Catalogue d'exposition "Vendanges de printemps 2010"

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Vendanges de printemps 2010


Chamalot-Résidence d’artistes ISBN : 978-2-917684-02-3


Amélie Bertrand Aurélie Bourguet Emmanuelle Castellan Eléonore Cheneau Colombe Marcasiano Muriel Rodolosse


Amélie Bertrand Radicales mises en présence de formes, les œuvres d’Amélie Bertrand affrontent sans relâche leur propre langage : celui de la peinture. Une entreprise considérable, à laquelle cette jeune peintre s’engage à répondre par la lenteur et la minutie, pour le moins déterminées, du processus d’élaboration.Les tableaux sont de véritables constructions, à la fois de formes et de couleurs. Il semble en premier lieu difficile d’en dire davantage tant ces éléments, qui ne restent reconnaissables que par leur forme, ont été évidés de leur contexte[…] L’iconographie, quoi qu’importante dans la compréhension de l’élaboration des œuvres, ne peut pourtant en constituer le sujet. Une fois les éléments source ayant été agencés, scénographiés, ils forment un tout, celui du tableau, hétérogène. La distinction primordiale qui doit être faite, se comprend en ce que les peintures d’Amélie Bertrand ne sont pas des images mais font véritablement image. Entendant en cela que ses œuvres ne réalisent pas dans la représentation des choses vues. En effet elles ne peuvent pas exister dans une fonction d’intermédiaire de la perception du monde, ni dans une fonction d’agent entre le fond et la forme. La peinture d’Amélie Bertrand semble être tout à la fois fond et forme, c’est à dire littéralement une pensée en construction. Celle qui s’empare d’un langage, frontalement, pour se réaliser. Il apparaît ainsi d’autant plus clairement, qu’il n’y a pas à chercher dans ses œuvres de significations d’ordre symbolique, qu’elles soient universelles ou au contraire subjectives.Car s’il y a bien une présence des signes et d’éléments que nous pouvons identifier par leur seule forme, ils sont proprement considérés comme des référents dont le sens a littéralement, visiblement, été aplati. Leur complexité antérieure est renvoyée au stade sous-jacent. C’est en cela d’ailleurs que leur narrativité ne peut plus être mise en œuvre dans l’image, car elle n’est plus qu’illusion, précisément comme si elle était devenue trop faible pour amorcer un récit. Comme si avait été étouffé la portée polysémique du langage même.[…] Et c’est face à cela, au tableau fait image, que le spectateur peut véritablement éprouver une présence, la sienne, face à une pensée. Oui, la distance narrative et verbale que l’œuvre ménage le renvoie à un état proche de l’aphasie. Ce qui l’enrichit ici ce n’est pas sa possibilité à se projeter dans l’image. Ce qui l’enrichit c’est d’être le spectateur d’une pensée, en construction, là, sous ses yeux. Détachée de toute idée de lieu et de nature, cette pensée fait paysage, à la fois arrière plan, formes en saillie et repoussoir : une somme hétérogène de formes et de perspectives où l’équilibre ne semble pas menacé mais bien plutôt infini. Leslie Compan


Sans titre, 2010, huile sur toile, 170x130 cm.


Spring Break, 2009, huile sur toile, 160x200 cm.


La Pool Beach, 2009, huile sur toile, 180x150 cm.



Sans titre, 2008, huile sur toile, 180x230 cm. page ci-contre : Sans titre, 2008, huile sur toile, 170x115 cm.


Sans titre, 2009, huile sur toile, 200x185 cm.


Amélie Bertrand Née à Cannes en 1985. Vit et travaille au Cannet. www.semiose.com 2008

Diplôme de l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Marseille.

Expositions personnelles (sélection) : 2010

Amélie Bertrand, Sémiose Galerie, Paris.

Expositions collectives (sélection) : 2009 2008 2007

Acquisitions 2009, Fondation Colas, Paris. Prix Mourlot 2009, Galerie de l’Esbam, Marseille – Lauréate du prix. Salon d’Art Contemporain, Montrouge. Archipélique, Musée d’Art Contemporain, Marseille. Pinède Légende, La Compagnie, Marseille.


