3 questions à
Six conseils pour bien accueillir les personnes handicapées p. 4-5
É. Lucas, vice-présidente chargée du Tourisme sur la saison paquebots p. 2
La CCI m’accompagne
© simon cohen
Pratique
Création de la nouvelle union commerciale de Lesneven et du Folgoët p. 7
Courants commerce & tourisme
© jean hin
2e trimestre 2010 • N° 35
focus. Depuis 2009, les commerçants peuvent programmer « librement » deux semaines de soldes durant l’année. Retour sur ce dispositif adopté par certains et refusé par d’autres.
Soldes flottants : un dispositif qui peine à trouver sa place
S
oldes flottants, soldes libres, soldes complémentaires… Derrière ces appellations se cache un même dispositif : depuis le 1er janvier 2009, les commerçants peuvent fixer, eux-mêmes, une période de ventes afin d’écouler les stocks, de deux semaines ou de deux périodes d’une semaine chacune durant l’année. Seule contrainte, ces soldes doivent s’achever un mois avant le début des soldes fixes. Voilà pour la théorie. Un dispositif simple qui ne demande au commerçant qu’une déclaration préalable, par lettre recommandée, au préfet ou par télé-procédure.
Côté réalité, c’est une autre histoire. Moins simple. Les chiffres attestent, par exemple, que les commerçants n’ont pas recours massivement au dispositif. D’après la direction départementale de la protection des populations, 453 télé-déclarations portant sur le Finistère et 151 déclarations papiers ont été enregistrées en 2009. Au final, on est bien loin des 5 727 commerces du département. Comment expliquer ce manque d’adhésion ? Pour Michel Calonnec, vice-président de la CCI en charge du commerce, la réponse est à
chercher dans la multitude des dispositifs déjà en place : « entre les soldes fixes, le déstockage, les liquidations, les périodes de promotions, ça devient compliqué ». Difficile, pour eux, de voir l’intérêt d’un tel dispositif.
Pour ou contre le principe ? Parmi les commerçants* interrogés, certains se positionnent d’ailleurs contre le principe de ce nouveau dispositif. Comme Aline Divers, qui tient la boutique Aux Élégants-Territoire d’hommes à Châteaulin. Pour elle, il y a « une différence entre le
Rappel des dispositifs
• Promotion : vente avec réductions. Réassortiment du stock. • Déstockage : aucune déclaration à effectuer. Le produit ne peut être vendu à perte, sauf s’il est de fin de saison, démodé ou dépassé. • Liquidation : vente après cessation ou suspension saisonnière d’activité, changement d’activité, travaux, changement d’enseigne. • Soldes : écoulement rapide des stocks sur une période définie. Les produits peuvent être vendus à perte.
ACTUALITÉ 3 questions à évelyne lucas,
commerce indépendant et les enseignes nationales. Les stocks ne sont pas les mêmes ». Difficile de suivre cette « course » aux soldes. Autre critique émise, « on se retrouve dans un système où le consommateur est face à des prix barrés toute l’année. Il ne peut plus connaître le vrai prix ». Sans être opposé au dispositif, Pierre-Yves Kerbrat de Sport 2000 à Plougastel s’interroge, lui aussi, sur « la perception du consommateur. Car on l’habitue à acheter en promo. Lorqu’il aura intégré ces soldes, peut-être allons-nous être déçus, peut-être n’achètera-t-il plus qu’à certaines périodes ». D’autres, au contraire, ne sont pas contre le dispositif. Françoise Bideau de Châteaulin Chaussures explique : « les franchisés le font et j’ai voulu essayer. Au final, ça donne un petit coup de fouet pour les ventes dans des mois, d’ordinaire, plutôt creux ». Tandis que les commerçants adhérents de Landerneau Boutiques, font, eux, un pas en arrière. « Nous avions organisé une semaine en avril 2009 », se souvient Armelle Roucher, de Déclic Mode et membre de l’association. « Il y a eu un travail considérable pour étiqueter les produits. Et pourtant, les clients n’étaient pas au rendez-vous… »
Surprise des consommateurs Elle n’est d’ailleurs pas la seule à noter cette réaction des consommateurs. Mauvaise ou bonne. Michel Brin, directeur de l’enseigne Le Prin-
temps à Brest, se souvient que « la première semaine de soldes au printemps 2009 a été très moyenne car il y avait de l’incompréhension chez les clients ». Six mois plus tard, après la médiatisation, le dispositif « marche », « le consommateur est au rendez-vous, ça crée du trafic ». Mais, même avec la force des grandes enseignes au niveau national, le responsable reconnait que « la communication est compliquée : pour les soldes fixes, nous n’avons pas de budget communication tandis que pour les soldes flottants, il en faut un. Ça a un coût ».
