Courants

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FORMATION

L’INVITÉ

Des liens de plus Devenir magasinier en plus forts vendeur avec avec Châteaulin p.3 le Cefortech p.7

P. Clément de Britexa présente son berlingot de mer p.8

© SIMON COHEN

ACTIONS DE LA CCI

© BASILIC COMMUNICATION

Quel consommateur êtes-vous ?

Édition publicitaire de la C.C.I. de Brest. Le Télégramme, éditions de Brest et Châteaulin du 25 mars 2010.

N° 129 mars-avril 2010

FOCUS. Qui achète quoi, où et combien ? L’Observatoire du commerce et de la consommation de CCI 29 répond à ces questions. Une enquête a été menée auprès d’un panel de ménages dans le but de mieux connaître les habitudes de consommation. Voici les nouvelles tendances sur la région brestoise. p 4-5

Rémi Plouhinec et Johann Kergoat, cultivateurs insolites Produire des coraux sans épuiser la ressource : c’est l’idée de deux jeunes fondus d’aquariophilie, Rémi Plouhinec et Johann Kergoat. Depuis deux ans, ils cultivent et commercialisent des coraux durs et mous, principalement d’origine tropicale, dans des bassins et des aquariums à Camaret. Une pre-

mière en France. « Notre projet est parti d’un constat : la disparition inquiétante du corail sauvage et la demande grandissante pour ce produit de la part des aquariophiles. » C’est à Océanopolis, où le corail est cultivé en interne, que les deux jeunes ont appris les secrets de sa culture : de l’eau de mer très pure

à 25°C, de la lumière en continu…. Il ne leur reste plus qu’à trouver un site. Direction Camaret, dans d’anciens viviers à langouste. L’eau y est d’excellente qualité et le bâtiment dispose d’une pompe à eau de mer, indispensable à leur activité. Rémi et Johann réhabilitent eux-mêmes les bâtiments et ouvrent la Ferme de Corail en avril 2008. Très vite, bassins et aquariums se peuplent de coraux multicolores. Au total, les deux associés produisent, à partir de pieds mères, près de 150 espèces de coraux, à raison de 800 boutures par mois. En six mois, leur « récolte » d’animaux vivants est prête

à garnir les rayons des animaleries ou les aquariums des particuliers, à travers tout l’hexagone. Le prix ? Entre 8 et 40 €/kg. Depuis peu, la

ferme insolite diversifie sa production. Elle « élève » des pierres riches en bactéries, dites « vivantes », très prisées par les aquariophiles.

Johann Kergoat et Rémi Plouhinec.

© SIMON COHEN

à l’affiche Ferme de Corail


Bonne nouvelle. Depuis le 10 mars, le centre de formalités de la CCI délivrre directement la précieuse carte permettant l’exercice d’une activité commerciale ambulante*.

Des démarches facilitées pour les commerçants ambulants

J

Gain de temps et de déplacements Depuis le 10 mars, en effet, date d’entrée en application du décret portant sur la loi de modernisation de l’économie, le circuit d’obtention de la carte s’est raccourci considérablement : toutes les démarches sont désormais réalisables auprès du CFE de la CCI dès lors que l’activité concernée est commerciale. Au final, un gain de temps et de déplacements. Alors, concrètement, comment se déroule cette nouvelle procédure ? Simplement. La demande de carte de com-

Formalités des entreprises

© SIMON COHEN - archive

usque-là, devenir commerçant ambulant et obtenir la carte idoine s’apparentaient à un parcours du combattant : il fallait déposer son dossier de déclaration de création d’entreprise auprès du centre de formalités des entreprises (CFE) des CCI, obtenir ensuite une attestation provisoire de la sous-préfecture, la transmettre alors au CFE qui la faisait suivre au registre du commerce, pour se rendre à nouveau dans les services de l’État afin de finaliser son dossier. Et ce n’est qu’à la fin de ce long parcours que le précieux sésame était délivré. Mais voilà, c’est fini**. Les commerçants ambulants vont être ravis.

merçant ambulant se fait en même temps que la déclaration d’exercice de l’activité. Des photos d’identité ainsi qu’une redevance de 15 €, liée au coût de fabrication de la carte, viennent compléter le dossier. Un certificat provisoire est remis aux commerçants ambulants en attendant la délivrance de leur carte, selon un délai qui ne devrait pas excéder un mois. Grâce à cette véritable pièce d’identité professionnelle, ces commerçants peuvent alors justifier en toute légalité de leur activité auprès des mairies et des placiers. « La carte est valide quatre ans contre deux ans dans l’ancienne formule », note Danielle Auffret, assistante aux formalités à la CCI avant de mettre en garde les professionnels sur le

fait qu’ « il faudra anticiper le terme de validité de la carte et entamer en temps utile les démarches pour en obtenir une nouvelle. Car aucune attestation provisoire de demande de renouvellement de carte n’est prévue à ce jour ». Quinze jours à un mois seront nécessaires à la reconstitution de cette nouvelle carte. *Pour certains ambulants (artisans ou artisans-commerçants), la démarche se fait auprès des chambres de métiers et de l’artisanat. **Le décret est sorti le 21 janvier 2010. Il est paru le 10 mars.

Centre de formalités des entreprises. CCI. Horaires d’ouverture, du lundi au vendredi : 9 h-12 h et 14 h-17 h. Danielle Auffret 02 98 00 38 05. @ cfe@cci-brest.fr.

Le CFE a pour mission de permettre aux entreprises commerciales, industrielles et de services, et aux créateurs d’entreprises, d’accomplir en un même lieu leurs formalités obligatoires : création, demande d’Accre (Aide pour la création et la reprise d’entreprise), modification, cessation. Le CFE transmet ensuite les déclarations aux organismes concernés : greffe du tribunal de commerce, Insee, services fiscaux, Urssaf, RSI (maladie, retraite), DDTE, autres CFE.

les rendez-vous… …de la CCI 1er avril, 22 avril, 12 mai, 3 juin, 24 juin

Matin Créateur. Vous avez un projet de création ou de reprise d’entreprise ? La CCI propose d’assister à une réunion gratuite, le Matin Créateur (étude de l’idée, méthodologie de la création, aides techniques et financières…). Inscription obligatoire. Accueil de l’entrepreneur (CCI). 02 98 00 38 73

du 26 avril au 3 mai et du 14 au 21 juin

Stage 5 jours pour entreprendre. Ce stage, organisé par l’Espace entreprendre de la CCI, couvre les aspects liés à la création d’entreprise : conseils juridiques, gestion/fiscalité, banque, assurance, expert-comptable, notaire… Participation : 150 €. Accueil de l’entrepreneur (CCI). 02 98 00 38 73

26 mars

Réunion sur la nouvelle directive « Machines ». Cette matinée d’informations, de 9 h à 12 h 30 à la CCI, s’adresse aux entreprises qui conçoivent et fabriquent des machines, ainsi qu’à celles qui achètent /importent, réceptionnent, utilisent ou réalisent des opérations de maintenance. Une nouvelle directive relative à la sécurité des machines est applicable depuis le 29 décembre 2009. Les intervenants feront le point sur « ce qui change ». Cette réunion est organisée par la CRCI de Bretagne, en partenariat avec l’Afnor, l’Apave, la Cram de Bretagne et les CCI du Finistère. et informations à la CRCI de Bretagne. 02 99 25 41 57

