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QUI VOUS

FAIT DU BIEN

Réflexion pour de nouveaux objets sur la santé

PROTEINES/SISMO

LE DESIGN

# 2011/HORS SERIE

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n 20 ans la santé a fait sa révolution. De santé « non maladie », elle est devenue préventive et positive, sociétale, environnementale…

Pour être en bonne santé, on doit désormais être bien dans son boulot, faire du sport, manger des légumes, bien s’entendre avec ses voisins, croquer des fruits, se sentir bien chez soi… Ne pas être malade ne suffit plus, il faut être bien dans sa tête et bien dans sa peau. Le design a, lui aussi, bien évolué ! S’il a toujours voulu répondre au besoin d’harmonie, il est longtemps resté concentré sur la réponse esthétique : comment apporter du beau à l’impératif fonctionnel. Le design, en entrant au quotidien dans nos vies et nos foyers, s’est vite senti à l’étroit dans cette seule approche esthétique et s’impose désormais comme porteur de solutions : usages, services, pratiques, modes d’emploi… Le design repense la fonctionnalité de nos objets et de nos espaces. Il rend tangible l’ambition des entreprises ! Son activité créatrice est désormais globale.


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Alors, bien sûr, lorsque design et santé se rencontrent, ils ont plein de choses à se raconter, à créer, à produire.

Cette publication, et l’exposition* qui en est à l’origine, nous force à revoir nos habitudes et notre environnement. Elle éclaire l’opportunité de repenser les objets et notre cadre de vie afin de nous aider à repenser nos comportements. Un regard ludique, souvent pragmatique, parfois malicieux, mais toujours nouveau, qui casse des idées reçues et ouvre des perspectives nouvelles et optimistes à nos gestes du quotidien, à notre capacité à devenir acteur de notre propre santé.

On va vous l’avouer : les Sismo et Protéines se sont beaucoup amusés à concevoir ce projet très sérieux. On aimerait aussi, avec vous, porter un œil neuf sur vos produits, vos emballages, les services que vous proposez, on aimerait vous surprendre, vous étonner et même vous épater ! Travaillons ensemble aux lieux, aux objets et aux services de demain car, au-delà de faire beau, le design peut aussi nous faire du bien. les Sismo & Protéines * exposition du 5 au 10 mai 2011, à l’espace MODEM, 25 rue Yves Toudic 75010 Paris.


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COMMENT DONNER LE GOÛT DE LA

SANTÉ ?

18 mai 2010. Salle « Poivrée » au 11 rue Galvani. Antoine, Frédéric* et Julie, leur assistante, sont là. Les deux Virginie et Serge** aussi. C’est notre première réunion de travail. Et nous les enchaînerons à un joyeux rythme pendant 12 mois pour vous proposer ce projet dont nous sommes plutôt fiers… en toute modestie, bien entendu. L’angoisse de la page blanche ? La peur de la panne créative ? Nous ne les avons jamais connues. Pourquoi ? Parce que depuis notre première rencontre et dès notre première réunion de travail, une question évidente nous a toujours réunis et fait avancer : comment donner le goût de la santé ? Nous nous sommes posés cette question toute simple car, tout comme les aliments nous attirent par leur bon goût et les objets par leur fonction­ nalité, les comportements que nous adoptons en faveur de la santé doivent attirer par leur facilité, le bien-être ou le plaisir qu’ils nous procurent. Les réponses apportées à cette question résident aujourd’hui dans la création de plus de 20 objets originaux, spécialement imaginés et créés par nous, Protéines et les Sismo designers. Vous allez découvrir ci-après 6 familles d’objets, comme autant d’univers d’actions à initier ou à poursuivre, pour garantir un plus grand bien-être au quotidien. De la santé individuelle à la santé partagée, de la sécurité de base aux soins du quotidien, de l’équilibre alimentaire à l’effort physique, pour toutes les générations, nous souhaitons ouvrir des perspectives optimistes à la santé de demain. Bonne découverte ! * Antoine Fenoglio et Frédéric Lecourt – les Sismo - Julie Carbonaro ** Virginie Becquart, Serge Michels et Virginie Berçot – Protéines Paris


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1 • LE GOÛT DE

L’APPRENTISSAGE I PAGE 06

Ou comment faciliter la diversification alimentaire.

