Courants industrie et services

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Formation

Reprendre ou transmettre Anglais naval : une spécialité qui s’apprend son entreprise sur conseils de la CCI p. 4-5 au Ciel Bretagne p. 6

La CCI m’accompagne

© simon cohen

Pratique

Micromer (Plouzané) intéresse les fabricants de cosmétiques

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Courants industrie & services

© CCI BREST

2e trimestre 2011 • N° 39

Le port de Brest est déjà port de déchargement d’éoliennes.

focus. La filière de l’éolien offshore posé est un défi historique qu’est en passe de relever le monde économique breton. Avec Brest comme tête de pont.

Les industriels bretons derrière l’éolien offshore posé

L

e 25 janvier dernier, le président de la République dévoilait les cinq zones françaises retenues pour l’appel d’offres sur la création d’une filière éolien offshore posé. La Normandie et le Pays-de-la-Loire en font partie, au même titre que la Bretagne, avec la baie de SaintBrieuc. D’ici un an, désormais, le choix des opérateurs retenus devrait être acté. Le temps est donc venu pour les industriels bretons de valoriser leurs savoir-faire en la matière.

Un challenge a relever « C’est un enjeu fort pour la Bretagne et pour Brest car nous possédons un rôle de

premier rang dans la recherche maritime ainsi qu’un port dont les caractéristiques sont tout à fait adaptées », a rappelé Frank Bellion, président de la CCI de Brest lors du colloque de lancement de la filière, à l’ESC, le 5 avril dernier. 330 entreprises venues de toute la France et des institutions ont assisté aux interventions des constructeurs d’éoliennes et développeurs de projets. Ils ont pu entendre la présentation de l’appel d’offres de l’État, par la représentante de la direction de l’énergie et du climat, Georgina Grenon : « L’État est

ambitieux puisqu’il programme, pour atteindre les objectifs du Grenelle de l’environnement, 6 000 MW d’électricité produit par des éoliennes offshore », soit 3,5 % de la production annuelle française de 2009. « L’appel d’offres de l’État est une formidable opportunité que nous saurons saisir » a souligné Frank Bellion devant les entreprises et collectivités, toutes rassemblées autour de ce projet. Le président du conseil régional, Jean-Yves Le Drian, a parlé de « rendez-vous historique pour la Bretagne, un challenge à saisir dans une synergie collective. Il n’y a pas de voix discordantes entre les acteurs bretons. Vous êtes en situation d’agir » a-t-il lancé aux entreprises venues en nombre. La concurrence est rude. Les pays du Nord affichent une belle longueur d’avance avec des parcs éoliens offshore posés en activité. Les constructeurs d’éoliennes, qui développent de nouvelles générations de machines, estiment qu’il faut viser d’emblée le marché européen. « J’insiste sur ce point », a déclaré Nicolas Wolff, président de l’association France énergie éolienne et directeur général de Vestas (7 milliards d’euros de CA et 2 200 employés dans le monde). « De nombreuses entreprises françaises sont déjà nos fournisseurs. Je m’engage à faire passer vos demandes de collaboration auprès de mon groupe pour que les mises en relation se fassent. »

A consulter sur le site de la CCI : • Une vidéo et un diaporama de la journée du 5 avril ; • Un annuaire français/ anglais des 80 entreprises bretonnes concernées par cette filière naissante ; • Un état des lieux des infrastructures portuaires et logistiques sur Brest ; • L’étude de GL Garrad Hassan ; • L es témoignages des constructeurs d’éoliennes.

Le port de Brest en pleine mutation En termes de retombées économiques, les espoirs sont importants. Brest a tout à gagner dans ce challenge international. Frank Bellion est catégorique sur ce point : « Nous avons un polder de 50 ha réservé aux activités industrialo-portuaires avec un accès direct à la mer. » La CCI a programmé un investissement de 37 Me (lire Questions à

D’autres informations sont disponibles sur : www.cci-brest. fr, rubrique Actualités.


ACTUALITÉ

Ce guide est édité par les CCI de Bretagne, les fédérations professionnelles, les collectivités, l’État etc.

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Témoignage Les entreprises doivent engager dès aujourd’hui des investissements importants pour orienter leurs activités dans ce domaine. Elles sont conscientes de l’enjeu.

