Restauration : le service en salle cherche des apprentis
INVITÉS
p.7
© SIMON COHEN
Création reprise : rencontrez les experts à Brest les 1er et 2 avril p.3
FORMATION
© SIMON COHEN
ACTIONS DE LA CCI
Gilles Tanguy et Cyril Bréal de Breizh Punisher’s
p.8
N° 134 mars-avril-mai 2011
Commerce, marketing ou distribution
© h-RODERICK
Quel cursus choisir ?
Édition publicitaire de la C.C.I. de Brest. Le Télégramme, éditions de Brest et Châteaulin du 24 mars 2011.
JOURNAL D’INFORMATION DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE BREST
FOCUS. La CCI propose aux jeunes, salariés ou demandeurs d’emploi de se former aux métiers du commerce et de la distribution par apprentissage.
à l’affiche Châteaulin
Salaün Holidays : un air de Russie Premier tour opérateur français sur la Russie, Salaün Holidays (Pontde-Buis, 24 sociétés, 200 M€ de chiffres d’affaires en 2010) a inauguré un nouveau bâtiment à Châteaulin. Inspiré du Goum de Moscou, centre commercial huppé face au Kremlin, cet inves-
tissement de 1,7 M€ sert de cadre de travail aux 35 salariés affectés à la production et l’organisation des voyages. La coupole étoilée rappelle le coup de cœur du dirigeant Michel Salaün pour l’âme slave, lui qui a créé le Pouchkine Tour pour valoriser les séjours en
Russie, dans les républiques de l’ancienne URSS et en Asie centrale. “Moscou et la Russie sont pour moi des destinations exceptionnelles que nous proposons avec passion et sur laquelle nous avons acquis une compétence reconnue”, souligne le russophile. Le voyage chic en autocars fait aussi partie de ses axes de développement. Après les autocars Royal Class en 2010, le groupe lance l’Impérial Space, “qui place le confort et le service liés aux voyages en autocar à un niveau encore jamais vu et connu par les voyageurs à ce jour”, pré-
cise-t-il. Il rejoindra une flotte de 300 autocars et 45 véhicules haut de gamme répartie dans les dix sociétés du groupe. La méthode Michel Salaün ? Explorer les contrées lointaines pour développer de nouveaux circuits comme cette année où il s’est rendu dans les pays de Scandinavie avec un guide et son collaborateur Jean Lallouët. Une façon de se positionner ainsi sur le tourisme qualitatif pour petits groupes. Et contribuer également à faire venir un brise-glace de Mourmansk lors des Tonnerres de Brest en 2012.
Salaün Holidays
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Du niveau CAP à bac + 5, en France ou à l’international, que de choix dans ce cursus en alternance qui optimise les possibilités d’embauche. Ce secteur pluriel compte plus de 12 700 emplois sur la circonscription de la CCI, leader dans ce domaine de formation. p 4-5
les rendez-vous…
Développeurs de l’apprentissage, une mission de terrain
31 mars, 21 avril, 12 mai, 1er juin, 22 juin
© SIMON COHEN
Prolongée, la mission “développeurs de l’apprentissage” veut sensibiliser les entreprises du nord Finistère aux vertus de l’alternance.
Béatrice Bodénès et Corinne Baudouin
A
près la crise financière et pour relancer l’emploi des jeunes, l’État avait instauré un plan d’urgence en se reposant notamment sur le développement de l’alternance. C’est dans ce cadre que Corinne Baudouin, Béatrice Bodénès et une nouvelle recrue dès le 4 avril, sont devenues des “développeurs de l’apprentissage”. Basées à l’Ifac, le centre de formation des apprentis de la CCI, elles œuvrent en faveur de tout centre d’apprentissage des pays de Brest et Morlaix, leur objectif étant de “présenter l’alternance aux entreprises qui n’ont pas l’habitude d’y recourir”, explique Corinne Baudouin. Si l’on doit établir un profil type, il s’agit d’une entreprise entre 50 et 250 salariés, plutôt dans des secteurs innovants, où les taux d’emploi d’apprentis sont en deçà des secteurs traditionnels et de l’artisanat. 950 entreprises ont été contactées l’an passé et sur la circonscription de la CCI de Brest, 519 contrats d’apprentissage ont été signés, soit une hausse de 25 % sur un an.
Une interface utile Cette année, leur mission a été prolongée mais les aides de l’État modifiées. La tâche sera plus ardue mais il reste des incitations attractives mises en place par la Région, ainsi que l’exonération de charges pour les entreprises de moins de 11
salariés. “Le dispositif d’aides n’est pas notre seul atout”, nuancent-elles. “Nous sommes une véritable interface entre le monde du travail, le point Apprentissage, Pôle emploi et les centres de formation. Nous orientons les entreprises vers l’interlocuteur qui correspondra le plus à leurs attentes et cela peut aller jusqu’à la recherche d’apprentis. C’est ensuite ces derniers qui créeront le besoin dans leur entreprise car ce sont des jeunes très motivés.”
L’Assemblée des chambres françaises de commerce et d’industrie vient d’éditer le Dictionnaire raisonné de l’apprentissage : plus de 60 définitions et près de 100 mots clés y sont présentés (www.cci-brest.fr, Actualités).
Pour en savoir plus : www.apprentissage.cci.fr ; www.bretagne.fr (aides au recrutement d’apprentis)
1er et 2 avril
Forum de la création-reprise d’entreprise, à Brest (lire page 3).
29 avril, 27 mai, 24 juin
Permanence des professions libérales. À 14 h, 15 h ou 16 h, rencontre avec un représentant de l’association de gestion des professions libérales agréée, à la CCI. Ce rendez-vous individuel s’adresse notamment aux porteurs de projet.
Du lundi 11 au lundi 18 avril, du 20 au 27 juin
Stage 5 jours pour entreprendre. Ce stage, organisé par l’Espace entreprendre de la CCI de Brest, couvre les différents aspects liés à la création d’entreprise : juridique, gestion/fiscalité, banque, assurance, expert-comptable, notaire… Participation : 150 €.
6 mai, 1er juillet
Permanence des agents commerciaux, de 14 h à 17 h, à la CCI.
le jeudi (sur rendez-vous)
Répartition des 10 000 contrats d’apprentissage en 2010 en France Commerce - Vente Agroalimentaire - Alimentation - Cuisine Gestion- Management financement - Banque Autre Industrie Bâtiment Accueil - Hôtellerie - Tourisme Autres services Bureautique - Comptabilité Moteurs et mécanique auto Santé Coiffure - Esthétique
Matin Créateur. Vous avez un projet de création ou de reprise d’entreprise ? La CCI de Brest vous propose d’assister à une réunion d’information gratuite, le Matin Créateur (étude de l’idée, méthodologie de la création, aides techniques et financières…). Participation gratuite mais inscription obligatoire.
Permanence des notaires et experts comptables à la CCI.
29 % 12 % 10 %
Maëlle Juin
(pour tous ces rendez-vous) Accueil de l’entrepreneur (CCI). 02 98 00 38 73 @ accueil.entrepreneur@cci-brest.fr
la CCI vous accueille
9% 7% 7%
pour vous informer
7% 6%
Chambre de commerce et d’industrie de Brest.
