Courants industrie

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Marché public : comment répondre par Internet ? p. 4-5

3 questions à

Alain Tuffigo, nouveau président de Finistère angel’s

Formation

p. 3

© simon cohen

pratique

Se former à la conduite d’engins de chantier p. 6

Courants industrie & services

2e trimestre 2010 • N° 35

© jean hin

Énergie de la biomasse

focus. Finistère angel’s, le club des responsables de production,

Produit en Bretagne… De plus en plus de réseaux professionnels se multiplient, témoignant d’un réel besoin des chefs d’entreprises ou des salariés de se regrouper et d’échanger.

Osez les réseaux professionnels

«

Le club des responsables de production vient d’être lancé à la demande des professionnels », annonce Marcel Hamon, vice-président de la CCI en charge de l’Industrie. En partenariat avec l’Enib, école nationale d’ingénieurs de Brest, ce groupement s’est réuni pour la première fois, en mars, dans les locaux de la CCI. Une douzaine de professionnels y assistaient. « Être en petit comité permet de tisser des liens rapidement », remarque l’élu. En quelques minutes, en effet, les conversations ont démarré, sur le métier, la filière… Un beau présage.

Le réseau, une tradition à la CCI... Dans les couloirs de la CCI, cette initiative est d’ailleurs saluée comme un heureux événement. Car, comme

l’explique Marcel Hamon, « c’est l’une des missions de la chambre que de créer des liens entre les hommes. Depuis des années, nous incitons les chefs d’entreprises, les professionnels, à se regrouper, à échanger sur leurs pratiques, leurs contraintes… » Ainsi, la CCI accueille de plus en plus de réseaux dans ses locaux : Dirigeants commerciaux de France, Réseau Entreprendre Bretagne… Soit, au total, une quinzaine de réseaux. Chacun y recevant le soutien dont il a besoin : administratif pour certains, logistique pour d’autres (salles de réunions prêtées…)… L’association Finistère angel’s est à ce titre un bon exemple. Créée en 2007 à l’initiative de CCI 29, elle regroupe des chefs d’entreprises qui proposent savoir-faire et fonds d’investis-

sement pour développer des entreprises prometteuses. Depuis, le siège social des business angel’s est basé à Brest. Les investisseurs et porteurs de projets y sont reçus en entretien.

... et à l’ESC BRETAGNE BREST Même tendance à l’école supérieure de commerce de Brest, établissement géré par la CCI. Depuis la création d’un espace dédié aux entreprises, en 2009, les réseaux s’y épanouissent. L’une des premières à s’y être installée, l’association Produit en Bretagne, fondée en 1993 à l’ESC, met en synergie des entreprises bretonnes issues de secteurs d’activités différents. Le but étant de les faire travailler ensemble pour créer de la valeur et de l’emploi en Bretagne. Ainsi, le constat est clair : les réseaux,

Liste des réseaux en

lien avec la CCI : Jeune chambre économique, Finistère angel’s, Réseau entreprendre Bretagne, le Cercle export, le club d’entreprises du développement durable, le club responsables qualités entreprises, les Dirigeants commerciaux de France, le club des responsables de production. Bretagne.

et connaître également les réseaux hébergés à l’ESC Bretagne Brest, rendez-vous sur le site de la CCI www.cci-brest. fr, rubrique « se développer » / « industrie »


ACTUALITÉ (Suite de la page 1)

clubs, associations formalisées ou non, sont en plein boom dans le secteur professionnel local. À l’image des mouvements sur Internet, comme Viadeo, Facebook ou Twitter.

Liens, échanges, conseils Comment expliquer cet engouement des professionnels pour les réseaux ? Les intéressés répondent… Aficionada d’associations depuis une quinzaine d’années, Béatrice Cochard, PDG de l’entreprise brestoise Bluecom, estime que « le réseau apporte beaucoup ». D’après elle, le calcul est simple : « comme les réunions se font en dehors des heures de travail, si je n’y trouve pas mon compte, je préfère passer une soirée agréable avec mon mari et mes enfants ». Développant les points positifs, Clément Caradec, directeur de Métal Armor à Saint-Divy, classe en numéro 1 le fait que « le réseau permet de rompre la solitude ». Il vient d’intégrer il y a un an son premier club : « on a souvent l’impression d’être seul en tant que chef d’entreprise. Mais là, en discutant avec d’autres, on se rend compte que c’est faux ». Psychologiquement, c’est positif, voire plus, selon Nicolas Le Bars, directeur commercial et marketing de l’entreprise Emily basée à Tréflévénez, qui n’hésite pas à parler de « vrai moment pour se ressourcer ». Car, « les discussions permettent de trouver des solutions à des problèmes dans l’entreprise », poursuit Béatrice Cochard. Écouter l’autre qui « est déjà passé par là » et la situa-

