Lettres Industrie et services

Page 1

3 questions à

Des conseils pour une communication “verte“ p. 4-5

P.Poupon, directeur du Pôle Mer, sur la plateforme EMR p. 3

Formation © simon cohen

LA CCI M’ACCOMPAGnE

Sécurité au travail : prévenir, c’est déjà guérir p. 6

Courants industrie & services

© Ministère de la défense / images marine nationale / Johann Peschel

1er trimestre 2010 • N° 34

Énergie de la biomasse

focus. en avril, l’escale québec signera la dernière mission économique à bord du célèbre bateau-école de la Marine nationale. l’heure d’un premier bilan…

Mission économique : après la Jeanne, toujours la Jeanne…

L

e 2 décembre, la Jeanne d’Arc, navire-école de la Marine nationale, a entamé son ultime campagne. Une dernière traversée afin de former ses élèves officiers mais pas seulement… « Elle a pour mission d’assurer la représentation de la France et de servir ses intérêts », explique le Capitaine de Frégate Marc Gander, responsable de la communication de l’Atlantique. « Au cours des escales, on offre ainsi un bout de la France à nos partenaires comme Brest métropole océane (BMO). » Ainsi, depuis 1993, la communauté urbaine organise chaque année une mission dans un pays étranger (voir la chronologie) avec tout un pan dédié aux entreprises et planifié par la CCI : « la mission économique » permet de développer des échanges

commerciaux à l’international. Mais à l’heure où la mission Québec, programmée du 10 au 16 avril, se prépare, certains se préoccupent de l’avenir : sans la Jeanne, qu’adviendra-t-il des missions économiques ? « La campagne Jeanne d’Arc va se poursuivre, assure le Capitaine de Frégate Marc Gander. Mais sur d’autres bateaux comme le Tonnerre ou le Mistral. »

ambassadrice de marque Avec ce changement, c’est donc toute une page de l’histoire économique finistérienne vécue sur le porte-hélicoptères qui va se tourner… L’heure d’un premier bilan, en somme. Ce qui frappe, en premier lieu, avec ces missions, c’est la formule, origi-

nale, qui rompt avec les promotions économiques classiques. Outre le navire, prestigieux et forcément remarqué dans les ports étrangers qui l’accueillent, « sa spécificité, selon Yves Rolland, élu CCI à l’international, c’est de rassembler dans une même mission trois volets : économique, scientifique et institutionnel ». Un triptyque qui fait dire à Michel Morvan, directeur général adjoint à BMO, ayant participé à la plupart des missions, que c’est « Brest dans son excellence qui se déplace : on vend des technologies, des savoir-faire… » Et c’est bien l’objectif phare de la mission économique : « faire du business », comme le précise Sébastien Cann, conseiller à la CCI en charge du dossier. Pour y arriver, la CCI propose aux entreprises un accompagnement

Ubifrance, l’agence française pour le développement international des entreprises, a passé des conventions avec le réseau des CCI bretonnes. Avec pour but de faire émerger des primo exportateurs (plus d’une centaine en Bretagne en 2009), d’amener les entreprises à s’implanter hors Union européenne, d’inciter les entreprises à mettre en place des Volontaires internationaux en entreprise. Sébastien Cann et Julie Martet (CCI). 02 98 00 38 71


ACTUALITÉ (Suite de la page 1)

sur mesure. Plusieurs mois avant la mission, « on rencontre les chefs d’entreprises intéressés pour connaître leurs attentes. Sont-ils là pour s’implanter ou bien pour renforcer des liens déjà existants avec le pays visité ? ». Une fois le profil dégagé, Ubifrance, l’agence française pour le développement international des entreprises, élabore « un programme de rendez-vous précis, avec des entreprises locales, clients potentiels, fournisseurs…». Les chambres de commerce et d’industrie françaises à l’étranger sont également mobilisées dans cette recherche, en particulier pour appuyer les démarches d’implantation.