2 • LE GOÛT DE

L’ÉQUILIBRE

I PAGE 10

Ou comment aimer l’alimentation équilibrée, parce qu’elle est plus savoureuse et pratique.

3 • LE GOÛT DE

L’EFFORT

I PAGE 14

Ou comment la mobilité douce au quotidien nous fait du bien.

4 • LE GOÛT DU

SOIN

I PAGE 20

Ou comment proposer et revisiter les petits soins du quotidien qui nous permettent de garder la santé.

5 • LE GOÛT DE

LA SÉCURITÉ

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Ou comment répondre au double enjeu actuel de la sécurité sanitaire et environnementale.

6 • LE GOÛT DES

AUTRES

I PAGE 28

Ou comment favoriser l’échange, si bénéfique, en famille comme au travail.


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E G A S S I E T D T EN Û O R G P E L P A ’ L


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LE GOÛT SE CONSTRUIT TÔT On sait aujourd’hui que la diversité de notre régime alimentaire se construit tôt dans la vie. À l’âge de 3 ans, un enfant a déjà un répertoire alimentaire très proche de celui qu’il aura à l’âge adulte (Nicklaus S. et al. 2005).

Comment aider les parents à ne pas abandonner l’apprentissage des goûts ? Jusqu’à l’âge d’environ un an et demi, l’enfant goûte sans problème les aliments qu’on lui propose. Ensuite, il entre dans une période que l’on nomme la « néophobie alimentaire », qui durera jusqu’à 7-10 ans (Rigal N. 2000).

C’est une étape normale, pendant laquelle l’enfant a peur et refuse de goûter de nouveaux aliments ainsi que certains aliments Pour apprécier qu’il appréciait auparavant. Plusieurs une alimentation hypothèses sont avancées pour expliquer saine, bonne pour ce phénomène : c’est à cet âge que l’enfant la santé, il faut donc commence à découvrir le monde extérieur apprendre à l’aimer et il a besoin de se rassurer avec un panel dès le plus jeune âge. d’aliments très connus ; c’est aussi l’âge Cette alimentation, où il développe sa propre personnalité pour être attractive, et refuser de manger est l’un des moyens doit être à la fois de s’affirmer en tant qu’individu. ludique et source Pendant cette période, les psychologues de plaisir. de l’alimentation recommandent de persister C’est toute l’idée et de continuer à faire goûter des aliments des « facilitateurs nouveaux aux enfants. Il faut en moyenne de diversification faire goûter un aliment sept fois pour alimentaire » que nous proposons. que l’enfant l’apprécie (Sullivan SA, Birch LL. 1984).

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La boîte à œufs surprise Ré-inventer les produits banalisés, ré-inventer les scénarii d’usage pour les rendre toujours plus adaptés et attractifs est certainement l’une des clés de la découverte et de l’apprentissage des goûts.

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Le cercle gustatif À l’image des couleurs, un goût + un goût = un nouveau goût ! Ces contenants sont une nouvelle manière de découvrir pas à pas la cuisine des goûts, avec un aspect pédagogique réel. C’est aussi, à l’instar d’une palette, un véritable outil créatif pour créer ses menus.


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La cuillère d’apprentissage Cette cuillère d’apprentissage des goûts permet aux enfants et aux parents, grâce à de petits curseurs sur son manche, de savoir où ils en sont sur le nombre de dégustations de plusieurs aliments. C’est surtout un objet ludique destiné à créer un petit rituel parent-enfant et qui peut faciliter l’envie de goûter

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E D T Û O E G R E L B I

L I U Q É ’ L


12 Greffes de gourmandise : la Choco-poire Nous montrons avec ces greffes de gourmandise qu’il est possible de manger équilibré avec plaisir. Une petite touche de gourmandise avec des clous en chocolat et la poire est transformée !

