Courants Industrie et Services

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Acore Construction sur de p. 7 bonnes fondations

3 questions à

Formation

Marc Touati, économiste, le 15 décembre à la CCI p. 3

© simon cohen

LA CCI M’ACCOMPAGnE

Plan séniors : les entreprises ont jusqu’à mars 2010 p. 6

Courants industrie & services

4e trimestre 2009 • N° 33

MÉCÉNAT : Les PME devant les grands groupes Part des entreprises françaises pratiquant le mécénat en 2008.

Entreprises de 20 à 99 salariés

Entreprises de 200 salariés et plus

18 %

73 %

9% Énergie de la biomasse

Entreprises de 100 à 199 salariés

Source : Admical 2008

© JEAN HIN

2, 5 milliards : telle est la somme consacrée par les entreprises de 20 salariés et plus au mécénat en 2008 ; 60 %, c’est l’augmentation du budget mécénat des entreprises de 200 salariés et plus, entre 2006 et 2008.

focus. La loi Aillagon a fortement renforcé le dispositif du mécénat en

France. En 2008, les entreprises de plus de 20 salariés ont versé 2,5 milliards d’euros à ce titre. Originalité, le mécénat de compétences prend de l’ampleur.

Devenir mécène, un acte économique L a loi Aillagon relative au mécénat (2003) ambitionne de rapprocher deux mondes qui longtemps se sont ignorés : celui de la culture et de l’économie. Un mariage forcé ? « C’est un mariage qui peut se faire », tempère Martine Le Bras, responsable mécénat à la direction régionale de l’action culturelle de Bretagne. « Bien souvent, le premier intérêt des entreprises mécènes n’est pas le levier fiscal mais le projet de développement qu’il y a derrière », synonyme de dynamisme économique. Toutefois, « la loi mécénat est très incitative, sans doute le meilleur système d’Europe », puisque les réductions sont fortes et s’appliquent « à toutes les ac-

tions d’intérêt général : culturel, humanitaire, éducatif… ». Elle se compose de trois grands volets : une réduction d’impôt égale à 60 % du montant du don, qu’il soit en numéraire, en compétences ou en nature (plafond fixé à 0,5 % du chiffre d’affaires) ; une facilité de création de fondations ; le droit à des contreparties à hauteur de 25 % maximum du don. Résultat : un succès en France, notamment auprès des PME, de 20 à 99 salariés, qui représentent 73 % des donateurs pour un total de 500 Me versés en 2008. Les entreprises de plus de 200 salariés ont quant à elles augmenté de 60 % leur budget mécénat*. « Le mécénat de compétences et

les contreparties sont de plus en plus utilisées par les acteurs culturels », souligne Martine Le Bras. « Ceux-ci ont compris qu’ils ont tout intérêt à connaître les valeurs de l’entreprise qu’ils vont solliciter, afin de travailler avec elle sur un projet de mécénat tangible. »

Inventer des partenariats C’est justement le parti pris par le Groupe Ouest, pôle européen de création cinématographique, dont le siège est à Lesneven. Il a lancé en 2008 une plateforme de développement de scénarios long-métrage et accueille des auteurs confirmés sur la Côte des Légendes. Soutenu par l’incubateur Produit en Bretagne (basé à l’ESC Bretagne Brest)

Un site internet.

Les CCI ont signé une convention avec le ministère de la Culture afin d’informer les entreprises des dispositions législatives du mécénat. Au niveau régional, c’est la Drac qui est en relation avec les CCI et l’ordre des experts-comptables. Elle a lancé avec eux le site internet : www. bretagne-mecenat.fr, dans lequel les mécènes témoignent et les associations présentent leurs projets. De nombreux documents législatifs sont à y télécharger.


ACTUALITÉ

© groupe ouest

(Suite de la page 1)

et les collectivités dont la Région, ce projet ambitieux exporte une image dynamique et entreprenante de la région. Mais « la quête de mécènes est ardue », témoigne Antoine Le Bos, le directeur (notre photo). Les acteurs, qu’ils soient culturels ou associatifs, doivent aujourd’hui inventer de nouvelles formes de projets de mécénat s’ils veulent attirer l’attention d’entreprises de plus en plus sollicitées. Les contreparties sont alors un atout non négligeable. « Le Groupe Ouest étudie l’entreprise et va à sa rencontre avec une offre de mécénat particulière », expose Muriel Avrit, administratrice du Groupe.