La mission Jeanne, un club Au retour de la mission se pose alors la question de son efficacité. Pour Sébastien Cann, la réponse est positive : « Globalement, sur la centaine d’entreprises qui y ont déjà participé, elles étaient toutes satisfaites. » Tout dépend des attentes définies à l’origine, comme en témoigne Pierrick Clément de l’entreprise Britexa qui a participé à la mission Singapour : « mon but était de vérifier des informations sur le marché des soupes de nouilles. Cela a été l’occasion de faire un focus sur toute une zone géographique, Malaisie, Indonésie et Singapour ». Autre retombée incontestable : le « réseautage » ou « carnet d’adresses » qui est d’un coup bien rempli. « La mission Jeanne, c’est un club », résume Michel Morvan de

BMO. « Après, c’est plus facile pour communiquer » entre entrepreneurs, responsables, chercheurs… Une vraie force, confirmée par Yves Rolland, élu CCI à l’international, car « le commerce est fait de relationnel ». Sur la question du business, le résultat est « variable, car la performance d’une démarche est difficile à mesurer. Parfois, il faut des mois pour que cela aboutisse ». Un chiffre se veut pourtant rassurant : en 2008, le Finistère a enregistré + 6 % d’exportations. Une pente ascendante qui devrait se poursuivre car « d’année en année, les entreprises sont plus performantes ». L’action de la CCI y contribue. Grâce à la mission Jeanne. Et aussi grâce « aux autres actions élaborées pour inciter les entreprises à l’export », conclut Yves Rolland, comme les « conseils sur mesure », « l’accompagnement des primo exportateurs ». En affaires, il faut savoir mettre tous les atouts de son côté.

Les dix dernières missions 1999 : Tokyo (Japon). 2000 : Beyrouth (Liban). 2001 : Shanghaï (Chine). 2002 : Valparaiso (Chili). 2003 : Qingdao (Chine). 2004 : St-Pétersbourg (Russie). 2005 : Singapour (République de Singapour). 2006 : Alger (Algérie). 2007 : Haïphong (Vietnam). 2008 : Casablanca (Maroc). 2009 : Jakarta (Indonésie).

Courants

Industrie & Services : Publication éditée par la CCI de Brest, 1, place du 19e R.I., BP 92028, 29220 Brest Cedex 2. Tél. 02 98 00 38 00. Mél. courants@cci-brest.fr – Sous la responsabilité de Michel Gourtay. Président du comité de rédaction : Michel Guyot. Responsable de la rédaction : Blandine Kermarec. Coordination et secrétariat de rédaction : Christelle Hall. Rédaction : Catherine Croze, Damien Goret, Christelle Hall et Cécile Renouard. Régie publicitaire : Gédéon Marketing. Tél. 02 98 44 66 02. Mise en page : Basilic Communication. Tél. 02 98 44 20 26. Tirage : 6 500 exemplaires. Impression : Publitex. Routage : OCEA. ISSN 1777-7224. Dépôt légal à parution. 2 • Courants Industrie & Services - 1er trimestre 2010


ACTUALITÉ

3 questions à Patrick Poupon,

EN BREF

directeur du Pôle Mer Bretagne

© simon cohen

Manager 2010 : un diagnostic gratuit pour les entreprises industrielles et de services B to B

Une plateforme unique en France > En décembre, François Fillon a annoncé la création d’une plateforme technologique dédiée aux énergies marines renouvelables (EMR). De quoi s’agit-il ? Patrick Poupon : En France, ce sera LA seule plateforme technologique dédiée aux EMR. Le conseil interministériel de la mer qui a entériné son existence le 8 décembre explique son rôle dans un texte portant sur le développement d’une industrie marine durable. Trois fonctionnalités y seront développées : faire de la recherche pure, gérer les sites d’essais qui serviront aux industriels pour tester leurs machines* et enfin, recevoir les ressources industrielles.

> Où, quand et comment cette plateforme va-t-elle fonctionner ? P. P. :

Officiellement, elle existe : son acte de naissance a été signé le 8 décembre. Des groupes de travail se réunissent déjà… Il va y avoir une montée en puissance cette année et en 2011. On pense que cette plateforme doit être faite rapidement, car, au niveau mondial, on n’est pas en retard, mais pas en avance non plus. La plateforme sera sur le site d’Ifremer. Concernant son fonctionnement, on réfléchit à l’aspect financier. Il y aura une partie de financement public/ collectivités territoriales et l’autre, privée avec les industriels. On espère aussi bénéficier du grand emprunt national. Un milliard d’euros devrait être consacré à des instituts d’excellence pour les énergies renouvelables et « décarbonées » **.