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1, place du 19e R.I., BP 92028, 29220 Brest Cedex 2. Votre CCI est ouverte de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 h, du lundi au vendredi. 02 98 00 38 00 @ info@cci-brest.fr @ www.cci-brest.fr
3% 1%
Il existe 100 développeurs de l’apprentissage en France, dont 7 en Bretagne (4 en Finistère dont 3 en nord-Finistère). 50 000 entreprises ont été contactées l’an passé sur les 100 000 fixées par l’État jusqu’à la fin de l’année et plus de 10 000 nouveaux contrats d’apprentissage signés sur les 15 000 visés (les CAP et bac+2 sont les plus demandés). Le secteur banque-gestion-finances a pris la 3e place des secteurs ayant le plus recours aux apprentis. Source : Assemblée des chambres françaises de commerce et d’industrie au 1 janvier 2011. er
Antenne de Châteaulin. 30, quai Charles-de-Gaulle, 29150 Châteaulin 02 98 86 53 02 @ antenne.chateaulin@cci-brest.fr CCI Info. Centre de documentation économique ouvert à tout public chaque jour de 14 h à 17 h.
02 98 00 38 15
Fichier des entreprises. Information et vente d’annuaires des entreprises (8 h 30-12 h 30 / 14 h-17 h). 02 98 00 38 06
Inicial (ex-service Habitat). 02 98 00 38 88 Courants. @ courants@cci-brest.fr 02 98 00 38 44
pour vous aider à créer et développer Espace entreprendre. Service d’information et de conseils juridiques, fiscaux et sociaux pour les porteurs de projets de création ou reprise d’entreprise. 02 98 00 38 73 Pépinières d’entreprises. Hébergement et accompagnement de porteurs de projets et de créateurs d’entreprise. » Mescoat, à Landerneau 02 98 30 35 00 » Penhoat, à Plabennec 02 98 07 27 27 » L’Aulne-Maritime, au Faou 02 98 81 17 70 » Châteaulin 02 98 81 25 34 » Crozon 02 98 27 24 76
Département industrie, services et international. Sur rendez-vous.
02 98 00 38 18
Département commerce, tourisme et services. Sur rendez-vous.
02 98 00 38 17
Centre de formalités des entreprises. Service d'information sur les formalités juridiques liées à la création-reprise d'entreprise. 02 98 00 38 05
ChamberSign. Service de promotion de la signature électronique des CCI. 02 98 00 38 76
pour vous faire voyager Aéroport Brest Bretagne. @
2 Courants
www.brest.aeroport.fr
02 98 32 86 00 navette routière 0 820 850 252
pour vous former Voir page 7 mars-avril-mai 2011
chambre de commerce et d’industrie de Brest
Reprendre, créer… Lancer son entreprise, certes. Mais comment ? A qui s’adresser ?... Au 3e forum de la création-reprise d’entreprise, on vous dit ce qu’il faut savoir quand on démarre.
Un forum pour apprendre l’entrepreneuriat
Se lancer ou non ? Avoir l’idée ne suffit pas forcément, dès lors que l’on a la volonté de créer. Monique Larvor en a vu quelques-uns pensant pouvoir se lancer seuls et se retrouvant, à terme, en difficulté faute d’un accompagnement nécessaire, “parce qu’ils avaient fait le mauvais choix de statut, parce qu’ils n’avaient pas approfondi une étude de marché…”, les raisons sont légion. “Ces deux jours serviront aussi, dans certains cas, à démontrer qu’il vaut mieux ne pas créer”, reconnaît la responsable. Reste donc qu’une mauvaise préparation de projet peut être synonyme d’échec et que s’entourer est primordial.
@
Organisé tous les deux ans depuis 2007, le forum s’est imposé dans le paysage brestois. Preuve en est ces quelque 1 500 visiteurs en 2009. À noter qu’une pièce de théâtre sera jouée le vendredi 1er avril à 15h30 : “Je créé ma boîte”.
www.forum-creation-brest.fr
élue CCI en charge de la création-reprise
“Démytifier la création d’entreprise” En quoi ce forum aide-t-il les porteurs de projets d’entreprise ? Claudine Larreur : Ce forum aide les porteurs de projets à faire le premier pas ! Ils peuvent aller, gratuitement, à la rencontre des professionnels qui les aideront à construire sereinement et à pérenniser une entreprise. Chef d’entreprise, c’est un métier complet qu’il faut appréhender dans un ensemble. Il faut y être préparé. Dans le même temps, il s’agit de démytifier et de dédramatiser la création d’entreprise. Nombreuses sont les personnes qui y arrivent. C’est donc qu’il est possible de se lancer. Et la meilleure façon, c’est d’être bien entouré. Faut-il que le projet soit déjà bien réfléchi avant de s’y rendre ? C. L. : Absolument pas ! On peut venir avec une simple idée, dans le but, justement, de la mettre en perspective, de la confronter aux réalités du terrain. L’on vient au forum avec la volonté de soumettre son idée à des tiers qui auront du recul. C’est une première prise de contact pour le futur. Les différents opérateurs présents doivent servir de force de propositions et présenter des pistes à suivre.
Un dispositif national à la CCI Consciente de cette évidence, la CCI propose aussi, à l’année, le dispositif national “Entreprendre en France”, un service gratuit destiné aux fu-
<questions> Claudine Larreur
© dominique guillaume
O
rganisé tous les deux ans par la CCI, BMO et la chambre de métiers, le forum de la création-reprise d’entreprise rassemble les compétences. Deux jours (1er et 2 avril au Quartz, entrée gratuite) durant lesquels tout est fait pour que les porteurs de projets trouvent réponses à leurs questions. D’un côté, pas moins d’une cinquantaine de stands tenus par les organismes et partenaires du forum*, mais aussi des organismes bancaires, des experts comptables, des notaires, assureurs… ; de l’autre, 16 ateliers d’une heure maximum pour approfondir ses connaissances ou confronter son projet à la réalité des professionnels. “Le but d’un tel forum, résume Monique Larvor, responsable du département Accueil de l’entrepreneur à la CCI, c’est de permettre aux éventuels créateurs ou repreneurs une prise de contact avec les différents accompagnateurs d’un projet.”
turs entrepreneurs et décliné selon plusieurs offres : accueil personnalisé pour diagnostic ; réunion (toutes les trois semaines) intitulée “Les matins créateurs” ; rendez-vous individualisé ; stage “5 jours pour entreprendre” animé par des professionnels de la création-reprise (150 €), au cours duquel sont balayés les aspects importants du démarrage. “À noter, conclut Monique Larvor, que la CCI propose bien entendu du conseil spécialisé aux entreprises en activité.”
* BGE 29, chambre d’agriculture, technopôle Brest Iroise, Entreprendre au féminin Bretagne, chambre régionale de l’économie sociale et solidaire, service public de l’emploi.
De l’autoentrepreneuriat à l’entreprise D’abord dédié aux personnes qui désiraient jouir d’un revenu complémentaire ou tester leur projet, le statut d’auto-entrepreneur est utilisé par certains à titre d’activité principale. “Dans ce cas, on peut considérer qu’il peut être plus judicieux de changer de statut, soit parce que celui-ci n’est pas adapté à son activité, soit parce que l’on plafonne les revenus autorisés.“ La CCI accompagne ces autoentrepreneurs désireux de faire évoluer leur situation. Contact (CCI). Tél. : 02 98 00 38 73
Comment fonctionne le forum ? C. L. : En 2007, pour la première édition, il avait été organisé par la CCI et BMO. En 2009, la chambre de métiers s’est jointe à l’organisation. La philosophie a toujours été la même : réunir tous les professionnels possibles sur deux jours et en un seul lieu pour créer un événement de proximité. D’un point de vue pratique, les visiteurs trouveront une cinquantaine de stands différents et auront l’occasion de participer à des ateliers. La compagnie “Le théâtre à la carte” proposera aussi une pièce intitulée “Je crée ma boîte”. Un moment jubilatoire !