Bernard Corvaisier, président de la société brestoise Navtis

PRÉSIDENT DE LA CCI DE BREST

- spécialisée en réparation navale et en maintenance industrielle. Pour cet industriel brestois, il ne fait ainsi aucun doute que « la Bretagne aurait beaucoup à gagner, en visibilité et en emplois, d’un projet si important. L’idée de soutenir cette filière est excellente. Les entreprises de proximité auraient à assurer un certain nombre de travaux, que ce soit en montage des éoliennes, en maintenance des sites ou en surveillance du parc. Et certaines études ont d’ores et déjà prouvé que les opérations de maintenance seront, presque toutes, à réaliser par du personnel local. Sans compter l’entretien des navires en charge d’acheminer les équipements à destination. » Une véritable opportunité derrière laquelle les industriels bretons doivent donc, désormais, se fédérer : « Navtis se tient prête à soutenir le projet », assure Bernard Corvaisier. « Nous y sommes très largement favorables. De toute manière, conclut-il, pour remporter cet appel d’offres, il n’y a pas beaucoup de mystère : il faut que toutes les forces vives se réunissent et fassent valoir leur savoir-faire et leur expérience. Ce n’est qu’à ce prix-là que la Bretagne saura convaincre les donneurs d’ordres de l’éolien qu’ils font le bon choix en choisissant la région et Brest. »

Pourquoi la CCI et Bretagne pôle naval ont-ils organisé ce colloque sur l’éolien offshore posé à Brest ? Frank Bellion  : Parce que la Bretagne et à plus juste titre Brest, ont toute légitimité à se positionner comme leader dans ce domaine. Que voulions-nous faire le 5 avril dernier ? Nous voulions mettre en lumière le potentiel de notre région auprès des donneurs d’ordre nationaux et internationaux du marché de l’éolien offshore posé. Citons les développeurs de projets, les turbiniers ou les électriciens. Ce fut chose faite grâce aux 270 entreprises bretonnes qui sont allées à leur rencontre pour leur prouver qu’elles sont prêtes à se structurer et à réaliser les investissements nécessaires à l’émergence de cette filière industrielle. Le second objectif était de faire découvrir le potentiel industriel du port de Brest. Quelles transformations y seront réalisées ? F.B. : Nous misons sur le port de Brest pour être compétitif au niveau européen. La CCI en tant que gestionnaire depuis 160 ans, le conseil régional en tant que concédant et le SMBI*, investissent à la hauteur des enjeux. La production en série d’éoliennes offshore demande en effet de grands espaces industriels portuaires, bord à quai pour faciliter la production, la logistique et la maintenance. Dans cette perspective, les 50 hectares du polder de Brest constituent un atout exceptionnel. Mais avant de s’y projeter et pour maintenir son niveau de compétitivité, nous modernisons en grand les infrastructures de nos concessions dès cette année. Ajouté aux travaux courants, cela représente presque 17 M€ cette année et 20 M€ les suivantes. Et pour l’aménagement du polder, le conseil régional annonce déjà un investissement de 75 M€. Brest a-t-elle donc tous les atouts pour séduire les équipementiers de l’éolien en mer ?

Courants

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Plato : un second groupe de chefs d’entreprises se réunit à Brest

Dominique Chamoux (CCI).

Eolien offshore : une région en ordre de marche

Industrie & Services : Publication éditée par la CCI de Brest, 1, place du 19e R.I., BP 92028, 29220 Brest Cedex 2. Tél. 02 98 00 38 00. Mél. courants@cci-brest.fr – Sous la responsabilité de Michel Gourtay. Présidente du comité de rédaction : Béatrice Cochard. Responsable de la rédaction : Blandine Kermarec. Coordination et secrétariat de rédaction : Christelle Hall. Rédaction : Catherine Croze, Damien Goret et Christelle Hall. Régie publicitaire : Gédéon Marketing. Tél. 02 98 44 66 02. Mise en page : Basilic Communication. Tél. 02 98 44 20 26. Tirage : 7 800 exemplaires. Impression : Cloître Imprimeurs. Routage : OCEA. ISSN 1777-7224. Dépôt légal à parution.

