CONJONCTURE 2008-2009
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ENQUÊTE DE CONJONCTURE DES ENTREPRISES DU BASSIN DE BREST Bilan 2008 et prévisions 2009
MAI 2009
Le port de commerce de Brest - Photo Simon Cohen
En 2008, l’évolution de la rentabilité économique est quasiment nulle, contrairement à la sensible progression prévue par les chefs d’entreprises. L’arrivée de la crise économique contribue à expliquer cette tendance. La hausse du chiffre d’affaires des entreprises du bassin de Brest a été moins importante que prévue. Le climat d’incertitude a freiné la consommation. Néanmoins, l’investissement est resté soutenu, notamment dans les industries agroalimentaires. Les activités financières et immobilières ont été particulièrement touchées par cette mauvaise conjoncture. En 2009, les effets de la crise devraient encore s’accentuer : l’ensemble des indicateurs sont orientés à la baisse. ■
L’enquête de conjoncture a été réalisée auprès de 480 entreprises appartenant aux secteurs d’activités les plus sensibles aux variations conjoncturelles et représentatives de la structure de l’économie du bassin. 160 établissements y ont répondu représentant près de 19 100 salariés, soit environ un tiers du nombre d’établissements interrogés et plus de la moitié de l’emploi correspondant. Les questionnaires sont renseignés de manière satisfaisante, ce qui permet une exploitation assez fine des résultats.
MÉTHODE
LECTURE DES GRAPHIQUES
Plus le triangle se trouve positionné sur la droite du graphique (proche du +), plus l’indicateur concerné (par exemple le chiffre d’affaires) est déclaré à la hausse par les entreprises enquêtées ; plus il est situé sur la gauche du graphique (proche du -), plus il est déclaré à la baisse. Une situation médiane (proche du 0) exprime une stabilité relative de l’indicateur.
E
Evolutions constatées en 2008
Prévisions P d’évolution 2009
LES RÉSULTATS
Le chiffre d’affaires
P
E 0
En 2008, le chiffre d’affaires des entreprises de la région brestoise a sensiblement augmenté, mais moins que prévu par les entrepreneurs. La crise économique a particulièrement touché les activités financières et immobilières et, dans une moindre mesure, les industries de biens d’équipements et de biens intermédiaires. En revanche, pour d’autres secteurs, le chiffre d’affaires a progressé tels que ceux des services, de la construction et l’industrie des biens de consommation. En 2009, les effets de la crise devraient être plus marqués notamment pour les entreprises industrielles, du bâti-
ment et du transport. La précarité de l’emploi, l’incertitude de l’avenir contribuent à peser sur la consommation des ménages et l’investissement des entreprises. Le recul du chiffre d’affaires pourrait être le plus important dans les industries de biens intermédiaires et la construction. Après les mauvais résultats observés en 2008, l’évolution de l’activité des entreprises de l’immobilier et de la finance devrait être moins défavorable. Enfin, pour les commerces et les services, le chiffre d’affaires devrait être stable, et légèrement augmenter dans les industries agroalimentaires.
Les exportations
P
E
0
Les projections exprimées par les entreprises exportatrices de la région brestoise se confirment : le niveau de leurs ventes vers l’étranger est stable en 2008, comme l’année passée. Seules les industries de biens de consommation et d’équipement ont enregistré une sensible hausse.
Les stocks
En 2009, le niveau général des exportations devrait être à peu près le même, malgré une baisse pour certains secteurs, tels que le transport à l’international. Seules les industries agroalimentaires prévoient une croissance de leurs ventes à l’étranger.
PE 0
Après une hausse des stocks en 2007, les entreprises les ont utilisés en 2008 et se sont peu réapprovisionnées. La conjoncture défavorable et incertaine renforce cette tendance. La décroissance des stocks concerne notamment les entreprises de services et
les commerces, contrairement aux industries de biens intermédiaires. Les entreprises envisagent une évolution semblable en 2009.
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Les investissements
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Globalement, le taux de croissance des investissements reste positif mais moins soutenu qu’en 2007. Cet indicateur a été plus élevé dans les secteurs de la finance, de l’agroalimentaire et du transport. Le climat d’incertitude, couplé à un bon niveau d’in-
Les effectifs
vestissements les années précédentes, permet de comprendre les anticipations des entreprises pour 2009 : une réduction des investissements, particulièrement significative dans les industries agroalimentaires et des biens de consommation.