Plutôt que des séances de luminothérapie, faites-vous du bien en optant pour le séjour au soleil avec l’aéroport Brest Bretagne.
Vols vacances : la cure soleil ! • Les vols sur Fuerteventura aux Canaries seront assurés par Thalasso n°1, un tour opérateur qui utilise pour la première fois l’aéroport Brest Bretagne. Les départs sont fixés le 2 avril, 21, 28 mai et 25 juin. Tenerife reste à l’affiche le samedi, jusqu’au 30 avril (Fram). • Italowcost, nouveau tour opérateur à l’aéroport, programme Venise, la Cité des doges, en offre week end 3 ou 4 nuits, d’avril à septembre : 17 au 21 avril ; 21 au 24 avril ; 8 au 12 mai ; 15 au 19 mai ; 12 au 15 mai ; 8 au 11 septembre et 11 au 15 septembre. • Salaün Holidays et Travel Europe programme Madère (Portugal) le 23 mai et la Croatie (Pula et Dubrovnik) les 13 juin et 3 octobre.
Les plus fréquentés • Marrakech (Maroc) est la destination n°1 au départ de Brest (16 000 passagers l’an passé). Des vols y sont opérés
chaque dimanche jusqu’au 23 octobre par Fram et le jeudi toute l’année par Marmara. Agadir est aussi une destination à découvrir du 28 avril au 27 octobre (Fram). • Djerba (Tunisie) fait partie des villes ensoleillées qu’apprécient les Bretons (environ 11 000 passagers en 2010). L’Histoire qui s’écrit dans ce pays ne doit pas faire oublier ses nécessités économiques, c’est pourquoi les touristes y sont de nouveau les bienvenus. Fram y programme un vol chaque dimanche jusqu’au 23 octobre et Marmara chaque lundi, du 4 avril au 27 juin et du 5 septembre au 24 octobre. Marmara fait également la part belle à la région de Monastir, le dimanche du 3 avril au 23 octobre. • Héraklion (Grèce) a enchanté les voyageurs au départ de Brest (11 000 passagers environ l’an passé). Heliades y prévoit un vol chaque lundi du 25 avril au 3 octobre, ainsi qu’une liaison sur l’île de Rhodes, qui prend de l’ampleur, le dimanche du 24 avril au 25
septembre. De plus, Marmara conforte son offre sur Héraklion cet été avec un vol le jeudi du 7 avril au 20 octobre.
Les intemporels • Malaga (Andalousie/Espagne) est accessible en vol direct du 22 avril au 17 juin puis du 9 septembre au 7 octobre avec Fram, laquelle compagnie programme également Les Baléares avec Ibiza du 23 avril au 24 septembre chaque samedi et Palma du 27 avril au 21 septembre le mercredi. Marmara y organise aussi un départ chaque dimanche du 3 avril au 23 octobre. La Corse (Ajaccio) est en vol direct le samedi du 23 avril au 24 septembre. • En Turquie, Marmara propose à nouveau 2 vols par semaine : Bodrum le jeudi du 7 avril au 20 octobre et Antalya le mardi du 5 avril au 28 juin et du 6 septembre au 25 octobre. La Corse, une des nombreuses destinations au départ de Brest.
chambre de commerce et d’industrie de Brest
© San Martin
Les nouveautés
Renseignements dans votre agence de voyages ou sur www.brest.aeroport.fr
Courants mars-avril-mai 2011
3
FOCUS
Les métiers du commerce, de la vente au management, bénéficient à Brest d’une bonne attractivit qualifié. Du niveau CAP à bac + 5, la CCI de Brest privilégie un enseignement en prise directe avec les besoins
Les métiers du commerce veulent Contacts utiles
www. formation. cci-brest.fr 02 98 45 35 75 www.escbretagnebrest.com 02 98 34 44 44 www. ifac-brest.fr 02 29 00 60 60
www. metiersdu commerce.fr, site officiel de découverte du commerce de proximité (métiers, formations, offres d’emploi). www. onisep.fr
“L
fesseur de français/anglais en bac pro Commerce à l’Ifac. “Notre point fort est la pratique des métiers car nous voulons que nos élèves deviennent de bons professionnels. Le rythme est soutenu, entre l’entreprise où on leur demande d’être dynamiques et l’école où il faut être discipliné.” L’apprentissage n’est pas un vilain mot à l’école supérieure de commerce Bretagne Brest, bien au contraire. “En 1996, quand l’ESC a choisi cette voie, elle était plutôt isolée. Depuis, beaucoup ont suivi son exemple”, souligne Martine Troussel, en charge du dispositif apprentissage. “80 % de la promo ESC grande école, à bac + 5, est en alternance cette année. Nous avons dû refuser du monde en 3e année pour l’option Marketing et vente.” Pour Cécile Arnould, enseignante-chercheur en marketing, docteur et désormais responsable du département “compétitivité clients”, “l’apprentissage est un parcours d’excellence, qui montre la capacité d’adaptation et la maturité professionnelle d’un jeune. C’est très valorisant.“ “Et cela nous permet d’être à l’écoute de l’évolution des métiers, précise Martine Troussel, car nous sommes proches des entreprises.“
es commerciaux itinérants de niveau bac +2 sont les plus recherchés mais aussi le personnel formé à la vente, que ce soit dans la grande distribution ou le commerce spécialisé”, analyse Norbert Penvern, directeur de la formation continue à la CCI de Brest. Pour pallier ces besoins, la chambre de commerce et d’industrie propose plusieurs voies de formation, pour les jeunes gens mais aussi les salariés en reconversion, les demandeurs d’emplois et les cadres. Toutes reposent sur des fondamentaux communs.
Des diplômes et des formations par alternance À la formation professionnelle continue de la CCI, basée au Ciel Bretagne au Relecq-Kerhuon, l’enseignement commercial par alternance date de 1974, avec l’ouverture du Cetma désormais intégrée dans le réseau Négoventis. Celui-ci s’appuie sur un catalogue unique partagé par 74 CCI. L’alternance permet aux entreprises de fidéliser leurs futurs collaborateurs, lesquels sont à même d’intégrer toute taille d’entreprise et tout secteur commercial. À Sup’Ifac, établissement d’enseignement supérieur bac + 2, on ne vante plus les vertus de l’alternance, comme l’indique Béatrice Bodénès, conseillère formation : “L’apprentissage, pour une entreprise, c’est l’assurance de former un jeune à ses propres méthodes tout en renforçant la cohésion d’une équipe. C’est aussi une période d’observation idéale avant une embauche.” “Dynamisme, rigueur et honnêteté”, voilà les vertus essentielles de tout bon commercial ou vendeur selon Géraldine Lucchesi, responsable de la formation Vente commerce et pro-
Le commerce en France c’est : • 2 millions d’emplois • 830 000 commerces dont 600 000 qualifiés de proximité • 50 000 entreprises créées par an • 643 milliards d’euros de chiffre d’affaires
Enseignement et entreprise : deux mondes très proches Cette proximité entreprises et établissements de formation est tout à fait naturelle, la CCI étant l’émanation du monde économique. À l’Ifac et à Sup’Ifac, les maîtres d’apprentissage jouent un rôle déterminant jusqu’au diplôme. La bonne relation apprenti et maître garantit la transmission du métier. Les enseignants veillent à la qualité de ces échanges. À l’ESC, le commerce y est non seulement ensei-
Le commerce sur la circonscription de la CCI de Brest, c’est :
Être à l’avant-garde des évolutions L’évolution en ce domaine a pris la tournure d’une révolution avec le ecommerce. Voilà un média ayant un impact sur toutes les techniques de vente et qui intéresse la jeune génération des “digital natives”. “Une forte proportion de mémoires d’élèves en cursus Grande école traite de cela”, souligne Cécile Arnould. “A nous ESC de leur faire comprendre en quoi Internet peut optimiser la distribution, le marketing, la vente, les études… Les entreprises sont en attente de ces jeunes formés aux techniques de l’information et de la communication.” Le commerce n’a pas fini de se transformer.