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FACILITER LE CHANGEMENT AVEC DES IDÉES ATTRACTIVES Les instances de santé (OMS, INPES, WCRF…) mettent en avant les avantages d’une alimentation équilibrée pour prévenir des maladies chroniques non transmissibles, telles que les maladies cardiovasculaires, les cancers et l’obésité. Portions trop grandes, trop de sucres simples et pas assez de sucres complexes, pas assez de fibres, trop de gras… Les habitudes alimentaires en France ne sont pas toujours en phase avec les recommandations de santé publique. On le sait, il est très difficile de faire changer des habitudes sur le long terme, surtout celles qui touchent à l’identité individuelle et culturelle. Le défi est aujourd’hui de faciliter ce changement par l’invention d’idées attractives en faveur de l’équilibre alimentaire.

Comment l’équilibre alimentaire peut-il être source de plaisir ? On sait aujourd’hui que certaines préparations vont faciliter l’appréciation des aliments par les enfants comme par exemple l’ajout d’éléments gras ou sucrés pour faire aimer les légumes et les fruits (Nicklaus S. 2011). Alors ne faisons pas rimer équilibre avec ennui mais avec plaisir !

Les assiettes à portions Petite, moyenne et grande, à chaque âge sa portion à visualiser dans son assiette.

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Le petit déjeuner équilibré Ce plateau-manifeste du « bien manger » vous incite à servir un petit-déjeuner aux portions adaptées et au contenu équilibré.

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Les prêts à cuisiner

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Donner le « mode d’emploi » du légume comme si c’était un produit comme un autre, tout simplement pour permettre d’apprendre à le cuisiner !


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LE GOÛT DE

L’EFFORT


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NOUS DÉPENSONS MOINS D’ÉNERGIE PHYSIQUE DANS NOTRE QUOTIDIEN Le développement économique et industriel des dernières décennies a permis une amélioration conséquente de la qualité de vie : chauffage, habitat, transports… Le travail s’est peu à peu déplacé vers le tertiaire (passant, au cours des 50 dernières années de 37 à 77% des emplois - INSEE). Aujourd’hui, nous dépensons moins d’énergie physique au travail et plus généralement dans notre vie quotidienne. Pourtant, nous n’avons pas diminué nos apports alimentaires d’autant. En parallèle, l’augmentation de l’espérance de vie accroît les risques de contracter des maladies telles que les cancers, les maladies cardio­ vasculaires… L’activité physique permet de prévenir ces maladies. Il nous faut refaire de l’exercice pour rester en bonne santé ! Le sport aujourd’hui ne compte que pour 7% des activités quotidiennes en Europe (J-F Toussaint, 2008). Il nous faut trouver des solutions pour accroître l’activité physique au quotidien sans faire de compromis sur le confort et en prenant en compte les contextes de travail et de transport existants. La mobilité douce au quotidien apparaît comme plus bénéfique sur la santé sur le long terme que l’activité physique intensive.


17 Antoine Fenoglio et Fréderic Lecourt, les Sismo

Comment lutter contre la paresse ? Saviez-vous que pour les neurones, utiliser une télécommande assis dans son canapé demande le même effort que de se lever et d’appuyer sur le bouton de sa TV ? Utiliser les objets demande toujours un effort ! Celui de mettre en œuvre une fonction, alors autant que cela soit bénéfique pour la santé. C’est aujourd’hui en partant de ce simple postulat

que de nombreux scénarii d’usages peuvent être revisités. Faire le moindre effort n’est plus un vrai confort, c’est probablement une paresse passagère qui n’aide pas à une bonne santé quotidienne. Alors oui les objets peuvent être plus évidents, plus faciles d’usage, plus confortables, mais ils peuvent aussi inciter à faire ces petites activités quotidiennes qui, mises bout à bout, permettent de se sentir mieux, tout simplement. Et à lire le formidable ouvrage « Les mains de l’intellect », sous la direction de Christian Jacob, on se rend compte de tout l’intérêt, dans toutes les activités, de faire marcher son cerveau et son corps en même temps !

