Formation
La CCi m’accompagne
Esthétique : un stage Commission d’indemnisation pour rester à la page amiable : mode d’emploi p. 4-5
p. 7
© SIMON COHEN
Pratique
Union commerciale de Recouvrance : la renaissance p. 6 d’un quartier
Courants commerce & tourisme
© simon cohen
2e trimestre 2011 • N° 39
Lisette Bouillot, à St-Renan.
Gaëlle Pérès, dirigeante de l’hôtel Best Western, à Brest.
focus. La loi de 2005 exige qu’au 1er janvier 2015 tous les lieux accueillant
du public puissent recevoir n’importe quelle personne, y compris celle à mobilité réduite.
Pour une accessibilité universelle
C
ette loi, votée il y a plus de cinq ans et entrant en application le 1er janvier 2015, s’apparente aussi à un devoir moral : permettre l’accessibilité de son commerce aux personnes handicapées, c’est garantir les mêmes droits et la même liberté à tous. Ainsi porte-t-elle bien son nom : « Loi 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées ».
2015, c’est déjà demain Le texte de la loi votée en 2005 est clair : « Tous les établissements recevant du public doivent être tels que toute personne handicapée puisse y accéder, y circuler et y recevoir les informations qui y sont diffusées,
dans les parties ouvertes au public ». Pour les constructions neuves ceci est une obligation. Pour les autres, par contre, le délai de mise en accessibilité est de dix ans maximum. Le calcul est donc rapide : le commerçant doit opérer ces travaux avant le 1er janvier 2015, sous peine d’amende... Et, plus que de gros moyens, l’adaptation des locaux nécessite simplement du bon sens : des couloirs de 80 centimètres de largeur minimale permettront une circulation optimale, des portes à ouverture automatique à l’entrée du magasin garantiront une parfaite accessibilité, une plus grande taille de caractères sur les prix les rendra plus visibles, des contremarches contrastées feront apparaître les
escaliers et leur main courante, dépassant de 30 cm avant et après l’escalier, permettront une meilleure préhension… Les aménagements ne sont pas nécessairement lourds. A l’image, aussi, de ces produits disposés à une hauteur d’au moins 1,20 m, et sans dépasser 1,60 m, afin que les personnes en fauteuil ou de petite taille puissent les attraper. Les boutiques de vêtements penseront aussi à leurs cabines d’essayage et s’arrangeront pour que l’une d’entre elles soit adaptée aux personnes en fauteuil…
Personnes à mobilité réduite Derrière ce terme de mobilité réduite, la plupart des gens verront uniquement les seules personnes atteintes
Un commerçant ne devra s’occuper que de la partie accueil et aménagement intérieur de son magasin. Pour l’accessibilité du commerce en elle-même (hauteur des trottoirs…), le commerçant est invité à se rapprocher de sa commune et du service voirie. Département commerce, tourisme et services aux entreprises (CCI). 02 98 00 38 18/79 commerce@ccibrest.fr / tourisme@ cci-brest.fr Label tourisme et handicap : Virginie L’haridon (CCI 29). 02 98 00 38 08
ACTUALITÉ
ACTUALITÉ EN BREF
(Suite de la page 1)
Couloirs plus larges, entrées de lumière naturelle favorisées, réveils lumineux, couleurs contrastées sur des poteaux, flashs lumineux à destination des malentendants, boucles magnétiques qui amplifient les sons pour les personnes équipées d’oreillettes… Le Best Western Europe Hôtel est un modèle d’aménagement. Gaëlle Péres : « Ce n’est pas forcément contraignant de réfléchir à ces adaptations. Il s’agit juste d’être le plus complet possible dans les ajustements et ne pas hésiter à s’adresser à des associations de handicapés pour recevoir leurs préconisations. » La CCI dispose aussi de conseillers dédiés au commerce et service aux particuliers, ainsi que d’une conseillère qui intervient en entreprise pour le label Tourisme et Handicap. Ainsi Lisette Bouillot et sa fille Julie, à la tête du salon de coiffure éponyme à Saint-Renan, ont-elles bénéficié du soutien de la CCI : « Désormais, le salon bénéficie de sanitaires handicapés, la porte d’entrée est plus large et il n’y a aucun escalier à l’intérieur. Tout a été repensé pour adapter le bâtiment le mieux possible. Nous avons bénéficié d’une subvention accordée par le dispositif Ariarca dans le but de faciliter la modification et le rajeunissement de notre entreprise. »
