courants

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FORMATION

LES INVITÉS

Éco&Co, l’émission Des cours culinaires économique nouvelle formule de Tébéo p.3 au Ciel Brest p.7

Frédéric Ménanteau et Stéphane Dalis d’Isobois p.8

© SIMON COHEN

ACTIONS DE LA CCI

N° 128 janvier-février 2010

© SIMON COHEN - GUILLAUME TEAM - FOTOLIA - ISTOCKPHOTO

Édition publicitaire de la C.C.I. de Brest. Le Télégramme, éditions de Brest et Châteaulin du 21 janvier 2010.

JOURNAL D’INFORMATION DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE BREST

FOCUS. La reprise du marché du travail s’annonce plus tardive que la relance économique, en région brestoise comme ailleurs. Mais déjà quelques

à l’affiche BookBeo

Des vidéos à la page Pour la Finistérienne Sophie Deniel, la naissance de sa société a pris corps grâce à ses enfants. « C’était en 2006. Je les regardais lire un livre avec bonheur. Puis, ils ont grandi et se sont assez naturellement dirigés vers les ordinateurs. Et j’ai imaginé qu’il était possible de construire une passerelle entre ces deux univers qui, selon moi, peuvent se compléter. » L’école

d’ingénieurs Telecom Bretagne (Plouzané) aide l’inventrice à produire un prototype. Deux ans plus tard, elle révèle son surprenant BookBeo, acronyme anglo-breton qui signifie « livre vivant ». Démonstration. C’est une sorte de code barre, que les spécialistes appellent « beocode », apposé sur un support papier. Le reste du travail est réalisé

par un smartphone, ces mobiles nouvelle génération connectés à Internet et dont l’Iphone est, actuellement, l’emblème le plus représentatif. Par le biais de l’application « BookBeo », téléchargée gratuitement sur Appstore (plateforme d’Apple), il suffit ensuite de photographier le « beocode » avec son téléphone portable et le document que vous lisez se trouve immédiatement complété par une vidéo. « Prenons, par exemple, une agence de voyages qui utiliserait ces codes sur son catalogue. Une vidéo viendrait illustrer de façon plus vivante les photos de

tel ou tel hôtel. Idem pour le futur concert d’un artiste dont on ignore le style musical. Le temps d’un cliché, la vidéo se lance, et je sais si le concert pourra me plaire. » L’espace culturel du centre Leclerc de Landerneau, lui, a bien compris le pouvoir de ce concept et propose désormais à ses clients de tenter l’expérience BookBeo. En attendant que maisons d’éditions, journaux ou agences de communication se lancent dans ce système 2D, utilisé au Japon depuis 1994 et qui n’a de limites d’utilisation que celles imposées par l’imagination.

Sophie Deniel

© SIMON COHEN

secteurs marquent une tendance au recrutement. Et d’autres vont émerger, à condition que la formation suive l’élan. p 4-5


En soutenant les organismes de formation, la taxe d’apprentissage contribue à maintenir au pays des formations adaptées aux réalités économiques locales.

les rendez-vous… …de la CCI

Une contribution apprentissage vitale pour le territoire

28 janvier, 18 février, 11 mars, 1er avril

Matin Créateur. Vous avez un projet de création ou de reprise d’entreprise ? La CCI de Brest vous propose d’assister à une réunion d’information gratuite, le Matin Créateur (étude de l’idée, méthodologie de la création, aides techniques et financières…). Participation gratuite mais inscription obligatoire. Accueil de l’entrepreneur (CCI). 02 98 00 38 73 @ accueil.entrepreneur@cci-brest.fr

E

esc : la confiance des entreprises C’est bien l’avis de Gérard Gimenez, directeur de l’ESC Bretagne Brest, établissement de formation supérieure de la CCI. « Sans cette taxe, nous serions obligés d’augmenter nos frais d’inscription entre 25 et 30 %. Elle offre une chance aux étudiants de valeur qui n’ont pas suffisamment de moyens financiers de suivre de bonnes études débouchant sur une vraie carrière. » L’école de commerce a bénéficié d’une hausse de la collecte en 2009 ; une

29 janvier

4e rencontres avocats-entreprises.

Le Barreau de Brest et la CCI organisent une journée sur le thème « La richesse de votre entreprise ou ses ressources immatérielles », de 9 h à 17 h à la CCI de Brest. Au programme : la clientèle, « la créer, l’attirer et la retenir » et « la protéger, la préserver ». Sur invitation. et inscriptions : Barreau de Brest, palais de justice. 02 98 44 31 84

9 février

Conférence sur la diversité en entreprise.

L’infothèque de l’ESC bonne nouvelle que salue Françoise Choquet, responsable des relations extérieures à l’ESC : « De plus en plus d’entreprises attendent du versement de cette taxe un retour sur investissement. En choisissant notre établissement, elles montrent qu’elles nous font confiance. »

Nécessaire à l’Ifac À l’Ifac en revanche, le directeur Philippe Portal souligne une réduction de la taxe d’apprentissage depuis deux ans : « Cette taxe est vitale pour nous. Elle représente 20 % de notre budget de fonctionnement. La collecte de 2009 était en-deçà de nos espérances. Dans ces conditions, comment remplacer le

matériel indispensable aux apprentis, comme par exemple les fours en cuisine ou les équipements de l’atelier de mécanique ? » Les sociétés peuvent choisir elles-mêmes les établissements qu’elles souhaitent soutenir, à hauteur de 48 % de la somme due. Gestionnaire de l’Ifac (1 730 jeunes en 2009) et de l’ESC (750 étudiants, 115 apprentis), la CCI de Brest est mandatée par la chambre régionale pour collecter cette taxe jusqu’au 28 février, en partenariat avec la CCI de Morlaix (gestionnaire de Formapack). Elle traite environ 4 000 dossiers par an. 0 800 029 030 (appel gratuit)

La loi a modifié la majoration de la taxe d’apprentissage due par les entreprises de 250 salariés et plus. Pour celles qui ne comptent pas dans leur effectif moyen le plafond annuel de 3 % d’apprentis (et autres contrats spécifiques), elle devient une taxe supplémentaire à l’apprentissage fixée à 0,1 % de la masse salariale.

© SIMON COHEN

n s’acquittant chaque année de la taxe d’apprentissage, les chefs d’entreprises apportent aux organismes de formation un ballon d’oxygène financier indispensable à leur modernisation et à leur développement. Du même coup, ils participent à la formation de ceux qui assureront la relève dans leur propre entreprise. « Sans cette contribution financière, les apprentis seraient obligés de quitter la région pour se former », souligne Marie Daré, responsable de la collecte à la CCI. « À terme, ce serait une perte pour l’économie locale. »

Réunion sur la diversité en entreprise, de 17 h à 19 h, à l’ESC Bretagne Brest, coorganisée par la CCI et BMO. Témoignages de la direction des ressources humaines de Brittany Ferries, du cabinet Perfégal et de l’ESC. Sur invitation.