8 et 12 avril

Réunion sur la suppression de la taxe professionnelle. Afin que les entreprises puissent évaluer l’impact de ce changement, la CCI organise, en partenariat avec les services fiscaux, une réunion de présentation des principales dispositions de cette réforme. Industrie & Services (CCI) : 8 avril / 9 h-10 h 30. 02 98 00 38 18 Commerce & Toursime (CCI) : 12 avril / 19 h 30-20 h 45. 02 98 00 38 17

la CCI vous accueille pour vous informer Chambre de commerce et d’industrie de Brest. 1, place du 19e R.I., BP 92028, 29220 Brest Cedex 2. Votre CCI est ouverte de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 h, du lundi au vendredi. 02 98 00 38 00 @ info@cci-brest.fr @ www.cci-brest.fr Antenne de Châteaulin. 30, quai Charles-de-Gaulle, 29150 Châteaulin 02 98 86 53 02 @ antenne.chateaulin@cci-brest.fr CCI Info. Centre de documentation économique ouvert à tout public chaque jour de 14 h à 17 h. 02 98 00 38 15 Fichier des entreprises. Information et vente d’annuaires des entreprises (8 h 30-12 h 30 / 14 h-17 h). 02 98 00 38 06 Eurocil Habitat. 02 98 00 38 88 Courants. @ courants@cci-brest.fr 02 98 00 38 44

pour vous aider à créer et développer Espace entreprendre. Service d’information et de conseils juridiques, fiscaux et sociaux pour les porteurs de projets de création ou reprise d’entreprise. 02 98 00 38 73 Pépinières d’entreprises. Hébergement et accompagnement de porteurs de projets et de créateurs d’entreprise. » Mescoat, à Landerneau 02 98 30 35 00 » Penhoat, à Plabennec 02 98 07 27 27 » L’Aulne-Maritime, au Faou 02 98 81 17 60 » Châteaulin 02 98 00 38 17 » Crozon 02 98 00 38 17 Département industrie, services et international. Sur rendez-vous.

02 98 00 38 18

Sur rendez-vous.

02 98 00 38 17

Département commerce, tourisme et services. Centre de formalités des entreprises. Service d'information sur les formalités juridiques liées à la création-reprise d'entreprise. 02 98 00 38 05 ChamberSign. Service de promotion de la signature électronique des CCI. 02 98 00 38 76

pour vous faire voyager Aéroport Brest Bretagne. @

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mars-avril 2010

chambre de commerce et d’industrie de Brest


De la création d’une antenne à l’animation de la pépinière d’entreprises, des partenariats avec la communauté de communes au soutien aux Boucles de l’Aulne, la CCI n’a de cesse de renforcer son action dans le sud de sa circonscription.

Des liens forts entre Châteaulin et la CCI

Catherine Urien et Johann Gosch.

Lexique.

• Fisac : Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce. • Odesca : Opération de développement et de structuration du commerce et de l’artisanat. • Scot : Schéma de cohérence territoriale.

La CCI anime la pépinière d’entreprises de Run Ar Puns. Depuis la mise en place d’une convention d’animation, signée le 1er mai 2009 avec la communauté de communes du Pays de Châteaulin et du Porzay (CCPCP), le conseiller d’entreprises de la CCI, Johann Gosch, y « accueille, suit et accompagne les créateurs d’entreprises ». Deux entreprises ont, parmi d’autres, bénéficié de l’expérience de la CCI dans les pépinières d’entreprises*, de son réseau, de conseils juridiques, fiscaux, sociaux : Ouest-Glass, spécialisée dans le polissage de verres abimés et Terurba, dans les conseils immobiliers. 02 98 81 25 34 @ cfe@cci-brest.fr

La CCI « livre » ses principaux services à domicile. Dans un souci de proximité avec les entreprises implantées sur le

sud de la circonscription, la CCI a ouvert, dès 1995, une antenne à Châteaulin, au 30, quai Charles-de-Gaulle. La conseillère, Catherine Urien, accueille un large public : chefs d’entreprises, commerçants, porteurs de projets mais aussi demandeurs d’emploi, jeunes. Directement ou via la documentation disponible à l’antenne, elle donne des renseignements sur le commerce, l’industrie, le tourisme ou la formation. Pour des questions spécifiques, elle oriente au besoin vers d’autres conseillers de la CCI. Par ailleurs, afin de faciliter les formalités à l’international des entreprises locales comme Doux, Britexa et Paxton, la conseillère certifie sur place les documents douaniers.

@

02 98 86 53 02 antenne.chateaulin@cci-brest.fr

communauté de communes, la CCI a financé pour moitié une étude-diagnostic visant à définir la politique d’aménagement commercial pour les cinq ans à venir, incluant la future zone d’activités de Pen ar Roz à Châteaulin. Ces résultats seront intégrés dans le futur Scot pour le volet « commerce ». Les autres communes du territoire peuvent également s’appuyer sur la CCI pour mobiliser divers dispositifs d’aides existants afin de conforter leur tissu commercial.

La CCI coordonne des opérations de promotion du commerce de proximité. Elle accompagne la Ville de Châteaulin et l’association des commerçants dans la gestion du Fisac : aides directes aux commerçants pour la rénovation des façades de magasins, subventions pour toutes les actions de communication de l’association, aménagements urbains visant à améliorer l’accessibilité des commerces… La CCI met aussi en œuvre le dispositif Odesca depuis 2002 sur la CCPCP et propose aux commerçants de bénéficier des chéquiersconseils, d’aides directes pour la rénovation intérieure des commerces de Châteaulin, d’animations commerciales… *La CCI anime également les pépinières d’entreprises de Landerneau, Plabennec, du Faou et de Crozon.

<interview>

Philippe Gastoud*

délégué du président de la CCI à Châteaulin

“La nécessité d’être à proximité” La CCI a implanté une antenne à Châteaulin en 1995. Le territoire a changé. En tant qu’observateur et acteur du tissu économique, quel bilan en tirezvous aujourd’hui ? Philippe Gastoud : Aujourd’hui, sur les cantons de Châteaulin, de Crozon et du Faou, il existe 1 366 entreprises. Certaines travaillent à l’international : 3 832 documents douaniers ont été certifiés à l’antenne en 2009**. Près de 200 contacts ont aussi été traités : projets de création, aides à l’embauche… Et près de 120 personnes ont été reçues. On perçoit donc bien la nécessité pour la CCI d’être à proximité de ses ressortissants. Pour preuve, d’ailleurs, elle a choisi la communauté de communes du Pays de Châteaulin et du Porzay pour accueillir sa prochaine assemblée générale le 30 mars à Port Launay. De plus, deux élus, membres du bureau de la CCI, représentent ce territoire : Aline Divers et Yvon Pajot. © SIMON COHEN

