Chloé Le Mouël architecte insa, ethnologue
Anthropologie sociale et culturelle ? Ethnologie ? Il s’agit d’étudier et expliquer la vie des hommes et des femmes en société. Que font-ils ? Quel sens donnent-ils à ce qu’ils font ? L’anthropologie, l’ethnologie et l’ethnographie, sont pour Claude Lévi-Strauss trois moments progressifs d’une même recherche : l’ethnographie consiste dans le travail sur le terrain, dans l’observation et la description des données ; l’ethnologie représente une première synthèse au niveau de l’ethnie, ou de l’aire culturelle ; l’anthropologie vise quant à elle à une connaissance globale de l’homme, embrassant son sujet dans toute son extension historique et géographique, valable pour toutes les sociétés humaines. « Un architecte doit être un ethnologue et un sociologue avant tout. » Jean Prouvé
Chloé LE MOUËL
Formations et travaux scientifiques
Architecte INSA Anthropologue
2015
+33 (0) 6 87 35 34 00 chloe.lemouel@wanadoo.fr
Master Anthropologie sociale et culturelle, UDS Strasbourg, mention très bien. Mémoire : « Les Carroz d’Arâches - Lecture d’un village Haut-Savoyard à travers les noms des habitations», sous la direction d’Agnès Clerc-Renaud, maîtresse de conférences en ethnologie.
2013
3 rue Jean Moulin 74100 Ambilly France
Master Architecture, INSA de Strasbourg (ex-ENSAIS), mention bien. Projet de Fin d’Etudes : Dieppe – Théâtre de la Tour aux Crabes – Métamorphose d’un patrimoine dissimulé, sous la direction d’Alexandre Grutter, architecte DPLG.
2012
Mémoire de recherche de 3e année d’architecture : Le nomadisme et son influence sur la ville, sous la direction de Gäétan Desmarais, docteur en Aménagement et en Sciences du langage.
2007-2008
Classe préparatoire « Sciences, Techniques et Humanités », INSA de Strasbourg (ex-ENSAIS).
2007
Bac Scientifique spécialité Mathématiques, mention bien.
Née le 28 avril 1989 Nationalité française
Compétences Langues Anglais courant (TOEIC 965/990) Espagnol notions Informatique Suite Office, AutoCad, SketchUp, Artlantis, Photoshop, InDesign, Illustrator. Permis voiture et véhicule
Intérêts
Voyages, lecture, tricot urbain.
Expériences professionnelles 2015 (5 mois)
Chargée de mission collecte de mémoire : parcours de vie à l'usine du Giffre et l'usine Gambin, Ecomusée Paysalp (Viuz-en-Sallaz, France).
2012 (5 sem.)
Enquêtrice de terrain pour Echelle Inconnue (Dieppe, France). Echelle Inconnue, groupe de recherche et de création qui travaille sur les formes atypiques d’habitat et la transformation des villes.
2011 & 2012 (2x 5 sem.)
Chargée de mission pour Echelle Inconnue dans le cadre de la réalisation des expositions : - La Smala, un schéma exotérique de la foi (Rouen et Marseille, France. 2011), - Makhnovtchina, l’impossible cartographie de la mobilité (Dieppe, France. 2012).
2011 (4 sem.)
Assistante pédagogique, enseignements d’anglais pour les tibétains réfugiés en Inde, Gu-Chu-Sum (Dharamsala, Inde).
2010 (6 sem.)
Dessinateur-projeteur, MP&DC architects (Birkirkara, Malte).
2009 (8 sem.)
Ouvrier charpente, Nicodex Chalets & Charpentes (Les Carroz, France).