Aurélie Bourguet With a big pen Le dessin est une constante. Il est à la fois un réflexe et un instrument. Une loupe grossissante qui permet de resserrer une image en focalisant sur des motifs ou des éléments. Trouver la ‘bonne’ image est proche d’une stratégie. Je ne la choisis pas pour ce qu’elle représente, mais dans l’optique de ce qu’elle pourrait devenir. Les fragments qui la composent ont chacun leur valeur propre, et forment un ensemble qui peut être changeant. Pas d’affirmations, ni de généralisations, ni même de significations fixes: plutôt des bonds aléatoires et un motif en fausse piste. Pop-cornons les choses les plus simples. J’en obtiens des formes racoleuses qui font tourner la tête, des lignes confinées dans leurs retranchements maniéristes, des pièces modulables comme des kits, des images qui empruntent l’épaisseur à la sculpture tout en conservant la malléabilité du dessin. Aurélie Bourguet


Hummings humbug #30, 2009, techniques mixtes sur papier, 40x30 cm.



Say-so & scaffold #12, 2010, techniques mixtes sur papier, 25x25 cm. page ci-contre : Hummings humbug #48, 2009, techniques mixtes sur papier, 42x29,5 cm.


La béquille, 2008, acrylique sur bois, 382x260 cm.


Meet me in a dodgy dump, 2009, techniques mixtes sur bois, 520x130 cm.


Bone machine, 2008, feutre noir et acrylique sur papier cartonnĂŠ, 186x625 cm.


Aurélie Bourguet Née à Nice en 1984. Vit et travaille à Londres aureliebourguet@gmail.com 2008

Diplôme de l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Marseille.

Expositions collectives (sélection) : 2008

Archipélique, Musée d’Art Contemporain, Marseille. Peu importe le voyage pourvu que l’horizon soit vaste, Galerie

Nicolas Silin, Paris.


Emmanuelle Castellan Image, couleur, lumière définissent les spécificités de la peinture. Sur toile, sur mur ou papier, Emmanuelle Castellan explore les « espaces de la peinture » en prenant en compte les champs de la représentation, de la matérialité et de l’immatérialité que présuppose ce médium. «Travaillées au mur, mes peintures sont considérées comme des écrans, elles sont des projections qui ont en mémoire leur propre disparition. « (...) La disparition est déjà inscrite dans l’acte de peindre. (..) Je cherche à saisir des choses, parfois tout à fait périphériques, qui m’ont cependant imprégnée.(..). Finalement, il ne me semble pas épuiser l’image mais plutôt la faire basculer ailleurs ».1 L’artiste expérimente l’in situ dans le sens où son travail s’étend directement sur les murs. D’abord compris comme un geste de liberté, cette pratique inscrit sa peinture dans l’espace temps. Traditionnellement dite plate, celle-ci entre alors en scène. Tel un scénariste, Emmanuelle Castellan étudie le rythme, la densité des coloris, les contraintes spatiales, la lumière, sélectionne les prises de vues. Bien que l’image ne soit que l’élément de base de sa peinture, celle-ci en est aussi l’acteur principal. Apparaissant sous différents plans, elles s’enchaînent, induisant ainsi le déroulement de la visite. Parallèlement aux projets d’exposition échelle un, l’artiste expérimente les systèmes de déplacement dans l’espace à partir de maquettes. Conçus comme des projections mentales, ces bricolages font partis de son cheminement. Anne Malherbe dit de ces maquettes que « leur principe fait songer à ces appareils optiques, les stéréoscopes, qui tiennent dans la main, et sur l’objectif desquels on ajuste le regard pour voir alors se déployer tout un paysage ».2 De même que la réminiscence nous apparaît floue, les images d’Emmanuelle Castellan sont évanescentes, recouvertes d’un voile, à la lisière du visible. Certaines peintures, à la limite du monochrome portent en elles les signes du sfumato des peintures italiennes du quattrocento. Dans La nuit tombée, les formes émergent peu à peu d’une pénombre mystérieuse. Comme si le révélateur photo s’était arrêté, le paysage reste à l’état de suggestion, laissant le spectateur faire son cinéma ou pas. Nadège Marreau

1 - Extrait de l’entretien entre E. Castellan, Brigit Meunier et Martine Michard en mai 2008. 2 - Extrait de Semaine n°186 du 5 décembre 2008.