Des contreparties intéressantes « Nous avons frappé aux portes d’entreprises de dimension régionale et c’est la Banque populaire de l’ouest qui a accepté de s’impliquer le plus en amont de notre projet », précise Antoine Le Bos. « Depuis 2008, une convention annuelle nous lie comprenant un

apport financier ainsi qu’un croisement de compétences. » Autrement dit, chacun s’y retrouve : le Groupe Ouest et la BPO ont créé un groupe de travail pour réfléchir au développement d’outils de financements culturels dans le cadre de la loi Tepa, de la loi Aillagon et des fonds de dotation. Pour la BPO, c’est une manière de se montrer comme partenaire d’une industrie, celle du cinéma, et d’en attendre des retombées économiques pour la Bretagne. « Pour le Groupe Ouest, c’est l’apport d’une expertise dans des domaines que nous n’avons pas, comme le juridique, la fiscalité et la gestion du patrimoine. Et cela servira à d’autres acteurs culturels.» Le Groupe Ouest a aussi inventé des contreparties inédites pour se faire connaître auprès de PME. Par exemple, le « regard de créateur » permet à un vidéaste ou un photographe de laisser sa créativité courir dans les couloirs d’une entreprise mécène. « Cela valorise à la fois nos compétences et celle de l’établissement. » Ce nouvel acteur culturel breton a su faire tomber un tabou : celui de rapprocher les artistes du monde économique. Car aujourd’hui, pour faire de l’art, il faut aussi avoir un certain sens des affaires. * Source : Association pour le développement du mécénat industriel et commercial.

Courants Industrie & Services : Publication éditée par la CCI

de Brest, 1, place du 19e R.I., BP 92028, 29220 Brest Cedex 2. Tél. 02 98 00 38 00. Mél. courants@cci-brest.fr – Sous la responsabilité de Michel Gourtay. Président du comité de rédaction : Michel Guyot. Responsable de la rédaction : Blandine Kermarec. Coordination et secrétariat de rédaction : Christelle Hall. Rédaction : Catherine Croze, Christelle Hall. Régie publicitaire : Gédéon Marketing. Tél. 02 98 44 66 02. Mise en page : Basilic Communication. Tél. 02 98 44 20 26. Tirage : 6 500 exemplaires. Impression : Publitex. Routage : OCEA. ISSN 1777-7224. Dépôt légal à parution.

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ACTUALITÉ

3 questions à Marc Touati

M

arc Touati est directeur général, chargé de la recherche économique et financière, de la société d’investissement Global Equities ; maître de conférence à l’Institut d’études politiques de Paris ; auteur en 2009 de Krach, boom et demain ? Pour comprendre la crise et l’économie mondiale.

EN BREF Un annuaire régional pour les professionnels des services B to B

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Lancé à l’occasion de la seconde édition de la semaine des entreprises de services B to B, en novembre, l’annuaire électronique www.clic-services-bretagne.fr concerne les 25 000 prestataires bretons de ce secteur (2 000 sur la circonscription de la CCI de Brest). Il permet à chaque professionnel de promouvoir ses activités et domaines d’expertise en favorisant les synergies interentreprises. N’hésitez pas à vous y inscrire pour entrer dans ce réseau régional porté par les CCI bretonnes. Vous y gagnerez en visibilité auprès des professionnels.

