Finist'éco 2011

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2010 2011

Bilan et analyse de l'activité économique du Finistère en 201 0 Cocef

Conférence des chambres économiques du Finistère


Edito 2010 10

Saisir les opportunités de sortie de crise

C

ela fait maintenant 15 ans que la Cocef, association regroupant les cinq chambres économiques du Finistère, publie chaque année ce document Finist’éco. Il permet à chaque fois de tirer le bilan de l’année écoulée par une analyse et un diagnostic de tous les secteurs de l’économie. Cela fait du Finist’éco LA référence sur la conjoncture économique du département. Cette parution, en juin de chaque année, nous donne l’occasion de réfléchir et de nous exprimer sur des sujets majeurs pour le développement et l’aménagement de la pointe de Bretagne. En 2011, la sortie de crise donne à cette édition un relief particulier.

Sommaire

4 - 5

Synthèse

6 - 7

Démographie

8 - 9

Emploi

10 - 11

Focus : Formation à l’éco-construction

12 - 13

Entreprises

14 - 15

Agriculture

16 - 17

Ports de pêche

18 - 19

Agroalimentaire

20 - 21

Industrie

22 - 23

Bâtiment

24 - 25 Focus : Carrières et extraction de matériaux

26 - 27

Commerce et artisanat de services

28 - 29

Tourisme

30 - 31

Aéroports

32 - 33

Ports de commerce

34 - 35 Focus : Fret ferroviaire

2

36 - 37

Commerce international

38 - 39

Les chambres économiques

Cocef • Conférence des chambres économiques du Finistère

Rappelons-nous : il y a 50 ans, notre département s’engageait dans une mutation économique et sociale radicale et basculait avec succès dans la modernité. Aujourd’hui, dans un monde en perpétuelle évolution, fragilisé par une crise dont on pressent que certains effets seront durables, quelles orientations fortes le Finistère doitil prendre pour continuer à se développer ? Le tarissement et le renchérissement des ressources naturelles (énergies fossiles, eau, matières premières) s’imposent désormais à nous et supposent que nous y apportions rapidement des réponses. La raréfaction des espaces disponibles, de plus en plus convoités (espace littoral, espace agricole, espaces maritimes,…), appelle de notre part d’imaginer et d’organiser ensemble de nouveaux usages. De même, concilier les préoccupations environnementales et les activités productives est aujourd’hui devenu une nécessité. L’extension de la société de l’information exige que nous nous inscrivions toujours plus dans les réseaux, qu’ils soient matures ou naissants. L’importance croissante de l’économie de l’intelligence requière de nouveaux efforts de formation et de qualification, pour tous et tout au long de la vie. Voilà en 2011 quelques-unes des questions et enjeux auxquels nous devons pouvoir répondre. Pour cela, il nous faut mieux identifier les facteurs de rupture et les signaux faibles. Il nous faut faire la part des menaces à éviter et des opportunités à saisir. Bref, il nous faut anticiper en imaginant dès maintenant tous les futurs possibles. Le Finist’éco, en déroulant chaque année les indicateurs et en fléchant les points de vigilance, n’a pas d’autre ambition que de contribuer à cette veille. Au-delà, les chambres économiques comptent bien participer à la définition et à la mise en œuvre de réponses adaptées pour un développement économique renforcé et renouvelé du Finistère.

Jacques Jaouen

Président de la chambre d’agriculture du Finistère et président de la Cocef

Michel Guéguen

Président de la chambre de métiers et de l’artisanat du Finistère

Frank Bellion

Président de la chambre de commerce et d’industrie de Brest

Jean-Paul Chapalain

Président de la chambre de commerce et d’industrie de Morlaix

Jean-François Garrec

Président de la chambre de commerce et d’industrie de Quimper Cornouaille

2011

3


Synthèse Résultats agricoles contrastés, vitalité des criées Les productions agricoles ont connu une année contrastée. Le lait reprend des couleurs grâce à l’amélioration du prix payé au producteur qui atteint 311 € la tonne. Cette évolution positive a incité les exploitants à accroître leurs volumes collectés (+ 4,5 %). Le porc a été touché de plein fouet par l’envolée du cours des céréales (blé et maïs ont gagné 26 %). Le prix de l’aliment porc ne couvrant pas le coût de revient pour la 4e année consécutive, 10 % des élevages sont menacés à court terme.

L’horizon se dégage

Les criées du Finistère enregistrent de bonnes performances, tant sur le plan de la valeur (+ 5 %) que du volume des apports (+ 2 %). Roscoff intègre le classement des 10 premières criées françaises par le chiffre d’affaires (20 173 K€ de recettes ; + 22 %). Loctudy et Douarnenez ont connu une année plus difficile.

Chahutée l’année passée, l’économie finistérienne a connu une accalmie en 2010. Les principaux indicateurs confirment l’amorce d’une relance. La capacité d’adaptation au changement permettra de tirer partie des nouvelles opportunités.

À

+9,9

%

de produits exportés (en valeur). Cela permet le maintien d’un solde commercial positif malgré sa baisse pour la 3e année consécutive. Source : Douanes (valeur arrêtée au 1er mai 2011).

4

l’heure du bilan, le grand frais observé en 2009 laisse place à un climat plus favorable. La situation sur le marché de l’emploi s’améliore. A fin décembre, le taux de chômage s’établit à 8 %, soit un recul de 0,7 point. Le nombre d’emplois salariés est en hausse de 0,6 %. L’accroissement du recours à l’intérim (+ 8,9 % au mois de décembre 2010 par rapport à 2009) et les intentions d’embauches sont des signes forts de reprise. Les secteur agricole et agroalimentaire sont les principaux pourvoyeurs d’emplois. La majorité des besoins concerne des recrutements saisonniers (58,8 %). Dans le même temps, 5 615 entreprises ont été créées, dont 59 % d’auto-entrepreneurs..

L’industrie relève la tête Hausse des chiffres d’affaires, des exportations et des investissements a rythmé l’année sur le plan industriel. Cette dynamique ne contrecarre pas encore l’érosion des effectifs, à l’image

Cocef • Conférence des chambres économiques du Finistère

de l’agroalimentaire qui enregistre un recul de 2,2 %. Les exportations flambent, grâce à l’appel d’air des commandes de viande porcine vers les pays asiatiques, de volaille vers le Proche et Moyen orient, ou de produits laitiers (+ 49 %). La part des produits agroalimentaires exportés s’est accrue pour atteindre 36,2 % des ventes. Le solde commercial, bien qu’en baisse pour la 3e année consécutive, demeure positif (+ 9,9 % pour la valeur totale des produits exportés, + 12,2 % au niveau des importations). Détrônant l’Allemagne, l’Italie devient le 1er client du Finistère avec une augmentation des ventes vers ce pays de 36,8 M€. L’internationalisation des outils de production s’intensifie. 29 établissements sont détenus par des investisseurs étrangers. Ces derniers dirigent ¼ des effectifs des unités industrielles de 50 salariés et plus. Autre fait marquant, les fusions dans le secteur coopératif et le rachat d’entreprises privées par des groupes de grande envergure afin de consolider leur place sur le marché mondial.

L’éco–bâtiment à la rescousse Le marché de l’habitat a vu les mises en chantier tomber à leur plus bas niveau depuis 2001 avec 4 813 unités. Les ouvrages collectifs sont les plus touchés avec une baisse de 24 %, les maisons individuelles n’échappant pas à cette tendance (- 10 %). Le non résidentiel déplore la chute des surfaces construites à 281 170 m² contre 385 061 m² l’an passé. La hausse des permis délivrés (3 823 autorisations de travaux d’habitations individuelles, soit + 13 %) et les espoirs placés dans l’écobâtiment augurent d’un redressement. L’offre commerciale se maintient (+ 13 points de vente) sous l’impulsion des activités liées à l’hygiène/santé (+ 52) et à l’équipement de la personne (+ 40). L’alimentaire est préservé avec un repli cantonné à 6 magasins. L’agglomération brestoise est en tête grâce à la densité de son offre et une forte emprise commerciale (41 % en moyenne sur le Pays de Brest). Le pôle quimpérois mise sur l’arrivée prochaine d’enseignes à forte notoriété (Fnac, Nature et Découvertes) pour séduire les consommateurs. La zone d’attraction du commerce morlaisien compte 135 000 habitants. L’existence de pôles structurés (Saint-Pol-de-Léon, Landivisiau) leur offrent une alternative pour les achats courants.

Trafic aérien dynamisé par le low cost Avec près de 30 M de nuitées, la fréquentation touristique est stable. L’offre d’hébergement, composée principalement de résidences secondaires (70 % du parc), poursuit sa mue. Malgré le retour des clientèles étrangères, les hôteliers déplorent l’amenuisement du volume des nuitées (- 1,6 %). Les campings, quant à eux, ont le sourire avec un taux d’occupation de 31 % (+ 1,7 point) et des nuitées en progression (+ 1,4 %). Les emplacements locatifs et les campings haut de gamme sont plébiscités. Avec 919 404 passagers, Brest Bretagne conforte sa position de 1er aéroport breton. Si la liaison vers Paris s’accroît légèrement (+ 1,4 %), la plus belle progression est à mettre au crédit des liaisons régionales avec un gain de 19 000 passagers. La croissance du trafic low cost (25 % du trafic contre 7 % il y a 5 ans) renforce l’attractivité de la plateforme brestoise. A l’image des autres aéroports bretons, Quimper Cornouaille a connu une année de turbulences. Portée par le développement du vrac non agroalimentaire, le port de commerce brestois établit un nouveau record en traitant près de 3 Mt. Roscoff maintient son trafic passagers tandis que son trafic conventionnel, assuré par 90 cargos, progresse de 15 %. Le trafic commercial des ports de Quimper-Corniguel et de Douarnenez est en diminution.

30 M de nuitées. La fréquentation touristique est stable. L’offre d’hébergement, composée majoritairement de résidences secondaires (70 % du parc), est en pleine mutation.

Nouvelles perspectives Dans tous les domaines d’activité, le développement économique local passera par la bonne mise en œuvre de choix stratégiques. Par exemple, les agriculteurs sont à la recherche d’une nouvelle organisation collective dans les nouvelles filières, seule perspective pour rééquilibrer les rapports de force avec la grande distribution. Les artisans du bâtiment se préparent pour leur part à la révolution de l’éco-bâtiment. Afin d’être compétitifs sur ce créneau, la formation devient un enjeu majeur. Le développement de nouveaux modes de transport tel que le fret ferroviaire peut également ouvrir de nouvelles perspectives. Les mutations économiques et sociales opérées il y a 50 ans ont dessiné le visage de l’économie finistérienne et lui ont assuré sa renommée. Face aux défis de demain, les acteurs du territoire doivent préparer l’avenir.

2011

5


Les chiffres clés

Démographie

Solde migratoire excédentaire

Une croissance hors des villes

La progression démographique du Finistère s’est renforcée ces dernières années, en raison notamment de la venue de nouveaux habitants. Cette évolution devrait se pour-

De plus en plus de séniors

La population finistérienne a été tirée vers le haut ces dernières années par un nombre d’entrées supérieur aux départs. La progression annuelle moyenne de la population liée au solde migratoire(2) est de + 0,4 % entre 1999 et 2007. Ce chiffre a été multiplié par 2 par rapport à la période 1990-1999. Il est le plus élevé dans la zone d’emploi de Quimper (+ 0,8 %). Les nouveaux habitants du Finistère s’installent en majorité pour des raisons professionnelles : en 2006, 69 % d’entre eux avaient moins de 40 ans. A l’inverse, une grande partie des nouveaux arrivants des zones littorales et rurales ont plus de 55 ans, avec un pouvoir d’achat plutôt élevé ; ces derniers sont le plus souvent originaires d’Ile-de-France(3). Le taux d’évolution lié au solde naturel s’élève à + 0,1 % entre 1999 et 2007. Seule la zone d’emploi de Brest, plus jeune, a enregistré une valeur positive pour cet indicateur (+ 0,3 %). C’est sur celle de Carhaix qu’il a été le plus faible (- 0,6 %).

Selon les projections de l’Insee, la population des départements bretons devrait s’accroître. Le taux de croissance annuelle moyen entre 2007 et 2040, d’après le scénario central, est estimé à + 0,66 % en Bretagne, et + 0,49 % pour le Finistère. Ces valeurs sont supérieures à celle prévue en France (+ 0,41 %). L’Ille-et-Vilaine devrait connaître la progression la plus dynamique (+ 0,82 %). Ces projections indiquent que le solde naturel du Finistère va devenir négatif sur la période 2020-2040. La croissance de la population s’expliquerait donc, une nouvelle fois, par l’arrivée de nouveaux habitants. Le phénomène de vieillissement de la population devrait encore s’accentuer, avec un indice de vieillesse en hausse continue (cf. tableau). L’évolution de ce paysage démographique nécessitera des adaptations telles que la création de structures d’accueil, des services de proximité pour les personnes âgées… mais également, des mesures pour favoriser l’attractivité auprès des jeunes et corriger le déséquilibre entre les classes d’âge.

(1) Données publiées le 1/1/2011. (2) Différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours de l’année (Insee). (3) Atlas socio-démographique du Finistère – 2010 – Adeupa/Conseil Général.

suivre. La croissance profite aux communes périurbaines, littorales et rurales, au détriment des principaux pôles urbains. Parallèlement, le vieillissement de la population devrait encore s’accentuer.

+0,5

%

Taux de croissance annuelle moyen de la population finistérienne entre 1999 et 2008. Source : Insee.

6

E

n 2008(1), la population finistérienne

entre 1999 et 2008, le taux de croissance

s’élève à 890 509 habitants, soit

annuelle moyen de la population de l’espace

28 % du total régional. L’Ille-et-

urbain finistérien est nul. Celui de l’espace

Vilaine, 1er département breton en termes de

péri-urbain s’élève à + 1,3 %. Brest, ville

population (967 588), a connu la plus forte

la plus peuplée du Finistère, illustre bien ce

augmentation avec un taux de croissance

phénomène. Elle a enregistré la plus forte

annuelle moyen de + 1,2 % entre 1999 et

baisse de population (- 7 537 habitants).

2008. Le Finistère a enregistré sur les 10

Plusieurs communes littorales ont profité

dernières années la progression la plus faible

de cette dynamique avec des progressions

à l’échelle régionale : + 0,5 %. Cette hausse

notables telles qu’à Fouesnant (+ 1 481

est néanmoins plus élevée que celle obser-

habitants) ou Ploudalmézeau (+ 1 076). Ce

vée entre 1990 et 1999 (+ 0,2 %).

constat est plus marqué sur la zone litto-

évolution de la population des communes entre 1999 et 2008

rural. Après avoir reculé entre 1990 et 1999 un taux d’évolution démographique positif

au détriment des pôles urbains. Ainsi,

entre 1999 et 2008 (+ 0,6 %).

Cocef • Conférence des chambres économiques du Finistère

+ 0,7 %

127 619

+ 0,6 %

44 346

+ 0,3 %

890 509

+ 0,5 %

Tous les pays du Finistère enregistrent une progression de leur population. Celle-ci est plus marquée sur les Pays de Cornouaille et de Morlaix, avec des taux de croissance annuelle moyens de + 0,7 % et + 0,6 % entre 1999 et 2008.