tion se débloque… Les échanges peuvent aussi être « techniques », selon la nature du réseau. Au Club du développement durable, basé à la CCI, par exemple, « on échange beaucoup sur les pratiques », explique Yvette Duval, sa directrice. Ainsi, au fil du temps, chacun progresse, change son comportement et transforme ainsi son entreprise. Une nouvelle manière de « se former » en somme.

coup de pouce pour le business Autre point fort des réseaux, « le fait de se faire un nom, de rencontrer beaucoup de monde en un minimum de temps », met en avant Béatrice Cochard. Essentiel dans le business. Résultat, « au bout d’un moment, ça donne un coup de pouce pour les affaires. Personnellement, grâce au réseau, j’ai beaucoup signé ». Mais « attention, avertit la dynamique chef d’entreprise. Ça ne peut être la seule motivation pour intégrer un club. Car les opportunistes ne sont pas appréciés ». Ainsi, si les nouveaux membres, souvent cooptés par un pair, res­ pectent le code tacite de bonne conduite, le réseau leur ouvre de nouvelles portes. Un atout à ne pas négliger « dans le contexte de crise actuelle, conclut Marcel Hamon, vice-président de la CCI en charge de l’Industrie. Car dans les situations difficiles, il faut inciter les professionnels à s’ouvrir aux autres, à chercher des solutions ailleurs ».

Courants

Industrie & Services : Publication éditée par la CCI de Brest, 1, place du 19e R.I., BP 92028, 29220 Brest Cedex 2. Tél. 02 98 00 38 00. Mél. courants@cci-brest.fr – Sous la responsabilité de Michel Gourtay. Président du comité de rédaction : Michel Guyot. Responsable de la rédaction : Blandine Kermarec. Coordination et secrétariat de rédaction : Cécile Renouard. Rédaction : Catherine Croze, Damien Goret et Cécile Renouard. Régie publicitaire : Gédéon Marketing. Tél. 02 98 44 66 02. Mise en page : Basilic Communication. Tél. 02 98 44 20 26. Tirage : 7 500 exemplaires. Impression : Publitex. Routage : OCEA. ISSN 1777-7224. Dépôt légal à parution. 2 • Courants Industrie & Services - 2e trimestre 2010


ACTUALITÉ

3 questions à alain tuffigo, président

EN BREF

de Finistère angel’s

Conférence-débat sur la transmission d’entreprise le 27 mai Dans le cadre du Tour de France de la transmission d’entreprise, opération organisée en partenariat avec le magazine Reprendre et Transmettre, une série de conférences, intitulées les « Quarts d’heure » du patrimoine professionnel, sont programmées. Marc Chamorel, directeur de la rédaction du magazine, interviendra le 27 mai, à 17 h 30, à la CCI de Brest.

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Département Industrie, services et international (CCI) 02 98 00 38 18. Conférence gratuite.

Favoriser le développement des entreprises > Vous présidez l’association Finistère angel’s. Comment la définir ? Alain Tuffigo : Les business angel’s sont des chefs d’entreprises, à la retraite ou en activité, qui mettent leur savoir-faire et des fonds d’investissement à disposition d’entreprises innovantes. L’association a été créée en 2007 sur le modèle de France angels grâce au soutien de CCI 29. Son but est de promouvoir l’investissement dans les entreprises non cotées et de favoriser la création et le développement de sociétés sur le département. En tant que nouveau président des Finistère angel’s, basé à Quimper, je suis assisté de Patrick Franchet, pour la CCI de Brest, et de Franck Levillain, pour la CCI de Morlaix. L’association réunit 32 adhérents et nous espérons en réunir 50 d’ici fin 2010. Au final, nous aidons les entreprises là où des banques seraient frileuses.

