Courants

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© YVAN BRETON

Une ballade à fer et à flots pour découvrir l’élorn

FORMATION

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Le Bac pro logistique du Cefortech

INVITÉ

p.7

© SIMON COHEN

ACTIONS DE LA CCI

Hervé Dohollou, directeur général d’IPC

p.8

N° 136 septembre-octobre-novembre 20111

Quels défis pour la région brestoise d’ici à 2015 ?

© Basilic communication

Édition publicitaire de la C.C.I. de Brest. Le Télégramme, éditions de Brest et Châteaulin du 8 septembre 2011.

JOURNAL D’INFORMATION DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE BREST

à l’affiche Brest

Izee met de la fraîcheur dans les en-cas Manger vite mais manger sain, telle pourrait être la devise de l’enseigne Izee. Installé depuis six ans dans l’espace Jaurès au centre-ville de Brest, le créateur du concept, Christophe Gaulmin, s’y sentait à l’étroit (une rénovation est prévue). Voilà pourquoi deux espaces colorés de 70 places ont vu le jour en quasi simultané cet été : l’un

à Kergaradec, l’autre au Froutven, là où se situe sa « cuizeen ». Chantre du goût, Christophe Gaulmin a développé un libreservice en restauration rapide basé sur des produits frais. Livré tôt le matin, il compose dans son labo ses 10 sortes de paninis, 8 salades, 6 petits roulés (wraps), 8 clubs et 10 desserts (mousse au

chocolat garantie maison, une rareté !) avant de les livrer chaque jour aux trois comptoirs. « Les produits locaux sont très présents ainsi que, dans la mesure du possible, les produits bios, ce qui fait que les recettes suivent une saisonnalité à prix abordable. » Car de recettes il s’agit bien là, le cuisinier testant le mariage d’ingrédients très frais, d’épices et d’herbes aromatiques pour un repas équilibré. « Je change tous les quatre mois. » L’affaire a pris de l’ampleur depuis son association avec François Rocher depuis un an : 135 000 € investis à

Kergaradec et 100 000 € au Froutven, 5 embauches et un concept décliné jusqu’aux petits personnages Jean-Yvon et Bernadette qui guident les nouveaux entrants. Café, thé et accessoires (tasses, plateaux…) estampillés Izee y seront vendus. Et les entreprises peuvent bénéficier de plateaux déjeuners ou repas à la demande. « On veut se démarquer par un ton décalé et montrer qu’un peu de bon sens peut nous aider à retrouver du plaisir dans la restauration rapide. » Après Brest, le duo regarde vers Quimper et Morlaix.

Christophe Gaulmin et François Rocher

© SIMON COHEN

FOCUS. Les élus de la chambre de commerce et d’industrie de Brest ont voté en faveur d’une feuille de route qui fixe leurs objectifs jusqu’en 2015. Une région brestoise forte au niveau régional, bien assise sur sa métropole, tournée vers la mer et décomplexée vis-à-vis de l’extérieur, telles sont les orientations mises en œuvre dès aujourd’hui. p 4-5


Des formations pointues à l’intention des professionnels et des plages horaires élargies : c’est ce que propose le Ciel Bretagne parmi les nouveautés de la rentrée.

9 septembre, 4 novembre

Permanence des agents commerciaux, de 14 h à 17 h,

Ciel Bretagne : les langues à la carte

à la CCI, sur rendez-vous.

22 septembre, 24 novembre

Permanence des notaires et experts comptables, rendez-vous confidentiels et gratuits de 30 min le jeudi à la CCI.

30 septembre, 20 octobre, 10 novembre, 1er et 22 décembre

F

ace au développement des échanges internationaux, maîtriser les langues et surtout l’anglais devient incontournable pour beaucoup d’entreprises. Reste que les salariés sont confrontés à des plannings chargés dans lesquels insérer de la formation n’est pas toujours aisé. Face à ce double constat, la CCI a choisi de diversifier ses cours de langue et de donner plus de souplesse aux horaires.

Matins Créateurs. Vous avez un projet de création ou de reprise d’entreprise ? La CCI de Brest vous propose d’assister à une réunion d’information gratuite, le Matin Créateur (étude de l’idée, méthodologie de la création, aides techniques et financières…). Participation gratuite mais inscription obligatoire.

3 au 10 octobre, 12 au 19 décembre

Stage 5 jours pour entreprendre. Ce stage, organisé par l’Espace entreprendre de la CCI de Brest, couvre les différents aspects liés à la création d’entreprise : juridique, gestion/fiscalité, banque, assurance, expert-comptable, notaire… Participation : 150 €.

Le vendredi (sur rendez-vous)

Permanence des professions libérales.

À 14 h, 15 h ou 16 h, rencontre avec un représentant de l’association de gestion des professions libérales agréée, à la CCI. Ce rendez-vous individuel s’adresse notamment aux porteurs de projet.

© SIMON COHEN

A l’heure du déjeuner D’où l’idée de mettre en place des cours linguistiques à l’heure du déjeuner. Aux rendez-vous habituels du mardi soir et du lundi matin s’ajoutent deux autres cours toutes langues, à l’heure du déjeuner, de 12 h 15 à 13 h 45, le mardi (débutants) et le jeudi (niveau intermédiaire). « Nous sommes partis d’une demande des salariés. Certains n’ont pas la possibilité de se libérer dans la journée et ont des obligations le soir », commente Patricia Lynch, responsable des formations langues étrangères au Ciel Bretagne. A côté de ces horaires plus souples, la CCI innove en élargissant la palette des formations en anglais. C’est le cas de plusieurs stages ciblés, adaptés aux situations quotidiennes des salariés.

les rendez-vous

Maëlle Juin

Cours de langue au Ciel Bretagne.

Ces formations intensives, d’une durée d’1 à 3 jours, abordent des thèmes tels que : présenter l’entreprise, dialoguer au téléphone, effectuer une mission à l’étranger, animer des réunions à l’étranger, maîtriser l’anglais technique naval, l’anglais pour les ressources humaines, l’anglais économique et financier... « Ces cours sont proposés en anglais, mais ils peuvent être dispensés dans d’autres langues sur demande. » Enfin, la formule «Bulats » est très appréciée par les entreprises, depuis sa mise en place dans l’établissement de formation de la

CCI il y a un an. Ce test, développé conjointement par l’Université de Cambridge et des instituts de renommée internationale, permet d’évaluer les compétences d’un candidat en langue étrangère (anglais, allemand, espagnol ou français) dans le contexte du travail. Le score, qui donne le niveau en langue étrangère, constitue une référence fiable. Un plus sur un CV ! Pour en savoir plus : @ www.formations.cci-brest.fr Testez gratuitement en ligne votre niveau en anglais, en espagnol ou en allemand sur : @ www.reseau-cel.cci.fr

Repères

Les cours ciblés en langue anglaise ont lieu tout au long de l’année. Les candidats sont soumis à des tests de niveau. 1 100 stagiaires suivent chaque année des cours de langue au Ciel Bretagne, établissement de la CCI de Brest basé au Relecq Kerhuon.