28

%

de la population bretonne est finistérienne en 2008, soit 890 509 habitants. Source : Insee.

2007

2020

2030

2040

0,47 0,41 0,29 0,40 0,38 0,34

0,52 0,44 0,32 0,47 0,42 0,39

0,69 0,59 0,42 0,66 0,57 0,54

0,83 0,72 0,52 0,82 0,69 0,65

Source : Insee, Omphale 2010. *Ratio du nombre de 75 ans et plus sur le nombre des moins de 20 ans

risé l’accroissement de celle de l’espace (- 0,3 % en moyenne annuelle), il a retrouvé

330 628

Source : Insee. * Partie finistérienne.

Côtes-d’Armor Finistère Ille-et-Vilaine Morbihan Bretagne France

population des pôles urbains a aussi favo-

des couronnes périurbaines se poursuit,

Pays de Brest Pays de Cornouaille Pays de Morlaix Pays du CentreOuest Bretagne* Finistère

Indice de vieillesse

de Cornouaille (cf. carte). Enfin, la perte de

La plus forte progression démographique

387 916

Taux de variation annuelle moyen entre 1999 et 2008 + 0,4 %

Population 2008

Indice de vieillesse* entre 2007 et 2040 Scénario central

rale du Pays de Brest et au sud du Pays

Un espace périurbain attractif

Progression de la population des pays finistériens

Entre 1999 et 2008, la population des communes péri-urbaines, littorales et rurales s’est accrue, notamment dans le Pays de Brest et au sud du Pays de Cornouaille, au détriment de certains pôles urbains, tels que Brest, Douarnenez ou Morlaix.

L’Insee a réalisé des projections démographiques à l’horizon 2040 à partir desquelles elle a calculé un indice de vieillesse. Ce dernier met en évidence l’importance du phénomène de vieillissement de la population bretonne dans les prochaines années, en hausse continue, de manière plus marquée pour le Morbihan et les Côtes-d’Armor. En Finistère, la part des habitants de plus de 60 ans devrait passer de 24 % à 34 % entre 2007 et 2040.

2011

7


Les chiffres clés

Perspectives plus favorables

Photo : CCI de Morlaix - Hervé Ronné

Emploi en décembre 2010 par rapport à la même période l’année précédente. Un tiers d’entre elles est constitué d’emplois durables, c’est-à-dire d’une durée supérieure à 6 mois. Le Pays de Brest (+ 23,2 %) observe une hausse spectaculaire du volume d’offres sur la fin de l’année. Les heures prévisionnelles de chômage partiel conjoncturel ont fortement diminué en 2010 (- 50 %) après avoir connu une hausse très importante en 2009 (793 324 heures prévisionnelles, 270 582 effectives). Toutefois, si le volume annuel reste supérieur à celui de 2008, la seconde moitié de l’année revient à des niveaux inférieurs. Les prévisions 2011 affichent une réduction encore plus importante des heures de chômage partiel par rapport à 2010 (- 93 %). Enfin, les contrats en intérim en équivalent temps plein, autre indicateur de reprise d’activité, sont revenus aux niveaux de 2008 à partir de la seconde moitié de l’année. Au mois de décembre 2010, la hausse est de 8,9 % par rapport à 2009.

Besoins en emploi liés à la filière alimentaire Les intentions d’embauche ont augmenté de 1,4 % en Bretagne pour l’année 2011, s’établissant à 86 300 emplois. La moitié d’entre eux sont des emplois saisonniers. En Finistère, la variation est moins favorable puisque les intentions d’embauche s’élèvent à 27 751 projets contre 31 105 l’année dernière (- 12,4 %). En raison du caractère touristique du département, la part d’emplois saisonniers est plus importante qu’au niveau régional (58,8 %). Les emplois liés à la filière agricole et agroalimentaire occupent les 3 premières places des besoins en main d’œuvre, au 1er rang duquel se trouvent les besoins importants en “ouvriers non qualifiés des industries agroalimentaires”. Les ingénieurs informatiques, les commerciaux et les représentants auprès des particuliers (tels les agents immobiliers) sont les emplois, hors travail saisonnier, les plus proposés.

continue d’augmenter en 2010, mais dans une moindre mesure. Dans le même temps, le nombre d’emplois salariés finistériens croît légèrement. Certains indicateurs de reprise d’activité montrent des signes encourageants : hausse du nombre d’offres d’emploi,

Léger accroissement de l’emploi salarié* entre le 4e trimestre 2009 et le 4e trimestre 2010

retour du recours à l’intérim ou baisse des prévisions de chômage partiel.

+0,6

%

d’emplois salariés* en Finistère entre 2009 et 2010. Source : Pôle Emploi - 04/2011 *Emploi salarié relevant exclusivement du champ de l’Unédic (établissements de 10 salariés et plus, hors champ MSA).

S

Légère augmentation de l’emploi salarié Concernant l’emploi salarié, le Finistère était le département breton qui avait le mieux résisté en 2009, avec une baisse de seulement 0,5 %. En 2010, le nombre d’emplois salariés finistériens affiche de meilleurs

résultats avec un accroissement de 0,6 %. Néanmoins, cette augmentation est en deçà de celles constatées dans d’autres départements comme l’Ille-et-Vilaine (+ 1, 3 %) et surtout le Morbihan (+ 2,6 %). Cela confirme le caractère de stabilité de l’économie finistérienne avec des variations, à la baisse ou à la hausse, de moindres amplitudes. En Côtes-d’Armor l’évolution est moins favorable puisque le nombre d’emplois salariés diminue de nouveau au cours de l’année 2010 (- 0,8 %).

Offres d’emploi en progression D’autres signes positifs apparaissent puisque le taux de chômage est en recul à fin 2010, s’établissant à 8 % (- 0,7 point en un an). Le nombre d’offres d’emplois, collectées par Pôle Emploi, est en hausse de 18,5 %

Légère hausse de la demande d’emploi

15000

Décembre 2009 Décembre 2010

10000

5000

0 Pays de Brest

Pays de Cornouaille Pays de Morlaix Pays du Centre Ouest Bretagne

Le nombre de demandeurs d’emploi en Finistère augmente de 1,8 % en 2010, soit 33 892 personnes à fin décembre 2010. Si la tendance est toujours à la hausse, elle ne se fait pas dans les mêmes proportions qu’en 2009 qui avait connu une croissance de 17,8 % en un an. Source : Direccte Bretagne Unité territoriale du Finistère - 04/2011.

8

%

Après une année 2009 particulièrement morose, le nombre de demandeurs d’emploi

i les indicateurs de l’emploi ne sont pas revenus au niveau de 2008, on observe néanmoins une amélioration de la tendance pour cette année. Après une année 2009 qui avait vu une augmentation du nombre de demandeurs d’emplois de catégorie A de 17,8 % en un an, 2010 s’est cantonnée à une hausse de 1,8 %, soit 603 personnes supplémentaires. L’évolution a été défavorable aux demandeurs d’emplois de 50 ans et plus, tandis que la situation des moins de 25 ans observait une amélioration.

20000

Effectifs 4e trimestre 2009

Effectifs 4e trimestre 2010

Évolution 2009/2010

196 083

197 202

+ 0,6 %

Côtes-d’Armor

117 810

116 909

- 0,8 %

Morbihan

153 484

157 484

+ 2,6 %

Ille-et-Vilaine

270 484

274 029

+ 1,3 %

Bretagne

737 861

745 624

+ 1,1 %

16 346 651

16 466 382

+ 0,7 %

Finistère

France

Source : Pôle Emploi - 04/2011 *Emploi salarié relevant exclusivement du champ de l’Unédic (établissements de 10 salariés et plus, hors champ MSA).

Taux de chômage finistérien au 31 décembre 2010. Il est en recul de 0,7 point par rapport à fin 2009. Source : Insee - 04/2011.

Métiers comptant plus de 1 000 projets de recrutement, en 2011 en Finistère Métiers Ouvriers non qualifiés des industries agroalimentaires Agriculteurs salariés, ouvriers agricoles Maraîchers, horticulteurs salariés Serveurs de cafés, restaurants et commis Aides, apprentis, employés polyvalents de cuisine Employés de l’hôtellerie Agents d’entretien de locaux (y compris Atsem) Aides à domicile, aides ménagères, travailleuses familiales

Projets de % Emplois recrutement saisonniers 2 222

72 %

2 055

87 %

1 613

85 %

1 608

88 %

1 276

71 %

1 079

88 %

1 051

60 %

1 005

48 %

Source : Pôle Emploi - Enquête BMO 2011 - 04/2011

8

Cocef • Conférence des chambres économiques du Finistère

2011

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Les chiffres clés

Formation éco-construction performance énergétique est en effet une affaire d’équipe et de coordination entre les différents corps de métiers. De multiples formations existent pour améliorer ses compétences mais sont encore peu connues des intervenants locaux. Une enquête menée par l’institut COB formation(2) témoigne des lacunes actuelles des professionnels du territoire : 80 % des artisans ne connaissent pas les règlementations à venir ; 50 à 60 % des sondés ressentent le potentiel du marché mais n’ont pas entamé les démarches pour mettre à jour leurs compétences ; 67 % des chefs d’entreprises interrogés ont exprimé un besoin de formation dans les 2 ans à venir, la même proportion fixant même ces formations comme un critère d’embauche majeur. Enfin, seuls 48 % identifient l’offre de formations en la matière.

Se former à la révolution de l’éco-bâtiment

Le secteur du bâtiment est au cœur des enjeux environnementaux. Avec 43 % de la consommation d’énergie finale bretonne, il est fortement émetteur de gaz à effet de serre(1). Les pouvoirs publics visent, à l’horizon 2020, la systématisation des bâtiments à énergie positive. Il reste aux artisans finistériens à se former pour répondre à une demande qui monte en puissance.

643 logements neufs sont labellisés BBC – Effinergie au 01/02/2011 en Bretagne (417 maisons individuelles et 226 logements collectifs), ce qui en fait la première région française par le nombre de maisons individuelles labellisées (27 %). Source : Cellule économique de Bretagne.

L’

éco-construction répond à plusieurs objectifs : l’utilisation de matériaux renouvelables (bois produit phare, chanvre, brique monomur…), le recyclage des déchets, l’économie d’énergie et la réduction de la pollution. À travers les Grenelles 1 & 2, l’État a introduit de nouvelles exigences.

Le temps du bâtiment à basse consommation La réglementation thermique 2012 renforce la prise en compte des énergies renouvelables et des équipements à haute performance énergétique, avec le franchissement d’un cap que constitue le bâtiment à basse consommation (BBC). À compter du 1er janvier 2013, un logement neuf devra consommer au plus 50 kWh/m²/an. En 2020, tous les nouveaux bâtiments devront être à énergie positive, c’est-à-dire produire l’énergie qu’ils consomment. À l’échelle nationale,

dans 95 % des cas, cette production se fera via l’installation d’une centrale solaire photovoltaïque. Plus de la moitié du parc résidentiel breton a été construit avant 1975, soit avant toute réglementation thermique. La déperdition de chaleur est importante et le gisement de travaux de réhabilitation à mener considérable. Les aménagements concernent : le changement des fenêtres (32 à 41 % du coût total), l’isolation des murs (19 à 30 %), le changement du système de chauffage (21 à 30 %).

Offre de proximité et labellisation Face à la nécessité d’une montée en compétences, l’offre de formations se veut large et de proximité. Le dispositif de formation FEE Bat(3) a vu 116 sessions se dérouler en 2009 sur la région, pour 671 stagiaires et 351 entreprises du bâtiment. Auprès du Service régional emploi formation bois/ bâtiment de la chambre de métiers et de l’artisanat, 111 journées de formation(4) pour 992 stagiaires ont été recensées, soit 1/3 de l’activité globale focalisée sur cette thématique éco-construction. La chambre

de commerce et d’industrie de QuimperCornouaille se penche également sur la question avec l’ouverture en juin 2011 d’un centre de ressources et de formation. Des qualifications et certifications ont également été mises en place pour valoriser les entreprises qui ont la capacité d’apporter une réponse globale aux demandes des clients sur les questions énergétiques. A ce titre, 90 artisans avaient obtenu le label éco– artisan au 30/11/2010 en Bretagne (attribué pour 3 ans renouvelables par la Capeb(5)) et 29 entreprises certifiées Qualibat ont la mention “économie d’énergie”.

Les actions de sensibilisation sont nombreuses, à l’image des 4e journées de l’écoconstruction qui se sont déroulées début avril 2011 à Trégunc. Au travers de conférences et de démonstrations de savoir-faire, le public a pu s’initier à la démarche. Le chemin restant à parcourir pour que les artisans du territoire deviennent des acteurs majeurs sur ce marché émergent est balisé et jalonné de formations. La réflexion des artisans doit être globale afin de prendre en compte l’ensemble des caractéristiques des logements. L’adaptation de la filière à cette nouvelle donne prendra par conséquent du temps.

(1) 36 % des émissions de CO2 liées à la consommation d’énergie. (2) Sondage COB formation mené auprès de 600 entreprises artisanales implantées sur le pays du Centre Ouest Bretagne. 185 d’entre elles ont été visitées. (3) Formation aux économies d’énergie des entreprises et des artisans du bâtiment, développant et systématisant la prise en compte de la dimension énergétique dans l’ensemble des travaux de rénovation des bâtiments, en les appuyant sur des technologies performantes et des solutions innovantes. (4) Thématiques abordées permettant une approche globale de la construction : conception et systèmes constructifs, choix des matériaux et techniques de mise en œuvre, thermique du bâtiment, énergies renouvelables, aménagements intérieurs et décoration, aménagements extérieurs, gestion de l’eau. (5) Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment.

Une offre de formations à étoffer

Cocef • Conférence des chambres économiques du Finistère

Toit 25 à 30 %

Murs Fenêtres 20 à 25 % 10 à 15 %

Ponts thermiques 5 à 10 %

Planchers bas 7 à 10 %

55 % du parc résidentiel breton a été construit avant 1975. Les travaux de réhabilitation à mener sur le plan énergétique sont par conséquent considérables. Source : ADEME.

67

%

des chefs d’entreprise ont exprimé un besoin de formation en éco-construction dans les 2 ans à venir selon une étude menée par COB formation. Source : Sondage effectué par COB Formation.

Les labels et certifications Éco–artisan : attribué pour 3 ans renouvelables par la Capeb. Les engagements des professionnels qui adhèrent à ce label : proposer une évaluation thermique, apporter un conseil global en rénovation thermique, réaliser les travaux et en contrôler la qualité.

425 salariés ont suivi en 2009 une formation continue sur le thème du développement durable, sur un total de 2 933 salariés formés (14 % - données FAF SAB). Les activités des entreprises concernées : équipement technique (61 %), gros œuvre (17 %), bois (11 %), aménagement et finitions (11 %). Source : Enquête auprès des centres de formation - Cellule économique de Bretagne, 2010. Source cartographique : Articque.

