courants

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CAP VERT

Leonardo fait voyager les apprentis

N° 137

INVITÉ

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© SIMON COHEN

Où partir cet hiver au départ de Brest ?

FORMATION

© SIMON COHEN

© PAPOU

ACTIONS DE LA CCI

Olivier Bellin, Auberge des Glazicks

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novembre - décembre 2011

Crêperie de Coataudon

© SIMON COHEN

Édition publicitaire de la C.C.I. de Brest. Le Télégramme, éditions de Brest et Châteaulin du 17 novembre 2011.

JOURNAL D’INFORMATION DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE BREST

Agroalimentaire : des PME dynamiques sur le bassin brestois à l’affiche Brest

Luis aux mains d’argent Luis Martins, 40 ans, est l’homme qui monte dans le milieu de la coiffure à Brest. Né à Landerneau dans une famille de culture espagnole, il quitte jeune l’école, avec la soif d’apprendre autrement. Sa rencontre avec Marcel Tréguer, responsable du secteur coiffure à l’Ifac de Brest (centre de formation

des apprentis), est déterminante. Elle lui donne le goût de l’apprentissage. Il débute ainsi dans le salon de Roger Mérour, Espace Coiffure à Landerneau, puis rencontre Yves Quentric, un nom connu sur la place brestoise, qui devient son mentor. Une révélation. « Yves m’a donné la clef pour l’avenir : la confiance en soi ».

En 2004, il crée son propre salon Cortès Coiffeurs Associés, au 27 rue Branda, qui compte 3 salariés. Cette année, la marque professionnelle haut de gamme de produits capillaires estampillés Tigi, initiales de Toni & Guy, a fait appel à lui. Cette chaîne mondiale de salons de coiffure branchés, fondée au Royaume-Uni, l’a intégré dans une équipe de dix ambassadeurs français, tous formés à Londres depuis juin et pendant six mois, aux techniques de cette école tendance. Depuis plus de 45 ans, la marque s’est positionnée en tant que pionnier

dans la coiffure professionnelle : 450 salons dans 41 pays. « La formation Tigi permet de me perfectionner, de rencontrer d’autres personnes et de transmettre un savoir-faire, l’amour du métier. » Grâce à cette expérience, Luis a mis en place des stages de coupe dans son salon, où il fait venir de grandes pointures de la coiffure - Akos Bodi, le directeur de l’éducation Tigi européenne, le Bruxellois Jean-Luc Savagan… - dans le but de former d’autres coiffeurs. Son ambition : apporter à sa manière un certain dynamisme à sa ville.

Luis Martins

© SIMON COHEN

FOCUS. L’industrie agroalimentaire du bassin brestois se partage entre grands groupes, coopératives et PME, soit 154 établissements. La CCI de Brest a effectué un état des lieux pour mieux comprendre les besoins de la filière et proposer des pistes de dynamisation, à l’intention notamment de la centaine de PME présentes sur le bassin. Zoom sur un pilier de l’économie du territoire à travers trois d’entre elles. p 4-5


Pour ses 40 ans, la formation commerciale Cetma veut rassembler les diplômés autour d’un événement festif mais aussi au sein d’un réseau professionnel appelé à durer.

Cetmaliens, manifestez-vous !

Un réseau professionnel Pour mieux la valoriser, elle a eu l’idée de créer un double événement à l’occasion de ses 40 ans : un annuaire répertoriant les promotions depuis 1972, ainsi qu’un réseau professionnel sur Internet, de type média social, mais appliqué uniquement aux « Cetmaliens ». « J’ai découvert plus de 800 fiches d’anciens qui avaient été réalisées par Françoise Kerfriden, la personne qui était en charge du suivi des promotions de

2 décembre

Permanence des agents commerciaux, de 14 h à 17 h,

à la CCI, sur rendez-vous.

24 novembre

Permanence des notaires et experts comptables,

F

rendez-vous confidentiels et gratuits de 30 min le jeudi à la CCI.

1 et 22 décembre er

Matin Créateur. Vous avez un projet de création ou de reprise d’entreprise ? La CCI de Brest vous propose d’assister à une réunion d’information, le Matin Créateur. Participation gratuite mais inscription obligatoire.

12 au 19 décembre

Stage 5 jours pour entreprendre. Ce stage, organisé par l’Espace entreprendre de la CCI de Brest, couvre les différents aspects liés à la création d’entreprise : juridique, gestion/fiscalité, banque, assurance, expert-comptable, notaire… Participation : 150 €.

Le vendredi, sur rendez-vous

Permanence des professions libérales. À 14 h, 15 h ou

© SIMON COHEN

ormation commerciale connue et reconnue auprès des entreprises de la région brestoise, le Cetma a formé 800 personnes depuis sa création à la CCI de Brest en 1972. En neuf mois, les promotions d’une vingtaine de personnes apprennent concrètement le métier de gestionnaire des unités commerciales. La formation mêle la théorie, dispensée par des enseignants issus du monde du travail, aux stages en entreprises. En perpétuelle adaptation, elle s’ouvre à l’alternance ce mois de novembre, à travers le contrat de professionnalisation. « Les diplômés nous le disent régulièrement : le Cetma, c’est une carte de visite sur le marché de l’emploi de la région brestoise », commente Agnès de Cibon, responsable des formations qualifiantes au Ciel Bretagne.

les rendez-vous

16 h, rencontre avec un représentant de l’association de gestion des professions libérales agréée, à la CCI. Agnès de Cibon, responsable des formations tertiaires qualifiantes au Ciel Bretagne et Samuel Ferdjoui, stagiaire Cetma

1979 à 2007, aujourd’hui à la retraite. » Forte de cette précieuse base de données, elle a monté un groupe de cinq personnes issues de la promotion Cetma en cours afin de développer le projet d’anniversaire. Samuel Ferdjioui pilote le groupe. Son expertise dans les nouvelles technologies et l’audiovisuel lui permettront de créer des outils d’animation de la plateforme. Mais d’abord, « il faut contacter trois cents personnes ! », explique-t-il. « Les médias sociaux comme Facebook ou Viadéo nous sont utiles. Nous espérons fédérer le plus possible de diplômés autour de notre projet. » Les retours sont positifs, les Cetmaliens, au profil commercial donc, sont demandeurs d’un outil qui leur permette de mettre en avant

leur entreprise. « Pour nous, poursuit Agnès de Cibon, c’est l’opportunité de valoriser nos promotions, faire participer les anciens par le recrutement de stagiaires ou le retour d’expériences. Il faudra que cette plateforme web soit vivante, interactive et utile. » En temps de contraction du marché du travail, la création d’un tel outil de mise en relation ne peut qu’être positive pour les futurs diplômés.

Vous êtes un diplômé du Cetma ? Pour rejoindre le réseau, contactez Agnès de Cibon (CCI). 02 98 35 45 84 ; @ c o n ta c t . c e t m a . b re s t @ gmail.com

Le Cetma

(formation du réseau national Négoventis porté par les CCI) forme au diplôme Gestionnaire des unités commerciales (bac + 2) en neuf mois. C’est une formation conventionnée par Pôle emploi, le Fongecif, Défense Mobilité et la Région Bretagne. Elle s’adresse aux demandeurs d’emploi, aux salariés en congé individuel de formation (Cif) ou en reconversion.