> Vous soutenez donc les entreprises en « entrant » dans leur capital ? A. T. :

Oui, nous apportons des finances, à hauteur de 30 % maximum. Mais nous ne prenons pas la place du chef d’entreprise, il reste l’unique décideur. Nous entrons aussi au conseil d’administration. Mais c’est surtout notre expérience, notre réseau et nos conseils que nous apportons. Trois entreprises ont déjà bénéficié de notre soutien : Terra Nova Energy, société brestoise qui développe et commercialise un logiciel et une solution intégrée pour la maîtrise de l’énergie dans l’industrie et le tertiaire ; E3S (Eyes Triple Shut), société brestoise, elle aussi, qui fabrique des lunettes pour la projection ou la diffusion de contenus cinématographiques en 3D ; Hemarina, enfin, une PME morlaisienne spécialisée dans les biotechnologies marines.

> À terme, quels sont les projets des Finistère angel’s ? A. T. :

Nous devons aller à la rencontre des jeunes entreprises pour nous faire connaître, pour pouvoir leur apporter notre expérience. Autre objectif, recruter davantage de membres afin d’avoir une possibilité d’investissement plus forte. Enfin, la création d’une Siba (Société d’investissement business angels) est à l’étude. ominique Chamoux, conseiller au département Industrie, services et interD national (CCI) 02 98 00 38 18 industrie@cci-brest.fr

Semaine de l’innovation 2010, du 14 au 18 juin Coordonnée par Bretagne Innovation, cette opération, vise à inciter les entreprises et plus particulièrement les TPE et PME à innover en exploitant mieux les ressources disponibles au niveau régional. Pour la 4e édition, plusieurs dizaines d’événements seront proposés sur l’ensemble de la Bretagne. À Brest, l’opération est organisée par le département Industrie, services et international de la CCI. Dans le cadre d’un partenariat avec l’incubateur Produit en Bretagne, rendez-vous le 14 juin à 10 h, dans les locaux de l’école supérieure de commerce, pour une série de conférences et d’échanges portant sur « la conquête de marchés par l’innovation ». Département industrie, services et international (CCI) 02 98 00 38 18

Un annuaire électronique pour les professionnels Business to Business Découvrez www.clic-services-bretagne.fr. Cet annuaire, créé en 2009 à l’initiative des CCI de Bretagne, est destiné aux 25 000 prestataires bretons de ce secteur (2 600 entreprises sur le territoire de la CCI). Il permet non seulement à chaque professionnel des services B to B de promouvoir ses activités mais aussi de favoriser la mise en relation clients/prestataires. N’hésitez pas à vous y inscrire, c’est gratuit et vous y gagnerez en visibilité.

2e forum de Finist’éco à Pleyben, le 23 juin. Ce forum sur l’économie du départe-

ment est organisé par la Cocef (Conférence des chambres économiques du Finistère) qui regroupe les 3 CCI, la chambre de métiers et de l’artisanat et la chambre d’agriculture. Ronan Stéphan sera le grand témoin de cette journée. Les Brestois connaissent bien cet ancien directeur du Technopôle Brest-Iroise nommé depuis septembre 2009 au gouvernement comme directeur général pour la recherche et l’innovation. Il interviendra sur l’innovation, comme facteur de développement économique. De 17 h 30 à 19 h 30. Sur invitation. CCI de Morlaix 02 98 62 39 39 contact@morlaix.cci.fr

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PRATIQUE

Comment répondre par MEMENTO. Au 1er janvier, le Code des marchés publics a changé : les acheteurs publics peuvent imposer de recevoir les réponses à leurs appels d’offres sous forme électronique. Voici nos conseils pour s’y adapter.

à un marc

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ternet et des nouvelles technologies, la dématérialisation gagne du terrain. La France a ainsi décidé par un décret du 17 décembre 2008 de modifier le Code des marchés publics afin d’accélérer cette transformation. Depuis le 1er janvier, pour les marchés de plus de 90 000 € HT, « l’acheteur peut imposer la transmission du dossier par voie électronique ». Autres nouveautés : « pour les achats de fourniture de matériels et de services informatiques d’un montant supérieur à 90 000 €, l’entreprise est obligée de répondre par voie électronique ». Enfin, à compter du 1er janvier 2012, aucun acheteur ne pourra refuser une offre électronique. D’où l’intérêt de prendre la voie de la dématérialisation dès maintenant pour ne pas rater de belles affaires.