> Quelles seront les retombées en termes d’emplois ? P. P. :

D’ici un an, il devrait y avoir une cinquantaine d’emplois sur le bassin brestois : techniciens, ingénieurs… À moyen terme, entre cinq et dix ans, on estime à plusieurs milliers d’emplois créés sur la région bretonne. Brest aura évidemment un rôle moteur à jouer en coopération avec des villes comme Lorient. * Un site est déjà connu : houlomoteur, au large du Croisic. Restent à définir ceux concernant les énergies hydroliennes et éoliennes. ** Discours du 14 décembre de Nicolas Sarkozy.

Afin d’aider les PME bretonnes à s’installer dans une dynamique de reprise économique, la direction régionale de l’industrie, de la recherche et l’environnement (Drire) et la Région Bretagne s’appuient sur les CCI pour lancer un dispositif d’accompagnement : Manager 2010. Il comprend deux phases : un diagnostic d’une demi-journée dans les PME de services aux entreprises (20 à 250 salariés). Gratuit, il est mené par un consultant agréé qui préconisera des recommandations dans différents domaines liés à la vie de l’entreprise. La seconde étape de 2 à 5 jours, prise en charge à 75 %, permettra de les mettre en œuvre de manière efficace. Inscriptions dès à présent (nombre de diagnostics limité). Département Industrie (CCI).

02 98 00 38 18

La CCI lance son enquête annuelle sur l’emploi Comme tous les ans, le Fichier des entreprises de la CCI réalise une enquête afin de connaître le nombre de salariés employés dans chaque établissement et de mettre à jour les coordonnées. Elle est menée sous plusieurs formes : courrier, fax, courriel ou téléphone. Un code d’accès et un mot de passe sont délivrés au chef d’entreprise afin de lui permettre de répondre sur un site internet dédié. Catherine Segalen (CCI).

02 98 00 38 80

Un salon du développement durable adapté aux entreprises en mars, à Brest Ce salon, organisé en ouverture de la Semaine du développement durable, rassemblera au parc des expositions de Penfeld, à Brest, les acteurs très variés de ce domaine. Il mettra ainsi en relation entreprises et clients potentiels. Trois pôles y seront présentés : aménagement, habitat et cadre de vie ; déplacement et temps de la vie ; production et consommation responsable. Cet événement a aussi la particularité de dédier un espace affaires aux professionnels et aux collectivités. Un programme leur est consacré à travers des conférences et tables rondes. Sont par exemple concernés : service achat, responsable qualité, ressources humaines, investisseurs dans le développement durable, fabricants, architectes… Et dans les collectivités, élus, cadres et services techniques sont invités à y participer. Le salon va bénéficier d’une grande couverture médiatique et d’un tarif adapté (3 e) pour attirer des visiteurs de tout l’ouest, du 26 au 28 mars, de 10 h à 19 h. www.salondd-ouest.fr. 02 98 47 88 00

Courants Industrie & Services - 1er trimestre 2010 • 3


PRATIQUE MEMENTO. Pour mobiliser et sensibiliser les salariés de son entreprise aux bons gestes environnementaux, comme le tri des déchets, rien ne vaut une communication claire, positive et dynamique. Voici quelques clés pour réussir cette démarche interne.

pour une communicatio 1

Sensibiliser tout le personnel.

Tous les services de l’entreprise peuvent être impliqués dans une démarche de performance économique environnementale : achat, production, service commercial, maintenance et entretien… N’hésitez pas à préparer ce plan de communication avec des salariés volontaires de ces services. Sous-traitants, clients et fournisseurs peuvent être impliqués si besoin.

2

de prévoir des actions de sensibilisation interne : les enjeux économiques se couplent aux obligations réglementaires ainsi qu’à l’image de marque de l’entreprise auprès des parties prenantes (clients, riverains, collectivités…). En outre, il est possible de lier les bons gestes de protection de l’environnement à l’amélioration des conditions d’hygiène et de sécurité et à la prévention des accidents.

3

Identifiez les modes de sensibilisation. Les réunions

d’équipes permettent de mobiliser autour d’une thématique ; le local de pause est un lieu idéal pour afficher les performances réalisées (économie d’eau, d’énergie, de papier…), ainsi que pour organiser des expositions temporaires. Une boîte à idées peut aussi permettre d’impliquer un plus grand nombre de salariés.