(pour tous ces rendez-vous) Accueil de l’entrepreneur (CCI). 02 98 00 38 73 @ accueil.entrepreneur@cci-brest.fr

la CCI vous accueille pour vous informer Chambre de commerce et d’industrie de Brest. 1, place du 19e R.I., BP 92028, 29220 Brest Cedex 2. Votre CCI est ouverte de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 h, du lundi au vendredi. 02 98 00 38 00 @ info@cci-brest.fr @ www.cci-brest.fr

Antenne de Châteaulin. 30, quai Charles-de-Gaulle, 29150 Châteaulin 02 98 86 53 02 @ antenne.chateaulin@cci-brest.fr CCI Info. Centre de documentation économique ouvert à tout public chaque jour de 14 h à 17 h.

02 98 00 38 15

Fichier des entreprises. Information et vente d’annuaires des entreprises (8 h 30-12 h 30 / 14 h-17 h). 02 98 00 38 06

Inicial (ex-service Habitat). 02 98 00 38 88 Courants. @ courants@cci-brest.fr 02 98 00 38 44

pour vous aider à créer et développer Espace entreprendre. Service d’information et de conseils juridiques, fiscaux et sociaux pour les porteurs de projets de création ou reprise d’entreprise. 02 98 00 38 73 Pépinières d’entreprises. Hébergement et accompagnement de porteurs de projets et de créateurs d’entreprise. » Mescoat, à Landerneau 02 98 30 35 00 » Penhoat, à Plabennec 02 98 07 27 27 » L’Aulne-Maritime, au Faou 02 98 81 17 70 » Châteaulin 02 98 81 25 34

Département industrie, services et international. Sur rendez-vous.

02 98 00 38 18

Département commerce, tourisme et services. Sur rendez-vous.

02 98 00 38 17

Centre de formalités des entreprises. Service d'information sur les formalités juridiques liées à la création-reprise d'entreprise. 02 98 00 38 05

ChamberSign. Service de promotion de la signature électronique des CCI. 02 98 00 38 76

pour vous faire voyager Aéroport Brest Bretagne. @

www.brest.aeroport.fr

02 98 32 86 00 navette routière 0 820 850 252

pour vous former Voir page 7 2 Courants

septembre-octobre-novembre 2011

chambre de commerce et d’industrie de Brest


Concept qui connaît un grand succès en baie de Morlaix, le circuit touristique mêlant bateau et train se développe entre Brest et Landerneau, le temps d’une journée riche en découvertes et peu polluante.

Une ballade à fer et à flots pour découvrir l’Élorn

Le concept, développé en 1998, est original. La SNCF souhaitant dynamiser la ligne Morlaix/Roscoff et la préfecture y développer le tourisme, la combinaison fer et mer a vu le jour dans un grand élan collectif. Mairies, offices de tourisme, SNCF et l’entreprise Armor Excursion ont porté ce projet innovant qui organise en boucle une visite culturelle : le groupe part du centre-ville de Morlaix jusqu’à la gare (pedibus par le viaduc, ce qui est inédit en soi), où un TER les amène à Roscoff en passant par le pont de Penzé. Là, il embarque pour l’île de Batz où chacun vaque à son aise avant un retour sur Morlaix en bateau. « Baie de Morlaix, Château du Taureau, île Louët, île Noire… Le patrimoine est très riche et toute la visite est commentée, se référant à l’histoire mais aussi l’économie d’aujourd’hui », présente Christian Colin, vice-président de l’association A Fer et à flots et responsable commercial à la SNCF. Que ce soit à terre ou en mer, les points inattendus rivalisent de beauté, séduisant un nombre croissant de touristes mais aussi d’habitants.

Un circuit zéro carbone La découverte de l’Élorn permet d’admirer un autre aspect de la

© yvan breton

Des points de vue inédits

pointe finistérienne, avec ses rives verdoyantes préservées. Le circuit offre un véritable contraste entre le port de Brest, équipement moderne d’après-guerre et la cité préservée de Landerneau, de caractère breton. « Cela faisait un moment que l’on réfléchissait à ce parcours et l’occasion s’est trouvée grâce à la CCI de Brest qui voulait développer l’attrait touristique du port de Landerneau. La mairie a été séduite par notre projet, se réjouit Christian Colin, et la compagnie Azénor, nous suit dans cette aventure, notamment avec son bateau électrique. C’est un circuit à zéro émission de carbone. » Les premiers tests sont très concluants. L’association programme 50 dates par an, visant les 8 000 passagers. « Les touristes sont des personnes qui veulent en savoir plus sur l’en-

vironnement, le patrimoine et l’économie. Nous n’avons que des retours positifs. » Le TER - qui dépend du conseil régional de Bretagne - est partie prenante, avec ses 25 allers-retours Landerneau-Brest par jour. De plus, en cette rentrée, Bibus passe de 2 à 5 lignes en gare de Brest. De quoi oublier la voiture le temps d’une journée.

A Fer et à flots est une association basée sur un partenariat publicprivé. Née en 1998, elle est présidée par Joseph Seité, maire de Roscoff et composée de 15 personnes. Elle a reçu deux prix pour l’originalité de son partenariat, l’un par la CCI de Morlaix (2001), l’autre par le ministère du Tourisme (2006). Une permanente gère l’organisation des sorties et un second emploi devrait voir le jour.

Un parcours novateur

Départ gare de Brest /marche jusqu’à l’embarcadère Azénor / débarquement à Landerneau (accompagnement par un guide). Prochaines excursions : 10 septembre (départ de Brest), 25 septembre (de Brest ou de Landerneau), 9 octobre (de Landerneau). Prix : 25 € / 13 € (de 4 à 11 ans) / 21 € (groupes) / 13 € (scolaires). Réservations : A fer et à flots. 02 98 62 07 52 ; @ afer.aflots@laposte.net ; www.aferaflots.org

<questions> Brigitte Corre, élue Tourisme à la CCI

Un projet collectif ourquoi la CCI est-elle à l’oriP gine de ce projet touristique ? Brigitte Corre : La CCI gère la partie commerciale du port de Landerneau, lieu de débarquement de sable. Dans ce cadre, la mairie nous a demandé de réfléchir à des axes de développement de son port. Notre direction portuaire et le service Études/ Informations économiques de la CCI ont analysé son potentiel. Parmi les activités économiquement et techniquement viables, l’idée d’un parcours touristique a émergé ainsi que celle d’un port de plaisance de passage. Landerneau est en effet à un carrefour patrimonial et culturel. L’Élorn est une richesse de biodiversité peu mise en avant. D’où cette orientation touristique très qualitative, basée sur le transport de passagers de loisirs entre Brest-Landerneau, dans un but de découverte. © dominique guillaume

A

près le circuit de la baie de Morlaix, qui attire jusqu’à 8 500 passagers à l’année, c’est la remontée de l’Élorn qui a fait des débuts très prometteurs cet été.