10

Air renouvelé et fuites 20 à 25 %

Des projets d’éco-lotissement fleurissent en Finistère : Kergreïs à Landerneau, Écocom à Lopérhet, Pont-Crenn à Plomelin… Les agglomérations projettent aussi l’aménagement d’éco-quartiers : Kervouyec à Quimper, Plateau des Capucins à Brest…

Formations méconnues mais stratégiques Se lancer sur le créneau de l’éco–construction nécessite toutefois d’adapter son métier de base (charpentier, menuisier, chauffagiste…) ainsi que l’organisation des chantiers au développement durable. La

Déperdition moyenne de chaleur pour une maison construite avant 1975 non isolée

Qualibat économie d’énergie : cette certification reconnaît l’aptitude des entreprises à concevoir et à réaliser des travaux de rénovation énergétique dans le cadre d’une offre globale pour lesquels elles s’engagent sur un niveau de performance conventionnelle, telle qu’exprimée par le diagnostic de performance énergétique (DPE).

2011

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Les chiffres clés

Entreprises

Redressement des indicateurs

7,2 % sur l’ensemble de la France. Dans le Finistère, 5 615 entreprises ont été créées, dont 59 % sont des auto-entrepreneurs. Sur la même période, l’Ille-et-Vilaine enregistre une croissance de 4,8 %, les créations stagnent dans les Côtes-d’Armor (+ 0,2 %) et reculent dans le Morbihan (- 3,6 %). Hors secteur agricole et auto-entrepreneurs, les chambres économiques ont immatriculé 3 060 établissements en 2010, un nombre stable par rapport à 2009 (3 049). Après une forte chute en 2009, les créations d’établissements renouent avec la croissance (+ 3,1 %). Leur nombre reste néanmoins largement inférieur au niveau de 2008 : 2 253 créations en 2010 contre 2 186 en 2009 et 2 873 en 2008. En parallèle, 1 322 auto-entrepreneurs se sont immatriculés en 2010 auprès des centres de formalités des CCI et de la chambre de métiers et de l’artisanat du département. Les reprises chutent de 6,5 % par rapport à 2009, 807 contre 863.

Radiations en baisse Les chiffres de la démographie d’établissements (hors auto-entrepreneurs) repassent au vert en 2010 : implantations en légère hausse, croissance des créations, baisse des radiations et des procédures collectives. La dynamique reste portée par les activités de services mais le BTP repart à la hausse. L’agriculture et la pêche continuent à se restructurer et à voir le nombre de leurs établissements diminuer.

+3,1

%

d’établissements créés en Finistère (hors auto-entrepreneurs). Source : Fichiers des entreprises de la chambre de métiers et de l’artisanat, des CCI du Finistère.

F

in 2010, le nombre d’établissements implantés sur le Finistère progresse légèrement (+ 1,5 %), passant de 40 950 à 41 553. Au total, le département en compte 603 de plus qu’en 2009. Dans l’agriculture, 82 exploitations ont disparu (- 1 %). Avec - 5,3 %, la pêche enregistre, cette année, la plus forte chute en valeur relative. Elle passe de 810 à 767 unités (- 43). Une régularisation des formalités de radiations explique cette diminution du nombre d’établissements. En réalité, ils n’exerçaient déjà plus avant 2010. Le nombre de commerces(1) diminue légèrement au fil des ans avec - 0,4 % entre 2009 et 2010, soit une perte de 38 structures. Les industries agroalimentaires (IAA) affichent une légère baisse de leur nombre d’établissements (- 1,7 %). Le secteur “hébergement et restauration” stagne.

Le secteur des services continue à progresser avec 552 établissements de plus : 237 pour les services aux entreprises (+ 7 %), 94 pour les services aux particuliers (+ 4 %) et 221 pour les autres services (+ 4,6 %). Hors IAA, l’industrie compte 126 établissements supplémentaires et accroit son parc de 5,6 %. Autre bonne nouvelle, après la perte de 142 entreprises en 2009, le BTP renoue avec la croissance (+ 1,7 %) et compte donc 95 nouvelles entités. Le nombre d’entreprises de ce secteur reste cependant inférieur à celui de 2008, 5 813 contre 5 860.

Reprise des créations En 2010, en Bretagne, l’Insee a dénombré 22 100 créations d’entreprises, y compris auto-entrepreneurs, professions libérales et toutes activités confondues. Les créations augmentent de 1 % dans notre région contre

Les suppressions d’établissements baissent de 8 %, passant de 1 961 à 1 805. Après le pic de 2008 (1 996 suppressions), la tendance à la baisse se poursuit. Le niveau reste toutefois largement supérieur à celui de l’année 2007 qui comptait 1 608 sup-

pressions. En 2010, 250 auto-entreprises ont été radiées. En progression depuis 2006, les procédures collectives (redressements et liquidations judiciaires) prononcées par les tribunaux de commerce baissent en 2010, 527 contre 601. Cette décroissance (- 12,3 %) est plus amplifiée que la tendance nationale (- 2,9 %). Parmi ces procédures, 408 sont des liquidations judiciaires qui entrainent la fermeture de l’entreprise et de ses établissements. Elles baissent de 10,1 % par rapport à 2009, mais restent encore très élevées par rapport à 2006 qui en comptait 280.

Répartition des 41 553 établissements finistériens Services aux particuliers 5,9 %

Autres services 12 %

Agriculture 19,7 %

Services aux entreprises 8,7 %

Pêche 1,8 % Industrie 6,5 %

Pour mieux comprendre : L’établissement est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l’entreprise. Un établissement produit des biens ou des services (ex : une usine, une boulangerie, un hôtel …). Les informations fournies par les fichiers des chambres économiques du Finistère et celles de l’Insee ne recouvrent pas exactement les mêmes données et ne sont donc pas directement comparables. Elles intègrent notamment les auto-entrepreneurs et les professions libérales. Les données de l’Insee permettent cependant de compléter l’analyse par une comparaison de la situation finistérienne avec les départements voisins et les tendances nationales.

(1) Commerce de détail, commerce de gros, commerce et réparation automobile.

Poids croissant des activités de services

BTP 14 %

Hébergement et restauration 9 %

Commerce 22,3 %

La répartition des établissements par secteur d’activités reste stable au fil des ans. L’agriculture perd un point. Les services aux entreprises accroissent légèrement leur poids dans le tissu économique local. L’industrie ne représente que 6,5 % des établissements mais près de 20 % de l’emploi privé. Source : Fichiers des entreprises de la chambre de métiers et de l’artisanat, des CCI du Finistère et de la chambre d’agriculture 29 d’après données Agreste et MSA Armorique. Données au 31/12/2010.

-8

%

de suppressions d’établissements dans le Finistère entre 2009 et 2010. Source : Fichiers des entreprises de la chambre de métiers et de l’artisanat, des CCI du Finistère - 2010.

Passage à la création Secteur d’activités Pêche IAA Autres industries BTP Commerce Services Autres Total

Immatriculations Radiations Créations Reprises Total Suppressions Transmissions 31 3 34 13 7 12 6 18 14 5 180 31 211 103 23 371 64 435 378 56 529 250 779 524 233 1 103 448 1 551 756 363 27 5 32 17 2 2 253 807 3 060 1 805 689

Ensemble Total Solde 20 + 14 19 -1 126 + 85 434 +1 757 + 22 1 119 + 432 19 + 13 2 494 + 566

Source : Fichiers des entreprises de la chambre de métiers et de l’artisanat, des CCI du Finistère - données au 31/12/2010.

Avec 3 060 immatriculations contre 2 494 radiations, le solde d’établissements finistériens est largement positif (+ 566). Le dynamisme porte quasi exclusivement sur les activités de services (+ 432). Hors IAA, l’industrie compte 85 immatriculations de plus que de radiations.

Taux de renouvellement* France 181 Bretagne 155 Côtes-d’Armor 145 Finistère 145 Ille-et-Vilaine 172 Morbihan 152

Densité de création** 96 69 65 61 76 73

*Nombre de créations/1 000 entreprises existantes ** Nombre de créations/10 000 habitants

Le passage à la création reste moins dynamique dans le Finistère que dans d’autres départements. Le taux de renouvellement y atteint 146 pour 1 000 contre 155 pour la Bretagne et 181 sur le territoire national. La densité de création est de 61 pour 10 000 habitants dans le département contre 96 en France. Source : Insee – base de données Sirene – exploitation APCE.

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2011

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Les chiffres clés

Agriculture

La tomate se refait une santé

Accalmie pour le lait, menaces pour la filière porcine

L’année 2010 a confirmé la volatilité de plus en plus importante des marchés agricoles. Les fluctuations à la hausse de certains produits, en particulier le lait, ont permis aux producteurs de refaire surface. L’envolée du prix des céréales est l’événement majeur de l’année. Elle est à l’origine de la 4e année consécutive de crise de la production porcine.

A

+85

%

Augmentation du cours du blé entre décembre 2009 et décembre 2010. Source : Euronext.

près une année 2009 catastrophique pour la production laitière, 2010 a vu un redressement de la situation. Depuis 2007, le prix du lait sur les marchés mondiaux connaît une volatilité de grande ampleur. En 2010, les cours se sont réorientés à la hausse. Cela s’est traduit dans les exploitations agricoles du Finistère par un prix du lait en moyenne 11,5 % plus élevé, à 311 € la tonne de lait contre 279 € en 2009, et des volumes de lait collectés de + 4,5 %.

Le lait reprend des couleurs Le revenu moyen des producteurs a connu son point le plus bas au 1er trimestre 2010. Il faudra attendre la fin du 1er trimestre 2011 pour percevoir une réelle amélioration dans les résultats économiques des élevages. Les coûts de production, toujours en forte augmentation, modèrent cependant

14

Cocef • Conférence des chambres économiques du Finistère

la progression du revenu. Début 2011, la demande, dynamique, continue à tirer les prix vers le haut. Mais la prudence reste de mise devant les enjeux qui attendent la filière, en particulier la fin des quotas laitiers en 2015. La LMA (Loi de modernisation de l’agriculture) adoptée en 2009, impose, à compter du 1er avril 2011, que chaque producteur de lait soit lié à son acheteur par un contrat écrit. Les discussions entre producteurs et transformateurs sur les modalités contractuelles (prix, volumes, durée) s’annoncent difficiles.

Le porc dans la tourmente Pour la 4 année consécutive, le prix du porc ne couvre pas le coût de revient. Durant l’été, sécheresse et incendies ont conduit à une baisse de la production céréalière russe de près de 40 %, à l’origine d’une nouvelle flambée sur les marchés e

Photo : Véronique Brod

mondiaux. En moyenne annuelle le blé et le maïs ont augmenté de 26 %. Le prix de “l’aliment porc” a suivi la même progression. Au moins 10 % des élevages ne s’en relèveront pas. Le secteur agricole attend avec impatience les conclusions, à l’automne 2011, du sommet du G20 portant sur la régulation des marchés des matières premières. Les producteurs de porcs voient aussi dans la généralisation du logo VPF (Viande porcine française) sur l’ensemble des produits de la filière, un outil d’information et d’incitation du consommateur.

Après deux années très difficiles, 2010 s’est révélée excellente pour le secteur de la tomate. Le déficit d’offre en provenance d’Espagne et du Maroc puis des pays de l’est de l’Europe, pour des raisons climatiques, a entretenu des prix élevés tout au long de la saison en hausse de 15 % à 55 % selon les trimestres par rapport aux mêmes périodes de 2009. Face aux difficultés des filières classiques, certains agriculteurs cherchent à diversifier leurs débouchés en se lançant dans une commercialisation en circuits courts. Il s’agit de toucher le consommateur soit directement (vente à la ferme, sur les marchés…) soit par le biais d’un seul intermédiaire (commerçant, restaurateur…). Dans le Finistère, quelques 500 entreprises agricoles, soit près de 7 % du total, vendent ainsi tout ou partie de leur production. Environ 30 à 40 % d’entre elles possèdent le label agriculture biologique. En 2010, les projets “circuit court” ont concerné 20 % des installations aidées.

L’aviculture subit elle aussi de plein fouet le renchérissement de “l’aliment volaille”, de 20 à 30 % en 2010. Le système “d’intégration” des élevages par les abatteurs et la hausse de la demande en viande de volaille permettent, au moins en partie, de répercuter cette augmentation des coûts sur les prix aux consommateurs. Ce n’est pas le cas de la filière œufs où une surproduction fait plonger les cours. A cela s’ajoute la mise aux normes bien-être des cages de poules pondeuses qui devra être réalisée pour le 1er janvier 2012. Dans le contexte actuel, un certain nombre de producteurs risquent d’anticiper leur cessation d’activité.

Répartition de la valeur des productions agricoles du Finistère Autres productions végétales (céréales, fourrage, pommes de terre) 16 %

Autres (pépinières, fleurs, fruits…) 3 %

Légumes frais 11 %

Volailles et œufs 16 %

Viande de porc 29 %

Lait 17 % Viande bovine 8 %

Source : Agreste – chambre d’agriculture du Finistère - 2010 (données provisoires).

1,9 milliard d’euros de chiffre d’affaires pour les productions agricoles du Finistère en 2010.

évolution des volumes de productions animales du Finistère

Source : Agreste – chambre d’agriculture du Finistère (donnée provisoire).

BASE 100 en 2000 120 110

343 exploitations

100 90

en agriculture biologique dans le Finistère en 2009.

80 70 60 50

Viande porcine Lait Viande de volailles Œufs Viande de gros bovins Viande de veau

40 2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010 (p)

Source : Agreste – chambre d’agriculture du Finistère. (p) : données provisoires.

Avec + 14,7 % en 2009, le Finistère est le 1er département breton en nombre de fermes “bio”. Elles cultivent 2,5 % de la surface agricole totale du département. Source : Agreste - Agence Bio.

La remontée du prix du lait a encouragé les producteurs à augmenter les volumes livrés, dans les limites de leurs quotas individuels. Dans un contexte porteur, les abattages de poulets sont également à la hausse.

2011

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Les chiffres clés

Ports de pêche nels de 2009, qui avaient eu pour conséquence une hausse de 35 % du volume et de 111 % de la valeur. Les résultats de 2010 retrouvent les niveaux des années antérieures.

2010, année de reprise

Les résultats sont en progression par rapport à 2009 avec un retour au niveau de 2008 et 2007. Des initiatives, relatives à la valorisation du poisson et à la commercialisation, sont engagées par les acteurs de la filière.

A

+2

%

Légère hausse du volume des apports. Source : CCI du Finistère – 03/2011.

près une année 2009 de repli pour les halles à marée françaises (baisse des tonnages de 6 % et des valeurs de 11 %), 2010 présente des résultats en augmentation : + 1 % pour les volumes et surtout + 2 % pour la valeur. Le poids de la filière pêche finistérienne ne se dément pas avec les années. En effet, 26 % de la pêche fraîche française est finistérienne et 1 criée sur 5 est située dans le département. 4 criées finistériennes font partie du top 10 du classement des criées 2010, établi par l’hebdomadaire Le Marin (Le Guilvinec, 2e derrière Boulogne et devant Lorient, Saint Guénolé-Penmarc’h, 5e, Concarneau, 8e et Roscoff, 10e).