Sans titre, 2009, encre sur papier, 160x150 cm, peinture murale, 252x192 cm, galerie Interface, Dijon.


Karl, 2009, encre sur papier rodia,14x19 cm. Sans titre, 2009, encre sur papier rodia,14x19 cm. A distance, 2009, encre sur papier rodia,14x19 cm.


Détraquée, 2008, acrylique sur toile, 180x200 cm.


En trop, 2009, encre sur papier, 170x150 cm.


Point de mire, 2008, acrylique sur toile, 170x200cm.


VerrouillĂŠe, 2009, acrylique sur toile, 140x150 cm.


Emmanuelle Castellan Née en 1976. Vit et travaille à Toulouse. www.emmanuellecastellan.blogspot.com 1994

Diplôme de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris.

Expositions personnelles (sélection) : 2010 2009 2008 2007

En arrière fond, Cinémathèque de Toulouse. Il arrive de préférer le désert, Galerie Françoise Besson, Lyon. C’était hier, Interface appartement/galerie, Dijon. Tout va disparaître, le bbb,Toulouse. Des jours étranges, la Résidence, Dompierre-sur-Besbre.

Expositions collectives (sélection) : 2009 2008 2007

(sur)impression, Atelier am Eck, Düsseldorf.

SCOPE Art Fair, Galerie Françoise Besson, Bâle.

Le Grand Atelier, Ecole des Beaux-Arts de Clermont-Ferrand. Rencontres n°32, La Vigie, Nîmes.

SOFF, village underground, Galerie Françoise Besson, Londres. Printemps de Septembre, Musée des Abattoirs, Toulouse. D’autres murs, expositions itinérantes, le bbb, Toulouse. Paysage, Espace Croix Baragnon, Toulouse.

Catalogues, publications (sélection) : 2008 2007

Semaine n°49.08 : ESA de Clermont-Ferrand.

Tout va disparaître, catalogue, coédition Maison des Arts Georges

Pompidou, Cajarc, et le bbb, Toulouse. Édition limitée de 300 lithographies, Maison des Arts Georges Pompidou. Artpress n°340, Printemps de Septembre par B. Marcelis. Le Monde, Printemps de Septembre par P. Dagen. Le Figaro, septembre 2007. Parcours des Arts, septembre 2007. Des jours étranges, 1, 2, ...4 éditions. Paysages, catalogue, Espace Croix-Baragnon, Toulouse.


Eléonore Cheneau Les paysages (2003-2009) J’ai commencé à peindre des masses colorées, un peu sales, brutes, peintescomme de la terre. Puis à force d’assemblages, ces parcelles agglomérées sont devenues un sol. Contre le sol, qui dessine la ligne d’horizon dans la partie supérieure j’ai ajouté le ciel, (simple et uni). Avec le ciel, la construction du « paysage » se termine et devient une image. Il s’agit d’une déconstruction de l’idée de paysage. Si l’image apparaît très clairement, en observant les détails il n’y a aucun élément figuratif. La représentation s’évanouit dans la matière de la peinture. Ce qui est vu ne peut pas être regardé comme tel (se dérobe). Les bagarres (2007-2010) Dans ces peintures, des personnages sont représentés dans des paysages. Ils sont pris dans la même matière qui les entoure. La scène qui se joue est une sorte d’étreinte ambiguë que j’appelle« bagarre ». Sur du papier brillant, la peinture glycérophtalique noire, plus ou moins diluée a un aspect spéculaire. Ainsi, le combat est également celui qui consiste à trouver un équilibre entre le clair et l’obscur. Du chaos de la matière - force tellurique et chargée d’inconscient - surgit le trait qui permet au sens d’émerger. Les papillons (2008-2010) A la manière des klecksographies, qui consistaient à déposer une goutte d’encre sur une feuille de papier que l’on pliait pour obtenir des formes de « papillons », j’ai mis en contact deux toiles recouvertes de peinture glycérophtalique (brillante). La fusion des deux couleurs donne à voir un précipité qui s’organise en symétrie. Il n’y a plus de geste de représentation pourtant une image apparaît de la peinture.