4

Quelles bonnes pratiques promouvoir ? Au-delà des

obligations légales, il existe un certain nombre de gestes quotidiens permettant à l’entreprise de faire des économies à l’année. a. En matière de transport. L’usage des transports en commun ou la promotion du covoiturage témoignent déjà d’une bonne approche de limitation de son impact environnemental. Côté professionnel, les réunions téléphoniques ou visioconférences sont à privilégier

© malo Louarn

Expliquer l’impor­­tance d’une démarche comme le tri des déchets ou l’économie d’énergie. Il y a plusieurs raisons

Le coût des déchets L’Ademe a suivi pendant deux ans les plans d’actions de 100 entreprises pour prévenir et mieux gérer leurs déchets. Le coût de gestion des déchets représentait en moyenne 6% de leur excédent brut d’exploitation (dans l’hypothèse d’un excédent brut d’exploitation moyen de 7 %). Elles ont pu réduire leur tonnage de déchets de 10 %, leur coût de gestion externe de 14 %. Le plan d’action sur les déchets a également fédéré le personnel. Il est donc important de bien communiquer en interne.

4 • Courants Industrie & Services - 1er trimestre 2010

aujourd’hui. Ou, si cela est impossible, choisissez un lieu qui limite les déplacements de chacun. b. À propos des consommables. De nos jours, courriels et documents ne sont à imprimer que si nécessaire, voire en partie s’il s’agit d’un rapport volumineux et en recto/verso. La couleur n’a aucun intérêt, sauf dans le cas de graphiques et d’infographies. Et si je présente un document à plusieurs collègues, je le transmets soit par courriel (liste de diffusion), soit muni d’une liste de circulation. Enfin, le verso de vieux documents fait office de brouillon. Sachez aussi que les imprimeries professionnelles proposent désormais une large gamme de papiers recyclés, respectant les normes en vigueur et de très bonne qualité. c. Pour le tri sélectif, soignez la signalétique en prévoyant des lieux d’entreposage bien définis et délimités avec des contenants adaptés. N’oubliez pas de sensibiliser également la société de nettoyage par exemple. d. Les équipements informatiques représentent un poste de dépense important. Indiquez à vos salariés que l’écran consomme plus d’énergie que l’unité centrale : pensez donc à l’éteindre en cas d’absence

prolongée. En cas d’absences ponctuelles, il est possible de paramétrer son ordinateur en mode veille automatique (écran et unité centrale). En fin de journée, éteignez tout. e. Enfin, l’éclairage doit aussi faire l’objet d’automatismes antigaspillage comme éteindre dès lors que l’on quitte une pièce, un couloir ou encore supprimer tout usage d’halogènes (sauf s’ils sont basse consommation), sans oublier de positionner son bureau perpendiculairement à la fenêtre pour bénéficier au mieux de la lumière naturelle. L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) propose des outils notamment pour communiquer sur le tri des déchets. Un DVD a été réalisé en 2008 en partenariat avec l’ACFCI (Clic Ademe Entreprises) pour définir un plan de communication interne et réaliser des supports de communication en termes de santé, sécurité et environnement. Il permet de personnaliser des outils comme des supports de présentation, d’utiliser 30 fiches documentaires et d’éditer des affiches. Un diaporama animé peut également être diffusé en interne. Des informations par filière et sur la réglementation sont disponibles sur : www.ademe.fr/mediatheque www.reduisonsnosdechets.fr

Valérie Las


PRATIQUE QUESTIONS/RÉPONSES

Des conseils on « verte » Conseillère environnement de la CCI

" Créer un élan collectif " « P our sensibiliser les salariés à une démarche environnementale, il faut tout d’abord que la direction fasse preuve d’un engagement formel, qu’elle en soit le moteur. Chaque salarié doit comprendre qu’il peut agir à son niveau. Parmi les raisons qui peuvent motiver toute une équipe à s’y engager, citons bien sûr la réduction des coûts et l’amélioration des performances. L’eau, les énergies et les déchets sont des charges. Donc, chaque action en faveur de l’économie des ressources ou du tri signifie une économie pour l’entreprise. L’image de l’entreprise entre aussi en ligne de compte. Enfin, si le dirigeant envisage une certification type Iso 14 001 ou s’engage dans une activité fortement réglementée, cette

squellec, conseillère environnement de la cci.