3 QUESTIONS À David Lestoux,
Odesca du Pays de Brest : les produits du terroir valorisés auprès des artisans-commerçants
du cabinet Cibles et Stratégies (Saint-Brieuc)
Tout part d’un triple constat : les consommateurs cherchent des produits du terroir ; les agriculteurs se diversifient par la vente directe ; les commerçants et restaurateurs sont demandeurs de produits locaux. Restait à mettre en relation les 131 agriculteurs du Pays de Brest engagés dans la vente directe et les 620 commerçants-artisans potentiellement intéressés. C’est chose faite dans le cadre de l’Odesca, grâce à un partenariat entre le Pays de Brest, la CCI, la chambre de métiers, la chambre d’agriculture et les communautés de communes. Plusieurs réunions de « mise en contact » entre ces professionnels ont déjà eu lieu. « Pour les commerçants, c’est l’opportunité de réduire leur périmètre d’approvisionnement », souligne-t-on à la CCI. Il est vrai qu’avec 1 882 exploitations aux productions très diverses, le Pays de Brest a tout intérêt à valoriser la qualité des produits par leur traçabilité. Cette réflexion va déboucher sur l’édition d’une brochure indiquant aux consommateurs les points de vente commercialisant des produits locaux. Un Guide des Coups de Cœur s’ajoutera cet été, mettant à l’honneur les commerçants-artisans utilisant des produits locaux (sur candidature). Enfin, toujours dans la promotion du terroir, un site internet et un guide de promotion des marchés détailleront l’offre existante en Pays de Brest.
© C.HALL
d’un handicap moteur. Vision très réductrice puisque cette expression englobe tout un chacun : une personne âgée ou malvoyante, une maman et sa poussette… et même un particulier souffrant, de façon passagère, d’un handicap (fractures…), sont à considérer comme des personnes à mobilité réduite. C’est à toutes ces personnes qu’il convient de penser au moment d’effectuer ses travaux d’aménagements. Et c’est d’ailleurs ce à quoi ont réfléchi Gaëlle Péres et son père Gilbert au moment de construire le Best Western-Europe hôtel, le seul 4 étoiles de Brest et, surtout, le premier établissement finistérien (deuxième en Bretagne) à être homologué sur les 4 familles de handicap (mental, auditif, moteur, visuel) : « Au moment de réfléchir à la construction de l’hôtel, expose Gaëlle Péres, on a surtout pensé à l’adapter à tout le monde, aux personnes les plus jeunes comme aux personnes les plus âgées ». Et son père de poursuivre : « Qui dit loi dit obligation. Qui dit obligation dit contrainte. Nous, nous sommes passés au-dessus de cette façon de penser. Nous sommes partis d’une simple volonté de rendre l’hôtel plus pratique et confortable pour tous. Et puis, au fur et à mesure de nos travaux, nous nous sommes aperçus que ceux-ci rentraient en ligne de compte dans le label Tourisme et handicap. »
« S’adapter aux besoins des touristes » Votre cabinet suit l’évolution des flux touristiques au bénéfice du commerce depuis 20 ans. Quelles sont les tendances qui se dégagent aujourd’hui ?
Département commerce et tourisme (CCI).
Tramway : le prêt à taux bonifié élargit son champ d’action
David Lestoux : En pays de Brest, nous comptons 17 500 résidences secondaires, ce qui est un point important car il s’agit du premier mode d’hébergement touristique en Finistère. Le taux d’occupation est passé en dix ans de 8 à 12 semaines. Ce sont des touristes qui achètent du mobilier, de la décoration, qui se rendent dans les enseignes de jardinage et bricolage. Leurs paniers moyens en équipement de la maison est 2 à 3 fois supérieur à la moyenne. En ce qui concerne la clientèle française en vacances dans le pays de Brest, il faut savoir qu’elle dépense entre 40 à 50 € par jour et par personne, tout confondu. La clientèle d’affaires est importante aussi.