Dieppe, France
Théâtre de la Tour aux Crabes, métamorphose d’un patrimoine dissimulé. Projet de Fin d’Études
Strasbourg, France
Lancé de dés... les jeux sont faits ! Strasbourg, France
Billetterie Batorama
Strasbourg, France
Piscine du Heiritz Huningue, France
Logements EnR Huningue, France / Basel, Suisse / Weil-am-Rhein, Allemagne
Passerelle des trois pays Cha Di Igreja, Cap Vert
Hôtel d’éco-toursime
Cha Di Igreja, Cap Vert
Workshop : hôtel d’éco-toursime
Lhassa, Tibet, Chine
Maison des femmes
PROJETS
Voyages
Dieppe, France
Théâtre de la Tour aux Crabes, Métamorphose d’un patrimoine dissimulé. Projet de Fin d’Études en architecture
La marionnette est une image, et, ce qui est important, une image réduite ; un simulacre qui sollicite l’imaginaire des spectateurs. Dans le cadre de mon PFE, je propose de nouveaux locaux pour la compagnie dieppoise de théâtre d’objet Vendredi 13 : espace de travail, d’enseignement et de diffusion de l’art de la marionnette. Le site de la Tour aux Crabes est une enclave située dans le cœur historique de la ville. Il doit son nom à une tour, aujourd’hui démolie, qui faisait partie des fortifications érigées au 14e siècle et qui avait pour but de défendre l’entrée du port. A l’image d’un palimpseste, le site est composé d’une multitude de couches d’Histoire qui transparaissent les unes sous les autres. Le projet de théâtre s’inscrit dans ce processus, venant gommer certain éléments pour en mettre d’autres en valeurs. Le projet a pour but de rendre ce lieu aux dieppois, d’une part en proposant un bâtiment public ouvert à tous et d’autre part en offrant un espace public de qualité aux riverains. Les extensions servent à tisser un lien entre les différents éléments déjà présents, à donner une unité à l’ensemble dans un soucis de dialogue avec le patrimoine. Entrer dans un théâtre, c’est entrer dans un autre univers, dans le monde merveilleux de la fiction ; c’est ouvrir la boite à secret.
Défense militaire
Habitation & Jardin
Théâtre
XIVe - XVIIe
Magasin & morgue
XXIe - ?
XVIIe - XXe
Palimpseste
N
Plan masse 1/1000
Maquette du projet au 1/100e
Maquette du projet au 1/100e ouverte
Vue du théâtre de la Tour aux Crabes depuis le quai Henry IV
N
Rez de quai ĂŠchelle : 1/500e
Rez de place ĂŠchelle : 1/500e
R+2 échelle : 1/500e
Rez de deck échelle : 1/500e
R+1 échelle : 1/500e
Coupe longitudinale 1/300e
Dispositifs scĂŠniques
CastelĂŞt
En surplomb
Sur table
Prise directe
Coupe transversale sur la salle de spectacle et le hall 1/300e
Sur-marionnette
Ombres et projections
DiffĂŠrentes traditions de marionnettes Ă travers le monde
Vue du hall
Cha Di Igreja, Cap Vert
Hôtel d’éco-toursime
N
5e année en architecture
Ce projet d’hôtel s’adresse à une clientèle de randonneurs occidentaux mais également aux touristes cap-verdiens. Composé de différents types de cases et d’espace commun, l’accent est mis sur l’intégration du bâti dans le paysage en terrasses, paysage typique du Cap Vert. On s’attache à conserver et profiter de la végétation existante, papayers et pieds de canne à sucre entre autres. Les façades Est sont composées de deux de filtres en canne à sucre, permettant de gérer l’intimité, le rapport au grand paysage, et de déplacer la limite intérieurextérieur. Un enjeu majeur étant la surchauffe due au soleil, les cases sont semi-enterrées pour profiter de la fraîcheur de la terre et les façades-filtres permettent de moduler l’ombre.
Plan masse 1/800e
De la pierre issue d’une carrière locale et de la canne à sucre venant des champs voisins sont utilisés selon les savoirs-faires locaux, ainsi aucun matériau n’est importé sur cette petite île.
Coupe de la case pour un couple 1/150e
Plan de la case pour quatre 1/150e
Plan de la case pour un couple 1/150e
Scénarios d’ouverture de la façade-filtre
Vue de l’hôtel depuis le versant opposé
Cha Di Igreja, Cap Vert
Workshop : hôtel d’éco-toursime 5e année en architecture Travail de groupe
Dans un second temps, certains projets d’hôtel ont été sélectionnés pour être plus poussés par groupes de dix étudiants, dessiné jusqu’aux détails constructifs. Le but étant de réaliser un prototype d’une partie du projet. Nous avons choisi de travailler sur un hôtel en structure bois. Nous nous sommes répartis en trois sous-groupes : structure, sol et toiture, et enfin parois. Travaillant sur ce dernier thème avec deux camarades, nous avons étudié la chaîne opératoire du tressage en canne à sucre au Cap Vert, que nous avons ensuite adapté à la canne de Provence qui est disponible en France. Nous avons également réalisé une paroi en toile tendue et en cordage, imaginant que ceux-ci puissent être des matériaux de récupération venant des bateaux au Cap Vert.