C omment avez-vous eu l’idée de l’association A Fer et à flots ?

de

vous

rapprocher

B. C. : A partir du moment où cet axe de travail nous est apparu cohérent, le service Tourisme de la CCI a pris tous les contacts nécessaires au montage du projet. L’association basée à Morlaix a déjà une dizaine d’années d’expérience. Ce faisant, nous avons découvert que cela faisait partie de leurs projets que de valoriser l’Élorn. Elle a organisé deux demi-journées tests en juin qui ont été un succès immédiat, sans publicité. uelles sont les retombées d’une telle opération ouverte Q à l’année ? B. C. : Cette expérience réussie nous montre que les compétences transversales de la CCI et sa connaissance du terrain lui permettent d’avoir une vision globale d’un projet. Après étude, nous avons pu mettre en contact des acteurs identifiés comme sérieux. Cela signifie non seulement développer un équipement mais aussi contribuer à la reconnaissance d’un patrimoine urbain et maritime. N’oublions pas les retombées pour les commerces de Landerneau. Ce parcours est véritablement développement durable.

L’Ifac a initié une action de sensibilisation au développement durable auprès des 1 800 élèves apprentis. Le pôle automobile est particulièrement concerné par une nouvelle démarche.

P

endant une semaine, les 18 élèves en bac pro Mécanique et Carrosserie se sont immergés dans la notion de développement durable. « Il nous fallait une idée fédératrice », expose Nathalie Bathany, responsable de la filière automobile de l’Ifac (en photo dans le rétroviseur). « C’est pourquoi avec Carole Robard, enseignante en histoire-géographie, nous avons retenu celui de l’impact de l’automobile sur l’environnement. » D’ores et déjà, le pôle automobile trie ses déchets dangereux tels que les papiers gras, les restes de peintures, les diluants, l’huile… Les déchets industriels banals (plastiques durs, gravats…), les canettes en métal et papiers/cartons seront désormais enlevés et valorisés par une entreprise. « Cela entre dans la formation des apprentis de notre CFA car en entreprise, pour la plupart, ils le font déjà. Ils y seront sensibilisés dès ce trimestre. » L’action pédagogique du pôle automobile s’est concentrée sur ce que

chacun peut faire, à son échelle, pour préserver la planète. Les élèves sont allés de découvertes en découvertes : « A travers l’histoire de l’industrie auto, nous avons balayé tous ses impacts, du pétrole aux déchets… Les jeunes gens ont réfléchi à leur propre usage de la voiture et aux alternatives possibles. » La visite de l’espace Tram leur a permis de comprendre les enjeux du transport collectif. Et les tests réalisés dans un simulateur d’éco-conduite furent révélateurs pour certains jeunes conducteurs : leur conduite « sportive » de voitures à forte cylindrée implique, entre autres, une forte consommation de carburant et un taux d’émission de C02 en conséquence.

Utile pour l’emploi Le module va encore plus loin qu’une simple ouverture des consciences car il aura des répercussions sur le futur métier de ces jeunes mécanos ou carrossiers. « Olivier Le Faou, enseignant technique à l’Ifac, leur

a expliqué ce qu’étaient les biocarburants et les nouvelles techniques dans le domaine. Le fonctionnement des voitures hybrides a été évoqué par un intervenant du Groupement national pour la formation automobile (GNFA). » « Il faut des habilitations pour réparer ces voitures, poursuit la responsable de la filière automobile, car ces technologies nouvelles ont des répercussions sur les méthodes de travail des garagistes. » Aujourd’hui, les référentiels pédagogiques des diplômes officiels préparés à l’Ifac ne les intègrent pas, aussi ce module est-il une manière de sensibiliser ces professionnels de demain. Une visite dans l’entreprise Brest Récupération a permis de se rendre compte non seulement de la masse de déchets produits mais aussi de leur valorisation. « Ce travail en module a vraiment plu aux élèves en bac pro. Ils se sont sentis davantage concernés. Nous allons réitérer cette expérience même si cela demande une organisation particulière au sein du CFA. »

Exercice de maths.

Les élèves en CAP seront mis à contribution pour évaluer les volumes de déchets ainsi triés, les coûts de leur enlèvement et les recettes générées par leur valorisation pour l’Ifac.

© SIMON COHEN

Apprentissage et environnement font bon ménage à l’Ifac

Carole Robard, Morgane Nourtier, Nathalie Bathany, et Oliver Le Faou, enseignants à l’Ifac.

De la botanique pour les pré-apprentis. L’apprentissage peut s’ouvrir aux jeunes gens dès 15 ans dans le cadre d’une classe préparatoire qui leur permet d’intégrer ensuite la première année de CAP à 16 ans. Il s’agit du dispositif d’initiation aux métiers en alternance (Dima). Dans ce cadre, le service Dima de l’Ifac, va développer un jardin aromatique destiné aux Ifac CFA 02 29 00 60 00 ateliers culinaires.

chambre de commerce et d’industrie de Brest

Courants septembre-octobre-novembre 2011

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FOCUS

« ENSEMBLE, DYNAMISONS LA REGION Les élus de la CCI souhaitent une région brestoise volontaire, moteur d’une dynamique économique régionale. Leur plan de mandature fixe des objectifs clairs à horizon 2015. En voici les principaux points.

2e enjeu.

La « métropolisation ». La métropolisation de Brest est un jeu de patience et un travail de longue haleine. La CCI y contribue d’autant avec les projets maritimes (Brest, capitale maritime) qui déboucheront sur l’emploi à forte valeur ajoutée. Le plateau des Capucins contribuera à cette image de métropole. Mais elle n’oublie pas que le tissu économique repose avant tout sur le commerce, l’industrie, les services et le tourisme. « Nous voulons davantage faire connaître notre mission d’accompagnement des dirigeants, à toutes les étapes de création, développement, reprise et transmission d’entreprises. » Pour cela, un rapprochement avec les réseaux, associations, clubs et fédérations professionnels a déjà commencé. Un second « Forum des réseaux » aura lieu en novembre pour mettre en contact les associations professionnelles. « L’objectif est de faire de Brest un lieu de commerce de dimension métropolitaine, d’élargir l’attractivité du centre-ville » et d’en faire bénéficier les commerces des autres communes de sa circonscription. Pour cela, des outils de mesure existent (observatoire, opérations de promotion, Odesca, Fisac…) et la venue d’enseignes comme Ikéa ou Leroy Merlin y participent. Le foncier est aussi une problématique de la CCI : comment faire en sorte que chacun vive en osmose ? Ce thème fait partie des discussions avec les collectivités.

