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LA CCI M’ACCOMPAGNE Entreprise Pichon : la carte de l’export. p. 7
Courants industrie services 1er trimestre 2009•N° 30
&
J O U R N A L D ’ I N F O R M AT I O N D E L A C H A M B R E D E CO M M E R C E E T D ’ I N D U S T R I E D E B R E S T
3 QUESTIONS À
FOCUS. la démarche engagée par le gouvernement pour
Marc Labbey président du Technopôle Brest Iroise vous présente ses missions. p.3
MALO LOUARN
PRATIQUE
Des clés pour bien gérer ses ressources humaines. p. 4-5 FORMATION
GME : une formation pour apprendre à gérer et à diriger. p. 6
La CCI de Brest veut garder son autonomie es CCI, en tant qu’établissements publics de l’État, sont concernées par la RGPP, la révision générale des politiques publiques. « Dans ce contexte, précise Jacques Kuhn, président de la CCI de Brest, notre instance nationale, l’ACFCI*, a imaginé un projet de réforme auquel nous n’avons pas été associés. » Le 25 novembre dernier, 108 présidents des CCI et des CRCI - la majorité - ont approuvé une motion de synthèse sur la dite réforme. « Je fais partie des 58 présidents qui ont voté contre car il s’agit de régionaliser les CCI en ne créant plus qu’un établissement public régional qui mutualisera l’ensemble des ressources et assurera une représentation politique. » D’après cette synthèse, réalisée dans la précipitation la nuit précédent l’assemblée, les CCI seraient rattachées à une CCI régionale tout en ayant la capacité à gérer des écoles, des centres de formation et d’apprentissage, ainsi que des concessions. « Ces promesses ont été annoncées lors de l’assemblée sans aucune vérification de leur faisabilité. Elles ne sont sans doute pas réalisables en droit français », s’inquiète Jacques Kuhn. Le groupe qui planche sur le texte définitif, ne pourra peut-être pas garantir leur constitutionnalité. Au final, les CCI perdraient donc leur autonomie financière et seraient réduites à leur plus simple expression, autrement dit des chambres d’enregistrement. « Cette politique
L
centralisatrice est inquiétante pour des territoires aussi particuliers que la Bretagne, les Pays de la Loire, Rhône-Alpes, l’Aquitaine ou encore Paca », souligne Jacques Kuhn. « Un centre de décision à 250 km de nous et c’est le Finistère qui sera le parent pauvre. » Pourquoi une telle certitude ? Sans faire une liste à la Prévert, en voici les raisons majeures :
Quid du projet métropolitain?
• DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
SIMON COHEN
SIMON COHEN
réformer les services de l’état, appelée rgpp (révision générale des politiques publiques), a comme conséquence une scission du réseau des cci sur leur projet d’avenir.
Chefs d’entreprise de l’industrie, du commerce et des services mais aussi porteurs de projets, tous peuvent compter sur la CCI pour les accompagner et les conseiller à toutes les étapes de leur développement. « Nous disposons en effet d’une équipe de spécialistes aux compétences multiples, attachés à leur territoire. Que deviendra ce service de proximité s’il est rattaché à Rennes par exemple ? » La mise en valeur des potentialités de son économie reste aussi au cœur de sa mission, avec l’opération « J’aime ma ville et ses commerces » par exemple.
• L’ACTION COLLECTIVE La CCI est investie dans des réseaux de croissance économique. Elle veille
Selon le schéma écrit par l’ACFCI*, c’est donc la régionalisation entière et sans autonomie locale qui l’emporterait. Les CCI territoriales ne seraient plus des CCI de plein exercice comme maintenant. Ainsi, par exemple, elles n’emploieraient plus de personnel directement puisque ce dernier serait celui de la CCI régionale. Tout cela irait à l’encontre du projet métropolitain défendu par la CCI avec ses partenaires.
* L’assemblée des chambres françaises de commerce et d’industrie.
