 2 et Borderlands qui jouent sur l’idée du clonage ou encore Assassin Creed avec son système de monde virtuel qui explique que, lorsque l’on meurt, cela veut simplement dire que l’on a modifié notre passé et que la machine nous déconnecte pour nous resynchroniser. Ces deux solutions, bien qu’intéressantes, restent relativement bancales. La première parce que la simple idée que l’on ait fini le jeu avec le trouzmillième clones du héros et pas le héros lui-même à tendance à casser l’empathie et la seconde parce qu’intégrer un monde virtuel dans un autre monde virtuel ne fait que nous renvoyer au visage que "tout cela n’est qu’un jeu" à chaque fois que l’on meurt. À mon sens, les deux seuls jeux à avoir quasiment réussi à donner une cohérence à la mort sans briser le lien joueur/avatar sont Prince Of Persia et Braid avec leur système de remontée dans le temps. Le côté génial de ce système est qu’il est quasi identique à une sauvegarde sans pour autant briser la continuité du récit. Et puis bon, le côté "je défie la mort" est très gratifiant. or, on joue aux jeux vidéo non pas pour subir mais pour agir !

Influence du gameplay

L’évolution de la représentation de la mort dans les jeux est intimement liée à

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l’évolution de leur gameplay. À l’origine, les jeux se pratiquaient exclusivement sur borne d’arcade et les joueurs devaient claquer leur thune pour racheter des vie. Les développeurs avaient donc tout intérêt à les faire mourir aussi souvent que possible pour être rentables. Si l’on considère que la mort est une "punition" donnée au joueur pour lui faire comprendre qu’il a mal joué, le fait de devoir payer et déjà amplement suffisant, il est inutile d’en rajouter avec une mort graphique ou qui s’éternise. La mort devient alors une simple information, claire et rapide. De plus, si on conserve cette idée de rentabilité, la mort est une perte de temps et donc d’argent pour le propriétaire de la borne d’arcade. Avec l’avènement des consoles de salon, faire mourir le joueur a été de moins en moins au cœur des préoccupations des game designer et, vu qu’il n’était plus question de punir financièrement le


JEUX VIDEO LES JEUX OU LA MORT FAIT PARTIE DU GAMEPLAY

bave, c’est dégueulasse, Prey et son god

mod activé de base, tous les jeux avec des coéquipiers gérés par l’IA qui viennent vous filer des médocs en cas de pépin oui, une poignée de main virile ça soigne

les

explosions

de

bazooka

d’abord...c’est à toi Gears of War que je

parle). Du coup, pour recréer cette peur qui lie le joueur à son avatar, cette peur de le voir mourir, ils doivent recourir à des cut-scènes scriptées et autres astuces scénaristiques pour tuer sans que cela n’ai aucune conséquence pour le bien-être du joueur. Malheureusement, cette approche est maladroite en l’état…

Importance de la mort

Le must reste Planescape Torment ! L’ensemble de l’histoire de ce jeu génialissime (si si j’insiste) est basé sur l’exploration de toutes les facettes de la mort avec son héros invincible qui cherche à comprendre pourquoi il ne peut pas mourir et comment il va faire pour mourir. Je sais que certains peuvent être rebutés par l’univers de ce jeu, parce qu’il ne correspond à aucun univers heroic-fantasy plein d’elfes tapettes et d’orcs bourrins et qu’il demande donc un temps d’adaptation, mais, s’arrêter à son étrangeté serait rater la justesse et la finesse de ses messages. Croyez moi, si vous vous y laissez prendre, Planescape torment fait partie des rares jeux qui fait réfléchir même de nombreuses années après l’avoir fini. [/giga fanboy] joueur, il fallait donc commencer à donner un "sens" aux morts, à créer une connexion joueur/avatar forte pour le motiver. Rajouter des détails graphiques glauques pour accentuer la souffrance était un moyen maladroit d’y parvenir.

pousse des cris de marcassin "je peux pas mourir ! Pourquoi la délivrance de ce sombre

monde crépusculairement ténébreux de la nuit

De nos jours, avec la kikoololisation de plus en plus importante des jeux (voir article “pauvre gameplay”, 42 n°1), les développeurs n’ont qu’une seule peur : frustrer les joueurs manchots en les faisant mourir trop souvent, ils sont donc obligés de leur prémâcher toutes les difficultés. La mort devient quasiment inexistante, remplacée les trois quart du temps par des chargements rapides ou des astuces de gameplay ridicules pour sauver la mise au joueur (Pop 4 et son sidekick qui vous empêche de vous suicider d’ailleurs, si vous voulez rire, mettez un émo devant ce jeu, au bout d’un moment il

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Même s’il est toujours chiant de mourir dans un jeu vidéo et qu’il est extrêmement tentant de se débarrasser de cette source de frustration, il ne faut pas oublier que son rôle est avant tout de "punir" le joueur. "Euh, ouais mais les punitions c’est chiant, je ne joue pas pour être saoulé mais pour me détendre espèce de sale hardcore gamer dégénéré, retourne dans ta grotte !" Et pourtant, vil Béotien, la mort, la punition, est un des rare moyen qui permette d’impliquer réellement le joueur dans ce qu’il se déroule à l’écran. Admettons qu’il soit impossible de mourir (PoP 4), dans ce cas que se passe t-il ? Rien, strictement rien, après tout, le personnage dans le jeu ne pouvant pas mourir, en quoi le joueur se sent-il motivé pour l’aider ? Comment peut-il se sentir concerné par son destin si la seule chose qu’il risque ce n’est pas sa vie mais de perdre un peu de son temps ? Comment voulezvous insuffler de l’héroïsme dans ce que le héros accompli si sa "vie" n’entre pas en ligne de compte ?

REFLEXIONNAGE

Certains jeux s’amusent à jouer avec la notion de mort pour l’intégrer à leur gameplay. On peut par exemple penser au très très grand classique Lemmings mais aussi à Demon’s Souls (voir le test de Mppppppffchier juste avant si vous l’avez raté bande de vilains qui lisez en pointillé alors qu’on sue sang et eaux pour écrire de beaux articles T__T) ou mourir n’est que le début d’un autre versant du jeu. Plus ancien, il y a également le jeu Soul Reaver avec son héros qui alterne entre le monde des morts et des vivants pour franchir certains obstacles.

m’est il refusé T_T" puis il pleure et enfin il


REFLEXIONNAGE

JEUX VIDEO LA MORT DANS LES MMO

Alors bien sûr, je n’aime moi-même pas spécialement clamser dans les jeux et je comprends que les développeurs cherchent à utiliser la mort plus intelligemment que comme simple outil de punition mais, entre s’en débarrasser totalement et mieux l’intégrer il y a une grande différence car, "à vaincre sans péril on se casse quand même moins le fion mais on se fait grave chier" !

Des pistes ?

Travailler sur la mise en scène de la mort des joueurs est une bonne chose en terme d’ambiance à condition de ne pas continuer sur la piste actuelle. Ces scènes doivent être intégrée au gameplay du jeu et non pas prise comme de simples scènes cinématiques ou de simples retournements de situation dans lesquel le joueur n’a pas son mot à dire. Pour cela, il faut arriver à faire le lien entre les morts "cinématiques et narratives" actuelles et les mort "punition" classiques qui donnent tout le sel à un gameplay. Malheureusement, pour y parvenir il n’y a pas de solution toute faite, il s’agit d’un subtil mélange, d’une délicate alchimie. Admettons par exemple que l’on scénarise tous les cas ou le joueur peut mourir, le pauvre malheureux se retrouve condamner à visualiser 15 fois les même cinématique à chaque fois qu’il meure. À l’inverse, si les morts sont expéditives pour ne pas faire perdre de temps au joueur, on perd énormément en empathie "hop, crevé, suivant !", il faut donc jongler entre les deux. Voici deux exemples de jeux qui, à mon sens, sont parvenu à concilier mort "punition" et mort "narration" : Resident Evil 4 : Dans ce jeu il y a un adversaire récurrent pour un sol plus propre, vous l’avez probablement déjà

Les jeux massivement multijoueurs se sont retrouvés confrontés à un problème que n’ont pas les jeux classiques : comment concilier un univers persistant avec le fait de laisser mourir les personnages joueurs ? Normalement, la sauvegarde est comme un retour en arrière dans le temps mais là, la vie continue, du coup tous les MMO se voient obliger d’intégrer un systèmes de résurrection plus ou moins bancal. Pourquoi bancal ? Et bien parce qu’en plus de risquer de donner un côté incohérent à l’univers, surtout si celui ci se veut "réaliste", le fait de pouvoir ressusciter ne fait pas vraiment craindre la mort au joueur. Vu que la mort elle-même n’est plus pénalisante, les développeurs ont dû développer d’autres façon de "punir" les joueurs. Il y a à ma connaissance trois solutions à l’heure actuelle : Faire perdre de l’expérience, du pognon ou des bonus : Même si cette solution paraît la plus "évidente", c’est aussi la plus frustrante car elle fait "régresser" le personnage du joueur, elle le rend moins bon. Or, si un joueur meurt, ce n’est pas en le rendant moins fort que l’on fait avancer les choses ou qu’on lui donne envie de progresser. Et puis, comme dit le proverbe, "joueur frustré, le pognon à la fin du mois ne va pas cracher !"

Leur faire perdre du temps : Soit en les obligeant à attendre avant de pouvoir revenir à la vie, soit en les obligeant à aller récupérer leur cadavre planqué à trouzmille kilomètre de leur âme, soit en intégrant des mini jeux à réussir pour avoir le droit de réapparaître… Cette solution est la plus proche des sauvegardes classiques.

Tailler dans les récompenses : Sûrement la solution la plus intéressante. L’idée est de récompenser plus généreusement les joueurs qui ne meurent pas ou peu. Si vous avez fait tout un donjon en "god mod j’sui un put1 de ouphzor" à vous l’épée vorpale de l’Apocalypse + 12 en Macramé, en revanche, si vous êtes mort autant de fois qu’il y a de suicides lorsqu’un groupe d’émo apprend l’annulation d’un concert de "Hiroshima Duplex", vous vous récoltez une épée rouillée qui file le tétanos de la main ! L’avantage c’est que cela motive les joueurs sans pour autant les faire régresser ou perdre du temps de jeu.

vu, il s’agit d’un mec avec un sac en papier sur la tronche et armé d’une grosse tronçonneuse. Lorsque ce vilain psychopathe arrive à se rapprocher suffisamment de vous, il vous one-shot au cours d’une scène terriblement brutale pleine de cris de marcassin et de rouge qui tâche ! Tout l’intérêt de cette façon de représenter la mort du personnage c’est

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que c’est la scène glauque qui punit le joueur et non pas le fait de devoir recommencer une mission ! La mort arrive de façon si brutale et si inattendue (le tronçonneur fou est comme Polo, il préfère par derrière) que l’on ne veut plus la revivre, cela crée un lien puissant entre le joueur et son avatar, une peur tenace qui n’est pas lié au fait de ne pas vouloir


JEUX VIDEO gameplays pour manchots aveugles.

Une séquence entièrement scriptée de Quake 4. Dans cette scène vous/votre personnage, se fait découper pour devenir un monstre cybernétique. Glauque. perdre pour ne pas perdre son temps mais de ne pas vouloir perdre pour mourir d’une façon ignoble. Batman Arkham Asylum : Un peu comme dans RE4, les morts dans ce jeu sont frustrantes non pas pour la perte de temps qu’elle nous font subir (les checkpoints sont hyper proches les un des autres) mais par leur côté "foutage de gueule". En effet, à chaque mort, le Joker ou un de ses acolytes vient nous expliquer à quel point on est une merde avant de nous achever, c’est tellement rageant qu’il n’y a pas besoin d’en rajouter plus dans la "punition". L’avantage de cette solution c’est, qu’en plus de s’intégrer parfaitement à la narration du jeu, elle permet de frustrer psychologiquement le joueur sans jamais vraiment le pénaliser sur son temps de jeu. Il faudra d’ailleurs que je fasse un article sur ce jeu un de ces quatre, il réuni à peu près toutes les astuces de gameplay pour mongolo que je déteste et il parvient malgré ça a donner une impression de challenge et un réel plaisir de jeu, un peu comme si on réussissait à faire un gâteau au chocolat délicieux à partir de merde…

En vrai je raconte n’importe quoi, il existe bien une solution mais elle est trop extrême dans son approche pour plaire, même aux joueurs les plus chevronnés. Cette solution, c’est le mode hardcore ! Après tout, le meilleur moyen pour redonner toute son sens à la mort n’est il pas de la rendre totalement définitive ? Des jeux expérimentent déjà ce concept depuis longtemps, Diablo en tête, malheureusement, il est difficilement adaptable, il faudrait revoir entiè-

rement la conception des jeux qui est actuellement beaucoup basé sur le principe d’essai/erreur pour éviter des morts à la con et cela entrainerait une kikoololisation encore plus extrême qu’à l’heure actuelle. D’ailleurs, si ça se trouve, Prince of Persia 4 est un jeu hardcore, sauf que comme on n’a jamais l’occasion de mourir on ne peut pas le vérifier [/taunt]. Cela dit, si vous vous sentez motivés, rien ne vous empêche de créer votre propre mode hardcore en vous interdisant vous même toute sauvegarde ! Testez et approuvé, c’est fou la pression que cela ajoute, la moindre situation légèrement délicate paraît incroyablement balaise et on est ravi de se sortir de pétrin qui nous auraient semblé ridicule auparavant, de quoi me faire regretter toutes les méchancetés que j’ai pu dire sur les

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Le visage de la mort à beaucoup évolué dans les jeux. Auparavant simple outil pour faire raquer, il s’agit désormais d’un important lien entre le joueur et son alter ego. Malheureusement, l’orientation actuelle des morts "scénarisées" a plus tendance à briser ce lien qu’à réellement le renforcer. Scénariser totalement une mort, c’est retirer la responsabilité de la vie de son avatar au joueur et donc son implication. Il est donc primordial de conserver la mort comme élément "punitif" tout en la conciliant à l’aspect narratif des morts scriptés. Comme je suis un faible qui n’aime pas me mouiller je conclurais sur : plus facile à dire qu’à faire ! Mouhahaha, j’allais quand même pas vous mâcher le boulot feignasses de développeurs !!

CerberusXt

PS : Arg, j’ai presque été sérieux ! Vite vite une blague de mayrde pour rattraper ça ! Qu’est ce qui est triste, avec une mèche et qui se vide à la moindre entaille ? Emo Phile bien sûr !!1 Mouahahaha, il paraît qu’un fou rire c’est équivalent à un steak alors, faites dans l’humanitaire, aller répéter cette vanne aux Somaliens !

REFLEXIONNAGE

Conclusion-résumé pour les feignasses qui ne veulent pas lire l’article en entier mais qui aimeraient quand même bien savoir de quoi ça parle


DOSSIER DÉCOUVERTE

BD/COMICS

The Silver Surfer Histoire du premier superhéros émo

1966. Ça vous dit rien comme ça, hein ? Allez, faites pas les oufs, je sais très bien que vous en savez rien, et puis, faut être honnête, vous en avez probablement rien à branler ceci dit... Bref, 1966 c'est l'année où le Silver Surfer a été créé par le grand Stan Lee. Comme je l'ai souvent dit et redit, Stan a oublié d'être con, et il a ce "léger don" d'être un peu visionnaire. Alors que depuis 5-10 ans, on voit des adolescents attardés (pléonasme ?) se mettre une mèche débile en travers de leur face de boutonneux et écrire des "poèmes" et autres bousasses dignes de Booba tout en pleurnichant, Stan avait vu tout ça avant tout le monde, il avait anticipé. Il savait vraisemblablement que les "fiottes" (je les appelle comme ça, avec pleins d'autres surnoms comme "baltringues" and co.) seraient un jour nombreuses et donc de potentiels consommateurs. Du coup, notre bon vieux pépère a anticipé et leur a créé un personnage sur mesure : le Silver Surfer.

Un peu d'histoire S'il était Terrien, le Surfer serait ptêt grec - et je dis pas ça pour son côté gayzor, car sa vie est une tragédie.Au début, il vit une existence paisible avec sa belle, la bien nommée Shalla-Bal, sur une planète de bisounours (tout est super sur leur planète alakon, y'a pas de maladies, pas de guerre, tout le monde est gentil bla bla bla...) appelée Zenn-La (chouette nom de merde hein ?). Au programme sur Zenn-La, concours de cueillette de fleurs, de bisous, de guiliguilis et autres trucs à gerber des petits poneys roses. Manque de bol, quelque part dans l'univers, un bide gargouille. Ce bide qui fait un boucan du tonnerre à l'autre bout de lagalaxie, c'est "Tête de canne de hockey" (@Hulk) aka Galactus le dévoreur de mondes. Et quand Galactus a la dalle, il va sur une planète et la bouffe. En gé-

néral, quand le gros violet déboule, les habitants résistent, c'est la guerre, ils se font fumer, gg no re. Seulement, sur la planète des télétubbies, niveau résistance, c'est moyen vu que le fer de lance de leur armée c'est... bah rien, ils ont pas d'armée, rien, même pas un couteau pointu qui pique les yeux. Voyant que sa planète est aussi doomed qu'Adriana Karembeu dans une pièce de 2m² avec moi, Norrin Radd pro-

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pose un deal à Galactus, le servir pour l'éternité si ce dernier épargne Zenn-La. Galactus accepte, et Norrin Radd devient le premier héraut de Galactus : le Silver Surfer. Il aura pour mission de trouver des planètes que son maître pourra dévorer, oui, un peu comme quand Draxx doit nous trouver un KFC/Quick/MacDo, sauf que Norrin, lui, il le trouve, le KFC... (soyons clairs, si Draxx était héraut de Galactus, ce dernier serait mort de faim depuis lulure).