8 au 15 février

Stage 6 jours pour entreprendre. Ce stage, organisé par l’Espace entreprendre de la CCI de Brest, couvre les différents aspects liés à la création d’entreprise : conseils juridiques, gestion/fiscalité, banque, assurance, expert-comptable, notaire… Participation : 150 €. Accueil de l’entrepreneur (CCI). 02 98 00 38 73 @ accueil.entrepreneur@cci-brest.fr

la CCI vous accueille pour vous informer Chambre de commerce et d’industrie de Brest. 1, place du 19e R.I., BP 92028, 29220 Brest Cedex 2. Votre CCI est ouverte de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 h, du lundi au vendredi. 02 98 00 38 00 @ info@cci-brest.fr @ www.cci-brest.fr Antenne de Châteaulin. 30, quai Charles-de-Gaulle, 29150 Châteaulin 02 98 86 53 02 @ antenne.chateaulin@cci-brest.fr CCI Info. Centre de documentation économique ouvert à tout public chaque jour de 14 h à 17 h. 02 98 00 38 15 Fichier des entreprises. Information et vente d’annuaires des entreprises (8 h 30-12 h 30 / 14 h-17 h). 02 98 00 38 06 Eurocil Habitat. 02 98 00 38 88 Courants. @ courants@cci-brest.fr 02 98 00 38 44

pour vous aider à créer et développer Espace entreprendre. Service d’information et de conseils juridiques, fiscaux et sociaux pour les porteurs de projets de création ou reprise d’entreprise. 02 98 00 38 73 Pépinières d’entreprises. Hébergement et accompagnement de porteurs de projets et de créateurs d’entreprise. » Mescoat, à Landerneau 02 98 30 35 00 » Penhoat, à Plabennec 02 98 07 27 27 » L’Aulne-Maritime, au Faou 02 98 81 17 60 » Châteaulin 02 98 00 38 17 » Crozon 02 98 00 38 17 Département industrie, services et international. Sur rendez-vous.

02 98 00 38 18

Sur rendez-vous.

02 98 00 38 17

Département commerce, tourisme et services. Centre de formalités des entreprises. Service d'information sur les formalités juridiques liées à la création-reprise d'entreprise. 02 98 00 38 05 ChamberSign. Service de promotion de la signature électronique des CCI. 02 98 00 38 76

pour vous faire voyager Aéroport Brest Bretagne. @

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pour vous former Voir page 7 2 Courants

janvier-février 2010

chambre de commerce et d’industrie de Brest


Tébéo, la nouvelle chaîne de la TNT portée par le groupe Le Télégramme, fait de l’économie du Finistère un magazine à part entière, diffusé chaque mardi. Pour la CCI, c’est une fenêtre de plus sur l’esprit d’initiative du territoire.

L’économie a sa place sur Tébéo <interview> L Tébéo, c’est de la TNT.

tation finistérienne », expose Olivier Clech, directeur de Tébéo et aussi rédacteur en chef multimédia. « Six à sept journalistes sillonnent le département chaque jour pour rapporter des actualités du terrain. » N’est-ce pas se placer dans une concurrence délicate avec le journal « papier » ? « Non car nous voulons garder une cohérence avec notre journal quotidien. Nous sommes dans la continuité du chantier multimédia lancé il y a quelques années, c’est-àdire une articulation entre le journal papier, le Web et la TV. » Grosso modo, la TV montre, le journal explique et le Web lance les « scoop » et recueille les réactions.

L’économie, une aventure humaine Le magazine économique de 15 minutes Éco&Co a vocation à « raconter des histoires humaines du monde du travail », précise Christophe Boucher, rédacteur en chef adjoint chargé de l’émission. « Nous y montrons des en-

treprises qui vont de l’avant, à travers notre reportage de six minutes In Situ. Ce n’est pas une émission d’expert pleine de chiffres, mais une fenêtre sur des initiatives qui fonctionnent, qui innovent, qui se montrent dynamiques à travers toute la diversité du territoire. » Ce mardi-là, l’équipe, très pro et prompte à plaisanter, enregistre l’émission de la semaine suivante. Elle a préparé un sujet sur « les employés devenus actionnaires » à Taulé, en nord Finistère. Puis s’ensuit l’interview du Brestois Rémy Kerouanton, à la tête des franchises Vinomania. Un peu stressé, il est vite mis à l’aise par le journaliste de la rédaction morlaisienne Samuel Petit, qui alterne avec Armelle Gegaden, du Journal des Entreprises, un mardi sur deux. Un quart d’heure plus tard, l’émission est en boîte. Et déjà, les sujets suivants se bousculent car pour faire savoir son savoir-faire, la télé reste un média incontournable.

Les nouveaux programmes sont diffusés entre 18h15 et 20h et 24h/24 en multidiffusion. L’investissement réalisé est de 1,5 Me et le budget de fonctionnement 1,3 Me, soit 1 % du chiffre d’affaires du groupe. Objectif : fidéliser 500 000 foyers d’ici un an. Il existe deux autres TV locales en Bretagne : TV Rennes 35 et Ty télé en Morbihan. www.tebeotv.fr

Jacques Kuhn

président de la CCI de Brest

Pourquoi la CCI a-t-elle décidé de participer au capital de la Télévision Bretagne Ouest ? Jacques Kuhn : La création d’une nouvelle chaîne de télévision est toujours une bonne nouvelle car cela participe à la pluralité de l’information. C’est d’autant plus une bonne nouvelle lorsque cette chaîne est locale car, à la chambre de commerce et d’industrie de Brest, nous sommes fortement attachés à la notion de service de proximité et de développement du territoire. C’est pourquoi nous avons immédiatement adhéré au projet porté non seulement par Le Télégramme mais aussi par des entreprises de la pointe bretonne. © SIMON COHEN

© SIMON COHEN

e n°19 de la rue JeanMacé est une adresse mythique pour le groupe Le Télégramme, lancé en 1944 sur les cendres de La Dépêche de Brest et l’Ouest. Le journal a su traverser les époques à coups de mutations successives. Dans les années 90, il a intégré le multimédia dans sa stratégie de développement, passant naturellement il y a peu à l’information en images, avec sa WebTV. La Télévision Bretagne Ouest, dite Tébéo, passe un cap, celui du projet de tout un territoire et non pas seulement d’un journal, avec des actionnaires très divers, dont la CCI de Brest (Cf. encadré). « En pleine crise de la presse, ne pas bouger serait mourir », s’est justifié le directeur de l’information et président de Tébéo, Hubert Coudurier, lors du lancement de la chaîne le 30 novembre dernier. Il est vrai que, confronté au vieillissement de son lectorat, la presse quotidienne régionale doit trouver le ressort pour capter les nouvelles générations. Mais cela ne veut pas dire que l’intérêt pour les informations locales se tarit : au contraire, les plus jeunes, qui se reportent sur Internet ou la télévision, éprouvent aussi le besoin de se sentir insérés dans un quartier, un département, une région. Ce public est tout l’enjeu de cette nouvelle chaîne de télévision, laquelle, malgré les difficultés financières de ses aînées (à Nantes par exemple), s’oriente vers l’information locale, avec sa jeune équipe. « Toutes les cases du programme ont une orien-