Parois en tressages de cannes de Provence
Paroi en cordes et toile
Platelage en bois de palettes
Prototype de chambre pour un h么tel au Cap Vert
Strasbourg, France
Billetterie Batorama
5e année en architecture L’enjeu de ce projet est de proposer une nouvelle billetterie pour l’attraction touristique Batorama à Strasbourg. Se posent alors la question de la gestion des flux humain et celle des risques d’inondation. En prenant le parti d’adosser la billetterie à la place haute, c’est l’occasion de repenser l’accès de cette place au quai et de proposer un nouveau rapport à l’eau. La billetterie elle-même et les différents cheminements s’inscrivent dans un seul et même volume, dans la continuité des soubassements des bâtiments voisins. Le dialogue entre ce bâtiment et son contexte, le centre historique de la ville, se fait également par sa matérialité : le grès des Vosges. Vue de la billetterie depuis le quai Saint Nicolas
Coupe transversale 1/150e
N Plan masse 1/150e
Strasbourg, France
Lancé de dés... les jeux sont faits !
4e année en architecture Workshop d’une semaine en équipes inter-années Concours : 2e place
Un seul module, trois fonctions : fleuriste, kiosque à journaux ou buvette. Une fois la fonction choisie, le kiosque en panneaux de bois contrecollé est posé sur l’une ou l’autre de ses faces et certains pans sont ouverts pour créer un auvent, une terrasse ou un espace de vente.
Plan de la buvette 1/50e
Coupe de la buvette 1/50e
Un fleuriste: Espace ouvert avec espace d’exposition et auvent
Proposition de fleuriste place Alt Winmärik, Strasbourg.
Un kiosque à journaux: Espace fermé avec un auvent
Une buvette: Un côté vente à emporter, un côté terrasse
Huningue, France
Logements EnR
4e année en architecture en coopération avec une étudiante en Génie Climatique Ce bâtiment est situé à la rencontre de trois zones : un parc public, un campus universitaire et un quartier résidentiel. Le programme choisi est mixte pour s’adresser à différents types d’usagers : des logements, une serre tempérée ouverte au public, des espaces dédiés à la recherche pour la Faculté des Sciences de la Vie. En proposant différentes typologies d’appartement, ces logements s’adressent à des étudiants, à des familles ou encore à des personnes âgées, favorisant ainsi la mixité sociale.
Vue de l’intérieur de la serre depuis une coursive
La coopération avec une étudiante en Génie Climatique pour la conception de ce bâtiment nous a permis de tester différents scénario afin de rendre ce bâtiment performant au niveau énergétique. La serre à donc un usage pédagogique et de loisir pour le grand public, est un outil pour la recherche universitaire, est un atout majeur pour les habitants, tous les appartements étant en relation visuelle avec celle-ci, et enfin cette serre joue un rôle majeur dans la régulation thermique de l’ensemble.
N logements au R+1 1/200e
N plan de rdc 1/400e
Huningue, France / Basel, Suisse / Weil-am-Rhein, Allemagne
Passerelle des trois pays
4e année en architecture En coopération avec 2 étudiants en architecture
Cette passerelle sur le Rhin relie la France, la Suisse et l’Allemagne. Elle est destinée aux piétons et aux cyclistes. Ce projet a été conçu dans le cadre d’un cours de structure. L’enjeu a été de dessiner un projet élégant et structurellement viable. En prenant en compte tous les efforts exercés sur chaque éléments de la structure, nous avons dimensionné ceux-ci afin de mettre les aspects techniques au service du parti architectural. Un ruban est structurel, l’autre, le tablier, est fonctionnel. La première partie du tablier, partant de la France, est en appui sur le ruban structurel et fonctionne comme un pont à arc. La seconde partie du tablier, celle qui rejoint la Suisse, est suspendue par des haubans. Ainsi, le rôle de chacun des rubans s’efface dans un jeu d’enroulement entre les deux. Cette relation continue sur la seconde passerelle reliant la Suisse à l’Allemagne.