BD/COMICS *Ouin-ouin* ma bien *ouin-ouin* ma planète

aimée

*snif snif* qu'ai-je fait ? *sob snif snif* nnnnooooooooooooooooon[Moundir]Pourquoi ? Pourquoi ???????????[/Moundir]

Les pleurnicheries du Surfer vont donc peu à peu dépasser le cadre du "ma femme-ma maison" pour aller vers le "mais qu'ai-je fait ?" Hé oui, Galactus

Galactus dote son héraut du pouvoir cosmique, un truc badass le pouvoir cosmique j'te jure ! En gros, ça consiste en "être ultra balèze" et casser la gueule d'à peu près tout ce qui traîne dans l'univers, pratique comme truc. Le Surfer devient donc une entité recouverte d'un métal argenté pourvu d'un "véhicule supraluminique" dirigé par la pensée (enfin un surf quoi...). C'est grâce à cet immense pouvoir, que le Silver Surfer va pouvoir se balader dans toutes les galaxies afin de trouver le Big Mac du jour pour son boss. C'est ti-par pour La Grande Bouffe, loin de Zenn-La, loin de Shalla-Bal et c'est là que le "la vie elle craint tuvoi".

n'est pas le dévoreur de mondes pour rien, là où il passe, un sacré paquet de gens trépasse. En voyant cette misère, Norrin va devenir comme un super-guerrier du whine et chialer NON STOP (en gros ça donne ça : http://www.youtube.com/watch?v=ee925OTFBCA),

c'est horrible à lire. Après trouzemilles pages à se demander comment il allait faire pour surpasser les horreurs qu'il a indirectement - commis, il décide de ne mener son maître QUE vers des planète inhabitées. Et bon, faut être clair, un hamburger sans steak, ça va cinq minutes, pareil pour les steaks de soja, need de la barbaque le gros violet. Les relations entre le héraut et son créateur deviennent donc un poil tendues et Galactus décide de choisir lui même son prochain menu, je vous le donne en mille, ça sera un maxi menu Mac Terre avec des potatoes, un Sprite et sauce pommes frites plz nan parce que j'aime pas le ketchup, ça me fait péter.

La naissance du premier boyscout intergalactique

Les différents hérauts de Galactus

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Lorsque le natif de Taa (remarquez l'effort que je fournis pour pas dire Silver Surfer et Galactus à chaque fois, non j'y arrive pas toujours mais bon) décide de "casser un jean" (synonyme pour bouffer comme un gros porc) avec notre belle planète, son héraut vient check (wesh bien tavu ?) un peu à quoi ça ressemble chez nous. S'il est au début horrifié par ce qu'il voit (ba houi, le con, il a du pas-

DOSSIER DÉCOUVERTE

Dès l'instant où le Surfer s'est mis à sillonner l'univers, il commença à éprouver une sorte de spleen, mais du vrai spleen hein, pas un truc de fagg0t. L'essentiel des monologues (et y'en a putain...) se résumera à "ouin-ouin ma bien aimée, ouin-ouin ma planète" sur les premières années de parution. Ce sentiment se renforcera au fil des aventures du "Pleurnicheur des Étoiles" (son surnom) puisqu'il conduira Galactus à détruire des planètes et, par ricochet, à réaliser de chouettes génocides. Voir les derniers instants de milliards d'êtres vivants pousse l'émo à devenir de plus en plus relou. Enfin, je veux dire, il était déjà super relou comme gars à whine encore plus que Jenrathy qui se fait sniper à l'autre bout de la map ("Mais ouais, c'est ça, vas-y enculé !!§§1one1one"), mais avec la destruction de plusieurs civilisations, le whine de l'émokid argenté va se décupler et va même se développer jusqu'à atteindre une nouvelle dimension, jusqu'ici insoupçonnée et insoupçonnable !

LES POUVOIRS DU SILVER SURFER


BD/COMICS

DOSSIER DÉCOUVERTE

sion. La compassion, c'est ce truc qu'il avait entrevu lorsque des peuples crevaient sous ses yeux lors de ses parties de "va chercher" avec son maî-maître. Alors, avec la compassion, on est reparti pour une giga shistorm de pleurs, de cris, de larmes, on rentre VRAIMENT dans l'émokid, c'est presque à se demander pourquoi il avait pas une mèche en argent en travers de la tronche). En s'alliant avec les Fantastic Four, notre chouineur parviendra à repousser Galactus (ce qui est inédit dans l'univers Marvel) qui va, attention : le bannir. Le bannissement consiste à entourer la Terre d'une barrière qui empêchera le Surfer de quitter cette planète qu'il aime apparemment tant. Supaaaaaaaiiiiiiiiiiiiiiiiirrrrrrrrrrrrrrrr ! Merci pour le cadeau gros ! Sans dec', le bannir, OK, mais sur la Terre... À ce tarif là, bouffe-nous, détruis la planète mais nous refile pas l'autre boulet là !

*pleure pleure* l'infini me manque, les étoiles *chougne chougne* l'immensité, les galaxies *pleure* BAF TA GUEULE MAINTENANT CA SUFFIT

Laurel et Hardy version galactique ser par l'Italie en premier...), il tombe vite amoureux de notre planète et de ses habitants (sauf les Italiens, parce que ça

craint les Italiens, ouais j'ai envie de casser du Rital aujourd'hui) en découvrant un truc nouveau pour lui : la compas-

Oui, c'est très beau (notez la peau qui se désagrège peu à peu)

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Whine puissance trois, here we are ! Il aurait pu être content de tous nous sauver et d'améliorer son karma (parce que "on échappe pas à son karma connard" @ Bad Company 2) MAIS NON, il a juste trouver un nouveau moyen de se plaindre le con !!! Après ma femme, ma planète, je fais du mal aux gens, j'ai des remords, zomg la compassion, voici le petit dernier de la famille : "l'univers me manque". Vu que notre neuneu avait pour habitude de batifoler partout, le fait de se retrouver bloqué sur Terre, il l'a mauvaise, très mauvaise. Du coup, il nous fait comprendre - via trouzemilles métaphores qui donnent en gros "moi


BD/COMICS

DOSSIER DÉCOUVERTE

qui ai l'habitude de sillonner le monde, être bloqué à Mufflin sur Oise, ça craint du boudin" - qu'il vit mal sa situation (et nous aussi). À cette époque, il deviendra un vrai Saint-Bernard et se sentira obligé de passer tout son temps à sauver tout le monde, partout, tout le temps, grâce à son pouvoir cosmique. Inutile de vous préciser à quel point c'est fascinant de voir un mec über puissant qui peut tout péter passer son temps à décrocher des chats des arbres, tu peux remballer Michael Scofield ! Pendant ce temps là, à Vera Cruz, Galactus se sera trouvé d'autres hérauts (Firelord, Gabriel, Terrax...) et se fera de vrais bons gros repas très "GTFO les végétariens".

Retour en force (?)

Au bout d'un moment, avoir un personnage toujours aussi larmoyant qu'un ado qui écoute Tokio Hotel ou Nightwish, ça gave un peu (tout comme ses histoires à base de "je reviens chez Galactus, je repars, je rereviens, je rerepars"zzZzZz). Du coup, les séries régulières du Surfer disparaissent peu à peu et notre héros ne fait que des apparitions dans d'autres séries mais prend aussi une nouvelle dimension dans ces histoires cosmiques, c'est à dire les grosses bastons mettant en scène pleins de gens qui se tabassent. C'est vrai quoi, notre pignouf argenté étant quand même un mec vachement balèze, c'est vrai que ça serait con de s'en passer et puis, si on retire son côté émo, le Surfer est quand même un perso qui a une méchante classe (premier compliment de l'article, yeah !). Notre Kelly Slater des étoiles se

Oui, c'est beau.

retrouvent donc souvent embarqué dans des méga sagas qui cassent tout (le Défi de Thanos, le Guerre de Pouvoir, la Croisade Cosmique, la Guerre des Titans) et qui roxxent franchement du pâté. Et, vu

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que ces histoires ne sont pas centrées sur lui, il ne chiale pas et ne passe pas son temps à se plaindre, il en deviendrait presque charismatique, un comble pour un émo...


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BD/COMICS La mort qui dépote Bon, le Surfer, pour résumer vite, c'est un mec qui pourrait roxxer s'il était normal, sauf que c'est un émo, life's a bitch, qu'es-tu-veux Roger... Et comment peut-on éviter un sujet sur la mort quand on a un personnage émo ? Bah on peut pas, c'est aussi simple que ça... Bon, vous le devinez, le Norrin ne va pas mourir en se taillant les veines avec un cutter (ça aurait pu si le scénario aurait été confié à Michael ou Luc Besson remarque...), de toute façon il est constitué d'énergie pure, donc bon... Non, et c'est là que c'est fort, très fort même, c'est que le Surfer a la mort la plus classe qu'un héros ait jamais eu, si si pour de vrai ! Dans le comics Silver Surfer : Requiem, notre héros, enfin en paix avec lui-même se meurt... Ironique de constater qu'après avoir enfin trouvé la paix et appris à apprécier la vie, le personnage est en passe de clamser, sucks to be him. En effet, le détenteur du pouvoir cosmique est soumis à d'intenses radiations et, l'enveloppe conférée par Galactus a toujours protégé notre héros de ce phénomène. Hélas, cette enveloppe/protection

Sans dec', il a quand même la classe ... (la peau argentée) s'estompe, s'épuise, disparait... Le Surfeur va donc aller voir tous les plus grands spécialistes (Doc Strange, Red Richards, Charles Xavier,

NAN ON SE FERA PAS NOMNOMER

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Magneto...) mais aucun ne pourra l'aider, notre héros est condamné. Il décide donc d'entreprendre un ultime périple vers sa planète natale Zenn-La pour y


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Pour la première fois de sa "vie", le Surfer est émouvant, il force le respect et l'admiration, et ça arrive lors de... sa mort... La vie est décidément bien ironique, même dans les comics.

Le Silver Surfer, un vrai personnage de merde ? C'est donc avec un sentiment très mitigé que je vous parle du Surfer. Il a longtemps été le personnage que je conchiais le plus (comme Cap') parce qu'il me saoulait à toujours geindre comme une pucelle. Le problème avec ce personnage c'est que le façon de vouloir faire passer ses émotions/points de vue a été fait très maladroitement, et, une fois catalogué comme "pleureuse", bah

SE TAILLER LES VEINES AVEC LE POUVOIR COSMIQUE Comme le bon émokid qu'il est, notre héraut va envisager - plusieurs fois - de mettre fin à ses jours. Au menu, des tonnes et des tonnes de chiallades, des grosses larmes de crocodile et des tentatives de mourir toutes plus stupides les unes que les autres. Mais, il va finalement presque y arriver sauf que Galactus le sauve au dernier moment pour mieux prolonger notre son calvaire, ouais, un peu comme le connard de 4Chan qui empêche un mec de se suicider pour mieux le taunt derrière et le forcer à se suicider d'une façon encore plus crade plus tard, quel gros lamer ce Galactus...

Image tirée du jeu Silver Surfer sur Nintendo. On peut dire qu'ils ont bien cerné le personnage ...

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c'était mort. Toutefois, en décidant de lâcher peu à peu ce côté "w(h)inner" du personnage Marvel a su peu à peu réhabiliter un de ses personnages. La fin du personnage se fera en apothéose puisque sa mort est tout simplement parfaite et permet de se souvenir de ce héros de façon très positive, comme d'un héros très humain en fait (un peu trop ?) et pour qui son pouvoir aura plus été une malédiction qu'un réel bienfait (comme Spidey). Enfin et surtout, je reviens sur cette fin, juste magnifique et superbement pensée, qui me fait dire qu'en fait, le Surfer est un super personnage, qui a été très mal exploité pendant un certains temps mais qui a finalement regagné ses lettres de noblesses, comme un certain Captain America en fait. Oui, y'a pire comme point de comparaison.

Polo

DOSSIER DÉCOUVERTE

rendre son dernier souffle. Ce comics est mené comme une oraison funèbre, comme un poème, emprunt d'un exceptionnel lyrisme. Il apparait comme une complainte, touchante de d'émotion et de sincérité. La magie prend parfaitement grâce à l'exceptionnel rendu graphique d'Esac Ribic qui nous livre ici une pièce proche d'un Alex Ross. Les dessins, d'une exceptionnelle qualité, j'insiste, permettent de ressentir la détresse du personnage, sa tristesse est d'autant plus appuyée qu'on voit sa peau d'argent se désagréger peu à peu. Enfin le Surfer n'est plus un pathétique pleurnicheur (il ne whine même pas dans ce récit !) qui essaie à tout prix de faire passer son mal-être comme un mec qui a tout (bah ouais, le pouvoir, le surf, il est pas à plaindre ce con !) mais accepte peu à peu son sort funeste avec beaucoup de philosophie, ce qui le rend - enfin - touchant.


RAPPOT DE STAGE

IRL

La visite de DarkJacques "De toutes façon ça vous intéressera pas"

Je pourrais raconter les histoires les plus captivantes et les plus terribles du monde, et les cacher dans ce disque dur, et personne ne s'en apercevrait.

M

on nom est DarkJacques. Je suis là, devant cet ordinateur miteux qu'ils m’ont gracieusement prêté. Je suis censé commencer un semblant de rapport de stage. Qu'ai-je à faire de tout cela ? de ce monde ? Il est tellement vain... Encore une idée pourrie de mes débiles de parents. J'aurais jamais dû leur montrer mes poèmes. Moi je suis libre, et mes écrits ne sont pour personne. Ils ne comprennent même pas ça. Ils m'ont forcé à faire ce stage stupide de découverte en entreprise, dans une rédaction d'un magasine absurde et pathétique. Personne ne le lit, leur sac à mots merdique. Et personne ne lit ça non plus. Mais si vous étiez là, devant cet écran, comme moi, vous vous sentiriez seul au monde. Vous vous sentez seul au monde quand votre drogue personnelle est souillée par les personnes que vous haïssez le plus. Vous vous sentez seul au monde quand vous vous apercevez qu'en pensant à la mort vous éprouvez du soulagement. Vous vous sentez seul au monde quand les gens autour de vous s'imaginent que vous n'iriez pas tuer des humains ou des animaux alors que souvent cette idée fugitive vous vient à l'esprit. Vous vous sentez seul au monde quand les gens pensent que vos pensées de destruction sont dues à une colère passagère, alors que tout est ancré au plus profond de votre âme depuis des années. Vous finissez par vous sentir seul au monde au moindre petit truc idiot, comme perdre à

un jeu de société ou être obligé de finir son assiette alors que tout le monde est déjà sorti de table. Vous vous sentez seul au monde quand vous vous apercevez que les seules relations que vous arrivez à construire avec les autres gens impliquent de la moquerie et de l'auto-culpabilisation. Vous vous sentez seul au

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monde quand vous réalisez que vous pourriez vous passer sans problème du reste du monde. Vous vous sentez seul au monde quand tout simplement vous êtes seul au monde. Ils m'ont présenté les membres de la rédaction. Ils me regardaient tous d'un air


IRL vous allez pleurer laisse-moi deviner l'ombre de ma fin fondre dans ma main.

Je suis aussi allé me promener dans les couloirs. Ils ont des tas d'objets bizarres et absurdes. Des morceaux de robots géants, des salles de massages pour hamster... Au détour d'une porte, je suis tombé sur un espèce de clone humain, dans une cuve synthéto-amniotique. Il avait à peu près le même âge que moi. J'ai pu lui parler avec une interface de dialogue télépathique. Il ne savait pas du tout qui il était, ni ce qu'il était censé faire.

dégénéré. L'un d'eux a voulu détendre l'atmosphère, il a eu un sourire crétin et m'a dit : "T'es un emo avec des tifs ? T'es emo-tifs ?". Je n'avais plus rien d'autre à faire que les mépriser, tous. Ensuite ils ont cru me faire plaisir en me laissant l'honneur de lancer le dé géant à 1000 faces pour choisir le prochain thème de leur magazine. J'ai donné un coup de pied dedans, et je n'ai même pas regardé le résultat. Ils m'ont proposé de faire des corrections d'article. J'ai refusé. En ce qui me concerne, je suis extrêmement sensible à l'essence emotionnelle d'un poème, et je parviens à faire abstraction des éventuelles fautes d'orthographe qui y sont. Tant pis pour eux si ils n'ont pas ma réceptivité.