Il est vrai que ce projet a la particularité d’être une œuvre collective… J. K. : Voilà une preuve supplémentaire du dynamisme de notre département qui sait lancer de nouveaux projets dans un esprit collectif. Je pense que nous avons tous saisi qu’un tel média apporte non seulement de l’information locale aux entreprises mais aussi permet à celles-ci de faire connaître leurs compétences, lesquelles sont très souvent méconnues à l’extérieur car malheureusement, le Finistère souffre d’un déficit d’image par rapport à d’autres régions. Maintenant, avec Éco&Co notamment, elles peuvent toucher un plus large public sur la TNT. En étant partenaire de Tébéo, nous renforçons notre appui aux entreprises et participons à la mise en valeur des talents présents sur notre territoire. Pour la CCI elle-même, est-ce un vecteur d’information ? J. K. : Bien entendu, nous espérons faire connaître davantage nos missions, leur diversité et l’importance de notre action sur ce territoire qui est le nôtre.

Actionnaires de Tébéo q 42,5 % Le Télégramme q 20 % SAS Tébéo entreprises (21 entreprises finistériennes) q 7,5 % Caisse d’épargne q 7,5 % Crédit agricole q 7,5 % Crédit mutuel de Bretagne q 5 % CCI de Brest q 5 % Ouest-France q 3 % Stade Brestois 29 q 2 % TV Rennes 35

Le secteur du tourisme de voyages se porte bien, merci pour lui. Compagnies aériennes et tours opérateurs satisfont la demande des Finistériens, idéalement servis par l’aéroport brestois.

Rhodes (Grèce)

E

n terme de fréquentation, l’aéroport brestois occupe la quinzième place française ; la première en Bretagne. Une place qui, peut-être, trouve sa justification au regard des 42 agences de voyages et de leurs 142 salariés répertoriés sur la circonscription de la CCI de Brest. Jérôme Le Bris, en charge du développement commercial de l’aéroport Brest Bretagne, est un des premiers témoins

du goût grandissant des Finistériens pour le transport aérien : « La propension aux voyages est plus forte dans le département qu’ailleurs en France. En cinq ans, nous avons vu le nombre de passagers passer de 700 000 à 900 000 ». Et les vols, dans tout ça ? « Pour la saison 2010, l’ensemble des lignes anglaise et irlandaise est maintenue à l’exception d’Exeter. Pour le reste, les principales métropoles fran-

© DR

Aéroport : le salon du tourisme en piste çaises seront desservies ». L’aéroport programme treize liaisons : quatre par Air France (Paris-Orly et Roissy, Lyon et Nice), sept par les compagnies low cost, vers les îles britanniques ainsi que vers Marseille et Toulon ; Bordeaux par Airliner sans oublier Finist’Air vers Ouessant. Du côté des vols vacances, Andalousie, Baléares, Canaries, Chypre, Corse, Croatie, Grèce, Maroc, Sénégal, Tunisie, Turquie ouvrent toujours leurs horizons au départ de Brest. De manière ponctuelle, des vols rejoindront l’Egypte, la République dominicaine, l’Ecosse, la Finlande et la Grèce (Corfou). Tout l’été, Marmara proposera Bodrum en plus d’Antalya en Turquie (chaque jeudi d’avril à octobre), et Héliades programmera Rhodes (le dimanche, d’avril à octobre). Fram, enfin, a décidé d’élargir son offre vers Tenerife : la ligne est en service depuis le mois dernier et le restera jusqu’en avril.

salon du tourisme en mars Le public est invité à se familiariser avec la diversité de ces propositions lors du salon du tourisme, du 19 au 21 mars organisé

par la société brestoise « Performance organisation » et pour la première fois au cœur de l’aéroport brestois. Il s’agira de la douzième édition d’un salon qui avait pris l’habitude de se dérouler au parc des expositions de Penfeld, parallèlement à celui des vins et de la gastronomie. Cette année, le public sera donc accueilli dans un environnement spécialement adapté à la thématique du salon. Une cinquantaine d’exposants (agences de voyages, compagnies aériennes…) permettra aux visiteurs d’aller au-devant du monde du tourisme. « On estime qu’un Français sur deux n’a jamais pris l’avion. Ce salon devrait permettre de comprendre que le transport aérien est de plus en plus accessible. » Car il faut bien reconnaître que le secteur souffre encore de clichés qui veulent qu’un trajet en avion coûte forcément cher. Or, les chiffres sont éloquents : à partir de 29 e l’aller simple vers Marseille. Et les bas tarifs ne s’appliquent pas seulement chez les compagnies low cost. Air France, par exemple, en période de promotion, assure des liaisons vers Nice, Paris ou Lyon à 50 e l’aller simple. Qui dit mieux ?

chambre de commerce et d’industrie de Brest

Multiples animations en parallèle du salon :

présence d’un simulateur de vol, organisation de jeuxconcours avec, à la clé, des billets d’avion à destination du soleil ou des baptêmes de l’air….

Pratique : Salon du Tourisme, les 19, 20 et 21 mars à l’aéroport (Guipavas). Entrée libre. 19 mars : 17 h - 21h. 20 et 21 mars : 10 h - 18 h. Parkings gratuits aux visiteurs du salon.

Courants janvier-février 2010

3


FOCUS

La reprise du marché de l’emploi n’est pas attendue avant la mi-2011. Derrière les chiffres du chôma les services résistent bien, et d’autres émergent, comme les énergies marines renouvelables. Pour s’y préparer,

Quels emplois aujourd’hui et demain «

fonction publique, banque-assurance... À court terme, le marché de l’emploi devrait s’améliorer : les générations du baby-boom partent d’ores et déjà à la retraite. « Même si tous les départs ne sont pas remplacés, et que les retraités continuent de travailler, il y aura des besoins dans la fonc-

les 10 secteurs ayant le sur le bassin d'emploi

(d’après les déclarations préalables à l’embauche hors intérim

Commerce de détail, sauf auto Hébergement médico-social et social Agriculture

métiers verts en évolution

métiers de la mer : des emplois pour la bretagne Le marché du travail devrait trouver un nouveau dynamisme grâce à la création d’une industrie bleue. Aux Assises de la mer, début décembre, le Premier ministre a annoncé la création d’une plateforme technologique dédiée aux énergies marines renouvelables1 à Brest. Une annonce qui soulève de grands espoirs en termes d’emplois, comme l’explique Patrick Poupon, directeur du Pôle Mer Bretagne, pôle de compétitivité qui soutient le projet : « Pour cette plateforme, on espère pouvoir travailler rapidement avec une équipe d’une cinquantaine de chercheurs. Ensuite, Brest peut être directement concernée par l’industrialisation et l’exploitation. » Les répercussions en emplois pourraient être conséquentes pour la région d’après une étude 2 à paraître prochainement : « entre 3 000 et 4 000 emplois avant 2020 » selon Patrick Poupon. Le directeur du Pôle Mer Bretagne parie aussi sur l’émergence de nou-