Maëlle Juin

(pour tous ces rendez-vous) Accueil de l’entrepreneur (CCI). 02 98 00 38 73 @ accueil.entrepreneur@cci-brest.fr

21 novembre, 12 décembre

Lundi de la vente et du commerce. La CCI de Brest organise des rendez-vous mensuels de présentation des métiers de la vente et du commerce sur le bassin d’emploi de Brest baptisés « Les Lundis de la vente et du commerce ». À la CCI, de 17 h à 18 h, entrée libre. Renseignements : Martine Bescou (CCI). 02 98 00 38 18 @ martine.bescou@cci-brest.fr

la CCI vous accueille pour vous informer Chambre de commerce et d’industrie de Brest. 1, place du 19e R.I., BP 92028, 29220 Brest Cedex 2. Votre CCI est ouverte de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 h, du lundi au vendredi. 02 98 00 38 00 @ info@cci-brest.fr @ www.cci-brest.fr

Antenne de Châteaulin. 30, quai Charles-de-Gaulle, 29150 Châteaulin 02 98 86 53 02 @ antenne.chateaulin@cci-brest.fr CCI Info. Centre de documentation économique ouvert à tout public chaque jour de 14 h à 17 h.

02 98 00 38 15

Fichier des entreprises. Information et vente d’annuaires des entreprises (8 h 30-12 h 30 / 14 h-17 h). 02 98 00 38 06

Inicial (ex-service Habitat). 02 98 00 38 88 Courants. @ courants@cci-brest.fr 02 98 00 38 44

pour vous aider à créer et développer Espace entreprendre. Service d’information et de conseils juridiques, fiscaux et sociaux pour les porteurs de projets de création ou reprise d’entreprise. 02 98 00 38 73 Pépinières d’entreprises. Hébergement et accompagnement de porteurs de projets et de créateurs d’entreprise. » Mescoat, à Landerneau 02 98 30 35 00 » Penhoat, à Plabennec 02 98 07 27 27 » L’Aulne-Maritime, au Faou 02 98 81 17 70 » Châteaulin 02 98 81 25 34

Département industrie, services et international. Sur rendez-vous.

02 98 00 38 18

Département commerce, tourisme et services. Sur rendez-vous.

02 98 00 38 17

Centre de formalités des entreprises. Service d'information sur les formalités juridiques liées à la création-reprise d'entreprise. 02 98 00 38 05

ChamberSign. Service de promotion de la signature électronique des CCI. 02 98 00 38 76 @ www.chambersign.fr

pour vous faire voyager Aéroport Brest Bretagne. @

2 Courants

www.brest.aeroport.fr

02 98 32 86 00 navette routière 0 820 850 252

pour vous former Voir page 7 novembre-décembre 2011

chambre de commerce et d’industrie de Brest


Fidèle à sa volonté de proposer une offre digne de ce nom à la pointe du Finistère, l’aéroport Brest Bretagne prépare l’hiver entre vols réguliers et invitations au soleil.

L’aéroport fait reculer l’hiver !

Comment gagner les villes françaises ? Côté vols réguliers, l’aéroport Brest Bretagne conserve une large offre vers les grandes villes françaises, à partir desquelles il est possible de gagner de nombreux pays étrangers. Bordeaux, Lyon, Toulon, Lille, Marseille, sont fidèles à la plateforme brestoise, assurant, dans la plupart des cas, une à deux rotations quotidiennes (lire encadré).

Depuis le 2 octobre, Air France propose un vol quotidien sur Marseille et s’ajoute à l’offre de Ryanair. Vous gagnerez donc la cité phocéenne tous les jours de la semaine, avec un vol quotidien. Ryanair vous envoie à Marseille du lundi au dimanche. Bordeaux, par l’intermédiaire de Chalair, sera joignable deux fois par jour, du lundi au vendredi. Air France toujours, et cette foisci vers Lyon, assure trois rotations quotidiennes, à l’exception du samedi et du dimanche (deux par jour). Easyjet s’y rend une fois par jour, le lundi, mercredi, vendredi et dimanche. La compagnie permet aussi de gagner Paris-Charles-de-Gaulle toute la semaine, à raison d’une rotation par jour et de deux rotations le jeudi et vendredi. Les deux grands aéroports parisiens, Orly et Charles-de-Gaulle sont desservis par Air France tous les jours de la semaine : six vols par

jour vers Orly (quatre, le samedi et dimanche) et trois vers CDG. Un vol week-end est aussi disponible vers Toulon, grâce à Jetairfly, le vendredi et dimanche. Quant à Ouessant, c’est par le biais de Finist’air que vous vous y rendrez, du lundi au dimanche, à raison de deux rotations par jour.

Changements d’horaires À noter aussi quelques changements d’horaires : Chalair, par exemple, a modifié les départs Brest-Lille (8 h 25 et 20 h 20, tous les jours sauf le samedi et dimanche). De même du côté du BrestParis CDG proposé par Easyjet : départ programmé de Brest à 8  h  40 (lundi, mardi, jeudi) et retour de Paris à 19 h 10 (mercredi, jeudi, vendredi). Tous les jeudis, l’aller-retour peut ainsi se faire dans la journée. @ www.brest.aeroport.fr

Vueling, l’une des principales compagnies aériennes espagnoles, ouvre une nouvelle desserte régulière au départ de l’aéroport, à destination de Barcelone, dès le 25 mars 2012. Les vols, à partir de 39,99 € TTC l’aller simple, seront opérés en Airbus A320 de 180 sièges deux fois par semaine, jeudi et dimanche. Réservations : @ www.vueling. com, les agences de voyage ou par téléphone au 0 899 232 400.

<questions> André Jourt, vice-président Équipements

Un trafic en progression uel bilan du trafic pouvezQ vous faire en cette fin d’année ? André Jourt : Le trafic des neuf premiers mois de 2011 est en hausse de 8,2 % avec 835 819 passagers. C’est une bonne nouvelle qui s’appuie sur deux facteurs. Tout d’abord, le dynamisme général sur Paris et Lyon est porté par la concurrence entre Air France et Easyjet. Ensuite, la croissance du début 2010 avait été entravée, ce qui n’est pas le cas début 2011. On peut toutefois apporter une petit bémol à cette augmentation car elle a été freinée par les perturbations météos pendant les travaux de remplacement du système dit « d’atterrissage tout temps » cet été. On estime à environ 5 % la perte de passagers sur juillet, août et septembre. © dominique guillaume

© SIMON COHEN

L

es destinations « soleil » se multiplient en hiver. Trois nouveautés viennent enrichir l’offre qui vous emmenait, déjà, vers le Maroc (Marrakech avec Marmara et Fram), le Sénégal (Dakar avec Go Voyages), la Tunisie (Djerba, Fram). Fuerteventura aux Canaries (le samedi, dès le 17 décembre, avec Fram, puis du 10 mars au 7 avril, avec Thalasso n° 1), vient s’ajouter à Tenerife (Fram et Top Of Travel). Venise (les 4 et 11 mars, puis les 8 et 15 mars, avec Italowcost) vous ouvre les portes de l’Italie. Et, pour la vraie touche d’exotisme, les tour-opérateurs Héliades et Top Of Travel mettent le Cap Vert (Sal/Sao Vicente, le 5 mars, Sal/ Boavista, le 14 avril) à portée de Brest. Autres nouveautés côté vacances : Madère. Top Of Travel ouvre une liaison directe vers Funchal le samedi, entre le 14 et le 28 avril. La Jordanie sera également au programme le 29 mars avec Fram. De quoi bien préparer le printemps !