Je lui ai décrit la noirceur de ce monde, et lui ai montré quelques uns de mes poèmes. Il semblait affecté. Je lui ai dit qu'il devrait résister, se rebeller, comme moi je me rebelle contre mes parents. J'aurais aimé lui faire une coiffure un peu plus stylée que l'espèce d'arrangement ridicule dont il a été affublé. Mais difficile

qui déjà fout l'camp assez perdu de temps Je me quitteras Je prends le cachet, là, Je ne vais plus parler

Je me quitteras Je suis tout plié Je suis la pluie qui en vos yeux luit Je suis la terre brûlée qui en avril se tranchera le nombril Je me quitteras Je suis ce roi mort de vous avoir rencontré Vilains chiens ombrés Je suis le volcan

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RAPPOT DE STAGE

Voici donc l'une des journées les plus triste et les plus inutiles de ma courte vie. Ici, à faire semblant de taper un rapport stupide. Tout ça pour "me faire découvrir le monde du travail". Haha. Le monde du travail. Je ne vivrais même pas jusque là. A quoi bon ?


RAPPOT DE STAGE

IRL de faire des mèches à quelqu'un qui vit dans du liquide. Il m'a répondu que ce n'était pas grave, et qu'il ferait de cette coiffure un symbole ironique et malheureux du carcan réducteur dans lequel on l'a placé. Il en ferait son nom. Désormais, il serait "Ray Surlecôté". Il a conclu en ajoutant que lorsqu'il aura accumulé la force nécessaire, il détruira tout ce qui se trouve ici et annihilera ce monde pourri. Alors je suis reparti faire le bon garçon propre sur soi, devant mon ordinateur.

Réchèr

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I haz it

Depuis quelques années, les adolescents prépubères du monde entier vouent un culte complètement vain à la mort, le noir, le désespoir et l’injustice transcendantale qui frappe leur personne déjà bien affaiblie par un caractère de dépressif chronique soumis à la rudesse de cette chienne de vie.

L

Grand bien leur fasse, et je m’en vais vous expliquer pourquoi.

’émo de base, il a un futal noir, un t-shirt noir (quoique des fois, il est bariolé de trucs satanistes de métalleux, ou du rose, parce qu’il a toujours pas compris ce qu’est le glam), des cheveux noirs, des yeux noirs, et pour les plus hardcores du maquillage pour accentuer le visuel de cadavre qu’il véhicule (non je ne confonds pas avec les gothiques). Bien, ce serait remarquable si 50 % des jeunes du même âge n’étaient pas froqués exactement pareil. Surtout qu’à bien y regarder, le look émo, ils sont loin de l’avoir inventé (mais alors loin de chez loin, plus que ça même). En fait ce look hybride, c’est un condensé des trucs moches de certains courants en vogue dans les années 1980. Bé oué, non seulement vous êtes tous pareils, mais en plus vous êtes has been. (Encore une excuse pour vous trancher la carotide avec un post-it.) Regardez des photos de punk des années 1980, puis la photo de Kurt Cobain, et pour finir de Robert Smith. C’est bon, je vous fais pas un dessin ? (ci-contre) Je vous rajoute sur la liste qu’à l’origine ça s’appelle Émo-punk et que ça vient de l’année 1985 ? (pas sûr pour 1985, need more gigawatt). Bah oui, l’Emo a autant de punk dans les veines que zenito de tolérance pour l’utilisation du “sa” à la place du “ça”.

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DOSIER DÉCOUVERTE

Emo staïlle

IRL


DOSIER DÉCOUVERTE

IRL Je m’attarde quand même sur Robert Smith, parce que non seulement il a du goût niveau musique (ça change des groupes de merdeux actuels hein), mais en plus sa coiffure est quand même beaucoup plus awesome que la pauvre mèche hitlérienne hypertrophiée. (Bon ok Smith était plus proche du gothique que de l'émo, mais quand même, c'est mon article, je fais ce que je veux. L’avantage quand même par rapport à la grande époque de The Cure, c’est internet, parce que oui, cracher au monde sa rébellion envers la société, son mode de fonctionnement et l’injustice quotidienne, c’est tout de suite plus facile en utilisant des technologies payantes d’enfoirés de capitalistes. Vous en êtes au même stade que les wesh qui niquent la société en se baladant avec des fringues de marque. Un true pure rebelz, il vit dans le Larzac, il élève des chèvres, et distille de l’alcool de radis noir. (Comme Lilatilleul tiens maintenant que j’y pense.)

monde qui l’entoure tout bonnement ahurissante. Et la preuve en est, il sait.

Bon par contre dans le Larzac, à part le vent et ses chèvres, personne n’est là pour profiter de ses poèmes vantant la mort et la souffrance, mais en contrepartie, s’il décide de se couper les veines autrement qu’avec un tube de colle, c’est pas les chèvres qui lui prodigueront les premiers soins, et il aura sa vraie mort de true pure rebelz.

Il sait que la vie ne vaut pas d’être vécue, il sait que ses parents sont des gros cons qui ne comprennent rien au spleen qui le tient, il sait que tout ce qu’on peut lui dire n’est que complot et phrases assassines d’un monde qui ne le comprend pas, il sait que seule la mort lui apportera du réconfort, il sait qu’en ce monde ingrat il a une âme sœur qui lui tombera sur le coin de la gueule comme par enchantement.

L’émo, comme je viens de le démontrer, est doté d’une capacité d’analyse du

Seulement ce qu’il ne sait pas (c’est dans quel sens faut mettre la lame du rasoir

pour pas se louper) c’est que s’enfermer et se complaindre dans sa médiocrité, ça ne l’aidera certainement pas à progresser, et que ses parents sont certainement passé aussi par la phase rébellion à l’adolescence, et qu’ils ont probablement été aussi cons que lui. Mais moins débile par contre, parce que l’Eémo Staïle, c’est quand même bien naze. En gros, la phase émo, c’est quand même le truc le plus naze que l’émo fera dans sa vie, le truc c’est qu’il ne s’en rendra compte que quelques années plus tard en retrouvant sous une pile de vieux papiers quelques gribouillages de tatouages qu’il voulait faire, à base de citations morbides, ou qu’il retrouvera tombé derrière un meuble un vieux CD de Escape the Fate, ou même qu’il verra son rejeton commencer à piquer le maquillage de sa mère pour se faire des traits noirs sous les yeux. Et là il prendra conscience que sa scarification en forme de tête de mort moche faite au compas sur son avant bras ne le quittera jamais, et qu’un jour son abruti d’adolescent fera de même, et ça, ça le fait chier, parce qu’au fond, y a rien de pire pour un pseudo anti-conformiste que de se rendre compte que tous les jeunes sont pareils, et que de moutons émo ils n’évolueront qu’en moutons émo refoulés. Alors ami émo, pour t’avoir ouvert les yeux sur ta condition pathétique on dit merci qui ? Merci obi.

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obi


IRL

Musique, compost et pince à déchets

La fête du cassoulet et le festival Chapiteuf se déroulent chaque année à Castelnaudary. Mais pour des raisons évidentes de prestige et de standing, la ville a préféré ne garder que le meilleur de son offre événementielle. Pour l'année de sa dixième édition, Chapiteuf a donc dû migrer vers d'autres contrées, à savoir Carcassonne. On déconne pas avec le cassoulet. Étant déjà extrêmement pétomane de nature, j'ai choisi d'éviter de trop fréquents contacts avec ce plat national. C'est donc tout naturellement que je me suis dirigé vers "l'autre festival". Petit récit d'un bénévole chapiteufien.

Vendredi Je débarque sur le site avec Audrey, ma dulcinée. Les chapiteaux sont déjà montés, des gens transportent divers trucs avec des manitous (non pas le sorcier, le véhicule). Comme il fait systématiquement un temps merdique dans le Sud (on a quand même eu de la neige ce week-end), l'endroit était universellement boueux. Heureusement, les colsbleus municipaux sont venus nous apporter en cadeau 10 tonnes de terre absorbante, qu'ils sont en train d'étaler au rouleau compresseur. Ça ressemble plus à un chantier qu'à un lieu dédié à la culture et la fête, mais c'est pas grave. Je croise Matéo et ses potes de la compagnie Huston. (Une compagnie qui en a dans les roustonnes) Ce sont des gens qui itinérantent de ci de là et font des installations de concerts et autres. Là, il transporte une enceinte et une bière. Je me propose de l'aider au niveau de la bière, mais il n'est pas intéressé. Du coup, je vais aider d'autres gens à monter un chalet en bois "marché de Noël style". Évidemment on se plante de sens

pour le toit. Pendant ce temps, la commission de sécurité se promène sous les chapiteaux pour vérifier qu'ils tiennent bien debout. Si ça leur tombe dessus, ils auront même pas mal car ils ont des casques jaunes sur la tête.

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Je passe faire un petit coucou à Bernadette, la gérante des Conn'Ass. Ca veut dire "Connexions Associatives“, et en vrai, ça veut dire "les ramasseurs et trieurs de cochonneries, qui essayent aussi d'éduquer un minimum les gens

BACKSTAGE

Festival Chapiteuf


BACKSTAGE

IRL pour qu'ils le fassent eux-mêmes." Ensuite je vais voir Marck l'angliche, le gérant des toilettes sèches, toujours très classe dans son bleu de travail rouge. Je croise un policier qui se balade. Il arrive dans le coin des urinoirs secs, et dit: "urinoir : maîtrisé". J'ai pas trop compris à quoi il jouait, ni l'exacte signification de ces paroles. Mais je pense qu'un être humain doit avoir l'occasion, au moins une fois, de dire sérieusement "urinoir : maîtrisé", sinon sa vie un échec total. Le policier me demande si c'est bien dans les bidons pleins de paille qu'il faut pisser, ce que je lui confirme, d'un regard fier, et planéto-responsable. La commission de sécurité n'ayant rien reçu sur le coin de la gueule, il est désormais possible d'effectuer l'inauguration. C'est assez postiche comme moment. On est en plein après-midi, aucun groupe n'est arrivé, c'est pas en-

core ouvert au public, mais un troupeau de hauts dignitaires de divers organismes débarque et marche d'un pas ferme et décidé sur la terre absorbante.

LES TOILETTES SÈCHES MODE D'EMPLOI. J'ai pas la prétention d'être un grand défenseur de la nature, la planète, les oiseaux, les bouddhistes et tout le saint-frusquin. Mais quand on y pense: pisser et chier dans de l'eau potable, c'est assez crétin, et ce, même d'un point de vue purement économique. Oui oui, l'eau, ça coûte des sous. Les toilettes sèches, c'est un bidon coupé en deux, avec de la sciure de bois au fond. Tu chies/pisses/dégueules dedans. Quand t'as fini, tu saupoudres d'une petite louche supplémentaire de sciure. C'est tout. Il y a même une lunette de chiottes, afin de rester dans l'authentique. Quand le bidon est rempli à moitié, faut le vider dans une cuve à caca géante. Si c'est nettoyé comme il faut et régulièrement, ça pue pas, ça sent juste le bois, et les risques de chopage de gastro explosive ne sont pas plus élevés que dans des toilettes publiques.

La version urinoir existe également. Prenez l'autre moitié du bidon, mettez de la paille bien sèche et bien aérée, et c'est tout. Lorsqu'on shoote dans le bidon et que ça fait floc-floc, c'est signe qu'il faut le vider, dans la même cuve à caca. Il y a aussi des toilettes sèches pour handicapés. Avec la petite rampe à fauteuil, les poignées, tout ce qu'il faut.

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Une fois arrivé au milieu de rien, quelqu'un pose deux petits poteaux et les relie par l'inévitable ruban bleu-blancrouge. Des péons-journalistes gravitent autour de tout cela en crépitant et flashouillant. Il se passe sûrement un discours, mais je suis trop loin pour l'entendre. Pour finir, un petit coup de ciseau, et hop, achievement unlocked, le troupeau peut repartir. Ah et il y avait un chien aussi. Un cocker. J'ai pas compris pourquoi. Osef. Bon là je me moque. Mais faut relativiser. Tous ces superbes politiciens filent un bon paquet de subventions pour que ce festival continue d'exister. Donc en échange, on peut bien leur permettre de faire les guignols entre eux avec des chiens et des rubans. Sur ce, je dois aller monter des tuyaux-guirlandes lumineux autour des toilettes sèches. Tandis que je fais des petits tortillons de fil de fer, je vois Cécile creuser une minitranchée avec un pied de biche. "C'est parce que j'ai tué un serpent, alors faut que je l'enterre", me répond-elle. Je commence à trouver cela vraiment bizarre lorsqu'elle entame sa deuxième tranchée, "pour enterrer la bite à Rocco Siffredi". Bon en fait c'était pour faire passer les tuyaux-guirlandes dans le sol. Voili voilààààà. Passons. Je découvre au passage qu'il n'y a pas d'arrivée d'eau sur le site. La plus proche se trouve dans l'espace réservé aux bénévoles. Et vu que personne n'a songé à apporter un tuyau géant de 400 mètres, ça va rester comme ça. C'est un peu à l'arrache, mais on s'en fout, on n'a même pas peur. Il reste encore du temps de glandouille avant le début des hostilités. Je retourne voir les Conn'Ass pour transporter les


IRL

Un énorme boum dans une toilette, accompagné d'un dangereux mouvement d'oscillation. J'ai cru que Hulk se transformait dedans. Mais y'a juste une nana bourrée qui en est sortie. Une autre nana bourrée qui m'explique qu'elle bosse à Jardiland et que les chrysanthèmes faut les arroser deux fois par jour. Pendant ce temps, elle s'est faite piquer sa place, ce qui n'est que justice.

Un mec qui me dit: "Te fais pas chier à les nettoyer. Si je vais dedans, c'est juste pour me prendre un rail de coke".

Des tas de gens (bourrés ou pas) qui sont venus personnellement me dire qu'elles sont trop bien ces chiottes : propres, agréables et tout. Ça fait plaisir.

Quelques autres gens qui m'ont demandé où étaient les robinets pour se laver les mains. Ben y'en a pas. Tu te laves les mains avec ta bière.

Un type qui pisse et vomit en même temps dans un urinoir. Et ça ne pose aucun problème. Alors qu'avec un urinoir normal, bonjour le débordement!

doubles-poubelles tri/cochonneries aux stands de bouffe et aux points stratégiques. Il faut les initialiser en y mettant une bouteille vide et une ordure quelconque. Non ce n'est pas de la postiche, c'est pour montrer l'exemple aux gens. Ah tiens ça me fait penser à l'ingénieuse invention du sac poubelle pré-rempli.

ponsable des toilettes sèches. (Voir encadré). Il faut vider les bidons et remettre de la paille/sciure dedans, mettre

En ce qui concerne Audrey, elle est à la billetterie (un poste plus classe que le mien, mais aussi bien plus critique, puisqu'il faut s'occuper des gros lourdingues qui veulent rentrer sans donner de leur argent). Hop, ouverture public. Les gens arrivent. Les divers musiciens sont là. Je le sais parce que j'ai croisé Tété en vrai en allant me prendre une bière. Aujourd'hui, je fais partie de la glorieuse équipe res-

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Les roulements de bénévoles sont un peu à l'arrache, mais j'ai quand même le temps d'aller bouffer. Le cuistot a décidé de faire autre chose que des lentilles !

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du pschitt désinfectant sur les lunettes de chiottes, recharger le PQ, et expliquer aux mecs qu'ils doivent pisser dans les urinoirs, et pas à côté. J'aime bien, car c'est une occasion de faire des rencontres, et d'expliquer la philosophie des toilettes lors de conversations à bâtons rompus. Voici mes moments les plus forts :


BACKSTAGE

IRL (C'était au menu les trois jours précédents, pour ceux qui installaient tout le matos. J'en ai retrouvé des preuves dans la cuve à caca). J'entraperçois dans le chapi-cuisine le cocker de tout à l'heure, avec une nana qui court après. Pas compris, une fois de plus. Mais la bouffe est mangeable. Il y aussi un journaliste avec un micro poilu qui interviewe des carottes. En dehors du caca, j'ai pu me faire plaisir avec quelques groupes. Oui parce que c'est quand même l'idée de base d'un festoche : écouter de la musique. Pour le programme, vous avez qu'à tapoter "chapiteuf 2010" sur un clavier quelconque. J'ai bien apprécié Rambalh, ainsi que IAM et leur instant "sabre laser". J'y ai bien sûr participé en improvisant un combat de jedi avec des gens rencontrés là par hasard. D'autre part, un mec en fauteuil roulant a fait un malaise et il est allé devant la scène. Mais personne ne l'a fait slamer, dommage. Pour finir, Hilight Tribe avec leur ami BuuwwoooOwwiiiWWooOOwwuuUUU le Didjeridoo, c'était tout à fait à propos. Du coup, il est 4 heures du matin, les gens sont tous partis. Je reste avec quelques autres pour nettoyer complètement ces splendides toilettes. Et c'est là où intervient anti-captain Obvious: Il faut de l'eau pour les toilettes sèches ! Ne serait-ce que pour nettoyer les bidons pleins de pipi, et les planchers de toilettes pleins de coke. Heureusement, Cosette est allée chercher quelques seaux, et Marck a pris son camion pour descendre ses 25 demi-bidons au point d'eau. On a fini vers 5 heures du matin.