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Connaître les différentes plateformes. Pour être informé des

offres, rendez-vous sur les salles de marchés du net, appelées aussi « plateformes ». Les collectivités et les administrations les utilisent de plus en plus. Pour connaître leurs adresses, sachez qu’elles sont mentionnées dans les avis de publicité de marchés. En voici quelques-unes : e-megalis Bretagne, salle de marchés publics en ligne qui regroupe une grande partie des propositions des collectivités bretonnes (dont la CCI de Brest, BMO, les conseils généraux) https://marches.emegalisbretagne.org/ ; www.achatpublic.com (CHU, mairies, Safi) ; www.marchespublics.gouv.fr (place de marché interministérielle et des chambres consulaires)… Sur chaque plateforme, inscrivezvous dès la première utilisation. Ensuite, reportez-vous aux modes d’emplois. Par principe, ces plateformes sont simples d’utilisation. Enfin, créez des « alertes » grâce à des mots clés (secteur, localisation…) qui vous permettront de recevoir des appels d’offres intéressants.

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Comprendre le nouveau cadre juridique. Avec l’arrivée d’In-

Répondre à un appel d’offres par voie électronique La CCI propose une formation sur une journée. Plusieurs points : le cadre juridique, le décryptage des différentes plateformes, le téléchargement, la réponse par voie électronique, le dépôt du dossier, l’archivage des documents. Date : 25 juin. Prix : 360 e. Fabienne Donard, 02 98 30 45 78 fabienne.donard@ cci-brest.fr Simone Ellegoet, 02 98 30 45 74 Simone.ellegoet@ cci-brest.fr Ciel Bretagne, rue du Gué Fleuri. Le Relecq-Kerhuon.

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Télécharger les dossiers de consultation..Dans la salle des

marchés en ligne, cliquez sur le dossier qui vous intéresse et enregistrez-le sur votre ordinateur. Afin de ne pas perdre de temps, étudiez le règlement de la consultation. Respectez-le afin de ne pas télécharger de documents inutiles. Bon à savoir, il est possible de poser des questions/précisions sur une offre : les questions/réponses seront transmises ensuite à tous les inscrits du marché concerné. Vérifiez enfin les pré-requis (logiciels nécessaires…) de la plateforme pour la réponse.

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Répondre par voie électronique. Pas de bouleverse-

ment radical : préparez la réponse de la même manière que la forme papier. Habituellement, vous le faisiez sur votre ordinateur. Là, vous supprimez l’étape « impression-reliure-envoi de courrier » et vous la remplacez par une étape « tout numérique » : mettez tous les documents dans un dossier (format PDF, images compressées…). Faites-les signer par la personne habilitée dans l’entreprise. Elle utilisera son certificat électronique afin d’apporter la valeur juridique

de sa signature électronique (voir témoignage).

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Déposer le dossier..Une fois le dossier prêt, déposez-le dans la case « réponse » de la plateforme. La plupart des salles de marchés exigent de le recevoir en format zip*. Vous n’avez plus qu’à vous munir de votre certificat électronique pour transmettre votre candidature et offre. N’oubliez pas de cliquer sur « envoyer » pour poster votre « enveloppe ». Attention, vous devez attendre de visualiser la page de confirmation de l’envoi avant de quitter la salle des marchés. Quelques instants plus tard, un accusé de réception, signé par la plateforme, arrive sur l’adresse électronique de l’entreprise.

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Archiver les documents.. En cas de notification, de recours, d’audit… dans tous les cas, vous devez pouvoir retrouver vos « originaux », c’est-à-dire vos fichiers transmis. L’« enveloppe » et l’accusé de réception sont à répertorier dans vos dossiers. * Il correspond à un format permettant d’archiver et de compresser des fichiers sans qu’ils perdent des données.

Marie-Chr


PRATIQUE

Internet

QUESTIONS/RÉPONSES

ché public ? TEMOIGNAGE

La taxe professionnelle a été réformée. Qu’est-ce que cela change pour mon entreprise ?

Marie-Christine Le Meur-Crenn

" Le certificat électronique sécurise les échanges " epuis des années, j’explique l’usage et les enjeux du certificat électronique auprès des chefs d’entreprises du département dans le cadre d’une mission de CCI 29. Ce certificat est une véritable carte d’identité électronique professionnelle. Il permet d’authentifier le signataire d’un document et apporte la même valeur juridique qu’une signature sur un document manuscrit. Depuis le 1er janvier, maîtriser la réponse à une consultation par Internet est devenu un enjeu majeur du fait de l’évolution du code des marchés. Il y a donc plus de demandes des chefs d’entreprises pour connaitre les démarches à entreprendre, la manière de s’y prendre tout simplement. Je suis là pour les aider dans cette approche de la dématérialisation, pour les inciter à mettre en place de nouvelles méthodes de travail, rapides et efficaces. Pour bien comprendre le certificat électronique, il faut savoir de quoi il est