2011-2015 : six axes stratégiques - Représenter les intérêts des entreprises et faire entendre leur voix pour l’avenir métropolitain de la région brestoise ; - Favoriser l’innovation et la performance des entreprises à toutes leurs phases de développement ; - Conforter la place du commerce, des services à la personne et du tourisme ; - Agir et influer pour le développement des infrastructures et des grands équipements économiques (renforcer l’attractivité et gérer les équipements publics économiques) ;

© SIMON COHEN

- Accélérer le développement des PME à l’international.

1er enjeu.

Le désenclavement. Ce n’est un secret pour personne, le Finistère doit parler plus fort que les autres départements pour ne pas être relégué aux oubliettes des plans nationaux. La CCI de Brest, porte-parole des entreprises - petites et grandes - travaille en toute intelligence avec les collectivités pour faire entendre la voix de ce monde économique disparate, de Kerlouan à Locronan. « Nous exprimons leurs attentes et portons leurs propositions auprès des politiques sur des thèmes prioritaires comme les infrastructures, les aménagements, l’urbanisme commercial, la politique fiscale, l’emploi des jeunes », expose

4 Courants

septembre-octobre-novembre 2011

Frank Bellion. « Nous participons aux politiques contractuelles, à la promotion des initiatives et innovations remarquables. » La CCI est le catalyseur des besoins des entreprises. Elle entend le rester et pour cela, mieux faire connaître sa palette de prestations et la qualité de son accompagnement auprès de tout public, concerné de près ou de loin par l’économie. « Communiquons sur nos réussites ! » résume le président qui entend mesurer la satisfaction des entreprises passant par la CCI (lire en bas de page). Depuis le 1er janvier, une nouvelle organisation des CCI se met en œuvre, au niveau régional. Au vu de son poids économique qui la place dans les 10 premières CCI de France, « la chambre de commerce et d’industrie de Brest s’investit sur les grands dossiers régionaux pour faire entendre les intérêts du Finistère. » Ses batailles, en coopération avec d’autres, se poursuivent, que ce soit en faveur d’un vrai TGV breton, du Pôle mer Bretagne à vocation mondiale dont elle fait activement partie, d’Investir en Finistère qu’elle a contribué à créer et du cluster IEF Aéro qui prend de l’ampleur. « Nous avons initié en avril la création d’un nouveau pôle d’excellence qui est celui des énergies marines renouvelables. » Les concessions portuaires et aéroportuaire font aussi partie des priorités de la mandature : « L’aéroport affiche une croissance constante. Concernant les ports, également en croissance, autoroutes de la mer, cabotage européen et fret ferroviaire sont des axes de développement. »

L’objectif est de faire de Brest une place commerciale de dimension métropolitaine. Le tourisme est affaire de plusieurs acteurs. Active également en ce domaine, la chambre de commerce brestoise veut mettre l’accent sur le tourisme d’affaires et les croisières. « La stimulation de l’attitude développement durable sera recherchée par la promotion des écotechnologies, l’innovation en matière de choix énergétique, de construction, de traitement des déchets. Les entreprises concernées par le plan de prévention des risques technologiques font l’objet de toute notre attention car nous défendrons le maintien de leurs activités et leur développement. » L’innovation est un remède à la délocalisation, aussi la CCI réservera-t-elle le meilleur accueil

Frank Bellion, président de la CCI de Brest

« Ensemble, dynamisons la région brestoise », tel est le message adopté par Frank Bellion, président de la CCI de Brest, lors de l’assemblée générale du 7 juin. Il se veut un appel au travail collectif, à la réunion des compétences dans un contexte économique difficile. La région brestoise doit relever des défis auxquels la CCI répond par un plan stratégique forgé par les élus et l’équipe dirigeante de la CCI de Brest. Les maîtres-mots : désenclavement, métropolisation, formation et sécurisation énergétique.

© SIMON COHEN (archives)

- Accroître le potentiel de formation des entreprises et l’employabilité de leurs salariés ; renforcer le dispositif formation de la CCI ;

< question à > Frank Bellion, président de la CCI de Brest Pourquoi vouloir renforcer la communication envers les entreprises ressortissantes de la CCI de Brest ? J’ai constaté avec étonnement, lors de ma campagne électorale, non pas la mauvaise image mais un certain manque d’image de la CCI de Brest. Beaucoup d’actions en faveur des entreprises sont menées avec succès dans être visibles. J’ai conscience que cela est propre à toutes les chambres de commerce et que nos multiples activités renforcent ce manque de lisibilité. Mais je ne peux pas m’en contenter car cela posera à terme la question de notre légitimité. Comment rendre nos actions et notre prestation de services plus perceptible par l’ensemble du monde économique ? Pour cela, j’ai souhaité la constitution d’une commission dédiée à la communication. Un groupe d’élus de tous secteurs économiques est ainsi chargé de faire un état des lieux et de réfléchir au renforcement de notre image auprès des petites et moyennes entreprises. Béatrice Cochard, membre élue et dirigeante de l’entreprise de réseaux informatiques Bluecom à Brest, pilote cette commission au côté du service communication de la CCI. Nous devons être davantage le vecteur de nos réussites locales et utiliser les outils de « e-communication » pour faire savoir nos compétences, les dispositifs existants pour les entreprises et les diverses opérations mises en oeuvre pour le développement de nos entreprises.

chambre de commerce et d’industrie de Brest


VIE DE LA CCI

BRESTOISE » aux jeunes entreprises à fort potentiel (pépinières d’entreprises, incubateur Produit en Bretagne)… « Une des clés de notre dynamisme réside dans notre capacité à conserver les centres de décision de ses entreprises et de ses administrations », souligne Frank Bellion. « Le Stade Brestois 29 ou Les Tonnerres de Brest sont aussi de bons vecteurs pour nous faire connaître. »

> Ports. Thalassa en direct du port de l’Aber Wrac’h. La CCI de Brest,

management. Son positionnement international et le renforcement du corps d’enseignants-chercheurs, entrent de plain-pied dans l’ouverture du Finistère vers l’extérieur : « Il faut en faire plus au niveau régional. Regroupons tous les acteurs de l’export pour capitaliser sur la Bretagne au niveau international. »

gestionnaire du port de plaisance, met à disposition de l’émission Thalassa (France 3) un emplacement pour le stationnement du navire Bel Espoir. L’émission y sera présentée en direct le vendredi 9 septembre.

4e enjeu.

© YVAN BRETON

La sécurisation énergétique.

La CCI veut mettre l’accent sur le tourisme d’affaires et de croisières.

