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Télétravail

TéléTravail NégociatioNs: reNdez-vous maNqué?

Alors que le télétrAvAil se développe fortement en dehors de tout cAdre formAlisé, les orgAnisAtions pAtronAles refusent toujours le principe d’un Accord normAtif et prescriptif.

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La journée de négociation du 23 novembre devait être conclusive… mais huit heures de discussion, ce lundi, n’ont pas permis d’aboutir à un accord. Les partenaires sociaux devaient donc à nouveau se retrouver, le lendemain, pour se donner une nouvelle chance de conclure un accord national interprofessionnel (Ani) sur le télétravail. Le contexte de cette négociation, ouverte début novembre, est connu : la généralisation de ce mode d’organisation du travail, souvent dans des conditions dégradées, alors que les ordonnances Macron ont déréglementé cette pratique et affaibli l’Ani de 2005. Les conséquences ont été immédiates: hors confinement, le télétravail en zone grise, c’est-à-dire sans encadrement, s’est fortement développé pour concerner désor-

Sondage

Une enquête réalisée par Harris Interactive du 4 au 8 novembre pour le ministère du Travail révèle la réalité contrastée de ce deuxième confinement. Si 36% des salariés du secteur privé peuvent télétravailler facilement et 25% avec des difficultés, près de 40% disent ne pas pouvoir le faire. En moyenne, le nombre de jours concernés était de 3,7 par semaine, contre 2,7 sept jours plus tôt. Parmi ceux qui télétravaillaient cette semaine-là, 45% étaient à temps complet. Un véritable effort, met en évidence le sondage: quatre salariés sur dix disent souffrir d’isolement et trois sur dix déclarent mal vivre le télétravail au quotidien. Au total, 58% des salariés télétravaillant cinq jours sur cinq préféreraient venir sur leur lieu de travail au moins un jour par semaine. Toujours au cours de cette période, environ 30% des salariés pouvant pratiquer ce mode d’organisation du travail étaient exclusivement en présentiel.

mais près d’un salarié sur cinq; seuls 8% des salariés sont couverts par un accord. Au regard des enjeux posés, il s’agissait donc, pour la Cgt, de mettre un terme à cette déréglementation et d’aboutir un à un accord dont le « contenu normatif» permettrait de «garantir des droits a minima, même pour ceux qui ne bénéficient pas d’un accord d’entreprise ».

Des reculs par rapport à l’accord de 2005

Mais à l’heure où nous écrivons, les organisations patronales (Medef, Cpme, U2P) restent arc-boutées sur le refus de principe d’un tel accord. Alors que les salariés sont en droit d’attendre un certain nombre de garde-fous, le projet de texte «Pour une mise en œuvre réussie du télétravail», transmis aux partenaires sociaux pour l’ultime séance de négociation, était censé comporter des «avancées». Il ne fait en réalité que revenir sur certains reculs portés par les organisations patronales depuis l’ouverture de la négociation inter-

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