© SIMON COHEN

La CCI s’investit dans l’aménagement commercial du territoire. Aux côtés de la

Aider les créateurs d’entreprises est une mission essentielle de la CCI. Outre l’accompagnement en pépinières d’entreprises, que leur proposez-vous ? P. G. : Nous sommes à leurs côtés depuis l’idée d’une création d’entreprise jusqu’à sa réalisation. Les porteurs de projet disposent de l’Espace Entreprendre, à la CCI. Ils bénéficient d’un accueil personnalisé grâce à la réalisation d’un diagnostic de leur projet. Ils sont ensuite orientés vers des réunions collectives et informatives, les Matins Créateurs ou le stage « 5 jours pour entreprendre ». La CCI reste ensuite leur interlocuteur pour répondre aux démarches nécessaires au bon développement de leur entreprise. De quelle manière la CCI s’implique-t-elle dans l’animation du territoire ? P. G. : Outre l’animation auprès de l’union commerciale et des professionnels du tourisme, la CCI est, entre autre, partenaire d’un événement majeur pour la région de Châteaulin, les Boucles de l’Aulne. Cette course cycliste, qui a fait de Châteaulin l’une des capitales du cyclisme breton, aura lieu cette année le 30 mai. *Entreprise Breizelec à Dinéault. **Soit 36 % de l’ensemble des documents douaniers certifiés par la CCI.

Avec 2,8 millions de tonnes de trafic en 2009, Brest est le premier port breton en tonnage et en valeur ajoutée. Une position qu’entend garder la CCI, gestionnaire des équipements, en poursuivant ses investissements.

Zoom sur les travaux du port de Brest

© SIMON COHEN - archive

en 2009, les principaux travaux

«

Investir dans les équipements du port pour assurer son développement, améliorer la productivité et mettre à disposition de nos clients des équipements performants », voilà résumé par Raoul Laurent, directeur des équipements, le credo de la CCI qui gère le port de Brest. Cette démarche s’inscrit sur le long terme puisque des plans d’investissements sont d’ores et déjà prévus jusqu’en 2018 pour la réparation navale civile et le port de commerce*.

La forme de radoub N1. Symbole historique du port, construite en 1912, elle a bénéficié de travaux d’élargissement et de modernisation, permettant ainsi de multiplier les possibilités d’accueil de navires pour la réparation navale. Elle est de nouveau opérationnelle depuis l’été 2009 et sera officiellement inaugurée au printemps. Coût : 18 M € HT. La chaîne de productivité des matières premières agricoles. Les capacités de manutention des tapis roulants pour les matières premières agricoles ont été doublées. Coût : 2,5 M € HT.

en 2010, les chantiers en cours Construction d’un poste sablier. Le but est de créer « un appontement pour recevoir exclusivement les navires sabliers ». Le chantier a démarré en 2009 et devrait se terminer au printemps. Le nouveau site est exploité par le groupe Lafarge Granulats, leader mondial des matériaux de construction. Les capacités actuelles de traitement seront multipliées par deux. Coût : 2,5 M € HT. Création d’un poste d’inspection frontalier

(Pif). En construction, ce Pif sera opérationnel cet été. Sa vocation : le contrôle sanitaire des produits « animaux » en provenance des pays tiers et importés dans l’Union européenne. Coût : 1 M € HT. Perfectionnement de la station de déballastage. Indispensable à la réparation navale, la station traite les résidus des cales moteurs et des soutes des navires, les produits récupérés étant analysés puis traités. Coût (entre 2009 et 2010) : 2 M € HT. Travaux sur la plate-forme multimoda­le. Cet espace assure l’intermodalité (interconnexion) des différents modes de transports (par mer, route et rail). Des améliorations y sont apportées : la création d’une nouvelle aire de stockage de conteneurs est notamment prévue. Coût : 2,5 M € HT. Renouvellement du matériel de manutention. Un plan de renouvellement des engins de levage (grues) sera mis en place avec l’étude du remplacement de deux engins pour le trafic de matières premières agricoles et en réparation navale civile.

Et demain ? La valorisation du polder, réserve foncière de 40 hectares. Le syndicat mixte Brest-

chambre de commerce et d’industrie de Brest

Iroise (SMBI)** a lancé un programme de stabilisation du site avec la réalisation d’une première tranche de travaux concernant l’aménagement d’une plate-forme d’une quinzaine d’hectares. Le chantier devrait démarrer cette année pour s’achever en 2011. La modernisation du terminal pétrolier est envisagée pour permettre le traitement du kérosène et des biocarburants par voie maritime, en lieu et place des transports routiers. *Les travaux sont programmés dans deux élémentscadre : « plan d’investissement 2009-2018 » (port de commerce) et « plan de compétitivité de la réparation navale jusqu’en 2018 ». **Le SMBI regroupe la Région Bretagne, le Département du Finistère, Brest métropole océane, la CCI de Brest.

Les principaux objectifs jusqu’en 2018 Faire de Brest une place portuaire incontournable au service des besoins de l’économie régionale, valoriser les atouts du site et la polyvalence des équipements, améliorer les conditions d’accueil des navires, développer les escales de paquebots, attirer et développer de nouvelles activités en lien avec le développement durable…

Courants mars-avril 2010

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FOCUS

Comment la consommation a-t-elle évolué dans le Pays de Brest entre 2005 et 2009 ? L’enquête me du commerce et de la consommation apporte des réponses.

Quelles sont vos nouvelles habitude L’Observatoire du commerce et de la consommation est un outil mis au point par CCI 29 (les 3 CCI du Finistère). Lancé en 1997, il consiste à effectuer à intervalles réguliers des enquêtes de consommation auprès de 4 000 ménages finistériens et dans les communes frontalières. En 2009, cette enquête, réalisée par un cabinet spécialisé avec une contribution financière du conseil général 29, a été menée par téléphone pour répondre à la question « Qui achète quoi, où et combien » ?

des consommateurs de plus en plus nombreux 12,2 % d’augmentation de la consommation sur le Pays de Brest entre 2005 et 2009 ! Avec cette progression, les dépenses des consommateurs locaux sont passées de 2,05 Mds € à 2,3 Mds €. Que révèle ce chiffre ? Y-a-t-il plus de consommateurs ? Dépensent-ils plus ? Pour le conseiller d’entreprises de la CCI, Étienne Roudaut, la réponse est positive dans les deux cas. Justifiée par l’évolution démographique(1) et par l’augmentation des dépenses des ménages. On observe également que de plus en plus d’acheteurs viennent de l’extérieur : du reste du département, mais aussi des franges des Côtes d’Armor et du Morbihan. Le montant de leurs achats dans le commerce du Pays de Brest a progressé de 25 %. Comment l’expliquer ? Par le renforcement de l’attractivité commerciale : amélioration des enseignes existantes et arrivée de grandes surfaces spé­cia­ lisées(2). Sans oublier l’ouverture de la zone du Froutven en 2008.

des consommations disparates d’un secteur à l’autre L’Observatoire a analysé les secteurs géographiques, selon les disparités de consommation. Un classement qui s’avère d’autant plus intéressant une fois comparé à la moyenne nationale. Premier constat, un ménage du Pays de Brest a un potentiel de consommation inférieur à la moyenne nationale de - 4,6 %. Dans le peloton de tête des secteurs où les ménages ont le plus fort potentiel, on trouve Bohars (20,7 % au-dessus), LocmariaPlouzané (12,2 %) et St-Renan (2 %).