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ACTUALITÉ
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par exemple à rassembler les conditions idéales d’implantations de nouvelles entreprises, dans le cadre de l’association Investir en Finistère, dont elle est membre fondateur. Elle bataille avec les collectivités locales et les entreprises pour un TGV à 3 heures réelles de Paris, pour une couverture numérique harmonieuse ou encore, récemment, contre la taxe Borloo. Au niveau local, elle est l’interlocutrice naturelle des communautés de communes avec les chartes d’urbanisme commercial par exemple. Dernièrement, elle s’est mise à disposition des commerçants concernés par le tracé du tramway. Quelle sera le poids d’une CCI territoriale face aux collectivités si elle perd les pouvoirs d’une chambre de plein excercice ?
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• FORMATION
La CCI contribue à la formation des repreneurs et créateurs d’entreprise mais aussi des dirigeants, des cadres, des salariés, des jeunes et des étrangers par le biais de ses centres de formation que sont l’Ifac, l’ESC Bretagne Brest, le pôle Formation continue entreprise et le Ciel Bretagne. Le projet de campus des métiers ou encore la réalisation récente d’un espace entreprises à Sup de Co, existeraient-ils si la CCI de Brest n’avait plus vocation à être centre de décisions ? SIMON COHEN
• ÉQUIPEMENTS
La CCI est un acteur de premier plan de la vie publique régionale (1er rang des CCI bretonnes et 9e française en volume d’activités). « Depuis la création de la CCI, ses élus ont toujours porté de grandes ambitions pour la région brestoise », explique Jacques Kuhn. « En 2007, nous avons réalisé un trafic portuaire historique, reconduit en 2008. Il est le résultat d’une politique volontariste et anticipatrice. Les exemples illustrant notre action sont nombreux : à la fin des années 90, alors que personne ne croyait vraiment à la conteneurisation à Brest, nous décidions de nous équiper d’une plateforme multimodale. Avec cet investissement, Brest se situe en tête des ports de sa catégorie et atteint un trafic comparable à certains grands ports nationaux. » La CCI, très au fait du développement de son territoire, a également contribué au développement de l’industrie agroalimentaire bretonne grâce aux investissements réalisés dans l’équi-
pement du secteur des matières premières agricoles. « Et la construction de la nouvelle aérogare ou la modernisation de la forme de radoub n° 1, croyez-vous qu’elles auraient pu se faire avec un centre de décision basé à 250 km? », interroge le président de la CCI. « Ces équipements ont contribué et contribuent encore à l’ouverture internationale de la pointe bretonne. »
« Notre structure est complexe, souligne Jacques Kuhn, elle qui est tout à la fois conseillère de porteurs de projets et d’entreprises, formatrice, gestionnaire d’équipements, aménageur du territoire. Avec, bien sûr, sa mission première de représenter les intérêts des entreprises du commerce, de l’industrie et des services de sa circonscription, petites et grandes. Nous sommes bilingues, parlant à la fois le langage des entreprises et celui de la sphère publique. Avec une CCI régionale, les entreprises ne trouveront plus d’écho de proximité auprès de leur CCI et le service public ne pourra qu’être approximatif. » Les élus, chefs d’entreprise bénévoles, serontils prêts à passer leur temps sur les routes pour débattre à Rennes du bien-fondé de leurs décisions ? Tandis que le groupe de travail veut finaliser la réforme à marche forcée (elle passerait ce semestre devant le Parlement), la CCI, direction et personnel compris, se bat pour garder à Brest son pouvoir de décision, ses concessions et ses compétences internes.
2 • Courants Industrie & Services - 1er trimestre 2009
Courants Industrie & Services : Publication éditée par la CCI de Brest, 1, place du 19e R.I., BP 92028, 29220 Brest Cedex 2. Tél. 02 98 00 38 00. Mél. courants@cci-brest.fr – Sous la responsabilité de Michel Gourtay. Président du comité de rédaction: Michel Guyot. Responsable de la rédaction: Blandine Kermarec. Coordination et secrétariat de rédaction : Christelle Hall. Rédaction: Thomas Dao, Christelle Hall. Régie publicitaire: Gédéon Marketing. Tél. 02 98 44 66 02. Mise en page : Claudie Fontenoy. Tél. 02 98 44 20 26. Tirage: 7500 exemplaires. Impression: Cerid. Tél. 02 98 47 07 70. ISSN 1777-7216. Dépôt légal à parution.