> Vous avez intitulé l’une de vos chroniques web de la rentrée, « la crise est presque finie ». Est-elle vraiment finie ici en Europe ? Sur quoi repose cette relance ? Marc Touati : Elle est en train de se terminer en Chine, aux Etats-Unis et sur les marchés boursiers, mais, malheureusement, comme d’habitude, l’Europe est en retard. Non seulement parce que nos efforts de relance sont insuffisants, mais aussi parce que le pessimisme est structurellement plus fort chez nous qu’outre-Atlantique et a fortiori en Asie. Le plus important réside dans le fait que le scénario catastrophe type « crise des années 30 », qui était annoncé par 95 % des économistes à travers le monde, a été évité. Pour autant, c’est maintenant que le plus difficile commence. À savoir, transformer la reprise de rattrapage de la faiblesse passée en une reprise durable. Et, une fois encore, la zone euro est à la traîne, notamment à cause d’un euro trop fort. > Quelles ont été les conséquences de cette crise mondiale pour l’industrie française notamment ? M. T. : L’industrie française a connu sa plus grave récession depuis l’après-guerre. Néanmoins, cette crise n’a été qu’un révélateur des erreurs stratégiques du passé, notamment en termes d’innovations et de développement à l’international. Fort heureusement, les entreprises françaises savent réagir et s’adapter. Il faut simplement espérer que les banques auront le courage de les accompagner. > Pour rebondir, le monde de la finance et les entreprises ne doivent-elles pas intégrer le développement durable dans le modèle économique, comme un pacte vertueux pour la croissance ? M. T. : Le développement durable est un enjeu déterminant des vingt prochaines années. C’est grâce à lui que la croissance structurelle de la France et de l’ensemble des pays de la planète va pouvoir augmenter. Néanmoins, cette problématique ne doit pas rester cantonnée à du marketing. Elle doit au contraire se traduire par des investissements et des efforts d’innovation massifs qui permettront de relancer l’activité et l’emploi. C’est là le cœur du capitalisme : le seul moyen de réaliser une croissance infinie ou durable dans un monde fini ne réside pas dans la décroissance, mais dans l’optimisation de l’existant au travers du progrès technologique. C’est le défi de notre génération. Marc Touati est l’invité de la conférence du 15 décembre, à 17 h, à la CCI de Brest : « La crise où en sommes-nous? » www.cci-brest.fr (rubrique Actualités).

À l’occasion de sa dernière campagne, le navire-école Jeanne-d’Arc fera escale à Québec du 12 au 18 avril. Les entreprises sont invitées à s’y rendre dans le cadre d’une mission de prospection économique organisée par BMO et la CCI de Brest (dates précises à déterminer). Il s’agit d’une opportunité pour celles qui souhaitent développer un courant d’affaires avec cette province de langue française du Canada, voire plus largement dans ce pays. La CCI peut leur organiser un programme de rendez-vous sur mesure. Sur les 10 dernières années, 132 participants se sont joints aux missions de prospection économique, soit 83 entreprises différentes. Sébastien Cann (CCI). 02 98 00 38 71

Arrivée d’une nouvelle conseillère CCI Julie Martet a intégré en novembre le département Industrie, services et international de la CCI. Ancienne élève de l’ESC Bretagne Brest, elle a pour mission d’accompagner des entreprises (commerce de gros et pêche) dans leur développement mais aussi de les conseiller à l’international.

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« Sortir de la crise par des efforts d’innovation massifs »

Jeanne-d’Arc : dernière mission économique en avril

Industrie (CCI).

02 98 00 38 18

Exporter en temps de crise : Ubifrance donne des indicateurs « Où exporter pendant la crise ? » Tel est le nouvel outil pratique de veille conjoncturelle lancé par Ubifrance, en partenariat avec le ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche. Elaboré pour répondre aux besoins des responsables export des entreprises et de leurs organisations professionnelles, il passe au crible 21 principaux marchés extérieurs et sera actualisé tous les quatre mois. www.cci-brest.fr (rubrique Actualités).

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PRATIQUE MEMENTO. Performance 2D (pour développement durable) est une opération portée par le réseau régional des CCI. Elle apporte une méthode concrète pour affiner le pilotage de son entreprise, en prenant en compte une relation « gagnantgagnant » avec ses partenaires.

du développement durable e 1

S’interroger sur la stratégie de l’entreprise. Percevoir la

performance globale de son entreprise n’est pas un exercice facile. Pourtant, c’est le pilier de sa croissance ; chacune de vos décisions a un impact sur l’ensemble de vos parties prenantes, autrement dit vos partenaires : sur vos salariés bien entendu mais aussi sur vos fournisseurs, clients, actionnaires éventuels et plus largement sur la collectivité, la société. Comment prendre du recul pour s’y pencher ? Performance 2D met à votre disposition un consultant qui vous accompagne pendant 8 jours. Réunions en groupe et rendez-vous individuels vous incitent à réfléchir à une stratégie pour inscrire votre entreprise dans la durée et bâtir un plan d’actions personnalisé.