Poids de la filière finistérienne Les criées finistériennes enregistrent une progression de 5 % (contre - 12,8 % en

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Cocef • Conférence des chambres économiques du Finistère

2009) pour les valeurs. La hausse est plus légère pour le volume des apports (+ 2 %). Le prix moyen au kilo observe une légère reprise, il s’établit à 2,67 € (+ 3 %). Cette croissance, après une année 2009 morose, constitue un retour au niveau des années antérieures. La réduction de la flottille s’est poursuivie, moins importante qu’en 2009, avec la perte de 19 unités (contre 28). Les résultats globaux reflètent la bonne performance de chaque criée finistérienne, la plupart d’entre elles améliorent largement leurs chiffres par rapport à l’année précédente. Loctudy a pâti du départ de 8 unités. Néanmoins, les 12 mareyeurs installés sur le port restent dynamiques, ils représentent 11 % des achats sur l’ensemble des criées cornouaillaises. Fait marquant, ils ont constitué la société «Hent Ar Bugale», avec pour objectif l’acquisition de navires hauturiers. Le premier d’entre eux a été mis en exploitation à la fin de l’année 2010. Douarnenez subit le contrecoup des apports exception-

Photo : CCI de Morlaix - Hervé Ronné

Progression de la valeur et du volume Audierne et Concarneau stabilisent leurs résultats. A Concarneau, les efforts d’investissements portent sur la restructuration des espaces portuaires (interface ville - port, pontons, silos à glace, mises aux normes environnementales…). A noter que ce port est toujours le premier en pêche côtière. Grâce à des apports en hausse de 12 % et du prix moyen de 9 %, Roscoff entre dans le classement des 10 premières criées françaises selon le chiffre d’affaires. Au vu de ses bons résultats et du volume croissant de ses apports, l’agrandissement de ses locaux est envisagé à l’horizon 2012. La criée brestoise enregistre 45 acheteurs réguliers. Le cours moyen observé fait partie, avec celui d’Audierne, des plus élevés de Bretagne, grâce aux apports réguliers en produits nobles et coquillages recherchés. L’activité du port de Saint-GuénoléPenmarc’h est partagée entre la pêche à la

bolinche et la pêche au large. Pour valoriser leurs apports, les pêcheurs testent des viviers dans le but de ramener la langoustine du nord vivante au port. Quant au Guilvinec, 85 % de la pêche débarquée est hauturière, cela garantit des apports en quantité avec une valeur et une rentabilité satisfaisantes.

Accent mis sur la commercialisation Outre les investissements structurels habituels, les gestionnaires des ports mettent de plus en plus l’accent sur la politique commerciale de leur criée. La vente en ligne est en progression, elle permet une augmentation des échanges, du nombre d’acheteurs ainsi que de la fréquence de vente. Sur l’ensemble des criées de Cornouaille port de pêche, la vente à distance atteint les 25 % (57 % à Audierne, 44 % à Loctudy), ce pourcentage atteint même les 67 % à Roscoff. La fidélisation des clients «pêcheurs» avec des activités comme le développement des horaires des ventes et une meilleure valorisation des produits feront, à l’avenir, partie des avantages décisifs des halles à marée.

Évolution du nombre de marins et de navires de pêche NOMBRE DE NAVIRES

NOMBRE DE MARINS 4500

1000 900

4000

800

3500

700

3000

600

2500

500 400

2000

300

1500

200

1000

100 0

500 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

0

Le nombre de navires de pêche et de marins observe une lente érosion depuis une dizaine d’années. Pour les navires, après une stabilité au cours des années 2004-2007, la baisse est continue depuis trois ans, en raison notamment du plan de sortie de flotte. Source : DDTM – données au 31/12/2010.

157 M d’euros La valeur totale des apports est en hausse de 5 % par rapport à 2009 .

Activité des criées du Finistère en 2010

Source : CCI du Finistère – 03/2011.

Tonnage (t)

Prix moyen (€/kg) Évolution 2010 2009-2010 3,70 + 10 % 4,80 -2%

5 477 1 596

Évolution 2009-2010 + 12 % + 18 %

51 836

+1%

129 710

+2%

2,50

+1%

6 111 914

- 25 % +4%

2 962 5 288

- 29 % +4%

0,50 5,80

-8% 0%

16 109

+ 12 %

26 100

+ 12 %

1,60

0%

16 748 3 460 8 494 58 909

+ 14 % - 28 % +1% +2%

58 872 12 579 23 909 157 383

+8% - 24 % +2% +5%

3,50 3,60 2,80 2,70

-5% +6% +1% +3%

2010 Roscoff Brest Cornouaille Port de pêche Douarnenez Audierne Saint-Guénolé Penmarc’h Le Guilvinec Loctudy Concarneau Finistère

Valeur (en milliers d’€) Évolution 2010 2009-2010 20 173 + 22 % 7 565 + 16 %

26%

de la pêche française, en valeur, est finistérienne.

En France,

1 criée sur 5 est finistérienne Source : Le Marin – Hors série «Bilan des ports de pêche 2010» - 03/2011.

Source : CCI du Finistère – 03/2011.

2011

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Les chiffres clés

Agroalimentaire

Marchés à l’export à la hausse

Même si la reprise est encore timide, 2010 a vu le retour à la hausse du chiffre d’affaires de l’agroalimentaire. Le retournement de tendance est très net pour l’export. Des fusions importantes ont eu lieu dans le secteur coopératif alors que des entreprises privées faisaient l’objet de rachats. La flambée du prix des matières premières repose la question de la répartition des marges.

+15

%

d’exportations agroalimentaires au départ du Finistère en valeur. Source : Douanes.

E

n 2009, l’agroalimentaire n’avait pas été épargné par la récession économique mondiale. En 2010, le secteur renoue avec une croissance modérée. Le chiffre d’affaires, annoncé à + 3 %(1) au niveau national et + 4,3 %(2), pour la Bretagne, est à relier avec une augmentation de 1,7 % de la consommation des ménages français, premier débouché des IAA bretonnes. Les exportations représentent 15 % du chiffre d’affaires de celles-ci avec une progression remarquable de 16 % en valeur en 2010 pour la Bretagne et 15 % pour le Finistère.

Regain de compétitivité en viande Les sorties de viande et produits à base de viande, à partir du Finistère, ont crû de 16 %, celles de produits laitiers et glaces de

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Cocef • Conférence des chambres économiques du Finistère

49 % . Le solde des échanges extérieurs, 197 M€, est supérieur de 27 % à celui de 2009. La reprise de la demande mondiale, la baisse de l’offre et la dépréciation de l’euro vis-à-vis du dollar expliquent ces résultats. La viande porcine a bénéficié d’un appel d’air vers les pays asiatiques (+ 65 % vers la Corée du Sud, + 83 % vers la Chine,…), du fait de l’abattage massif du cheptel sudcoréen (fièvre aphteuse) et de la moindre compétitivité des viandes américaines et brésiliennes. Courant 2010, le Brésil a vu augmenter fortement sa demande intérieure en viandes, conduisant à une inflation de leurs prix. Les exportations de volaille bretonne, profitant aussi de ce renchérissement, sont en croissance vers le Proche et Moyen Orient. Dans ce contexte, l’entreprise Doux a créé, en janvier 2011, 125 emplois à Châteaulin.

Le doublement de l’export dans le secteur des produits laitiers est lié à une demande mondiale globalement supérieure à l’offre, les grands pays exportateurs (Océanie) souffrant d’accidents climatiques. Dans le domaine des légumes, les conditions climatiques de novembre 2010 en Europe du nord (froid et neige) ont retardé, voire détruit les productions des pays concernés, permettant un raffermissement des prix des légumes bretons produits en automne-hiver.

Au cours de l’année, la fusion de 3 coopé­ ratives polyvalentes Coopagri (29), Union Eolys (22-29) et Cam 56, a donné naissance à Triskalia, basé à Landerneau. Triskalia représente 20 000 agriculteurs adhérents, 4 200 salariés équivalents temps plein et 300 sites commerciaux et industriels.

Ancrage en Finistère

L’entreprise Paulet (Petit Navire) a quitté le giron du fonds d’investissement américain Trilantec pour celui du groupe thaïlandais Thaï Union Frozen Products, n°3 mondial du poisson en conserve.

Le rachat de l’entreprise familiale Rolland, (Plouédern, 520 salariés), permet au groupe britannique R & R Ice Cream, de passer de n°3 à n°2 européen sur le créneau de la crème glacée.

En 2010, plusieurs regroupements importants ont eu lieu parmi les coopératives de l’ouest. La reprise d’Entremont-Alliance par la coopérative Sodiaal lui permet de gagner des zones de collecte de lait en Bretagne, où elle n’était pas présente.

La fin de l’année 2010 a été marquée par de nouvelles tensions entre industriels et distributeurs. Comme en 2007, l’industrie agroalimentaire a vu ses coûts de revient augmenter suite à la flambée des matières premières. Les négociations tarifaires de fin 2010 se sont conclues par des hausses de 2 à 3 %, inférieures aux 5 à 7 % que réclamaient les industriels.

À l’amont de l’industrie porcine, les groupements Léon Tréguier (29), Porc Bretagne Ouest (22) et Pigalys (56) ont fusionné pour donner naissance à Aveltis, basé à Landivisiau. La section porcine de la coopérative Terrena (44) est également adhérente. La nouvelle entité se positionne en n°2 français après la Cooperl (22), juste devant la structure “Prestor groupe Cecab”, issue de l’alliance en 2008 entre Prestor (29), la Cecab (56), et l’entreprise Gad (29), et rejointes en 2010 par la branche porc de la coopérative de Broons (22).

Contraction de l’emploi dans l’industrie et le négoce agroalimentaire Secteur des viandes Secteur lait Secteur poisson et crustacés Secteur fruits et légumes Secteur aliments pour animaux Autres industries et négoces alimentaires Total dont industrie dont commerce de gros

Produits à base de fruits et légumes, y compris les jus 3 %

Huiles et graisses végétales et Viande et animales, produits tourteaux à base de 1 % viande 51 %

Produits alimentaires divers 4 %

Préparations et conserves à base de poisson et de produits de la pêche 17 %

Produits laitiers et glaces 24 %

Source : Douanes, valeurs arrêtées au 1er mai 2011. (1) Source Ania (Association nationale des industries alimentaires). (2) Enquête annuelle de la Banque de France. (3) Source : Douanes, valeurs arrêtées au 1er mai 2011.

(3)

Effectifs salariés

Nature des exportations agroalimentaires au départ du Finistère

2009

2010

8 481 2 655 3 639 2 041 673 2 530 20 019 16 609 3 410

7 946 2 586 3 859 1 964 638 2 581 19 574 16 245 3 329

Variation 2009/10 - 6% - 3% + 6% - 4% - 5% + 2% - 2,2 % - 2,2 % - 2,4 %

- 2,2

%

d’emplois dans le négoce et l’industrie agroalimentaire du Finistère Source : Fichiers des entreprises des CCI du Finistère Enquête au 31 décembre 2010

2 démarches de dynamisation des IAA • Ialys, pôle aliment de Cornouaille, a vu le jour en juin 2010 dans l’objectif de faire découvrir les savoir-faire des professionnels et de vulgariser les sciences et techniques de l’alimentation. • Une opération de dynamisation des industries agroalimentaires du bassin de Brest a été engagée en 2010. Après un premier volet de diagnostic, des actions d’accompagnement des entreprises vont être engagées.

Source : Fichiers des entreprises des CCI du Finistère – Données au 31/12/2010.

2011

19


Les chiffres clés

Industrie

Photo : CCI de Morlaix - Hervé Ronné

Internationalisation de l’outil de production

Des signes de reprise

Après une année 2009 difficile, les hausses des chiffres d’affaires, des exportations

Dans son rapport annuel, l’Agence française pour les investissements internationaux(2) annonce 16 nouveaux investissements étrangers en Bretagne en 2010. Ces décisions, qui impliquent la création ou le maintien de près de 800 emplois, placent la région au 12e rang national. En Finistère, notamment, les groupes britanniques DS Smith et R&R Ice Cream ont acquis respectivement les sociétés Otor (emballage, Carhaix) et Rolland Flipi (Glaces, Plouédern). En 1991, 13 établissements de 50 salariés et plus, représentant 2 856 salariés, étaient détenus majoritairement par des entreprises étrangères. Seuls 4 pays étaient représentés : Grande Bretagne, États-Unis, Allemagne, Pays-Bas(3). En 20 ans, au gré des fusions, acquisitions, consolidations de groupes ou prises de participation de fonds de pension, le nombre d’établissements concernés est passé à 29. Ils représentent 7 200 salariés, soit 23 % des emplois des  Les entreprises en Bretagne – Bilan 2010  et perspectives 2011. Banque de France.  Les investissements étrangers créateurs d’emplois en France – Focus régional Bretagne 2010.  Source : Observatoire régional des entreprises – CCI de région Bretagne – 02/2011.

(1)

et des investissements sont les premiers signes d’une sortie de crise pour l’industrie

(2) (3)

bretonne et finistérienne. Deux tendances se confirment cette année : la lente érosion des effectifs salariés et l’internationalisation des outils de production.

L

44 200 emplois dans l’industrie finistérienne en 2010.

Source : Fichier des entreprises – CCI du Finistère – 31/12/2010.

’industrie bretonne a retrouvé de la vitalité en 2010. Après avoir reculé de 13 % en 2009, le chiffre d’affaires du secteur affiche une progression de 4,8 %(1). Cette hausse, qui concerne l’ensemble des filières, est significative même si elle est liée, pour partie, au report mécanique du renchérissement des matières premières dans le prix des produits finis. Les exportations (+ 7,2 %) et les investissements (+ 13,2 %) ont également retrouvé une dynamique positive. Seul bémol dans cette conjoncture régionale, la nouvelle baisse des effectifs (- 0,5 %) qui est néanmoins moins marquée que l’an passé (- 3,5 %).

Nouveau recul de l’emploi La lente érosion des effectifs industriels, se confirme également en Finistère. Après

unités industrielles de 50 salariés et plus. En raison de leur bonne résistance à la crise économique, les industries agroalimentaires ont été très recherchées par les investisseurs étrangers. Les secteurs du “Travail des métaux”, de “l’Electronique”, de la “Chimie, Parachimie, Pharmacie”, prisés notamment pour leurs activités de Recherche et Développement, ont également attiré des groupes internationaux. L’origine des capitaux étrangers présents en Finistère s’est élargie avec, actuellement, 14 pays recensés (cf. carte). Ils sont, pour la plupart, européens ou nord-américains. Les Etats–Unis sont d’ailleurs le 1er employeur étranger avec plus de 2 700 salariés principalement dans les activités de l’emballage, du travail des métaux et de l’électronique. Plus récemment, les investisseurs asiatiques ont fait leur apparition dans le paysage départemental avec des prises de participation thaïlandaises (Paul Paulet), et indiennes (Girex, et Mazal Pharmaceutique). Depuis 20 ans, ces investissements étrangers ont ancré notre département dans l’économie mondialisée.