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EN BREF
Le Schéma d’aménagement et de gestion des eaux du bas-Léon est entré dans sa phase de diagnostic. Un état des lieux sera réalisé courant de cette année afin d’établir une stratégie de sauvegarde de la qualité des eaux d’ici à 2012. Sa mise en œuvre après enquête publique interviendra en 2014. Le Sage se prépare sous forme de trois commissions : Espace rural et urbanisé ; Littoral et estuaire ; Milieux naturels. Si votre entreprise se situe sur ce territoire, sachez que vous pouvez y participer selon la fréquence que vous souhaitez. Votre point de vue et votre expérience sur le terrain ne pourront qu’apporter un éclairage complémentaire aux problématiques de ces commissions. Des thèmes aussi variés que les économies d’eau, les rejets, la prévention des risques… concernent la dynamique du bas-Léon. » Contact Valérie Lasquellec (CCI) ✆ 02 98 00 38 37 valerie.lasquellec@cci-brest.fr Du point de vue juridique, le Sage est opposable à toute personne publique ou privée pour l’exécution de toute installation, ouvrage, travaux ou activité mentionnés à l’article L 212.2 du Code de l’environnement. Les décisions administratives doivent aussi être compatibles avec les prescriptions du Sage (par exemple, l’extension de votre entreprise doit correspondre au Sage). 58 communes sont concernées, soit 125 000 habitants.
Faites de l’intelligence votre force Le programme régional Intelligence économique s’adresse aux PME/PMI pour lesquelles le patrimoine immatériel n’est pas un vain mot. Suivre les évolutions du marché, regarder du côté de ses concurrents ou encore suivre la réglementation, gérer un savoir en interne sans oublier la protection des données… Chacun fait un peu d’intelligence économique à son échelle mais n’est-il pas temps de rationaliser cette pratique ? La CCI vous propose, en plus de réunions thématiques, les services d’un consultant. Après un diagnostic établi par la CCI pour cerner les enjeux, ce consultant interviendra sur 4 jours pour mettre en place une méthode propre à votre activité. Vous pouvez bénéficier d’une prise en charge à 80 % de la dépense (sous conditions). » Contact Johann Gosch (CCI) ✆ 02 98 00 38 17 innovation@cci-brest.fr
La CCI lance son enquête emploi Comme tous les ans, le fichier des entreprises de la CCI réalise une enquête auprès de ses ressortissants. Son but est non seulement de connaître le nombre de salariés employés dans chaque établissement mais aussi de mettre à jour les coordonnées. Ces informations peuvent par exemple vous permettre de développer votre clientèle ou de trouver de nouveaux fournisseurs. Les questionnaires vous sont adressés par fax, courriel ou encore par contact téléphonique. Un code d’accès et un mot de passe vous permettent de répondre aussi par Internet. La CCI vous encourage donc vivement à participer à cette enquête. » Contact Catherine Ségalen (CCI) ✆ 02 98 00 38 80
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Nouvelle directrice à Investir en Finistère Françoise Lelann est la nouvelle directrice de l’association économique Investir en Finistère. » Contact Françoise Lelann ✆ 02 98 33 97 70
lesrendezvous • 28 et 29 avril. Seafood, salon international des produits de la mer et des équipements. Visite organisée par CCI International Bretagne.
SIMON COHEN
Les industriels invités à participer au Sage du bas-Léon
4 QUESTIONS À marc labbey, président du technopôle brest iroise
L’innovation au cœur du Technopôle >Quelles
sont les missions du Technopôle BrestIroise ? Marc Labbey : Depuis sa création en 1989, nos missions sont restées fondamentalement les mêmes. C’est un outil de développement économique du territoire par l’innovation. Il favorise le rapprochement entre la recherche publique et l’entreprise, accompagne les projets innovants, fait la promotion de l’environnement scientifique et technologique de son territoire. Nous collaborons avec la Technopôle QuimperCornouaille sur l’ensemble du Finistère, en lien avec le Pays de Morlaix, depuis 2007.
>Qu’en est-il de sa dimension internationale ? M. L. : Depuis 20 ans, le Technopôle développe ses réseaux de l’innovation, du local à l’international. Cette toile, nous la tissons de l’Europe, aux USA en passant par la Chine, le Japon… Nous créons des liens avec les centres scientifiques, universitaires, les entreprises, les institutions… en s’appuyant sur les compétences du territoire.