EN BREF Le programme Plato repose sur le partage d’expériences et de savoir-faire. Il s’appuie sur une démarche volontaire de dirigeants et cadres-dirigeants de PME souhaitant confronter leurs expériences et problématiques. Ils choisissent les thèmes dont ils vont débattre dix-huit mois durant, à raison d’une réunion tous les mois (hors congés d’été). « Pour les chefs d’entreprise, ces réunions constituent l’occasion de créer un réseau tout en se nourrissant des expériences des uns et des autres », souligne Evelyne Lucas, vice-présidente CCI à l’industrie et aux services. Après le succès du premier groupe lancé en septembre dernier, la CCI a organisé la tenue d’un second groupe réuni ce mois de mai. Il reste quelques places disponibles.

© guillaume team

F. Bellion) pour la modernisation des infrastructures tandis que la Région a programmé une enveloppe de 75 M€, pour moitié financés en propre, pour aménager en conséquence le polder, réserve foncière du port de Brest. L’achèvement des travaux est prévu fin 2015. Le choix des opérateurs étant dévoilé en 2012, un nouveau rendez-vous régional devrait alors avoir lieu.

3 QUESTIONS À FRANK BELLION,

ACTUALITÉ

F.B. : La concurrence est forte dans ce secteur, nous en avons conscience. Mais nous savons aussi que nous rassemblons, dans le domaine de la mer, des atouts décisifs en compétences, recherche, formation, savoir-faire industriel. De plus, tous les acteurs de la région, collectivités, entreprises, centres de recherche, sont mobilisés afin de développer une offre innovante et attractive. Pour les emplois, pour la compétitivité de notre région, saisissons cette opportunité ! * Syndicat mixte Brest Iroise : CCI, BMO, conseil général et conseil régional.

02 98 00 38 18 ;
industrie@cci-brest.fr

Visites Énergie : ciblez les économies La conseillère Environnement de la CCI, Valérie Lasquellec, intervient en entreprise pendant 2 h environ pour réaliser un pré-diagnostic Energie. Elle analyse vos pratiques énergétiques afin de lancer une réflexion sur les économies d’énergie possibles dans votre entreprise. Réalisé gratuitement dans le cadre du projet « Change », le pré-diagnostic énergie vous apportera des pistes pour doper votre efficacité énergétique. Objectifs de ces visites : analyser les pratiques énergétiques de l’entreprise ; cibler les économies d’énergie réalisables en agissant prioritairement sur les comportements ; évaluer la pertinence d’un diagnostic approfondi. Un rapport d’intervention confidentiel vous est remis, contenant un tableau des consommations annuelles de l’entreprise, son profil énergétique et des préconisations d’amélioration sur les volets comportement, gestion, process, transport, bâtiment. Valérie Lasquellec (CCI).

02 98 00 38 18 ; industrie@cci-brest.fr

Safer Seas, un colloque international pour des mers plus sûres (10-13 mai) à Brest Safer Seas est un colloque dédié aux problématiques de la sécurité et sûreté maritimes. Pour cette 3e édition, il a obtenu le haut patronage de l’Organisation maritime internationale et de l’Union européenne. Ce rendez-vous international attire les scientifiques du monde entier dans notre ville, dont la réputation en matière maritime n’est plus à faire dans le cercle international des chercheurs. Confirmation récente : la labellisation de l’IUEM comme laboratoire d’excellence dans le cadre des appels à projets du Grand emprunt national. « Brest conforte ainsi sa place de premier pôle français des sciences et techniques de la mer », s’est réjoui Frank Bellion, président de la CCI. L’édition 2011 est placée sous le signe du changement climatique et de ses défis pour la navigation en mer. Partenaires : BMO, CCI, Pôle de compétitivité Mer, Union européenne, conseil régional et conseil général. www.cci-brest.fr ou www.saferseas-brest.org

Tour de Bretagne de l’économie : quelles aides pour les entreprises ? Encore trop peu sollicitées en Bretagne, les aides publiques pour les entreprises font l’objet d’un Tro Breizh organisé par l’État, le conseil régional et la CCI de région Bretagne. Objectif : présenter le dispositif de soutien financier du FSI (fonds stratégique d’investissement), d’Oséo, de Bretagne Innovation, d’Ubifrance et CCI International… Un exposé sera fait aux entreprises à Brest cet automne. w ww.drtefp-bretagne.travail.gouv.fr, espace info entreprises bretagne

lesrendezvous • 20 mai. Les indicateurs logistiques en PME/PMI pour mieux maîtriser ses coûts. Matinale organisée par l’ESC et Bretagne Supply Chain 29, à 8 h 30, amphi Stiff.