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serez trois jours en groupe de quatre à cinq chefs d’entreprise, puis cinq jours seul avec le consultant (éventuellement avec les cadres dirigeants), le tout sur une période de 6 à 8 mois. La première journée collective est une analyse des parties prenantes de votre activité. Vous y apprenez à penser dans la réciprocité. L’enjeu est de se placer dans une relation gagnant-gagnant avec les « parties prenantes ». Par exemple, un fournisseur peut devenir une source de veille réglementaire et tel client apporter sa contribution pour améliorer un service ou un process. De même, l’implication des cadres dans les prises de décisions peut les rendre plus efficaces car cela peut contribuer à leur responsabilisation en votre absence. Cette relation interactive installe votre entreprise dans le temps.

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Intégrer le développement durable dans les décisions.

La seconde journée en groupe permet d’aborder les impacts de vos décisions sur la collectivité, l’État et la société civile. C’est une

© malo Louarn

Analyser son environnement interne et externe. Vous pas-

Performance 2D est un programme adéquat dans le cadre d’une cession-reprise. Sa méthode permet à la fois de faire le point sur l’existant et d’envisager son développement, sa diversification éventuelle sous l’angle de la pérennité : stratégie, management, aspects opérationnels et répercussions sur la société civile.

Valérie Lasquellec (CCI). 02 98 00 38 18 industrie@ cci-brest.fr www.performance2d-bretagne.com

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étape nécessaire pour prendre du recul et comprendre comment votre entreprise est perçue de l’extérieur. Le développement durable tisse un canevas qui relie entre eux tous les impacts de vos décisions. Vous serez à même de juger rapidement des conséquences de celles-ci sur vos parties prenantes. Pour donner de l’épaisseur à votre vision stratégique, il faut vous engager non seulement sur des projets d’avenir mais aussi dans un management basé sur des valeurs et de la motivation, sans oublier une organisation qui répondent à ces valeurs. Performance 2D vous aide à cerner les principes de précaution et de responsabilité nécessaires à l’aboutissement de votre stratégie.

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Inspirer la confiance. La

troisième journée collective a pour but de tirer le bilan du plan d’actions mis en place

lors des journées en face-à-face avec le consultant. Cette stratégie collective vous permet de penser l’avenir de l’entreprise dans son environnement humain et naturel. Les moyens de communication, internes et externes, sont aussi au programme, car ils installent une relation de confiance entre votre entreprise, vos partenaires et la société civile.

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S’engager dans une démarche collective d’échanges.

Vous pouvez également vous joindre au club d’entreprises du développement durable du Finistère, basé à la CCI de Brest, pour échanger sur les bonnes pratiques de gouvernance, de management et de réduction des nuisances sur l’environnement. ` 130 entreprises y ont adhéré, de tous secteurs et de toutes tailles, et y livrent des retours d’expériences très concrets.


PRATIQUE QUESTIONS/RÉPONSES

Emmanuelle Legault

E

© malo Louarn

mmanuelle Legault a suivi P2D afin d’améliorer les performances de l’entreprise familiale Cadiou industrie, fabricant de portails et expert en chaudronnerie plastique. Avec 190 salariés et un chiffre d’affaires de 20 Me, en progression malgré la crise, son rayonnement national n’est plus à démontrer. L’entreprise se développe depuis cette année dans l’export en ciblant plus particulièrement l’Angleterre et l’Italie. Elle a embauché un responsable export il y a un an. De plus, elle prévoit un agrandissement en deux phases de son site de production à Locronan pour une surface totale de 3 000 m² supplémentaires.