Clémence poussait des cris primaux tellement elle en avait marre. Je squatte un petit coup au Clando, le chapi-bar réservé aux bénévoles, avec un peu de musique et de la bière à moins

cher. Audrey arrive, un peu fatiguée elle aussi (elle a fait des tas de trucs, je sais plus lesquels) et finalement, on va faire dodo.

Samedi

On arrive tout frais comme des gardons, quand soudain, je me fais alpaguer par Marck. Il aurait besoin de moi, avec des bottes, (et des gants aussi, mais ça on en a systématiquement). Dans l'encadré, j'ai mentionné des cuves géantes à caca. Mais que fait-on donc de toute cette matière? Eh bien il faut l'apporter chez un paysan consentant. Ça tombe bien, Marck en connaît plein. On part donc, avec quelques autres personnes et un journaliste, pour un road-trip fécal en poids lourd. Marck: "Je conduis doucement pour pas en renverser. Y'a quand même ma couchette dans le camion."

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IRL LES GOBELETS CONSIGNÉS: MODE D'EMPLOI

reste perplexe. Ceci dit le sirop de sureau, c'est très bon, et aussi très rigolo à prononcer.

Bernadette me briefe vite fait, et j'obtiens mon certificat de maniement de la pince à ordures lors d'un duel épique contre Mimolette. (Je l'ai accrochée trois fois, et elle, une seule fois). Du coup je décide de faire un petit tour du site. Pour l'instant, c'est pas trop crade, car ça a été nettoyé la veille. Je me poste dans un coin et fais mine de ramasser des trucs, et j'en profite pour mater une jolie femme ronde près du stand des jouets en bois. Le moment où je suis super drôle c'est quand je propose de bouger les pions d'un jeu avec ma grosse pinpince. Hahaha huhuhu.

C'est le truc à la mode en ce moment. C'est pas compliqué : pour ta première bière, tu donnes un euro de plus et t'as un vrai gobelet en plastique solide. Tu le rapportes à chaque nouvelle bière et on t'en refile un propre. A la fin tu le rends vide et on te rend ton euro. Ça marche aussi avec autre chose que de la bière (mais je vois pas l'intérêt de pas boire d'alcool). On a le droit de ramasser les gobelets dégueux pleins de terre balancés par les gens idiots, et d'en retirer quelque argent. Ça remplace les gobelets en plastique jetables de merde qui se craquent instantanément, et qui finissent par tapisser le sol par strates successives. Juste pour info, ça a l'air nouveau, mais ça fait plus de 5 ans que Chapiteuf le fait, tellement on est en avance sur notre temps tellement on est écolo tellement c'est tous les autres festivaux qui nous copient. On débarque chez Jean le paysan. L'ambiance est très "confédération paysanne José Bové". Il a pas de machine agricole, et il a une voiture mais ne l'utilise qu'une fois par semaine pour "aller à la ville". Évidemment, il se fera interviewer par le journaliste. Par contre on a un petit problème: le dosage caca-pipi/paille est pas top. C'est trop liquide. Du coup on fait un tapis de foin, et on renverse les cuves géantes dedans, en les faisant basculer à l'arrache depuis le camion.

Jean le paysan : "C'est de l'or ça ! Bon, maintenant qu'on a fini, je vous offre à boire ?"

Moi: "Ah ouais je prendrais bien une petite bière!"

Jean: "Ah désolé j'ai pas du tout d'alcool. Ici on fait tout nous-mêmes. Mais j'ai du sirop de sureau."

Franchement, ça me démonte la gueule. C'est quoi l'intérêt d'être proche de la nature, José Bové et tout, si c'est pour ne pas distiller son propre alcool ! J'en

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Pendant ce temps, Pepino optimise nos tâches. Il va voir les gens qui filent des flyers, et leur propose le marché suivant: "Ca vous fait chier de les distribuer. Nous, ça va nous faire chier de les ramasser par terre, et de toutes façons personne va les lire. Donc je vous prends le paquet tout de suite et je le mets dans la poubelle à papier-carton. Rentabilité, simplicité : tout le monde y gagne." Le concept des flyers, je trouve ça un peu has-been. On est en 2010, saperlipopette ! Alors les gens, ils viennent à un festoche avec leur clé USB, on leur donne en une seule fois la version infor-

BACKSTAGE

Road-trip dans l'autre sens, en roulant un peu plus vite cette fois-ci. Mangeage. Et pour cette journée, je demande à Eole le grand gérant du pôle Environnement d'être avec les Conn'Ass. Histoire de voir (et de sentir) un peu autre chose.


BACKSTAGE

IRL matique de 12 000 flyers, et c'est torché, bordel. Où même encore plus moderne : on pourrait faire ça par internet. Noël !! Noël !! Aujourd'hui c'est un peu moins le bordel au niveau du bénévoling. Mes moments de glandouille et de travail sont donc plus clairement définis. Ce qui me permet d'écouter Karimouche de loin : chanteuse symptomatique de notre époque, qui raconte ses petits malheurs du quotidien dans des chansons, et joue sur le côté "petit bout de femme plein d'énergie" tellement tendance. Je m'attarde aussi sur Hocus Pocus, qui font du hop-hip. (En vrai on dit "hip-hop", mais en verlan ça le fait mieux). Je suis pas fan de cette musique, mais ils font ça bien, ils ont même une chanson qui se moquent des wesh-wesh, et ce sont les seuls qui remercieront Chapiteuf à la fin de leur concert. Les autres groupes se contentant de gueuler "ça va Carcassonne? HIIIIIII !!!!!!!!" Je me pose un instant dans le fameux clando, la déco est très classe. On s'assoit sur des sièges de voiture. Et il y a des fesses de mannequin en plastique peintes en violette et habillées d'un slip à facettes dans une cage. (Pas compris). Je décide de porter mon attention sur mon gobelet consigné (voir autre encadré). Il y a écrit dessus "je suis un gobelet réutilisable. Conservez-moi !". Ca me fait flipper ce genre de formulation. On a l'impression que l'objet te parle. Si on continue dans cette voie, bientôt, on se mariera avec une machine à laver, mais pendant qu'elle a le dos tourné, on baisera avec la cafetière, et des gens seront mis en prison pour avoir violé des petites voitures télécommandées.

Je sais plus trop comment, mais je me retrouve avec Audrey, à attendre une copine à elle qu'est aux chiottes (toujours aussi sèches). La chanteuse de Karimouche vient nous rejoindre. On discute pipi. Elle nous avoue qu'elle est un peu pressée. On est des grands seigneurs et on lui laisse notre place. On peut pas en tirer une grande gloire vu qu'on avait déjà fait tous les deux, mais zut, c'était notre quart d'heure de célébrité devant les toilettes. Je remets un peu de cohérence dans les duos de poubelles recyclables/cochonneries. Quand les gens commencent à mal trier, ça part direct en cahouètes, c'est exponentiel. Du coup faut surveiller régulièrement. Ah et pour info, les couverts en plastique de mayrde, ça se recycle pas. Sur ce, c'est le grand moment tralalalaboum-dzoing avec Émir Kusturica et ses

potes. J'ai beaucoup aimé. Il y a un chanteur cinquantenaire en costume moulant bleu brillant avec des ailes, du public qui monte de temps en temps sur scène, et un oufzor du violon qui fera n'importe quoi tout le long du concert : jouer avec l'archet sur sa tête, avec l'archet entre ses dents et celles de son pote cinquantenaire, avec un archet géant, etc. C'est bien clownesque, j'adore. Il est 3 heures. Tout ce bazar touche à sa fin, avec une DJette dans le chapigrande-scène et un DJ dans la miniscène du chapi-bar. Je me place à équidistance des deux, comme ça chacune des deux musiques rentre dans chacune de mes deux oreilles, et je fais le mix automatiquement dans mon cerveau. Pour régler la balance, j'ai juste à tourner un peu la tête. Et voilà! Pas besoin de platines, d'ordinateurs ou autres machins technologiques compliqués. Moi aussi je disque-joquette. La musique s'arrête. Les gens s'en vont. Et c'est le moment pour nous de ramasser. Du coup, le stand des Conn'Ass' se transforme en bureau des objets trouvés, avec ce que les gens ramènent, les descriptions de ce que d'autres ont perdu, et ce qu'on trouve nous-mêmes en nettoyant. (A ce sujet, il y a moyen de se faire une petite fortune). PantalonBouffantRouge récupère une blague à tabac, il la met dans sa main et s'en fait une marionnette: " Bonjour je suis une gentille blague à tabac, emmène-moi avec toi, je serai ton amie !"

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Qu'est-ce que j'avais dit au sujet des objets qui parlent? Vous voyez que ça commence à devenir dangereux. Ils prennent de plus en plus le contrôle de


IRL

On finit de nettoyer le site et les alentours, avec des caddies, et nos fidèles pinces. L'année dernière, y'avait un espace camping réservé aux festivaliers. L'endroit avait plus ou moins fini en gabegie. On y était allé, et au lieu de tout ramasser devant les gens qui nous auraient ri au nez, on leur donnait un sac à cochonneries et un sac à trucs recyclables, en leur disant de nettoyer euxmêmes. Ce qui est pédagogiquement plus intelligent. Évidemment, ça n'avait pas marché comme sur des roulettes. Mais c'était toujours mieux que rien. Cette année, pas de camping spécifique. Les gens ont posé leur tente/camion de hippies un peu n'importe où, alors on a fait que ce qui était proche. Détail important : toujours se proposer pour nettoyer l'entrée du site, il y a plein de bouteilles et canettes pas ouvertes prêtes à consommer (faut juste pas les boire direct et utiliser un verre). Eh oui, comme les gens n'ont pas le droit de rentrer avec, il les planquent comme des petits écureuils, puis les oublient, et c'est tout bénèf. nos vies, ces sales insidieux petits tas de molécules. Je hais les objets. Je les déteste. On est envahi. Des gens vont nettoyer le parking pendant que je rassemble les poubelles avec Bernadette. Un stupide hérisson est endormi en plein milieu d'un chemin. Je lui sauve la vie avec quelques petits coups de pied au cul bien placés. Ensuite il se met en boule et se pète la gueule dans un fossé. Vivant, mais toujours aussi crétin. Si Darwin passe par là, il en fera qu'une bouchée. Audrey me raconte qu'elle a dû trouver des pizzas à 22 h du soir (alors qu'on est quand même un jour férié), parce que certains potes à Emir Kusturica étaient pas satisfaits de la super bouffe de notre

cuistot. Eh bien elle y est parvenu ! Ça me fait penser à une scène de Wayne's World 2. Del Preston dit: " So there I am, in Sri Lanka, at about 3 o'clock in the morning, looking for one thousand brown M&Ms to fill a brandy glass, or Ozzy wouldn't go on stage that night". Putain, quel film génial. Un peu à l'eau de rose, mais de la manière que j'aime bien. Pour en revenir aux Émir Kusturiciens, ce sont de grands seigneurs, car ils ont remboursé les pizzas. Sur ce, une petite bière et au dodo.

Dimanche

Réveil tranquillou. Pendant le petit dej', Audrey et Solange se racontent les ra-

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Je croise mon pote GrandGeek, avec qui je discute philosophie. (La matière et la conscience, le hardware, le software, tout ça tout ça). J'adore ce mec, parce qu'il lit tous mes articles de 42. J'en profite pour lui faire coucou, ainsi qu'à mon canari, qui me lit depuis son perchoir. On démonte les duos-poubelles, et on dit au revoir à tout le monde. Audrey dit à un mec: “Ouais, on peut se recontacter par mail. " Et il répond: "J'ai pas de mail". OMG! Je savais que c'était un festival de gens proches de la nature, mais à ce point là !! Sur le chemin du retour, il a fallu que je m'enfile une canette de Vostrükbier pour m'en remettre. À l'année prochaine!

Réchèr

BACKSTAGE

gots du week-end. Sandrine nous montre le sac à main qu'elle est en train de se confectionner en cousant ensemble des goupilles de canettes. Je bois du Coca-Kolkhoze. Walter (c'est son vrai prénom) nous mime la poule qui picore du crumble. Il en vient inévitablement à son imitation de prédilection : Hitler faisant une allocution. Il faut prendre un emballage plastique de paquet de clope, se le coller sur la bouche et hurler des trucs à consonance allemande. Le plastique fait comme un créchitement de vieille radio. Hu hu hu. Godwin Point.


AIGRI IRL

IRL

Le progrès Ou comment mettre son cerveau en veille

Alors que j'accompagnais ma génitrice à une expo de tableaux à laquelle elle participait, j'ai été fortement surprise par la quantité de toiles dites “abstraites”, ou encore “toiles-qu'oncomprend-rien-ce-qu'il-y-a-dessus”. Persuadée que ma mère vendrait au moins une ou deux toiles (des paysages réalistes sans prétention), je riais intérieurement de ces artistesbobos avec leurs œuvres médiocres, inexpressives, bref moches (mais si, je suis objective !). Telle ne fut pas ma surprise lorsqu'à la fin de la journée, aucune des toiles de ma chère môman n'avait trouvé acquéreur. J'ai eu beau crier au scandale, à l'infamie, rien n'y a fait. La toile ayant été vendue au plus haut prix (2 000 euros il me semble) était… attention… un tableau fait de legos blancs avec un unique lego bleu au milieu ! Pendant une seconde, je me suis demandée si je n'avais pas franchi une faille spatiotemporelle en allant pisser, me retrouvant ainsi dans un monde parallèle. Mais que nenni ! Je suis vite revenue à la réalité en voyant tous les visiteurs se pâmer devant cette sombre merde! “Quelle ingéniosité !”, “Oui, c'est une sorte de représentation fascinante sur la solitude de l'homme face à ses démons intérieurs, et bla et bla et bla…”.

F

ace à cette ignominie, j'ai consolé ma pauvre maman et maudit ces cul-terreux en plein orgasme intellectuel devant la merde inter-galactique qu'était cet assemblage de legos, uniquement parce qu'un con l'a acheté au prix d'un rein et d'une paire de roubignoles coulées dans l'or massif. Pendant toute l'expo, juste trois pékins s'étaient attardés sur l'immondice sorti tout droit de mes chiottes (j'en largue des comme ça tous les jours. Chouette, je vais être millionnaire en moins de deux !). Il a suffi qu'un aveugle l'achète (il pouvait

être qu'aveugle, c'est pas possible, ou alors il dilapide son PEL pour pas verser de pension alimentaire à sa future-ex femme, je vois que ça) pour que tous le monde trouve ça incroyable d'originalité. Oui, j'ai vomi sur le chemin du retour. Bref, tout ça pour parler du progrès. Mais attention, pas des progrès technolo-

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giques über puissants qui ont révolutionné la surface de la Terre et fait vibrer son noyau dedans son cœur. Non, je ne peux pas me rabaisser à parler de banalités de ce genre, voyons. En fait, je vais essayer de faire le point sur les progrès réalisés dans les arts populaires. Oui, ça paraît awesome annoncé comme ça mais en fait vous verrez que… non. On va voir


IRL

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qu'au ciné, à la télé, dans les jeux vidéos, la musique et le look, il y a une évolution et les progrès sont visibles et paradoxalement, on finit par toujours faire la même chose. Ce qui se démode redevient à la mode et inversement. On arrive à révolutionner des genres tout en recyclant ce qui a déjà été fait. Je sais, je suis pas claire (bah non puisque je suis Siannah, hé hé). Voyons donc tout ça en exemples bien distincts et illustrés (comme le petit Larousse… comment ça je suis lourde ?)