© Jean hin

Valérie Lasquellec

communication interne sera un levier supplémentaire pour répondre aux objectifs. Comment faire ? Réunions par service, affichages très visuels, boîte à idées, mais aussi valorisation des bonnes pratiques existantes, sont autant de pistes possibles. À la demande du dirigeant, je peux également intervenir. D’autres outils comme le diag-déchets ou pré-diagnostic énergie de la CCI, permettent à l’entreprise d’identifier et de valoriser rapidement les sources d’économie. Dans tous les cas, l’important est de conserver un élan collectif autour des bonnes pratiques sur le long terme. »

La prolongation de l’exonération de charges pour les TPE résulte du décret n° 2009-1396 du 16 novembre 2009 modifiant le décret n° 2008-1357 du 19 décembre 2008 instituant une aide à l’embauche pour les TPE. Au niveau du Smic, la TPE est exonérée de toute charge patronale. Le décret prolonge ce dispositif pour toutes les embauches réalisées jusqu’au 30 juin 2010 et pour une durée pouvant aller jusqu’à douze mois à compter de la date d’embauche. Toutes les embauches sont concernées en CDD et CDI, à temps plein comme à temps partiel. Concrètement, cela signifie qu’une embauche réalisée, par exemple, en mai 2009, pourra continuer à bénéficier de l’aide jusqu’en mai 2010 si le salarié est toujours présent dans l’entreprise, tandis que l’embauche réalisée en juin 2010 pourra en bénéficier jusqu’en juin 2011 au plus tard. www.zerocharge.fr

Je souhaite créer une seconde entreprise. J’hésite entre plusieurs noms. Comment savoir si le nom choisi n’existe pas déjà ? Avant d’immatriculer le nom de votre entreprise, vous devez vous assurer effectivement que le nom est disponible, c’est-à-dire qu’il ne reproduit pas ou n’imite pas un nom qui bénéficie d’un droit antérieur (parmi les plus classiques, citons une marque déjà déposée ou une marque notoire, la dénomination sociale, un nom commercial, une enseigne connue sur l’ensemble du territoire national… mais aussi un nom d’association) pour des activités qui seraient identiques ou similaires aux vôtres. Renseignez-vous auprès de l’Institut national de la propriété industrielle sur http://bases-marques.inpi.fr

Industrie (CCI). 02 98 00 38 18

© Simon cohen

TEMOIGNAGE

J’ai entendu parler d’un prolongement de l’exonération de charges salariales. Jusqu’à quand et dans quel cas est-ce effectif ?

Courants Industrie & Services - 1er trimestre 2010 • 5


VIE DES ENTREPRISES FORMATION. la sécurité est un investissement. partant de ce postulat, le cefortech propose des stages liés à la prévention des risques et adaptés aux situations de chaque entreprise.

surlenet

Sécurité au travail : prévenir c’est déjà guérir

Haro sur les cybercriminels www.internetsignalement.gouv.fr

Le + du site : Il propose des conseils d’utilisation d’Internet, pour protéger son ordinateur, un espace de signalement des escroqueries constatées ainsi qu’une rubrique actualités répertoriant les attaques en cours (par exemple, escroquerie utilisant la signature de l’administration, faux courriels de fournisseurs d’accès à Internet incitant les clients à donner leurs informations de connexion). D’ailleurs, le site signale que si vous recevez un courriel prétendument envoyé par des agents travaillant pour www.internetsignalement.gouv.fr et vous demandant de renvoyer la photocopie de votre carte grise ou de tout autre document officiel, ne répondez pas et détruisez le courriel. En effet, certains escrocs contactent des vendeurs de véhicules sur Internet et essayent de leur soutirer des documents officiels, afin de contrefaire leurs annonces.

Produits chimiques : le langage change © Simon cohen

Selon une étude de PricewaterhouseCoopers datant de janvier, les cyberattaques ciblant les données des entreprises ont augmenté de 44 % dans le monde en 2009 (7 200 dirigeants sondés dans 130 pays). Face à ces risques, la pédagogie préventive reste un bon moyen de se prémunir des activités cybercriminelles. Les pouvoirs publics recensent donc les attaques émises sur Internet par le biais de ce portail de signalement des contenus illicites.