L e remplacement de ce système d’atterrissage tout temps par la DSAC* a entraîné des perturbations. Qu’en est-il ? A.J. : Pour être exact, c’est la météo qui a entraîné des perturbations, car les avions ne pouvaient plus se poser du fait d’un épais brouillard peu courant en cette période estivale. Le remplacement de ce système de guidage des avions était nécessaire. Cet investissement d’un million d’euros se fait pour les 20 prochaines années. Nous sommes aujourd’hui satisfaits de constater que nous disposons du meilleur équipement existant pour la sécurité de nos passagers. C’était un mal pour un bien. La compagnie Easyjet entame-t-elle le dynamisme d’Air France ? A.J. : Non pas du tout, nous constatons que le trafic d’Air France progresse de plus de 9 % sur Orly et Charles-de-Gaulle et presque 13 % sur Lyon. Avec deux vols supplémentaires sur Paris depuis la rentrée, la compagnie exploite désormais 9 vols par semaine sur Paris-Charles-de-Gaulle. Easyjet attire une clientèle nouvelle mais aussi une clientèle charter qui fait le choix d’un vol low cost pour atteindre des plateformes internationales. Il faut donc relativiser la baisse de près de 12 % des vols vacances. *Direction de la sécurité de l’aviation civile (ex-DAC)

Le service mérite d’être davantage connu : l’aéroport Brest Bretagne propose un service fret aux entreprises. L’aéropostale y est assurée par une compagnie française.

Europe Airpost développe son service cargo

Cargo de nuit Pour cela, la compagnie française bénéficie d’un système ingénieux : des Boeing 737-300 « Quick-Change », avions convertibles qui lui donne un temps d’avance.

La nuit, l’avion est un cargo (capacité de 18 t). Le jour, il faut l’intervention de trois à quatre personnes du service assistance de l’aéroport pour placer 147 fauteuils en une vingtaine de minutes. Une soixantaine de ces avions existent dans le monde. Quinze sont utilisés quotidiennement par Europe Airpost. « Nous transportons 7 300 m3 de courrier par an au départ de Brest, et autant à l’arrivée », indique l’opérateur. Seule compagnie charter basée à Brest, Europe Airpost a ainsi misé sur une stratégie ultrapayante dont les contours sont dessinés par les chiffres 2010 : 246 millions de chiffre d’affaires, 23 000 heures de vol passagers et 10 000 heures cargo. La société s’est fixé deux objectifs : continuer à développer l’activité « passagers » et, sur Brest, développer une activité cargo à la demande pour les professionnels, un service déjà bien implanté sur Nantes, SaintBrieuc ou Rennes. Les entreprises de l’agroalimentaire breton pourraient se montrer intéressées.

Le service fret de

l’aéroport est complété par la présence de deux autres prestataires : Map Handling Freight et Saga.

© EUROPE AIRPOST

S

i l’aéroport Brest Bretagne est le premier aéroport breton en termes de passagers, il offre aussi un véritable service fret aux entreprises. La société Europe Airpost, présente partout en France et sur Brest depuis 1991, résume à elle seule cette double vocation de l’aéroport de la pointe bretonne. La compagnie aérienne existe juridiquement depuis 2000, mais ce statut juridique est le prolongement d’un concept né en 1987. « L’idée, résume Jean-François Dominiak, le directeur général d’Europe Airpost, c’était de rentabiliser nos avions. Le vol de nuit existait déjà, pour les besoins de La Poste. Puis, on a décidé, en 2002, de reprendre une activité transport de passagers ».

chambre de commerce et d’industrie de Brest

Courants novembre-décembre 2011

3


FOCUS

INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE : LES PME Selon une étude de la CCI de Brest portant sur les industries agroalimentaires, 63 % des entreprises de cette filière sont des PME. Elles font vivre l’économie du bassin de Brest en transformant des matières premières locales, propulsant le savoir-faire breton au-delà de la région. Trois histoires familiales ont retenu l’attention de Courants. Elles sont créatives, combatives et fières de leur patrimoine. Des aventures humaines en somme.

< La crêpe brestoise a pris ses marques > Crêperie de Coataudon (Brest) et Crêperie La Fontaine (Pont-de-Buis)

© SIMON COHEN

Dirigeants : Christian et Isabelle Manach Création : 1992 pour la Crêperie de Coataudon et acquisition en 1999 de la Crêperie La Fontaine Salariés : 20 personnes, dont 6 en livraison et 8/9 en production Chiffre d’affaires : 2,5 M€ (au 30 juin 2011), en progression de 10 % Production : 30 000 à 50 000 crêpes par jour à Brest, 20 000 à Pont-de-Buis Rayonnement : Finistère

Christian Manach

La crêpe s’associe à des souvenirs familiaux pour bon nombre de Bretons. Pour Christian Manac’h, elle se raccroche aux restaurants de sa mère, qui a dirigé les crêperies de La Galetière et La Fromentine, rue Jean-Jaurès à Brest. Fort de son tour de main acquis dans l’affaire familiale et du succès des premières ventes à emporter, le fils a lancé son affaire de production de crêpes avec sa femme, dans un garage à Coataudon. « On a réalisé un bon chiffre lors de Brest 92 d’où l’achat de notre première machine », ce qui a permis de soulager le crêpier. « Ce n’est pas le geste qui donne son goût à la crêpe, ce sont les ingrédients », préciset-il, même si chaque crêperie a son identité. Voilà qui coupe court au débat « fait main » ou en machine. « Nous produisons du frais, car toutes nos crêpes sont livrées le lendemain dans nos 200 points de vente, artisans-boulangers, petites et moyennes surfaces. Nous avons cette chance en Finistère d’avoir à faire à des gérants, et non des succursales de grands groupes. Ils sont ouverts aux produits locaux. » Ainsi, 60 % de sa production est distribuée en réseau. Spécificité de la marque, 10 % est vendu par l’intermédiaire d’associations sportives ou de parents d’élèves, un service qui prend de l’ampleur. La vente directe complète pour 40 % le chiffre

7 240 emplois et 154 établissements

La filière agroalimentaire a été étudiée à la loupe par la CCI de Brest pendant deux ans. À la demande des entreprises, notamment des PME, des pistes de dynamisation ont été répertoriées et engagées. Pour prendre connaissance de l’étude et la télécharger, rendez-vous sur : www.cci-brest.fr (rubrique S’informer, études et chiffres clés).