Feurst : Le cinéma

En 2010, nous voilà bien loin des monstres et décors en carton-pâte, au noir et blanc et au muet. Oui, c'est loin. Mais pas tant que ça. Les techniques utilisées ont donc évolué mais est-ce que la façon de faire un film a tant changé que ça ? Est-ce que les thèmes ont évolués avec le temps ? Eh ben pas des masses en fait. Certes, le numérique étant là, les images ont une sacrée gueule et nos yeux pourront encore en témoigner devant le médecin légiste en charge de nos corps tout nus et tout morts. Mais si la forme a changé, le fond a-t-il fait de même ? En voyant les films sortant ces temps-ci, on voit bien que l'imagination s'est fait la malle chez de nombreux cinéastes (l'appel du pognon, sans doute). Quelques-uns osent encore proposer de la nouveauté, souvent avec moins de moyens que les blockbusters archi-stéréotypés en kit qu'on nous balance à la gueule pour qu'on crache nos rares deniers, durement gagnés par la revente de DVD piratés (car c'est bien connus,

les clients sont aussi cons qu'enfoirés). N'avez-vous pas l'impression, qu'à part de rares exceptions, on nous sert toujours la même salade ? Depuis quelques temps, on a droit à des suites minables fleurant bons les billets verts, aux revivals, reboots, séquelles, préquelles, aisselles, vaisselles, airelles… de films plus ou moins récents. Que ça marche ou pas, les suites font toujours plaisir (surtout aux producteurs) Indiana Jones 4 : compatissante, je ne remuerai pas le couteau dans la plaie.

Spiderman : repris depuis le début après une trilogie faite récemment. En

gros, Sam Raimi t'a fait trois films qui servent plus à rien. Alien 5 est prévu : pitié, ne pourrissez pas cette noble franchise, pitié, ne vous torchez pas avec Youki !

Daredevil : je vous jure, ils veulent le refaire !

Elektra : préquelle lolesque de Daredevil (la carrière de Jennifer Garner s'en souvient encore).

Sex and the City 2 : autre genre mais même méthode, suite calquée sur le premier. Une sorte de maxi vitrine exposant de grandes marques de mode avec en arrière plan un scénario inexistant ou déjà vu. En gros, ils ont mis les six saisons de la série originale dans un mixer et le film est sortit. Bravo. Et le 2 fera un carton, c'est bien ça le pire ! Allez mes petits, Rou Rou Rouuuuuuuu.

Avatar 2 et 3 sont prévus : si ça suit la logique Matrix/Pirates des Caraïbes, je me fais hara-kiri.

Pirates des Caraïbes 4, justement : c'est une blague ? Alors maintenant, même quand le 2 et 3 étaient pourris, on continue à foutre des thunes là-dedans ? Disney, ou comment pomper des franchises jusqu'à la moëlle (et dire qu'ils veulent racheter Marvel...). Projet Blair Witch 2 : histoire de surfer sur la vague du 1 mais il s'est pris un bon gros gadin des familles (bon je sais ça date).

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IRL Paranormal Activity 2 : après un film-buzz-qu'on-sait-pas-d'où-s'est-parti avec un drap qui se soulève et une ombre sur une porte, la suite promet d'être palpitante.

Benjamin Button 2 : Ha ha ! Bon en même temps c'était un réalisateur inconnu et des acteurs un peu ressemblant aux originaux avec des pseudos fleuront bon le pâté aux vers vieux de trois siècles (Brad Pitt => Brad Peet, c'est fou, non ?). L'histoire est pitoyable puisque Button reprend sa vie dans le bon sens et sa copine Daisy voit sa vie partir à l'envers comme Button dans le 1. J'en ai les fesses qui palpitent. Je vous rassure, c'était un Direct-To-DVD.

Bref, vous voyez où je veux en venir. Le profit à tout prix a prit le pas sur la créativité (je sais que ça fait belle lurette que ça marche comme ça, mais j'aime faire ma naïve, que voulez-vous). C'est moche, pas beau, bouh ! Honte à vous ! Mais il n'y a pas que ça, les genres fonctionnent de cette façon. Voyez, en 2001 sort le Seigneur des Anneaux qui relance en grande pompe le genre héroic-fantasy. Et voilà que déboulent, tel un essaim de mouches sur un étron de Gras-Double, une foultitude de films du même genre mais pas du même acabit (n'est pas Peter Jackson qui veut). Sortent donc à la chaîne des métrages de moins en moins bons, produits par des abrutis tirant aussi fort qu'ils sont cons sur la corde. Et elle céda. L'héroic-fantasy a laissé sa place. Il est retourné au fond de son tiroir après avoir été pris dans une honteuse tournante de producteurs dans le besoin (et oui, ils leurs manquaient des billets pour rembourrer leur canapé de 4 m de long en chair de thon rouge). Après sont venus des films de zombies/infectés et les adaptations/reboots de comics qui tomberont bientôt en désuétude au profit d'un autre genre démodé il y a quelques

décennies. Je parie ma culotte sur les westerns ! Alors même si les techniques avancent, les genres sont toujours les mêmes (certains se risquent à les mélanger pour rafraîchir un peu tout ça) et les histoires se ressemblent : les gentils contre les méchants. Les gentils gagneront mais les amis des gentils mourront, et un quart d'heure avant la fin, les gentils qui croyaient vaincre les méchants se prennent une branlée mais finissent quand même par gagner, parce qu'ils sont gentils. C'est le même schéma pour une grosse majorité. Pourquoi innover quand les gens continuent à payer pour ce qu'ils ont déjà vu mille fois ? C'est du bon gros pompage, en somme, du foutage de gueule dans les règles (non, ce n'est pas sale). Rassurez-vous (ou pas), le cinéma français n'est pas en reste puisqu'il bat le re-

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cord de niaisitude et d'enchaînement de clichés à deux roubles. Les réalisateurs français ont tous accès à un générateur de scénario très simple : un homme et une femme totalement opposés vont devoir vivre/ voyager/ prendre un bain/distribuer des tracts/ cuisiner/ élever un gosse/ s'occuper d'un chien ensemble et finiront par s'aimer parce que finalement ils ne sont pas si différents, et même qu'après ils feront du sayx avec le drap qui cache bien les nibards de madame et le kiki de monsieur. Et oui, tous les films français se ressemblent et le peu qui sortent du lot se cassent la gueule parce qu'ils déroutent l'esprit simplet de nos compatriotes (ce n'est pas une insulte, quoique…) qui n'aiment que la guimauve badigeonnée de bons sentiments mielleux goût tagada (super énorme pléonasme, hein ?). C'est beau, je sais. Écoeurant même. Bien sûr, les producteurs n'ont aucune imagination puisqu'ils veulent tous les mêmes acteurs. Par exemple, Kad Merad qui enchaîne toutes les bouses pas drôles se voulant intellectuelles ou simplement connes. Je l'aimais bien à l'époque de Kad & O, maintenant je peux plus le voir. Ou comment ruiné sa carrière en acceptant tout et n'importe quoi. On le sait, un/e acteur/actrice omniprésent/e, ça lasse à la longue. Certains ont une réelle volonté de plomber leur crédibilité en enchaînant les daubes qui sentent bons la truite avariée sous les bras, comme Gérard Depardieu qui n'a fait aucun bon film depuis 36


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Quai des Orfèvres, ou bien Jean Reno qui n'a plus aucun rôle décent depuis Léon (oh oui, ça fait mal, vous pouvez le dire !). Pour le ciné français, c'est bien simple, y a pas de progrès depuis deux bonnes décennies, et encore je suis gentille.

Sékeunde : La télévision

Bon, ça va aller vite. Y a eu du progrès mais dans le mauvais sens. Les bonnes émissions remontent au temps des Car-

pentier et Coluche (outch ! Ouais ça date), où on venait pas faire sa promo et où les animateurs n'avaient pas la langue tellement râpeuse à force de lécher le culs de leurs invités. Aujourd'hui, ils sont tous “très heureux” de recevoir des sombres cons dont le travail est “formidable”, où on brandit le bouquin, cd ou dvd de l'invité, qu'on passe la BA de son film, téléfilm, concert ou spectacle toutes les 5 minutes pour bien nous le rentrer dans le crâne en martelant qu'il “faut aller le voir, c'est le plus beau film

de l'année, c'est magnifique”. De la bonne grosse hypocrisie aussi grasse que la tête gominée et pelliculée de Gérard Langue de Pute (chroniqueur à Bien Pensant Hebdo). Puis nous est venu la plus crade de toute la télé : la télé-poubelle ! You hou! Hum pardon, la “télé-réalité”, qui n'a de réalité que le titre. Avec un concept simple et de plus en plus racoleur avec les années : enfermer des bouseux se rêvant stars dans un loft/maison des secrets/ferme et observer leurs faits et gestes tous sauf naturels puisque scénarisés. Et ce quotidiennement pendant trois mois au bas mot. Utilité : absolument aucune à part faire du voyeurisme et regarder des gens se foutre sur la gueule, se balader à poil, sortir les pires atrocités grammaticales qui feraient se retourner tous les membres de l'Académie Française dans leur tombe (vous me direz, ils ont que ça à foutre, ça leur fait une chouette activité de se croire dans un tambour machine), jurer comme des charretiers et bouffer toute la sainte journée. Beau programme, intelligent de surcroît. Le pire dans tout ça, c'est que beaucoup de monde dénigre la connerie de ce genre de programme mais regarde pour rigoler. Z'ont pas compris qu'en regardant ça faisait de l'audience donc poussent les producteurs à continuer à en faire à la pelle. La télé est écolo, elle recycle ses programmes

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En plus de la télé-poubelle qui se veut subversive et innovante (c'est drôle ça non ? Pourtant les grands pontes en charge de ces programmes sont convaincus que c'est génial), voilà t'y pas qu'on nous ressort des vieux


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IRL concepts éculés par le passé, des émissions sentant bon le formol et la niaiserie. Mais attention, on les reprends mais on les cuisine à la sauce 2010 ! Et c'est dégueulasse ! “Tournez-manège” ressemble plus à Next sur la TNT qu'à la version d'origine, gentillette et innocente.

“La roue de la fortune” rassemble certainement tous les candidats les plus cons et incultes.

“Le juste prix” est aussi exaspérant et hystérique que l'original, faut le faire.

Et là, c'est que du TF1. Il y a aussi le recyclage du pauvre : on ressert la même chose, mais vraiment (on rajeunit pas le truc, on le rediffuse tel quel). Alors vive les rediff de téléfilms et de séries qui ont mal vieilli l'après-midi et les jours fériés, les émissions de remplissage du soir avec les mêmes invités en promo (“Enfants de la télé”, “Les 100 plus grands...”, les bêtisiers…) où on nous montre toujours les mêmes images ou encore les films mille fois vus et revus (les Louis de Funès marchent fort. Certains films ne sont toujours pas passés sur une chaîne hertzienne, ça vaut pas le coup, voyez ? Tu passe La grande vadrouille tous les 6 mois et les films plus récents on s'en branle). Bref, la télé française, c'est de la merde. Y a pas d'évolution, pas de progrès, c'est de la régression pure et simple et beaucoup trop de monde regarde en mettant le cerveau sur off (et inévitablement ne le rallume plus). Donc sauvez vos neurones, tuez un animateur (ou éteignez la

télé si vous redoutez la prison et ses douches accueillantes).

Seurd : Les jeux-vidéos

Final Fantasy XIII est un odieux viol de la franchise !!!!!1! Ah, ça fait du bien. Oui, FFXIII, à l'image de pas mal de jeux sortant ces temps-ci, est en train de tuer le jeu vidéo. C'est la course aux graphismes awesome bouffant tous le budget et l'histoire est mise au rebut. Moi qui ai connu les jeux longs, durs, pas forcément beaux mais excitants (oui je parle des jeux et de RIEN d'autre, petits pervers), et surtout accessibles, en voyant ce qu'ils ont fait à mon passetemps favori, j'en perd mon latin (et je l'ai jamais retrouvé nondidiou !). Tout est devenu facile, court, les graphismes sont très réalistes (trop ?) et l'histoire tient sur un poil pubien plié en huit (quoi, c'est pas possible ?). Au nom du progrès, on abandonne l'essence même du jeu : son

background, la psychologie de ses personnages, son intrigue. Et personne ne s'en offusque, c'est normal c'est le progrès, faut vivre avec son temps. Bah moi je dis non ! Et je proteste ! Je n'achète plus de jeux (et ne télécharge pas pour autant, les jeux sont pourris, les pirater ne les rendent pas plus intéressants). Je rejoue aux anciens et point barre. De toute façon, niveau pécunier, je pourrais pas suivre : J'ai pas les moyens d'acheter une console next-gen.

Puis un jeu à 70 euros amputé de 30 %...

revendus en petits bouts coûtant chacun 10 euros... tout en devant être connecté en permanence sur le net pour pouvoir jouer en solo (donc si un jour j'oublie de payer internet, je pourrais même pas me rabattre sur un jeu sur console)...

Racheter une console ou le jeu quand l'un aura tuer l'autre.

Devoir acheter d'anciens jeux virtuellement que je possède déjà physiquement mais qui ne tournent pas sur la console next-gen.

Ne pouvoir jouer au jeu qu'un certain temps car si je veux y rejouer dans quelques années, les serveurs n'existeront plus.

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Bref, il est bien beau le progrès mais au lieu de me simplifier la vie il me la complique ! À noter que plus les technologies sont précises et unbeuliveubeules (!!!1) et moins ça dure longtemps. Quand je


IRL Forf : La musique

Les chanteuses : Maquillées à la truelle, fringuées comme si elles allaient bosser dans une maison close, des poses suggestives pour tout et n'importe quoi (faire ses courses, prendre son courrier, boire une gorgée d'eau, etc…). Elles chantent qu'elles sont libres et font ce qu'elles veulent alors que le moindre de leur faits, gestes et paroles sont soufflés par leur manager/producteur. Et dire que les gamines écoutent et copient ces modèles assez douteux. Une génération de kikooputes va arriver en force (enfin, c'est déjà bien amorcé). Quand on voit la petite sœur de Machin Cyrus, la “Fausse-St-Nitouche-Camée-avec-unmelon-si-énorme-qu'elle-passe-plus-lesportes”, on a peur.

vois ma PSOne, achetée en 1999 et qui tourne encore impec, et mes PS2, achetées à tour de bras quasiment tous les ans parce que le petit œil pour lire les CD était sur un putain de support en plastoque, et que si on chauffe du plastoque, il fond, et donc l'œil est dévié et raye les jeux à défaut de pouvoir les lire !!!!!!!!!!!11!! Putain de bordel de merde !!!! Alors c'est sûr, quand j'entends ici et là que la PS3 a buggé parce qu'un con s'est emmêlé les pinceaux et a foutu 2010 en année bissextile, que la Xbox 360 a son ROD, que la Wii c'est de la daubasse pour casu (mais si, je les aime bien, 'sont marrants). Bon j'ai pas

en tête tous les bugs répertoriés à ce jour sur les trois consoles next-gen mais y en a suffisamment pour que je renonce à vendre mon corps pour m'en payer une. Le mois dernier, j'ai d'ailleurs fais une bonne action : j'ai remplacé ma PS2 âgée de 5 ans par une autre en occasion, payée 59 euros (et cet enfoiré de vendeur me demandant tout sourire : “Puis-je vous recommander l'extension de garantie ?” et moi de rétorquer “Avec plaisir ! La vaseline est-elle offerte ?”. C'est fini, 'vais plus chez Dock Games, je les n'aime plus). Donc oui, je chie sur le progrès !

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Niveau musique, aucune nouveauté, c'est la même chose qu'on entend depuis des années à la télé et la radio. Si vous voulez des petites chanteuses sans prétention avec une jolie voix et proposant des sons nouveaux, Internet est votre ami ! Les chanteuses ultra-médiatiques peuvent encore servir à fapfap mais à part ça, je vois pas. Les chanteurs : Entre les wesh qui claquent le fessier de nanas en maillot de bain au bord d'une piscine et les pseudos-lovers, on souffre. QI d'huître, charisme - 150, ils s'auto-caricaturent tous, font la même chose, utilisent les mêmes techniques, les clips sont tous les mêmes, c'est du foutage de gueule incroyable et la plupart des djeun'z crient au génie et aux sons révolutionnaires. Mais putain de n00b !!!!1!!! Ce que t'écoute c'est des reprises des 80's sauce

AIGRI IRL

Là c'est bien simple, ça évolue pas depuis un moment. Les musiques se ressemblent, les pseudo-chanteurs à la mode reprennent des samples de chansons des 70's/80's parce qu'ils sont incapables d'innover. Entre les nanas qui montrent leurs b00bs et leur culs chantant qu'elles ont besoin d'amuuuuuur et les mecs qui se baladent avec toute la quincaillerie autour du cou en “chantant” qu'ils veulent lever la bombasse croisée à la supérette du coin, avouons que c'est vraiment navrant, que c'est à pleurer et à se percer les tympans avec des petits bouts de verre tous rouillés (comment ça le verre ça rouille pas ? Je t'en pose des questions moi ? Non ? Bon bah alors) pour ne plus jamais entendre ses insanités ! Voyons cette mode/progrès plus en détail :


AIGRI IRL

IRL électro, abruti de merde !!!!1!! CUL-TIVE-TOI !!!!!!!!!!!!!!!!! Trop c'est trop, j'en peux plus de ce marketing daubesque... Avant, il n'y avait pas les modificateurs de voix faisant du pire chanteur sous la douche une véritable star, les instruments n'étaient pas un ordinateur, il y avait de la créativité. Ce qu'on nous propose maintenant en masse correspond plus au contenu d'une couche bien pleine et nauséabonde qu'à de la musique.