vice-présidente tourisme à la CCI >
La saison paquebots 2010 débute. Quelles en sont les grandes lignes ?
Évelyne Lucas : C’est une belle saison qui va s’étaler jusqu’au 27 septembre. Pour le moment, 27 escales sont programmées, Brest devrait donc accueillir près de 37 000 passagers. De nouvelles compagnies sont attendues. Comme Holland America, mondialement connue. Nous allons également accueillir des paquebots de prestige, comme le Queen Victoria de la Cunard, petit frère du Queen Mary II. Et surtout, nous proposons pour la première fois des croisières au départ de Brest avec l’armateur français Plein Cap Croisières*.
© SIMON COHEN
(Suite de la page 1)
fédérer les commerçants pour des soldes flottants ? Pour éviter que le consommateur ne se perde dans « un saupoudrage de soldes flottants » ici et là, il pense que la solution serait de fédérer les commerçants et de « fixer une même semaine de soldes de ”misaison”, il y aurait une synergie, qui bénéficierait à tous ». Françoise Bideau, de Châteaulin Chaussures, propose, elle aussi, une semaine collective : « Le mieux serait de fixer une période avec les autres commerçants peut-être juste après les soldes fixes ». Une idée intéressante mais qui, en somme, est bien loin du dispositif de départ…
> Vous annoncez 27 escales pour 37 000 passagers. En 2009, 20 escales avaient eu lieu pour 27 100 passagers. Comment expliquer ce développement ? E. L. :
* Six commerçants ont été interrogés : deux franchisés, deux indépendants et deux représentants d’union commerciale.
Depuis 1994, la CCI a développé ce créneau afin de favoriser le développement touristique et économique et changer l’image de Brest. Avec la venue de paquebots comme le Queen Mary II en 2009, la ville a conforté sa notoriété sur ce marché. Pour y arriver, nous avions plusieurs points forts : le port qui possède toutes les qualités techniques requises et un fort potentiel touristique. Enfin, nous avons créé une organisation d’accueil de qualité avec nos partenaires, BMO et l’Office de tourisme. Brest est ainsi depuis deux ans le premier port d’escales de la façade Atlantique française.
>
Vous parlez de l’événement Adriana, première croisière organisée au départ de Brest. Pour quelles raisons avez-vous décidé de vous positionner sur ce créneau ? E. L. : En 2007-2008, nous avions eu des opérations de ce type avec le paquebot Kristina Régina. L’expérience avait été une réussite. Nous nous sommes appuyés dessus pour convaincre l’armateur Plein Cap Croisières de programmer ces croisières. L’intérêt est d’avoir des retombées en termes d’acheminement (passagers venant via l’aéroport…), touristiques (hébergement, visites..). En fonction de cette expérience, nous essaierons de mener d’autres opérations, toujours avec des petits paquebots. Service tourisme (CCI). tourisme@cci-brest.fr
02 98 00 38 79
* Du 1er au 8 juin à partir de 1 250 €/pers. Du 8 au 16 juin à partir de 1 450 €/personne. Et du 16 au 25 juin à partir de 1 700 €/personne. Salaün Holidays est l’un des tours opérateurs.