Véronique Le Vieil (ESC).

02 98 34 44 92

• 29 juin. Forum Finist’Eco, à l’ESC Bretagne Brest, de 17 h à 19 h 30 (amphi Mercure). A l’occasion de la sortie de ce document faisant le tour d’horizon de l’économie du Finistère, une table ronde publique est organisée par les chambres économique, en présence de personnalités, sur le thème de l’avenir Chantal Abiven (CCI de Brest). 02 98 00 38 02 économique du Finistère.

Courants Industrie & Services - 2e trimestre 2011 • 3


PRATIQUE

PRATIQUE

Cession-reprise : soyez accompagnés !

QUESTION/RÉPONSE

MEMENTO. Reprendre ou céder une entreprise est

une décision qui supporte mal l’improvisation. Un accompagnement digne de ce nom aide à franchir le pas. Quatre raisons de s’adresser à des professionnels.

Gérant de Brest surfaces technologie à Plouzané

céder une entreprise sont deux démarches bien différentes. Pourtant, l’une et l’autre partagent quelques points communs, à commencer par celui-là, le plus évident : pourquoi le fait-on ? Quelles sont les motivations qui nous poussent, pour les uns, à reprendre une société, pour les autres, à nous en séparer ? Dans cette phase de diagnostic à ne pas négliger, le fait de s’adresser à des spécialistes de chambres consulaires (CCI, chambre de métiers et de l’artisanat…), peut éviter toutes décisions hâtives. Mûrir son projet, être tenu au fait des difficultés éventuelles sont autant d’étapes parfois négligées. Le repreneur sera soutenu dans l’étude détaillée de l’entreprise ciblée (le bilan, certes, mais aussi toutes ces choses qui semblent secondaires et qui revêtent pourtant une importance capitale comme la gestion des ressources humaines, la communication…).

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... Cédants aussi. Au cédant, l’accompagnement servira à bénéficier d’un soutien de proximité. Se séparer d’une société que l’on a bâtie peut s’avérer psychologiquement difficile : cette entreprise dont on s’est occupé si longtemps, c’était une raison de vivre autant que la garantie d’un lien social. « L’après » peut être difficile par manque de nouveaux objectifs. Sans compter que vendre son entreprise entraînera très certainement un impact fiscal important qu’il convient d’avoir anticipé. N’oubliez pas, non plus, de procéder à une évaluation de votre société par un tiers extérieur, une survalorisation de celle-ci pouvant vous faire perdre un temps précieux dans le processus de cession.

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© SIMON COHEN

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Dispositif gratuit initié par la CCI de Brest en 2004, « Reprendre en Bretagne » c’est aussi un site d’annonces de cession-reprise de fonds de commerce : www.reprendrebretagne.fr

laps de temps ? L’optimiser ! Rendre son entreprise attractive ! La valoriser afin d’en obtenir le meilleur prix… Et c’est là qu’interviennent chambres consulaires, experts-comptables, cabinets de conseils, notaires… Tous ces précieux alliés vous accompagneront à chacune des étapes de la cession, que ce soit au niveau du diagnostic d’entreprise, du montage du dossier de cession, de la constitution du plan de transmission, de la phase de négociation… Ne pas oublier que, dès lors qu’il s’agit de décisions imporDépartement industrie, services tantes telle une reprise ou une cession d’entreprise, il est primordial de et international travailler en toute confiance avec ses (CCI). 02 98 00 38 18 conseillers. industrie@ cci-brest.fr

Préparer la cession 3 à 5 ans avant. Vendre une

entreprise est donc une étape importante de sa vie. D’autant plus que cela peut prendre du temps. Beaucoup de temps. Ainsi faut-il compter entre 3 et 5 ans, en moyenne, selon votre activité. Que faire de ce