Répartition des effectifs selon les activités commerciales Services 4,1 %
Généralistes 33 %
Autres 4,5 %
• 2 723 établissements
Culture Sport - Loisirs 5,5 %
• 12 786 emplois (hors autoentrepreneurs)
Équipement de la personne 11,5 %
Source : Fichier des entreprises de la CCI de Brest, février 2011
gné mais aussi conceptualisé. Pour la chercheuse Cécile Arnould : “Marketing et vente y sont enseignés conjointement. Chacun choisit ensuite sa voie en fonction de sa personnalité.” Ce tronc commun développe chez les élèves une vision d’ensemble et des concepts pour devenir “force de proposition dans les entreprises.” “Notre rôle et celui des diplômés est de se baser sur des travaux de recherche pour anticiper les mutations.” Les chefs d’entreprise sont partie prenante des comités de pilotage. Originalité brestoise : les élèves en marketing et vente sont suivis par l’association de commerciaux DCF. Au Ciel Bretagne, les entreprises demandent des formations adaptées à leurs besoins. Elles participent à l’évaluation des candidats, les accueillent en stage. Les formateurs sont issus du secteur commercial. On le constate, tous ces parcours, du CAP à bac + 5, sont en prise avec la réalité du marché de l’emploi.
Équipement de la maison 15,1 %
Alimentaire 13,2 %
Hygiène Santé 13,1 %
< question à > Yannick Cadiou
vice-président en charge de la Formation à la CCI
Les métiers du commerce représentent un quart de l’activité économique des ressortissants de la CCI. Ce secteur très divers est synonyme d’emplois, d’autonomie et de relations humaines. La grande distribution ou les commerces spécialisés éprouvent certaines difficultés à recruter du personnel qualifié, très demandé. Nos centres de formation que sont l’Ifac, Sup’Ifac, Le Cefortech, le Ciel Bretagne et l’ESC Bretagne Brest, ont tous pour domaine de prédilection l’enseignement du commerce. Depuis plus d’une génération, ils dispensent un enseignement
4 Courants
mars-avril-mai 2011
pratique, concret et très lié au monde de l’entreprise du CAP à bac + 5 en passant par les niveaux bac, bac + 2 et + 3. Ils permettent aux jeunes de s’insérer dans une profession avec un bagage structuré et en phase avec les besoins des employeurs. En effet, ceux-ci sont impliqués dans les circuits de formation sans être aux manettes du contenu pédagogique qui reste du ressort de nos professeurs et formateurs. Donner envie de s’engager dans le commerce, telle est le moteur des centres de formation de la CCI.
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Quel est le rôle de la CCI dans l’enseignement des fonctions commerciales ?
chambre de commerce et d’industrie de Brest
< Témoignage > Solange Claquin
sur des yachts de luxe. Revenue aux sou a changé de voie en optant pour Négov gne. Elle a obtenu un CDI pendant sa for
“J’ai plongé au cœur du mé de commercial” Monaco, Antibes, Cannes, la Sardaigne, Malte… Solange Claquin connaît la Méditerranée sous toutes ses criques, îles paradisiaques et familles richissimes. Après sept années passées comme employée saisonnière à Courchevel et en Corse, elle est devenue intendante sur des yachts privés pendant huit ans. “Je vivais avec l’équipage, pendant quatre à cinq mois, gérais tout l’intérieur du navire jusqu’à l’organisation de réceptions à bord”, raconte-t-elle. Il y a trois ans, elle revient à Brest auprès de sa famille, renoue avec la restauration sans conviction. Le commerce la tente. Seul hic : les bases des techniques de la vente sont insuffisantes. À Pôle emploi, on lui parle de la formation professionnelle continue de la CCI. Après entretien, elle y intègre la formation Gestion des unités commerciale Négoventis. A 36 ans, là voilà de nouveau en cours, avec un groupe de 20 personnes, à raison de 35 h par semaine pendant neuf mois, dont deux en entreprise. “J’ai beaucoup apprécié les échanges entre
personnes i férents. L’a est d’obten en quelque pour être o ment. C’est que.” En d pas encore en CDI d’a GL Events Brest. Une b stewardess, commercial aux profess grand publ tourisme p à la vente, gistique et de A à Z.”
Le s métie rs du co m m erce e da ns les ét ablis se m ents de Les mét iers du mar keting et de la vente bac + 5 :
chef de secteur, manager des ventes, chef de publicité, chef de produit, responsable export, attaché commercial et communication… La formation correspondante est dispensée à l’ ESC Bretagne Brest : • ESC Grande école, en 3 ans, bac + 5 , 430 étudiants, 150 alternants C’est en 3e année que les spécialisations sont proposées. Parmi celles-ci, la spécialisation Marketing-vente forme près du tiers des élèves. Et 50 % des alternants occupent un poste dans ce domaine. Les diplômés Grande école de l’ESC sont à 85 % “positionnés dans l’emploi” dans les 4 mois qui suivent la fin des études, 100 % dans les 6 mois. Près de 60 % d’entre eux ont des fonctions dans le commerce et la finance.
Les mét iers du commerce bac + 3 : attaché com-
mercial, assistant export assistant chef de produi chef de rayon, conseiller clientèle, manager d’unité commerciale.
La formation correspondante est dispensée à l’ ESC Bretagne Brest : • Bachelor en management, en 3 ans, bac + (à Brest et à Vannes, alternants)
L’Assemblée des chambres françaises d commerce et d’indus a labellisé le diplôme Bachelor professionnel pour les métiers du commerce et de la gestion. La formation repose sur 3 axes prin paux : le développement international, marketing/vente et l gestion. 7 mois de st sont obligatoires don un mois en vente la deuxième année. Su les 50 alternants, 35 travaillent en marke et vente.
VIE DE LA CCI
té. Pour autant, certains domaines peinent à trouver du personnel s de ce secteur très varié.
se vendre
> La nouvelle équipe élue de la CCI a pris ses marques. Les 36 membres
n fut chef stewardess urces, la Ouessantine ventis au Ciel Bretarmation.
< Témoignage > Maximilien Coilbeau, 20 ans et en bac
étier
“Un bon vendeur est un caméléon !”
pro Commerce à l’Ifac, affiche un parcours atypique. De plus en plus d’élèves affichent diverses expériences avant d’opter pour cette voie très orientée métiers. est venue l’idée d’un métier dans le commerce. Et mon besoin d’être dans l’action a fait que l’alternance était faite pour moi.” Motivé le jeune homme ? Bel euphémisme pour celui qui avait déjà regardé les cours de ses amis de près avant la rentrée. “J’ai dû m’accrocher pour rattraper mon retard en vente et en gestion. Heureusement que mon maître d’apprentissage, Béatrice Bodénan de Bodénan Décoration à Morlaix, me consacre du temps. J’y ai appris la mise en rayon, les commandes, les relations avec les fournisseurs, la vente… Pour être un bon vendeur, il faut être un caméléon ! Et être à l’écoute aussi.” Les apprentis sont rémunérés. Au terme de leur cursus, ils réalisent un exercice professionnel en entreprise, puis une restitution orale devant des entrepreneurs. “On doit beaucoup travailler, sans vacances scolaires.” Maximilien envisage de poursuivre en BTS Management des unités commerciales à Sup’Ifac, puis en école de commerce “afin de concilier ma passion pour l’automobile et la vente.”