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ACTUALITÉ EN BREF 2e forum de Finist’éco à Pleyben le 23 juin Ce forum sur l’économie du département est organisé par la Cocef (Conférence des chambres économiques du Finistère) qui regroupe les 3 CCI, la chambre de métiers et de l’artisanat et la chambre d’agriculture. Ronan Stéphan sera le grand témoin de ce forum. Les Brestois connaissent bien cet ancien directeur du Technopôle Brest-Iroise nommé depuis septembre 2009 au ministère de l’Éducation nationale et de la Recherche comme directeur général pour la recherche et l’innovation. Il interviendra sur l’innovation, comme facteur de développement économique. De 17 h 30 à 19 h 30. Sur invitation. CCI de Morlaix au 02 98 62 39 39 contact@morlaix.cci.fr www.cci-brest.fr
Deux nouveaux catalogues Loisirs en Finistère. L’association Loisirs en Finistère, soutenue par CCI 29, vient de publier la 2e édition de son guide présentant toutes les sorties à faire dans le département. Tous les secteurs des loisirs sont représentés : culture, patrimoine, sport, découverte, nature… Au total, 36 équipements et sites sont à découvrir. Pour inciter le public à en profiter, des réductions sont proposées dans le guide, des tombolas avec des entrées et des séjours à gagner sont également organisées. www.loisirs-en-finistere.com Guide des visites d’entreprises en Finistère. L’édition 2010 de ce guide pratique, de 44 pages, vient de sortir. Il a été conçu et réalisé par CCI 29, qui regroupe les 3 CCI du Finistère, avec le concours du conseil général, les Gîtes de France et la fédération départementale des offices de tourisme. Il recense les 88 entreprises du département qui proposent au grand public de visiter leurs ateliers, de découvrir leur savoir-faire et leurs produits. Des idées de sorties originales. et pour se procurer le guide, contacter la conseillère Marine Lucas (CCI). 02 98 00 38 66 marine.lucas@cci-brest.fr
surlenet
www.loulidesbois.fr
Créée en 2006, l’enseigne de puériculture naturelle, du quartier des halles Saint-Louis à Brest, s’est développée : deux magasins à Quimper et Morlaix et un site de vente en ligne. L’état d’esprit de la boutique, porté par le slogan « Des bébés bien dans leur peau, des familles bien dans leur temps », se retrouve sur le site : couleurs joyeuses et photos familiales. Enfin, l’utilisation est simple. Les rubriques permettent de découvrir ou de retrouver les produits proposés en magasin : « les couches lavables », « les produits d’entretien », « porter bébé » (écharpes…), « le bienêtre » (hamacs...), « la conf iserie », « les chaussons », « les vêtements », « thé et tisane », « librairie »... Le « plus » du site est de proposer une liste de naissance en ligne. Ainsi, même à l’autre bout de la France, familles et amis peuvent commander et réserver les cadeaux. De plus en plus de commerces du territoire de la CCI se lancent sur le net, nous vous les présenterons au fil des numéros.
La carte de commerçant ambulant Depuis le 10 mars, date d’entrée en application du décret portant sur la loi de modernisation de l’économie, le centre de formalités de la CCI délivre directement la précieuse carte permettant l’exercice d’une activité commerciale ambulante. Ce nouveau dispositif devrait satisfaire les attentes : le circuit d’obtention de ce précieux sésame s’est, en effet, considérablement raccourci. La demande de carte de commerçant ambulant se fait en même temps que la déclaration d’exercice de l’activité. Des photos d’identité ainsi qu’une redevance de 15 €, liée au coût de fabrication de la carte viennent compléter le dossier. En attendant la carte (entre quinze jours et un mois en moyenne), un certificat provisoire est délivré au commerçant contre la remise de l’extrait RCS à jour ou de l’avis de l’Insee pour les personnes dispensées de l’immatriculation. Horaires d’ouverture, du lundi au vendredi : 9 h-12 h et 14 h-17 h. Centre de formalités des entreprises (CCI). Danielle Auffret
02 98 00 38 05
Tramway : des aides pour les commerçants Vous avez subi des préjudices découlant directement du chantier du tramway ? Vous pouvez faire appel à la CCI dans le cadre du dispositif en quatre temps qui a été inscrit dans la charte d’objectifs tramway CCI-BMO : la commission d’indemnisation amiable (CIA), le prêt bonifié, les reports d’échéance et la liasse unique. Département Commerce (CCI)
02 98 00 38 17
Courants Commerce & Tourisme - 2e trimestre 2010 • 3
PRATIQUE MEMENTO. 25 % de personnes souffriraient de handicap permanent ou ponctuel. Aujourd’hui, leur faciliter l’accès aux commerces s’impose comme une condition primordiale au bien-être de tous. Ce sera bientôt une obligation légale. Six points clés pour réussir les transformations de son commerce.
