Courants industrie et services

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Formation

Mémento pour bien assurer son entreprise p. 4-5

Finies les fautes d’orthographe avec le Ciel Bretagne p. 6

La CCI m’accompagne

PB2i : améliorez votre système informatique © DR

Pratique

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Courants industrie & services

4e trimestre 2010 • N° 37

focus. Le secteur bancassurance est particulièrement dynamique en Finistère.

La conquête du Web développe nouveaux métiers et nouveaux emplois, confortant la région brestoise comme métropole occidentale de la Bretagne.

Yvon Tanné, président du comité des banques du Finistère

É

loignons-nous de quelques encablures des marchés financiers et du krach boursier de 2008 pour nous concentrer sur le secteur de la bancassurance, celle qui finance l’économie réelle. Quelques beaux fleurons sont à mettre sur le compte de l’esprit d’entreprise finistérien : le Crédit mutuel Arkéa (Brest) et Groupama d’Armor (Landerneau), nés du mouvement de l’office central des œuvres mutuelles agricoles*, et le Crédit agricole (Quimper). Des entreprises mutualistes qui sont à l’économie ce que les coopératives sont à l’agroalimentaire : des partenaires historiques indispensables qui mettent de l’huile dans les rouages du département. D’autres acteurs de premier plan parmi les entreprises classiques sont aussi nés ici, comme Verlingue (Quimper).

Des agences à côté de chez soi…

17 enseignes, 17 000 salariés dans 1 500 agences en Bretagne, dont

8 000 à 9 000 emplois en Finistère, le secteur bancaire est bel et bien ancré dans l’ouest. La crise de confiance qui a suivi la faillite de grandes banques anglosaxonnes oblige le secteur à mieux communiquer et à faire savoir son attachement au territoire. Yvon Tanné, président du comité des banques du Finistère : « On compte 8 agences pour 10 000 habitants dans le département, ce qui nous place dans le premier tiers des départements français en termes de couverture. Et je ne compte pas les distributeurs automatiques de billets. L’orientation est à l’ouverture d’agences en zone urbaine et périurbaine où il y a des parts de marché à gagner. » Citons le Crédit agricole qui a ouvert un établissement en janvier à Brest et programmé 15 M€ pour la modernisation de ses agences ; la Société Générale qui a ouvert 50 nouvelles agences en Bretagne ces cinq dernières années dont une à Guipavas ; BPO qui a modernisé ses agences et son système d’information ; et, côté assurance, Verlingue qui programme, pour sa filiale Génération (prévoyance, complémentaire santé), un nouveau bâtiment à Loctudy en 2011 et un site internet refondu. Les pôles entreprises sont également en plein développement (Crédit Mutuel, Crédit agricole, BPO et BPA, Société générale). « Les banques affinent leur expertise pour les professionnels car les dirigeants ont des demandes nettement plus précises qu’avant. Elles cherchent de véritables partenaires. »

… Et chez soi

Crédit mutuel Arkéa, une particularité brestoise. Le groupe a son siège au Relecq-Kerhuon. il réunit les fédération du Crédit mutuel de Bretagne, du sud-ouest et du Massif central, ainsi qu’une vingtaine de filiales spécialisées. Au 31 décembre 2009, il comptait 3,1 millions de sociétaires et clients, 8 200 salariés et 595 points d’accueil.

« Toutes les enseignes veulent être proche des habitants même si on assiste à une baisse de fréquentation des agences et de façon corollaire, à une hausse des usages d’Internet. » Internet, une révolution pour la bancassurance. « On y est déjà ! ponctue Yvon Tanné, la proximité n’est pas que géographique. La proximité de décision est tout aussi importante, que le conseiller soit au téléphone ou sur Internet. » Résultat : l’émergence de plateformes de téléconseil (60 emplois à Quimper pour le Crédit agricole) et une course effrénée sur la toile. Fortuneo, la filiale en ligne du Crédit mutuel (Brest), affiche de grandes ambitions et prévoit de multiplier par 4 ses effectifs. Le Crédit agricole a lui lancé BreizhBanque.com (agence virtuelle) et BforBank (épargne pour revenus aisés). Groupama lance, en parallèle de l’ouverture d’agences, un service de vente d’automobiles en ligne et par téléphone pour placer ses offres de crédits et contrats d’assurance (Auto Nuevo). Dernier né, le projet adossé au groupe Spir Communication et diligenté par Arnaud Giraudon

Arnaud Giraudon

© simon cohen

© simon cohen

Bancassurance, secteur pourvoyeur d’emplois

avec la MSA et Coopagri.