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S’appuyer sur les réseaux existants. Chercher une entre-

prise à reprendre, c’est un travail à plein temps. Des réseaux existent sur lesquels il faut savoir s’appuyer (dispositif « Reprendre en Bretagne », clubs professionnels…). La CCI, la CMA et BMO organisent, depuis 2007, un forum de la création-reprise qu’il ne faut pas manquer : tous les inter-

venants nécessaires y sont présents. Des ateliers concrets y détaillent les étapes de la création, la transmission et la reprise d’entreprise. Une mine d’informations ! De plus, toutes les sociétés potentiellement en vente ne sont pas nécessairement répertoriées sur le site Reprendre. D’où l’intérêt de se faire connaître des acteurs de l’entrepreneuriat : votre CCI mais aussi les autres partenaires des entreprises sont des sources d’informations très importantes desquelles il convient de se rapprocher. 19 mai. Conférence intitulée « La préparation à la transmission ; Pourquoi faut-il être prêt à céder son entreprise à tout moment ? », à 10 h, à la CCI, organisatrice avec l’association CRA. 28 juin. Conférence organisée par la CCI et R&T Magazine sur le thème : « Les 1 000 jours ; la création de valeur dans les 3 ou 4 ans avant la cession effective de son entreprise », à la CCI, à 17 h, salle des assemblées. Anne Le Moan (CCI). 02 98 00 38 18

’ai longtemps travaillé pour un grand groupe jusqu’à ce qu’une personne de mon entourage me fasse remarquer que j’étais prêt à me lancer. Plus qu’une création d’entreprise, j’ai préféré une reprise. En 2009, je prenais des premiers contacts avec la CCI la plus proche de chez moi. Rapidement, j’ai été sur le site « Reprendre en Bretagne ». Mon choix s’est porté sur deux entreprises. Parmi elles, il y avait BST, spécialiste du traitement des métaux par base électrochimique. Ce qui est important, lorsque l’on se lance dans une reprise d’entreprise, c’est de trouver une affinité avec celle-ci : pour moi, c’est le fait qu’il y avait tout à mettre en place qui m’a d’abord attiré. Ensuite, j’ai préféré

m’orienter vers un secteur auquel je ne connaissais rien… Ça oblige à être encore plus batailleur. Enfin, il faut aussi dire que j’avais une grande confiance dans l’équipe en place. Ce sont des gens qui connaissent très bien leur métier. Nous sommes désormais 17 employés puisque deux personnes ont été embauchées entre novembre 2010 et février de cette année. Pour se lancer ? Il faut bénéficier du soutien de ses proches, c’est un fait. Et savoir s’entourer. Pour ma part, j’ai effectué les démarches auprès d’un expert comptable et d’un contrôleur de gestion. Et pour mes projets de développement, j’ai contacté la CCI de Brest qui m’a donné des pistes. C’est au niveau bancaire qu’une reprise peut être la plus fastidieuse.»

Bruno Poupel

D’après l’Apec, le marché de l’emploi cadre consolide son dynamisme en Bretagne cette année. Les entreprises ont déclaré avoir l’intention de recruter entre 4 900 et 5 400 cadres, en particulier dans les fonctions commerciales (28 %), informatiques (20 %) et ÉtudesInformation (13 %). Les services seraient plus porteurs pour les cadres avec 64 % des opportunités. Selon le profil que vous recherchez, le conseil général du Finistère peut vous soutenir à hauteur de 7 000 € par emploi de cadre créé. Pour cela, vous devez être une entreprise de moins de 100 salariés (industrie, artisanat de production ou de services B to B, BTP) ou une entreprise d’insertion par l’activité économique, ou encore un groupement d’employeurs sans oublier une scop. Votre projet de recrutement doit s’inscrire dans un projet global de développement de l’activité et de l’emploi qui sera présenté sur une période d’au moins 3 ans au-delà de la réalisation du projet. Le cadre à embaucher doit être titulaire d’un diplôme de niveau licence ou master ou justifier d’une expérience d’encadrement d’au moins cinq ans transférable au poste visé. Seules les créations en CDI sont éligibles. www.cg29.fr, rubriques Économie, aides et subventions Sur l’étude du marché de l’emploi cadres en Bretagne : http://cadres.apec.fr, rubriques Marché de l’emploi, Bretagne.

© Simon Cohen

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Repreneurs, cernez vos motivations… Reprendre ou

© Jean hin

Témoignage bruno poupel

Je souhaite recruter un cadre dans la perspective du développement de mon entreprise. Existe-t-il une aide spécifique ?

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VIE DES ENTREPRISES

surlenet www.lestonnerresdebrest2012.fr

SUR LE TERRAIN

Mille sabords

FORMATION. Dans le secteur naval, l’anglais constitue

un passage obligé, mais un anglais technique, qui réclame un enseignement spécif ique. C’est ce que propose le Ciel Bretagne.