>Vous
avez des points communs avec la CCI, en termes de développement de l’emploi et des entreprises. Comment coopérez-vous ? M. L. : La CCI est un des membres fondateurs de l’association du Technopôle ! Le président de la CCI siège au bureau en tant que vice-président. Nous partageons la même volonté de tirer vers le haut notre territoire.
>Et
comment vous positionnez-vous par rapport au Pôle Mer Bretagne ? M. L. : La dynamique créée par les programmes fédérateurs du Technopôle a donné la possibilité à l’association et ses membres de se mettre rapidement en ordre de marche pour répondre à l’appel à projets de l’État en 2005. On peut donc dire que le Technopôle est à l’origine du Pôle Mer Bretagne, hébergé dans nos locaux. En tant que membre, nos collaborateurs dédient du temps à l’ingénierie financière des projets du Pôle et l’aide au montage de projets européens. Nous sommes également présents dans les pôles Images & Réseaux, Valorial et Automobile haut de gamme. Courants Industrie & Services - 1er trimestre 2009 • 3
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PRATIQUE
de bien gérer ses ressources
MEMENTO. le programme performance bretagne ressources humaines plus (pbrh+) met à disposition des entreprises des conseillers chargés de les aider à optimiser la gestion de leurs ressources humaines.
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Anticiper les emplois et les compétences de son entreprise. Développement, reprise,
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départs en retraite, évolution technologique… L’entreprise est un lieu en perpétuel mouvement. Préparer ses collaborateurs à ces changements est vital pour le dirigeant mais ne s’improvise pas. Il s’agit d’abord de se poser les bonnes questions. Quelles sont, métier par métier, les compétences des salariés de l’entreprise ? Comment valoriser ces savoir-faire pour accompagner l’évolution de la société ? Sur le terrain des ressources humaines, la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) constitue une alliée précieuse au service de la stratégie de l’entreprise. Elle permet par exemple d’identifier les besoins en formation et de mettre en place un plan d’action.
Recruter ses collaborateurs.
Réussir un recrutement commence par la définition de manière précise du poste à pourvoir. Un candidat peut avoir un CV alléchant, encore faut-il que son profil corresponde aux besoins de l’entreprise. L’entretien d’embauche est donc décisif pour s’informer sur le candidat. Quel est son projet ? Sa vision du poste à pourvoir ? Reste que mener un entretien n’est pas dans le métier du dirigeant. Du coup, celui-ci a tendance à présenter son entreprise et en oublie d’interroger son interlocuteur.
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Intégrer et fidéliser ses collaborateurs. Des collaborateurs
à l’aise dans leur entreprise seront plus motivés et donc plus efficaces. Des réunions régulières avec les salariés autour de projets communs, par exemple, créent une dynamique et garantissent un bon climat social. Les entretiens individuels annuels permettent par ailleurs de recueillir les souhaits de formation et d’évolution professionnelle de chacun.
Le programme PBRH+ s’adresse aux TPE et aux PME (- de 250 salariés). Animé par une conseillère basée à la CCI de Brest, il propose un accompagnement gratuit, mariant collectif et individuel. Pendant un an, des réunions régulières aident les entreprises à s’appuyer sur leurs salariés pour se développer.
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Redéfinir le « qui fait quoi? »
Dans une entreprise de petite taille, le dirigeant est perçu comme le « bon père de famille », présent sur tous les fronts. Lorsque la société grandit, il doit passer de l’affectif à l’objectif. Il lui faut apprendre à déléguer en mettant en place, le cas échéant, une hiérarchie intermédiaire. Il est alors essentiel de définir un organigramme précis et de le communiquer à tous les collaborateurs. À l’intérieur d’une entreprise, chaque salarié doit savoir à quelle porte frapper lorsqu’un problème se présente. Mais mieux vaut aborder cette réorganisation du travail en douceur, afin de ne heurter personne. PBRH+ donne des outils pour atteindre cet objectif.
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Faire partie d’un réseau. Le
» Contact Gisèle Kermarec (CCI) ✆ 02 98 00 38 18
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programme Bretagne ressources humaines plus permet au dirigeant de sortir de son isolement en rencontrant régulièrement d’autres chefs d’entreprise confrontés à des
problématiques identiques. Ce programme est aussi l’occasion de tisser des liens durables avec d’autres dirigeants, liens qui pourront perdurer bien au-delà de l’opération.