6 cons
accueillir les personnes h 1
Une loi applicable en 2015.
La loi du 11 février 2005 prévoit la mise en accessibilité de tous les établissements recevant du public. En 2015, les commerçants devront donc avoir aménagé leur magasin afin de le rendre accessible aux personnes souffrant d’un handicap moteur, visuel, auditif ou mental. Les règles pré-établies sont claires : si la capacité d’accueil du commerce est supérieure à 200 personnes, celui-ci devra être rendu accessible, dans son ensemble, au 1er janvier 2015. Si sa capacité d’accueil est inférieure à 200 personnes, seulement une partie du commerce devra être accessible.
2
Éviter tout obstacle pour entrer et évoluer dans le magasin. Tout, dans le com-
merce, doit être fait pour qu’une personne en situation de handicap profite de la surface commerciale comme tout un chacun. Les objets doivent pouvoir être atteints par les personnes de petite taille ou assises, et les obstacles empêchant une personne appareillée (canne, fauteuil roulant…) de se déplacer doivent être proscrits. Dans les faits, le commerçant peut, par exemple, installer une porte d’entrée munie d’une grande barre saisissable par tous. Le seuil de porte n’excèdera pas deux centimètres de haut. Dans le cas contraire, un plan incliné de 5 % maximum remplacera l’ancienne marche. La largeur de l’entrée, quant à elle, mesurera 0,90 m au minimum.
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Permettre aux clients en difficulté d’accéder aux pro duits. Pour les produits cou-
rants, par exemple, le commerçant peut imaginer les placer sur des rayonnages compris entre 0,80 m et 1,30 m de hauteur. Ainsi, une personne en fauteuil y aura accès facilement. Au niveau de la circulation dans la surface commerciale, un certain nombre de choses simples sont envisageables : contraster les couleurs des cheminements et les élargir, aménager des aires de retournement de 1,50 m judicieusement réparties afin de permettre
D’un point de vue légal,
une bonne circulation des personnes en fauteuil.
en cas de manquement à la législation, le propriétaire du commerce peut être poursuivi : procès, sanctions judiciaires, amendes… Pour information, depuis 1994, les associations d’usagers peuvent se porter partie civile dès lors qu’un manquement aux règles d’accessibilité est constaté.
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4 • Courants Commerce & Tourisme - 2e trimestre 2010
Penser une cabine d’es sayage, au moins, adaptée ou adaptable. L’essayage de
vêtements peut rapidement tourner au cauchemar pour une personne à mobilité réduite. Pourquoi ne pas imaginer, alors, la mise à disposition d’une cabine d’essayage modulable ? Deux cabines « normales » séparées par une cloison amovible qui se replie et permet de créer un espace plus important. L’installation d’une barre d’appui facilitera le maintien de l’équilibre, des porte-manteaux seront installés à 1,30 m au maximum du sol et des tablettes permettront de poser les affaires aisément. Enfin, dans l’idéal, la cabine sera équipée d’une chaise.
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Faciliter l’utilisation d’un éventuel escalier. Revête-
ment non glissant, nez de marches bien visible et antidérapant, repérage podotactile au début de l’escalier, main courante de forme
ronde, facile à saisir et, si possible, doublée pour être utilisable par une personne de petite taille, sont des idées à expérimenter. Les marches mesurent 16 cm de haut et 28 cm de profondeur.
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Penser à déclarer tous les travaux et demandes de travaux. En cas de construc-
tion, d’agrandissement ou de changement d’affectation, il convient de déposer un permis de construire auprès du service d’urbanisme réglementaire de la mairie. En cas de modification de la façade ou de distribution intérieure, faire une déclaration de travaux à la mairie. En cas de rénovation sans modification de la façade, de l’affectation ou de la surface, une demande d’autorisation de travaux à la mairie doit aussi être effectuée. Enfin, si, pour des raisons techniques, la législation en matière d’accessibilité ne peut être respectée, une demande de dérogation doit obligatoirement parvenir à la commission consultative départementale de sécurité et d’accessibilité (CCDSA).