Investissements étrangers dans l’industrie finistérienne

avoir reculé de 1,9 % en 2009, l’emploi s’est contracté de 1,6 % en 2010 (soit une perte de 700 salariés). Premier employeur industriel du département avec 19 500 emplois, l’agroalimentaire a enregistré un recul de ses effectifs de 2,2 %. Avec une perte de 500 postes, intérimaires pour nombre d’entre eux, l’industrie de la viande subit 5 saison le recul le plus marqué (- 6,3%). L’industrie laitière (- 100 emplois, - 4,7 %) Marine a égaleGiannoni France Cargill Harvest Kritsen liées ment souffert. A l’inverse, les activités Géminox à la transformation Jabil du SDMO poisson (conserveJean Caby Rolland rie, fumage) ont mieux résisté et comptent Marine 250 postes supplémentaires (+ 9,6 %). Harvest Kritsen La baisse observée dans leLivbag secteur “Electricité / Electronique” (- 130 emplois, Otor Bretagne Communication - 2,7 %) s’explique,Lagasse en& grande partie, par la Industrie Glatfelter Ets Paul au sein de la société réduction des effectifs Paulet Saupiquet Mc Bride Jabil. Pour les secteurs “Chimie”, Gartal “Papier, Héma Cummins Filtration carton”, malmenés en 2009, la situation Isobox Girex Mazal Larzul Pharmaceutique Nestlé Purina s’est stabilisée. PDM Industries

Travail des métaux 7%

Caoutchouc Matières plastiques 4%

Chimie Pharmacie Parachimie 3% Textile Cuir Habillement 3%

Autres activités 9%

Électricité Électronique 11%

Industries agroalimentaires* 44%

Mécanique 18%

Source : Fichier des entreprises – CCI du Finistère – 31/12/2010  * Industrie et négoce

-1,6%

Érosion de l’emploi industriel finistérien en 2010. Source : Fichier des entreprises – CCI du Finistère – 31/12/2010.

Suisse 5e saison

28 entreprises de 50 salariés et plus détenues majoritairement par des capitaux étrangers Royaume-Uni Pays Bas

Marine Harvest Kritsen

Cargill

Giannoni France

Norvège

Géminox

Espagne

Jabil SDMO

Jean Caby

Rolland

Irlande

Marine Harvest Kritsen

Suisse

e

Crown Emballage

44 % des emplois dans l’agroalimentaire

Royaume-Uni

Suède Livbag

Pays Bas

Otor Bretagne

Norvège Espagne Irlande Belgique

Glatfelter

Ets Paul Paulet Saupiquet

Gartal

Italie

Cummins Filtration

Héma

Canada Inde Thaïlande

Mc Bride Isobox

Girex

Allemagne

Italie

Secteurs

Allemagne

Lagasse Communication & Industrie

Suède

Etats-Unis

Belgique

Mazal Larzul Pharmaceutique

Nestlé Purina Crown Emballage

PDM Industries

Impress Metal Packaging Impress Metal Production

Source : Observatoire régional des entreprises – CCI de région Bretagne – 02/2011 - Champ : établissements de 50 salariés et plus détenus à plus de 50 % par des capitaux étrangers.

Agroalimentaire Etats-Unis Travail des métaux Canada Mécanique Inde Électricité électronique Thaïlande Industrie du papier carton Chimie Pharmacie Parachimie Caoutchouc Matières plastiques Total

Nombre d’entreprises

Effectifs salariés

11 5 2 3 3 4 1 29

2 315 1 184 539 1 144 859 1 091 61 7 193

Source : Observatoire régional des entreprises – CCI de région Bretagne / Entreprises de 50 salariés et plus – 02/2011

Impress Metal Packaging Impress Metal Production

20

Cocef • Conférence des chambres économiques du Finistère

2011

21


Les chiffres clés

Bâtiment Après l’année 2009 qui s’est soldée par la perte de 950 emplois, 2010 n’a pas dérogé à la règle mais cette perte s’est limitée à quelques 300 emplois. La hausse du recours à l’intérim (400 000 heures sollicitées, soit le niveau atteint en 2008) est encourageante.

Tendance à la relance

Tensions sur le logement

Le bâtiment finistérien a été malmené en 2010. Cela se traduit par des tensions sur les prix et l’emploi. Le nombre de permis de construire délivrés et la nouvelle réglementation sur la réduction des consommations d’énergie annoncent néanmoins une reprise.

+5

%

de surfaces autorisées pour la construction de bâtiments non résidentiels. Source : Cellule économique de Bretagne Données Dréal / Sitadel 2.

S

igne de la détérioration du marché, la production de logements est tombée à 4 813 unités, soit son niveau le plus bas depuis 2001. Si les ouvrages collectifs ont été les premières victimes d’une conjoncture difficile (- 24 %), l’habitat individuel a également souffert (- 10 %). Le non résidentiel n’a pas échappé à cette tendance avec une réduction des surfaces construites de 27 % en l’espace d’un an (281 170 m² contre 385 061 m²). Si les surfaces dédiées aux bureaux se sont envolées (+ 15 %), il s’agit d’une exception car l’ensemble des autres domaines d’activité ont connu des déboires similaires (“culture/loisirs” : - 68 % et “industrie/artisanat”  : - 46 % en par­t iculier). L’érosion des carnets de commandes se poursuit, ces derniers comportant seulement 3 à 4 mois de chantiers en moyenne.

La stabilisation des permis de construire est néanmoins porteuse d’espoir. Sur le marché de l’habitat, la situation est contrastée. La hausse des permis délivrés pour des maisons individuelles (3 828 logements autorisés, soit + 13 %) tranche avec des ouvrages collectifs en perte de vitesse (1 338, soit – 26 %). Sur le marché non résidentiel, les dynamiques sont également opposées entre les secteurs “culture/ loisirs” et “industrie/artisanat” qui reprennent des couleurs après une année morose (respectivement + 51 % et + 22 %) et ceux de l’enseignement (- 42 %) et de la santé/action sociale (- 32 %) où l’État et les collectivités ont réduit leurs investissements. Pour 2011, une croissance de 2,2 % est attendue nationalement par les syndicats professionnels. Si cette tendance se confir-

Total mises en chantier 8000

Logements individuels commencés Logements collectifs commencés

7000 6000 5000 4000 3000 2000 1000 0 2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

Source: Cellule économique de Bretagne – Données Dréal / Sitadel 2.

Nombre de logements construits en 2009, soit le niveau le plus bas affiché depuis 2001.

L’appareil de production du secteur du bâtiment Évolution des surfaces autorisées des bâtiments non résidentiels (en m²)

Répartition de l’emploi dans le bâtiment (au 1er janvier 2010)

22 367

Effectifs salariés :

Effectifs non salariés :

16 009

Gros œuvre : 5 811 Second œuvre : 10 198

6 358

Bâtiments industriels (stockage compris) Commerce Bureaux

Enseignement

Secteur PME :

Secteur artisanal :

Source: Cellule Économique de Bretagne

Cocef • Conférence des chambres économiques du Finistère

9000

Source : Cellule économique de Bretagne – Données Dréal / Sitadel 2.

8 943

22

Évolution des mises en chantier de logements individuels et collectifs

4 813

(1) Tribunal de commerce “Timide début de reprise” - Le Télégramme 15/01/2011. (2) Sondage COB formation mené auprès de 600 entreprises artisanales implantées sur le Pays du Centre Ouest Bretagne.

Liquidations en hausse Premier effet de cette 3e année consécutive de baisse du niveau d’activité, les montants des marchés se sont dégradés, quelle que soit la nature des travaux à réaliser. Cette politique du moins disant est à l’origine de nombreuses défaillances. Les prix anormalement bas appliqués peuvent aboutir à des dépôts de bilan. Les entreprises du secteur sont en première ligne concernant les procédures collectives enregistrées par le tribunal de commerce de Quimper (38 % du total). Depuis 2008, 297 entreprises ont disparu dans ce seul secteur(1). Les dispositions légales, trop méconnues ou pas appliquées par les maîtres d’ouvrage en matière de marché public, sont essentielles afin de se prémunir contre un éventuel contentieux. La contraction de 4 % des actifs intervenant sur le territoire est un autre indicateur.

mait, elle génèrerait 100 à 150 emplois sur le département. Cette perspective favorable est due à la fois au réveil du marché avec le frémissement des ventes de logements neufs et à la généralisation des normes bâtiment basse consommation prévue par le Grenelle de l’environnement. L’énergie génère 10 % de l’activité des professionnels du bâtiment. L’objectif est d’atteindre 50 % à l’horizon 2013. Cette évolution nécessitera la collaboration des différents corps de métier ainsi que la formation du personnel (voir coup de projecteur pages 10-11 “Formation à l’éco-construction”). 4 artisans sur 5 ne connaissent pas les règlementations à venir d’après une enquête récente(2) et 20 à 30 % des entreprises ciblées ne se sentent pas encore concernées par l’écoconstruction et ne s’y projettent pas. La remise en marche du secteur s’annonce lente et progressive.

7 066

Secteur PME :

332

Secteur artisanal :

6 026

2008 2009 2010

Culture - Loisirs Autres 0

50 000

100 000

150 000

200 000

250 000

Source : Cellule économique de Bretagne - Données Dréal / Sitadel 2.

2011

23


Cellule Economique de Bretagne – Novembre 2008 Etude chambre de métiers et de l’artisanat / Conseil Général du Finistère – 2008

Les chiffres clés Des ressources menacées 80 carrières ont été répertoriées par la Drire sur le Finistère(4). Leur localisation, relativement bien répartie, limite l’incidence du coût du transport. En effet, le prix départ de la tonne de matériau de carrière est doublé au bout de 30 km. Environ 95 % des ressources en matériaux de carrières, exploitées dans le département, sont des roches massives (granite, gneiss, schiste, quartzite, grès,…), le plus souvent exploitées par concassage (environ 5,8 Mt de granulats par an). La part de sables concassés à partir de roches massives dans la production totale de sables tend à augmenter.

Ressources stratégiques pour le btp

Le Finistère est riche de ses carrières. Les industries extractives et de première transformation répondent aux besoins du BTP. Pour autant, la pérennité de l’approvisionnement n’est pas assurée.

L

80

carrières en Finistère. Source : Drire 2008.

e développement, à partir du XIX siècle, de la construction, mais surtout des grands chantiers de travaux publics, nécessitait des matériaux nouveaux et économiques : le ciment et le béton. Leur fabrication utilise des matières premières naturelles (sables et graviers) ou obtenues par concassage de roches massives : les granulats, matériaux pour lequel la Bretagne est la 3e région productrice. e

Un secteur clé Les industries de carrières, matériaux de construction et minéraux interviennent à l’amont de la filière du bâtiment et travaux publics (BTP). Elles regroupent deux types d’activités : - l es industries extractives, qui exploitent les ressources géologiques telles que les granulats naturels ou de concassage, les pierres de taille (granite, ardoise) et les minéraux industriels (kaolin, andalousite). Plus de 32 Mt de matériaux sont extraits chaque année du sous-sol breton(1).

24

Cocef • Conférence des chambres économiques du Finistère

- les industries de transformation, qui fabriquent à partir des matières premières extraites, du béton prêt à l’emploi, divers produits en béton, du ciment, du plâtre… Ce secteur fait également travailler nombre de prestataires de service associés : bureaux d’études, commerciaux, mais aussi et surtout transporteurs. Les minéraux bruts ou manufacturés et les matériaux de construction constituent la 1 re famille de transport en Bretagne. Ils représentent plus de la moitié des flux intra-régionaux(2), presqu’exclusivement réalisés par route (98 %). Toutes activités confondues, les industries de carrières et matériaux de construction placent la Bretagne au 4e rang des régions françaises. En Finistère, ces activités représentent en 2011 quelques 130 établissements faisant travailler près de 1 200 personnes(3). La plupart sont des TPE, avec cependant quelques leaders (Lafarge, Marc, Celtys,…).

Les réserves pour la production de granulats (alluvionnaires ou massifs) sont théoriquement illimitées, mais beaucoup d’entre elles restent ou deviennent inexploitables pour diverses raisons : inaccessibilité, intégration à des zones urbaines, sensibilité environnementale, exploitation trop coûteuse. Les réserves de carrières de roches meubles se font ainsi plus rares. En Bretagne, en l’état actuel des autorisations, elles seront épuisées d’ici 5 à 10 ans(5). Quant aux carrières de roches massives, dans l’hypothèse où aucune autorisation arrivant à échéance n’était renouvelée, la réserve théorique régionale en granulats de roches massives est estimée à un peu plus de 10 ans. Les ressources régionales en granulats de roches massives satisfont globalement les besoins actuels des marchés du BTP. Seule exception : le ballast ferroviaire LGV, importé

Localisation des carrières de roches massives en Finistère MORLAIX BREST

QUIMPER Carte : Cellule économique de Bretagne. Source : Unicem Bretagne (2008)

par voie maritime et débarqué à Brest. En revanche, les besoins régionaux ne sont pas totalement couverts par les ressources régionales en granulats de roches meubles et principalement en sable : ce sont les granulats marins extraits de gisements de la façade Atlantique ou importés de départements limitrophes qui permettent de combler les déficits. Mais les autorisations d’extraction en mer deviennent plus difficiles à obtenir et certains gisements ne sont plus exploités. Le niveau de dépendance de la Bretagne atteint ainsi 45 % pour les granulats de roches meubles.

Quelles alternatives ? Les matériaux issus de la déconstruction du bâtiment semblent être quantitativement les plus prometteurs parmi les ressources alternatives. Le gisement finistérien de déchets inertes issus des chantiers serait de l’ordre de 179 500 t par an. C’est l’une des orientations privilégiée par le schéma départemental des carrières. Le nombre d’installations de recyclage de matériaux est, pour l’instant, limité à 3 sites dans le département. Mais la présence de carrières réparties sur l’ensemble du Finistère constitue une opportunité pour l’aménagement de centres de stockage de classe III (matériaux inertes). Deux solutions de stockage sont envisagées : l’utilisation d’anciennes carrières (une trentaine de sites potentiels a été recensée dans le département(6)) ou l’utilisation de carrières en exploitation, le stockage de déchets inertes pouvant dans ce cas s’intégrer au plan de réhabilitation progressive des sites défini à l’occasion des autorisations d’exploitation. La résorption des excédents de travaux publics pourrait concerner environ 1,5 Mt par an au niveau départemental.

Évolution de la production départementale de granulats 10 000

8 000

6 000

4 000

(en milliers de tonnes)

Carrières et extraction de matériaux

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

Ille-et-Vilaine Côtes d'Armor Finistère Morbihan

Source : Unicem.

Industrie extractive et de 1re transformation : près de 130 établissements en Finistère pour 1 200 emplois. Source : Fichier des chambres économiques du Finistère - 2011.

Par ailleurs, le schéma indique que le gisement de mâchefers (résidus de l’incinération des ordures ménagères), évalué dans le Finistère à 70 000 t par an, est susceptible d’être valorisé comme matériau de couche de forme de chaussée. Stratégiques pour l’ensemble de la filière du BTP, et donc pour l’économie de nos territoires, les questions d’approvisionnement en matériaux et de bonne gestion des ressources ne doivent pas être éludées.

(1) Drire Bretagne - 2008 (2) ORTB – 12/2010 (3) Source : Fichiers des chambres économiques du Finistère - 2010 (4) Drire Bretagne – Inventaire des carrières autorisées dans le Finistère – 31/08/2008 (5) Cellule économique de Bretagne – 11/2008 (6) Étude chambre de métiers et de l’artisanat / conseil général du Finistère – 2008

2011

25


Les chiffres clés

Commerce et artisanat de services jets de nouveaux espaces commerciaux ont été autorisés au nord de Quimper : le parc commercial du Loc’h (13 000 m²) et la Zac de Gourvily (3 000 m²). Le 3e projet d’envergure, situé Zzc “Penn Ar Roz” à Châteaulin, prévu sur 15 600 m², autorisé initialement par la CDAC a finalement été rejeté par la Commission nationale en avril 2011.