Filière agroalimentaire :

Ensemble des activités allant « de la fourche à la fourchette ». Elle comprend : en amont, le commerce de gros de produits agricoles, les fournisseurs d’emballages et les équipementiers ; au cœur, les industries agroalimentaires (IAA) ; en aval, le commerce de gros de produits transformés et les centrales d’achats. Pour les activités de soutien : les entreprises travaillant uniquement ou majoritairement pour les IAA (transport, logistique, conseil, analyses, ...)

< question à > Michel Magueur, élu CCI À quels besoins l’étude pilotée par la CCI de Brest répond-elle ?

© dominique guillaume

Michel Magueur : Il est primordial pour la CCI d’aller sur le terrain, au plus près des entreprises afin d’une part, de recenser leurs besoins et, de l’autre, de proposer des pistes. Dans le cadre de l’industrie agroalimentaire, au terme de questionnaires et d’entretiens individuels réalisés sur deux ans, nous constatons le poids important des coopératives Triskalia, Laïta (activités laitières de Even, Terrena et Triskalia) et Savéol, qui concentrent un tiers des emplois, ainsi que les groupes Doux avec 755 salariés et Sill, avec 262. Reste que les PME de moins de 20 salariés sont majoritaires. Elles ont toutes en commun un fort attachement à leur territoire d’origine, à l’histoire de la famille et reconnaissent la qualité des matières premières agricoles et des services associés. Mais elles font aussi part de besoins spécifiques. C’est là que la CCI entre dans son rôle d’accompagnateur du développement des petites et moyennes unités de production. Elles recherchent des salariés, notamment sur des fonctions transversales. La CCI leur a présenté, lors d’une conférence, le rôle des groupements d’employeurs. Elles recherchent des solutions logistiques. La CCI les a invitées à une réunion d’information sur les services de fret portuaires et aéroportuaires. Elles sont en quête d’échanges, de valorisation auprès du grand public de leur savoir-faire. Nous leur avons proposé une mise en relation avec la presse locale. Fortes de ces premières étapes, les TPE et PME sauront trouver en la CCI un partenaire pour avancer et se développer dans un secteur très concurrentiel.

4 Courants

novembre-décembre 2011

chambre de commerce et d’industrie de Brest

Jean-Pierre Lallemand

< De Bohars au Japon > La fabrique de glaces artisanales Jampi (Bohars) Dirigeant : Jean-Pierre et Anne Lallemand Création : de père en fils depuis 1923 Salariés : 22 personnes dont 10 en production Chiffre d’affaires : 2 200 000 € dont 15 % de ventes directes dans son magasin d’usine Production : 500 000 l par an (capacité : 1 Ml/an) ; 50 000 bûches ; 70 parfums naturels Rayonnement : France (vente à 80 % en région et 20 % au national) Entreprise éco-citoyenne de longue date, Jampi ne mise que sur la qualité de ses glaces. Le lait est bien entendu biologique pour la gamme bio (25 % de son chiffre d’affaires), mais aussi pour la gamme conventionnelle. Il fait vivre l’économie agricole, 80 % des ingrédients de ses crèmes glacées étant issus des produits du terroir breton. Rien ne trahit l’esprit des trois pâtissiers qui ont lancé une affaire en 1969 : Pierre Lallemand (fils du pâtissier Camille), François Le Goff et Michel Châtillon (également chocolatier). « Tout est fait maison », explique Jean-Pierre, troisième génération, le faiseur de recettes, qui a lancé les Glaces Pâtissières Brestoises en 1977. C’est lui qui a donné son impulsion à la marque Jampi, en faisant connaître la saveur auprès des hôteliers et restaurateurs, avant les particuliers. Tous ces investissements se font au bénéfice de la qualité de ses glaces artisanales traditionnelles, pour lesquelles il travaille goût, texture et conservation. « Je suis issu d’une famille de gastronomes et je veux sauver le goût », explique l’entrepreneur. L’an dernier, il a inauguré sur place une importante unité de stockage haute qualité environnementale (1 000 m3) et agrandi son espace pâtisserie. Coût : 550 000 €. Son logo, son emballage et ses camions ont été rafraîchis, apportant un coup de jeune à la marque et un style qui convient à ce travail à façon. Cette année, il a financé une machine à petits pots et opercules pour séduire le marché japonais, très intéressé par le savoirfaire de son équipe. Montant : 55 000 €. Un premier lot pourrait gagner le Japon début 2012. « Tous ces investissements apportent un confort et une motivation à l’équipe » ajoute Jean-Pierre Lallemand. Toujours en quête de nouvelles pistes de développement, il regarde certes les débouchés internationaux mais entend aussi intensifier la vente aux particuliers.

© SIMON COHEN

L

es petites et moyennes entreprises du secteur de l’agroalimentaire tordent le cou aux idées reçues sur cette industrie. Loin du travail à la chaîne, elles mettent en valeur des compétences acquises à force d’efforts, de tâtonnements, de prises de risque et d’effets d’entraînement des équipes. Ce qui les fait avancer, c’est le souci d’innover, de prolonger une histoire héritée des aïeux comme Jampi, de contribuer au dynamisme d’un territoire comme la Crêperie de Coataudon, ou encore de sortir des sentiers battus comme Terre d’Embruns. Tous ces dirigeants, et bien souvent leurs épouses, ont des bases acquises dans l’alimentaire, la cuisine, la boulangerie et la pâtisserie. Ils n’ont rien perdu de leurs fondamentaux mais au contraire, ont su s’en servir comme tremplin pour transformer une histoire de famille en entreprise concurrentielle et reconnue par les professionnels comme par le grand public. À la clé, ce sont bien des emplois et la pérennité d’une économie qui sont ainsi consolidés.

d’affaires, sachant qu’entre 300 et 400 clients franchissent chaque jour le pas de la porte à Coataudon. Pour faciliter ces arrêts-minute, le couple a investi 250 000 € dans un immeuble en face pour en faire 8 places de parkings supplémentaires au printemps 2012. Un système d’injection d’air dans les brûleurs à gaz a modernisé récemment les deux machines de production, dans un souci d’économie d’énergie. Des crêpes bios, en frais ou longue conservation, ont fait leur apparition sous la marque La Fontaine. Toujours en quête de nouveaux défis, Christian et Isabelle Manach voudraient ouvrir deux autres unités de production avec magasin, sur Brest en priorité et sur Quimper. Leur galette n’a pas fini de rouler.


VIE DE LA CCI

© SIMON COHEN

AUX AVANT-POSTES

Laurent Jolivet et Fabrice Berrou

Equipements

Pour faire face à cette croissance, Fabrice Berrou s’est associé à Laurent Jolivet, au profil de gestionnaire-financier. Le capital a été mutiplié par deux et demi. Sept salariés assurent la fabrication quotidienne de 1,2 t de pâte levée feuilletée tourée dans le sucre, la spécialité de Terre d’Embruns. Fabrice Berrou, de formation pâtissière, a baigné dans le domaine de la biscuiterie par le biais de son père, fondateur de « Kouign Aman Berrou » à Goulven. Plusieurs expériences plus tard, notamment pour le groupe Le Duff (Brioche Dorée…), il a créé Terre d’Embruns et poursuit son ascension. « Nous devons être en phase avec la clientèle que nous approchons, c’est pourquoi nous investissons. » 200 000 € pour la reconfiguration des locaux, 60 000 € pour un four permettant de produire des pâtisseries cuites surgelées… Fabrice Berrou travaille sans cesse à l’amélioration des process, élaborant des échantillons, faisant appel à des consultants en recherche et développement : « Nous misons sur le développement des références, dans notre cœur de métier » comme cette brioche au levain salée qui fait son chemin et la vente aux particuliers. Des recrutements sont prévus pour compléter son équipe.