zoom sur les achats : entre tradition et particularités En cinq ans, il n’y a pas eu de révolution dans le porte-monnaie des ménages. « La hiérarchie des postes de dépenses demeure identique », observe Étienne Roudaut. Le premier poste est donc l’alimentaire (pain, viande, poisson…) à 40,7 %, suivi de la santé-beautéhygiène (la pharmacie représente plus

de la moitié) à 16,8 %, puis de l’équipement de la maison (meubles, TV, jardinage…) à 12,5 % et celui de la personne (prêt-à-porter…) à 10,9 %. Par contre, les « surprises » apparaissent en zoomant sur les achats. Le consommateur du Pays de Brest n’a pas les mêmes habitudes que le « Français moyen ». Il a certaines prédilections pour des produits. Et délaisse d’autres. (Voir ci-contre infographie des tendances d’achat). Parmi ces « traits de caractère », en voici deux : homme

des consommateurs de plus en plus friands d’internet Phénomène émergent ! Avec un marché de 30 M €, il n’équivaut pour le moment qu’à 1,28 % de la consommation totale des habitants du Pays de Brest. C’est très peu mais c’est dynamique : le marché a été multiplié par presque quatre en 5 ans ! L’achat en ligne bouleverse certains secteurs : microinformatique (12 % du marché total), CD, DVD, TV, radio… mais aussi linge de maison (6 % du marché). Des spécia-

« Le consommateur plus attaché à la proximité » de la côte, il consomme davantage de produits de la mer (poissons, coquillages) (+ 19,8 % au-dessus de la moyenne nationale) ! En achetant + 6,5 % de journaux et revues, le consommateur confirme l’importance des médias et de la culture en Bretagne.

1er poste de consommation : l’alimentaire Où les ménages achètent-ils leurs produits alimentaires ? Ont-ils modifié leurs habitudes ? Pas vraiment… Ils choisissent, en effet, à plus de 83 % les grandes surfaces comme lieu d’achat. Supermarchés, hypermarchés, grandes surfaces spécialisées et hard discount. Pour ce dernier, la part de marché reste stable. Face à ces géants, le commerce de proximité, de moins de 300 m², tire son épingle du jeu en attirant davantage de consommateurs. Ils le choisissent à 12,3 % en 2009 contre 11 % en 2005. Tendance à nuancer, car si l’alimentaire va bien, d’autres secteurs sont moins bien lotis : l’équipement de la maison, de la personne… Dernière évolution, l’achat en direct prend son (petit) envol (1 % du marché). Mais les consommateurs y ont de plus en plus recours : chez le producteur, dans les salons… Ce marché était de plus de 10 M € en 2009.

listes du Credoc(3) considèrent que d’ici 6 ans le marché devrait doubler. Une tendance qui suivra le développement du haut débit et du taux d’équipement des ménages.

La consommatio

Répartition des postes de Micro et téléphonie-papeterie 2 % Loisirs 2,8 % Sport 2,9 % Produits et services divers 3 % Bricolage, jardinage 6,5 %

Équipement de la personne 10,9 %

(1) Chiffres Insee. (2) Entre 2005 et 2009, les surfaces spécialisées ont eu une croissance de 4,9 %, et les hypermarchés de 2,9 %. (3) Credoc, Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie.

Des consommateurs plus attachés aux commerces locaux L’Observatoire a comparé les parts de marché des commerces par commune entre 2005 et 2009 sur le Pays de Brest. Tendance : les consommateurs sont fidèles à leurs commerces et s’y rendent même plus volontiers. En 2005, 92,6 % des dépenses des locaux étaient effectuées dans le Pays. Aujourd’hui, le chiffre monte à 95,1 %. Autant de consommateurs qui trouvent ce dont ils ont besoin dans le tissu commercial. Certains pôles ont particulièrement renforcé leur attractivité : Landerneau, Saint-Renan, Crozon, Ploudalmézeau, Le Relecq-Kerhuon et Guilers.

Équipement de la maison 12,5 %

Les secteurs géographiqu du Pays de Brest (panier moyen d FRANCE Pays de Brest Secteurs les plus consommateurs Bohars Locmaria-Plouzané Saint-Renan

< Témoignage > En adhérant à une union commerciale, les commerçants se donnent les moyens d’attirer les consommateurs dans leur boutique en organisant régulièrement des animations. C’est le cas à Landerneau. Entretien avec le nouveau président de l’association, Hervé Kermarrec.

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Landerneau Boutiques a un agenda bien plein. « L’association est dynamique, justifie Hervé Kermarrec, son nouveau président élu en janvier en remplacement de Roger Mérour. On cherche à instaurer de plus en plus de rendez-vous commerciaux durant l’année pour attirer et fidéliser les clients en centre-ville. » Une stratégie mise sur pied depuis une dizaine d’années mais qui reflète l’esprit d’origine de l’association, créée il y a 53 ans. « Jusque dans les années 70, c’était les quinzaines commercia-

4 Courants

mars-avril 2010

les », remarque-t-il. Mais à nou­velle époque, nouveau concept. Aujourd’hui, « le rendezvous suit l’actualité ». L’actualité classique telle que la rentrée des classes, les fêtes de fin d’année marquées, par exemple, par des animations en centre-ville (petit train…) mais aussi l’actualité locale et ses fêtes culturelles. Comme le festival de musique Kann-al-loar, qui a lieu en juillet et auquel Landerneau Boutiques prête main forte en apportant une participation finan-

cière aux défilés musicaux. Ou encore, en s’associant aux grands événements du territoire : « 2010 est une année particulièrement riche. Il y aura les 500 ans du Pont habité et le carnaval ». Des occasions en or pour les commerçants afin de se faire connaître et de capter des clients parmi les milliers de personnes à venir. En dehors de cette actualité dynamique, Landerneau Boutiques cherche à tisser davantage de liens avec sa clientèle. Elle a ainsi développé sa carte de fidélité « carte+ »,

qui permet aux clients de cumuler des points et d’obtenir ainsi des bons d’achats. Régulièrement, l’association procède aussi au tirage d’un voyage à gagner. Un peu de rêve en somme offert aux clients. Autre outil mis en place, le site internet www.landerneau-boutiques.com qui fédère tous les commerçants sur une grande vitrine virtuelle. Après quatre années d’existence, il devrait être revu. La vente en ligne titille certains professionnels, laisse perplexe d’autres. « On réfléchit. »

chambre de commerce et d’industrie de Brest

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Instaurer des rendez-vous commerciaux tout au long de l’année

1

selon les résultats de l’Observatoire, le commerce du pays de brest attire de plus en plus. une tendance attendue ?