Vue de la passerelle depuis la rive française
coupe longitudinale 1/3000
France
N Plan masse 1/3000
Suisse
Allemagne
Strasbourg, France
Piscine du Heiritz
3e année en architecture
Le site de ce projet de piscine municipale se situe à Strasbourg, sur les berges l’Ill, à un endroit où il est possible de se baigner dans la rivière. Ce bâtiment, constitué de plans horizontaux et verticaux, est inspiré du pavillon de Barcelone de Mies Van der Rohe. Ces plans accompagnent les déplacements, leurs décalages permettent un jeu de caché / dévoilé des différents espaces de la piscine ainsi que des vues. Ils accompagnent le visiteur des espaces les plus privés, fermés, calmes : vestiaires, grand bassin, aux espaces les plus publics, ouverts, animés par les jeux d’enfants : petit bassin, bassin extérieur, espaces de baignade dans l’Ill.
Maquette de la piscine du Heiritz échelle 1/1000e
Façade nord échelle 1/1000e
N Plan échelle 1/1000e
Lhassa, Tibet, Chine
Maison des femmes
3e année en architecture
Ce projet a été dessiné lors d’un voyage d’études de deux mois au Tibet. J’ai au préalable réalisé un étude ethnographique auprès de différentes familles de Lhassa. Suite à cela, j’ai choisi le programme : une maison pour les femmes, c’est à dire un espace de services, de détente et d’accueil d’urgence, géré par des nonnes. Ce programme est basé sur le quotidien des femmes, laïques et religieuses, que j’ai rencontrées.
Ce projet est une réinterprétation de l’architecture traditionnelle tibétaine. Le mur extérieur est une enveloppe de pierre construite selon le savoir-faire local et s’intègre dans son contexte par sa matérialité, sa mise en oeuvre et son gabarit. En revanche, côté cour, le bâtiment s’apparente à un empilement de cubes en panneaux de bois massif contrecollé. Ces cubes sont desservis par des coursives ouvertes, réinterprétation des coursives traditionnelles, et qui, comme cellesci, sont une transition entre les espaces intérieurs et extérieurs. En hiver, les coursives sont protégées par des textiles. Les tissus font partie intégrante de l’architecture vernaculaire de Lhassa et ont un rôle d’ornementation et de protection. Les couleurs du bâtiment sont celles des tabliers des femmes à qui ce lieu est dédié.
Vue depuis la cour intérieure
N
Ruelle longeant le site au Nord
R+3
Coursives
N RDC R+2 Salon de thé géré par des nonnes
Femme tibétaine portant un tablier traditionnel
Coupe Est-Ouest
R+1
Nunavik, Nord-du-Québec, Canada
Habitat inuit au Nunavik, tentative d’appropriation d’un modèle allogène.
Dieppe, France
Makhnovtchina, l’impossible cartographie de la mobilité
Viuz-en-Sallaz, France
Mémoire d’ouvriers : usine du Giffre, usine Gambin
Les Carroz d’Arâches, France
Lecture d’un village Haut-Savoyard à travers les noms des habitations
Marseille, France
Smala
RECHERCHE
Voyages
Viuz-en-Sallaz, France
Mémoire d’ouvriers : usine du Giffre, usine Gambin Ecomusée Paysalp
Le but de cette recherche ethnologique était de tracer dans les grandes lignes différents aspects du monde ouvrier en basse vallée du Giffre, le fil rouge étant de montrer comment l’usine du Giffre et l’usine Gambin ont participé à la création d’une culture industrielle. Ces deux usines ont des histoires parallèles sur près d’un siècle. Elles s’inscrivent à la fois dans l’histoire locale mais aussi dans l’histoire de l’industrie française. Elles ont toutes deux eu une grande importance dans la transformation de la basse vallée du Giffre, qui a basculé du monde rural au monde industriel.
Usine du Giffre
Dans un premier temps, j’ai mené des entretiens avec des anciens ouvriers de ces usines aujourd’hui fermées. Mais j’ai aussi rencontré les cadres, les ingénieurs, les familles des ouvriers, leurs voisins, etc afin de multiplier les points du vue et comprendre comment s’est construite une culture ouvrière au delà de l’usine. J’ai ensuite analysé ces entretiens et rédigé une étude. Enfin, j’ai donné une conférence de restitution à l’écomusée Paysalp.