> Si vous deviez conseiller à un autre dirigeant de participer à Performance 2D, quels éléments mettriez-vous en avant ? E. L. : Ce qui m’a vraiment interpellé, c’est le fait de placer les notions d’améliorations de la performance globale de l’entreprise sous l’angle du développement durable et non l’inverse comme on peut le croire au début. Et puis la qualité de l’intervenante, Anne-Laure Delpech, est à souligner. > En tant qu’ancienne élève à Sup de Co Brest, vous êtes très sensible à la question du management. Le développement

À compter du 1er janvier 2010, pourra-t-on m’obliger à répondre par voie électronique à un marché public ? Oui, l’acheteur public pourra imposer la transmission des candidatures et des offres par voie électronique à compter du 1er janvier 2010. A noter : pour les marchés du secteur informatique d’un montant supérieur à 90 000 e HT, l’acheteur public devra imposer ce mode de transmission à compter du 1er janvier 2010.

Pourquoi faut-il posséder un certificat électronique ?

durable va-t-il davantage influer sur vos prises de décisions ? E. L. : Oui beaucoup. Depuis que j’ai suivi cette formation, j’essaye de penser « parties prenantes », c’est-à-dire que je pense aux impacts de ma décision sur tous mes partenaires et sur mes collègues de travail, au lieu de voir le problème sous un seul angle de vue.

Le certificat authentifie de façon incontestable l’émetteur des documents et assure l’intégrité des données transmises. La signature numérique par un certificat référencé a la même valeur juridique que la signature manuscrite d’un document papier. Des réunions d’informations sur les marchés publics et la dématérialisation seront organisées par la CCI de Brest (1er trimestre 2010) ; les dates seront communiquées sur le site internet. Marie-Christine Le Meur-Crenn (Chambersign). 06 07 55 55 95 chambersign@cci29.org www.chambersign.fr

> Performance 2D donne-t-il des orientations concrètes dans ce domaine ? E. L. : Oui, Il s’agit d’y définir une vraie méthode de prise de décision, adaptée à chaque entreprise.

Emmanuelle Legault

© Simon cohen

TEMOIGNAGE

Dirigeante de Cadiou industrie

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Les objectifs en entreprise

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VIE DES ENTREPRISES

surlenet www.coface.fr

Sur ce site, vous saurez tout des dispositifs d’assurance-crédit public pour les entreprises exportatrices. Cap export permet aux exportateurs français d’obtenir une garantie supérieure à celle que leur donnerait spontanément l’assureur-crédit au vu de la qualité de l’acheteur étranger. Le dispositif public d’assurance crédit Cap et Cap +, couvre depuis le mois d’octobre une gamme étendue de risques, qu’il s’agisse du commerce national ou de l’export.

FORMATION. Quel avenir professionnel pour les plus de

45 ans en France ? Le décret du 20 mars 2009, baptisé « plan séniors », donne aux entreprises le soin d’y répondre.

Emploi des séniors : les entreprises à contribution

Ce nouveau site internet est une mine d’informations sur l’ensemble du monde du transport. Le + du site : Les études, publications et le journal de l’observatoire régional des transports en Bretagne y sont téléchargeables, ainsi que des données et des cartes, secteur par secteur.

www.due.urssaf.fr

La déclaration unique d’embauche permet d’effectuer en une seule fois et auprès d’un seul interlocuteur 7 formalités relatives à l’embauche. Pour effectuer votre DUE, l’Urssaf a mis en place ce site internet et une ligne de fax : 0 811 01 15 29 (coût d’un appel local). Le + du site : Vous remplissez votre déclaration directement à l’écran et bénéficiez d’une aide en ligne. Un accusé de réception en fin de procédure vous donne immédiatement la preuve de son enregistrement.

Jean hin

www.observatoiretransports-bretagne.fr

Le 15 décembre, la CCI organise une conférence à 15h45 sur le plan séniors, animée par MarieClaude Gaboulot, consultante en ressources humaines, au Ciel Bretagne, au Relecq-Kerhuon. 02 98 30 45 75 La CCI propose aussi des formations dédiées aux séniors : « Point parcours professionnel » les 29 et 30 avril 2010 ; « Préparer son départ en retraitel » les 7, 8, 9 juin 2010. 02 98 30 45 75