VIE DE LA CCI

enée auprès des ménages du territoire dans le cadre de l’Observatoire

on dans le Pays de Brest à la loupe

d'achat e consommation d’un ménage Tendances (produits les plus et moins consommés par rapport à la moyenne nationale)

Droguerie 1,9 %

Alimentaire 40,7 %

+ 19,8 %

Poissons coquillages

+ 10,6 %

Articles de sport, de pêche

+ 6,5 %

Journaux revues

+5%

Maroquinerie

- 20

Épicerie boissons - 10 - 15 % - 15,3 %

Santé, beauté, hygiène 16,8 %

ues les plus consommateurs

d'un ménage en E/an)

- 17,3 % - 18 % - 27,4 %

14 415

2010, année de la biodiversité Proclamée année de la biodiversité par l’Organisation des Nations unies, 2010 va voir fleurir de nombreuses manifestations partout dans le monde. Brest, elle, est pour l’occasion élevée au rang de « capitale maritime de la biodiversité ». Ici et là seront organisés des événements (www.brest-biodiversite.fr). Le site de la CCI (www.cci-brest.fr) relaiera les actions mises en place par les entreprises. Courants s’en fera également l’écho (cf. p.6). Véronique Raher-Hériaud (CCI). 02 98 00 38 18

> Jeanne-d’Arc : dernière mission économique en avril

Pour sa dernière campagne, la Jeanne-d’Arc fera escale à Québec du 10 au 16 avril. 15 entreprises y participent dans le cadre d’une mission de prospection économique organisée par la CCI et BMO. Sur les 10 dernières années, 83 entreprises différentes se sont jointes à ces missions. Sébastien Cann (CCI). 02 98 00 38 71

> Un salon du développement durable adapté aux entreprises

du 26 au 28 mars, à Brest C’est une première à Brest, au parc des expositions de Penfeld. Trois pôles y seront présentés : aménagement, habitat et cadre de vie ; déplacement et temps de la vie ; production et consommation responsables. Un espace affaires sera dédié aux professionnels et aux collectivités. Avec, au programme, conférences et tables rondes. Dans ce cadre, la CCI interviendra sur la dématérialisation. De 10 h à 19 h. Tarif : 3 €. @ www.salondd-ouest.fr 02 98 47 88 00

+ 2,7 %

> Hôtellerie de plein air : une association pour moderniser son image 10

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Le 30 novembre dernier est né le premier groupement des campings Pointe Bretagne. Premier mode d’hébergement marchand de la circonscription de la CCI avec plus de 20 % des nuitées, l’hôtellerie de plein air a subi de profondes transformations ces dernières années. « Nous avions besoin de nous fédérer pour mieux nous connaître et renseigner nos clients », a expliqué Guillaume Clain, président du groupement. Une carte commune va voir le jour à l’intention des touristes. Le groupement bénéficie de l’appui technique du service tourisme de la CCI. Annie Salaün (CCI). 02 98 00 38 79

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Produits pharmaceutiques Horlogerie bijouterie Vêtements et chaussures de sport

> CCI-BMO, le regard tourné vers l’avenir

Le 9 février dernier, la chambre de commerce et d’industrie était invitée par Brest métropole océane à présenter ses activités. L’occasion pour le président de la CCI, M.Kuhn, de saluer leur « collaboration ancienne et de qualité ». Parmi les nombreux dossiers communs, quatre concentrent particulièrement les énergies : le tramway, le projet de TGV intra-breton, la dépendance énergétique du Finistère ainsi qu’une actualité marquée par un « nouveau centralisme régional et la réforme des collectivités et des CCI ».

Prêt-à-porter masculin Micro-informatique

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>

Arrivée d’un nouveau chef de port à l’Aber Wrac’h Un nouveau visage au port de plaisance de l’Aber Wrac’h, géré par la CCI. Le 1er février, Jérôme Renier, 41 ans, a pris les fonctions de maître du port, en remplacement de Jean Troadec. Il était auparavant responsable du port de plaisance de Fécamp, en Seine-Maritime (76). Dorénavant, il s’occupe du port de l’Aber Wrac’h qui dispose de 280 places résidantes dans l’enceinte, 224 places sur pontons, 56 places sur haltères, 70 places pontons visiteurs, 20 bouées visiteurs et 10 bouées saisonniers. © SIMON COHEN

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< 3 questions à > Michel Calonnec

vice-président commerce de la CCI

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un nouveau marché émerge : internet. pour un commerçant, est-ce nécessaire de s’y lancer ?

Aujourd’hui, Internet représente 1,28 % de la consommation des habitants du Pays de Brest. C’est encore peu. Mais il se développe. De nombreux professionnels y sont déjà : Louli des Bois, Kanabeach, Roi de Bretagne, Scubaland... D’autres travaillent sur des projets. C’est un outil fabuleux qui permet d’aller partout, d’être consulté par des consommateurs du

monde entier. Mais c’est également un nouveau métier de commerçant qui ne s’improvise pas, qui lui demande une véritable organisation. Après, tous les commerçants ne sont pas concernés de la même manière : un marchand de fruits et légumes et un vendeur de matériel de voile n’auront pas les mêmes attentes du net. Pour le premier, un simple « site vitrine » lui permettra d’être vu. Pour le second, la vente en ligne lui ouvrira un nouveau marché de consommateurs.

3

le petit commerce se porte bien dans l’alimentaire. la vente directe chez le producteur se développe. Comment percevezvous ce retour à l’achat de proximité ?

C’est positif pour le commerce de proximité. Si les consommateurs reviennent, c’est qu’ils y trouvent ce dont ils ont besoin. Le travail des commerçants a toujours été basé sur la qualité du produit mais aussi sur un vrai contact avec le client. Une tendance « développement durable ».

> Saison paquebots : deux départs de croisière depuis Brest !

C’est une nouveauté. La compagnie Plein Cap Croisières propose aux amoureux de la grande bleue une croisière en Irlande au départ du port de Brest. Les passagers navigueront à bord de l’Adriana, un navire aux allures de grand yacht, réputé pour ses beaux ponts en teck et sa piscine d’eau de mer. Au programme, les îles Scilly, Dublin, le site monastique de Glendalough et les jardins de Powerscourt, Belfast (croisière de 9 jours), Cork et le château de Blarney, Bunratty Castle et les falaises de Moher, la région sauvage du Connemara et le parc national de Killarney avec le manoir victorien de Muckross house. Dates : 1er au 8 juin, 8 jours à partir de 1 250 €/personne. Du 8 au 16 juin, 9 jours à partir de 1 450 €/personne. Réservations à l’agence Salaün Holidays ou Plein Cap Croisières 04 93 20 21 20 ou @ www.plein-cap.com.

L’Adriana partira de Brest en juin pour deux croisères en Irlande.

chambre de commerce et d’industrie de Brest

Courants mars-avril 2010

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© PLEIN CAP CROISIÈRES

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Au sein du Pays de Brest, nous notions, en 2005, que le niveau d’activité des pôles commerciaux s’était accru de 11 % dans l’agglomération brestoise et de 30 % hors agglomération. Ceci montrait un bon dynamisme. Depuis, le centreville de Brest a maintenu son attractivité, une zone commerciale a vu le jour au Froutven, de nouvelles enseignes se sont implantées sur Kergaradec, l’Hermitage… Cette cohérence dans l’aménagement commercial ne peut que drainer de nouveaux consommateurs extérieurs au Pays de Brest et profiter à tous.