Le pôle formation continue entreprise de la CCI vous propose aussi des formations bien ciblées sur les problématiques rencontrées dans les ressources humaines : • Réussir les entretiens de recrutement ; • Les entretiens annuels : préparer, conduire et optimiser ; • Formation professionnelle : les dispositifs de l'entretien annuel ; • Les rendez-vous du droit social ; • Manager dans le respect des règles sociales ; • La gestion administrative du personnel : - la paie, - le comité d'entreprise… » Contact Simone Éllégoët (CCI) ✆ 02 98 30 45 78
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PRATIQUE
des clés pour es humaines TEMOIGNAGE
JEAN HIN
QUESTIONS/RÉPONSES
La directive du 19 novembre 2008 modifie le cadre juridique du traitement des déchets. Elle donne une définition des notions de déchets, de valorisation et d'élimination. Elle met en place des exigences pour leur gestion et leur traitement. Déterminer quand un produit devient déchet et quand celui-ci se transforme en produit a suscité un contentieux abondant. En effet, la définition traditionnelle de déchet ne permet pas d’y répondre et la législation applicable est alors incertaine. La nouvelle directive définit toujours les déchets comme les substances ou objets dont le détenteur se défait ou dont il a l'intention ou l'obligation de se défaire. Toutefois, elle apporte une clarification en précisant les critères d’acquisition (ex : les sous-produits) et de perte de la qualité de déchets (ex : les produits issus du recyclage). Les États membres doivent transposer les dispositions au plus tard le 12 décembre 2010. Directive 2008/98/CE du 19 novembre 2008, JOUE du 22 novembre 2008. www.environnement.ccip.fr
ANDRÉ MAUGUEN
président du groupe VIB à Ploudalmézeau
Avec la CCI, nous avons couché sur papier les problématiques en termes de ressources humaines et établi un diagnostic. Puis nous avons laissé mûrir et pris le temps d’étudier toutes les possibilités avec les collaborateurs concernés. La principale difficulté résidait dans le fait que certains cadres avaient quitté leur métier d’origine pour prendre des responsabilités au sein de la nouvelle structure, ce qui entraînait des « cases vides » dans la chaîne de décision. Ce qui est intéressant dans ce programme, c’est qu’il n’est pas figé au départ. Nous avons pu choisir des solutions qui remportent l’adhésion des cadres concernés. »
JEAN HIN
Je souhaite répondre à des appels d’offres par courriel. Comment sécuriser cette opération ? L’autorité de certification des CCI, ChamberSign, vous propose Fiducio, un certificat totalement sécurisé pour répondre à des appels d’offres par courriel mais pas seulement. ChamberSign Fiducio répond à l’ensemble de vos besoins : • Téléprocédure (Télétva, Téléc@rtegrise, Urssaf,…) • Réponse à un appel d'offres • Envoi de documents (courriel signé, chiffré, recommandé électronique) • Accès à des sites sécurisés (intranet, extranet) • Signature de documents (contrats, factures, appels d'offres…) » Contact Marie-Christine Le Meur-Crenn (CCI) ✆ 06 07 55 55 95
SIMON COHEN
MALO LOUARN
”Remporter l’adhésion” « L
e groupe VIB conçoit et fabrique des matériels dans le domaine de la maîtrise de l’air. J’ai racheté l’entreprise mère en 2007. Elle employait alors 40 personnes. Très vite, la société s’est développée et a diversifié sa production. Elle a dépassé son métier d’origine, la fabrication de ventilateurs pour se lancer aussi dans celle des pompes à chaleur. Nous avons alors scindé la société en deux et doublé ses effectifs sous l’égide du même groupe. Il nous a fallu complètement repenser notre organisation et repositionner l’organigramme. PBRH+ nous a permis de réussir ce virage important. Il y a d’abord eu une phase d’écoute.
Ayant entendu parler d’une directive européenne sur les déchets, pouvez-vous m’en préciser le contenu ?
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FORMATION
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Véronique Godet, Adam, Ploudalmézeau.
Rémi Boënnec, BOPP, Lanvéoc.