composé : toutes les informations importantes y sont enregistrées (nom, prénom, dénomination de l’entreprise, dates de validité du certificat…). Pour l’obtenir, il faut s’adresser impérativement à l’une des autorités de certification reconnues par l’État. Chambersign en est une. Une fois les formalités accomplies auprès de l’autorité de certification, le certificat est remis au titulaire lors d’un faceà-face, sur un support physique, comme une carte à puce ou une clé USB cryptographique. Il faut ensuite avoir le réflexe de l’utiliser lors de toute transmission de document par Internet. »

Par ailleurs, pour le calcul de la CFE, les bases foncières des établissements industriels sont réduites de 30 %. Pour garantir la baisse de la charge fiscale pesant sur les entreprises les plus imposées, le plafond des cotisations de CET en fonction de la valeur ajoutée est abaissé de 3,5 % à 3 %. Enfin, plusieurs aménagements spécifiques sont prévus en faveur des PME et de certaines entreprises susceptibles d’être pénalisées par l’assiette valeur ajoutée. À noter qu’un simulateur de calcul de la CET est disponible sur le site internet www.impots.gouv.fr

* Chambersign est l’autorité de certification des CCI, créée en 2000. Fiducio, son certificat, est référencé actuellement sur toutes les plateformes. À titre indicatif, le certificat est délivré en moins de 48 h (sous réserve d’un dossier complet).

ristine Le Meur-Crenn, conseillère Chambersign.

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D

«

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Conseillère Chambersign*

Depuis le 1er janvier 2010, la taxe professionnelle (TP) a été supprimée au profit de la cotisation économique territoriale (CET). Cette réforme a pour objectif d’alléger la charge fiscale pesant sur les entreprises, de lutter contre les délocalisations, de dynamiser leurs investissements tout en pérennisant les ressources des collectivités, et de simplifier les démarches de l’usager professionnel. Concernant la nouvelle CET, elle est composée : - d’une cotisation foncière des entreprises (CFE) assise sur les valeurs locatives foncières, dont le taux est déterminé par les communes ou EPCI (établissements publics de coopération intercommunale) ; - d’une cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) prélevée selon un barème progressif, et qui se substitue à la cotisation minimale de taxe professionnelle assise sur la valeur ajoutée. Le CVAE n’est applicable qu’aux entreprises dont le chiffre d’affaires excède 500 000 €. Son taux, fixé au niveau national, progresse de 0,5 % au-dessus de 500 000 € de CA annuel, à 1,4 % à partir de 10 M€ et jusqu’à 1,5 % au-delà de 50 M€. Le montant dû ne peut toutefois être inférieur à 250 € pour les entreprises dont le CA est supérieur à 500 000 €.

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VIE DES ENTREPRISES FORMATION. Une autorisation de conduite est nécessaire

surlenet www.ecoentreprises-veille. com

Il est parfois difficile pour une entreprise de rassembler des informations sur le marché économique. Par manque de temps et de moyens humains. Pour aider spécifiquement les éco-entreprises, qui produisent des biens et des services destinés à mesurer, prévenir, limiter ou corriger les atteintes à l’environnement, la CCI de Colmar a développé cette plateforme de veille afin de surveiller efficacement leur environnement. Convaincues, les CCI de Bretagne le recommandent aux entreprises régionales. Le + du site : En s’abonnant (250 €/an HT)*, le chef d’entreprise bénéficie des veilles dont il a besoin : commerciale ; concurrentielle ; technologique, concernant les brevets et innovations ; réglementaire, pour bien connaitre les textes et normes en France et en Europe et enfin, une veille partenariale (accords commerciaux, rencontres professionnelles). Les informations, collectées au quotidien, sont classées en fonction des secteurs d’activités : l’air, le bruit, le bâtiment, les déchets, l’eau, l’énergie, les risques, les sols, le management environnemental. L’analyse de ces données est facilitée par des interfaces de visualisation avancées, des outils statistiques (graphiques, extraction de concepts…). Enfin, la plateforme permet de créer des documents au format PDF afin de diffuser les informations pertinentes (newsletter).