© Spherebleue

« La situation énergétique actuelle de la pointe Bretagne est un risque majeur qui nuit et nuira à notre compétitivité et à notre attractivité. » La CCI soutient les économies d’énergie réalisées en entreprises (gestion de l’eau, des déchets, diagnostics environnement…). Elle s’est positionnée en faveur des énergies marines renouvelables, et plus particulièrement de l’éolien en mer. Elle soutient également le projet d’une unité de production d’électricité en pays de Brest. « Avec la nouvelle organisation du réseau des CCI, compte tenu de son niveau d’expertise et de la diversité des métiers qui y sont pratiqués, il serait logique que la CCI de Brest soit le lieu à partir duquel un certain nombre d’actions soient initiées », conclut le président Frank Bellion. « Nous devons rester un centre de décision et être forts pour travailler seul ou en coopération. »

> Aber

Wrac’h : le carnet de bord en ligne. Le site internet Carnet de bord de l’Aber Wrac’h présente l’ensemble des services liés au port mais aussi à l‘activité commerciale de la ville. Le site mêle cartes interactives et présentation par secteurs d’activités. Il reprend les principales informations publiées dans le guide format poche du même nom dont la 4e édition est sortie cet été (bilingue). Vous pouvez le commander directement sur le site : www.carnet-de-bord-abers.fr

3e enjeu.

La formation et l’enseignement.

> Aéroport

Brest Bretagne : des vols supplémentaires sur Paris en low cost. Depuis le 5 septembre, la compagnie « easyJet » propose 2 vols supplémentaires par semaine entre Brest et Paris, le jeudi et vendredi et modifie ses horaires. Cela porte à 9 le nombre de rotations par semaine, à partir de 33 € TTC l’aller simple. Ce nouveau programme permet un nouveau créneau de départ le matin au lieu du soir le lundi et le mardi. La journée à Paris est ainsi optimisée, avec un retour plus tardif (départ de Paris à 19h10 au lieu de 17h15 le mercredi, jeudi et vendredi). Air France maintient de son côté une offre très complète sur Paris : jusqu’à 6 vols par jour sur Orly et 3 sur Roissy, à partir de 64 € TTC l’aller simple.

> Air La CCI entend mieux faire connaître la qualité de son appui aux entreprises.

© SIMON COHEN

« Les entreprises doivent être convaincues de l’intérêt d’investir dans la formation en termes de qualification et d’adaptation de leurs salariés aux défis de demain », insiste le président. La CCI de Brest est leader en matière de formation continue sur la région brestoise, qu’elle soit longue ou courte. Elle apportera son soutien aux TPE, compte tenu de la complexité des dispositifs. « Une ville où on se forme renforce l’attractivité des territoires, cela crée un vivier de compétences. » Autre axe stratégique : l’apprentissage. « Le campus des métiers qui ouvrira en septembre 2014, à Guipavas, va proposer de nouvelles formations liées à l’évolution des métiers. Ce sera un pôle d’excellence qui valorisera l’image des formations en alternance et apportera aux entreprises davantage de personnel qualifié. » L’ESC Bretagne Brest implique le tissu économique dans sa formation de cadres et cadresdirigeants à travers son centre de ressources en

Retrouvez la présentation du plan de mandature par Frank Bellion en vidéo (et sa synthèse) lors de l’assemblée générale de la CCI le 7 juin dernier sur : www.cci-brest.fr, rubrique Actualités.

Un site web repensé pour plus de simplicité

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Le Bel Espoir à l’Aber Wrac’h en 2009

Béatrice Cochard, élue en charge de la communication

La CCI de Brest publie un certain nombre d’informations sur son site internet depuis plusieurs années : présentation de ses services, actualités économiques, rendez-vous... Déjà ancien, il devait être remanié afin d’une part, de simplifier l’accès aux informations recherchées, puis, de l’autre, intégrer les nouveaux outils de présentation que sont les vidéos ou encore l’inscription à des flux d’information selon les centres d’intérêt de chacun. Plus dynamique, il répond aussi aux normes d’accessibilité pour les malvoyants. A chacun de juger de son aspect et de son pragmatisme sur : www.cci-brest.fr

France en vol quotidien sur Marseille. A partir du 2 octobre, Air France proposera un vol quotidien vers Marseille, effectué en Airbus A319 de 142 sièges représentant une offre hebdomadaire de 2 000 sièges. La compagnie indique des tarifs à partir de 50 € TTC l’aller simple. Les billets peuvent être achetés dès à présent sur internet, par téléphone, en agences Air France ou agences de voyage.

> La navette aéroport au tarif bibus. La navette reliant plusieurs fois

par jour l’aéroport au centre-ville de Brest est désormais accessible aux détenteurs d’un abonnement Bibus (Fréquence, FréKence-26, Tempo, Rytmo) sans aucun surcoût. Ceux-ci peuvent rejoindre l’aéroport aussi simplement que la gare routière ou la gare ferroviaire.

> 15 octobre : 2e forum des métiers de l’aéronautique à Guipavas.

Après le succès de l’an dernier (près de 3 000 visiteurs), l’aéroclub du Finistère organise son 2e forum des métiers de l’aéronautique, de 9h30 à 17h30, à l’aéroclub à Guipavas (près de l’aéroport). Objectif : favoriser l’orientation des jeunes vers les métiers de l’aéronautique civile et militaire, en leur permettant de rencontrer les écoles de formation et les professionnels (pilotes, contrôleurs aériens, mécaniciens, personnel navigant commercial, métiers aéroportuaires…) L’aéroport Brest Bretagne y sera représenté.
Entrée gratuite. En savoir plus : www.aeroclubdufinistere.org

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octobre : premier marché de la biodiversité au Faou. Samedi 22 octobre se tiendra le premier marché de la biodiversité, place du marché, au Faou. Cette opération menée par le Club des restaurateurs pointe Bretagne et le parc d’Armorique a pour but de faire découvrir les animaux d’élevage et les végétaux spécifiques au parc d’Armorique. Au programme : forums pour grands et petits, ateliers, dégustation de kig ha farz le midi… Cet événement, qui coïncide avec la semaine du goût, est soutenu par les 3 CCI du Finistère. En savoir plus : @ www.pnr-armorique.fr

chambre de commerce et d’industrie de Brest

Courants septembre-octobre-novembre 2011

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INITIATIVES Association présente sur Brest depuis 1993, le Cobaty regroupe des représentants de tous les métiers liés au bâtiment. A son actif, de nombreuses réalisations brestoises récentes.