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ACTUALITÉ

Trois questions à Erwan Coum, de la

(Suite de la page 1)

1 000 recrutements en 2010

Car qui dit nouveaux métiers, dit nouvelles compétences. « D’un point de vue pédagogique, l’accélération des technologies de l’information complique l’adaptation des collaborateurs aux réalités du terrain », commente Yvon Tanné, du comité des banques du Finistère. Il est vrai que ce secteur est gourmand en personnel qualifié, de bac + 2 à bac + 5, sans oublier la formation interne très poussée dans chaque groupe. Le Crédit agricole prévoit ainsi 80 embauches en 2011 sur le département, contre 60 en 2010, pour remplacer les départs à la retraite mais aussi compléter les équipes des services en développement. Le CMB recrute, par le biais de son site cmbrecrutement.fr, une cinquantaine de nouveaux profils chaque année. Groupama envisage 150 recrutements sur la Bretagne/ Pays-de-Loire, dont 40 télégestionnaires à Landerneau (330 salariés). Verlingue a annoncé 60 embauches et sa filiale Génération 120 recrute-

Développer des pôles d’excellence

De tradition, les banques, les assureurs finistériens et leurs filiales, s’impliquent dans les établissements d’enseignement supérieur. à l’ESC, le mastère spécialisé Gestion patrimoniale et financière forme chaque année une vingtaine d’étudiants. « Nous adaptons sans cesse nos cours aux évolutions des activités », explique Jean Moussavou, responsable du MS. « Actuellement, le contact clientèle évolue rapidement. De nouvelles compétences se développent. Un comité stratégique se réunit donc chaque année à l’ESC pour faire évoluer les programmes. Et nos étudiants sont en contact direct avec les banques de la place, cabinets conseils indépendants, sociétés de gestion du patrimoine. » Selon l’association des anciens étudiants de l’ESC, l’intégration sur le marché de l’emploi est rapide et se fait pour partie en Bretagne. à l’Euria, créée en 1990 à l’université de Bretagne occidentale avec l’appui des collectivités et d’entreprises, 20 à 25 actuaires sortent chaque année avec un emploi déjà en poche, en France ou à l’étranger. Et à l’Institut d’administration des entreprises, toujours à l’UBO, une licence professionnelle bancassurance a vu le jour cette année, deux autres diplômes sont en création (DU intelligence économique avec la CCI de Morlaix et un Master 2 en alternance pour la comptabilité, contrôle et audit). Autant de formations qui mènent vers des emplois supérieurs caractéristiques d’une métropole, faisant de la région brestoise une terre d’élection pour la bancassurance, secteur à haute valeur ajoutée par excellence.

Jusqu’au 8 décembre, votez ! Chefs d’entreprise, il vous reste quelques jours pour voter par correspondance en faveur de vos représentants à la CCI de Brest et à la CCI de région. La date de clôture du scrutin est le 8 décembre, à minuit. Élire vos représentants, c’est donner du poids à votre entreprise et à votre CCI, surtout dans le contexte de la création d’une nouvelle CCI de région. Laurence Le Coz (Fichier des entreprises – CCI).

02 98 00 38 60

La CCI de Brest pose la candidature de Brest pour accueillir la future CCI de région

ESC : Faire converger la recherche et l’entreprise L’école supérieure de commerce Bretagne Brest fait de la recherche appliquée un axe fort de son développement. Pourquoi ? Erwa n Coum : La recherche appliquée démontre notre forte implication dans le monde économique. Cette convergence nécessaire entre la recherche et le monde de l’entreprise se fait notamment à travers notre centre de ressources en management. Il répond à un double objectif : que l’enseignant chercheur dispose d’informations pour sa thèse ou ses travaux de recherche et que l’entreprise y trouve des réponses adaptées à ses besoins. Les grandes entreprises ou groupes d’entreprises souhaitant renforcer leur partenariat ont la possibilité de signer une chaire ou de soumettre des thèmes de recherche. Dans ce cadre, elles allouent un budget à l’ESC. Par exemple, si un secteur d’activité connaît des problèmes de recrutement, nos enseignants peuvent travailler sur les moyens de lui redonner de l’attractivité. Stratégie, management, communication et commercialisation sont également des domaines d’expertise de l’entreprise. Les PME et TPE qui ne disposent pas d’un budget de recherche peuventelles recourir au centre de ressources en management ? E. C : Bien entendu, nous sommes sollicités par elles, dans le cadre de prestations plus ciblées, toujours en lien avec nos enseignements. Des étudiants, accompagnés par un enseignant chercheur, interviennent en réalisant des pré-diagnostics, des études de marchés ou s’investissent dans des projets en marketing, communication, stratégie et bien d’autres thèmes. Cela permet des échanges d’informations très précis et utiles pour les travaux de recherche appliquée de notre école.