Action sociale sans hébergement

Même constat dans le secteur, plus large, du développement durable. Si cette « approche a déjà et aura un fort impact » 3 d’après Céline Dagorn, d’Inforem, il est difficile de « cerner localement les potentialités de ces métiers verts ». Seule certitude, des secteurs entiers comme le bâtiment et la construction évoluent avec les nouvelles normes environnementales. Les professionnels sont déjà appelés à se former aux techniques adaptées. Et les organismes de formation ont anticipé leurs besoins. Car la formation, c’est tout l’enjeu actuel de notre économie de demain.

Activités créatives, artistiques et de spectacle Restauration Service aux bâtiments et à l'aménagement paysager Activités pour la santé humaine Enquêtes et sécurité Hôtellerie

Source : Pôle emploi, traitement Inforem

janvier à s

Création d’un mastère en Énergie hydrolienne, éolienne offshore flottante, énergie des vagues et énergie thermique. 2 Une étude intitulée « Impact emploiformation des projets d’énergies marines renouvelables » devrait être publiée ce 1er semestre. 3 Le premier forum des emplois verts s’est tenu fin novembre à Paris. 1

© ifremer

© fotolia

présente aux jeunes de la région brestoise les différents parcours de l’orientation. L’Ifac, centre de formation des apprentis, et l’École supérieure de commerce Bretagne Brest sont présents à ce grand rendez-vous. L’Ifac sera positionné au stand F12, secteur Administration, commerce, gestion. l’Esc au stand D03

veaux métiers liés à la mer. Un regard partagé par Laurent Charbonnier, responsable du service Études/Information économique de la CCI, qui intervient au salon Azimut : « Les besoins se feront sentir dans le domaine du droit maritime par exemple ». Avec les réglementations, issues du Grenelle de l’environnement et des directives européennes, des niches vont aussi émerger en matière de « gestion des eaux, des espaces naturels, des déchets... Les métiers de demain, liés à l’environnement, commencent juste à émerger. »

tion publique, les banques, la gestion-comptabilité », assure François Rivoal, de l’Adeupa. Autre corollaire du vieillissement de la population, le développement des services à la personne (auxiliaire de vie aux familles, sociale). Le secteur du BTP va, lui aussi, bénéficier de la conjoncture. Grâce aux chantiers prévus localement : le tramway, le Plateau des Capucins, les opérations de voirie et d’aménagement urbain...

© fotolia

Selon les experts, la reprise de l’emploi pourrait ne pas intervenir avant la mi-2011 », avertit François Rivoal, de l’agence de développement de l’économie du Pays de Brest (Adeupa). En attendant, la dégradation se poursuit. Fin septembre, le Pôle emploi enregistrait 14 171 demandeurs d’emploi, soit une hausse de 26 % en un an, avec des populations très touchées comme les hommes et les jeunes, et des secteurs fragilisés comme l’industrie et le BTP. A l’inverse, certains semblent épargnés. « L’emploi cadre se porte assez bien », observe François Landois, responsable de l’Apec à Brest (Association pour l’emploi des cadres). Les raisons ? « Les services, de plus en plus présents dans notre société, en ont besoin. » Pour trouver du travail, faut-il mettre le cap sur les services ? La dernière étude d’Inforem, l’observatoire emploi-formation du Pays de Brest, va dans ce sens. Elle pointe les secteurs qui ont le plus recruté, de janvier à septembre 2009 (Cf. infographie) : le commerce de détail (sauf l’automobile), l’hébergement médico-social et social; les activités pour la santé humaine; l’action sociale sans hébergement ; l’agriculture ; la restauration et l’hôtellerie ; les services aux bâtiments et à l’aménagement paysager; la sécurité...

© simon cohen

Le salon Azimut, 21, 22 et 23 janvier,

« Il » sera le « pendant » formation de la plateforme technologique EMR. En un mot, novateur. Le futur mastère, porté par l’Ensieta et différents établissements de formation supérieure

Pascal Olivard,

président de l’université de Bretagne occidentale

© SIMON COHEN

L’avenir économique du Finistère sera aussi lié aux activités marines et aux éco-activités. De nouvelles formations seront nécessaires. Envisagezvous de créer des diplômes en lien avec ces besoins économiques ?

4 Courants

janvier-février 2010

Notre université travaille à l’élaboration de son plan de développement. Il faut être lucide, ouvrir des formations impliquera probablement d’en fermer certaines. La force de l’université est sa recherche académique ou appliquée. C’est sur une recherche solide reconnue internationalement que nous construirons les formations de demain. La recherche produit des connaissances et au-delà de la nécessaire adaptation, l’université an-

ticipe les changements et parfois même les influence. Un seul exemple, la problématique environnementale : les recherches dans ces domaines existent depuis plus de 20 ans en France. Les emplois commencent seulement à se développer. L’expertise universitaire est là, il nous suffit maintenant de passer de la production à la transmission du savoir. Les diplômes délivrés par les universités sont nationaux. Toutefois, notre ancrage territorial est essentiel et, en

Bretagne occidentale, les collaborations inter-établissements et institutions sont nombreuses et primordiales. L’installation de Climsat à Brest, la présence du Pôle Mer, le siège des aires marines protégées, l’installation de la plateforme expérimentale en énergies marines renouvelables sont autant d’opportunités pour proposer des formations encore plus pertinentes, et qui conduisent à l’emploi, mais aussi pour faire rayonner notre université.

chambre de commerce et d’industrie de Brest

Comment la CCI anticip marché du travail ? L’engagement dans la voie du développement durable est un défi majeur pour l’avenir. Tous les territoires, toutes les activités sont concernés. La CCI s’investit à plusieurs niveaux dans cette évolution : dans les actions de développement comme les pôles de compétitivité et le soutien à l’implantation à Brest de la plateforme nationale sur les énergies marines renouvelables annoncée par le Premier ministre lors des dernières Assises de la mer ; par ses actions de conseil auprès des entreprises et par la forma-


VIE DE LA CCI

age se cachent toutefois des nouvelles positives : des secteurs comme la formation reste la meilleure voie vers l’emploi.