© SIMON COHEN

Le Cobaty Brest Iroise fédère le secteur du bâti

Guy Fauvet

«

Le Cobaty est une association présente dans la plupart des villes de France et même dans quelques pays francophones », commence Guy Fauvet, architecte de métier et président de Cobaty Brest Iroise depuis deux ans. Au Cobaty, toutes les grandes professions de la construction sont représentées : notaires, maçons, bureaux d’études, assureurs, huissiers… Soit, au Cobaty Brest Iroise, 38 adhérents réunis dans le but de créer un lieu d’échange et de tisser des passerelles entre leurs univers respectifs. « Nous tentons de fédérer les énergies, résume Guy Fauvet, le but de notre association étant d’encourager de véritables réflexions urbaines, de permettre

l’ouverture vers de nombreux sujets qui nourrissent la pensée de chacun. »

Voyages d’études Ainsi, depuis deux ans, les membres du Cobaty Brest Iroise sont-ils invités à participer à un voyage d’études dans des villes portuaires. Une façon, pour eux, d’aller à la rencontre de nouvelles architectures, « parce qu’il me semble aussi important qu’intéressant de découvrir des villes soumises à la même problématique que Brest ». L’année dernière, c’est donc à Marseille que se sont rendus les adhérents de l’association. Et, du 26 au 29 mai dernier, le voyage d’études à Hambourg a entraîné 25 personnes

à la découverte du pharaonique projet de récupération des docks de la ville. Sur Brest, le Cobaty participe depuis trois ans à l’élaboration du fameux parcours des fresques, mis en place par Brest métropole océane. Il s’agit de dix grandes peintures murales disséminées sur certains pignons d’immeubles de la rive droite, de Recouvrance au quartier des Quatre Moulins. « Un dossier relativement chronophage mais passionnant ! », témoigne Guy Fauvet. « Nous participons à ces fresques de leur genèse à leur finalisation. Nous conseillons en terme de faisabilité du projet mais nous préparons aussi les supports, nous effectuons les travaux de maçonnerie, nous fournissons les échafaudages… » En parallèle, les membres du Cobaty organisent des actions ponctuelles dans les collèges, à l’image de ces conférences sur les métiers du bâtiment, par exemple. Toujours dans un esprit très constructif.

Parcours de fresques Le Cobaty Brest Iroise vient de participer à la création d’une nouvelle fresque murale, à Recouvrance, sur le thème de la recherche océanographique. Elle a été livrée en juillet dernier et est visible rue Anatole-France (non loin de la bibliothèque des Quatre-Moulins).

RENTREÉ 2011 :

IL RESTE DES PLACES INSCRIVEZ-VOUS VITE ! L'apprentissage :  une formation  un diplôme  une expérience  un contrat de travail  un emploi

Les Mercredis

de l'Apprentissage Prochaines dates :

14, 21, 28 septembre Rendez-vous à l'Ifac à 14h30

CENTRE DE FORMATION DES APPRENTIS DE LA CCI DE BREST www.ifac.cci-brest.fr / Tél. 02 29 00 60 60 / 02 29 00 60 00

L'IFAC EST CONVENTIONNÉ PAR LA RÉGION BRETAGNE

septembre-octobre-novembre 2011

>

Marchés de l’export à la hausse grâce à l’agroalimentaire.

+ 15 %, telle est l’augmentation constatée en 2010 pour

l’exportation des produits finistériens. Cette progression est encore plus remarquable pour les produits laitiers avec 49 % de croissance à l’export. D’une manière générale, la croissance est due à la reprise de la demande mondiale, à la baisse de l’offre dans certains secteurs et à la dépréciation de l’euro vis-à-vis du dollar. La viande porcine fait un bond vers les pays asiatiques avec + 65 % en Corée du Sud et + 85 % en Chine. La contamination de leurs cheptels par la fièvre aphteuse a favorisé la viande finistérienne aux dépens des offres américaines et brésiliennes. La volaille s’exporte aussi à la hausse vers le Moyen Orient. Les viandes européennes redeviennent ainsi concurrentielles sur le marché mondial.

Source : Finist’éco 2011, Bilan et analyse de l’activité économique en Finistère en 2010, consultable sur www.cci-brest.fr (Actualités)

vie des entreprises

Développement > Raoul Corre ouvre un espace cuisine et salle de bains à

Brest. 
L’entreprise Raoul Corre, implantée au Folgoët, est composée d’une soixante de salariés. Elle partage son activité entre le gros œuvre du bâtiment (construction et extension) et l’installation de cuisines. En juin dernier, elle a ouvert « Livinside », une nouvelle structure dirigée par Stéphanie Foll. En professionnelle de l’agencement, elle est chargée de faire découvrir, aux particuliers et aux professionnels, des gammes de cuisines personnalisables, des salles de bains et des dressings de marques peu connues en France. Un atelier de 4 personnes permet la création de meubles sur-mesure. @ www.livinside.com

Services sport pour tous avec S’portoibien à Landerneau. > Du S’Portoibien, telle est l’entreprise basée à la pépinière d’entreprises de Landerneau depuis un an. Les deux associés, Thomas Guilpain et Estelle Cahello sont des diplômés de la filière Staps de l’UBO (éducateurs sportifs). Cette TPE se concentre sur deux axes de développement : d’une part l’aide au transport pour tout public à mobilité réduite avec un accompagnement individualisé sur place (visites familiales, festivals, matchs…) ; de l’autre, la pratique d’activités sportives adaptées. « Sur ce point, nous intervenons dans les établissements médicalisés afin de proposer des séances de gym douce, de relaxation ou du travail d’équilibre par exemple », commente Thomas Guilpain. « Nous montons des partenariats avec des clubs spécialisés selon les demandes ». @ www.sportoibien.com

> Eco Action Plus propose des

outils de gestion environnementale. Implantée à Milizac depuis janvier, « Eco-Action Plus » est spécialisée dans la collecte des déchets de bureau des entreprises, des administrations et des collectivités, ainsi que dans la destruction des archives. Créée par un ancien élève de l’ESC Bretagne Brest, Bastien Lucas (notre photo), la société s’est fixé un double objectif. Elle propose aux entreprises une solution viable en termes de gestion environnementale (mise à disposition de bacs collecteurs, enlèvement, recyclage, prévention…). Elle valorise également l’image de sa clientèle par la remise d’un certificat de responsabilité environnementale. Actuellement seul aux commandes de sa petite entreprise, Bastien Lucas s’apprête à recruter un salarié.

> Immobilier d’entreprises : Kermarrec investit à Brest.

1 700 apprentis et stagiaires CAP, BP, bac pro, BTS, enseignement supérieur, CQP 40 formations en alternance

6 Courants

indicateur

Le groupe Kermarrec (Rennes) a inauguré la première tranche de l’ensemble immobilier d’entreprises Askell Parc, près de l’aéroport (zone de Prat Pip). Il s’agit de son premier investissement finistérien, d’un montant de 8 M€, sur 5 000 m2. Il se compose de trois immeubles de bureaux et d’un restaurant (en service). Les bâtiments C et D (avec un showroom commercial) seront livrés en juillet 2012 et « probablement tous remplis » selon la direction du groupe. Le label très haute performance énergétique a été choisi pour cet ensemble. Jean Kermarrec, Finistérien et DG du groupe, développe d’autres projets à la pointe Bretagne, notamment dans le logement collectif.