GME: apprendre à gérer et à diriger « ’ J Le cycle de formation Gestion et management de l’entreprise (GME) se déroule de mars à décembre. Le contenu (25 jours), se découpe en deux volets : savoir gérer (gestion comptable et financière, fiscalité, etc.) et savoir manager (diriger, manager, communiquer et droit du travail). Coût: 4 400 € (possibilité de l’inclure dans le cadre du droit individuel à la formation). » Contact et inscription Simone Ellégoët (CCI Formation) ✆ 02 98 30 45 74 simone.ellegoet @cci-brest.fr
Le Dif, une opportunité pour maîtriser des langues étrangères Dans le cadre du droit individuel à la formation (Dif), chaque salarié du privé embauché depuis un an minimum dispose d’un crédit de 20 heures par an de formation, avec un plafond d’acquisition de 120 heures maximum. Il peut l’utiliser à son initiative, et en accord avec son employeur, en totalité ou en partie sur son temps de travail (sauf accord de branche d’activités). Le Ciel Brest a adapté ses cours de langues pour répondre aux demandes des entreprises et des salariés : il propose, dans toutes les langues, des solutions modulables en mini-groupe, en cours particuliers, en cours intensifs, en e-learning ou en combinant des trois formules. À vous de choisir ! » Contact Patricia Lynch (CCI) ✆ 02 98 30 45 80 patricia.lynch@cci-brest.fr 6 • Courants Industrie & Services - 1er trimestre 2009
ai été propulsée à la direction de l’entreprise familiale plus vite que prévu », se remémore Véronique Godet, héritière de la société Adam, à Ploudalmézeau. « La transmission ne fut pas des plus simples. Je ne m’attendais pas à prendre autant de responsabilités, malgré mes vingt ans d’expérience dans l’entreprise. J’avais le sentiment qu’il manquait encore à mes connaissances quelques notions de gestion des budgets. Avec le petit groupe que nous avons formé au cours de l’année de formation en 2008, chacun a pu creuser les domaines où nos propres compétences se révélaient fébriles ». P-dg depuis le 1er novembre dernier, Véronique Godet regrette de n’avoir pu suivre l’ultime série de cours faute de temps. « Je conseille aux jeunes entrepreneurs de penser à ce complément de leur formation, une à deux années auparavant. »
PARLER LE MÊME LANGAGE Simone Ellegoët, responsable de la formation depuis son démarrage en 1993, voit des stagiaires arriver certes avec des connaissances techniques mais aussi un besoin de comprendre les autres interlocuteurs naturels d’une entreprise : « Nous donnons des outils pour manager, gérer et communiquer. Mais ce qu’il faut surtout, c’est qu’ils parlent le même langage que leurs banquiers ou leurs comptables ». Toutes les bases de la gestion et du management de l’entreprise sont abordées dans ce cycle de 25 jours, planifié en plusieurs sessions de 1 à 2 jours. Citons entre autres les modules de communication, de gestion, de fiscalité, de financement des entreprises ou encore de droit du travail parmi les thèmes principaux. Selon Rémi Boënnec, actuel directeur de la société Bopp à Lanvéoc et ancien stagiaire, « plus qu’un simple tour d’horizon, ce stage nous permet d’approfondir ces thèmes, grâce notamment à une équipe pédagogique composée de chefs d’entreprises et d’acteurs très au fait de la réalité du terrain. » À 30 ans, le jeune dirigeant cherchait une formation complète sur tous les aspects du métier. « Le fait d’être en petit groupe est une force pour échanger et créer un réseau très intéressant. Je pense même proposer la formation à l’un de mes cadres pour lui permettre d’évoluer ».
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SUR LE TERRAIN LA CCI M’ACCOMPAGNE à guipavas, l’entreprise familiale pichon a choisi de se développer à l’international. avec succès.
EN BREF Finistère Angels soutient l’innovation Le réseau Finistère Angels a apporté son concours financier à l’entreprise à haut potentiel Hemarina (Morlaix), laquelle a en projet des produits médicaux à partir d’hémoglobine de ver arénicole. 550 000 € ont été investis par les business angels finistériens qui souhaitent passer à 50 membres cette année. » Contact Jean-Hervé Lacroix (CCI) ✆ 02 98 00 38 57
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Une coopérative laitière forte de 4 000 producteurs Mrs Pichon, père et fils, distribuent leur nom dans 40 pays sur tous les continents.