> 21 escales en 2011. L’activité croisière s’est achevée le 24 septembre

dernier sur une bonne note avec 21 escales pour près de 27 000 passagers accueillis. Brest confirme d’année en année son savoir-faire en matière de croisière sur la façade atlantique française.

> Atterrissage tout temps : des essais concluants. Venu de Toulouse,

un avion ATR42 a effectué deux jours d’essais de calibration en vol du nouveau système d’atterrissage tout temps de l’aéroport (ILS), les 10 et 11 octobre dernier. Le troisième jour était consacré à des mesures au sol. Suite à cette batterie de tests, la direction de sécurité de l’aviation civile a validé la catégorie 3 fin octobre, ce qui assure désormais au premier aéroport breton un service opérationnel quelles que soient les conditions météos (à partir du moment où l’avion est lui-même équipé d’un système ILS). Pour en savoir plus : @ www.cci-brest.fr

> Port de commerce : 9 % de progression sur les neuf premiers mois.

La CCI enregistre une hausse de 9 % de son trafic portuaire, toutes activités confondues, à fin septembre. Avec 2 250 000 tonnes sur les neuf premiers mois, grâce aux matières premières pour l’alimentation animale (+ 27 %) , aux exportations de ferrailles (+ 15 %) et aux entrées de ciment (+ 25 %) du fait notamment de la fermeture de la carrière de Saint-Renan. Les marchandises diverses progressent de 30 %, et l’activité conteneurs, de 36 %.

> La

< Des mini Kouign Aman dans les airs >

> Les industries du lait et de la viande représenPréparation des bûches glacées chez Jampi

© SIMON COHEN

Installée depuis 6 ans à Kergaradec, la pâtisserie industrielle Terre d’Embruns va franchir un cap. En janvier prochain, elle va intégrer de nouveaux locaux de 1 000 m2 au port de commerce, 5 rue Alain-Colas (ex-Seimi). « On multiplie par cinq et demi notre surface de production, explique le dirigeant Fabrice Berrou, ce qui va nous permettre d’être à la hauteur de nos ambitions » et notamment répondre aux commandes des dix grands comptes régionaux et nationaux qui lui font confiance. Air France, par exemple, distribue les mini Kouign Aman dans ses moyens courriers.

© RONAN BOSSER

Terre d’Embruns (Brest) Dirigeants : Fabrice Berrou et Laurent Jolivet Production : pâte feuilletée tourée dans le sucre, 30 références en prêt à cuire surgelé (dont le mini Kouign Aman, les tartes fines aux pommes et tartes craquantes) Salariés : 7 salariés, profils boulangerie et pâtisserie Ingrédients : produits régionaux (hors sucre) Rayonnement : national

Web > www.cci-brest.fr : mode d’emploi. La CCI de Brest a édité un flyer

explicatif des principales fonctionnalités de son nouveau site internet. Vous pouvez le retrouver en téléchargement sur le web ou le demander auprès de son service communication. Communication (CCI). 02 98 00 38 44

tent ensemble 60 % des emplois de l’industrie agroalimentaire. Deux pôles cohabitent sur la circonscription de la CCI : > au nord, autour de Ploudaniel, Landerneau et Plouédern > au sud autour de Châteaulin.

> Outils

numériques : la CCI souhaite avoir votre avis. Dans un souci de proximité, la CCI de Brest souhaite développer des services numériques qui faciliteront vos démarches auprès de ses services. Deux questionnaires succincts sont en ligne : l’un porte sur une application mobile adaptée à vos attentes, l’autre sur la présence de la CCI dans des réseaux sociaux. Les réponses que vous apporterez nous aideront à concevoir des outils répondant à vos besoins. N’hésitez pas à y consacrer une minute de votre temps. @ www.cci-brest.fr

< Répartition des emplois et des établissements > Sill

Even Rolland SAS

Formation

Triskalia

Savéol

Nombre d’emplois des entreprises agroalimentaires par commune (circonscription de la CCI)

Doux

Source : CCI de Brest, 2011. Infographie : Basilic communication

>

1 100 500 110

réparation navale en difficulté. Devant les incertitudes sur le devenir de l’activité, le président de la CCI, Frank Bellion a tenu à réitérer son soutien aux chantiers brestois lors de l’assemblée générale du 4 octobre : « La réparation navale fait partie des industries de base de la région brestoise. Son effet d’entraînement est majeur. Sauf à accepter dans notre pays une lente victoire de la désindustrialisation, il va falloir se battre pour assurer à Brest toute sa place dans la réparation navale internationale lourde. C’est le défi auquel je propose que la CCI s’attelle avec le concours déjà acquis de nos collectivités et de l’État. »

17 novembre, portes ouvertes à l’Ifac. Le centre de formation des apprentis ouvre ses portes au public ce jeudi. Renseignements : Ifac (CCI). Tél. : 02 29 00 60 00

Erratum >À

fer et à flots : rectificatif. Cela prêtait à sourire : notre dernier numéro de Courants titrait sur une « ballade à fer et à flots » organisée sur l’Élorn. Et bien non, il ne s’agit pas d’une ballade musicale avec commentaires en vers, mais bien d’une balade sur l’Élorn, à bord de l’Azénor de Brest à Landerneau. Toutes nos excuses à l’association. Reste que le guide chante peut-être sur un air romantique mais notre rédaction ne l’a pas vérifié. Langue française, nous t’aimons autant que nous te châtions !

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INITIATIVES L’association du Club d’entreprises de la zone aéroport Brest Bretagne multiplie les initiatives pour valoriser ce site en pleine expansion. Elle suscite une belle dynamique.

© SIMON COHEN

Les entreprises de la zone aéroport jouent collectif

Philippe Le Padellec, président de l’association

À

peine a-t-elle déposé ses statuts que l’association du Club d’entreprises de la zone aéroport Brest Bretagne a déjà plusieurs projets en cours. « Il faut dire que nous nous y sommes pris très tôt, dès avril, afin de nous rencontrer entre futurs voisins et de connaître les attentes des uns et des autres », précise Philippe Le Padellec, directeur du site brestois d’Alcatel-Lucent et président de la toute jeune association. Les quinze membres fondateurs, parmi lesquels la fédération du BTP du Finistère, Financo et Les Recycleurs Bretons, ont pour seul point commun leur proximité géographique dans les

zones d’activités de l’aéroport Brest Bretagne, de Prat Pip et de SaintThudon. « Potentiellement, cela pourrait représenter 2 500 salariés », avance Philippe Le Padellec. Dès leur rencontre, les membres ont reconnu la nécessité de disposer de structures mutualisées pour renforcer l’attractivité du site. Première réalisation, le restaurant d’entreprise Côté Ciel, installé au cœur de Prat-Pip à l’initiative d’AlcatelLucent (qui se transforme en cabaret Breizh Paradise le week end).