Usine Gambin
Ouvrier de l’usine Gambin
France
Les Carroz d’Arâches, Lecture d’un village Haut-Savoyard à travers les noms des habitations
Mémoire de master 2 anthropologie sociale et culturelle mention : Très Bien Juin 2015
Fig. 32 : Fer forgé etChalet tôle pliée (Le Mouël, 2015). Fig. 44 :et d’ Alain P., qui n’est pas nommé mais qui est décoré de poyas, d’outils et de skis en bois, et Fig. 32 : Fer forgé tôle pliée (Le Mouël, 2015). Fig. 32 : Fer Fig. forgé 44 tôle pliée d’ (Le Mouël, P., 2015). pas Fig. 44 ::etChalet Chalet d’ Alain Alain P., qui qui n’est n’est pas nommé nommé mais mais qui qui est est décoré décoré de de poyas, poyas, d’outils d’outils et et de de skis skis en en bois, bois, et et zoom sur l’une des poyas (Le Mouël, 2015). zoom sur l’une des poyas (Le Mouël, 2015). zoom sur l’une des poyas (Le Mouël, 2015).
Aux Carroz d’Arâches (Haute-Savoie, France) de nombreux chalets, immeubles et résidences portent des noms. Ces noms participent du fait d’habiter en permettant l’appropriation d’un logement. Les noms des habitations sont un discours qu’adresse l’habitant au promeneur : il parler de lui, évoque ce qui lui tient à cœur. Ils donnent la possibilité d’un discours sur soi, ils clament l’importance de l’appartenance au terroir des Carroz, l’importance de l’appartenance à une parentèle, les goûts, ainsi que l’importance donnée à la parure de la façade du logement. Mais ces noms tous ensemble dessinent un monde partagé, issu d’une fabrication sociale de la montagne où cohabitent vaches d’autrefois et skieurs d’aujourd’hui Ils dessinent un monde où leur absence est tout aussi significative que leur présence, un monde au passé pastoral mythique et au présent composé de nature sauvage et de loisirs.
Fig. 33 : Plaque de métal gravée et plaque de métal évidée (Le Mouël, 2015). Fig. 45 Poyagravée accrochée au dessus d’uneévidée porte (Le d’entrée et sculpture Fig. 33 : Plaque de: métal et plaque de métal Mouël, 2015). de vache (Le Mouël, 2015). Fig. 33 : Plaque Fig. de:: métal Poya accrochée et plaque au de métal d’une porte d’entrée Mouël, et 2015). de Fig. 45 45 Poyagravée accrochée au dessus dessus d’uneévidée porte (Le d’entrée et sculpture sculpture de vache vache (Le (Le Mouël, Mouël, 2015). 2015).
Fig. 46 : Panneaux des noms des chalets L’En Haut et Rêve Alpin ornés de poyas (Le Mouël, 2015). Fig. Fig. 46 46 :: Panneaux Panneaux des des noms noms des des chalets chalets L’En L’En Haut Haut et et Rêve Rêve Alpin Alpin ornés ornés de de poyas poyas (Le (Le Mouël, Mouël, 2015). 2015). Fig. 34 : Lettres en faïence et affichette en papier plastifié (Le Mouël, 2015). Fig. 34 : Lettres en faïence et affichette en papier plastifié (Le Mouël, 2015). Fig. 34 : Lettres en faïence et affichette en papier plastifié (Le Mouël, 2015).
Fig. Fig. 32 32 :: Fer Fer forgé forgé et et tôle tôle pliée pliée (Le (Le Mouël, Mouël, 2015). 2015). Fig. 32 : Fer forgé et tôle pliée (Le Mouël, 2015).
Fig. 47 : Panneau de la Ferme Amarelle ornée d’une poya au strict minimum une pas vache et sonmais qui est décoré de poyas Fig.réduite 44 : Chalet d’ Alain P., qui:n’est nommé Fig.réduite 44 : Chalet d’ Alain P., qui :n’est pas nommé mais qui est décoré de poyas, Fig. : Panneau de Ferme Amarelle ornée d’une poya au minimum une et Fig. 47 47 Panneau de la la(Le Ferme Amarelle au strict strict minimum une vache vache et son sonmais qui est décoré de poyas Fig.réduite 44 : Chalet d’ Alain P., qui:n’est pas nommé Fig. 35 : Plaque de: pierre gravée Mouël, 2015). ornée d’une poya pâturage (Le Mouël, zoom sur l’une des poyas (Le Mouël, 2015). Fig. 35 : Plaque de pierre gravée2015). (Le Mouël, 2015). zoom sur l’une des poyas (Le Mouël, 2015). Fig. 35 : Plaque de pierre gravée (Le Mouël, 2015). pâturage (Le Mouël, 2015). pâturage (Le Mouël, 2015). zoom sur l’une des poyas (Le Mouël, 2015).