Trois pôles structurants

Hausse de la consommation

En dépit du retour de l’inflation, les ménages français ont une nouvelle fois accru leurs dépenses de consommation. L’offre commerciale finistérienne s’est maintenue et de nombreux projets de développement ont été autorisés. Ils vont continuer de façonner un paysage commercial organisé autour de 3 pôles structurants.

137 nouveaux établissements de grandes surfaces sur les 5 dernières années. Source : Fichiers des entreprises des CCI du Finistère Champ Observatoire régional du commerce (ORC) 31/12/2010.

26

S

elon l’Insee, les dépenses de consommation des ménages français en produits manufacturés ont progressé de 1 % en 2010. Cette dynamique a été entretenue notamment par les derniers effets de la prime à la casse automobile. La demande intérieure a été soutenue par une hausse de 1,2 % du pouvoir d’achat. Par contre, l’augmentation du coût des énergies, de l’alimentation et des logements a entraîné un retour de l’inflation : + 1,5 % après + 0,1 % en 2009.

Stabilité de l’offre Le Finistère compte près de 7 000 commerces. Si cette offre est restée globalement stable en 2010 (+ 13 points de vente ; + 0,2 %), les activités liées à “l’équipement de la personne” (+ 40 commerces) et à “l’hygiène/santé“ (+ 52) ont affiché de belles progressions. Par contre, les secteurs “équi-

Cocef • Conférence des chambres économiques du Finistère

Photo : photogpo.com

Le territoire départemental est maillé de nombreux pôles commerciaux. Trois d’entre-eux, par leur zone de chalandise(5) supérieure à 100 000 habitants(6), ont un caractère structurant. Premier pôle commercial par la densité de son offre, l’agglomération brestoise(7) présente également la zone de chalandise la plus étendue. Elle couvre près de la moitié du département et regroupe plus de 522 000 habitants (59 % de la population finistérienne). L’emprise commerciale(8) de ce pôle est logiquement très élevée sur le Pays de Brest (41 % en moyenne). Les habitants des Pays de Morlaix et de Cornouaille y réalisent également des achats, notamment en équipement de la personne et de la maison.

Le pôle commercial quimpérois capte une large partie de la clientèle cornouaillaise. Sa zone de chalandise s’étend jusqu’au CentreBretagne et regroupe plus de 327 000 habitants. Pour attirer de nouveaux consommateurs, ce pôle est confronté à deux difficultés : l’existence de communes dotées d’un équipement commercial qui leur permet de retenir les consommateurs pour leurs achats de proximité (Concarneau, Douarnenez, Pont-l’Abbé et Audierne-Plouhinec) et l’attractivité des pôles brestois et lorientais. L’arrivée récente d’H&M et celles annoncées d’enseignes à forte notoriété (Fnac, Nature et découvertes) devrait permettre de renforcer son emprise commerciale. Le commerce morlaisien(9) rayonne principalement sur le territoire du Pays de Morlaix. Sa zone de chalandise s’étire toutefois sur les Monts d’Arrée et l’ouest des Côtes-d’Armor. Elle regroupe une population de plus de 135 000 habitants. À l’instar des cornouaillais, les consommateurs locaux trouvent à l’échelle du pays des pôles très bien structurés (Saint-Pol-de-Léon, Landivisiau notamment) qui répondent aisément à leurs achats courants.

(1) Pressing, cordonnerie, location de DVD, dépôt-vente, etc. (2) Boulangerie, boucherie, etc. (3) établissements commerciaux de 300 m² et plus. (4) Intègre l’accord délivré par la Commission nationale d’aménagement commercial (Cnac) pour l’extension du Centre E.Leclerc de Châteaulin (1 023 m²) et exclut la zone de Penn Ar Roz (15 600 m² à Châteaulin également) rejeté par la Cnac. (5) Zone géographique d’influence d’où provient la majorité des clients. (6) Source : Observatoire économique du commerce et de la consommation – Enquêtes 2009 – CCI 29 – Zone de chalandise “tous produits” établie sur 43 produits de consommation courante. (7) Brest et les zones de Kergaradec et du Froutven. (8) Part des dépenses des habitants d’un territoire réalisée dans les commerces de ce territoire. (9) Morlaix et Saint-Martin-des-Champs.

pement de la maison” (- 18 commerces), “culture, sports, loisirs” (- 15) et “services”(1) (- 14) ont enregistré des reculs assez marqués. L’offre “alimentaire”(2), en retrait depuis plusieurs années, a mieux résisté et a perdu seulement 6 points de vente.

Zone de chalandise des 3 principaux pôles commerciaux finistériens (zone de chalandise supérieure à 100 000 habitants)

Projets d’envergure Début 2010, 974 grandes surfaces(3), représentant 1,2 million de m² commerciaux, étaient en activité sur le département. Sur les 5 dernières années, 137 nouveaux établissements ont ouvert leurs portes pour 223 800 m² supplémentaires. Le secteur de “l’équipement de la maison” a connu la plus forte densification avec 53 nouvelles enseignes pour 100 000 m². Les 36 188 m² autorisés en 2010 par la Commission départementale d’aménagement commercial (CDAC) confirment la poursuite de ce développement(4). Deux pro-

+ 52 commerces en “hygiène/santé” -2 -6 40 -18 -15 52 -14 -24 -30

-20

-10

0

10

20

30

40

50

Généralistes

Culture, sports, loisirs

Alimentaire

Hygiène, santé

Équipement de la personne

Services

Équipement de la maison

Autres

60

Source : Fichiers des entreprises des CCI du Finistère – Champ observatoire régional du commerce (ORC) - 31/12/ 2010.

6 983 nombre de commerces en activité . Source : Fichiers des entreprises des CCI du Finistère – Champ observatoire régional du commerce (ORC) - 31/12/2010.

36 188 m²

autorisés par la CDAC Création 26 998 m2 75 %

Extension 9 190 m2 25 % Très forte influence Source : Observatoire économique du commerce et de la consommation Enquêtes 2009 – CCI 29. Zone de chalandise “tous produits” établie sur 43 produits de consommation courante

Forte influence Influence moyenne

Les autorisations délivrées par la CDAC sont très majoritairement des projets de création. Les extensions concernent principalement des supermarchés (dont 6 à l’enseigne Super U).

Influence faible Source : Préfecture du Finistère. Traitement : Cocef 2011.

2011

27


Les chiffres clés

Tourisme

Stabilité de la fréquentation

La fréquentation en Finistère s’est maintenue en 2010. Les clientèles étrangères ont dynamisé l’activité des hôtels et des campings. Depuis 2005, l’offre d’hébergement a fortement évolué. Elle est désormais constituée à 70 % de résidences secondaires.

405 700 nuitées enregistrées le 8 août (pic annuel). Source : BET F. Marchand - Méthode des flux.

28

E

n 2010, 97,5 M de nuitées ont été enregistrées en Bretagne contre 97,3 en 2009.

Un léger recul est observé dans les Côtes d’Armor (- 0,2 %) et en Ille-et-Vilaine (- 0,3 %). La fréquentation s’est par contre légèrement accrue dans le Morbihan (+ 0,7 %) et le Finistère (+ 0,2 %). Avec près de 30 M de nuitées, ce dernier conserve sa 2e place régionale derrière le Morbihan (33,3 M). Avec 405 700 nuitées au plus fort de la saison (le 8 août en 2010) et des niveaux de fréquentation journalière élevés en juillet et en août, l’activité touristique finistérienne reste concentrée sur ces deux mois. Ils représentent localement 58 % des nuitées annuelles contre 56 % en Morbihan, 55 % en Côtes-d’Armor et 42 % en Ille-et-Vilaine.

Cocef • Conférence des chambres économiques du Finistère

Photo : photogpo.com

Retour des touristes étrangers L’activité des hôteliers finistériens(1) a connu un recul assez marqué en 2010. En dépit d’un taux d’occupation stable (près de 60 % ; + 0,5 point), le volume des nuitées (942 000) a baissé de 1,6 %. La réduction de la clientèle française (747 000 nuitées, - 3 %) est similaire à celle observée en Bretagne. L’activité a été stimulée par le retour des clientèles étrangères (195 000 nuitées, + 5,6 %). Parmi celles-ci, à 90 % européennes, les principales progressions concernent les visiteurs espagnols, allemands et suisses. Toujours pénalisée par une parité € / £ défavorable, la fréquentation britannique est restée stable après une saison 2009 en net recul. Du côté des campings(2), la saison 2010 s’inscrit dans une dynamique positive avec un taux d’occupation de 31 % (+ 1,7 point) et des nuitées en progression (+ 1,4 %). En recul en Ille-et-Vilaine et en Côtes d’Armor, la clientèle française a maintenu sa confiance dans les campings finistériens. Il en est de même pour les clientèles étrangères (hollandaise notamment) dont les nuitées ont progressé de 3,7 %. Des tendances se sont une nouvelle fois vérifiées en 2010 : les campeurs privilégient les emplacements locatifs (chalet, mobil-home…) et les campings haut de gamme (3 ou 4 étoiles). Pour les struc-

Effets de calendrier L’année 2010 est marquée par un recul de la fréquentation sur les mois de mai (- 8,2 %) et de juillet (- 1,7 %). Ces évolutions s’expliquent en partie par des effets de calendrier qui ont pénalisé le territoire. En effet, le Finistère, plus éloigné des principaux bassins émetteurs de touristes (Ile-de-France notamment) que ses concurrents directs (Normandie, Pays de la Loire, Côte d’émeraude), profite généralement des week-ends prolongés d’avant-saison pour lancer son activité. L’absence de ponts début mai (les 1er et 8 étant des samedis) n’a pas permis de densifier cette période. De même, l’absence de pont vers le 14 juillet a décalé le véritable lancement de la haute saison vers le 17. Ces pertes ont été compensées par des hausses en juin (+ 4,1 %), août (+ 1,8 %) et septembre (+ 5,6 %).

tures moins équipées, l’activité continue de se dégrader.

Le Finistère compte plus de 478 500 lits touristiques. La progression observée sur les 5 dernières années (+ 12 %) s’explique uniquement par le développement de l’offre “non marchande” (résidences secondaires, + 22 %). Elle représente aujourd’hui 70 % du parc d’hébergements contre 64 % en 2005.

4 Camping Hôtels 2

+ 3,7

La baisse de l’offre marchande (- 5 %) est liée notamment aux reculs dans l’hôtellerie (- 6 %) et les campings (- 3 %). Pour ces établissements, où la rentabilité est parfois difficile à atteindre, le montant des investissements et des mises aux normes freine de nombreux candidats à la création ou à la reprise. L’offre en locations classées est stable. Pour éviter de répondre à des cahiers des charges très précis, l’ouverture de gîtes par des particuliers, très en vogue depuis plusieurs années, se fait dorénavant surtout hors des réseaux labellisés. La démocratisation d’internet, utilisé pour la promotion et la commercialisation des gîtes a encouragé cette tendance.. (1) Analyse sur la période mai-septembre 2010. Enquête de fréquentation hôtelière - Direction du Tourisme - Insee Bretagne - Réseau MORGOAT – module hôtellerie (2) Analyse sur la période mai-septembre 2010. Source : Insee – DGCIS Réseau MORGOAT

évolution de la capacité d’accueil touristique finistérienne 2005 Hôtels classés Campings Locations classées et labellisées* Autres hébergements marchands ** Total hébergements marchands Hébergements non marchands *** Total

Evolution 2009/2010 des nuitées dans les hôtels et campings finistériens (en %)

Recul de l’hébergement marchand

2010

Evolution 2005 / 2010 Nombre Lits - 17 - 710 -8 - 2 679

Nombre 239 298

Lits 12 822 100 626

Nombre 222 290

Lits 12 112 97 947

3 244

14 964

3 294

14 958

+ 50

-6

3 875

24 794

4 156

20 525

+ 281

- 4 269

7 656

168 170

7 962

160 500

+ 306

- 7 670

54 606

273 030

66 609

333 045

+ 12 003 + 60 015

62 262

426 236

74 571

478 587

+ 12 309 + 52 351

Source : Agence de développement touristique du Finistère / Atlas du conseil général. * Gîtes de France, Clévacances, locations classées ** Autres : Auberges de jeunesse, centres de vacances… *** Résidences secondaires (5 lits touristiques par résidence secondaire).

0

+ 1,4

+ 4,1

+ 0,5 - 1,6

-3

-2

-4 Ensemble des nuitées

Nuitées françaises

Nuitées étrangères

Dans les campings et hôtels finistériens, l’année 2010 marque le retour d’une clientèle étrangère qui faisait défaut depuis plusieurs années. La clientèle française a une nouvelle fois boudé les établissements hôteliers. Source : Insee – DGCIS - Réseau Morgoat (pour les campings) / Enquête de fréquentation hôtelière - Direction du Tourisme -Insee Bretagne Réseau Morgoat – module hôtellerie (pour les hôtels). Analyse sur la période mai à septembre.

-5

%

de lits touristiques marchands en 5 ans. Source des données : Finistère tourisme - Agence de développement du Finistère / Atlas du conseil général / Données 2005 et 2010 – Traitement : Cocef.

70 % de l’hébergement en résidence secondaire Répartition des lits touristiques selon la nature des hébergements Hôtels classés 3 %

Résidences secondaires 70 %

Camping 20 %

Autres hébergements marchands 7 %

Source des données : Finistère tourisme - Agence de développement du Finistère / Atlas du conseil général / Données 2005 et 2010 – Traitement : Cocef.

2011

29


Aéroports

Évolution du trafic de l’aéroport Brest Bretagne de 2009 à 2010 Nombre de passagers dont ligne Brest-Orly dont ligne Brest-Roissy dont lignes régulières hors Paris dont lignes charters * Tonnage fret (t) Tonnage postal (t)

2008 888 626 312 097 172 829 268 864 96 816 3 455 1 355

2009 891 463 299 220 160 572 307 716 94 190 3 712 1 237

2010 919 404 286 340 179 969 331 233 92 890 3 394 1 088

Évolution 2009-2010 + 3,1 % - 4,3 % + 12,1 % + 7,6 % - 1,4 % - 8,6 % - 12 %

* Hors charters non commerciaux, militaires et transit. Source : CCI de Brest.

Les chiffres clés Principales lignes régulières au départ de Brest et Quimper en 2010 Dublin 16 589

Manchester 2 302 Birmingham 3 172 Londres Luton 42 786 Southampton 12 545 Lille 1 640

Brest

Ouessant 6 705

Paris Charles de Gaulle 179 969 Paris Orly 286 340 Paris Orly 102 895

évolutions contrastées

La reprise du trafic aérien s’installe dans le paysage mondial. En Bretagne, seul Brest renoue avec la croissance (+ 3,1 %), notamment grâce à la diversification de ses liaisons. Quimper Cornouaille, comme la plupart des aéroports bretons, reste dans le rouge (- 16 %). Le trafic cumulé des deux aéroports finistériens est à la hausse et se maintient au-delà du million de passagers.