Pour Mari
PRATIQUE QUESTION/RÉPONSE
seils pour bien
J’ai des clients étran gers dans mon com merce. Comment réussir à les faire bénéficier de la détaxe touristique ?
handicapées L
© Malo Louarn
«
e premier conseil à donner aux propriétaires d’établissement recevant du public (ERP) est de commencer par élargir leur vision du handicap. En tant que conseillère tourisme CCI 29 chargée du label Tourisme et handicap, je m’aperçois que, de manière générale, le handicap n’est associé qu’à la personne qui se déplace en fauteuil. Pourtant, le handicap peut être également auditif, visuel, mental. Il n’est d’ailleurs pas toujours visible et peut être ponctuel. Les normes d’accueil de personnes handicapées doivent être considérées, par les professionnels, comme aussi incontournables que les normes de sécurité ou d’hygiène. Aujourd’hui, les propriétaires ne peuvent plus déroger à la règle. Nous sommes en 2010 et d’ici 2015, tous les établissements recevant du public devront pouvoir accueillir des personnes handicapées. Dans cette
perspective, le deuxième conseil à donner est d’anticiper : que les professionnels profitent d’une extension, d’une rénovation, ou même d’une création, pour penser aux travaux nécessaires à l’accueil des handicapés. Pour les établissements de catégorie 1 à 4, un audit doit être réalisé par un cabinet agréé avant le 1er janvier 2011. Cet audit servira à orienter les professionnels vers d’éventuels travaux. Des dérogations pourront alors être sollicitées dans le cas où l’établissement est soumis à une ou plusieurs contraintes*. Mais, attention, elles seront soumises à une étude très rigoureuse. »
© Jean Hin
marine lucas
(1) Le formulaire est en vente à la CCI, au service international. 0,90 €/unité ; 4,50 €/ 5 feuillets ; 8 €/10 feuillets et 21 €/25 feuillets.
* Impossibilité technique, évaluation de la construction en zone inondable, bâtiment classé ou inscrit au titre des monuments historiques, distorsion entre les travaux et le chiffre d’affaires de l’établissement.
ine Lucas, « le handicap n’est pas toujours visible ».
© simon cohen
TEMOIGNAGE
Conseillère tourisme CCI 29 et chargée du label Tourisme et handicap.
La pratique de la vente en détaxe s’adresse uniquement aux étrangers non membres de l’Union européenne et aux Français résidant en dehors de l’UE. Attention, ce n’est pas la nationalité de l’acheteur qui importe mais son lieu de résidence. Pour la vérifier et pouvoir compléter le formulaire Cerfa N° 10096*03(1), permettant de les exonérer de la TVA, il vous faut leur demander leur passeport ou leur carte d’identité pour les étrangers ou, s’il s’agit de Français résidant à l’étranger, de tout document officiel attestant sa résidence hors de France. Cette détaxe ne s’applique que si la valeur de vente chez un même commerçant est égale ou supérieure à 175 € (TTC) par facture. Attention, certaines marchandises sont toutefois exclues de ce dispositif. (Pour plus d’informations, www.douane.gouv.fr). Votre client ayant rempli ces conditions, il vous faut compléter le bordereau en n’oubliant pas de faire signer l’acheteur. Conservez ensuite un exemplaire (le blanc) et remettez les deux autres au client (rose et vert). Ce dernier devra ensuite les faire viser par le dernier poste de douane lors de sa sortie définitive de l’UE et vous renvoyer l’un des deux exemplaires (rose), visé par la douane, pour le remboursement de la détaxe. Bon à savoir : cette formalité doit être accomplie avant la fin du 3e mois suivant l’achat. La déduction n’est, en effet, prise en compte par l’administration fiscale que dans la mesure où le commerçant est en possession du bordereau N2 visé ! Karine Le Moal 02 98 00 38 71 international@cci-brest.fr
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VIE DES ENTREPRISES
Landunvez Idée en tête, nouveau salon de coiffure, accueille ses clients depuis le 26 février au 12, boulevard de l’Océan. Lannilis L’enseigne de prêt-à-porter M’M affaires a déménagé début février de Plabennec à Lannilis. Rendezvous dorénavant dans la zone artisanale et commerciale de Kerlouis.
mouvementsdes enseignes
teurs ! L’Opca de l’Hôtellerie vient de référencer cinq stages Fafih, destinés à former le personnel du secteur. Ces formations sont réalisées par le centre de formation continue de la CCI.