SST un acteur de la prévention et non plus simplement de l’intervention. Le Cefortech propose également un stage aux acteurs du CHSCT pour les entreprises de plus de 50 salariés. Il présente la prévention comme un patchwork de facteurs tous liés les uns aux autres : « Ce stage a évolué en fonction de la récente actualité, c’est-à-dire qu’à la sécurité s’ajoute la notion de risques psycho-sociaux. Nous mettons l’accent sur cet aspect car il s’agit du grand cheval de bataille de la Sécurité sociale. Aucune entreprise ne doit se sentir exemptée d’un travail sur la prévention. »

Patrice Le Lez Tous les stages de prévention des risques et de sécurité peuvent se dérouler directement en entreprise, en intra, à partir de quatre personnes formées. Cefortech (CCI). 02 98 44 52 58

6 • Courants Industrie & Services - 1er trimestre 2010

«

Le coût des accidents de travail est exorbitant pour les entreprises », souligne Patrice Le Lez, formateur sécurité au Cefortech. « Il est de six milliards d’euros en France en 2008 et en Bretagne, on frôle le milliard d’euros*. Les entreprises doivent comprendre que faire de la prévention est aussi un investissement. » Les formations proposées par le Cefortech, le centre de formations techniques de la CCI, sont inscrites dans le cadre réglementaire du Code du travail. Elles découlent d’une directive européenne de 1989 imposant aux employeurs des obligations en matière de prévention des risques. « L’action n°1 est donc la prévention », insiste Patrice Le Lez. Cela commence par le stage de deux jours d’ Analyse des risques professionnels, débouchant sur un document unique. Plus celui-ci sera précis et mieux seront définies les parades à mettre en place pour limiter les risques prévisibles. « La prévention implique aujourd’hui tous les niveaux de l’entreprise : direction, DRH, CHST - comités d’hygiène et de sécurité et les SST - sauveteurs secouristes au travail, tous sont concernés. » À ce propos, la circulaire de décembre 2007 fait désormais du

La formation Gestes et postures suit également le contexte réglementaire avec une partie informative sur les risques et une partie pratique qui se déroule en entreprise. « Nous sommes alors dans les conditions réelles d’activité et filmons les postures avant de les corriger. Attention cependant à ne pas reprendre aussitôt les mauvaises habitudes. » Pour parer cette éventualité, la formation Prévention des risques liés à une activité physique peut être utile car elle aboutit à une définition ergonomique de l’aménagement des postes. Enfin, le stage à ne pas manquer cette année concerne la Prévention des risques chimiques**. Ce stage d’une journée découle du règlement européen CLP pour Classification, Labelling, Packaging. Il harmonise le système de classification et d’étiquetage des produits chimiques. « À la fin, chacun est à même de décoder les nouveaux pictogrammes, les mentions dangereuses ainsi que les fiches de données et de sécurité. » Toute personne utilisant des produits chimiques est concernée par ce stage qui peut éviter bien des accidents et des dépenses pour l’entreprise. * Chiffres de la Caisse régionale d’assurance maladie de décembre 2009. 37 117 accidents du travail ont nécessité un arrêt en Bretagne. C’est 2,5 millions de journées de travail perdues. ** En 2015, une formation portera sur les mélanges de produits


SUR LE TERRAIN

LA CCI M’accompagne

À Ploudaniel, An Avel Publicité a fait appel à la CCI pour optimiser ses ressources humaines et mieux organiser sa production.

EN BREF Astérie se tourne vers de nouveaux marchés

Le coaching gagnant de An Avel

À

Ploudaniel, An Avel Publicité conçoit, réalise et pose des supports publicitaires depuis 1995. D’abord petite entreprise artisanale, elle passe en 2005 dans les mains des deux cogérants actuels : JeanPaul Cloarec et David Berlivet, respectivement directeur commercial et directeur au talent de concepteur graphique. Dès leur arrivée, ces nouveaux dirigeants décident de donner des ailes à la petite structure. Ils créent une SARL et quadruplent l’effectif. Tout en poursuivant la sérigraphie, ils développent l’activité des enseignes, avant de se lancer, quelques années plus tard, dans l’impression numérique. Leur force : la créativité et le parti pris du « fait maison » de A à Z. « Réaliser nos produits sans faire appel à la sous-traitance nous permet d’être très réactifs », commente David Berlivet. « Cela nous assure une meilleure maîtrise de la chaîne de production et plus de polyvalence dans l’entreprise. » Pari gagné : la notoriété de An Avel grandit et la société double son chiffre d’affaires.