Courants

Publication éditée par la chambre de commerce et d’industrie de Brest : 1, place du 19e RI, BP 92028, 29220 Brest Cedex 2. Tél. 02 98 00 38 00. Mél. courants@cci-brest.fr Sous la responsabilité de : Michel Gourtay Présidente du comité de rédaction : Béatrice Cochard Responsable de la rédaction : Blandine Kermarec Coordination et secrétariat de rédaction : Christelle Hall Rédaction : Catherine Croze, Damien Goret, Christelle Hall. ISSN : 0981-9282. Dépôt légal à parution - Conception graphique-réalisation : Basilic Communication - Publicité : Gédéon Marketing. Tél : 02 98 44 66 02. Tirage : 77 500 exemplaires

chambre de commerce et d’industrie de Brest


Suivre une formation > Vous êtes salarié(e) > Vous avez

moins de 26 ans > Ifac (Centre de formation des apprentis). 11, rue Yves-Giloux, Brest 02 29 00 60 60 @ www.ifac.cci-brest.fr > ESC Grande École. 2, avenue de Provence Brest 02 98 34 44 44

> Vous êtes demandeur d’emploi

> Formations tertiaires. Rue du Gué-Fleuri, Le Relecq-Kerhuon 02 98 30 45 75 @ www.formation.cci-brest.fr

> Formations linguistiques. Ciel, rue du Gué-Fleuri, Le Relecq-Kerhuon 02 98 30 45 80 @ www.formation.cci-brest.fr

> Formation professionnelle continue : tertiaires 02 98 30 45 75, techniques 02 98 44 52 58 @ www.formation.cci-brest.fr

> Formations techniques. Cefortech, 20, rue Jean-Charles Chevillotte, zone industrielle portuaire, Brest 02 98 44 52 58 @ www.formation.cci-brest.fr

> ESC (cycles formation continue et mastères / 3e cycle). 02 98 34 44 44 @ www.esc-bretagne-brest.com

> Ifac (Certificats de qualification professionnelle). 11, rue Yves-Giloux, Brest 02 29 00 60 60 @ www.ifac.cci-brest.fr

> ESC (cycles formation continue, mastères / 3e cycle). 2, avenue de Provence, Brest 02 98 34 44 44 @ www.esc-bretagne-brest.com

1 formation, 1 métier

© simon cohen

Devenir conseiller en gestion de patrimoine et finances

Bernard Vuarin, magasinier chez Tabur Electricité.

Intervenir dans les entreprises ayant à gérer des flux de marchandises, tel est le savoir-faire que permet d’acquérir le bac pro Logistique dispensé au Cefortech.

Les nombreux débouchés du bac pro Logistique

R

ien ne destinait, a priori, Bernard Vuarin, à travailler en tant que magasinier au sein de l’entreprise Tabur Electricité, agence de négoce en matériaux électriques à Brest. Cet homme de 52 ans avait en effet commencé sa carrière en tant que dessinateur en construction mécanique. « Et puis, dit-il, en 2003, j’ai démissionné de l’entreprise où je travaillais ». Rapidement, et sans rien connaître au métier, il trouve une place de magasinier, en CDD, dans une agence de négoce de matériaux. S’ensuivent différentes périodes de chômage dont il sortira, par intermittence, grâce à de petits contrats. En 2005, le quinquagénaire débute une formation de magasinier de niveau BEP-CAP. « Six mois plus tard, raconte-t-il, j’obtenais un diplôme reconnu par la profession qui m’a

permis de réaliser de nombreuses missions d’intérim. Mais je cherchais surtout à avoir un poste sûr, en CDI. C’était l’époque où mes deux filles s’orientaient vers de hautes études et je voulais aussi leur assurer une certaine stabilité. » L’entourage, l’autre atout de Bernard Vuarin. « Ma femme et mes deux filles m’ont beaucoup encouragé. J’avais entendu parler du bac pro Logistique du Cefortech. Mais, à 50 ans… ». L’âge est un critère disqualifiant, c’est exactement ce à quoi pense Bernard Vuarin. Pourtant, en août 2008, il entre en formation au Cefortech, « avec énormément de lacunes ». Des lacunes en partie gommées par le système de formation du Cefortech : remise à niveau d’août à octobre pour les stagiaires d’un niveau CAP, puis, à partir de novembre, la formation en logistique à proprement parler.

« Deux CDI en un an ! » « A de nombreuses reprises, il a cru qu’il n’y arriverait pas », poursuit Claudine, sa femme. « Exact, sourit l’intéressé, malgré le grand professionnalisme et la réactivité des formateurs du Cefortech, j’ai bien cru que je ne m’en sortirais pas. » En août 2009, les résultats du bac pro tombent. Bernard Vuarin est diplômé. Mention Bien. La suite ? Une succession de bonnes nouvelles : « Ce bac pro m’a permis de décrocher deux CDI en un an ! », s’exclame-t-il. « Le premier dans une pharmacie. Le second, qui m’a fait démissionner du premier, chez Tabur Electricité, l’entreprise où j’avais effectué mon stage. Parce que j’avais obtenu mon diplôme, l’entreprise m’a recontacté. Comme quoi, l’âge, quand on est motivé et qu’on est bien formé, ça ne change rien », conclut Bernard Vuarin.

Conditions d’inscription Le technicien en logistique prépare et réalise des opérations liées à la réception des marchandises, à la mise en stock, la préparation et l’expédition des commandes. Les débouchés sont nombreux et le métier permet de grandes perspectives d’évolution. La formation est ouverte aux titulaires d’un CAP ou BEP, d’un baccalauréat ou sortant de 1ère. Financée par le conseil régional de Bretagne, elle ouvre droit à une rémunération pour les stagiaires. Sens de l’organisation et goût du contact sont des qualités recommandées. Cefortech (CCI) 02 98 44 52 58

La formation : mastère spécialisé / 3e cycle Gestion patrimoniale et financière. La bancassurance connaît un fort développement. Les futurs cadres font l’acquisition des connaissances fondamentales des secteurs bancaire et financier ; ils suivent une spécialisation juridique, commerciale et financière, consolidée par la mise en pratique professionnelle (stage en entreprise et alternance). La formation prépare à la certification Autorité des marchés financiers (AMF). Elle confère la compétence juridique appropriée (CJA) et le statut de conseil en investissement financier (CIF). Jean Moussavou, professeur de Finances à l’ESC : « La promotion s’est rendue à Paris en avril dernier pour visiter des entreprises spécialisées. L’objectif poursuivi était de compléter le cursus académique par la rencontre de professionnels du secteur, la découverte de la réalité des métiers, la confrontation des enseignements avec les témoignages de praticiens.… Les étudiants ont pu consolider l’idée que la finance, ce n’est pas que le seul trader aux bonus confortables, c’est surtout une multitude de métiers. » Les métiers. Le mastère spécialisé forme des conseillers en gestion de patrimoine opérant soit de façon indépendante, soit dans le cadre d’organismes financiers (banques, assurances, sociétés d’investissement), soit dans le cadre de la gestion des actifs et des passifs sociaux des entreprises. Public concerné. Diplômés de l’université en économie, droit et gestion, des écoles de commerce et d’ingénieurs ; titulaires d’un master recherche ou professionnel ; salariés ou demandeurs d’emploi (bac+4) ayant 3 années d’expérience professionnelle. Recrutement : en cours. ESC Bretagne Brest (CCI) 02 98 34 44 92 @ www.esc-bretagne-brest.com

> Les Lundis de la vente et du commerce une fois par mois.