Fif : Les looks

Ah la mode, quelle… saloperie qui ruine la vie des gens. Si tu la suis pas, tu suxx, si tu la suis, tu roxx mais tu dois vendre tes cheveux chez le perruquier du coin pour payer ton loyer. Ne voyant pas l'intérêt de finir sous un pont avec un sac Louis Vuitton (ça rime, c'est chantant, c'est beau, c'est de moi !) et des escarpins-casse-gueule-qui-te-niquent-lespieds-et-te-font-une-scoliose signés Louboutin, je ne suis aucune mode. Ce qui tombe plutôt bien puisque je ne sors pas de chez moi, comme ça personne ne peux me jeter de petits cailloux pointus dans les yeux. Donc en ce moment, plusieurs courants chez les d'jeunz : émos, prostiputes (ou kikoopoufs), métalleux (mais y en a toujours plus ou moins eu), wesh, slim BCBG (ou Bogosssssss), et peut-être d'autre que j'oublie. À savoir qu'en demandant à n'importe qui son look, il vous répondra :”Nan mais moi j'ai mon propre style, je suis aucune mode, j'suis pas un mouton, quoi, j'ai ma propre personnalité, tu vois ?” Ah oui, comme la moitié de ton lycée, d'accord. “C'est eux qui copie parce qu'ils sont trop jaloux, tu

vois ?” De toute évidence. Beaucoup tiennent ce discours. Ils soutiennent qu'ils sont uniques et ne veulent pas ressembler aux autres et pourtant ils se ressemblent tous pour être accepter. Et dès qu'une mode passe, comme la tecktonik (jamais su l'écrire), le pauvre qui a pas vu le train partir et qui porte toujours un slim fluo, un t-shirt noir avec strass et la coupe mulet passe bien pour un con et voit sa réputation fichue. Lui reste plus qu'à changer d'identité, de ville et d'amis. Oui, la mode TUE (tiens, ils devraient le marquer sur les étiquettes des

fringues, dans les magasins, comme pour les paquets de clopes. Allez Roselyne, sort de ta cave et pond nous un truc là-dessus… Mais non on te tapera pas… allez, sort, n'aie pas peur).

Conclioujeune

On suit les goûts des autres par peur du rejet mais on clame haut et fort qu'on est différent. Paradoxal tout ça, vous dites-vous ? C'est ça la société : Affirmetoi, rejoins le troupeau ! Et ça marche pour tout. Il faut suivre le mouvement. Avec ça, y en a qui s'en foutent plein les fouilles sans le moindre effort de réflexion étant donné qu'on fait comme ça depuis très longtemps (autrement dit : c'est vieux comme les putes) et les autres crachent leur blé pour rentrer dans le moule, et avec le sourire s'il vous plaît ! Voilà, c'est ça le progrès : c'est un truc au demeurant utile fait pour avancer toujours plus mais qui au final fait régresser les choses. Voilà, j'arrête ici ma diarrhée verbale, je vais prendre un smecta et vous laissez réfléchir sur ce que j'ai dit. Évidemment, mon article est inutile puisque j'enfonce des portes ouvertes, mais j'aime ça, ça fait moins mal.

Siannah

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PORTNAWAK

Parce que mourir c’est mauvais pour la santé

La vie est souvent trop injuste. Entre vos parents qui ne vous laissent pas aller à un concert viol collectif de Dark Penetrator 666, votre grand-frère qui se fout de vos fringues en disant que ca vous fait ressembler à une chauvesouris coiffée avec une mèche... Mais heureusement, tout n'est pas perdu. Grâce à 42, vous allez pouvoir enfin faire votre tentative de suicide ratée. Le but n'étant bien entendu pas de mourir mais de porter l'attention sur vous, en bon petit asocial aigri et complexé que vous êtes.

Le suicide, c'est vraiment trop difficile, tu vois... Le plus important lorsqu'on veut rater sa tentative de suicide, c'est de bien s'y prendre. Du coup, il faut proscrire toute méthode absolument définitive, comme sauter sans parachute du haut de la tour Eiffel, aller danser nu dans la cage d'une famille de lions n'ayant pas bouffé depuis une semaine ou rendre son article pour 42 en retard. Non, ce qu'il vous faut, c'est suxxer comme c'est pas permis dans votre tentative. Un peu comme Mr Egg au quotidien quoi... Mais parfois il peut être vachement plus facile de réussir que de rater. Roxxer dans le fail n'étant pas donné à tout le monde, voici une petite sélection de moyens extraordinaires de rater son suicide.

Dans la famille je me taille les veines mais tu vois le sang c'est pas cool

Depuis toujours, un bon emo voulant faire semblant d'en finir s'attaque en premier à ses veines, en se les tailladant. En plus d'être chiant, puisqu'il faut ensuite nettoyer la baignoire, ca lui donne l'impression d'être un ineffable romantique se vidant petit à petit de son sang, dans une baignoire entourée de

bougies, en écoutant une ballade de Tokyo Hotel. Sauf que non, ce n'est pas romantique. C'est con. Il pourrait au moins écouter de la musique correcte. Puis saigner comme un con avec une grande mèche de cheveux sur la gueule, ca fait pas romantique, ca fait looser. Mais bon, après tout, c'est vous qui choisissez la meilleur manière de ne pas mettre fin à vos jours.

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Mais partons du principe que vous voulez vous taillader. Sauf que si vous essayez, vous risquez de vous faire mal. Heureusement, tonton Bebealien est là pour vous aider à bien foirer votre tentative. Évitez les objets apparemment inoffensifs comme les feuilles de papier. Ça ne paraît pas comme ca, mais une feuille de papier peut être mortelle. En plus, déjà que vous êtes un sale looser émo, man-

TOUT CE QUE VOUS N'AVEZ JAMAIS VOULU SAVOIR

Comment bien rater sa tentative de suicide


TOUT CE QUE VOUS N'AVEZ JAMAIS VOULU SAVOIR

PORTNAWAK querait plus que vous soyez maladroit et que vous ne vous entailliez vraiment les veines en "faisant semblant" avec une feuille. Donc non, trop dangereux. Pareil avec le couteau à beurre. Ce qu'il vous fait c'est un truc qui marche à coup sûr. Un vrai emo pourrait par exemple aller chercher du ketchup dans le frigo, puis s'en mettre sur les poignets. En l'étalant un peu et en poussant des cris de marcassin, ca peut faire son effet. En plus, pas besoin de se faire mal. Si vous êtes plutôt adepte de la méthode lame de rasoirs, vous pouvez essayer de vous taillader avec l'emballage et, lorsqu'on vous demandera ce que vous faites, répondre que par distraction vous avez oublié de l'ouvrir. Autre solution possible, remplacer la lame par quelque chose de rond ou de mou. Essayez donc de vous ouvrir les veines avec une petite cuillère ou pire, avec un coton tige. Alors certes vous aurez l'air d'un con. Mais on s'en fout vous êtes émo donc c'est DÉJÀ le cas. Alors un peu plus ou un peu moins...

Dans la famille, j'avale des trucs parce que tu vois, j'ai trop peur de mourir violemment

On le sait, les gens courageux qui veulent se suicider le font de manière violente et brutale. Et puis il y a les autres, les fiottes qui veulent mourir, mais sans avoir mal. Faudra d'ailleurs un jour qu'on m'explique le concept. Qu'est ce que ca peut leur foutre d'avoir mal, sachant qu'en visant bien ils n'auront même pas le temps de s'en apercevoir ? Souvent,

l'absorption de médicaments est une méthode de gonzesse. Donc déjà, si vous êtes un mec, vous serez la risée de vos virils camarades. Si vous êtes une femme, ne jouez pas avec ca, c'est quand même bien dangereux. Dans la plupart des cas, ces tentatives ont lieu en absorbant soit des somnifères soit de l'eau de javel ou autre conneries, si possibles mélangés avec de l'alcool. L'idée étant de mourir en s'endormant. Mais chez 42, on est des courageux, alors on va essayer de gérer ça comme des grands. Oubliez les somnifères, l'alcool... Il y a trop de chances d'y arriver pour de vrai. Et rabattons-nous sur autre chose. Regardons nos consœurs de sexe féminin pour y trouver une idée. La plu-

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part d'entre elles tentent déjà de se suicider tous les jours en avalant des tonnes de chocolat sous des prétextes divers (j'ai pas le moral, j'ai un peu trop la forme, j'ai faim, je fais un régime mais pas sur le chocolat, j'ai pas assez sayxé ce mois-ci, j'ai trop sayxé faut que je me rabatte sur autre chose... bref tout est un prétexte). Vous pourriez par exemple prétendre vous suicider en avalant tout le chocolat que vous pourrez trouver. En plus ca risque d'être crédible, car vu l'indigestion que vous allez vous coller, vous êtes bien parti pour être au fond de votre lit pour plusieurs jours. Si vous voulez vous la jouer médicament, remplacez astucieusement les comprimés de somnifères par des laxatifs. En plus de vous faire maigrir à vitesse grand V, vous allez connaître les joies d'une soirée tendue et pleine de surprise odorante. D'autant plus si vous êtes habillé avec un pantalon blanc... Certains pourraient me dire que les médicaments coûtent cher, et qu'ils préfèrent se suicider en buvant de l'eau. Certes. Ce que je peux leur répondre, c'est qu'ils sont de sales petits radins qui ne veulent même pas mettre les moyens dans leur tentative, et qu'en plus il y a un vrai risque de mourir, d'hydrocution par exemple. Pour rappel, lors du lancement de la Wii, une américaine était morte connement à un concours permettant d'en gagner une, sobrement appelé "Hold your wee for a wii" ou "Retient ta vessie pour gagner une wii". La grosse avait tellement bu d'eau qu'elle en est morte. Donc non, c'est dangereux. Et comme le dit mon oncle


PORTNAWAK d'y passer malgré vous...

Dans la famille, je me tue avec une arme, mais non mortellement

Gérard qui est chercheur à L'ANPE et habite sous un pont de Paris : l'eau c'est dangereux, autant la remplacer par du pinard. En plus on boit du raisin, ca fait nos cinq fruits et légumes par jour.

Dans la famille, j'aimerai me faire écraser, mais par un truc qui fait pas mal Dans la série des morts les plus spectaculaires, se faire renverser par quelque chose de lourd et qui a oublié de freiner est toujours classe. On ne compte plus tous les lauréats passés sous des trente trois tonnes, des rouleaux compresseurs ou des trains... Et ce qui est cool, c'est que si l'impact est vraiment violent, vous n'avez pas le temps de souffrir, votre tête et le reste de votre corps étant séparés de quelques mètres dans le dixième de secondes qui suit. Et en plus vous avez le deuxième effet kiss cool consistant à faire chier le monde en laissant traîner des petits morceaux de vous un peu partout. Seul souci, comme dit plus haut le but n'est pas de mourir mais de se foirer. Heureusement, grâce à la toute puissante administration française il existe une solution miracle. Oui madame, oui monsieur. Vous cherchez un mode de transport bien lourd ? Vous souhaitez qu'il aille vite et qu'un impact entre vous et lui résulte fatalement entre votre décès ? Et vous ne souhaitez pour autant prendre aucun risque ? Alors votez SNCF. Ben oui, ils sont tellement souvent en grève qu'il y a un risque à peu près nul qu'un train passe sur la voie sur laquelle vous avez décidé de vous allonger. Par

contre faites juste gaffe à quelque chose, sur le réseau Nord, il n'y a pas que la SNCF comme opérateur. Ça serait con de se faire charcuter juste parce les compagnies françaises font leur boulot, elles.

C'est bien beau tout ça, mais vous, vous êtes un émo hardcore, capable d'écouter en boucle le live unplugged de Tokyo Hotel en boucle. Alors vous voulez vous suicider comme un grand, et si possible que ça fasse plein de morceaux partout avec du sang qui gicle. Par contre si vous pouviez le faire sans vous faire mal, et si possible sans vous tuer parce que vous avez goûté à quatre heures, ca vous arrangerait. Soyez heureux, nous avons ce qu'il vous faut, à savoir le suicide avec arme, mais pas vraiment tout à fait non plus.

Si vous êtes plus voitures que train, tout n'est pas perdu pour autant. Il vous suffit de vous procurer une Lada et de vous jeter dessous. A priori, et a moins d'être bâti en sucre en poudre, vous risquez de casser la voiture et d'en sortir indemne. Mais s'il n'y a pas de Lada dans le coin, vous pouvez toujours tenter de vous faire percuter par une poussette, un landeau, un tricycle ou une voiture majorette. Évitez les trucs plus lourds, frêles comme vous êtes, vous risqueriez bien

Il y a en gros deux manières de procéder : armes blanches ou armes à feu. Et nous allons les étudier toutes les deux. Si on s'intéresse aux armes blanches, on sait tous que le vrai danger est de ce couper et de se faire mal. Or, comme dit plus haut, vous êtes une vraie chochotte donc pas question de vous blesser outre mesure. Mais alors comment rater sa tentative de suicide au couteau ? Et bien de manière tout simple. Si vous êtes un minimum observateur, vous aurez re-

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TOUT CE QUE VOUS N'AVEZ JAMAIS VOULU SAVOIR

P.S. : à l'heure où j'écris ces lignes, il existe une excellente alternative : passer sous les roues d'un avion. Avec le volcan foirhfaorihfoeairh (je crois que c'est comme ca que ca s'écrit) islandais, les avions sont cloués au sol donc hop aucun risque. C'est-y-pas la fête ?


TOUT CE QUE VOUS N'AVEZ JAMAIS VOULU SAVOIR

PORTNAWAK marqué que sur chaque lame de couteau, il y a un côté qui coupe et un qui ne coupe pas. Quand vous coupez votre steak (nan je mange pas d'animal parce que je suis contre la violence contre les animaux tu vois... C'est trop pas cool. Par contre je veux bien manger du poisson... Hum...) vous utiliser le côté aiguisé ou avec des petites dents. Et bien prenez votre couteau et entreprenez de vous lacérer les bras avec le côté qui ne coupe pas. Disons que vous avez a peu près autant de chances d'arriver à vos fins que si vous preniez une petite cuillère. C'est pas chouette ? Pour les armes à feu c'est un peu plus compliqué car plus dangereux. On le sait, un suicidé sur deux se rate lorsqu'il tente un suicide par balle, parce que cette dernière évite les secteurs les plus sensibles. Vous pourriez tenter votre chance, mais même en cas d'échec, ça fait mal et ça risque quand même de faire de grosses séquelles. Or il est hors de question de venir mutiler le super tatouage "Bill jte kif le boul lolol kikoo" sur votre front. Dans ce cas, il n'y a pas beaucoup de possibilités : soit échanger une vraie arme par une arme en plastique utilisée par les gamins, soit bien décharger l'arme (en n'omettant pas de vérifier le canon de l'arme où se cache parfois une balle supplémentaire) puis de faire feu avec l'arme déchargée sur votre tempe. Et hop le tour est joué.

Le reste... la méthode Claude Francois, la méthode italienne...

On a cité dans cet article pas mal de méthodes, mais il en existe encore bien

d'autres. Par exemple la méthode Claude François. Il vous suffit dans ce cas de prendre un appareil électrique comme un godemiché sèche-cheveux, de ne pas le brancher et de le laisser tomber dans votre bain, puis de danser la tektonik pour faire croire que vous êtes agité de spasmes, tout en chantant "Le lundi au soleil, c'est une chose qu'on n'aura jamais..." avec une voix nasillarde histoire de faire honneur au maître dans la matière... Mais il existe plein d'autres variantes. La méthode italienne par exemple. Il ne faut pas oublier que les flics ritaux sont capable de conclure à un suicide lorsqu'ils retrouvent un macchabée, les pieds coulés dans le béton, percé de dixhuit balles, de trois coups de couteau, bâillonné, les mains attachées derrière le

dos, un sac sur la tête et une corde au cou. Oui un suicide. Parfaitement. Seul souci, c'est une méthode un peu dangereuse, et si vous payez un mafieux pour vous la faire subir, il risque quand même d'être un peu plus efficace que prévu. Je pourrai encore citer beaucoup d'exemples, basés sur des personnages célèbres ou sur les Darwin Awards , mais vous avez compris l'idée. Ce qu'il faut retenir, c'est de systématiquement accompagner votre tentative d'une lettre de suicide. Du genre "Jmeuh suicid car yavé plu de danet a la vanill smidi" ou "la vi cé tro pa kool parske je doi allé à lécol". Ladite lettre doit être si possible noyées dans les larmes pour faire plus vrai, par exemple et s'imprégnant des paroles super profondes de Jena Lee, avec son r'n'b emo qui ferait passer les Tokyo Hotel pour de dangereux satanistes en comparaison. Ne pas oublier non plus d'avoir quelques témoins pas trop loin lors de votre tentative. Car si vous faites semblant mais qu'il n'y a personne autour pour y croire, je ne vois pas trop l'intérêt. Et n'oubliez pas non plus d'avoir une bonne raison pour le faire, une raison solide, un combat, une cause qui fasse passer le dalaïlama pour un guignol assoiffé de sang ou la paix dans le monde pour une vaste fumisterie. Quelque chose comme le fait d'avoir des glaces au dessert, ou deux euros de plus par mois d'argent de poche. C'est ça aussi de se battre pour ses idées et de les défendre jusqu'au bout !