en région brestoise ?

e plus recruté de brest

nombre de personnes recrutées

m, d’une heure à un CDI)

9761 9936 7311

5771 5803

7188 7143 7558 6901

7805

6310 5889 5332 5117

3260 3404

Définition de ces secteurs q Hébergement médico-social et social : regroupe les établissements d’hébergements pour personnes âgées dépendantes, les maisons de retraite, les foyers pour personnes handicapées…

> Un annuaire régional pour les professionnels des services B to B*

L’annuaire électronique www.clic-services-bretagne.fr concerne les 25 000 prestataires bretons de ce secteur (2 000 sur la circonscription 9761 de la CCI de Brest). Il permet à chaque professionnel de promouvoir 9936 ses activités et domaines d’expertise en favorisant les synergies entre entreprises. N’hésitez pas à vous y inscrire pour entrer dans ce réseau régional initié par la chambre régionale de commerce et d’industrie. Vous y gagnerez en visibilité auprès des professionnels.

q Action sociale sans hébergement : aide à domicile, crèches, établissements d’accueil de jour, établissements d’aide par le travail…

* Pour Business to Business

> L’aéroport au salon des comités d’entreprises en mars

L’aéroport Brest Bretagne présentera l’ensemble de ses vols réguliers et vacances à l’occasion du salon des comités d’entreprises et de collectivités qui se tiendra le mardi 16 mars, au parc de Penfeld à Brest. Et du 19 au 21 mars, il accueillera le salon du tourisme (lire p. 3).

q Services relatifs aux bâtiments et à l’aménagement paysager : activités de nettoyage-propreté, aménagement et entretien paysager…

> Saison paquebots : la croisière se porte bien à Brest

© yvan breton

q Enquête et sécurité : activités de sécurité privée (gardiennage, transport de fonds, agents de sécurité etc.), systèmes de sécurité (installation d’alarmes, détecteurs etc.), détectives et enquêteurs privés.

2152 2562

Avec 20 escales programmées entre le 1er avril et le 23 novembre, et 27 116 passagers, la saison paquebots brestoise pulvérise un nouveau record en 2009 (moins de 20 000 passagers l’an dernier). Dix compagnies différentes ont fait confiance à l’escale brestoise, et non des moindres si l’on cite uniquement la Cunard et son Queen Mary II en escale le 19 juillet dernier (notre photo). La clientèle anglaise arrive largement en tête des nationalités ayant fréquenté Brest et sa région, suivie des Allemands, des Suédois et des Américains. En termes de retombées économiques, la CCI estime à 2,5 millions d’euros le montant total apporté sur le territoire par cette saison (tourisme, commerce et taxes portuaires).

janvier à sept. 2008

énergies marines renouvelables (EMR) à Brest de la région brestoise*, devrait ouvrir ses portes à la rentrée 2010. Les premiers étudiants, recrutés à bac + 5 dans le domaine technique ou équivalent, à l’échelle nationale ou à l’étranger, pourront retirer leur dossier dès le printemps. Cette formation labellisée par la Conférence des grandes écoles et organisée sur deux semestres, aura pour but de former ces professionnels « à des postes de chefs de projets

dans l’industrie, chez des énergéticiens ou des services dépendant des pouvoirs publics locaux ou nationaux », selon JeanYves Pradillon, l’un des acteurs du projet à l’Ensieta.

> L’ESC Bretagne Brest vous donne rendez-vous

*Les différents établissements partenaires : Ensieta, École navale, Enib, Telecom Bretagne, UBO/ IUT de Brest, Ifremer, UBO/IUEM, Centre d’études techniques maritimes et fluviales (Cetmef).

• L es rendez-vous du mercredi à l’ESC. Vous avez un bac ou plus ? L’ESC vous propose de venir découvrir ses formations bachelor en management (niveau licence) et master ESC Grande École (grade Master), un mercredi par mois, de 14 h 30 à 17 h : les 10, 24 février, 7, 21 avril, 19 mai et 9 juin. Françoise Legoff (ESC). 02 98 34 44 87

Yannick Cadiou,

• Le 4 mars, sur le campus de Brest, le Forum VIE Bretagne 2010, organisé par CCI International, Ubifrance et l’ESC. Pour les entreprises, c’est l’occasion de se familiariser avec le volontariat international en entreprise et ses avantages ; pour les étudiants, ce peut être une opportunité de trouver une mission à l’étranger. 13 h - 17 h 30

élu Formation à la CCI

pe-t-elle et accompagne-t-elle les besoins du seignement au management responsable. L’Ifac, en relation directe avec les entreprises, formera cette année 1 730 apprentis et stagiaires. Nombreux parmi eux sont les futurs créateurs ou repreneurs d’activités, garants du développement équilibré de notre territoire. C’est dans ce sens qu’il lance quatre nouvelles formations en contrat de qualification professionnelle (Cf. page 7). Pour les formations tertiaires et techniques, le Ciel du Relecq-Kerhuon et le Cefortech accueillent près de 9 000 stagiaires par an de tous les milieux professionnels.

• Le 19 mars, l’Université de l’entreprise réunira entreprises, experts, chercheurs et étudiants autour de divers enjeux et problématiques pour avancer, par l’échange et la réflexion, sur leurs pratiques respectives. A l’occasion de cette édition 2010 sera aussi officiellement lancé le centre de ressources en management de l’ESC Bretagne Brest. 10 h - 18 h ESC Bretagne Brest. 02 98 34 44 44

> Mouvement de grève : la CCI s’excuse pour les désagréments

© SIMON COHEN

tion, troisième axe fort de sa mission. Avec plus de 20 Me de volume d’affaires réalisés par ses services de formation, la CCI de Brest est la plus active des CCI de Bretagne dans ce domaine. En prise directe et permanente avec les entreprises, notre CCI est capable d’analyser très rapidement les besoins et d’adapter en permanence les formations.Ainsi, l’ESC Bretagne Brest a été l’une des premières grandes écoles françaises à adhérer à la démarche PRME des nations unies (Principles for Responsible Management Education) pour la promotion d’un en-

A l’occasion de sa dernière campagne, le navire-école Jeanne-d’Arc fera escale à Québec du 12 au 18 avril. Les entreprises sont invitées à s’y rendre dans le cadre d’une mission de prospection économique organisée par la CCI et BMO (dates précises à déterminer). Il s’agit d’une opportunité pour celles qui souhaitent développer un courant d’affaires avec cette province de langue française du Canada, voire plus largement dans ce pays. La CCI peut leur organiser un programme de rendez-vous sur mesure. Sur les 10 dernières années, 132 participants se sont joints aux missions de prospection économique du territoire, soit 83 entreprises différentes. Sébastien Cann (CCI). 02 98 00 38 71

q Activités pour la santé humaine : activités hospitalières, médecins (généralistes, spécialistes), dentistes…

3451 2866

sept. 2009

> Jeanne-d’Arc : dernière mission économique en avril

La CCI de Brest, gestionnaire de l’aéroport, présente ses excuses aux usagers pour la gêne occasionnée par le mouvement de grève organisé par certaines organisations syndicales. Elle rappelle que 7 réunions entre la direction et les représentants syndicaux et du personnel ont eu lieu depuis début décembre. Elle a demandé un retour à la normale et le règlement en interne des questions liées à l’application de la convention collective nationale du transport aérien. Brève datant du 15 janvier

chambre de commerce et d’industrie de Brest

Courants janvier-février 2010

5


INITIATIVES Pour les jeunes aspirant à une rapide insertion dans le monde du travail, les voies de l’apprentissage sont multiples. Heureusement, Foromap donne des repères.