Hôteliers et restaurateurs,
améliorez votre savoir-faire ! La CCI vient d’être reconnue et référencée par le Fafih-Opca de l’industrie hôtelière et des activités connexes. À ce titre, le Fafih prend intégralement en charge les coûts de formation pour les salariés d’entreprises. Une somme de 100 € par salarié et par jour sera aussi versée à l’entreprise à l’issue de la formation.
Évaluation des risques professionnels et des mesures de prévention
Les bonnes pratiques d’hygiène et la qualité alimentaire en restauration Un objectif : identifier les éléments permettant de mettre en place un plan de maîtrise sanitaire. Pour l’atteindre, de nombreux thèmes sont traités : l’importance de définir un plan d’hygiène, les bonnes pratiques, la manière de garantir une bonne qualité d’hygiène alimentaire, le respect des normes réglementaires et commerciales… Durée : une journée, les 12 et 21 mai, le 14 septembre, le 22 octobre, le 19 novembre.
Lanvéoc Un salon de coiffure mixte, Au chant des ciseaux, s’est installé le 24 février au 26, rue de l’aviation. Locmaria-Plouzané L’institut de beauté Esprit d’ailleurs spa a ouvert le 22 mars au 3, rue Jean-Collé. Il propose tous les soins esthétiques ainsi qu’un spa et un hammam.
Ploudaniel Le Pain Malin, boulangerie-drive, a ouvert fin 2009 dans la zone de Mescoden, à proximité de la voie express Brest-Rennes. Ce nouveau commerce propose aussi de la pâtisserie et de la sandwicherie. Saint-Renan Avel Cafés, qui propose différents cafés et thés à la vente, a changé d’adresse en février. La boutique accueille dorénavant ses clients au 22, rue Saint-Yves et non plus au 2, rue du pont.
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Sauveteurs et secouristes du travail Les stagiaires se verront enseigner les gestes indispensables et efficaces pour soustraire une victime d’accident du danger immédiat et lui administrer les premiers soins nécessités par son état en attendant l’arrivée des spécialistes. Durée : deux jours non consécutifs, le 30 septembre et le 7 octobre.
© CCI DE BREST
Plabennec L’auto-école Le Roux a changé d’adresse en janvier : elle a démé nagé de la rue du Penquer au 8, rue du Maréchal-Leclerc.
Tous les salariés et chefs d’entreprise sont concernés par ce stage dont le but est de sensibiliser les participants à l’intérêt de la sécurité au travail, de leur permettre d’identifier et d’évaluer les risques éventuels et de mettre en action un plan de lutte adapté. Durée : une journée, le 5 novembre et d’autres dates à venir.
© CCI DE BREST
Lesneven L’épicerie fine Mirettes et papilles a vu le jour le 1er mars. Elle propose des produits d’épicerie, du thé, du café, des épices… au 11, rue de Jérusalem.
FORMATION. Bonne nouvelle pour les hôteliers-restaura-
© simon cohen
Voici la liste non exhaustive des dernières créations d’enseignes commerciales et des changements d’adresses de commerces répertoriés dans le journal hebdomadaire réalisé par le service Fichier de la CCI.
Décors de table et art de recevoir – Compositions florales Accueillir ses clients au téléphone Principalement destinée aux réceptionnistes, la formation vise à apprendre la manière de traiter efficacement les contacts téléphoniques, à offrir un accueil de qualité dès les premières secondes de la réception de l’appel afin de donner immédiatement une image positive, professionnelle et chaleureuse de l’établissement. Durée : une journée, dates à venir.
Apprendre à décorer une salle de réception ou des tables ne s’improvise pas. Le stage permet d’appréhender les différentes manières de préparer un événement festif par la fabrication d’appliques, l’utilisation de décors muraux, de compositions florales ou d’accessoires de tables… Durée : une journée, le 19 octobre. et inscriptions : Bénédicte Bulle, responsable formation continue entreprises 02 98 30 45 85
SUR LE TERRAIN
LA CCI M’accompagne
De gauche à droite, des membres du bureau : C. Chalouni, Y. Kermarrec et N. Kermarrec.