Papillon #14, 2010, peinture glycérophtalique sur toîle, 30x40 cm.


Paysages (diptyque), 2003, peinture acrylique sur papier, 30x43 cm(chacune).


Paysage #37, 2006, peinture acrylique sur papier, 50x70 cm.



Bagarre(détail), 2009, peinture glycérophtalique sur papier, 25x35cm. page ci-contre : Bagarre (mur), 2009, peinture glycérophtalique sur papier, 240x240 cm.


Papillons (atelier), 2010, peinture glycĂŠrophtalique sur toiles.


Eléonore Cheneau Née en 1972. Vit et travaille à Paris. http://troisouquatre.blogspot.com/ 2002 1996

Diplôme de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. Diplôme de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg.

Expositions collectives (sélection) : 2010 2009 2007 2005 2004 2003 2002 2001 1999

Du paysage, Ecole Régionale des Beaux-Arts, Besançon. Novembre à Vitry, Galerie Municipale, Vitry. Novembre à Vitry, Galerie Municipale, Vitry. La main qui dessinait toute seule, Galerie Magda Danysz, Paris. Histoire de la Chimère, Maison de production 4A4, Paris.

Exposition collective de dessins, Galerie France friction, Paris. Alentour d’une exposition, Espace Restitution, Berlin. L’œil de Pinoccio, atelier du Mûrier, Paris. XXX LIE ! , Compression space, Amsterdam. 8 Zeichner aus Frankreich, Emschertal Muséum, Bochum (Allemagne). Substitutive, Galerie du forum Saint-Eustache, Paris.

Résidence et bourses : 2008 2002 1999

Lauréate de la bourse attribuée par le jury de Novembre à Vitry pour une résidence en 2009 à Chamalot - Résidence d’artistes. Bourse de soutien de la mairie de Paris (Département de l’art dans la ville). Bourse ERASMUS à la Hochshule der Kunst (HDK), Berlin.


Colombe Marcasiano A rebours de certaines démarches passéistes, le vocabulaire constructiviste de Colombe Marcasiano rejoue à sa manière une petite histoire des formes sans prétention aucune mais avec sincérité et finesse. Dans l’exposition « Les Formes Féminines » à Marseille, elle proposait une pièce intitulée « le nuancier du peintre », ce dernier pris comme allégorie de l’artiste absolu. L’œuvre semblait proposer littéralement l’expérience sensible du monde, figurée par des panneaux de bois imitant bois, crépi, brique, grillage, marbre, comme matériau premier de l’artiste. Un grand châssis détoilé, posé nonchalamment contre une colonne non loin de là, renforçait encore le propos en posant la peinture comme une fenêtre sur le monde. Avec l’installation « Chantier d’été » à la Galerie du Haut Pavé, l’artiste nous met de nouveau face à ces questions simples et pourtant chez elle toujours traitées de façon à la fois légère et poignante. Elle présenta alors un discours conscient et humoristique sur les faires et les défaires qui constituent une vie d’artiste. Un mur blanc mal peint que rien ne semble au premier abord distinguer; des outils de cartons, semblables à de fragiles jouets. C’est à un drôle de chantier que l’artiste nous convie, elle semble suggérer une activité frémissante et impalpable, affirmée puisqu’exposée mais cependant précaire et fragile à l’image des outils de carton qu’elle propose. Le mur blanc évoque aussi la toile blanche, une recherche d’inspiration avouée. En même temps, l’artiste semble signifier clairement qu’il lui faut fabriquer ses propres outils pour pouvoir aborder cet espace vierge, intouché. Pourtant, dans un deuxième temps, on se rend compte que ce mur peint est en fait un mur dépeint, repeint. Une couche de graphisme affleure, on la perçoit sous l’acrylique blanche, de grands motifs insaisissables autrefois jaunes, rouges, bleus. Un graphisme spontané et libre, un geste d’essai, une jouissance de la couleur pure, de la fluidité du geste gratuit. Le recouvrir laisse sans doute sa poésie intacte, le libère une fois pour toute du souci de représentation, de signification. Le geste est enfoui pour toujours, vide de sens, pour une fois. Mais il y a aussi de l’optimisme dans ce geste, dont l’artiste suggère que seule la libération compte. Un aveu de désobéissance. Des outils qui referont d’autres murs, découperont d’autres planches, des surfaces qui diront d’autres histoires, d’autres graphismes, des couleurs qui rappelleront d’autres perceuses, d’autres spatules. Un petit monde en construction. Un chantier de l’esprit. Des écritures passées et à venir. Les mots lourds de l’esthétique s’effacent alors enfin pour laisser la place à ceux, plus judicieux, du poète : vingt fois sur le métier... Dorothée Dupuis