Le prêt à taux zéro s’applique aux prêts consentis par les banques* aux entreprises, commerces et artisans sur l’axe tramway, rencontrant des difficultés de trésorerie liés aux travaux du tramway. Oséo apporte sa garantie bancaire. BMO, la CCI de Brest et la CMA du Finistère prennent en charge financièrement les intérêts des prêts accordés. Les banques restent individuellement le point d’entrée du prêt. Des modifications ont été apportées : • Elargissement du périmètre d’intervention sur le secteur Jaurès : les professionnels présents sur un espace compris entre l’axe des rues de Glasgow/Paul-Masson et l’axe rues Yves-Collet/Sébastopol, peuvent solliciter ce prêt. • Augmentation du montant du prêt : 6 000 € pour une perte de chiffre d’affaires moyenne sur 3 mois inférieure à 20 000 € ou une baisse comprise entre 10 et 15 % ; 15 000 € si la perte du CA est comprise entre 20 000 et 40 000 € ou une baisse entre 15 et 20 % ; 20 000 € pour une perte de CA supérieure à 20 000 € ou supérieure à 20 %. Une même entreprise éligible peut solliciter deux prêts sur la période (juillet 2009 au 30 juin 2013) avec un plafond cumulé de 20 000 €. La durée de remboursement va jusqu’ à 60 mois avec un différé de remboursement de capital de 24 mois. Consultez et téléchargez le Guide pratique à l’intention des professionnels riverains sur le site de la CCI : www.cci-brest.fr, rubrique Tramway.
Que proposez-vous aux commerçants pour séduire les touristes ? D. L. : Des conseils très concrets. Il faut se rappeler que le touriste casse son rythme et son mode de consommation habituel. La restauration hors foyer augmente vers des formes rapides. Il est simple d’adapter ses horaires d’ouverture en saison, de proposer une offre clé en main et du prêt à consommer ou encore des formules de restauration thématiques. Le poids de l’enfant est aussi déterminant. Concernant l’aménagement du point de vente, il faut le rendre agréable, le décliner sur une décoration de saison. Valoriser l’offre locale avec les producteurs constitue une piste.
David Lestoux est intervenu au premier forum Commerce/Tourisme organisé par la CCI le 11 avril à Océanopolis.
2 • Courants Commerce & Tourisme - 2e trimestre 2011
www.brest-metropole-tourisme.fr
Une application pour les mobiles, un compte Facebook, des réservations en ligne, des actualités et coups de cœur, une newsletter et une contribution au site mondial d’avis de voyages Tripadvisor… Le site de l’office de tourisme de Brest possède toutes les qualités requises pour être repéré par les internautes. Car il faut savoir que le e-tourisme est aujourd’hui le premier secteur d’achat sur la toile, avec un panier moyen de 258 € en 2009 en France. La billetterie de transports se place au top des achats, suivie par la réservation en hôtellerie et locations de vacances. Selon une récente étude de KPMG, ce secteur va progresser de 10 à 15 % par an. L’Internet mobile (M-commerce) est désormais le média qui concentre l’attention des professionnels du tourisme. Pour en savoir plus sur ces outils, la formation professionnelle continue de la CCI dispense des stages comme celui « Communiquer avec le Web ». Formation professionnelle continue (CCI). Tél. : 02 98 30 45 78 benedicte.bulle@cci-brest.fr ; www.formation.cci-brest.fr
* Les banques partenaires : Crédit maritime, Crédit mutuel de Bretagne, Crédit agricole, CIC, Caisse d’épargne, Banque populaire de l’ouest.
Escale de paquebots : Brest toujours très prisée
© DR
En centre-ville, comment capter la clientèle touristique ? D.L. : Les opérations collectives sont efficaces. On connaît celles de Pâques ou Noël mais pourquoi ne pas s’organiser en été ? Par exemple, dans le Morvan, un site internet collectif permet aux résidents secondaires de poursuivre leurs achats locaux en ligne. A Bordeaux, les rues sont marquées par des petits stands où des hôtesses polyglottes guident les touristes vers les produits qu’ils recherchent. Des chéquiers d’accueil peuvent être distribués dans les campings. Il est indispensable aujourd’hui d’avoir des outils « spécial touriste ».
02 98 00 38 17
surlenet
La programmation 2011 confirme la bonne position de l’escale brestoise dans la programmation “croisières” Paquebot The World des compagnies. “ Il s’agit désormais de stabiliser le nombre d’escales dans notre port ”, souligne Brigitte Corre, présidente de la commission Tourisme à la CCI. Avec 22 escales programmées et 34 000 passagers, la saison s’annonce dans la continuité de l’année 2010, année record pour Brest. Retrouvez le programme de la saison paquebot sur www.cci-brest.fr (rubrique Actualités) Courants Commerce & Tourisme - 2e trimestre 2011 • 3
PRATIQUE
PRATIQUE
Commission d'indemnisation :
comment ca marche ?