> Éolien offshore posé : un col-
loque sur la filière industrielle bretonne le 5 avril. La CCI de Brest et Bretagne pôle naval organisent la première rencontre professionnelle de l’éolien offshore posé, dans le contexte de l’appel d’offres de l’État. Il s’agit de mettre tous les acteurs de la filière en ordre de marche, grands donneurs d’ordre, PME, centres de recherche et institutions. Car cette filière émergente est promesse d’emplois et de valeur ajoutée. Ce colloque vise à dégager une offre innovante. Il y est programmé une présentation de l’appel d’offres éolien par un représentant du ministère de l’Écologie ; un tour d’horizon des offres des entreprises de la région ; un zoom sur l’organisation industrielle des constructeurs d’éoliennes. Puis de nombreux intervenants régionaux développeront les atouts des ports de la région et de la filière bretonne des énergies renouvelables. Ouverture à 9 h par Frank Bellion, président de la CCI et François Cuillandre, président de BMO puis clôture à 16 h prévue par Jean-Yves Le Drian, président du conseil régional et Michel Cadot, préfet de la région Bretagne. Le 5 avril à l’ESC Bretagne Brest, de 9 h à 16 h, sur inscription. Industrie (CCI). 02 98 00 38 18 @ www.cci-brest.fr © Ademe
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“Après ma seconde générale, j’ai voulu aller en apprentissage mais mes parents et mes profs n’étaient pas préparés à cette idée”, embraye Maximilien Coilbeau, jeune homme en costume-cravate la semaine et tenue de rugbyman le week end. “J’ai donc suivi un bac ES spécialité éco, sans motivation. Je ne l’ai pas eu mais une professeure a appuyé ma demande pour que j’aille en apprentissage. Mes parents s’en étaient faits une meilleure idée alors j’ai intégré le bac pro Commerce de l’Ifac.” Pourquoi donc l’apprentissage ? “En 3e, j’ai fait un stage dans un commerce et puis, petit, j’allais dans les brocantes avec mon père. De là
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issues de secteurs très difavantage de cette formule nir l’équivalent d’un bac + 2 es mois, de travailler dur opérationnelle immédiatet une formation pragmatidécembre, alors qu’elle n’a e son diplôme, elle obtient attachée commerciale chez Exhibition Performance à belle victoire pour l’ex chef , qui a pour mission de liser des espaces réservés sionnels lors d’expositions lic (salon des vins ou du par exemple). “Cela touche , la communication, la lola sécurité… On pilote tout
élus de la CCI de Brest, présidée par Frank Bellion, représentent les intérêts du monde économique de leur circonscription. Ils sont au nombre de 15 au bureau. 12 commissions ont été désignées, 7 délégations du président, 2 conseils liés à l’Ifac et à l’ESC et deux groupes de travail (taxe locale sur la publicité extérieure et tramway). 6 Brestois sont également élus à la CCI de région Bretagne. Un séminaire a permis de dégager les grands axes de la mandature, prévus au vote d’une prochaine assemblée générale. Pour en savoir plus sur l’organisation de la CCI de Brest, rendez-vous sur : www.cci-brest.fr, l’organisation, le fonctionnement.
> “I love DD“, une campagne Développement durable du 7 au 21 mai.
• Technicien supérieur Les mét iers du commerce Les mét iers de vendeurs des forces de vente : 18 Et aussi : de nive au bac : représen : 2 + bac à s ager man et rnapersonnes en contrats aster in Inte •M asin agers com- tant, vendeur en mag man eurs vend il : ness Busi de professionnalisaal tion t, nel ou spécialisé, es merciaux non sédentaires tradition onn pers aux e tion sur des postes de ress s’ad it, responsable de secteur e arch dém une t ayan nir vente itinérante ; souhaitant obte r en téléphonie… de ction dire en e activ le s dan é ialit • IFV Technicien supéune spéc la clientèle. Le diplôme rieur des forces de vendomaine du commerce • Bac pro Commerce : 12 permet de postuler à des te option nautisme : 14 international. nté apprentis. Il est orie s ager man de lois iemp min 2 + ac personnes en formation • E SC Cadre (b grande distribution et commerciaux. péd’ex ans 3 financées par la Région et mum ’ commerce traditionnel. égociation relation Bretagne ; rience professionnelle) : • N client : 45 élèves. Vendeur en unité • pour les salariés qui ce mer com Les mét iers du s leur er plét com commerciale : 10 perent veul +3 en formation cont inue mnota nces sonnes en contrats de aissa conn 50 + 2 : commercial bac ce mer com du iers mét g Les ketin professionnalisation, ment dans le mar itinérant, vendeur é ploy l’em : CAP au nive ce. mer sur des postes de vente et le com en grande distribution intervient dans la récepen magasin ; ou commerce spécialisé, tion, la tenue des réser Gestionnaire d’unité • déde attaché commercial, ent nem ision prov l’ap ves, ce mer com du commerciale : 20 strie Les mét iers veloppeur, gestionnaire ormation, l’inf n, rayo du onsa resp + 2 : personnes en formation bac au nive e mercial… com e… caiss de e tenu la financées par le pôle bles d’unités commerciaclien la emploi. Une session par les (accueil de Négoventis est le nouns en atio form x s Deu tion rela g, ketin alternance en septemmar tèle, la nom des formations apprentissage à l’Ifac (Ifac veau , eurs niss bre prochain, pour des four les avec n commerciales de 74 % 80 ent mèn Ifac Sup’ et de t postes de vendeurs ou inci- animation du poin u’au chambres de commerce jusq ctifs effe s leur de resdes ion de futurs responsables vente, gest et d’industrie. Dès diplôme). . s…) aine de rayon ou d’adjoints hum ces sour le septembre, elles seront • C AP Produits alimende magasins. la ouvertes au contrat de is rent app 12 s : taire BTS le ose • Magasinier-vendeur ion. tage Sup’ Ifac prop és essentielle- professionnalisat ouch (déb en et ce au Cefortech. rnan alte en ont Négoventis délivre les ment en boulangerie) ; nnaessio prof de rat cont a titres de : • CAP Employé de comlisation suivant : ur : lités écia tisp merce mul • Management des uni5 12 apprentis ; 90 s : ciale mer com tés eting e ère ées ann 2 élèves en 1 et
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en seignés fo rm atio n de la CC I
Cette campagne a un double objectif : sensibiliser les commerçants au développement durable et faire savoir les initiatives lors d’une quinzaine commerciale. Du 7 au 21 mai, elle sera visible sur le pays de Brest (notre photo). Cette grande manifestation collective baptisée avec humour “I love DD“ est lancée par la CCI avec le Crédit agricole dans le cadre de l’opération de structuration du commerce et de l’artisanat (odesca) du pays de Brest. L’opération met notamment en jeu des vélos électriques par le biais d’une loterie. @ www.ilovedd.fr @ www.cci-brest.fr
> Safer Seas du 10 au 13 mai à Brest. Brest métropole océane orga-
nise au Quartz, en coordination avec le technopôle de Brest Iroise et avec l’appui du pôle mer Bretagne, l’Union européenne, la Région Bretagne et le Département du Finistère, la 3e édition de Safer Seas. Ce rendez-vous international est dédié aux problématiques de la sécurité et de la sûreté maritime. Des conférences, des tables rondes sont prévues ainsi que des ateliers spécialisés. @ www.saferseas-brest.org
> Mission Jeanne d’Arc aux Émirats arabes unis. À l’occasion de la
mission Jeanne-d’Arc opérée par le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral et la frégate Georges-Leygues, Brest métropole océane organise, avec la CCI, une mission économique et scientifique aux Emirats arabes unis, du 23 au 28 avril 2011. Cette opération est menée chaque année en partenariat avec le technopôle Brest Iroise et avec le soutien du conseil général du Finistère. Sébastien Cann (CCI) 02 98 00 38 71 @ http://jeannedarc.tech-brest-iroise.fr
chambre de commerce et d’industrie de Brest
Courants mars-avril-mai 2011
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INITIATIVES L’association finistérienne IEF Aéro monte en puissance : lauréate d’un appel à projet de l’État, elle figurera en bonne place au salon du Bourget en juin.