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L

es entreprises de plus de 50 salariés ou appartenant à un groupe de plus de 50 salariés ont jusqu’au 31 mars 2010* pour signer un accord d’entreprise sur l’emploi des séniors (plus de 45 ans) ou pour appliquer l’accord négocié par leur branche professionnelle, quand il existe. Celles qui ne joueront pas le jeu seront mises à l’amende. Elles devront s’acquitter d’une pénalité égale à 1 % de leur masse salariale. Les sommes récoltées seront reversées à la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav). A travers cette mesure, le gouvernement entend non seulement encourager le maintien dans l’emploi des plus de 55 ans et favoriser l’embauche des plus de 50 ans, mais aussi faciliter le cumul travail-retraite. En Europe, le taux d’emploi des 54-65 ans est en moyenne de 44,7 % (en 2008). Il oscille entre 28,3 % pour Malte et 70 %

pour la Suède. En France, il est de 38,9 %, ce qui reste faible. Les accords d’entreprise sur l’emploi des séniors ont obligation de proposer des actions à mener dans 3 au moins des 6 domaines proposés par la loi : • le recrutement des séniors ; • l’anticipation des évolutions de carrière ; • l’amélioration des conditions de travail et la prévention des risques liés à la pénibilité ; • le développement des compétences, des qualifications et l’accès à la formation ; • l’aménagement des fins de carrière et la transition entre activité et retraite ; • et enfin la transmission des savoirs et des compétences et l’accès au tutorat. Les partenaires sociaux devront s’engager sur des objectifs chiffrés. Une fois signé, l’accord sera transmis pour validation à la direction régionale du travail.

Une formation à la CCI en juin A la Sopab, société d’économie mixte d’environ 300 salariés implantée à Brest, on a préféré prendre les devants. L’accord est déjà bouclé : « Notre objectif était d’abord d’échapper à l’amende, avoue Claude Le Liboux, directeur des ressources humaines, ce qui ne nous a pas empêchés de donner du sens à cet accord. Nous avons par exemple pris des mesures pour réduire l’horaire hebdomadaire des salariés en fin de carrière via l’utilisation du compte épargne temps. Nous avons aussi travaillé sur la réduction des risques professionnels et de la pénibilité, ainsi que sur le tutorat et la formation. » Simone Ellegoët (CCI). 02 98 30 45 74 * Délai initialement 31 décembre 2009.

prévu

jusqu’au


SUR LE TERRAIN

LA CCI M’accompagne

Pour ses dix ans, Acore Construction consolide ses fondations : nouveau siège à Lannilis, équipe renforcée… Et la croissance à la clé.

EN BREF

Une équipe bien accordée

OPCD rejoint Publi2000

L’entreprise brestoise Graphisme-Publi2000 a étendu ses activités. Yann et Nathalie Le Gall ont repris OPCD (Ouest plastification collage décoration), située rue du Vern à Brest. Ils complètent ainsi leur activité de solutions de mise en page, de création graphique et impression numérique avec du façonnage adapté (encapsulage, plastification, système de fixation…).

Gilles Bondu

S

a campagne de communication s’est affichée en 4x3 m sur les panneaux brestois et quimpérois cet automne : Acore Construction y montrait un prix, 128 900 e, une maison contemporaine et ses équipements, cuisine aménagée et deux salles de bain. En ces temps de vaches maigres dans le bâtiment, la PME ferait-elle preuve d’insolence ? Bien au contraire, l’humilité est de mise chez Jean-Louis Bondu et son fils Gilles, qui a racheté une partie de l’entreprise paternelle il y a trois ans, après un parcours bien rempli : un BTS suivi d’une licence banque, assurance, finance, une titularisation au CMB puis la responsabilité de la salle d’exposition de l’agence brestoise Porcelanosa… Avec une seule idée en tête : rejoindre l’entreprise que son père a créée il y a 10 ans, dans un petit bureau de Plouguerneau. « J’étais réticent au début, confie Jean-Louis Bondu, mais je ne regrette pas. » A 23 ans, de par son parcours, Gilles a déjà « une certaine idée de l’évolution de l’entreprise » mais il commence par faire ses preuves pour gagner le respect des salariés. Mission accomplie aujourd’hui : « Il règne ici un très bon état d’esprit car nous échangeons nos points de vue. » Chez Acore, chacun apporte sa

pierre à l’édifice. Et quel édifice… Acore a pris de la hauteur, passant de 700 000 e de chiffre d’affaires en 2006 à 4 Me cette année. L’entreprise a intégré un nouveau siège à Lannilis, a recruté un dessinateur de plus et deux commerciaux. Une nouvelle agence s’est ouverte à Quimper en 2008 et des projets sont en passe de se concrétiser.