1
De son utilité. La CIA vise à
Témoignage pierre lotoux
indemniser les entreprises et professionnels du commerce des préjudices économiques liés au chantier du tramway. Par son action, elle compense une perte de rentabilité anormale consécutive aux travaux du tramway. Elle évite aux professionnels du commerce de saisir le tribunal administratif dont les délais de jugement sont plus longs.
son
Président de la commission d’indemnisation amiable
« Nous examinons au cas par cas »
«
P
fonctionnement.
3
Votre
dossier. Les dossiers
doivent être correctement remplis et déposés à la SemTram. La CIA se réunit le premier lundi de chaque mois. Les dossiers doivent lui parvenir 3 semaines avant. L’examen au cas par cas prévaut. Les photos prises chaque semaine par la SemTram sont confrontées au dossier du professionnel, permettant d’apprécier la gêne occasionnée sur l’accès au point de vente, leur durée et leur intensité. Le lien de causalité se détermine par l’analyse du chiffre d’affaires mois par mois. La règle de base : il faut que le chiffre d’affaires accuse une baisse moyenne supérieure à 10 % sur une période de 3 mois. L’indemnité est calculée à partir de la perte de marge brute constatée sur la période retenue en comparaison des 3 dernières années.
© Malo Louarn
La CIA a été mise en place dès le début des travaux dans le cadre d’une convention entre Brest métropole océane, la chambre de commerce et d’industrie de Brest et la chambre de métiers et de l’artisanat du Finistère. Elle agit selon la jurisprudence des tribunaux administratifs qui stipule que le professionnel doit apporter la preuve que l’accessibilité au local commercial est entravée ou empêchée par les travaux à proximité ou devant le commerce. De décembre 2009 à février 2011, la commission d’indemnisation amiable s’est réunie 17 fois et a analysé 131 dossiers concernant 94 entreprises. Près de 50 % de dossiers d’indemnisation ont été acceptés. Au total, environ 510 000 euros ont été versés à ce jour à des entreprises en guise de dédommagement.
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Comment la saisir ? Un dossier visant à prouver qu’il y a eu préjudice financier directement imputable aux travaux du tramway doit être monté par le commerçant, 4 • Courants Commerce & Tourisme - 2e trimestre 2011
avec l’appui si le commerçant le souhaite des conseillers CCI ou CMA. Plusieurs demandes peuvent être déposées sous condition de respecter un délai de 3 mois minimum entre deux demandes.
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Est-ce long ? Le traitement
des dossiers est très rapide. Que le dossier soit accepté ou non, une réponse est donnée dans la semaine qui suit la réunion de la CIA. Si le dossier est indemnisé, le paiement intervient dans les quinze jours après la décision.
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Qui la compose ? Les membres
ayant voix délibératives sont : Pierre Lotoux, du tribunal administratif de Rennes, président de la CIA (lire ci-contre), Alain Masson et Frédérique BonnardLe Floc’h de BMO, Roger Mérour de la CCI, Arthur Quéméneur de la CMA et deux membres à voix consultative (l’un de la direction générale des finances publiques et l’autre de l’ordre des experts-comptables de Bretagne).
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Prêt bonifié : une bouffée d’oxygène. Le prêt bonifié
concerne toutes les entreprises subissant une baisse du chiffre d’affaires supérieure à 10 % sur une période d’au moins trois mois, situées dans le corridor Tramway jusqu’aux premiers carrefours des rues adjacentes et dans un périmètre plus large sur Siam et Jaurès.