Définition des postes L’entreprise est dynamique, mais les dirigeants manquent de temps pour prendre du recul, réfléchir à l’organisation du travail et à la valorisation des savoir-faire des salariés. C’est alors que la CCI leur propose de bénéficier en simultané de deux dispositifs d’amélioration de la performance : l’un pour optimiser leurs ressources humaines, l’autre pour mieux gérer la production. Cette aide extérieure bienvenue apporte aux associés des conseils concrets permettant d’améliorer le fonctionnement de la société. « Nous avons pu travailler sur la prévention des risques et surtout, à travers l’audit ressources humaines de la CCI, bien répertorier les métiers et évaluer les besoins en formation. Avant, chacun touchait un peu à tout. Aujourd’hui, le “qui fait quoi“ est clairement défini et les salariés ont de réelles perspectives d’évolution professionnelle. » À la suite de cet audit, deux personnes ont été recrutées en contrat de professionnalisation, un jeune et un senior.

Les deux opérations régionales ont été conseillées à l’entreprise par la CCI de Brest : Performance Bretagne PSA Peugeot Citröen (gestion de production) et Performance Bretagne ressources humaines + s’étalent sur une durée d’un an. Financées par le conseil régional, elles sont mises en oeuvre par les conseillers de la CCI.

© Simon cohen

Jean-Paul Cloarec et David Berlivet

Elle porte le nom scientifique d’une étoile de mer. L’entreprise Astérie est un bureau d’études, de conseils et de mesures spécialisés dans les environnements littoraux et aquatiques. Créée en 2004 par Olivier Vicaire, océanographe, cette société brestoise, qui emploie 9 salariés, est l’une des rares en France à proposer des prestations techniques telles que mesures de courants, cartographies des fonds marins, prélèvements d’échantillonnage des sols ou encore études de faisabilité de projet ( Ex : l’implantation de parc éolien offshore). Bénéficiant d’un secteur en pleine croissance, l’entreprise cherche à gagner de nouveaux marchés : les pays méditerranéens, africains, voire les dom-toms.

Breizh communication, spécialisée dans l’édition de livrets d’accueil Récemment arrivée à la pépinière d’entreprises du Faou, Breizh communication est une entreprise dirigée par Roland Gaschot. Son créneau : l’édition de livrets d’accueil pour les établissements médicalisés et les maisons de retraite. « Ce sont des documents obligatoires. Ils doivent être remis à tous les résidents. Mais parfois les établissements n’ont pas de budget pour les réaliser. » L’entrepreneur propose de les réaliser « gratuitement ». Par quel financement ? « En faisant appel aux partenaires de l’établissement comme les ambulanciers, les entreprises de matériel médical… » qui « achètent » ainsi des encarts publicitaires dans le livret. L’entreprise s’occupe ainsi de mener de A à Z la réalisation des livrets.

Département Industrie (CCI). 02 98 00 38 18

Courants Industrie & Services - 1er trimestre 2010 • 7


GROS PLAN

voscontacts La chambre de commerce et d’industrie de Brest est ouverte de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13h30 à 18 h. Les conseillers reçoivent sur rendez-vous. » CCI de Brest: 1, place du 19e R.I., BP92028, 29220 Brest Cedex 2 02 98 00 38 00 www.cci-brest.fr » Formalités internationales Élisabeth Nicol 02 98 00 38 71 international@cci-brest.fr

portrait. entreprise spécialisée dans les treuils des bateaux de pêche, bopp a réussi sa mutation en se diversifiant vers la défense, l’offshore et le remorquage. elle s’ouvre aussi à de nouveaux marchés, à l’international.

Rémi Boënnec et Bopp, l’histoire d’une mutation réussie Bopp

ANTENNE DE CHÂTEAULIN Catherine Urien 02 98 86 53 02 catherine.urien@cci-brest.fr

PÉPINIÈRES D’ENTREPRISES Landerneau 02 98 30 35 00 Plabennec 02 98 07 27 27 Le Faou 02 98 81 17 60 Crozon 02 98 00 38 18 Châteaulin 02 98 16 14 04

© Simon cohen

VOS CONSEILLERS INDUSTRIE ET SERVICES » Agroalimentaire / Bois / Imprimerie Brigitte Abgrall industrie@cci-brest.fr » Bâtiment / Travaux publics Dominique Chamoux batiment-tp@cci-brest.fr » Transports Sébastien Cann commercedegros-transport@cci-brest.fr » Commerce de gros / Pêche Julie Martet commercedegros-transport@cci-brest.fr » Électronique / Informatique Jean-Hervé Lacroix electronique-informatique@cci-brest.fr » Métallurgie / Environnement Chimie Valérie Lasquellec metal-enviro-chimie@cci-brest.fr » Service aux entreprises Johann Gosch services-entreprises@cci-brest.fr » Reprendre en Bretagne Jean-Hervé Lacroix jean-herve.lacroix@cci-brest.fr