Améliorer le cadre de vie Répartis dans des commissions, les adhérents planchent désormais sur

plusieurs sujets, à commencer par la mise en place d’une conciergerie mutualisée et d’une crèche interentreprises. « En parlant d’une seule voix, nous représentons un gros volume de salariés, c’est plus intéressant pour les prestataires », souligne le président. Une commission se concentre sur la question des transports. Elle a contacté BMO afin que les salariés puissent bénéficier du service des navettes de l’aéroport. Deux nouveaux arrêts ont donc été créés dans la zone d’activité. « Nous réfléchissons également à la gestion des parkings, à la mise en place d’une voie piétonne desservant l’aéroport ou encore à la création d’un service de covoiturage commun à tous les salariés », s’enthousiasme Philippe Le Padellec. Pour l’avenir, les idées ne manquent pas : l’association réfléchit déjà à des solutions pour faciliter l’accès des salariés à des installations sportives ou à la pertinence d’un service hôtelier de proximité pour ses visiteurs et clients.

Au complet Situées à proximité de l’aéroport et de la voie express, les zones d’activités de Prat-Pip et de SaintThudon ont rapidement séduit les entreprises puisqu’elles affichent complet.

indicateur

>

Hôtellerie : une offre hétérogène. Aujourd’hui, 92 hôtels et 2 881 chambres sont comptabilisés sur la circonscription de la CCI de Brest (de Brignogan à Locronan). Une offre concentrée sur Brest métropole océane, avec 47 % des hôtels et 64 % des chambres. Depuis 2006, le nombre d’hôtels a diminué de 11 %. Sept communes n’ont plus d’hôtels alors qu’elles en avaient au moins un en 2006 : Landunvez, Ploudalmézeau, BrignoganPlages, Locmaria-Plouzané, Saint-Urbain, l’Hôpital-Camfrout et Landévennec. L’offre se maintient à Brest et dans sa périphérie. Les communes de Plougonvelin, Le Conquet, Landéda ont vu leur nombre d’hôtels augmenter depuis 2006. Au total, sur le territoire de la CCI, 18 reprises d’hôtels ont été enregistrées en sept ans, 17 hôtels ont fermé et 6 nouveaux se sont installés. L’hôtellerie indépendante représente 51 % du parc et 35 % des chambres (en baisse). De plus, ils sont 29 % à souhaiter transmettre leur affaire dans les trois ans à venir, dont la moitié sur le littoral. Source : Etude diagnostic de l’offre hôtelière de la circonscription de la CCI de Brest, service Études/information économique, octobre 2011. Consultable sur www.cci-brest.fr (Actualités).

vie des entreprises

Commerce > Histoire de Chocolat s’implante rue Jean-Jaurès. Histoire de

Chocolat a ouvert un troisième point de vente sur Brest début août. Situé au 70 rue Jean-Jaurès, il s’est installé dans les anciens locaux de l’enseigne Momo Le Homard (présent désormais sur Internet). Cette nouvelle boutique permet d’une part de désengorger celles de la rue de Siam (historique) et de la rue Duquesne (où se situe le laboratoire de fabrication). De l’autre, elle s’adresse à une autre clientèle fréquentant notamment l’Espace Jaurès. Elle est ouverte toute la semaine, sans interruption et présente bien entendu les dernières créations de JeanYves Kermarec : « Le Jardin des Explorateurs » (ganache au safran), « Miss France » (praliné au sésame) et « Le Bougainville » (praliné à la noix de coco). Un site internet et une page Facebook complètent l’offre du chocolatier brestois.

> Les

Halles Saint-Martin ouvertes en soirée. Les Halles Saint-Martin ouvrent leurs portes désormais en soirée, le mardi et le vendredi, de 16 h à 19 h 15. Sept stalles sur quatorze sont accessibles pour la clientèle de fin de journée en quête de produits frais. Les Halles Saint-Louis sont quant à elles ouvertes de 8 h à 19 h.

> Point Fleurs réveille les plantes de bureaux. Reprise en

2006 par Arnaud Marie, fleuriste brestois, la boutique Point Fleurs (cinq salariés) a vu son chiffre d’affaires multiplié par quatre du fait de sa proximité avec la zone du Froutven. Répondant à un besoin de ses clients professionnels, le dirigeant a développé Point Plantes, un service tout-en-un de vente, taille, rempotage et entretien des plantes décoratives des entreprises. Une formule spécifique « sapin de Noël » est proposée pour la pose et l’enlèvement de cet arbre symbolique de fin d’année.

Services > Barraine

Immobilier investit place de Strasbourg. Le promoteur brestois Barraine Immobilier (création en 1984) est à l’origine du Parc de Strasbourg, un ensemble immobilier de 97 logements du T1 au T6, en basse consommation. 76 % sont déjà commercialisés, la livraison étant prévue fin 2012. Barraine y a investi 22,5 M€. Guy Fauvet, du Collectif d’architectes, a conçu un projet mêlant appartements, jardin privatif, bureaux et commerces (dont un local réservé à Barraine qui regroupera ainsi ses deux sites du port de commerce et de la rue Branda). L’immeuble possèdera également le parking relais du tramway, le seul au centre-ville avec 240 places. BMO le louera pour les 25 prochaines années avant d’en devenir propriétaire.

> Izimmo

se diversifie. Izimmo est un groupe de conseils et de commercialisation d’immobilier de placement, créé par le Brestois Thierry Le Goascoz en 1996. Il se place dans les premiers de France avec 27 M€ de chiffre d’affaires et 110 salariés, dont 30 au siège social à Brest et 33 agences en France. Le groupe s’appuie sur Le Comptoir Immobilier et La Référence Pierre : « Nous travaillons avec les grandes banques qui prescrivent nos solutions de placements à leurs clients », indique Benoît Klein, directeur financier. Depuis cet été, Izimmo se diversifie avec www.meilleur-immobilier-neuf.fr, un site internet présentant des solutions de placement pour les particuliers. « Nous avons augmenté notre capital en accueillant Naxicap Partners et Synergie France, partenaires minoritaires, dans le but de donner un gage de confiance aux banques, promoteurs, conseillers en gestion du patrimoine… Et pour consolider notre développement. »

Courants

Publication éditée par la chambre de commerce et d’industrie de Brest : 1, place du 19e RI, BP 92028, 29220 Brest Cedex 2. Tél. 02 98 00 38 00. Mél. courants@cci-brest.fr Sous la responsabilité de : Michel Gourtay Présidente du comité de rédaction : Béatrice Cochard Responsable de la rédaction : Blandine Kermarec Coordination et secrétariat de rédaction : Christelle Hall Rédaction : Christelle Hall, Damien Goret, Virginie de Rocquigny et Oriane Marrec. ISSN : 0981-9282. Dépôt légal à parution - Conception graphique-réalisation : Basilic Communication - Publicité : Gédéon Marketing. Tél : 02 98 44 66 02. Tirage : 77 500 exemplaires