Avec Paris, ça marche Bouger 30 minutes par jour, c’est plus facile quand on a les baskets sous la main ! Et si la Mairie de Paris créait une collection spéciale, alliant mode et confort, et la mettait à la disposition de ses administrés pour favoriser la mobilité douce au quotidien ?

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« L’OBJET PARFAIT NE FAIT PAS LA STAR ! » 18

Aborder la santé dans la société actuelle, c’est aborder deux champs de perception très distincts. Le premier est l’absence de risque, de maladie, ou de dérèglement. Il s’agit du socle de base de la santé. Le second champ est la quête du bonheur, comme un objectif de vie en soi. Beau projet. Cependant, le bonheur reste un concept, à rendre tangible.

Jean-Claude Kaufmann sociologue de notre quotidien

Alors nous tentons de le rendre concret grâce à nos sens, qui nous permettent de percevoir un certain bien être.


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Il se développe actuellement dans notre société une culture du bien être. Nos sens se sont aiguisés : la vision humaine par exemple est aujourd’hui capable de percevoir plus d’éléments et plus rapidement qu’avant. Dans cette culture, les objets tiennent une place centrale et la maison devient un terrain de découverte des sensations. La douche par exemple n’est plus seulement perçue comme un moment d’hygiène mais aussi comme un activateur des sens (température et pression de l’eau, odeur du savon…). Feu le tournevis en bois qui faisait mal aux mains, il est désormais ergonomique et agréable à utiliser par tous et plus seulement par celui qui trouvait normal de souffrir en travaillant. Autre exemple, les appareils tactiles, procurant une grande satisfaction, fruit de la maîtrise de l’objet grâce au toucher. Objets procurant du bien-être, ils ne doivent pas moins rester discrets et savoir s’intégrer avec harmonie dans l’orchestration du quotidien. L’objet parfait ne fait pas la star ! Extension utile à nos corps biologiques, il sait simplement se trouver la où il faut, quand il le faut.


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ÛT O G LE N I O DUS


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DES PETITS GESTES POUR RESTER EN BONNE SANTÉ

Le glaçon à bobo

La santé n’est plus ce qu’elle était. Il y a encore quelques années avoir la santé se résumait à ne pas être malade. L’espérance de vie aidant, les maladies reculant, la conscience de l’importance du mode de vie sur la santé progressant, la santé est devenue globale. On est passé du besoin de santé, le besoin de ne plus être malade qui s’inscrit dans la relation au corps, et qui traduit une vision mécaniste, au désir de santé, positif, joyeux, qui touche le corps et l’esprit.

« Le glaçon à bobo » dédramatise le choc du bobo pour les enfants… (et certainement pour les grands aussi !). Du soin, des câlins et ce glaçon qui prend la forme sympathique d’une croix, le symbole du secours, une forme facile à saisir dans tous les sens du terme.

Si la lutte contre la maladie appartient bien en grande partie au médecin, le corps de l’individu et sa santé lui appartiennent en propre. Son autonomie, sa liberté, ses marges de manœuvre sont à lui. Sport, exercices, activité physique, alimentation, régimes, hygiène de vie, soins du corps ou tout simplement choix de vie, choix d’un lieu d’habitation, d’un travail… tout se développe au travers d’autres circuits que le réseau de soins traditionnel. L’individu se dégage de l’autorité du médecin, auparavant seule figure associée à la santé. Il va désormais être acteur de sa santé en opérant ses propres choix de vie. L’ordinateur chronobiologique Comment rester optimiste, même en plein hiver ? Cette source lumineuse intégrée à l’ordinateur est « magique » : face à vous, elle aide à synchroniser son rythme biologique pour rester en forme même en plein hiver.