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Son intérêt est double : les
intérêts sont directement pris en charge par la CCI, la CMA et BMO. Le remboursement du capital intervient deux ans après l’obtention du prêt. Le point d’entrée est votre banque.
résident du tribunal administratif de Rennes pendant 20 ans, j’ai été contacté par BMO pour rejoindre la commission d’indemnisation amiable de la SemTram. Elle recherchait un magistrat pour son regard impartial et sa neutralité. Je dois également veiller au respect de la charte d’objectifs tramway [signée entre BMO, la CCI et la chambre de métiers et de l’artisanat, ndlr] qui inclut d’autres dispositifs que la CIA pour les commerçants*. Mon rôle est d’appliquer les règles jurisprudentielles et d’éviter autant que faire se peut les contentieux au tribunal administratif car la procédure est assez longue. La CIA doit permettre aux demandeurs d’obtenir une indemnisation rapide. Si personne ne tombe d’accord, alors le tribunal
administratif prendra la relève. La CIA émet un avis soumis au maître d’ouvrage qu’est BMO. Il n’y a pas de blocage car l’avis est argumenté. Quand un dossier arrive, l’entreprise doit démontrer son préjudice. Je peux vous assurer que nous avisons les dossiers au cas par cas. Chacun d’entre eux est unique, avec son activité, ses contraintes géographiques… Les conditions d’éligibilité dépendent de paramètres comme la causalité directe des préjudices, la nature des travaux devant le commerce, l’activité et le chiffre d’affaires des derniers mois. Il doit s’agir d’un préjudice anormal et spécial, impliquant un certain degré de gravité. Cela dépasse les travaux normalement réalisés par la ville chaque année.»
Boissons alcooliques. Les restaurateurs et vendeurs de boisson à emporter doivent, pour vendre leurs boissons, être titulaires notamment d’une licence. Jusqu’à fin décembre 2010, ils devaient effectuer une déclaration auprès du service des douanes. Cette déclaration a été supprimée par la loi de finances rectificative pour 2010. Désormais, les restaurateurs souhaitant vendre des boissons alcooliques à l’occasion des repas et les vendeurs de boissons à emporter devront déclarer l’ouverture de leur établissement auprès de la mairie. Cette démarche est similaire à celle que doivent déjà accomplir les débitants de boissons à consommer sur place. Les restaurateurs et vendeurs de boissons à emporter ayant ouvert leur établissement entre le 30 décembre 2010 et le 1er juin 2011, sont tenus d’effectuer cette déclaration dans un délai de deux mois. Boissons non alcooliques. Jusqu’alors, on distinguait 4 licences de débit de boissons à consommer sur place, dont la licence 1 qui permettait de vendre des boissons non alcooliques. A compter du 1er juin 2011, la licence 1 disparaît. Aussi, il ne sera plus nécessaire d’obtenir une licence de débit de boissons pour vendre sur place des boissons non alcooliques. Accueil de l’entrepreneur (CCI). 02 98 00 38 73 Source : article 1, loi n°2011-302 du 22 mars 2011, Journal Officiel du 23 mars 2011, p. 5 186
* Liasse unique et prêt bonifié dont les conditions d’octroi ont changé (lire p. 3)
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Liasse unique. La CCI et les partenaires sociaux et fiscaux ont mis en place la liasse unique qui permet de solliciter des délais de paiement. C’est votre conseiller CCI qui transmet le dossier à la commission des chefs de services financiers. Commerce (CCI).
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Pierre Lotoux
© Simon Cohen
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De
J’ai entendu dire que pour vendre des boissons à emporter, il existait de nouvelles démarches. Qu’en est-il ? © Jean hin
MEMENTO. La commission d’indemnisation amiable (CIA) s’adresse à tous les professionnels qui estiment avoir subi des préjudices directement liés aux travaux du tramway. La CCI y participe.
QUESTION/RÉPONSE
Courants Commerce & Tourisme - 2e trimestre 2011 • 5
VIE DES ENTREPRISES • Restauration : Du changement au port de commerce : le 42 quai de la Douane est occupé par le restaurant-épicerie italien Fuxia tandis que Oscar propose pains, viennoiserie et restauration rapide au 6 rue de Porstrein. Un parfum provençal flotte au 1 place Saint-Louis grâce à Fruités d’Olives, une enseigne spécialisée en huiles d’olives françaises et produits associés (tapenades, pâtes, gâteaux..).
FORMATION. Au Ciel Bretagne, la CCI propose des formations
courtes en esthétique. Réservées aux professionnels, ces sessions connaissent un succès grandissant.