Pour faire face aux problèmes de recrutement de salariés qualifiés dans le commerce, la CCI a lancé les Lundis de la vente et du commerce, des réunions mensuelles de présentation des métiers. Elles sont ouvertes à tout public souhaitant des informations sur ce secteur. Des vidéos de témoignages et des entretiens individuels avec les conseillers formation sont proposés aux participants. Prochaines dates : 19 septembre, 17 octobre, 21 novembre et 12 décembre. Lieu : CCI de Brest, à 17h. Martine Bescou (CCI) 02 98 00 38 10 @ martine.bescou@cci-brest.fr

> Mercredis de l’apprentissage : venez découvrir des métiers. L’Ifac, centre de formation des apprentis de la CCI de Brest, organise des réunions d’information le mercredi pour un public intéressé par l’apprentissage. L’établissement commence par une présentation générale des parcours de formation en alternance et des métiers enseignés. Une visite des ateliers est prévue, suivie d’entretiens individuels pour ceux qui se montrent intéressés par ces filières qui mènent à l’emploi. Lieu : Ifac, à 14 h 30 Prochaines dates : 14, 21 et 28 septembre Ifac (CCI) 02 29 00 60 60

> Pizzaïlo / Desserts de restaurant : il reste des places en formation. Le contrat de qualification professionnel (CQP) est une formation reconnue au niveau national et appuyée par l’Union des métiers de l’industrie de l’hôtellerie-restauration du Finistère. Elle se déroule à l’Ifac, centre de formation des apprentis. L’Umih a annoncé un besoin important en pizzaïoli sur la région brestoise. De même pour la mention complémentaire Desserts de restaurants, qui peut être suivie en contrat de professionnalisation. Si ces métiers vous intéressent, il reste des places dans les deux formations qui débouchent sur l’emploi. En effet, le CQP s’obtient en un an sur le lieu de travail, en faisant l’acquisition d’un référentiel de compétences supervisé par l’Ifac. Ifac (CCI) 02 29 00 60 60

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INVITÉ IPC, trois lettres peu connues des Finistériens et pourtant, l’entreprise créée à Brest en 1987 rayonne sur toute la France. Son domaine : les produits d’hygiène, d’entretien et de maintenance. Sa nouvelle marque Cap Vert gagne du terrain.

eu connue parce que discrète sur sa réussite, IPC (pour Industrie de produits chimiques) n’est pas une industrie à proprement parler mais une société de commercialisation de produits d’hygiène pour entreprises et collectivités. Elle repose sur une force de frappe de plus de 200 commerciaux répartis entre la France et le Bénélux, ainsi que sur son siège social de 25 collaborateurs situé au port de commerce de Brest. A l’origine, IPC fut lancée par Xavier Marie, Brestois qui a ensuite fondé Maisons du Monde. Il eut l’idée en 1987 de lancer un déboucheur liquide sur un marché pionnier. Revendue en 2001 à des cadres, l’entreprise ne se contenta pas de revendre les produits des autres (sourcing) et c’est là son point fort : IPC conçoit des formulations, imagine des parfums et des contenants qu’elle impose dans un cahier des charges à une dizaine de fabricants chimistes, dont 80 % se situent en France (20 % en Asie et aux États-Unis). Elle a déposé des noms et des formules en France et en Belgique. « Nous n’avons pas de chaîne de fabrication intégrée, ce qui nous permet d’être plus libre dans nos processus de création », commente Hervé Dohollou, directeur général depuis 2008.

© SIMON COHEN

IPC met le cap sur l’éco-responsabilité P > IPC, 260 salariés > Siège social à Brest (25 salariés), centre de téléprospection dans le sud-ouest (15 personnes), plateforme logistique à Guichen (35) et 200 commerciaux répartis sur toute la France (5 au Bénélux). > 32 M€ de chiffre d’affaires en 2010 ; vise les 40 M€ dans les cinq ans ; > Clients : 95 % collectivités et PME/PMI ; > Marque IPC : 700 références, une nouvelle tous les deux mois. > IPC soutient une école du Sénégal, à N’Bour. Ses dons permettent à 250 enfants de suivre une scolarité normale.

« Une aventure humaine »

Ce dynamique entrepreneur a gravi tous les échelons d’IPC. « Notre structure permet cette progression de carrière. Les directeurs ont une bonne connaissance des contraintes du terrain. » Cette valorisation du savoir-faire est une autre spécificité de la structure brestoise, alliée à la cohésion des équipes. « Notre modèle interne de développement est basé sur la fidélisation de nos salariés et pour cela, leur implication dans nos choix stratégiques nous semble important. D’où les trois ouvertures de capital que nous avons faites et qui ont permis à une soixantaine de collaborateurs de devenir actionnaires d’IPC. Nous nous développons grâce aux compétences de chacun et ce capital humain est très important sur un marché aussi concurrentiel que le nôtre.» Le management repose sur le tandem Hervé Dohollou et Roland Belleil, directeur administratif et financier. « Nos décisions visent à développer l’emploi tout en satisfaisant nos clients et actionnaires. Nous partageons une culture d’aventure. »

Cap Vert, la marque qui monte En cette rentrée, IPC passe la vitesse supérieure. Elle recrute

une vingtaine de commerciaux en région parisienne, Rhône-Alpes et Paca, cinq autres en Belgique. « Nous allons davantage cibler les PME, dans l’automobile ou encore l’agroalimentaire, via nos produits techniques. » Et surtout développer la marque Cap Vert, lancée en septembre 2008, rassemblant des références éco-labellisées et éco-certifiées. « Nous avons toujours fait des produits écologiques mais pas sous une seule marque », commente Roland Belleil. Travailler pour et avec la planète, voilà qui prend à contre-courant toutes les idées reçues sur l’industrie chimique. Bien leur en a pris car Cap Vert compte pour un tiers du chiffre d’affaires et ouvre des perspectives innovantes. Dès ce mois de septembre, IPC commercialise une nouvelle gamme de produits écoresponsables, « le degré ultime de l’écologie, poursuit Hervé Dohollou, car nous nous engageons à utiliser des ressources naturelles qui ne remplacent pas des cultures vivrières, qui développent l’économie locale, respectent une chaîne bio, tout en répondant aux critères de nos clients certifiés Iso 14 001. » L’entreprise a son destin bien en main.

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le non respect des engagements de location, entraîne la perte du bénéfice des incitations fiscales

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