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Fig. Fig. 34 34 :: Lettres en faïence et affichette en papier plastifié (Le Mouël, 2015). Lettres en faïence et affichette en papier plastifié (Le Mouël, 2015). Fig. 34 : Lettres en faïence et affichette en papier plastifié (Le Mouël, 2015).
85 85 85
Fig. 45 : Poya accrochée au dessus d’une porte d’entrée et sculpture de vache Fig. 45 : Poya accrochée au dessus d’une porte d’entrée et sculpture de vache Fig. 45 : Poya accrochée au dessus d’une porte d’entrée et sculpture de vach
Fig. 46 : Panneaux des noms des chalets L’En Haut et Rêve Alpin ornés de po Fig. 46 : Panneaux des noms des chalets L’En Haut et Rêve Alpin ornés de poy Fig. 46 : Panneaux des noms des chalets L’En Haut et Rêve Alpin ornés de po
Sous l’effet de la sédimentation, les noms condensent des informations et des représentations, qui dépendent du contexte d’énonciation. Ces informations se cristallisent sous différentes formes : récit, généalogie, chants, représentations graphiques, etc. Pour A.F. le nom d’un chalet voisin du sien, Opi, condense le récit qui rattache sa famille au village des Carroz : «Opi ça a un lien avec ma famille et la façon dont ma grand-mère est venue aux Carroz. Ma grand-mère a rencontré monsieur B., je ne sais pas vraiment comment, un jour. Ce monsieur lui a dit : «moi je cherche quelqu’un pour garder mes enfants. Si tu es d’accord je te prête mon chalet et en échange tu gardes mes enfants pendant les vacances.» Ma grand-mère avait cinq enfants, donc ça l’intéressait vraiment. Elle venait ici pendant les vacances, avec ses cinq enfants, et elle gardait les deux enfants de monsieur B. C’était le chalet Les Cyclamens, tu as du le voir en venant. Toujours est-il qu’un jour ma grand-mère a plus ou moins adopté une marmotte, qu’ils ont appelé Opi. Ça je ne sais pas pourquoi par contre. Et du coup, monsieur B, quand il a construit un nouveau chalet, il l’a appelé du nom de la marmotte.»
Canada
Habitat Inuit au Nunavik, tentative d’appropriation d’un modèle allogène. Mémoire de master 1 ethnologie - anthropologie mention : Bien septembre 2014
Aujourd’hui les Inuit se trouvent confrontés aux difficultés d’une sédentarisation rapide, aux avantages et aux inconvénients de l’irruption de la modernité dans leurs territoires. La sédentarisation signifie une disparition de l’habitat nomade (iglou, tente) au profit d’un nouveau modèle de pavillons de type euro-canadien. Malgré la très faible densité du Nunavik (0,02 hab/km2), il y a aujourd’hui un problème de surpeuplement des logements : il manque environ 1000 logements, dont 500 vont être construits prochainement. Dans le cadre de ce mémoire, je me suis intéressée à l’habitat aujourd’hui, 50 ans après la sédentarisation et juste avant la construction de ces nouveaux logements. L’habitat contemporain au Nunavik a été pensé dans un souci de rationalité, détaché de la culture et de la connaissance inuit. Alors qu’autrefois la maison de neige permettait l’explication du monde, permettait la continuité entre l’inuk et son environnement et ainsi lui permettait d’y trouver sa place, la maison contemporaine n’a pas ce rôle. L’image de cet habitat est celle d’un outil dédié à l’efficacité, une machine à habiter. Ceci, couplé à la perte de pouvoir des Inuit quant à la construction de leur propre habitat, sont les raisons de l’échec chronique des politiques de logement au Nunavik. Le pavillon est finalement un outil au service de la diffusion de la culture dominante et déstabilise l’identité inuit.