INDICATEUR

> 77

% des salariés français dans le secteur privé. En moyenne en 2008, 28 millions de personnes de 15 ans ou plus vivant en France métropolitaine étaient actives. Depuis 2003, la population active a augmenté d’un million de personnes. Cette hausse est en grande partie due à l’accroissement de la population française mais aussi à la poursuite de la hausse de l’activité féminine. Le taux d’activité des femmes, tous âges confondus, est ainsi passé de 50,1 % en 2003 à 51,1 % en 2008 (12,2 millions de femmes ont un emploi). 9 actifs sur 10 ayant un emploi ont une activité principale salariée. Au sein de cet emploi, 77 % des personnes travaillent dans le secteur privé. Le secteur tertiaire en emploie plus des deux tiers. Le secteur public concentre 23 % des salariés (une femme sur quatre). La majorité dispose d’un contrat à durée indéterminée (CDI) : ils sont 20,1 millions dans cette situation (19,1 millions en 2003), soit 86,8 % (87,6 % en 2003). Les autres formes de contrat de travail (intérim, apprentissage, contrat à durée déterminée) concernent 3 millions de personnes, soit 13,1 % de l’emploi salarié ; plus de la moitié des salariés de moins de 25 ans ont un contrat de ce type.

Apprentissage : trouver sa voie grâce à Foromap

L

Source : Une photographie du marché du travail en 2008, résultats de l’enquête Emploi, Insee, décembre 2009.

Jean Gélébart S’inscrire dans un tel cursus, c’est désormais faire le choix d’un projet qui mènera rapidement à un emploi. À condition de faire le bon choix. La discussion avec le personnel pédagogique présent à Foromap est une réelle opportunité pour bien réussir son orientation.

Taux d’embauche : 70 % en 2008 En septembre 2008, sur 18 000 apprentis bretons, 70 % avaient trouvé un emploi début 2009, en pleine crise économique et de recrudescence du chômage des jeunes. Pour Philippe Portal, directeur de l’Ifac à Brest, « de nombreux jeunes ont bien compris

ce qu’ils avaient à gagner d’un tel choix. Nombreux sont ceux qui viennent un an à l’avance à notre stand pour s’informer. Et, l’an passé, nous y avons accueilli 1 500 élèves et leurs parents. » Les Lions club misent également sur des animations pour rendre ce moment d’échange encore plus vivant : ateliers fleuristes, métiers de l’esthétique, conférences sur le thème de la valorisation de soi face à un chef d’entreprise, prix des jeunes méritants… Foromap : un carrefour, donc. Pour trouver sa voie. Foromap se déroule au Quartz, de 9 h à 17 h (entrée gratuite). @ Site internet : www.foromap29.fr

Des formations variées :

Seront présentés les 20 métiers de l’Ifac (bouche, coiffure, esthétique, automobile, hôtellerierestauration…), les Compagnons du devoir, les métiers du bâtiment, les corps d’armée…

© simon cohen

e 6 février prochain, Foromap, le forum de l’apprentissage et de la formation par alternance, soufflera sa 16e bougie. Et comme chaque année, collégiens et lycéens, accompagnés ou non, sont conviés à rencontrer les principaux organismes de formation du Finistère, soit une soixantaine cette année. « Foromap est un carrefour », explique Jean Gélébart, président des Lions club du département, association à l’origine de la tenue de cet événement et dont les membres sont unis autour de la notion de service. « On constate parfois que les jeunes sont mal préparés. Ils se retrouvent sur le marché du travail, au pire sans aucune qualification, ou, trop souvent, munis d’une formation inadaptée aux besoins des entreprises. » Dans le cadre de leurs actions pour la jeunesse, les Lions finistériens organisent ce rendez-vous depuis 1995 avec un seul but : « Faire connaître aux jeunes les perspectives d’insertion professionnelle qui résultent de l’apprentissage ou de la formation en alternance. Grâce à Foromap, les élèves peuvent découvrir les nombreuses filières autres que les universitaires. Une formation ou un apprentissage ne peut que favoriser leur recherche d’emploi et leur réussite dans des secteurs d’activités qui recrutent une main d’œuvre qualifiée. »

> Développement Epsilon Chimie grandit et recrute. Epsilon Chimie a récemment intégré son tout nouveau laboratoire de recherche en chimie organique, passant de la pépinière de la rue LouisPidoux à la rue Lavoisier, à Kergaradec III (Brest Guipavas). « Ce laboratoire sur mesure de 600 m2 va nous permettre de nous rapprocher du marché français car jusqu’à présent, nous travaillons à 80 % à l’export », explique Pierre-Yves Cornec, le directeur. Les clients, une vingtaine de pays chaque année, recherchent l’expertise de cette entreprise qui fabrique des réactifs pour la R&D, « l’équivalent d’ingrédients pour la cuisine qui servent de matière première à l’industrie pharmaceutique du monde entier ». Six personnes travaillent dans ce laboratoire moderne et trois recrutements sont prévus à la mi-2010.