Faire face à la progression « Notre force, c’est de rester ouvert à tous les projets individuels, de la maison à 90 000 e comme à celle à 400 000 e. L’implication de l’équipe est la même, avec une partie créative*. Malgré la crise du bâtiment, nos carnets de commandes sont pleins, avec environ 40 pavillons construits par an. » Pour faire face à ce décollage rapide, Gilles Bondu a fait appel à un conseiller de la CCI, Dominique Chamoux. « Il m’a suivi pendant 5 mois pour un audit qualité au terme duquel sont sortis une méthode de travail et des plans de formation. Ce fut très bénéfique pour tout le monde. » Acore va également s’impliquer dans le programme Bretagne ressources humaines plus (CRCI). Fort de ces « conseils pertinents », la jeune entreprise peut désormais s’afficher sans rougir sur les panneaux publicitaires du Finistère.

Acore Construction compte 13 salariés, dont une économiste de la construction, deux dessinateurs, trois commerciaux. Les extensions de pavillons constituent 30 % de son chiffre d’affaires. La PME a soigné sa communication : logo actualisé, refonte du site internet, flyers et stand pour les salons. www.acoreconstruction.fr

© Simon cohen

S2M Routage améliore ses délais de production La société brestoise S2M Routage, reprise il y a un an par François Merrien, a déménagé dans la zone de Kergaradec, au 10 rue Becquerel, dans des locaux plus spacieux capables d’accueillir sa nouvelle machine de mise sous pli. Le dirigeant a investi 150 000 e dans un matériel très performant capable de traiter tous les formats, en petits ou grands volumes et jusqu’à 8 000 plis par heure.

Une solution tout-en-un pour la communication

L’incubateur Produit en Bretagne a accueilli récemment Auris Solution (conseils en informatisation), une entreprise qui a associé son expertise à l’agence de communication et décoration Papillon Déco & Com. Tous deux ont créé le « Pack créateur d’entreprise com’ et Web ». Papillon Déco & Com et Auris Solutions ont ainsi mis au point une communication visuelle incluant la charte graphique pour les supports papier et un graphisme individualisé pour Internet avec une formation web incluse.

Département industrie, services et international (CCI). 02 98 00 38 18 BRH+ Gisèle Kermarec (CRCI). 02 98 00 38 53

* L’entreprise a le label Bâtiment basse consommation (BBC).

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GROS PLAN

voscontacts La chambre de commerce et d’industrie de Brest est ouverte de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13h30 à 18 h. Les conseillers reçoivent sur rendez-vous. » CCI de Brest: 1, place du 19e R.I., BP92028, 29220 Brest Cedex 2 02 98 00 38 00 www.cci-brest.fr » Formalités internationales Élisabeth Nicol 02 98 00 38 71 international@cci-brest.fr

portrait. La biscuiterie Jain lance sa galette Sainte-Annela-Palud sur le web et cherche un lieu en Finistère pour une troisième implantation.

Les biscuits Jain se lancent sur le web t-il. «Il y a dans le département une bonne matière première qui fait le goût particulier des palets, galettes et gâteaux bretons », sans oublier le fameux kouign aman, proximité de Douarnenez oblige, ainsi que le dernier né : le Lichouzic, marque déposée. Ce biscuit doré, fin et croustillant se décline nature ou avec pépites de chocolat et très bientôt aux éclats de caramel. Pierrick Jain cherche constamment à surprendre les clients. « J’ai mis quatre mois à le concevoir et j’ai plein d’autres biscuits en tête ! ».