Courants

Industrie & Services : Publication éditée par la CCI de Brest, 1, place du 19e R.I., BP 92028, 29220 Brest Cedex 2. Tél. 02 98 00 38 00. Mél. courants@cci-brest.fr – Sous la responsabilité de Michel Gourtay. Président du comité de rédaction : Michel Guyot. Responsable de la rédaction : Blandine Kermarec. Coordination et secrétariat de rédaction : Christelle Hall. Rédaction : Catherine Croze et Christelle Hall. Régie publicitaire : Gédéon Marketing. Tél. 02 98 44 66 02. Mise en page : Basilic Communication. Tél. 02 98 44 20 26. Tirage : 8 000 exemplaires. Impression : Cloître Imprimeurs. Routage : OCEA. ISSN 1777-7224. Dépôt légal à parution. 2 • Courants Industrie & Services - 4e trimestre 2010

EN BREF

direction des relations extérieures et du développement de l’ESC Bretagne Brest

ments, surtout des commerciaux.

© simon cohen

(Ex-Symphonis/Fortuneo et Suravenir) : « La souscription d’assurance en ligne décolle, affirme le dirigeant, car la comparaison y est plus pratique, les prix moins élevés et le choix élargi. Mon objectif est de proposer début 2011 des contrats d’assurance sur les sites internet de Spir, tels Top Annonces, Logic Immo etc.» Voulant rester à Brest, l’entrepreneur a bénéficié de l’appui de la Ville et de la CCI pour y créer une plateforme téléphonique de conseillers. Il recrute des informaticiens, commerciaux, conseillers de niveau bac + 2 à bac + 4, ainsi que des apprentis en BTS assurance à Landerneau. « Nous devrions être 20 personnes fin 2011. »

ACTUALITÉ

Comment faire bénéficier à un plus grand nombre les travaux des enseignants-chercheurs ? E. C : Entreprises et ESC identifient des thèmes d’actualité à mettre en perspective de manière collective. C’est pour cela que nous avons lancé les Matinales de la recherche appliquée, à raison de trois à quatre par an. Notre but est de donner aux chefs d’entreprise et cadres opérationnels, dont le temps est précieux, des clés de compréhension de leur environnement économique. Une matinée durant, un enseignant-chercheur de l’ESC pose la problématique et développe ses axes de recherche devant 20 à 30 personnes maximum. S’ensuivent des échanges. Notre dernier thème en date du 16 novembre était « Comment faire de la mise en œuvre d’une démarche de développement durable un levier stratégique du développement de l’entreprise ? ». Les entreprises intéressées peuvent se rapprocher de l’ESC pour connaître les modalités de participation et d’adhésion au CRM. Centre de ressource en management (ESC Bretagne). erwan.coum@esc-bretagne-brest.com

02 98 34 44 92 ;

La loi réformant le réseau des CCI (23 juillet 2010) prévoit un renversement de la logique consulaire par la création de CCI de régions avec des pouvoirs nouveaux et renforcés sur les CCI territoriales. Si la loi précise que la circonscription de cette CCI de région est la région, elle n’en fixe pas le siège et laisse le soin à l’Etat de le fixer par décret, après consultation des CCI territoriales rattachées. Dans un courrier adressé au préfet de région, Jacques Kuhn, président de la CCI de Brest, écrit : « Les chiffres montrent que 50 % des volumes d’activités et des personnels des CCI de Bretagne sont finistériens. Le centre de gravité avec les expertises associées se situe donc ici et notamment à Brest, 1ère CCI de Bretagne selon ces critères […]. L’occasion est unique de mettre les actes en conformité avec les mots, notamment sur l’équilibre de la Bretagne, son aménagement du territoire et son projet métropolitain bipolaire. » La décision de l’État devrait intervenir en 2011.