© BASILIC COMMUNICATION - Source : Observatoire du commerce et de la consommation - CCI29

des de consommation ?

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INITIATIVES Le 10 avril, deux apprentis de l’Ifac vont concourir pour le e 14 Trophée national de cuisine et de restauration. Un événement dans le monde de l’apprentissage et de la profession.

INDICATEUR

> - 3 % d’embauches en 2010* chez les cadres en Bretagne.

Cuisine et restauration : tous toqués du 14e Trophée national

Cette perspective, formulée par l’Apec**, est certes morose mais reste tout de même meilleure qu’au niveau national : diminution entre - 4 % et - 10 % par rapport à 2009. Dans ce contexte de ralentissement économique, le Finistère est le département breton qui propose le plus de perspectives : ici, 10 % des entreprises ont pour ambition d’accroître leur effectif cadre contre 4 % dans les Côtes d’Armor et 7 % dans l’Ille-et-Vilaine et le Morbihan. Parmi les secteurs les mieux lotis, citons les services. En tête des recrutements viennent ensuite les métiers de l’informatique et des études recherche et développement. L’Apec table sur une réelle reprise des embauches à partir de 2012.

L

Véritable institution D’année en année, ce con­cours a ainsi gagné ses lettres de noblesse dans la profession.

* Chiffre à rapporter à 2009, année déjà marquée par une chute des recrutements : - 37 %. ** Association pour l’emploi des cadres.

Création - reprise d’entreprise

Gérard Boscher et les deux apprentis, Sandy Hoarau et Matthieu Menguy.

Mieux encore, il est devenu « une institution [dans les CFA]. Les apprentis en parlent en intercours, ils viennent nous voir. C’est un moyen pour eux de se dépasser, de se confronter aux autres ». Il ne l’avoue pas mais on le devine aisément : Gérard Boscher rêve de voir le duo gagner le précieux trophée. Tout comme ses collègues, professeurs de cuisine. Ce serait la première fois que le centre de Brest remporterait un pareil prix. « Sans compter que l’année suivante, on pourrait, en tant que vainqueur, organiser le nouveau trophée. » Et cette perspective est alléchante. En octobre dernier, il y avait déjà eu une première : l’Ifac avait accueilli le congrès annuel de l’association. Et avec lui, plus d’une

centaine de professeurs de CFA venus parler de leurs élèves et échanger sur de nouveaux mouvements culinaires. Mais si le 14e trophée était remporté, là, ce serait un tout autre menu : les petits plats seraient mis dans les grands ! * Des élèves de pays voisins participent aussi régulièrement. Comme la Belgique, la Hongrie, l’Allemagne… ** Gérard Boscher vient de sortir un livre de cuisine, Saveurs Design, éditions Bigorno. Dans l’association nationale des professeurs de cuisine et restaurant des CFA, il préside la commission Trophée cuisine. *** Régis Marcon, chef très connu, s’est vu confier la mission par le gouvernement de faire un état des lieux de l’apprentissage.

© simon cohen

e compte à rebours a com­ mencé. Dans quelques jours, le 10 avril, les ap­ prentis de l’Ifac, l’institut de formation par alternance géré par la CCI, vont suspendre casseroles et tabliers en attendant le résultat du 14e Trophée national de cuisine et de restauration. Deux des leurs, Matthieu Menguy, apprenti CAP à l’Albatros de Morlaix et Sandy Hoarau, apprentie-BEP, qui travaille au Moulin de Kerguiduff à Tréflaouénan, ont en effet été sélectionnés parmi tous les centres de formation des apprentis (CFA) de Bretagne pour concourir à la grande finale nationale de ce concours*, à Laval. Le premier en cuisine, la seconde en salle. Un duo de tonnerre ! Et surtout un vrai événement d’après Gérard Boscher**, professeur de cuisine à l’Ifac et membre de l’association organisatrice, l’Association nationale des professeurs de cuisine et restaurant des CFA : « C’est un concours qui est aujourd’hui réputé et très médiatisé. Dans son jury, il y a des chefs prestigieux. L’année dernière, c’était Christian Sinicropi du Martinez de Cannes qui le présidait. Cette année, c’est Régis Marcon*** ».

> Pays de Brest initiative : des aides pour créer ou reprendre

une entreprise. Pour un créateur d’entreprise, bénéficier d’un prêt* à 0 % est un sacré coup de pouce. Depuis sa création en 1996, l’association Pays de Brest Initiative en a ainsi fait bénéficier 215 professionnels. Pour des prêts allant de 4 500 € pour un emploi créé ou maintenu à 67 500 € pour un projet innovant. Pour y avoir accès, voici quelques critères : être créateur ou repreneur d’une entreprise qui a moins de 5 ans et dont le siège est localisé sur le Pays de Brest, maintenir ou créer au moins un emploi durable… En plus du prêt, l’entrepreneur peut aussi bénéficier de conseils et d’expertise. CCI ou directement 02 98 46 24 14 @ www.paysdebrest-initiative.fr

Repères :

L’association nationale des professeurs de cuisine et restaurant des CFA a été créée en 1987 afin d’établir des liens avec la profession, de réfléchir sur l’évolution de l’apprentissage; d’organiser des échanges et concours… http://www. anpcr.asso.fr/

*Depuis janvier 2009, il s’agit du prêt Nacre pour Nouvelles aides à la création d’entreprise.

Environnement >

2010, année internationale de la biodiversité (cf. p5). La Canopée. Installée à Plougastel-Daoulas, cette entreprise, spécialisée dans la production d’orchidées, propose les 8 et 9 mai une visite pour apprécier la diversité de ces végétaux et comprendre les milieux dans lesquels ils vivent. La serre sera ouverte à cette occasion. Entrée gratuite. Colette et Dominique Barthélémy 02 98 04 27 86 @ www.lacanopee.com La Station Inra. Institut de recherche agronomique, l’Inra mène des recherches sur l’alimentation, l’agriculture et l’environnement. Son antenne à Ploudaniel est spécialisée dans l’amélioration des plantes. Elle possède un centre de ressources biologiques qui préserve les variétés de pommes de terre, choux, plantes à bulbes, tulipes… Pour les découvrir, rendezvous les 16 et 17 avril, 18 et 19 juin. Le 8 juillet aura lieu l’inauguration du centre de ressources génétiques, en présence de Marion Guillou, présidente-directrice de l’Inra. 02 29 62 63 11 @ www.rennes.inra.fr/apbv

Développement > Apside recrute.

Le groupe international d’informatique a prévu un plan d’embauches cette année. L’agence de Brest est concernée. Pour postuler auprès de ce spécialiste de l’informatisation des entreprises, rendez-vous sur www.apside.fr.

> Crédit agricole : ouverture d’une agence rue de Siam et

deux autres en projet. Début février, le Crédit agricole a ouvert une nouvelle agence au 85, rue de Siam à Brest. Conçue pour devenir « le vaisseau amiral » brestois de la banque, elle porte à 19 le nombre de structures dans la ville. Le développement devrait se poursuivre : deux créations d’agences sont en projet dans les quartiers de St-Martin et du Pilier Rouge.