Une bulle de sérénité

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Pourquoi ne pas inventer des mobiliers urbains aux fonctions bienfaisantes ? Assis dans cet espace, on n’entend plus les bruits alentours, on retrouve un peu de sérénité en plein centre ville. C’est une pause réconfortante dans le quotidien des habitants.


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Le bobon Comment guérir doublement les petits bobos ? En réunissant un vecteur de soin physique et un vecteur de bien-être psychologique. Aujourd’hui, la séparation des différents vecteurs d’accès au bien-être semble révolue. Protéines-Sismo ©

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LE GOÛT DE

LA SÉCURITÉ


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MAINTENIR DES GESTES ANODINS SI IMPORTANTS La sécurité, voila un sujet lourd de conséquences. Heureusement, certains indicateurs de santé sont plutôt positifs quant à l’évolution de nos habitudes : baisse du nombre de morts sur les routes depuis 9 ans (source : prévention routière), baisse de la consommation d’alcool depuis le début des années 60 (OFDT), baisse de la mortalité par contamination alimentaire… Ces résultats sont le fruit de mesures de régulation, de contrôle de la part des instances publiques mais aussi d’évolutions des normes de la société. Tout ceci prend du temps, nécessite de maintenir assidument l’attention sur des gestes anodins et pourtant si importants. Cela marche d’autant mieux que les gestes proposés sont faciles, malins et vertueux.

Interview de Jean-Charles Bocquet, Directeur Général de l’Union de l’Industrie de la Protection des Plantes (UIPP*) et de Serge Michels, Directeur Général en charge des Stratégies de Protéines.

La pince à date intelligente Donner des repères pour veiller à une bonne conservation des produits ouverts ? Cette pince à double marquage nous rappelle à la fois la date d’ouverture et de péremption du produit. Recouverte d’une peinture thermosensible, elle change de couleur pour nous signifier que la brique de lait est restée trop longtemps en dehors du frigo.

Protéines-Sismo ©

Que fait l’UIPP en matière de prévention santé ?

Protéines-Sismo ©

Le compteur de vitesse autrement

Rappeler à la prudence au volant en visualisant autrement sa vitesse de conduite ? C’est ce que nous vous proposons à travers ces nouveaux panneaux routiers qui indiquent la distance de freinage nécessaire au véhicule pour s’arrêter.

J-C Bocquet : Depuis plusieurs années, l’UIPP et ses adhérents mènent des projets de fond pour améliorer la connaissance agronomique et les pratiques de protection des cultures. Notre mobilisation est constante pour informer et former les agriculteurs sur les Bonnes Pratiques. En 2010, nous avons lancé deux nouvelles initiatives : le Safe Use Initiative, qui consiste à développer de nouvelles pratiques en viticulture améliorant la protection de l’utilisateur, ainsi qu’une campagne de sensibilisation nationale auprès des agriculteurs pour promouvoir la prévention des risques.

Pourquoi avoir pensé au design sur un sujet aussi éloigné que les pesticides ? S. Michels : Pour deux raisons. Tout d’abord parce que l’agence travaille depuis des années sur la modification des comportements et nous savons à quel point il est difficile de les modifier. En effet, tout ce qui com-


27 plique la vie de l’utilisateur ou du mangeur est voué à l’échec. Ensuite, parce que les Sismo nous ont convaincus que le design pouvait dépasser la recherche esthétique et se mettre au service de l’utilisateur en simplifiant l’usage des produits et des matériels. Il s’agissait donc d’une bouffée d’air frais, efficace, dans les démarches de progrès que nous proposons à nos clients.

Pesticides, design et santé, un drôle de mélange ? J-C Bocquet : Les pesticides n’étant pas des produits anodins, nous sommes conscients qu’il nous faut poursuivre nos engagements de progrès. L’information des agriculteurs et les matériels de protection existants ne suffisent pas : seuls 52,8 % des agriculteurs utilisent des gants par exemple (étude de la Mutualité Sociale Agricole, 2010). Depuis 2003, Protéines est à nos côtés sur tous nos enjeux de science et de communication. Quand Protéines nous a proposé de travailler avec les Sismo pour mettre le design au service de la protection des utilisateurs, nous avons immédiatement voulu explorer cette nouvelle voie, car nous voulons réellement poursuivre notre travail sur les deux piliers de notre mission « Des produits utiles, des entreprises responsables ».