Bebealien

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PORTNAWAK

Documentaire certifié National Geographic

Il est un phénomène mystérieux que l'homme tente de comprendre. Plus mystérieux que la tecktonik car plus persistant et encore en vie, le phénomène émo. Bonjour, ici Jean-Edern Bérurier et bienvenue dans 42 Geographic, où nous nous penchons sur un sujet passionnant. À travers des reportages pointus, je tenterai d'apporter des réponses aux questions les plus existentielles. Et pour commencer, voici une question prépondérante pour la compréhension du phénomène sus-cité : comment les émos se reproduisent-ils ? Vaste sujet, tant cette catégorie de personne semble hétéroclite. Nous allons nous immerger au plus profond de ce mouvement "underground" comme disent les djeunz branchés.

I. Le cadre de vie de l'émo. L'émo est jeune et vit donc comme un jeune. Vivant en région parisienne, nous allons nous focaliser sur les émos de Paris, soit le noyau dur du mouvement. Ce noyau dur se retrouve régulièrement à Bastille les week-end, parce qu'ils n'ont rien d'autre à foutre que de zoner là-bas, et parce qu'il y a des lieux de rencontres sympas, comme l'indien boutique par exemple. Malgré les quelques punks et autres gens marginaux fréquentant les lieux, les émos sont en “sécurité”. il faut savoir que l'émo s'agglutine régulièrement autour de grosses agglomérations comme Paris et sa proche banlieue. Il n'est pas rare de trouver, par exemple dans une ville de la banlieue est, un jeune ne ressemblant à rien avec du eyeliner dégoulinant et un look manifestant clairement une recherche d'identité. Son contexte social pourri et un passé scolaire difficile ont sûrement ouvert une brèche dans laquelle s'est engouffré l'émo en question.

C'est moche hein ? II. Le mode de vie de l'émo. L'émo étant jeune, il a un mode de vie de jeune. À savoir faire la fête, écouter de la musique tout le temps, être accro à facebook/internet, et regarder des clips de groupes jouant dans des caves. Ouais ça existe, et pas seulement pour le christiancore. L'émo aime la musique, mais sa musique. À savoir quelque chose

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qui parle d'une nana qui l'a plaquée et qu'il est très très malheureux. Alors pour exprimer sa détresse, il applique sur lui l'effet “de la noirceur des ténèbres obscures de la nuit”, et compose avec eyeliner, vêtement noir, et autres trucs déprimant. Il traine uniquement avec ses amis émos, parce que les punks ce sont des

TOUT CE QUE VOUS N'AVEZ JAMAIS VOULU SAVOIR

La reproduction des emos


TOUT CE QUE VOUS N'AVEZ JAMAIS VOULU SAVOIR

PORTNAWAK connards violents, et les metalleux sont méchants et ne les respectent pas. C'est ainsi que le jeune se trouve exclu de manière générale, plus particulièrement sur son lieu d'études, le lycée, où la mixité est de mise. Même si la tendance est aux fashion et autres racailles, les émos tentent de survivre tant bien que mal, et il est difficile pour eux d'exister, d'avoir une identité propre (à part passer pour des tarlouzes). Les préjugés vestimentaire n'arrangent rien, alors que l'heure est à la dictature sociale qui fait que “tu bayses pas, c'est comme ne pas avoir de rolex à 25 ans LOL”. Car les préjugés musicaux ne sont visibles uniquement pour les férus de musique, comme les gens qui écoutent tout sauf du rap skyrock, de la variété française, du RnB et de la pop de supermarché type Black Eyed Peas. Il est donc normal de voir l'émo ne trainer qu'avec ses semblables et aller à des soirées uniquement émos, ou dans des bars émos. Bastille est souvent un point de rencontre important les week-ends.

III. Comment l'émo s'amuse.

Vaste question et sujet, même si en apparence, c'est faux. On imagine souvent

YO WSUP ? l'émo limité dans ses distractions. Il ne jouerait pas trop au jeux vidéo car ça fatigue les yeux et que c'est trop exigeant pour eux. Il préfèrent écouter de la musique, ou pratiquer de la musique. Ils pratiquent souvent de la musique dans

la cave de chez leurs parents, et gueulent dans un micro. Les plus tolérants d'entre eux s'adonne au Deathcore, nouvelle mode chez les metalheads du monde entier, sous-genre révolutionnaire empruntant au hardcore sa brutalité et au death metal son esthétique. Un sous-genre que d'aucuns descendent en règle, avec pour seules déclarations “c'est de la merde” ou encore “trucs de poseurs”. L'émo n'en a cure, parce que c'est un rebelle. Et contre toute attente, il parvient à exister parmi ses congénères, en buvant de l'alcool pour être cool, et en draguant des filles qui ont les mêmes goûts qu'eux. Et oui, il existe des filles émos. Alors que le mythe qui dit qu'il n'existe aucune fille sur internet, contre toute attente il existe aussi des filles émos. Ca en consterne beaucoup, à commencer par les gens un peu plus normaux. Mais la nature a ses raisons que la raison... enfin vous m'avez compris.

IV. Comment l'émo drague

Une bande prête à lever de la belette

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La drague justement. Car c'est le sujet central de cet article, la reproduction chez les émos. Tout un programme chez l'émo qui roule des mécaniques à sa façon. Soit en s'immisçant fourbement dans une conversation sur le nihilisme latent chez les jeunes adultes, prenant enfin conscience de leur nature de rebut de la société, soit en faisant ce mouve-


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V. La reproduction des émos.

"Des fois, ils mettent la langue..." ment diagonal si caractéristique, soulevant une mèche de cheveux interposé devant les yeux. Cette dernière technique est fort appréciée des jeunes émoes (ouais avec un e pour distinguer les filles des garçons, même si en fait...), qui voient leur cœur chavirer devant un tel choc visuel et artistique. Car oui, c'est tout un art de se coiffer/habiller comme un émo, même si ça ressemble à rien pour vous, lecteurs et lectrices. La technique de confection de la mèche varie d'un pays à un autre, ou d'un quartier à un autre. Ça varie aussi en fonction des personnes. Je repense à ce jeune con se cherchant une identité, ayant été tour à tour rappeur US, puis skateur, pour finir émo aujourd'hui. Ce type, je le vois souvent dans mon bus et à côté de lui, les émos, les vrais, et mêmes les japonais passent pour des gens raffinés. Oui, ce type était le cliché même de l'émo qui ressemble à rien, et qui n'a aucune chance de pécho une de ses congénères. Ou alors une gothopotamus. Bref, revenons-en au style vestimentaire, déjà primordial dans l'approche d'une drague. Ce style peut varier, et en général l'émo à tendance "japan is so superior" part avec un sacré avantage. Dans le genre "kawaiiiiii je te saute des-

sus et on cracotte toute la nuit émo staïle avec du Vampire's Everywhere en fond sonore". Y en a elles sont comme ça. Ce qui marche aussi, maintenant du moins, c'est la technique "j'ai de la culture". Il est un phénomène littéraire, à

Sujet passionnant. Après s'être mis derrière la cravate (mal mise) une bouteille de vodka et de red bull (ou de skaï, comme ils disent), ils s'éclipsent dans une pièce isolée, et font des choses ensemble. Bon après perso, je sais pas, c'est pas mes oignons, juste qu'on a entendu du Crabcore en fond sonore, ça devait être bestial donc. Et ouais ça vous la coupe ! Vous pensez que ç'allait continuer ? Vous avez vraiment envie de voir des émos se reproduire ? Personnellement non. Après, chacun ses déviances.

"Message subliminal"

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Draxx

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l'instar de Harry Potter, qui ne laisse personne indifférent. Surtout depuis que ç'a été adapté au cinéma : je veux bien sur parler de Twilight. Ne fuyez pas lecteurs ! Ah... Y a que des émos qui lisent. Bon bah je retire. Oui, Twilight. Ce chef d'œuvre littéraire a la cote chez nos amis à mèche noir et aux tendances funestes. Car Twilight représente une formidable histoire d'amour, et prouve une fois pour toute que les vampires sont trop sexy et brillent à la lumière. Les émos vont donc caser dans la discussion une référence à Twilight, et détourner la discussion dessus. Et pour peu qu'il tombe sur une fangirl de Edward Cullen (soit 99 % des émoes), c'est gagné. Et en fait, la drague est quasiment couronné de succès à 100 %.


MUSIQUE POUR VIEUX [/TROLL]

PORTNAWAK

C'est un scandââââle !!! C’est une honte, c’est François Valéry qu’on assassine, euh non, Paul… Parce que non, la musique classique, ce n'est pas toujours chiant et poussiéreux.

Il y a peu, alors que je gardais zenito, Mr Egg et Draxx pour permettre à leurs parents de se faire enfin resto sans les mômes dans les pattes, une surprenante conversation est arrivée sur le tapis. C'était l'heure de mettre les enfants au lit, après avoir religieusement absorbé leurs purée-jambon devant Winnie L'ourson. L'heure de raconter une histoire, vers 20h30, 21h, quoi. Mr Egg : dis tata Lila, tu nous racontes une histoire ?

Moi : tu veux celle sur Lexington Steele, comme la dernière fois ? Draxx : rha non, fais chier, tu ramènes tout au saiks, change un peu, quoi.

Mr Egg : ouais, cause-nous de metal, il va être content, mouhahahaha...

zenito (qui terminait de boire son bib' de lait pré-dodo) : ah oué, pas con, cause de musique, ça va changer. Dis, tu peux nous parler ce qui dépotait sa maman à ton époque, au XIXe siècle ?

A

près avoir molesté avec des serviettes humides le jeune impudent (ça laisse moins de traces), j'accédais donc à leur requête : leur compter quelques œuvres classiques qui ont collé un dawa monstre à leur sortie, une vraie révolution. et de préférence celle de mon époque favorite, les contemporains (oué, les tiens, hein... Aieuuuh, mais on avait dit pas la tête Lila !). Par qui commencer ? Hmm, Debussy, histoire de remplir le quota émo du mois ? Debussy, avant de se balader une réputation de compositeur préféré d’Edward Cullen (Rhaaaaa mais quelle horreur !!

Claude Debussy : "Hé ben putain, si on m'avait dit que mon travail se retrouverait dans une merde comme Twilight, j'aurais fait maçon, moi..." http://youtube.com/watch?v=PzYHB8iFLWY ),

était surtout connu pour être un sacré coquinou. Non, pour une fois, pas d’allusions en dessous de la ceinture, je vous parle d’un vrai rebelz. Né à Saint-Germain-en-Laye en 1862 (ouaich gros tavu sept huit riprizent), il voit le jour dans une famille plus tournée vers le commerce que la musique. N’empêche, Claude Debussy fait ses gammes, et atterrit comme pianiste chez Mme de

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Meck, égérie de Tchaïkovski (mais si, vous savez Casse-noisette, les champignons qui dansent dans Fantasia ? Vous le remettez ?). Déjà pas mal, comme rebelz attitude d’un mec qu’on attendait plus épicier que pilier fondateur de la musique classique moderne. Mais il ne s’arrête pas là. Après le succès du Prélude à l’après midi d’un faune

http://youtube.com/watch?v=m7b1FkZYarU


PORTNAWAK il décide de coller le bronx. C’est Pelleas et Mélisande : http://youtube.com/watch?v=cob8G7g0FfA

On fut moins violent avec le premier album de Lorie. Heureusement, nombre d’artistes soutiennent Debussy dont Paul Valéry et Camille Claudel (ouais des petits joueurs, quoi). Bien les en prennent : Pelleas et

La version Béjart du Sacre du Printemps. C'est du Béjart, quoi... Melisande révolutionne la musique et Debussy entre dans la légende. Ouais, génial, donc le bonhomme était conspué mais deux jours plus tard tout

Les 4 fantastiques

le monde le copiait, c’est pas polémique pour deux ronds, ça. Draxx, tu m’agaces. D’autant que je ne t’ai pas encore parlé des Six fantastiques.

Hein ? Des comics ? Nan, mon lapin. De Cocteau.

Les six fantastiques (le Groupe des Six)

Alors, qui connaît Jean Cocteau ?

Ouais, je sais, moi. C’est le gayzor qui se tapait Jean Marais !! Le gayzor qui se…*Profonde déprime* Pauvre France. Jean Cocteau, c’est à lui qu’on doit une version sublime de La Belle et la Bête avec Jean Marais. Mais il était aussi graphiste, poète, auteur de théâtre et dessinateur. Et surtout surtout : il chiait sur Debussy.

Le groupe des Six

Hein ?

Ben oui, Cocteau c’est quelques années après le scandale de Debussy, époque où il était pompé de toutes parts, et ce encore de son vivant. Un moment, ça devenait relou, quoi. Donc, en 1918 (année de mort de Debussy, d’ailleurs) Cocteau et son pote Érik Satie (je ne le présente pas ? Si ? Satie, c’est ça, http://www.youtube.com/watch?v=WSxDjW9bLCQ

et plein d’autres œuvres avec des noms chelous) décident de créer un groupe en réaction au Debussysme et l’impressionnisme : Les Jonas Brothers.

LEARN THE DIFFERENCE, IT COULD SAVE YOUR LIFE !

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MUSIQUE POUR VIEUX [/TROLL]

À la première, le spectacle est autant dans la salle que sur scène. Grosso modo, on dirait qu’une armée de Cerb’ se trouve face à un nombre égal de publicistes. Il y a du sang et de la morve sur les murs, tant et si bien qu’on songe à interrompre la représentation après le deuxième acte. La raison ? Debussy, pour citer le Figaro, a fait preuve d’un “mépris absolu de toutes les règles que nous ont transmises les maîtres de la musique”. Mieux, le directeur du Conservatoire interdit à ses étudiants d’assister à Pelleas, sous peine d’exclusion.


MUSIQUE POUR VIEUX [/TROLL]

PORTNAWAK Ah non, je m’a suis plantée d’article. Pouf pouf. Blablabla un groupe en réaction au Debussysme et l’impressionnisme : le groupe des Six. Oui mais qui ça donc ça regroupe ? Six cocos tout fous, Germaine Tailleferre (oui, parfaitement, Germaine, une fiiiiiiiiiiiiiiiille !!), Georges Auric, Louis Durey, et les plus connus, Arthur Honegger, Darius Milhaud et Francis Poulenc. Ils publient un manifeste en 1920 pour de nouveau regerber Debussy et son esthétique “nébuleuse et invertébrée”, appelant à “se réveiller à temps”, pour découvrir “tout l’importance du danger encouru”. Ils garderont chacun leur originalité, leur personnalité mais créeront ensemble certaines œuvres comme l’Album des Six ou Les mariés de la Tour Eiffel. Ce que ça fait pas faire, de ressentir des dégoûts communs, hein ? Je vous invite à découvrir sur tutuyau ces quelques braves gens, du Suisse Honneger et son ode aux locomotives avec Pacific 321

http://www.youtube.com/watch?v=Ix_WD3GixBo

Darius Milhaud et son Bœuf sur le toit http://www.youtube.com/watch?v=w3EFrpfH2pM

ou Francis Poulenc et sa partition des Biches écrites pour les ballets Diaghilev

http://www.youtube.com/watch?v=Cwzwd0-600Q

Aaaaah, les ballets Diaghilev... Bon justement, une dernière histoire et au pieu, les mômes.

LA MUSIQUE CLASSIQUE POUR LES GEEKS

Juste un petit clin d’œil à deux compositeurs à côté desquels on ne peut pas passer, j’ai nommé Gustav Holst et Alexander Borodine. Gustav Holst, compositeur anglais de la fin du XIXe-début du XXe déplorera longtemps que Les Planètes soit son œuvre la plus reconnues. Et malheureusement pour lui, ce n’est pas près de changer car le premier mouvement Mars, celui qui apporte la guerre http://www.youtube.com/watch?v=6MiuM9_p_U8 a très directement inspiré John Williams pour une de ses œuvres les plus célèbres si ce n’est pas majeures : ça http://www.youtube.com/watch?v=V2yC5qpDnSk. Et Borodine alors ? Borodine, autodidacte et contemporain de Holst, lui, aura trouvé le temps de composer Le Prince Igor http://www.youtube.com/watch?v=YoRJtgf-XkU, de taper dans le dos de Moussorgski et de Rimsky-Korsakov entre deux articles et la découverte de la condensation aldolique… C’est ça d’être talentueux.