IEF Aéro : un décollage réussi !
Pierre Charmet et Éric Melguen seront au salon du Bourget en juin.
S
avez-vous qu’à Landerneau, on fabrique des filtres pour Airbus ? Que des composants de satellites sont issus de compétences brestoises ? Que des cartes de missiles M16 sont conçues en Finistère ? L’aérospatial et la défense sont des secteurs de pointe confidentiels où chaque entreprise, souvent des PME ou centres de recherche, œuvrent en toute discrétion. Pas facile dans ces conditions de faire valoir son savoir. C’est pourquoi le cluster* IEF Aéro a vu le jour il y a trois ans (IEF pour innover, entreprendre, fédérer ; filiale d’Investir en Finistère) Objectif : rendre ce secteur économique stratégique plus perceptible par les donneurs d’ordre. Pierre Charmet, son président : “La Bretagne représente 2 % des emplois de l’aéronautique en France. D’où notre besoin
de regrouper nos compétences pour nous valoriser. Nous regroupons 23 entreprises et 8 centres de recherche du Finistère pour lesquels nous assurons un service de structuration et de promotion de la filière.” Partie de peu, IEF Aéro a su convaincre le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas) de l’intégrer comme membre associé. “C’est une belle reconnaissance, se réjouit Pierre Charmet, qui garantit notre sérieux. Cela nous permet cette année d’être bien positionnés au salon du Bourget du 20 au 25 juin prochains, tout près des grands industriels.”
Lauréate ”Grappes d’entreprises” La structure prend donc du galon. Elle a recruté un responsable projet, Eric Melguen,
dont le premier challenge fut de poser la candidature de IEF Aéro au second appel à projets “Grappes d’entreprises” lancé par le gouvernement. Résultat tout à fait concluant puisqu’elle fait partie des 5 lauréats bretons (sur 84). “Cela devrait représenter une aide de 200 000 € sur 3 ans”, précise Eric Melguen. “Nous allons pouvoir lancer des projets collectifs sur des produits complexes à forte valeur ajoutée ou encore participer à davantage d’actions commerciales.” L’ASD (aérospatial et défense) bretonne est en phase ascendante. Pour en savoir plus @ www.ief-aero.fr * Cluster : regroupement de compétences qui vise à créer de l’emploi et de l’activité en attirant de nouvelles entreprises dans un domaine précis.
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Grappe d’entreprises : réseau constitué majoritairement de PME et TPE, sur un même territoire et appartenant souvent à une même filière, mobilisé par une stratégie et des services communs. IEF Aéro est soutenu par les 3 CCI du Finistère, le conseil régional, le conseil général, Brest métropole océane et l’État.
indicateur
> Dynamisation de la filière agroalimentaire. La CCI a réalisé
une étude approfondie sur la filière des industries agroalimentaires dans le bassin d’emplois de Brest. Elle représente 147 établissements, employant 7 119 personnes en comptant les fournisseurs, distributeurs et sous-traitants. Trois coopératives majeures ont leur siège social implanté sur le bassin de Brest (un tiers des emplois) : Laïta (Gouesnou), Savéol (Plougastel-Daoulas) et Triskalia (Landerneau). Des entretiens sur le terrain puis des échanges en ateliers ont permis aux professionnels de s’exprimer sur les forces et faiblesses de leur secteur. Ces différentes réflexions déboucheront sur la mise en place d’actions à engager d’ici la fin de l’année pour dynamiser la filière. Les résultats sont publiés et commentés sur le site : www.cci-brest.fr (Actualités)
vie des entreprises
> Un service de voiturier à l’aéroport. La société 2As, à l’aé-
roport Brest Bretagne, propose des services sur mesure aux clients de tours opérateurs : assistance au départ et à l’arrivée, remise de documents… Elle a lancé un service de voiturier dont le principe est simple : les clients laissent leur véhicule au “dépose voiture” situé dans le parking couvert (P1) puis remettent les clés au comptoir 2As. Ils la récupèrent au même endroit à leur retour. Pendant leur séjour, le véhicule est garé sur l’un des parcs de l’aéroport. À partir de 54 € la semaine, stationnement inclus. @ www.2as-assistances.fr
> Seimi dans de nouveaux locaux. En 40 ans, Seimi (30 salariés et
9 M€ de chiffre d’affaires en 2010) a su diversifier sa gamme d’équipements hydrauliques et électriques pour les professionnels de la mer. L’entreprise (qui a rejoint le groupe Alliance marine en 1999) exporte dans plus de 15 pays et dispose d’un bureau d’études. Elle a emménagé dans de nouveaux locaux au port de commerce de Brest (1,7 M€ d’investissements) doublant sa capacité de stockage. Philippe Gérard, le dirigeant : “Nous avons en cours des projets sur de nouvelles cartes de distribution, moteurs hors-bord électriques, produits de nettoyage écologique de substitution sans pictogrammes de dangerosité et panneaux solaires”. @ www.seimi.com
> L’Homme et la Mer, nouvelle ligne masculine de cosméti-
ques bios. Jacques Le Duff a créé fin 2010 L’Homme et la Mer, une marque de cosmétiques bios masculins développée à la pépinière d’entreprises de Mescoat (Landerneau). Il s’est associé au laboratoire Océalys, basé à Plouzané, pour mettre au point des formules rappelant l’air iodé du littoral. “Je favorise le côté sensoriel ainsi que les notes olfactives”, précise-t-il. Le laboratoire a extrait un sucre d’une bactérie marine (exopolysacharide) qui apporte “des propriétés hydratantes et anti-oxydantes inédites”. Sept produits seront vendus d’abord sur le site internet www.homme-mer.fr dès avril, pour un prix oscillant entre 25 et 42 €.
> Médiaphare : une régie pub qui roule. La régie publicitai-
re brestoise Médiaphare repose sur un concept original qui est la promotion ciblée d’un produit ou d’un événement sur un support mobile, comme ces “cyclo média” à assistance électrique qui peuvent transporter 3 personnes. “Nous intervenons sur des opérations ponctuelles en fonction des événements qui s‘y passent”, explique le dirigeant Jacques Coat. Le festival interceltique de Lorient ou encore la Route du rhum ont fait appel à ses services. “Nous voulons que le support mette en évidence le message et la mobilité permet d’être repéré.” Médiaphare a, cette année, d’autres projets de “média transports”.
sur le net
> www.jerelocalise.com
Mondialisation, globalisation, délocalisation… Sur fond de crise et de perte de valeurs, Produit en Bretagne invite les Bretons et plus largement tous les adeptes de la consommation responsable à créer sa propre affiche personnalisée autour du thème de la relocalisation. Il suffit de s’inscrire sur le site web, de créer son affiche et de la diffuser dans son réseau. A gagner : son affiche éditée en 4 m x 3 m sur les panneaux publicitaires de Bretagne et de Paris. Cette initiative vient en complément de l’action de communication lancée par le conseil régional autour de la marque Bretagne, qui peut être utilisée sur acte de candidature (www.marque-bretagne.fr).