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chambre de commerce et d’industrie de Brest


Suivre une formation > Vous êtes salarié(e) > Vous avez

moins de 26 ans > Ifac (Centre de formation des apprentis). 11, rue Yves-Giloux, Brest 02 29 00 60 60 @ www.ifac.cci-brest.fr > ESC Grande École. 2, avenue de Provence Brest 02 98 34 44 44

> Vous êtes demandeur d’emploi > ESC (cycles formation continue, mastères / 3e cycle). 2, avenue de Provence, Brest 02 98 34 44 44 @ www.esc-bretagne-brest.com

> Formations tertiaires. Rue du Gué-Fleuri, Le Relecq-Kerhuon 02 98 30 45 75 @ www.formation.cci-brest.fr

> Formations linguistiques. Ciel Bretagne, rue du Gué-Fleuri, Le Relecq-Kerhuon 02 98 30 45 80 @ www.formation.cci-brest.fr

> Formation professionnelle continue. Tertiaire 02 98 30 45 75, Technique 02 98 44 52 58 @ www.formation.cci-brest.fr

> Formations techniques. Cefortech, 20, rue Jean-Charles Chevillotte, zone industrielle portuaire, Brest 02 98 44 52 58 @ www.formation.cci-brest.fr

> ESC (cycles formation continue et mastères / 3e cycle). 02 98 34 44 44 @ www.esc-bretagne-brest.com

> Ifac (Certificats de qualification professionnelle). 11, rue Yves-Giloux, Brest 02 29 00 60 60 @ www.ifac.cci-brest.fr

1 formation, 1 métier ESC Cadre, un master Sup de Co en formation continue

© simon cohen

Objectifs de la formation. ESC Cadre s’adresse aux salariés souhaitant faire évoluer leur carrière ou encore se réorienter professionnellement. Cette formation permet de compléter son cursus par un diplôme ESC Grande école, grade de master (bac +5), visé par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche. Son enseignement de haut niveau sur le monde de l’entreprise débouche sur l’acquisition de nouvelles compétences managériales, favorisant l’accès à de nouvelles responsabilités. Le public concerné. ESC Cadre s’adresse aux professionnels titulaires d’un bac +2 ayant travaillé trois ans minimum ou ayant dix ans d’expérience managériale. Durée. Deux ans de formation sont nécessaires à raison de 55 jours par an (4 jours par mois du mercredi au samedi). Coût : 6 900 euros par an Financement : Il existe plusieurs modes de prise en charge du programme : plan de formation de l’entreprise, congé individuel de formation, chèque formation, période de professionnalisation. Les procédures de financement prenant du temps, il vaut mieux s’y prendre à l’avance. Début de la formation : 1er février 2012

Se rendre à l’étranger, quel jeune n’y songe pas ? Le programme Leonardo permet à des apprentis de partir s’exercer aux techniques de leur futur métier au-delà des frontières.

L’Europe, un tremplin pour les apprentis

«

Entre 80 et 100 jeunes de l’Ifac se rendent chaque année à l’étranger pendant trois semaines. Ce sont des bac pro au minimum, pour lesquels nous organisons les contacts sur place », présente Nicolas Sauvage, responsable de la vie scolaire au centre de formation des apprentis de Brest. Cet établissement de formation par alternance, géré par la CCI, a nettement développé ses échanges internationaux ces dernières années. L’Allemagne, partenaire de première heure, accueille des jeunes en études commerciales ; les apprentis en esthétique partent en Turquie ; les jeunes en hôtellerie gagnent l’Irlande ; ceux du secteur auto et de la boucherie-charcuterie iront en Italie, une première pour l’Ifac ; douze futurs boulangers vont, eux, découvrir les entreprises hongroises en compagnie de jeunes Allemands (septembre 2012). « Les pays ciblés le sont tous pour leur culture prononcée dans un métier que nous enseignons.

Le but principal est qu’ils échangent sur les techniques, qu’ils reviennent avec d’autres façons d’aborder leurs métiers. » Un plus pour les maîtres d’apprentissage qui les emploient. L’ouverture sur l’Union européenne se fait tout naturellement pour ces jeunes gens qui s’adaptent très vite aux situations nouvelles. « Quand ils reviennent, ils ont changé. Ils ont acquis une certaine indépendance. »

L’Ifac, cheville ouvrière Comment s’organisent les départs ? Pour le séjour en Italie de janvier 2012 par exemple, les 37 apprentis (mécanique, boucherie-charcuterie, alimentaire) doivent trouver un hébergement et une entreprise d’accueil, en lien avec l’équipe de Nicolas Sauvage et les contacts sur place. Trois encadrants et les responsables de filières sont également partis làbas en repérage en octobre, afin de rencontrer les entreprises qui recevront les jeunes gens. Il a fallu bâtir un budget (lire encadré) et programmer

une préparation linguistique. Ainsi, entre octobre et décembre, les jeunes s’exercent à l’italien dans un cadre spécifique. « Le programme Leonardo fait partie de l’enseignement de l’Ifac, précise Nicolas Sauvage, car ils auront un compte-rendu à présenter afin d’obtenir l’Europass, certificat qui validera leur expérience professionnelle à l’étranger et sera un plus sur leur CV. » Si les jeunes consacrent cinq jours à l’entreprise d’accueil, le weekend est dédié à la découverte (musée et ateliers Ferrari, San Marin, Florence). À l’inverse, l’Ifac accueille des Allemands et, en 2013, des Hongrois. Beaucoup sont tentés de repartir. Et ils le peuvent pendant encore six mois dans le cadre de Leonardo. D’autres sont directement embauchés sur place, « la moitié de ceux qui repartent », indique-t-on à l’Ifac, tous en CDI. Cette formation internationale trouvera toute sa place dans le futur campus des métiers, dont l’ouverture est prévue en septembre 2014.

Le budget pour un groupe de 15 personnes et un encadrant est compris entre 25 000 à 30 000 €. Le financement est pris en charge par l’Union européenne (70 %), la Région (20 %) et la CCI (10 %). Les jeunes peuvent bénéficier d’aides européennes pour financer leur séjour, notamment la part hébergement qui est, de loin, la plus importante des dépenses courantes.

> Cefortech :

deux titres professionnels « conducteur routier ». Le Cefortech, centre de formations techniques de la CCI, a mis en place deux titres professionnels Conducteur routier de marchandises, l’un sur porteur (430 h au centre et 70 h en entreprise) et l’autre pour tous véhicules (315 h au centre et 70 h en entreprise). Ces diplômes de niveau V, homologués par le ministère du Travail, offrent des débouchés dans les transports publics ou privés (travaux publics). Seuls prérequis : être titulaire du permis B et déclaré apte au permis C. Ces deux formations s’adressent aux jeunes de moins de 26 ans (suivis par leur mission locale), aux demandeurs d’emploi ou aux salariés en reconversion (y compris les militaires). Début des sessions : tous véhicules : 13 février 2012 ; sur porteur : premier semestre 2012. Christine Corre ou Jean-Yves Lareur (CCI) 02 98 44 52 58 @ www.formation.cci-brest.fr

> ESC : un projet citoyen dès la première année. L’école su-

périeure de commerce Bretagne Brest a mis en place un module de 40 h à réaliser dans une structure œuvrant dans les domaines sociaux, caritatifs ou humanitaires. Ce module s’adresse aux élèves en première année ESC grande école (bac + 3) et comptera dans la délivrance de leur diplôme. Objectifs pour les jeunes gens : mieux appréhender les réalités de la société.