Les stages « bien-être » en plein boom Les stages, d’une durée de 2 à 5 jours, proposent pour chaque module l’initiation et le perfectionnement. Le nombre de participants est volontairement limité à moins de 10 stagiaires « afin de favoriser la qualité de l’enseignement basée sur la pratique ». Les stagiaires sont issus de différentes professions ayant trait au bien-être de la personne. Le Ciel Bretagne dispose de matériel et produits adaptés à chacune des techniques enseignées et les stagiaires pratiquent sur des modèles spécifiquement recrutés pour la session.
L’enseigne de prêt-à-porter Zazou, et les boutiques de décoration vives et colorées Quai des Couleurs et Tout le Bonheur du Monde se sont toutes rassemblées sous la même enseigne Zazou, au 4, rue du Colonel-Picot, place de la Tour d’Auvergne. Châteaulin Laines et vêtements se trouvent au 13 place du Marché, depuis le 9 mars, dans la boutique Grain de Malice. Crozon Thé à l’Ouest est une épicerie fine installée au 9 boulevard de la France Libre.
mouvementsdes enseignes Locronan Coup de vent, vêtements, bijoux et décoration, s'est créé place de l’Église (avril).
Plouzané Le magasin de chaussures pour enfants Petits Pas a déménagé de la place du commerce au centre commercial Intermarché (mars). Porpoder Nicolas Job a installé au 5 StreatAr-Poul son studio de réalisation et commercialisation d’images sousmarines et maritimes offshores. Liste non exhaustive des dernières créations d’enseignes commerciales répertoriées dans le journal hebdomadaire réalisé par le service fichier de la CCI.
Nadia Bezli
L
Les sessions se ’offre de formations en esthédéroulent tique a démarré il y a quatre de septembre ans au Ciel Bretagne et connaît à juillet. depuis deux ans un pic d’afNadia Bezli, fluence. Son principe : apporter aux 25 ans de métier, professionnels des techniques est la formatrice avant-gardistes plébiscitées dans principale. d’autres pays et leur faire découvrir Deux autres les nouveaux produits utilisés dans intervenantes le secteur du bien-être. prennent « Les gens voyagent de plus en charge les formations : en plus », commente Nadia Bezli, Sabinah Reben et formatrice en esthétique. « Il faut Valérie Favreau. pouvoir leur proposer ce qu’ils En 2009-2010, ont découvert lors de leurs séjours le secteur dans des pays lointains tels que esthétique l’Inde, la Chine, l’Asie en général. » du Ciel Bretagne De la réflexologie japonaise au moa dispensé delage ayurvédique en passant par le 3 800 heures Shirotshampi - modelage indien de de formation la tête - une trentaine de modules et accueilli 298 personnes. sont proposés aux professionnels.
6 • Courants Commerce & Tourisme - 2e trimestre 2011
© simon cohen
Des nouveautés cette année
Lesneven Au Service de la Table s’est installé 1 rue de la Marne en février.
Ploudalmézeau Poignées d’Humour est la nouvelle enseigne de prêt-à-porter du 20 rue Henri-Provostic.
Vous aussi, abordez les Tonnerres de Brest !
Des stages sur modèles
• Prêt-à-porter :
Ouessant La Breizh Ilienne, tel est le nom exotique de l’enseigne de produits régionaux, décorations et souvenirs créée au bourg en avril.
Les fêtes maritimes de 2012 se préparent. Un événement dont le succès dépend aussi de l’implication des entreprises.