Petit aparté dansant avec Stravinsky Alors, justement en parlant de boxon, on ne peut pas passé à côté des ballets Diaghilev ni de Stravinsky ! J’explique. Stravinsky (1882, près de Saint-Pétersbourg – 1971, New-York), a lui aussi bigrement influencé ses héritiers. Et comment ? En ne respectant pas le moule. Pourtant, il a été élève de Rimsky-Korsakov (mais si, vous connaissez… http://youtube.com/watch?v=n2LTWFAC8zQ). S’il commence “mal” en subissant comme tous les jeunes compositeurs de son époque l’influence de Debussy comme en témoignent certaines de ses premières œuvres comme le Scherzo fantastique ou Feu d’artifice, Diaghilev, dont les ballets russes triomphent à Paris, lui commande en 1909 une partition de ballet, L’Oiseau de Feu. Cette collaboration sera la première d’une longue série, et ce sur près de 20 ans. Et parmi ces collaborations, le Sacre du Printemps. Créée en 1913 au théâtre des ChampsElysées, Stravinsky se retrouve dans la même situation que Debussy : les pros d’un côté, les antis de l’autre. Ça tape fort, et là encore, on peut parler de véritable révolution et de mises en pièces de nombreuses traditions. Là, le mieux, c'est d'aller chercher vous-même sur youtube. Allez au dodo, les enfants…

http://youtube.com/watch?v=QDVwU_KE0O

Dark Vador approves this article.

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Lilatilleul


PORTNAWAK

Sans forcément utiliser de vaseline.

Il ne s’agira pas dans cet article de devenir un gentil petit metalleux qui s’habillera comme tous ses congénères et dira à qui veut l’entendre “je suis différent”. J’ai déjà fait la panoplie du petit metalleux, il se trouve numéro 5 je crois, je ne sais plus. Je me fais super vieux, tonton Alzheimer m'attend. Ce que je n’ai pas abordé, c’est l’aspect musical. Que faut-il écouter en priorité ? Quels sont les bons groupes ? Les grands classiques incontournables ? Et si je veux aller plus loin, vers où me tourner ? Est-ce que Justin Bieber est allemand ?

I. Définir le contexte. J’ai eu pas mal de questions de la part de lecteurs, ou d'autres gens me demandant “j’aimerais écouter un truc dans le style machin, mais je ne sais pas quoi écouter”, ou encore “j’en ai marre de Nightwish, j’ai essayé du death mais c’est trop brutal, que faire ?”. Je ne vais donc pas procéder à un ordre d’écoute, mais plutôt à différentes humeurs, différents goûts. Certains vont être plus tournés vers le metal symphonique, tandis que d’autres veulent du bourrin, et iront écouter un truc qui détartre les cages à miel (quelle jolie métaphore). Ou encore d’autres qui ont kiffé le néo et veulent aller plus loin. Il n'y a pas de chemin type à emprunter pour bien connaitre le metal. L'un connaitra une révélation quasiment divine en écoutant du thrash, l'autre va se faire entraîner dans la spirale Nightwish, et enfin le jeune skateur aura des vues sur Slipknot, Korn et autres Limp Bizkit.

TU VOIS SON T SHIRT ?! Tu sais quoi éviter !

II. Je veux écouter du bon vieux metal à l’ancienne, un truc old school

base, et c’est un incontournable pour qui veut s’immiscer dans ce nouveau monde musical. Sans le heavy metal, pas de thrash metal, pas de doom, pas de death Metal, pas de black Metal, rien du tout. Au moins c'est clair comme ça.

vous tourner vers les origines, et le metal des années 1980. L'âge d'or on va dire. Tout ce qui est vieux représente l'âge d'or. Cependant, ne venez pas dire la même chose pour les années 2000 dans 30 ans.

Le heavy metal, voilà un truc bien couillu. Pour beaucoup, c’est la base de

Si vous voulez du metal old school qui envoie la purée et rien d’autre, il faut

De cet âge d'or, deux noms se détachent : Black Sabbath et Judas Priest. Le

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TOUT CE QUE VOUS N'AVEZ JAMAIS VOULU SAVOIR

Comment entrer dans le monde du metal ?


TOUT CE QUE VOUS N'AVEZ JAMAIS VOULU SAVOIR

PORTNAWAK premier a défini et jeté les premières lettres de noblesse du genre, tout comme Judas Priest qui introduira le “Metal God” à savoir Rob Halford (un gay, et oui, ton dieu est gay mouahaha) et sa voix haut perchée, caractéristique primordiale du genre (et aussi du thrash, d'une certaine manière). Le heavy metal à l’ancienne passe essentiellement par ces deux groupes. À ne pas confondre avec la New wave of british heavy metal, dont le porte étendard fut Iron Maiden. Ce heavy metal marque un peu plus le détachement du style vis-à-vis du blues, encore présent dans les années 1970. La NWOBHM se distingue par son caractère plus dur que son prédécesseur. Iron Maiden, Saxon, Def Leppard, Diamond Head, voici les groupes phares de cette période. Mention spéciale pour Iron Maiden, dont tous les albums des années 1980 sont des perles. Rien à jeter. C’est pas pour rien que ce groupe est devenu le symbole du heavy metal tout entier. Bouffer les discographies est une bonne chose, mais il faut mettre en avant les classiques ! Iron Maiden : The Number of The Beast, Powerslave, Seventh Son of a Seventh Son Judas Priest : British Steel (!!), Defenders of The Faith, Painkiller, Stained Class Black Sabbath : Toute la période Ozzy Osbourne, Heaven And Hell Saxon : Wheels of Steel,Denim and Leather

Il ne faut pas s'arrêter à l'apparence. Bien évidemment, cette liste est subjective, et j'ai surement oublié quelques skeuds. Et je n'ai cité que la frange des vieux papys du heavy metal. Aujourd'hui encore, certains groupes perpétuent la flamme. Si vous avez déjà vu l'étiquette stoner quelque part, réjouissez-vous. Il s'agit ni plus ni moins que d'un certain revival du bon vieux heavy metal groovy

et quelque peu gras. Un peu dans la veine du Sabbath. On y regroupe souvent beaucoup de groupes qui diffèrent musicalement : Kyuss, Queens of the Stone Age, High On Fire, Spiritual Beggars, Monster Magnet, Grand Magus, Cathedral... Des groupes aux guitares chargées de plomb, qui ne peuvent que vous faire taper du pied (selon les goûts bien sur).

III. Je veux écouter quelque chose de bourrin, old school mais plus bourrin

Tu cherches du thrash metal. La réaction au heavy metal, non pas dans un esprit de concurrence, mais plus une escalade dans la vitesse et la brutalité musicale. Bon nombre de trashers ont longtemps écouté du heavy metal, mais aussi un peu de punk et d’autres groupes bruyants comme Motorhead ou Venom. Le thrash metal symbolise la violence et l’exagération du metal. Ça joue vite, ça joue fort, ça gueule souvent, c’est tout le temps en colère, et ça défonce tout sur son passage.

... même s'il y a des exceptions

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Pour ce qui est des groupes phares, il


PORTNAWAK Les années 1980 sont décidément l’âge d’or du metal, on pourra dire ce qu’on veut. Et avec ses groupes, on était servis question poutres. Voici les albums à écouter d’urgence :

Slayer : la trilogie Reign in blood, South Of Heaven, Season In The Abyss, le thrash dans tous ses états.

Megadeth : Peace Sells, Rust In Peace, des leçons du genre.

Exodus : Bonded By Blood, sorti à la bourre, mais qui n’a rien à rougir face aux autres.

Anthrax : Spreading the Disease, Among The Living

Le metal arrache-bite, ça va 5 minutes faut regarder vers la Bay Area, en Californie, le berceau du thrash metal tel qu’il a été popularisé. On cite évidemment le carré d’as du Thrash, inévitable : Metallica, Slayer, Anthrax, Megadeth. Seul Anthrax ne vient pas de la côte Ouest, mais de New York. Il convient donc de rajouter Exodus, pilier au même titre que Metallica. Y a pas à tortiller du cul, c’est vers ces cinq groupes qu’ils faut vous tourner.

dans un esprit fun et à part, écoute Anthrax (ouais ce sont les intrus un peu).

Bien entendu, ces groupes entraîneront une vague de second couteaux qui auront quelques beaux trophées, citons Death Angel, Testament. Dans le même temps l’Europe n’est pas en restes avec les terreurs allemandes que sont Sodom, Kreator, Destruction ou encore Tankard. Ces derniers perdurent encore, avec une verve somme toute intacte, bien que ça puisse tourner en rond selon les albums. Mais, comme pour le heavy metal, le thrash connait une seconde jeunesse, avec en premier lieu le retour d'an-

Beaucoup de choses ont été écrites à leur sujet “gnagnagna Metallica a la plus grosse”, “Slayer ils ont toujours été intègres”, et pleins d’autres balivernes. Durant les années 1980, les metalleux n’avaient d’yeux que pour eux, et à part Metallica qui était au dessus du lot (d’un poil de cul), tous les groupes se valent. Si tu cherches du bourrin technique de haute volée, écoute Metallica et/ou Megadeth

Si tu cherches du thrash metal qui arrache la gueule sans anesthésie, écoute du Slayer et/ou du Exodus

Si tu cherches du thrash qui poutre

C'est glauque, mais c'est ici que tout à commencé.

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TOUT CE QUE VOUS N'AVEZ JAMAIS VOULU SAVOIR

Metallica : Ride The Lightning, Master Of Puppets, soit deux albums de fous.


TOUT CE QUE VOUS N'AVEZ JAMAIS VOULU SAVOIR

PORTNAWAK ciennes gloires ou d'anciens espoir. Citons les retours gagnants de Death Angel, Heathen, Forbidden et surtout les vieux de la vieille de chez Exodus, véritable porte étendard de ce revival thrash. Et dans un deuxième temps, il y a ce vent de jeunesse qui s'abat sur la scène, avec des groupes plus ou moins bons de thrasheux ne demandant qu'à en découdre : Municipal Waste, Vektor, Fueled by Fire Bonded By Blood, Evile, Merciless Death, Toxic Holocaust, Skeletonwitch, Warbringer, et tant d'autres... Le choix est vaste, mais il faut savoir faire le tri.

IV. Je veux écouter quelque chose d’extrême, sans concession, un truc qui va vite, et qui gueule fort.

Tu veux jouer les durs ? T’as bouffé du thrash à toutes les sauces (américaine et teutonne) et tu n’en as pas assez, alors découvre le metal extrême. Cependant, deux écoles se distinguent parmi cette dénomination de metal extrême : le death metal et le black metal. On va commencer par le premier, qui est plus “facile d’accès”. Grosso modo, le death metal est une évolution du thrash, dans un esprit plus macabre et lugubre. Il ne faut pas avoir peur des ours qui beuglent ou encore des voix écorchées. C’est le B A-BA du death. Si tu écoutes du death, c’est que t’aimes les trucs qui blastent et qui grognent. A l’instar du thrash et de son “Big Four”, le Floride regroupent quelques uns des pionniers, constituant l’âge d’or du Morrisound Studio : Morbid Angel,

Deicide, Obituary, Cannibal Corpse, et le pape Chuck Schuldiner avec Death. Ne cherchez pas à savoir qui a joué du death metal le premier, c’est assez controversé et j’en parlerai dans un autre article. En plus ce n’est pas le sujet. Le sujet, c’est que le death tourne autour de la Floride à ses tous débuts. Et voici ma petite sélection de Death metal old school. Death : Leprosy, Spiritual Healing, tout simplement. Morbid Angel : Altars Of Madness, avec du blast beat dedans qui fait mal. Deicide : les deux premiers et les deux derniers en dates. Les deux premiers sont monstrueux de techniques et de bestialité. Les deux derniers sont à part, mais déments.

Obituary : Slowly We Rot, The End Complete.

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Cannibal Corpse : The Bleeding, The Gallery Of Suicide, deux albums parmi les meilleurs jamais enregistrés.

Et le death metal moderne ? Citons Krisiun qui redore le blason d’un genre qui tourne un peu en rond, ou encore Nile qui figure en tête de peloton. J’oublie aussi le death metal suédois, avec Entombed, Bloodbath ou encore Grave, qui n’ont rien à rougir. Mais bon, Cerb’ va me taper parce que j’écris trop. Cependant, si tu as fait le tour du death metal et que tu es curieux de son frère ennemi, le black metal, c'est une autre paire de manche. Dis-toi bien que le black metal est une musique bien plus crue et froide que son homologue, et qu'il est difficile d'appréhender cette musique dont le mot extrême sied à merveille. Ou alors tu es un gros misanthrope et tu as déjà écouté du Mayhem ou Burzum en boucle dans la chambre repeinte en noir. Avec le black metal, y a pas à tortiller du cul. Soit on aime, et ça nous parle, soit on déteste et on peut pas piffer ces blaireaux qui courent dans tous les sens dans les bois avec des tronches en noir et blanc. Et pour éviter de te sentir déstabilisé, oublie les démo de Mayhem par exemple. Le net 2.3 regorge de critiques dithyrambiques à leur sujet, mais c'est de la pisse. Alors oui, ce furent les premiers méfaits en terme de black metal pur et dur, mais la qualité du son est à chier par terre. C'est tout simplement immonde. Un exemple : "Pure Fucking Armageddon", un vrai truc pourri des fesses. En revanche, si tu veux commencer par un bon groupe, commence par Satyricon, ou à la rigueur le premier album studio de Mayhem, Immortal. Darkthrone à la rigueur, dans une veine plus crasseuse et jusqu'au-boutiste. Une


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VII. J'aime bien le metalcore mais je veux aller plus loin.

Tu jettes ces merdes et tu vas relire les précédents paragraphes. Non mais !

Conclusion et aller plus loin.

petite liste d'oeuvres à écouter s'impose néanmoins Satyricon : Nemesis Divina, une pièce maitresse du genre

Mayhem : De Mysterii Dom Sathanas, parce que Atila Csihar déchire aux vocaux

Darkthrone : la trilogie Under A Funeral Moon / A Blaze In The Northern Sky / Transilvanian Hunger peut-être ce que le black metal a fait de meilleur

Immortal : At The Heart Of Winter, bon compromis

Burzum : Hvis Lyset Tar Oss, première brique du black metal atmosphérique.

une musique speed, et des paroles épiques. Rhapsody fait de la musique épique. Donc range ton album "Once", arrête d'écouter cette "chanson" qu'est Wish I Had machin, et passe à quelque chose de vrai ! Imagine-toi être aux côté de Conan ou au Walhalla en écoutant Manowar, imagine-toi sur ton destrier en combattant pour le roi en écoutant Rhapsody, les cavalcades épiques de Blind Guardian, ou encore le mysticisme d'un Therion. Par contre sur ce point là, bien que je soit friand et parfois adepte de ce style, je n'en suis pas un fan absolu. Disons que j'ai pas trop d'albums à vous conseiller, à part presque toute la disco-

Mettre un pied dans le metal ne consiste pas à s'écouter d'emblée le groupe le plus brutal evar. Même si je balance pleins de noms de groupes et de noms d'albums, c'est une démarche personnelle qui demande avant tout de la curiosité, et un certain sens des classiques. comprenez par là que sans classiques, on ne saura pas apprécier et puis on se met facilement à écouter de la daube sans saveur (comme 85 % des groupes de metalcore/deathcore par exemple qui se copient entre eux). Bien évidemment ce que j'ai exposé consiste en un point de départ qu'il vous appartient d'enrichir, au gré des découvertes et des envies. Après il n'y a bien que la curiosité pour offrir une bonne playlist qui roxxe

VI. J'ai plus été élevé avec Nightwish, ou la musique classique Déjà, t’arrête Nightwish tout de suite ! Le metal symphonique connait le même syndrome que le néo metal je trouve : un aspect novateur, des groupes précurseurs, et un enlisement musical et commercial pathétique (oui oui je pense à Nightwish, mais je vous avez prévenu, je hais ce groupe). Mais cracher sur ces Finlandais ne serait pas très constructif. Déjà on va englober le power metal et le speed metal dans tout ça. Disons que tous ces trois courants (Power, Speed, Sympho, vous suivez) se mélangent plus ou moins. Prenez Rhapsody (of Fire) : voilà LE groupe de speed power sympho metal qui en met plein la vue avec des albums concepts qui font tout dans la dentelle, les chevaliers et les dragons. Au menu : du sympho à baver partout,

Ca, tu vois, c'est de la merde. Mais genre de la merde comme on peut en faire chez les trve black metalleux

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Draxx

TOUT CE QUE VOUS N'AVEZ JAMAIS VOULU SAVOIR

graphie de Manowar, mais on va me traiter de fanboy. Mais je peux citer des valeurs sûres : Rhapsody donc, Therion, Dimmu Borgir dans une veine plus black, Gamma Ray ou encore DragonForce pour s'éclater un peu.





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