Courants

Publication éditée par la chambre de commerce et d’industrie de Brest : 1, place du 19e RI, BP 92028, 29220 Brest Cedex 2. Tél. 02 98 00 38 00. Mél. courants@cci-brest.fr Sous la responsabilité de : Michel Gourtay - Président du comité de rédaction : Michel Guyot - Responsable de la rédaction : Blandine Kermarec Coordination et secrétariat de rédaction : Cécile Renouard Rédaction : Catherine Croze, Damien Goret, Cécile Renouard ISSN : 0981-9282. Dépôt légal à parution - Conception graphique-réalisation : Basilic Communication - Publicité : Gédéon Marketing. Tél : 02 98 44 66 02. Tirage : 10 058 exemplaires

6 Courants

mars-avril 2010

chambre de commerce et d’industrie de Brest


Suivre une formation > Vous avez

> Vous êtes

salarié(e)

> Formations tertiaires. Rue du Gué-Fleuri, Le Relecq-Kerhuon 02 98 30 45 75 @ www.formation.cci-brest.fr

moins de 26 ans

> Ifac (Centre de formation des apprentis). 11, rue Yves-Giloux, Brest 02 29 00 60 60 @ www.ifac.cci-brest.fr > ESC Grande École. 2, avenue de Provence Brest 02 98 34 44 44

> Vous êtes

> Formations techniques. Cefortech, 20, rue Jean-Charles Chevillotte, zone industrielle portuaire, Brest 02 98 44 52 58 @ www.formation.cci-brest.fr

demandeur d’emploi > Formation professionnelle continue : tertiaires 02 98 30 45 75, techniques 02 98 44 52 58 @ www.formation.cci-brest.fr

> Formations linguistiques. Ciel, rue du Gué-Fleuri, Le Relecq-Kerhuon 02 98 30 45 80 @ www.formation.cci-brest.fr > ESC (cycles formation continue et mastères/3e cycle). 02 98 34 44 44 @ www.esc-bretagne-brest.com

> ESC (cycles formation continue, mastères/3e cycle). 2, avenue de Provence, Brest 02 98 34 44 44 @ www.esc-bretagne-brest.com

Une formation, un métier

Eugénie Cosquer

Techniques de vente, gestion de stocks… Voilà une partie des compétences d’un magasinier vendeur. Rencontre avec Eugénie Cosquer qui les acquiert en ce moment dans sa formation au Cefortech.

Magasinier vendeur, le contact client avant tout

E

Eugénie Cosquer, 23 ans, a un profil atypique. En se lançant sur le marché de l’emploi, la jeune femme comptait sur son bac pro maintenance des engins agricoles et bateaux de pêche. Mais, au fil du temps, elle s’est rendue compte que « le travail en atelier était physiquement éprouvant ». Sans compter les difficultés pour trouver du travail. Pour gagner sa vie, la jeune femme se tourne vers d’autres secteurs. Elle obtient un poste de magasinier vendeur en contrat de professionnalisation dans une entreprise de Ploudaniel. L’expérience est révélatrice : ce travail-là lui plaît. Pour acquérir toutes les compétences nécessaires, elle prend contact avec le Cefortech, le centre de formations techniques de la CCI de Brest. Objectif : reprendre une formation pour décrocher le diplôme de magasinier vendeur, plus proche de ses aspirations.

formation en alternance Depuis juin 2009, le quotidien d’Eugénie Cosquer est donc rythmé par cette nouvelle formation, qui prend fin au printemps prochain. Depuis des mois, elle alterne ainsi cours au centre brestois et travail, sur le terrain, au sein de l’entreprise Sera 3000, à Landivisiau. Cette société est

spécialisée dans la vente, la réparation de matériels de mo­toculture de plaisance et de machines agricoles. « Finalement, je ne me suis pas trop éloignée de ma for­ mation première, remarquet-elle. La seule différence, c’est qu’aujourd’hui, je suis en contact avec la clientèle, à son écoute. Ce nouveau profil me correspond beaucoup plus. »

une formation concrète Eugénie Cosquer ne s’inquiète pas pour l’obtention de son diplôme. Pour une raison simple : « Quand on aime, je pense que l’on réussit ». Elle a aussi confiance dans les cours dispensés par le Cefortech : « C’est une formation qui vise une approche concrète du mé-

tier ». Elle a ainsi découvert le magasinage, les techniques de vente, la gestion de stocks, la relation clients… Grâce à ces enseignements, elle estime avoir beaucoup appris : « j’analyse mieux les rapports humains, la manière dont une équipe doit travailler, la communication nécessaire entre les salariés. Et puis, le Cefortech bénéficie d’un magasin pédagogique. C’est l’endroit idéal pour mettre en pratique rapidement ce que l’on apprend ». Et voilà donc, la jeune femme, enchantée par sa nouvelle orientation : « D’accord, dans ce milieu, généralement, les femmes ne sont pas très nombreuses, conclut-elle. Mais elles sont de plus en plus présentes et c’est bien. »

Conditions d’inscriptions La formation du Cefortech débouche sur le titre d’agent magasinier, diplôme homologué par le ministère du Travail, de niveau CAP. Ce contrat de professionnalisation s’adresse aux jeunes âgés de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi de 26 ans et plus, et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats. Il ouvre droit pour l’employeur, dans certaines limites, à des aides, à une exonération de cotisations patronales de sécurité sociale suivant la situation de la personne avant le contrat. Cette formation se déroule sur un an : 420 heures en centre et 40 semaines en entreprise. Prochaine session : du 3 mai 2010 au 29 avril 2011. Juliane Andre, Christine Corre.

02 98 44 52 58

Eugénie Cosquer, 23 ans, a un profil atypique. Après un bac maintenance des engins agricoles et bateaux de pêche, elle a repris ses études pour se consacrer à ce qu’elle aimait : le métier de magasinier vendeur.

© simon cohen

Savoir gérer les ressources humaines en 12 jours Vous créez la fonction ressources humaines dans votre entreprise ? Voici une formation proposée par CCI 29 qui permettra d’assimiler les outils, règles et obligations liés à la gestion du personnel et de les mettre en place dans votre entreprise. Au programme, le recrutement, l’embauche et les contrats, l’organisation du temps de travail, la formation professionnelle, la gestion prévisionnelle des emplois et compétences, la rémunération, les relations sociales, la gestion des départs, la vie de l’entreprise… Dates : 8 et 27 avril, 20 mai, 8 et 25 juin, 7 et 21 septembre, 19 et 20 octobre, 18 novembre et 6 et 16 décembre. Horaires : de 9 h à 17 h. Coût : 2 280 €/personne. Simone Éllégoët. 02 98 30 45 74

> Passeport Armorique pour entreprendre. À destination

des étudiants post-bac âgés de moins de 26 ans, habitant ou étudiant en Bretagne ou en Pays de Loire, cette opération a pour ambition de faire accompagner individuellement des jeunes porteurs de projet professionnel par un chef d’entreprise. 14 jeunes ont déjà été sélectionnés et récompensés à l’ESC. D’autres pourraient également en bénéficier : les candidatures sont à déposer jusqu’au 30 avril. 02 99 25 41 67 @ www.passeport-armorique.com

> Les rendez-vous du mercredi à l’ESC. Vous préparez votre

bac ? Vous faites des études supérieures ? L’ESC vous propose de venir découvrir ses formations bachelor en management (niveau licence) et mastère ESC Grande École (grade Master), un mercredi par mois, de 14 h 30 à 17 h : les 7, 21 avril, 19 mai et 9 juin. Françoise Legoff (ESC). 02 98 34 44 87

> Ifac : mercredis de l’apprentissage et portes ouvertes.