Igluvigaq, maison de neige (USIS, 1956)
Maison jumelée (Dahan, 2014)
iglo u
Place de l’iglou dans l’explication du monde : schéma synthétique représentant les composantes du foetus, le cycle calendaire et les trois échelles pertinentes dans le symbolisme inuit : celle de l’utérus (monde infra-humain), celle de l’iglou (monde humain) et celle de la voûte céleste (monde supra-humain) (Saladin D’Anglure, 2006)
Dieppe, France
Makhnovtchina, l’impossible cartographie de la mobilité Au sein d’Echelle Inconnue Juillet 2012
Echelle Inconnue est un groupe de recherche et de création qui travaille et défend depuis quinze ans les formes atypiques d’habitat (temporaires, mobiles, autoconstruits, en camping, etc.) et la transformation des villes. Echelle Inconnue tente de faire apparaître les formes exclues de la ville, celles que l’on ne voit jamais ou rarement représentées sur les cartes traditionnelles. En clair, la ville du pauvre, de l’étranger, du voyageur, autant de villes invisibles ou tues qui pourtant éclairent la ville «normale». Le projet Makhnovtchina s’est déroulé à Dieppe en deux temps. Nous avons d’abord fait des recherches autour de l’habitat et la mobilité dans cette ville : camp de transit, habitants des gobes (grottes le long de la côte d’albâtre), des bunkers, des squats, des campings et des hôtels premiers prix, etc. Pour cela, nous avons mené des entretiens, consulté les archives ou encore effectué des dérives dans la ville. Ensuite, il s’est agit de rendre compte de ce travail sous la forme d’une installation artistique autour des figures centrales de Timothé et Sam, deux jeunes gens du voyage : carte peinte à même le sol, vidéo, portraits, tractes, dispositif mobile de diffusion.
Photographie de sa caravane sur l’aire d’accueil, prise par Sam, Voyageur de 19 ans. Sam a grandit dans une caravane avec ses parents, puis est allé vivre avec eux dans un appartement. Dès qu’il a pu, il a eut sa propre caravane «pour pouvoir être directement dehors, alors que dans un appartement on est coincé à l’intérieur». L’espace autour de la caravane, délimité par des objets, fait partie intégrante de son habitation. Les autres personnes habitant sur l’aire d’accueil font partie de sa famille élargie : tout le monde ne peut pas venir, il faut être coopté par le groupe pour pouvoir s’y installer.
« Vous travaillez sur le camp de transit ! J’ai une tante qui y a vécu ! Si vous voulez je peux vous la présenter ? » Quelques jours plus tard, le rendez-vous est pris. Claudine nous attend dans un café sur le port, prête à nous conter son histoire. Elle nous confie que c’est une partie de sa vie qu’elle n’oubliera pas. Elle a vécu de plein fouet les préjugés sur le lieu et a même coupé les ponts avec son beau frère, parrain du fils de son mari, qui ne pouvait plus supporter de venir au camp de transit. Pourtant elle nous confie toute la richesse de « cette vie là » : elle parle de liberté, de convivialité, d’entraide. Elle a le rire joyeux et est émue de nous dire que sa fille est née dans sa caravane. « En 1986, nous nous sommes fait virés de chez mon frère, mon mari, son fils et le mien. Dans l’urgence, il a fallu trouver un autre logement. C’est la marraine de mon beau fils, qui habitait déjà dans le camp, qui nous a dit qu’il y avait une caravane à vendre. C’est comme ça que nous sommes arrivés ici. Petit à petit, on a aménagé le terrain, on a acheté un mobil home, fait un petit enrobé dans la cour. On avait installé une ligne de téléphone et même une fosse sceptique. Nous étions fiers et quelques personnes nous enviaient... Deux ans et demi après, c’est aussi dans l’urgence que nous sommes partis, plus précisément à cause d’une famille installée aussi sur le camp. A quelques mois près, nous aurions pu bénéficier du relogement. » Claudine aimait cette vie, à la fois dure et belle. Sa fille n’avait que quelques mois quand ils sont partis pour une petite maison. Mais Claudine la lui raconte souvent et elle le fait aussi avec la chanson de Raphaël je suis né dans cette caravane... « Je rigole avec elle et lui dit que même si ça n’a été que quelques mois pour elle, elle est manouche. Elle me répond tout le temps que comme je ne suis pas manouche, elle non plus. »
Exposition Makhnovtchina, l’impossible cartographie de la mobilité.