© simon cohen
La nouvelle union de commerçants de Lesneven et du Folgoët, l’Ucalef, veut redonner du souffle au cœur commerçant de la ville.
À Lesneven, l’Ucalef est sur les rails
V
oilà six ans que Les neven n’avait plus d’union des com merçants... Jusqu’à la naissance, en décembre dernier, de l’Union des commerçants et artisans de Lesneven et du Folgoët. Présidée par Yann Kermarrec le patron du restaurant Le Coq en Pâte, cette nouvelle structure a déjà recueilli près de 70 adhésions, sur les 200 commerçants sédentaires de Lesneven et les 50 du Folgoët. « C’est un très bon résultat », estime Roger Mérour, élu de la CCI et président de la commission commerce, qui souhaite qu’avec le soutien de la CCI « l’Ucalef ait la même réussite que l’association des commerçants de Landerneau ».
Une réflexion autour du marché La « renaissance » d’une union des commerçants à Lesneven, en partenariat avec les commerçants du Folgoët, marque le point de départ d’un ambitieux projet de refonte du cœur marchand de la ville. Dès sa constitution, l’Ucalef s’est investie dans le Fisac, (Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce), en direction du marché, manifestation
commerçante hebdomadaire. « Nous avons été contactés par la mairie pour mener cette réflexion avec elle et avec la CCI », commente Yann Kermarrec. Des questions sont apparues : comment changer son organisation ? Comment le redynamiser ? Comment l’intégrer dans la ville ?
vers un fisac urbain Ce Fisac marché se fondra ensuite dans un Fisac urbain, qui pourrait s’étaler sur cinq ans.Ob jectif ? Prendre des me sures afin de redonner des couleurs au cœur commerçant de la ville et de sa périphérie, tout en créant une synergie entre commerçants ambulants et sédentaires. Parmi les améliorations possibles : un accès aux commerces facilité, de meilleures conditions de circulation et de stationnement, une mise aux normes d’accessibilité des lieux publics aux personnes à mobilité réduite. Interface légale entre les commerçants et les collectivités locales, la nouvelle union a du pain sur la planche. « Nous venons tout juste de démarrer, conclut le président de l’Ucalef. Et nous avons déjà des projets d’animations. »
La CCI apporte une aide technique aux associations de commerçants existantes et intervient pour inciter les commerçants à se regrouper. Les unions de commerçants permettent aux professionnels de se fédérer pour lancer des actions communes comme, par exemple, le lancement d’un Fisac. Ce dispositif est destiné à financer les opérations de création, maintien, modernisation, adaptation ou transmission des commerces, activités artisanales, services afin de préserver un tissu d’entreprises de proximité.
Courants
Commerce&Tourisme : Publication éditée par la CCI de Brest, 1, place du 19e R.I., BP 92028, 29220 Brest Cedex 2. Tél. 02 98 00 38 00. Mél. courants@cci-brest.fr – Sous la responsabilité de Michel Gourtay. Président du comité de rédaction : Michel Guyot. Responsable de la rédaction : Blandine Kermarec. Coordination et secrétariat de rédaction : Cécile Renouard. Rédaction : Catherine Croze, Damien Goret et Cécile Renouard. Régie publicitaire : Gédéon Marketing. Tél. 02 98 44 66 02. Mise en page : Basilic Communication. Tél. 02 98 34 07 13. Tirage : 8 000 exemplaires. Impression : Publitex. Routage : OCEA. ISSN 1777-7224. Dépôt légal à parution. Courants Commerce & Tourisme - 2e trimestre 2010 • 7
GROS PLAN portrait. Trois chefs du territoire de la CCI ont été reconnus
La chambre de commerce et d’industrie de Brest est ouverte de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13h30 à 18 h. Les conseillers reçoivent sur rendez-vous.