Fonds de revitalisation Livbag : l’emploi avant tout Le fonds de revitalisation Livbag a été mis en place en 2009 par l’État suite à la forte baisse d’activité dans le secteur automobile et, en conséquence, la perte de 90 emplois de l’entreprise Livbag (Pont-de-Buis-les-Quimerch). L’entreprise a abondé un fonds d’accompagnement de projets économiques : création d’emplois, reprise et création d’entreprises. Ce soutien financier s’applique aux établissements indépendants de moins de 50 salariés ayant créé un emploi en CDI. Ils doivent être situés dans un périmètre de 20 km autour de la commune et être issus des secteurs de l’industrie, de l’agroalimentaire et des services aux professionnels. Département industrie, services et international (CCI). 02 98 00 38 71 ; industrie@cci-brest.fr

lesrendezvous

• 7 février. De l’informatique à Internet, à chacun sa solution ! « SoluTic », 1er forum des technologies de l’information et de la communication, se tiendra au Quartz, à Brest, le 7 février 2011. « SoluTic », c’est une journée dédiée aux usages de l’informatique, d’Internet et des nouvelles technologies pour l’entreprise. Elle s’adresse aux chefs d’entreprises cherchant des solutions informatiques pratiques et innovantes pour optimiser leur développement. La CCI de Brest et la chambre de métiers et de l’artisanat du Finistère organisent ce forum dans le cadre de l’Odesca du Pays de Brest, en partenariat avec BMO, la BPO et le CMB. Le programme est le suivant : •U ne conférence : « Internet, un outil stratégique pour séduire de nouveaux clients » ; • 1 5 ateliers de 45 minutes autour des outils informatiques dédiés à l’entreprise ; •U n salon où seront présents 25 professionnels. En plus de leur stand, les professionnels présenteront et expliqueront leurs solutions informatiques sur deux espaces dédiés. Sylvie Viard 02 98 00 38 17 ; sylvie.viard@cci-brest.fr www.solutic-paysdebrest.fr

Courants Industrie & Services - 4e trimestre 2010 • 3


PRATIQUE

PRATIQUE

MEMENTO. L’activité de l’entreprise, les personnes et les biens… C’est au démarrage qu’une entreprise est la plus vulnérable, disposant d’une assise f inancière limitée pour faire face à un sinistre. Le chef d’entreprise doit faire l’inventaire de tous les risques potentiels liés à son activité et les couvrir par la souscription d’assurances.

Comment protéger au mieux son entreprise Témoignage Yves Parnet

délégué départemental du centre de documentation et d’information de l’assurance (CDIA)

«Nous évaluons les risques»

«L

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À propos des produits.

L’entreprise étant responsable des dommages causés à autrui par ses produits, il existe une assurance de responsabilité civile produits. L’objet est de garantir les conséquences financières des dommages corporels, matériels et immatériels causés à autrui par les produits de l’entreprise, à partir de leur mise en circulation. Les frais de retrait d’un produit présentant un danger pour la santé et la sécurité des consommateurs peuvent entrer dans le cadre d’une garantie complémentaire.

www.ffsa.fr

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Le

chef

d’entreprise.

La disparition ou l’indisponibiest le site internet lité de la personne sur laquelde la Fédération le repose l’activité de l’entreprise française (le dirigeant lui-même ou un collades sociétés borateur spécialisé) peut remettre en question l’existence de la société. L’asd’assurance, surance homme-clé propose diverses sur lequel vous prestations. Dans le cadre de la loi trouverez de Madelin, les cotisations versées au nombreuses titre de contrats groupe de retraite, fiches pratiques de prévoyance complémentaire et de détaillant les perte d’emploi peuvent, sous certaines conditions, être déduites des assurances bénéfices industriels et commerciaux. professionnelles La responsabilité du dirigeant peut et régulièrement aussi être mise en cause. Dans ce mises à jour en cas, l’assurance de responsabilité des fonction de la mandataires sociaux est une solution. jurisprudence. Les salariés. L’entreprise peut souscrire des contrats d’assuD’autres rance collectifs. Ils ouvrent droit, informations sont sous conditions, à des avantages fisdisponibles sur : caux et sociaux. Retraite, prévoyance, licenciements… Tous ces cas disposent www.apce.fr de polices en contrats collectifs. Une assurance groupe ou une police collective d’assurance hospitalisation, est aussi un bon vecteur de motivation du personnel. De même, les collabora-

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teurs se déplaçant beaucoup en France et à l’étranger peuvent bénéficier de l’assurance individuelle accidents et d’un contrat d’assistance.