Se familiariser avec l’anglais technique naval

Les fêtes maritimes de 2012 et les entreprises sont dans une relation « gagnant-gagnant ».

EN BREF

A l’assaut des Tonnerres de Brest 2012

Elomobile : finis les papiers à remplir par les conducteurs L’entreprise brestoise Elomobile, spécialisée dans la géolocalisation des flottes de véhicules, a lancé un nouveau service de dématérialisation. Il s’agit d’un système qui remplace les bons de livraison ou de facturation. Les équipements sont reliés à des ordinateurs fixes avec des connexions en temps réel, permettant de suivre l’activité du chauffeur (chargement, déchargement, prises de commandes…). L’objectif est de développer cette solution dans le BTP, l’industrie et les services.

Des formules à la carte

Le chantier de la Sobrena à Brest.

Tel est le site internet de la Direccte Bretagne, Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi de Bretagne. Depuis février 2010, la Direccte Bretagne regroupe plusieurs services de l’Etat : la DRTEFP, les DDTEFP, y compris les services fusionnés de l’inspection du travail, la DRCCRF (concurrence, consommation, répression des fraudes), les services Développement industriel et métrologie de la Drire, la DRCE (commerce extérieur), la DRCA (commerce et artisanat), la DRT (tourisme), le CRIE (intelligence économique). Le + du site : retrouvez-y toutes les informations utiles à votre entreprise soit par thèmes soit par département ainsi que l’espace info entreprises.

Le Ciel Bretagne organise des formations en langue anglaise tout au long de l’année, accessibles dans le cadre du Dif et encadrées par des animateurs anglophones. Parmi ces formations : le « BULATS » (Business Language Testing Service), le TOEIC (Test of English International Communication), Immersion en langue anglaise, L’anglais pour les ressources humaines…

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S

’initier au vocable de l’anglais technique naval : c’est possible depuis trois ans au centre de formation continue de la CCI, le Ciel Bretagne. Cette formation pointue est spécifique à notre territoire dont l’activité maritime est internationale. Le cours est destiné aux dirigeants et salariés ayant besoin de se perfectionner. C’est le cas par exemple des professionnels travaillant dans le secteur de réparation navale ou encore celui des personnels navigants. « Sur les bateaux, il est nécessaire de pouvoir communiquer avec des équipages étrangers », explique la responsable des formations linguistiques Patricia Lynch. Les sessions, d’une durée de trois jours, se déroulent au centre du Relecq-Kerhuon. Ils peuvent aussi avoir lieu au sein de l’entreprise. Cette intervention en intra-entreprise, sur mesure, est mise en place à la demande du dirigeant. D’autres formules, telles que les cours particuliers semiintensifs ou intensifs, ainsi que des déjeuners débats, peuvent par ailleurs être programmées.

© simon cohen

www.drtefp-bretagne.travail.gouv.fr

Une session en novembre La prochaine session « Anglais technique naval » aura lieu au Ciel Bretagne les 21, 22 et 23 novembre 2011. Le nombre de participants est limité à 5 ou 6 personnes. Avant d’être retenus, les candidats sont invités à passer un test de niveau en anglais. La formation, intensive, est en effet réservée aux stagiaires justifiant d’un minimum de maîtrise de cette langue. « Il faut que les stagiaires aient un niveau en anglais leur permettant de mener une conversation simple. Le mieux est d’avoir un niveau d’anglais moyen à courant. Ce cours très intensif ne serait pas profitable à un débutant. » Patricia Lynch (CCI). : 02 98 30 45 80 Patricia.lynch@cci-brest.fr www.formation.cci-brest.fr

Patricia Lynch

Pichon Industries construit en Pologne © F.BETERMIN

Les thèmes abordés lors de ces sessions vont de l’énergie au design des bateaux, en passant par les systèmes embarqués et la propulsion. « Nos formules sont très souples. Notre objectif est de proposer un enseignement qui tienne compte à la fois des besoins de l’entreprise et du niveau en anglais des participants. Nous nous adaptons aux besoins individuels des stagiaires. » Le cours est dispensé par des animateurs anglophones et se déroule uniquement en langue anglaise. Il s’appuie sur des études de cas, des articles de journaux, des exercices, des documents authentiques… « Ces différents supports permettent aux participants de se familiariser rapidement avec les termes de l’anglais technique. »

Le site des fêtes maritimes de Brest 2012, conçu par Evernet Studio (Brest) est désormais en ligne. Particulièrement novateur, il propose aux Internautes une expérience tout à fait ludique grâce à une interface très graphique et une navigation originale présentant les animations à terre et en mer. Il offre également un lien vers la plateforme Twitter ou la page Facebook de l’événement. À vos souris ! Le + du site : un espace entreprises vous permet de vous inscrire en ligne aux prestations telles que le sponsoring, l’affrètement des bateaux, le club ou l’espace de réception BernardGiraudeau (au port du Château).