Engins de chantier : passez le bon certificat

cle, cette jeune femme apprend à maîtriser cet engin (Caces catégorie 9). « En ce moment, je travaille avec une troupe de cirque, explique-t-elle. Pour mes employeurs, le fait que je possède le Caces leur permet de me faire conduire un engin de chantier. Ils ont donc la possibilité de me faire participer au montage, au démontage et à tous types de travaux en hauteur réclamés pour un chapiteau de cirque ou pour une structure de troupe de théâtre. » Frédérique Bihan suit une formation au Cefortech pour la cinquième fois. « À chacune d’entre elles, j’ai trouvé le service que j’escomptais, justifie-t-elle. À chaque fois, les formateurs m’ont apporté de nouvelles compétences ».

formation théorique et pratique © Simon cohen

S’informer sur le marché économique

pour diriger un engin de chantier, comme un chariot téléscopique. Pour l’obtenir, il faut passer le certificat d’aptitude à la conduite en sécurité (Caces). Le Cefortech le délivre.

Se former à la conduite des engins de chantier.

La formation Caces est dispensée en cycle inter entreprise. Le coût de la formation s’élève à 785 € par personne, incluant la mise à disposition des engins. Cefortech (Centre de formations techniques) de la CCI. 02 98 44 52 58

*Un mois d’essai gratuit.

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A

vis à tous ceux qui veulent utiliser des engins de chantier, notamment un chariot élévateur tout terrain. Avez-vous le bon certificat d’aptitude à la conduite en sécurité ? Vos employés l’ont-ils ? Non ? Alors il faut y remédier car la réglementation instaurée par la Cnamts* et différents arrêtés datant de 1998 sont clairs : pas d’autorisation, pas de conduite !

session de 3 jours Or, pour obtenir cette indispensable autorisation, il faut posséder le Caces. Pour cela, une formation de trois jours, dispensée au Cefortech, est nécessaire : les deux premiers jours en temps d’apprentissage, et le troisième pour l’examen final. Pour Frédérique Bihan, qui a suivi cette formation, ce sera bientôt l’heure du test. Régisseuse lumières dans le domaine du specta-

Le programme de la formation mêle théorie et pratique. Un bon équilibre. « On nous enseigne les règles de sécurité mais aussi le maniement de l’engin et son bon usage, les vérifications techniques et les manœuvres. » Au final vient le test, réalisé par une personne indépendante du centre : il consiste à « déplacer des caisses, manœuvrer l’engin dans des passages étroits, bref, maîtriser le véhicule ». Enfin, pour finir, les stagiaires passent un QCM. « Mais normalement, conclut Frédérique Bihan, si les gens sont motivés, il n’y a pas de raison de ne pas obtenir le certificat ». À raison d’une session par mois environ, la formation « rencontre de plus en plus de succès », souligne Bernard Le Guen, responsable de la formation continue entreprises au Cefortech. « On assiste à une réelle hausse des demandes parce que les besoins en la matière sont nombreux et les engins sont de plus en plus courants à la location. » * Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés.


SUR LE TERRAIN

LA CCI M’accompagne

À Ploudaniel, le bureau d’études TPAE a misé sur le dispositif BRH+ pour optimiser ses ressources humaines.

EN BREF

TPAE grandit dans la sérénité

Retrouver la sérénité Pris dans le tourbillon d’une activité intense, le

chef d’entreprise travaille à flux tendu. Le secteur des ressources humaines en pâtit. Du coup, quand la CCI propose à Olivier Jaouen l’appui du dispositif Bretagne Ressources Humaines +, il accepte vo­ lontiers. Un an plus tard, il ne cache pas son enthousiasme : « la gestion des ressources humaines, c’est un métier à part entière. Il faut savoir mener des entretiens annuels ou encore gérer la stratégie de formation. Grace à BRH+, j’ai pu prendre du recul dans mon travail, retrouver la sérénité ».

Apprendre à déléguer Aujourd’hui, à TPAE, « les ressources humaines ont repris leur cohérence », ex­plique le patron. Le « quifait-quoi » est mieux défini, le profil du futur collaborateur clairement dessiné lors des entretiens d’embauche. Enfin, le chef d’entreprise a appris à mieux déléguer. « J’ai pu enfin lever la tête du guidon, chercher de nouveaux marchés, de nouveaux partenariats. Au­jourd’hui, j’ai du temps pour développer avec mon équipe des activités complémentaires. Nous venons, par exemple, de nous lancer dans la cartographie. »

Bretagne Ressources Humaines + est un dispositif proposé et animé par la CRCI avec la participation des CCI bretonnes pour les aider à optimiser leurs ressources humaines (définition des postes, des besoins en formation…). Le dispositif prévoit l’intervention régulière de conseillers dans l’entreprise. Il s’étale sur une année. L’opération est soutenue par l’État, la Région Bretagne et l’Union européenne (Feder).