Entreprise Pichon : la carte de l’export i les établissements Pichon n’en finissent pas de grandir, c’est que son président, Michel Pichon, garde son cap depuis 40 ans. « Nous proposons du matériel de qualité, fiable et maîtrisons dans nos usines l’intégralité de la fabrication. » Spécialité de la maison ? La production de machines principalement destinées au monde agricole. L’aventure de l’entreprise familiale, qui emploie aujourd’hui plus de 100 salariés, a démarré dans un atelier de Guipavas en 1970. Michel Pichon, issu du milieu rural et fondu de mécanique, commence par se lancer dans la fabrication de matériels destinés à la préparation du sol. Une poignée d’années plus tard, la société sort ses premières tonnes à lisier qui font un tabac dans tout l’Hexagone.
S
DANS 40 PAYS Bientôt leader français de la tonne à lisier, l’entreprise s’agrandit, recrute et part à la conquête de la planète. Aujourd’hui, elle est présente dans 40 pays et réalise 25 % de son chiffre d’affaires à l’export. « Notre point fort, c’est de proposer des machines personnalisées qui peuvent intéresser aussi des
professionnels du BTP ou des collectivités. C’est le cas de notre chargeur articulé. Sorti de nos ateliers il y a quatre ans, il se vend à 70 % à l’export. »
PLUS 60 % EN 3 ANS Pour gagner des parts de marché à l’international, l’entreprise a « mis le turbo ». Un commercial chargé de prospecter en Europe de l’est et du nord vient d’être recruté. Quatre collaborateurs sillonnent les routes d’Europe. Une stagiaire russe a rallié les bureaux de Guipavas. Parallèlement, l’entreprise multiplie les contacts hors des frontières avec le soutien de la CCI de Brest : participation aux salons agricoles et de la construction dans divers pays européens, rencontre en France avec des représentants des CCI françaises en provenance du Vietnam et du Brésil, sans compter les contacts établis à de nombreuses reprises avec le conseiller international de la CCI. Face à la crise, l’entreprise joue à fond la carte de l’export. Et ça marche : ses exportations associées à ses actions sur le marché français lui ont permis d’augmenter son chiffre d’affaires de 60 % sur trois ans.
La CCI et le conseil général épaulent l’entreprise dans son développement à l’export en facilitant ses contacts à l’étranger. La société a pu notamment rencontrer deux volontaires internationaux en entreprise, à Budapest et à Dubaï.
Les groupes Even, Terrena et Coopagri Bretagne ont officialisé fin janvier la création d'ici au 1er juillet prochain d'une SAS qui va regrouper l'ensemble de leurs activités laitières. Even aura la majorité des parts avec 50,57 %, Terrena 31,01 % et Coopagri Bretagne 18,42 %. Le siège de la nouvelle société composée de 1 850 personnes pour 1,1 milliard d'euros de chiffre d'affaires sera situé à Brest. « Nous avons programmé, explique Christian Couilleau d’Even et futur directeur général, un total d'investissements sur trois années de l'ordre de 100 millions d'euros à répartir entre les sites » pour développer de nouvelles gammes, s'engager dans des produits à forte valeur ajoutée notamment d'aliments santé. La présidence reviendra à Dominique Chargé, du groupe Terrena. Côté gouvernance, 9 agriculteurs formeront le conseil d'administration.
» Contact International (CCI) ✆ 02 98 00 38 71
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GROS PLAN PORTRAIT. le savoir-faire de medecom en traitement
voscontacts La chambre de commerce et d’industrie de Brest est ouverte de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13h30 à 18 h. Les conseillers reçoivent sur rendez-vous. » CCI de Brest : 1, place du 19e R.I., BP92028, 29220 Brest Cedex 2 ✆ 02 98 00 38 00 www.cci-brest.fr » Formalités internationales Élisabeth Nicol ✆ 02 98 00 38 71 international@cci-brest.fr
d’images informatiques fait écho à l’international.