E

n 2012, Les Tonnerres de Brest souffleront leurs 20 bougies et les entreprises locales sont d’ores et déjà invitées à témoigner leur soutien à l’événement. Le 7 avril dernier, dans l’enceinte du Quartz, les équipes de Brest événements nautiques (BEN) ont d’ailleurs fait une première présentation de la future édition. Mais Marc Dufournaud, directeur général de BEN, est très clair : « Nous restons à la recherche de partenaires. Il ne faut pas hésiter à prendre contact avec la Sopab, en charge de la commercialisation de la fête. »

« De belles opportunités pour les entreprises » Plusieurs offres de partenariats sont disponibles. Les partenaires fondateurs restent inchangés (BMO, Mairie de Brest, CCI, conseil général, conseil régional, Crédit agricole et Marine nationale). Mais les entreprises désireuses d’associer leur nom aux Tonnerres de Brest 2012 peuvent encore se manifester : « Au vu de l’impact de la fête, au niveau régional comme national, il y a de très belles opportunités pour les entreprises d’ici », précise-t-on chez BEN. En 2008, 173 entreprises avaient affrété des ba-

teaux. A quai, 76 emplacements commerciaux et 220 stands associatifs occupaient l’espace. Les entreprises avaient financé 14 M€ du budget (un tiers).

Un cercle vertueux Les partenaires officiels ont un niveau de visibilité équivalent à celui des partenaires fondateurs. En contrepartie, ils aident au montage de la fête par du sponsoring ou en terme d’apport technique. Les partenaires médias (Ouest-France, Le Télégramme, France Télévision, Radio France) assurent, quant à eux, les retombées au plan régional et national. Les sponsors s’engagent sur des montants plus faibles et bénéficient de produits de communication. Enfin, les fournisseurs officiels ont le droit à des produits distribués sur le site de la fête et à l’extérieur (munis de leurs logos par exemple). Nouveauté 2012 : les entreprises diposeront d’un lieu de réception dans le nouvel espace BernardGiraudeau au port du Château. Un club d’entreprises sera associé au programme des relations publiques. « Nous avons besoin de ces ressources pour assurer la fête et les entreprises s’assurent une belle visibilité en s’y associant. »

La CCI de Brest est un acteur fondateur des fêtes maritimes brestoises. Elle est le partenaire civil en tant que gestionnaire du port de commerce depuis 160 ans. Outre un partenariat financier, la CCI met à disposition ses équipes portuaires pour la préparation des quais côté « port de ».

Déjà présent depuis plusieurs années en Pologne, Pichon Industries (Guipavas, 100 salariés) y rénove deux grands bâtiments industriels. Le projet d’une surface de 13 000 m2 prend forme à Wolczyn, dans le sud. « Nous avons ressenti la nécessité de fabriquer des tonnes à lisier sur le lieu de vente, près des marchés des pays Baltes et de l’est, car le coût de transport en partant de Brest n’était plus supportable », explique Michel Pichon, dirigeant avec son fils Philippe de l’entreprise. Une vingtaine de personnes y travailleront au début, « l’objectif étant de passer à une centaine en quelques années ». A Guipavas, Pichon y développe des produits pour le marché français mais aussi pour le grand export. 30 % de son chiffre d’affaires est dû à ces échanges internationaux. L’usine polonaise, d’un coût de 3 M€, ouvrira en juin.

Sopab. 02 98 32 20 40 entreprises@ lestonnerresde brest2012.fr www.lestonnerresdebrest2012. fr (lire p6)

Courants Industrie & Services - 2e trimestre 2011 • 7


GROS PLAN portrait. Initialement spécialisée dans la microbiologie

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marine, la société Micromer s’est ensuite développée dans le secteur de la microbiologie des produits cosmétiques.