VOS CONSEILLERS INDUSTRIE ET SERVICES

ANTENNE DE CHÂTEAULIN

Un site internet en 2010 © Simon cohen

» Agroalimentaire / Bois / Imprimerie Brigitte Abgrall industrie@cci-brest.fr » Bâtiment / Travaux publics Dominique Chamoux batiment-tp@cci-brest.fr » Transports Sébastien Cann commercedegros-transport@cci-brest.fr » Commerce de gros / Pêche Julie Martet commercedegros-transport@cci-brest.fr » Électronique / Informatique Jean-Hervé Lacroix electronique-informatique@cci-brest.fr » Métallurgie / Environnement Chimie Valérie Lasquellec metal-enviro-chimie@cci-brest.fr » Service aux entreprises Johann Gosch services-entreprises@cci-brest.fr » Reprendre en Bretagne Jean-Hervé Lacroix jean-herve.lacroix@cci-brest.fr

Visitez la biscuiterie La biscuiterie de Plonévez-Porzay se visite en juillet et août, en groupes sur rendez-vous, le vendredi, samedi et lundi.

Catherine Urien 02 98 86 53 02 catherine.urien@cci-brest.fr

PÉPINIÈRES D’ENTREPRISES Landerneau 02 98 30 35 00 Plabennec 02 98 07 27 27 Le Faou 02 98 81 17 60 Crozon 02 98 00 38 18

Courants est imprimé sur un papier respectant les critères de responsabilité écologique, social et économique et contribuant à la bonne gestion de la forêt au niveau planétaire.

Retrouvez le prochain

Courants dans Ouest-France et Le Télégramme le jeudi 21 janvier 2010

Biscuiterie Jain Création par JeanFrançois Jain d’une boulangerie en 1968, devenue biscuiterie en 1973; > Chiffre d’affaires : de l’ordre du million d’euros ; > Salariés : 5 personnes à Plonévez-Porzay (dont 4 en laboratoire) et 3 à Crozon, auxquels s’ajoutent des saisonniers.

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ans la jolie boutique de la biscuiterie Jain, à Plonévez-Porzay, le temps semble être suspendu aux aiguilles d’une imposante pendule bretonne siégeant dans le décor d’une maison bretonne ancienne. Ces meubles de famille attestent du fil qui relie les trois générations des Jain, des grands-parents tenant une ferme aux enfants boulangers, puis aux petits-enfants Pierrick et Nadine, aujourd’hui à la tête de la biscuiterie. Le temps pourtant a roulé telle une galette lancé sur sa tranche : la petite boulangerie-biscuiterie propose désormais une large gamme de spécialités bretonnes dans les épiceries fines de France, chez Lafayette Gourmet à Paris ainsi qu’à San Francisco, où la diaspora bretonne réclame ce petit goût salé d’une pâte finistérienne cuite à façon par deux fois.

Une biscuiterie innovante Une seconde boutique a vu le jour en 2006, à Tal-ar-Groas, en presqu’île de Crozon et un troisième point de vente cherche encore son lieu d’implantation. Pierrick Jain a repris l’affaire en 2002, la poussant sur le tapis de l’excellence. « Toute la fabrication se fait ici, à Plonévez-Porzay », précise-

Les gourmands de France sont devenus « accros » : les touristes voudraient pouvoir en acheter toute l’année. Impossible n’est pas breton : la magie d’Internet va permettre à la biscuiterie de répondre à la demande. Avec le conseiller de la CCI de Brest, Johann Gosch, un projet de site avec vente en ligne se prépare, pour une mise en service avant Pâques 2010. « Il faut savoir que l’hiver est pour nous une période creuse et, tout comme mon père avait lancé la production de biscuits en hiver pour développer sa boulangerie, je voudrai développer la vente pendant cette période. » Et montrer au plus grand nombre la créativité culinaire du Finistère car de nombreux autres produits côtoient les biscuits traditionnels : caramels, confitures artisanales, madeleines au beurre frais, cidre et liqueurs ou encore pâtes de fruits de l’abbaye de Landévennec ; voilà pour le sucré. Et pour le salé, une large gamme de conserverie - dont le fameux kig ha farz ou les soupes de poisson - promettent de bons repas familiaux. D’autant que les arts de la table (textiles de créateurs et vaisselle À l’Aise Breizh) s’invitent sur les étals de la boutique pour mettre en valeur ces produits. « J’aime montrer une belle image de la Bretagne », souligne le dirigeant. Et faire goûter de son savoir-faire bien au-delà de nos frontières.


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