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L’autogestion des risques.

Certains risques ne sont pas pris en charge par les assurances (lire témoignage). C’est à vous de les supporter. Exemple : les conséquences d’une grève ou les amendes contractuelles dues à un retard de livraison. Il est possible de combiner une assurance et une certaine forme d’autogestion. Par exemple, vous pouvez vous assurer contre un risque mais prendre une franchise assez élevée.

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e CDIA est une interface entre les compagnies d’assurance et les clients, qu’ils soient professionnels ou associatifs. J’interviens à la CCI depuis quinze ans, dans le cadre du stage 5 jours pour entreprendre, devant les repreneurs et créateurs d’entreprise. J’ai noté une professionnalisation des porteurs de projets. Ils ont des connaissances de base, m’obligeant à être de plus en plus précis. Ils sont aussi mieux entourés, informés, quelle que soit la taille de la future structure. Ma présentation porte sur ce qu’il faut faire et ne pas faire. Dans ce cadre, j’explique aussi qu’un bon assureur est celui qui va d’abord dialoguer puis analyser précisément la nature de l’activité de la future entreprise. Il va sur place pour évaluer tous les paramètres de risques et faire

de la prévention. Il s’appuie sur les éléments du bail auquel va être adossé le contrat d’assurance. Mon intervention souligne également les autres risques possibles, tels que la perte d’emploi - pour laquelle existe une garantie de plus en plus proposée l’insolvabilité des clients et ceux liés à l’exportation. Le nombre de dossiers du fait des sinistres climatiques augmente, les catastrophes naturelles étant de plus en plus fréquentes, comme les tempêtes en Bretagne. La crise économique accentue aussi les déclarations de sinistres. Selon la nature de l’activité, on constate que les compagnies sont de plus en plus nombreuses à refuser d’assurer. Dans ce cas, il faut se retourner vers le Bureau central de tarification, procédure un peu longue mais nécessaire.»

Les avantages destinés, sans discrimination, à favoriser ou améliorer les activités extraprofessionnelles, sociales ou culturelles, des salariés et de leur famille sont exclus de l’assiette des cotisations sociales. Les prestations allouées par le comité d’entreprise, ou par l’employeur directement, peuvent donc -sous certaines conditions- être exonérées du paiement des cotisations et contributions de Sécurité sociale. Concernant les bons d’achat ou cadeaux, tous ceux attribués à un salarié au cours d’une année civile ne sont pas soumis à cotisations et contributions sociales lorsque leur montant global n’excède pas 5 % du plafond mensuel de la Sécurité sociale. Par exemple, si vous attribuez des bons d’achat et/ou des cadeaux pour la fête de Noël à vos salariés, ces bons d’achat et cadeaux ne seront pas soumis à cotisations et contributions sociales si le montant total alloué au cours de l’année 2010 n’excède pas pour un même salarié 144 euros (plafond mensuel de la Sécurité sociale = 2885 x 5%). Lorsque ce seuil est dépassé sur l’année civile, il convient de vérifier pour chaque événement ayant donné lieu à attribution de bons d’achat s’il correspond à un certain nombres de conditions. www.urssaf.fr

Et la micro-assurance...

Il s’agit de contrats d’assurance adaptés aux besoins des très petites entreprises : celles qui se trouvent en phase de démarrage de leur activité, qui n’ont pas besoin de se constituer un stock important, qui sont suivies par un réseau d’aide à la création d’entreprise et qui ont un financement. L’entrepreneur peut choisir jusqu’à trois garanties : la multirisque professionnel (deux choix selon les besoins de l’entrepreneur), la prévoyance, la complémentaire santé.

Yves Parnet

© Simon Cohen

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Concernant l’exploitation.

L’assurance responsabilité civile exploitation est incluse dans le contrat multirisques ou proposée en contrat séparé. Elle vise à garantir les conséquences financières des dommages causés aux tiers dans le cadre de l’activité. Selon les spécificités de l’entreprise, des garanties optionnelles sont proposées : contrat d’assurance dommages (bris de machine), garantie des atteintes à l’environnement et extensions de garanties (dans le cadre de la sous-traitance par exemple).