Mur taggé recouvert, 2009, aérosol et peinture , dimension variable, « Chantier d’été », Galerie du Haut Pavé, Paris.


Nuancier du peintre, 2009,



Les Outils, 2009, carton peint, dimension variable, Chamalot-Résidence d’artiste. pages précédentes : Le nuancier du peintre, 2009, bois, peinture, crépi, 220x240x180 cm « Les Formes Féminines »,Triangle France, Marseille.


Samples, 2009, bois peint, 300x90x30 cm, « Chantier d’été », Paris .


Amas, 2009, bois, crépi, peinture, linoleum, dimension variable, Chamalot - Résidence d’artiste.


Colombe Marcasiano Née en 1974. Vit et travaille à Paris. www.marcasiano.com 1999-2001 1996-2000

De Ateliers, Amsterdam, Nederland. Ecole nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, France.

Expositions personnelles (sélection) : 2009 2006

Chantier d’été, Galerie du Haut Pavé, Paris. Haltéropholie, oeuvres sur papier, Paris. Séjour-Club, Festival Expoésie, Périgueux.

Expositions collectives (sélection) : 2010 2009

2008 2007 2006 2005

Duel, JTM gallery, Paris. Y The Black Issue, Ystads konstmuseum, Sweden. Survey , Ott’s Timber Yard, Londres. Les Formes Féminines, Triangle, Marseille. Double détente, Fontenay-le-Comte (Maison Billaud, L’orangerie - Parc municipal, Musée de Fontenay, Maison Chevolleau).

Pol/A, Galerie Nivet-Carzon, Paris. L’art dans les chapelles, Pays de Pontivy, Bretagne, 18ème édition. Novembre à Vitry, Galerie Municipale, Vitry. Traversée d’Art, Château de Saint-Ouen, Saint-Ouen. Палитра свободы, Yalta, Ukraine. Nowhere, Triangle France, Galerie de la Friche Belle de Mai, Marseille. Carte Blanche à Eric de Chassey et Pierre Wat, Galerie Jean Fournier, Paris.

Urban Connections, Caravansarai station Istanbul, Turquie. Biennale de Taschkent, Ouzbékistan.

Sculptures, collaboration avec Koenraad Dedobeleer et Sofie

Haesaerts, Restitutionraum, Dans le cadre de la Biennale de Berlin. Hommage aux Héros et Icônes, la Générale, Paris. Studio 8312, La Cité des Arts, Paris. Zweite Berliner KunstSalon, Arena, Berlin. Die Frage der Grosse, Tübingen, Allemagne.


Muriel Rodolosse Sur un fond d’une blancheur éblouissante se détache une forme humaine qui étreint un agneau si étroitement que les deux corps semblent ne faire qu’un. Toute l’ambiguïté du tableau réside dans la présence du masque qui rend l’identité encore plus incertaine et plus troublante, et dans la charge sexuelle qui apparaît au premier plan. Le corps humain est-il voué à un devenir animal ou l’inverse ? Cette forme de représentation du corps est emblématique du travail de Muriel Rodolosse qui explore à travers cette thématique la part la plus libre et la plus imaginative de la peinture. Les tableaux dans leur ensemble se présentent comme autant de mises en scène du corps humain dans sa confrontation avec l’animal, au cours de laquelle les corps de toute nature s’ajustent, s’imbriquent ou fusionnent en produisant d’étranges hybridations. A travers les divers éléments qui les composent, leur agencement, le traitement des détails, une histoire est à chaque fois racontée qui, en raison de la logique métaphorique qui la sous-tend, est source de lecture ouverte selon que le regard est attiré par la sensualité picturale évocatrice de la sexualité, par la dimension onirique de la représentation ou par son étrangeté. Le choix de Muriel Rodolosse de peindre sur du plexiglas, à l’envers du support transparent répond à son souci de produire des images ouvertes qui donnent la sensation d’une certaine instabilité, de tremblé ; des images comme des sortes de mirages capables de métamorphose du corps. Affranchies de la sorte du support traditionnel de la peinture, elles renvoient au mystère de l’émergence de toute image. Amélie Pironneau