L’Ifac, institut de formation par alternance, accueille les jeunes, leurs parents et toute personne intéressée par la découverte des métiers en alternance, chaque mercredi à 14 h 30, jusqu’au 2 juin (hors vacances scolaires). Des portes ouvertes leur sont aussi proposées samedi 27 mars, de 9 h à 17 h. Ifac. 02 29 00 60 00 @ www.ifac-brest.fr

> Ouverture du BTS Esthétique en contrat de profession-

nalisation à compter du 1er novembre 2010. C’est une nouveauté dans les formations esthétiques, qui vient s’ajouter aux CAP et BP. Il est ouvert à toute personne, âgée de plus de 16 ans et titulaire d’un bac général, d’un bac pro ou d’un brevet professionnel de la filière. Durée de la formation : 24 mois. Ifac, service entreprises. 02 29 00 60 00

> L’ART DES PETITS PLATS. Les ateliers mis en place par la CCI

dans le cadre de la formation continue ont choisi de s’installer au Ciel Brest pour gagner en convivialité. Plusieurs stages sont proposés : « œnologie-initiation à la dégustation » le 26 mars, « verrines et cuillères apéritives printanières » le 2 avril, « coquillages et crustacés » le 23 avril, « gourmandises, fraises et chocolat » le 30 avril, « cocktail tendances sans alcool » le 21 mai, « légumes, fruits et saveurs » le 7 mai, « menu de fête des mères » le 28 mai, « petits fours, craquants gourmands et macarons » le 4 juin et « cocktail dînatoire » le 11 juin. Des ateliers seront également proposés durant la période estivale. Prix : 80€. Bénédicte Bulle (Ciel Brest) 02 98 30 45 85 @ benedicte.bulle@cci-brest.fr

chambre de commerce et d’industrie de Brest

Courants mars-avril 2010

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L’INVITÉ Nouveau défi de Britexa, à Châteaulin : faire d’un coquillage mal-aimé, la crépidule, une vedette de l’assiette. L’entreprise mise ainsi sur ses qualités gustatives et économiques, méconnues jusqu’alors.

Le berlingot de mer, coquillage vedette de Britexa

L

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mars-avril 2010

Britexa

© SIMON COHEN

a dernière née chez Britexa, entreprise spécialisée dans l’export de produits gastronomiques, c’est elle : la crepidula fornicata… 5 cm de long sur 2 de large. Un petit gabarit certes, mais à l’avenir prometteur selon « son papa », Pierrick Clément. D’après ce chef d’entreprise, ancien de l’ESC Bretagne Brest installé à Châteaulin depuis 1995, elle pourrait devenir LE nouveau coquillage vedette de nos assiettes. Ce serait, en somme, une renaissance. Car la petite crépidule n’a pas bonne réputation. Arrivée sur nos côtes au XIXe siècle, elle a été longtemps laissée de côté avec ce cinglant qualificatif d’« envahisseur des mers ». Pensez donc, elle vit et prospère à côté de nos célèbres coquilles Saint-Jacques et autres huîtres appréciées : 300 000 tonnes de spécimens dans la baie de Saint-Brieuc, dans celle du Mont-SaintMichel ou encore dans la Rade de Brest. Mais Pierrick Clément défend ses qualités : un intérêt nutritif (oligo-éléments…), un potentiel reproductif tel que son exploitation pourrait pallier à la raréfaction de certains produits de la mer, un prix économique (- de 3 e/kilo)… Et surtout un goût délicat, entre la

> S iège à Châteaulin. >C réation en 1995 (SARL) >N euf salariés. >C hiffre d’affaires : 8 millions d’euros. > Trois secteurs phares : Manoir d’Angélie (volaille et produits élaborés, haut de gamme), ô sésame de l’Orient (halal), 288 (Ex : pattes de canard exportées en Chine) >C réation en 2008 de Slipper Limpet Processing. Britexa est actionnaire majoritaire. Une dizaine de chefs d’entreprises y sont associés. >C ommercialisation du berlingot de mer, à partir de mars. Chez certains restaurateurs et distributeurs, en avril.

Pierrick Clément

moule et la Saint-Jacques, avec une pointe de noisette d’après des chefs comme Olivier Bellin de L’Auberge des Glazicks.

Le secret : une extraction à froid Restait une condition pour que cette « révélation » culinaire s’opère : son extraction. Après quatre années de recherche, c’est chose faite : « un procédé de décorticage à froid pour séparer la chair de la coquille a été mise au point ». Pierrick Clément ne se montre pas prolixe sur les détails du process. C’est un secret-maison qu’il partage avec les membres de Slipper Limpet Processing (SLP), filiale de Britexa, qui commence à exploiter ce produit depuis le mois de mars, dans une usine, anciens locaux conchylicoles, installée à Cancale. Pour arriver enfin à cette phase d’exploitation, il aura fallu « beaucoup d’efforts ». Mais rien d’effrayant pour le tenace entrepreneur, habitué à se confronter au scepticisme de certains. Il se souvient de la « naissance » difficile d’un de ses secteurs : « en revenant d’un voyage à Hong-Kong où j’avais découvert que les Chinois raffolaient des pattes de canard que nous jetions ici, je suis allé voir les industriels. Au début, ils

chambre de commerce et d’industrie de Brest

m’ont pris pour un hurluberlu. Aujourd’hui, aucun d’entre eux ne peut s’en passer ». Pour la crépidule, il aura donc mis la même énergie. Et plus encore car c’est toute une filière qui a été créée : « pêcheurs-conchyliculteurs, in­ dus­­triel de l’amendement, de l’agro-alimentaire, instituts de recherche, équipementiers, institutionnels comme les Affaires maritimes, la direction des services vétérinaires, restaurateurs, presse gastronomique, distributeurs et politiques ». À force de discussions, le projet a reçu des soutiens financiers*. Sans compter les prix : nominé pour le concours Tendances et Innovations du Sial 2008 à Paris et finaliste du Prix d’élite produits de la mer au Seafood 2009 à Bruxelles. Aujourd’hui, Pierrick Clément attend la réaction des papilles sur le « berlingot de mer », qui sera présenté à Océanopolis le 29 mars dans le cadre de l’année de la biodiversité. Il ira également tester la recette à Québec lors de la prochaine mission économique de la Jeanne d’Arc, organisée par la CCI de Brest. *Départements 29 et 35, Région Bretagne, Quimper communauté, Oséo.


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