Courants
Publication éditée par la chambre de commerce et d’industrie de Brest : 1, place du 19e RI, BP 92028, 29220 Brest Cedex 2. Tél. 02 98 00 38 00. Mél. courants@cci-brest.fr Sous la responsabilité de : Michel Gourtay Présidente du comité de rédaction : Béatrice Cochard Responsable de la rédaction : Blandine Kermarec Coordination et secrétariat de rédaction : Christelle Hall Rédaction : Catherine Croze, Damien Goret, Christelle Hall ISSN : 0981-9282. Dépôt légal à parution - Conception graphique-réalisation : Basilic Communication - Publicité : Gédéon Marketing. Tél : 02 98 44 66 02. Tirage : 77 500 exemplaires
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chambre de commerce et d’industrie de Brest
Suivre une formation > Vous êtes salarié(e) > Vous avez
moins de 26 ans > Ifac (Centre de formation des apprentis). 11, rue Yves-Giloux, Brest 02 29 00 60 60 @ www.ifac.cci-brest.fr > ESC Grande École. 2, avenue de Provence Brest 02 98 34 44 44
> Vous êtes demandeur d’emploi > ESC (cycles formation continue, mastères / 3e cycle). 2, avenue de Provence, Brest 02 98 34 44 44 @ www.esc-bretagne-brest.com
> Formations tertiaires. Rue du Gué-Fleuri, Le Relecq-Kerhuon 02 98 30 45 75 @ www.formation.cci-brest.fr
> Formations linguistiques. Ciel, rue du Gué-Fleuri, Le Relecq-Kerhuon 02 98 30 45 80 @ www.formation.cci-brest.fr
> Formation professionnelle continue : tertiaires 02 98 30 45 75, techniques 02 98 44 52 58 @ www.formation.cci-brest.fr
> Formations techniques. Cefortech, 20, rue Jean-Charles Chevillotte, zone industrielle portuaire, Brest 02 98 44 52 58 @ www.formation.cci-brest.fr
> ESC (cycles formation continue et mastères / 3e cycle). 02 98 34 44 44 @ www.esc-bretagne-brest.com
> Ifac (Certificats de qualification professionnelle). 11, rue Yves-Giloux, Brest 02 29 00 60 60 @ www.ifac.cci-brest.fr
1 formation, 1 métier Boucher charcutier-traiteur
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L’Ifac a ouvert un bac pro Boucherie-charcuterie-traiteur qui correspond à la réalité du métier.
Christian Beauvy, Le Ruffé et Christina Baillez à L’Hostellerie des Enclos
Alain Pineau, enseignant en boucherie à l’Ifac : “Apprendre aux apprentis à gérer les stocks fait partie de la formation de l’Ifac. En deux ans de CAP, notre objectif est de leur montrer tous les fondamentaux du métier, de la connaissance de l’animal jusqu’à la commercialisation et la valorisation de la viande en magasin. Nous formons des jeunes avec l’objectif premier de les voir s’intégrer très rapidement dans le monde du travail, que ce soit dans l’artisanat, la grande distribution ou l’industrie. Une seconde à la rentrée. Ensuite, ils peuvent intégrer la classe de première du bac pro. Ils y apprendront trois métiers en un, boucherie, charcuterie et traiteur, trois piliers indispensables pour ouvrir son entreprise artisanale par la suite. On y enseigne aussi de la comptabilité, de la gestion, de l’anglais, du français… Les élèves de 3e générale ayant obtenu leur brevet des collèges ont le profil pour cette formation. C’est pourquoi nous voulons ouvrir une classe de seconde dès septembre pour les jeunes de 16 ans.” Compétences multiples. Si le boucher doit faire preuve d’une grande habileté manuelle, il doit également maîtriser les bases de l’anatomie, connaître les règles incontournables de l’hygiène et de la traçabilité et de la sécurité du travail, ainsi que celles de la gestion pour garantir le succès de son entreprise.
L’Ifac de Brest forme des serveurs en salle. Un métier qui réclame compétences techniques et sens des relations humaines.
Serveur en salle : “un maillon incontournable”
L
e service en salle figure en tête des secteurs professionnels qui recrutent. À l’Ifac, la formation au BEP s’effectue en deux ans, en alternance et peut être complétée par un bac professionnel. Christina Baillez est l’une des apprenties en deuxième année de BEP dans l’établissement. Pour elle, pas de doute, la profession ne manque pas d’atouts. “C’est un joli métier, un métier de contact.”, affirme la jeune fille. Avant d’opter pour la formation de serveuse en salle, Christina voulait devenir infirmière. “Entre serveuse et infirmière ? Bien sûr il y a des points communs !”, sourit-elle. “Dans les deux cas, il faut aimer être au service des gens. Ce que j’apprécie dans un restaurant, c’est que les convives viennent pour se faire plaisir, se détendre. Les serveuses sont là
pour les accueillir, les conseiller. Nous ne sommes pas des porteuses d’assiettes.” A l’Ifac, au rythme d’environ une semaine par mois, Christina acquiert une solide culture générale, apprend à connaître les produits, l’hygiène alimentaire et les gestes du métier dans le restaurant d’application de l’école… Le reste du temps, elle travaille dans un restaurant de Lampaul-Guimiliau. “Une bonne formation est indispensable pour exercer ce métier très polyvalent. Il faut par exemple savoir dresser des tables, bien connaître les fromages et les vins, préparer des desserts mais également encaisser ou encore rédiger des bons de livraison.”
“Un commercial” De l’avis de Christian Beauvy, maître d’hôtel et dirigeant du restaurant Le Ruffé à Brest, le serveur en
salle est un maillon incontournable de l’équipe du restaurant. “Lorsque le client s’installe, le serveur entre en scène. Il suit le convive jusqu’à son départ. Son rôle est de faire en sorte que le client se sente bien et ait envie de revenir. Et il doit aussi vendre ce qui se fait en cuisine, en suggérant tel vin ou tel plat, le tout avec tact et bonne humeur. En fait, c’est un commercial.” D’ailleurs le maître d’hôtel n’en démord pas : le métier a de l’avenir pour les passionnés à l’esprit curieux, malgré les contraintes horaires et la pénibilité physique. “Quand on aime la relation avec le public, c’est une profession qui permet de voyager, de travailler à l’étranger par exemple.” À la clé, des possibilités d’évolution professionnelle rapide vers des postes à responsabilité comme chef de rang et maître d’hôtel.