Brest Bretagne : Trafic

+3,1

%

Mouvements d’avions

+0,8

%

Source : CCI de Brest.

A

près une année noire en 2009, le trafic mondial est à la reprise : + 8,2 % pour le trafic passagers en 2010, + 20,6 % pour le fret aérien(1). Dans le grand ouest, l’activité reprend nettement (+ 7,5 %), mais la tendance reste limitée aux aéroports proposant des liaisons diversifiées(2). Nantes affiche ainsi la plus belle croissance nationale (+ 14 %), passant ainsi la barre des 3 millions de passagers. Brest Bretagne (+ 3,1 %) géré par la CCI de Brest, consolide sa position de 2e aéroport du grand ouest et de 1er breton. Quimper Cornouaille, comme tous les autres aéroports bretons, a connu une année difficile.

Brest Bretagne repart à la hausse En enregistrant 919 404 passagers, l’aéroport du Ponant franchit pour la 1re fois le

30

Cocef • Conférence des chambres économiques du Finistère

cap symbolique des 900 000 passagers. La liaison avec Paris (plus de 50 % du trafic), qui avait souffert en 2009 (- 25 000 passagers), s’améliore légèrement (+ 1,4 %). Les liaisons régionales ont gagné ensemble près de 19 000 passagers (+ 8,1 %). Les meilleurs résultats ont été obtenus sur Marseille (103 608 passagers transportés par Ryanair, + 10,8 %), puis sur Lyon (98 876 passagers, + 8,5 %). Les lignes européennes (77 394 passagers) ont également progressé (+ 6,3 %).

Photo : CCI de Brest/Simon Cohen

Quimper

trafic, contre 7 % il y a 5 ans, rendant la plateforme brestoise plus attractive. Brest est devenu en 2010 le seul aéroport français à proposer des liaisons régulières en vols low cost avec les trois premières villes françaises (Paris, Lyon et Marseille). Les vols vacances représentent 10 % du trafic, avec près de 100 000 passagers chaque année, classant ainsi Brest Bretagne au 8e rang des aéroports hors Paris. Si les vols vacances ont souffert de la crise (- 1,4 %), 3 nouvelles liaisons sont venues s’intégrer à la vingtaine de destinations proposées : Bodrum (Turquie), Rhodes (Grèce) et Louxor (Egypte).

Perte de trafic sur Quimper Cornouaille Avec 105 444 passagers enregistrés sur l’aéroport de Quimper Cornouaille, la baisse de trafic a été plus sévère en 2010. Les 4 rotations quotidiennes assurées par

Marseille Nice 103 608 Toulon 8 379 26 250

Source : CCI de Brest et CCIR Bretagne.

105 444

passagers sur Quimper-Cornouaille (- 10 %).

Carte des principaux aéroports de France métropolitaine en 2010 Lille Beauvais Paris-Roissy Metz-Nancy Paris-Orly Strasbourg

Brest Rennes

Bâle-Mulhouse

Nantes

Évolution du trafic de l’aéroport de Quimper Cornouaille de 2009 à 2010 Nombre de passagers dont ligne régulière sur Orly(1) dont autres liaisons(2)

2008 120 483 117 698 2 476

Y compris déroutements. (2) Ligne saisonnière, charters, aviation d’affaires et transit. Source : CCIR Bretagne. (1)

Lyon 98 876

Bordeaux 8 381

Source : CCIR Bretagne.

Pour l’avenir, le concessionnaire de l’aéroport, Vinci Airports, écarte pour l’instant les possibilités de lignes charter avec des stations de sport d’hiver (Chambéry ou Grenoble) qui avaient été annoncées pour l’hiver 2010. En revanche, l’Angleterre, voire l’Irlande, sont à nouveau évoqués comme projets de destination, mais sans doute pas avant 2012.

(1) Source : Association internationale du transport aérien (Iata). (2) Source : Direction de l’aviation civile (Diac).

Renforcement de l’offre EasyJet, 4 e compagnie aérienne européenne, a ouvert 2 lignes à bas coût au départ de Brest, vers Paris et Lyon. La compagnie Chalair assure nouvellement la desserte en vols directs de Lille. La part du trafic low cost couvre désormais 25 % du

Brit Air sur Orly (3 en été) ont perdu un peu plus de 8 000 passagers sur l’année (- 7,5 %), avec pourtant des taux de remplissage satisfaisants, compris entre 65 et 70 %. Ne disposant que d’une seule ligne régulière, l’aéroport reste très exposé aux aléas de la conjoncture : cendres volcaniques en avril, épisode neigeux sur Orly en fin d’année, mouvements sociaux dans le contrôle aérien. La concurrence des liaisons à bas prix vers Paris au départ de Brest Bretagne et de la SNCF s’est également fait plus lourdement sentir. La liaison hebdomadaire assurée l’été sur Ajaccio résiste mieux en ne perdant que 144 passagers.

2009 117 218 111 261 4 026

2010 105 444 102 895 2 549

Evol. 09-10 % - 10 % - 7,5 % - 36,7 %

Plus de 10 millions Plus de 5 millions Plus de 1 million Plus de 0,5 million Plus de 0,2 million

Biarritz

Limoges Clermont-Ferrand Bergerac Bordeaux Pau

Lyon

Toulouse Montpellier Tarbes Marseille Carcassonne Perpignan

Chambéry Grenoble

Nice Toulon Bastia Calvi Ajaccio Figari

Source : Dgac - 2011.

Pour en savoir plus : • Aéroport Brest Bretagne : www.brest.aeroport.fr • Aéroport Quimper-Cornouaille : www.quimper.aeroport.fr

2011

31


Total matières premières agricoles (t)

Après une année marquée par la crise économique mondiale, les ports français affichent une timide reprise. Le port de commerce de Brest enregistre une nouvelle croissance de son trafic et reste au 1er rang breton. Roscoff maintient son trafic passagers et voit son trafic conventionnel repartir à la hausse. A l’inverse, l’activité commerciale des ports cornouaillais a encore connu une année difficile.

S

2,9 Mt nouveau record de trafic pour Brest. Source : CCI de Brest.

ur la façade nord-ouest, NantesSt‑Nazaire renoue avec la croissance (+ 4,6 %). En Bretagne, les principaux ports repartent à la hausse : Lorient (2,6 Mt ; + 4,3 %), Saint-Malo (2 Mt ; + 22,3 %), Le Légué (346 000 t ; + 32,3 %).

Poussée du vrac non agro à Brest Après un 1 semestre difficile (- 7 %), le port du Ponant a repris son développement (+ 4,6 % sur l’année). Il réalise ainsi à nouveau le meilleur résultat de son histoire. La croissance du port est cette année portée par le développement du vrac non agroalimentaire (+ 41,3 %) : 125 709 t supplémentaires de ballast pour la ligne ferroviaire Rennes-Brest, + 37,4 % de ferrailles à l’exportation, + 31,1 % de ciment pour le BTP. Seul le débarquement de sable fléchit (- 7,3 %). Malgré un retrait de 4 % des gaz er

liquéfiés, les hydrocarbures augmentent globalement de 6 % (957 318 t).

Recul des matières premières agro Constituant plus du tiers des trafics, les matières premières agroalimentaires sont en retrait de 11,8 %. Les exportations d’huiles végétales (soja, colza) progressent de 9 % alors que les importations d’huile de palme chutent de 43 %, du fait notamment de leur cours élevé. En traitant 234 665 t, Brest reste le 1er port européen pour l’exportation de viandes congelées. L’expansion du trafic conteneurs se poursuit (+ 28 %) dépassant pour la 1re fois les 40 000 EVP(1). Enfin, 2010 est également une nouvelle année record pour l’accueil de paquebots de croisière : avec 26 escales pour 34 147 passagers (+ 26 %), Brest confirme sa position de leader sur la façade atlantique.

2009

2010

Évolution 2009/2010

1 012 220

1 140 651

1 005 753

- 11,8 %

305 797

561 615

436 058

- 22,4 %

dont tourteaux de soja (t)

212 745

143 156

59 233

- 58,6 %

dont graines de colza (t)

96 517

106 994

145 750

+ 36,2 %

dont huiles de soja et de colza (t)

123 700

123 195

134 122

+ 8,9 % + 41,3 %

Total vracs solides non agroalimentaires (t)

502 929

389 818

550 828

dont sable (t)

273 522

212 324

196 803

- 7,3 %

dont ciment (t)

110 824

45 404

59 527

+ 31,1 %

dont ferrailles (t)

103 250

98 143

134 842

+ 37,4 % + 13,2 %

Total marchandises diverses (t)

372 215

379 881

430 140

dont volailles et viandes congelées (t)

231 025

224 820T

234 665

+ 4,4 %

Total vrac liquide - Énergie (t)

906 322

905 471

957 318

+ 5,7 %

TOTAL GENERAL (t) Nombre de conteneurs EVP(1)

2 793 686

2 815 821

2 944 039

+ 4,6 %

33 292

33 313

42 695

+ 28,2 %

17 610

27 116

34 147

+ 25,9 %

Cocef • Conférence des chambres économiques du Finistère

passagers à Roscoff-Bloscon

Source : CCI de Morlaix.

Source : CCI de Brest.

Roscoff-Bloscon redresse la barre

Cornouaille : diminution des trafics

En affichant 534 135 passagers (+ 0,3 %), le port du Bloscon a globalement maintenu son trafic. Si Brittany Ferries enregistre une légère baisse de 5 % sur Plymouth, probablement liée à un taux de la livre sterling peu favorable, le trafic progresse de 16 % sur l’Irlande. La croissance est même de 24 % sur la ligne desservie par Brittany Ferries sur Cork, et de + 6 % sur la liaison assurée par Irish Ferries sur Rosslare. Le trafic de véhicules se tasse de 6 % sur Plymouth, mais progresse sur l’Irlande, en particulier sur Cork (+ 23 %). Les ferries ont transporté un peu plus de fret (+ 3 %) avec un trafic camion en hausse de 7 % sur la Grande Bretagne mais qui baisse d’autant sur l’Irlande. Enfin, le trafic conventionnel (85 609 t), croît de 15 %, pour l’essentiel constitué d’amendements marins, et de céréales et nourriture pour animaux.

En enregistrant 192 618 t, le port de Quimper-Corniguel perd ¼ de son trafic. Le sable marin, qui constitue l’essentiel de son activité commerciale, est en recul de 24,9 % du fait d’une moindre demande du bâtiment. Le débarquement de maërl des Glénan (7 883 t) se réduit encore de près de 4 000 t cette année. Afin de conserver une dynamique de développement au port, la CCI de Quimper Cornouaille a lancé un appel à projet destiné à promouvoir les 8 000 m² disponibles. Objectif : favoriser l’implantation de nouvelles activités à vocation maritime. (1) EVP : Equivalent vingt pieds, unité de mesure des conteneurs.

Nombre de passagers dont Plymouth dont Irlande (Cork et Rosslare) dont paquebots croisière* Tonnage fret (t) dont ferries (t) dont cargos (t) - dont amendements marins (t) - dont céréales et alimentation animale (t)

Brest, 1er port d’escale croisière sur la façade atlantique Pour la 3e année consécutive, le port de Brest est le 1er port français de la façade atlantique pour le nombre de passagers accueillis sur des paquebots de croisière.

Trafic du port de Roscoff-Bloscon 2008

2009

2010

549 861 401 893 143 193 0 498 482 422 735 75 747 42 088 29 019

532 775 409 206 123 222 347 461 193 386 682 74 511 44 862 28 857

534 135 389 599 142 440 2 096* 484 587 398 978 85 609 50 121 33 185

Source : CCI de Morlaix. * 2 096 passagers : Saint-Malo (Route du Rhum).

32

534 135

Photo : CCI de Brest

Photo : CCI de Brest/Simon Cohen

Activité soutenue

2008 dont graines de soja (t)

Nbre passagers paquebots croisière

Les chiffres clés

Trafic du port de commerce de Brest

Ports de commerce

Evolution 2009/2010 + 0,3 % - 5% + 16 % NS + 5% + 3% + 15% + 12% + 15%

En 2010, Brest est aussi devenu port tête de ligne : pour la 1re fois, 4 départs de croisière ont été proposés de Brest, à destination de la mer d’Irlande et de la Norvège.

251 325 t

de fret maritime traité sur la Cornouaille Source : CCI de Quimper Cornouaille.

2011

33


Les chiffres clés

Fret ferroviaire indispensable au préalable de massifier les flux, notamment ceux issus des industries agroalimentaires. Ces caractéristiques et contraintes n’intéressent a priori pas les gros opérateurs. L’initiative doit donc venir d’opérateurs privés, de type PME, suffisamment réactifs au marché ou des collectivités locales, dans le cadre de financements d’équipements structurants (plateformes logistiques). Des solutions inter ou multimodales pourraient répondre aux problématiques des territoires ou entreprises non connectées aux corridors ferroviaires.

Les opérateurs privés à la manœuvre

Photo : Fotolia ???????

Une alternative prometteuse Ce type de solution est d’ores et déjà mis en œuvre par l’opérateur finistérien de transport combiné rail-route, CombiWest. Son actionnaire principal est la coopérative légumière Sica de Saint-Pol-de-Léon, aux côtés de la coopérative du Gouessant (groupe Pré Vision), de la société Féronia et de Bretagne

Courtage. Depuis 2011, 5 rotations hebdomadaires acheminent des caisses mobiles sur la ligne Rennes-Mâcon-Lyon, qui sont ensuite déchargées sur des camions pour atteindre leur destination finale. à l’heure actuelle, les actionnaires assurent une partie du plan de charge de la société. Mais l’offre de service de CombiWest intéresse d’autres clients. Fin mars 2011, le groupe Bel et le transporteur Stef-TFE ont réalisé une opération pilote de transport rail-route depuis deux sites de production de l’Ouest de la France vers le site logistique de Givors (69). Dans le cadre de son développement, CombiWest prévoit d’autres liaisons, notamment depuis Morlaix vers Rungis. Cette fois, la création d’équipements structurants nécessite l’implication des pouvoirs publics. Ainsi, Morlaix Communauté porte le projet de création d’une plateforme logistique rail-route à Saint-Martin-des-Champs sur la zone de Keriven. Des initiatives intéressantes qui devront contribuer au développement de ce type de transport en Finistère.

(1) Ministère du développement durable, sorti en septembre 2009. (2) CCIR Bretagne – Cabinet Samarcande - Potentialités et conditions de redéploiement du fret ferroviaire en Bretagne – Juin 2010.

émission de CO² par mode de transport, en France En millions de tonnes Transport routier Transport aérien domestique Transport maritime domestique Transport ferroviaire Autres (dont transport fluvial) TOTAL

2008 122,0 3,6 1,0 0,6 2,7 129,9

En % 93,9 2,7 0,8 0,5 2,1 100

Source : ministère du Développement durable Chiffres–clés des Transports 2011.

2,4 Mt circulent par le fer chaque année contre 160 M par la route. Source : CCIR Bretagne - Cabinet Samarcande - 2008.