> Un

© simon cohen

L’équipe du foyer socio-éducatif de l’Ifac

ESC Bretagne Brest (CCI) 02 98 34 44 44 @ www.esc-bretagne-brest.com

chargé de projet « campus des métiers ». Jean-Yves Goasguen a été recruté en tant que chargé de projet « campus des métiers », pour une durée de trois ans. Il fut maire de Saint-Ségal de 1995 à 2008, président de la communauté de communes de l’Aulne maritime de 2002 à 2008, contribuant, avec la CCI, à la création de la pépinière d’entreprises du Faou.

> Forum Talents de nos quartiers le 7 décembre. Promou-

voir l’apprentissage dans les quartiers où l’accès à l’emploi est plus difficile, telle est l’ambition de ce nouveau dispositif. Le public est invité à venir y rencontrer des entreprises et maîtres d’apprentissage. L’Ifac, centre de formation des apprentis, y sera présent, démonstrations à l’appui. Des experts de la création d’entreprise donneront également les premiers conseils pour se lancer. Ce forum est organisé par le service public de l’emploi local, avec la Maison de l’emploi et de la formation du Pays de Brest. Il se déroulera le 7 décembre, salle d’activité « la Baraque » située dans le quartier de Bellevue.

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INVITÉ En 20 ans, Olivier Bellin s’est imposé comme un chef qui compte dans le rang serré de la gastronomie française. Chevalier des Arts et des Lettres, ce deux étoiles au Michelin reste les pieds sur terre, celle de Plomodiern, où il fait construire un hôtel adossé à la célèbre Auberge des Glazicks.

Olivier Bellin, un caractère salé bien inspiré À 40 ans, Olivier Bellin a tout de l’homme comblé par des années de labeur : quatre toques au Gault Millau et la mention « table créative », le statut de chef de l’année par le guide Champérard, une seconde étoile acquise au Michelin en 2010, un passage à l’émission Masterchef et, non des moindres, une médaille de Chevalier des Arts et des Lettres agrafée en début d’année. Derrière cette accumulation de titres, il faut percevoir la somme d’efforts réguliers à produire pour atteindre le top niveau et y rester. « Les étoiles, on peut me les reprendre, mais la médaille républicaine, elle m’appartient à vie », commente le chef qui n’a soufflé mot de sa fierté, craignant de susciter la lassitude après l’adoration. « En Bretagne, on n’aime pas les gens qui se mettent en avant. Mais je suis porteur d’une histoire et j’ai terriblement envie d’avancer. Qui pouvait croire, en 1999, que Plomodiern avait sa place dans un guide gastronomique ? Moi j’y ai cru, je me suis battu, j’ai fait des sacrifices. »

Derrière le miroir médiatique se cache un forcené du travail, un chantre de la perfection, un artiste tourmenté qui ne cesse de remettre ses créations en question. Tandis qu’il faisait la une des journaux, sa deuxième étoile lui laissa une amertume en bouche, car il en coûte de vouloir atteindre le summum de son art. On laisse derrière soi autant qu’on gagne. « Mon souci, c’est d’abord de faire à manger et de le faire bien. Je ne fais pas de cuisine pour décrocher des étoiles même si j’ai

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© SIMON COHEN

Une cuisine en mouvement

conscience de ce que je dois donner chaque jour », déclare celui qui, en même temps, avoue que son Graal serait d’en accrocher trois au fronton de son restaurant. Mais cette quête agit plus comme un leitmotiv qu’un but en soi. « La prise de position dans les assiettes compte avant tout. Pour cela, il faut une vision, une prise de risque contrôlée à partir du moment où vous maîtrisez tous vos fondamentaux. Je suis pour une cuisine bretonne qui s’écrit. » Quand il revisita le blé noir, il fut traité de ringard. Aujourd’hui, ses recettes font le tour de France. Olivier Bellin est un chef d’escadre qui fait bouger les lignes du goût. « Je suis le maître à bord, même si je dois faire confiance aux autres. Mon investissement est total. Je suis comme aspiré par l’inspiration, je mets mes tripes sur le piano ! Être créatif me semble facile mais tenir sur le fil de l’excellence, deux fois par jour… Et savoir recevoir les critiques négatives, retravailler, grandir. Être chef, c’est accepter tout cela. » À l’âge où d’autres se passionnaient pour les grands héros guerriers, Olivier Bellin, lui, entrait à l’école hôtelière Le Paraclet à Quimper en étudiant avec passion la vie des chefs tel le maître, Paul Bocuse. « Apprendre l’histoire des hommes apporte des repères et des valeurs. Les chefs d’entreprise et les hommes politiques me fascinent, leurs échecs comme leurs réussites, les coups qu’ils prennent et leur retour sur scène. » Son père Claude, maire de Plomodiern, a transmis cette appétence du combat, tout comme sa mère, Marie-Noëlle, a contribué à l’émergence du cuisinier, elle qui a tenu pendant 40 ans l’Auberge des Glazicks, affaire familiale qui trouve ses origines en

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1879 dans la maréchalerie de l’aïeul. Au pied du Menez-Hom, battue par les vents marins, l’auberge présente actuellement une cuisine mêlant les coquillages et la viande. « Je bouscule les idées reçues mais attention, le goût est travaillé ! L’idée de faire des propositions à la société me motive. Manger des Saint-Jacques avec du beurre blanc, ça m’ennuie ! Demain, je vais aller plus loin, en jouant sur des ruptures de température très fortes », bouillonne-t-il.

Huit chambres avec vue sur mer Les clients sont prêts à faire des centaines de kilomètres pour se confronter à cette cuisine audacieuse perdue dans le Finistère. Tradition de l’accueil oblige, l’auberge s’équipe d’un hôtel. Huit chambres quatre étoiles s’ouvriront à la vue sur mer en janvier au plus tard. Elles portent son ADN à travers 4 univers : le pays glazik, sportswear élégant, blanc crème et marin. Bien sûr, chaque détail a été pensé, y compris le clin d’œil au maréchal ferrant par la présence de métal mais aussi de granit, de bois et de transparence. « C’était un nouveau challenge, beaucoup de travail même si je ne vais rien révolutionner. La CCI m’a aidé car il y a des normes d’accessibilité, de sécurité… Je sais que certains vont le rejeter. Je ne fais pas l’unanimité. » Mais comme toute grande maison qui se respecte, l’Auberge des Glazicks donnera, une fois encore, le meilleur d’elle-même pour laisser aux fins palais un souvenir aussi impérissable qu’un fondant de caramel au beurre salé. Façonné par un chef au caractère bien trempé.


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