Et en pratique ? J-C Bocquet : Protéines et les Sismo sont allés sur le terrain visiter des exploitations agricoles et viticoles pour explorer différents scenarii d’usage des produits phytopharmaceutiques. Ils ont découpé ces usages en plusieurs étapes et ont identifié très vite

des points de progrès. Plusieurs pistes sont aujourd’hui explorées : améliorer le lave-main actuel car les mains sont les premiers vecteurs de contamination – améliorer le matériel pour éviter tout contact avec le produit entre la préparation et la machine agricole. Autre axe de réflexion : valoriser encore plus la filière de récupération et de valorisation des déchets mise en place depuis 2001. Nous voulons proposer un objet utilitaire, sur la base des plastiques récupérés par cette filière, et donc rendre tangible l’implication des agriculteurs dans cette démarche. Cette filière, Adivalor, est la filière volontaire européenne la plus avancée dans la gestion et le traitement des déchets phytosanitaires (produits inutilisés, emballages vides…). Vous le voyez, des initiatives sont encore possibles pour favoriser la prévention et pour innover, même dans notre métier !

Et demain ? S. Michels : la création de solutions de design améliorant la protection des agriculteurs sera une double opportunité en matière de communication. Elle nous permettra de créer une dynamique au sein de la filière et de parler à la presse de façon positive et simple, sur un sujet technique, complexe et souvent traité de façon anxiogène. Le design rend la santé positive, en proposant des solutions et non des contraintes supplémentaires.

*L’UIPP est une organisation professionnelle regroupant 20 entreprises qui mettent sur le marché et commercialisent des produits phytopharmaceutiques (ou pesticides)


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S E D ÛT O G LE S

E R T AU


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PARTAGER ET ÉCHANGER On l’entend et on le vit : le monde s’individualise. Alors que les sociétés antérieures étaient dominées par la reproduction des modèles de comportement déterminés, la société contemporaine semble marquée par la liberté des choix individuels et la diversité des comportements. Ce n’est qu’une apparence. Bien que nos comportements se soient individualisés, ceux-ci sont toujours très fortement déterminés par les règles implicites des groupes parmi lesquels nous évoluons au quotidien (amis, famille, associations, collègues, etc.) (J-C Kaufmann, 2001). Ceci est vrai dès l’enfance : l’autonomie de l’enfant n’est possible que parce que celui-ci imite les modèles de ses parents. Le partage est plus que jamais un vecteur d’apprentissage et de bien-être psychologique. C’est d’ailleurs l’une des valeurs clés du bien manger en France (A Dupuy, 2008). Ainsi, il faut que notre quotidien, dicté par des aspirations plutôt d’ordre individuel, puisse permettre des opportunités de partage et d’échange avec autrui.

La barquette pour petits et grands Ces bâtonnets à tremper offrent la possibilité pour les enfants de partager un moment convivial avec les grands et « comme des grands ».

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Comment favoriser l’échange dans le monde du travail ? Le bien-être au travail a été récemment remis en avant comme l’une des conditions du bien-être physique et psychologique de l’individu (Ministère du travail). Par ailleurs, on sait que les grandes décisions se prennent souvent entre deux couloirs ou sur un coin de table. Nous proposons de favoriser le partage, le bien-être et les grandes décisions grâce à un bureau incitant à l’échange. Le siège invite l’interlocuteur à s’asseoir pour discuter avec la personne qui est installée à son bureau, pendant un peu plus de temps que si elle était restée debout. Retrouver une certaine convivialité au travail pour favoriser bien-être et performance.


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Le bureau à dialoguer Nous proposons de favoriser le partage, les réunions informelles et les grandes décisions grâce à un bureau incitant à venir échanger… une idée, une envie.