Renchérissement du gasoil, demande sociétale ou exigences du Grenelle Environnement reposent la question du fret ferroviaire. Région périphérique, la Bretagne oppose plusieurs contraintes : éloignement des flux ferroviaires, volumes diffus. En Finistère,

Trafic de fret ferroviaire en 2007

notamment, des opérateurs privés se saisissent de la question.

1,4

%

du fret breton transite par le fer. Source : CCIR Bretagne - Cabinet Samarcande - 2008.

D

epuis le Grenelle Environnement, le développement de modes de transport de marchandises alternatifs à la route, au premier rang duquel se place le fret ferroviaire, fait l’objet d’une attention particulière. L’objectif affiché de l’Engagement national pour le fret ferroviaire(1) est de développer les parts modales du fret non-routier et non-aérien, les faisant passer de 14 à 25 % à l’échéance 2022. Cet objectif passe en grande partie par la reconquête des parts de marché du fret ferroviaire, notamment en transférant une partie du trafic de la route vers le rail.

Difficultés bretonnes Du fait de son caractère péninsulaire, la Bretagne, et a fortiori le Finistère, présente certaines difficultés. Ce territoire se trouven à l’écart des corridors logistiques nationaux et internationaux situés à l’Est de la France.

34

Cocef • Conférence des chambres économiques du Finistère

Route 83,4 %

Fluvial 2,2 %

Autre caractéristique, le monopole routier y est plus important qu’au niveau national. Outre son meilleur marché, la gratuité des voies express et la qualité des infrastructures de transport, non saturées, expliquent ce choix. L’offre commerciale de l’opérateur historique n’était pas adaptée aux besoins des industriels. Enfin, la spécificité bretonne est que les trafics terrestres bretons sont à 71 % intra-régionaux, contre 68 % pour la moyenne nationale. En général, ce type de trafic ne peux pas être traité par le fer. Néanmoins, selon l’étude Potentialités et conditions de redéploiement pérenne du fret ferroviaire en Bretagne(2), commanditée par la CCI de région, la Bretagne est une région porteuse d’opportunités pour le transport ferroviaire. Si les volumes générés restent diffus, les destinations et les types de destinataires (grande distribution, grossistes) sont homogènes. En revanche, il est

Transports intérieurs terrestres de marchandises par mode en France (2009) Oléoducs 5 % Fer 9,4 %

Source : ministère du Développement durable - Chiffres–clés des transports 2011.

Définitions • Transport combiné ou multi-modal : acheminement d’une marchandise empruntant deux modes de transport différents ou plus. Le transport combiné est constitué de trains réguliers, de taille variable, mais massifiés, sur des lignes régulières identifiées. • Ferroutage : transport combiné “accompagné” consistant en chargement de camions entiers sur des wagons. • Caisses mobiles : contenants pouvant être transbordés d’un mode de transport à un autre. Source : Réseau ferré de France - 2009.

Source : ministère du Développement durable - Engagement national pour le fret ferroviaire – 09/2009.

2011

35


demeure positif, mais est en baisse pour la 3e année consécutive : il est passé de 613 M€ en 2007 à 237 M€ en 2010.

Commerce international

Retour à la croissance

En 2010, les échanges extérieurs retrouvent une évolution positive, même si la progression des importations, plus dynamique que celle des exportations, a dégradé le solde commercial. Les ventes de produits agroalimentaires vers l’étranger ont fortement augmenté. La part des exportations vers l’Europe a encore diminué.

+9,9

%

Évolution de la valeur des exportations au départ du Finistère en 2010. Source : Douanes (valeurs arrêtées au 1er  mai 2011).

E

n France, après un recul en 2009, les exportations ont progressé de 13,7 %. Les industries de l’aéronautique, des biens intermédiaires et des biens d’équipements ont tiré vers le haut les ventes à l’étranger. L’industrie agroalimentaire a également progressé du fait notamment des exportations de vins et de céréales. Des hausses significatives des ventes vers l’Allemagne et les pays asiatiques, tels que la Chine, sont à noter. Les importations se sont accrues de 13,8 %. L’alourdissement de la facture énergétique explique en partie cette augmentation. Le solde commercial s’est dégradé. Au niveau régional, le solde commercial est devenu négatif, passant de 299 M€ à - 479 M€. La progression des importations (+ 20,2 %) a été plus importante que celle des exportations (+ 9,7 %). La plus forte croissance des ventes à l’étran-

36

Cocef • Conférence des chambres économiques du Finistère

Photo : CCI de Brest/Simon Cohen

La vente de produits des industries agroalimentaires s’est accrue de 145 M€. Les postes “produits laitiers et glaces” et “viande et produits à base de viande” ont progressé respectivement de 71,8 M€ et 62,5 M€. Les exportations des autres produits industriels ont également augmenté (+ 60 M€), notamment la catégorie “produits chimiques, parfums et cosmétiques ” (+ 31 M€). A l’inverse, les postes “produits électroniques grand public”, “navires et bateaux” ont enregistré les plus fortes baisses : - 48,7 M€ et - 44,6 M€. Du côté des importations finistériennes, la hausse du coût des matières premières a engendré un accroissement de la valeur des importations des “produits agricoles, sylvicoles, de la pêche et de l’aquaculture” (+ 84 M€) et des “produits pétroliers raffinés et coke” (+ 88 M€). Le recul le plus important des achats à l’étranger a concerné le poste “équipements mécaniques, matériel électrique, électronique et informatique” (- 83 M€).

Les importations en provenance des pays européens ont évolué positivement (+ 304 M€), après une baisse en 2009. En revanche, depuis l’Asie, elles ont diminué de 110 M€, en raison principalement du recul des achats d’origine chinoise (- 97,3 M€). La Chine est passée de la 1re à la 8e place parmi les pays fournisseurs du Finistère entre 2009 et 2010. L’Allemagne arrive en tête avec 10 % des importations finistériennes.

Italie, 1er client devant l’Allemagne

(1) Agriculture, agroalimentaire, équipement et fournitures. (2) Source : Observatoire régional du commerce international – CCI International – Édition 2011.

Les exportations finistériennes vers l’Europe retrouvent une croissance (+ 81 M€), après trois années de baisse.

Les chiffres clés Part des exportations finistériennes par espace géographique 57 % des exportations finistériennes se sont faites à destination de l’Europe en 2010, soit une perte de 8 points depuis 2007. À l’inverse, la part des ventes vers l’Asie, le Proche et le Moyen-Orient continue de progresser.

Divers

Asie

Proche et Moyen-Orient

Amérique 2007 2008 2009 2010

Afrique

Europe 0

10

20

30

40

50

60

70

Source : Douanes (valeurs arrêtées au 20/05/2011).

30

%

Part des exportations finistériennes dans le total breton. Source : Douanes (valeurs arrêtées au 1er mai 2011)

Progression des ventes de produits agroalimentaires

ger a été observée pour les produits des industries agroalimentaires (+ 475 M€). Les importations de produits pharmaceutiques (+ 383 M€) ont fortement augmenté, de même que celles de produits pétroliers (+ 238 M€).

Évolution des échanges extérieurs entre 2009 et 2010*

Baisse du solde commercial Avec 30 % des ventes à l’étranger, le Finistère reste le 2e exportateur breton, après l’Ille-et-Vilaine (40 %). En moyenne, les entreprises exportatrices en Finistère consacrent 28 % de leur chiffre d’affaires à cette activité (25 % en Bretagne). La moitié d’entre elles travaillent dans la filière agrotech(1) et 70 % ont moins de 50 salariés(2). La valeur des exportations finistériennes s’est accrue de 9,9 %, et celle des importations de 12,2 %. Le solde commercial

Néanmoins, la part de ces exportations a encore diminué passant de 65 % en 2007  à 57 % en 2010. L’Italie passe devant l’Allemagne et devient le 1 er client du Finistère. Les ventes vers ce pays ont progressé de 36,8 M€, alors que vers l’Allemagne, elles sont en légère baisse (- 1,2 M€). L’Espagne demeure en 3 e position, même si les exportations vers ce territoire ont reculé de 23,2 M€. Vers le Royaume-Uni et la Belgique, les résultats sont en hausse respectivement de + 29,1 M€ et + 18,6 M€. La plus belle progression a été enregistrée vers les ÉtatsUnis : + 56,5 M€. Les exportations vers l’Asie (+ 47 M€), le Proche et Moyen-Orient (+ 35 M€) ont encore augmenté.

Exportations

France Bretagne Finistère

Valeur 2010 (M€) 387 906 8 709 2 594

Variation 2009/2010 + 13,7 % + 9,7 % + 9,9 %

Importations Valeur 2010 (M€) 455 670 9 188 2 357

Variation 2009/2010 + 13,8 % + 20,2 % + 12,2 %

Solde des échanges en 2010 Valeur 2010 Variation (M€) 2009/2010 - 67 764 - 14,3 % - 479 - 260,2 % + 237 - 8,5 %

Source : Douanes (valeurs arrêtées au 1er mai 2011) .* Exportations Franco à bord (FAB) et importations Coût assurance fret (CAF) – Valeurs hors matériel militaire .

En 2010, les échanges extérieurs repartent à la hausse. Cependant, le solde commercial du Finistère s’est légèrement dégradé. La valeur des importations a augmenté plus fortement que celle des exportations.

Produits

Part des exportations au départ du Finistère

Produits des industries agroalimentaires Équipements mécaniques, matériel électrique, électronique et informatique Produits métallurgiques et produits métalliques Produits agricoles, sylvicoles, de la pêche et de l’aquaculture Bois, papier et carton Produits chimiques, parfums et cosmétiques Produits en caoutchouc et en plastique, produits minéraux divers Matériels de transport Hydrocarbures naturels, autres produits des industries extractives, électricité, déchets Textiles, habillement, cuir et chaussures Produits divers

36,2 % 24,9 % 14,8 % 7,6 % 5,2 % 3,9 % 2,2 % 2,1 % 1,5 % 1,3 % 0,3 %

Source : Douanes (valeurs arrêtées au 1er/5/2011).

Les produits des industries agroalimentaires, les plus exportés en Finistère, ont vu leur poids augmenter, passant de 33,7 % des exportations finistériennes en 2009 à 36,2 % en 2010.

2011

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Implantations et équipements gérés ou animés par les chambres économiques du Finistère

Les chambres économiques

MORLAIX

Château du Taureau ROSCOFF L’ABERWRAC’H

ST-POL-DE-LÉON

ABER-ILDUT

PLABENNEC LE CONQUET LANDERNEAU

La voix des entreprises

CARHAIX

BREST LE FAOU

CROZON

SAINT-SÉGAL

Les cinq chambres économiques du Finistère (chambre d’agriculture, chambre de métiers et de l’artisanat, chambres de commerce et d’industrie de Brest, Morlaix et Quimper Cornouaille) sont réunies au sein de la Cocef*. Elles sont des acteurs de premier

CHÂTEAULIN

DOUARNENEZ AUDIERNE CHÂTEAUNEUF-DU-FAOU

plan de la vie publique en étant la voix des entreprises, leur référent économique, des gestionnaires d’établissements de formation (centres de formation des apprentis, écoles supérieures, centres de formation professionnelle continue) et de grands équipements (ports, aéroports, criées, fermes expérimentales).

Près de

15 000 personnes accueillies en formation par les chambres économiques.

La Cocef, est le 1er réseau départemental de services aux entreprises et aux collectivités territoriales avec 285 chefs d’entreprise élus et 1 200 collaborateurs.

d’investissements sur le Finistère en 2010. Deuxième formateur après l’Éducation nationale avec près de 15 000 personnes accueillies chaque année par 800 ensei-

•C onseil de proximité pour le développement économique des 42 000 établissements ressortissants des 5 chambres. Ces établissements sont accompagnés par 80 conseillers d’entreprises basés dans l’une des 28 implantations (sièges, antennes, pépinières et fermes expérimentales).

structurants :

• Interface entre les entreprises et leurs partenaires : 13 506 dossiers traités par les centres de formalités des entreprises chaque année.

•5 fermes pour l’expérimentation,

Cocef • Conférence des chambres économiques du Finistère

QUIMPERLÉ

Plus de 137,27 M€ de budget et 53,88 M€

• Force de proposition et de représentation des entreprises dans plus de 180 instances, du local à l’international.

• Centre de ressources d’information économique (centres de documentation, observatoires économiques, études…).

38

QUIMPER

gnants dans 14 établissements.

LOCTUDY SAINT-GUÉNOLÉ - PENMARC’H

Gestionnaires d’équipements

LE GUILVINEC

LESCONIL

CONCARNEAU

• 2 aéroports, • 10 ports de pêche représentant 26 % de la pêche fraîche nationale et 2 ports goëmonier, • 7 ports de commerce, • 3 ports de plaisance, la formation ou la découverte.

Port de pêche et criée

Port de commerce

Aéroport

Centres de formation

•A nimateurs ou gestionnaires

Port goëmonier

Site du patrimoine

Centre d'innovation technologique (CRT Morlaix)

Pépinière d’entreprises (animation ou suivi administratif)

Port de plaisance Ferme pour l’expérimentation, la formation ou la découverte

de 10 pépinières d’entreprises. Antennes de la chambre économique

* Conférence des chambres économiques du Finistère

2011

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Cocef

Conférence des chambres économiques du Finistère chambre d’agriculture du Finistère 5, allée Sully • 29322 Quimper cedex Tél. 02 98 52 49 97 • Fax. 02 98 52 48 03 dominique.loussouarn@finistere.chambagri.fr www.synagri.com

chambre de métiers et de l’artisanat du Finistère 24, route de Cuzon • 29196 Quimper cedex Tél. 02 98 76 46 31 • Fax. 02 98 76 46 68 herve.moguerou@cma29.fr www.cma29.fr

chambre de commerce et d’industrie de Brest 1, place du 19e RI - BP 92028 • 29220 Brest cedex 2 Tél. 02 98 00 38 00 • Fax. 02 98 00 39 02 r.legall@cci-brest.fr www.cci-brest.fr

Aéroport - CS 27 934 • 29679 Morlaix cedex Tél. 02 98 62 39 39 • Fax. 02 98 62 39 50 contact@morlaix.cci.fr www.morlaix.cci.fr

PS1102014

chambre de commerce et d’industrie de Morlaix

145, avenue de Keradennec • 29330 Quimper cedex Tél. 02 98 98 29 29 • Fax. 02 98 98 29 23 contact@quimper.cci.fr www.quimper.cci.fr

Comité de rédaction : Services études des chambres économiques du Finistère avec la collaboration du service communication de la chambre de commerce et d’industrie de Brest. Rédacteurs : Laurent Boussard, Anne Bras, Laurent Charbonnier, Blandine Kermarec, Laurence Le Coz, Hervé Moguérou, Catherine Segalen, Charlotte Seminel, Éric Stéphan. Conception-réalisation : Le Studio T, 56 quai de l’Odet, 29000 QUIMPER, 02 98 95 72 20. Crédit photos : Véronique Brod - Simon Cohen - Fotolia - Hervé Ronné - photogpo.com - Phovoir - Guillaume Team N° ISBN : 978-2-9532291-3-4. Dépôt légal : juin 2011. Prix : 15 €.

Conception-réalisation :

chambre de commerce et d’industrie de Quimper Cornouaille


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