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Q

uand Olivier Jaouen rachète TPAE en 2006, le petit bureau d’études, spécialisé dans les évaluations d’impacts sur l’environnement, emploie deux salariés. Il est implanté sur deux sites : Ploudaniel, son siège social dans le Finistère et… Ajaccio en Corse ! Le nouveau dirigeant se retrouve à la tête d’une petite société saine, qui a su faire reconnaître dix ans d’un professionnalisme impec­cable auprès d’une clientèle de privés et de collectivités territoriales, mais qui peine à passer à « la vitesse supérieure ». Dès son arrivée, Olivier Jaouen retrousse ses manches pour optimiser le potentiel du bureau d’études. Il recrute six salariés, ouvre un troisième site à Plonevez-du-Faou et joue la carte du partenariat avec des entreprises complémentaires, créant ainsi un réseau. Résultat : TPAE décroche de gros marchés (ministère de la Défense, conseil général de Haute-Corse…). En deux ans, il améliore son chiffre d’affaires, qui passe de 280 000 € à 376 000 €.

Olivier Jaouen

Salaün Holidays se lance dans le dé­­placement sur route haut de gamme

Baptisé Ixellium, ce nouveau produit a été lancé avec un slogan éloquent : « le jet d’affaires prend la route ». Des véhicules haut de gamme ont été aménagés dans un souci d’ultra confort et de luxe. Ils permettent d’accueillir jusqu’à 8 personnes, selon les modèles loués. À bord sont à disposition un ordinateur, des écrans vidéo et un accès Wifi permettant de rester connecter. Autre atout de ce produit, la partie passager du véhicule est totalement indépendante de la partie conducteur et « se privatise » pour des séances de travail en toute discrétion. La mise à disposition de plateaux repas est possible sur demande. Tarifs : ½ journée à 300 € (minimum de perception), 1 journée à 500 €. Prix au km avec chauffeur : 0,90 €. Heure Gilbert Guinvarc’h 06 85 03 09 21 d’attente : 25 €.

Windcap Energy crée un centre dédié aux énergies renouvelables

L’entreprise, basée au Technopôle Brest-Iroise à Plouzané, a été créée en 2006. Spécialisée dans la production d’énergie électrique, elle vient de lancer une nouvelle activité : un centre d’expérimentation et de formation aux énergies renouvelables, baptisé Cefer. Disposant d’un espace d’essais, ce centre accueille dorénavant les constructeurs voulant tester leurs éoliennes. Des formations d’ordre techniques et financières sont également prévues à destination de tout public. www.windcap.fr

Gisèle Kermarec (CCI). 02 98 00 38 53

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GROS PLAN

portrait. Société spécialisée dans les algues bretonnes,

Agrimer a développé son savoir-faire dans l’agriculture, la nutrition, la pharmacie et la cosmétique. Ce dernier secteur est en pleine évolution.

voscontacts La chambre de commerce et d’industrie de Brest est ouverte de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13h30 à 18 h. Les conseillers reçoivent sur rendez-vous. » CCI de Brest: 1, place du 19e R.I., BP92028, 29220 Brest Cedex 2 02 98 00 38 00 www.cci-brest.fr » Formalités internationales Karine Le Moal 02 98 00 38 71 international@cci-brest.fr

Agrimer voit l’avenir en bio

ANTENNE DE CHÂTEAULIN Catherine Urien 02 98 86 53 02 catherine.urien@cci-brest.fr

PÉPINIÈRES D’ENTREPRISES Landerneau 02 98 30 35 00 Plabennec 02 98 07 27 27 Le Faou 02 98 81 17 70 Crozon 02 98 27 24 76 Châteaulin 02 98 81 25 34