© Malo Louarn

Fortement conseillées.

Certaines polices sont indispensables en matière d’assurance de biens. L’assurance multirisques regroupe l’ensemble des garanties appropriées à l’activité de l’entreprise (incendie, explosion, dégâts des eaux, tempête…). Les risques et montants couverts doivent être régulièrement actualisés pour une protection efficace. Il est nécessaire de la compléter par l’assurance des pertes d’exploitation. Elle prémunit l’entreprise contre les conséquences d’un sinistre. Seront prises en charge les conséquences financières de l’arrêt accidentel de l’activité (perte de marge brute, frais supplémentaires…).

Je souhaite offrir un bon d’achat à mes collaborateurs pour Noël. Dans quelle mesure puis-je le faire ?

© Jean hin

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Obligatoires. Certaines assurances sont imposées par la loi en termes de responsabilités (assurance pour les accidents de travail, assurance auto…) et d’autres sont imposées par les textes qui régissent votre activité. Il est donc important d’apprécier les risques qui seront transmis à l’assureur (incendie, explosion…) et ceux qui restent à la charge de l’entreprise.

QUESTION/RÉPONSE

Courants Industrie & Services - 4e trimestre 2010 • 5


VIE DES ENTREPRISES

SUR LE TERRAIN

LA CCI M’accompagne

FORMATION. La CCI propose des formations permet-

tant d’acquérir une bonne maîtrise de l’orthographe et de préparer ensuite à la certification Voltaire.

L’orthographe : un jeu d’enfant

Le dispositif Pb2i aide les PME bretonnes à donner du souffle à leur système informatique.

EN BREF

Informatique : il faut être à la page

Embaljet diversifie son activité Embaljet, entreprise de fabrication d’emballages alimentaires à partir de coquilles St-Jacques, étudie de nouvelles pistes de diversification. Installée à Plouguerneau depuis sa création en 1988, Embaljet (30 salariés, 3M€ de chiffre d’affaires) a été reprise en 2008 par David et Fabienne Toffolo, ingénieurs production, expérimentés en agroalimentaire et en logistique. Embaljet distribue en France et exporte en Europe et Amérique du Nord. Après une période de prise en main de l’entreprise, le couple s’est engagé dans « la valorisation d’une partie non utilisée dans la coquille », explique David Toffolo. « D’ores et déjà, des jardineries commercialisent des sacs de reliquats pour le paillage des jardins ». Des investissements sont également planifiés pour moderniser l’outil de production.

© Simon cohen

Claude Peck

O

ui, se réconcilier avec l’orthographe, c’est possible et même facile ! C’est le défi que relève la CCI en proposant aux salariés et aux dirigeants des formations intitulées « Visez le zéro faute ». Objectif : redonner à ceux qui se croient à jamais fâchés avec l’orthographe des clés pour combler très vite leurs lacunes. S’exprimer correctement par écrit est en effet indispensable dans le monde du travail, l’usage du courriel y étant désormais courant. A défaut, la rédaction d’une simple note peut rapidement virer au cauchemar. Pire, un manque d’aisance à l’écrit risque d’avoir de graves conséquences sur une vie professionnelle. « Cela peut bloquer une évolution de carrière », commente Claude Peck, consultante en communication, chargée de cette formation à la CCI. « J’ai eu en stage un jeune cadre d’une grosse entreprise de transport qui ne pouvait décrocher un poste faute de savoir s’exprimer correctement par écrit. » La surprise, c’est que des personnels hautement diplômés ainsi que des dirigeants rencontrent eux aussi ce type de difficultés. « Les 30/40 ans, y compris les cadres et les dirigeants, sont particulièrement concernés par ces lacunes en orthographe », constate la formatrice.

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A tous ceux qui redoutent de se servir de leur plume, Claude Peck répond par une méthode qu’elle a elle-même mise au point. Oubliés Bled ou Bescherelle qui hantèrent les soirées enfantines ! Le principe de cette méthode est simple. « On retient mieux ce qui amuse et on retient ce que l’on comprend. La plupart du temps les stagiaires ont eu une approche rébarbative de l’orthographe en primaire. Ils en déduisent que cette matière est difficile. Pourtant, il est très facile de progresser quand l’humour et la détente sont au rendez-vous. » La formation dure deux jours : deux petits jours seulement pour reprendre le chemin d’une bonne qualité orthographique…à l’aide de sketches et de tests ludiques. Et ça marche. « Les chefs d’entreprise apprécient d’apprendre en deux jours ce qu’ils auraient assimilé en plus de temps par une méthode traditionnelle. » La formation peut être collective dans les locaux de la CCI ou individuelle en entreprise. A l’issue de cette remise à niveau, les stagiaires peuvent préparer la certification Voltaire, un diplôme permettant de justifier d’un bon niveau en français, l’équivalent du TOIC en Anglais. « Cette certification, c’est vraiment un plus sur un CV. » Simone Éllégoët (CCI). 02 98 30 45 74