La chambre de commerce et d’industrie de Brest est ouverte de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13h30 à 18 h. Les conseillers reçoivent sur rendez-vous. » CCI de Brest: 1, place du 19e R.I., BP92028, 29220 Brest Cedex 2 02 98 00 38 00 www.cci-brest.fr » Formalités internationales Karine Le Moal 02 98 00 38 71 international@cci-brest.fr

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© simon cohen

» Agroalimentaire Véronique Hériaud industrie@cci-brest.fr » Bâtiment / Travaux publics Dominique Chamoux batiment-tp@cci-brest.fr » Commerce de gros / Pêche / Textile / Imprimerie Julie Martet commercedegros-transport@cci-brest.fr » Électronique / Informatique Sébastien Cann electronique-informatique@cci-brest.fr » Métallurgie / Environnement Chimie / Cosmétique Valérie Lasquellec metal-enviro-chimie@cci-brest.fr » Reprendre en Bretagne Jean-Hervé Lacroix jean-herve.lacroix@cci-brest.fr » Transports et Services Adeline Bachelay services@cci-brest.fr

Sophie Corre Micromer a occupé pendant 19 ans la ferme du Vernis sur le site du technopôle Brest-Iroise. Depuis, la société a déménagé au niveau de la Pointe du Diable. Sur 300 m² de surface, Micromer a aménagé son rez-de-chaussée en laboratoires et l’étage en bureaux afin de répondre au mieux aux contraintes du dispositif BPL (bonnes pratiques de laboratoire).

PEFC/10-31-1238

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Imprimé sur papier provenant de forêts gérées durablement.

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Retrouvez le prochain

Courants

dans Ouest-France le 1er juin et Le Télégramme le 2 juin

Propriété de certains toxiques de produire des mutations affectant le patrimoine génétique des organismes exposés.

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8 • Courants Industrie & Services - 2e trimestre 2011

L

a société Micromer, officiellement née en 1990, c’est d’abord l’histoire d’un laboratoire, créé par Sophie Corre en 1986 dans un contexte universitaire et spécialisé dans le développement de petits programmes de microbiologie dédiés à la microbiologie marine. « Puis Micromer s’est installé sur le technopôle Brest-Iroise », explique Sophie Corre. Nous sommes alors en juillet 1989, le technopôle sort de terre, ce qui fait de Micromer une des plus anciennes entreprises du site.

Une société fédératrice Son cœur d’activité a longtemps été tourné vers le secteur de la recherche pour des organismes tels que l’Ifremer, le CNRS, la DGA, la DCN, la Générale des eaux, le CEA et autres organismes publics et parapublics, sur des thématiques microbiologiques liées à l’environnement, l’aquaculture, le biofilm/biocorrosion et les biotechnologies. A la fin des années 90, la société participe également à la création de « Littoralis » : « Son but était d’allier les compétences de plusieurs sociétés du Technopôle afin de répondre de façon complète à des thématiques sur l’environnement et d’avoir la masse critique permettant de décrocher des appels d’offres plus conséquents que ceux que nous aurions pu décrocher isolément. » Début 2000, une relative pénurie de contrats oblige la dirigeante de

Micromer à réfléchir à une autre stratégie de développement. C’est chose faite avec la création d’une branche cosmétique qui intéresse de nombreux industriels.

Des études de génotoxicité « Et puis, se souvient Sophie Corre, l’un d’eux a été tellement intéressé par nos compétences qu’il nous a proposé un rapprochement. » En 2005, Micromer est donc rachetée par Idea (Institut dermatologique d’Aquitaine). Le groupe bordelais avait dans l’idée de développer un département de microbiologie mais ne disposait pas des compétences nécessaires. « Aujourd’hui, Idea profite de notre expérience en microbiologie et nous profitons de leur force commerciale. » La société Micromer possède désormais une activité très centrée sur la microbiologie des produits cosmétiques, le secteur étant de plus en plus contraignant en termes d’études visant à prouver l’innocuité de ces produits. Mais elle n’est pas qu’un simple laboratoire d’analyses de routine. Compte-tenu de son expérience dans des domaines variés de la microbiologie, Micromer peut répondre à de nombreuses problématiques et conseiller bon nombre d’industriels. Depuis peu, sur Brest et en étroite relation avec Bordeaux, sont également réalisées des études de génotoxicité* réglementaire adaptées aux ingrédients entrant dans la composition des produits cosmétiques.


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