Marseille, France
Smala
Au sein d’Echelle Inconnue Recherche puis exposition itinérante. Juillet 2011
La Smala fut, de 1841 à 1843, la capitale nomade de l’Algérie, une ville de tentes conçue par l’émir Abd el Kader pour et dans la lutte contre la colonisation française. Rayée de la carte par les troupes du Duc d’Aumale, il n’en reste rien ou presque. Bruno Etienne (chercheur à l’Institut d’Etudes Politiques d’Aix en Provence) la définissant, comme une immense Zaouia ; lieu des confréries soufies, un schéma exotérique. Smala est donc une ville probable plus que vraie et univoque. Elle est la juxtaposition de ses possibles lectures, leur somme, celle aussi, peut-être, de ses contradictions. Tout comme nos villes même, que les représentations officielles ne peuvent saisir totalement. En résidence au Plan d’Aou, quartier Nord de Marseille, nous avons cherché à faire entrer en résonance la Smala avec Marseille, en s’interroger sur ce que l’islam par ses lieux de culte structure et articule d’un quartier ou d’une ville
Plan schématique de la Smala, tracé par un officier français sous la dictée d’un prisonnier
Scénographie : doublure intérieure de la tente
Exposition itinérante dans l’espace public marseillais
Annemasse, France
Vous vous voyez vivre ensemble ? /YARN BOMBING
Annemasse, France
Vous vous voyez vivre ensemble ? / MOBILIER URBAIN
ATELIERS PARTICIPATIFS
Voyages
Annemasse, France
Vous vous voyez vivre ensemble ? / MOBILIER URBAIN
C
SPOT : JEUX Meuble : 1/1
FBI Prod «Il fallait bien innover Production» Depuis janvier 2015
Aujourd’hui avec les grands projets de changement urbain, une génération entière d’Annemassiens va vivre des bouleversements culturels et sociaux conséquents. Pour mieux appréhender ces transformations, la nécessité d’une vision citoyenne du territoire en mouvement est plus que jamais au centre des préoccupations. La proposition de FBI Prod consiste à accompagner cette transformation à travers des actions culturelles transversales et participatives qui invitent à la réappropriation de l’espace public. En 2016, nous avons choisi d’intervenir dans la rue de la gare, interface entre le nouveau quartier Chablais Parc et l’ancien quartier de la gare, afin de faire se rencontrer les habitants. Pour ce projet, j’ai co-organisé les ateliers et j’ai créé le design des meubles en palettes et des bibliothèques de rue. A ce jour, ce sont plus de 35 personnes qui ont participé par des dons de palettes, en venant bricoler ou encore en s’investissant dans la communication autour du projet.
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5. Exemple de fiche explicative a destination des participants
Atelier participatif de fabrication de meubles en palettes
Annemasse, France
Vous vous voyez vivre ensemble ? / YARN BOMBING FBI Prod «Il fallait bien innover Production» Depuis janvier 2015
Dans le même esprit que les ateliers de fabrication de mobilier urbain, j’ai co-organisé des ateliers de yarn bombing, ou tricot urbain, pour l’association «Il Fallait Bien Innover Production». Cela consiste a recouvrir le mobilier d’une rue de tricots. A l’été 2015, c’est la rue Molière qui a été notre cible. Suite à notre intervention, les habitudes des habitants ont été modifiées : la rue Molière, ancien lieu de passage, est devenu un lieu de promenade. Les éléments de tricots sont devenus des sujets de conversations entre habitants, favorisant les rencontres. A l’été 2016, c’est la rue de la gare qui sera investie de tricot urbain et meubles en palettes. Projet plus ambitieux que le précédent, faisant appel a des techniques de fil plus complexes, il est l’occasion d’échange de connaissances entre participants. Entre 2015 et 2016 ce sont près de 50 tricotteurs et tricotteuses qui ont participé à ces projets. Atelier participatif de tricot urbain, janvier 2016
Tricot urbain, rue Molière, Annemasse, printemps 2015
Chloテゥ LE MOUテ記 Architecte INSA, Ethnologue
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