© Simon cohen

VOS CONSEILLERS INDUSTRIE ET SERVICES » Agroalimentaire / Bois / Imprimerie Brigitte Abgrall industrie@cci-brest.fr » Bâtiment / Travaux publics Dominique Chamoux batiment-tp@cci-brest.fr » Transports Sébastien Cann commercedegros-transport@cci-brest.fr » Commerce de gros / Pêche / Textile Julie Martet commercedegros-transport@cci-brest.fr » Électronique / Informatique Jean-Hervé Lacroix electronique-informatique@cci-brest.fr » Métallurgie / Environnement Chimie Valérie Lasquellec metal-enviro-chimie@cci-brest.fr » Service aux entreprises Johann Gosch services-entreprises@cci-brest.fr » Reprendre en Bretagne Jean-Hervé Lacroix jean-herve.lacroix@cci-brest.fr

André Prigent, PDG Agrimer est une SAS, qui emploie 34 salariés. Elle dégage un C.A. annuel de 5 Me dont 20 % est réalisé à l’international. La société a bénéficié du dispositif Performance Bretagne PSA, proposé par la CCI, pour faire le point sur sa gestion de la production. Le but ? Remettre à plat la structure de l’usine, les postes, les flux afin d’améliorer la productivité, les conditions de travail, et de mieux appréhender les étapes de certification.

Courants est imprimé sur un papier respectant les critères de responsabilité écologique, social et économique et contribuant à la bonne gestion de la forêt au niveau planétaire.

Retrouvez le prochain

Courants dans Ouest-France et Le Télégramme le jeudi 3 juin 2010

8 • Courants Industrie & Services - 2e trimestre 2010

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Les adeptes de thalassothérapie* l’ont dans la peau. Leurs corps bénéficient en effet des bienfaits de ses gammes de cosmétiques. Un simple coup d’œil près de la table de l’esthéti-­ cienne, sur les flacons des produits, leur dévoile la source de leur bien-être : Agrimer. Implantée à Plouguerneau, cette société a été rachetée en 1998 par la famille Prigent. Un nom de famille breton, « du coin » comme disent les anciens. Ses membres, enfants du littoral, attachés à l’histoire goémonière de leur pays, se sont naturellement intéressés aux vertus des algues marines. Pour l’agriculture, la nutrition, la pharmacie mais aussi la cosmétologie.

Un pari osé mais réussi C’est d’ailleurs Jean, le père, qui a eu l’idée de se tourner vers le marché du bien-être. Son fils, André, ancien élève de l’école supérieure de commerce de Brest, aujourd’hui PDG de l’entreprise, l’a reprise et s’est lancé dans l’aventure, dès 1994, en créant Bretagne Cosmétiques Marins (B.C.M.). Direction le marché extérieur, avec, comme premiers pays et premiers contrats de distribution, le Portugal, le Canada et le Japon… et des produits à base d’algues bretonnes ! Quatre ans plus tard, il rachète l’entreprise locale Agrimer. Grâce à cette fusion, il maîtrise de A à Z la filière : la conceptualisation de nouveaux produits grâce à la R&D de B.C.M. et la réalisation grâce aux outils de production d’Agrimer. Le pari se révèle gagnant. Agrimer est désormais installée sur une surface

totale de 4 500 m2 et possède une capacité annuelle de plus de 10 000 tonnes d’algues, récoltées à la pointe du Finistère. Elle a renforcé ses installations en 2008 en augmentant de 1 000 m2 son espace de production, en construisant 300 m2 de bureaux avec des salles de formation et en agrandissant les laboratoires de recherche.

Le bio en pleine explosion Toujours à l’affut « des tendances », André Prigent a décidé d’étendre son offre dans le secteur très prometteur de la cosmétologie bio. Un marché mondial en pleine explosion. Il a ainsi lancé en 2010 une nouvelle gamme de 24 produits cosmétiques marins. Tous certifiés par le précieux label « Ecocert-greenlife ». Une labellisation qui a d’ailleurs été obtenue sans difficultés, comme l’explique le PDG : « Ecocert est juste venu matérialiser ce que nous faisions déjà : la cueillette des algues sans dénaturer le milieu, des coupes sélectives, la jachère pour ne pas épuiser la ressource, l’absence totale de traitements chimiques et la mise en œuvre selon un cahier des charges rigoureux… ». Car, pour lui, avoir un comportement citoyen et responsable n’est pas un vain mot, c’est tout simplement ce qui fonde l’entreprise, à savoir « valoriser la nature marine en la respectant ». Il aimerait aller plus loin en protégeant « les algues bretonnes, tellement riches » grâce à la création d’un label. À bon entendeur. * Un accord est passé avec le groupe Thalazur qui exploite cinq centres de cure de thalassothérapie en France.


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