> Histoire économique Le Saint : 50 ans d’histoire familiale dans un livre. Pour fêter les 50 ans du groupe, Denis et Gérard Le Saint ont tenu à inscrire son histoire dans un bel ouvrage illustré de photos et témoignages. Intitulé Il était une fois dans l’Ouest, il retrace les débuts de leurs parents dans les fruits et légumes, à BourgBlanc, à la fin des années 50. « Nous avons pu intégrer le témoignage de notre mère juste avant son décès en juin 2009, ce qui est pour nous un moment fort dans l’écriture du livre », souligne Gérard Le Saint. Il est en vente chez certains clients du groupe au prix de 14,90 e, dont 5 e sont reversés à l’association La Brise, qui accompagne les enfants en fin de vie. Groupe Le Saint. 02 98 84 58 20

> Événement Premier salon du développement durable ouest, à Penfeld, du 26 au 28 mars. Le développement durable tient dorénavant salon ! Pour la première fois, le parc des expositions de Brest va accueillir, du 26 au 28 mars, 3 500 m2 de stands consacrés aux énergies, à l’éco-construction ou encore aux consommations responsables... A destination du grand public mais aussi des professionnels et des collectivités, ce rendez-vous a été conçu autour de « l’aménagement, l’habitat et le cadre de vie », « des déplacements et des temps de vie » et de « la production et la consommation responsables », afin que chacun puisse changer, à sa mesure, son mode de vie. Horaires : de 10 h à 19 h. Tarif : 3 e ; Retrouvez le programme sur www.salondd-ouest.fr

Courants

Publication éditée par la chambre de commerce et d’industrie de Brest : 1, place du 19e RI, BP 92028, 29220 Brest Cedex 2. Tél. 02 98 00 38 00. Mél. courants@cci-brest.fr Sous la responsabilité de : Michel Gourtay - Président du comité de rédaction : Michel Guyot - Responsable de la rédaction : Blandine Kermarec Coordination et secrétariat de rédaction : Christelle Hall Rédaction : Catherine Croze, Damien Goret, Christelle Hall, Cécile Renouard ISSN : 0981-9282. Dépôt légal à parution - Conception graphique-réalisation : Basilic Communication - Publicité : Gédéon Marketing. Tél : 02 98 44 66 02. Tirage : 10 058 exemplaires

6 Courants

janvier-février 2010

chambre de commerce et d’industrie de Brest


Suivre une formation > Vous avez

> Ifac (Centre de formation des apprentis). 11, rue Yves-Giloux, Brest 02 29 00 60 60 @ www.ifac.cci-brest.fr > ESC Grande École. 2, avenue de Provence Brest 02 98 34 44 44

demandeur d’emploi

salarié(e)

> Formations tertiaires. Rue du Gué-Fleuri, Le Relecq-Kerhuon 02 98 30 45 75 @ www.formation.cci-brest.fr

moins de 26 ans

> Vous êtes

> Vous êtes

> Formations techniques. Cefortech, 20, rue Jean-Charles Chevillotte, zone industrielle portuaire, Brest 02 98 44 52 58 @ www.formation.cci-brest.fr

> Formation professionnelle continue : tertiaires 02 98 30 45 75, techniques 02 98 44 52 58 @ www.formation.cci-brest.fr

> Formations linguistiques. Ciel, rue du Gué-Fleuri, Le Relecq-Kerhuon 02 98 30 45 80 @ www.formation.cci-brest.fr

> ESC (cycles formation continue, mastères/3e cycle). 2, avenue de Provence, Brest 02 98 34 44 44 @ www.esc-bretagne-brest.com

> ESC (cycles formation continue et mastères/3e cycle). 02 98 34 44 44 @ www.esc-bretagne-brest.com

4 formations, 4 métiers L’Ifac lance 4 nouveaux diplômes en contrat de professionnalisation

© jean hin

Les diplômes. Il s’agit de quatre contrats de qualification professionnelle, reconnus au niveau national, et qui se lancent avec le concours de l’Union des métiers de l’industrie de l’hôtellerie-restauration du Finistère. Il existe 700 entreprises dans ce domaine dans le Pays de Brest et une forte demande d’employés qualifiés. Les contrats de qualification professionnelle concernent les métiers de : pizzaïolo (100 pizzerias sur le Pays de Brest et un besoin important) ; serveurs ; commis de cuisine ; cuisiniers. De plus, dès septembre, l’Ifac lance la mention complémentaire Desserts de restaurants, en contrat de professionnalisation.

© simon cohen

Objectifs. L’Ifac vise 50 contrats à partir du mois d’avril, tous assurés d’embauches à la clé. Puis une centaine de contrats d’ici à 2011 car les besoins sont importants en Finistère. Le CQP s’obtient sur le lieu de travail, en faisant l’acquisition d’un référentiel de compétences. L’Ifac visite la personne formée et le tuteur au moins à six reprises pour suivre l’évolution. Pour obtenir le CQP, il faut qu’une commission d’attribution valide 80 % minimum des compétences.

Les ateliers culinaires mis en place par la CCI dans le cadre de la formation continue ont choisi de s’installer au Ciel Brest pour gagner en convivialité.

Public concerné. Tout public avec le prérequis du contrat de professionnalisation.

L’art des petits plats s’enseigne au Ciel

U

n vendredi après-midi, au restaurant du Ciel, au Relecq-Kerhuon. Les convives ont laissé la place à une quinzaine d’apprentis cuisiniers. Ces fondus de petits plats maison font cercle, le crayon en l’air et le bloc à la main, en attendant l’arrivée du chef. Aujourd’hui, c’est la ballotine de foie gras, nature ou fourrée, qui a promis de livrer ses secrets à ce groupe de stagiaires venus prendre part aux ateliers cuisine du Ciel. Maurice Mével ne tarde pas à faire son entrée. Ce cuisinier réputé assure la formation tel un chef d’orchestre : « Tout le monde en place, on va commencer ». Il est connu pour avoir longtemps dirigé le restaurant Le Nouveau Rossini. C’est parti pour quelques heures de mise en pra-

tique de l’art culinaire. A la clé, de petits conseils d’expert, chuchotés à l’oreille des stagiaires et aussitôt notés. « Le foie gras, il faut le choisir souple et d’une belle couleur de miel. »

se faire plaisir Depuis novembre dernier, les ateliers culinaires organisés par la CCI ont changé de formule. Accueillis jusqu’ici dans des restaurants, ils ont désormais lieu au RelecqKerhuon, dans le bâtiment du Ciel qui fut en son temps un hôtel-restaurant. « Dans les cuisines des restaurants, nous manquions de place et nous avions des contraintes d’horaires », explique Bénédicte Bulle, l’initiatrice de ces nouveaux cours et responsable à la CCI des formations pour les

Prochains cours hiver et printemps 2010 : « crêpes et galettes » le 22 janvier, « Kig ha farz et délice breton aux pommes » le 29 janvier, « bar et rougets » le 10 février, « le pigeon et ses déclinaisons » le 19 mars, « initiation à la dégustation-œnologie » le 26 mars, « coquillages et crustacés » le 26 avril. Inscriptions auprès de Bénédicte Bulle (CCI). @ benedicte.bulle@cci-brest.fr

02 98 30 45 85/83

entreprises de moins de dix salariés. Preuve que l’idée a séduit les participants : les deux premiers ont affiché complet. « Certains apportent leur tablier, leur couteau », sourit Bénédicte Bulle. Au fil des recettes, des liens se tissent entre gourmets, en toute simplicité. Sans parler du moment tant attendu de la dégustation, en fin de cours, autour d’une table spécialement dressée pour les participants. « Au-delà de la cuisine, les stagiaires viennent pour partager un bon moment, se faire plaisir. »

Le chef Maurice Mével a animé les deux premiers cours au Ciel Brest

Recrutement. Dès à présent pour une rentrée en avril. Durée de la formation. Un an environ en entreprise. Financement. Le dispositif est financé par le Fafih qui est l’organisme professionnel collecteur agréé de la branche hôtellerie-restauration. Ifac.