Conditions d’inscription Le BEP Service en salle s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans de niveau 3e. Il se prépare en deux ans, dont 910 heures à l’Ifac sous le statut d’apprenti. À l’issue de cette formation, il est possible de préparer le bac professionnel Restauration (en deux ans) ou d’opter pour l’une des trois formations complémentaires (en un an) : employé barman, sommelier ou cuisinier en desserts de restaurant. Aptitudes requises : discrétion, amabilité, disponibilité, bonne résistance physique, sens de la sécurité, goût des contacts humains, souci de l’hygiène, méthodologie et organisation. Ifac (CCI) 02 29 00 60 00
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www.jedeviensboucher.com
> Ifac :
deux façons de découvrir l’apprentissage. Les Mercredis de l’apprentissage permettent au public d’obtenir une information complète sur l’alternance pour les jeunes de 16 à 25 ans. C’est aussi l’occasion de se renseigner sur les formations de l’Ifac et de visiter les ateliers. Rendez-vous dans le hall de l’Ifac jusqu’au 15 juin chaque mercredi, à 14h30. L’Ifac ouvrira ses portes le 26 mars, de 9 h à 17 h. De nombreuses animations y sont prévues. Ifac 02 29 00 60 00 @ www.ifac-brest.fr
> Nouveau :
un CAP Maintenance des matériels parcs et jardins à l’Ifac. L’Ifac propose un CAP Maintenance des matériels, option matériels parcs et jardins en apprentissage. 12 places y sont disponibles en 1ère année (jeunes de 16 à 25 ans à l’issue d’une classe de 3e) à partir de septembre. Le titulaire d’un tel CAP prépare et organise ses interventions sur des matériels tels que : motoculteurs, tondeuses, taille-haies et tronçonneuses… Il assure leur entretien et leur réparation. Ces futurs professionnels interviendront dans toutes les entreprises de maintenance, de location ou de distribution de matériels de parcs et jardins. Ils pourront intervenir en cas d’anomalies ; réaliser une intervention en effectuant des opérations mécaniques simples et sécurisées ; restituer le matériel tout en rendant compte de l’intervention réalisée à la hiérarchie et/ou au client. Ifac 02 29 00 60 00 @ www.ifac-brest.fr
> L’Agefice
participe à la formation des autoentrepreneurs. La CCI est point d’accueil des entreprises pour l’Agefice, association de gestion de financement de la formation des chefs d’entreprise. Les bénéficiaires sont des chefs d’entreprise non salariés du commerce, de l’industrie ou des services inscrits au Registre du commerce et des sociétés (sans la double immatriculation artisanale), dont la nomenclature d’activité française est répertoriée par l’Agefice. Ils doivent verser la contribution Fonds d’assurance formation (Faf) à l’Urssaf. Nouveauté : La loi de finances 2011 prévoit que les autoentrepreneurs doivent désormais s’acquitter d’une taxe formation égale à 0,3 % de leur chiffre d’affaires. Ils ont ainsi accès aux financements Agefice. Pour mémoire, à ce jour, le financement est de 1 000 € HT maximum par formation avec un plafond de 1 500 € par an. Martine Bescou (CCI) 02 98 00 38 10 @ martine.bescou@cci-brest.fr
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INVITÉS Breizh Punisher’s n’a pas dit son dernier mot. Après l’incendie subi en 2009, l’équipe de planchistes convertie en “ennoblisseurs textile” construit une unité de production… près de la mer et à Brest bien sûr !
Breizh Punisher’s augmente la voilure
L
a vague leur a déferlé en plein visage, un “bouillon” qui les a laissés exsangues sur le rivage. Ce samedi 21 mars 2009, au port de commerce de Brest, leur usine de sportswear est partie en fumée. La faute à une voiture incendiée près de leur local et celui de Fourniership. “Toute la production de la nouvelle saison a brûlé, nos machines, nos murs”, se souvient Gilles Tanguy, qui a créé l’entreprise de sérigraphie textile en 1993 avec Cyril Bréal. “Le choc… Tout était perdu. On s’est demandé s’il fallait poursuivre.” Leur passé de compétiteurs de haut niveau et le grand élan de solidarité qui a suivi (sur le Net et au téléphone) les ont poussés à repartir de zéro. “Qu’est-ce qui était le plus important pour nous ? Sans hésiter, nos sept salariés.”
Breizh Punisher’s est la marque choisie par le Festival interceltique de Lorient depuis 2010 et jusqu’en 2013. Une belle vitrine pour les Brestois qui souhaitent promouvoir l’esprit celtique. C’est ainsi que la marque Celtic Punisher’s, créée pour l’export, est portée par des triathlètes irlandais. La diaspora bretonne est aussi impliquée : celle de New York s’y intéresse pour leur festival interceltique… Chiffre d’affaires : 1 M€ dont 3 % de ventes sur le net Prévision d’embauches : 2 à 3 personnes. Site marchand : www. breizh punishers.com
Dans une dizaine de mois, toute l’équipe quittera le local provisoire du bâtiment du Grand Large, solution trouvée par la Ville avec le concours de la CCI. Direction : quelques centaines de mètres plus loin, entre Loc’Outils et Seimi, près du rond point dit “du gaz”. “Nous n’envisagions pas de nous installer ailleurs qu’en bord de mer, ni ailleurs qu’à Brest,
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mars-avril-mai 2011
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1 500 m2 à “l’échelle humaine”
Gilles Tanguy et Cyril Bréal
souligne le co-gérant (enfant du Guelmeur) car nos clients de la première heure sont ici et tous liés à l’univers marin.” Leur usine, dont le chantier démarre, s’implante sur 1 500 m2 (1 M€ d’investissement). Ils l’ont pensé à leur échelle, “l’échelle humaine” précise-t-on, pour faire transiter la matière brute de son arrivée jusqu’à sa sortie où, transformée, elle rejoindra les 80 boutiques bretonnes qui distribuent la marque. Breizh Punisher’s possède, en plus de sa boutique au Grand Large, un magasin à Brest (rue Frézier) et un autre à Quimper.
Coups de cœur sportifs Les dessins de Cyril Bréal, futurs pochoirs sérigraphiés sur les vêtements, ont conquis le monde de la glisse et de la voile. Ce qui fait la force de la marque, c’est à la fois son fonctionnement en réseau dans le monde sportif breton et son sens de l’adaptation. Breizh Punisher’s équipe les cyclistes de Bretagne Schuller, qui s’entraînent au Tour de France, ainsi que ceux de Bernard Hinault qui défendent des causes caritatives. Elle soutient l’école de surf de Camaret-sur-Mer, les planchistes du pôle espoir de l’équipe de France… La Bretagne en ressort gagnante. “Nous fonctionnons aux coups de cœur, avec l’envie
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d’aller plus loin et à fond”, s’enthousiasme Gilles. “Les sportifs sont sur cette longueur d’onde, c’est pourquoi nous voulons ce qu’il y a de mieux pour eux.” Ce qu’il y a de mieux, c’est du coton bio de grammage supérieur, façonné par des adultes en Inde, et des encres respectueuses de l’environnement. C’est aussi une finition impeccable, à double coutures et sérigraphie soignée grâce à la “Ferrari des machines”, une sorte de pieuvre qui a coûté 250 000 € et permet de sortir jusqu’à 4 000 pièces par jour. Du vêtement durable en somme. Et à un prix “qui doit rester accessible au plus grand nombre”. 26 € le T-Shirt bio, la concurrence n’a qu’à bien se tenir ! “Il faut savoir que notre matière brute a pris 30 % rien qu’en 2010, pour des raisons compréhensibles de hausse du coût salarial en Inde*. Nous prenons sur notre marge pour tempérer cette augmentation.” Et ainsi retourner au sommet de la vague. * L’Union des industries textiles de France a annoncé en février une hausse de 3 à 15 % des prix du textile cet été. Depuis mai 2010, le prix du coton a littéralement explosé, passant d’environ 0,75 $ à près de 2 $. La laine, elle, s’est envolée d’environ 38 % en un an, tandis que le prix de la soie a été multiplié par deux. En cause : catastrophes climatiques, réduction des zones cultivées, spéculation, hausse des salaires dans les usines de production…