La certification Voltaire se présente sous la forme d’un questionnaire à choix multiples. Les notes obtenues (de 0 à 1 000) attestent du niveau de maîtrise de l’orthographe du candidat. L’épreuve se déroule en milieu universitaire, dans 35 centres d’examen répartis sur toute la France (dont Brest).

Jean-Paul Ariaux

C

réé en 2008, opérationnel depuis 2009, le dispositif PB2i (Performance Bretagne informatique et internet) est en marche. Porté par les CCI bretonnes, il s’intéresse aux usages des Tic dans les PME. « L’objectif est de contribuer au développement et aux performances des entreprises en les aidant à trouver les outils de gestion qui leur conviennent en termes de production, de comptabilité, paye, finance et de gestion commerciale », explique Jean-Paul Ariaux, chargé de ce dispositif dans le Finistère. Financé par des fonds publics et par PSA Peugeot Citroën, PB2i s’adresse aux PME des secteurs de l’industrie et des services.

Une mise à jour Le dispositif se décline en deux missions complémentaires : une mission individuelle et une mission collective. Dans le premier cas, un conseiller se rend dans l’entreprise. A charge pour lui de faire un diagnostic du système d’information de cette société, puis de préconiser les pistes d’améliorations à apporter. Dans un deuxième temps, le conseiller suit le décideur dans les premières étapes de son

projet informatique. Le pré-diagnostic et l’accompagnement sont gratuits. Selon le contenu et l’ampleur du projet, PB2i débouche, le cas échéant, sur l’intervention d’un spécialiste : « Dans ce cas, le dirigeant peut solliciter l’aide de la Région et obtenir le financement d’un consultant privé à hauteur de 50 %. »

Des outils adaptés Avantage pour l’entreprise : elle sait ce qui doit être amélioré, comment l’améliorer et quels gains de productivité elle peut attendre de ce changement. « Nous avons eu le cas d’une entreprise de tôlerie qui facturait sous Excel, ce qui n’était pas adapté. Nous avons orienté le dirigeant vers un outil plus performant à savoir un progiciel professionnel de gestion commerciale. » En complément de ces missions individuelles, PB2i propose des actions collectives sous forme d’ateliers réunissant de petits groupes de dirigeants autour d’un thème, choisi avec la CCI. Objectif : informer les dirigeants sur des thématiques informatiques. Ils se réunissent une fois par trimestre pour progresser sur une problématique commune.

PB2i fait partie du dispositif des CCI Performance Bretagne. Il en existe 4 : organisation industrielle, ressources humaines, environnement et informatique/ internet. Le réseau Performance-Bretagne bénéficie principalement du soutien financier de la Région Bretagne, de l’Etat et de l’Europe (Feder).

© Simon cohen

Humour et détente

Acteco et Bretagne Epure à la pépinière de Plabennec Acteco est un cabinet de conseils et d’études en rénovation énergétique implanté depuis avril dernier à la pépinière d’entreprises de Penhoat. Son dirigeant, Philippe Kermarrec, explique : « Conseiller en économie d’énergie est un nouveau métier qui répond aux problématiques énergétiques d’aujourd’hui en vous accompagnant sur la rénovation de l’existant. » Alain Simon a quant à lui créé Bretagne Epure, installée en mai dernier à la pépinière. Il propose aux particuliers, entreprises, agriculteurs et collectivités des microstations et stations d’épuration des eaux usées de la marque Epure. « La technologie utilisée est celle de l’assainissement en culture fixée immergée aérobie, biologique, sans ajout d’activateurs. » Christelle Hamon (CCI).

02 98 07 27 27

Département industrie, services et international (CCI). 02 98 00 38 18 www.performancebretagne.net

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Du 25 novembre au 8 dĂŠcembre 2010

Elections CCI 2010 Vote par correspondance


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