>

Gérer et manager une entreprise en 25 jours. De mars à décembre 2009, la formation continue de la CCI propose une formation de 25 jours consacrée à la gestion et au management de l’entreprise (GME). Elle permet aux dirigeants de conforter leurs savoir-faire et d’enrichir leurs compétences pour optimiser la rentabilité de leur entreprise ou pour en créer/reprendre une. Cette formation peut aussi préparer un collaborateur à évoluer vers plus de responsabilités, vers une fonction de responsable de structure ou de service. Le contenu de ces 25 jours se découpe en deux thèmes : savoir gérer (gestion comptable et financière, fiscalité, financement des entreprises) et savoir manager (diriger et manager une équipe, la communication et le droit du travail). A travers des exposés, des études de cas, des jeux de rôles et des simulations informatiques, le programme est vivant, mené par des professionnels. Coût : 4 400 e (possibilité de l’inclure dans le programme du droit individuel à la formation). Simone Éllégoët (CCI Formation). 02 98 30 45 74 @ simone.ellegoet@cci-brest.fr

>

Les mercredis de l’apprentissage démarrent en mars. L’Ifac accueille les jeunes, leurs parents et toute personne intéressée par la découverte des métiers en alternance, chaque mercredi du 3 mars au 2 juin (hors vacances scolaires), de 14 h 30 à 17 h, rue Yves-Giloux à Lambézellec. De plus, une journée portes ouvertes est programmée le samedi 27 mars de 9 h à 17 h. Ifac. 02 29 00 60 00 @ www.ifac.cci-brest.fr

ouverts à tous Les ateliers ont lieu les vendredis, de novembre à avril. Ils sont ouverts à tous et animés par des formateurs en cuisine ou des chefs de talent. Les thèmes reprennent les classiques de la cuisine bretonne : crêpes et galettes, coquillages et crustacés, kig ha farz. « Nos thèmes sont en lien avec la saison. À la Chandeleur, par exemple, nous proposons un atelier crêpes. » Enfin, pour prolonger ce rendez-vous gourmand, chaque stagiaire repart avec un fascicule de recettes illustrant le thème du jour.

02 29 00 60 00

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L’INVITÉ Isobois, à Saint-Divy, a su réimplanter le bois dans l’isolation des fenêtres. Elle se lance désormais dans la construction de maisons en panneaux massifs autoportés.

Isobois, une fenêtre sur la construction responsable

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8 Courants

janvier-février 2010

Isobois

© SIMON COHEN

Saint-Divy, dans la zone de Penhoat, il est un bâtiment de bureaux qui se distingue des constructions habituelles : il s’agit du siège d’Isobois, entreprise d’isolation et de rénovation des fenêtres en bois, construit il y a un an et demi. Tout en transparence et bardage en mélèze, cette conception anticipe celles que l’on verra fleurir d’ici à quelques années ; c’est un bâtiment réalisé « avec moins de 5 % de matériaux non recyclables, et autonome en énergie car muni de panneaux photovoltaïques », précise Stéphane Dalis, co-gérant avec Frédéric Ménanteau de cette entreprise « pas écolo mais simplement éco-responsable ». La nuance ? « Nous ne sommes pas militants mais revenons au bon sens paysan, aux choses évidentes que faisaient nos parents ou grands-parents et que nous avons rejetées pendant un temps. » Par exemple, le bois « est le meilleur des matériaux d’isolation. Les chalets en haute montagne sont ainsi toujours en bois ». Excellent régulateur hydrique et thermique, ce matériau reconquiert ses lettres de noblesse, notamment grâce à l’action de Frédéric Ménanteau qui, las de jeter des fenêtres en bois en bon état pour les remplacer

Stéphane Dalis et Frédéric Ménanteau

> Siège à Saint-Divy comprenant l’unité de production, les services administratifs et techniques, soit une trentaine de salariés. > Six agences assurent la partie commerciale et la réalisation clients soit 70 salariés : Brest, Quimper, Lorient, Rennes, Guingamp et Nantes. > Extension de bureaux de 200 m2 et projet de construction d’une unité de production pour panneaux en bois massifs à SaintDivy. > Chiffre d’affaires : 10 Me en 2009 (7,8 Me en 2008).

par des neuves avec survitrage, s’est dit qu’il suffisait de doubler le vitrage pour améliorer l’isolation. Il créa son entreprise artisanale, seul, en 1999, à la Forêt-Landerneau. Puis, devant la croissance des demandes, il fit appel à une connaissance, Stéphane Dalis, qui venait de finir une formation, à la CCI de Brest, de gestion et management de l’entreprise (GME). En 2005, le tandem se lança dans la structuration du développement. « Je lui ai proposé de créer des métiers dans le métier. Partant de là, on a professionnalisé la fabrication, la pose, la vente, le service administratif. »

Extension et nouvelle unité de production Isobois compte aujourd’hui six agences sur les quatre départements bretons et en LoireAtlantique, toutes fournies par l’unité de fabrication de SaintDivy. Son savoir-faire de menuisier, renforcé par l’achat de l’entreprise de charpente qui a fabriqué le siège, lui permet non seulement de changer le vitrage des fenêtres, mais aussi de réparer tout ou partie d’une fenêtre en bois défectueuse. Associée à une force de vente de 25 commerciaux, cette compétence va prendre toute son ampleur avec la construction

chambre de commerce et d’industrie de Brest

d’une nouvelle unité de production face au siège, sur un terrain de 7 000 m2. « Convaincu par les bienfaits du bois, nous nous lançons dans la construction d’habitats en panneaux massifs sous la marque Penhoat. » Ces bâtiments en panneaux bois pré-dimensionnés sont très performants énergétiquement et apportent des facilités architecturales. « Nous construisons la crèche inter-entreprises à Landerneau-Daoulas sur ce mode. » Il faut compter 20 à 25 % de surcoût, compensé par une économie de fonctionnement. « Aujourd’hui, nos maisons sont faites pour être vendues. On garde rarement sa maison toute sa vie. Et avec, comme principe constructif, des maisons en bois sur-isolées, les clients n’ont pas de souci à se faire sur la valeur de leur bien. Elles sont aux normes thermiques de 2020, de type bâtiment passif. » Une extension de 200 m2 à Saint-Divy est en cours pour les services techniques et un bureau d’études de construction consacré à cette nouvelle technique. « De nouvelles embauches sont prévues l’an prochain et on recherche des conducteurs de travaux dans la construction bois, ainsi que toute personne sachant travailler le bois et la charpente. »


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