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L’accroissement des effectifs observé en 2007 a été enrayé. Une légère baisse du niveau de l’emploi a été enregistrée dans les industries de biens d’équipement et les commerces. Par contre, le secteur des services aux entreprises continue de recruter.
Le marché du travail devrait se dégrader en 2009 avec un recul des effectifs qui pourrait concerner une grande partie des activités économiques. Les plus fortes réductions sont attendues dans l’industrie et les transports.
La rentabilité
E
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La rentabilité, qui devait sensiblement progresser en 2008 selon les projections des chefs d’entreprises, a finalement conservé un niveau proche de l’année précédente. Une petite dégradation est prévue en 2009.
Les services aux entreprises résistent globalement à la crise. Ce secteur enregistre la progression la plus forte en termes de rentabilité et de chiffre d’affaires. Cette évolution favorable pourrait se reproduire en 2009.
Les résultats enregistrés par les entreprises de transport sont moins satisfaisants que ceux attendus. En 2008, leur rentabilité est stable : leur chiffre d’affaires a moins augmenté que prévu et leur niveau d’investissement s’est accru. Pour 2009, les indicateurs de ce secteur sont orientés à la baisse.
Le niveau de rentabilité des activités de services aux particuliers affiche un nouveau recul en 2008, mais moins marqué qu’en 2007. L’accroissement des investissements peut expliquer cette tendance à la baisse. Pour 2009, la réduction du pouvoir d’achat et de la consommation des ménages pourrait encore diminuer la rentabilité de ce secteur.
Le tassement de la demande de logements a eu des conséquences plus tardives que celles estimées en 2007. Le taux de croissance demeure positif en 2008 dans le bâtiment et les travaux publics. La baisse de la demande devrait être plus marquée en 2009. Les entrepreneurs annoncent ainsi un recul de leur chiffre d’affaires et de leur rentabilité.
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Les activités financières ont été les premières touchées par la crise internationale, expliquant la baisse de leur rentabilité et de leur chiffre d’affaires supérieure à la moyenne. Pour 2009, les chefs d’entreprises sont un peu plus optimistes prévoyant une stabilité de la rentabilité. Enfin, le secteur de l’immobilier a enregistré une évolution de la rentabilité proche de celle observée dans celui de la finance, avec un chiffre d’affaires également en baisse. Selon les chefs d’entreprises interrogés, ces indicateurs vont continuer de décroître, mais dans une moindre mesure que l’année passée.
CONTACTS CCI info 02 98 00 38 00 r.legall@cci-brest.fr ADEUPa 02 98 33 51 71 contact@adeupa-brest.fr
Industrie des biens de consommation : industrie de l’habillement et du cuir, édition / imprimerie / reproduction, pharmacie / parfumerie / entretien, industries des équipements du foyer (meubles, appareils électroménagers…) Industrie des biens intermédiaires : industrie de produits minéraux (matériaux de construction, verre…), industrie textile, industrie du bois et du papier, chimie / caoutchouc / plastiques, métallurgie et transformation des métaux, industrie des composants électriques et électroniques Industrie des biens d’équipement : construction navale, aéronautique et ferroviaire, industrie des équipements mécaniques, industrie des équipements électriques et électroniques.
DÉFINITIONS
Maquette : AMURE - Crédit photo : Simon Cohen
La rentabilité a un peu baissé dans les industries de biens de consommation et de biens intermédiaires. Elle a timidement progressé dans les industries de biens d’équipement. En revanche, pour 2009, la réduction de la rentabilité va concerner tous ces secteurs industriels, plus particulièrement les industries de biens intermédiaires. Dans le domaine de l’agroalimentaire, la rentabilité a été stable et proche des prévisions exprimées en 2007. En 2009, elle devrait sensiblement diminuer, mais moins que la moyenne, avec un niveau d’investissement en forte baisse.
Pour le commerce, en 2008, la plupart des indicateurs sont stables, y compris la rentabilité. Seuls les stocks constitués en 2007 et les effectifs se sont un peu réduits. Comme pour les services aux particuliers, la moindre demande des ménages explique l’évolution négative de la rentabilité prévue par les professionnels.