Traitement d’images : bien vu Medecom !
vos conseillers industrie et services
antenne de châteaulin Catherine Urien ✆ 02 98 86 53 02 catherine.urien@cci-brest.fr
pépinières d’entreprises Landerneau ✆ 02 98 30 35 00 Plabennec ✆ 02 98 07 27 27 Le Faou ✆ 02 98 81 17 60 pepiniere@cci-brest.fr Courants est imprimé sur un papier recyclé avec des encres végétales
Medecom >Dirigeants : Michel Cozic (R&D) Yann Cotton (développement commercial) >7 salariés SIMON COHEN
» Agroalimentaire / Bois / Imprimerie Brigitte Abgrall industrie@cci-brest.fr » Bâtiment / Travaux publics Dominique Chamoux batiment-tp@cci-brest.fr » Commerce de gros / Transports Sébastien Provost-Cann commercedegros-transport@cci-brest.fr » Électronique / Informatique Thierry Guézennec electronique-informatique@cci-brest.fr » Métallurgie / Environnement Chimie Valérie Lasquellec metal-enviro-chimie@cci-brest.fr » Service aux entreprises Johann Gosch services-entreprises@cci-brest.fr » Reprendre en Iroise Jean-Hervé Lacroix jean-herve.lacroix@cci-brest.fr
Yann Cotton fera appel à un VIE pour le Canada.
La société Medecom projette de s’agrandir. Elle prévoit la construction de 300 m² de locaux neufs situés près du pont de Plougastel. « Tout est financé en fonds propres, alors nous voulons rester prudents, modère Yann Cotton. D’autant que la crise que nous connaissons tous, fait retarder les décisions ».
Retrouvez le prochain
Courants dans Ouest-France et Le Télégramme le jeudi 26 mars 2009
*La norme Iso 13 485 précise les exigences des systèmes de management de la qualité (SMQ) pour l'industrie des dispositifs médicaux. Elle s'appuie sur les exigences de la norme plus générale Iso 9001 : 2000, dans le contexte de cette industrie.
8 • Courants Industrie & Services - 1er trimestre 2009
a concurrence est rude. La Chine et le Japon sont des clients redoutables sur le marché du logiciel de traitement de l’image. Ils ne sont plus les seuls. Yann Cotton, directeur chargé du développement commercial de la société Medecom, tente de tirer son épingle du jeu en parcourant une vingtaine de pays par an. « Après nous être fait connaître sur le marché français, il nous faut étendre aujourd’hui notre champ d’action. Le domaine français ne représente qu’un pour cent du marché, tandis que les États-Unis en englobent près de la moitié », explique-t-il. Pas étonnant qu’avec son associé Michel Cozic, ils aient déjà développé de solides liens commerciaux et techniques avec le Canada, la Corée et le Japon. Cette activité leur permet de réaliser près de 20 % du chiffre d’affaires grâce à l’international. Un chiffre en pleine croissance (+50 % en un an) qui traduit la bonne santé de l’entreprise, créée en mars 2000, à Daoulas. « Les résultats sont prometteurs, après deux années 2005 et 2006 assez difficiles », fait valoir Yann Cotton. « L’avantage d’une petite société comme la nôtre est sa réactivité. Notre but est de toujours garder une longueur d’avance ».
L
>Chiffre d’affaires 2007 : 749 000€ 2008 : 1,15 M€ www.medecom.fr
OBJECTIF ISO 13 485 Yann Cotton avoue « que ses collaborateurs sont tellement pris par le temps », que la mise en route de la certification Iso 13 485* a pris du retard : « Cette labellisation figure cependant dans nos priorités 2009 », ajoute-t-il. Car la notoriété de Medecom s’est construite sur une spécialité en imagerie médicale, très pointilleuse sur les normes. L’équipe composée d’informaticiens et de concepteurs numériques propose en particulier des systèmes de traitements d’images pour les cabinets de radiologie. Au-delà de l’image, ils peuvent optimiser toute une instrumentation. Près de 90 % des cabinets de radiologie du Finistère font appel aux services de Medecom. Mais leurs activités ne se limitent pas au monde médical. Les services d’un volontaire international en entreprise (VIE), pourraient les aider à ouvrir de nouveaux marchés. « Il nous faudrait une présence sur place. Avec des compétences informatiques et commerciales, ce VIE serait basé au Canada, mais nous pensons également à son alter ego en Chine », indique Yann Cotton. Tout est question de visibilité en imagerie.