Au-delà des techniques enseignées, les formations mettent en avant un état d’esprit : faire du bien au corps, c’est libérer la tête. « De nos jours, les gens se sentent de plus en plus stressés et de plus en plus seuls », commente Nadia Bezli. « Ils recherchent le contact humain et une prise en charge qui leur apporte bien-être et relaxation. » Parmi les formations qui ont le vent en poupe, citons l’onglerie et la permanente des cils au silicone. Côté nouveautés, des modules différents sont mis en place chaque année. Après le modelage balinais aux tampons et aux épices en 2010, le Ciel Bretagne propose désormais le modelage au bambou ; ou encore du Lomi-Lomi, un massage relaxant hawaïen. Pour se tenir au courant de nouvelles techniques, Nadia Bezli part se former à l’étranger auprès de professionnels. Sa prochaine destination : la Thaïlande d’où elle rapportera produits et gestuels à tester absolument. Bénédicte Bulle (CCI). 02 98 30 45 85 benedicte.bulle@cci-brest.fr www.formation.cci-brest.fr
© F.BETERMIN
Brest
SUR LE TERRAIN
Mille sabords
20
ans…C’est exactement ce nombre de bougies que souffleront les Tonnerres de Brest au cœur de l’été 2012. Les équipes de Brest événements nautiques sont sur le pont, occupées à trouver des partenaires désireux d’inscrire leur nom à côté de celui de cette fête au succès populaire jamais démenti. Le 7 avril dernier, au Quartz, étaient présentées aux entreprises les différentes formes de participation aux Tonnerres de Brest 2012. « Tous les partenaires sont les bienvenus», précise Vincent Le Hir, responsable marketing et communication. «Les entreprises peuvent s’adresser à la Sopab, en charge de la gestion commerciale des Tonnerres de Brest 2012. »
Valoriser la force économique régionale
Les partenaires fondateurs que sont BMO, la Ville de Brest, la CCI, la Marine nationale et le Crédit agricole, ainsi que le conseil régional et le conseil général, sont bien sûr toujours présents. Mais les sociétés qui voudraient soutenir BEN dans l’organisation de l’événement peuvent toujours se manifester. « Nous cherchons des partenaires qui appartiennent au tissu local. Cette fête, c’est une façon de valoriser les forces économiques de la région Bretagne »,
assure-t-on du côté des organisateurs. En 2008, 173 entreprises avaient affrété des bateaux. A quai, 76 emplacements commerciaux et 220 stands associatifs occupaient l’espace. Les entreprises avaient financé 14 M€ du budget (un tiers).
Vaste offre commerciale
Première offre déclinée, celle des partenaires officiels. Ceux-ci jouiront d’une visibilité égale à celle des partenaires fondateurs et apporteront, en parallèle, une aide financière ou technique aux Tonnerres de Brest 2012. De nombreux médias se chargeront d’assurer les retombées, importantes au niveau national et régional. Engagés sur des montants plus faibles mais bénéficiant de nombreux produits de communication, les sponsors bénéficieront aussi d’une place de choix au cœur de la manifestation. Enfin, les fournisseurs officiels verront des produits à leur nom être distribués sur et en dehors de la fête. « C’est son l’équilibre qui est en jeu. Ces ressources permettent de financer la fête et les entreprises gagnent en visibilité à s’associer au nom des Tonnerres de Brest 2012. » Pour en savoir plus : www. lestonnerresdebrest2012.fr
De nombreux services seront mis à disposition des entreprises : club d’entreprises, location de bateaux pour des sorties en mer, espace de réception BernardGiraudeau au port du Château etc. Côté commerce, des stands seront aussi en location. Les produits qui y seront vendus devront respecter l’esprit maritime et régional de la fête.
Sopab. 02 98 32 20 40 entreprises@ lestonnerresde brest2012.fr
Courants
Commerce&Tourisme : Publication éditée par la CCI de Brest, 1, place du 19e R.I., BP 92028, 29220 Brest Cedex 2. Tél. 02 98 00 38 00. Mél. courants@cci-brest.fr – Sous la responsabilité de : Michel Gourtay . Présidente du comité de rédaction : Béatrice Cochard. Responsable de la rédaction : Blandine Kermarec. Coordination et secrétariat de rédaction : Christelle Hall. Rédaction : Catherine Croze, Damien Goret et Christelle Hall . Régie publicitaire : Gédéon Marketing. Tél. 02 98 44 66 02. Mise en page : Basilic Communication. Tél. 02 98 34 07 13. Tirage : 8 200 exemplaires. Impression : Cloître Imprimeurs. Routage : OCEA. ISSN 1777-7224. Dépôt légal à parution. Courants Commerce & Tourisme - 2e trimestre 2011 • 7
GROS PLAN
portrait. Frappée de plein fouet par les travaux du Tram et
inquiets de la fermeture du pont cet été, l’union commerciale de Recouvrance ne baisse pas les bras.
voscontacts UC de Recouvrance : La chambre de commerce et d’industrie de Brest est ouverte de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13h30 à 18 h. Les conseillers reçoivent sur rendez-vous.