La compote kangourou

Le biscuit bréchet

Ces compotes transportables permettent un moment de partage nomade, adapté à un « grand » et à un « petit », un rituel parent-enfant tout trouvé autour d’un produit sain.

Ce petit jeu traditionnel revisité permet de grandes choses : le partage, la découverte des goûts, et faire un vœu de bonne santé ! Protéines-Sismo ©

Protéines-Sismo ©


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Ă pro pos


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L’agence Protéines, depuis plus de 20 ans, bâtit pour ses clients des stratégies d’engagement et de communication fondées sur une connaissance approfondie des enjeux de santé et porteuses de valeur pour les entreprises, les marques et les produits. Médecins et scientifiques sont au cœur des métiers de l’agence pour garantir une connaissance approfondie des sujets, des acteurs, des médias et des réseaux d’influence. Les stratégies durables sur lesquelles Protéines travaille s’inscrivent dans le cercle vertueux de la responsabilité-opportunité : plus de bénéfices pour le consommateur et la société, plus de succès pour l’entreprise.

PARMI LES CLIENTS PHARES DE L’AGENCE : Blédina, Coca-Cola France, Danone Produits Frais France, Ducros, Fromageries Bel, Groupe Casino, Kellogg’s, McDonald’s, Sodebo, Sodiaal, Nutricia Nutrition Clinique, UIPP (Union des Industries de la Protection des Plantes), France Parkinson, Axa Santé, Ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du Territoire.

PROTÉINES

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LES SISMO

35 Créateurs industriels, commissaires d’expositions, les Sismo, Antoine Fenoglio et Frédéric Lecourt, développent depuis bientôt 15 ans une approche singulière de la création par le design : un dosage adapté à chaque public, entre leurs engagements de créateurs et leur savoirfaire d’innovation par le design.

LEURS CRÉATIONS ONT REÇU DE NOMBREUX PRIX DE DESIGN INDUSTRIEL : Peugeot (poivrier), Bébé Confort (vaisselle pour enfants), Volvic (innovation process), Legrand (concept produits), les Cafés Richard (tasse de bistrot), LaCie (cartes mémoire PC), Campingaz (gourde Extrême), Delpha (salle de bain éco-conçue, Janus de l’industrie 2008) ... mais aussi le commissariat général de l’exposition d’ouverture de la Cité du Design à Saint-Etienne, l’exposition Mise en Œuvre à la manufacture de Sèvres, un Forum de l’Innovation pour les Mousquetaires, de la prospective réaliste pour le groupe Legrand, des modules immersifs du futur espace innovation de Saint-Gobain, ou la mise au point de Vanité High Tech, performance existentielle située entre art et design. Avec un nom qui signifie « secousse », les Sismo, « pertinents et impertinents »*, n’hésitent pas à bousculer les codes pour faire évoluer ce que peut le design pour les usagers. Leur logo, un mouton qui crache du feu, illustre bien leur côté atypique et rappelle l’iconographie Moyen-Âgeuse affectionnée par les Sismo. Une sorte de blason qui porte haut les couleurs d’un duo inventif et dynamique.

*cf Jean-Charles Gatté, fondateur de DesignFax, La lettre économique hebdomadaire du design


Merci à tous ceux qui nous ont aidés à mettre en place le projet et tout particulièrement à : Cendrine de Susbielle de l’Espace Modem, Frédéric Fargette de Getcom et Julie Mayer d’Appetite.

Protéines : 11, rue Galvani - 75017 Paris Téléphone : 01 42 12 81 81 - Télécopie : 01 42 12 01 85 www.proteines.fr - email : proteines@proteines.fr Contact : Christophe Thomassin - cthomassin@proteines.fr Les Sismo : 30, rue du Temple - 75004 Paris - Téléphone : 01 40 27 05 54 118, Montée de la grande côte - 69001 Lyon - Téléphone : 04 78 28 75 90 www.sismodesign.com - email : sismo@sismodesign.com Contact : : Frédéric Lecourt – frederic.lecourt@sismodesign.com


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