Le string, 2006, peinture sous Plexiglas, 150x200 cm,.


FumĂŠe de nuage, 2008, peinture sous Plexiglas, 200x300 cm.


Juste une illusion, 2009, encre de chine sur papier, 150x200 cm.



Famille bras cassĂŠs, 2009, peinture sous Plexiglas, 200x300 cm. page ci-contre : Les fils sous les doigts, 2005, peinture sous Plexiglas, 150x200 cm.


Vue de l’exposition Caprice des jeux au FRAC Aquitaine, Haaa…Dada!, 2007, peinture sou Plexiglas, 4x6 m. © FRAC Aquitaine


Muriel Rodolosse Née en 1964. Vit et travaille à Bordeaux. muriel.rodolosse@wanadoo.fr Expositions personnelles (sélection) : 2010 Just around the corner, Centre Jules Ferry, Bergerac. 2009 Under the bridge, Maison des arts, Grand Quevilly. 2007 ANCORA !, Centre d’art contemporain Chapelle Saint-Jacques, France. Parcours d’art contemporain en vallée du Lot, exposition chez les habitants. Galerie Guislain, Paris, France. Activation de la Permissive, Conseil général du Cantal. 2006 Activation Passe-moi ta manche, j’te file mon col, Musée des moulages, Lyon. Laboratoire de l’hybridation, lycée agro-viticole, Blanquefort, France. Expositions collectives (sélection) : 2009 2008 2007

Archist, galerie des Grands bains douches de la plaine, Marseille. Caprice des jeux, Frac Aquitaine, France.

Installation de l’œuvre monumentale ANCORA ! Orangerie du Jardin du Luxembourg, Paris. FLUX 2, Maison des Arts de Cajarc et les des Maisons Daura, France. Mutations dans le jardin, Installation in-situ dans le Jardin du Luxembourg. Dressing room, bbb, Centre régional d’initiatives art contemporain, Toulouse. Stock en Stock, Aperto, Montpellier, France.

Catalogues, publications (sélection) : 2009 2008 2007

Livre d’artiste chez l’éditeur Marguerite Waknine. Artpress N°348, p. 89 -90, Caprice des jeux, article Didier Arnaudet. Bordeaux culture, article Didier Arnaudet. Art absolument N°24, p. 50 et 51, article Amélie Pironneau. Pariscope, article Alexandre Grenier.


Ce catalogue a été édité par Chamalot-Résidence d’artistes à l’occasion de l’exposition Vendanges de printemps 2010, dans les locaux de la résidence, du 25 avril au 16 mai 2010.

Contact : Chamalot - Résidence d’artistes Christine et Philippe Pée 19300 Moustier-Ventadour +33 (0)5 55 93 05 90 chamalot.residence@free.fr www.chamalot-residart.fr

Remerciements : L’association tient à remercier ses adhérents et donateurs, le comité de sélection, le jury du prix Novembre à Vitry, Stéphane Muracciole pour son aide précieuse.

L’association Chamalot - Résidence d’artistes reçoit le soutien moral et financier du Ministère de la Culture / DRAC Limousin, du Conseil Régional du Limousin, du Conseil Général de la Corrèze, de la Communauté de Communes de Ventadour, de la Commune de Moustier-Ventadour, de la Communauté Européenne (Leader Corrèze-Ventadour). Moustier-Ventadour

Crédits photographiques : Les artistes.

© Chamalot - Résidence d’artistes / Les artistes / Les auteurs Tous droits de reproduction réservés pour tous les pays ISBN : 978-2-917684-02-3 Dépôt légal : avril 2010




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