Annie Le Deunff
02 98 00 38 17
annie.ledeunff@cci-brest.fr
» Tourisme Marine Lucas 02 98 00 38 30 tourisme@cci-brest.fr » Antenne de Châteaulin Catherine Urien 02 98 86 53 02 catherine.urien@cci-brest.fr
© simon cohen
» CCI de Brest 1, place du 19e R.I., BP 92028, 29220 Brest Cedex 2 02 98 00 38 00 www.cci-brest.fr » Juridique Monique Larvor 02 98 00 38 58 monique.larvor@cci-brest.fr » Gestion Catherine Urien 02 98 00 38 86 catherine.urien@cci-brest.fr » Social Annie Kermorgant 02 98 00 38 55 annie.kermorgant@cci-brest.fr » Commerce Zone nord Jean-Pierre Guillou 02 98 00 38 40 jean-pierre.guillou@cci-brest.fr » Commerce Zone sud Sylvie Viard 02 98 00 38 87 sylvie.viard@cci-brest.fr » Commerce Brest et CUB Étienne Roudaut 02 98 00 38 77 etienne.roudaut@cci-brest.fr Jean-Luc André 02 98 00 38 03 jean-luc.andre@cci-brest.fr
touchée mais pas coulée
M. et Mme Les commerçants ayant subi des préjudices liés aux travaux du tramway peuvent faire appel à la CCI dans le cadre d’une charte d’objectifs. Celle-ci a permis la mise en place d’outils vitaux pour garantir la pérennité des entreprises : commission d’indemnisation amiable (CIA), prêt bonifié, reports d’échéance et liasse unique. Lire p 3 et p 4-5.
PEFC/10-31-1238
PEFC/10-31-1238
Imprimé sur papier provenant de forêts gérées durablement.
Imprimé sur papier provenant de forêts gérées durablement.
Retrouvez le prochain
Commerce (CCI). 02 98 00 38 17
Courants
dans Ouest-France le 1erjuin et Le Télégramme le 2 juin
8 • Courants Commerce & Tourisme - 2e trimestre 2011
«
Il faut aller de l’avant pour préserver nos commerces, nos emplois et dynamiser le quartier. » Face aux désagréments causés par les travaux du tramway, Christelle Hémery, la présidente de l’union des commerçants (à gauche sur la photo), a choisi de réagir. Derrière elle, les 40 adhérents, soit environ 50 % des commerces du quartier, ont eux aussi retroussé leurs manches : fête de la musique, jeu de Noël, les 12 coups de « Recou »…
Une rive droite isolée ? L’union ne ménage pas sa peine pour donner de la vitalité au quartier. Cette année, d’autres animations sont au programme : participation à l’opération I love DD (pour développement durable), évènement autour de la fête de la musique et un projet d’animation à l’occasion du lancement de la salle de conférence rénovée du MacOrlan. « Bien s’occuper des clients, les accueillir avec le sourire, les remercier de leur visite, leur donner envie de venir malgré les difficultés d’accès aux commerces, c’est pour nous le seul moyen de ne pas sombrer. » Reste que la fermeture du pont de Recouvrance, programmée du 27 juin au 2 septembre pour les piétons et jusqu’au 16 septembre pour les voitures, inquiète en particulier les commerçants qui font leur
chiffre sur une clientèle de passage. « L’été, je fais 80 % de mon chiffre d’affaires sur le tourisme », explique Benoît Moreau, de la crêperie Les Goélettes. « Ce sera forcément un été mort. »
Des parkings Certains commerçants ont d’ailleurs déjà fortement ressenti l’effet tramway sur leurs ventes. C’est le cas de la pâtisserie Nicolas. « Entre novembre 2010 et mars 2011, j’ai perdu près de 50 % de mon chiffre d’affaires », déplore la chef du lieu, MarieFrançoise Nicolas qui affirme : « Cet été, quand le pont sera fermé, les gens ne viendront pas chez nous en passant par le pont de l’Harteloire. » Autre sujet d’inquiétude, à l’issue des travaux : la diminution drastique du nombre de places de parking entre le pont de Recouvrance et Prat Ledan. « Là où il y avait 120 places, il n’y en aura plus que 20 », pointe le restaurateur Benoît Moreau qui estime cependant que le nouveau visage de Recouvrance, plus attractif, devrait inciter les promeneurs à flâner dans le quartier et donc, à pousser la porte des commerces. En attendant, les commerçants les plus touchés imaginent des solutions. « On pourrait mettre en place une signalétique à l’entrée du pont de l’Harteloire pour bien flécher nos commerces », explique la pâtissière Marie-Françoise Nicolas. Ce qui sera certainement fait.