Une mutation en quelques points. • En 2004, 90 % du chiffre d’affaires concernait les treuils des chalutiers, contre 5 à 10 % de secteurs diversifiés. Aujourd’hui, c’est l’inverse. • Chiffres d’affaires : en 2007, 4,5 millions d’euros. En 2008, 6,2 millions d’euros. Et en 2009, 7,5 millions d’euros.

Courants est imprimé sur un papier respectant les critères de responsabilité écologique, social et économique et contribuant à la bonne gestion de la forêt au niveau planétaire.

Retrouvez le prochain

Courants dans Ouest-France et Le Télégramme le jeudi 25 mars 2010

8 • Courants Industrie & Services - 1er trimestre 2010

R

émi Boënnec est un directeur général heureux. « Etre à la tête de cette entreprise est fantastique. On a un produit génial et il suffit de l’adapter pour le vendre partout. » Voilà l’état d’esprit énergique du patron de l’entreprise Bopp, implantée à Lanvéoc et spécialisée dans la conception, la fabrication et la vente d’équipements de ponts mécaniques, hydrauliques et électriques. Une énergie qui s’explique certainement par « l’âge du capitaine » : 33 ans au compteur. Mais pas seulement… La volonté d’entreprendre est là aussi. La même, on imagine, qui animait les patrons historiques de l’entreprise : Jacques Bopp, le fondateur dans les années 40, qui avait transformé sa société de mécanique générale en l’une des premières spécialisées dans les treuils pour les bateaux de pêche. Ou celle de son fils Louis qui lui succéda en 1972 et qui adopta le procédé du moteur hydraulique. Révolutionnaire à l’époque et payant puisque, comme le rappelle Rémi Boënnec, « c’est toujours la spécialité de la maison ».

De père en fils Ce dernier est intarissable sur les différents procédés techniques… Il faut dire qu’il a la culture Bopp dans le sang : son père Michel Boënnec y a travaillé, dès 1980, comme ingénieur puis comme directeur. Rémi n’avait donc que trois ans lorsqu’il a commencé à user ses fonds de cu-

Création au lendemain de la Seconde guerre mondiale par Jacques Bopp et son frère Emile. Rachat en 2005 par les chantiers Piriou, actionnaires majoritaires. Rémi et Michel Boënnec en sont actionnaires minoritaires. Marchés sur la France, l’Irlande, l’Ecosse, le Royaume-Uni, l’Espagne, le Maghreb (Maroc, Algérie). > Objectif : marché asiatique. > Nombre de salariés : 55 www.bopp.fr

lottes dans les ateliers. Et c’est après ses études d’ingénieur qu’il a décidé d’y revenir. Il y signe comme responsable qualité et commercial en 2003. Deux ans plus tard se pose la question du rachat de l’entreprise. « Depuis 1993, date à laquelle Louis Bopp avait cédé l’intégralité de ses activités, elle était passée aux mains de différents groupes. » Une solution est trouvée : Bopp est rachetée en 2005 par les chantiers Piriou, ancien client et aujourd’hui actionnaire majoritaire. Michel et Rémi Boënnec en sont actionnaires minoritaires. Après une période de « transmission » avec son père, le fils en prend seul les rênes en 2007. L’année est difficile, l’entreprise opérant une mutation vers de nouveaux débouchés. La défense, l’offshore, le remorquage deviennent ainsi des alternatives à un secteur pêche en difficultés. Ce dernier est loin d’être abandonné, de nouveaux treuils, plus écologiques et économiques, étant alors mis au point. Bopp se redresse et affiche 7,5 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2009. Loin de s’attribuer le succès, Rémi Boënnec parle de « toute l’entreprise [qui ] a été moteur ». Depuis, il entend conquérir de nouveaux marchés. Le Maghreb, avec des produits sous-traités en Roumanie. Et aussi, le marché asiatique. Pour se développer, le patron renforce le site de Lanvéoc en mettant l’accent sur la technologie et l’ingénierie et en passant par le recrutement.


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.