» CCI de Brest 1, place du 19e R.I., BP 92028, 29220 Brest Cedex 2 02 98 00 38 00 www.cci-brest.fr » Juridique Monique Larvor 02 98 00 38 58 monique.larvor@cci-brest.fr » Gestion Catherine Urien 02 98 00 38 86 catherine.urien@cci-brest.fr » Social Annie Kermorgant 02 98 00 38 55 annie.kermorgant@cci-brest.fr » Commerce Zone nord Jean-Pierre Guillou 02 98 00 38 40 jean-pierre.guillou@cci-brest.fr » Commerce Zone sud Sylvie Viard 02 98 00 38 87 sylvie.viard@cci-brest.fr » Commerce Brest et CUB Étienne Roudaut 02 98 00 38 77 etienne.roudaut@cci-brest.fr Jean-Luc André 02 98 00 38 03 jean-luc.andre@cci-brest.fr Annie Le Deunff
02 98 00 38 17
annie.ledeunff@cci-brest.fr
» Tourisme Olivier Costil 02 98 00 38 30 tourisme@cci-brest.fr » Antenne de Châteaulin Catherine Urien 02 98 86 53 02 catherine.urien@cci-brest.fr
Guide Michelin : une pluie d’étoiles
Olivier Bellin
Yvon Morvan
Les étoiles M. et Mme du guide Michelin (elles sont au nombre de 3) sont décernées chaque année en fonction d’un certain nombre de critères : la régularité, le respect du produit, le savoir-faire, le service…
Courants est imprimé sur un papier respectant les critères de responsabilité écologique, social et économique et contribuant à la bonne gestion de la forêt au niveau planétaire.
Retrouvez le prochain
Courants dans Ouest-France et Le Télégramme le jeudi 3 juin 2010
8 • Courants Commerce & Tourisme - 2e trimestre 2010
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Il a traversé les saisons d’été en Bretagne, fait son tour de France gastronomique, a appris auprès des plus grands, de Bocuse à Robuchon, avant de rentrer au pays : Yvon Morvan, 22 ans de métier, a décroché en mars sa première étoile au guide Michelin dans le restaurant qu’il a ouvert à Brest en 2007, L’Armen. Il aime y servir une cuisine élaborée dans le respect du produit. « Cette étoile représente la reconnaissance du monde gastronomique pour la valeur du travail », commentet-il. La toque brestoise l’affirme, cette récompense, c’est celle de toute une équipe. « Mes collaborateurs se sont tous investis. » Bel état d’esprit. Et demain, qu’envisage-t-il ? Une seconde étoile ? « Pourquoi pas… Une première étoile, c’est un encouragement à continuer. » C’est dit.
Aventurier des saveurs À Plomodiern, Olivier Bellin vient justement de décrocher une deuxième étoile. Le patron de l’Auberge des Glazicks l’accueille à sa juste valeur : « c’est la reconnaissance de l’excellence ». En somme la réussite d’un chef qui a su conjuguer travail, talent à une grande curiosité pour les saveurs. Que de chemin parcouru depuis le jour où il a repris le restaurant
Jean-Luc L’Hourre
ouvrier de sa mère. Depuis, cet incorrigible créateur, qui avoue « adorer manger », - une qualité dans la bouche d’un chef ! a imaginé une nouvelle cuisine, sous le signe du renouveau. « Il faut passer du XXe siècle au XXIe siècle en travaillant différemment nos produits traditionnels et en y ajoutant des saveurs d’ailleurs », explique-t-il. Ainsi, le blé noir a eu très tôt les faveurs de son expérimentation. Cette deuxième étoile et la notoriété qu’elle lui apportera, Olivier Bellin entend bien s’en servir pour faire découvrir de nouvelles recettes, élaborées à partir d’algues et, bien sûr, de blé noir. D’ailleurs le chef le reconnaît : il est homme de défi, devenu en dix ans l’une des meilleures tables de France.
Meilleur ouvrier de France Autre homme, autre défi, celui de Jean-Luc L’Hourre, patron de l’Auberge des Abers à Lannilis. Après une expérience dans le Finistère, il part explorer la cuisine gastronomique dans le Gard et le Périgord. De retour en 2007, le cuisinier rachète l’affaire familiale. Et confirme son talent : celui qui avait été consacré premier ouvrier de France en 2000, a reçu, en effet, en 2008 sa première étoile. Étoile qu‘il espérait bien voir reconduire en 2010. C’est désormais chose faite…
© simon cohen
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par le prestigieux guide Michelin cette année. Portrait croisé de ces fines lames des cuisines.